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Master de

psychopathologie clinique
et dynamique
Résumé d’ouvrage
« Pourquoi la
psychanalyse ?»
ELISABETH ROUDINESCO

SOUS LA DIRECTION DE : PR. K. OUADI


ELABORÉ PAR: 25) BENBARKA HASNA
N˚ APOGEE: 21027753

ANNEE UNIVERSITAIRE
2022-2023
"Pourquoi la psychanalyse" est un livre écrit par la psychanalyste et historienne française
Elisabeth Roudinesco. Il explore l'histoire de la psychanalyse, ses fondements théoriques et ses
applications cliniques, ainsi que les critiques et les controverses qui ont entouré cette discipline au
fil des ans.

Le livre commence par une présentation des fondateurs de la psychanalyse, Sigmund Freud
et d’autres, et de leurs divergences théoriques. Roudinesco examine ensuite l'influence de la
psychanalyse sur les domaines de la psychiatrie, de la littérature, de l'art et de la culture en général.

Elle aborde également les critiques de la psychanalyse, notamment celles qui l'accusent
d'être une pseudoscience ou une forme de charlatanisme, et explore les réponses de la communauté
psychanalytique à ces critiques.

Dans l'ensemble, "Pourquoi la psychanalyse" est un livre qui cherche à défendre la


psychanalyse en tant que discipline importante et pertinente, tout en reconnaissant ses limites et
ses défis. Il fournit une vue d'ensemble intéressante de l'histoire de la psychanalyse et de ses
développements ultérieurs, et offre une perspective éclairée sur le rôle de la psychanalyse dans la
compréhension de la nature humaine et de la psychopathologie.
La première partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth Roudinesco s'intitule
"La société dépressive". Cette partie examine la manière dont la psychanalyse a été influencée par
les développements sociaux, culturels et politiques de son époque.
Le premier chapitre de la première partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco, intitulé "La défaite du sujet", explore le contexte sociétal actuel de la psychanalyse.

Roudinesco commence par décrire la condition moderne de la dépression, qu'elle considère


comme une pathologie centrale de notre époque. Elle évoque ensuite les bouleversements de la
société contemporaine, tels que le triomphe de l'économie de marché, la mondialisation, la culture
du consumérisme et l'avènement de l'individualisme.

Elle souligne que ces transformations ont eu un impact profond sur la psychologie
humaine, créant une crise de l'identité et une perte du sens de soi. Roudinesco soutient que la
dépression est devenue une maladie emblématique de cette crise de l'identité, qui s'exprime
notamment par le sentiment de ne plus être maître de sa vie et de sa destinée.

Roudinesco explique que la psychanalyse est une discipline qui permet de comprendre les
racines de la souffrance psychique, en mettant en lumière les conflits inconscients qui sous-tendent
les troubles émotionnels. Elle souligne que la psychanalyse est une méthode thérapeutique efficace
pour traiter la dépression et d'autres formes de troubles psychiques.
En somme, le premier chapitre de la première partie du livre de Roudinesco explore le
contexte sociétal actuel et la crise de l'identité qui caractérise notre époque. Elle montre comment
la psychanalyse peut être un outil utile pour comprendre les racines de la souffrance psychique et
aider les individus à trouver du sens et à retrouver leur capacité d'action.
Le deuxième chapitre de la première partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco, intitulé "Les médicaments de l'esprit", traite de l'utilisation croissante de médicaments
psychotropes, en particulier les antidépresseurs, pour traiter les troubles mentaux.

Roudinesco commence par décrire la manière dont les médicaments psychotropes sont
devenus omniprésents dans la société contemporaine, en soulignant que la consommation de ces
médicaments a connu une augmentation exponentielle au cours des dernières décennies. Elle
explique comment les antidépresseurs sont souvent prescrits pour traiter la dépression et d'autres
troubles émotionnels, bien qu'ils soient souvent inefficaces ou associés à des effets secondaires
désagréables.

Roudinesco s'interroge sur les raisons de cette croissance de la prescription de médicaments


psychotropes et soutient que cela peut être attribué à l'approche médicale dominante en psychiatrie,
qui traite les troubles mentaux en termes de déséquilibres chimiques dans le cerveau, sans
considérer les facteurs psychologiques et sociaux qui contribuent à la maladie mentale. Elle montre
que cette approche a favorisé le développement d'une industrie pharmaceutique qui promeut des
traitements symptomatiques sans s'intéresser aux causes profondes des troubles mentaux.

Roudinesco souligne également que l'approche médicamenteuse a relégué la psychanalyse


et la psychothérapie à l'arrière-plan de la prise en charge des troubles mentaux. Elle explique
comment la psychanalyse, en revanche, offre une approche plus profonde et plus nuancée de la
souffrance psychique, en explorant les racines inconscientes des troubles émotionnels.

En somme, le deuxième chapitre de la première partie du livre de Roudinesco explore la


manière dont l'approche médicamenteuse a relégué la psychanalyse et la psychothérapie à l'arrière-
plan de la prise en charge des troubles mentaux, au profit de médicaments psychotropes souvent
inefficaces et associés à des effets secondaires désagréables. Roudinesco souligne que la
psychanalyse offre une approche plus profonde et plus nuancée de la souffrance psychique, en
explorant les racines inconscientes des troubles émotionnels.
Le troisième chapitre de la première partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco, intitulé "L'âme n'est pas une chose", s'attaque à la question de la conception de l'être
humain comme un objet, à travers une critique de la psychologie cognitive.
Roudinesco commence par décrire comment la psychologie cognitive a émergé dans les
années 1950 et est devenue une discipline dominante en psychologie, en particulier en ce qui
concerne la compréhension de la cognition humaine. Elle explique comment la psychologie
cognitive voit le cerveau comme une sorte d'ordinateur, qui traite des informations en utilisant des
algorithmes et des règles de traitement, et décrit les processus mentaux en termes d'états internes.

Roudinesco critique cette conception de l'être humain comme une machine, soulignant que
cela réduit l'être humain à un objet de connaissance, à un simple ensemble de comportements et
de processus mentaux. Elle soutient que cela a conduit à la négation de l'existence de l'inconscient,
qui est au cœur de la psychanalyse.

Elle explique comment la psychanalyse considère l'être humain comme un être parlant, qui
n'est pas simplement un produit de son environnement ou de son cerveau, mais qui a une histoire
et une subjectivité propre. Elle montre que la psychanalyse reconnaît la complexité et l'ambiguïté
de l'existence humaine, et cherche à comprendre les conflits et les contradictions qui caractérisent
l'être humain.

En somme, le troisième chapitre de la première partie du livre de Roudinesco critique la


conception de l'être humain comme un objet, qui est inhérente à la psychologie cognitive.
Roudinesco soutient que la psychanalyse reconnaît la complexité et l'ambiguïté de l'existence
humaine, et cherche à comprendre les conflits et les contradictions qui caractérisent l'être humain.
Le quatrième chapitre de la première partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco, intitulé "L'homme comportemental", et aborde la façon dont la psychologie
comportementale a influencé la culture et la société, examine la manière dont la psychanalyse a
été impliquée dans les mouvements sociaux et politiques, en particulier le mouvement féministe
et le mouvement pour les droits des homosexuels.
Roudinesco affirme que la psychanalyse a été un catalyseur important pour ces
mouvements, en aidant à identifier et à résoudre les problèmes psychologiques qui ont contribué à
la discrimination et à l'oppression.
En somme, le quatrième chapitre de la première partie du livre de Roudinesco examine
l'impact du comportemental sur la culture et la société, en soulignant comment il a réduit l'être
humain à un simple comportement, en niant l'existence de l'inconscient et en négligeant
l'importance de la subjectivité et de la complexité de l'existence humaine. Roudinesco soutient que
la psychanalyse offre une compréhension plus profonde de l'être humain.
Le premier chapitre de la deuxième partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco s'intitule "Le cerveau de Frankenstein". Dans ce chapitre, l'auteure évoque la grande
querelle de l'inconscient qui a eu lieu dans les années 1980 en France, en mettant en relation les
idées de Georges Canguilhem sur le cerveau et la pensée avec l'histoire de Mary Shelley et son
célèbre roman "Frankenstein".
Roudinesco commence par expliquer que la question de la relation entre le cerveau et la
pensée est un sujet de débat depuis l'Antiquité, mais que ce débat s'est intensifié au cours des
derniers siècles avec les avancées de la médecine et des sciences cognitives. Elle rappelle que le
cerveau a longtemps été considéré comme un organe mystérieux et inaccessible, mais que les
progrès de la neurologie et de la psychiatrie ont permis de mieux comprendre son fonctionnement.
L'auteure fait ensuite le lien avec Mary Shelley et son roman "Frankenstein", publié en
1818. Elle explique que le personnage du docteur Frankenstein, qui crée un être vivant à partir de
morceaux de cadavres, peut être vu comme une métaphore de la relation entre le cerveau et la
pensée. Selon Roudinesco, Frankenstein est en quelque sorte un neurologue avant l'heure, qui tente
de comprendre comment le cerveau produit la pensée et la conscience.
Roudinesco évoque ensuite la grande querelle de l'inconscient qui a eu lieu en France dans
les années 1980, opposant les tenants de la psychanalyse à ceux de la biologie et des neurosciences.
Elle explique que cette querelle a été exacerbée par les travaux de Georges Canguilhem, qui a
remis en question la notion même d'inconscient en soulignant la complexité de la relation entre le
cerveau et la pensée.
En conclusion, Roudinesco affirme que la question de la relation entre le cerveau et la
pensée reste aujourd'hui un sujet de débat et de recherche intense, et que la psychanalyse a un rôle
important à jouer dans cette discussion en permettant une approche pluridisciplinaire et intégrative
de la question.
Le deuxième chapitre de la deuxième partie du livre "Pourquoi la psychanalyse"
d'Élisabeth Roudinesco, intitulée "La grande querelle de l'inconscient", est consacré à la lettre de
l'équinoxe écrite par Sigmund Freud à Wilhelm Fliess le 12 septembre 1897. Dans cette lettre,
Freud expose ses réflexions sur la notion de séduction et son rôle dans la genèse des névroses.
Freud commence par expliquer comment il en est venu à remettre en question la théorie de
la séduction, qui était alors en vigueur dans le milieu médical de l'époque. Cette théorie attribuait
les névroses à des expériences traumatiques subies pendant l'enfance, en particulier des abus
sexuels commis par des adultes. Freud explique qu'il a été amené à douter de cette théorie après
avoir constaté que de nombreux patients lui parlaient de fantasmes sexuels impliquant des
membres de leur famille, et notamment leurs parents.
Il développe ensuite sa propre théorie de la séduction, qui postule que les névroses sont
causées non pas par des événements traumatiques réels, mais par des fantasmes sexuels
inconscients refoulés. Il explique comment ces fantasmes se forment dans l'esprit de l'enfant à
partir de ses propres désirs et de son imagination, mais aussi à partir des messages que lui
transmettent les adultes qui l'entourent, notamment en matière de sexualité.
Freud aborde ensuite la question de la guérison des névroses, et explique comment la
psychanalyse peut aider les patients à reconnaître et à dépasser les fantasmes qui les tourmentent.
Il souligne l'importance de la révélation des souvenirs refoulés, qui permet de libérer les émotions
associées à ces souvenirs et de rétablir la communication avec l'inconscient.
Enfin, Freud évoque les enjeux sociaux et moraux liés à sa théorie de la séduction, qui
remet en cause les tabous et les normes sociales en matière de sexualité. Il souligne la nécessité de
poursuivre ses recherches malgré les résistances et les critiques, pour mieux comprendre les
mécanismes de la psyché humaine.
Le troisième chapitre de la deuxième partie du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth
Roudinesco, intitulé "Freud est mort en Amérique", traite du déclin de la psychanalyse aux États-
Unis.
Roudinesco décrit comment la psychanalyse, qui avait connu un grand succès dans les
années 1920 et 1930, a commencé à perdre du terrain face aux autres courants expérimentalistes
et aux neurosciences, qui ont émergé en tant que discipline concurrente. Les partisans des
neurosciences ont rejeté les théories de l'inconscient freudien, les qualifiant de non scientifiques.
Dans ce contexte, Roudinesco fait référence à l'idée de « l'inconscient cognitif » de Francis
Eustache, qui propose que l'inconscient puisse être exploré à travers des techniques d'imagerie
cérébrale. Elle évoque également "l’histoire de la révolution cognitive" de Howard Gardner, qui a
contribué à l'émergence d'une nouvelle approche de la cognition.
Roudinesco examine également la théorie des jeux de Michel Plon, qui soutient que la
psychanalyse peut être considérée comme un jeu de langage complexe entre le patient et l'analyste.
Elle discute également du roman de Fanny Hurst "Images de la vie", qui traite des conflits
psychologiques internes des personnages.
En fin de compte, Roudinesco affirme que la psychanalyse continue de jouer un rôle
important dans la compréhension de la psyché humaine, même si elle est souvent remise en
question par les sciences cognitives. Elle conclut en appelant à un dialogue entre la psychanalyse
et les neurosciences, plutôt qu'à une opposition stérile entre les deux disciplines.
Le quatrième chapitre de la deuxième partie du livre "Pourquoi la psychanalyse"
d'Elisabeth Roudinesco, intitulé "Un scientisme français", explore la période de l'après seconde
guerre mondiale où la psychanalyse était à la fois florissante et critiquée pour son manque de
scientificité.
Roudinesco examine comment certains psychanalystes français ont cherché à franciser la
psychanalyse en la reliant aux traditions philosophiques françaises. Elle décrit comment Edouard
Pichon, en particulier, a tenté de construire une théorie psychanalytique qui intègre la philosophie
existentielle de la période de la révolution française.
Elle explore également le rôle d'André Breton dans la promotion de la psychanalyse en
France, ainsi que la réflexion de Louis Althusser et Jacques Lacan. Elle évoque également
l'ouvrage de Debary Ritzen, "La scolastique freudienne", qui examine la façon dont les
psychanalystes français ont cherché à répondre aux critiques en élaborant une théorie plus
scientifique de la psychanalyse.
Enfin, Roudinesco aborde le dialogue qui a opposé le neuroscientifique Jean-Pierre
Changeux et le philosophe Paul Ricoeur en 1998. Elle souligne que ce débat reflète la tension
persistante entre la psychanalyse et les neurosciences cognitives, et que la psychanalyse doit
continuer à défendre sa place en tant que discipline à part entière, tout en explorant les intersections
possibles avec les avancées scientifiques contemporaines.
Le premier chapitre de la troisième partie de "Pourquoi la psychanalyse" s'intitule "La
science et la psychanalyse". Dans ce chapitre, Elisabeth Roudinesco aborde la question de la place
de la psychanalyse dans le champ scientifique. Elle explique que la psychanalyse est souvent
critiquée pour ne pas être une science "dure" au sens où elle ne serait pas suffisamment vérifiable,
réfutable ou fondée sur des preuves empiriques.
Roudinesco défend cependant l'idée que la psychanalyse est une science à part entière, car
elle repose sur une méthode rigoureuse et des concepts précis. Elle explique que la psychanalyse
est une science de l'inconscient, qui cherche à comprendre les processus psychiques inconscients
à l'œuvre dans les comportements et les symptômes des patients. Selon Roudinesco, la
psychanalyse se rapproche de la biologie et des neurosciences dans la mesure où elle étudie des
phénomènes complexes et en constante évolution.
Elle critique également le scientisme, qui consiste à réduire toutes les questions à des
questions scientifiques, en négligeant les aspects subjectifs, sociaux et culturels de l'expérience
humaine. Roudinesco rappelle que la psychanalyse prend en compte ces dimensions en cherchant
à comprendre les conflits inconscients, les représentations sociales, les identifications culturelles
et les enjeux politiques qui façonnent la psyché humaine.
Enfin, Roudinesco évoque la polémique qui a opposé la psychanalyse et les neurosciences.
Elle explique que cette querelle est largement artificielle, car les deux disciplines ne s'opposent
pas, mais peuvent au contraire se compléter mutuellement dans l'étude de la psyché humaine. Elle
conclut en affirmant que la psychanalyse a encore un rôle important à jouer dans l'étude de
l'humain et de la société, et qu'elle doit continuer à se renouveler pour rester pertinente dans le
monde contemporain.
Dans le deuxième chapitre de la troisième partie du livre "Pourquoi la psychanalyse",
intitulé "L'homme tragique", Élisabeth Roudinesco oppose l'homme comportemental à l'homme
tragique, deux visions de l'être humain qui s'opposent dans leur conception de la vie intérieure.
Elle explique que l'homme comportemental, issu du behaviorisme, considère l'individu
comme un simple récepteur de stimuli extérieurs, soumis à des conditionnements qui déterminent
son comportement. En revanche, l'homme tragique est un être complexe, qui lutte contre ses
pulsions et ses désirs, confronté à des forces intérieures qu'il ne peut maîtriser.
L'auteure s'appuie notamment sur l'ouvrage de Jean Starobinski, "Hamlet et Freud", pour
montrer comment la tragédie de Shakespeare a inspiré la théorie freudienne de l'inconscient. Elle
évoque également les critiques de Mélanie Klein envers le modèle oedipien de Freud, ainsi que les
travaux de Karl Abraham qui ont amené à une révision de la théorie freudienne.
Roudinesco affirme que la psychanalyse permet de comprendre les conflits intérieurs de
l'homme tragique, de décrypter ses rêves et ses fantasmes, et de l'aider à surmonter ses angoisses
et ses névroses. Selon elle, la psychanalyse offre une vision complexe de l'être humain, qui
s'oppose à la simplification de l'homme comportemental, et reste une discipline essentielle pour la
compréhension de l'homme contemporain.
Le troisième chapitre du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth Roudinesco s'intitule
"L'universel, la différence, l'exclusion" et se situe dans la troisième partie du livre, intitulée
"L'avenir de la psychanalyse". Dans ce chapitre, Roudinesco explore les enjeux de l'universalité et
de la différence en psychanalyse, en relation avec la conférence d'Alain Finkielkraut en mars 1999
et l'ouvrage d'André Kaspi "Mal connu, mal aimé, mal compris".
Roudinesco commence par rappeler le contexte de la conférence de Finkielkraut, qui
critiquait la psychanalyse en tant que discipline prétendant s'appliquer à toutes les cultures et à
toutes les époques, alors que, selon lui, la psychanalyse est fondée sur des concepts et des pratiques
qui sont spécifiques à la culture européenne. Roudinesco prend le contre-pied de cette critique en
soulignant que la psychanalyse n'a jamais prétendu s'appliquer à toutes les cultures de manière
uniforme, mais qu'elle a au contraire cherché à comprendre les spécificités culturelles de chaque
sujet.
Roudinesco aborde ensuite la question de l'universalité de la psychanalyse en explorant les
concepts de l'Inconscient et de la pulsion, qui sont des notions transhistoriques et transculturelles,
mais qui prennent des formes différentes dans chaque culture. Elle insiste sur le fait que la
psychanalyse doit être capable de reconnaître les différences culturelles et d'adapter sa pratique en
conséquence, sans pour autant renoncer à son universalité.
Enfin, Roudinesco examine la question de l'exclusion en psychanalyse, en référence à
l'ouvrage d'André Kaspi, qui dénonçait l'hostilité de la société française envers la psychanalyse.
Roudinesco note que la psychanalyse a souvent été critiquée et exclue en raison de son caractère
subversif, qui remet en question les normes et les valeurs de la société. Elle souligne cependant
que la psychanalyse a également été une force de transformation sociale et politique, en remettant
en cause les oppressions et les discriminations de toutes sortes.
En conclusion, Roudinesco affirme que l'avenir de la psychanalyse dépendra de sa capacité
à tenir compte des différences culturelles tout en affirmant son universalité, et à poursuivre sa
mission de critique sociale et politique.
Le quatrième chapitre du livre "Pourquoi la psychanalyse" d'Elisabeth Roudinesco
s'intitule "Critique des institutions psychanalytiques" et se situe dans la troisième partie du livre,
intitulée "L'avenir de la psychanalyse". Dans ce chapitre, Roudinesco examine les enjeux liés à la
création des principales institutions psychanalytiques, à savoir l'IPA (Association psychanalytique
internationale), l'SPP (Société psychanalytique de Paris), l'APF (Association psychanalytique de
France) et l'EFP (École freudienne de Paris).
Roudinesco commence par rappeler le contexte historique de la création de ces institutions,
en soulignant que la psychanalyse s'est développée en tant que mouvement intellectuel et culturel
avant de se structurer en tant que discipline scientifique et institution. Elle note que la création de
ces institutions a été motivée par le désir de contrôler la pratique de la psychanalyse et d'en garantir
la qualité.
Roudinesco examine ensuite les enjeux liés à l'organisation et à la réglementation de la
formation en psychanalyse, en soulignant les tensions entre la nécessité de préserver l'intégrité de
la discipline et la nécessité de promouvoir l'ouverture et la diversité. Elle critique les tendances
conservatrices et autoritaires de certaines institutions psychanalytiques, qui ont cherché à imposer
des normes rigides et à exclure les divergences.
Roudinesco aborde également les enjeux de la transmission de la psychanalyse, en
soulignant les défis posés par la diversité des cultures et des contextes sociaux dans lesquels la
psychanalyse se pratique. Elle critique les tendances ethnocentriques de certaines institutions
psychanalytiques, qui ont cherché à imposer des normes universelles sans tenir compte des
différences culturelles.
Enfin, Roudinesco examine les enjeux politiques et éthiques liés à la pratique de la
psychanalyse, en soulignant la nécessité de tenir compte des enjeux de pouvoir et de domination
qui traversent les relations entre analystes et analysants. Elle critique les tendances paternalistes et
autoritaires de certaines institutions psychanalytiques, qui ont cherché à imposer des modèles
rigides de relation entre analystes et analysants.
En conclusion, Roudinesco affirme que l'avenir de la psychanalyse dépendra de sa capacité
à se remettre en question et à s'adapter aux évolutions sociales et culturelles, tout en préservant
son intégrité et sa spécificité. Elle appelle à une réflexion critique sur les institutions
psychanalytiques, afin de promouvoir l'ouverture, la diversité et l'éthique dans la pratique de la
psychanalyse.

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