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Comportement des ancrages de la méthode par insertion de barres en
polymères renforcés de fibres pour le renforcement en cisaillement de
poutres en béton armé
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Ahmed Godat, Omar Chaallal et Amar L'hady

Résumé : La technique de renforcement en cisaillement par insertion de barre en polymères renforcés de fibres (PRF) à travers
la section (« embedded through-section » (ETS)) a été récemment développée pour palier aux ruptures prématurées dues à la
délamination et au décollement du composite exhibées par les techniques classiques de renforcement externe en PRF
(« externally bonded » (EB) et « near surface mounted » (NSM)). La méthode ETS offre un meilleur confinement et conduit à une
amélioration substantielle du rendement de la matrice. De plus, la technique est facile à installer par rapport aux autres
méthodes de renforcement. Cette étude présente les résultats d'une étude expérimentale impliquant des essais sur 13 spécimens
soumis à un cisaillement direct simulant la technique ETS. Elle compare également les résultats aux prédictions des modèles
existants. Les paramètres suivants sont évalués : la résistance du béton, la section de la barre, le diamètre du trou, le diamètre de
la barre et sa longueur de scellement sur le comportement de la matrice à l'interface PRF–béton. Les résultats expérimentaux
montrent que le décollement peut être évité moyennant une longueur de scellement suffisante et une bonne résistance du
béton. Parmi les modèles analytiques proposés dans la littérature pour le comportement des contraintes d'adhérence PRF–béton,
le modèle (BPE) modifié et le modèle (CMR) sont comparés aux résultats expérimentaux obtenus. Le modèle CMR avec ses
nouveaux paramètres d'ajustement s'est avéré un outil plus précis pour simuler le comportement des barres en PRF ancrées.
For personal use only.

Mots-clés : méthode ETS, renforcement en PRF, cisaillement direct, essai experimental, étude paramétrique, relation contrainte
d'adhérence–glissement, modèles analytiques d'adhérence.

Abstract: The embedded through-section (ETS) technique was recently developed to avoid the debonding failure that occurs
with other fiber-reinforced polymer (FRP) strengthening techniques such as the externally bonded (EB) and near-surface-
mounted (NSM) methods. The method offers greater confinement and leads therefore to a substantial improvement in bond
performance. In addition, it requires less concrete preparation than the other strengthening techniques. In this study, experi-
mental results from 13 direct-shear test specimens are reported. The influence of the following major parameters on the bond
behaviour of FRP-strengthened reinforced concrete beams is examined: concrete strength, hole diameter, bar diameter, bar
surface area, and bar bond length. The experimental results show that debonding can be avoided by providing a sufficient bar
length and high concrete strength. Among the analytical models suggested in the literature for the bond behaviour of FRP
reinforced concrete, the BPE modified model and the CMR model are compared with the experimental results obtained here. The
CMR model with new fitting parameters is found to be an accurate way of simulating the experimental results.

Key words: ETS method, FRP strengthening, direct shear, experimental test, parametric study, bond force–slip relations, analyt-
ical models.

Introduction extérieurement collé constitue aujourd'hui un défi de taille pour

Le renforcement des structures en béton au moyen de compos-
ites à base de polymères renforcés de fibres (PRF) collés en surface
(EB) est considéré comme une méthode efficace pour améliorer la
capacité portante des structures existantes. Le collage externe des
tissus en PRF (EB) et les barres en PRF insérées dans des rainures
près de la surface (NSM) sont les deux techniques les plus couram-
ment utilisées pour renforcer les structures en béton armé (BA).
Cependant, la rupture prématurée par décollement empêche que
la poutre renforcée atteigne sa pleine capacité et le PRF son plein
potentiel (Triantafillou et Plevris 1992; Quantrill et al. 1996a,
1996b; Khalifa et al. 1998; De Lorenzis et Nanni 2002; Pellegrino
et Modena 2002; Taljsten et al. 2003; Bousselham et Chaallal
2004; Hassan et Rizkalla 2004; Teng et al. 2004; Novidis et
Pantazopoulou 2008; Wahab et al. 2011; Soliman et al. 2011). Dével-
opper de nouvelles approches qui permettent d'atténuer, voire
éviter, le décollement des structures renforcées à l'aide de PRF
l'ingénieur.
La nouvelle méthode dite ETS (« embedded through-section ») de
renforcement en cisaillement, illustrée à la fig. 1, a été récemment
développée pour atténuer voire éliminer le décollement préma-
turé observé dans les autres techniques. Ladite méthode ETS con-
siste à insérer des barres en PRF à travers des trous préalablement
percés dans l'âme de la poutre en béton. Une matrice adhésive est
alors utilisée pour lier la tige au béton et sceller le trou. La méth-
ode présente plusieurs avantages liés notamment à l'installation
aisée, un meilleur confinement des barres en PRF scellées et donc
une meilleure résistance au décollement, l'affranchissement de la
préparation de surface et d'une main-d'œuvre spécialisée, et une
protection accrue contre le feu et le vandalisme.
Des investigations ont été menées afin d'examiner la faisabilité
de cette technique pour le renforcement en cisaillement des
poutres en béton armé (Chaallal et al. 2011). La performance des

Reçu le 29 novembre 2011. Accepté le 14 mars 2013.

A. Godat, O. Chaallal et A. L'hady. Département de génie de la construction, Université du Québec, École de Technologie Supérieure, Montréal, QC H3C 1K3, Canada.
Auteur correspondant : A. Godat (courriel : Ahmed.Godat@etsmtl.ca).

Rev. can. génie civ. 40: 508–516 (2013) dx.doi.org/10.1139/cjce-2011-0563 Publié à www.nrcresearchpress.com/cjce le 27 mars 2013.
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Fig. 1. Détails d'une poutre renforcée à l'aide de la technique ETS :
(a) barre noyée et coupe transversale, (b) coupe longitudinale.
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poutres renforcées à l'aide de cette technique a été comparée à
celle des poutres renforcées en utilisant des méthodes classiques
de collage (EB et NSM). Le gain en force obtenu par la technique
ETS a été de 61 % plus élevé que les deux techniques classiques les
plus performantes citées précédemment. Pour les poutres renfor-
cées en cisaillement, les contraintes dans les barres en PRF dépen-
dent de l'emplacement de la barre le long de la poutre et par
rapport aux fissures de cisaillement, ainsi que du pourcentage
d'armature transversale interne en acier (Chaallal et al. 2011;
Godat et al. 2013). Ainsi, les contraintes sont plus élevées dans les
barres de PRF qui traversent la fissure de cisaillement. Par ailleurs,
la barre de PRF située au centre ou proche du centre de la lon-
gueur de cisaillement est généralement soumise à des contraintes
plus élevées comparée aux autres barres PRF. D'autre part, il a été
établi par d'autres chercheurs (Chaallal et al. 2011) que la présence
d'étriers internes en acier a pour effet de réduire les contraintes de
traction dans les barres de renforcement en PRF.
Une telle supériorité en performance de la technique ETS
trouve probablement son explication dans le comportement
mécanique adhérence–glissement des barres PRF associé à cette
technique. C'est là le but poursuivi par la présente étude ex-
périmentale, qui porte sur la mise à l'essai en cisaillement
d'arrachement de 13 spécimens. Le comportement est ensuite
analysé dans le but d'identifier les paramètres parmi les suivants
qui influencent le plus le comportement des poutres en béton
armé renforcées à l'aide de la méthode ETS : la résistance à la
compression du béton, le diamètre du trou, le diamètre de la
barre, la section de la barre et sa longueur de scellement. Des
modèles analytiques sont ensuite proposés décrivant la relation
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entre la contrainte et le glissement des barres en PRF utilisées
dans la technique ETS.
Programme expérimental
Au total, 13 échantillons ont été testés avec des configurations
différentes afin d'étudier le comportement de l'interface PRF–
béton de poutres renforcées en cisaillement avec la technique
ETS. Les sections suivantes décrivent successivement (i) les maté-
riaux utilisés; (ii) les spécimens d'essai; (iii) la procédure du ren-
forcement; et (iv) les essais.
Matériaux
Deux bétons ordinaires de qualités différentes, désignés par C1
(15 MPa) et C2 (35 MPa), sont considérés pour analyser l'influence
de la résistance du béton sur le comportement des ancrages. Les
résistances moyennes en compression obtenues selon l'ASTM C39/
C39M (2011) pour les bétons C1 et C2, respectivement, sont : 20,7 MPa
(écart type de 1,71 MPa) et 42,7 MPa (écart type de 1,79 MPa). Les
résistances moyennes à la traction des deux bétons, mesurées
selon l'ASTM C496/C496M (2011), sont de 2,30 et 3,46 MPa avec
des écarts de 0,12 et 0,07 MPa, respectivement.
Deux types de barres en PRF sont considérés : barres recouvertes
de sable et barres à surface lisse. Les diamètres nominaux des
barres recouvertes de sable sont de 9,5 mm (section : 71,3 mm2) et
12,7 mm (section : 126,7 mm2), alors que le diamètre nominal est
de 9,5 mm pour les barres à surface lisse. Les propriétés méca-
niques des barres en PRF ont été déterminées selon la norme
ASTM D7205/D7205M (2006). La relation contrainte–déformation
est essentiellement linéaire jusqu'à la rupture. La résistance à la
traction, le module d'élasticité et la déformation ultime moyenne
obtenus sont résumés dans le tableau 1.
Des précautions sont prises pour s'assurer qu'il n'y a pas de vide
à l'interface de la barre PRF et des parois du trou dans lequel elle
est insérée. Deux types de pâtes disponibles sur le marché sont
utilisés pour sceller les barres : adhésif 1 et adhésif 2. Des essais
préliminaires de cisaillement (décrits plus loin) sont effectués
pour comparer les performances des deux types d'adhésif. Après
les essais, les prismes du béton sont coupés pour obtenir une vue
intérieure et un meilleur aperçu des performances de collage et
l'adhérence. Ces essais et observations ont révélé que l'adhésif
2 a une meilleure performance d'adhérence. Par conséquent,
l'adhésif 2 est utilisé pour le reste des essais. Les propriétés méca-
niques des deux adhésifs, telles que fournies par le fabricant, sont
présentées dans le tableau 1.
Essais sur les spécimens
Le tableau 2 résume les différentes configurations des spéci-
mens. Les dimensions transversales des blocs du béton sont de
190 mm × 190 mm. Les diamètres des trous percés au centre de la
section transversale de chaque bloc du béton, fig. 2a, sont de
1,25db, 1,5db et 2,0db où db est le diamètre nominal de la barre de
PRF. Ces trous sont utilisés pour vérifier l'effet de la quantité
d'adhésif utilisée sur le rendement de l'adhésif. Sept longueurs
scellées variant entre 48 et 285 mm (5db, 10db, 17,5db, 20db, 25db et
30db) sont considérées pour examiner l'influence de la longueur
de scellement sur son comportement. La longueur totale de la
barre est déterminée sur la base des recommandations de la
norme CSA/S806-02 (2007). Selon ladite norme, la longueur mini-
male doit être de 40db + Lg + Le, où Lg est la longueur de fixation
(150 mm) et Le est la longueur de scellement, voir fig. 2b. Une
extrémité de la barre est noyée dans le bloc en béton, l'extrémité
libre (chargée) est, quant à elle, saisie par la mâchoire du bâti
d'essai. La longueur de la barre PRF scellée requise est obtenue en
enroulant la barre avec une fine couche de plastique non adhé-
sive, empêchant ainsi tout contact avec le béton sur la partie non
scellée. La longueur de la barre est prolongée de 60 mm à
l'extrémité inférieure du bloc pour mesurer le déplacement relatif
entre le bloc et la barre durant le test.
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Tableau 1. Propriétés mécaniques des barres en PRF et de l'adhésif.

Fiber/type Diamètre Superficie de Résistance à la Module Déformation Résistance au
d'epoxy barre (mm) barre (mm2) Type de barre traction (MPa) élastique (GPa) ultime (%) cisaillement (MPa)
Barre CPRF 9,52 71,25 Lisse 2800 155 1,8 —
Barre CPRF 9,52 71,26 Recouverte de sable 1596 120 1,33 —
Barre CPRF 12,50 126,70 Recouverte de sable 1899 144 1,32 —
Adhésif 1 — — — 32,4 0,83 1,2 33,8
Adhésif 2 — — — 29,7 2,83 1,3 25,5
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Tableau 2. Caractéristiques des spécimens et résultats expérimentaux.

Longueur de
Résistance du Diamètre de Type de barre Diamètre de scellement Chargement
Spécimen béton (MPa) barre (mm) CFRP trous (mm) (mm) (kN) Mode de rupture
C1-1,50d-9,5B-15d 20,7 9,5 Recouverte de 15 (1,50db) 143 (15,0db) 35,7 Éclatement du béton
sable
C1-1,50d-12,7B-15d 20,7 12,7 Recouverte de 15 (1,50db) 143 (15,0db) 57,0 Éclatement du béton
sable
C2-1,25d-9,5 S-15d 42,7 9,5 Lisse 12 (1,25db) 143 (15,0db) 80,4 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-15d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 143 (15,0db) 91,2 Arrachement de la
barre
C2-2,00d-9,5 S-15d 42,7 9,5 Lisse 19 (2,00db) 143 (15,0db) 78,5 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-5,0d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 48 (5,0 db) 42,8 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-7,5d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 71 (7,5db) 57,4 Arrachement de la
barre
For personal use only.

C2-1,50d-9,5 S-10,0d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 95 (10,0db) 63,4 Arrachement de la

barre
C2-1,50d-9,5 S-12,5d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 119 (12,5db) 71,0 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-17,5d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 166 (17,5db) 100,7 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-20,0d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 190 (20,0db) 102,4 Arrachement de la
barre
C2-1,50d-9,5 S-25,0d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 238 (25,0db) 114,7 Rupture de la barre
C2-1,50d-9,5 S-30,0d 42,7 9,5 Lisse 15 (1,50db) 285 (30,0db) 128,3 Rupture de la barre

Les nomenclatures utilisées pour désigner les spécimens
s'établit comme suit : le premier terme désigne le type du béton
(C1 ou C2), suivi par le diamètre du trou; le troisième terme iden-
tifie le diamètre de la barre suivi d'une lettre qui indique le type de
surface de la barre (S pour les barres à surface lisse et B pour les
barres recouvertes de sable); le dernier terme représente la lon-
gueur de scellement. Cette nomenclature est énumérée dans la
première colonne du tableau 2.
Procédure d'installation de la barre PRF
Dans cette section le terme « extrémité supérieure » signifie
l'extrémité chargée, « extrémité inférieure » désigne l'extrémité
non chargée. La procédure de forage est effectuée en conformité
avec la norme CSA/S806-02 (2007). Chacun des trous est foré au
centre de la section transversale du bloc de béton, le trou est
ensuite nettoyé à l'aide d'air comprimé et d'eau sous pression pour
enlever les accumulations de poussière à l'intérieur du trou. Le
fond du trou est bloqué à l'aide d'un capuchon en caoutchouc
pour prévenir tout écoulement d'adhésif à travers cet orifice. Le
trou est rempli d'adhésif à partir de l'extrémité inférieure en util-
isant un tube d'injection fourni par le fabricant. Le tube est retiré
progressivement vers le haut du trou jusqu'à ce que le processus
soit complété. Cette procédure « du bas vers le haut » est préconi-
sée par le fabricant pour éviter que des bulles d'air soient piégées
à l'intérieur du trou. Avant d'insérer la barre dans le trou, l'adhésif
est légèrement appliqué en surface sur tout le périmètre de la
barre à noyer. Ensuite, la barre est insérée verticalement à
l'intérieur du trou, comme illustré à la fig. 2c. Finalement,
l'excédent d'adhésif à la surface supérieure du trou est retiré. Les
spécimens sont ensuite entreposés pendant 7 j avant leur mise à
l'essai.
Déroulement des essais
Les éprouvettes sont placées dans un bâti de chargement à trac-
tion conventionnel, fig. 2d. Le montage est conçu de façon à priv-
ilégier une rupture par cisaillement d'arrachement direct. Des
précautions particulières sont prises pour s'assurer que la charge
est transmise au spécimen sans excentricité ou torsion. Des cap-
teurs de déplacement (LVDTs) sont utilisés pour mesurer le glisse-
ment des barres en PRF. Les essais sont menés en contrôle de
déplacement à un taux de 0,03 mm/s, avec une fréquence
d'échantillonnage d'une seconde.
Résultats expérimentaux
Les résultats expérimentaux sont présentés en termes : (a) de la
relation force d'arrachement–glissement, (b) de l'effet de la résis-
tance du béton, (c) de l'effet de la longueur de scellement, (d) de
l'effet du diamètre de la barre, (e) de l'effet du diamètre du trou, et
(f) de l'effet de la surface de la barre.
Relation force d'arrachement– glissement
Les courbes force d'arrachement–glissement obtenues pour les
différents spécimens sont présentées aux fig. 3 et 4. Le comporte-
ment global est caractérisé par une augmentation initiale de la
force, suivie d'un glissement continu alors que la charge demeure
pratiquement constante. Notons que la relation entre la force

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Fig. 2. Détails des spécimens et de l'essai d'arrachement.
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d'arrachement et le glissement est non-linéaire jusqu'à ce que le
niveau de charge maximum soit atteint.
La fig. 3 montre la relation entre la force d'arrachement et le
glissement pour les échantillons C1-1,5d-9,5B-15d et C2-1,5d-12,
7B-15d ayant des résistances du béton et des surfaces différentes. On
constate que la force d'arrachement augmente avec le diamètre de
la barre. Toutefois, le glissement correspondant au pic de la force
demeure pratiquement inchangé. Jusqu'à une charge de 8 kN, les
rigidités des deux spécimens, correspondant à la première phase
élastique de chargement, sont similaires. Au-delà de cette charge,
la raideur de la courbe est différente en raison de la variation du
diamètre de la barre. Le plus petit diamètre produit une petite
zone de contact latérale entre la barre et l'adhésif, ce qui se traduit
par une plus petite capacité à l'arrachement. En revanche, la plus
grande surface de contact développée par le plus grand diamètre
génère une plus grande force d'adhérence. Pour le spécimen
C1-1,5d-9,5B-15d, la pente de la courbe a changé brusquement en
raison du diamètre réduit de la barre. Le spécimen C1-1,5d-9,
5B-15d ne présente pas de courbe descendante à cause de la rupture
511
brusque due à l'écrasement du béton lorsque la force d'arrachement
a atteint son maximum.
La fig. 4 présente la relation entre le chargement et le glisse-
ment tel qu'affectée par le diamètre du trou, c'est-à-dire le
diamètre des trous. On constate que le diamètre du trou n'a pas
un effet notable sur la rigidité initiale de la courbe. Par ailleurs,
le comportement des courbes de tous les spécimens sont simi-
laires et montrent un accroissement suivi d'une courbe quasi-
constante. Le plateau de glissement s'allonge avec l'augmentation
de la force d'arrachement. Ces courbes montrent clairement que
l'augmentation du diamètre du trou ne résulte pas en une aug-
mentation de la force d'arrachement puisque cette force est plus
élevée pour l'échantillon C2-1,50d-9,5 S-15d comparée au spéci-
men ayant un diamètre de trou égal à 2,0db.
Effet de la résistance du béton
La présente étude confirme l'influence prépondérante de la ré-
sistance du béton sur la résistance des ancrages. Les échantillons
fabriqués avec le béton C1 (20,7 MPa) ont eu une rupture par
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 512
Fig. 3. Courbes force d'adhérence–glissement : effet de la résistance
du béton.
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Fig. 4. Courbes force d'adhérence–glissement : effet du diamètre du
trou.
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éclatement du béton. Le mode de rupture commence par
l'apparition des fissures au niveau du trou qui s'étendent aux
abords du bloc du béton. Ces fissures réduisent la zone de contact
entre la barre et le béton, ce qui provoque l'arrachement de la
barre PRF avec du béton collé en surface (voir fig. 5a). Lorsqu'un
béton de plus grande résistance (C2) est utilisé, le mode de rupture
est par arrachement à l'interface barre–adhésif sans apparition de
fissures à la surface des blocs (voir fig. 5b) Cette tendance a été
relevée par d'autres chercheurs lors de tests effectués sur du béton
renforcé de PRF, ces derniers ont observé que la rupture avait lieu
dans les parties les plus faibles du béton (Achillides et Pilakoutas
2004; Tepfers 2006).
Afin d'étudier davantage l'influence de la résistance, les
forces d'arrachement obtenues pour les deux types du béton
considérés sont comparées, à la fig. 6a, à la force d'arrachement
correspondant au sommet de la courbe. On observe que la ré-
sistance à l'arrachement augmente avec la résistance du béton.
L'augmentation de la résistance du béton de C1 à C2 est presque de
100 %, alors que celle de l'adhérence correspondante est de 80 %,
confirmant ainsi l'effet de la résistance du béton sur le comporte-
ment des ancrages des barres en PRF.
Effet de la longueur de scellement
De nombreuses études ont noté que lors de l'essai d'arrachement
direct, la contrainte d'adhérence maximale migre progressivement
de la partie chargée vers celle non chargée. Les auteurs de cet article
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ont récemment étudié la performance de la méthode ETS par
éléments finis (Godat et al. 2013). Sur la base des résultats obtenus,
il a été observé que le comportement du glissement se compose
d'une branche ascendante suivi d'une branche constante. La
branche ascendante est caractérisée par le transfert continu des
contraintes entre la barre de PRF et le béton. Lorsque le décolle-
ment est amorcé, la pente de la courbe change, ce qui indique le
début de la branche constante. Cette dernière est caractérisée par
une très faible augmentation de la force de liaison. Le décollement
est amorcé à l'extrémité chargée et migre vers l'autre extrémité.
Ce comportement se poursuit jusqu'à la rupture. La valeur de la
contrainte dans l'ancrage diminue considérablement à l'autre ex-
trémité de la barre, créant ainsi une distribution non-linéaire des
contraintes le long de la barre. Le transfert des contraintes le long
de la barre explique la dépendance de la contrainte d'adhérence à
la longueur de scellement (Baena et al. 2009).
Le mode de rupture pour les spécimens qui ont des longueurs de
scellement courtes (5db à 20db) est par arrachement associé à la
rupture de l'interface barre–adhésif. Une couche de colle fine est
observée sur certaines barres après leur extraction du trou. Pour
des longueurs de scellement plus élevées (25db à 30db), le mode de
rupture est par fracture de la barre (fig. 5c), dont l'extrémité
scellée reste bien fixée au bloc du béton. Il convient d'observer
qu'il n'y a pas eu de fissuration du béton lors de la rupture des
barres. L'augmentation de la longueur de la barre a pour effet
d'accroÎtre le transfert des contraintes de la barre de PRF au béton,
ce qui se traduit par une augmentation de la force d'arrachement.
Les résultats de l'effet de la longueur de scellement sur la con-
trainte d'adhérence sont présentés à la fig. 6b. Ces résultats mon-
trent que l'augmentation de la longueur de scellement induit une
augmentation de la charge appliquée sur la barre qui se rapproche
de sa résistance ultime à la traction. Cette observation est égale-
ment confirmée par Nanni et al. (1995) pour le béton renforcé de
PRF. Ainsi, la longueur de scellement de C2-1,5d-9,5 S-30,0d est
six fois plus élevée que celle de C2-1,5d-9,5 S-5,0d, alors que
l'augmentation correspondante de la force d'arrachement n'est
que de trois fois plus, approximativement. La fig. 6b montre que
l'augmentation de la force d'arrachement n'est pas linéaire pour
les spécimens ayant failli par rupture de la colle à l'interface, alors
qu'elle est linéaire pour les spécimens dont le mode de rupture est
par fracture de la barre en PRF.
Effet du diamètre de la barre
L'effet du diamètre de la barre est étudié en comparant les
échantillons C1-1,50d-9,5B-15d et C1-1,50d-12,7B-15d, avec des di-
amètres de barre de 9,5 et 12,7 mm, respectivement. Les deux
barres sont recouvertes de sable. Pour les deux échantillons, le
mode de rupture observé était par éclatement du béton.
Les résultats montrent que la contrainte d'adhérence est de
8,35 MPa pour l'échantillon C1-1,50d-9,5B-15d et de 10,0 MPa pour
C1-1,50d-12,7B-15d. Il s'ensuit que le diamètre de la barre et la
contrainte d'adhérence augmentent en même temps. Ce phé-
nomène peut s'expliquer par le fait que pour un plus grand di-
amètre de barre, la surface de contact est plus élevée et génère
plus de frottement ce qui résulte en une capacité de charge plus
élevée. Ceci contraste avec l'observation deBaena et al. (2009) pour
le béton armé en PRF voulant que, pour les spécimens géomé-
triquement semblables, un plus grand diamètre de barre résult-
erait en une force d'adhérence plus faible. Baena et al. (2009)
attribuent ce résultat à la quantité d'énergie élastique plus élevée
disponible dans une barre ayant un plus grand diamètre. En rai-
son de cette divergence, les auteurs estiment que des études com-
plémentaires sont requises.
Effet du diamètre du trou
Dans le but d'optimiser la technique de renforcement avec la
méthode ETS, l'impact du diamètre du trou sur la performance est
étudié en considérant différents diamètres de trous. Trois spéci-
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 Godat et al. 513

Fig. 5. Modes de rupture des spécimens : (a) éclatement du béton, (b) arrachement de la barre, et (c) rupture de la barre en PRF.
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Fig. 6. Effet de différents paramètres sur le comportement d'adhérence : (a) résistance du béton, (b) longueur de scellement, et (c) diamètre du
trou.
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mens sont forés avec des diamètres différents de 1,25db, 1,50db et
2,00db, soit respectivement : C2-1,25d-9,5S-15d, C2-1,50d-9,5S-15d,
et C2-2,00d-9,5S-15d. On observe que le diamètre du trou n'a pas
changé le mode de rupture, puisque tous les spécimens ont subi
une rupture de l'interface barre–adhésif.
La fig. 6c montre l'influence du diamètre du trou sur la résis-
tance à l'arrachement maximale. Cette méthode de renforcement
(ETS) dépend essentiellement de l'effet de confinement. Pour
déterminer le diamètre optimal, trois diamètres de trous sont
considérés et leurs performances comparées. L'augmentation du
diamètre du trou de 1,25db (spécimen C2-1,25d-9,5S-15d) à 1,50db
(spécimen C2-1,50d-9,5S-15d) résulte en un confinement plus élevé
et un accroissement de la force de l'adhésif en raison du plus
grand diamètre du trou. En revanche, l'augmentation du diamètre
du trou de 1,50db à 2,00db (spécimen C2-2,0d-9,5S-15d), l'effet de
confinement est réduit et par conséquent la force de l'adhésif est
moindre Il est clair que le paramètre du diamètre du trou doit être
optimisé, car le rétrécissement de l'adhésif dans une grande rain-
ure est plus important que dans une petite rainure Ces résultats
concordent avec ceux relatifs au renforcement avec la technique
NSM rapportés par De Lorenzis et Nanni (2002); Soliman et al.
(2011), et ACI 440.2R-08 (2008). Sur la base des résultats de la
présente étude, on recommande un diamètre de trou de 1,5db
pour la technique de renforcement ETS. Les auteurs estiment que

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 514
des études complémentaires sont requises sur l'effet du diamètre
du trou.
Modélisation analytique de la relation
contrainte– glissement
Pour effectuer des analyses par éléments finis (EF) du comporte-
ment des poutres en béton armé renforcé en cisaillement par la
technique ETS, y compris l'interface PRF–béton, un modèle ana-
lytique décrivant la relation entre la contrainte d'adhérence et le
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glissement est requis. Le comportement de l'interface barre en
PRF–béton dans la méthode ETS a un effet significatif sur la
réponse globale des échantillons testés. Les résultats expérimen-
taux montrent qu'un glissement relatif se produit entre les deux
composantes, ce qui contredit l'hypothèse d'un ancrage parfait
entre les deux matériaux. Cette hypothèse est donc de nature à
produire des résultats erronés et peut conduire à une surévalua-
tion de la force de traction dans le PRF et de la rigidité globale. Par
conséquent, un modèle approprié qui permet de décrire le com-
portement de l'interface barre en PRF–béton de façon réaliste est
nécessaire.
Le modèle contrainte d'adhérence– glissement
Avant de dériver une telle relation, il convient de présenter une
brève revue des modèles disponibles sur la relation entre la con-
trainte d'adhérence et le glissement pour un béton renforcé avec
du PRF. Le comportement décrit par ces modèles sont proches de
celui relatif au béton renforcé avec du PRF selon la technique ETS.
Les résultats de prédiction selon les modèles sont comparés avec
les résultats expérimentaux. Dans l'essai de cisaillement direct, la
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contrainte d'adhérence (␶) n'est pas constante sur toute la lon-
gueur d'ancrage. La contrainte d'adhérence moyenne est définie
par la norme ACI 440.1R-06 (2006) par :
P assez représentatifs pour calculer la contrainte d'adhérence–
[1] ␶⫽
␲dble
où P est la force de traction.
De nombreuses relations sur la contrainte d'adhérence–
glissement sont proposées dans la littérature pour caractériser le
comportement de l'interface PRF–béton pour un béton renforcé
avec du PRF. Dans cette étude, deux approches théoriques recom-
mandées par fib (2000) sont considérées pour calibrer les essais sur
la relation entre la contrainte d'adhérence et le glissement. Le
modèle proposé par Cosenza et al. (1997) comme une version
modifiée du modèle de l'Eligehausen et al. (1983) (modèle BPE
modifié) se compose d'une branche ascendante (pré-pic) et d'une
branche descendante (post-pic) du comportement de l'adhérence.
Ces deux branches peuvent être décrites par les équations suiv-
antes:
[2] ␶ / ␶m ⫽ (s/sm)␣
[3] ␶ / ␶m ⫽ 1 ⫺ p(s ⫺ sm)/sm
où ␶m et sm sont, respectivement, la contrainte d'adhérence
maximale et le glissement correspondant; et ␣ et p sont les
paramètres d'ajustement de la courbe. Il est important de men-
tionner que la contrainte d'adhérence locale est utilisée pour
représenter la contrainte d'adhérence à différents endroits. Ces
deux valeurs de contrainte sont égales à la contrainte d'adhérence
ultime. Cependant, la contrainte d'adhérence locale représente la
contrainte d'adhérence de façon plus précise.
L'autre modèle d'analyse utilisé est celui proposé par Cosenza
et al. (1997) (modèle CMR) comme alternative à la branche ascen-
dante du modèle BPE modifié. Dans ce dernier modèle, une seule
équation décrit l'ensemble du comportement, soit:
Rev. can. génie civ. vol. 40, 2013
␶
[4] ⫽ (1 ⫺ e⫺s/sr)␤
␶m
où ␤ et sr sont des paramètres d'ajustement des courbes aux
données expérimentales. Les prévisions initiales des paramètres
d'ajustement des courbes ont été réalisées sur la base des valeurs
proposées par Cosenza et al. (1997), qui ont rapporté des valeurs
moyennes pour les paramètres d'ajustement de courbes, ainsi que
leurs coefficients de variation pour décrire le comportement in-
terfacial PRF–béton. Les valeurs indiquées varient en fonction de
la section de la barre.
Pour le modèle BPE modifié, il est intéressant de mentionner
que ␣ est un paramètre d'ajustement décrivant la courbe ascen-
dante, tandis que p caractérise la pente de la courbe descendante
(Cosenza et al. 1997). De plus petites valeurs de ␣ (0,125) et p (0,01)
sont proposées pour les barres à surface lisse utilisées dans la
technique ETS, par rapport à celles proposées par Cosenza et al.
(1997) pour le béton renforcé en PRF et pour le même type de barre
(␣ = 0,145 et p = 1,87). En effet, la courbe ascendante de l'équation
contrainte d'adhérence–glissement de la méthode ETS est carac-
térisée par de petits glissements, alors que la courbe descendante
décrit un comportement plus ductile. D'autres valeurs moyennes
de ␣ (0,09) et p (0,07) sont proposées pour les barres revêtues de
sable de la technique ETS. Les paramètres d'ajustement pour le
modèle CMR utilisé dans cette étude sont établis selon le type de
barre. Ainsi, sr et ␤ sont pris égaux à 0,035 et 0,2, respectivement,
pour les barres à surface lisse et à 0,028 et 0,33 pour les barres
revêtues de sable.
Comparaison des résultats des tests pour le modèle
contrainte d'adhérence– glissement
Les deux modèles BPE modifié et CMR sont considérés comme
glissement dans un modèle du béton renforcé à l'aide de PRF. Il
convient de mentionner que les modèles proposés pour décrire le
comportement de l'interface PRF–béton par la technique NSM ne
sont pas encore tout à fait au point. La fig. 7a compare les courbes
d'analyse obtenues en utilisant le modèle BPE modifié et le
modèle CMR avec celles obtenues expérimentalement pour le cas
des barres à surface lisse. De façon similaire, la fig. 7b montre les
résultats analytiques et expérimentaux pour les barres revêtues
de sable. La courbe expérimentale contrainte d'adhérence–
glissement montre que les barres lisses et les barres revêtues de
sable ont des courbes descendantes de caractéristiques différentes.
Par ailleurs, on observe que les barres revêtues de sable montrent
une diminution remarquable de leur contrainte d'adhérence, com-
parées aux barres lisses.
À la fig. 7, il est évident que le modèle BPE modifié montre une
concordance entre le modèle BFE et les résultats expérimentaux.
Un écart entre le modèle et le test expérimental est observé dans
la branche ascendante proche du sommet de la courbe contrainte
d'adhérence–glissement. Cette divergence est attribuable au fait
qu'un seul paramètre est utilisé dans l'équation de la branche
ascendante pour ajuster les résultats. L'avantage de ce modèle est
qu'il représente fidèlement la partie descendante de la courbe, en
raison de l'utilisation d'une autre équation pour décrire cette par-
tie de la courbe. Une très bonne similitude a été obtenue entre les
résultats expérimentaux et le modèle CMR, et ce pour les deux
types de surface lisse et revêtue de sable. La présence de deux
paramètres d'ajustement (sr et ␤) dans le modèle réduit l'écart.
Cependant, l'utilisation d'une seule équation pour décrire les
deux branches ascendante et descendante de la courbe résulte en
des divergences dans la partie descendante. Par conséquent, une
combinaison des deux modèles est proposée : le modèle CMR peut
être utilisé jusqu'à la valeur optimale de la contrainte pour
représenter la courbe ascendante, tandis que l'équation BPE
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 Godat et al.
Fig. 7. Courbes contrainte d'adhérence–glissement : comparaison entre les modèles analytiques et résultats expérimentaux.
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décroissante peut être utilisée pour prédire la courbe descen-
dante.
Conclusion
Une investigation expérimentale a été réalisée dans le but de
comprendre les mécanismes d'ancrage lorsque la technique ETS
est utilisée pour le renforcement en cisaillement des structures en
béton. Différents paramètres pouvant influencer la technique
sont étudiés : la résistance du béton, le diamètre du trou, le di-
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amètre de la barre PRF, la surface et la longueur de scellement de
la barre PRF. Du point de vue analytique, le modèle BPE modifié et
le modèle CMR sont proposés avec de nouveaux paramètres
d'ajustement de courbes afin de simuler adéquatement le com-
portement de l'interface barre de PRF–béton de la nouvelle tech-
nique. Sur la base des résultats de cette étude, les conclusions
suivantes peuvent être énoncées :
• Une augmentation de la force d'ancrage et un changement dans
le mode de rupture sont observés avec l'augmentation de la
résistance du béton. L'influence du diamètre de la barre et de sa
longueur de scellement sur l'adhérence est moins importante
dans le cas d'un béton à faible résistance, où une rupture par
éclatement est observée;
• Les résultats expérimentaux confirment la rupture par fracture
de la barre en PRF dans le cas où une longueur de scellement
suffisante et un béton de bonne qualité sont pourvus;
• L'augmentation du diamètre du trou ne se traduit pas en une
augmentation proportionnelle de la force d'arrachement. Par
conséquent, le paramètre diamètre du trou doit être optimisé
afin de conserver un confinement adéquat. Un diamètre du
trou de 1,5db est recommandé pour la technique de renforce-
ment ETS;
• Des simulations par éléments finis peuvent être effectuées avec
succès en utilisant le modèle CMR. Ce dernier simule avec
précision la courbe ascendante représentant la contrainte
d'adhérence en fonction du glissement;
• Ces résultats sont tirés sur la base des conditions particulières
du programme expérimental de l'étude. Aussi des études com-
plémentaires sont recommandées.
Remerciements
Le soutien financier du conseil de recherche en sciences na-
turelles et en génie du Canada (CRSNG), le Fonds québécois de la
recherche sur la Nature et les Technologies (FQRNT) et le
ministère des Transports du Québec (MTQ) au moyen de subven-
tions de fonctionnement est grandement apprécié. Les auteurs
remercient Sika Canada Inc. (Pointe-Claire, Québec) pour avoir
fourni les barres lisses en fibre de carbone. La collaboration effi-
515
cace de John Lescelleur (technicien supérieur) et Juan Mauricio
Rios (technicien) de l'École de Technologie Supérieure dans la
conduite des essais est également à mentionner.
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