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Les techniques de l'ADN recombinant, ou le génie génétique, ont bénéficié d’un grand
coup de publicité durant cette période vu qu’on attendait avec beaucoup d’enthousiasme
l’immense soutien que ces techniques nouvelles allaient apporter à la recherche, lequel
soutien s’est finalement manifesté par le développement des capacités industrielles. Revêtant
la même importance que les techniques de l'ADN recombinant, ont été mises au point d’autres
techniques ou manipulations de laboratoire, telles la détermination séquentielle des gènes, la
culture des cellules végétales, la formation d'embryons d'animaux à partir de cellules
provenant de plus de deux donneurs ; les cellules animales hybrides manipulées pour la
production d'un seul type d'anticorps, ainsi que d'autres processus tels la fixation des cellules
sur des matières insolubles en vue d'améliorer la stabilité et le recouvrement. Parallèlement,
des études afférentes à la physiologie animale et à la biologie cellulaire ont montré qu’il existe
des possibilités illimitées concernant l'emploi des matières biologiques complexes dans le
diagnostic et le traitement des maladies affectant l'être humain. A ce titre, il n’y a qu’à citer
l'exemple du traitement du diabète par l'insuline.
Les biotechnologies modernes sont déjà parmi nous, même si l’opinion publique n’en
prend que progressivement conscience. Cela sera encore plus vrai demain : on considère que
20 % environ des nouvelles molécules pharmaceutiques mises sur le marché au cours des
prochaines années seront issues des biotechnologies, et que les organismes génétiquement
modifiés (OGM) occupent une place importante dans la production de quelque produit
alimentaire comme le soja et le maïs en Amérique.
Donner une définition unique de la biotechnologie est difficile car le domaine englobe
différentes activités scientifiques et de production. Voici quelques définitions issues de la
bibliographie :
La biotechnologie ne date pas d’hier, elle était déjà présente dans les sociétés
primitives (les plantes et animaux domestiqué sont les résultats de la reproduction sélective,
L’élaboration et l’utilisation de la levure pour faire lever le pain, l’utilisation de bactérie pour
fabriquer des fromages et pour fermenter les raisins en vin, bière, etc.).
La biotechnologie est à bien des égards une science ancienne. Ainsi, sans connaître ni
comprendre les principes de la fermentation ou de la génétique, l’humanité utilise depuis
l’Antiquité certains procédés biotechnologiques pour la production de fromage, de pain, de
vin, pour l’élevage sélectif des animaux, la culture sélective des plantes, etc. En ce qui
concerne le terme « biotechnologie », il a été inventé par Karl Ereky en 1919 pour décrire
l’interaction entre la biologie et la technologie. Cependant, la biotechnologie n’est pas que
biologie et technologie, il s’agit d’un effort multidisciplinaire mis en place par l’humanité
depuis plus de 5 000 ans. Avec les débuts de la culture des plantes, de l’élevage des animaux,
de l’élaboration de la bière ou du vin et de la production de fromage, c’était l’application des
principes de la biotechnologie au sens large que l’on mettait en place. En fait, le premier stade
du développement biotechnologique est l’utilisation des techniques de fermentation. Ce n’est
que plus tard, dans les années soixante-dix, que l’on commence à les appliquer aux
spectaculaires résultats des techniques émergentes de la biologie moléculaire. Le terme «
biotechnologie » est apparu dans le langage courant relativement récemment. Voici à présent
les principaux domaines relevant des processus biotechnologiques dans le passé :
L’intérêt actuel de la biotechnologie réside dans le potentiel impliqué par l’union des
procédés et des méthodes biologiques (anciens et modernes) et les techniques du génie
chimique et de l’électronique. La représentation graphique de la biotechnologie moderne
serait un arbre dont les racines seraient les sciences biologiques (microbiologie, génétique,
biologie moléculaire, biochimie) et les branches, le génie chimique des procédés dans son
acception la plus large.
La biotechnologie commence à être considérée comme une science moderne dans les
années soixante-dix grâce aux progrès de la biologie moléculaire et de la génétique. Ces
progrès sont à l’origine des techniques de clonage et d’ADN recombinant qui ont permis aux
scientifiques de mieux connaître les fonctions cellulaires et leurs composants chez les êtres
vivants et ont rendu possible le développement des nouvelles méthodes d’isolement des
cellules mères et des gènes des organismes vivants afin de produire in vitro les produits de
leur métabolisme, qu’auparavant on ne pouvait obtenir qu’à l’aide de l’organisme vivant. La
biotechnologie moderne n’abandonne pas son passé, bien au contraire puisqu’elle l’a intégré à
ses nouvelles méthodes et techniques. Ainsi, elle englobe une vaste gamme de produits et de
services qui reposent sur les progrès actuels spectaculaires des techniques du génie génétique.
La capacité à manipuler l’information génétique la plus fondamentale, l’ADN, a entraîné une
augmentation exponentielle du nombre d’entreprises biotechnologiques se consacrant aux
techniques de l’ADN recombinant. Bon nombre de produits pharmaceutiques sont déjà
fabriqués à l’aide des enzymes et de microorganismes de synthèse ; il s’agit de produits qui
renferment des substances telles que l’insuline, l’interféron ou les plasmides activateurs et qui
étaient très compliqués ou très chers à fabriquer dans le passé. Cependant, limiter la
biotechnologie aux techniques de l’ADN recombinant est une erreur : la biotechnologie
moderne, c’est bien plus que cela, il s’agit de l’application, dans de nombreux domaines,
d’organismes manipulés ou sélectionnés à l’aide de ces techniques dans le but d’obtenir des
produits de haute valeur ajoutée. En conséquence, les technologies englobées dans le concept
moderne de la biotechnologie sont :
o Identification génétique
4-5- Les biotechnologies bleues : Elles développent des produits en liaison avec la
biodiversité marine : santé, cosmétique, aquaculture, agro-alimentaire. Elles concernent
la vie marine dont la valorisation des matières premières (agarose, alginates, chitine,
chitosane,..).
Le médical est le principal domaine du vivant où les nanotechnologies ont trouvé des
débouchés à l’heure actuelle. Nous allons nous intéresser plus précisément aux champs
d’application des « nanobiotechnologies ». Tout d’abord la nanomédecine. Il s’agit
notamment de la mise au point de nanoparticules capables de ciblage de certaines cellules,
groupes de cellules ou organes du corps humain. Ces nanoparticules, molécules ou protéines
de synthèse, pourraient intervenir dans l’acheminement des médicaments pour aller s’attacher
aux seules parties du corps humain à traiter et le faire au moment précis où elles sont utiles.
Certaines de ces nanoparticules appelées « points quantiques » sont, pour leur part, utilisée
pour suivre le trajet de molécules dans le corps humain ou détecter visuellement des tumeurs
cancéreuses par exemple, du fait de leurs propriétés à devenir très brillantes par effet de
confinement. Dans le même ordre d’idée, des nanoparticules d’or sont utilisées pour se lier
spécifiquement à certains peptides présents à la surface de tumeurs : sous l’effet d’un rayon
laser appliqué de l’extérieur, ces nouvelles particules éliminent les cellules tumorales par
échauffement de l’or qu’elles contiennent.
D’autres travaux concernent également la mise au point de ce qui est appelé les
interfaces neuro-électroniques : il s’agit d’établir une interface fine entre un cerveau humain
et un ordinateur capable de transcrire les signaux nerveux du cerveau.
D’autres domaines de recherche encore très spéculatifs ne seront pas évoqués ici,
comme la mise au point de nanorobots capables de repérer et de réparer des lésions dans le
corps humain ou les recherches s’inscrivant dans la nébuleuse de la « biologie synthétique ».
Un autre exemple d’application concerne une action directe sur les gènes. Il s’agit de
la mise au point de gènes « calculateurs » (computational gene). Le principe est assez simple
mais l’application n’est pas pour tout de suite : mettre au point un automate moléculaire
comprenant notamment un gène dans sa version fonctionnelle. Présents dans les cellules, de
tels automates détecteraient une mutation apparaissant au sein d’un gène et seraient alors
capables de s’activer eux-mêmes pour conduire à l’expression du gène fonctionnel et
compenser ainsi la mutation apparue.
Citons enfin les biopuces. Il s’agit de molécules - ADN, anticorps, enzymes, ou toute
autre protéine - qui sont fixées sur un support et permettent alors de conduire des analyses
d’échantillons biologiques. Annoncées comme plus puissantes et plus rapides que les analyses
PCR pour l’ADN par exemple, ces biopuces seraient surtout utilisées comme outils de
diagnostic ou de suivi d’une thérapie, la finalité étant de pouvoir détecter plus vite une
maladie et d’observer son évolution en temps réel.