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BIOTECHNOLOGIES ALIMENTAIRES
COURS
CONAKRY-GUINÉE
comme par exemple l'agronomie et la zootechnie. Ce programme tient compte des acquis de
microbiologie, de biochimie et de génétique.
« ANNÉE ACADÉMIQUE 2019-2020 »
2. CONTENU DU MODULE
I. INTRODUCTION GENERALE.
- Définitions.
- Les composantes de la biotechnologie.
Il. NOTIONS DE GENIE MICROBIOLOGIQUE.
I. INTRODUCTION GENERALE.
1- Définitions.
2- Historique
3- Importance de la biotechnologie
4- Impact de la biotechnologie dans l’industrie alimentaire
5- Les composantes de la biotechnologie
6- Applications de la biotechnologie
7- Domaines d’intérêts de la biotechnologie
Il. NOTIONS DE GENIE MICROBIOLOGIQUE.
1.1. Cinétique de destruction des microorganismes (exemple la pasteurisation)
1.1.1. Objectifs et Définition de la pasteurisation
1.1.2. Facteur temps
1.1.1. Courbe de survie
2. Fermentation
III- NOTIONS DE GENIE ENZYMATIQUE
1. Classification et nomenclature des enzymes
1.1. Principe
1.2. Classes et exemples
2. Technique d’extraction d’une enzyme
a- Matériel biologique
a-1 Caillette de bovin
a-2 Obtention de l’extrait coagulant
b- Extraction de L’enzyme brut
c- Etude de l’extrait brut
c.1 Activité coagulante
c.2 Activité protéolytique
d- Détermination de l'indice AC/AP
e- Dosage des protéines
f- Prépurification concentration des extraits enzymatiques
f.1 Ultrafiltration des extraits enzymatiques
f.2 Caractérisation de l’extrait pré-purifié
f.2.1 Effet du pH.
f.2.2 Effet de la température
f.2.3 Effet de la concentration en CaCl2
4. INTRODUCTION GENERALE
1- DEFINITIONS
A- Biotechnologies
Les biotechnologies se définissent, aujourd’hui, comme l’ensemble des méthodes et des techniques
utilisant des composants du vivant (molécules, organites, cellules, organismes) pour rechercher,
modifier ou produire des substances chimiques ou des éléments d’origine végétale, animale ou
microbienne.
Ou, les biotechnologies sont un ensemble d’outils techniques issus des avancées scientifiques et ayant
plusieurs applications : en production végétale, en élevage, en santé, dans le domaine de la
transformation, etc.
Les biotechnologies traditionnelles ou conventionnelles sont pratiquées depuis des siècles dans nos
sociétés et les applications portent entre autres sur le brassage de la bière, la fermentation du lait, etc.
Les biotechnologies modernes quant à elles utilisent des techniques modernes intégrant la culture de
tissus, la sélection assistée par marqueurs moléculaires et le génie génétique.
B- Biotechnologie alimentaire
La biotechnologie alimentaire est l’application des technologies traditionnelles et
modernes qui utilisent des systèmes d’origine microbienne, végétale ou animale pour
améliorer la production, le procédé et la distribution d’aliments sains, nutritifs a bon gout et
moins onéreux.
C- Autres définitions de la biotechnologie se trouvent à l’annexe
2- Historique
Il y a quelque 10 000 ans, lorsqu’il est passé du stade de cueilleur-chasseur à celui d’agriculteur-
éleveur, l’homme, en sélectionnant les espèces végétales ou animales dont il avait besoin, en semant
ses récoltes et en faisant se reproduire son bétail, commençait déjà à modifier le monde vivant qui
l’entourait pour améliorer son ordinaire. Puis, il a observé et mis à profit les phénomènes de
fermentations dus à des microorganismes dont il ignorait, évidemment, à l’époque, l’existence même.
Il constate, ainsi, que des matières premières sont modifiées. Des levures ou des bactéries convertissent
le sucre en alcool ; d’autres, l’alcool en acide acétique ; d’autres encore peuvent fermenter dans la
farine et faire lever la pâte du pain. Des bactéries se multiplient dans du lait pour le transformer en
yaourt. Inventés souvent fortuitement, bière, vin, fromage apparaissent ainsi, dans l’histoire des
civilisations humaines, en différents points de la planète, plusieurs millénaires avant Jésus-Christ.
Une première étape de rationalisation de ces pratiques résulte des travaux de Louis Pasteur (1822-
1895) qui, d’une part, mettent en évidence l’existence de microorganismes, leur rôle de ferments, et,
d’autre part, expliquent leur action.
Ces recherches débouchent sur une amélioration des pratiques industrielles.
Des levures, des moisissures, des bactéries sont sélectionnées pour leurs qualités particulières. C’est la
période du développement des biotechnologies traditionnelles. L’hygiène, l’asepsie, la stérilisation des
instruments font, peu à peu, leur entrée dans ce monde industriel où foisonnent les microorganismes.
Le XXe siècle voit l’apparition d’une biologie fondamentale qui, après avoir été longtemps une
science essentiellement descriptive, devient progressivement une science explicative du vivant.
Cette meilleure compréhension du monde vivant constitue la seconde étape du développement des
biotechnologies dites modernes qui sont désormais fondées non seulement sur l’emploi de
microorganismes, mais aussi sur l’utilisation de certains de leurs constituants et, finalement, sur l’acide
désoxyribonucléique (ADN), molécule essentielle de la vie, support de l’information génétique.
Les biotechnologies vont ainsi connaître, entre 1970 et 1990, un essor sans précédent. Elles deviennent
des technologies diffusantes, utilisées dans des domaines très variés : le médicament et la santé,
l’environnement, l’aquaculture, l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, la chimie lourde, l’industrie
minière...
3- Importance de la biotechnologie
Aujourd’hui, près de 800 millions de personnes souffrent de la faim. Et selon les estimations des
Nations Unies, la population mondiale atteindra 8,1 milliards en 2030. Pour la nourrir, la production
alimentaire devrait augmenter de 50%. Si les ressources naturelles continuent d’être exploitées au
rythme actuel, elles n’y parviendront pas. Pour lutter contre la faim et la malnutrition, et donc aussi
contre la maladie et la pauvreté, il faut non seulement une plus grande quantité de nourriture, mais
aussi des aliments de meilleure qualité. La biotechnologie peut-elle apporter une contribution utile
dans le domaine alimentaire? Les avis sur la question divergent fortement.
La biotechnologie est une science multidisciplinaire qui englobe différentes techniques et procédés. Il
s’agit peut-être actuellement de la technologie émergente la plus au point et la plus susceptible d’avoir
un avenir de même que les sciences de l’information. En outre, cette situation s’est accélérée en raison
des grands progrès de la biologie moléculaire ces dernières années, qui ont permis d’obtenir des
nouveaux organismes et des protéines de synthèse.
Face à la pollution croissante de la planète, la biotechnologie est considérée comme une solution dans
bon nombre de domaines de la prévention de la pollution, dans le traitement des déchets et dans les
nouvelles technologies moins polluantes.
LES AVANTAGES DE LA BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
Les avantages que procure la biotechnologie alimentaire incluent :
- Un meilleur rendement des récoltes grâce à l’amélioration de la tolérance aux
herbicides et de la résistance aux ravageurs et aux maladies. Exemples : des végétaux qui
tolèrent les herbicides qui sont pulvérisées pour enrayer les mauvaises herbes.
- Des végétaux qui agissent comme des pesticides, telle la pomme de terre Nature
Mark (MD) qui repousse le doryphore de la pomme de terre et, qui est sans danger pour les
animaux et les humains
- Une amélioration du goût des aliments, comme dans le cas de la tomate Flavor Savor
(MD) qui présente une saveur améliorée et, une plus longue durée de conservation.
- Des additifs technologiques tels que la rénine, utilisée dans la fabrication du fromage
en remplacement de la présure, extraite de la caillette des jeunes ruminants, les avantages que
présente la rénine sont la pureté, la constance de l’approvisionnement et des coûts réduits.
- La tolérance au froid, des végétaux est créée de façon à résister aux basses
températures et au gel imprévu qui pourraient détruire les semences, la tolérance à la
sécheresse et à la salinité : on cultive maintenant dans les régions arides.
- L’amélioration de la teneur en nutriments, le riz est une denrée de première nécessite
dans les pays en développement, mais ce n’est par un aliment complet, le riz doré (aliment
transgénique) a teneur élevée en beta-carotène (vitamine A)
- La restauration par les végétaux : des végétaux, tels que le peuplier, sont cultives non
pas en tant que cultures mais, pour réduire la concentration de métaux lourds dans le sol
On peut envisager d’autres avantages : des aliments exempts d’allergènes, une
amélioration de la teneur en nutriments des fruits et des légumes, de leur durée de
conservation et de leur gout ; exemple : du riz enrichi en fer pour prévenir l’anémie, et des
aliments utilises comme vaccins…En général la biotechnologie a pour objectif d’améliorer la
qualité et, la quantité de l’approvisionnement en aliments.
4- LES ENJEUX DE LA BIOTECHNOLOGIE ALIMENTAIRE
L’on peut repartir les enjeux en trois catégories principales : les enjeux
environnementaux, les enjeux au niveau de la santé et, les enjeux économiques
a- Les défis environnementaux
- Les dommages non intentionnels causés à d’autres organismes. En effet il existe un
risque de nuire à des organismes non cibles, comme dans le cas d’une culture résistante aux
ravageurs qui produit des toxines qui nuisent tant aux insectes nuisibles qu’aux insectes utiles aux
récoltes.
- L’efficacité réduite des pesticides à mesure que s’accroit la résistance des ravageurs
aux cultures modifiées.
- Le transfert de gènes à des espèces non ciblées dans le cas par exemple, de plantes
présentant une tolérance aux herbicides qui se croisent avec des mauvaises herbes, ce qui
pourrait créer de mauvaises herbes résistantes aux herbicides.
b- Les risques pour la santé des humains : l’allergénicité
c- Les préoccupations économiques
- D’importantes ressources sont consacrées à la création de cultures modifiées, et des
entreprises obtiennent des brevets pour ces nouvelles plantes. Certains s’inquiètent qu’un tel brevetage
occasionnerai une hausse des prix des semences, limitant ainsi l’accès qu’en auront les petites fermes
et les pays en développement.
L’étiquetage obligatoire des aliments issus de modifications génétiques pourrait se
révéler couteux et difficile à réaliser, ainsi, les désavantages qu’il présente pourraient dépasser
les avantages pour le consommateur. La question n’est pas tellement d’étiqueter ou non les
aliments issus de modifications génétiques mais, d’établir de façon rentable qui offrira aux
consommateurs de l’information utile.
S’il est vrai que la biotechnologie alimentaire peut contribuer à réduire la faim et la
malnutrition dans le monde, à améliorer le rendement des cultures et à réduire l’usage de
produits chimiques, elle comporte aussi son lot de défis en ce qui a trait à l’environnement, a la sante
des humains et a l’économie. La biotechnologie continue d’évoluer, et les
gouvernements et les parties concernées continuent de jouer un rôle actif sur la scène
internationale pour s’assurer que la réglementation s’y afférent correspond aux besoins de la
population du Canada et du monde.
d’étendre la gamme des espèces aquatiques « cultivées », d’améliorer la gestion et la conservation des
stocks d’espèces sauvages) ; et les biotechnologies blanches (Elles ont pour objet la fabrication de
produits (polymères, édulcorants, acides aminés, etc., l’invention de procédés (bioraffnerie) ou la
production de bioénergie à l’échelle industrielle à partir de l’utilisation de la biomasse considérée
comme une matière première renouvelable. Ces matières premières (maïs, paille, sucre betterave, bois,
oléagineux, etc.) sont transformées en produits finis (acides aminés, enzymes, produits
pharmaceutiques, ingrédients, polymères, édulcorants tensioactifs bioplastique, bioéthanol, etc.),
généralement grâce à des microorganismes). Les biotechnologies relatives au traitement de problèmes
environnementaux sont parfois dissociées des biotechnologies blanches pour former une cinquième
catégorie ou composante (Certaines pratiques biotechnologiques ou des produits qui en sont issus, dont
les O.G.M., sont accusés de mettre en péril notre environnement en lui faisant courir le risque d’une
pollution génique. Cette préoccupation, qui n’est pas totalement infondée, dépend essentiellement du
type d’O.G.M. considéré. Elle mérite une attention et une prudence particulières. En revanche, nombre
de pollutions environnementales, qu’elles soient chimiques, biologiques, d’origine industrielle ou
autres, sont ou seront traitées par des méthodes biotechnologiques. On utilise déjà des
microorganismes pour dégrader des déchets toxiques en produits non dangereux, en particulier en eau
et dioxyde de carbone (biorestauration).
DOMAINES APPLICATIONS
-Production de vaccins et d'antibiotiques
Biotechnologie rouge / Médecine -Techniques de diagnostic moléculaire
-Industrie pharmaceutique et cosmétique
-Production de variétés végétales modifiées
-Production de races animales modifiées
Biotechnologie verte / Agriculture
-Production de biofertilisants et de biopesticides
-Agroalimentaire
Biotechnologie Jaune / -Entretien de la biodiversité
Environnement -Dépollution
-Procédés industriels (conception et production de nouveaux matériaux
Biotechnologie blanche / Industrie
à usage quotidien comme les matières plastiques,
7- APPLICATIONS DE LA BIOTECHNOLOGIE
La technique de la culture de tissus constitue l’interface entre les biotechnologies modernes et celles
conventionnelles. Elle consiste à l’utilisation de la culture de cellules ou de tissus pure et saine pour
régénérer de nouveaux produits. Dans certains cas cette technique a été utilisée pour la production de
semences de pomme de terre comme cela se fait à l,IPR-Katibougou au Mali ou pour la conservation
in vitro de certaines plantes.
La technique d’utilisation des marqueurs moléculaires est basée sur le concept qu’il est possible de
déduire la présence d’un gène à partir de la présence d’un marqueur qui est étroitement lié au gène.
Cette technique permet d’accélérer les programmes de sélection et utilise le code génétique comme
base d’expression des traits au niveau des organismes. L’IITA basé à Ibadan au Nigeria par exemple
utilise cette technique pour développer des variétés de manioc résistantes à la mosaïque.
Le génie génétique permet par le biais de la transgénèse d’insérer directement un ou des gènes
sélectionnés dans d’autres organismes. La transgénèse est une technique qui consiste donc à introduire
dans un organisme un gène (ou un petit nombre de gènes) d’un autre organisme par une méthode autre
que la reproduction sexuée. Cette technique est utilisée pour promouvoir un caractère d’intérêt
(rendement, résistance aux insectes) d’une culture ou d’un animal donné ou supprimer des caractères
non désirés.
Cette technique appliquée en production végétale ou animale permet la production d’un organisme
vivant modifié (OVM). Est qualifié d’OVM, tout organisme vivant (microorganisme, végétal, animal)
ayant subi une transformation de son patrimoine génétique par l’insertion ou par la modification d’un
de ses gènes ; et comme l’ADN est le support de l’hérédité, cette transformation est transmise à la
descendance.
Même si l’on admet que les biotechnologies agricoles constituent théoriquement une opportunité et un
potentiel important pour l’agriculture ouest-africaine, elles suscitent également des interrogations
auprès d’un large public, en Afrique de l’Ouest ainsi que dans les pays du Nord, notamment en ce qui
concerne la santé humaine et animale, les facteurs socioéconomiques, les aspects culturels et d’éthique,
etc. Cette problématique devrait alimenter les réflexions et actions concernant les enjeux liés à
l’introduction des biotechnologies modernes sur la transformation de l’agriculture ouest-africaine dont
nous sommes entrain de bâtir.
8- DOMAINES D’INTERÊTS DE LA BIOTECHNOLOGIE
Lait pasteurisé
5. Nettoyage et désinfection
du circuit produit
6. Arrêt du pasteurisateur
7. Contrôles microbiologiques : dénombrement des
Enterobacteriaceae d’après ISO 21528-1 :2004.
Exemples d’aliments pasteurisés et de modes de pasteurisation
2. Fermentation
a- Historique
La fermentation est une technologie très ancienne de transformation et de conservation des aliments :
pain, boissons alcoolisées et vinaigre. Les sumériens fabriquaient déjà du pain et de la bière en 8000
av. J.-C., les Babyloniens maîtrisaient la fabrication du vin de palme en 5000 av. J. C., les Égyptiens
utilisaient les levures pour la fabrication du pain et des boissons alcoolisées en 4000 av. J.-C. et les
Chinois se nourrissaient de chou fermenté dans le vin en 3000 av. J.-C.
Le terme de fermentation provient du latin fervere qui signifie bouillir: au cours de certaines
fermentations apparaissait en effet un dégagement de gaz (souvent du CO2) avec formation de mousse
comme c’est le cas d’un liquide en ébullition. C’est au cours des années 1862 à 1877 que Louis
Pasteur s’intéresse aux fermentations. Il étudie les ferments, la formation du vinaigre et la
transformation de l’alcool en acide acétique par Mycoderma aceti. C’est entre 1900 et 1940 que se
développe la fermentation industrielle avec la production d’acétone, de butanol, de glycérol, d’acide
citrique et d’acide lactique. À partir de 1940, à l’aide de programmes de sélection et de mutation de
souches, diverses productions comme celles d’antibiotiques, d’acides aminés, de nucléotides et
d’enzymes sont réalisées. C’est ensuite à partir des années 80 que le génie génétique a permis
d’améliorer les souches microbiennes à fort potentiel industriel et d’explorer de nouvelles voies
biochimiques. Les fermentations industrielles concernent ainsi un grand nombre de secteurs:
l’alimentaire, la chimie fine, la pharmacie, l’agro-industrie et la cosmétique.
b- Définition
Les aliments fermentés sont définis comme : des aliments qui ont été sujet à l’action des
microorganismes (bactéries, moisissures ou levures) ou des enzymes pour produire des
changements biochimiques souhaités. Les microorganismes peuvent être la microflore
intrinsèque présente sur les matières d’origine végétale ou animale qui servent de substrats
pour la fermentation ou, qui peuvent être ajoutés comme ferments.
c- Mécanisme de la fermentation
équipées d’un puissant arsenal d’enzymes qui contribuent à la dégradation des substrats lors
de la fermentation.
En général, les aliments fermentés apportent une large contribution dans les régimes
alimentaires à travers le monde entier. Les classes de produits fermentés apportés dans les
différentes régions du monde reflètent le régime dans chaque région.
d- Quelques exemples d’Aliments Fermentés
CLASSE Produits alimentaires Microorganismes
Saccharomyces cereviceae
Vin, Bière Erwinia, Bacillus, Streptococcus,
Boissons
Cacao, Café Saccharomyces, Lactobacillus,
Espèces de Leuconostocs
Saccharomyces cereviceae
Produits céréaliers Pain, Crakers
Saccharomyces cereviceae
Blé Pain plein
Lactobacillus, Streptococcus
Fromage Lactobacillus cremoris / L. lactis
Produits laitiers Yaourt Streptococcus, Lactobacillus
Lait aciphilus sucré Lactobacillus
divers paramètres tels que le barème de stérilisation, l’aération et l’agitation sont modifés lorsqu’on
augmente le volume, le diamètre et la hauteur du bioréacteur. Des conditions physicochimiques
similaires doivent être maintenues dans l’environnement de chaque cellule malgré l’augmentation du
volume de culture. À chaque étape du scale up, divers paramètres sont analysés puis modifés car les
réactions physicochimiques et enzymatiques se produisant à l’intérieur du bioréacteur varient en
fonction du volume du réacteur utilisé.
En outre, lors du changement d’échelle il est indispensable :
- de prendre en compte les coûts d’investissement du matériel (bioréacteur, techniques d’extraction et
de purifcation) et de fonctionnement (milieu de culture et énergie) ;
- de réaliser si possible une automatisation du matériel ;
- de réduire la production de déchets ;
- d’obtenir des produits correspondant à la qualité souhaitée.
III- NOTIONS DE GENIE ENZYMATIQUE
1. Introduction
a- Rappel de biocatalyse
Les protéines sont les molécules responsables des phénotypes moléculaires. Elles sont l’expression du
programme génétique. Parmi la grande diversité des protéines d’un organisme, les enzymes sont des
protéines qui jouent des rôles importants dans le fonctionnement cellulaire et donc au niveau du
phénotype cellulaire.
Le fonctionnement des organismes met en jeu des réactions chimiques très nombreuses et très variées
qui ont lieu dans des conditions limitées de température, de temps, de pH, c’est à dire dans des
conditions de vie cellulaire.
Les enzymes sont des catalyseurs biologiques ou biocatalyseurs qui réalisent toutes les réactions
chimiques nécessaires à la vie cellulaire. Elles participent activement au phénotype cellulaire.
Une catalyse correspond à l’accélération d’une réaction chimique par la présence d’une substance, le
catalyseur, qui reste inchangé à la fin de la réaction.
Les enzymes sont des biocatalyseurs qui rendent possible des réactions chimiques qui seraient en leur
absence impossibles. Les enzymes agissent à faible concentration dans des conditions de pH, de
températures compatibles avec la vie cellulaire.
Voici deux exemples de catalyseurs biologiques (biocatalyseurs) qui sont des enzymes:
Le filtrat de blé germé contient des enzymes qui rendent possible l’hydrolyse de l’amidon en
dextrines puis en glucose à 37 °C et en 15 à 20 minutes (la pratique effectuée dans un tube témoin
a prouvé que cette réaction est impossible voir très lente en absence d’enzymes). L’enzyme
présente dans le filtrat est appelée une hydrolase et elle agit sur l’amidon que l’on nomme substrat
de l’enzyme.
Le filtrat de pomme de terre contient des enzymes qui rendent possible la synthèse de l’amidon à
partir de sucres simples, le glucose à 37 °C en 8 minutes. L’enzyme présente dans le filtrat est une
synthétase et elle agit sur le glucose que l’on nomme le substrat de l’enzyme.
L’hydrolyse de l’amidon est possible en utilisant un catalyseur chimique comme l’acide chlorhydrique.
Cette hydrolyse est très différente, de l’hydrolyse enzymatique :
L’hydrolyse est rapide
L’hydrolyse demande une concentration élevée d’HCL
L’hydrolyse se réalise à une température extrême de 100 °C, un pH très acide (2), conditions
incompatibles avec la vie cellulaire.
3 - le type de l’accepteur
4 - Le numéro d’ordre (dans la sous-sous-classe).
2.1.2. Classes et exemples
a). Oxydoréductases : réaction redox portant sur différents résidus, associant des coenzymes, des
cytochromes, des accepteurs comme O2,
• EC 1.1.1.67 Mannitol: NAD oxydoréductase = Mannitol DH
Mannitol + NAD = Fructose + NADH
• EC 1.1.2.3 L - Lactate: ferricytochrome c oxydoréductase = Lactate DH
Lactate + 2 Cyt c Fe 3+ = Pyruvate + 2 Cyt c Fe 2+
b). Transférases : transfert d’un groupement carboné, phosphoré, azoté, etc. d’une molécule à une
autre.
• On distingue parfois les aminotransférases : transfert d’un groupement a-NH2 d’une molécule
sur un céto-acide, en position a : on obtient un nouvel acide aminé et les transaminases : le NH2 n’est
pas transféré en a : le nouveau composé n’est pas un acide a aminé
• EC 2.6.1.20 L - Tyrosine : pyruvate aminotransférase
L - Tyr + Pyr = p Hydroxyphényl pyruvate + L - Ala
• GOGAT = glutamate oxo-glutarate aminotransférase
Glu + Glu = aKG + Gln
• Kinase = Phosphotransférases avec transfert d’un ATP vers une autre molécule
• EC 2.7.1.1 ATP : D - hexose 6 - phosphotransférase = hexokinase
ATP + D hexose = ADP + D hexose 6 - phosphate
• EC 2.7.1.11 ATP : D - Fructose 6 - phosphate 1 - phosphotransférase = phospho - fructokinase
ATP + D - Fructose 6 - phosphate = ADP + D - Fructose 1, 6 - bis phosphate
c). Hydrolases : liaisons ester, résidus glycosyle, etc.
• EC 3.2.1.4 1,4 (1,3 ; 1,4) ß-D-glucan 4-glucanohydrolase = cellulase
Glucose(n) = Glucose (n-1) + D-glucose
d). Lyases : catalysent l’enlèvement ou l’addition d’un groupement autrement que par hydrolyse
• EC 4.1.1.39 3-phospho D glycérate carboxy-lyase [dimerizing] = RubisCO
RuBP + CO2 = 2 A3PG
e). Isomérases:
• EC 5.3.1.1 D-glycéraldéhyde 3-phosphate céto-isomérase = Triose phosphate isomérase
Tableau des Applications des Enzymes Sélectionnées dans le Traitement des Aliments
Les enzymes les plus utilisées sont les protéases, les amylases et les cellulases. Même si les enzymes
sont largement utilisées dans l’industrie, elles ne représentent qu’une faible quantité du total du marché
des produits chimiques. Ceci est dû aux raisons suivantes :
• L’absence, dans de nombreux secteurs industriels, de connaissances enzymologiques suffisantes.
• Le refus d’incorporer des enzymes dans les procédés de fabrication traditionnels en raison de
l’investissement obligatoire dans des nouvelles machines et matières.
• L’obstacle représenté par le changement d’attitude dans certains secteurs.
• Trouver les enzymes adaptées à chaque procédé étant très important, nécessité d’un filtrage
enzymatique préalable.
4- Extraction d’une enzyme (Présure)
a- Matériel biologique (Caillette de bovin)
Notre étude est basée sur la caillette de bovin, qui est la matière première d’extraction
d’enzyme coagulante. La caillette provient de bovin adulte âgé de 2 ans après abattage au
niveau de l’abattoir.
b- Matériel et méthodes
b-1 Obtention de l’extrait coagulant
Après abattage des bovins sélectionnés, la quatrième poche de leurs estomacs est prélevée.
Les caillettes sont lavées à l’eau de robinet, dégraissées, hachées en petits morceaux, et mises
dans des boites en plastique puis congelées à -18°C.
b-2 Extraction de l’enzyme brut
L’extraction de l’enzyme est réalisée selon la méthode de Valles et Furet (1977) utilisée
pour l’obtention de la pepsine.
Des échantillons de poids P (en g) chacun, son macérés à 42°C dans un volume (V = 1,25 x
P) d’une solution d’acide chlorhydrique 0,2M pendant 60 minutes. Après filtration de chaque
mélange, des extraits enzymatiques bruts sont obtenus. Ces derniers subissent alors une
clarification par addition de 1% (V/V) d’une solution de sulfate d’aluminium (AlSO4) 1M et
de 5% (V/V) d’une solution de sulfate de sodium (Na2SO4) 1M chauffée à 42°C.. Après un
repos d’une heure suivie d’une centrifugation à 7000xg /20 min, nous obtenons un précipité
humide que l’on fait dissoudre dans un minimum d’eau distillée. Le pH de ces extraits
enzymatiques gastriques clarifiés est ajusté 5.5 par une solution de phosphate dissodique1M.
La conservation des échantillons est réalisée à 4°C jusqu'à utilisation.
Où :
F : force coagulante.
V : volume du lait à coaguler (10ml).
T : temps de coagulation du lait en secondes.
v : volume de l’extrait enzymatique (1ml) ; Le nombre ‘2400’ représente le temps standard du
test (40 minutes) en secondes.
Fd : Facteur de dilution
Remarque : le lait utilisé pour déterminer la force coagulante correspond au substrat de
Berridge (Berridge,1945) Préparation en (Annexe 1)
b- Activité protéolytique
L'activité protéolytique est déterminée par la méthode rapportée par Silva et al (2014) et
Shieh et al (2009)
Le mélange réactionnel est composé de 0,4 ml de caséine à 0,5% (Sigma) (p / v) dans de l'eau
distillée, 0,4 ml de tampon acétate à 0,2 mol / L à pH 5,5 et 0,2 ml de l'enzyme brute. La
réaction s'est déclenchée dans un bain à 35 ° C et pendant de 30 minutes, et ensuite arrêtée en
ajoutant 1 ml d'acide trichloroacétique (TCA) à 10%.dans 2 ml du filtrat on additionne 5 ml
de solution de NaOH (0,28 N) et 1,5 ml de réactif phénol (solution de phénol Folin-Ciocalteu:
eau = 1: 2). Après avoir maintenu le mélange à 35 ° C pendant 15 minutes, la densité optique
(DO) sera mesurée à 660 nm. L'activité protéolytique est exprimée en unités (PA)
correspondant à DO 660nm.
c- Détermination de l'indice AC/AP
Selon Abel-Fattah et El-Hawwary (1974), le rapport de l’activité coagulante sur
l’activité protéolytique (AC/AP) pour les préparations enzymatiques représente l’indice
d’appréciation de la qualité de ces présures par rapport à la présure de référence.
Sa mesure permet de déterminer l’aptitude d’une préparation enzymatique à coaguler le lait
au même titre que la présure. C’est dans cet esprit que nous avons déterminé ce rapport qui
correspond à la mesure des deux activités décrites précédemment.
d- Dosage des protéines
Le dosage des protéines totales des extraits coagulants est réalisé selon la méthode de
Lowry et al (1951). Le principe de cette méthode est basé sur la coloration bleue développée
par les protéines suite à une réaction entre le réactif de folin et les acides aminés,
C- Fermenteurs
B- Fermenteurs
1. Généralités
Bien avant que Pasteur ait démontré que la fermentation était provoquée par des
cellules vivantes, les microorganismes étaient déjà exploités par l’homme. Ainsi 7 000 ans
avant Jésus-Christ, les Sumériens utilisaient la plus ancienne fermentation connue, la
conversion du sucre en alcool, pour fabriquer de la bière. 4000 ans avant J C, les Egyptiens
employaient la levure pour faire lever la pate à pain.
Le terme de fermentation est apparu au XVIème siècle, il vient du latin fervere : bouillir
(dégagement de CO2 dans un mout de vinification)
Pasteur l’a défini comme « la vie en absence d’oxygène ».
Les premiers procédés industriels de fermentation ont été les versions extrapolées de
ces recettes domestiques. Pour satisfaire les besoins de plus en plus importants, de nouvelles
dimensions se sont développées à partir de la capacité des microorganismes à produire en
quantité importante, des métabolites primaires ou secondaires d’intérêt industriel, intéressant
la plupart des grands secteurs de l’activité économique : chimie, pharmacie, énergie,
alimentation, agriculture et environnement.
Les réactions de fermentations est un processus qui fait appel à des microorganismes
qui se développent en consommant une partie d’un réactif appelé substrat et en transformant
l’autre en divers produit. Les cuves ou le procédé de préparation et de transformations est
mise en œuvre, que ça soit de dimension laboratoire (1 à 15 litres), à l’échelle pilote (1 à 5 m3)
ou industrielle (jusqu’à 300 parfois 500 m3), est appelé Fermenteurs. Leur mode de
fonctionnement, comme pour les réacteurs enzymatique est soit en discontinu (batch) , semicontinu
(fed- batch) ou en continu.
1.1.Critères de conception d’un fermenteur
Les critères de conception d’un fermenteur industriel découlent de la réaction
biologique de fermentation que l’on souhaite mettre en œuvre dans le but de produire soit de
la biomasse soit des molécules contenues dans le microorganisme ou produites par ce dernier
(acide organique, acides aminés ). En fonction du métabolisme sélectionné, les critères de
stérilité, de transfert de matière, de gaz et de transfert de chaleur imposent des conditions de
calcul qui gouvernent la conception du fermenteur.
IV.1.2.Mesures, Contrôles Régulation
A l’image de nombreux procédés chimiques, l’automatisation et l’informatisation sont
aujourd’hui très développées sur les sites de production.
Les mesures courantes effectuées sont les suivantes :
Vitesse d’agitation
Aération (volume d’air injecté dans le réacteur par unité de temps)
Température
pH
Pression
Détection de mousse
Oxygène dissout
Gaz carbonique dissout
Oxygène dans la phase gazeuse en sortie du fermenteur
Gaz carbonique dans la phase gazeuse en sortie du fermenteur
Masse
*Des mesures plus spécifiques peuvent être rencontrées
Turbidimétrie
Boucle de filtration avec analyse en ligne Glucose-Acides organiques HPCL
Méthane hydrogène (méthanisation
Plusieurs particularités sont à mentionner compte tenu de la spécificité des cultures des
microorganismes
Maitrise des phénomènes de moussage
Evolution des gaz dissout dans le milieu de fermentation
2.3
2.4
Exercice 1
On utilise un fermenteur agité pour produire de la bière. On connaît les
caractéristiques géométriques de ce fermenteur :
Nombre de pale Np = 6,5 ; diamètre de l’agitateur = 94 inch; Vitesse de rotation = 1,8 rps ;
masse volumique du milieu de fermentation: = 1,15 g/cm3. Calculer la puissance d’agitation P
en kilowatt (kW). On donne : 1 inch = 1 pouce = 2,54 cm
Exercice 2
Dans un bioréacteur en opération dont KLa est de 300 h-1, la concentration en oxygène
dissous dans la culture est de 44,1 %. Si la concentration à saturation dans le milieu à la
température de fermentation est de 6,8 mg/L, quel est le taux (vitesse) de transfert d’oxygène
dans le réacteur à ce moment?
Exercice 3
Un fermenteur de 20.000 litres est utilisé pour la production de levures. Les caractéristiques
géométriques sont les suivantes : diamètre de la cuve : 3 m; diamètre de l'agitateur : 1 m ;
hauteur de liquide : 2,83 m ; 1 agitateur turbine à 6 pales ; vitesse d'agitation 85 tr/min ; débit
d'aération 600 m3/h. Le milieu de fermentation a les caractéristiques suivantes : milieu
newtonien, masse volumique = 1200 kg/m3,
1) Calculer la puissance d'agitation Po aux différentes vitesses d'agitation
V- Conclusion
En somme dans ce cours nous sommes plus vastes, il conviendrait d’étudier les possibilités qui
s’offrent de déterminer les conditions sociales et commerciales dans lesquelles la biotechnologie peut
contribuer à la production durable d’aliments nutritifs en fonction des besoins nationaux. Ces
possibilités doivent être basées sur une production alimentaire durable préservant la biodiversité et
respectant la nature, tout en prenant en compte les objectifs éthiques et l’équité sociale en fonction de
la situation et des besoins de la République de Guinée.
ANNEXES
QU’EST-CE QUE LA BIOTECHNOLOGIE ?
Bien évidemment, nombreuses sont les définitions qui sont données (et qui ont été données) des
biotechnologies. Nous nous limiterons ici aux définitions modernes, schématiquement à celles qui
correspondent aux biotechnologies depuis le début du XXe siècle.
Le terme "biotechnologie" a été imaginé en 1919 par un ingénieur agricole hongrois, Karl Ereky, qui
voulait transformer son pays natal, la Hongrie, en riche contrée exportatrice de produits agricoles à
l’image du Danemark.
Un des éléments de cette transformation était, selon lui, l’avènement d’un nouveau mode de
production, un âge non plus basé sur le travail du fer, mais sur la biochimie et sur les transformations
des diverses matières premières qu’elle permet. Cette idée restera très présente dans la vision
allemande traditionnelle des biotechnologies.
Cette première définition amène à une remarque préliminaire : chacune de ces définitions, comme tout
acte de nomination, renvoie à un contexte scientifique, institutionnel, politique, économique ou éthique
particulier. Il est important de situer cet acte dans son contexte. Celui-ci nous permettra de justifier le
caractère plus ou moins restrictif des diverses définitions des biotechnologies.
Donner une définition non équivoque de la biotechnologie s’avère difficile car le domaine englobe
différentes activités scientifiques et de production. En outre, la biotechnologie couvre une vaste
gamme de concepts, technologiques comme scientifiques. Cependant, l’absence d’une définition
générale n’a pas freiné la progression du développement biotechnologique 1.
Voici quelques définitions issues de la bibliographie : « La biotechnologie est un ensemble d’outils
puissants utilisant des organismes vivants (ou une partie de ces organismes) pour obtenir ou modifier
des produits, améliorer des espèces végétales et animales ou développer des microorganismes destinés
à des usages spécifiques ».
« La biotechnologie est la technique de manipulation des formes vivantes organismes) visant
l’obtention de produits utiles à l’humanité »3.
« Toute technique utilisant des organismes vivants (ou une partie d’entre eux) pour créer ou
développer des microorganismes destinés à des usages spécifiques ».
La seconde, plus spécifique, s’applique à la biotechnologie moderne :
« La biotechnologie est l’industrie qui utilise l’ADN recombinant, la fusion cellulaire et les nouvelles
techniques de biotraitement ».
qui crée, développe et commercialise une gamme de produits issus de la manipulation génétique, de la
biologie moléculaire ou de l’application contrôlée et dirigée de microorganismes ou de parties de
microorganismes.
Si nous examinons une application plus industrielle, nous pouvons définir les domaines de la
biotechnologie par rapport aux produits obtenus.
• Production de biomasse microbienne pour l’alimentation animale.
• Production microbienne de substances chimiques telles que l’acide citrique, l’acide glutamique, les
acides aminés, etc.
• Production enzymatique de substances chimiques spéciales, par exemple certains isomères optiques,
etc.
• Production microbienne ou enzymatique d’antibiotiques et de vitamines.
• Production, à partir de cellules animales ou végétales ou de microorganismes génétiquement
modifiés, d’antigènes, d’anticorps, d’agents thérapeutiques et de diagnostics auparavant fabriqués à
partir d’organismes supérieurs.
• Produits pour l’agriculture et l’élevage. Cette méthode, qui suppose l’amélioration des espèces
de plantes et d’animaux via le génie génétique, est beaucoup plus rapide et efficace que celles
utilisés jusqu’à présent (boutures ou sélection et croisement d’espèces).
• Produits pour l’industrie alimentaire, par exemple : enzymes, adjuvants alimentaires et,
surtout, meilleure connaissance des procédés de fermentation utilisés depuis toujours et
possibilité de mieux sélectionner les microorganismes et même de les améliorer génétiquement.
• Technologies plus propres ou moins polluantes. L’obtention d’une technologie ne comportant pas de
risques pour l’environnement (ou des risques minimums) comme résultat de l’application des
différents domaines de la biotechnologie peut également être considérée comme le fruit de la
biotechnologie et être appliquée à différents secteurs industriels.
Si nous examinons les types de procédé, nous obtenons une autre distribution des domaines de la
biotechnologie :
• ADN recombinant (génie génétique) : Cette technique est la base des procédés d’obtention des
enzymes, des hormones, des anticorps, des vaccins, etc.
• Culture des cellules végétales et des protéines unicellulaires : Cette technique est utilisée dans la
production de substances chimiques telles que les stéroïdes, les alcaloïdes, les protéines unicellulaires
pour la production de biomasse, etc.
• Fermentations industrielles : Cette technique est très ancienne, mais nous sommes aujourd’hui en
mesure de la contrôler et même de l’orienter en fonction de notre intérêt. On obtient via la
fermentation des aliments, des antibiotiques et des produits chimiques.
• Biocatalyse : Cette technique, à la mode, dispose d’un vaste spectre d’applications. Par exemple, on
obtient avec des biocatalyseurs des aliments et des substances chimiques. Les biosenseurs et certains
équipements de diagnostic fonctionnent également avec des catalyseurs. En outre, on applique
actuellement des biocatalyseurs dans des secteurs tels que l’industrie du textile, du papier, du tannage,
etc., afin d’obtenir des technologies plus propres.
• Biorémédiation : La biotechnologie est de plus en plus appliquée dans le traitement et la réutilisation
des déchets. C’est en fait dans ce domaine que l’on trouve la gamme d’applications la plus vaste. On
utilise ainsi des méthodes biotechnologiques dans la détoxication des terres polluées aux herbicides,
dans le traitement des eaux résiduaires, dans la récupération des déchets industriels (par exemple le
petit-lait des fromageries ou les déchets de cellulose, etc.)
• Génie des procédés : Une industrie appliquant les méthodes du génie chimique aux procédés
biotechnologiques s’est développée autour des applications biotechnologiques. Le génie des procédés
est par exemple présent dans la filtration et le pré-traitement des effluents, le recyclage des eaux,
l’extraction des produits, la récupération des catalyseurs et des microorganismes, etc.
En définitive, la portée de la biotechnologie est tellement large qu’il est difficile d’en donner une
définition pratique ; de plus, cette définition change avec le temps en raison du développement rapide
de nouvelles techniques et des découvertes dans le domaine de la biologie moléculaire, deux facteurs
qui ouvrent constamment de nouvelles perspectives.
Les applications de la biotechnologie sont très diverses et leurs avantages sont tellement évidents que
les industries les intègrent actuellement dans leurs processus de production d’une manière ou d’une
autre.
Voici quelques-uns des secteurs ayant implanté des procédés biotechnologiques dans leur production :
• agriculture, • élevage, • aquaculture
• sylviculture, • pharmacie, • diagnostic,
• chimie fine, • chimie médico-légale, • alimentation,
Nous sommes aujourd’hui en mesure de comprendre pourquoi la biotechnologie a connu ces dernières
années un développement si important. Ceci est principalement dû aux progrès de la biologie
moléculaire ainsi qu’aux dernières découvertes de la génétique. Ceci a entraîné l’apparition de
nombreuses applications industrielles auparavant impossibles à mettre en place.
L’industrie biotechnologique peut être divisée en deux grands domaines, l’industrie qui produit des
organismes manipulés (organismes « entiers » ou partie d’organisme) et l’industrie qui utilise ces
organismes ou une partie de ceux-ci pour obtenir des produits ou des services. Cette étude se concentre
sur le deuxième domaine, l’industrie qui applique les microorganismes ou une partie de ceux-ci
(principalement les enzymes) à l’obtention de biens et de services, et à l’intérieur de ce domaine, sur
les industries qui utilisent cette technologie pour améliorer le rendement de leurs installations afin de
mieux utiliser l’énergie et les matières premières ou de traiter les déchets de façon plus écologique.
OUVRAGES DE RÉFÉRENCE
MUÑOZ, E. (1994). Una visión de la Biotecnología : Principios políticosy problemas. Madrid
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BU’LOCK, J. (1991). Biotecnología básica. Saragosse (Espagne) : Acribia, S.A.
SAYLER, G. S. ; SANSEVERINO, J.; DAVIS, K. L. (1997). Biotechnology in the Sustainable
Environment. New York (États-Unis): Plenum Press.
BULL, A. T.; HOLT, G.; LILLY, M. D. (1982). Biotecnología. Perspectivasy tendencias
internacionales. Espagne: Editorial Academia, S. L.
AKHTAR, M. 2000. « Biopulping: History and biological optimization ». Conference Environtmental
Technology for the Future. Stuttgart (Allemagne). (Workshop 3)
- ROUSSEL P. et CHIRON H., Les pains français. – MAÉ-ERTI Editeurs. 433pp.
- Confédération national de la boulangerie – pâtisserie française et INBP, Devenir Boulanger. -
Ed. SOTAL. 357pp.
- GUINET R., 1992.-Technologie du pain français. Ed. BPi, Clichy (92), 182pp
THEME:Extraction, purification et caractérisation d’une enzyme protéolytique issue de caillettes de bovins adultes.
Aptitudes technologiques des extraits. UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA BOUMERDES DEPARTEMENT DE
TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE En vue de l’obtention du diplôme De MASTER en GENIE DES PROCEDES. Option :
Qualité et conservation des aliments
Abdelhamid boukerroui 2015-2016: Bioréacteurs. Tasdawit n Bgayet. Université de Bejaïa. Plateforme
d’enseignement à distance.