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NOM 

: KONE
PRENOMS : AMINATA NAFISSATOU. N
GROUPE DE TD : 1
MATIERE : DROIT DES SURETES 
CHARGE DE TD : Dr. BOHOUSSOU STEPHANE

EXERCICE : DISSERTATION

SUJET : LE RECOURS DE LA CAUTION

pensée de Michel Grimaldi sous-


entendant que la caution qui
s’engage, ne pense pas forcément

qu’elle sera, en vertu de son


engagement, tenu à payer ce que
doit le débiteur insolvable au

créancier.
Pourtant, cette citation pourrait
également se signer avec les
larmes et se dénouer
dans le sourire, car en vertu de la
protection
voire de la sur-protection
de la caution, cette dernière

pourrait ne pas répondre de son


engagement initial.
!

Ainsi, la caution est en réalité une


personne qui s’engage à satisfaire
l’exécution d’une

obligation, notamment d’une


dette, si le débiteur devenu
insolvable et donc défaillant, n’y
répond
pas lui-même au sens de l’article
2288 du Code civil. Cette caution
se lie au contrat de

cautionnement qui est une sûreté


personne qui constitue un
nouveau rapport obligationnel qui
lie

le créancier et la caution. Ce
rapport est dit «"nouveau"»
car il s’adjoint au rapport
obligation initial

auquel le créancier le débiteur


sont liés par le biais d’un contrat
principal. Bien que ce
cautionnement fut éparpillé dans
de nombreux codes tels que le
Code civil, le Code de la

consommation, le Code monétaire


et financier,
l’ordonnance
du 15 septembre 2021 se veut
plus

clair en insérant le droit du


cautionnement dans le seul Code
civil. La caution s’engage donc
dans

un contrat unilatéral"car
seule cette première
agit en répondant notamment à
l’obligation du

débiteur au profit du créancier,


qui se contente d’attendre
son dû. Le contrat de
cautionnement se

distingue pourtant de la garantie


autonome et de la lettre
d’intention, car bien que ces
dernières

soient des sûretés personnelles,


elles sont non accessoires,
contrairement au cautionnement.
Cela signifie que dans le
cautionnement, la caution peut se
prévaloir des exceptions
inhérentes à

la personne du débiteur au sens de


l’article 2298 du Code civil, car le
cautionnement renvoie à

une obligation principale à


garantir issue d’un premier
contrat. Ainsi, ce qui peut affecter
la dette

cautionnée, étant celle du contrat


principal, a vocation à être
répétée sur l’obligation de la
caution
dans le contrat de cautionnement.
Ce contrat est en réalité
consensuel, car il se forme par le
seul

échange de consentement de la
caution et du créancier et semblait
à l’origine gratuit, même si

aujourd’hui de nombreux
contrats de cautionnement se
présentent onéreux par l’essor des

sociétés bancaires. Au contraire,


les moyens peuvent être définis
comme des procédés
qui
parviennent à un fin ou dans une
dimension juridique, être
largement
présenté par une partie à un

procès. Ces moyens sont donc des


mécanismes qui permettent
d’obtenir un résultat voulu par

une partie, profitant à cette


dernière. C’est dans cette
perspective que s’inscrivent les
moyens de

défense, bien que ces moyens


sont liés à la notion de défense
définie par l’article 71 du Code de
procédure
civile comme étant «"tout
moyen qui tend à faire rester
comme non justifiée, après

examen au fond du droit, la


prétention de l’adversaire"».
En réalité, cette définition n’est
pas sans

intérêt car la défense renvoie elle-


même à l’action de se défendre
en justice afin de gagner un

procès. Les moyens de défense


suivent donc la volonté de la
caution de gagner un procès
ou un

litige lorsque celle-ci se trouve


contractante d’un contrat de
cautionnement. Ces derniers sont

davantage utiles lorsque la


caution fait face à des banques,
dès lors, la caution a tout intérêt
de

se défendre efficacement
contre
ces dernières lorsque celles-ci
réclament par exemple, à la suite

de la défaillance du débiteur,
le paiement de sa garantie étant
ainsi le règlement de la dette par
la

caution. Ces moyens de défense


supposent qu’ils sont nombreux et
que la caution n’a en réalité

pas un faible nombre de droits


pouvant s’opposer à l’égard du
contrat de cautionnement ou

simplement à l’égard des


créanciers.
!

En effet,
la caution, n’ayant à l’origine
aucun intérêt à s’engager pour
cautionner la dette

d’autrui, dispose de droits et donc


d’une protection
pour honorer son engagement.
En effet,
ne

pas la protéger serait contre-


productif
aussi bien pour le débiteur,
qui n’aurait d’une part, aucun

moyen lui permettant d’assurer


son insolvabilité et d’anciens
moyens propres
au droit
des

obligations resurgiraient
tels que l’action sur le cours du
débiteur ; asservir le débiteur ou
encore

le vendre à l’étranger.
Or,
ces actions sont précaires
et archaïques et ne peuvent
répondre
à une

société moderne. D’autre part, ne


pas sauvegarder les intérêts de la
caution permettrait au
créancier de n’accorder aucun
crédit au débiteur,
car celui-ci étant insolvable et
sans caution, le

prêt fourni par le créancier ne sera


jamais remboursé par le débiteur,
qui verrait, dès lors,

davantage d’intérêt à confirmer


son existence qu’à payer la dette
du créancier.
En réalité, il

convient de se demander dans


quelles hypothèses et pour quelles
raisons la caution aurait
nécessairement besoin d’invoquer
ces moyens de défense ? La
réponse semble claire,
elle

dispose de ces droits lorsque la


caution est poursuivie en
paiement, notamment lorsque le

créancier la poursuit à la suite de


l’insolvabilité du débiteur
principal

pensée de Michel Grimaldi sous-


entendant que la caution qui
s’engage, ne pense pas forcément
qu’elle sera, en vertu de son
engagement, tenu à payer ce que
doit le débiteur insolvable au

créancier.
Pourtant, cette citation pourrait
également se signer avec les
larmes et se dénouer

dans le sourire, car en vertu de la


protection
voire de la sur-protection
de la caution, cette dernière

pourrait ne pas répondre de son


engagement initial.
!
Ainsi, la caution est en réalité une
personne qui s’engage à satisfaire
l’exécution d’une

obligation, notamment d’une


dette, si le débiteur devenu
insolvable et donc défaillant, n’y
répond

pas lui-même au sens de l’article


2288 du Code civil. Cette caution
se lie au contrat de

cautionnement qui est une sûreté


personne qui constitue un
nouveau rapport obligationnel qui
lie
le créancier et la caution. Ce
rapport est dit «"nouveau"»
car il s’adjoint au rapport
obligation initial

auquel le créancier le débiteur


sont liés par le biais d’un contrat
principal. Bien que ce

cautionnement fut éparpillé dans


de nombreux codes tels que le
Code civil, le Code de la

consommation, le Code monétaire


et financier,
l’ordonnance
du 15 septembre 2021 se veut
plus
clair en insérant le droit du
cautionnement dans le seul Code
civil. La caution s’engage donc
dans

un contrat unilatéral"car
seule cette première
agit en répondant notamment à
l’obligation du

débiteur au profit du créancier,


qui se contente d’attendre
son dû. Le contrat de
cautionnement se

distingue pourtant de la garantie


autonome et de la lettre
d’intention, car bien que ces
dernières

soient des sûretés personnelles,


elles sont non accessoires,
contrairement au cautionnement.

Cela signifie que dans le


cautionnement, la caution peut se
prévaloir des exceptions
inhérentes à

la personne du débiteur au sens de


l’article 2298 du Code civil, car le
cautionnement renvoie à
une obligation principale à
garantir issue d’un premier
contrat. Ainsi, ce qui peut affecter
la dette

cautionnée, étant celle du contrat


principal, a vocation à être
répétée sur l’obligation de la
caution

dans le contrat de cautionnement.


Ce contrat est en réalité
consensuel, car il se forme par le
seul

échange de consentement de la
caution et du créancier et semblait
à l’origine gratuit, même si
aujourd’hui de nombreux
contrats de cautionnement se
présentent onéreux par l’essor des

sociétés bancaires. Au contraire,


les moyens peuvent être définis
comme des procédés
qui

parviennent à un fin ou dans une


dimension juridique, être
largement
présenté par une partie à un

procès. Ces moyens sont donc des


mécanismes qui permettent
d’obtenir un résultat voulu par
une partie, profitant à cette
dernière. C’est dans cette
perspective que s’inscrivent les
moyens de

défense, bien que ces moyens


sont liés à la notion de défense
définie par l’article 71 du Code de

procédure
civile comme étant «"tout
moyen qui tend à faire rester
comme non justifiée, après

examen au fond du droit, la


prétention de l’adversaire"».
En réalité, cette définition n’est
pas sans

intérêt car la défense renvoie elle-


même à l’action de se défendre
en justice afin de gagner un

procès. Les moyens de défense


suivent donc la volonté de la
caution de gagner un procès
ou un

litige lorsque celle-ci se trouve


contractante d’un contrat de
cautionnement. Ces derniers sont

davantage utiles lorsque la


caution fait face à des banques,
dès lors, la caution a tout intérêt
de

se défendre efficacement
contre
ces dernières lorsque celles-ci
réclament par exemple, à la suite

de la défaillance du débiteur,
le paiement de sa garantie étant
ainsi le règlement de la dette par
la

caution. Ces moyens de défense


supposent qu’ils sont nombreux et
que la caution n’a en réalité

pas un faible nombre de droits


pouvant s’opposer à l’égard du
contrat de cautionnement ou

simplement à l’égard des


créanciers.
!

En effet,
la caution, n’ayant à l’origine
aucun intérêt à s’engager pour
cautionner la dette

d’autrui, dispose de droits et donc


d’une protection
pour honorer son engagement.
En effet,
ne
pas la protéger serait contre-
productif
aussi bien pour le débiteur,
qui n’aurait d’une part, aucun

moyen lui permettant d’assurer


son insolvabilité et d’anciens
moyens propres
au droit
des

obligations resurgiraient
tels que l’action sur le cours du
débiteur ; asservir le débiteur ou
encore

le vendre à l’étranger.
Or,
ces actions sont précaires
et archaïques et ne peuvent
répondre
à une

société moderne. D’autre part, ne


pas sauvegarder les intérêts de la
caution permettrait au

créancier de n’accorder aucun


crédit au débiteur,
car celui-ci étant insolvable et
sans caution, le

prêt fourni par le créancier ne sera


jamais remboursé par le débiteur,
qui verrait, dès lors,
davantage d’intérêt à confirmer
son existence qu’à payer la dette
du créancier.
En réalité, il

convient de se demander dans


quelles hypothèses et pour quelles
raisons la caution aurait

nécessairement besoin d’invoquer


ces moyens de défense ? La
réponse semble claire,
elle

dispose de ces droits lorsque la


caution est poursuivie en
paiement, notamment lorsque le
créancier la poursuit à la suite de
l’insolvabilité du débiteur
principal
Aux termes des articles 13 et suivants de l’Acte uniforme révisé portant organisations des
suretés (AUS Révisé), le cautionnement est défini comme un contrat par lequel la caution
s’engage, envers le créancier qui l’accepte, à exécuter une obligation présente ou future
contractée par le débiteur, si celui-ci n’y satisfait pas lui-même.

Ainsi, la caution n’est en réalité qu’une personne qui s’engage à satisfaire l’exécution d’une
obligation, notamment d’une dette, si le débiteur devenu insolvable et donc défaillant, n’y
répond pas lui-même. Le cautionnement est une opération qui donne naissance à une
relation triangulaire puisqu’à la relation initiale qui lie le débiteur à son créancier, va
s’ajouter une nouvelle relation entre le créancier et la caution. Le contrat de cautionnement
dispose d’une certaine autonomie par rapport au contrat principal : la caution ne s’engage
que sur l’initiative du débiteur avec lequel elle entretient des relations.
Ce contrat est en réalité consensuel, car il se forme par le seul échange de consentement de
la caution et du créancier et semblait à l’origine gratuit, même si aujourd’hui de nombreux
contrats de cautionnement se présentent onéreux par l’essor des sociétés bancaires.

L’examen des effets du cautionnement ne se produit qu’en cas de défaillance du débiteur


principal. En effet, dans un tel cas, le créancier poursuit la caution, qui dispose de divers
moyens de défense pouvant être opposés au créancier.
De prima bord, il faut souligner que le créancier ne peut mettre en jeu la caution que si le
débiteur principal n’a pas effectué le paiement de l’obligation garantie (art. 23, AUS révisé) ;
aussi, certaines conditions préalables doivent être satisfaites avant de poursuivre la caution.
Ces exigences sont d’une part le droit commun relatif au recouvrement des créances, ainsi la
créance doit être certaine, liquide et exigible, et d’autre part le cautionnement possède un
régime qui lui est propre : la défaillance du débiteur principal.

Ce régime assez spécial s’entend du non-paiement par le débiteur principal de la dette


garantie. Dès lors, la caution ne peut faire l’objet de poursuite par le créancier qu’en
seconde position. Mais si tel est le cas, elle dispose de recours qui lui permettrait d’agir
contre le débiteur principal ainsi qu’à l’encontre des autres cautions qui sont qualifiées de
« cofidéjusseurs ».

Ces recours sont des moyens de défenses puisque la caution est simplement qu’une garante
et donc ne peut supporter seule le poids de la dette définitive du débiteur.
Toutes fois certains aspects de ces moyens de défense de la caution nous laissent assez
perplexe sur leur efficacité.

Dès lors nous nous poserons la question de savoir si le recours de la caution est-il réellement
un moyen de défense de la caution ?
Nous démontrerons dans notre analyse que même si la caution dispose de différentes voies
de recours (I) qui font face à quelques limites les entachant (II).

I-LES DIFFERENTS VOIES RECOURS DE LA CAUTION

La caution dispose d’une part d’un recours à l’encontre du débiteur principal et d’autres part
à l’encontre des cofidéjusseurs, mais dans les deux cas, cela suppose au préalable qu’elle
s’est acquittée de la dette utilement.

A- Les voies de recours a l’encontre du débiteur principal

En sa qualité de débiteur accessoire, la caution peut se retourner contre le débiteur principal


pour lui faire supporter le poids définitif de la dette.
Elle peut exercer son recours une fois qu’elle a payé le créancier parce qu’elle dispose
d’abord d’un recours personnel contre le débiteur. Mais ce recours s’explique aussi et
surtout par le mécanisme de la subrogation puis qu’en payant la dette du créancier, elle est
subrogée dans les droits de celui-ci.
Premièrement, le recours personnel appartient à toute caution sauf en cas de libéralité au
débiteur. Le recours est exercé contre le débiteur principal et il suppose que la caution ait
valablement payée.
Dès lors, la caution est en droit de réclamer l’intégralité des sommes versées au créancier. 
Le recours personnel a pour finalité de fournir à la caution une totale indemnisation par
suite de tout ce qu’elle a eu à subir en exécutant son engagement. C’est précisément pour
prendre en compte l’intégralité de ce préjudice, que la loi ajoute que la caution peut en
outre réclamer des dommages et intérêts du fait des poursuites du créancier. Le même souci
anime le législateur en cas de cautionnement partiel puisque le créancier ne peut pour le
reliquat, être préféré à la caution qui a payé et qui agit en vertu de son recours personnel.
Toute clause contraire est réputée non écrite.
Deuxièmement, nous avons le recours subrogatoire qui est défini à l’article 31 alinéa 1er du
nouvel acte Uniforme, selon lequel la caution est subrogée dans tous les droits et garanties
du créancier poursuivant pour tout ce qu’elle a payé à ce dernier. Avec ce recours, le droit
commun vient accentuer le droit du cautionnement afin de permettre à toutes les cautions
qui ont dû payer la dette du débiteur, de se mettre à la place du créancier désintéressé. 

La caution qui a payé le créancier est dès lors subrogée dans l’intégralité des droits et
garanties de ce dernier. Manifestement, la caution va ainsi bénéficier d’avantages
considérables par rapport à la caution exerçant son recours personnel. 

Elle devient en effet, titulaire des droits du subrogeant de toutes les garanties dont disposait
le créancier. Certes, il faut un paiement libératoire, mais le recours peut être dirigé contre
toutes les personnes que le créancier aurait pu poursuivre au titre de l’obligation garantie.
La caution ne doit diviser ses poursuites que contre les débiteurs conjoints. 

Elle peut par contre réclamer la totalité de ce qu’elle a payé à chaque débiteur solidaire
même si elle n’en a cautionné qu’un selon l’article 31 alinéa 2 du Nouvel Acte Uniforme. 
Néanmoins, dans 2 cas, la caution ne pourra pas se retourner contre le débiteur principal :

- Si la caution n’a pas averti le débiteur du paiement qu’elle vient de faire au créancier et que
le débiteur paie à son tour.

- Si la caution a payé sans être poursuivie et sans avoir averti le débiteur principal. Cela se
justifie par le fait que dans ce cas, le débiteur principal avait peut-être des moyens à opposer
au créancier, moyens qui seraient paralysés par un paiement spontané de la caution. 

La caution dispose des moyens dont disposait le créancier en particulier si le créancier avait
des garanties. Que se passe-t-il si le créancier prive la caution de cette garantie ? 

Dans cette hypothèse, la caution ne doit plus rien. En effet, la caution est déchargée quand
la subrogation aux droits et garanties du créancier ne peut plus s’opérer en sa faveur par le
fait du créancier. Toute clause contraire est réputée non écrite. 

Si le fait reproché au créancier limite seulement cette subrogation, la caution est déchargée
à concurrence de l’insuffisance de la garantie conservée. Le créancier rend dans ce cas la
subrogation impossible ou inefficace. Dans cette situation, il prive la caution des garanties
qu’il avait lui-même. Par exemple, le créancier renonce à une hypothèque qu’il avait sur les
biens du débiteur. Il est normal que la caution soit libérée dans ce cas.

B- Les voies de recours à l’encontre des cofidéjusseurs

« Le cofidéjusseur » est la qualification qu’on donne aux personnes qui se sont portées
caution d’une même dette. C’est ainsi que l’article 34 du Nouvel acte uniforme dispose que
dès lors qu’il existe une pluralité de cautions (simples ou solidaires) pour une même dette, et
que l’une de celles-ci acquitte la dette utilement, elle dispose d’un recours contre les autres
cautions, chacune tenue pour sa part.
Le débiteur principal déclaré insolvable, ce moyen demeurera le seul moyen pour la caution
qui a payé de se faire rembourses.
Toutefois, ce recours doit répondre à un certain nombre de conditions et surtout faire l’objet
d’une analyse. 
Normalement, il faudrait simplement que la caution ait payé le créancier en tant que telle
mais l’article 34 nous démontre qu’en réalité le recours sera admis alors même que la
caution aurait payé une dette qui n’était pas encore exigible.
Aux termes de l’article 1214 du Code Civil « Le débiteur d’une dette solidaire qui l’a payé en
entier, ne peut réclamer contre les autres que les parts et portions de chacun d’eux … »,
cette disposition relate principe de la division des poursuites ; autrement dit, la caution
solvens (celle qui a payé) ne peut se retourner contre les autres cautions qu’à la hauteur de
leur part et portion individuelle.
Dans le cas où l’un d’eux se trouve insolvable, la perte occasionnée sera tout simplement
repartie par contributions entre tous les autres codébiteurs solvables et celui qui a fait le
paiement.
Néanmoins, n’étant pas d’ordre public, les cautions peuvent contourner cette disposition en
prévoyant des règles de contribution différentes pouvant aller de la réduction du montant
dû jusqu’à la dispense de toute contribution. Mais en absence de stipulation des parties, il
faut arrêter les parts et portions de chacune des parties. 

Si leurs engagements sont proportionnels, les cautions seront tenues par parts viriles.
Autrement dit, 5 cautions qui ont garanti une dette de 250.000 francs CFA, celle qui a payé
pourra exiger 50.000 F CFA de chacune des deux autres.

A contrario si leurs engagements sont disproportionnels, (un cautionnement illimité, un


limité à 25.000 F CFA, l’autre à 35.000 F CFA), la jurisprudence décide que la fraction de la
dette doit être supportée par chacune des cautions en proportion de son engagement initial.

II-DES LIMITES DU RECOURS DE LA CAUTION

Toutefois, des limites apparaissent à l’instar du recours de la caution mais pour lutter contre
elles, des alternatives ont été proposées.

A- Les limites

Bien que ces droits aient été affirmés à la caution, cette dernière rencontre des restrictions
dans ses actions.
Concernant le recours subrogatoire à l’égard du débiteur par exemple, ne permets pas à la
caution d’exiger au débiteur plus de ce qu’elle n’a payé au créancier. Ce qui se justifie dans
l’intérêt de protection du débiteur, car bien que la caution ait acceptée l’engagement, il ne
faut non plus lui accorder d’avantages de droits qui pourraient remettre en cause la situation
du débiteur dans l’hypothèse ou le débiteur se trouverait insolvable, il se verrait davantage
altéré en présence de la caution.
Pour renchérir, la caution doit également être tenue de ses obligations. En effet, elle doit
transmettre à ses frais, à la sous-caution personne physique sous un délai restreint d’un
mois, les informations reçues par le créancier.

B- Les alternatives aux limites

Des solutions ont donc été proposées pour contrer ces limites, en effet, la caution peut
engager la responsabilité civile du créancier lorsque son obligation au profit de ce dernier
s’éteint par compensation, ou par novation. Mais la dernière hypothèse est plus favorable à
la caution car elle sera libérée si elle ne consent pas à garantir de nouveau, l’obligation
remplacée par celle qui a été supprimée par la novation. Il semble certain que la caution qui
s’est engagée et qui a constaté que son obligation ne lui était pas favorable, par l’extinction
de celle-ci, elle n’hésitera pas à décliner l’éventuel engagement.
A contrario, elle peut même être libérée par l’effet du temps car il se peut que lorsque
l’obligation principale disparaisse par le jeu de la prescription. Ainsi, même des causes
extérieures telle que l’écoulement du temps est favorable à la caution.
Une telle surprotection accordée à la caution par la fulgurante des moyens de défense
pourrait remettre en cause l’essence même du cautionnement. Outre que, la sanction pour
vice de consentement ou de violation des conditions du fond du cautionnement, paraissent
cruelles pour le créancier. Pourtant la violation des conditions de formation n’entrainerait
pas forcement sa nullité mais il serait difficile de prouver cet acte.

En somme, l’austérité des juges à l’égard des recours de la caution pourraient constituer une
limite de leurs moyens de défense, et une protection aux yeux du créancier. Sauf qu’il
faudrait constater que la caution peut limiter ou voir anéantir son engagement par ces
moyens de défense. Certes, ils attestent d’une efficacité certaine en protégeant les intérêts
des cautions, car il n’est pas préférable de les priver du minimum requis, mais ils doivent c
cependant ne pas être excessifs pour ne pas compromettre l’avenir des suretés.

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