Baccalauréat Professionnel

Session 2019

Épreuve : Histoire - Géographie et Education

Civique

Durée de l’épreuve : 2 heures

Coefficient : 2

PROPOSITION DE CORRIGÉ

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Comprendre la notation
 Chaque partie est évaluée globalement ; cela signifie qu’il n’y a pas de
barème entre les sous-questions. Telle réponse solide permet de
compenser des lacunes constatées ailleurs.
 le barème n’est pas dégressif - on ne soustrait pas des points à la lumière
d’une production idéale- mais cumulatif.
 l’ensemble de l’échelle de notation est utilisé ; pas besoins d’une
hypothétique perfection pour approcher (voire atteindre…) la note
maximale : 20/20 !

Première partie : GEOGRAPHIE (9 pts)

SUJET 1 : L’Union européenne et ses territoires

1) Complétez la légende de la carte en ANNEXE 1 avec les éléments suivants :

- Les institutions européennes. Quatre figurés ponctuels : Strasbourg (France) ; Bruxelles

(Belgique) ; Luxembourg (Etat du même nom), Francfort (Allemagne).

- Espace Schengen. Territoire quadrillé.

- Union européenne. Territoire entouré en noir.

2) Associez en ANNEXE 1, la définition correspondant à chacun des dispositifs européens

proposés ci-dessous :

- FEDER : Agence européenne chargée de la surveillance des frontières marines et terrestres

de l’Union européenne.

- Erasmus : Programme destiné aux étudiants afin de favoriser les échanges culturels et
éducatifs intercommunautaires

- Frontex : Agence européenne chargée de la surveillance des frontières marines et terrestres

de l’Union européenne

3) Proposez une définition pour chacun des éléments suivants :

- Zone euro : zone regroupant l’ensemble des Etats de l’Union européenne ayant l’euro pour
monnaie. Le cœur de la zone euro est Francfort, où siège la Banque centrale européenne.

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- Parlement européen : institution élue par les citoyens de l’UE tous les cinq ans, exerçant
une partie du pouvoir législatif de l’Union, ainsi que le contrôle de la Commission
européenne. Siège à la fois à Strasbourg et à Bruxelles.

OU

Sujet 2 : Acteurs et enjeux de l’aménagement des territoires français

1) Faites figurer et nommez sur la carte en ANNEXE 2 :

• une région industrielle en reconversion :

Au choix, la région Hauts-de France, au Nord, ou la région Grand Est.

• une ligne ferroviaire à grande vitesse :

De nombreux choix sont possibles : ligne TGV PLM (Paris-Lyon-Marseille), Paris-

Strasbourg, Paris-Rennes, Paris-Bordeaux, Paris-Lille. La ligne EUROSTAR Paris-Londres.

• trois zones industrialo-portuaires.

- Le Havre (estuaire de la Seine)

- Dunkerque (mer du Nord)
- Saint-Nazaire (estuaire de la Loire)
- Marseille-Fos sur mer (Méditerranée)

2) Décrivez un exemple local d’aménagement du territoire en précisant les objectifs visés

et les acteurs impliqués.

On décrira de la façon la plus précise possible l’exemple vu en cours.

Objectifs généraux de l’Aménagement du territoire :

- Soutenir la compétitivité des territoires, dans un contexte de forte concurrence entre

eux du fait de la mondialisation de l’économie.

- Renforcer la cohésion des territoires, dans un souci d’égalité entre eux et entre les
citoyens. L’aménagement doit permettre l’équité territoriale, particulièrement pour les
territoires ultramarins, qui bénéficient d’aides spécifiques.

- Respecter les impératifs du développement durable. La plupart des collectivités

territoriales ont ainsi établi des Agenda 21.

Acteurs : Tout aménagement associe plusieurs acteurs : Union européennes (par le biais des
fonds structurels), Etat, région, département, EPCI (structures intercommunales),
commune(s). Ces acteurs adoptent une démarche contractuelle. Si l’exemple développé s’y
prête, on soulignera aussi le rôle des acteurs privés : entreprises, associations d’usagers,
comités de quartiers.

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3) Comment l’État lutte-t-il contre les inégalités territoriales ? Vous répondrez à cette question
en cinq à dix lignes.

On n’attend pas ici une composition, mais seulement quelques exemples, comme :

- L’accessibilité en termes de transports, comme la desserte par LGV ;

- L’aide à l’innovation, par exemple à travers la définition de pôles de compétitivité ;
- Les aides à la reconversion, pour les régions fragilisées par la désindustrialisation.
- Les incitations fiscales à l’investissement, par exemple dans les DROM, départements
et régions d’outre-mer.
- L’aide à l’internet haut-débit pour les territoires ruraux.
- Les subventions, ou les aides ponctuelles, pour les régions agricoles en déprise.

On pourra indiquer que l’Etat n’agit pas seul, mais en concertation avec l’Union Européenne
et les régions (CPER : contrats de projets Etat-Région).

Deuxième partie : ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE

1) Identifiez et définissez la valeur républicaine évoquée dans ces documents.

La valeur est la laïcité ; elle est évoquée dans le doc. 1 (« limiter l’expression des
convictions personnelles, notamment religieuses ») et le doc. 2 (ligne 8 : « politique de
neutralité » de l’entreprise ; ligne 25 : « l’entreprise peut opter pour une image de stricte
neutralité »).

La laïcité est une valeur républicaine consistant à s’abstenir d’afficher, dans l’espace public,
des signes d’appartenance religieuse, mais aussi politique ou philosophique. Pour autant, cette
valeur garantit aussi le principe de la liberté religieuse dans l’espace privé.

2) Relevez dans les documents, deux arguments juridiques qui limitent le port ostensible de
signes religieux dans le cadre de certaines entreprises privées.

D’une part, argument de neutralité de l’entreprise : ligne 2 du doc.1, ligne 9 du doc. 2.

D’autre part, argument de la fonction précise exercée au sein de l’entreprise, qui peut être
incompatible avec le port de signes religieux. Doc.1, lignes 13-14 : « nature de la tâche à
accomplir, nécessités tirées du bon fonctionnement de l’entreprise ». Doc. 2, ligne 24 :
« l’exercice du métier de réceptionniste peut exiger le respect d’un cadre vestimentaire ».

3) À l’aide des documents et de vos connaissances, indiquez deux situations dans

lesquelles le port ostensible de signes religieux peut être toléré au sein des entreprises.

- Exemple du doc 2, dans l’entreprise Micropole : le port du voile est toléré pour une
ingénieure, qui ne sera que ponctuellement en contact avec des clients. On peut généraliser cet
exemple à toute situation où un salarié n’est pas en contact avec le public.

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- Exemple qu’on peut déduire du doc 1 : le port de signes religieux est tacitement autorisé, s’il
n’a pas été explicitement interdit par l’entreprise (inscription dans le règlement intérieur).

Troisième partie : HISTOIRE (7 pts)

SUJET 1 : LES 14 POINTS DE WILSON

1) Qu’appelle-t-on les « 14 points » du président Wilson ?

Il s’agit d’une liste de quatorze propositions pour fonder un nouvel ordre international et
redessiner la carte de l’Europe après la guerre. Elles sont exposées devant le Congrès en
janvier 1918. Ces 14 points définissent une paix juste, fondée sur le principe de l’Etat-nation
et la création d’une Société des nations destinée à sanctionner tout Etat agresseur. Anatole
France insiste surtout sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, fondement de l’Etat-
nation, et sur l’avènement d’une diplomatie ouverte, qui remplace une diplomatie secrète en
laquelle il voit une cause majeure de la guerre de14.

2) Relevez, dans le texte deux expressions qui font directement référence aux 14 points de W. Wilson.

-ligne 3 : le président « qui apporta au monde troublé les préceptes d'une sagesse qui peut
seule garantir aux peuples les vrais biens et les solides richesses ».

-ligne 5 : « les quatorze articles qu’il juge nécessaire ».

3) Quelles relations entretiennent les États-Unis avec le reste du monde après la Première
Guerre mondiale ?

Contrairement à ce que souhaitait Wilson, le Congrès des Etats-Unis ne ratifie pas le traité de
Versailles, fondé pourtant sur les 14 points. Les Etats-Unis renouent avec la politique
isolationniste qui était la leur avant 1917, à l’exception de l’Amérique du Sud, à laquelle ils
imposent leur impérialisme.

SUJET 2 : LE PLAN MARSHALL

1) En quoi consiste l’aide dont parle le général Marshall dans le texte ?

Il s’agit d’une aide financière massive destinée à permettre la reconstruction de l’Europe. Au

total, 16 Etats d’Europe occidentale reçoivent, entre 1948 et 1952, 13 milliards de dollars.

2) Expliquez la phrase soulignée.

Cette phrase permet de contextualiser l’annonce du Plan Marshall. Les « gouvernements qui
intriguent » sont ici avant tout celui de l’URSS –qu’incarne à lui seul Staline-, ainsi que ceux
des Etats d’Europe de l’Est, devenus (de force) communistes ; ces derniers soutiennent
l’URSS, que les Etats-Unis combattent désormais. Ces Etats profitent de la pauvreté issue de
la guerre (« misère humaine »). Marshall pense aussi aux différents partis communistes, alors

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très influents en France et en Italie, qui relaient la propagande soviétique. Il annonce que les
Etats-Unis combattront l’URSS et ses alliés, mais aussi les partis communistes que Staline
contrôle étroitement. Ce discours prolonge celui du président Truman du 12 mars 1947, qui
annonçait déjà que la propagande soviétique exploitait les détresses sociales issues de la
guerre, et que les Etats-Unis avaient désormais pour mission l’endiguement (containment) de
l’expansion soviétique.

3) À l’aide du texte et de vos connaissances, racontez en 5 à 10 lignes les débuts de la Guerre froide en
Europe.

Eléments attendus :

- Soviétisation de l’Europe de l’Est, séparée désormais hermétiquement de l’Ouest

(« rideau de fer », Churchill, 1946). Menaces de soviétisation sur la Turquie et la
Grèce.
- Echec d’une administration commune de l’Allemagne et de Berlin, qui annonce le
blocus de Berlin de 1948-1949 et la création de deux Etats allemands en 1949.
- Annonce par le président Truman (12 mars 1947) que les EU apporteront une aide
économique aux pays menacés par l’URSS ; le but est d’endiguer l’expansion de
l’URSS, vue comme un régime d’oppression. L’annonce du Plan Marshall le 5 juin
concrétise la doctrine Truman.
- Réponse soviétique en septembre avec la doctrine Jdanov, qui dénonce l’impérialisme
américain.

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