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LES TOITURES PARISIENNES, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
Sommaire
INTRODUCTION�������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������� 4
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LES TOITURES PARISIENNES, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
* – Il s’agit de la surface totale de toiture des bâtiments comportant une surface végétalisée et non de la surface végétalisée totale.
** – Il s’agit de la surface totale de toiture des bâtiments comportant une surface plate d’au moins 50 m² et non de la surface plate totale.
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LES TOITURES PARISIENNES, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
panneaux solaires ou de sites d’agriculture urbaine, l’accessibilité de la toiture ou encore la nature du propriétaire foncier, etc.
Un travail de vérification a été réalisé à partir de la photo aérienne pourMatériau
certaines thématiques comme le repérage des
dominant de la toiture Maté
PENTE PENTE
installations solaires et des toits terrasses notamment. Zinc et autres matériaux
Tuile
Tuile T
Zinc et autres matériauxe Foncé Source : Apur - PIR/MNS/MNT 2018 Source : Apur
de 13 à 25 m M
0 25 Mètres 0 25Mètres
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LES TOITURES PARISIENNES, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
sa couleur générale est gris bleuâtre, un déliés. Il offre alors cette particularité
peu foncée ; d’ailleurs elle offre des varié- qu’au-delà de cette température, il perd
tés de ton, suivant les lieux d’où elle pro- sa malléabilité et, à 200°, devient très
vient…/…La légèreté est un des grands cassant.
avantages de l’ardoise. Les ardoises Ce métal est peu tenace mais il est moins
épaisses sont préférables, et cela d’au- mou que le plomb et l’étain…/… À la
tant plus que celles de 0,297 m x 0,216 m, température ordinaire, le zinc se couvre
d’usage à Paris, ne pèsent à peine, au d’une couche mince de rouilles noirâtre ou
mètre carré, que le quart du mètre car- oxyde, qui le garantit alors des influences
ré de couverture de tuiles plates, grand ultérieures de l’atmosphère…/… Les
moule de Bourgogne. Ce poids est de 25 usages du zinc sont assez nombreux ; on
kilogrammes…/… L’ardoise carrée, fine l’emploie dans les constructions, laminé
ou demi forte, est celle dont on fait le plus en feuilles minces, pour former des cou-
grand usage à Paris ; elle coûte 21 francs vertures et divers objets tels que chêneaux,
le mille sur le port d’Angers, et 45 francs à tuyaux de descente etc.
Paris ; on l’emploie au pureau de 0,11 m ; Dans le commerce le zinc se livre en feuilles
il en entre quarante-sept dans 1 mètre de diverses longueurs, largeurs et épais-
carré ; le poids du mille est de 430 kilo- seurs. Les largeurs varient de 0,487 m à
grammes…/… L’emploi des ardoises dans 0,811 m, la longueur étant de 1,949 m. » 3
la couverture se fait par recouvrement et
chevauchement ; L’inclinaison du toit est La tuile et le plomb pour des
ordinairement de 35° à 45°. On les pose édifices extraordinaires et des
sur voligeage…/… Pour les toits qui ont architectures aux références
beaucoup de pente comme la partie infé- régionalistes
rieure des combles à la Mansart, on peut L’usage de la tuile ne va pas pour autant
donner au pureau jusqu’aux trois quarts complètement disparaître mais il est dé-
de la hauteur de l’ardoise… » 2 sormais utilisé pour certains types de
construction. Le plomb n’est plus utilisé
1 – Ibid p. 580 - « Ferme – Dans ces derniers « Zinc – Métal d’un blanc bleuâtre qui pos- que pour les monuments et les éléments
temps on a repris la mode des combles brisés
sède une odeur et une saveur particulière. d’architecture exceptionnels (dômes,
inventés par l’architecte Mansart, mort en 1666.
Ces toits sont à deux rampants, mais à rampants Sa texture est lamelleuse, il se gerce sous flèches, toitures d’édifices religieux, or-
ou à angles brisés. » le marteau mais quand il a été chauffé à nementations complexes). Il reste aussi
2 – Dictionnaire des termes employés dans la
un peu plus de 100° il devient malléable le matériau privilégié pour la réalisation
construction par Pierre CHABAT, Paris 1875 Ve A.
Morel et Cie, éditeurs - p.62-64 et ductile et peut se réduire en feuilles des colonnes montantes d’eau potable en
3 – Ibid p.1481-1482. très minces ou s’étirer en fils extrêmement raison de sa malléabilité.
Gu
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M
M
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tuiles
ardoise
zinc
© Apur
années
18
18
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1914
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19
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20
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50
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4 – Ibid p.1054-1055.
5 – Ibid p.1419-1422.
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Les toitures parisiennes sont des élé- ral, végétal), un second étroitement
ments importants du paysage, de l’his- lié à la question des matériaux qui
toire de l’architecture parisienne et de concerne l’albédo (soit la capacité de
son identité. Leur diversité en termes réflexion de la lumière) et un dernier
de matériaux et de pente a pour consé- sur le repérage des surfaces de toitures
quence des capacités variables de mo- plates plus facilement mobilisables
bilisation et de contribution aux enjeux pour des projets d’agriculture urbaine,
d’adaptation de la ville au changement de végétalisation ou de production
climatique (production d’énergie verte, d’énergie.
réduction des émissions de gaz à effet
de serre, lutte contre les îlots de chaleur D’autres caractéristiques très impor-
en intervenant sur l’albédo notamment tantes comme l’accessibilité, la por-
et renforcement de présence de la na- tance ou encore l’état de l’étanchéité
ture en ville au travers de projets d’agri- ne font pas l’objet de cartographies
culture urbaine et de végétalisation). car elles sont encore trop peu rensei-
gnées dans la version actuelle de la BD
Les trois cartes suivantes dressent un toitures. Leur enrichissement au fil de
portrait des différentes typologies de l’eau par les futurs utilisateurs de la BD
toitures parisiennes au travers de trois toitures à partir d’informations recueil-
focus à partir de la BD toitures, un pre- lies sur le terrain ou via la réalisation
mier sur les matériaux dominants des d’études spécifiques représente un en-
toitures (zinc et ardoise, tuiles, miné- jeu de premier plan.
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© ph.guignard@air-images.net
Rue de Tolbiac (13e)
© ph.guignard@air-images.net
3%
7% Toitures à dominante de
surface végétalisée
Toitures à dominante de
iles
tuiles
12 % 78 %
Toitures à dominante Toitures à dominante de
minérale (béton, etc.) zinc ou autres matériaux
12 000
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COMPRENDRE L’ALBÉDO
Toiture terrasse minérale foncée Toiture en tuile Toiture terrasse claire - peinture blanche
(albédo autour de 0,15) (albédo autour de 0,3) (albédo autour de 0,7)
EXEMPLES
© Orthophoto Geomni/ATGT
© Orthophoto Geomni/ATGT
© Orthophoto Geomni/ATGT
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© Cool Roof
Peinture en blanc des toits (« Cool Roofing ») de l’école primaire Louis Blanc (10e) pour réduire l’inconfort thermique ressenti dans les salles de classe du dernier étage en été
© Cool Roof
Expérimentation du Cool Roofing pour le gymnase Berlemont (11e) pour des gains de confort l’été mais aussi l’hiver
N.B. : La catégorie « foncé » est un peu plus sujette à caution, puisqu’elle est af
fectée par l’ombre portée des bâtiments voisins, en particulier si celle-ci couvre la
majeure partie de la toiture.
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© Apur - Landsat
Exemple rue de Crimée (19e) 250 m² de surface de pixels avec une pente
218 m² de surface de pixels avec une pente < 10 % < 10 % dont une entité de plus de 100 m² de pixels
contigus avec une pente < 10 %
3 000
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© Apur
Toiture végétalisée de tapis de sédums, place du Maquis du Vercors (19e)
Source : Apur
101
80 72
48 37 50
18 8 19 28
1er 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e 17e 18e 19e 20e
300
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180
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Toiture extensive de sedum à faible épaisseur de substrat, ZAC Claude Bernard (19e)
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© ph.guignard@air-images.net
Toitures végétalisées et aménagées en jardins potagers sur le gymnase des Vignolles, 83 rue des Haies (20e)
© ph.guignard@air-images.net
Toit végétalisé du centre commercial Beaugrenelle comportant un site d’agriculture urbaine, une zone écologique et la première mare en toiture de Paris (15e)
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© F. Malzieu – RIVP
© RIVP
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2 4
1 – Toiture biosolaire avec végétalisation et photovoltaïque / 2 – 76 rue Stendhal (20e) / 3 – 209-213 rue
Lafayette (10e) / 4 – Panneaux solaires installés sur le toit des locaux sociaux du parc Clichy Batignolles
Martin Luther King (17e) / 5 – 15 rue de la Nativité (12e) / 6 – Résidence Castagnary (15e)
© Elogie – Siemp
© Alain Delange
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LE CADASTRE SOLAIRE
Ensoleillement annuel moyen (kWh/m²/an)
< 250 de 700 à 800
de 250 à 500 de 800 à 900
de 500 à 700 > 900
3 500
131
3 000 82
73
583 336
2 500 113 825 90
33
75
57 129 259
2 000 629
338 422 812
21
661 115
144
1 500 33
11
76 180
21 539
16 2335
66 121 2232
1 000 2058 2035
6 12
8 53 1730 1673 1703
2 42 1558 1504
3 20 29 1324 1255 1321
500 21 1062 1025 999
817 840
705 708
533
0
1er 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 14e 15e 16e 17e 18e 19e 20e
Présence de terrasse avec une ou plusieurs surface non encombrée continue de 200 m² ou plus
Présence de terrasse
Absence de terrasse
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100
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LES TOITURES PARISIENNES, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES
Cadastre solaire : surfaces exposées à 800, 900 et 1 000 kWh/m²/an, ensoleillement moyen annuel, potentiel
solaire annuel en kWh/an (Apur)
Présence de panneaux (Apur, DCPA bâti)
Type d’installation (DCPA bâti)
Technologie de panneaux (DCPA)
Type d’implantation des panneaux (DCPA)
Solaire
Année de livraison de l’installation (DCPA)
Surface de panneaux (DCPA)
Puissance installée kWc (DCPA)
Production annuelle estimée (DCPA)
Usage de l’électricité (DCPA)
Exploitant (DCPA)
Note de lecture : ce tableau synthétise les informations/champs renseigné(e)s pour chaque toiture/bâtiment de Paris (dans la limite de la disponibilité/actualité
des différentes sources de données).
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Les toits de Paris
UNE PREMIÈRE BASE DE DONNÉES, 32 MILLIONS DE MÈTRES CARRÉS DOCUMENTÉS
32,2 millions de mètres carrés, 128 000 toitures renseignées en termes de typologies, d’utilisation ac-
tuelle et de potentiels, tels sont les éléments que l’on trouve dans la première base de données des toits
de Paris éditée par l’Apur.
Cette première étape montre le potentiel des toits parisiens pour contribuer à l’adaptation de la ville au
changement climatique mais aussi pour améliorer le plaisir de ses habitants au travers de nouveaux
usages et espaces accessibles.
Les évolutions technologiques, peinture solaire, panneaux solaires intégrés, terreaux légers, réservoirs
de récupération d’eau de pluie, permettront de trouver les bons équilibres entre respect du patrimoine et
nécessaires évolutions.
L’Apur, Atelier parisien d’urbanisme, est une association loi 1901 qui réunit autour de ses membres fondateurs, la Ville de Paris et l’État, les acteurs de la Métropole du Grand Paris. Ses partenaires sont :