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Évaluation des capacités physiques

et aptitude à la performance

vincent.pialoux@univ-lyon1.fr
Pourquoi évaluer l’athlète ?

Planifier l’entraînement
Comprendre et prédire Mesurer les effets de
la performance l’entraînement

Détecter et
sélectionner
Synchronisation des actions motrices ?

COORDINATION SOUPLESSE

Fxv

Combien de temps / Quelle distance peut elle soutenir cette puissance ?


ENDURANCE
Les facteurs qui influencent la performance
et la capacité à la performance

Puissance et capacité
métabolique
Technique
morphologie

rendement
capacité Coordination
musculaire motrice et
souplesse
PERFORMANCE

Tactique Âge
Croissance,
Motivation, maturation
environnement
Buts d'un test d'évaluation

Un programme d'évaluation efficace est bénéfique à l'athlète et à


l'entraîneur pour (McDOUGALL et WENGER 1988) :

1. L'identification des forces et des faiblesses du sportif, par rapport à sa


propre discipline en fournissant des indications sur les besoins spécifiques
d'un programme d'entraînement individualisé

2. Un "feed-back" permettant de mesurer l'efficacité d'un programme


d'entraînement

3. Une information sur l'état de forme‚ de l'athlète. L'accumulation de


charges de travail relativement importantes durant un cycle
d'entraînement peut conduire à l'apparition d'une fatigue généralisée
Buts d'un test d'évaluation

Un programme d'évaluation efficace est bénéfique à l'athlète et à


l'entraîneur pour (McDOUGALL et WENGER 1988) :

4 - Une approche pédagogique qui permet à l'athlète de mieux


comprendre le fonctionnement de son corps et les exigences spécifiques
du sport qu'il pratique.
L'entraîné ne se comporte plus seulement comme un récepteur passif,
mais intègre dorénavant des données génératrices d'un affinement de
ses propres sensations kinesthésiques et d'une meilleure
compréhension de l'activité‚ qu'il pratique.

5 - L'évaluation des qualités physiques permet également de comparer et


sélectionner les athlètes puis de doser et planifier l'entraînement en
fonction de leurs capacités du moment (LEGER et coll. 1982).

Faire très attention à l’interprétation des résultats


Efficacité d'un test

1. Des variables mesurées pertinentes. Il y a peu d'intérêt à évaluer des


composantes physiologiques peu significatives par rapport à la discipline
considérée
2. Des tests standardisés et sûrs ayant été validés et dont la
reproductibilité est significative

3. La spécificité du protocole pour le sport pratiqué

4. Une administration du test rigoureusement contrôlée avec une


standardisation des instructions données aux athlètes, du protocole
d'échauffement, de la température ambiante etc

5 - Une répétition à intervalles réguliers du test suivant les différentes


étapes de l'entraînement
Caractéristiques d'un test

-Validité
-Reproductibilité
-Sensibilité
-Pertinence
-Accessibilité
-Non redondance
a - Validité

Un test est valide lorsqu'il mesure réellement ce qu'il prétend


évaluer.
Il importe d'assurer la validité des deux facteurs suivants :

1) La simulation même de la performance (validité structurale)


2) Une sélection appropriée des mesures physiologiques à
effectuer
(validité de contenu).
b- La reproductibilité (fidélité)
Un test est reproductible lorsque les résultats qu'il fournit sont
constants et stables lors d’une procédure test - re-test .

Appliqué deux fois de suite sur un sujet, il doit donner les mêmes
valeurs si ce sujet n'a pas changé et donc assurer la stabilité des
résultats.

Attention !!!
Les facteurs environnementaux sont moins facilement contrôlables
au cours d'épreuves effectuées sur le terrain.
Il faut identifier avec soin les conditions qui ont permis la
performance simulée.

La reproductibilité peut être confirmée en tenant compte d'une


gamme raisonnable de conditions environnementales
c - La sensibilité

La sensibilité fait également partie des qualités importantes d'un test.


Elle correspond à sa finesse discriminative.

Un test est dit avoir une plus ou moins grande finesse discriminative
selon qu'il peut classer les individus en un nombre plus ou moins
grand d'échelons.

Le test doit donc se rapprocher le plus près possible d'un instrument


de mesure réagissant aux plus légères variations
d - Pertinence
Choix du test guidé par les besoins

e - Non redondance
Un seul test par qualité

f - Accessibilité
Simplicité de passation, nombre d’individus
La puissance

LA PUISSANCE
La puissance moyenne se définit comme le rapport entre la quantité
de travail effectué et le temps mis pour effectuer ce travail

En watt (W)
W travail
P = =
t temps

Fd
P = = Force  Vitesse
t
1. Puissance : montée d’escalier
(Margaria, 1966)

Un athlète de 60 kg monte le plus


rapidement possible un escalier d’un
dénivelé de 2 mètres en 1,5 secondes.

W = m . g . h = 60 x10x 2 = 1200 J

P = W/t = 1200 / 1,5 = 800 Watts


Compte-tenu de la phase d'élan avant la sixième
marche, il est supposé que :
-la vitesse du sujet (et de ses différents segments
corporels) est constante après la 3e marche,

-la résistance de l’air est négligeable à cette vitesse

- le seul travail réalisé pendant ce temps est donc


celui réalisé contre la force de pesanteur.
Ce test qui a été très utilisé dans les années qui
suivirent sa publication a été abandonné par la
suite pour les raisons suivantes :

- la puissance mesurée était inférieure à la puissance


maximale qui nécessite l'utilisation de surcharge (par
exemple un gilet lesté) afin d'être dans les conditions
optimales de force et de vitesse ;

- certains sujets éprouvent des difficultés à monter


l'escalier à vitesse maximale tout en posant les pieds à un
endroit déterminé (6ème et 12ème marches par exemple).
2. Puissance au cours du saut

En Squat Jump, la production de force, de vitesse et de puissance d’un


muscle est la somme de la production des fibres lentes et rapides.
Le squat jump

Le squat jump indique la force explosive d’un individu

Plus le muscle est composé de fibres rapides plus il est capable de se


contracter vite et de produire de la puissance.
Cette capacité s’exprime en sprint et en saut

La performance au Squat
Jump est reliée au
pourcentage de surface des
fibres rapides (r=0,78,
P<0,01).
2. Puissance au cours du saut
Le counter mouvment jump
L’utilisation de l’énergie élastique et la potentiation
électromyographique permise par le mouvement en contre
bas expliquent la différence de performance entre un saut
réalisé avec contre mouvement (CMJ) et un saut sans contre
mouvement (Squat Jump), départ statique.

Cette différence varie entre 0 et plus de 10 cm


2. Puissance au cours du saut
Le Drop Jump Test est typiquement un test pliométrique.

Attention celui-ci nécessite encore plus que les autres un apprentissage si


l’on veut mesurer les capacités maximales des sujets
Le drop jump
Test de D. Sargent (1921) et LW Sargent (1924)

Le protocole décrit par Seargent est un saut vertical réalisé sans élan, le
sujet pouvant s’aider du mouvement de ses bras et étant en légère
flexion au départ.
Il définit la hauteur du saut comme étant la différence entre la hauteur
atteinte par le sommet du crâne du sujet et sa stature.

La hauteur du saut peut être définie comme


étant la différence entre la hauteur atteinte
par les doigts du sujet à l’apogée de son saut
et cette hauteur lorsque le sujet est en
station debout.
Test d'Abalakov (1938)

Utilisation un système utilisant un fil relié entre le sol et la ceinture du


sujet qui ne peut se dérouler que dans un sens.
La hauteur du saut correspond à la longueur de fil déroulé.
Tapis de Bosco

les tests réalisés sur le Tapis de Bosco (SJ, CMJ, DJ)


ont la particularité de s’effectuer sur un tapis de
contact relié à un chronomètre.

Sont mesurées :

- Temps de contact
- Temps de vol
- Hauteur d’ascension du centre de gravité
(déduite du temps de vol)
- Puissance maximale
- Qualités d’élasticité musculaire du sujet
Tapis de Bosco

Calcul de la hauteur?

h  1  g  t vol
2
8

CALCULS de la puissance :
P = travail/temps

Ws= m·g·h Quel temps?

Ps= m·g·h / t ½ tcontact


Tapis de Bosco

D’où:
Ps= m·g·h / ½ tcontact

Ps= 2·m·g·h / tcontact (en W)

Ps= 2·g·h / tcontact (en W.kg-1)


Test avec surcharge

SJ et CMJ avec une charge sur les épaules.


Bosco suggère le poids du corps pour les athlètes entraînés et
50% du poids pour les débutants.

La puissance maximale développée est optimale pour une


certaine vitesse gestuelle et un certain niveau de force.
Test avec surcharge

Les performances des trois sujets peuvent être expliquées par leur spécialisation
sportive : S1 (sujet N°1) est skieur de fond, S2 est kayakiste, S3 est décathlonien.

Pour Bosco, il y a un équilibre force-vitesse valable pour chaque sport. Cet


équilibre peut être défini en calculant un index « I »

I = CMJpoids du corps / SJ
Bons résultats aux SJ et CMJ = Athlète fort et rapide
Bon sans charge + faible avec charge = Athlète qui manque de force
Faible sans charge + bon avec charge = Athlète qui manque de vitesse
Un indice élevé met en évidence une prédominance des fibres rapides
Un indice faible met en évidence une prédominance des fibres lentes

Le calcul de I pour le sujet 3 donne le résultat suivant :


I = CMJpoids du corps / SJ = 14,5 / 35,4 = 0.40
Le sujet 3 a donc un indice qui le situe bien dans le profil de sprinter, en
accord avec sa spécialité sportive : le décathlon.
Calcul de la puissance lors d’un saut
Calcul de la puissance lors d’un saut

Le travail du poids du corps au cours d’un saut d’une hauteur H est égal :

W=m.g.H

La puissance moyenne au cours de la phase ascendante d’une durée t est :

P = (m . g . H) / (t)

Les équations de la cinématique donnent :

T = √ (2H/g)

La puissance développée est :

P = 21.72 . m. √H
Matériel de mesure

Globus Ergotester Jump System


OptoJump

Evaluation de la détente, pliométrie, explosivité, élasticité,


vitesse de réaction auditive & visuelle, nombre, longueur, fréquence et
asymétrie de la foulée, vitesse à l'appui ...

Le système de détection
optique mesure les temps
de contact et de vol avec
une précision de 1/1000 sec
pendant l'exécution d'une
série de sauts.

Il est constitué de deux barres (aux


dimensions de 100x4x3 cm), la
première comportant les
instruments de contrôle et de
réception et la deuxième
comportant les appareils de
transmission.
Il permet de connecter plusieurs éléments afin d'augmenter à son gré la
longueur de la base de mesure.

Optojump peut être utilisé en association avec:

un PC à connecter à l'aide du port série ou d'une entrée USB

Le chronomètre portable Racetime2 afin d'acquérir les données sans faire


appel à un PC sur le terrain de test, même dans des situations
particulièrement difficiles.
4. Le test Force-Vitesse

b
Les paramètres de force, vitesse et puissance mesurés
lors d’un sprint de 5 secondes

CALCULS de la puissance sur bicyclette ergométrique:


P = force  vitesse
Sprint départ arrêté
Relations force- et puissance-vitesse
obtenues avec 3 sprints contre 25,
50 et 75 g/kg de friction

300 2100

T0 Pmax 1800
Relations moment-vitesse et 250

Moment (N.m)

Puissance (W)
1500
puissance-vitesse 200
1200
150
900
Pmax, fopt et Topt 100 Topt
600
50 f0 300
fopt
T0 et f0 0 0
0 50 100 150 200 250 300
Fréquence de pédalage (rpm)
Relations entre typologie et autres critères de performance

y = 0,48 x + 95,26
r= 0,88; P< 0,001

La vitesse optimale est reliée à


la surface relative des fibres
rapides.

La puissance maximale relative (W/kg) tend à être reliée au pourcentage de


surface des fibres rapides (r=0,60, P=0,06).
Méthode indirecte

Linear encoder
Méthode indirecte

Système cinématique de BOSCO : Bio-robot

Mouvement type Squat, développer couché


Système cinématique de BOSCO : Bio-robot
Système cinématique de BOSCO : Bio-robot

Tous les mouvements avec charge guidé

Tracé de la relation force - vitesse :


1 ou 2 essais par charge

Mesure indirecte de la force du sujet : poids de la barre, du sujet et


accélération

Calculs de la vitesse par dérivation du déplacement


Système cinématique de BOSCO : Bio-robot

Avantages

Peut s’adapter sur de nombreux appareils de musculation


classique

D’autres systèmes similaires apparaissent


Même principe
Même principe

Système cinématique MYOTEST


Comment ?

En indiquant simplement le poids de


la charge déplacée, ou votre poids
de corps, Myotest calcule :

- la force développée en Newton (N),


Force : F (N) = ma

- la vitesse en cm par seconde (cm/s)


Vitesse :∫de a = V (m/s)

- la puissance en Watt (W)


Puissance : P (W) = F x V
FORCE (N) Puissance Maximale

Force Maximale
Isométrique

Force Optimale
Vitesse Maximale

VITESSE (m/s)
0 1 2 3 4

Vitesse Optimale
FORCE (N) Puissance Maximale

Force Maximale
Isométrique

Vitesse Maximale

VITESSE (m/s)
0 1 2 3 4
Puissance Maximale
FORCE (N)

Force Maximale
Isométrique

Vitesse Maximale

0 1 2 3 4 5

VITESSE (m/s)
Puissance Maximale

FORCE (N)

Force Maximale
Isométrique

Vitesse Maximale

VITESSE (m/s)
0 1 2 3 4
Puissance Maximale

FORCE (N)

Force Maximale
Isométrique

Vitesse Maximale

0 1 2 3 4 5

VITESSE (m/s)
Force – vitesse en sprint
My Sprint
Mesure de l’aptitude aérobie
- Aptitude aérobie = ensemble de critères de performances nécessaires à
pratique d’ex prolongés, au delà de 3 min

- Source majoritaire de régénération d’ATP : glucides + lipides

- Puissance maximale aérobie = puissance développée à VO2 max

- VO2max = capacité du sujet à utiliser O2 pour apporter énergie

- L/min, L/min/kg et L/min/kgMM

- Mesures triangulaires ou rectangulaires


Les paramètres de la performance aérobie

VO2max Endurance

Performance aérobie

Coût énergétique
Evaluation de VO2max

• Méthode directe : laboratoire voir terrain (calorimétrie indirecte)

• Méthode indirecte : terrain ou laboratoire

A partir : - d’un exercice maximal


(basée sur la relation VO2- puissance ou VO2- vitesse)

- d’un exercice sous maximal


(basée sur les relations FC-VO2 et VO2- puissance)
Fc (bpm)

200
180
160
140
120

100
80
60

VO2 (l/min)
FC

FC max

FC réserve

FC repos

VO2 / intensité

VO2max
VMA
FC cible = FC repos + % (intensité) x FC réserve
Estimation de VO2max à partir de la fréquence
cardiaque lors de l’effort sous maximal

1 - Linéarité de la relation FC-VO2

2 – FCmax identique chez tous les sujets

3 – Efficacité mécanique constante

4 – Variation journalière de FC
L’épreuve sur bicyclette ergométrique (Astrand et Rhyming)

• Basé sur la relation VO2- puissance


• Effort rectangulaire de 6 minutes
• 60 < Fréquence de pédalage < 70 rpm
• FC > 130 bpm
• Calcul de la puissance mécanique
• Estimation à partir de FC et puissance

Le Step test (Astrand et Rhyming)

• Même principe
• Monter et descendre une marche de 33 cm pour les femmes
et de 40 cm pour les hommes
• 22,5 fois par minute
• Estimation à partir du poids et de FC
VO2 (ml/min/kg)

VO2max

VMA Vitesse (km/h)


Estimation de VO2max à partir de la fréquence cardiaque
lors de l’exercice maximal

1 - Linéarité de la relation Vitesse-VO2

2– Coût énergétique constant


Le test de Cooper (1968)

• Basé sur la relation VO2- Vitesse


• Effort rectangulaire maximal de 12 minutes en course
• VO2max = [d (en km) x 22,351] – 11,288

Le test de 5 minutes (Berthon, 1997)


• Même principe
• Courir la plus grande distance en 5’
• VMA = d x 12
• VO2max = VMA x 3,5

L’équation de prédiction de Margaria

• A partir d’une épreuve de course d’une durée > 10’


• d = 5 x (VO2max – 6) x t
VO2
VMA
vitesse

VMA
VO2 max

temps

VMA : C’est la plus petite vitesse d’atteinte VO2max


Estimation de la Vitesse maximal aérobie

Protocoles rectangulaires (ex : test de 5 minutes) :


• parcourir la plus grande distance

Protocoles triangulaires (ex : VAMEVAL) :


• Augmentation progressive de la charge ou la vitesse
• Paliers de 1 à 4 minutes
• Jusqu’à l’épuisement du sujet
Le test Léger-Boucher

• Matériel : piste, plots, sifflet et bande sonore


•Vitesse de départ : 8,5 k/h
• Augmentation de 0,5 km/h toute les minutes
• VMA = dernier palier effectué
• VO2max = 3.5 x VMA
• Variantes : VAMEVAL (plots tout les 20m), Brue
(derrière vélo)
VO2max peut également être calculé par la formule :
VO2max (ml/min/kg) = 14,49 + 2,143 V + 0,0324 V2

où v est la vitesse atteinte lors du dernier palier en km/h


Le test navette de Léger

-Course en aller-retour

-Le sujet coure de façon continue en faisant des aller-retour entre les deux lignes
distantes de 20 m.

-La vitesse de course est déterminée par des bips sonores.


-A chaque bip, le sujet doit avoir un pied ayant dépassé la ligne.

-La vitesse de course augmente toutes les 1 min ou toutes les 2 min par une
diminution de l’intervalle de temps entre deux bips.

-Inconvénients : biomécanique (demi tour) et physiologique (arrêt et reprise,


autres muscles sollicités ?).

-Formule : VO2max = 5.86 VMA – 19.46

-Pour des enfants de moins de 18 ans,


formule : VO2max = 31.025 + 3.238 x VMA – 3.248
x age + 0.156 x age x VMA
Validité de la VO2max estimée à partir
des tests (Cazorla, 2001)
Course navette (Léger et coll. 1985)
-En fonction de l’âge des sujets, le test présente un niveau de corrélation
compris entre 0,70 (n = 188 enfants) et 0,90 (n = 77 adultes).

Course sur piste (Léger et Boucher, 1980)


- Test valide pour prédire le VO2max de sujets adultes (r = 0,96 ; n = 25 adultes).
- Très bonne prédiction des performances de demi-fond (r = 0,96 ; n = 23
adultes) et de fond (r = 0,96 ; n = 24 adultes).

Test de Brue (1985)


Test valide : 1500m (r=0,96 ; n=12) et 3000 m (r=0,91 ; n=11).

Test de Cooper
-Niveaux de corrélation non significatif (r=0.24) à très significatif (r=0.94).
-Cette grande variabilité interdit d’adopter sans réserve cette épreuve pour
prédire le VO2 max.
Temps limite à vitesse/puissance maximal aérobie

Échauffement de 20 minutes à 60 % de VMA


Maintenir VMA le plus longtemps possible (protocole rectangulaire)

vitesse

100 %
60 % VMA

temps
Temps limite à vitesse/puissance maximal aérobie

• Paramètre reproductible

• Variabilité inter-individuelle du temps de soutien à VMA


(entre 4 et 11 minutes)

• Indice prédictif de la performance aérobie complémentaire de VO2max et


VMA

• Paramètre utile (nécessaire ?) à la programmation des séances de


développement de VMA > notion d’individualisation
Temps limite à vitesse/puissance maximal aérobie

5 répétitions au maximum (Billat et al., 1996)


vitesse

½ Tlim à VMA

½ Tlim à VMA
½ Tlim à VMA

½ Tlim à VMA

½ Tlim à VMA
20 minutes à 60 % VMA

temps
Les paramètres de la performance aérobie

VO2max Endurance

Performance aérobie

Coût énergétique
Index d’endurance (Péronnet et Thibault, 1987)

Vitesse (km/h)

25

24

23

22

21

ln temps (s)
2 3 4 5 6
Index d’endurance

Endurance : C’est la capacité à utiliser une fraction importante de VO2max le


plus longtemps possible

Index d’endurance (IE): C’est la réduction de la fraction d’utilisation de


VO2max lorsque le temps de course est supérieur à 7 minutes

• IE = (100 - % VO2max) / ln 7 – ln t (t en min)


• IE = (Δ % VO2max) / Δ ln t

• IE > 8 : médiocre
• IE inf 5 : bon
Seuil anaérobie (Wasserman, 1973)

Définition : Intensité au delà de laquelle la le métabolisme anaérobie intervient dans le


renouvellement de l’ATP

Le seuil est l’intensité au delà de laquelle la production d’acide lactique (et de lactates)
est plus importante que son élimination
VMA
Énergie
Alactique
Seuil
anaérobie Métabolisme
Anaérobie
Seuil lactique
des graisses

Oxydation des glucides


Métabolisme
aérobie

Oxydation des lipides

Intensité
Seuil anaérobie déterminé à partir de la lactatémie

Onset of Plasma Lactate Acumulation (OPLA)


[La] plasmatique > +1 valeur basale
(Farrel et al., 1979)

Anaerobic threshold [La] sanguin > 4 mmol/l


(Kindermann et al., 1979)

• Onset of Blood Lactate Acumulation (OBLA)


(Sjödin et Jacobs, 1981)
• Individual Anaerobic Threshold (IAT) Accumulation de [La] sanguin
(Stegmann et Kindermann, 1982)
• Lacate Threshold (Aunola et Rusko, 1984)
[La] en mmol/l

5
4
3

OBLA Intensité
Seuil anaérobie déterminé à partir de la lactatémie

Onset of Plasma Lactate Acumulation (OPLA)


[La] plasmatique > +1 valeur basale
(Farrel et al., 1979)

Anaerobic threshold [La] sanguin > 4 mmol/l


(Kindermann et al., 1979)

• Onset of Blood Lactate Acumulation (OBLA)


(Sjödin et Jacobs, 1981)
• Individual Anaerobic Threshold (IAT) Accumulation de [La] sanguin
(Stegmann et Kindermann, 1982)
• Lacate Threshold (Aunola et Rusko, 1984)

Maximal steady state of blood lactate concentration Intensité = [La] sanguin stable
(MLSS) (Chassain, 1986)
Concept d’état stable maximal de la lactatémie

Débit de production = Débit d’élimination (Brooks, 1985)

[La] en mmol/l

MLSS
temps

Si débit de production > débit d’élimination alors Accumulation du Lactate


Évaluation de la puissance/vitesse maximale d’état stable de la lactatémie

Protocole rectangulaire
2 palier de 20 minutes à 65 % et 85 % de vVO2max
40 minutes de repos

[La] en mmol/l
t2

t1
P2 = 85 %
Δ [La] P2

Δ [La] P1
P1 = 65 %
temps
Δ temps

Détermination de la puissance ou vitesse où Δ [La] / Δ temps = 0


Évaluation de la puissance/vitesse maximale d’état stable de la lactatémie

Détermination de la puissance ou vitesse où Δ [La] / Δ temps = 0

[La] en mmol/l
t2

t1
t1

t2

P1 MLSS P2 Puissance /
Vitesse
Concept puissance ou vitesse critique (Ettema, 1966)

Distance (m)

y=ax+b

b
Temps (s)
Concept puissance ou vitesse critique (Ettema, 1966)

• b = distance lié à l’ATP issu du métabolisme anaérobie (en m)

• a = vitesse critique (en m/s) lié directement au métabolisme aérobie

• 4 minutes < temps limite < 30 minutes (Scherrer, 1989)

• VC bien corrélée (Lechevalier et al., 1989)


• mais surestime V à MLSS (Billat et al., 1994)

• Problème liés aux variation du coût énergétique en natation et en vélo


Détermination de VO2max par la méthode directe

• Forme la plus précise.

• Épreuve triangulaire (incrémentation)

• Elle s'effectue à l'aide d'un analyseur d'échange gazeux qui enregistre la


consommation en oxygène (VO2) au cours de l'effort. Ce protocole se
réalise généralement en laboratoire sur ergocycle ou tapis roulant.

• Chez le même individu VO2max sera différente en natation, course à pied,


et vélo : importance de l’ergomètre
Protocole

• Échauffement de 3 minutes,
• Augmentation régulière l'intensité de l'exercice (15 à
20 watts ou 1 km/h pour les sédentaires à 30 watts ou 2
km/h pour les sportifs) de façon à limiter l’exercice à 12
minutes. (> = fatigue musculaire).

• Système de mesure portatif. Il permet l'évaluation


du sportif "sur le terrain".
On considère que l'épreuve d'effort est maximale, lorsque les
conditions suivantes sont atteintes:

-FC maximale théorique (220 - âge) (+/-) 10 bpm

-plafond des valeurs de VO2max, malgré l'augmentation de la charge

-QR (VCO2/VO2 = quotient respiratoire) > 1,1

-Épuisement du sujet

- [La] > 8 mmol/l


VE : (débit ventilatoire) .

Fractions en O2 et CO2 de l'air expiré : FEO2 et FECO2

Fractions inspirées en O2 FIO2, et en N2 FIN2 de l'air ambiant.

VO2 = VE x [(1-FEO2- FECO2) x (FIO2/FIN2) – FEO2]

où FIO2= 20,93 et FIN2=79,07

Equivalent respiratoire en O2 = VE (débit d'air ventilé) / VO2 (consommation d'O2)


= indicateur de l'économie respiratoire, au repos entre 23 et 28.

Equivalent respiratoire en CO2 = VE / VCO2

QR = quantité de CO2 rejeté / O2 consommé = VCO2 / VO2 :


Analyse des courbes de VO2 et VCO2 lors d’une épreuve triangulaire

Sportif endurant
VO2 VCO2

QR=1

Bonne utilisation des lipides

Faible capacité
anaérobie

Puissance
Vitesse
Analyse des courbes de VO2 et VCO2 lors d’une épreuve triangulaire

Sportif puissant
VO2 VCO2

QR=1

mauvaise utilisation des lipides

grande capacité
anaérobie

Puissance
Vitesse
VO2 (ml/min/kg)

70

Puissance
100 150 200 250 300 350
VO2 (ml/min/kg)

65

Puissance
200 250 300 350 400 450
VO2 (ml/min/kg)

65

Puissance
100 150 200 250 300 350
VO2 VCO2

Vitesse
11 11,5 12 12,5 13 13,5 14 14,5 15 15,5 16 16,5
VO2 VCO2

Vitesse
14 14,5 15 15,5 16 16,5 17 17,5 18 18,5 19 19,5
Analyse des courbes de VO2 et VCO2 pour déterminer le seuil anaérobie
Vivian
Test Intermittents et en navette

Test Incrémental de 0,5km/h par min en navette de 20m


(Luc Léger)

45s-15s en ligne (Gacon)

30s-15s intermittent fitness test en navette (Buchheit)


Vitesse 30-15 corrélée avec VO2max, Pmax MI et Indice de récupération cardiaque
Séance de 15s-15s calculée sur la base de 110% de VMA
Séance de 15s-15s calculée sur la base de 95% de vitesse 30-15
Mesure de la puissance anaérobie

Les escaliers (margaria)

Le saut (Sargeant test, Bosco…)

Le sprint

Le pédalage (test force vitesse)

Les mouvements de musculation (ergopower,


Myotest)
Mesure de la capacité anaérobie

Le test de Wingate

Le déficit en O2 et l’EPOC

Le lactate max

Le RAST
Le test de Wingate

• 30 secondes d’effort maximal sur


bicyclette ergométrique.

• Force appliqué : 75g/kg chez


l’enfant, 86g/kg chez la femme,
95g/kg chez l’homme

• On mesure la fréquence de
pédalage, la puissance, le travail
fourni
Pmax

Mesure de fatigue
[(Pmax – Pmin) / Pmax] x 100

Pmoy

Pmin
Influence de la charge de friction (La charge de friction va limiter la
fréquence de pédalage maximale, si celle-ci est trop forte on
n’atteint pas Pmax si elle est trop petite on dépasse Vopt).

300 2100

T0 1800
250
Pmax
1500
Moment (N.m)

200

Puissance (W)
1200
150
900
100 Topt
600

50 V0 300
Vopt
0 0
0 50 100 150 200 250 300

Fréquence de pédalage (rpm)

Relations moment-vitesse et
puissance-vitesse
Méthode de mesure du déficit maximal accumulé en O2

Calculer la relation VO2/vitesse en sous maximal jusqu’à VO2max.


VO2 (ml/min/kg)

70

vitesse
100 150 200 250 300 350

Medbo et coll., 1988, J.A.P., 64, 50-60


Extrapolation la relation au-delà de VO2max et VMA
On réalise un exercice rectangulaire et on mesure le déficit
120 % v VO2max

v VO2max
ou VMA

Épuisement
Entre 1’30 et 3’ temps
Temps (s) Consommation d’O2 Consommation d’O2 effective
nécessaire à l’exercice mesurée de l’exercice
(ml/kg/15s) (ml/kg/15s)
15 21 40/4 = 10
30 21 50/4 = 12,5
45 21 55/4 = 13,75
60 21 60/4 =15
75 21 65/4 = 16,5
90 21 68/4 = 17
105 21 70/4 = 17,5
120 21 70/4 = 17,5
Total sur 2’ 168 119,5

Déficit maximal d’O2 accumulé (DMOA) = 168-119,5 = 48,5 ml/kg


Valeur du déficit

• Le déficit maximal cumulé en oxygène est sans doute


la meilleure évaluation de la capacité du métabolisme
anaérobie.

• Cependant, la lourdeur du protocole en fait un outil de


recherche en labo mais pas un outil de suivi de
l’entraînement.
Intérêt du déficit

• Le concept de différence entre la production d’un


effort anaérobie et la puissance du métabolisme
aérobie peut nous permettre de réfléchir à des tests
de terrain qui apporteraient une meilleur
connaissance des sportifs.

• Comparer une performance anaérobie et une


performance aérobie.

• Exprimer une vitesse sur 400 ou 800 en


pourcentage de VMA.
La lactatémie de fin d’effort

• Méthode proposée par Margaria et coll. (1963) et


utilisée par Lacour et coll. (1990).

• La lactatémie de fin d’effort représente la production


et la diffusion du lactate musculaire ainsi que sa
consommation pendant l’effort.
Relation entre lactatémie et performance sur vélo

Sur vélo, le travail restitué à


l’ergomètre lors d’un sprint de
11s est relié à la lactatémie de
fin d’effort.
Relation entre lactatémie et performance sur 200m à pied

Relation entre la lactatémie


de fin de 200-m et la vitesse
sur les 165 derniers mètres
n= 9; r= 0,65; P < 0,05

MAIS aucune relation sur 100m


Running-Based Anaerobic Sprint Test
Le RAST

Ce test permet d’évaluer la performance anaérobie


lactique des athlètes en course à pieds.

Protocole :

-Echauffement adéquat

-Enchaîner 6 sprints d’une longueur (D) de 35 m avec


10 sec de récup. entre les sprints

- Mesure de la perf (T) lors des 6 sprints.


Running-Based Anaerobic Sprint Test
Le RAST

Ce test permet d’évaluer la performance anaérobie


lactique des athlètes en course à pieds.

Protocole :

-Echauffement adéquat

-Enchaîner 6 sprints d’une longueur (D) de 35 m avec


10 sec de récup. entre les sprints

- Mesure de la perf (T) lors des 6 sprints.


On peut ramener la performance chronométrique
(temps sur une distance) à une valeur de puissance :

P=F.V

P=m.a.V

or , V = D / T

a = V / T = D / (T2)

Donc, P = m . D / (T2) . (D / T)

P = m . D2 / (T3)
A partir des 6 valeurs de puissance obtenues on peut calculer :

-La puissance maximale Pmax (valeur la plus élevée)

-La puissance minimale Pmin (valeur la plus faible)

-La puissance moyenne Pmoy (somme des 6 valeurs / 6)

L’indice de fatigue : If = Pmax - Pmini / Tps total

Plus If est faible (<10), meilleure est la capacité de l’athlète à


maintenir à un effort de type lactique
Les variantes du RAST : l’Australian Test

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