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ight © 2013 Eyrolles.
evenir entrepreneur ne Des méthodes simples et éprouvées :
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Créer ou reprendre
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Copyright© 2013 Eyrolles.
Créer ou reprendre
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Edition 2013
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Q. EYROLLES
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Groupe Eyrolles
6 1, Bd Saine-Germai n
75240 Paris Cedex 05
www.edicions-eyrolles.com
En appl ication de la loi du 11 mars 1957, il est interd it de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage,
sur quelque support que ce soit, sans autorisation de l'éditeur ou du Centre Français d'Exploitation du Droit de Copie,
V)
Q) 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
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COPYRIGHT ©
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« AGENCE NATIONALE POUR LA CRÉATION D'ENTREPRISES» 1982.
T"-i - Distribution assurée par les Éditions <l'Organisation et !'Agence pour la Création d'Entreprises (APCE)
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N © APCE - Groupe Eyrolles, 1996, 1997, 1999, 2000, 200 1, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 20 10, 201 l ,
© 2012
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ï:::: © Groupe Eyrolles, 20 l 3
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u ISBN: 978-2-2 12-55575-2
Cet ouvrage, véritable méthodolog ie de la création et de la reprise d 'entreprises, constitue un
instrument de travail qui servira de g uide au futur entrepreneur pour ordonnancer son action.
Cette méthode résulte de l'expérience acquise par l' Agence pour la création d 'entreprises
(APCE).
1re édition (février 1982)
Président: Daniel RAUFAST. Directeur général: Jean-Claude AYMARD.
La conception générale de l'ouvrage a été réalisée en collaboration par le Directeur général et
Olivier MUSSAULT, Responsable du service Conseils/Études.
La rédaction a été faite collectivement, sous la conduite d'Olivier MUSSAULT, par les chargés
de mission de !'Agence : Dominique MENTHA, Frédéric TAVÉRA, Michel VERNET, Xavier
CONTI.
Et plus particulièrement pour la partie « R eprise d 'entreprises » : François DUVAL, Claude
GÉNOT.
2e édition (mars 1983) 14e édition (janvier 2001)
3c édition (mai 1985) 15c édition (janvier 2002)
4e édition (mai 1986) 16e édition (janvier 2003)
5e édition (septembre 1988) 17e édition (janvier 2004)
6e édition (mai 1990) 18e édition (janvier 2005)
7e édition (mars 1993) 19e édition (janvier 2006)
8e édition (avril 1994) 2oe édition (janvier 2007)
9e édition (février 1995) 21 e édition (janvier 2008)
lOe édition (avril 1996) 22e édition (janvier 2009)
11e édition (avril 1997) 23e édition (janvier 2010)
12e édition (septembre 1998) 24e édition (janvier 2011)
13e édition (janvier 2000) 25e édition (janvier 2012)
26e édition (janvier 2013)
La mise à jour a été réalisée par Alexandre Grever.
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Copyright© 2013 Eyrolles.
Avant-propos:
objectifs et présentation du livre
L'idée de ce livre est née d'un constat : les principales causes de défaillance des entreprises nou-
velles sont liées à l'insuffisance de préparation des projets.
Or, jusq u'alors, il n'existait aucun ouvrage proposant une méthode complète au candidat créa-
teur ou repreneur d'entreprises.
Cette lacune est apparue d 'autant plus préoccupante que nous traversons une époque où l'éco-
nomie a besoin, d'une part, de plus en plus d'entreprenants, d 'autre part, d'entreprises solides
et performantes.
Les premiers existent, mais il ne suffit pas de leur prodiguer vœux pieux et conseils pour qu'ils
construisent les secondes. Aussi judicieux que soient ces conseils, aussi capables que soient les
spécialistes qui s'affairent autour de l'entreprise, il est de loin préférable de GUIDER l'entre-
preneur dans la démarche chronologique qui est la sienne.
Le véritable guide est celui qui aménage le temps en fonction du but fixé et des actions
à entreprendre. Il accompagne tout au long du chem in , sig nale à temps les difficultés, per-
met d'adopter éventuellement des positions de repli, propose des haltes, assure enfin les passa-
ges périlleux. Le guide permet d'arriver au terme du parcours choisi par une voie balisée où les
risques ont été minimisés.
En fait, il est nécessaire de démythifier l'acte de création, car trop de monde, même dans les
milieux industriels, considère encore que la création d 'entreprise est réservée à une élite : les
difficultés inhérentes à cette « aventure » exigeraient des compétences et une dextérité hors du
commun.
Il n'en est pas ainsi, mais croire que tout est facile est aussi faux. Les obstacles sont réels et le
risque existe. Cependant, nous croyons que le fait de clarifier tous les aspects et les étapes d 'une
création ou d 'une reprise peut en aplanir les difficultés et les rendre surmontables par un g rand
nombre de candidats.
Cet ouvrage s'adresse à ceux qui veulent se mettre à leur compte, à ceux d ont le VOU-
LOIR est bien déterminé. Selon leurs compétences et leurs motivations, ils pourront choisir
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leur voie, création ou reprise, et seront accompagnés jusqu'au démarrage de l'activité.
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Dans cet esprit, ce guide se compose de cinq parties nettem ent différenciées.
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Copyright© 2013 Eyrolles.
Sommaire
Introduction .................... ..... ..... ..... .. .................... ..... ..... ..... .. .................... ..... ..... ..... . 15
MÉTHODOLOGIE
PARTIE 1
Méthodologie de la création d'entreprises
Présentation .. .. ..... ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... .. ... . 24
Chapitre 1
De l'idée au projet
L'idée de création .......................................................................................................... 25
Le projet personnel. .............. ..... ..... ..... ..... ................. ..... ..... ..... ..... ................. ..... ..... .... 42
La réflexion sur la faisabilité commerciale du projet .. ..................................... ............... 56
L'identification des premières contraintes........ .... ........ .... ............. ........ .... ........ .... ......... 57
La cohérence homme/projet ..... ..... ..... .... ... .. .. . ..... ..... ..... ..... ..... .... .. ... ... ..... ..... ..... ..... ..... 65
Chapitre 2
Élaboration du projet
Le montage du projet.. ..... ..... ...................... ..... ..... ..... ...................... ..... ..... ..... .............. 69
L'étude financière et le contrôle de la cohérence globale du projet ...................... ......... 106
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Le dossier économique .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. . 127
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Le montage fin ancier ....... .... ... .. .. ... ............ ..... .. ... ... .. .. ... ................. ..... .. ... ... .. .. ... ........... 129
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w La préparation du lancement. ............... ..... ..... ..... .. ... .. ............... ..... ..... ..... .. ... .. .............. 13 1
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Chapitre 3
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..c e Lancement des opérations
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>,.§- Le déclenchement des procédures .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... . 13 7
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8@ Le lancement de l'activité économique. .... ..................................... ................................ 140
8 Créer ou reprendre une entreprise
Chapitre 4
Démarrage de l'activité
Contrôler la montée en régime de l'entreprise... ..... ..... .. .... ..... ..... ...... ..... ..... ..... .. .... ..... 150
Contrôler en permanence la réalisation des prévisions par des outils de gestion adaptés ... 155
Conduire le développement de l'entreprise..................... ........................... ..... ..... ......... 168
Conclusion ................................................................................................................. 17 1
PARTIE Il
Méthodologie de la reprise d'entreprises
Présentation ....................... ...... .... ... ........................ ...... .... ... ....... .................. .... ...... . 175
Chapitre liminaire
Comment nait l'idée de reprendre une entreprise
Les objectifs et motivations personnels ... .. ... . . ... . . .. .. . .. .. . .. .. . .. ... .. ... .. ... . . ... . . .. .. . .. .. . .. .. . .. ... . 177
L'observation et l'analyse de l'environnement ................................................................ 178
La rencontre d'une entreprise à céder........................................................................... 178
Chapitre 1
De l'idée de reprise à la sélection de quelques entreprises
Prendre conscience de la complexité du processus de reprise.. .... .. .... ...... .. ................... 180
L'accès au marché des entreprises à reprendre.... .. .................. .. .... ..... ...... .. .................. . 182
La sélection de quelques entreprises susceptibles de satisfaire le repreneur potentiel. .. 185
Chapitre 2
De l'évaluation à la construction du plan de reprise
La méthodologie de l'analyse stratégique....................................................................... 204
Le choix d'un mode juridique de reprise.. .... .. ... ..... ...................... ..... .. ... .. ... .................. 212
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L'évaluation du prix d'acquisition de l'outil de production ............................................. 22 7
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L'élaboration du plan de reprise ..... ..... ..... ...... ..... ..... ..... ...... ..... ..... ...... ..... ..... ..... ...... ..... 233
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,-t Chapitre 3
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N La négociation
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..c La préparation de la négociation ................................................................................... . 246 ë>,
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ï:::: La négociation proprement dite ...... ..... ..... ...... ..... ..... ...... ..... ..... ..... ...... ..... ..... ...... ..... .... . 25 9 "::,o.
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Sommaire 9
Chapitre 4
La reprise effective
La concrétisation juridique de la reprise. ..... ...... ..... ..... .. .... ..... ..... ..... ...... ..... ..... .. .... ..... .. 274
Les actions prioritaires. ......... ..... ... ..... ..... ..... ..... ....... ..... ..... ..... ......... ..... ... ..... ..... ..... ..... . 277
L'application du plan de reprise... ... ...................... ..... ..... ..... ...................... ..... ..... .. ... ...... 283
Conclusion .......... ..... .... ........... .... ............ .... ................. .... ............ .... ................. .... ..... 294
PARTIE Ill
Appuis logistiques et financiers au créateur
et au repreneur d'entreprises
Comment utiliser ce guide ? ... ...... ..... .. ... .. ... .. .. ... .. ... ..... ..... ..... ..... .. ... .. .. ... .. ... ..... ... 296
Les appuis logistiques ... ..... ..... ..... .. .... ..... ..... ...... ..... ..... ..... .. .... ..... ..... ..... ...... ..... ..... .. .... .. 309
Les appuis financiers ............ ..... ..... ........................... ..... ..... ........................... ..... .. ... ...... 349
OUTILS
PARTIE IV
Dossiers économique, financier et fiscal
Présentation .. .. ..... ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... .. ... . 468
Chapitre 1
Le dossier économique
Résumé .. .... ........ ..... ........ .... ........ .... ............. ........ .... ........ .... ............. ........ .... ........ .... .... 4 69
Présentation de l'homme et de l'équipe ........... .... ..... ..... .. ... .. ................ .... ..... ..... .. ... .. .... 470
Présentation générale du projet. .... ........................... ..... ..... ..... ...................... ..... ..... ..... 472
Le produit et le marché .... ..... ................................ ..... ................................ ..... .............. 476
La politique et les moyens commerciaux . .. . . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . . . .. . . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. . 480
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Les moyens de production .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. . 484
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w Chapitre 2
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Le dossier financier
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@ Le dossier financier : explication de la démarche . .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . . . .. . . . .. . . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. . 493
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..c e Le plan de financement initial........... ..... ................................ ..... ................................ .... 493
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·;:: o Le compte de résultat' ... ... .. . ..... ................... .. ... .. ... .. . ..... ............ ....... .. ... .. ... .. . ..... .......... 496
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~ Le plan de trésorerie prévisionnel . .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. ... .. ... .. ... .. .. . .. .. . .. . 4 98
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10 Créer ou reprendre une entreprise
Les plans de financement prévisionnels à trois ans.... ..... .. ......................... ..... ..... .. ......... 500
Le calcul du point mort................................................................................................. 501
Les indices de rentabilité............................................................................................... 502
Chapitre 3
Le dossier fiscal
L'imposition des bénéfices .. . . . .. . . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . . . .. . . . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . .. .. . . . .. . . . .. .. . .. .. 505
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)................................................................................ 511
Le contrôle fiscal de l'entreprise.......................... ..... ..... ........................... ... .. ..... ........... 513
PARTIE V
Guide des démarches et formalités administratives
Présentation .... .. ... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ... .. ..... ..... ..... ..... ..... .. ... .. ... .. ..... ..... .... 516
Formalités préalables quelle que soit la forme juridique de l'entreprise.... ..... ................ 51 7
Résumé des formalités de création d'une entreprise individuelle... ..... ..... ... .. ................. 518
Résumé des formalités de création d'une société (type SARL, EURL) ............................ 522
Formalités à accomplir lors d'une reprise d'entreprise... .......... ... .. ... .. ... ............ .. ... .. ... .. 527
Les Centres de formalités des entreprises et les démarches administratives, sociales
et fiscales de la création d'entreprises........................................................................... 530
Annexes..... .. ... .. ... .. ... .............. ..... ..... ... .. ... .. ... .............. ..... ..... ... .. ... .. ... .............. ..... ..... .. 535
Glossaire ... ..... .. ... .. ... .. ... .. ... ............ ..... ..... .. ... .. ... .. ... ............ ..... ..... .. ... .. ... .. ... ............ .. 57 1
Bibliographie à l'usage des créateurs et repreneurs d'entreprise ............... 575
Index des organismes ............................................................................................. 58 1
Index des aides et des procédures particulières .. ...... ..... ..... .... ........ ..... ..... ...... 584
Index courant ..... .... ... .. ... ..... ..... ..... .. ... .. ... .... ... .. ... ..... ..... ..... .. ... .. ... .... ... .. ... ..... ..... ...... 587
Table des matières .................................. ..................................... ............................ 591
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Plan en un coup d'œil
Chapitre 3 - La négociation
L'ambition de ce chapitre est d 'appliquer à la reprise d'entreprises les grands principes de la
négociation, ce q ui pousse le repreneur à ét udier non seulem ent ses propres p ositions m ais
aussi celles de la partie ad verse.
Il aura une m eilleure m aîtrise des événem ents et pourra ainsi avoir les m eilleures chances de
Vl parvenir à un accord plus avantageux.
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1.... Chapitre 4 - La reprise effective
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(V)
Le repreneur pénètre un territoire qu'il connaît mal, parfois hostile (il a acquis l'outil de tra-
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0 vail, non les hommes), il doit , dès le premier abord, se faire adopter tout en m ettant en œ uvre
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@ les modalités de son plan de reprise.
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Plan en un coup d'œil 13
En résumé, les deux premières parties répondent aux questions : « par où comm encer ? »,
« comment s'y prendre?». Elles indiquent le plan de route, la marche à suivre, la chronolog ie
des étapes. Les autres parties sont p lus spécialisées et permettent de franchir dans de bonnes
conditions les « difficultés t echniques » : présentation du proj et, montage financier, demande
de prêts, constitution de la société ...
La m éthode proposée couvre le processus complet de création ou de reprise ; celui-ci est décom-
posé de telle sorte que l'entrepreneur peut touj ours en conserver la maîtrise et s'assurer de la
cohérence de l'ensemble.
Toutes les adresses utiles sont sig nalées par le pictogramme ~ -
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Copyright© 2013 Eyrolles.
Introduction
Créer une entreprise, c'est se mettre à son compte et devenir juridiquement indépendant. Au-delà
de ce critère d'indépendance juridique, il existe plusieurs manières de se mettre à son compte :
• Du point de vue de l'existant au démarrage
La création proprement dite d 'une entreprise ex nihilo, situation largement majoritaire, se
distingue de la reprise d 'une affaire existante. Toutes deux sont considérées comme des créa-
tions d'entreprises, d 'un point de vue statistique. Les différences de méthodes sont cepen-
dant suffisamment importantes pour justifier un traitement séparé comme il l'est proposé
dans ce guide.
• Du point de vue de l'activité
Il faut distinguer le commerce (achat pour revendre), l'industrie (production ou transforma-
tion de matières), l'artisanat, la prestation de services manuels ou intellectuels et l'activité
agricole. Les approches de la création d 'entreprise suivant ce critère de distinction sont
incontestablement différentes. Malgré tout, ces différences autorisent la présentation d 'une
m éthode commune à tous les types de création.
• Du point de vue de la clientèle principale de l'entreprise
62 % des créations ont pour clientèle principale des particuliers. Les règles du jeu entre la
nouvelle entreprise, son dirig eant et le client diffèrent nettement selon qu'il est un particu-
lier ou une entreprise.
• Du point de vue des objectifs
Au dém arrage, huit créateurs sur dix ont pour objectif de « créer leur propre emploi » ; trois
ans après, 70 % des créateurs pérennes n'auront de fait p as d 'emploi salarié. Par ailleurs,
trois ans après la création, plus de trois entreprises sur cinq enregistrent un chiffre d 'affaires
inférieur à 76 300 € et cinq ans après leur création, la moitié des entreprises déclarent un
chiffre d 'affaires inférieur à ce montant.
Cet ouvrage récapitule l'ensemble des questions que doit se poser tout candidat à la création,
l'ordre dans lequel il doit se les poser, le travail préparat oire et les démarches qu'il va être
amené à effectuer. La méthode, détaillée dans ce g uide, nécessite cependant quelques éclaircis-
sements préalables.
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w Constats sur la création d,entreprise
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N La création d'entreprise n'est pas une science exacte
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Se mettre à son comp te peut consister concrètement à installer des tréteaux sur des marchés
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~ pour vendre des vêtements, ouvrir un atelier de fabrication de ferronnerie d 'art, concevoir et
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>,.§- vendre à des g randes entreprises des log iciels d' images de synthèse, monter une entreprise de
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8@ fabrication et vente de p ièces mécaniques, saisir l'opportunité d 'un fonds de commerce de
16 Créer ou reprendre une entreprise
quincaillerie qui se libère en centre-ville, proposer des services de proximité dans sa com-
mune ... Derrière ces réalités, il y a des profils de créateurs très différents, des problèmes dont
la résolution technique emprunte à des techniques très variées.
La méthode de création d'entreprises est un confluent de disciplines, elle n'est ni une science
exacte, ni une discipline technique et ne peut faire l'objet d'une formation qualifiante. Elle
mêle des notions commerciales, juridiques, financières à des comportements individuels fore
divers. Créer une entreprise, c'est fondamentalement choisir un mode de vie particulier, et non
l'exercice d'un métier d'expert.
Aussi est-il conseillé de lire la méthode de création qui vous est proposée ici sous deux angles :
• Cette méthode ne porte pas de jugement sur l'idée de création que vous envisagez de déve-
lopper, ou sur laquelle vous essayez tout simplement de réfléchir. Un projet de création
appartient à l'histoire de vie de chacun, il est éminemment subjectif et appartient au jardin
secret de celui ou celle qui l'exprime. Par conséquent, la faisabilité de ce projet est égale-
ment fonction de celui ou celle qui le mène à bien. Il n'existe pas de bonne ou mauvaise idée
de création, il n'existe que des créateurs bien ou mal préparés.
L'aspect sociolog ique de la création aujourd'hui éclaire nettement sur la diversité des profils
et la grande difficulté qu'il y aurait à standardiser un profil type.
2 1 % des créateurs ont moins de 30 ans. 37 % sont des activités de type commerce
16 % ont 50 ans et p lus. (commerce de détail, de gros, café et restau-
29 % sont des femmes. rants, agences immobilières ... ).
40 % étaient demandeurs d 'emploi. 45 % sont des services.
35 % sont issus de formations techniques 54 % des créateurs disent démarrer leur
(CAP, BEP, bac pro, etc.) et 38 % de l'ensei- activité avec moins de 8 000 € de capitaux
gnement supérieur. disponibles (prêts compris), et 28 % avec
Trois quarts des entreprises sont immatricu- plus de 16 000 €.
lées sous la forme d 'entreprise individuelle 37 % bénéficient d 'un prêt bancaire au titre
dont 55 % d'auto-entrepreneurs. de l'entreprise ou à titre personnel.
27 % avaient déjà créé dans le passé. 34 % ont utilisé leurs seules ressources
18 % des créations sont dans les secteurs de propres.
la construction et de l'industrie.
(Sources: Base de données SIRENE, INSEE, Enquête SINÉ 2008)
Vl
<l) Au-delà de ces profils, on sait aussi que près de 30 % des Français ont envie de créer leur
0 entreprise alors qu'il y a eu en 2010 en France 95 créations pour 10 000 habitants ... soit
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w 622 000 créations, selon le nouveau concept imposé par l'Union européenne. Soit également
(V)
,-t une progression de 11 7 % du nombre de créations depuis 2006, due en grande partie aux
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créations par des chômeurs (aidés par des mesures telles que le versement de la prestation
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.µ chômage aux chômeurs qui créent leur entreprise, et l'accès à l'ACCRE grandement facilité
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CJl depuis début 2007) et aux mesures gouvernementales et locales successives.
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Introduction 17
En 2008, de nouvelles mesures ont été mises en place avec la loi de modernisation de l'éco-
nomie (lME) et notamment le régime de l'auto-entrepreneur entré en vig ueur le 1er janvier
2009. l'arrivée de ce nouveau régime a eu pour effet d'augmenter considérablement le
nombre de créations d'entreprises. le cap des 620 000 créations a été franchi en 2010. Près
de 60 % des créations enregistrées en 2010 sont dirigées par des auto-entrepreneurs, soit
360 000 entreprises.
la préparation du projet est un long travail de maturation, qui mène parfois à différer ou
abandonner le projet. la qualité de cette préparation conditionne aussi la viabilité de l'en-
treprise. Un créateur qui fait appel à du conseil et à de la formation (ce que nous appelons
aussi l'accompagnement des créateurs) augmente ses chances de succès. Seuls 31 % des créa-
teurs d'entreprises déclarent avoir fait appel à des organismes spécialisés en création d'entre-
prises, et 23 % à des professionnels tels que des avocats, des experts-comptables, etc. Hélas,
nombre de créateurs n'ont pas conscience que leur savoir-faire n'est pas une assurance réus-
site et trop d'entreprises nouvelles ont du mal à franchir le cap de leurs premières années.
• la méthode de préparation et de mise en œuvre d\m proj et de création n'est pas le cours
d 'un manuel hors duquel il n'est point de salut. Beaucoup de conseils commerciaux, finan-
ciers, juridiques, fiscaux s'y trouvent et pourtant la méthode ne répète pas les contenus de la
littérature spécialisée de chacun de ces domaines. les conseils les p lus techniques sont adap-
tés à cette alchimie bien particulière qu'est un projet de création, ils n'ont de sens que les
uns par rapport aux autres. Certains créateurs ont parfois avoué avoir suivi à la lettre, avant
de se lancer, les recommandations figurant dans ce g uide. Ce propos est sans doute exact,
mais il ne signifie pas que la méthode est un passage obligé, il implique qu'elle a été adaptée
par ces lecteurs à leur propre proj et. l a m éthode présentée ici n'est pas infaillible, car son
fondement, qui est l'envie d'autonomie professionnelle, la volonté de saisir une opportunité,
est très subjectif, en revanche elle se veut pédagogique.
Malgré tout , derrière la demande exprimée, il y a le besoin réel et nous avons souhaité aller
au-delà de la « réponse-guichet » à des questions qui viennent immédiatement à l'esprit lors-
que l'on crée une entreprise. L'ordre dans lequel les questions sont soulevées est aussi important
que les questions elles-mêmes. La SARL de fami lle n'est pas un bon ou un mauvais statut, cela
dépend des objectifs des associés. Un nouveau jeu de société n'est pas opportun ou inopportun,
cela dépend de la capacité de la clientèle à l'accepter. ..
C'est pourquoi la méthode présentée insiste à la fois sur la chronologie, les étapes à franchir et
sur le fait qu'il n'y a ni question primordiale, ni question inintéressante. Toute question a son
intérêt à un moment de l'avancement de votre projet. Ainsi, serons-nous amenés à soulever des
questions que vous ne vous posez pas forcément pour vous aider à mieux répondre à celles que
vous vous posez. C'est pourquoi enfin la méthode présentée prend les allures d 'une méthodo-
log ie et d 'un déroulement chronologique.
Toutefois, cette m éthode n'appartient pas à la rationalité pure. Il y a des questions très précises,
vécues comme urgentes, qui nécessitent une réponse urgente. Ce guide rassemble les principa-
les questions que se posent les créateurs. La principale recommandation que nous pourrions
donner est celle-ci : si la réponse à la question posée figure à la fin de l 'ouvrage, c'est qu'il y a
une raison et que les questions traitées au début conditionnent largement la réponse aux ques-
tions traitées à la fin.
En un mot, la méthode proposée est itérative et peut s'appréhender à partir d'un stade quel-
conque, même si l'idéal est de commencer par le début. ..
tue pas exactement de la même manière que celle que mènerait une entreprise déjà installée ;
les calculs et la présentation des comptes financiers présentent des différences importantes dans
un cas ou dans l'autre ... Ce guide n'est donc pas le guide de la PME. Rappelons au passage
qu'une PME est une entreprise gui compte moins de 250 salariés, et qu'une TPE (très petite
entreprise) compte de 1 à 9 salariés. Or, 97 % des entreprises françaises ont moins de 20 sala-
riés, et 86 % des créateurs ne créent au démarrage aucun autre emploi que le leur. Trois ans
après la création, 31 % seulement ont des salariés, dont 19 % un ou deux, et 12 % trois salariés
et plus (soit en moyenne 3,9 salariés). Même promise à un développement futur, amenée à
grandir rapidement, présentant un réel potentiel, une entreprise commence moins que très
petite selon les définitions communément admises. La méthode exposée dans ce guide tient
compte des problèmes liés à cette taille réduite.
Toutefois, quelle que soit sa taille au démarrage, la nouvelle entreprise contribue à structurer
le tissu économique de demain. Les créateurs d'entreprises sont les acteurs de l'économie
vivante gui évolue sous nos yeux. 1,5 million d'entreprises ont vu le jour entre 2004 et 2008,
dont 1 million étaient toujours en activité fin 2008. Ces nouvelles entreprises pérennes fin
2008 emploient un nombre estimé de 2,2 millions de personnes (dont 1 million de salariés
autres que les dirigeants, et 1,2 million de chefs d 'entreprises, d 'associés et de conj oints tra-
vaillant dans l'entreprise). L'enjeu que représente la création et les créateurs n'est donc pas
gu'individuel, il est collectif. Plus les créateurs seront préparés, plus la création jouera effica-
cement un de ses rôles essentiels gui est de renouveler l'offre de produits et de services sur le
marché. Les conseils gui sont rassemblés concernent donc le créateur, mais aussi indirectement
son environnem ent économique.
Enfin, la méthode déroulée dans ce g uide a été conçue sans esprit de système et sans a priori
particulier. Il serait toujours possible de soutenir que les vocations d'entrepreneurs sont trop
peu fréquentes dans notre pays, que le système scolaire ne forme pas suffisamment à la p rise de
risque et à l'autonomie professionnelle. Tout cela n'empêche pas un nombre de plus en plus
élevé de créateurs de sauter le pas chaque année depuis 2003, et encore plus de personnes de
préparer un projet, sans même compter celles gui pensent à la création comme possibilité. Il
serait toujours possible de regretter que la constitution d 'une entreprise soit si « paperassière »
et décourage autant de créateurs. Mais il ne faut pas oublier que la création d 'une entreprise est
un acte juridique, ni qu'il est incomparablement plus faci le de créer aujourd'hui qu'il y a seu-
lement 15 ans: les formalités, au fil des années, s'allègent réforme après réforme ... Vous inci-
ter systématiquement à la création, ou vous dissuader sous prétexte des difficultés, sont hors
V)
Q) du sujet de ce g uide.
0
1....
La m éthode que nous avons choisie entend, plus simplement, dans un souci pratique et par
w
>- respect à l'égard des projets des très nombreux candidats à la création, répondre aux questions
(V)
T"-i légitimes que ceux-ci se posent, mais aussi attirer leur attention sur des écueils qu'ils auraient
0
N sous-estimés.
© Apprivoiser la peur et susciter le doute : tel pourrait être le sous-titre de ce livre .
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Copyright© 2013 Eyrolles.
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METHODOLOGIE
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Copyright© 2013 Eyrolles.
PARTIE 1
Méthodologie de la création
d'entreprises
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Présentation
Pour construire un projet de création d 'entreprise et augmenter ses chances de succès, il est recom-
mandé d'agir avec méthode, en respectant des étapes chronologiques. D'abord, trouver une idée de
création d 'entreprise, puis en vérifier la bonne adéquation avec son projet personnel et les exigences
liées à l'exploitation de cette idée. L'idée se transformera ainsi progressivement en projet. Dans
une deuxième phase, le projet s'élabore afin de pouvoir jug er de la viabilité de la future entreprise
et des moyens nécessaires pour atteindre cette viabilité. L'ensemble des aspects de l'entreprise sont
étudiés pas à pas pour n 'en occulter aucun.
L'entreprise est-elle susceptible d'intéresser une clientèle suffisante? Une bonne analyse de la clien-
tèle visée permet de vérifier la faisabilité du projet et de déterminer le chiffre d 'affaires prévisionnel
de la future entreprise. Cette analyse permet aussi d ' harmoniser tous les besoins de l'entreprise avec
son activité prévisionnelle.
L'entreprise sera-t-elle viable ? Quel revenu pourrez-vous en tirer ? L'élaboration des comptes pré-
visionnels, indispensable, p ermet de s'assurer de la rentabilité du projet de création et d 'éviter de
naviguer à vue.
L'ensemble de ces études, réalisées pendant la phase d 'élaboration du projet, sont consig nées dans
un plan d 'affaires (cf. en partie IV le dossier de création). Cet outil facilite la recherche de finance-
ment, l'obtention d 'aides et la gestion future de l'entreprise.
Enfin, le choix d'un statut juridique adapté à l'activité, aux souhaits et contraintes du ou des
créateur(s) de l'entreprise est nécessaire pour permettre d 'exercer son activité en toute légalité. Ce
statut détermine les formalités administratives d 'immatriculation à effectuer pour donner vie à
l'entreprise. Ces formalités seront effectuées en même temps que se lancera l'activité économique.
Ce moment de lancement d e l'entreprise est une phase qui se veut courte mais dont l'importance
n 'est pas à négliger du fait des conséquences qu'elle entraîne.
Le démarrage de l'activité marque le début de l'entreprise. Cette activité naissante doit être étroi-
tement surveillée pour éviter les risques de g lissem ent des réalisations par rapport aux prévisions,
sans avoir organisé la parade, pour garder le cap dans les m eilleures conditions. Bien entendu, une
excellente connaissance du m étier, du secteur d'activité et d es obligations fiscales, comptables et
sociales de la nouvelle entreprise sont d es facteurs clés pour la réussite du projet.
À la fin de chaque étape, une synthèse écrite prépare la rédaction du plan d'affaires.
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Chapitre 1
De l'idée au projet
Au départ de toute entreprise, il y a une idée. Cette idée a des contours plus ou moins flous qui
devront être travaillés pour devenir un réel projet. Afin de pouvoir aborder dans les meilleures
conditions la phase d 'élaboration du projet, il est nécessaire d'approfondir quelques aspects
relatifs à votre idée et à la meilleure manière de la mettre en œuvre. Si votre idée nécessite
d 'être protégée, le passage de l'idée au projet est la phase idéale pour vous en occuper.
Tout comme il est important, à cette étape, de faire un travail sur les objectifs que vous pour-
suivez en créant votre entreprise, sur vos motivations, sur votre savoir-faire, sur vos éventuelles
lacunes ...
Enfin, vous pourrez vérifier que votre idée est en adéquation avec ce que vous attendez de la
création de votre entreprise, votre savoir-faire et les moyens nécessaires au dém arrage de votre
nouvelle activité en mettant toutes les chances de votre côté.
L'idée de création
Une idée d 'activité économique est le fondement de la création d'entreprise. Mais il faut d 'em-
Vl
<l) blée souligner deux points importants :
0
1.... • Il n'y a pas de bonne idée en soi , il y a seulement des idées qui peuvent être opportunément
>-
w développées par les personnes qui les ont conçues et des idées qui ne resteront que des velléi-
(V)
,-t tés. L'appréciation du bien-fondé d 'une idée est donc inséparable du projet personnel de celui
0
N ou celle qui l'exprime. Il faut donc faire le point sur l'une, sur l'autre et sur leur adéquation.
@
.µ ~
• Il y a idée de création quand une idée est liée, même indirectement, à une opportunité. Cer-
..c e
~ taines créations d 'entreprises ont pour orig ine le repérage d'un besoin économique non com-
·;:: o
>,.§- blé par l'offre existante et cette simple idée, qui n'en est pas une au sens de l'invention de
~
8@ l'esprit, peut se révéler excellente du point de vue de la création d'entreprises. Cela sig nifie
26 Méthodologie de la création d'entreprises
que la nouveauté, l'originalité, l'innovation ne sont pas un point de passage obligé à la créa-
tion d 'une entreprise.
La seule conséquence de la g rande diversité de formes d'idées de création est celle-ci : plus votre
idée est nouvelle, plus vous devrez vous interroger sur la capacité de futurs clients à l'accepter;
plus votre idée est banale, plus vous devrez vous interroger sur sa réelle utilité par rapport à
l'offre déjà existante sur le marché.
sonne (taxis pour animaux, p lats exotiques livrés à domicile, aide à l'accomplissement de
formalités .. .) se sont ainsi lancés simultanément dans une même zone en parfaite concertation.
L'innovation technique
L'innovation technique pure est souvent issue de la recherche scientifique ou technologique,
soit dans un cadre institutionnel (laboratoires, centres de recherche, centres d 'innovation de
grandes entreprises . .. ), soie au domicile de techniciens spécialisés amateurs ou professionnels.
Exemples
Nouvel instrument de surveillance de l'accouchement.
Procédé de fabrication d'emballage industriel à partir de déchets de bois.
Assourdisseur de sons adaptable sur du matériel hi-fi de particuliers.
La protection
Ce type d 'idée est celui dont la protection est délimitée par des règ les précises. Les projets de
ce type peuvent être protégés par un brevet. Le brevet permet à la personne gui en est titulaire
de revendiquer l'antériorité de la découverte, à condition que cette découverte réponde à trois
critères précis :
• Elle doit être nouvelle.
Si votre invention fait l'objet d 'un autre brevet antérieur, ou même si elle a « circulé » par
écrit ou oralement et qu'un tiers l'a exploitée, vous ne pourrez plus la protéger. Mesurez
Vl
<l) notamment les risques éventuels des expositions, salons, cérémonies de récompense et de prix
0
1.... gui mettraient en valeur une invention non protégée : votre bonne foi serait mise en défaut si
>-
w un tiers utilisait des éléments précis divulgués à cette occasion, ce gui serait son droit.
(V)
,-t • Elle doit être une invention réelle.
0
N Si les connaissances et l'état de l'art permettent sans véritable recherche de concevoir le pro-
@
.µ ~
duit, celui-ci ne pourra pas faire l'objet d'un brevet. U n moteur à explosion dont on réduirait
..c e
~ le volume de 2 % ne serait pas une invention réelle. En revanche une automobile gui fonc-
·;:: o
>,.§- tionnerait à l'énergie solaire avec une autonomie de 3 jours est une invention réelle gui ne se
~
8@ déduit pas d 'une manière évidente des possibilités t echnologiques actuelles (état de l'art).
28 Méthodologie de la création d'entreprises
~ Où s'adresser?
Agence pour la protection des programmes
54, rue de Paradis, 75010 Paris.Tél.: 01 40 35 03 03. Internet: http://app.asso.fr
Société des gens de lettres de France (SGDL)
Hôtel de Massa, 38, rue du faubourg Saint-Jacques, 75014 Pa ris.
Tél.: 01 53 10 12 00. Internet : http://www.sgdl.org
Le brevet vous donnera le droit de vous prévaloir de l'invention pour la développer. C'est pour-
quoi son obtention est la démarche première à effectuer avant m ême la réflexion sur la faisabi-
lité de l'entreprise qui produira et commercialisera l'invention. Cette obtention est notamment
la condition expresse à la demande des aides publiques à l'innovation.
Le dépôt d 'un brevet s'effectue à l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) : voir
page 323. Moyennant une taxe annuelle, le brevet vous donne le droit d 'exploitation de la
découverte.
Il faut bien disting uer le droit d'exploitation et l'exploitation effective. Vous pouvez en tant
Vl
<l) que particulier bénéficier d 'un droit d 'exploitation que vous n'exercez pas pendant des années,
0
1.... m ais que vous conservez stratégiquement en réserve en attendant une opportunité. En revan-
>-
w che l'exploitation proprement dite est obligatoirement le fait d 'une structure produisant et
(V)
,-t commercialisant des produits ou des services. C'est la raison pour laquelle l'inventeur indépen-
0
N dant qui souhaite développer cette invention au sein d 'une entreprise qu'il créerait lui-même
@
.µ
a intérêt à p rendre un brevet à son nom propre, et à transférer le droit d 'exploitation à l'entre-
..c
CJl prise sous forme d 'une licence. Il pourra ainsi toucher des redevances à titre personnel et conser-
ï::::
>-
Q.
vera dans tous les cas le brevet, c'est-à-dire le droit d 'exploitation, même en cas de défaillance
0
u de l'entreprise.
De l'idée au projet 29
La protection d'une innovation technique doit être envisagée dès la phase de réflexion sur
le projet. Une entreprise ne peut néanmoins vivre que si elle vend. C'est pourquoi la protec-
tion, si elle est souvent conseillée, n'est pas une fin en soi et elle doit s'apprécier en liaison
avec les autres points, notamment celui de l'opportunité commerciale.
Exemples
Dans certains cas le brevet ne s'impose pas :
• Soit en tout début de phase A : le brevet va vous coûter de l'argent chaque année, alors
que son application et les ventes concrètes qui vont de pair sont lointaines ; le produit peut
Vl
<l) encore évoluer ; il a beaucoup d'avance, il ne sera peut-être menacé que plus tard. Cepen-
0
1.... dant, même à ce stade, la protection reste l'idéal, mais son opportunité est à étudier.
>-
w • Soit en fin de phase D : des produits similaires existent un peu partout et vous avez pu
(V)
,-t le constater sans enquête approfondie ; le type de produit est très identifié par le grand
0
N public (ou dans les milieux professionnels du secteur) et il a une image forte. Il peut
@ arriver dans ce cas que la concurrence soit si forte que la surveillance t echnologique et
.µ ~
..c e commerciale soit à même de repérer toutes les demandes de brevets. Une entreprise
~
·;:: o
>,.§-
déjà puissante et présente sur le marché réagira plus rapidement qu'une entreprise en
~ création, et la volonté de protection n'aura servi qu'à alerter des concurrents.
8@
30 Méthodologie de la création d'entreprises
Entre ces deux situations extrêmes, la recherche de protection est très conseillée. Elle doit
cependant être mise en balance avec les fonds qu'il faut débourser chaque année afin de conser-
ver le droit d'exploitation.
Exemples
Application à la navigation de plaisance des méthodes de détection électromagnétique
déjà utilisées dans la protection civile.
Vl
<l)
Adaptation d'un logiciel professionnel de gestion de budget au budget familial.
0
1....
>-
w
(V)
• l'utilisation de techniques de pointe dans l'exercice d'une profession traditionnelle ou prati-
,-t
0 quée jusque-là en mode de gestion traditionnelle ;
N
@
.µ
..c Exemples
CJl
ï:::: Utilisation du laser dans la coupe de tissu.
>-
Q.
0 Emploi de la PAO dans la petite mécanique.
u
De l'idée au projet 31
• une approche différente du marché (nouveau mode d 'utilisation, nouveaux canaux de distri-
bution, identification de nouveaux consommateurs ... ).
Exemples
La relance de la trottinette.
L'exploitation de distributeurs automatiques pour louer des cassettes vidéo aux particu-
liers ou vendre des quotidiens.
Internet, par la possibilité de s'abonner à nombre de lettres d 'information gratuites, offre une
opportunité phénoménale d'observation de la vie économique. Les renseignements ainsi récol-
tés vous permettront de décrypter l'évolution des consommations ou des modes de vie, de vous
approprier des technologies nouvelles ou de mettre en œuvre de nouvelles formes de commer-
cialisation. Vous pourrez alors bâtir votre propre projet basé sur la transposition d'une expé-
rience présentée ou évoquée.
Exemples
Sites ministériels (ministère de l'Économie, de !'Industrie et de l'Emploi et son site www.
pme .gouv.fr avec l'abonnement au Monde des entreprises commerciales, artisanales et
de services).
Sites des organismes parapublics (ADEME,AFNOR, ISM, etc.).
Mais aussi certains sites privés.
Exemples
Vl
<l)
Négociateur immobilier lié par un contrat de mandat exclusif avec une agence immobilière.
0 Entreprise de nettoyage issue de l'externalisation d'un service d'une grande entreprise.
1....
>-
w Jeune entreprise de transport prenant des contrats de sous-traitance avec une ancienne
(V) entreprise sur le domaine très spécifique du frigorifique ...
,-t
0
N
@
.µ ~
Dans tous les cas de création , dont l'initiation est l'observation ou le mimétisme, interrogez-
..c e
~ vous toujours d'emblée sur deux points essentiels :
·;:: o
>,.§- • L'idée venue de l'extérieur est-elle faite pour moi ? Pouvez-vous vous l'approprier en profon-
~
8@ deur et avez-vous, en quelque sorte, « la vocation » ? Une entreprise gui fonctionne parce
34 Méthodologie de la création d'entreprises
qu'elle est gérée par quelqu'un gui connaît le m étier ne fonctionnera peut-être pas dans le
cas contraire. Une opportunité de produit ne fait pas tout.
• Le consommateur ou le client-entreprise acceptera-t-il l'approche différente du marché que
vous lui proposerez (nouveau canal de distribution, jeunesse de l'entreprise ... ) ?
Ne tombez jamais dans le piège du critère unique (en l'occurrence, la bonne idée technique) de
la création d 'entreprises, car il n'existe pas.
Exemples
Vous avez travaillé dix ans dans une entreprise de transport, et souhaitez vous mettre à
votre compte comme transporteur spécialisé dans les courses courte distance.
Vous avez une expérience acquise dans plusieurs bureaux d'études dans le domaine de
l'ergonomie industrielle, et souhaitez monter votre propre société de recherche dans le
domaine.
Vous avez été employé(e) dans un restaurant, et êtes tenté(e) d'ouvrir un hôtel-restau-
rant dans une autre région.
Cette voie d 'accès à la création d'entreprise paraît la moins risquée m ais peut donner un senti-
ment de sécurité factice, par confusion entre deux définitions différentes de la notion de métier.
Le m étier exercé en entreprise correspond souvent à une fonction technique spécialisée gui a
fait de vous un expert de cette fonction , ou au moins un connaisseur gui a acquis des réflexes
techniques. (En tant que responsable du service dans un restaurant , vous connaissez bien les
problèmes de la mise en place, la rotation des couverts .. . ; électricien dans une entreprise de
BTP, vous maîtrisez bien tous les problèmes techniques de l'installation électrique dans le
neuf. . . ). M ais cette spécialisation suppose dans l'entreprise un environnem ent et une organisa-
tion gui valorisent, utilisent et permettent à cette compétence de se déployer (le restaurant est
géré; dans l'entreprise de BTP, un service est chargé de l'établissement des devis, des factures,
Vl
<l) des relances ... ). Autrement dit, sans connotation négative, « l'intendance suit ».
0 Toute autre est la notion de « métier » de créateur d'entreprise :
1....
>-
w • Outre la bonne connaissance du métier, le créateur doit gérer ou déléguer la gestion, ce gui
(V)
,-t suppose de toute façon une compétence de gestion d 'hommes ou de sous-traitants.
0
N • Le créateur doit m aîtriser égalem ent tout l'environnem ent. Connaissez-vous la législation
@
.µ
concernant l'hygiène et la sécurité dans un restaurant, comment optimiser les marges sur les
..c
CJl plats gui rapportent le plus ? Savez-vous établir un devis gui apprécie la totalité du temps
ï::::
>-
Q.
passé sur un chantier com prenant une installation électrique, négocier avec les clients,
0
u répondre à un appel d'offres ?
De l'idée au projet 35
En tant que chef d'entreprise, vous devenez généraliste et devez maîtriser l'ensemble des
problèmes qui se posent à une entreprise. Ces problèmes ne sont pas forcément complexes,
c'est leur multiplicité, leur fréquence, leur simultanéité qui les rendent complexes. L'expert
technique pur réussit rarement en tant que dirigeant.Vous allez devoir devenir chef d'orches-
tre et quitter, partiellement ou tout le temps, l'instrument dont vous avez appris à jouer.
Ainsi est-il utile de vous poser les questions de l'évolution de votre métier de base. Votre entre-
prise devra peut-être gérer (et par conséquent avez-vous la compétence, vous-même, un de vos
associés/salariés, éventuellement un expert extérieur ou un sous-traitant) :
• la quantification du temps de travail : l'enjeu est d'établir des devis qui correspondront au
temps réel et ne vous feront pas « plonger » sur un contrat ;
• les métiers périphériques au vôtre : l'enjeu est de répondre à des demandes de clients qui
auraient une exigence complexe ;
• les habitudes des clients sur les aspects techniq ues (type de matériel par exemple) : l'enjeu
est de ne pas perdre un marché pour une question de détail alors que votre savoir-faire n'est
pas en cause ;
• l'enchaînement et la coordination des tâches techniques : l'enjeu est d 'éviter qu'une partie
technique soit parfaitement exécutée alors qu'une autre l'est avec un retard important.
Vous pouvez à ce stade envisager une formation, soit de perfectionnement technique, soit sur
le métier dans son ensemble dans un contexte d 'entreprise.
• envisagez toujours les avantages de la franchise (publicité p lus aisée, appuis) comme des
éléments importants mais partiels et préparez-vous aussi sérieusement que si vous envisa-
g iez de créer sans franchise ; ne pensez notamment pas que la réussite dépend d'autrui et
demandez-vous si vous êtes fai t(e) pour le projet économique que vous envisagez ;
• mesurez d'éventuels inconvénients déguisés en avantages (par exemple : la fourniture de maté-
riel par le franchiseur vous coûterait-elle moins cher si vous vous fournissiez ailleurs ?) ;
• renseignez-vous sur le franchiseur auprès de la FFF (Fédération Française de la Franchise).
L'opportunité pure
Ce cas de fig ure est d 'une nature au tre que celle des cas exposés précédemment . Le raisonne-
ment est en quelque sorte« à l'envers», dans la mesure où il ne s'agit plus de définir une idée,
puis de l'approfondir en fonction de critères plus techniques (le m arché, les moyens ... ). U ne
opportunité, une bonne occasion , « l'affaire à ne pas manquer>> se présentent ec il va être néces-
saire de vérifier si cerce opportunité est compatible avec votre projet personnel et la faço n dont
vous envisagez personnellem ent la création d 'entreprises. Il faut bien distinguer deux cas gui
posent des problèmes différents.
L'opportunité commerciale
Exemples
Deux libraires ferment en même temps dans une ville, une clientèle se trouve donc brus-
quement en friche.
Connu pour votre savoir-faire linguistique, trois clients vous demandent d'effectuer des
traductions de rapports techniques.
Résidant en zone touristique, vous avez noté une énorme demande insatisfaite de loca-
tion de vélos et de deux-roues de la part de résidents de passage qui vous ont suggéré
jusqu'à un prix de location.
L'opportunité de moyens
Exemples
Une de vos connaissances spécialiste de marketing vous propose de réaliser une action
Vl
<l) commerciale visant à vendre votre savoir-faire dans le dessin industriel à des entreprises
0
1....
ciblées.
>-
w L'un des fournisseurs avec qui vous étiez en affaires dans votre emploi précédent pro-
(V)
,-t
pose à des prix très attractifs d'approvisionner en chaussures italiennes un réseau de
0
N détaillants et vous suggère de vous choisir comme intermédiaire en tant que responsable
@ d'une petite entreprise d'import-export.
.µ
..c Un fonds de commerce de fleurs se vend à des conditions avantageuses dans un empla-
CJl
ï:::: cement particulièrement favorable et vous êtes tenté(e) par la signature d'un contrat de
>-
Q. cession.
0
u
De l'idée au projet 37
Dans les deux hypothèses (l'occasion liée à la clientèle et l'opportunité autre que commerciale),
vous êtes confronté(e) à une situation inverse de celles qui ont été examinées précédemment.
Les inconvénients deviennent des avantages.
Dans le cas de l'opportunité commerciale, la question de la faisabilité commerciale se pose en
termes différents, puisque le marché vient à vous, ce qui est en soi une bonne chose. D eman-
dez-vous par conséquent :
• Si le métier vous conviendra et si vous saurez le pratiquer, satisfaire les premiers clients est
une chose, vendre un produit ou un service qu'on connaît mal ou qu'on fabrique et commer-
cialise sans épanouissement personnel est peur-être moins évident. Essayez de vous rensei-
gner sur le métier, visitez d'autres entreprises du secteur, représentez-vous concrètem ent
l'activité au quotidien , faites-vous une idée très précise du mode de vie réel que suppose le
métier et appropriez-vous-le. Le cas échéant, aucune interdiction ne vous empêchera de ne
créer une entreprise que pour quelques mois : m esurez bien dans ce cas si le jeu en vaut la
chandelle (créer, puis cesser, a fortiori recréer par la suite sont des opérations lourdes ; la mise
en sommeil de votre entreprise individuelle ne vous fera pas échapper en principe au paie-
m ent de cotisations sociales ... ). La solution réside dans certains cas dans une prise d'acte de
la dem ande exprimée, une formation et une préparation solide, puis une création.
• Si les clients qui viennent à vous sont représentatifs d 'une tendance lourde, vérifiez qu'il
exist e une réelle demande. Répondre à la demande sans stratégie et pour saisir l'occasion
peut se retourner contre vous. Cela sig nifie que vous avez fait passer l'action commerciale
avant l'étude de m arché et avant la validation d 'une idée. Ainsi votre entreprise gagne à
court terme des revenus immédiats, qu'elle peut perdre à moyen terme par manque de force
de votre idée et de votre projet personnel.
Si vous avez effectué cette préparation préalable, ou que vous avez le temps de l'effectuer rapi-
dement, l'opportunité qui vous est offerte est un authentique atout, et vous pouvez envisager
de créer dans des délais brefs.
Dans le cas d 'une occasion autre que commerciale, les difficultés sont les mêmes, m ais leur
importance est encore grossie, puisque la clientèle n'est pas forcément au rendez-vous. Ce n'est
plus seulem ent un critère de la création que vous isoleriez, mais un des très nombreux élém ents
de montage d'une entreprise. Cet élément peut se révéler tout à fait illusoire et se réduire à un
simple détail dans les mois qui suivent.
Vl
<l) Exemples
0
1....
Le mailing effectué par un proche ne vous fait pratiquement réaliser qu'une économie de
>-
w 5 % sur les prix du marché, alors que sa mauvaise qualité vous pénalise en termes de
(V)
,-t
retour.
0 Les prix de votre fournisseur italien sont effectivement très attractifs, mais les produits
N
@ sont peu demandés par les détaillants, vous perdez donc en chiffre d'affaires beaucoup
.µ ~
..c e plus que ce que vous gagnez en marge .
~
·;:: o Le bail du commerce de fleurs était avantageux, mais !'astreinte de la tenue d'un magasin
>,.§-
~ n'est, après trois mois, supportée ni par vous, ni par votre conjoint.
8@
38 Méthodologie de la création d'entreprises
Pour certaines créations, cet exercice peut paraître simple de prime abord. Toutefois, vouloir
vendre des chaussures, par exemple, nécessite de choisir si ce sera a priori un commerce séden-
taire ou ambulant, avec une gamme de produits ne concernant que les hommes, les femmes ou
les enfants, ou encore réunissant deux ou trois de ces types de clientèle, si les articles seront du
bas de gamme ou le contraire, etc.
D e même un compagnon ferronnier, après avoir passé quelques années chez son patron ne
pourrait pas se contenter de dire: « J'en ai assez, maintenant, je me mets à mon compte. » Ce
serait une démarche insensée : dire « je me mets à mon compte » ne suffit pas à bâtir un projet
de création d'entreprise. Il faudra réfléchir aux moyens que l'on peut réunir, aux différents
types de clientèle que l'on pourra toucher, à l'état de la concurrence, aux exigences spécifiques
des divers clients ... Et ce sont ces paramètres-là qui contribueront à la construction du projet
d'entreprise de ferronnerie, sur la base d 'éléments tangibles (se consacrer dans un premier
temps à tel type de clients parce qu'ils sont les plus nombreux, parce qu'ils sont les plus acces-
sibles, parce qu'ils sont meilleurs payeurs, etc.).
En revanche, dans certains autres cas, notamment pour les projets de prestations de services, la
réflexion à conduire est beaucoup plus subtile.
IDÉE
Avantages concurrentiels
V)
<l) Exemple
0
1....
Il s'agit de la vente aux particuliers de viennoiseries à emporter (si vous prévoyez égale-
>-
w ment « à consommer sur place », le projet devient nettement plus lourd), mais cette
(V)
r-l
formulation n'est pas satisfaisante pour une définition de l'idée. Elle devrait être nette-
0
N
ment plus précise : « Cuisson électrique de viennoise ries, reçues surgelées, et vente au
© comptoir aux particuliers de ces produits à emporter. » Il s'agit d'un point de vente
-'"-'~
..c e réduit pour une clientèle de particuliers essentiellement pressés et de passage .
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40 Méthodologie de la création d'entreprises
Remarque
Si la vente ne se faisait pas qu'au comptoir, et donc si les produits étaient aussi vendus
« à consommer su r place », cela nécessiterait soit un local aménagé en boutique ou en
« quasi-salon de thé », soit une terrasse ou devant de porte à aménager pour un accueil
attablé (autorisation à obtenir si empiétement sur le trottoir).
Besoins auxquels le produit répond
Restauration rapide, de type coupe-faim remplaçant ou complétant le petit-déjeuner
pour certains, servant d'encas en cours de journée pour d'autres. Cette activité ne
répond pas à un besoin de particuliers résidents, sédentaires, plutôt âgés.
Les « moins »
Produit banal, nourriture standardisée, industrielle : difficulté à lui donner une image, à se
démarquer. Demande mûre, marché déjà largement occupé (d'où grande importance de
l'emplacement). Concurrence des produits a uthentiques des boulangeries-pâtisseries.
Les « plus »
Stocks non périssables (congelés),qualité des produits facile à assurer (mais reposa nt sur
le pâtissier industriel) . Limitation des invendus, car cuisson possible de produits tout au
long de la journée. Produit en phase avec les modes de vie urbains de notre époque,
touchant un large spectre de clientèle.
Avantages concurrentiels
Dans notre exemple, il n'est pas possible de répondre à cette rubrique, seul un projet
précis de croissanterie à un endroit déterminé peut relever un avantage concurrentiel
spécifique comme l'exclusivité de l'emplacement (ex.: concession unique obtenue dans
un lieu public). En reva nche, dans le cas d' un nouveau concept de croissanterie reposant
sur des produits fabriqués exclusivement avec du froment biologique ou ne contenant
que des basses calories ou avec teneur en vitamines garantie, etc., l'aspect novateur
constituera l'avantage concurre ntiel mais entraînera des contraintes supplémentaires.
~ Où s'adresser?
Internet : http://www.cleo-sgdl.org
La date et l'heure d'enregistrement sont déterminées par le paie ment effectif, qui ne peut se faire que
par carte bancaire.
~ Où s'adresser?
Internet : http://www.fidealis.com
Le site e-coffrefort fonctionne comme un coffre-fore virtuel ouvert 24/24 h et 365 jours par an.
Les dépôts de fichiers et documents numériques s'effectuent par le biais d 'un scanner, d'une
t élécopie ... Un systèm e d'alarme est proposé pour être averti des échéances à ne pas manquer.
Dès leur stockage, les documents deviennent inaccessibles en écriture afin que chaque document
déposé soit unique. Le déposant reçoit un certificat de dépôt portant les dace et heure de dépôt.
Vl Coût: de 3 € TTC/mois à 12 € TTC/mois selon les fonctionnalités demandées.
<l)
0
1....
>- ~ Où s'adresser?
w Internet : http://www.e-coffrefort.fr/
(V)
,-t
0
N Vous pouvez également déposer un document retranscrivant l 'idée auprès de la SGDL
@
.µ ~
(Société des gens de lettres, http://www.sgdl.org). Le dépôt, renouvelable, est reçu pour une
..c e
~ durée de 4 ans. Son coût est de 45 € TTC.
·;:: o
>,.§- Enfin , vous avez la possibilité de faire établir un constat d'huissier ou un acte notarié. Le
~
8@ coût est variable selon les prestataires, et la durée illimitée.
42 Méthodologie de la création d'entreprises
Le projet personnel
La typologie des différentes idées de création a mis l'accent sur les éléments extérieurs d'inspi-
ration : observations, découvertes, sollicitations ...
La maturation d'une idée doit également tenir compte d'élém ents p lus personnels au futur
créateur. Choisir de créer est p lus qu'un choix de produits et de services à produire et à com-
mercialiser, c'est aussi le choix d'un mode de vie particulier. Il est donc nécessaire que vous
vous interrogiez également sur deux types de questions :
• les contraintes et les objectifs personnels ;
• la compétence et le mode de vie professionnelle et d 'organisation qu'impliquera le lance-
ment de l'entreprise.
Ces deux éléments définissent un projet personnel, qui doit lui-même déboucher sur une cohé-
Vl rence homme/projet.
<l)
0
1....
>-
w
(V)
,-t
0
N
Contraintes et objectifs personnels
@
.µ
La réussite de votre entreprise ne dépend pas que d'événements extérieurs à vous : le dévelop-
..c
CJl pement du chiffre d'affaires, l'accroissement des parts de marché, l'apparition d'un bénéfice
ï::::
>-
Q.
sont des événements économiques nécessaires à la pérennité de votre entreprise, mais non suf-
0
u fisants. Si vous puisez dans l'entreprise une rémunération confortable pour vous et vos proches
De l'idée au projet 43
gui y travaillent, si les associés réclament dès la première année des dividendes importants, la
survie de votre entreprise peut être en danger malgré sa réussite apparente. À performance
technique égale, l'entreprise « gui marche » est celle gui réalise le meilleur ajustement possible
entre les impératifs économiques (la rentabilité) et les desiderata personnels du (des) dirigeant(s).
Il est donc essentiel que vous définissiez un positionnement personnel par rapport à votre
entreprise, à l'aide de quelques critères.
Prenons un exemple (pour simplifier, nous raisonnerons à l'échelle d 'une année, les chiffres
indiqués sont arbitraires) :
Exemple
Le chiffre d'affaires s'est monté à 500, l'ensemble des charges à 300. Le surplus disponible
est donc de 200. La bonne marche de l'entreprise nécessite à la fin de l'année qu'un
nouvel investissement de 100 soit nécessaire (une nouvelle machine, l'aménagement du
magasin, un second système informatique ... ). Il reste donc une disponibilité de 100 pour
le créateur.Trois scénarios peuvent donc se produire.
Le créateur de l'entreprise puise pour ses besoins personnels 100 ou moins dans l'entre-
prise: situation idéale (le train de vie du créateur est compatible avec celui de l'entreprise).
Le créateur puise dans l'entreprise 200, soit exactement ce qu' elle gagne : situation de
danger potentiel (l'entreprise survit, mais elle ne prépare pas l'avenir : combien de temps
tiendra-t-elle sans second ordinateur, sans nouvelle machine ?).
Le créateur puise dans l'entreprise 300, soit plus que ce qu'elle a gagné : situation pro-
blématique (le créateur a un train de vie supérieur aux performances de l'entreprise ; il
est en quelque sorte en train de tuer la poule aux œufs d'or ;entreprise comme créateur
sont menacés financièrement).
D éfinir un niveau réaliste pour les revenus personnels qui proviendront du projet s'avère capi-
tal. N e confondez d'ailleurs pas cette approche avec l'approche juridique de la création. Cer-
tains statuts juridiques impliquent certes une confusion des patrimoines entre le créateur et
l'entreprise, d 'autres permettent de les disting uer (voir partie I , chapitre 2), mais ce choix, bien
qu'ayant des incidences financières, est avant tout juridique et non économique. Cela signifie
seulement que les rémunérations de l'entreprise et du dirigeant ont des dénominations diffé-
rentes, selon le cas.
Définissez donc à l'avance, avec le plus de précision possible, les revenus que vous-même et
votre famille souhaitez tirer de l'entreprise. Faites ce calcul en tenant compte :
• de vos revenus actuels ;
• de votre minimum de revenus à atteindre en fonction de vos dépenses obligées (dettes,
dépenses incompressibles) ;
• de vos besoins futurs ;
• de la progression de revenus que vous escomptez de la future entreprise ;
• du temps et de l'ampleur du sacrifice que vous êtes prêt(e) à consentir avant de recueillir les
Vl
<l) fruits de votre entreprise ;
0
1.... • du degré de contribution du revenu tiré de l'entreprise à l'ensemble des revenus du ménage:
>-
w revenu principal indispensable, simple revenu d'appoint qui n'infléchira pas le m ode de vie,
(V)
,-t revenu d 'appoint éventuellement affecté à une dépense particulière, revenu d 'appoint néces-
0
N saire au maintien du mode de vie actuel.
@
.µ
Établissez un échéancier des desiderata de revenus futurs que vous pourrez découper en trois
..c
CJl phases : phase de revenus à la baisse ; phase de retour aux revenus antérieurs ; phase de revenus
ï::::
>-
Q.
en hausse. D éterminez les dates charnières de ces phases et les niveaux planchers de revenus
0
u auxquels il vous semble difficile de renoncer.
De l'idée au projet 45
Si vous devez vous associer, tâchez aussi d'obtenir de vos équipiers/associés et de tous ceux dont
dépendra le fonctionnement de l'entreprise, à défaut d'un échéancier gui leur apparaîtrait trop
rationnel, leurs propres objectifs financiers et ce qu'ils attendent financièrem ent de l'entreprise.
Enfin, distinguez bien ces objectifs financiers futurs de la mise de fonds que vous devrez réali-
ser dans l'entreprise et gui souvent constitue l'ang le sous lequel les rapports entre le projet
personnel et les aspects financiers sont abordés (voir « La mise de fonds »).
La mise de fonds
Il est trop tôt pour chiffrer avec précision vos besoins et la manière dont vous allez devoir les
financer. Mais il est nécessaire que vous prépariez ce chiffrage et un éventuel dialogue avec un
interlocuteur financier. Plusieurs éléments sont à prendre en compte.
préalablement à la création. Vous devrez donc inévitablement « faire le joint ». Si vous cher-
chez des associés et des partenaires financiers, vous aurez à vous engager vous-même. Les finan-
ciers considèrent en général que les fonds propres doivent constituer une proportion allant du
tiers à la moitié du montant total des fonds. En clair, ils vous prêteront 1 euro si vous mettez
au moins 50 cents, et mêm e souvent au moins 1 euro. Pour réunir les fonds propres répondant
à cette exigence, vous devrez p eut-être envisager la recherche de partenaires (famille, relations,
ou organismes spécialisés, voir la troisièm e partie de l'ouvrage).
La position du banquier
Un banquier tient compte davantage qu'on ne le dit parfois des aptitudes du créateur et de la
cohérence du projet au sens où nous l'entendons dans ce chapitre. Cependant, il prêtera des
fonds en fonction de plusieurs critères quantitatifs essentiels, dont l'un d 'entre eux est impor-
tant à ce stade de la réflexion : les garanties qu'il pourra obtenir.
Aussi, dès maintenant, recensez les garanties que vous pouvez offrir :
• le matériel lui-mêm e, ce qui est la m eilleure garantie et la moins risquée pour vous. En cas
de défaillance, seul le matériel professionnel est saisi.
• les garanties offertes par des personnes : vous-mêm e, associés, personnes extérieures qui
croient en votre réussite (parents, amis et , à certaines conditions, org anism es financiers spé-
cialisés). L'actionnem ent de ces cautions met en cause le patrimoine des personnes qui les
ont consenties. Si vous devez les solliciter, ne cachez rien de vos atouts et de vos difficultés,
expliquez-en les risques (ou faites-les expliquer par un spécialiste) et , en m ême temps, assu-
rez-vous qu'elles ne sont pas des élans de sympathie d'un entourage complaisant.
Cet inventaire vous sera directement utile plus tard mais ces premiers coups de sonde sont un
excellent indicateur de l'opinion que vos proches, ou mêm e un environnem ent plus large, ont
de votre projet. Si vous savez faire la part des choses et écarter les encouragements enthousias-
tes et suspects, ainsi que les jugements t out faits syst ématiquement négatifs, ils sont une
bonne prise de température.
cialiser dans quelques mois ou années) ; vous saisissez une opportunité de nature commerciale
mais vous avez une porte de sortie (emploi salarié) ou vous assumez parfaitement un chômage
temporaire ; votre entreprise peur durer peu de temps à condition qu'elle soir rentable rapide-
ment. Vous pouvez aussi réserver l'avenir, en envisageant une déclinaison de votre produit vers
un marché plus stable et donc conserver longtemps l'entreprise. Vous espérez peur-être aussi
vous créer un nom ou une expérience significative et rechercher un emploi mieux armé et donc
cesser l'entreprise un an après le lancement. Vos objectifs personnels peuvent être plus
« ouverts » .
L'entreprise est sur un marché difficile à définir précisément (ex. : un restaurant dans une
région qui a perdu de sa population mais de plus en plus fréquentée par des touristes) ; vous
devez avoir des objectifs personnels ouverts et très précis ; vous devrez maîtriser votre environ-
nement commercial et pour cela consentir un effort financier au début, m ais pas trop long-
temps parce qu'un retournement de tendance est toujours possible ; dotez-vous d 'objectifs
personnels équilibrés quitte, à l'extrême, à laisser ouverte la question de la durée de
l'entreprise.
L'entreprise est sur un marché stable et limité (ex. : commerce de jeans sur des marchés);
vous pouvez créer pour longtemps mais ne gagnerez vraisemblablement pas des sommes astro-
nomiques ; l'entreprise devra donc être rapidement rentable car elle n'a pas de potentiel et doit,
dès sa création, vous faire vivre. En cas d 'opportunité professionnelle, hors de l'entreprise, vous
pourrez cesser sans trop de difficulté l'activité.
Aucune situation n'est monolithique et ne ressemble à une autre. De même, les critères de
durée de vie d'une entreprise se croisent avec ceux de la dimension affective er professionnelle
que vous investissez dans la création et avec ceux des revenus personnels. D éterminez-vous en
fonction de votre histoire de vie et de votre propre réalité, mais tâchez de n'oublier aucun
paramètre.
La compétence du créateur
et ,,organisation de la future entreprise
Ce que vous souhaitez à titre personnel est essentiel , et il serait inexact de penser que la créa-
tion d'entreprises est un pur sacerdoce qui vous oblige à ne prendre en compte que des
contraintes. Cela die, à côté de ce qui est souhaitable se pose également la question de ce qui
V)
Q)
est nécessaire.
0
1....
Vos compétences et votre personnalité vous permettent-elles de mener à bon terme votre pro-
w
>- jet ? Vous allez devoir être avant tour généraliste . Il ne s'agir pas d 'être un « manager >>
(V)
T"-i
confirmé, ni un meneur d 'hommes hors pair. L'essentiel est de vous sentir à l'aise dans le métier
0
N envisagé et d'être capable de vous adapter, d 'une part, à votre entreprise et à son évolution,
© d'autre parc, aux circonstances parfois tourmentées de la vie des affaires er de la vente. Nous
.µ ~
..c e vous conseillons d'analyser, dans un premier temps, ce que vous êtes et, dans un second temps,
0W
'i:::: ~ ce que vous devez devenir pour réaliser votre projet.
>-§-
~
8@
48 Méthodologie de la création d'entreprises
Créez-vous pour résoudre un problème personnel, pour vivre un partenariat, dans le but de
développer une entreprise ? Ou pour acquérir l'indépendance, le pouvoir, atteindre une posi-
tion sociale, exploiter votre savoir-faire ?
Certaines raisons seront un gage de succès car il s'ag it alors de mobiles impérieux et vous êtes
prêt(e) à tous les sacrifices pour réussir. D 'autres motivations risquent au contraire de se révéler
néfastes pour la bonne préparation du projet car, « nécessité faisant loi », elles auront tendance,
dans le cas d 'une situation personnelle difficile, à émousser votre jugement et à vous conduire
à monter votre entreprise, quoi qu'il arrive.
C'est pourquoi, il convient de recenser de façon précise tous les mobiles gui vous incitent à
vous lancer.
Vl
<l)
Les connaissances et les relations utiles
0
1.... Vous allez devoir faire face à des situations très diverses. La diversité de vos connaissances doit
>-
w donc être requise. Vous avez p eut-être acquis durant vos loisirs, ou dans une expérience anté-
(V)
,-t rieure presque oubliée , des connaissances gui vous seront utiles. Faites-en l'inventaire :
0
N • Vous avez été trésorier d 'une association de copropriétaires : vous avez manipulé des notions
@
.µ ~
comptables, géré un budget. Cette exp érience vous permettra de dialoguer plus aisément
..c e avec votre expert-comptable.
~
·;:: o
>,.§-
~
8@
50 Méthodologie de la création d'entreprises
• Vous avez beaucoup pratiqué le football sous les couleurs de votre ville. Vos anciens coéqui-
piers , les responsables actuels du club, pourraient-ils jouer un rôle de prescripteurs des
produits que vous allez vendre ?
• Vous avez négocié durement avec la municipalité et la préfecture pour obtenir une voie
d 'accès routière à la zone d 'habitation que vous habitez. Cette pratique peut-elle vous servir
dans la négociation des tarifs de votre future petite entreprise de transport ?
• Vous avez été journaliste-pigiste avant d 'être salarié(e) dans le prêt-à-porter, aujourd'hui
vous vous mettez à votre compte. La réactivation de vos relations pourrait-elle déboucher sur
un rédactionnel ?
• Au chômage, vous souhaitez créer une entreprise de secrétariat à domicile ; il y a dix ans,
vous avez été employé(e) dans une entreprise m édicale et le « jargon » vous est famili er. Ce
savoir pourrait-il constituer un atout pour une prospection dans le secteur ?
N 'oubliez pas que la création d 'entreprises est une école de vie et que le créateur ne fait pas que
produire des marchandises ou de la prestation, il affronte et maîtrise des situations.
L'organisation de l'entreprise
Le passage en revue des compétences et des talents , puisés même parmi les plus insolites, a un
enj eu bien réel: faire face à l'ensemble des tâches gui vous attendent dans les premiers mois de
lancement de l'entreprise. Il ne s'agit pas encore de définir précisément ces tâches, d'en chiffrer
le coût, d'en prévoir concrètem ent la répartition. Tout cela viendra en son t emps, lorsque vous
m onterez le dossier de création et que vous lancerez les premières opérations. Il s'agit à ce stade
Vl
<l) d 'anticiper ces questions log istiques pour les affronter en p leine connaissance le moment venu
0
1.... et de bâtir les grandes lig nes d 'un scénario d 'organisation compatible avec les contraintes
>-
w concrètes de votre future entreprise. Vous en corrigerez les détails par la suite mais il faut
(V)
,-t n'oublier dès maintenant aucun élément important. La démarche contribue donc à préparer les
0
N prévisions financières de l'entreprise (voir partie IV, chapitre 2) et à apprécier la cohérence
@
.µ
con train tes/ moyens .
..c
CJl Faites-vous une représentation concrète de la future entreprise. Nous vous proposons donc de
ï::::
>-
Q.
disting uer les principales fonctions que doivent assumer les crès jeunes entreprises (vous adap-
0
u t erez la définition de ces fonctions à votre cas particulier) et d 'examiner chacune de ces fonc-
De l'idée au projet 51
rions d'après trois éléments : les besoins de l'entreprise, le savoir-faire pour y répondre, les
moyens et les personnes mobilisées.
La production/fabrication/prestation
Une entreprise qui fonctionne propose une marchandise ou un service qu'elle doit produire.
Déterminez les besoins de l'entreprise. Combien de produits ou de prestations vous pour-
riez vendre en une journée, à la semaine, au mois ou à l'année ? Si vous ouvrez un magasin de
chaussures, combien de ventes pourriez-vous faire par semaine ? Si vous devez réaliser des
études de faisabilité d 'installation de réseau informatique dans des grandes entreprises, combien
pourriez-vous en vendre dans l'année? Il faudra vous interroger sur différents points : combien
de produits/services fabriqués ? Quel est le temps moyen passé par produit ? Existe-t-il une
saisonnalité pour votre activité : une entreprise de transport va, peut-être, être obligée de refu-
ser des commandes en décembre et en chercher en janvier ; la saisonnalité interdit parfois de
parler de moyenne. Décomposez la production, de la livraison du fournisseur à la finition. C'est
une question évidente dans le cas où vous vous destinez à produire des presses à stratifier sous
vide, mais qui a tout son intérêt également dans les services. Une prestation de formation se
décompose en :
• formalisation de la demande ;
• adéquation avec le savoir-faire existant, la préparation complémentaire ;
• prestation.
Déterminez votre savoir-faire et vos possibilités :
• Serez-vous seul(e) dans l'entreprise à être « l'homme de l'art et du terrain » ?
• Si vous êtes seul(e) (ou que vous souhaitez l'être), serez-vous en mesure de faire face à la
demande en termes de temps ?
• Combien de temps serez-vous absent(e) de l'entreprise ?
• Pouvez-vous tester la réponse à ces questions sur les premières demandes de clients ?
• Listez éventuellement les principaux moyens matériels dont vous aurez besoin : équipe-
ments, véhicules, la faci lité éventuelle de les faire garantir (voir « La mise de fonds » ).
• Aurez-vous des salariés ?
• Serez-vous, par obligation ou choix, amené(e) à faire appel à la sous-traitance ?
La relation à la clientèle
Elle est le complément indispensable à l'activité de production car le client est le réel patron
Vl
<l) d'une entreprise, au-delà des apparences juridiques.
0
1.... Besoins de l'entreprise : établissez un circuit de la relation à la clientèle avec tout ou partie
>-
w des éléments suivants : Prospection et contact ~ Devis ~ Accord du client ~ Réalisation
~ Émission de facture(s) ~ Relance ~ Encaissement.
(V)
,-t
0
N Soyez conscient(e) que ce temps de relation avec la clientèle est sous-estimé par plus de 90 %
@
.µ ~
des créateurs d 'entreprise .
..c e
~ Savoir-faire et possibilités : définissez votre propre zone de compétence dans ce circuit en
·;:: o
>,.§- tenant compte de votre disponibilité sur la fonction fabrication/prestation, en distinguant bien
~
8@ votre aptitude de la nécessité stratégique. Par exemple, vous comptez vous décharger de la plus
52 Méthodologie de la création d'entreprises
grande partie de ces tâches que vous connaissez mal ; d 'un autre côté, la relation directe au
client constitue peut-être une nécessité pour vous dans la mesure où vous devez bien connaître
les réactions, les comportements de vos clients. Il faudra dans ce cas vous investir un minimum
dans ces tâches, quitte à vous former préalablement.
Une forme de délégation est cependant possible par l'animation d 'une force commerciale (VRP,
agents commerciaux). Portez votre attention sur les commissions habituellement pratiquées,
pensez que l'animation et la motivation d'une force de vente est un métier en soi, et demandez-
vous si la production pure est vraiment le métier de votre entreprise et le vôtre par la même
occas10n.
Besoins de l'entreprise : une entreprise doit légalement remplir des obligations comptables
qui consistent en une conservation de pièces officielles et souvent leur affectation dans une
nomenclature comptable ainsi qu'une présentation dans un certain ordre. Elle doit également
acquitter des taxes et des charges sociales, à des dates déterminées.
Généralement, plus les clients sont nombreux, quel que soit le montant unitaire de chaque
contrat, plus ces obligations sont complexes. Essayez par conséquent d'évaluer le flux annuel
de « papiers » gui sera généré par votre activité commerciale. Dans certains cas (les commerces
notamm ent), vous serez même contraint(e) d 'assurer ces tâches quotidiennement, de « faire la
caisse ».
Savoir-faire et possibilités : vous êtes un professionnel en termes de compétence métier,
c'est-à-dire sur le plan technique. En tant que couvreur, vous savez réparer les toitures à la
perfection mais pourrez-vous vous charger de cette « intendance» qu'est le suivi administratif
de vos chantiers ?
Rien ne vous oblige à sous-traiter ces tâches d 'administration que vous pouvez effectuer vous-
même en tant que dirigeant d 'entreprise. Si vous avez le temps de les effectuer, faites-le. Si vous
souhaitez les assum er mais n'avez pas la compétence, nous vous conseillons vivement de vous
former.
Vous pouvez enfin faire appel à l'extérieur. Vous n 'y êtes pas légalem ent tenu(e) mais vous
devez, dans cette hypothèse, faire appel à un expert-comptable ou un expert ayant une qualifi-
cation équivalente. Évitez par conséquent la solution bâtarde de la personne de votre connais-
sance à gui vous confierez cette tâche et ne prenez pas le risque de susciter l'exercice illégal de
la comptabilité. N'oubliez pas d'évaluer le coüt de cet appel à l'extérieur.
U n conseiller extérieur ne fera que traiter les pièces que vous lui confierez, ce gui suppose que
vous les établissiez. Personne ne pourra écrire à votre place les factures et bons de commande.
La prospection
Parent pauvre des fonctions de la jeune entreprise, il s'agit pourtant d 'un impératif. Le profil
de votre clientèle peut se modifier ; les marchés évoluent, les exigences des consommateurs
changent, la concurrence se restructure en permanence. Surtout, si vous démarrez à partir
d'une opportunité commerciale (voir partie I, chapitre 1), ménagez-vous du temps pour renou-
veler vos sources de chiffre d'affaires. Prévoyez très rapidement l'intégration de cette fonction
car l'urgence et les « coups de feu » des premiers temps de l'entreprise la sacrifient souvent.
Besoins de l'entreprise : principalement, il vous faut assurer une « veille commerciale » :
Vl
<l) • documentation technique ;
0
1.... • visite d'entreprises concurrentes, lorsque cela s'avère possible;
>-
w • prise de renseignements sur les cond itions d'offre des entreprises concurrentes;
(V)
,-t • consultations de votre syndicat professionnel ;
0
N • interrogations de vos clients eux-mêmes ;
@
.µ ~
• poursuite de l'étude de marché et de l'action commerciale .
..c e
~ Cette démarche gui consiste à investir sur l'avenir s'applique également en dépit des apparen-
·;:: o
>,.§- ces aux entreprises qui , par nature, n'ont pas à aller au-devant du client (les commerces de
~
8@ proximité par exemple). Les clients de passage s'arrêteront-ils toujours devant la devanture ?
54 Méthodologie de la création d'entreprises
Quels sont les projets d 'aménagement urbain, de zones piétonnes, d'installations d'entrepri-
ses ? Y aurait-il possibilité d 'animation collective avec d 'autres commerçants (quinzaines,
·c .
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De l'idée au projet 55
BESOINS SAVOIR-FAIRE
QUI?
DE L'ENTREPRISE ET POSSIBILITÉS
PRESTATION/FABRICATION
RELATION CLIENTÈLE
ORGANISATION
ADMINISTRATION
PROSPECTION
Exemples
• Votre idée était au départ la vente de services domestiques aux particuliers. Plus vous
avancez, plus vous pressentez que vous allez devenir un intermédiaire prescrivant des
prestataires davantage qu'un prestataire direct.Assumez-vous l'infléchissement de cette
vocation ? Rémunération en commissions, temps principalement consacré à entretenir
et élargir votre réseau ...
• Vous avez une opportunité pour devenir agent commercial exclusif d'un groupe dans
la vente de revues scientifiques et incidemment vous pourrez vendre et réaliser des
études de faisabilité. Vous vous rendez compte que cette seconde activité vous prend
deux fois plus de temps que prévu mais vous intéresse en fin de compte plus que la
première ...
• Vous souhaitez pratiquer la vente directe par camion de produits d'entretien auprès
d'entreprises. L'organisation de votre temps devient très difficile et vous pensez plutôt
consacrer votre temps à former des vendeurs : pouvez-vous courir deux lièvres à la
fois?
Vl
<l)
0
1.... La réflexion sur votre métier est au cœur de ces nombreuses questions. Vous ne pourrez les faire
>-
w émerger qu'en vous posant des problèm es concrets mais il faudra les résoudre sur le plan des
(V)
,-t principes à un moment ou à un autre . Nous vous suggérons que ce moment se situe à la fin de
0
N la maturation de votre idée. Choisissez un métier à la mesure de vos contraintes en temps et en
@
.µ ~
moyens , ou donnez-vous les moyens et le temps de satisfaire vos ambitions. Les jug ements
..c e
~ hâtifs et définitifs sur les projets irréalisables ou infaillibles sont sans valeur. Il n 'y a pas de
·;:: o
>,.§- projets trop petits ou trop grands, il n'y a que des projets bien calibrés ou des projets
~
8@ mal calibrés.
56 Méthodologie de la création d'entreprises
Ces ques tions vous aideront donc à définir, au-delà de votre spécialité technique initiale, votre
nouveau métier gui fera de votre entreprise, m ême très modeste par sa taille, une entreprise
forte gui soit lisible à l'ext érieur et gère une intendance parfaitement rodée.
• Celle du conservatisme: ne restez pas polarisé(e) sur l'opportunité que« vous sentez bien »,
la commande ferme gui vous est adressée. Pensez au moyen terme et ne vous coupez pas
a priori d'un marché mêm e s'il vous paraît aujourd'hui inabordable. Il ne s'agit pas de tout
retenir mais d'envisager le développement et peut-être la survie à terme de votre entreprise.
Si vous voulez monter une librairie de livres d'occasion dans un quartier étudiant, ne vous
contentez pas d 'envisager d'installer une succursale dans un second quartier étudiant de la
ville car vous ne vous ouvrez aucun horizon réellement nouveau.
La création d'entreprise dans le domaine de la photographie peut s'envisager selon plusieurs
couples produit/marché :
Exemples
• Portraits d'identité qui ciblent des particuliers résidant près du lieu d'implantation de
l'entreprise.
• Photos de cérémonies qui peuvent intéresser des particuliers mais aussi des associa-
tions, des clubs ou même des écoles.
• Travaux de laboratoire qui peuvent concerner les particuliers résidents mais aussi des
associations ou des services publics, ou d'autres photographes qui n'auraient pas les
moyens ou la compétence.
• Reportages pouvant intéresser des collectivités, des agences immobilières, voire la
presse régionale.
• Restauration de photographies, susceptibles d'intéresser des particuliers fidélisés, des
associations spécialisées, des photographes professionnels, des encadreurs.
• Illustrations et cartes postales ciblant les particuliers de passage et touristes, voire des
services publics spécialisés dans la promotion touristique.
• Vente de films et accessoires ciblant résidents et clientèle de passage.
• Prises de vues publicitaires ou industrielles qui pourraient concerner des commer-
çants locaux, des entreprises et des associations dotées de moyens.
Chaque type de marché à examiner a ses caractéristiques propres, lesquelles changent selon les
produits. Si vous vous destinez à livrer à une grande entreprise des matières premières straté-
giques pour elle, vous obtiendrez peut-être d'être payé(e) comptant ; si vous réalisez pour elle
une prestation de formation, il faudra vous attendre à un paiement à 30, 60 ou 90 jours.
Vl
<l)
0
1....
>-
w
(V)
,-t
0
L'identification des premières contraintes
N
@
.µ ~
Arrivé à ce stade de la réflexion, vous devez être en mesure (dès lors que les investigations,
..c e
~ informations et avis recueillis vous ont permis de bien préciser l'idée de votre activité future et
·;:: o
>,.§- de votre clientèle probable) de déterminer les premières contraintes inhérentes à votre projet
~
8@ et de vous assurer qu'elles peuvent être surmontées. Ces contraintes concernent le produit ou
58 Méthodologie de la création d'entreprises
• non-rentabilité (la prestation en elle-même ne peut pas être rentabilisée mais doit générer
d'autres ressources qui doivent rendre le projet viable: certains sites Internet ... );
• prestation nouvelle mais facilement copiable (comme beaucoup de prestations, ce qui néces-
site de conquérir très vite le plus possible de parts de marché : sites Internet, etc.) ;
• faible compatibilité entre le coût de revient de la prestation et le prix acceptable par le
consommateur (par exemple, une bonne part des services dits de proximité).
Contraintes légales
Certaines activités nécessitent un diplôme, une licence ou une autorisation administrative; ou
bien les produits que l'on envisage de réaliser peuvent être soumis au respect de certaines
normes.
Les investigations pendant la phase de validation de l'idée doivent servir à prendre en compte
la législation existante, dont le respect peut entraîner un enchérissement substantiel du projet,
et prévenir toutes les menaces de modification dans un sens défavorable de la législation
actuelle. Il faut garder à l'esprit qu'il y a très souvent en préparation à Paris ou à Bruxelles des
réglementations nouvelles qui peuvent, parfois, avoir une incidence telle qu'un projet peut,
tout d'un coup, ne plus s'avérer viable.
Il faut vérifier également que les clauses de son ex-contrat de travail n'interdisent pas certains
types d'actions.
Contraintes de moyens
Le travail précédent sur la définition correcte et précise de l'idée, sur la définition du marché
visé de prime abord, sur les contraintes de ce marché et sur les contraintes légales peut avoir
une incidence forte sur les moyens à réunir.
Les contraintes de moyens peuvent concerner :
• Les moyens humains (la difficulté, par exemple, à recruter les compétences nécessaires car
elles s'avèrent rares ou la difficulté à les faire venir dans l'endroit où doit êt re installée l'en-
treprise si celui-ci est isolé).
• Les moyens techniques (nécessité, par exemple, d 'installer une machine dont le réglage est
Vl
<l) très délicat et dont le fournisseur étranger n'a pas de représentation en France ; approvision-
0
1.... nement difficile ; risques liés à l'utilisation d 'une force commerciale externe - un représen-
>-
w tant multicarte peut ne pas s'investir dans la prospection pour la nouvelle entreprise, etc.).
(V)
,-t • Les moyens financiers . On trouve là la traduction pécuniaire de toutes les autres contraintes.
0
N C'est ainsi qu'il arrive qu'une affaire qui « marche trop bien et trop vite » soit conduite à la
@
.µ ~
cessation de paiement du fait d'un besoin en fonds de roulement qui ne cesserait de grossir
..c e
~ sans qu'il soit possible de le combler par des ressources financières à m ettre en regard. Les
·;:: o
>,.§- contraintes pécuniaires nécessitent d 'avoir ou de pouvoir réunir les moyens de sa politique
~
8@
60 Méthodologie de la création d'entreprises
car, si l'entreprise démarre financièrement sur le fil du rasoir, le pari insensé risque de mal
se terminer.
Il faut donc évaluer approximativement le coût des investissements de départ et faire une estima-
tion grossière du besoin en fonds de roulement de manière à vérifier, compte tenu des fonds que
l'on peut apporter soi-même, que les capitaux nécessaires à ce projet pourraient être réunis.
0
1....
>-
w Exemples
(V)
,-t
0 BESOIN NON ENCORE SATISFAIT BESOIN DÉJÀ SATISFAIT
N
@ L'innovation va L'innovation va L'innovation améliore L'innovation va satisfaire
.µ
..c répondre à un besoin répondre à un une solution existante . un besoin déjà comblé
CJl
ï:::: latent. besoin insatisfait par apport d'une
>-
Q. jusqu'à présent. solution nouvelle.
0
u
.. ./ ...
De l'idée au projet 61
1
BESOIN NON ENCORE SATISFAIT BESOIN DÉJÀ SATISFAIT
Les consommateurs L'état de la Il s'agit d'une Il s'agit d'une innovation
ne sont pas conscients technique innovation de substitution
de l'avantage que va ne permettait pas d'amélioration ou de rupture.
leur procurer ce encore de le (ou incrémentale).
nouveau produit ou satisfaire, mais
ce nouveau service. les consommateurs
le ressentent.
Ex.: pense-bête Post-it. Ex. : visiophone. Ex. : percolateur Ex.: IRM (imagerie à
avec dosettes de café. résonance magnétique).
Conséquence : Conséquence : Conséquence : Conséquence :
marché à créer marché à créer l'amélioration doit cela va entraîner
nécessitant dans un contexte être significative des bouleversements
des moyens lourds très favorable au point de faire dans un processus
de communication. (l'envolée de celui abandonner de fabrication,
Capacité à attendre du téléphone le modèle ancien et d'exploitation
la réponse du marché portable en a été de justifier l'écart de ou de consommation.
(le post-it a mis deux une belle coût pour l'utilisateur. Risque, si le rapport
ans à« percer»). illustration). Moyens Le temps d'éducation de force est en faveur
lourds pour avoir de la clientèle peut de la clientèle, que
la capacité de être long. celle-ci souhaite
répondre au amortir ses anciens
décollage rapide. matériels avant de
recourir à la nouvelle
solution.
Exemples
La cohérence homme/projet
Des réponses satisfaisantes à l'ensemble de ces questions font de votre simple idée, ou de votre
intuition, un projet que vous allez pouvoir approfondir.
Nous vous conseillons de récapituler les nombreuses interrogations, en fonction :
• des constats que vous avez été am ené(e) à faire sur votre idée : idée non protégée ; opportu-
nité trop fragile ; observation insuffisamment rigoureuse ;
• des objectifs intermédiaires à atteindre : objectifs personnels plus précis ; tester la motiva-
tion ; muscler le partenariat ;
• des actions correctives : recherche d 'avis, formation, informations sur les habitudes du
secteur.
Vous ne percevez pas encore si votre projet est faisable ou non (encore que vous avez des élé-
m ents d'appréciation non négligeables) ; en revanche vous êtes en mesure de vérifier sa cohé-
rence, notamment par rapport à vous-même, vos atouts et vos contraintes.
En quoi consiste-t-elle ?
Exemples
• Vous avez breveté un vaccin révolutionnaire et d'un grand intérêt technique et scienti-
fique. Vous pourriez le développer avec une équipe dont les compétences sont similaires
aux vôtres (mais c'est encore à vérifier). En revanche, vous n'êtes pas assuré que les labo-
ratoires ou les entreprises vous l'achèteraient, et vous avez une idée encore imprécise du
fonctionnement de l'entreprise qui le développerait.Votre projet repose sur une idée forte,
votre projet personnel est à affiner. Marché et organisation de l'entreprise sont en revanche
vos points faibles. Le projet manque encore de cohérence, car il est déséquilibré.
• Vous voulez vous lancer dans l'élevage et la vente d'escargots.Vous savez exactement
qui fait quoi dans l'entreprise (vous avez produit des schémas de répartition du temps
pour optimiser la productivité) et au-dehors (vous avez négocié avec des fournisseurs les
quantités et les conditions), des représentants du syndicat professionnel estiment l'idée
intéressante, il vous faut déménager et votre famille suivra ; vous n'avez pas contacté les
circuits de distribution et attendez les adresses que le syndicat a promis de vous fournir.
Votre projet a des atouts (vous saurez vraisemblablement gérer vos stocks), mais il est
Vl
<l) très déséquilibré.Vous avez intérêt à vérifier la mesure dans laquelle votre sens de l'effi-
0
1....
cacité ne risque pas de« tourner dans le vide » si aucun client ne se manifeste ...
>-
w • Vous êtes un(e) expert(e) dans la ferronnerie d'art. Vous vous êtes formé(e) et
(V)
,-t perfectionné(e) pendant les années antérieures.Votre conjoint gagne suffisamment pour
0
N subvenir aux besoins de toute la famille, vous apporterez un revenu d'appoint, que vous
@ escomptez faible la première année.Vous avez effectué plusieurs stages de gestion d'en-
.µ ~
..c e treprise et connaissez bien l'approvisionnement et le circuit des matières premières .
~
·;:: o Vous comptez vous installer dans une région d'où vous sont parvenues des manifesta-
>,.§-
~ tions d'intérêt, et même quelques commandes de la part de touristes« habitués».
8@
66 Méthodologie de la création d'entreprises
À ce stade, votre projet est (presq ue) équilibré. Votre projet personnel par sa modest ie, vos
connaissances, votre sens pratique semblent s'allier harmonieusement. Un approfondissement
de vos perspectives commerciales serait nécessaire.
Vous pouvez enfin, pour clarifier la situation, utiliser un tableau du type suivant.
COMPÉTENCES
TEMPS ORGANISATION - -
GÉNÉRALES SPÉCIALISÉES
Ce qui est nécessaire
pour entreprendre et
réaliser mon projet
Mo n acquis et
mon potentiel
Écarts
Délai de l'action
corrective
Il ,
Je renonce pour
=
le moment
'
Actions '
'' Actions cor rectives
correctives le cas échéant
Dans ce dernier cas, vous engagerez aussitôt des actions correctives évaluant au préalable leur
coût et leur délai afin de choisir, si plusieurs d'entre elles sont en concurrence, la plus oppor-
tune. Les actions correctives sont de deux ordres :
Celles que vous entreprendrez vous-même:
• sur le temps : démission, travail à mi-temps, congé sans solde ...
• sur l'argent : libérer quelques liquidités afin d 'engager les premières dépenses avec, le cas
échéant, un prêt de votre famille ou de vos relations, ou bien envisager la modification de
certains objectifs du projet pour en abaisser le coût ;
• sur vos compétences : surveillance de certains défauts et valorisation de vos points forts.
N e vous alarmez pas si le fossé à combler vous paraît grand. Vous apprendrez déjà votre métier
de chef d'entreprise en élaborant votre projet. Dans ce guide, vous découvrirez des élém ents de
gestion grâce auxquels vous ne pourrez être réellement désarmé(e) et lors du montage de votre
dossier, vous négocierez, animerez, déciderez. Vous vous transformerez petit à petit en chef
d'entreprise.
Celles que vous apporteront vos éventuels partenaires: sans avoi r à rechercher dès main-
tenant des partenaires, vous pouvez en brosser le profil, notamment par rapport à leur partici-
pation financière, leurs compétences et leur disponibilité.
Note de présentation générale: au terme de ce chapitre, vous pouvez maintenant présenter
de manière générale le projet que vous souhaitez mettre en œuvre. Cette note servira :
• à vous-même comme référence lorsque vous commencerez l'élaboration précise du proj et ;
• aux autres futurs partenaires, associés, clients, fournisseurs et organism es d'aide ou de conseil
que vous allez devoir consulter.
Elle doit généralement couvrir les aspects suivants :
• Présentation du créateur ou de l'équipe de créateurs s'il s'agit d 'un projet commun : état
civil, situation de famille ; éléments de curriculum vitae mettant en évidence ce qui est en
rapport avec le projet (formation, expérience professionnelle et savoir-faire particulier, acti-
vités extraprofessionnelles, professionnelles).
• Présentation de « l'idée-activité » : description succincte du produit ou du service, marché
envisagé, originalité de l'idée; enveloppe financière g lobale : besoins approximatifs en capi-
taux de votre projet, vos possibilités fi nancières actuelles (apport personnel, garanties pou-
vant être offertes).
Vl
<l)
0
1....
>-
w
(V)
,-t
0
N
@
.µ ~
..c e
~
·;:: o
>,.§-
~
8@
Copyright© 2013 Eyrolles.
Chapitre 2
,
Elaboration du projet
Dans le premier chapitre, nous vous avons donné la démarche pour « dégrossir » votre projet,
c'est-à-dire passer d'une idée à un projet réaliste. L'obj et de ce deuxième chapitre est de vous
conduire jusgu'à la préparation des opérations de lancement de votre activité. C'est probable-
m ent la phase la plus longue et la plus contraignante mais c'est au cours de celle-ci gue vous
allez préparer et réunir tous les éléments pour les ultimes décisions. Il faut, en fait, passer d'un
projet réaliste à un projet réalisable, c'est-à-dire préciser vos objectifs et vous assurer de tous
les moyens nécessaires à la concrétisation du projet. C'est une phase d'implication au cours de
laguelle le créateur doit effectivem ent se ménager du temps et consentir guelgues efforts finan-
ciers pour traiter et résoudre le maximum de problèmes avant l'acte de création lui -même.
Il est maintenant nécessaire de préciser et de chiffrer toutes les options du projet, de s'assurer
de leur cohérence, puis de les transcrire dans un « dossier économigue » gui vous permettra de
communiguer avec vos partenaires et notamm ent vos partenaires financiers. Après vous être
assuré(e) d'un certain nombre d 'accords de principe, vous pourrez préparer et programmer la
phase de lancement effectif de l'activité .
Vl
<l) Le montage du projet
0
1....
>-
w Jusgu'à ce stade, vous avez raisonné à partir de g randes hypothèses gui vous ont permis de
(V)
,-t délimiter votre projet. La démarche gue nous vous proposons doit vous permettre à présent de
0
N déterminer, analyser, choisir et chiffrer toutes les options. Les variables d'un projet de créa-
@
.µ ~
tion d 'entreprises ne sont pas indépendantes. Le choix et les modifications de l'une d 'entre
..c e
~ elles auront des incidences sur toutes les autres. Un travail comportant sans doute des allers et
·;:: o
>,.§- retours va vous permettre de construire un projet cohérent dans leguel les ambiguïtés, les zones
~
8@ d 'ombre et les incompatibilités entre les options prises seront réduites au minimum.
70 Méthodologie de la création d'entreprises
ÉTUDE DE MARCHÉ
Analyse des
Analyse Analyse Analyse de
tendances générales
de l'offre de la demande l'environnement
du marché
•
Identification des opportunités et menaces du marché
ldentif,cation des clefs de succès et des contraintes
Identification des forces et des faiblesses du projet
i
ÉLABORATION DE LA STRATÉGIE
M
..
QI
C.
tU
,w
Choix des cibles
1
Choix d'un positionnement
1
1
1
1 1 1
V)
<l)
SI NÉCESSAIRE, RÉAJUSTEMENT DES OBJECTIFS,
0
1.... DE LA STRATÉGIE ET DE LA POLITIQUE COMMERCIALE
w
>-
(V)
r-l
0
N
©
.....
..c
Ol
ï::::
>-
a.
0
u
Élaboration du projet 71
Vl
<l)
0
1.... À plus court terme, cela vous permet:
>-
w • de vérifier l'opportunité commerciale de vous lancer ;
(V)
,-t • d 'identifier les segments porteurs , d'évaluer leurs potentiels et de calculer votre chiffre d 'af-
0
N faires prévisionnel ;
@
.µ ~
• de faire les choix nécessaires à la réussite de votre projet ;
..c e
~ • de crédibiliser votre projet et votre démarche auprès de vos partenaires.
·;:: o
>,.§- La réalisation d'une étude de marché nécessite un investissem ent en temps et en argent. Deux
~
8@ alternatives se présentent à vous : soit vous faire épauler par un cabinet d 'études, un organisme
72 Méthodologie de la création d'entreprises
d'accompagnement ou une junior entreprise, soit la réaliser vous-même. Il est conseillé aux
personnes souhaitant être secondées dans cette étape de participer activement à la plupart des
travaux réalisés sur le terrain , et surtout de fixer précisément les objectifs visés, les outils à
mettre en place et les implications financières qui en découleront.
Pour parvenir efficacement à réaliser une t elle étude, certaines aides d'ordre technique sont
proposées aux entrepreneurs :
• les juniors-entreprises ;
• les formations et les dispositifs d'accompagnement tels que le CIF1, le Cape2, l'EPCRE3.
1. Produits ou services qui peuvent se substituer. Exemples : l'av ion peut se substituer au train, la chicorée peut remplacer
le café ...
L'analyse de la demande
La définition du m arché (étape précédente) dresse les g randes lig nes de la demande, mais pour
évaluer son potentiel il est nécessaire d 'obtenir des informations p lus fines. Vous devrez donc
analyser scrupuleusement la demande en appréhendant son évolution g lobale, le comporte-
m ent, les habitudes (choix, critères d 'achat) des consommateurs de votre produit ou service .
L'analyse de l'environnement
L'environnement, quant à lui , regroupe l'ensemble des variables susceptibles d 'influencer
directement ou indirectement les acteurs et les tendances du marché (ex. : l'évolution techno-
log ique, la lég islation, etc.).
1
L'environnement Questions à se poser
L'innovation Quelles sont les évolutions technologiques ?
Sont-elles fréquentes ?
Quel est leur impact sur le marché ? Etc.
La réglementation et la législation Quelles sont les législations nationale et internationale ?
Quelles sont les évolutions prévues en matière de législation ?
Quel est le rôle des pouvoirs publics ?
Quel est le rôle des groupes et organismes professionnels ? Etc.
Les groupes d'influence Qui sont les groupes ou les personnes qui peuvent influencer
le marché ? Les organisations ? Les syndicats ? Les prescripteurs
(exemple : le médecin qui prescrit des médicaments à son patient)?
Les pouvoirs publics ? Etc.
Cette série d 'interrogations vous permettra non seulem ent de mesurer le potentiel du m arché
sur lequel vous souhaitez évoluer, mais également de valider la faisabilité commerciale de votre
projet d 'entreprise.
N 'oubliez pas d e segmenter votre marché : le travail essentiel sur lequel repose l'élabora-
tion de toute étude de marché est fondé sur la segm entation. Réalisée au cours de l'étude de
Vl
<l)
marché, elle a vocation à regrouper les consommateurs potentiels par critères d 'âge, de sexe, de
0 localisation ...
1....
>-
w
(V)
,-t Exemples
0
N Monsieur Durand, cadre en informatique, souhaite créer sa propre entreprise de presta-
@ tions de service informatique.Avant de se lancer, et parallèlement à son activité salariée,
.µ
..c il a réalisé une étude de marché. Celle-ci a démontré qu'il existe plusieurs typologies de
CJl
ï:::: clients : les particuliers, les entreprises, les administrations. Cette information est impor-
>-
0
Q. tante pour M. Durand dans la mesure où ces différents segments ont des besoins, des
u
Élaboration du projet 75
zone d 'action . La réalisation d 'une enquête de terrain vous permettra d 'interroger votre clien-
tèle potentielle au moyen d 'un questionnai re.
Il vous faut procéder par étapes :
Le document en lig ne« Réaliser un questionnaire » (www.apce.com) détaille ces différentes étapes.
La mise en place d'entretiens : après la recherche documentaire et l'étude de terrain, l'étude
qualitative constitue la troisième source d'informations que vous pourrez exploiter. Ce type
d'étude est complémentaire de celles m enées jusqu'à présent. Celles-ci vous ont permis d'ana-
lyser les comportements des consommateurs potentiels via une analyse statistique. L'étude
qualitative, pour sa part, analyse leurs attentes et leurs motivations. Elle repose sur la volonté
de mieux comprendre ; il s'agit d 'expliquer pourquoi les consommateurs utilisent un pro-
duit ou une prestation.
L'étude qualitative répond à deux questions essentielles :
• Quelles sont les explications psychologiques gui motivent l'acte d'achat des consomma-
teurs ? Par exemple, un adolescent préférera acheter un vêtement de marque pour mieux
s' intégrer dans un groupe et pour attirer le regard.
• Quelles sont les motivations profondes sur lesquelles il est possible d 'exercer une influence,
et ainsi, comment am ener le consommateur à préférer son produit plutôt que celui de la
concurrence ?
Techniquement et à l'inverse de l'enquête de terrain, cette approche privilég ie l'étude sur un petit
nombre de sujets assez variés et utilise une trame d 'entretien (ou guide d'animation), similaire à
celle d'un journaliste réalisant une interview. Cette technique de recherche d'informations s'avère
assez coûteuse. Elle est donc généralement utilisée pour des projets de g rande enverg ure. Les
« entretiens individuels » et les « techniques de g roupe » sont les méthodes les plus courantes.
D ans ces deux cas, il est conseillé de faire appel à des professionnels pour leur mise en place.
ment les résultats de votre étude. le lecteur doit rapidement comprendre et analyser les
mécanismes et les tendances du marché.
Plus le document est clair, plus la lecture est simple, et plus la prise de décision en est facilitée.
Par ailleurs , et bien que vous soyez certainement le premier destinataire du rapport, il est fré-
quent que d'autres personnes soient amenées à en prendre connaissance, tels des partenaires
commerciaux ou financiers, des associés ... Vous devrez donc axer la rédaction de ce document
en fonction de l'identité, de la qualité et des attentes des destinataires. l e rapport doit être de
nature à les mettre en confiance en leur apportant une vision claire et précise du marché sur
lequel le projet va porter, ainsi que des perspectives d'évolution. la pertinence de l'informa-
tion, sa précision et la simplicité de sa présentation sont les garanties d 'un rapport efficace.
l'une des dernières phases de votre rapport passe par l'identification précise des clés du succès
et des contraintes de votre marché, ainsi que les opportunités et les menaces s'appliquant à ce
même marché. les clefs du succès et les contraintes du marché correspondent aux critères, aux
comportements, aux conditions qu'il est absolument nécessaire de respecter pour garantir la
pérennité du projet.
Exemple
L'étude de marché a révélé que l'une des « clefs de succès » du commerce de prêt-à-
porter est son implantation :
• dans un centre-ville d'une commune de plus de 50 000 habitants ;
• ou dans la galerie marchande d'une enseigne de la grande distribution.
Le porteur de projet prendrait donc un risque important s'il souhaitait s'installer dans le
centre-ville d'une commune de moins de 10 000 habitants.
l es menaces et les opportunités du marché englobent cous les facteurs du marché extérieurs au
projet, et susceptibles d 'avoir une influence positive ou négative à moyen ou long terme sur
l'entreprise envisagée. Tel est le cas lorsque la hausse des prix du pétrole crée une opportunité
pour les biocarburants qui deviennent alors de p lus en plus compétitifs.
À l'issue de cette étude de marché, trois cas de figure se présenteront :
• Votre projet initial est en parfaite adéquation avec votre marché, et dans cette situation,
vous avez validé commercialement votre projet. Vous pouvez passer à présent à l'étude
prévisionnelle.
Vl • Votre étude révèle une inadéquation partielle du projet : vous devrez procéder aux modifi-
<l)
0
cations nécessaires (évolution du produit ou du service, modification du prix, développe-
1....
>-
w
ment de la gamme ... ) afin de l'adapter durablement à son marché. Vous reprendrez la suite
(V)
,-t
de l'élaboration de votre projet après ces modifications.
0
N
• Votre étude révèle une inadéquation totale avec la réalité du marché. C'est le cas lorsqu'elle
@ dévoile une activité peu rentable ou une concurrence fortement développée, ou bien encore
.µ ~
..c e des besoins financiers trop lourds à supporter. .. l'abandon ou le report du projet est alors
~
·;:: o
>,.§-
m alheureusement inévitable.
~
8@
78 Méthodologie de la création d'entreprises
Exemple
Création d'un commerce de chaussures.
Les étapes à suivre sont les suivantes :
• Se procurer auprès du service « Fichiers » de la chambre de commerce et d'industrie
Vl
<l) la liste des concurrents présents sur sa zone d'action.
0
1....
• Rechercher les bilans publiés par les concurrents (établis en sociétés) auprès du greffe
>-
w du tribunal de commerce.
(V)
,-t
• Étudier les chiffres de la profession, publiés chaque année par la FCGA (Fédération des
0
N centres de gestion agréés), de la Fédération nationale de l'industrie de la chaussure de
@ France et de la presse spécialisée.
.µ
..c • Faire ressortir le CA moyen par personne (les autres éléments relevés serviront éga-
CJl
ï:::: lement à l'établissement de l'étude prévisionnelle et financière) et le multiplier par le
>-
Q. nombre de collaborateur(s) participant a u projet.
0
u
Élaboration du projet 79
• Déterminer, pour les douze premiers mois, les ventes mensuelles en prenant en compte
la saisonnalité (pour cet exemple : les soldes, l'arrivée des nouvelles collections, les condi-
tions atmosphériques, etc.).
Attention : les chiffres d'affaires extraits des bilans et des statistiques professionnelles
s'entendent hors taxes (HT).
Lorsqu'il s'agit d'une nouvelle activité, il est naturellement difficile de trouver des chiffres de
référence. Si vous vous trouvez dans cette situation, vous serez alors tenté de calquer une expé-
rience similaire réussie menée dans une autre région tout en espérant les mêmes résultats.
Mais, attention, une bonne expérience dans une région (voire dans un autre quartier de la
même ville) peut s'avérer une erreur commerciale et financière sur un autre emplacement. Il
sera donc nécessaire de tenir compte des spécificités propres à votre projet et à votre zone de
chalandise.
sanat). Enfin, l'Insee a développé un outil d'aide au diagnostic d 'implantation locale (ODIL),
consultable en ligne, au lien suivant : http://creation-entreprise.insee.fr.
Une fois le marché estimé en valeur, vous devrez déterminer la part de marché que vous pouvez
prendre à vos concurrents directs et indirects en tenant compte non seulement de la clientèle
potentielle non conquise ( « non-consommateurs relatifs » ), mais également de l'évasion des
consommateurs (clients achetant sur d 'autres lieux par m anque de choix ou par la non-dispo-
nibilité de produits/services sur le lieu d'habitation).
l'avenir de l'entreprise. Il est par conséquent recommandé d 'agir avec prudence, rigueur et
professionnalisme.
Pour pouvoir identifier vos clients potentiels il est important de vous poser cinq questions :
• Mon produit ou service répond-il aux besoins et attentes de l'un des segments du marché ?
• Le volume de clients est-il suffisamment élevé pour me faire vivre ? Et quel est le potentiel
de chiffre d'affaires aujourd'hui et demain ?
• Ce segment est-il déjà largement couvert par la concurrence ?
• Ai-je la capacité financière, humaine et/ou technique pour conquérir ce ou ces segments ?
• Si le marché est concurrencé (ce gui est souvent le cas), quel est mon avantage concurrentiel
par rapport à mes concurrents ? Vais-je réussir à m'en différencier ?
Le choix est généralement délicat et nous vous conseillons de vous faire aider par un profession-
nel de l'accompagnement et du conseil à la création d 'entreprise gui vous apportera un regard
extérieur et avisé sur votre projet.
Le(s) produit(s)
Quel(s) produit(s) allez-vous proposer ? La variable « produit » joue un rôle fondamental dans
la création d 'entreprise. Si le produit ne correspond à aucun besoin du consommateur, il ne se
vendra pas. Ce constat semble logique et pourtant de nombreux porteurs de projet refusent
d'adapter leur(s) produit(s) à l'issue de leur étude de marché, se raccrochant à la certitude que
leur produit ne peur que se vendre. Après avoir défini votre produit ou service, il vous faudra
le faire vivre et le développer. La variable « produit » repose sur deux concepts fondamentaux:
le cycle de vie et la gamme.
Toutes les entreprises, quelles que soient leur activité ou leur taille sont confrontées à la notion
de cycle de vie. Ce cycle se décompose en quatre phases : le lancement (nouveau produit ou
service), la croissance (augmentation constante du chiffre d'affaires), la maturité (stabilisation
de l'évolution du chiffre d'affaires) et le déclin (baisse progressive du chiffre d'affaires). Il est
toutefois impossible de fixer la durée de chacune de ces étapes dans la mesure où celle-ci est liée
à la dynamique du marché et à sa vitesse d'innovation. Plus le rythme d 'innovation d'un mar-
Vl
<l) ché est important, et plus le cycle de vie du produit est court. Certains produits deviennent
0
1.... rapidement obsolètes. C'est le cas par exemple des produits informatiques.
>-
w La notion de cycle de vie a également une incidence sur les décisions d'actions du chef d 'entre-
(V)
,-t prise. Par exemple, les investissements en promotion et en publicité seront plus lourds dans la
0
N phase de lancement du produit que dans sa phase de déclin. La gamme joue également un rôle
@
.µ
fondamental dans la vie de l'entreprise. Elle permet, dans le cadre du développement de l'en-
..c
CJl treprise, d'augmenter les recettes en élargissant les cibles de clients. Le développement de la
ï::::
>-
Q.
gamme doit permettre au chef d 'entreprise de couvrir son marché, de mieux satisfaire ses
0 clients, de développer son chiffre d 'affaires et de réduire les risques de défaillance.
u
Élaboration du projet 83
Le prix
Il est perçu comme un moyen de différenciation entre plusieurs entreprises proposant un pro-
duit similaire ou de même marque. Il permet au client de donner une valeur au produit. Cette
variable est un élément central du mix marketing . Il est donc nécessaire de s'y attarder avec
méthode. Généralement, les porteurs de projet et les nouveaux chefs d'entreprise one tendance
à fixer leur prix en ne tenant compte que de leur seul coût de revient (production, distribution,
etc.). Ceci s'explique par la facilité d'utilisation de cette méthode et par la logique imparable
qu'elle représente.
À ce stade, il est bon de rappeler que l'entreprise évolue sur un marché et que le chef d'entre-
prise ne peut définir ses prix sur son seul coût de revient. Il doit également tenir compte des
prix du marché (prix pratiqués par la concurrence et prix à partir duquel le produit est acheté).
Détermination du prix par l'analyse de la demande (clientèle): « Le client est roi », cette
expression populaire se vérifie d 'autant plus lorsque vient le moment de fixer un prix.
Aujourd'hui, le consommateur est non seulement très attentif au prix du marché (surtout en
période de faible pouvoir d'achat), mais il est égalem ent de mieux en mieux informé. Il est
ainsi capable de comparer les prix pratiqués pour un même produit. Lorsque les prix sont iden-
tiques sur sa zone d'achat, le client choisira l'entreprise auprès de laquelle il trouvera le plus
d'avantages (qualité de conseil, garantie, service après-vente, installation sur site, échange,
satisfait ou remboursé, choix de produits ... ).
Au même titre, le consommateur est prêt à payer un produit ou une prestation plus cher que chez
le(s) concurrenc(s) s'il le ou la juge de meilleure qualité. Un prix plus élevé se justifie également
s'il s'agit d 'une nouveauté technologique, de se faire plaisir, d 'achats de dépannage ...
Il est donc important de bien connaître la p sychologie d 'achat du client afin de lui proposer le
produit recherché , au prix qu'il est disposé à payer. Cette connaissance du client est nécessaire
dès la mise en place du projet de création d 'entreprise et devra perdurer tout au long de la vie
de l'entreprise. Ainsi , dans le cadre de la tarification , le porteur de projet interrogera ses clients
Vl
<l)
potentiels pour mesurer leur connaissance des prix pratiqués sur le marché et leurs attentes de
0 prix (prix psychologique). L'analyse des résultats permettra de fixer le prix acceptable par le
1....
>-
w plus g rand nombre de clients.
(V)
,-t
Détermination du prix par l'analyse de la concurrence : une analyse de la clientèle est un
0
N préalable mais ne suffie pas. Il est égalem ent nécessaire d 'analyser les prix pratiqués par la
@ concurrence. Cette étude peut prendre la forme d 'un relevé de prix sur le terrain.
.µ ~
..c e
~
·;:: o
>,.§-
~
8@
84 Méthodologie de la création d'entreprises
Mise en valeur
1
1
Opération du produit
Date Nom Prix Présence
promotionnelle (en vitrine,
du relevé du produit public d'un vendeur
en cours éclairage
spécifique ... )
Vous devez prendre en compte le contexte de ces relevés. Si l'un des concurrents a lancé une
opération de promotion, certains produits seront mis en avant (effet d'appel). Ainsi, les prix
proposés ne seront peut-être pas obligatoirement ceux pracigués guocidiennemenc.
Détermination du prix par l'analyse des coûts : il est primordial de connaître précisément le
prix de revient car, dans le cas contraire, l'entreprise risgueraic de vendre « à perce » . Il correspond
à la somme des coûts gue supporte l'entreprise pour meccre sur le marché le bien ou le service
considéré, à cous les niveaux, depuis sa fabrication jusgu'à la distribution et la promotion.
Ces coûts comprennent :
• Des coûts directs (fixes ou variables) : achat de marchandises ec/ou de matières premières ;
rémunérations (salariés, entrepreneur), recours à des sous-traitants, entretien du matériel et
outillage, amortissement des machines, etc.
• Des coûts indirects (fixes ou variables) : étude de marché, publicité, commissions, etc. ; frais
généraux et financiers (loyer, électricité, assurances ... ), frais de recherche et développement, etc.
Dans le cas d'une création d'entreprise, le prix de revient exact ne pourra être calculé gu'après
avoir établi toutes les prévisions financières. Dans le cadre de votre politigue tarifaire, il est
préférable de prendre en compte ces trois approches.
La distribution
Il est important de bien faire la distinction encre les circuits de distribution, les canaux et les
intermédiaires.
~ La typologie des circuits de distribution :
0
1....
>- Littéralement « du producteur au consommateur». L'entreprise est productrice du produit
w Direct
(V) et le vend directement, sans intermédiaire, aux clients.
,-t
0 L'entreprise va se fournir directement à la source et revend ensuite au client. Un seul
N
@ intermédiaire se situe entre le producteur et le consommateur.
.µ
Court
..c Attention, un circuit court ne permet pas toujours d'afficher des prix bas. L'entreprise doit
CJl
ï:::: souvent faire face à des charges incompressibles : coûts de stockage, transport, personnel, etc.
>-
Q.
0 Long Plusieurs intermédiaires vont acheminer consécutivement le produit au client.
u
Élaboration du projet 85
Dans tous les cas , il faut savoir situer son entrepri se dans un circuit en prenant en compte les
coûts générés par la distribution : charges de personnel, de transport, de production, de stoc-
kage, etc. Cet aspect ne doit surtout pas être négligé, notamment lors de la réalisation de
l'étude prévisionnelle.
La communication
L'objectif premier de la communication est de faire connaître ses produits et son entreprise. Les
Vl
<l) actions de communication peuvent représenter une part importante du budget de votre entre-
0
1.... prise. Il s'agit donc de ne pas intervenir de manière isolée et épisodique sans se fixer d 'objectifs
>-
w précis à atteindre. La marge d 'erreur doit être limitée et le retour sur investissement rapide.
(V)
,-t Ainsi, pour bien communiquer, il est nécessaire :
0
N • que le m essage soit simple et clair ;
@
.µ ~
• que le message soit répété ;
..c e
~ • de se fixer des objectifs précis et mesurables ;
·;:: o
>,.§- • de ne jamais donner d 'informations erronées ou mensongères ;
~
8@ • et surtout, de choisir les bons supports de communication pour atteindre ses clients.
86 Méthodologie de la création d'entreprises
L'évaluation du budget
V)
Calendrier Budget
<l)
Objectif Actions À court 1 À moyen 1 À long 1
0
1.... Dépenses Recettes
>- terme terme terme
w
(V)
Recruter 2
r-l
X 35 000 € 135 000 €
0 commerciaux
N Générer
© 200 000 € Mettre en place
..... X 5 000 € 15 000 €
..c de chiffre une action mailing
Ol
ï:::: d'affaires
>- Signer des partenariats
a. X 5 000 € 50 000 €
0 commerciaux
u
Élaboration du projet 87
À présent, vous connaissez vos objectifs, vous avez identifié la manière de les atteindre et éva-
lué le coüt que cela représente : vous pouvez réaliser vos prévisions financières.
Conseils pratiques
Désacralise z cette étape : de nombreux porteurs de projet ne s'estiment pas suffisamment
compétents pour réaliser une étude de marché et définir leurs orientations commerciales. Ainsi,
nombreux sont ceux qui évitent cette étape fondamentale pour s'en remettre à la chance.
Utilisez votre bon sens et allez à l'essentiel : évitez au maximum d'intellectualiser votre
démarche, soyez opérationnel et logique, collez au terrain. N'oubliez pas que l'étude de marché
est avant tout un outil d'aide à la décision.
Pensez votre entreprise à long terme : il est important de vous fixer un fil conducteur et de
projeter votre entreprise dans l'avenir. Mais n'oubliez pas d 'identifier toutes les étapes de votre
développement. N'allez pas trop vite. Consolidez votre position avant chaque évolution.
N'hésitez pas à vous faire assister dans cette étape : rapprochez-vous régulièrement d 'un
professionnel de l'entreprise pour avoir un avis extérieur. Les conseils de personnes avisées peu-
vent parfois débloquer des réflexions ou des situations.
L,homme et Péqui,pe
La seconde grande variable de votre projet concerne les hommes qui vont l'animer. Au
moins autant que la définition du couple produit/marché, les choix sur cette variable seront
déterminants pour le succès de votre future entreprise.
Une création d'entreprises réussie est rarement le fait d'un homme seul. Lors des analyses pré-
cédentes, vous avez peut-être convenu que pour mener votre projet de façon optimale, vous
alliez vous associer et vous entourer de partenaires. Dès le départ, l'équipe doit être bien adap-
tée au projet et à ses possibilités de développement. Il faut que le dirigeant et son équipe puis-
sent, par une complémentarité de compétences et de potentialités, maîtriser le développement
de l'affaire surtout s'il s'agit d 'une activité à forte croissance (capacité à réunir des capitaux,
compétences en management, maîtrise des évolutions technologiques et de la partie
commerciale).
Les associés
Vl
<l) La loi impose un nombre d'associés minimum variant selon la forme juridique choisie mais,
0
1.... au-delà des contraintes légales, certains critères doivent présider au choix de vos associés :
>-
w • Rechercher la complémentarité des moyens et des compétences au niveau financier, com-
(V)
,-t mercial, technique.
0
N • Adapter la structure de l'équipe à la taille et aux ambitions du projet.
@
.µ ~
• Bénéficier d'une caution vous permettant de vous faire connaître plus facilement et d 'asseoir
..c e
~ plus rapidement votre crédibilité.
·;:: o
>,.§- Il peut s'agir de la présence dans votre équipe de techniciens reconnus, de personnes jouissant
~
8@ d 'une grande notoriété professionnelle ou ayant derrière elles une base financière solide. La
88 Méthodologie de la création d'entreprises
participation de telles personnes à votre capital permet parfois « d'ouvrir des portes » et donne
un certain poids au projet. On distingue plusieurs types d'associés :
• associé minoritaire ;
• associé ayant la minorité de blocage ;
• associé égalitaire ;
• associé majoritaire ;
• associé « commanditaire » qui apporte les fonds mais ne participe ni à la gestion ni à la
direction de l'affaire.
Comment trouver ses associés ? Pas de recette miracle. Pour intéresser vos futurs asso-
ciés, il va falloir vendre et défendre votre projet auprès :
• de vos relations familiales, amicales, professionnelles ;
• des associations d'anciens élèves ;
• des offreurs de capitaux ou de participation que peuvent proposer la presse ou les organismes
de rapprochement (bulletins d'affaires, bourses d'échange, chambres de commerce et d'in-
dustrie, organismes régionaux, réseau de rapprochement PMI/PME) ;
• des entreprises qui peuvent être intéressées par le développement de votre activité et que
vous pouvez avoir intérêt à faire entrer dans votre capital : fournisseurs, clients, entreprises
à activité complémentaire.
Avoir des associés, cela signifie :
• Partager le pouvoir ; jusqu'à quel point l'acceptez-vous ? Admettez-vous qu'une partie du
contrôle vous échappe ? Il vous faut aussi envisager l'organisation de vos rapports avec vos
associés.
• Être prêt à assumer totalement les responsabilités en faisant toutefois accepter à vos associés
qu'ils doivent s'impliquer, participer activement à la vie de l'entreprise et supporter leur
part de risque ou tout simplement de soucis.
• En accepter le coût et les obligations. Il vous faudra bien sûr rémunérer la participation des
associés, notamment par la répartition du profit. Ne négligez pas non plus le fait que la
plupart des grandes décisions devront être prises à la majorité. Il faut donc prêter attention
à « l'équilibre des forces » à l'intérieur de l'équipe.
Une règle d'or est à respecter lors du choix des associés: s'assurer que tous ont bien la même
philosophie de la création et de l'entreprise que vous. Les complémentarités d 'ordre tech-
nique ou log istique ne suffisent pas, il faut que les membres de « l'équipe» aient le m ême idéal
d 'entreprise, poursuivent les mêmes finalités et les mêmes buts. Une équipe peut apparaître
Vl
<l) soudée au moment de l'élaboration du projet et se déchirer pour cause de désaccord sur la voca-
0
1....
tion de l'entreprise dès lors que celle-ci, prenant de l'ampleur, impose de se prononcer sur un
>-
w choix d'orientation stratégique.
(V)
,-t
0
N Les partenaires
@
.µ
Vous n'êtes pas seul(e) pour entreprendre, outre les membres de votre équipe, des partenaires
..c
CJl peuvent vous aider à élaborer et à réaliser votre projet.
ï::::
>-
Q.
Les conseillers. Des organismes d 'information, de conseil et de formation sont à votre service
0
u pour vous apporter un soutien tout au long du processus de création soit dans le montage global
Élaboration du projet 89
du projet, soit dans des domaines spécifiques comme l'innovation, l'implantation, l'assistance
logistique ... (voir partie III - Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'en-
treprises). Votre projet peut nécessiter le recours à des experts juridiques, fiscaux, comptables,
conseils en brevets , consultants. L'intervention de ces partenaires est bien entendu fonction de
la dimension du projet et il faut respecter, là encore, la règle de cohérence et de proportionnalité
des moyens.
Les parrains. Des chefs d'entreprises déjà installés peuvent vous faire bénéficier de leur expé-
rience ; ils peuvent vous guider dans l'élaboration du projet et vous accompagner pendant
toute la démarche de création et même au-delà. Par la position de leur entreprise, ils disposent
d'un réseau de contacts et peuvent vous introduire auprès de partenaires commerciaux poten-
tiels. Ils renforcent votre crédibilité auprès des tiers ; il en résultera peut-être de meilleures
conditions d'achat aux fournisseurs ou une plus grande souplesse dans vos rapports avec la
banque.
La recherche des partenaires s'effectue principalement:
• par l'intermédiaire de structures ayant pour vocation, unique ou non, de vous faire rencon-
trer des chefs d 'entreprises : clubs de créateurs, places-formes d 'initiatives locales (voir par-
tie II), associations d'anciens élèves ;
• directement, auprès des grandes entreprises qui appartiennent au même secteur d'activité
ou à un secteur voisin du vôtre ou dont le dirigeant peut être sensible à votre proj et ou à
votre personnalité.
L'idéal est de réaliser ici une description prévisionnelle des postes en les faisant évoluer en
fonction des étapes de développement de l'entreprise. Évaluez le coût de la main-d'œuvre en
tenant compte, pour les années à venir, de l'évolution prévisible des rémunérations, par rééva-
luation en fonction de l'indice général des prix, par un accroissement lié aux résultats de l'en-
treprise et par augmentation individuelle de salaire. La recherche (mais non l'embauche de
collaborateur) peut être entreprise à ce stade d'élaboration du projet.
Si vous comptez exploiter votre propre invention, vous devez décider du sort juridique du
brevet:
• Soit vous en faites l'apport à votre société. Le brevet est un moyen pour son propriétaire de
prendre une participation dans une entreprise s'il ne peut faire d'apports en numéraire. Le
mode d 'apport choisi est fonction du coût fiscal de l'opération. Lorsqu'on échange un brevet
contre des parts sociales, il faut nécessairement en négocier la valeur qui est estimée en théo-
rie à 50 % des bénéfices prévisionnels cumulés que fera l'entreprise pendant la durée de vie
du produit protégé par ce ou ces brevets. Vous perdez alors, à titre personnel, le droit de
contrôle sur l'exploitation du brevet mais vous le retrouverez en tant qu'associé.
• Soit (cas plus rare) vous le cédez à votre société en passant un contrat avec elle. Une rému-
nération sera constituée par un versement en une fois (ce qui pour l'entreprise est un inves-
tissement) ou par une redevance annuelle forfaitaire, ou encore par un pourcentage sur le
chiffre d'affaires ou les bénéfices (ce qui pour l'entreprise sera une charge d' exploi ration) ou
enfin par une combinaison de ces possibilités. Pour garder un droit indirect sur votre brevet,
il faut que vous soyez par ailleurs associé(e) au capital.
• Soit, enfin, vous en restez propriétaire et vous accordez le droit d 'exploitation à votre entreprise
sous la forme d 'une concession de licence, exclusive ou non, limitée dans le temps ou non.
Nota : si vous envisagez de former une société et si des apports en immeubles, terrains, maté-
riels, ou éléments incorporels sont réalisés, vous devrez en principe les faire évaluer par un
commissaire aux apports qui rendra son rapport dans un délai d'environ 2 à 3 mois. En
outre, ces apports, qu'ils soient à titre onéreux ou gracieux sont, dans certains cas, taxables au
titre des apports en nature (voir tableau page 104).
Les fournisseurs
Vous connaissez le caractère de la demande et avez prévu le chiffre d'affaires par périodes sig ni-
ficatives et compte tenu des délais de fabrication, vous connaissez la production nécessaire et
les moyens matériels sont choisis. Vous êtes donc en mesure d'évaluer les achats par période
(semaine ou mois). Recensez maintenant vos fournisseurs possibles. Renseignez-vous à leur
sujet auprès de leurs clients et établissez des contacts directs. Comparez leurs prix, leurs condi-
tions de vente et éventuellement négociez les conditions en faisant jouer la concurrence. Pour
limiter leur risque de défaillance, il est prudent de prévoir, au moins pour les fournitures stra-
tégiques, deux fourni sseurs capables d 'assumer le service escompté.
Vl
<l) Les sous-traitants
0
1.... Pour alléger vos charges d'investissements de production ou parce que votre activité s'y prête,
>-
w examinez les possibilités de sous-traitance. Le contact avec un sous-traitant potentiel peut
(V)
,-t s'établir au moment de la mise au point du produit. C'est en recherchant l'entreprise qui peut
0
N réaliser l'ensemble ou un sous-ensemble de vos premiers produits que vous trouverez peut-être
@
.µ ~
le partenaire sous-traitant dont vous avez besoin et qui , éventuellement, contribuera à l'amé-
..c e
~ lioration de vos produits.
·;:: o
>,.§- Informez-vous autant que possible sur la « santé » et la réputation professionnelle de ces entre-
~
8@ prises. Un accord pourra être préparé. Précis et bien élaboré, il vous permettra de limiter les
92 Méthodologie de la création d'entreprises
écarts entre promesses et réalités notamment sur le plan technique et celui des délais de livrai-
son, mais également de bénéficier des garanties sur le matériel et les stocks que vous pourriez
être amené(e) à confier à ces sous-traitants.
Dans les relations avec les sous-traitants, on oublie fréquemment de préciser par contrat le niveau
et la méthode de contrôle de leurs résultats. Enfin, l'évolution de la part de sous-traitance au
cours des trois premières années sera envisagée en surveillant les contraintes de dépendances.
L'implantation
Le choix d 'une localisation a une influence déterminante sur le fonctionnement de l'entreprise.
Si votre préférence va probablement à votre région d 'origine ou de résidence, le choix du lieu
d'implantation est trop important pour n'être pris qu'en fonction de simples critères de conve-
nances personnelles. L'implantation idéale est celle dont les coûts d'installation sont les
plus faibles tout en satisfaisant le plus grand nombre des contraintes du projet et en
utilisant au mieux les ressources de l'environnement.
Cela justifie qu'une véritable recherche active soit réalisée d 'autant que le créateur d 'entreprise
est de plus en plus sollicité, surtout s'il contribue à fixer localement des emplois. Quels sont
les grands facteurs à prendre en considération ?
• La proximité de la clientèle (surtout si elle est concentrée) ou des sources d 'approvisionne-
ment (si elles sont spécifiques).
• Les possibilités de sous-traitance.
• L'équipement de la région en voies de communication, énergie, activités industrielles, pré-
sence de centres de recherche universitaires.
• Les primes, aides et subventions à l'installation d'entreprises nouvelles (voir partie III).
• Les disponibilités de main-d 'œuvre qualifiée et non qualifiée, possibilités de formation du
personnel.
• La qualité de la vie : ne négligez pas le fait que le lieu de travail est aussi le milieu dans
lequel vous-même et vos collaborateurs allez vivre. Cela signifie que la localité doit bénéfi-
cier de structures p ermettant l'installation des familles (logements, écoles, autres entrepri-
ses, loisirs ... ) et qu'il va vous falloir « composer » avec les collectivités locales aussi bien au
niveau des services qu'elles peuvent vous proposer que de la fiscalité. Vous pouvez d 'ailleurs
« m ettre en concurrence» les municipalités sur l'appui qu'elles peuvent vous apporter et sur
leur atti rude générale envers l'entreprise.
Vl
<l)
0
l Le choix de la forme juridique
(V)
,-t L'entreprise individuelle, la société à responsabilité limitée, la société par actions simplifiée ou
0
N la société anonym e sont les structures juridiques les plus couramment utilisées pour exercer
@
.µ
une activité économ ique. En 2011, 70 % des créateurs d 'entreprise ont choisi d 'exercer leur
..c
CJl activité en entreprise individuelle dont 52 % sous le régime de l'auto-entrepreneur.
ï::::
>-
Q.
Entré en vigueur le 1er janvier 2009, ce régime a considérablement modifié la répartition des créa-
0
u tions d'entreprises par nature juridique. Il ne s'agit pas d 'une nouvelle structure juridique. Les
Élaboration du projet 93
Exemple
Vous souhaitez ouvrir seul un magasin de jouets. Vous ne fabriquez pas vous-même ces
jouets, votre activité consiste à les acheter à des fournisseurs pour les revendre dans
votre boutique.Votre activité est commerciale. En revanche, si vous fabriquiez vous-même
ces jouets sans utiliser de procédé de type industriel, votre activité serait artisanale.
Quelle que soit la nature de votre activité, si vous l'exercez seul , vous avez le choix entre trois
structures unipersonnelles : l'entreprise individuelle, l'EURL et la SASU.
Vl
<l) Si vous créez à plusieurs, votre choix se tournera vers la création d'une société pluripersonnelle.
0
1.... C'est le cadre juridique qui permet à plusieurs personnes de mettre en commun leurs compé-
>-
w tences, connaissances, carnets d'adresses et apports (financiers, matériels, activité) en vue d'en
(V)
,-t tirer un bénéfice ou de réaliser des économies. Vous créerez une SARL, une SAS ou, si vous êtes
0
N au moins sept porteurs du projet, une SA.
@
.µ
..c Activité libérale
CJl
ï::::
>-
Q.
On distingue les activités libérales qui sont réglementées et les autres :
0
u Professions libérales réglementées
Élaboration du projet 95
• Elles ont été classées dans le domaine libéral par la loi. Leur titre est protégé. Certaines sont orga-
nisées en ordres professionnels (avocats), d'autres font l'objet d'un statut particulier (professions
paramédicales), d'autres encore sont regroupées sous le terme d'officiers publics ou ministériels.
• Si vous exercez seul(e), vous créerez soie une entreprise individuelle, soie une société d'exer-
cice libérale unipersonnelle.
• Si vous avez des associés, vous créerez soit une société civile professionnelle, soit une société
d'exercice libéral (à responsabilité limitée, à forme anonyme, par actions simplifiée ou en
commandite par actions), soit une société civile de moyens, soie, si votre profession le per-
met, une société commerciale (SARL, EURL, SAS notamment).
Professions libérales non réglementées
Cette catégorie regroupe« en vrac» toutes les professions dont l'activité n'est ni commerciale,
ni industrielle, ni agricole, ni artisanale et qui n'entrent pas dans le domaine des professions
libérales réglementées.
• Si vous exercez seul(e), vous créerez une entreprise individuelle, une entreprise uniperson-
nelle à responsabilité limitée (EURL) ou une société par actions unipersonnelle (SASU).
• Si vous avez des associés, toutes les formes « classiques » de société peuvent être envisagées :
SARL, SA, SAS, SNC, société civile de moyens (SCM) . . .
membres actifs et membres inactifs, lesquels souhaitent néanmoins participer aux décisions
scracégiques.
2>-
UJ
(V)
,-i
0
N
@
....,
.c
Ol
·c
>-
a.
0
u
Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
Nomina- L'entrepreneu r Le gérant peut Le(s) gérant(s) est Un conseil d'administra- Les associés Gérant nommé Désignation des Gérant nommé par
tion des est seul maître être soit l'associé (sont) nommé(s) : tion comprenant entre déterminent par l'assemblée dirigeants suivant les statuts ou par
dirigeants de son affaire. unique, soit un • par les statuts ou 3 et 18 membres librement dans les des associés à les règles de la l'assemblée des
tiers nommé par • par décision des nommés par les statuts statuts les règles la major ité SA. Mais associés. Si rien n'est
ce dernier. associés représentant ou l'assemblée générale. d'organisation de la simple. Mais 1 homme prévu, tous les
plus de la moit ié du Un président-directeu r société. 1 homme = 1 voix associés sont gérants.
capital sauf major ité plus général : le président Seule obligation : = 1 voix (sauf pour
forte prévue par les (obligatoirement une nommer un (sauf pour les les associés non
statuts. personne physique) est représentant légal. associés non coopérateurs).
nommé parmi les coopérateur s).
membres du CA Un
DG (actionnaire ou
non) peut également
être nommé par le
conseil d'administration
(obl igatoirement une
personne physique).
1. Société anonyme ne faisant pas publiquement appel à l'épargne, constituée avec un conseil d'administration.
2. Société par actions simplifiée.
3. Société coopérative et participative.
4. Société en nom collectif.
S. Le capital social doit être composé d'au moins deux parts d'une valeur unitaire minimale de 15 € . "'"'
. ../...
Copyright© 2013 Eyrolles.
CARACTÉRISTIQUES JURIDIQUES 0
0
SCOP1
Entreprise 2
EURL SARL SA' SAS SNC4
individuelle Forme SA
Forme SARL 1
Fonction- Décisions • Décisions • Décisions courant es • Décisions courantes : Librement -Associés salariés • Décisions co urantes
nem ent personnelles de co urantes prises prises par le gérant. conseil d'administration déterminé. Mais To ut nouvel embauché a vocation à prises par le gérant.
et l'entrepreneur. par le gérant. • Condition de quorum et président-directeur certaines décisions devenir associé s'il le souhaite, et • Autres décisions
pouvoir • Autres décisions et majorité des 2/3 po ur général. doivent être prises selon les modalités fixées dans les prises en assembl ée à
de (modifications modifications statutai res • Majo rité des 2/3 pour collectivement : statuts. Si renonciation à la qualité l'unanimité, en
décision statutaires, etc.) (AGE). modifications approbatio n des d'associé : ruptu re simultanée du principe, mais
pr ises par • Majorité en nombre statutaires (AGE). comptes et contrat de travail en principe. possibilité de prévoir
l'associé unique. des associés représen- • Majo rité simple po ur répartition des 1 homme = 1 voix une majorité
Commissaire aux tant la l /2 des parts autres décisions de bénéfices, - Associés investisseurs : différente dans les
comptes parfois sociales pour les gestion (AGO). modificatio n du mino ritaires. statuts (sauf pou r
obligatoire•. cessions de parts à des Commissaire aux capital, fusion, Si les statuts le prévoient, ces certaines décisions qui
t iers (AGE) mais comptes o bligatoire. scission, dissolution, associés peuvent voter proportion- seront toujours prises
possibilité de prévoir nomination des nellement à leur part dans le à l'unanimité).
une majorité plus forte commissaires aux capital et dans une certaine limite. Commissaire aux
dans les stat uts. comptes. comptes parfois
• Major ité simple pour Commissaire aux obligatoi re•.
aut res décisions de comptes facultatif.
gest ion (AGO).
Commissai re aux
3:
(1),
rt
compt es parfois ;;:;
obligatoire•. 0
a.
0
Respon- - Limitée aux Limitée aux apports, Limit ée aux apports, Limitée aux apports, Limitée aux Limitée aux Les associés sont
sabilité apports, sauf sauf engagement sauf engagement sauf engagement apports, sauf apports, sauf indéfiniment et ~
des engagement personnel pris par personnel pris par personnel pris par engagement engagement solidairement
iii'
a.
associés personnel pris l'associé. l'associé. l'associé. personnel pris personnel pris responsables des ro
par l'associé. par l'associé. par l'associé. dettes sociales. jij"
n
6. Le commissaire aux comptes est obligatoire dès lors que la société dépasse deux de ces trois seuils : total du bilan : 1 550 000 € ; chiffre d'affaires (hors taxes) : 3 100 000 € ; effectif: 50 salariés.
7.11 n'est obligatoire de désigner un commissaire aux comptes dans les SAS que si l'une des conditions suivant es est remplie:
•
(1),
~
- la SAS dépasse à la clôture de l'exercice deux des seuils suivants : tocal du bilan supérieur à 1 000 000 € , CA HT supérieur à 2 000 000 € et/ou nombre moyen de salariés permanents employés 5·
au cours de l'exercice dépassant 20 salariés ; :,
- la SAS contrôle ou est contrôlée par une ou plusieurs sociétés ; a.
- un ou plusieurs associés représentant au moins le dixième du capital demandent en référé au président du tribunal de commerce la nomination d'un commissaire aux comptes. ro·
:,
rt
.../ ... ~
"'O
•
vï
ro
V,
© Groupe Byrolles
Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
CARACTÉRISTIQUES JURIDIQUES
SCOP3
Entrepris e 2
EURL SARL SA' SAS SNC4
individuelle m,
Forme SARL 1 Forme SA
ii:i"
cr
Respon- Illimitée sur les Mêmes La responsabilité du La responsabilité du La responsabilité des La même qu'en La même qu'en Le dirigeant est 0
sabilité biens propres conditions que gérant peut être P-DG et plus rarement dirigeants peut être SARL. SA responsable sur ses
~
des de l'entrepre- pour la SARL étendue. au-delà de ses des administrateurs peut étendue au-delà de biens personnels si sa 5·
dirigeants neur et sur les apports, à ses biens être étendue au-delà de leurs apports à leurs responsabilité civile et :::i
(de droit biens communs personnels si sa leurs apports à leurs biens person nels si pénale est avérée. Cl.
C
ou de ou indivis qu'il responsabilité civile et biens personnels si leur leur responsabilité ,::,
fait) possède avec
son conjoint8
pénale est avérée. responsabilité civile et
pénale est avérée.
civile et pénale est
avérée.
a.
ro
rt
sauf :
• déclaration
d'insaisissabi-
lité8
• option pour
l'EIRL8
Transmis- - Possible. À un tiers : accord de la Libre, sauf disposit ion Les conditions Les parts sociales sont nominatives. Cessions de parts
sion des Si cession majorité en nombre des restrictive des statuts. d'entrée et de sortie Elles sont cessibles sous réserve de sociales avec le
droits partielle à une ou associés représentant la des associés sont l'agrément des organes compé- consentement de tous
sociaux à plusieurs l /2 du capital mais librement tents définis par les statuts. les associés.
personnes, possibilité de prévoir déterminées dans L'entrée d'un nouvel associé est
transformation une majorité plus forte les statuts par les également soumise à l'admission
en SARL dans les statuts. associés fondateurs. par l'assemblée.
Libre entre associés,
conjoints, ascendants,
descendants sauf
disposition restrictive
des statuts.
CARACTÉRISTIQUES SOCIALES
Entreprise SCOP3
EURL SARL SA' SAS 2 SNC4
individuelle Forme SARL Forme SA
Statut Régime des Gérant associé Gérant majoritaire Le président et le Le président : Le gérant: Tous les Le gérant associé :
social d es travailleurs unique : Régime des travailleurs directeur général : • Régime de la régime des dirigeants : régime des travailleurs
dirigeants indépendants régime des indépendants non • Régime de la Sécurité Sécurité sociale des salariés dont régime des indépendants
non salariés travailleurs salariés. Pas d'assurance sociale des salariés. salariés. assurance salariés dont non-salariés. Pas
pour les risques indépendants non chômage•· 12• • Pas d'assurance • Pas d'assurance chômage. assurance d'assurance chômage•.
vieillesse, salariés. G é rant minoritaire chômage• sauf contrat chômage• sauf chômage. Le gérant non
maladie, G é rant tie rs : (ou égalitaire) Régime de t ravail réel contrat de travail associé : régime de la
allocations régime de la de la Sécurité sociale cumulable avec son réel cumulabl e avec Sécurité sociale des
familiales. Sécurité sociale des salariés. Pas mandat". son mandat". salariés. Pas
0
Pas d'assur·ance des salariés. Dans d'assur·ance chômage9 d'assurance chômage
chômage•· 1°. tous les cas, pas sauf si contrat de t ravail sauf contrat de travail
d'assurance réel cumulable avec le réel cumulable avec
chômage•. mandat" · " . son mandat" .
. ../...
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CARACTÉRISTIQUES JURIDIQUES
SCOP3 0
Entreprise N
EURL SARL SA 1
SAS 1 SNC4
Individuelle
Forme SARL I Forme SA
Statut 1) Conjoint 1) Conjoint 1 ) Conjoint salarié 1) Conjoint salarié 1 ) Conjoint salarié Régime des salariés. 1) Conjoint salarié
social du salarié soumis salarié soumis au soumis au régime des soumis au régime des soumis au régime Assurance chômage. soumis au régime des
conjoint au régime des régime des salariés. Assurance salariés.Assurance des salari és. salariés.Assurance
pa rti ci- salariés. salariés. chômage"; chômage" ; Assurance chômage" .
pa nt Assurance Assurance 2) Conjoint associé 2) Conjoint associé chômage" ; 2) Conjoint associé
r éguliè r e - chômage"; chômage"; affilié au régime social affilié au régime social 2) Conjoint associé soumis au régime des
m e nt à 2) Conjoint 2) Conjoint dont dépend le dont dépend le (sauf dans les SASU) non-salariés9.
l'e ntre - collaborateur collaborateur non dirigeant au t itre dirigeant au t itre affilié au régime
prise non rémunéré rémunéré de la maladie, maternité, de la maladie, social dont dépend
bénéficiant de bénéficiant de la vieillesse, invalidité- maternité, vieillesse, le dirigeant au t itre
la couverture couverture décès et retraite invalidité-décès de la maladie.
sociale sociale complémentaire9 ; et retraite maternité, vieillesse,
d'assurance d'assurance 3) Conjoint collabora- complémentaire9 • invalidité-décès
maladie-mater- maladie-mater- teur non rémunéré et retraite
nité de nité du dirigeant bénéficiant de la complémentaire9 •
l'entrepreneur en tant qu'ayant couverture sociale
individuel en droit, et d'une d'assurance maladie-
tant qu'ayant assurance propre maternité en tant
droit, et d'une au titre de la qu'ayant droit, et d'une
assurance vieillesse de base, assurance pro pre au
propre au titre de la retraite t itre de la vieillesse de
3:
(1),
rt
de la vieillesse complémentaire base, de la retraite ;;:;
de base, de la et de l'invalidité- complémentaire et de 0
a.
retrait e décès9· 13. l'invalidité-décès9• Il. 0
complémen -
~
taire et de iii'
l'invalidité- a.
décès9· ' 3•
ro
jij"
8. Pour limiter l'étendue de sa responsabilité, l'entrepreneur individuel peut: - isoler son habitation principale et tout autre bien foncier bâti ou non bâti non affecté à son activité professionnelle n
des poursuites de ses créanciers professionnels en procédant à une déclaration d'insaisissabilité devant notaire ;- o pter pour le régime de l'EIRL en déclarant un patrimoine affecté à son activité •
(1),
professionnelle distinct de son patrimoine personnel. En cas de difficultés, les créanciers professionnels ne pourront saisir que ce patrimoine affecté. ~
9. Possibilité de souscrire des assurances complémentaires facultatives déductibles fiscalement (prévoyance, perte d'emploi, vieillesse). 5·
:,
1O. Les entrepreneurs individuels, sous certaines conditions, peuvent bénéficier d'un régime simplifié de calcul et de paiement de leurs cotisations au régime social des indépendants en optant pour
le régime micro-social. Plus d'informations sur www.autoentrepreneur.biz..
a.
ro·
11. Interroger le Pôle emploi pour connaître leur position sur la réalité du contrat de travail. :,
rt
12. Pour dét erminer si la gérance de la société est majoritaire ou minoritaire, il faut prendre en compte les parts dét enues par le gérant, son conjoint ou son partenaire pacsé et ses descendants
mineurs. En cas de cogérance, les parts sociales détenues par l'autre gérant, son conjoint ou son partenaire pacsé et ses enfants mineurs devront également être prises en compte.
~
"'O
Les cogérants seront soumis au même statut social selon la nature de la gérance. •
vï
13. L'option pour ce statut est possible pour le conjoint ou le partenaire pacsé d'un entrepreneur individuel, d'un associé unique d'EURL ou du gérant majoritaire de SARL de 20 salariés au plus. ro
V,
.. .! ...
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Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
Caractéristiques fiscales m,
ii:i"
cr
0
CARACTÉRISTIQUES FISCALES
~
5·
SARL et SCOP :::i
EURL' soumise SNC' soumise Cl..
Taxation des apports Entreprise individuelle EURL' soumise SA SAS Forme SARL C
à lR à l'IR
à l'IS Forme SA ,::,
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CARACTÉRISTIQUES FISCALES
EURL' soumise
SARL et SCOP
SNC' soumise î
Taxation des apports Entreprise individuelle EURL' soumise SA SAS Forme SARL
àlR à l'IR
à l'IS Forme SA
Imposition Principe: • Impôt sur le • Impôt sur les • Impôt sur les • Impôt sur les • Impôt sur les • Régime des
des bénéfices • Bénéfices imposés au revenu catégorie sociétés3• sociétés 3• sociétés 3• sociétés 3. sociétés de
de l'entreprise niveau de l'entrepreneur à BIC ou BN C, • Impôt sur le • Impôt sur le • Impôt sur le personnes :
l'impôt sur le revenu, ou revenu pour les revenu sur option'. revenu sur option'. partage des
catégorie BIC ou BNC, ou • Impôt sur les SARL de famille sur bénéfices entre les
sous conditions, option pour sociétés (option option•. associés au prorata
3:
le versement fiscal irrévocable) 3. • Option pou r l'IR de leurs droits et (1),
rt
libératoire de l'IR. en faveur des déclaration par ;;:;
• Régimes de détermination sociétés de moins chacun à l'iR. 0
a.
du bénéfice imposable : de S ans 5• • Option pour 0
- régime micro (BIC/BNC), le r égime des ~
dans les limites du chiffre sociétés de iii'
d'affaires fixé par la loi. capitaux : IS3 • a.
ro
2 Chaque part cédée bénéficie d'un abattement égal à 23 000 € divisé par le nombre total de parts sociales de la société. jij"
3.TAUX D'IS n
TAUX NORMAL : 33,33 %. •
(1),
Ce taux est augmenté d'une contribution fixée à 3,3 % lorsque le montant de l'IS excède 763 000 € pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur ou égal à 7 630 000 €. Le plan ~
d'équilibre des finances publiques annoncé par le gouvernement en novembre 2011 prévoit une surtaxe d'impôt sur les sociétés de 5 % pour les entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur 5·
:,
à 250 millions d'euros. Cette mesure n'est pas encore adoptée par le Parlement à la date d'acwalisation de cet ouvrage.
a.
TAUX RÉDUIT ro·
Le taux de l'IS est ramené de plein droit à 15 % pour la partie des bénéfices n'excédant pas 38 120 € s'ils sont réalisés par des entreprises: :,
rt
- qui réalisent un chiffre d'affaires HT inférieur à 7 630 000 € au cours de chaque exercice pour lequel le taux réduit est demandé,
~
• dont le capital est entièrement libéré et détenu pour 75 % au moins par des personnes physiques ou par une société elle-même détenue à 75 % au moins par des personnes physiques. "O
Pour l'oppréci<1tion de ce seuil de 75 %, ne sont pas prises en compte les ports des sociétés de capital-risque, de fonds communs de placement à risque, de sociétés de développement régional ou de sociétés •
vï
(,noncières d'innovation. ro
V,
4. SARL, formée uniquement entre personnes parentes en ligne directe ou entre frères et sœurs, ainsi que les conjoints ou les partenaires pacsés ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de
personnes (IR).
. ../...
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Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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CARACTÉRISTIQUES FISCALES jij"
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Forme SA Cl..
C
Imposition d e s - régime du réel simplifié ,::,
b é n é fice s d e
l'e ntre prise (suite )
(BIC).
- régime du réel no rmal
a.
ro
rt
(BIC),
- régime de la déclaration
contrôlée (BNC).
Option pour l'impôt sur
les socié t é s possible
pour l'EIRL soumis à un
régime r éel d 'imposi-
tion (BIC/ BNC).
(Option irrévocable).
Statut fiscal • Revenu de l'entrepreneur • Gérant non Sur les Sur les Idem SA. Sur les • G é rant
des dirige ants compris dans les bénéfices associé: IR ré munéra tions : r é munérations : r é muné rations : associé:
de l'entreprise so umis à (trait ements et • Si SARL à l'IS, IR P-DG. Régime des Régime des salariés rémunération
l'IR. salaires). (traitements et salariés : IR IR. catégorie des taxée à l'IR
• Si o ption pour l'IS pour • Gérants salaires), choix entre catégorie des traitements et (BIC).
l'EIRL : IR (traitement s et associés : déduire de ses trait ements et salaires avec • Gérant non
salaires) et sur les - si EURL à l'IS, IR revenus les frais salaires avec déduction de 10 % associé:
bénéfices distribués : IR (trait ements et professionnels réels déduction de 10 % ou des frais assimilé à un
(revenus mobiliers) salaires) et su r les ou appliquer la ou déduction des professionnel s salarié imposé à
bénéfices déduct ion de 10 %. frais réels. réel s. l'IR dans la
distribués : IR • Si SARL de famille' Sur b é néfices Sur bénéfice s catégorie des
(revenus à l'I R dans la distribués : IR distribués : IR t raitements et
mobiliers) catégorie des BIC. (revenus (revenus mobiliers). salaires.
- si EURL à l'IR : • Si SARL de moins mobiliers).
IR cat égor ie BIC de 5 anss à l' IR dans
ou BNC. la catégori e des BIC
ou BNC.
Sur bénéfices
distribué s : IR
(revenus mobiliers).
5. Les SARL, SA et SAS de moins de 5 ans peuvent o pter pour une imposition sur le revenu. Sont concernées les sociétés non cotées qui emploient moins de 50 salariés et réalisent un CA annuel
ou un total de bilan inférieur à 10 millions d'euros et dont les droits de vote sont détenus à hauteur de 50 % au moins par des personnes physiques, et à hauteur de 34 % au moins par le (ou les)
dirigeant(s) de l'entreprise et les membres de son (leur) foyer fiscal. Cette option est valable pour 5 exercices, sauf dénonciation.
0
Abréviations : BNC : Bénéfices non commerciaux • BA : Bénéfices agricoles • IR : Impôt sur le revenu • BIC: Bénéfices industriels et commerciaux • IS : Impôt sur les sociétés. V,
106 Méthodologie de la création d'entreprises
•
Il
Charges
• Charges d'exploitation
• Amortissements
• Charges financières
NrT
(B) COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL SUR 3 ANS
t
CALCUL
pour les crédits à court terme) F--1--=r---r-------------- ===• --- ==== ~=- C HARGES
FINAN C IÈRE s
BÉN ÉFIC E PERT E
Il  ,
f
(C) PLAN DE TRÉSORERIE PRÉVISIONNEL/1re ANNÉE
Jusqu'à
Mois 1 Mois 2 Mois 3
mois 12
• Encaissements TTC
• Décaissements TTC
• Écart + - -
• Cumul + + -
Crédits à court terme • == ====== =:J
(D) PLAN DE FINANCEMENT À 3 ANS
Besoins durables N N +I N +2 Ressources durables N N+I N +2
• Frais d'établissement • Capital
• Investissements HT • Comptes courants
• Besoin en fo nds de roulement d'associés
• Remboursements annuels • Subvention ou prime
des emprunts à MLT • Capacité
• D ividendes (2) d'autofi nancement ( 1) ( 1)
• Rémunération de l'exploitant • Emprunts à MLT 1 1 1•
individuel (3)
EXCÉDENT
======~ 1er passage ( 1) Pour les « tranches » d'em p runt des années 2 et 3
====> 2e passage (2) dans le cas d'une société
(3) dans le cas d'une entreprise individuelle
108 Méthodologie de la création d'entreprises
Les réponses à coutes ces questions ne peuvent s'obtenir en une seule fois. Il faut entamer la
démarche en sachant qu'on laissera des « blancs » qui progressivement seront remplis. La
démarche générale peut se schématiser de la façon suivante.
Cette démarche doit conduire à la construction d'un projet cohérent et viable puisque chacune
des options prises trouve sa traduction financière ec sa répercussion sur les équilibres financiers.
Si le déséquilibre est trop important, le projet doit être remanié ec la structure financière adap-
tée en conséquence. Le financement n'est donc bien que la résultante de coutes les autres
options prises sur le projet.
Nous vous indiquons maintenant comment construire pratiquement chacun de ces éléments,
les tableaux financiers étant présentés plus loin avec le dossier économique.
«jeune-pousse-Internet», les frais de première publicité ainsi que ceux liés à la création du site
Internet peuvent se révéler être le besoin durable le plus important.
Il faut donc les considérer comme une« forme particulière d'investissement» . (Les frais d'éta-
blissement seront par la suite, au cours des premiers exercices, amortis par imputation progres-
sive dans les charges du compte de résultat).
Remarque: au moment de l'établissement des comptes prévisionnels, il ne faut pas confondre
les dépenses relevant des besoins durables (frais supportés au dépare pour l'existence de l'encre-
prise et acquisitions d'investissements) avec les charges courantes qui vont être générées par
l'activité et qui concernent le compte de résultat (par exemple, les charges d'exploitation
loyers, salaires, fournitures de bureaux, etc.).
Les investissements HT
La conscicucion au sens large de l'oucil de production, de l'équipement de l'entreprise, repré-
sente les invescissemencs. On y trouve les :
• acquisitions de brevet, licence, droit au bail, partie de droit d'entrée dans une franchise,
fonds de commerce ... (plus tard, au bilan, ils prendront le nom d'immobilisations
incorporelles) ;
• achats de terrain, matériels, machines, mobilier, véhicules, conscruccion, agencements, ins-
callacions, ecc. (au bilan il s'agit d'immobilisations corporelles) ;
• versements de dépôts et cautionnements : comme les 3 mois de loyer à verser en garantie lors
de la location d'un local commercial (ce sont les immobilisations financières qui peuvent
comprendre également les prises de participation dans d'autres sociétés).
Dans le cas de création d'un sice Incernec, les invescissemencs porceronc surcout sur les coûts de
logiciels spécifiques, de réalisations graphiques, de bases de données, de matériels de réseaux
informatiques, voire de logistique.
Les investissements sont à retenir pour leur prix HT (sauf si l'entreprise ne peut pas récupérer
la TVA) car la TVA relève d'un problème de trésorerie à coure terme, alors que le plan de finan -
cement initial traite des besoins de financements constants de la future entreprise.
Cet investissement dans le cycle d'exploitation est appelé Besoin en fonds de roulement. Pour
le calculer, il convient de chiffrer si possible à leur niveau maximum (fin d'année car vocre
chiffre d'affaires est censé croître avec le temps, ou pointe d'activité saisonnière) :
• les stocks de matières dont l'entreprise devra disposer à toue moment, en tenant compte des
cadences d'approvisionnement, des contraintes de fabrication et du niveau d'activité;
• les stocks <l'encours qui seront déterminés en fonction de la durée du cycle de fabrication et
des coûts de production déjà imputables à ces stocks (main-d'œuvre, énergie ... );
• les stocks de produits finis nécessaires pour faire face à la demande dans des délais raisonnables ;
• le montant des créances clients en attente de règlement évaluées TTC (les clients doivent indi-
quer le montant sur la facture, TVA comprise), ce montant est bien sûr fonction de l'importance
du chiffre d'affaires (voir compte de résultat) mais aussi de la longueur du délai qui s'écoule
encre la livraison et le règlement par le client (délai de facturation et délai de règlement) ;
• le montant des dettes fournisseurs évaluées TTC qui correspond aux délais de paiement qui
vous sont accordés par vos fournisseurs et qui est donc fonction du volume des achats.
La formule générale du calcul de besoin en fonds de roulement en création d'entreprise est la
suivante:
Besoin en fonds de roulement = stocks moyens HT + encours moyens créances clients TTC
- encours moyens dettes fournisseurs TTC.
Exemple
Calcul du besoin en fonds de roulement en pointe d'activité (3• trimestre)
Hypothèses
• Ventes du 3• trimestre : 42 000 € HT ; délai de règlement par client : 60 jours ; taux de
TVA : 19,60 %.
• Achats du 3• trimestre : 25 000 € HT ; délai de paiement aux fournisseurs : 30 jours ;
taux de TVA : 19,60 %.
• Stocks nécessaires : matières premières ( 15 jours d'achat) ; produits finis (30 jours de
vente).
Calcul
25 000 € x 15 jours
• Stocks : matières .
90 JOUrs
=
4 167 €
42 000 € x 15 jours
• Produits finis et encours .
90 JOUrs
=
14 000 € 1
Le besoin en fonds de roulement (BFR) est un « investissement » qu'il faut financer et qui, au
moment d'une créati on, peut êt re p lus important que les immobilisations. Le plan de finance-
ment permet de vérifier si les ressources couvrent bien la totalité de ces investissem ents.
Cas particuliers :
Si votre activité relève du commerce de détail aux particuliers, vous n'aurez vraisembla-
blement pas de « poste clients » car, en général, ceux-ci paient comptant ; au contraire, si dans
cette activité le stock « tourne » trad itionnellement lentement au cours de l'exercice (rotation
faible du stock), le « poste stock » peut être important er engendrer, malgré le crédit-fournis-
seur, u n BFR équivalent à 2 ou 3 m ois de CA H T, voire p lus.
Si votre activité relève de la prestation de services (en particulier intellectuels), il est possible
que vous n'ayez pas besoin de stock, dans ce cas il n'y aura pas de poste« stocks moyens» dans votre
BFR ; en revanche, il faudra le remplacer par un poste « travaux en cours », c'est-à-dire un volant
112 Méthodologie de la création d'entreprises
de charges courantes que vous aurez en permanence à avancer avant de pouvoir facturer vos presta-
tions. Pour cela, il faut évaluer à combien vous reviendra une journée de travail coutes charges cou-
rantes comprises (votre rémunération incluse) et estimer combien de jours en moyenne pour une
commande vous aurez à travailler avant de pouvoir présenter votre facture.
De plus, dans votre activité, si vous avez la possibilité de demander systématiquement un
acompte à la commande, il faudra créer un poste ressources« encours moyen acomptes-clients»
qui remplacera le poste« encours moyen fournisseurs» (qui n'a pas lieu s'il n'y a pas de stocks).
Si votre activité est marquée par une forte saisonnalité, vous aurez un BFR important à
certains moments et un BFR faible à d'autres.
Saison haute ~ activité très soutenue BFR élevé
Saison basse ~ activité réduite ou normale BFR faible ou normal
Dans ce cas, il faudra, d'une parc, établir un plan de trésorerie prévisionnel très fin (voir
page 120) pour bien appréhender ce phénomène financier et, d'autre part, prendre en consé-
quence une décision de stratégie financière en retenant un certain niveau de BFR dans le plan
de financement initial: si c'est celui de la période de« surchauffe», il en résultera qu'à certains
moments de l'année, vous aurez une trésorerie excédentaire car le BFR financé initialement
sera excessif par rapport aux périodes creuses; si c'est le niveau faible de BFR qui esc retenu, il
faudra obtenir des autorisations de << crédits à coure terme » auprès du banquier pour complé-
ter le besoin non financé au départ (crédits utilisables en complément de trésorerie au moment
des périodes d'activité intense).
Si votre activité relève d 'un très long cycle d 'exploitation (par exemple: construction artisa-
nale de voiliers à la demande, chaque bateau nécessicanc au moins neuf mois de travail), là encore
on peut d ifficilement parler de BFR moyen (sauf à être en position de force pour imposer le ver-
sement d'acomptes importants calés sur l'avancement des travaux). Le même raisonnement que
ci-dessus est donc à tenir par rapport à un plan de trésorerie permettant de décider d'un certain
niveau de BFR à financer dans le plan de financement initial ; le BFR supplémentaire qui appa-
raîtra plus rard sera financé au cours du cycle d'activité par un « crédit de campagne », mais ce
concours bancaire est à négocier avec son banquier avant le démarrage de l'activité.
Le capital social
Le capital social correspond à ce que vous et vos associés pouvez apporter à l'entreprise et
évencuellemenc les comptes courants d 'associés (à condition qu'ils soient bloqués pour une
période équivalence au moins à la durée de l'emprunt à moyen ou à long terme demandé). Pour
que l'assise financière de votre entreprise soit solide et inspire confiance à vos partenaires exté-
rieurs, il est préférable que vos fonds propres constituent au moins le tiers des ressources finan-
cières. Cette norme n'est donnée qu'à titre indicatif, ce rapport pouvant varier dans certaines
proportions selon la nature et le type de projet, mais habituellement les banques ne s'engage-
ront pas dans une création plus que le créateur lui-même.
Emprunts à terme
Les emprunts à moyen (2-7 ans) et long terme (8-20 ans) accordés par les établissements de
crédit couvrent en principe jusqu'à 70 % du prix hors taxes des immobilisations corporelles
(immeubles, terrains et équipements).
Les banques rechignent souvent à financer les investissements incorporels (sauf les fonds de
commerce) et le besoin en fonds de roulement. Le plus souvent, elles ne veulent pas que la
durée d'un crédit d'investissements soie supérieure à la durée d'amortissement des biens qui
sont financés par ce crédit. Ainsi, un bien d'équipement s'amortissant comptablement sur
5 ans ne pourra faire l'objet d'un crédit à moyen terme que sur 3, 4 ou 5 ans.
Pour avoir des chances d'obtenir un accord de l'établissement de crédit sollicité, il faut que
votre projet ne s'écarte guère du premier ratio qui compare les apports avec les financements
externes demandés :
Fonds propres + quasi fonds propres
Edn ettemenc a' moyen ou long terme ~l
En effet les banques, en pratique, ne souhaitent pas risquer plus d'argent dans un projet que le
créateur lui-même.
Deux autres ratios sont également pris en compte par les banquiers, mais à ce stade ils ne peu-
vent pas être calculés. Il faut d'abord établir le compte de résultat pour obtenir le montant de
la capacité d'autofinancement (CAF). Il s'agit de :
• Endettement à terme < 3 CAF prévisionnelles.
C'est-à-dire que le total des crédits à moyen ou long terme (plus, s'il y a lieu, le crédit-bail) ne
doit pas dépasser le montant cumulé des capacités d'autofinancement ressortant pour chacun
des crois premiers exercices. (En création d'entreprises, la capacité d'autofinancement d'un
exercice représente la somme du bénéfice nec après impôt et de la dotation aux amortissements
afférents à cet exercice.)
• Annuité de remboursement de l'endettement à terme < 1/2 CAF.
Pour chacun des crois premiers exercices, le montant annuel de remboursement des capitaux
empruntés ne doit pas dépasser la moitié de la CAF de cet exercice (il s'agit ici du rembourse-
ment du capital de la dette, les agios n'étant pas à prendre en compte dans ce ratio).
En résumé, la construction du plan de financement initial est une démarche itérative (qu'il ne
sera donc possible d'achever qu'après établissement du compte de résultat) ec comprend huit
étapes.
V) Si le montant d'emprunt à terme donc vous auriez besoin s'avère cohérent par rapport aux
Q)
conditions imposées par les banquiers, vous pouvez alors calculer en fonction des modalités
2>- habituelles de crédit et des taux du moment, les éléments financiers permettant d'alimenter en
UJ
(V)
,-i
conséquence le compte de résultat, le plan de trésorerie et le plan de financement à trois ans.
0
N
Pour cela vous pouvez obtenir le tableau d'amortissement d'un prêt en utilisant le module de
@ calcul sur le site Web du ministère des Finances et de l'industrie (hccp://www.minefi.gouv.
....,
.c fr/a_votre_service/informacions_pratiques/calculs/prets/prec.htm). Les éléments financiers de
Ol
·c l'emprunt seront à ventiler comme suie.
>-
a.
0
u
Élaboration du projet 115
'
À porter dans les charges
financières du compte de résultat
de chacun des 3 premiers
exercices.
'
Les échéances (frais financiers
+ capital remboursé) au titre de la
première année sont à ventiler
dans la rubrique des décaissements
'
Le remboursement annuel est
à porter (pour chacun des trois
exercices) dans les besoins
durables du plan de financement
du plan de trésorerie. à 3 ans.
D'autres formes de prêts à moyen terme que les crédits classiques bancaires peuvent, selon les cas,
être mobilisés: PCE d'OSEO (prêt à la création d'entreprises); avance remboursable d'une collecti-
vité locale ; prêt d'honneur d'une association, d'une fondation ou d'une grande entreprise, etc.
Remarque concernant le crédit-bail : juridiquement, le crédit-bail est une location. Aussi,
les biens financés par un crédit-bail n'apparaîtront pas dans le plan de financement et n'encre-
ront pas dans le patrimoine de l'entreprise. Les loyers de crédit-bail seront imputés dans les
charges d'exploitation du compte de résultat.
Pour l'élaboration du plan de financement initial, il n'y a pas lieu de prendre normalement
dans les besoins durables les biens financés en crédit-bail et il n'y a pas lieu de prendre en res-
sources durables les contrats de crédit-bail y afférents.
Toutefois, on peut quand même, pour avoir une vision complète du coût du projet, et par ana-
logie avec les biens financés par crédit classique laisser dans les besoins les biens pris en crédit-
bail et retenir les contrats de crédit-bail dans les ressources.
Remarque concernant le financement initial des projets de la nouvelle économie : le
financement de certains projets innovants relève d 'une approche différente. En effet, ces projets
nécessitent souvent le financement de besoins immatériels (création du sire Internet, dévelop-
pement de logiciels ou d'applications spécifiques ... ), et les banques refusent généralement de
financer cette catégorie de besoins.
Par ailleurs, les financements nécessaires sont souvent très élevés et ne respectent pas toujours
les ratios déterminés par les banques, notamment en termes de risque. En conséquence, les
créateurs devront solliciter des structures de capital risque : des business angels pour un besoin
n'excédant pas 500 k€, des sociétés de participation locales ou régionales, des fonds d'amor-
çage, le prêt participatif d'amorçage d'OSEO, etc.
Le eaux obtenu s'applique la première année sur la valeur d'origine du bien, puis, à partir du
deuxième exercice, sur la valeur résiduelle comptable : la différence entre le prix de revient et
le montant des annuités d'amortissement précédentes.
Remarque: depuis le 1er janvier 2004, afin d'encourager l'activité de recherche dans les entre-
prises, les matériels relevant de l'amortissement progressif et affectés à la recherche appliquée
(ou fondamentale) et aux opérations de développement expérimental bénéficient de coeffi -
cients de dégressivité portés respectivement à 1,5, 2 et 2,5 selon que la durée d'amortissement
est de 3 ou 4 ans, 5 ou 6 ans ou dépasse 6 ans.
Exemple
Pour un matériel de fabrication acquis en avril 2006 à un prix de 100 000 € dont la durée
normale d'utilisation est de 5 ans :
• le taux d'amortissement linéaire est de 20 %, le taux d'amortissement dégressif ressort
=
donc à 20 x 1,75 35 % ;
• la première année, l'annuité doit être réduite prorata temporis (la réduction se calcule
=
par mois),soit 100 000 x 35 % x 9/ 12 26 250 €;
• les années suivantes, l'amortissement à pratiquer se calcule sur la base de la valeur
résiduelle.Ainsi, la seconde année, l'amortissement sera de :
valeur résiduelle = 100 000 - 26 250 = 73 750 € x 35 % = 25 812 €.
Pour chiffrer ce type de charges, établissez un plan d'amortissements qui découlera d'un plan
d 'i nvestissements récapitulant toutes les acquisitions en immeubles, matériels, brevets ... que
vous envisagez auxquels il convient d'ajouter les frais d'établissement de l'entreprise (frais de
constitution plus certaines dépenses d'études ou de publicité qui ne correspondent pas à des
dépenses normales d'exploitation).
Un exemple du calcul d'amortissements à partir du plan d'investissements est donné dans le
tableau page 121 .
Remarques: les immobilisations donc la valeur ne dépasse pas 500 €; ne font pas l'objet d'un
amortissement mais leur prix est à imputer directement dans les charges déductibles du résul-
tat imposable de l'exercice. Par conséquent, un bien donc le prix est inférieur à 500 € n'est pas
à prendre en considération dans le plan de financement initial, mais dans les charges du compte
de résultat prévisionnel.
Éléments non amortissables :
• immobilisations incorporelles : fonds de commerce, droit au bail, marques ;
• immobilisations corporelles : terrains (sauf carrière exploitée), œuvres d'arc.
nement ») aux charges financières déjà calculées. Pour les années 2 et 3, les frais financiers
prévisionnels seront évalués d'après le montant d'emprunt non encore remboursé et sur les
utilisations probables de crédits à court terme.
À ce stade, vous pouvez réunir dans un premier compte de résultat vos prévisions en matière
de produits, de charges ec de résultat. Le compte de résultat prévisionnel sera à établir pour
chacun des trois premiers exercices.
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Cooyriaht © 20 13 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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Immeuble 60 000 1" janvier 20 ans Linéaire 5 %. 60 000/20 = 3 000 3 000 3 000
Matériel 100 000 1" janvier 10 ans Dégressif 10 %. 100 000 X (10 % X 2,25) 100 000 - 22 500 = 77 500 77 500 - 17 438 = 60 062
Coefficient 2,25 2 = 22 500 77 500 X ( 10 % X 2,25) 60 062 X ( 10 % X 2,25)
à condition que = 17 438 = 13 514
le bien soit neuf.
Brevet 50 000 I"' juillet 20 ans Linéai re 5 %. 50 000/20 X 6/ l 2 = 1 250 50 000/ 20 = 2 500 2 500
TOTAUX 260 000 36 750 22 938 19 0 14
1. Les terrains, fonds de commerce et le droit au bail ne sont pas amortissables.
2. 1,75 quand la durée d'utilisation est de 6 et 5 ans.
1,25 quand la durée normale d'utilisation est de 4 et 3 ans.
2,25 quand la durée normale d'utilisation est supérieure à 6 ans.
'°
120 Méthodologie de la création d'entreprises
DÊBIT CRÊDIT
CHARGES année 1 année 2 année 3 PRODUITS année 1 année 2 année 3
CHARGES PRODUITS
D'EXPLOITATION D'EXPLOITATION
CHARGES EXTERNES
LOYERS DE CRÉDIT-BAIL
LOYERS ET CHARGES
LOCATIVES ASSURANCES
ENTRETIEN DES LOCAUX
ENTRETIEN DU MATÉRIEL
DOCUMENTATION
AUTRES CHARGES
EXTERNES
HONORAIRES
FRAIS D'ACTE
ET DE CONTENTIEUX
AFFRANCHISSEMENTS
TÉLÉPHONE PUBLICITÉ
FRAIS DE TRANSPORT
EMBALLAGES
ET CONDITIONNEMENT
VOYAGES
ET DÉPLACEMENTS
DIVERS
TAXE PROFESSIONNELLE
AUTRES IMPÔTS
ET TAXES (HORS IS)
FRAIS DE PERSONNEL
SALAIRES
CHARGES SOCIALES
COMMISSIONS VERSÉES
DOTATIONS AUX
AMORTISSEMENTS
Lorsque vous aurez réalisé cette opération, vous obtiendrez un compte de résultat corrigé :
votre chiffre d'affaires permet-il toujours d'obtenir une exploitation bénéficiaire? Ou bien, les
frais sont-ils devenus trop élevés ce qui reviendrait à dire que le prix de vente que vous avez
arrêté est inférieur à votre prix de revient . Dans ce cas, deux possibilités s'offrent à vous :
• soie vous pouvez, compte cenu de votre marché, augmenter votre prix de vente de celle
manière que votre chiffre d'affaires couvre au minimum coutes vos charges (seuil de
rentabilité) ;
• soit le prix de vente ne peut être augmenté et vous devrez diminuer les charges financières
donc les emprunts, en augmentant l'autre composante des ressources financières, c'est-à-dire
votre apport ec celui de vos associés, à moins que le projet en lui-même ne doive être encore
reconsidéré parce que trop lourd par rapport aux capacités de ventes (prévoir par exemple
une diminution des immobilisations ec un recours plus large à la sous-traitance).
Toutefois, il n'est pas rare que l'année de sa création, une entreprise n'équilibre pas son exploi-
tation et réalise des perces. Aussi, vous pouvez attendre d'avoir construit les comptes de résul-
tat successifs sur 3 ans pour constater si l'exploitation se rééquilibre et si elle est viable
lorsqu'elle a réellement démarré. Toutefois, extérioriser des perces de démarrage la première
année d'activité rend la négociation avec le banquier plus difficile!
année, financer à hauteur d'au moins 30 % les futurs investissements courants (petites acqui-
sitions d'équipements).
Pour les années 2 et 3, il ne faut porter dans leur colonne respective que les éléments réelle-
ment nouveaux devant se produire au cours de ces exercices (par exemple : indiquer pour le
BFR uniquement l'accroissement prévu de celui-ci au titre de l'exercice considéré, ou encore
porter la CAF qu'il est prévu de réaliser en année 3 dans la colonne de cette année). À la fin de
chaque année, le plan de financement doit faire ressortir un excédent de ressources sur les
besoins, équivalent au moins à 15 % de la CAF.
Comment traiter le mode de financement du crédit-bail dans le cadre du plan de finan-
cement à 3 ans ?
La solution la plus simple est de ne pas prendre en compte dans les « besoins durables » du
plan de financement les investissements à réaliser s'ils doivent être loués en crédit-bail et, par
conséquent, de ne pas porter le montant du contrat de crédit-bail correspondant dans les « res-
sources stables » .
L'autre solution consiste à porter dans les « besoins durables » du plan de financement initial
tous les investissements prévus et à ajouter dans les « ressources durables », outre les crédits à
long et moyen terme, le montant des contrats de crédit-bail sollicités. De ce fait, le plan de
financement à 3 ans devra être construit selon la même logique, il faudra dans les « besoins
durables » majorer les « remboursements d'emprunt )) à concurrence de 2/3 des loyers de cré-
dit-bail qui seront payés durant l'exercice de référence et ajouter à la CAF du même exercice
les 2/3 de ces mêmes loyers. Cette présentation est inspirée de la pratique des banques qui,
pour analyser les performances des entreprises existantes, retraitent la CAF en la majorant de
2/3 des loyers de crédit-bail payés, en considérant que cela correspond à la part d'amortisse-
ment du bien - objet du contrat de crédit-bail - qui est incorporée dans le loyer, l'autre tiers
représentant les agios.
Quelle solution s'avère la plus pertinence ?
Le crédit-bail étant une solution de financement à 100 % , la logique voudrait donc que les
biens financés en crédit-bail ne se retrouvent pas dans le plan de financement puisque la solu-
tion financière est, dans ce cas, implicite.
Le problème des loyers de crédit-bail est un problème de trésorerie à traiter avec le plan de
trésorerie.
Toutefois, dès lors que le contrat de crédit-bail comporte un « premier loyer important » assi-
milable par son montant à la parc d'autofinancement qui existe avec les crédits à moyen ou
long terme (ceux-ci ne financent généralement que 70 à 80 % du prix des biens pour lesquels
ils sont demandés), la seconde solution paraît alors plus adaptée. Quoi qu'il en soie, dans les
deux cas on peut se rendre compte de toute l'importance que revêt le plan de trésorerie.
Remarque : dans le cas d'une entreprise individuelle, il ne peut pas y avoir les rubriques « dis-
tribution de dividendes» et« comptes courants d'associés» . En revanche, dans les besoins, il
convient de faire figurer« le prélèvement de l'exploitant» (parc de bénéfice que l'entrepreneur
prélèvera pour se rémunérer au cours de l'année).
124 Méthodologie de la création d'entreprises
V)
Q)
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(V)
Le contrôle de la rentabilité du projet
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0
N
Après avoir vérifié que votre projet aboutissait à des p révisions d'équilibre d'exp loitation et de
@ financement, il vous reste à évaluer dans quelle mesure votre entreprise sera rentable, ce qui
....,
.c revient à savoi r si les capitaux que vous y aurez placés permettront de dégager suffisamment de
Ol
·c ressources pour assurer son développement et pour rémunérer les apporteurs de capitaux.
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a.
0
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Élaboration du projet 125
Votre plan de financement a donné une première réponse, mais pour situer« les performances»
de votre entreprise vous pouvez utiliser deux indicateurs simples :
Capacité d'autofinancement
Pour la rentabilité commerciale: Ch·a:.
mre d' aua1
a:.·
res HT
Bénéfice avant impôt
Pour la rentabilité des capitaux :
Capitaux propres
Il sera intéressant de comparer ces chiffres à ceux des entreprises du même secteur d'activité,
d'un type équivalent, ou à vos objectifs de dépare. La première année, certaines jeunes entre-
prises n'atteindront pas la rentabilité des entreprises« adultes». Aussi, pour juger de la valeur
de votre entreprise, vous pourrez attendre de connaître les chiffres de la deuxième et de la troi-
sième année, au cours desquelles la rentabilité devrait s'améliorer.
Enfin, pour compléter l'étude de rentabilité, il est bon de calculer le « point more ». Le point
more ou seuil de rentabilité représente le point d'équilibre encre les charges ec les produits de
l'exercice. C'est le chiffre d 'affaires minimum à atteindre pour ne pas faire de perte. Son calcul
est un instrument commode de cohérence des prévisions.
Exemple
Prenons un exemple simple :
Vous décidez de louer un local commercial de 35 m2 assez bien situé pour vendre des jeans
et des tee-shirts. Selon le type de décoration retenu, vous auriez dans un premier cas
15 000 € d'investissements en aménagements et installation, dans une autre hypothèse
plus luxueuse 35 000 € . Les amortissements de ces agencements vont être des charges
fixes différentes selon l'hypothèse choisie. Il serait donc très intéressant pour vous de
savoir que, uniquement pour équilibrer les comptes, il vous faudrait dans le premier cas, par
jour et en moyenne, vendre l'équivalent de 6 tee-shirts et 3 jeans et que dans le second cas
ce serait plutôt 15 tee-shirts et 10 jeans. Ces chiffres seront parlants pour sentir si cela
semble possible dans l'absolu et en comparant avec des affaires similaires.
Pour calculer le point mort, il va falloir :
• Reprendre le compte de résultat et répartir les charges en deux types :
Les charges dites « variables » (ou opérationnelles) qui par leur nature varient en fonc-
tion du chiffre d'affaires. Elles sont intimement liées au niveau des ventes. Pour l'essentiel
126 Méthodologie de la création d 'entreprises
on peut retenir : les approvisionnements, les achats de sous-traitance, les frais de livrai-
son sur achats et sur ventes, et les commissionnements.
Les charges fixes (ou structurelles) qu'il est nécessaire de payer quoi qu'il arrive (loyer com-
mercial, salaires, charges sociales, assurances, EDF, etc.) sans oublier les amortissements, les
agios des crédits et le prélèvement personnel (quand il s'agit d'une entreprise individuelle).
• Calculer la marge sur charges variables, en faisant la différence entre le chiffre d'affaires
hors taxes et les charges que ce chiffre d'affaires a automatiquement et directement
entraînées.
• Calculer le taux de marge sur charges variables en divisant la marge sur charges varia-
bles par le chiffre d'affaires.
• Calculer le point mort en divisant les charges fixes par le taux de marge sur charges
variables.
Chiffre d'affaires HT
Charges variables
Remarque : pour une entreprise commerciale, les charges variables principales seront le prix
d'achat des marchandises vendues, alors que pour une entreprise industrielle, ce seront les
consommations de matières.
Exemple
Calcul de point mort
Milliers d'€ (k€)
V)
Q) 1 Ventes 300
2>- 2 Prix d'achat des marchandises vendues 105
UJ
(V) 3 Autres charges variables 40
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N 4 Total des charges variables 145
@ 5 Marge sur coûts variables (MCV) 155
....,
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Ol 6 Taux de MCV 52 %
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a. 7 Charges fixes 150
0
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Élaboration du projet 127
150 X 100
Point mort= = 288,4 k€
52
Sur cet exemple, au-delà de 288,4 k€ de chiffre d'affaires, l'ent reprise entre dans une
zone bénéficiaire.
Vous avez maintenant chiffré cous les éléments techniques, commerciaux, sociaux, juridiques
ec financiers qui« feront» votre entreprise; votre projet« vie». Vous en avez vérifié la cohé-
rence. Mais n'oubliez pas que tout ceci n'est que prévision. Même si ces prévisions sont très
soigneusement élaborées, il est très probable que vous ne les réaliserez pas strictement car l'en-
treprise en création reste, par nature, exposée à un certain nombre d'aléas.
Dans la mesure où les grandes masses du projet sont équilibrées et où, dans votre étude des
moyens et ressources nécessaires, vous avez prévu une certaine « marge de sécurité » qui vous
donne la souplesse nécessaire pour amortir les« aléas de la conjoncture», les inévitables retards
dans l'obtention des prêts et subventions, les mauvaises surprises diverses, de légers écarts par
rapport à vos prévisions ne remettront pas en cause la viabilité et la survie de l'entreprise.
Le dossier économique
Le montage financier
L'étude financière et l'élaboration de votre dossier économique vous one permis de déterminer
avec précision vos ressources personnelles, celles de vos associés et les capitaux à long, moyen
et coure terme que vous devez emprunter. Il faut maintenant effectuer le montage financier,
c'est-à-dire vous assurer les concours extérieurs indispensables au démarrage de votre entre-
prise. Cela nécessite une recherche d'informations et l'établissement d'un calendrier, c'est aussi
pour vous l'occasion des premières négociations avec votre banquier.
Afin de vous aider à repérer et sélectionner les organismes qui peuvent intervenir concrètement
dans votre projet, nous vous proposons (partie III) un classement selon l'ordre où « normale-
ment » se posent les problèmes de financement :
• Le créateur cherche d'abord des capitaux pour financer le démarrage de l'entreprise. Selon
l'objet du financement, il peut avoir recours aux ressources suivantes : autres fonds propres
(love money, capital risque, etc.) ; quasi -fonds propres (prêts d'honneur et prêts participa-
tifs); primes et subventions ; financements spécialisés et bonifiés. (Chacune de ces catégories
de ressources est présentée ec développée dans la partie III).
• Une fois le mode de financement repéré, il lui faudra envisager dans certains cas le recours à
une garantie complémentaire à celle qu'il peut apporter lui-même. Sont donc présentés
ensuite les dispositifs de garantie.
• Dès que l'entreprise fonctionne, se posent les problèmes d'emploi et de fiscalité. Nous avons
recensé les systèmes d'aides existants sur ces deux points.
• Ce n'est en général qu'en période de croisière que l'on aborde les problèmes d'exportation.
Ce problème a donc été examiné en dernier lieu.
• Le problème de l'innovation: la création d'entreprise reposant sur une innovation technolo-
gique est confrontée à des problèmes financiers spécifiques. Les procédures d'aides à l'inno-
vation sont traitées indépendamment des ressources financières classiques.
saires à ce type de demande mais vous devez en adapter la présentation à vos différents interlo-
cuteurs. Par rapport à votre projet, il faut « vendre » ce qu'attend le décideur de l'organisme
sollicité. Un dossier de demande de financement est un peu comme un curriculum vitae, les
acoucs mis en évidence doivent être adaptés aux accences de celui qui doit se prononcer sur le
dossier. Pour un même projet, une demande mettra, ici, l'accent sur les aspects novateurs du
produit, là, sur les emplois créés ou la nature des investissements.
Il reste à programmer les dépôts de dossier en sachant que vous vous heurterez toujours à des
retards dus :
• à votre fait, aux délais de mise en place des garanties, à l'établissement des derniers devis, à
l'incertitude sur la condition devant précipiter l'aide escomptée ...
• au fait des organismes sollicités, aux délais d'instruction des dossiers qui peuvent être tribu-
taires des daces de réunions de comités ou de commissions, des demandes de complément
d'information et des « navecces » qu'elles imposent.
La période de montage financier est l'occasion de négocier vos concours à court terme. Les écarts
encre vos encaissements et décaissements peuvent laisser apparaître des soldes mensuels néga-
tifs, ce décalage pouvant même se produire plusieurs fois dans le mois. Pour combler ces
« trous » de trésorerie, vous pouvez solliciter des concours à coure terme qu'accordent (non sans
difficulté) les banques. Vous devez dès maintenant vous assurer que votre banquier est prêt à
répondre à vos besoins en veillant bien à ne pas le solliciter dès le départ pour le minimum qu'il
soie prêt à consentir, de façon à vous ménager une « réserve en cas de difficultés imprévues.
)>
La préparation du lancement
l'élaboration de votre projet couche à son terme mais ne sera achevée que lorsque vous aurez
effectué les dernières opérations avant le lancement. Ces opérations sont décerminances car
elles conditionnent en grande partie la réussite de votre lancement et constituent les éléments
essentiels à partir desquels vous prendrez la décision de vous lancer. Il s'agir de vous assurer
l'accord des organismes qui financent votre activité ainsi que de vos principaux partenaires,
puis d'établir le programme de votre lancement.
• Les conditions de « déblocage » des fonds et de leur utilisation, énumérées dans cette noti-
fication, doivent pouvoir être remplies : il peut s'agir des garanties exigées et des modalités
de mise en place, du délai de validité de l'accord (par exemple, il peut être indiqué que si
vous n'avez pas utilisé le crédit accordé dans un délai de 3 mois ou 6 mois, ses conditions
peuvent être révisées, ou l'accord de crédit lui-même peut devenir caduc, etc.).
Enfin, il est possible que certains organismes subordonnent leur propre décision à celles d'autres
établissements financiers. En outre, les aides des pouvoirs publics ne peuvent être accordées
qu'une fois votre lancement effectué. Dans ce cas, l'envoi d'une lettre d'intention de votre part
et la réponse qu'elle provoque peuvent être un moyen d'obtenir certains accords de principe
qui éclaireront vos choix et votre décision de lancement.
Le programme de lancement
Deux tactiques peuvent être employées.
V)
Q)
L'élaboration de votre projet vous a conduit à arrêter des choix. Le lancement de votre activité
va consister à déclencher les actions et les procédures qui en découlent. Autane l'élaboration du
projet étaie une phase exploratoire, plus ou moins longue ec progressive, autant le lancement
est une phase d'exécution, qui doit être courte ec rapide. Enfin, sur le plan personnel, alors que
l'élaboration du projet supposait une implication croissance, le lancement des opérations néces-
site maintenant une disponibilité totale. En quoi consiste la phase de lancement ? Le lance-
ment est un acte irréversible entraînant la prise d'engagements importants ec, par conséquent,
votre responsabilité.
Dès lors, du point de vue économique comme du point de vue juridique, votre société est en
formation. Au terme de cette phase, votre entreprise sera vraiment « lancée » ; vous aurez
abouti à un premier cycle de production et à la constitution d'un stock minimum, le « stock
outil )>. Encre-temps, vous aurez eu à résoudre des problèmes caractéristiques de cette période
éminemment opérationnelle : nombreux ec variés, surgissant souvent tous à la fois, ils nécessi-
tent de « garder la tête froide » ec de savoir mesurer les écarts par rapport aux prévisions, car
votre projet est maintenant confronté à la réalité. Il s'agit de concrétiser les premiers actes
commerciaux ec de mettre en place votre outil de travail.
L'enjeu du lancement est primordial : bien souvent, les premières actions sont déterminantes
pour la crédibilité immédiate de votre jeune entreprise et son image de marque future. C'est
pourquoi la mise en place d'un cadre juridique, qui est une opération du lancement parmi
d'autres, ne doit pas masquer l'essentiel, qui est de lancer avant cout une activité économique.
En fait, coutes les actions que vous allez entreprendre sont simultanées et interdépendances.
C'est à vous de définir, en fonction de votre projet, la tactique la mieux adaptée pour les mener
à bien : nous vous proposons de passer en revue les actions essentielles à l'occasion du lance-
ment d'une société et de les situer les unes par rapport aux autres. Le tableau de la page sui-
vante analyse les grandes catégories d'opérations que nous reverrons en détail au cours de ce
chapitre.
Copyright© 2013 Eyrolles.
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"'
OPÉRATIONS DE LANCEMENT
1
LANCEMENT
Signature de la promesse de bail ou du compromis de vente
DE L'ACTIVITÉ
Acquisition progressive des immeubles - matériels - machines
ÉCONOMIQUE
1
1
LES PROCÉDURES
JURIDIQUES r Adoption
Signature
Dépôt
Enregistrement
} sraw~ Procédures administratives,
sociales, fiscales, professionnelles
REPRISE DES
ENGAGEMENTS
ANTÉRIEURS 3:
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Possibilité a.
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© Groupe Eyrolles
Lancement des opérations 137
Le processus juridique
Les formalités à accomplir pour constituer une société rebutent très souvent en raison de leur
complexité supposée. De ce fait, peut-être apparaissent-elles, bien à tort, comme les opérations
principales du lancement d'une entreprise alors qu'elles ne visent qu'à donner un cadre juridi-
que à une activité économique qui reste l'essentiel.
Or, il est à la portée de tout un chacun d'accomplir lui-même les démarches administratives de
constitution. En procédant de la sorte, vous engagerez un minimum de frais. En outre, des
réformes récentes, visant à simplifier vos rapports avec l'administration, rendent la tâche du
créateur plus aisée. Depuis le 1er janvier 2010, il est notamment possible d'effectuer de nom-
breuses formalités en ligne sur le site www.guichet-entreprises.fr. Toutefois, le recours aux
services d'un spécialiste, notaire ou avocat, s'avère nécessaire si le montage juridique est com-
plexe. L'essentiel ici est que vous sachiez quelles sont les formalités à accomplir, l'ordre chro-
nologique dans lequel il faut les effectuer et à qui vous adresser.
Pour effectuer les opérations de lancement, vous pouvez ouvrir un compte provisoire au nom
de la société en formation : vos associés et vous-même devrez vous présenter e nsemble pour
procéder à l'ouverture de ce compte et signer un engagement vis-à-vis du banquier pour le
fonctionnement à l'occasion des opérations de formation de la société.
Le compte sur lequel le capital est bloqué devient le compte de la société. Le banquier exigera
alors la présentation des statuts certifiés conformes, s'assurera que cette formalité figure parmi
les acres accomplis pour le compte de la société en formation et que vous êtes bien mandaté(e)
par vos associés pour faire fonctionner le compte.
La délivrance d'un chéquier au nom de la société en formation pourra, en outre, être subordon-
née à la signature d'un engagement de tous les associés envers le banquier.
L'organisation comptable
Une bonne organisation comptable est indispensable dès votre lancement. Elle vous permet
d'assurer un contrôle efficace de la gestion de votre entreprise grâce aux informations qu'elle
vous livre (statistiques, tableaux de prévisions et de contrôle, etc.). En outre, vous répondez, en
la mettant en place, à une obligation légale.
Ayez, dès le départ, une organisation comptable rigoureuse. Que vous soyez en entreprise indi-
viduelle ou en société, vous devez mettre en place un système de classement méthodique de vos
V)
Q) pièces comptables (c'est-à-dire principalement les factures clients et fournisseurs et les justifi-
2>- catifs de paiements : pièces de banque ec de caisse) :
UJ • Un certain nombre de mentions doivent obligatoirement figurer sur vos factures: le prix net
(V)
,-i des marchandises et services, le montant de la TVA, le taux de la TVA, le nom et l'adresse
0
N du client.
@
...., • Si vous adressez une facture à une société d'un État de l'Union européenne, vous devez indi-
.c
Ol quer votre numéro d'identification à la TVA intracommunautaire et celui de votre client.
·c
>-
a. Lorsque l'opération intracommunautaire est exonérée de TVA, vous portez la mention obliga-
0 toire « exonération de TVA, article 262 ter I CGI » sur la facture.
u
Lancement des opérations 145
Un désordre dans votre comptabilité peut avoir des conséquences graves, surtout en cas de
contrôle des services fiscaux et de l'Urssaf. Les omissions ou les perces de documents laissent
toujours planer un douce ... Si vous avez accompli des actes pour le compte de la société en
formation (ce qui est presque toujours le cas pendant une période de lancement), vous devez
être capable de justifier certains actes et de les faire reprendre par la société une fois l'immatri-
culation acquise.
Adaptez votre organisation comptable à la dimension de votre entreprise. Selon le volume de
vos mouvements et travaux comptables, la comptabilité peut être intégrée ou sous-traitée. Les
ressources financières disponibles, les impératifs liés à l'importance et à la qualification du
personnel comptable seront les autres éléments du choix de votre structure.
Les petites entreprises soumises au régime de la micro-entreprise peuvent réaliser elles-mêmes
leur comptabilité journalière et recourir à un comptable extérieur pour clôturer l'inventaire en
fin d'année, bien qu'elles aient des obligations très simplifiées dans ce domaine. Il suffie pour
cela de tenir un livre-journal détaillant les recettes et, si l'entrepreneur relève du seuil de
81 500 €, un registre des achats. Il est bien entendu indispensable de distinguer votre compte
personnel du compte « commercial » qui enregistrera les opérations faites pour l'entreprise.
L'adhésion à un centre de gestion agréé, pour les entreprises relevant de l'impôt sur le revenu
et soumises à un régime réel d'imposition (simplifié ou normal), permet de bénéficier d'avan-
tages substantiels :
• Une aide technique, administrative et comptable; sur demande, vous pouvez faire procéder
à une analyse de gestion et recevoir des conseils.
• À la clôture de l'exercice, votre centre de gestion établie un dossier de ratios et un commen-
taire chiffré sur la situation de votre entreprise.
• En outre, vous pouvez, sous certaines conditions, bénéficier d'avantages fiscaux.
Envisagez cette adhésion dès votre lancement car certains avantages fiscaux accordés sont liés
à des seuils de chiffre d'affaires. Si ces seuils viennent à être franchis en raison de votre crois-
sance, alors que vous êtes ancien(ne) adhérent(e), vous conserverez le bénéfice des avantages
fiscaux pour une année supplémentaire après ce dépassement.
Quelle que soit l'organisation comptable, il vous faudra faire dans les crois mois à partir du
début de l'activité (qui sera fiscalement déterminé par l'envoi de votre déclaration d'existence
aux services des impôts, laquelle sera établie dès votre demande d'immatriculation au registre
du commerce ou au répertoire des métiers) le choix de votre régime fiscal (micro-entreprise,
réel simplifié ou réel normal, déclaration contrôlée).
Ce choix peut s'exercer dans le cadre des limites de chiffre d'affaires annuel indiquées dans le
tableau ci-après : « Choix du régime fiscal ».
Copyright© 2013 Eyrolles.
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Exemple schématique du plan de lancement d'une e ntreprise industrielle sur 3 mois "'
PREMIÈRES COMMANDES COMMANDES ~
Premier cycle de
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- Essai de fabrication conforme ~
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EMBAUCHE
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ENTRETIENS D'EMBAUCHE 1
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PERSONNEL Apprentissage sur 1 .....
Personnel de production 1 t'l),
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© Groupe Eyrolles
Lancement des opérations 147
L'assurance de l'entreprise
Le lancement, avons-nous dit au début de ce chapitre, est un acte qui entraîne la prise d'enga-
gements importants mettant en jeu la responsabilité de votre entreprise et, par voie de consé-
quence, la vôtre. Vous prenez des risques à chaque étape : en déclenchant les procédures
juridiques et financières, en acceptant vos premières commandes, en embauchant du person-
nel, en mettant en place votre outil de production et, d'une manière générale, en exerçant votre
activité. Il est donc important de vous couvrir, dans la mesure du possible, des risques dits
« assurables », c'est-à-dire des risques donc les conséquences financières sonc acceptées par les
compagnies d'assurances ou les sociétés de caution. Trois raisons essentielles vous amèneront à
envisager une assurance : dans certains cas l'assurance est une obligation légale, elle conforte
votre entreprise vis-à-vis des tiers, elle protège vos relations d'affaires.
En conclusion, sachez qu'en assurant votre entreprise, vous agissez aussi en gestionnaire avisé:
l'assurance permet de transformer en charge constante d'exploicacion (elle est, rappelons-le,
une charge du compte de résultat) les conséquences financières éventuelles d'un événement
imprévu qui grèverait, en une fois et lourdement, un même exercice.
Maintenant :
• votre activité est lancée ;
• vocre outil de travail esc en place ;
• vous abordez la phase de démarrage proprement dite de votre entreprise.
ŒJ Où s'adresser ?
CDIA (Centre de documentation et d'information de l'assurance) présent dans chaque département :
infocdia@ffsa.fr ou Fédération française des sociétés d'assurances : 26, boulevard Haussmann, 7531 1
Paris Cedex 09.Tél. :01 42 47 90 00. Internet : http://www.ffsa.fr
La sécurité de l'entreprise
La construction, la transformation ou l'aménagement de locaux commerciaux ou profession-
nels sont soumis à un certain nombre d'obligations en matière de sécurité qu'il faut connaître
avant d'ouvrir un établissement. Ces obligations concernent la sécurité et l'accessibilité de
l'établissement. Elles visent, selon les cas, à protéger le public, les salariés, la population, l'en-
vironnement ou encore la sauvegarde des biens de l'entreprise.
Vous soucier de la sécurité consiste donc à vérifier que le local où vous projetez d'installer votre
entreprise est bien compatible avec l'accivicé envisagée, ec à évaluer, le cas échéant, le coût des
travaux d'adaptation qui seront rendus nécessaires pour satisfaire aux obligations sécuritaires.
Toutes les entreprises disposant d'un local commercial ou professionnel, et en particulier les
établissements destinés à recevoir du public (ERP), sont concernés par la sécurité. Les ERP
sont des bâtiments, locaux ou enceintes, dans lesquels des personnes (autres que le personnel
de l'entreprise) sont admises :
• soie librement ;
• soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque;
• ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à cout venant ou sur invitation, payantes
ou non.
La clientèle est donc considérée comme du public.
V)
ŒJ Où s'adresser ?
Q) - les services de la mairie de votre commune ;
2>- - le secrétariat de la commission de sécurité et d'accessibilité de votre préfecture de département ;
UJ - un architecte agréé « sécurité ».
(V)
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Chapitre 4
Déniarrage de l'activité
En lançant l'activité, vous venez de remporter un premier succès. D 'étape en étape, vous avez
progressé vers la réalisation de votre objectif: créer votre entreprise. Durant les phases de pré-
paration, votre équipe et vous-même étiez des « créateurs )) , idées en tête et plans sur papier.
À partir de maintenant, les membres de l'équipe vont effectivement « rentrer dans l'affaire »
chacun à son niveau de responsabilité, pour se consacrer complètement au démarrage économi-
que. Vous devenez un chef d'entreprise responsable d'une organisation vivante, de plus en plus
complexe, qui doit dégager de la « valeur ajoutée », c'est-à-dire créer ec répartir de la richesse.
Pendant le lancement, vous étiez encore (et peut-être exclusivement) un(e) «spécialiste)) d'une
technique ou d'un domaine.
Vous allez acquérir une nouvelle dimension, celle de « généraliste » et de gestionnaire
préoccupé(e) :
• D 'assurer la montée en régime de votre entreprise . ..
Reprenez ec appliquez le plan prévisionnel de démarrage que vous avez construit ec mis en
forme dans votre dossier économique (plan commercial, technique, financier).
Durant cecce période, qui peut être plus ou moins longue suivant le type d'activité et l'im-
portance du projet (environ 1 à 3 ans), votre entreprise se construit. Elle ceste ses capacités
à produire et à vendre. Ses résultats sont souvent négatifs et elle est fragile et vulnérable.
Vous vous devez de réussir ce passage pour atteindre la vitesse de croisière dans de bonnes
conditions et stabiliser votre affaire sur des bases saines. C'est à ce prix que vous protégerez
l'esprit d'indépendance et d'autonomie qui vous a poussé(e) à entreprendre.
• De contrôler en permanence la réalisation des prévisions ...
L'application et le bon déroulement de votre plan prévisionnel de démarrage nécessitent un
contrôle permanent. Ce contrôle vous permettra de répondre rapidement aux éventuels
dérapages par des corrections opportunes.
Vous devrez pour cela déterminer les points importants à surveiller dans l'évolution de la
structure et de l'exploitation. La surveillance sera rendue possible par la mise en place et
150 Méthodologie de la création d'entreprises
l'utilisation d'indicateurs, de clignotants, constituant pour vous des outils de gestion sim-
ples. Ils seront regroupés dans un tableau de bord.
• De conduire le développement de l'entreprise
Cette seconde période de la vie de votre affaire nécessitera un système de prévisions et de
gestion plus élaboré. Votre « expérience » acquise vous conduira à adapter votre tableau de
bord pour préparer plans et budgets dans le cadre d'une stratégie à préciser. C'est la réitéra-
tion de la démarche générale de création adaptée aux données nouvelles.
adaptable que possible. Elle doit pouvoir suivre les nécessités de l'exploitation (accroissement
ou diminution). Des formules telles que les systèmes de location longue durée permettent de
transformer certaines ch arges fixes en frais variables et donc d'augmenter les dépenses
lorsque l'activité croît et de les réduire quand l'activité fléchit.
belle commande. Ces situations sont courantes car les clients essaient de se faire financer au
maximum par leurs fournisseurs en allongeant les délais, particulièrement en période de taux
d'intérêt élevés. Si vous décidiez cout de même d'accorder un délai supplémentaire, prenez soin
d'en calculer le coût et l'incidence sur votre trésorerie. Limitez cerce politique dans la mesure
du possible en vous fixant un volume de comptes clients à ne pas dépasser, ec en appliquant
avec rigueur les conditions prévues, même s'il est très tentant de « récupérer » un client par
des conditions qui lui seraient plus favorables. Souvenez-vous que plus vous allongez vos délais-
clients, plus votre besoin en fonds de roulement augmente !
La facturation
La seconde façon de limiter le gonflement des comptes clients esc de facturer rapidement. Une
mauvaise organisation interne peut recarder la facturation de quelques jours, quelques semai-
nes, voire davantage. Ces « crédits invisibles » accordés aux clients génèrent des décalages de
trésorerie et risquent finalement d'accroître votre découvert bancaire.
La relance-client
Mettez en place un système de « relance-client » qui vous permecce de suivre, sur un échéan-
cier, ceux d'entre eux qui « oublient » de payer à l'échéance (notamment lorsque le règlement
est effectué par chèque).
Contrôlez la qualité
La fabrication ec la vente d'un produit défectueux mettraient en péril pour longtemps l'image
V)
Q) de marque de l'entreprise. Or, l'image de dépare est celle que retiendront vos interlocuteurs
2>- quoi que vous fassiez par la suite. Il vous sera d'autant plus difficile de la modifier que l'idée
UJ que l'on se fait de votre entreprise repose non seulement sur des critères objectifs, mais aussi
(V)
,-i
0
sur cout ce que l'on a pu apprendre sur l'entreprise dans le présent comme par le passé.
N L'image de marque est le support de la confiance que l'on vous accorde. Cette confiance, si elle est
@
...., ébranlée, se reconquiert toujours difficilement et jamais cour à fait. C'est pourquoi, le contrôle de
.c
Ol la qualité doit être rigoureux à l'intérieur de votre production mais aussi pour les produits achetés
·c
>-
a. ou sous-traités qui seraient inclus dans le produit final. Faites en sorte que l'ensemble du person-
0
u nel (productif ec improductif) soie conscient de l'importance de la qualité.
Démarrage de l'activit é 153
De même n'anticipez pas des investissements prévus pour une phase ultérieure de développe-
ment, mais inopportuns dans cerce phase de démarrage.
Vous alourdiriez votre compte de résultat par des charges fixes celles que des amortissements
trop lourds ou des frais de personnel supplémentaires.
Le tableau de bord
Le tableau de bord est votre outil de gestion privilégié ; il résulte de la démarche suivante :
Points d'élaboration d'un tableau de bord
1 1 -
l PRÉVISIONS 1
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Dossier économique • Plan prévisionne l de dé marrage • Ét ude fi nancière "O
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• Données brutes • Rat ios et indices • Aut res valeurs ro
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• Comparaison Réalisation/Prévisions ci.
Mise en évidence des écarts par les indicateurs
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ANALYSE D ES ÉC ARTS
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DÉCISIONS
• Actions correctrices
Pour être utile et vous permettre de décider rapidement, il doit contenir peu d'indicateurs.
156 Méthodologie de la création d'entreprises
Les impératifs
Vous devez retenir ou construire des indicateurs aux caractéristiques suivantes :
• Si mples : ils ne doivent pas être pour vous une source complémentaire de préoccupation
mais des outils utiles. Les informations qu'ils contiennent seront disponibles ou faciles et
rapides à appréhender. À condition d'avoir prévu un système de saisie de l'information, les
V)
Q) quelques indicateurs suivants sont faciles à suivre : effectif (en nombre), quantités produites
2>- (en poids, en nombre, en volume ... ), stocks <l'encours, de produits finis (contrôle physique
UJ en atelier), rebuts (en poids ... ), commandes (en nombre, en euros), facturation (en euros),
(V)
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0
découvert en banque (en euros ou en% du CA) .. .
N • Significatifs : ils sont bien l'outil de contrôle de vos points clés, de la progression de votre
@
...., démarrage économique. Ils utiliseront donc surtout des données extra-comptables (nombre
.c
Ol de bons de commande, bons de livraison, quantités produites . ..). Dans certains cas, vous
·c
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a. pouvez vous fixer un seuil au-delà duquel vous engagerez des corrections (frais financiers
0
u supérieurs à 3 % du CA par exemple). L'indicateur correspondant s'appellera alors un di-
Démarrage de l'activité 157
gnotant. Les indicateurs financiers et certains indicateurs de gestion sont construits à parti r
du compte de résultat, du bilan ou d'une situation provisoire. Ces documents sont longs à
établir et les données qu'ils regroupent sont trop globales. La majeure partie d'entre eux ne
reflète pas la réalité économique quotidienne d'une période de démarrage. Vous pourrez, en
revanche, les utiliser dès que votre affaire atteindra sa vitesse de croisière. Il sera temps alors
de les introduire dans votre tableau de bord.
• Cohérents: le premier impératif est de comparer des périodes comparables (semaines, mois,
années) et d'utiliser, d'une période sur l'autre, les mêmes éléments et la même méthode de
calcul. Par exemple : construction d'un indicateur de pénétration du marché.
Exemples
L'objectif du plan prévisionnel sur ce point est d'acquérir 15 % du marché potentiel
annuel. Le point clé à surveiller est l'évolution de la pénétration dans ce marché. L'indi-
cateur permettant de mesurer cette pénétration est le suivant :
Chiffre d'affaires mensuel en euros x 100
=X%
Marché potentiel mensuel en euros
La construction de cet indicateur nécessite de décomposer le marché potentiel annuel
en périodes mensuelles.Vous connaîtrez alors, en pourcentage, la pénétration du marché
effectué pendant le mois sur lequel porte votre calcul.
Pour connaître la tendance de votre pénétration, vous devez compléter cet indicateur en
tenant compte de cumuls mensuels, ce qui donne :
Chiffre d'affaires ( cumuls mensuels) x 100
=X%
Marché potentiel ( cumuls mensuels)
Ce second indicateur donnera à chaque fin de mois un taux qui permettra de tenir
compte de l'ensemble de votre performance depuis votre démarrage, taux qui se rap-
prochera ou s'éloignera des 15 % visés au mois le mois. Si vous compariez votre perfor-
mance mensuelle à un marché potentiel évalué sur une année, vous raisonneriez sur des
chiffres de l'ordre de 1 % et ce n'est qu'à la fin de l'exercice que vous constateriez un
éventuel écart, une fois connus les résultats cumulés sur 12 mois.
p~ s
Qualité Nombre pièces retournées Nombre pièces non conformes
sous garantie (contrôle quai.)
Nombre de pièces vendues Nombre de pièces fabriquées
Productivité Nombre de pièces produites Nombre d'heures de travail
Nombre d'heures de travail Nombre de pièces produites
En évicanc les écueils et en respeccanc quelques principes, vous pouvez sélectionner les indica-
teurs qui conscicueronc votre tableau de bord. Pour vous y aider, nous vous proposons quelques
indicateurs simples donc vous pouvez vous inspirer pour construire les vôtres.
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Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
Modèle d'indicateurs CJ
(1),
3
POINTS CLÉS À SURVEILLER SlJ
•
INDICATEURS ET MODE DE CALCUL UNITÉ
De façon systématique En fonction de votre projet ~ro
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COMMERCIAL Ventes - par produits • montant des ventes en euros ro
- par clients • quantités vendues en volume Il.l-
n
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Efficacité commerciale - par secteurs géographiques nombre de commandes effectives en% <'
;:;-
- par canaux de distribution nombre de contacts clients (1),
PRODUCTION Niveau des stocks Stocks d'encours montant évalué en jours de production en jours
nombre de pièces mises au rebut en%
nombre de pièces fabriquées
Contrôle de qualité Stocks d'encours nombre de pièces retournées sous garantie en%
en sous-traitance nombre de pièces vendues
Répartition des achats nombre de fournisseurs représentant 80 % achats en%
(exemple règle des 20/80) nombre total des fournisseurs
Productivité nombre de produits fabriqués n: produits
nombre d'heures de travail effectives à l'heure
Rentabilité (d'une entreprise nombre d'heures travaillées en%
de sous-traitance) nombre d'heures facturées
Volume des achats montant des achats en euros
montant des achats en%
CA
Délais de fabrication en jours de fabrication par produit en jours
Délais d'approvisionnement en nombre de jours en jours
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Copyright© 2013 Eyrolles.
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© Groupe Byrolles
Démarrage de l'activité 161
Tableau de bord
JANVIER FÉVRIER
CA facturé
iij Quantités en volume
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Nombre de commandes effectives
Nombre de contacts clients
E Nombre clients représentant 80 % CA
E
0 Nombre total clients
u CA
Marché en valeur
Stocks en jours de production
Nombre de pièces mises au rebut
Nombre de pièces fabriquées
Nombre de retours sous garantie
Nombre de pièces vendues
C Nombre fournis. représ. 80 % des achats
0
-.p Nombre total des fournisseurs
u
:s Nombre de produits fabriqués
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0 Nombre heures de travail
ra. Nombre heures travaillées
Nombre heures facturées
Achats en euros
Montant des achats
CA
Délais de fabrication
Nombre jours délais clients
..
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Frais financiers
CA
ï::ï
; Volume de découvert
C Nombre jours délais fournisseurs
ii:
Impayés
Effets à recevoir
C % variation frais généraux
0
Salaire moyen = Total salaires/Effectifs
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t: Salaires non productifs
ï: Total salaires
ï~
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162 Méthodologie de la création d'entreprises
La gestion de trésorerie
Parmi les points clés à surveiller particulièrement figurent les mouvements de fonds (encaisse-
ments et décaissements). Votre outil de gestion sera dans ce cas le« plan glissant de trésorerie».
1 2 3 4 5 6 7 8
ENCAISSEMENTS
1\ / 1\ /
DÉCAISSEMENTS
X X
SOLDE
V \ V Il \ t
•
Si des écarts font apparaître des besoins financiers supérieurs à vos estimations, votre analyse
doit porter sur deux aspects :
• Les besoins sont-ils justifiés ?
• Quels sonc les meilleurs moyens pour les couvrir?
p : prévision CJ
(1),
Recettes d'exploitation
TOTAL (B)
Dépenses d'exploitation
-
-
-
-
-
-
-
TOTAL (C)
Solde d'exploitation D =(B - C)
Autres encaissements
-
-
-
-
TOTAL (E)
Autres décaissements
TOTAL (F)
Solde hors exploitation G =(E - F)
Solde de trésorerie générale
(A + D + G) reporté dans le haut
de la colonne du mois suivant
"'w
164 Méthodologie de la création d'entreprises
Votre tableau de bord constitue alors un des moyens d'expliquer cette anomalie. Il est proba-
ble, en effet, que l'un ou l'autre de ces indicateurs soie construit avec des éléments qui one
généré l'écart constaté. Par exemple, le tableau de trésorerie fait apparaître des achats de matiè-
res premières plus importants que prévus. Cela peut signifier toue simplement une croissance
de la production plus rapide que prévue mais résulte souvent d'une mauvaise programmation
des achats pouvant entraîner des stocks de matières.
Vérifiez en conséquence la rotation de ces stocks de la manière suivante :
Achat de la période + variation des scocks encre le début et la fin de la période
Stock moyen' (évalué au cours de l'achat)
payer leurs commandes et que vous pouvez obtenir un effet de commerce (traite, lettre de
change relevé, billet à ordre . . .) en contrepartie de ce délai, vous pouvez demander à la banque
de vous ouvrir une autorisation d'escompte. L'escompte consiste pour le banquier à mettre
immédiatement au crédit de votre compte le montant d'une traite, diminué des agios calculés
sur le nombre de jours séparant la date de l'escompte de la date d 'échéance de ladite traite.
L'opération d'escompte, par laquelle le banquier devient propriétaire de la traite, n'est pas
automatique; le banquier avant d'escompter les effets de commerce d'une entreprise cliente se
livre à une étude de son risque : évaluation et justification du besoin de son client, nature des
cirages (quelle est la contrepartie commerciale des traites présentées à l'escompte?), examen de
la qualité des clients de son client, garanties éventuelles à obtenir, etc. Il faudra donc n'avoir
comme clients que des bonnes signatures (entreprises en situation financière saine) et d 'ores et
déjà lui parler de certains de vos clients potentiels.
L'affacturage
L'affacturage est un instrument moderne de gestion du poste clients, de recouvrement de
créances, de garantie de paiement et de crédit, il s'est beaucoup développé ces dernières années.
Il consiste à céder à une société d'affacturage (factor) les créances sur sa clientèle. Le factor, après
agrément, les achète ferme et sans recours, se charge de leur recouvrement en garantissant à
100 % la solvabilité des débiteurs. Il peut également moyennant paiement d'agios mettre
immédiatement à disposition le montant des créances cédées sans attendre l'échéance et
l'encaissement. Le factor exige que tout le chiffre d'affaires lui soie confié, ou toutes les ventes
réalisées dans un secteur d'activité ou un secteur géographique. L'affacturage peut concerner
des créances sur les entreprises étrangères. Certaines sociétés d 'affacturage, comme Eurofactor
du Crédit Agricole (www.eurofactor.com), LCL factoring (factoring.lcl.fr), BNP Paribas factor
(https ://factor-bnpparibas.com), Nacixis Factor pour la Banque Populaire (www.factorem.
banquepopulaire.fr) ont mis au point des produits d'affacturage adaptés aux nouvelles
entreprises.
Un nouveau mode de financement à court terme emprunté de l'affacturage a récemment vu le
jour : il s'agit du reverse factoring.
Le reverse factoring est une solution de financement innovante du besoin en fonds de roule-
ment, non seulement pour le client mais aussi pour le fournisseur. Il s'articule autour d'une
relation triangulaire composée du client, du fournisseur et du factor. Contrairement à l'affac-
turage classique qui finance le poste clients, le reverse factoring permet de financer le poste
fournisseurs.
166 Méthodologie de la création d'entreprises
Le crédit de campagne
Le crédit de campagne est un crédit de trésorerie qui doit être causé, c'est-à-dire justifié par
un besoin clairement identifié découlant d'un cycle de production très long (ex. : fabrication
de bateaux) ou d'une activité forcement saisonnière (ex. : conserverie, fabrique de jouets ... ). La
demande doit être accompagnée d'un plan de trésorerie très précis.
appliqués: plus la différence sera grande, plus la catégorie sera défavorable. La négociation que
vous engagerez visera à obtenir un classement dans une catégorie supérieure. L'appréciation du
banquier et ses décisions en matière d'octroi et de eaux de crédit reposent principalement sur
cinq éléments :
• les facteurs humains, autrement dit la qualité des dirigeants ;
• le développement de l'entreprise : sa capacité bénéficiaire, son chiffre d'affaires, sa crois-
sance, l'évolution de son secteur d'activité et de sa part de marché ;
• les facteurs financiers, c'est-à-dire la structure financière et le respect des prévisions de
trésorerie ;
• le fonctionnement du compte : utilisation du découvert, répartition du crédit à court terme
notamment le découvert et l'escompte ;
• les sûretés, c'est-à-dire les garanties réelles apportées et la surface financière des associés (qui
laisse entrevoir la possibilité d'augmenter les apports en capital), confortent les fonds propres.
Pour traiter avec votre banquier, mettez en valeur vos points forts sur ces divers éléments et
sachez que d'une manière générale, il appréciera la qualité de l'information que vous lui four-
nirez. Prévenez-le lorsqu'une échéance s'annonce difficile. Apportez-lui vos arguments pour en
expliquer les causes. Présentez-lui votre plan de trésorerie mettant en évidence le redressement
de cette situation. Un excès de précision n'est pas nécessaire mais donner l'information à
l'avance est indispensable. Le crédit repose essentiellement sur la confiance. J ustifiez les besoins
en fonds de roulement qui naissent de l'accroissement de votre production en lui apportant les
documents comptables (situation provisoire) ou extra-comptables (état du carnet de comman-
des, prévision de charge de l'atelier . . . ).
La comptabilité analytique
Après le tableau de bord et la gestion de trésorerie, la comptabilité analytique est un outil de
gestion qui permet de mettre en évidence la rentabilité de vos centres d'activité. Un centre
d'activité peut être un produit, un atelier, un service, une région, un circuit de distribution, un
centre de responsabilité, etc. Sa mise en place est souvent difficile et prématurée pour une
affaire en démarrage. En effet, pour produire des résultats fiables, elle demande un fonctionne-
ment régulier (en démarrage les centres d'activités sont mal définis, leurs charges cernées avec
difficulté, les hommes très polyvalents donc avec des coûts difficiles à affecter . . .), une saisie
d'information rigoureuse, davantage de temps d'élaboration et de précision qu'un tableau de
bord. Elle convient mieux à une entreprise déjà structurée et en vitesse de croisière. Cependant,
sans en faire un système de contrôle et d'analyse complet (votre tableau de bord remplit déjà
ce rôle), vous pouvez utiliser quelques-unes de ces méthodes pour parvenir à une bonne connais-
sance de vos prix de revient (nécessaires pour la mise à jour de vos tarifs) que ne donnent pas
les outils mis en place précédemment.
La méthode que nous suggérons procède par décomposition des charges de la comptabilité
générale puis par imputation à chacun des centres d'activité préalablement retenus :
• des charges directement affectables (fixes ou variables) car entièrement supportées par le
centre d'activité concerné;
168 Méthodologie de la création d'entreprises
• des charges non directement affectables (fixes essentiellement) car générées par le fonction -
nement général de l'entreprise (frais généraux, loyers, téléphone . . .). Leur imputation est
plus difficile car chacune pèse inégalement sur chaque centre d'activité. La répartition se fera
au moyen d'une « clé de répartition » (règle de répartition fixée au cas par cas).
Limitons-nous pour le moment à cette application de la comptabi lité analytique. Vous utilise-
rez davantage cet outil lorsque vous atteindrez votre vitesse de croisière. Vous mettrez alors en
place un système plus développé de contrôle des centres de responsabilité de votre entreprise
et y adjoindrez une prévision budgétaire. Cela est à préparer avant d'atteindre la phase de sta-
bilisation ou de croissance.
V)
Q)
La nécessité de prendre du recul
2>-
UJ Actuellement, vous effectuez encore une multitude de tâches. Vos clients, vos partenaires, vos
(V)
,-i collaborateurs vous sollicitent continuellement. Des problèmes, de détail ou de grande impor-
0
N tance, vous préoccupent et leur résolution appelle une action quotidienne soutenue. Parfois,
@
...., sans vous en rendre compte, vous subissez le risque considérable de vous « laisser enfermer
.c
Ol dans votre boîte )) .
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>-
a. Si vous travaillez trop, si vous êtes aveugle à tout ce qui se passe à l'extérieur, si vous
0
u êtes obnubilé(e) par les détails de la réalité de l'entreprise, vous risquez de devenir
Dé marrage de l'activit é 169
indifférent(e) aux grand s courants q ui la traversent . Or, l'entreprise vit de ses relations
avec l'extérieur : avec les collaborateurs qui acceptent de s'y engager peu ou beaucoup, avec ses
partenaires, fournisseurs ou banquiers qui la considèrent par rapport à tout ce qui l'encoure,
avec les pouvoirs publics et les implications de leurs politiques, avec ses clients bien sûr et avec
ses concurrentes.
Pour ne pas laisser dépérir votre affaire en l'isolant, sortez d e votre entrep r ise, restez
ouvert (e) sur l'extérieur e t sur t out ce qui con stitue son e nvironne m e nt. Soyez capable
de « prendre de la hauteur » par rapport au quotidien, c'est la condition qui vous donnera le
temps et la faculté d'observer et d'analyser ce qui se passe réellement.
sable des actions et des coûts qu'il engage. Les budgets peuvent évoluer durant l'année ; la
planification, tout en étant rigoureuse sur les engagements à respecter, doit être souple et
aménageable. N'excluez surcout pas les possibilités de réaction immédiate à un changement
de l'environnement. Les budgets doivent avoir fait l'objet d'un accord commun donc d'une
concertation avec chaque responsable.
Lorsque ce processus n'est pas respecté, les résultats sont souvent décevants car la motivation
individuelle n'est pas suffisamment force. Vous pouvez, à la fin ou en cours d 'année, constater
des retards (ou des écarts) dans la réalisation d'un budget. Discutez ces écarts avec le responsa-
ble et corrigez la situation. Cette démarche est appelée gestion budgétaire. Très simplifiée
lorsque l'entreprise esc d irigée par le créateur seul, ou par un petit groupe se partageant les
tâches, elle devient nécessaire dès que l'organisation est plus complexe et les objectifs plus
diversifiés. La stratégie se mec en place à travers des plans ec une prévision budgétaire, annuels
habituellement. Elle se contrôle par des outils (tableau de bord, comptabilité analytique . . . )
plus élaborés que ceux que vous aviez construits lors de votre démarrage.
Tous les conseils, méthodes et techniques de gestion ne sont que des outils à la disposition du
créateur, ce ne seront jamais des recettes. Ils sonc là pour aider à la résolution des problèmes,
pour faciliter l'insertion de l'entreprise dans son environnement mais ne se substituent ni aux
talents du créateur ni au «génie » du chef d'entreprise. Q uelles que soient la finesse et la qua-
lité des prévisions, il reste toujours une part d'incertitude et c'est dans la gestion de cette
incertitude que s'expriment les véritables compétences du chef d'entreprise. L'arc de gérer
réside dans l'utilisation optimale des moyens et des outils permettant d'assurer le quotidien de
l'entreprise afin de préserver temps ec disponibilité pour prévoir ec orienter l'avenir. C'est par
cette dernière fonction que le créateur devenu chef d'entreprise pourra placer son entreprise sur
l'orbite du succès.
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Conclusion
Depuis quelques années déjà, la création d'entreprise est au cœur de nombreux débats et beau-
coup de choses ont éré dires et écrites à son sujet. Les créateurs d'entreprises furent classés en
catégories, on essaya même d'en établir des typologies mais, le plus souvent, on se contenta de
raconter leur histoire et de donner ainsi naissance à de trop belles « success-stories ou à des
)>
Ces modifications fortes, liées à l'engouement pour les idées ec les techniques sont les pre-
mières richesses du créateur d'entreprise. Cet esprit d'initiative ne s'enseignera jamais. Aussi,
doit-il être préservé en abaissant les obstacles qui trop souvent conduisent à l'annihiler. Toute-
fois, l'énergie déployée par ces entrepreneurs a parfois besoin d'être canalisée pour garder coute
son efficience.
Si la démarche proposée ici a permis d'économiser de cette énergie ou d'éviter au créateur de se
disperser dans des procédures qui ne sont pas de son fair pour qu'il puisse focaliser son atten-
tion sur ce qui reste l'essentiel : la v iabilité écon om ique du projet, alors nous aurons atteint
notre objectif.
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PARTIE Il
Méthodologie de la reprise
d'entreprises
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Copyright© 2013 Eyrolles .
Présentation
Dans la première partie de cet ouvrage, nous avons présenté le parcours « ordonnancé » d'un acte
de création d'entreprises où toue est à construire : c'est le cas de la création d'entreprises ex nihilo.
Cette deuxième partie s'adresse à ceux qui, pour des raisons que nous préciserons, one choisi de
reprendre un outil de production existant parce que, tout en ayant la volonté d'entreprendre, ils
n'ont pas pour autant envie de « partir de zéro ». Possédant les compétences requises, ils peuvent
opter pour la reprise par un choix mûrement réfléchi, par opportunité ou simplement pour
construire leur propre projet à partir d'un exiscanc qu'ils voient comment développer.
Il existe de nombreuses sources d'information pour se lancer dans le parcours maintenant bien
balisé du créateur ; elles sont plus rares concernant le parcours du repreneur. Or, il est tout aussi
important de bien se préparer à une reprise qu'à une création ec d'appliquer ensuite une méthodo-
logie solide pour cirer toue le parti d'une reprise réussie, en évitant les pièges ec en surmontant les
difficultés.
La première difficulté esc de négocier avec un cédant ec de boucler un financement, sans lequel il
n'y a généralement pas de reprise : les repreneurs doivent donc gérer un processus plus complexe eiC
surcout interactif, dans ses dimensions psychologiques, financières et juridiques.
Acheteurs et vendeurs sont en général mal armés et novices en la matière : c'est normal, pour beau-
coup c'est la première fois ! Raison de plus pour bien comprendre ce qu'il convient de faire, dans
quel ordre et vers qui se tourner pour se faire aider. C'est coute l'ambition de cette partie.
À qui s'adresse ce guide ?
En priorité aux repreneurs, personnes physiques, qui sonc généralement les plus désarmés devaniC
les difficultés de la reprise, mais aussi aux personnes morales confrontées aux mêmes opérations ec,
plus généralement, à cous ceux - tiers, partenaires, associés - qui sont parties prenantes d'un projet
de reprise. Quant aux types d'entreprises concernées : entreprises réputées saines ou entreprises
dites en difficulté (sous procédure judiciaire ou non), la méthodologie d'approche est commune s'il
existe des différences fondamentales, elles seront signalées aux moments opportuns.
La démarche en quelques mots
La dimension psychologique de la reprise d'une entreprise est fondamentale. Un repreneur parfaiiC
sur le papier peut se faire évincer par un candidat ayant mieux su capter la confiance du cédant.
Mais il ne faut pas s'arrêter à cette seule dimension, même si elle est majeure. Une reprise d'entre-
prise est sanctionnée par un acte juridique, donc la préparation et la signature vont structurer toue
le processus de négociation. C'est enfin un engagement lourd pour le repreneur, qui va y investir
une parc significative de ses économies et de son capital professionnel (compétences, image,
réseau).
La démarche de reprise d'une entreprise va être guidée par ces crois dimensions :
• établir le contact avec les cédants et obtenir leur coopération ;
• estimer de façon juste l'intérêt et les risques des différences entreprises rencontrées par rapport à
la réalisation de son projet de repreneur ;
• définir, établir et remplir les conditions juridiques et financières à respecter.
Le premier souci du repreneur doit êcre d'en comprendre les grandes lignes dès le début et d'iden-
tifier les compétences à mobiliser (comptabilité, droit, environnement, etc.) au fur et à mesure de
la convergence du projet vers sa conclusion juridique.
L'objet de cette partie est de dérouler l'ensemble de la démarche d'une reprise d'affaire, allant de
l'idée de reprendre l'entreprise jusqu'à l'engagement final ec la prise en charge effective de l'entre-
prise. Ce parcours est décomposé en étapes séparées par des décisions à prendre. Chaque étape est
construite de celle sorte qu'en suggérant au repreneur de traiter cout un ensemble de questions elle
l'aide à la prise de décision. Toue au long de ce processus, l'implication personnelle du candidat à
la reprise est de plus en plus forte et l'enjeu des décisions augmente progressivement jusqu'à l'en-
gagement final.
La complexité du phénomène de reprise vient de ce que, crop souvent, les problèmes ne sont pas
hiérarchisés et que, le temps pressant, le repreneur doit les traiter simultanément et dans leur glo-
balité. On notera la grande importance que revêt la variable « temps >>.
Toue comme en partie J, les chapitres sont complétés par des dossiers pratiques et techniques qui
traitent des appuis logistiques et financiers au repreneur (Partie III), de la présentation des dossiers
économique, financier et fiscal (Partie IV) et des formalités et démarches administratives de la
reprise (Partie V).
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Chapitre liminaire
Envisager de reprendre une affaire ne suffit pas. Il faut aussi la découvrir, savoir l'évaluer afin
d'en déterminer le prix de rachat qu'il faudra négocier, et finalement savoir la diriger. Tour au
long de ce processus, des expertises de plusieurs natures vont être requises car, à moins de
connaître l'entreprise convoitée dans ses moindres détails, les risques auxquels s'expose le
repreneur sont considérables. Aussi est-il important de savoir prendre son temps, tout son
temps. La concurrence n'est jamais telle qu'une bonne affaire doit « être enlevée» en quelques
jours. Aucun repreneur expérimenté n'acceptera pareille précipitation.
Dans cec esprit, ce premier chapitre est consacré à la détection de quelques entreprises suscep-
tibles de retenir l'attention du candidat à la reprise.
Chaque entreprise est un cas particulier. L'état de son patrimoine, celui de ses marchés, la
nature de ses technologies ec, plus généralement, son histoire en font toujours une entité spé-
cifique. Il est impératif de la comprendre afin de vérifier que << vous savez vous y projeter » et
que vous saurez la maîtriser.
Quel que soit le degré de connaissance que vous avez de l'entreprise, il restera toujours une
zone d 'obscurité que l'on s'efforcera toutefois de réduire par une investigation rigoureuse, pro-
gressive ec la plus exhaustive possible de celle-ci ec de son fonctionnement.
À coup sûr, beaucoup de temps et d'efforts et, à n'en pas douter, du calent seront nécessaires.
Ce chapitre sera composé de crois sections :
• Comment se déroule une reprise ? La présentation de la démarche dans sa complexité vous
permettra de vous interroger : « Tiendrai-je la longueur ? »
• Comment trouver une entreprise à reprendre ?
• Comment sélectionner une entreprise rencontrée ?
180 Méthodologie de la reprise d'entreprises
C'est ainsi que le vendeur s'est forgé, au fil des ans, une idée généralement élevée de la valeur
de l'outil qu'il va désormais céder. Cecce idée est fatalement empreinte de subjectivité, mais le
vendeur y croie sincèrement. Son bue est bien nacurellemenc d'obtenir de l'acheteur cette valeur
et toute cecce valeur. Aussi, la détermination du prix de rachat va-c-elle généralement opposer
acheteur et vendeur. La fixation d'un prix final sera d'autant plus difficile à déterminer que
tous les aspects affectifs interféreront davantage avec les éléments rationnels. C'est une sicua-
cion courante lorsque l'outil a été créé ec développé par le vendeur lui-même. Enfin, le pro-
blème va encore se compliquer du fait de la présence de tiers à la vente.
La détermination du prix de rachat procédera donc de crois points de vue distincts : celui de
l'acheteur, celui du vendeur ec ceux des tiers à la vence.
La négociation
L'expérience le prouve : la rigidité des points de vue conduit inéluctablement au blocage de
l'opération. Cependant une crop grande souplesse des positions n'est pas pour autant un gage
de réussite .. . Seul, un savoir-faire de négociateur permettra de rapprocher les points de vue
divergents sans perdre de vue l'objectif final : préserver les conditions de réussi ce de l'opération
de reprise. Ce savoir-faire ne peut s'acquérir que par un entraînement en grandeur nature. La
négociation est, en effet, un art difficile. Elle est par ailleurs très largement affectée par les
circonstances mêmes qui l'encourent et par la personnalité des négociateurs . Le vendeur qui
n'est pas acculé à la vente ne se sent guère enclin à des concessions sauf si l'on saie l'y amener,
mais face à un acquéreur maladroit, un vendeur, même pressé, pourra se raidir ec préférer trai-
ter avec un autre même si les conditions financières s'avéraient moins avantageuses.
Dans ce domaine, il faut savoir progresser à pas comptés et adopter un comportement tactique
approprié, à la condition de savoir avec précision de part et d 'autre où l'on veut en venir et
d'avoir exploré sérieusement les voies qui peuvent y conduire. Ces deux questions de l'évalua-
tion et de la négociation feront un peu plus loin l'objet de développements approfondis.
Enfin, si la négociation aboutit, il restera au repreneur à résoudre le problème - ce n'est pas le
plus facile - de l'entrée dans un « corps constitué », l'entreprise, en évitant les phénomènes de
rejet, et de celle façon que les conditions d'application des options stratégiques soient réunies.
Déceccion, évaluation, négociation ec reprise effective, ainsi avons-nous tracé les grandes lignes
de la reprise vue du côté de l'acheteur. Cette présentation rapide du problème doit permettre
au candidat à la reprise de mesurer l'enjeu d'une celle opération, d'évaluer la longueur du par-
cours et de juger de ses propres capacités de réaliser un tel acte. Il doit déjà se faire une idée de
la caille, donc de la complexité du type d'entreprise relevant de son champ de compétences. Il
est alors temps de se mettre à la recherche d'entreprises à céder.
2~ L'analyse du marché
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N Un marché en expansion ... mais néanmoins limité
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...., Pour qu'il y ait reprise d'entreprises, il faut qu'il y aie volonté ou obligation de l'actuel diri-
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Ol geant de passer le relais. La transmission d'une entreprise, phénomène qui affecte l'évolution
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a. du tissu industriel, peut se faire selon trois cas de figure :
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u • par succession : c'est un parent qui reprend l'entreprise;
De l'idée de reprise à la séle ction de que lq ues e ntreprises 183
• par cession à une autre entreprise : cela peut se traduire par une filialisation, une absorption
ou une fusion ;
• par cession à une ou plusieurs personnes physiques internes à l'entreprise ou extérieures à
celle-ci.
Nous examinerons le phénomène plus particulièrement sous l'angle des transmissions à des
personnes physiques, mais le contenu du chapitre s'applique également aux autres cas.
Le marché de la reprise d'entreprises peut être estimé à environ 60 000 transactions par an dont
70 % seulement par rachat. La nature des affaires à reprendre est forcement influencée par la
composition de notre parc d'entreprises. En 2009, sur environ 3,6 millions d'établissements en
France, 60 % n'ont pas de salariés. Plus de 90 % des entreprises ayant des salariés ont moins
de 10 salariés et seulement un peu plus de 1 % de nos entreprises ont plus de 50 salariés
(INSEE, 2009).
Au moins 30 000 transactions annuelles correspondent à des cessions de commerces de détail
et de cafés-hôtels-restaurants, alors que 3 repreneurs sur 4 recherchent une entreprise de plus
de 5 salariés (source CROCIS-CCIP).
Le fonctionnement du marché est donc inégal selon la nature des activités concernées et leur
localisation :
• les activités liées au commerce et à l'artisanat souffrent d'un manque de repreneurs, notam-
ment dans certaines professions (boucherie) ;
• à l'inverse, les entreprises de plus de 5 salariés sont rares (quelques milliers par an) au regard
du nombre de repreneurs déclarés ;
• il y a un décalage géographique encre des entreprises souvent provinciales, voire rurales, et
des repreneurs généralement urbains, voire très franciliens pour la population des cadres.
Il faut ajourer que si la grande majorité des chefs d'entreprises sont très conscients des problè-
mes de succession, ils sous-estiment systématiquement le temps de préparation nécessaire à
leur résolution. Les chefs d'entreprises sont, de surcroît, très indécis quant aux formules de
succession à mettre en œuvre, faute sans douce d'une connaissance exacte des aspects juridiques
et fiscaux du problème. L'ingénierie financière permet notamment d'apporter des solutions en
face de situations complexes.
L'accès à l'information
• les banques ;
• les notaires et experts-comptables.
P ou r trouver un commerce :
• les fédérations professionnelles et leurs revues ;
• les organismes consulaires comme les chambres et industrie de commerce et les chambres de
métier ec de l'artisanat ;
• le « bouche-à-oreille » ;
• les associations de commerçants ;
• les services d'action économique de la mairie ;
• les revues ;
• les sires Interner spécialisés ;
• les notaires ec experts-comptables.
P our t rouver une entreprise en difficulté :
• les administrateurs judiciaires ;
• les mandataires liquidateurs ;
• les greffes des tribunaux de commerce ;
• les juges commissaires ;
• www.encrepriseprevention.com, le sire de l'ordre des expercs-compcables.
Il se peut même que certains organismes de rapprochement vous aient demandé, avant de vous
fournir quelques coordonnées, de déterminer vos critères de «présélection», quelles entrepri-
ses a priori vous intéressent I Mais aussi, quel homme peut les conduire ? et dans quel environ-
nement I C'est à ces questions que la première section essaye de répondre avant de traiter la
sélection proprement dite.
La loi du 10 juin 1994 relative à la prévention et au traitement des difficultés des entreprises,
complétée par un décret du 21 octobre 1994 modifie celles du 1er mars 1984 concernant la
procédure d'alerte ec de règlement amiable et du 25 mars 1985 se rapportant au redressement
ec à la liquidation judiciaires des entreprises. Elle a pour objectif d'améliorer les techniques de
prévention des difficultés, d'accélérer la procédure de liquidation judiciaire, de restaurer les
droits des créanciers ec de moraliser les plans de cession.
La loi 2005-845 du 26 juillet 2005 relative à la sauvegarde des entreprises, donc la plupart des
dispositions sont encrées en vigueur le 1e, janvier 2006, a modifié sensiblement le droit des
entreprises en difficulté : elle place le redressement de l'entreprise au centre du dispositif, en
instaurant notamment une procédure de sauvegarde.
Enfin, l'ordonnance du 18 décembre 2008 et le décret du 12 février 2009 one complété le droit
des entreprises en difficulté en ayant pour objet le maintien de l'activité de l'entreprise sous la
direction du chef d'entreprise en place.
Il existe ainsi 4 procédures qu'on peut classer selon le stade des difficultés de l'entreprise
(moment où intervient la procédure par rapport à une éventuelle dace de cessation des paie-
ments) et en notant que les procédures sonc soie confidencielles, soit portées sur la voie publique.
Les procédures amiables
Le mandat ad hoc
Dans le cadre des procédures amiables, le dirigeant d'une entreprise peut utiliser le mandat ad
hoc en cas de difficultés financières ou de crise ponctuelle, dès lors que l'entreprise ne se trouve
pas en état de cessation des paiements.
La procédure en esc simple : le dirigeant doit déposer une requête motivée auprès du président
du tribunal compétent. À cerce requête, le dirigeant joinc des documents annexes dans lesquels
il présence l'état de ses créances et dettes, ses comptes annuels et propose un plan de finance-
ment prévisionnel.
À la réception de la requête, le président reçoit le dirigeant lors d'un entretien, ec s'il estime
fondée l'ouverture d 'un mandat ad hoc, il rend une ordonnance qui nomme le mandataire. Si
cette nomination n'intervient pas dans un délai d'un mois à compter de l'entretien, la demande
est considérée comme refusée.
Le mandat ad hoc n'est pas limité dans le temps mais généralement le mandataire est nommé
pour 3 mois.
Ce dernier doit attester sur l'honneur de son indépendance : il ne doic pas avoir perçu, direcce-
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menc ou indirectement, une rémunération ou un paiement de la parc du débiteur, d'un créan-
2>- cier, ou d'une personne contrôlant ou contrôlée par l'entreprise débitrice au cours des 24 mois
UJ précédant la procédure. Par ailleurs, il est soumis à une obligation de confidentialité.
(V)
,-i Sa mission, fixée par le président du tribunal, consiste à assister le dirigeant dans d'éventuels
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N conflits en lui apportant un soutien lors de la négociation, ou bien en apportant de l'aide ec un
@ suivi pour une opération ponctuelle réalisée par l'entreprise. Sa rémunération est fixée par le
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.c président du tribunal avec l'accord du débiteur.
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·c Régulièrement, il rédige un rapport au président du tribunal.
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De l'idée de reprise à la sélection de quelques entreprises 189
Al'issue de sa mission, selon les cas, la résolution des difficultés se fait par la conclusion d'un accord
sous son égide ou bien le mandat ad hoc est transformé en règlement amiable pour que l'accord encre
les parties fasse l'objet d'une homologation par le président du tribunal de commerce.
Cette procédure est très appréciée pour sa souplesse ec sa confidentialité par cemc qui one dû s'y
soumettre.
La procédure de conciliation
Cette procédure a pour finalité la conclusion d'un accord encre l'entrepreneur et ses créanciers
pour fixer des délais de paiement et/ou des remises de dettes.
Elle concerne les entreprises exerçant une activité de nature commerciale, artisanale ou libérale
qui éprouvent des difficultés avérées ou prévisibles d 'ordre juridique, financier et économique
ou qui sont en cessation des paiements depuis moins de 45 jours.
Comme pour le mandat ad hoc, le dirigeant dépose une requête auprès du tribunal de com-
merce, comportant une description de la situation économique, financière et sociale de l'entre-
prise, de ses besoins de financement et des moyens donc elle dispose pour y faire face.
Le président du tribunal ouvre la procédure en nommant un conciliateur pour une durée ne
pouvant excéder 4 mois sauf si ce dernier demande une prolongation ; auquel cas la durée peuc
être prolongée d'un mois. De son côté, le dirigeant de l'entreprise peut lui-même proposer un
conciliateur comme il peut aussi récuser celui nommé par le président du tribunal. Si le débi-
teur demande l'homologation de l'accord au cours de cette période, la mission du conciliateur
est prolongée jusqu'à la décision du tribunal.
La décision d'ouverture de la procédure de conciliation est communiquée au ministère public
ec, le cas échéant, au commissaire amc comptes.
Lorsqu'un accord est trouvé entre le dirigeant et ses créanciers (fournisseurs, administration
fiscale ou sociale, établissement de crédit) porcanc notamment sur les délais de paiement des
dettes, voire leur remise et/ou celle des intérêts ec pénalités de retard, le président du tribunal
constate son existence à la demande des parties et peut lui donner une force exécutoire. Dans
ce cas, l'accord reste confidentiel ec mec fin à la procédure en suspendant, pendant toute la
durée de son exécution, coute action en justice ou toute poursuite individuelle sur le patri-
moine du dirigeant.
Par ailleurs, sur la demande du dirigeant, le tribunal peut homologuer l'accord si celui-ci ne
porte pas atteinte aux intérêts des créanciers non signataires, et si ses termes sont de nature à
assurer la pérennité de l'activité de l'entreprise.
Le jugement d'homologation de l'accord mec fin à la procédure de conciliation. Il est déposé ec
publié au greffe du tribunal. Toute personne intéressée peut le consulter. Une nouvelle procé-
dure de conciliation ne pourra être actionnée avant l'expiration d'un délai de 3 mois suivant la
fin de la mission du conciliateur.
Enfin, l'homologation de l'accord suspend coute action en justice ou coute poursuite indivi-
duelle sur le patrimoine du débiteur.
De même, elle permet la levée de l'interdiction d'émettre des chèques ec donne au dirigeant la
possibilité de demander au juge d'accorder des délais de paiement s'il est poursuivi, pendant la
procédure, par un créancier.
190 Méthodologie de la reprise d'entreprises
La procédure de sauvegarde
La procédure de sauvegarde instaurée par la loi du 26 juillet 2005 a pour but de mettre en
place un statue préventif, bien avant la cessation des paiements. Elle doit favoriser la réorgani-
sation de l'entreprise en difficulté pour lui permettre de poursuivre son activité économique,
de maintenir des emplois ec d'épurer son passif. Elle aboutie, en principe, à l'élaboration d'un
plan de sauvegarde de l'entreprise.
Toute personne physique ou société exerçant une activité commerciale, artisanale, agricole ou
libérale (y compris les professions réglementées) peut faire l'objet d'une procédure de sauve-
garde lorsqu'elle rencontre des difficultés qu'elle ne peur surmonter seule ec susceptibles de la
conduire à la cessation des paiements. Au moment de la demande d 'ouverture de cette procé-
dure, l'entreprise ne doit pas faire l'objet d'un redressement ou d 'une liquidation judiciaire.
Le dirigeant de l'entreprise en difficulté est seul habilité à demander l'ouverture de la procé-
dure de sauvegarde.
Il saisie le président du tribunal de commerce quand il s'agit d'une entreprise individuelle ou
d'une société exerçant une activité commerciale, artisanale, ou le tribunal de grande instance s'il
s'agit d'une entreprise individuelle ou d 'une société exerçant une activité agricole ou libérale.
Lors de sa demande, le chef d'entreprise doit préciser la nature des difficultés qu'il rencontre et
décrire les motivations qui le conduisent à solliciter cette procédure. Il lui faut joindre à ce
document les comptes annuels de l'entreprise, une situation de trésorerie de moins de 8 jours,
le compte de résultat prévisionnel ainsi que l'effectif de l'entreprise.
Si la demande est jugée recevable, le tribunal ouvre la procédure de sauvegarde et nomme les
organes de la procédure :
• le juge-commissaire, chargé de veiller au déroulement rapide de la procédure et à la protec-
tion des intérêts en présence ;
• le représentant des créanciers, chargé de défendre l'intérêt collectif des créanciers notam-
ment en procédant à la vérification des créances ;
• le représentant des salariés, ayant une mission d'assistance dans la vérification des créances
salariales, et dans la représentation d'un salarié devant les prud'hommes ;
• les contrôleurs, choisis par le juge-commissaire parmi les créanciers du débiteur et chargés
d 'assister le représentant des créanciers dans ses fonctions ec le juge-commissaire dans sa
mission de surveillance de l'administration de l'entreprise ;
• un administrateur judiciaire qui peut être proposé par le chef d'entreprise.
Le tribunal n'est pas obligé de désigner un administrateur judiciaire lorsque la procédure est
V)
Q) ouverte au bénéfice d'une entreprise donc le nombre de salariés ou le chiffre d'affaires est infé-
2>- rieur à des seuils fixés par décret.
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Le jugement d'ouverture de la procédure est mentionné sur le registre du commerce ec des
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sociétés ou sur le répertoire des métiers ; il est publié au Bodacc (Bulletin officiel des annonces
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civiles et commerciales) ou dans un journal d'annonces légales.
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...., S'ouvre alors une période dite d'observation, d'une durée maximale de 6 mois en principe .
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Cerce période d 'observation a pour finalité de procéder au diagnostic économique ec social de
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a. l'entreprise, et à l'inventaire des éléments patrimoniaux du débiteur. D urant cette période, le
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De l'idée de reprise à la sélection de quelq ues entreprises 191
chef d'entreprise conserve son pouvoir de gestion dans l'entreprise, l'administrateur nommé
par le tribunal n'assurant qu'une mission d'assistance et de surveillance.
Enfin, l'activité de l'entreprise est poursuivie, sauf si l'entreprise est dans l'incapacité de la
poursuivre ou en cas de cessation partielle de l'activité.
S'il existe des éléments sérieux pouvant assurer la survie de l'entreprise, le tribunal arrête un plan
de sauvegarde qui met fin à la période d'observation. L'élaboration de ce plan de sauvegarde est
basée sur la négociation. Il esr réalisé notamment avec des experts, l'administrateur judiciaire, le
débiteur et ses créanciers qui vont fixer les perspectives de redressement de l'entreprise en fonc-
tion de son activité, de l'état du marché et des moyens de financement donc elle dispose.
Le tribunal peut prévoir la cession d'une ou plusieurs activités de l'entreprise. Dans ce cas, afin
de faciliter l'émission d'offres de reprise, les droits de préemption (notamment de la Safer et
des communes) ne peuvent s'exercer.
La durée du plan de sauvegarde ne peut excéder 10 ans (15 ans pour un agriculteur). Si le débiteur
n'exécute pas ses obligations dans les délais convenus, le tribunal peut prononcer d'office, ou à la
demande d'un créancier ou du commissaire à l'exécution, la résolution du plan de sauvegarde. Les
délais de paiement qui one été accordés à l'entreprise sonc alors supprimés. En revanche, si le plan
esr toujours en cours à l'expiration d'un délai de 2 ans, les mentions relatives à la procédure et à
l'exécution du plan peuvent être radiées des registres légaux à l'initiative du débiteur.
S'il est constaté, pendant l'exécution du plan de sauvegarde, la cessation des paiements de l'en-
treprise, le tribunal prononce sa liquidation judiciaire et la résolution du plan. Dans le cadre
de cette nouvelle procédure, les créanciers ne seront pas tenus de déclarer leurs créances.
Le redressement et la liquidation judiciaires des entreprises
La procédure de redressement judiciaire est ouverte aux artisans, aux exploitants agricoles, aux
commerçants personnes physiques ou morales, aux personnes morales de droit privé non com-
merçantes et aux professionnels libéraux exerçant à cirre individuel qui sont dans l'impossibilité
de faire face au passif exigible avec leur actif disponible, c'est-à-dire qui sont en situation de ces-
sation des paiements. Elle concerne aussi les entreprises qui n'ont pas pu respecter les engage-
ments financiers pris dans le cadre d'une conciliation ou du plan de sauvegarde des entreprises.
Le tribunal saisi peur prononcer :
• un jugement d'ouverture de redressement judiciaire;
• ou la liquidation judiciaire immédiate, si l'entreprise a cessé coure activité ou que son redres-
sement est manifestement impossible.
Dans le cadre du redressement judiciaire, le jugement ouvre une période d'observation pen-
dant laquelle il sera procédé à un diagnostic économique et social de l'entreprise. Il détermine
également la date de cessation des paiements, sans que celle-ci puisse être antérieure de plus de
18 mois à la date du jugement et nomme les organes de la procédure.
La procédure de redressement judiciaire simplifiée est supprimée depuis le 1cr janvier 2006
mais une procédure de liquidation judiciaire simplifiée est désormais possible. La principale
différence entre ces deux régimes réside dans l'organisation de la procédure, à savoir la nomi -
nation obligacoire dans le régime normal, facultative dans le régime simplifié, d'un adminis-
trateur chargé de l'administration de l'entreprise pendant la procédure collective.
192 Méthodologie de la reprise d'entreprises
La liquidation judiciaire peut également se traduire par une cession globale de l'entreprise.
On peut résumer le mode de reprise sous procédure judiciaire par les graphiques ci-après.
Les conséquences pour le repreneur de l'entrep rise en difficulté : reprendre une entreprise en
difficulté ou une partie de ses actifs (marques, machines, etc.) doit être considéré par le repreneur
comme une opportunité rare. Il doit notamment comprendre pourquoi les personnes les plus proches
de l'affaire (clients, fournisseurs, concurrents, salariés) ne surenchérissent pas après lui. Par ailleurs, la
procédure cend à privilégier la continuité, ec un repreneur extérieur risque de se voir préférer systéma-
tiquement le dirigeant en place ou une société du même secteur, plus rassurante pour le tribunal.
Quelle que soie la procédure ou le degré de difficulté de l'entreprise, le repreneur doit se poser un
certain nombre de questions à son sujet: exisce-t-il encore un avenir pour l'entreprise, notamment à
la suite du départ du dirigeant, des salariés ? Quel est l'impact d'une procédure collective sur les
clients, les fournisseurs ec autres partenaires ? Quelles sont les causes des difficultés de l'entreprise ?
Il faut pratiquer des décotes et proposer un prix à l'administrateur judiciaire qui n'obère pas
les possibilités de redressement futur de l'entreprise ... au risque de déposer à son tour le bilan
de l'entreprise reprise. Il convient également de chiffrer avec précision le coût de la restructu-
ration ! Pour en savoir plus : www.greffes.com/fr/prevention.
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Procédure
d'alerte
Conciliation
1
Procédure
de sauvegarde
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Redressement
judiciaire
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Liquidation
judiciaire
avec mandat
ad hoc
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Accord Plan Plan Plan Cession Cession
homologué de sauvegarde de de cession d'actifs d'entreprise
ou non continuation
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dans la pratique depuis moins immédiate de redresser
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0 Sources: APCE et entrepriseprevention.com 0
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De l'idée de reprise à la sélection de quelq ues e ntreprises 193
Procé dures
Décision Plan
du de redressement
tribunal
Continuation
assortie
Liquidation C ontinuation Cession
d'une cession
partielle
ses manières et cela au détriment du repreneur qui a réussi. Dans le cas d'un échec de la reprise
d'une entreprise qui doit faire face à des difficultés officieuses, par la sui ce officialisées, les créanciers
se retourneront contre l'acheteur. Il y a donc un très grand danger pour un individu à reprendre une
entreprise en difficultés non officialisées. En cas de douce, il est préférable d'attendre l'officialisation
des difficultés avant de s'engager et de faire agréer son plan de reprise par les autorités.
Reste le cas des entreprises qui n'ont pas de difficulté. La reprise se situe alors, pour l'essentiel,
dans l'hypothèse d'une succession du dirigeant actuel qui se retire des affaires pour des raisons
d'âge ou de santé. Ce cas peut être le plus facile pour le repreneur pour peu que le vendeur lui
facilite l'accès à l'information. Cependant, la personnalité du cédant et l'intensité des relations
personnelles qu'il maincienc généralement avec ses clients et fournisseurs (ou autres tiers) peu-
vent être la source de difficultés inattendues pour le repreneur. Si les relations personnelles sonc
étroites, le dépare brutal du cédant peut causer la défection de certains clients. Il y a donc lieu
de prévoir une succession « en douceur » qui associe le vendeur à la reprise.
Le repreneur, placé dans le cas de la reprise dite saine, détient en fait crois options :
• achat du seul fonds de commerce précédé ou non d'un contrat de location-gérance ;
• rachat de certains éléments d'ace ifs ;
• rachat des parts sociales de la société propriétaire du fonds de commerce de l'entreprise en
question.
Nous analyserons dans le prochain chapitre les avantages et les inconvénients sur les plans
juridiques et fiscaux de chacune de ces options. Pour ce qui est des aspects économiques, les
risques eux-mêmes ne sont pas équivalents mais surcout ce sont les sommes engagées qui dif-
fèrent notablement.
Votre objectif prioritaire est d'obtenir du cédant le feu vert pour poursuivre vos discussions,
cout en amassant le plus d'informations possible sur lui-même, sur ses mocivacions à la vence
ec sur son encrepnse.
Essayez de cerner ses raisons et sa sensibilité à la vence de son affaire, au-delà de l'image qu'il
veut donner. Engrangez son vocabulaire, ses raisonnements, ses projets ; vous aurez ainsi l'oc-
casion de « sentir » d'éventuels changements dans son comporcemenc ec de déceler plus tard
des difficultés de négociation. Faites-le parler sur son activité, ses clients. Évitez d'aborder
frontalemenc les sujets confliccuels (le prix, notamment), ce sera pour plus tard.
La sélection fonctionne dans les deux sens : si vous détectez un élément éliminatoire dans le
comportement de votre interlocuteur ou la nacure de son activité, sachez en rester là et ne per-
dez pas de temps à approfondir un dossier qui n'est pas fait pour vous.
Si en revanche le premier concacc s'est bien passé ec que vous ayez envie d'aller plus loin, place
au diagnostic global !
Ce diagnostic n'est pas un audit de vérification (que vous devrez mener en fin de parcours avant
l'acquisition proprement dite), mais un plan de découverte de l'entreprise en commençant par
les sujets les plus importants puis en passant progressivement en revue cous les aspects de l'af-
faire. Servez-vous de questionnaires pour stimuler votre imagination, efforcez-vous de com-
prendre le fonccionnemenc de l'entreprise, ses atouts, ses défauts.
Sachez conserver une attitude de réserve : restez neutre dans vos questions, ne jugez pas. En
jugeant l'entreprise, c'est le travail du cédant que vous jugez ...
Présentation de l'entreprise
Passé et histoire de la société ; évolution (dace de création, forme juridique, capital, associés,
structure interne d'administration, activité ... ); mutations importances (forme juridique, capi-
tal, associés, transmissions, cessions de parcs) ; causes de ces mutations et conséquences ; évo-
196 Méthodologie de la reprise d'entreprises
V)
Le produit et le marché
Q)
Les produits de l'entreprise; leur place dans le processus de fabrication et dans le produit final ;
2>- l'évolution de ces produits; leurs caraccérisciques : fabriqués par l'entreprise, sous-craicés, com-
UJ
(V)
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mercialisés, leur pourcentage dans la production totale ; la parc de marché de l'entreprise ;
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l'évolution de la parc de marché ; les caractéristiques du marché (local, régional, national,
@ incernacional); la parc représentée par l'exportation si elle existe ec vers quels pays.
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De l'idée de reprise à la sélection de quelques entreprises 197
La technologie
Brevets existants ; licences concédées ; politique de recherche ec développement de nouveaux
produits. Technologies maîtrisées. Conformité aux normes. État des équipements informati-
ques, des logiciels et degré d'utilisation de l'Internet.
Les hommes
Les dirigeants ec les associés ; le personnel : vous devez si possible obtenir un état des effectifs
de la société et leur répartition dans les services. Cet état doit faire apparaître en face des noms,
la formation, qualification actuelle, ancienneté, les fonctions remplies ou les postes tenus, le
salaire.
L'outil de production
L'usine; les bureaux; les terrains; autres immeubles; parc machines (liste, dace d'achat, amor-
tissement, capacité utilisée ... ); niveau de spécificité; valeur de l'outil; possibilité d'adapta-
tion et de modernisation. Vous devez vous faire une opinion sur la valeur de l'outil industriel,
sur les processus de fabrication et sur la rationalité des implantations d'ateliers.
Les fournisseurs
Le nombre des fournisseurs ; importance des approvisionnements dans la production ; qui
décide des prix ; répartition des achats par fournisseur ; fournisseurs stratégiques ; achats en
France, à l'étranger; conditions de paiement; existence ou non de relations privilégiées; dépen-
dance vis-à-vis des fournisseurs ; diversification possible ou non des approvisionnements.
Implantation de l'entreprise
La localisation des bureaux, stockage, ateliers ; possibilités d'expansion et de délocalisation
aspects logistiques (réseau routier, transports ... ); nuisances, pollution . . . ; communes, dépar-
tement ... ; existence ou non d'un audit sur l'environnement.
Historique de l'entreprise
• Date de création de l'entreprise. • Examen de la cohérence de l'entreprise.
• Les grandes étapes de son évolution : • Examen de la cohérence de son évolution.
- évolution du chiffre d'affaires ; • Identification des périodes troubles.
- évolution du personnel ; • Cerner les problèmes que la situation présente
- évolution du produit, du marché ; laisse présager.
- évolution de l'implantation géographique ; • Quelles autres explications que celles du dirigeant
- évolution de l'outil de production. actuel pouvez-vous donner à la situation de
• Les stratégies mises en œuvre et leur répercussion l'entreprise ?
sur le chiffre d'affai res. • Originalité de la stratégie du dirigeant.
• La situation actuelle. • Quel apport personnel pouvez-vous faire pour
• Les raisons de la vente. enrichir la stratégie de l'entreprise ?
• La date de départ du dirigeant actuel.
.. ./...
198 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Situation financière
• Présentation des documents comptables. • Pouvez-vous prévoir des problèmes financiers à
• État des créances et des dettes avec échéances à court ou moyen terme ?
court et moyen terme. • Quel est le montant approximatif des capitaux
• Liste des banques. nécessaires ?
• Partenaires bancaires : à quoi sont-ils engagés et • Encours clients et fournisseurs.
quelle est leur position actuelle ? • Endettement.
• Facilités bancaires : montant accordé, montant utilisé. • Situation financière à court terme.
• Escompte, découvert. • La reprise est-elle urgente ou non ?
• Emprunts et leasing en cours avec tableaux • Comment évolue le besoin en fonds de rou lement ?
d'amortissement.
• Comptes courants.
• Engagements hors bilan : caution, aval, hypothèques,
garanties, crédit-bail ...
Clientèle
• Catégories de clients. • Quel rapport de dépendance existe-t-il entre
• Importance de chaque client : quels clients l'entreprise et ses clients ?
représentent 80 % du chiffre d'affaires ? • Comment les clients voient-ils l'entreprise ?
• Quelles sont leurs motivations d'achat ? • Quelle est l'évolution de la clientèle ?
• Habitudes de paiement. • Quel est le suivi des clients, leur fidélité ?
• La clientèle a-t-elle suivi l'évolution de l'entreprise ? • Analyse du risque clients.
• Les clients changent-ils souvent ?
Les produits, le marché
• Présentation des différents produits. • Êtes-vous à l'aise avec ce produit ? Sinon,
• Part des différents produits dans la production totale. pourquoi?
• Caractéristiques du marché : porteur ou non, • Avez-vous perçu des possibilités d'amélioration,
ouvert ou non. d'évolution, d'expansion ?
• Place de l'entreprise dans ce marché, connaissance • Maîtrisez-vous les contraintes du marché ?
de la concurrence.
Technologie
• Existe-t-il des brevets, licences ? • La structure de l'entreprise permet-elle
• Quels sont les brevets exploités, inexploités, l'exploitation de nouveaux brevets ?
exploitables ? • Faut-il reprendre ces titres de propriété ?
• Dépôt de marques, de modèles. • Quelle stratégie e-commerce adopter le cas
• Y a-t-il un service de recherche et développement ? échéant?
Si votre diagnostic global fait ressortir des difficultés pouvant conduire à court terme à un état
de cessation des paiements (crise grave de liquidités de l'entreprise), un signal rouge doit s'al-
lumer dans votre cerveau : dans ces circonstances, on vous presse souvent de décider vice, quicce
à vous culpabiliser, ec c'est vous qui risquez de payer le prix de la crise à venir.
N'avancez que si la situation de l'entreprise est clairement« in bonis» ou, dans le cas contraire,
que si sa situation juridique est bien établie.
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Chapitre 2
De l'évaluation
à la construction
du plan de reprise
Au cours de l'étape précédente, au terme d'une analyse sommaire mais solide, vous avez retenu
deux ou trois entreprises qui, à vos yeux, représentent de réelles opportunités. Une note de
synthèse a été rédigée présentant leurs principales caractéristiques et justifiant votre intérêt
pour chacune d'elles. Cerce connaissance est toutefois insuffisance pour décider de la reprise
d'une encreprise. Les rouages de l'encreprise sonc par nature complexes ec les raisons qui l'ont
conduire à être ce qu'elle est aujourd'hui apparaissent rarement de façon claire aux tiers exté-
rieurs et, par conséquent, à vous-même. Que savez-vous des évolutions technologiques les p lus
récentes susceptibles d'affecter le devenir de l'entreprise ? Que savez-vous des capacités d'ima-
gination donc le dirigeant a fait preuve pour développer son affaire ? Que savez-vous de la
rigueur avec laquelle la gestion quotidienne esc réalisée ? Sans doute les dirigeants one-ils de
bonnes raisons d'avoir agi comme ils l'ont fait ; c'est souvent le fruit de l'expérience, parfois
celui de la routine ou du manque d'imagination.
L'observateur extérieur pénètre nécessairement dans un univers avec un regard neuf. Il pourra
ainsi réfléchir à de nouvelles méthodes ou à de nouvelles raisons ou moyens d'agir. Mais, en
fait, que sait-il de leur réalisme ou de leur intérêt ? Peu de choses, ec l'a priori, en la matière,
est la source de bien des erreurs. Tanc que l'observateur conservera trop de distance à l'égard de
l'entreprise ec de ses tâches, sa vision demeurera essentiellement abstraire ec insuffisante pour
préparer un plan de reprise.
Si vous estimez qu'il n'y a pas plus d'une chance sur trois d'aboutir, sachez en rester là ec n'in-
vestissez pas votre crédibilité, vos moyens ec votre temps dans la préparation d'un projet qui
ne verra pas le jour. Certains pensent qu'il n'y a pas de mauvaises affaires et que tout est ratera-
202 Méthodologie de la reprise d'entreprises
pable, ne serait-ce que par le prix d'acquisition. Ils se sentent capables de trouver une solution
à n'importe quel problème et trouvent inutile une analyse approfondie : c'est une erreur à
laquelle on survie lorsqu'on est parachuté à la tête d'une filiale en perce ou d'une usine à res-
tructurer, du fait de la solidité d'un actionnaire de référence; c'est beaucoup plus dur lorsqu'on
est un repreneur solitaire, soumis à la pression du remboursement d'une dette d'acquisition.
C'est pourquoi l'analyse en profondeur et au plus près de l'affaire est indispensable. C'est une
bonne voie pour la négociation, et cela permet la préparation d'un plan de reprise réaliste, basé
sur des réalités opérationnelles et pas seulement sur des projections chiffrées.
La réacrualisario n d es d onnées sera peut-être nécessaire du fait de la distance, plus ou moins
longue, entre votre étude préalable et la poursuite de l'analyse. Par conséquent, la première
chose à faire en débutant cette phase est d'actualiser tous les dossiers constitués sur les quelques
éléments clés suivants, afin de savoir si l'opportunité demeure en l'état :
• Le vendeur est-il toujours vendeur 1
• Depuis la première entrevue, des changements importants se sont-ils accomplis ? Ont-ils
des conséquences notables sur vos analyses antérieures ?
• Quel est, aujourd'hui, le degré d'urgence de la reprise ?
• D'autres acquéreurs se sont-ils manifestés ? Où en sont-ils par rapport à la reprise ? Des
engagements fermes, ou non, ont-ils été pris envers eux et par qui ?
• Avez-vous noté des modifications dans le comportement du vendeur? Si oui, avez-vous des
explications ou seulement des interprétations de ces modifications ?
• Avez-vous acquis, de la part du vendeur, un accord sans détour pour qu'il vous fournisse
toutes les informations nécessaires à votre étude approfondie ? Un refus initial est assez fré-
quent car il est nécessaire que le vendeur soit convaincu de votre bonne foi et de votre
volonté sincère de reprendre son affaire si elle présente toutes les caractéristiques souhaitées
par vous. Vous devez être crédible à ses yeux.
Ce dernier aspect de l'actualisation du dossier conduit à dire un mot sur les attitudes souhaita-
bles que vendeur et acheteur doivent adopter. D u côté du vendeur, l'attitude générale doit être
de disposer de toutes les informations souhaitées. L'acheteur, pour sa part, adoptera une atti-
tude d'écoute attentive et de réserve pendant toute la phase de collecte d'informations. O n ne
peut juger et faire naître les contradictions éventuelles qu'après une phase de collecte d'infor-
mations soignée et complète. Et puis, d'ailleurs, quel jugement doit-on porter ? Il ne s'agir pas
de juger le vendeur et sa gestion - c'est hors sujet -, mais de se prononcer sur l'intérêt que
présente pour vous l'opportunité proposée. Alors ne jugez pas ; gardez vos convierions pour
V)
Q) vous, conservez une attitude neutre et « professionnelle » dont vous retirerez le bénéfice lors
2>- de la négociation. Ceci étant, votre droit et votre devoir sont de poser coutes les questions que
UJ vous estimez propres à vous éclairer.
(V)
,-i Pour mener cette étude, vos compétences seront sans doute insuffisances : le savoir et l'expé-
0
N rience nécessaires sont en effet plus ceux d'une équipe que d'un homme seul. Entourez-vous
@ alors de conseillers compétents .
....,
.c Une partie des frais que vous engagez pourra être prise en charge par l'entreprise elle-même,
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>- dès lors que ce travail lui est utile (audits, etc.).
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De l'évaluation à la construction du plan de reprise 203
Si l'actualisation du dossier de reprise confirme votre décision initiale, vous entrez alors dans
l'étude approfondie de la reprise. Le point de départ de cette démarche esc l'obtention des
documents suivants :
• les statuts de la société ec une photocopie des mentions, rapport de gestion, etc., portés dans
le livre des assemblées (cela n'est toutefois nécessaire que dans l'hypothèse où la reprise est
envisageable sous forme de rachat d'un paquet d'actions);
• un rapport d'audit juridique, comptable, social ec fiscal, écabli par un cabinet spécialisé
indépendant du vendeur ;
• dans la mesure où ils existent, les rapports qui situent l'entreprise au sein de la profession et
notamment ceux qui présentent ses résultats économiques. Ces rapports sont généralement
établis par les syndicats professionnels.
Présentation du contenu et de l'esprit du chapitre
Pour en venir maintenant au contenu du chapitre, nous allons aborder successivement cinq
questions essentielles qui concourent à dessiner la reprise :
Quoi que l'on puisse en penser l'examen de la stratégie passée est indispensable. Les ressources
ec les performances actuelles d'une encreprise sont le résultat du rôle qu'a joué son environne-
ment. Ainsi, l'entreprise considérée sera-t-elle capable de certaines choses et incapable d'autres
choses. Une celle analyse permettra donc d'identifier les forces et les faiblesses et, plus généra-
lement, les compétences particulières de l'entreprise qui peuvent être de surcroît appropriées
ou non à l'évolution de l'environnement. Ainsi, pourront être décelées des menaces ou des
opportunités pour l'entreprise. Il faut noter sur ce point que les résultats financiers (compta-
bles) de l'entreprise conscicuenc parfois une mesure imparfaite de cet aspect des choses, comme
nous aurons l'occasion de l'expliquer plus loin.
La réflexion quant à l'avenir est également déterminante. Si le passé fonde pour une large
part l'état présent, celui -ci, quel qu'il soit, peut être exploité de diverses manières. En effet,
une entreprise menacée à terme peut disposer de ressources ou de savoir-faire qui peuvent lu.i
permettre d'esquiver les menaces et de saisir des opportunités latences. Toue esc alors surcout
fonction de la compétence et de la clairvoyance de l'équipe dirigeante qui sait prendre au bon
moment les décisions d'infléchissement qui s'imposent. Telle esc la deuxième question de ce
chapitre : « Rechercher une stratégie future pour l'entreprise. » Que pourrait être, avec de
l'imagination, ce futur ? Par quoi se discinguera-t-il du présent ? Quelles ressources ou com-
pétences actuelles devraient être exploitées différemment ? Q uelles ressources ou compétences
nouvelles devraient être acquises 1
L'étude de ces deux premiers points permettra de réfléchir à la« coquille juridique ec fiscale»
la plus appropriée à la reprise et d'estimer, à son plus juste prix, l'outil économique proposé.
Ce sera l'objet des deuxième et troisième parties.
Quant à la quatrième, elle portera sur l'élaboration du plan stratégique. Les conditions juridi-
ques, financières et fiscales explorées détermineront le cadre dans lequel pourra être construite
la reprise. Ainsi, certaines des options stratégiques se trouveront-elles valorisées. À ce stade, le
plus délicat est sans doute d'assurer la cohérence du projet stratégique dans son ensemble sans
introduire dans l'entreprise des bouleversements qui soient par trop perturbateurs.
204 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Enfin, les choix stratégiques arrêtés seront traduits, de par les contraintes qu'ils impliquent,
dans un programme d'accession à la reprise. Il fixera l'ensemble des actions à entreprendre,
faute desquelles la reprise échouerait.
Mais rappelons encore une fois un point qui ne devra jamais être perdu de vue par le repreneur:
les éléments en eux-mêmes ne sont pas significatifs si ce n'est à travers le réseau de relations
qu'ils entretiennent.
L'analyse interne
Les moyens et les finalités de l'analyse interne
L'objet de l'analyse interne est l'évaluation des opérations courantes accomplies au sein de l'en-
treprise, et nécessaires à son fonctionnement. Toutefois, cette évaluation ne prend sa véritable
significarion qu'au niveau du fonctionnement global du système-entreprise et non au niveau
de chacune des fonctions elles-mêmes. Aussi, à chaque fois que l'on analyse une fonction,
faut-il conduire cette analyse en conjonction avec le reste de l'entreprise.
Pour ce qui est des moyens, on peut obtenir les informations de crois sources différences.
• Des informations non structurées à partir de l'observation des faits, des sujets de préoc-
cupation des personnes rencontrées dans l'entreprise, ou des opinions émises spontanément
par les uns ou les autres. Chacun de ces éléments est révélateur pour qui saie l'analyser et le
relier à d'autres. Vous devez donc y être accentif(ve), mais surcout les mémoriser. Il se peut
en effet , qu'ils ne prennent leur véritable signification que par le rapprochement avec
d'autres informations recueillies ultérieurement (ajourons que souvent les subordonnés four-
nissent les informations les plus intéressantes) ;
• D es informations structurées à partir des rapports ou des noces émanant soit de la direc-
tion, soie d 'un service, soie encore de prestataires extérieurs (notamment expert-comptable,
conseiller de direction ... ) ;
• Les informations qualitatives obtenues des pratiques que l'on a pu observer : attitudes,
comportements, priorités affichées, coutumes établies ... Cet ensemble permet de mieux
évaluer la qualité du climat social, la répartition du pouvoir réel ec pas seulement hiérar-
chique, les tâches clés ou considérées comme celles . . .
Toue cela ne prend véritablement son importance qu'au regard de la finalité de l'analyse interne,
à savoir : caractériser l'entreprise en termes de ressources disponibles, d 'usage de ces
ressources et d 'aptitudes à faire quelque chose avec lesdites ressources. Ainsi peur-on
mettre en évidence, d'une parc, les forces et les faiblesses de l'entreprise, d'autre parc, en confron-
tant ces forces ec faiblesses à la réalité de l'environnement (notamment l'évolution des marchés),
il est possible de faire apparaître les compétences particulières de l'entreprise, celles qui la dis-
tinguent de ses concurrents et grâce auxquelles elle participe d'une façon profitable au marché.
versa, de même les ressources de l'entreprise et leur évolution se modèlent-elles sur le non-
usage ou l'usage que l'on en fait.
Cet usage dépend de divers facteurs. Ainsi, la formation d'ingénieur du chef d'entreprise l'a-c-
elle conduit à privilégier la technique à coutes les autres fonctions. L'entreprise a développé sa
compétence dans cette direction. L'usage des ressources est, par ailleurs, fonction du succès ou
de l'insuccès rencontré dans leur mise en œuvre. La simple considération de survie conduit à
détourner des échecs essuyés ou à reproduire sans fin ce qui a conduit un jour au succès.
D'autres facteurs influencent l'utilisation des ressources et donc leur état : ce sont les objectifs
et les politiques suivis par l'entreprise, lesquels one pu entraîner une situation bénéficiaire,
justifiant donc la stratégie du dirigeant actuel (mais avez-vous les compétences que requiert
cette stratégie ?), ou un déficit impliquant un changement de stratégie (mais avez-vous les
compétences exigées par ce changement de stratégie ?).
Par exemple, une entreprise ne peut s'attacher durablement un ingénieur compétent si on lui
refuse les crédits nécessaires à l'expression de son calent. Il en va de même d'un commercial de
qualité, ou d'un financier. En règle générale, le style de direction adopté en termes d'autorité,
d'information et de motivation joue un rôle déterminant dans le développement des ressources
et, par là même, conditionne les stratégies mises en œuvre et la place obtenue sur le marché.
L'analyse de l'environnement
L'environnement peut se définir comme l'ensemble des forces extérieures qui agissent et réa-
gissent au profit ou à l'encontre de l'entreprise. L'objet de l'analyse de l'environnement est,
d'une parc, l'étude de chacun des éléments constitutifs de cet environnement, d'autre parc, la
compréhension du contexte global ainsi formé et de son évolution.
208 Méthodologie de la reprise d'entreprises
L'étude des éléments constitutifs permet l'identification de ce que l'on appelle les facteurs clés
de succès, c'est-à-dire les facteurs sans la maîtrise desquels aucun succès durable ne peut être
envisagé. Cette compréhension conduit à l'identification des effets potentiels sur l'entreprise :
menaces et recherche d'opportunités nouvelles.
Dans le contexte économique contemporain, l'étude de l'environnement est devenue particu-
lièrement complexe ec aléatoire. La perturbation de l'environnement rend très difficile la
conduire des affaires, même saines, en imposant des réorientations répétées.
Aussi, pour une entreprise, le profit obtenu à un moment donné n'est nullement le gage d'un
maintien de cette situation à plus long terme. On voie même, de plus en plus fréquemment,
de celles situations se retourner, en quelques mois ou en quelques années, sous la pression de
l'environnement. Un vendeur avisé cédera son affaire rentable juste avant un renversement
défavorable de l'environnement. Cerce gestion anticipée des domaines d'activité de l'entreprise
est en fait rarement le cas du chef de petites entreprises car il n'a que rarement l'information
nécessaire pour mener une telle politique. En revanche, les pratiques de rectification de fron-
tières sont une habitude et un souci des grandes entreprises.
Les compétences nécessaires à l'étude de l'environnement sont multiples. Personne ne peut, à
soi seul, les maîtriser. Ce n'est que par la conjonction d'opinions et d'avis de personnes autori-
sées qu'une idée assez précise peuc se dégager.
L'étude de l'environnement comporte deux volets distincts: le premier est l'étude de l'environ-
nement général et le second celui de l'environnement spécifique. L'environnement général
rassemble des facteurs qui influencent l'entreprise sans que celle-ci, en principe, ne puisse
exercer d'influence en retour. Ainsi, trouvera-r-on :
• les facteurs politiques nationaux et internationaux : politique économique, politique moné-
taire, politique sociale ... ;
• les facteurs économiques généraux : relance ou faiblesse économique, nouvelle économie,
mondialisation .. . ;
• les facteurs technologiques : généralisation de l'informatique, dépérissement de la protec-
tion des inventions, multiplication des technologies nouvelles .. . ;
• les facteurs sociaux, culturels ec psychologiques : mesures sociales, développement de l'em-
ploi féminin, conditions de travail, attitudes à l'égard du travail, à l'égard du risque, à
l'égard des revenus .. . ;
• les facteurs légaux et réglementaires : réglementation de la durée du travail, directives et
normes européennes, développement durable . ..
V)
Q) Cet ensemble de facteurs fixe un premier cadre d'action de l'entreprise. La plupart du temps,
2>- cet univers de contraintes ec d'opportunités s'impose à l'entreprise sans que celle-ci n'aie le réel
UJ pouvoir d'en modifier quoi que ce soit. Ainsi, la politique économique du gouvernement fixe -
(V)
,-i r-elle les conditions d'emprunt pour les entreprises, les lois sociales, les conditions de travail et
0
N de protection sociale, les réglementations, les limites d'emploi de telle ou celle matière pre-
@ mière (par exemple les colorants ou l'amiante) ou les qualités de cel produit, afin de protéger
....,
.c la santé publique ou la sécurité des personnes ... Les entreprises doivent se soumettre à cet
Ol
·c
>- univers de contraintes sous peine que leur activité soit entravée, ou même interdite.
a.
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D e l'éval uatio n à la const ructio n du plan de reprise 209
L'environnement spécifique regroupe, quant à lui, un ensemble d 'éléments qui influence direc-
tement l'entreprise mais sur lequel celle-ci peut agir plus ou moins en retour. Ces éléments,
déterminants pour le succès de l'entreprise sont :
• la structure économique : organisation de la profession, structure de la valeur ajoutée, effets
d'expérience, barrières à l'entrée ... ;
• la structure industrielle : nombre, caille ec force des industriels impliqués dans la vie de
l'entreprise, intensité capi calistique . . . ;
• la structure concurrentielle : nombre et caille des concurrents, comportements des entrepri-
ses concurrentes, lignes des produits concurrents et leurs performances respectives ... ;
• la structure commerciale ec les marchés : segmentation, place ec rôle des circuits de distri -
bution, mode d'organisation des marchés, influence des prescripteurs ... ;
• la structure technologique : diffusion des progrès technologiques, multiplicité des inven-
tions, économies d'échelles . . . ;
• la structure sociale : compétences humaines nécessaires dans ce type de métier, degré de
syndicalisation ...
D'une manière générale, la concurrence dans un secteur économique donné est liée aux struc-
tures économiques sous-jacentes du secteur. Les consommateurs, les fournisseurs, les concur-
rents ec les produits de substitution contribuent cous ensemble à dessiner les conditions
d'exploitation de l'entreprise ec le niveau de ses résultats. Si coutes ces forces agissent intensé-
ment, aucune entreprise ne réalisera des bénéfices élevés ec la première défaillance pourra être
fatale pour l'entreprise. Si cel esc le cas, la reprise apparaîtra plus difficile ec plus risquée.
Une industrie dans laquelle la structure économique apparaît perméable à l'entrée de nouveaux
arrivants peut offrir de très mauvaises perspectives de rentabilité à long terme. En revanche,
une structure bien protégée ne laisse au plus pecic que peu de possibilités d 'améliorer sa propre
situation. Il vous faudra, en conséquence, de bonnes connaissances en dynamique industrielle
pour apprécier dans toute sa complexité la situarion et le devenir de l'entreprise à reprendre.
La connaissance des causes de la pression concurrentielle fournie la base de réflexion nécessaire
à une véritable action stratégique. Elle permet de faire apparaître les forces et les faiblesses
critiques de l'entreprise, précise sa situation dans son industrie, définie les domaines où des
changements stratégiques peuvent être les plus rentables, et aide à déterminer les menaces et
les opportunités les plus significatives contenues dans l'évolution à long terme de l'industrie.
Ce faisane, le repreneur parvient à une meilleure appréciation des risques encourus et de l'inté-
rêt réel que constitue l'affaire proposée à la reprise.
En effet, notamment dans les PME, le succès d'une entreprise repose au moins autant sur la
qualité et la cohésion de la communauté de travail que sur l'avance technologique ou le choix
d'un créneau original. . .
L'analyse du système de valeurs des dirigeants permet donc de comprendre la hiérarchie, expli-
cite ou non, des objectifs poursuivis, et d'apprécier le degré de parcage de ces objectifs par la
communauté humaine ainsi que la qualité et le réalisme du management de la direction qui a
réalisé ou non le programme prévu.
Dans une entreprise, les objectifs et les structures sous-jacentes tiennent compte :
• des valeurs éthiques et des aspirations personnelles des dirigeants ;
• des facceurs économiques et sociaux propres à l'entreprise considérée;
• des caractéristiques du milieu économique, politique et social de l'entreprise à l'époque
considérée.
Par eux-mêmes, les objectifs traduisent la manière donc l'entreprise envisage son insertion
dans l'environnement. Aussi, lorsqu'ils sont explicites, ils deviennent des instruments qui
canalisent, orientent et coordonnent l'action des subordonnés en même temps qu'ils fournis-
sent des instruments de mesure de la performance accomplie. On verra également que si l'on
peut infléchir les objectifs poursuivis jusque-là, il est bien délicat, pour ne pas dire presque
impossible, de les bouleverser de fond en comble.
Cependant, il arrive souvent dans les PME que les objectifs ne soient pas clairement explicités. Le
chef d'entreprise n'en a pas senti la nécessité parce que, par exemple, ses collaborateurs, ayant vécu la
naissance et le développement de l'affaire, ont une connaissance implicite des objectifs à atteindre.
Il se peut aussi que, par pudeur ou par calcul, le chef d'entreprise n'ose pas les afficher trop officiel-
lement. Toutefois, une personne extérieure peut, assez facilement mais avec prudence, reconstituer
ces objectifs non explicités et leur donner une structure cohérente qui traduise le comportement de
l'entreprise et de ses dirigeants. Cette compréhension est extrêmement précieuse. Comme cela sera
développé dans le chapitre 3, elle vous permettra d'identifier les positions du vendeur et d'adopter
un style de négociation ad hoc. Transparaîtront également les comportements des salariés et leurs
réactions aux différences évolutions que vous pourrez décider.
• dresser un état des politiques suivies dans les principales fonctions de l'entreprise et les apti-
tudes ainsi dégagées ;
• reconstruire l'historique des actions majeures décidées et mises en œuvre dans l'entreprise.
Le rachat d'un fonds de commerce est une opération extrêmement délicate et particulièrement
réglementée qui nécessite le recours à un conseil. L'une des difficultés majeures est l'évaluation
du fonds de commerce.
Le droit au bail, la clientèle et l'achalandage, le nom commercial et l'enseigne, les licences et
les agréments, les droits de propriété industrielle, littéraire et artistique, les marques de fabri-
que constituent les éléments incorporels inhérents à un fonds de commerce.
Le droit au bail, qui existe quand le fonds de commerce a pignon sur rue, est l'un des éléments
essentiels du fonds de commerce. Il est donc indispensable de bien comprendre les différents
droits et obligations du locataire prévus par le contrat de bail, avant de signer l'acte d'achat du
fonds incluant l'achat du droit au bail. Il s'agit de bien cerner en particulier la répartition des
charges dans l'immeuble entre lui et son propriétaire, les conditions de révision du loyer, l'ac-
tivité autorisée, l'état d'entretien de l'immeuble et la conformité des locaux à l'activité exercée,
etc. Ces conditions ont très souvent un impact sur le calcul de la valeur du fonds .
La plupart des baux commerciaux sont signés pour une durée de 9 ans et renouvelables à la fin
de cette période par le propriétaire des locaux. Si ce dernier ne peut s'opposer légalement à la
cession du fonds de commerce, il a parfois prévu certaines restrictions dans les clauses du bail :
demande de son agrément en cas de reprise, garantie solidaire encre l'ancien et le nouveau
locataire, etc.
La valeur marchande d 'un magasin est également liée à d'autres critères. Par exemple,
sa localisation géographique ou sa configuration: une façade d'angle est plus appréciée qu'une
façade linéaire. Ou encore sa profondeur (au-delà de six mètres, un magasin subit une petite
décote), le nombre de niveaux (un magasin avec un sous-sol ou un étage risque de coter moins
qu'un magasin de plain-pied), à surface égale.
Dans une opération de rachat de fonds, d'autres facteurs interviennent. Ce sont les éléments
corporels du fonds de commerce : l'état du local résultant de son agencement, le matériel
composé du mobilier, de l'outillage, des éventuels véhicules et le stock. Ces éléments sont
évalués par un expert-comptable qui travaillera à partir des factures d'achat et qui tiendra
compte des dépréciations ou des revalorisations éventuelles.
En outre, le vendeur doit transmettre à l'acheteur du fonds de commerce les documents comp-
tables relatifs aux crois années antérieures, ainsi qu'un document récapitulant le chiffre d'af-
faires réalisé entre la clôture du dernier exercice et le mois précédant la cession. L'expertise d'un
fonds de commerce s'entend marchandises non comprises, puisqu'un stock peut, dans certains
cas, valoir davantage que le fonds lui-même.
V)
Q) La cession du fonds doit faire l'objet d'une publicité dans un journal d'annonces légales, ainsi
2>- qu'au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).
UJ Dans les 10 jours de la dernière publication, les créanciers du fonds peuvent réclamer leur dû.
(V)
,-i Tant que ces derniers n'ont pas été réglés, le paiement du prix reste consigné auprès d'un
0
N séquestre (avocat, banquier, notaire), chargé de la réception des réclamations et de la réparti-
@
...., tion du prix de vente entre les créanciers et le vendeur.
.c
Ol Le repreneur (l'acheteur du fonds) doit acquitter des droits d'enregistrement (droits de muta-
·c
>-
a. tion) dont le eaux global est égal à :
0
u • 0 % si la valeur du fonds n'excède pas 23 000 euros ;
D e l'éval uation à la const ruction du plan de reprise 215
La location-gérance
La location-gérance esc un contrat par lequel le propriétaire exploitant un fonds de commerce
loue celui-ci à un preneur qui en assurera désormais l'exploitation pour une période détermi-
née, sous la forme d'un contrat, moyennant le versement d'une rémunération appelée rede-
vance. Il est fréquent que la cessation du contrat de location-gérance aboutisse à la vente du
fonds loué à son locataire. En effet, la location-gérance ne transfère que la jouissance d'un fonds
216 Méthodologie de la reprise d'entreprises
et change le mode d'exploitation. Ce transfert est décidé, pour une SA, par le conseil d 'admi-
nistration ec pour une SARL, par le gérant. Toutefois, on ne saurait utiliser cerce technique
pour vider une société de sa substance dans le seul bue de nuire à ses associés, par exemple.
La location-gérance obéit à certaines règles et présente pour le repreneur, que l'entreprise soit
soumise ou non à une procédure collective, certains avantages et inconvénients.
Le contenu du contrat
Le contrat détermine les éléments loués qui, pour la plupart, font partie du fonds de com-
merce : nom commercial, marques, brevets, clientèle, matériels nécessaires à l'exploitation,
mobilier, personnel donc les contrats de travail sont liés au fonds de commerce, rachat des
stocks, travaux en cours ... enfin le montant de la redevance, la durée de la location et ses condi-
tions de résiliation, la clause de non-concurrence à la charge du loueur.
Les modalités propres aux entreprises visées par une procédure judiciaire
La loi de sauvegarde des entreprises prévoit que dans le cadre d'un plan de cession de l'entre-
prise, le tribunal peut autoriser la conclusion d 'un contrat de location-gérance au profit de la
personne qui a présenté l'offre d'acquisition permettant d'assurer durablement l'emploi et le
paiement des créanciers de l'entreprise.
V)
Q)
Le contrat de location-gérance doit comporter l'engagement d 'acquérir l'entreprise au terme
2>- du contrat.
UJ
(V)
Dans ce cadre, l'entreprise doit êrre effectivement cédée dans les deux ans du jugement qui
,-i
0 arrête le plan de cession de l'entreprise.
N
@ Les avantages de ce mode de reprise
....,
.c
Ol En principe, ce moyen de reprise est moins onéreux et ses risques plus limités : le locataire-
·c
>-
a. gérant n'encourt que le risque d'exploitation. Si perte il y a, il la supportera. La plupart du
0
u temps, il créera une société d'exploitation du fonds afin de limiter sa responsabilité.
D e l'évaluatio n à la const ructio n du plan de reprise 217
La loi dispose également que jusqu'à la publication du contrat et pendant les 6 mois suivants,
le loueur esc solidairement responsable avec le locataire des decces contractées par celui-ci à
l'occasion de l'exploitation. En outre, le bailleur est responsable des impôts directs dus par le
locataire-gérant et, ce, sans limitation de durée.
Enfin, accompagnée d'une promesse de vente qui garantie le risque d'éviction, la location-
gérance peur constituer, en fait, une étape préalable à la vente qui donne le temps d 'étudier
l'entreprise de l'intérieur ec de l'évaluer. Quant à l'apport financier, il est composé d'un dépôt
de garantie et du fonds de roulement.
Les mêmes avantages s'attachent à la location-gérance d'une entreprise sous procédure judi-
ciaire. Ici, l'engagement final pourra prendre la forme:
• soie de reprise du capital et présentation d'un concordat (accord avec les créanciers),
• soie du rachat du fonds de commerce si le passif excède la valeur de l'entreprise.
Du point de vue financier, le locataire-gérant devra donner des garanties, de l'ordre de 3 à
6 mois de redevance, ec parfois une caution bancaire.
• une réduction de l'impôt sur le revenu de la personne qui s'endette pour racheter les titres
d'une société non cotée, assujettie à l'IS, à hauteur de 25 % du montant des intérêts payés
chaque année, sous certaines conditions.
Enfin, dans le cadre de la reprise d'affaires en difficulté, on peut obtenir :
• une exonération de contribution économique territoriale, notamment quand l'entreprise
reprise se situe dans certaines zones d'implantation prioriraire ;
• le paiement fractionné des droits d'enregistrement si l'entreprise reprise est en période de
sauvegarde, en redressement ou liquidation judiciaires ;
• une exonération d'impôt sur les sociétés dans le cadre de la reprise d'une entreprise indus-
trielle au cours des deux premières années d'activité;
• des délais de paiement pour des dettes fiscales de l'ancienne gestion (voir procédures CIRI ,
COD EFI).
Les incertitudes et les risques de cette forme de reprise
Ils concernent essentiellement le passif réel et l'actif réel de l'entreprise rachetée.
Contrairement au schéma juridique d'une mutation de fonds de commerce, dans lequel il
existe un écran total encre le passif du cédant et l'activité du repreneur, la reprise des titres
d'une société oblige à épouser cout le passé de l'entreprise. Au moment de la cession, les parties
n'ont pas toujours connaissance de la totalité du passif résultant de la gestion passée (contrôle
fiscal subséquent, contrôle de Sécurité sociale, perte de procès, etc.).
Il est donc indispensable dans les protocoles d'accord de prévoir une garantie de passif pendant
une durée correspondant à la prescription fiscale et sociale.
Cette garantie de passif et d'actif s'appuiera sur un arrêté comptable audicé, établi au jour de
la cession ou peu de temps auparavant.
L'i ntérêt de la garantie de passif, figurant dans le contrat de vente, est de faire supporter au
cédant le passif supplémentaire ou l'insuffisance d'actif, liés à des événements antérieurs au
rachat, qui pourraient apparaître après la cession.
Elle engage la responsabilité du cédant sur :
• les éléments comptables qui ont permis de fixer le prix de vente ;
• une gestion normale de son entreprise entre la date de clôture de l'exercice et la date de
cession;
• les modalités d'indemnisation en cas de préjudice subi par le repreneur.
L'indemnisation va soit à la société cédée (sous forme d'indemnité), soie au profit de l'acquéreur
(sous forme d'indemnité ou d'une réduction du prix de cession).
Afin de s'assurer de l'indemnisation par le cédant, l'acquéreur demandera une contre-garantie
de la part d'une banque. On l'appelle la garantie de la garantie, et elle peut prendre la forme
d'une caution bancaire.
Le prix de vente sera déterminé par rapport au dernier bilan ou à la dernière situation comp-
table connue, mais il est nécessaire de prévoir les modalités de sa correction pour tenir compte
de la situation comptable au jour de la réalisation définitive de l'opération.
Il faudra, en outre, être très précis sur le sort du dividende relatif à l'exercice en cours, distri-
buable à une date postérieure à la prise d'effet de la vente.
220 Méthodologie de la reprise d'entreprises
La cession d'entreprise
Cette procédure a pour bue d'assurer le maintien d'activités susceptibles d'exploitations auto-
nomes ec de régler le passif.
Une procédure d'offre d'acquisition est ouverte, et le tribunal retient l'offre qui permet d'assu-
rer dans les meilleures conditions l'emploi arraché à l'ensemble cédé ainsi que le paiement des
créanciers.
Le tribunal peut autoriser un plan avec contrat de location-gérance mais avec l'obligation pour
le locataire-gérant d'acquérir l'entreprise au terme du contrat.
La liquidation judiciaire
La réalisation de l'actif peut avoir lieu par lors individuels mais aussi par cession globale de
toue ou partie d'actifs mobiliers ou immobiliers. Ce régime esc différent de celui de la cession
d'entreprise puisqu'il suie les règles habituelles de cession de biens et de droits. La vente peut
avoir lieu sous forme de cession amiable ou par adjudication.
En cas de cession
Dans le cas d'une cession à ses futurs héritiers (transmission familiale) ou à ses salariés, les
d roi ts de mutation sont modifiés (article 787 B du CGI). Les droits bénéficient d'un abacce-
menc de 75 % si les associés one signé un engagement collectif (pacte Dutreil) de conservation
des titres de 2 ans minimum suivi d'un engagement individuel de 4 ans.
Pour un fonds de commerce, les droits sont calculés après un abattement de 300 000 € sur la
valeur de l'entreprise. Si la valeur du fonds est inférieure à ce montant, il y a donc exonération
des droits de mutation.
224 Méthodologie de la reprise d'entreprises
SARL, EURL 3 % sans plafond mais avec un 300 000 € d'abattement supplémentaire
etSNC abattement de 23 000 € (en faisant le avant application du régime de droit
(parts rapport entre 23 000 € et le nombre commun + abattement de 75 % si signature
sociales) total de parts sociales de la société) d'un pacte Dutreil
SA et SAS 3 % plafonné à 5 000 € 300 000 € d'abattement supplémentaire
(actions) avant application du régime de droit commun
) .Article 65 du Code général des impôts : acquisition par un salarié ou un membre de la proche famille du cédant.
2.Article 66 du Code général des impôts : donation de son entreprise par le cédant à ses salariés.
[ Rep reneur 1
Crée et dirige
Participent
Prête ,, 1 1 au capital [
Banque .,,.
1
Société holding J ( , Investisseurs
~~~~~~~~~~ ~~~~~~~
Rachète et détient
'
Société cible
À l'issue de l'opération, le rachat est effectif. Néanmoins, le repreneur est exclusivement asso-
cié de la société holding qu'il a constituée pour l'occasion. Il n'en demeure pas moins à la fois
dirigeant de la société holding (donc il peut être seul et unique associé) et également dirigeant
de la société cible (dont la société holding peut être seule et unique associée).
Le financement de l'opération est réalisé par l'apport du repreneur au capital de la société hol -
ding, voire en complément par des associés investisseurs en contrepartie, dès le début ou à
moyen terme, d'une participation au capital de la société holding. Ce financement est, sauf
exception, formé par un prêt bancaire souscrit par la société holding.
Une banque peut, seule, prêter l'intégralité du montant nécessaire à boucler le financement. Il
n'est pas rare, voire judicieux, d'associer à la reprise plusieurs banques en privilégianr celles qui
connaissent l'entreprise rachetée. Les banques constituent alors ce que l'on nomme un « pool
bancaire» ou «syndication», chacune d 'encre elles participant pour une quote-part au finan-
cement de la reprise. La durée du financement varie le plus souvent encre cinq et sept ans, sans
dépasser huit ans. La différence varie en fonction de l'apport réalisé par le repreneur, la capacité
de l'entreprise rachetée à dégager des bénéfices suffisants pour rembourser le financement ban-
caire et, bien entendu, l'appréciation des banques sur l'avenir de l'activité de l'enrreprise.
Enfin, le financement bancaire s'accompagne de garanties : caution d'OSEO, nantissement des
parts ou actions de la société rachetée, voire la caution du repreneur.
Principe de la transmission
Outre l'expérience et la connaissance qu'a pu acquérir le repreneur durant les années précédant
sa prise en main de l'affaire, le coût de la transmission est un facteur essentiel pour la réussite
de l'entreprise transmise: pas d'endettement, pas de charges financières, une rentabilité pré-
servée et une sécurité assurée.
Ce coût s'est d'ailleurs réduit de manière significative grâce au pacte Dutreil (du nom du
ministre qui lui a donné naissance) également dénommé « engagement de conservation » . Le
principe est relativement simple: il consiste en une réduction de 75 % des droits de mutation
(donation ou succession) en contrepartie d'un engagement du repreneur à conserver les droits
sociaux à recevoir (parts sociales ou actions) et, bien entendu, à assurer la direction de
l' enrreprise.
2 ans 4 ans
Repreneur 1
Crée et dirige
Prête Reçoit
[ ______ Banque _____ ,~----------->- les droits sociaux
Collatéraux
Société holding - puis les apporte
Rembourse à la société holding
la soulte Détient
'
l
Entreprise familiale J
La valeur patrimoniale
La valeur patrimoniale est égale à l'excédent de l'estimation des biens ec droits formant l'actif
de l'entreprise, sur les dettes à l'égard des tiers. Nous évaluerons l'actif et le passif en indiquant
les principales rectifications auxquelles il y a lieu de procéder.
Voici les données à recueillir pour l'évaluation du prix d'acquisition de l'outil de production
dans le cas des sociétés.
D ocuments juridiques et financiers :
• extraie K-bis;
• statues ;
• trois derniers documents comptables complets (bilan, compte de résultat, annexes, détail
V)
des comptes) ;
Q)
• engagements hors bilan ;
2>- • documents relatifs à la dernière assemblée générale ;
UJ
(V) • hypothèques, nantissements, protêts (à demander au tribunal de commerce) ;
,-i
0 • participations ;
N
@ • rapport des commissaires aux comptes pour les SA ;
...., • rapport de gestion ;
.c
Ol
·c • dernier contrôle fiscal : dace ec conditions.
>-
a.
0
u
De l'évaluation à la construction du plan de reprise 229
~ Où s'adresser ?
O bservatoire des entreprises de la Banque de France
Service de l'information de la Banque de France : 31 , rue Croix-des-Petits-Champs - 75001 Paris.
Tél. : 01 42 92 42 92. Internet : http://www.banque-france.fr.
Ratios de la FCGA - www.fcga.fr
Ratios de l'UNASA - www.unasa.o rg
Les actifs hors exploitation seront évalués à parc ec ne seront pas intégrés dans la formule de
calcul. Les actifs non nécessaires à la stratégie du repreneur seront raisonnablement dépréciés
par celui-ci mais cependant retenus pour le calcul de la valeur afin de tenir compte du point de
vue du vendeur.
• Autres valeurs immobilisées : cours moyen boursier des 3 derniers mois pour les titres de
participation. Actualisez les prêts à plus d'un an. Pour les dépôts et cautionnements, prenez
la valeur au bilan.
• Les stocks. Utilisez la formule: Valeur = prix de vente - (marge brute + frais de stockage et
de distribution). S'ils sont trop importants, évaluez-les. Vérifiez le taux de rotation et com-
parez-le au cycle de production.
• Dépréciez les articles « dormants », vérifiez les encours.
• Dépréciez les effets à recevoir.
• Valeurs disponibles : prenez la valeur du bilan.
Il y a lieu de noter les deux remarques suivantes quant aux valeurs incorporelles (brevets, mar-
ques, modèles, fonds de commerce, droit au bail) dont vous vérifierez la validité :
• Si elles sont exploitées, leur prise en compte dépend de la formule d 'évaluation retenue ulté-
rieurement. Si le critère de rentabilité est choisi, il ne faut pas les intégrer dans l'actif
puisqu'elles seront déjà valorisées de manière indirecte.
• Si elles ne sont pas exploitées on doit, en revanche, les inclure dans l'actif. Lorsque les immo-
bilisations sont réévaluées, les amortissements supplémentaires diminuent d 'autant le
bénéfice.
La valeur de rendement
La valeur de rendement d 'une entreprise est fondée en principe sur l'accualisacion de ses béné-
fices futurs pris au sens large. S'il n'est pas attendu de grandes évolutions des résultats, l'extra-
polation peut être faite à partir du résultat d'aujourd'hui.
Votre objectif doit être de définir le résultat « normatif», c'est-à-dire celui qui est le plus
représentatif de l'activité économique récurrence de l'entreprise (ce qu'elle est capable de faire
chaque année). Pour y arriver, vous pouvez utiliser des moyennes sur plusieurs années, voire
meccre un poids plus fore sur les années récentes pour tenir compte de l'évolution de l'entre-
prise, du moment que cerce évolution se confirme (que ce soie en positif ou en négatif).
Vérification de l'évaluation
Vous avez choisi une formule et vous obtenez une valeur. Peut-être est-il bon de comparer
l'évaluation à celle qu'obtient l'administration. L'administration fiscale, que ce soie pour les
droits de vente ou de succession (décès soudain du chef d'entreprise qui pose en urgence le
problème de la reprise), évalue les entreprises le plus souvent selon la valeur de l'actif nec cor-
rigé bien que dans certains cas elle fasse appel à la notion de rentabilité. Quoi qu'il en soit, il
y a lieu d'intégrer ce paramètre pour ne pas être aux prises avec un éventuel redressement.
L'acheteur a toue intérêt à se référer à cerce évaluation. Cerce comparaison lui évitera d'avoir à
régler des problèmes fiscaux alors que l'entreprise qu'il viendra de reprendre demandera coute
son attention.
En conclusion, l'évaluation d'une entreprise est d'un abord complexe par les éléments qu'elle
met en œuvre :
• l'actif nec corrigé (valeur d'usage, liquidative ou de liquidation) dont l'actif hors exploitation,
l'actif hors exploitation future ec les valeurs incorporelles à intégrer dans l'actif ou non ;
• le bénéfice ;
• le chiffre d ·affaires ;
• le nombre d'années de référence (combien d'exercices ?) ;
• l'année de référence pour convertir les euros courants en euros constants ;
• le taux d'intérêt pour la capitalisation des bénéfices ;
• la formule finale.
Or, vous allez devoir négocier, défendre vos positions, céder sur certains points afin de rester
ferme sur d'autres. Comme les différents facteurs sont relativement interdépendants, il sera bon
que vous puissiez appréhender les influences de vos décisions les unes par rapport aux autres.
La construction
Pour mener à bon terme la construction de ce plan, il faut que vous ayez réfléchi aux politiques
à mettre en œuvre dès que la reprise sera effective.
Si l'on peut considérer la stratégie comme l'arc d'insérer une entreprise dans un environnement
en fonction des objectifs de l'équipe dirigeante, couce décision quant au choix et à la mise en
œuvre des moyens destinés à atteindre les objectifs fixés par la stratégie est par nature politi-
que. Concrètement, il va donc vous falloir, à partir de l'analyse interne que vous aviez conduite
fonction par fonction, reconnaître si les ressources affectées à chacune d'encre elles sont adap-
tées aux nouveaux objectifs et si elles sont en quantité suffisance.
En conséquence, vous devrez probablement réorienter la destination des ressources et combler
l'écart encre ce qui peut être utilisé en l'état, et ce qu'il est nécessaire d'acquérir à coure, moyen
et long terme.
Vous définirez ainsi une politique commerciale, une politique de production, du personnel, de
recherche et développement, etc., pour lesquelles vous rechercherez une cohérence interne (par
exemple, à l'intérieur de la politique commerciale, la communication et la distribution doivent
être harmonisées) et une cohérence externe (la politique du personnel est tributaire des autres poli-
tiques, lesquelles doivent en recour tenir compte des contraintes de la politique du personnel. .. ).
Toucefois, pour obtenir cette dernière cohérence, vous utiliserez efficacement l'instrument de
contrôle qu'est l'étude financière. Cette étude vous sera par ailleurs indispensable afin de déter-
miner le coût de la nouvelle orientation stratégique et donc le besoin de financement de votre
entreprise, donnée nécessaire à l'établissement de votre montage financier. Au-delà de cette
analyse financière globale, il faut que vous puissiez suivre de très près la constitution de vos
coûts et charges afin de maîtriser votre besoin de trésorerie qui, surcout dans les premiers mois
de la reprise, est un facteur clé de réussite - ou d'échec - de l'opération. Ce sont ces prévisions
ou plans opérationnels que nous vous présentons maincenanc.
Il est utile d'y rattacher les prévisions d'enregistrement de commandes si votre activité com-
porte des commandes/programmes (activité de distribution) et/ou des délais de fabrication
(activité industrielle). Vous intégrerez ainsi le carnet de commandes existant au dépare. Au
niveau des charges, vous tiendrez compte du coût du service commercial :
• salaires, charges, frais de mission et déplacements du personnel de l'entreprise ;
• commission des représentants ;
• coût de restructuration du service le cas échéant (prime de licenciement, frais de recrutement) ;
• publicité, annonces, matériel de démonstration, coût de participation à des salons profes-
sionnels, etc. ;
• coût de garantie (éventuellement).
Dans un second temps, vous réfléchirez aux conséquences financières de prévisions
ci-dessous :
• les prévisions de ventes seront traduites en prévisions d'encaissement en fonction des délais
de règlement consentis éventuellement aux clients et en tenant compte de l'encaissement
des créances commerciales existantes au départ ;
• les prévisions de charges et de coûts seront, selon le même principe, traduites en prévisions
de décaissements, en tenant compte des dettes existantes.
Toutes ces prévisions seront récapitulées sur un tableau selon le modèle présenté dans les pages
suivantes (donc certaines données seront reprises sur le document de synthèse : budget d'ex-
ploitation et budget de trésorerie).
Le plan de production/approvisionnement
Ce plan aura pour point de départ :
• les mêmes prévisions de ventes que celles du plan marketing ;
• les prévisions de variation de scocks ;
• les délais de fabrication (éventuellement).
Si le processus de fabrication est de courte durée, il est possible de prendre pour hypothèse que
les produits à vendre d'une période doivent être approvisionnés sur la même période, ce qui
simplifie l'élaboration.
Les coûts de production/approvisionnement seront répartis en :
• achat de matières et marchandises ;
• autres approvisionnements (combustible, énergie) ;
• frais de personnel productif et de gestion des ateliers (y compris le coût de restructuration) ;
• charges liées à l'outil de production : amortissement du matériel, maintenance, outillage,
loyer de crédit-bail.
La récapitulation des données ci-dessus permettra de déterminer le coût des marchandises ven-
dues. Pour obtenir, en outre, des prévisions de sorties de fonds, il faudra pour l'ensemble des
charges ci-dessus - hormis les amortissements - tenir compte des délais de paiement éventuel-
lement consentis par les fournisseurs sans omettre de prévoir le paiement des dettes existant au
départ. Il faudra également prévoir les paiements relatifs à d'éventuels investissements.
236 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Ces diverses données seront récapitulées sur un tableau, selon le modèle mentionné à la
page 239 (donc certaines données seront reprises sur les documents de synthèse : budget d'ex-
ploitation et budget de trésorerie).
Référence
MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3 ... TOTAL sur tableaux
de synthèse
DÉPENSES
Projet A
(à détailler)
Projet B
.........
.........
TOTAL p
Afin d'obtenir des prévisions d'exploitation réalistes, il conviendra de retenir une quote-part
(20 à 25 % au moins) des dépenses de recherche et développement au compte d'exploitation
(ligne E du budget d'exploitation).
moins, il ne faut pas omettre dans la prévision de dépenses les sommes qui resteraient dues, au
départ, à divers tiers au cirre des périodes antérieures, cels que : organismes sociaux, Écac.
Les budgets
Le budget d'exploitation
Ce document, selon le modèle donné ci-dessus, récapitule les éléments de charges et de pro-
duits des plans élaborés précédemment. Il a pour bue de vérifier que vos projets généreront des
bénéfices au bout du compte.
Si cel n'étaie pas le cas, il serait légitime de déduire des charges celles liées à votre prise de
contrôle et qui auraient un caractère exceptionnel (frais de restructuration, honoraires
exceptionnels ... ).
Si les perspectives demeuraient déficitaires après déduction de ces charges, il vous faudrait
repenser les options stratégiques de votre projet ou y renoncer.
L'évolution, mois par mois, de la situation de trésorerie de l'entreprise à reprendre celle qu'elle
apparaît au bas du « budget de trésorerie » revêt une importance primordiale qui justifie le
détail des prévisions d'activité :
• Vos risques de succès ou d'échec dépendent beaucoup, pendant les premiers mois, de la tré-
sorerie de l'entreprise. Si des insuffisances apparaissent ou s'accroissent, vous devrez sollici -
ter des concours bancaires qu'il vous sera moins difficile d'obtenir, si vous appuyez votre
demande de prévisions détaillées, et de conserver, si vous respectez ces prévisions.
• Dans la mesure où certains besoins financiers sont liés au dépare du vendeur ec au retraie de
ses comptes courants, le budget de trésorerie peut vous permettre de négocier en connais-
sance de cause des délais de remboursement.
• L'importance des besoins financiers, et le risque inhérent à un excès de concours extérieurs,
vous donnera la mesure des apports personnels que vous devrez éventuellement effectuer
pour mettre en œuvre vos stratégies pour l'entreprise. Si vos possibilités étaient insuffisan-
tes, il vous faudrait peut-être réviser les perspectives de développement de l'entreprise.
Si vous devez, ou souhai cez, apporter des fonds à l'entreprise, que ce soi c sous la forme d'apports en
compte courant ou d'augmentation de capital, le budget de trésorerie vous permettra de préciser
la période à laquelle vos apports seront nécessaires, ec les montants à investir. À ce cicre, le budget
de trésorerie sera un auxiliaire indispensable à l'élaboration de votre programme personnel d'acces-
sion à la reprise puisque vos apports personnels devront être engagés au cours des mois à venir.
Le budget de trésorerie
Le budget de trésorerie s'élaborera en deux temps :
• d'abord le regroupement ec la comparaison des encaissements ec décaissements issus des
tableaux précédents permettra de dégager un solde financier des opérations courantes ;
• ensuite, il faudra compléter le tableau par : les mouvements éventuels sur emprunts (rem-
boursement d'emprunts existants ou nouveaux concours) ; les subventions ou primes éven-
tuellement obtenues à l'occasion de votre reprise ; les encaissements exceptionnels sur
cession d'actifs ; les apports ou retraies de fonds propres (capital) ou de comptes courants.
238 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Vous obtiendrez alors mois par mois les flux nets de trésorerie. En partant de la situation de
trésorerie de départ, vous pourrez ainsi évaluer l'évolution de la trésorerie de l'entreprise à
l'aide du tableau donné dans les pages suivantes.
PRÉVISIONS COMMERCIALES
PRODUITS Référence
MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3 ... TOTAL sur tableaux
de synthèse
RECETTES
V)
Q)
DÉPENSES
2>-
UJ à détailler selon besoin
(V)
,-i
0
N TOTAL DES DÉPENSES 0
@ .. ./...
....,
.c
Ol
·c
>-
a.
0
u
De l'évaluation à la construction du plan de reprise 239
PRÉVISIONS DE PRODUCTION/APPROVISIONNEMENT
Référence
MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3... TOTAL sur tableaux
de synthèse
CHARGES
TOTAL
± Variation des stocks (en prix de
revient}
= Prix de revient des ventes B
DÉPENSES
OPÉRATIONS COURANTES
ENCAISSEMENT DESYENTES M
DÉPENSES
- de production/approvisionnement N
- commerciales 0
- reche rche et développement p
- administration Q
TOTAL DES DÉPENSES
X = Solde des opératio ns courantes
AUTRES ENCAISSEMENTS
- sur emprunts
- primes et subventions
- cession d'actifs
- autres
AUTRES DÉCAISSEMENTS
- remboursement d'emprunts
- remboursement comptes
courants
- autres
Y = Solde des autres opérations
X + Y = Flux nets de trésorerie
Situation fin de période
Il va donc s'agir, après avoir élaboré votre plan de reprise, de recenser toutes les contraintes qui
conditionnent la réussite de l'opération, d'y affecter des moyens pour les lever et d'ordonner
l'intervention de ceux-ci dans le temps.
Les contraintes sont cous les éléments qui vous empêcheraient, si vous n'y satisfaisiez pas, de
poursuivre ou de conclure votre acte de reprise.
Vos besoins
Apports financiers à l'entreprise: les montants correspondants ont été évalués lors de l'étude
des besoins financiers de la reprise (voir pages précédentes). Il s'agit des apports« personnels»,
en capital ou sous forme de compte courant, nécessaires au rétablissement de l'équilibre finan-
cier de l'entreprise ou exigés par des partenaires extérieurs (banquiers, établissements finan-
ciers) avant l'octroi de leur concours.
P rix de rach at d e l'e ntrep rise : votre évaluation de l'entreprise sera provisoirement retenue
à ce titre. Il peut être prudent de la majorer de 15 %.
H on oraires et frais : l'étude de l'entreprise à reprendre vous a conduit(e) à engager certains
frais; l'aboutissement de l'opération en entraînera d'autres ; il ne faut pas les omettre dans vos
évaluations. Il s'agit notamment : du coût de l'audit comptable de l'entreprise; de l'assistance
lors de l'élaboration et de la mise en œuvre des protocoles d'accord à laquelle s'ajoutent éven-
tuellement des frais de publicité légale ; de l'évaluation de l'entreprise si vous vous êtes fait
assister d'un spécialiste.
Droits fiscau x : vous serez redevable de droits d'enregistrement à l'occasion de vos acquisi-
tions d'actifs :
• parcs de SARL, EURL, etc. : les droits s'élèvent à 3 % du prix (frais inclus) avec application
d'un abattement, pour chaque part sociale cédée, égal à 23 000 euros divisé par le nombre
total de parcs sociales de la société ;
V)
Q)
• actions de SA et SAS : le droit de 3 % plafonné à 5 000 euros est dû.
2>- La TVA est normalement applicable aux cessions directes d'éléments mobiliers et aux mar-
UJ
(V)
chandises en stock.
,-i
0
N Vos ressources
@
...., Vous disposez, ou allez disposer, de ressources de diverses origines :
.c
Ol • capitaux personnels ;
·c
>-
a. • possibilités d'emprunt auprès de membres de votre famille, d'organismes, d'établissements
0
u financiers spécialisés ;
De l'évaluation à la construction du plan de reprise 243
• diverses aides locales ou régionales, étant observé que ces aides sont le plus souvent des aides
à l'entreprise (voir partie III « Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur
d 'entreprises )) ) ;
• revenus tirés de votre activité de direction de l'entreprise, dans la mesure où ils excéderaient
vos besoins courants.
Le montage financier
Le montage financier
Au terme de ce second chapitre, vous connaissez de façon approximative vos besoins finan-
ciers : d'une part, les ressources qui vous manquent pour acheter l'entreprise ; elles ont un
caractère personnel ; d 'autre parc, l'argent que vorre strarégie vous conduira à injecter dans cet
outil économique : c'est au nom de l'entreprise personne morale que vous les emprunterez.
Certes, ce n'est qu'à la fin de la négociation que seront fixées avec exactitude ces deux masses.
En effet, le prix de rachat et l'échéancier de son règlement s'écarteront, sans douce, en partie de
vos prévisions. De même, aurez-vous repris à votre compte certaines conditions avantageuses
qu'octroyait tel banquier à votre prédécesseur.
Il faut, cependant, vous assurer avant la négociation que les fonds donc vous aurez besoin seront
disponibles, cela avec une quasi-certitude. Il est impossible que vous entamiez quelque discus-
sion que ce soit avec le vendeur si vous n'êtes pas sûr(e) d'avoir les fonds nécessaires. D'ores et
déjà, organisez donc votre montage financier en sélectionnant parmi les organismes prêteurs
ceux qui peuvent répondre à votre attente, en établissant, dans un second temps, un calendrier
qui tiendra compte de leurs délais d'intervention.
La négociation
Vous venez d'élaborer votre plan de reprise et d'organiser les actions nécessaires à l'accession de
la reprise. Vous avez réalisé votre évaluation de l'entreprise à reprendre, chiffré et vérifié la
cohérence de l'ensemble du projet et peut-être pensez-vous qu'il ne reste plus qu'à« discuter»
encre personnes responsables afin de se mettre d'accord.
De fait, la négociation a déjà commencé. Il va vous falloir maintenant suivre une démarche
plus rigoureuse fore éloignée de l'application de quelques conseils d'ordre psychologique ainsi
qu'on le croit trop souvent. Il est très dangereux de penser que la négociation se borne à des
échanges plus ou moins conventionnels sans grande influence sur le résultat final qui est,
croyez-vous peut-être, acquis de toute façon. Or, rien au cours d'une négociation n'est jamais
figé jusqu'à la signature des protocoles d'accord. Aussi vous faut-il là, comme ailleurs, appli-
quer une m éthod e vous permettant de maîtriser le déroulement des discussions et de conduire
la négociation jusqu'à l'obtention d'accords, au mieux de vos intérêts.
Étymologiquement, négocier signifie faire du commerce, c'est-à-dire aboutir à une transac-
tion, réaliser un éch ange. Pour y parvenir, chacune des parties doit accepter de faire des
concessions, l'arc de la négociation consistant à limiter les siennes, sans pour autant laisser à
l'autre partie l'impression de s'être laissé manœuvrer.
Ce chapitre se décompose en deux parties d'importance inégale : la préparation de la négocia-
tion et la négociation elle-même. L'effort le plus intense devant porter sur la préparation au
cours de laquelle il faut répondre aux questions : que vais-je échanger et avec qui ? Comment ?
Q uels en seront les effets ? Il ne faut s'engager dans la négociation que lorsque l'on possède la
maîtrise de cous les éléments permettant de contrôler, de décider et de réajuster ses positions
en connaissance de cause. C'est pourquoi l'analyse conduite dans le chapitre 2 ne doit surcout
pas être négligée.
La négociation de la reprise d'une entreprise, hors procédure judiciaire, peut se définir par
quelques caractéristiques. En premier lieu les acteurs sont génér alement p eu nombreu x.
En fait, la discrét ion étan t souvent d e rigueur, n'interviennent directement que le vendeur,
246 Méthodologie de la reprise d'entreprises
son équipe de direction et ses conseillers extérieurs. L'explication en est simple: la vente d'une
entreprise est une opération délicate. Pour éviter la perte de crédit qui pourrait accompagner
la diffusion large du processus de vente, la discrétion est requise. Dans cette hypothèse, le chef
d'entreprise n'avertira les autres parties prenantes (personnel et clients notamment) que lors-
que les choses seront déjà assurées. Il limitera ainsi le risque de dépare éventuel des cadres
performants, de désaffection des clients craignant une rupture de leurs approvisionnements,
d'un raccourcissement des délais de paiement de fournisseurs inquiets et d'incertitude des
banquiers. Pour obtenir les informations dont il a besoin, le repreneur doit donc, dès le début,
s'assurer la confiance du vendeur.
En concreparcie, le repreneur a généralem ent le temps pour étudier, préparer ec prendre sa
décision. Ce délai est nécessaire pour minimiser le risque élevé de la reprise d'entreprise : ce
risque est d'autant plus grand que les sommes engagées sont souvent importantes et que la
reprise se fonde sur la réussite de la greffe d'un homme ou d'une équipe.
Généralement, ce type de négociation est un face-à-face ou bien une discussion en comité res-
treint. Dans tous les cas, la discrétion est de rigueur ec la négociation exige de la parc de l'ache-
teur une préparation m inutieuse.
Quant aux entreprises sous procédure judiciaire, une inévitable publicité a déjà été faite ec la
négociation mec en œuvre un grand nombre d'acteurs. Ces entreprises négocient donc à visage
plus découvert. En effet, pour se redresser, l'entreprise parvenue à ce degré de difficulté doit
impliquer d'autres acteurs que les seuls partenaires habituels de l'affaire. La reprise ec le redres-
sement passent par le suivi ec le contrôle d 'organes judiciaires.
Les formules de location-gérance ou de cession d'entreprise permettent l'une de tester avant
d'acquérir au terme de 2 ans, les autres de reprendre ce qui semble bon sans assumer le passif.
En contrepartie la décision doit être prise rapidement sans parfois qu'il y ait un délai normal
de réflexion. La négociation se présence alors différemment, il s'agit pour le repreneur de coor-
donner et de focaliser sur un projet les actions d'acteurs qui tendent parfois à défendre des
intérêts divergents.
La préparation de la négociation
Avant d'encrer en négociation, le repreneur a roue intérêt à se préparer : il s'agira de déterminer
V)
Q)
avec le maximum de précision ses positions de principe et d'essayer de deviner celles qu'adop-
tera l'autre partie. Ainsi sera tracé, au moins approximativement, le cadre dans lequel la négo-
2>-
UJ
ciation évoluera.
(V)
,-i
En particulier, il devra être prêt à rompre la négociation si les points de vue et demandes du
0
N cédant sont trop éloignés des siennes. Pour cela, il devra se fixer au préalable quelques limites.
@ Enfin, on négocie mieux en ayant le choix plutôt qu'en étant obligé d'aboutir. Il vaut mieux
....,
.c avoir deux affaires en cours de négociation qu'une seule .
Ol
·c
>-
a.
0
u
La négociatio n 247
Par ailleurs, en cas de location-gérance ou de rachat de parcs, vous pouvez inclure, avant toute
reprise effective, l'obligation d'un licenciement partiel, si vous pensez que la survie de l'outil
économique l'exige ec afin que votre exploitation n'aie pas à supporter le moncanc des indem-
nités de licenciement.
Le futur du dirigeant
Allez-vous diriger seul et immédiatement l'entreprise, ou bien garder son dirigeant actuel
quelque temps ? Question délicate d'approche et de résolution, sauf si le chef d'entreprise vous
a averti de sa position. Mais il se peut que vous souhaitiez qu'il demeure un moment pour
assurer la passation de pouvoirs dans de bonnes conditions, voire, on en connaît des exemples
réels, pour qu'il ne détruise pas de l'extérieur votre plan de reprise.
On examinera particulièrement son temps de présence (durée minimum et maximum), la forme
de sa présence (temps partiel, complet, journées de conseils ... ), ses fonctions : déterminez quel
est son rôle (est-il le commercial, le technicien ou le conseiller de l'entreprise)? Quels seront ses
honoraires ou salaire ? Quelle responsabilité (exclusive pendant sa période de présence, ou soli-
daire . . .)? Quels devoirs (clause de non-concurrence . . .)? Les contrats de l'entreprise associant
l'ancien dirigeant (cautions personnelles, hypothèques ... ), les garanties de passif.
Cas particulier des entreprises sous procédure
Dans le nouveau régime comme dans l'ancien, le dirigeant pourra être exclu de la gestion, ou
ses pouvoirs limités par l'intervention d'un administrateur judiciaire.
Le prix final va résulter d'un compromis entre les deux premières propositions, qui toutes
deux sont basées sur la valeur économique des actifs. Pour que la négociation aboutisse, il est
donc nécessaire que les deux parties :
• s'entendent sur une valeur économique « moyenne » des actifs qui puisse alors servir de
réelle référence ;
• ne fassent pas de premières propositions irréalistes, à tel point que ni l'un ni l'autre ne
seraient prêts à négocier, découragés par avance par la longueur du chemin à parcourir.
À ce sujet, on considère qu'un écart supérieur à 35 % encre les deux prix initiaux (acheteur/
vendeur) rend délicate la conclusion.
En vous référant à la partie « évaluation », il vous faudra en effet prendre position sur:
• les réajustements et réévaluations de l'actif net corrigé et du bénéfice net corrigé (et plus
rarement de ceux du chiffre d'affaires) ;
• le parcage de l'actif : dans l'exploitation, hors exploitation, hors de la future exploitation, les
valeurs incorporelles ;
• les éléments que vous traite rez à part (brevet, licence ... ) ;
• le choix d'une ou de plusieurs formules d'évaluation ;
• les références : nombre d'années, eaux d'intérêt, d'inflation, taux d'expansion du secteur ...
Affinez votre position point par point, explorez complètement cette partie très technique :
plus vous aurez trouvé de choix et d'options différents, plus vous pourrez céder sur d'autres
points, peut-être à moindres frais car en fait vous aurez la possibilité de céder sur des difficultés
« artificielles » ou sans conséquences majeures.
Le repreneur doit également savoir que le vendeur peut se retourner contre lui si l'entreprise
vendue pour un prix redevenait rentable rapidement: il invoquerait un vice de consentement;
le fisc, quant à lui , pourrait prétexter un actif insuffisamment évalué.
Cas particulier des entreprises sous procédures judiciaires
Deux positions de principe sont de surcroît importantes: le choix d'une optique d 'appréciation
de l'actif (valeur de liquidation ou valeur liquidative) et l'introduction ou non d'un « bad-
will ». Ce dernier pourra toutefois être refusé par l'administrateur judiciaire mais il est fré -
quent que les entreprises soient en de telles difficultés qu'elles soie ne cédées pour un euro
symbolique. Le prix de la reprise est alors constitué par la valeur actualisée des débours à réa-
liser, après réévaluation de l'actif et examen des conditions de paiement du passif dans le cas
d 'un éventuel concordat ou dans le cadre d'un plan de redressement étalé sur une longue
période, (voir chapitre 2). À moins que, autre solution, vous n'ayez opté pour une formule
d 'attente et d'observation, la location-gérance; vous aurez alors à payer, à échéance régulière,
une redevance. Généralement fixée en pourcentage du chiffre d'affaires elle ne doit pas, théo-
riquement, être inférieure au montant des amortissements. Vous devrez donc faire particuliè-
rement attention à ces deux postes. Sachez enfin que vous aurez à verser à l'administrateur
judiciaire une garantie de l'ordre de 3 à 6 mois de redevance et qu'il vous sera demandé une
caution bancaire.
250 Méthodologie de la reprise d'entreprises
~
::,
(1),
~
n
~-
5·
TABLEAU RÉCAPITULATIF DE LA SECTION 1 ::,
N
V,
252 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Par ailleurs, la question posée crée un climat psychologique qui diffère selon la nature de
celle-ci. Si elle entend, par exemple, tirer une conclusion, elle placera d'ordinaire l'autre sur la
défensive, voire prêt à la riposte.
Utilisez donc les questions « agressives » avec précaution et à bon escient, en ayant prévu la
question suivante ou un moyen de détendre l'atmosphère (évitez surtout les offenses et les
arguments ad hominem). Vous devez également apprendre à changer de niveau (une question en
amène une autre) ou à restreindre le champ de la réponse (question fermée donc la réponse
idéale serait un oui ou un non), enfin à savoir relancer le débat lorsqu'il tourne court.
L'application de ces conseils pratiques, il est nécessaire de le préciser, doit être adaptée à la
situation dans laquelle vous vous trouverez : plus l'entreprise sera en voie de difficultés graves
et auscultée par de nombreux acteurs, plus vous devrez agir avec tact et recouper une informa-
tion sujette à caution.
• Chacun d'encre nous a une propre image de soi et la protège. L'image est professionnelle et
totale (exemple : je suis un expert ec dois le montrer, je suis un négociateur hors pair et dois
me conduire comme cel, avec courtoisie, rigueur et souplesse).
La connaissance de l'ensemble de ces réactions vous aidera d'un côté à faire la parc des choses
encre les faits majeurs ec les faits mineurs, entre les informations vraies et fausses de l'autre, à
discerner comment l'autre vous comprendra et de quelle manière vous pourrez l'aborder.
La majeure partie des personnalités peut s'expliquer par crois variables dont le degré d'impli-
cation est plus ou moins fore selon les individus soie : la d om in ation , l'affectivité e t le
r at ionnel. Par ailleurs, chaque individu est motivé plus particulièrement par l'une des crois.
Chez l'un le désir de dominer l'emporte, chez l'autre c'est celui d'être compris et de compren-
dre (rationalité). Un troisième sera plus attiré par l'estime, les égards et l'affection. Aussi
peut-il être incéressanc de deviner à quelle dominance esc rattaché cel individu pour compren-
dre ce qui va l'animer dans la conduite de la négociation.
Ainsi, le chef d'une entreprise sous procédure judiciaire, menacé de voir ses biens propres
engloutis et donc le besoin affectif est fore, sera dans une telle situation d'insécurité que coute
proposition tendant à la réduire sera forcement appréciée, même si sa concreparcie est lourde.
Il n'est pas possible, à l'évidence, de faire l'étude approfondie du comportement ec des motiva-
tions de cous les acteurs qui prendront parc à la négociation. Mais, en essayant de cerner au
mieux leur personnalité et leurs intérêts, vous éviterez bon nombre de faux pas, peut-être
fatals ...
Pour les principaux d'encre eux, néanmoins, une étude précise de leur passé, de leurs possibi -
lités d'avenir ec de leurs places dans la hiérarchie sera fore utile.
Le repreneur aura donc intérêt, dans ce cas, à leur montrer que si le redressement nécessite à
court terme leur solidarité, il peut s'avérer fructueux à moyen terme.
Le banquier
D ans les entreprises hors p rocédure judiciaire, le banquier a souvent noué avec l'ancien
dirigeant des relations professionnelles, voire personnelles. Se poursuivront-elles ? Il vous fau-
dra lui montrer que vous serez aussi bon partenaire que le responsable précédent. Certains
contrats particuliers seront peut-être à négocier (cautions, garanties . ..).
D ans les entreprises sous p rocédure judiciaire, le banquier est face à un dilemme. S'il ne
suie pas financièrement l'affaire ec que l'entreprise défaille, le banquier peut être tenu comme
coresponsable aux yeux des salariés, de l'opinion publique et de la loi elle-même. S'il continue
d'intervenir, une jurisprudence constante de la Cour de cassation stipule qu'il engage aussi sa
responsabilité en accordant imprudemment des fonds. L'administrateur judiciaire peut, a pos-
teriori, intenter une action en justice contre lui . Toutefois, et antérieurement à la cessation de
paiements, l'approbation par l'ensemble des acteurs d'un plan de redressement dégage lares-
ponsabilité du banquier. Le banquier peut, cependant, se retirer de l'entreprise après notifica-
tion à celle-ci dans les délais légaux (2 mois).
Le dossier de négociation
Connaissant de façon approximative les objectifs de l'autre partie et précisément les vôtres,
vous êtes désormais à même de construire un dossier de négociation qui vous servira cout au
long de celle-ci et que vous réactualiserez au fur et à mesure des réunions. Il se composera des
deux catégories d'éléments: ceux qui se rapportent directement à la négociation, ceux qui one
des effets incidents.
Le plan de négociation
Cet instrument résume le chemin que nous venons de parcourir : il présence les objectifs esti-
més de l'un et de l'autre, fait apparaître les désaccords et présence le calendrier qui va régler,
du moins dans les débuts, le déroulement de la négociation.
Exemples
Plusieurs types de conflits peuvent apparaître :
• les conflits durs où deux positions intransigeantes s'affrontent. Il peut s'ensuivre une
rupture de la négociation, à moins que l'un des deux ne cède ou que l'on ne déplace le
point de vue : vous devez donc vous préparer à cette éventualité en n'étalant des posi-
tions intransigeantes que dans la mesure où aucune solution de rechange dans votre plan
de reprise n'est possible ;
• les conflits négociables ;
• les conflits limités où l'un des deux pourra, s'il le faut, facilement céder.
Le calendrier de négociation
Pour pouvoir déterminer avec l'autre partie cet agenda qui va fixer les sujets des premières
réunions, il est nécessaire que vous ayez détecté les désaccords, afin de ne pas traiter en premier
lieu les sujets les plus délicats.
Par ailleurs, le calendrier tel qu'il se dessinera, révélera en partie les positions de principe de l'un
V)
Q) et de l'autre et la manière dont ils veulent aborder la négociation. Cette prise de contact est donc
2>- votre dernière occasion avant l'engagement proprement dit, de vérifier votre analyse des objec-
UJ tifs de l'autre partie. Enfin, une dernière précision semble indispensable : cet agenda n'a qu'une
(V)
,-i valeur indicative et il ne fixe pas une fois pour coutes le découpage de la négociation. Il pourra être
0
N remis en question ultérieurement (et être un sujet ou une tactique de la négociation). Cela dit, vous
@
...., avez à votre disposition les découpages suivants, que vous pouvez même panacher:
.c
Ol • points mineurs et points majeurs ;
·c
>-
a.
• points sujets à discussion ou non ;
0 • sujets financiers ou non.
u
La négociation 259
Calendrier de négociation
AGENDA
Objectifs
Acheteur
Objectifs
Vendeur
Désaccords ,... 2• 3• 4•
Autres
indications
rencontre rencontre rencontre rencontre
Futur
entreprise
-
-
-
Futur
dirigeant
-
-
-
Prix
-
-
-
etc.
L'ouverture
Le climat dans lequel la négociation va se dérouler s'instaurera très vite, avant qu'elle ne com-
mence réellement. Prenez donc soin de bien traiter certains aspects qui peuvent paraître super-
flus mais qui pèsent en fait très lourd dans la balance.
Comment ouvrir ?
Il faut dérider l'atmosphère et empêcher qu'une tension ne s'instaure dès le début :
• il esc possible d'employer l'humour, quoique son emploi soie délicat ec à double tranchant;
• vous pouvez ouvrir par quelques principes fondamentaux : le bue de la négociation est la
transaction non la domination en vous gardant toutefois de transformer ce léger préambule
en déclaration ex cathedra, une autre façon d'ouvrir les débats esc la présentation des équipes,
ou bien encore, celle de quelques positions de principe sur lesquelles toue le monde devrait
s'entendre, voire les coutes premières questions prévues dans l'agenda.
Le déroulement
Les préliminaires et les déclarations d'usage ayant été faits, chaque partie saie que « les choses
sérieuses vont commencer », chacun cherchant à résoudre les inévitables désaccords à son avan-
tage. Pour ce faire, le déroulement doit être planifié et contrôlé cane dans le fond que dans la
forme, car l'objectif d'une négociation, formulé schématiquement, est d'arriver à un accord
équitable, dans le minimum de temp s, en faisant le m inimum de concessions ec/ou en
V)
Q) recevant un maximum de la part de l'autre.
2>- Accord équitable en premier lieu afin que les deux parties se sentent m oralement liées par
UJ
(V)
l'accord conclu et ne soient pas tentées de le remettre en question ultérieurement.
,-i
0
Minimiser le temps et les concessions, en second lieu, afin de ne pas devoir modifier, voire
N
déstructurer, votre plan de reprise d'une part, pour essayer d'autre parc que l'accord conclu soie
@
...., en définitive à votre avantage. Il peut être alors important de proposer, sinon une méthode, du
.c
Ol
·c
moins quelques points de repère.
>-
a.
0
u
La négociation 261
Exemple
Soit 10 positions de principe de l'acheteur classées par ordre de négociabilité croissante,
en face desquelles nous posons celles du vendeur.
Que devrait-il en résulter a priori ?
On voit apparaître sur le tableau ci-dessous :
• 7 concessions dont 4 de la part de l'acheteur et 3 de la part du vendeur,
• 2 discussions litigieuses,
• 1 occasion de rupture.
On est tenté de dire qu'il suffit que l'acheteur fasse une concession pour que le vendeur en fasse
de même en contrepartie : par un procédé relevant de l'arithmétique (je donne 1 et je reçois 1),
on arriverait ainsi jusqu'aux points litigieux qui seraient résolus de la même manière en les
décomposant en sous-parties qui feraient elles-mêmes l'objet de semblables concessions
réciproques.
Ce serait méconnaître la nature même de la négociation qui met face à face deux personnalités
(ou plusieurs) et non deux arithmétiques, deux logiques ou deux comptabilités.
Il faut au contraire adapter la conduite de la négociation au style de votre interlocuteur, cela en
employant des moyens adaptés à la nature de la phase ou des différences phases par lesquelles
votre négociation passera.
Les phases
La négociation peut en effet passer par crois phases principales : l'éveil, l'alerte, la complicité
ou l'adversité. La période de l'éveil consiste pour celui qui est demandeur à tâcher d'attirer
l'attention de l'autre, soit en lui faisane des concessions, soit en menant la négociation d'une
façon qui lui plaise. Quant à l'alerte, elle indique à l'autre, par des moyens variés, que les
262 Méthodologie de la reprise d'entreprises
concessions doivent devenir réciproques s'il désire que la négociation aboutisse. Il s'agira alors
de faire avancer la négociation pas à pas, en discutant point par point et en essayant de conclure
après chacun de ces points, cela dans le but de faire monter la tension. Il peuc enfin s'ensuivre
une période de complicité (ou d'adversité) où les deux parties ayant compris et admis les
règles du« jeu », évitent soigneusement les erreurs et refus antérieurs, ec, pressées d'arriver au
terme de la négociation, se font des concessions réciproques qu'elles auraient jugées, peu de
temps auparavant, inadmissibles.
Il vous faudra donc apprendre à reconnaître dans quelle phase vous vous trouvez, ou allez vous
trouver, afin d'employer à bon escient non seulement vos concessions mais aussi un ensemble
de moyens, à caractère plus qualitatif, tels d'éventuels délégués, des tactiques, un argumen-
taire ... C'est ce que nous allons entreprendre maintenant.
Les concessions
Elles doivent être en effet adaptées à la situation dans laquelle se trouve la personnalité qui est
en face de vous. D'autre parc, vous recevrez les siennes selon la même logique. Sachez au préa-
lable, comme la négociation est constituée d'une série de périodes de nature toue à fait diffé-
rentes, qu'une concession n'en amène pas automatiquement et immédiatement une autre.
En contrepartie la même concession n'a pas la même valeur à des moments différents : si, par
exemple, vous faites une concession importante en débuc de négociation, elle ne sera pas res-
sentie de la même façon que si l'autre l'obtient après une phase d'alerte.
Enfin, une concession n'en vaut pas une autre même si les deux sont équivalences pour celui
qui les fait : les concessions one des poids différents selon la motivation qu'elles satisfont chez
le vis-à-vis.
Reprenant alors d'une parc le classement de vos positions de principe qui indiquait leur degré
de négociabilité, vous rappelant d'autre parc des désaccords encre les deux points de vue, et des
motivations du vendeur, vous pouvez classer vos concessions comme suie.
V)
Concessions artificielles Meilleur rapport perte/gain
Q)
Concessions réelles légères
2>-
UJ Concessions moyennes
(V)
,-i Concessions fortes Improbable ?
0
N
@
...., Ce classement va vous permettre de distribuer vos concessions tout au long de la négociation.
.c
Ol
·c
>-
a.
0
u
La négociatio n 263
Vous pouvez par ailleurs procéder aux mêmes classements pour les concessions que vous
recevrez afin de n'accepter que celles qui vous paraîtront aller dans le sens de l'accord, afin
d'éviter de comber dans les pièges que vous tendrait le vendeur. Si pendant la période d'alerte,
après que le vendeur a été éveillé, celui-ci ne vous concède en retour que des points insigni-
fiants, il vous sera possible soit d'allonger cette période, soie d'accentuer la pression par cer-
taines méthodes que nous allons parcourir maintenant.
L'interlocuteur
Si vous pensez qu'il n'est pas compétent ou si vous voulez lui laisser croire qu'il l'est, vous
pouvez le récuser à condition d'être sûr(e) de vous. De coute façon, choisissez l'interlocuteur en
fonction de ce que vous voulez savoir et du message que vous voulez faire passer (est-il un per-
sonnage clé ? Y a-c-il des lucres d'influence ?).
Le lieu
Vous pourrez faire varier la qualité du lieu selon l'importance de votre interlocuteur ou de ce
que vous chercherez à obtenir.
264 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Un délégué
Il est quelquefois efficace de se faire représenter : on ne donne à son délégué que des instruc-
tions limitées ; on peut, de même, de connivence avec lui, se rétracter : le premier dit blanc, le
second noir. Il y a d'autres avantages : les corrections de tir, dès qu'il y a plusieurs étapes, sont
possibles ; le jugement, car il y a plusieurs avis, est plus sûr. Vous devrez cependant savoir
suppléer à un spécialiste, du moins l'utiliser et par conséquent connaître les grandes lignes de
sa matière. Si vous êtes seul(e), vous aurez l'entière responsabilité sans que vos conseillers puis-
sent commettre des erreurs. En outre, les décisions seront prises plus rapidement.
L'argumentaire
Il doit être adapté également à la personnalité de votre interlocuteur et refléter en partie votre
manière d'agir. En dernier ressort, il dépend de ce que vous cherchez à obtenir ec/ou à défendre.
Par exemple, si vous devez défendre votre position sur le départ du dirigeant d'ici crois mois,
VOUS direz :
• au vendeur : « Le bicéphalisme, c'est beau et tentant mais ça n'est guère pratique » (vous
faites appel à sa rationalité);
• au cadre de direction : « Il faut que je tienne rapidement mon rôle entier de dirigeant, si je
veux déléguer. » (promesses d'avenir) ;
• au conseiller : « En crois mois serai-je à la hauteur 1 (on s'adresse à l'expert roue en le
)>
déroutant).
Par ailleurs, on peut signaler qu'il faut éviter d'être victime de la logique. Votre rationalité
n'est pas la seule et unique. Non qu'il faille dédaigner les approches directes qui consistent à
envisager toutes les options pour ne retenir que la plus rationnelle, mais les approches progres-
sives où la « vérité », grâce à des changements de pied et à des contournements d'obstacles,
s'impose petit à petit à cous, sont sans douce préférables.
• Sachez également utiliser des formules magiques du type « couper la poire en deux » ou des
chiffres ronds (10 000), si l'objet s'y prête.
• Restez courtois(e) et respectez l'autre.
• N'attaquez jamais violemment : on peut être ferme sans être agressif(ve). Ne croyez pas
a priori que l'autre est de mauvaise foi parce qu'il ne se rend pas à un argument sur lequel
cous combent d'accord.
• Ne faites jamais perdre la face : l'énergie accumulée se déversera ailleurs.
• Ménagez, si possible, les experts de l'autre partie : donnez-leur de petites victoires.
V)
Q)
Le fait accompli est risqué mais peut être fructueux. Il place l'autre devant une alternative :
soit arrêter la négociation, soit la continuer sur la base que vous avez fixée :
• Vous venez trouver le vendeur dans son entreprise sans qu'il en soit averti ;
• Vous faites courir le bruie que l'accord est conclu ;
• Vous arrivez dans la salle de négociations avec cinq conseillers.
Machine arrièr e : c'est, comme le nom l'indique, revenir sur une décision ou un point d'ac-
cord. Vous avez, par exemple, décidé que le dirigeant actuel ne pouvait rester. À la réunion
suivante, vous changez d'avis, remettant ainsi en cause ses nouveaux plans. Cependant, ne
répétez pas cette tactique car on ne vous croirait plus.
Ret raite simulée: cette attitude se compose de patience, de maîtrise ... et d'un peu de trom-
perie. Ainsi, si la formule d'évaluation ne vous sied pas, vous pouvez, au lieu d'affronter le
conseiller du vendeur, admettre dans un premier temps que cette formule peut être employée,
pour la critiquer férocement ensuite en vous servant d'autres arguments.
Retou rnement d e situation: placé(e) dans une situation défavorable, vous pouvez retourner
celle-ci à votre avantage. Le vendeur vous annonçant, certes imprudemment, que vous avez de
la concurrence, vous profitez de ce renseignement pour le forcer à accélérer le cours de la
négociation.
Limit ation: il s'agit ici de fixer une limite à un élément quelconque de la négociation. Ordre
du jour, prix, nombre d'interlocuteurs ... Certains négociateurs s'amusent ainsi à remplir de
leurs revendications le « paper board ».
Divers ion : pour détourner l'attention de votre véritable objectif, vous feignez de prendre une
direction opposée. Cette stratégie peut également vous servir à préciser les intentions du ven-
deur en prêchant le faux pour connaître le vrai. Ainsi, sur un point négligeable, vous adoptez
une position ferme que l'adversaire combattra ou non.
P art icip at ion : elle consiste à montrer à l'autre partie qu'elle et vous menez le « même com-
bat » et qu'il est donc inutile de gaspiller vos forces en vous encre-déchirant. Elle pourrait dans
le cas d'une reprise prendre la forme d'un argument du genre: « Nous sommes ici pour assurer
dans les meilleures conditions votre succession. »
Entrecroisement : c'est introduire plusieurs sujets dans la conversation afin de pouvoir faire
des concessions sur l'un et gagner un avantage sur l'autre. Mais les sujets mineurs doivent être
traités avec circonspection. Si vous leur consacriez trop de temps, le vendeur croirait qu'ils sont
importants pour vous et demanderait en échange un bien conséquent.
La tactique dite du« salami» : c'est un moyen d 'obtenir satisfaction morceau par morceau, en
revenant toujours et prudemment à la charge, jusqu'à ce que vous ayez gain de cause sur
l'ensemble.
Pour regrettable que soie l'emploi de ces tactiques, il faut les connaître car on est parfois
contraint d'en faire usage.
Pour vous aider à faire le choix encre les différences méthodes, le tableau suivant les présence
classées selon les 3 périodes précédemment définies. Il ne faut y voir qu'un ordre de privilège
et non un impératif.
266 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Tableau de synthèse
~ s
Éveil Transition Alerte
• limitation
Transition Complicité
Ainsi en utilisant vos concessions et les quelques méthodes que nous vous avons présentées,
vous allez pouvoir conduire la négociation jusqu'à sa conclusion, heureuse si vous avez fait
vôtre l'adage: « Une négociation réussie est celle où il n'y a ni vainqueur ni vaincu.» N'oubliez
pas, du reste, que la négociation, pour particulière qu'elle soit, est votre premier acce réel de
futur chef d'entreprise et que votre comportement augure donc de celui que vous aurez par la
suite avec vos clients, vos banquiers.
de fixer sur le papier les résultats de la négociation. Mais que doit-il contenir ? Doit-il fixer les
solutions apportées à tous les problèmes soulevés au cours de la négociation, doit-il cout régler
dans les moindres détails ou doit-il simplement retracer les grandes lignes des accords ?
Ce que l'on peut dire, c'est que si votre interlocuteur est de bonne foi, et toute la période pré-
cédente a dû vous le révéler, et si le compromis est équitable, il n'est sans doute pas nécessaire
de régler toue dans le moindre détail.
Cependant, il est non moins vrai que la mémoire a besoin d'être soutenue par un document
écrit qui formalisera les points d'accord pour les principaux éléments négociés et que, par
ailleurs, certains points doivent obligatoirement être fixés sur le papier.
Il est aussi courant de scinder ce document en plusieurs protocoles dont certains peuvent rester
confidentiels (intérêt du point de vue fiscal en particulier). Le protocole principal peut égale-
ment être accompagné d'annexes concernant des accords particuliers (contrats personnels,
contrats de licence, erc.).
Nous plaçant dans l'hypothèse d'un protocole d'accord principal, nous allons énumérer ici
différences clauses parmi celles les plus couramment pratiquées. Généralement, il commence
par la désignation des parties. Il décrie ensuite l'entreprise cédée (objet social, le ou les lieux de
l'activité, la forme du bail, sa durée, etc.), le nombre d'actions et la répartition du capital, la
composition du conseil d'administration, le contenu proprement die de l'accord des parties.
Celui-ci, le plus souvent, contient une promesse de vente ec son échéance, la forme de la cession
envisagée (achat de parts, cession de certains actifs, etc.), le prix, les échéances et les modalités
de paiement qui peuvent elles-mêmes s'accompagner de sûretés (séquestres des titres par
exemple) et de clauses de révision de prix.
Il doit être prévu impérativement une mission de contrôle qui portera sur cous les points
importants de l'entreprise: comptabilité bien sûr, mais aussi contrats, respect des normes envi-
ronnementales, etc.
L'acquéreur fait expertiser les stocks au jour de prise de possession prévu et fait établir une
situation comptable à la même date par son expert-comptable.
Le protocole principal indique notamment les valeurs pour lesquelles les différents éléments de
l'actif ou du passif seront repris et leur mode de calcul. En cas de désaccord encre les experts-
comptables sur l'évaluation de certains postes, il est prudent de prévoir une clause d'arbitrage.
Une clause de révision de prix sera convenue en fonction du résultat ou d'un autre critère.
Par ailleurs, un certain nombre de garanties devra être donné par le vendeur quant à la réalité
des actifs et des passifs et la manière dont seront déduits du prix les manquants ou les moins-
values. Il est nécessaire de construire ce protocole sur des bases vraies, engageant la responsa-
bilité du vendeur sur l'état réel de l'entreprise.
Ces garanties peuvent porter notamment sur l'existence des immobilisations corporelles (lisce
des biens), la non-existence d'hypothèque, les brevets, les stocks, tous les risques divers (expro-
priation, litiges avec les tiers, redressements fiscaux ... ), les charges non comptabilisées, la
réalité du résultat, les dettes, ecc.
Le protocole énonce généralement (éventuellement en annexe) les statuts, les fonctions ec
rémunérations du personnel de l'entreprise ou de quelques personnes de l'entreprise, notam-
ment la situation à venir du vendeur, s'il reste au sein de la société.
268 Méthodologie de la reprise d'entreprises
On peut prévoir également la répartition des charges fiscales entre vendeur et acheteur, convenir
du non-enregistrement du protocole ou de son enregistrement à certaines conditions. Le proto-
cole indique enfin des conventions particulières celles que le calendrier des opérations juridiques :
conseils d'administration, assemblées générales, apports, actes notariés le cas échéant, etc.
Le cédant s'engage à réunir, pour le jour de prise de possession effective des locaux, une assem-
blée générale ordinaire des actionnaires dont l'objet sera d'enregistrer la démission des admi-
nistrateurs et la nomination de nouveaux administrateurs désignés par les nouveaux actionnaires
(une liste donnant la composition du conseil et les nouveaux administrateurs peut être jointe).
Il s'engage en outre à démissionner de ses fonctions de président-directeur général à la suite de
cette assemblée (cas de la société anonyme par exemple).
En dernier lieu, on peut dire qu'il est prudent de prévoir une clause d'arbitrage en cas de
contestation quant à l'interprétation ou l'exécution de la convention en général.
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La négociatio n 269
Article 5 : révision de p rix 11) Q ue la société est régulièremenc propriécaire de cous ses
S'il apparaissait que l'actif nec comptable ressortant de la biens, valeurs et d roits mobiliers ; qu'aucu n de ces biens,
situation comptable au .. .. ...... .. (cf. article l) est inférieur à non plus que le fonds de commerce social, ne sont grevés
............. à cette dace, les parties conviennent ce qui suit : d'un privilège, d'une hypothèque, d'un nantissement en
- l'insuffisance d'actif net serait déd uite du solde de la dehors de garanties données à la ............ ................ .. sous
valeur des actions et viendrait s'imputer en moins sur la forme d'un nanrissemenr sur le fonds de commerce et
l'échéance exigible au ...................... .. ............ . d'une hypothèque sur le bail à const ruction, ou d' un quel-
conque droit réel autre q ue les servitudes q ui pourraient
A rticle 6 : engagements du vendeur êrre éventuellement mention nées dans les ci rres de pro-
priété ; que lesdits biens sonc libres de coure location,
Le vendeur garantir :
occupation ou aut res droi ts de jouissance conférés à des
1) Que la société a été constituée et a fonctionné depuis son tiers; que la société est ti tulaire régulièrement de cous ses
origine jusqu'à ce jour conformément aux lois et règlements droits de locataire.
en vigueur ; que les statues sont conformes au texte ci-après
12) Q ue la société emploie à la date de ce jour les membres du
annexé.
personnel énumérés à l'annexe 2 ci-jointe, q ui précise
2) Que les act ions de la société sonc de bonne livraison ec n'onc nocam menr leur ancienneté et leur rémunération ; q ue la
fai r l'objet d'aucune remise en gage ou en nancissemenc ni société n'est liée à l'éga rd des membres de son personnel
d 'aucun engagement généralement quelconque. par aucun contrat de travail :1 durée déterminée, ec que les
3) Que la société n'a fait l'objet d'aucune demande en nullité membres du personnel relèven t uniq uement de la conven-
ou en dissolution ; qu'elle n'est pas en état de liquidation de tion collective des . . .. ............................................... ..
biens, de redressement judiciaire, de suspension provisoire 13) Q ue la société n'a contracté d'engagement et n'est tenue
des poursuites ou cessation de paiements. d'obligati ons envers aucun des membres de son ancien per-
4) Que la société a été gérée jusqu'à ce jour en bon père de sonnel ou des ayants droit de ceux-ci, notam ment à titre de
famille, nocam menc que la comptabilité ec les documents pension, de retraire complémenraire, de pension de veuve,
sociaux one écé tenus sui vant les règ les de l'arc conformément etc.
aux dispositions légales réglementaires en vigueur : que la 14) Q ue les mandataires sociaux, en dehors du présidenc-direc-
société s'est toujours acqui ttée de coutes ses obligati ons ceu r général au tres que les commissaires aux comptes,
envers les tiers, notamment les administrations sociales et n'onc droi t en cerce qual ité à aucune rémunération non
fiscales. plus q u'à aucun remboursement de frais généralement
5) Que la soc,ete n'est im pliquée dans aucune procéd ure quelconque à dater de ce jour.
contentieuse, accuellemenc en cours ou susceptible de surgir 15) Q ue la société n'a contracté d'engagement envers aucun de
nocammenc qu'aucune nocificacion de red ressement ne lui a ses dirigeants ou administrateurs, anciens dirigeants ou
écé adressée en mat ière fiscale. admin istrateurs, ou des ayants droit de ceux-ci à quelque
6) Q ue la situation active ec passive de la société correspond à cirre que ce soit.
la situation fi nancière y an nexée arrêtée au . . .que 16) Q ue la société n'esc redevable d'aucune som me en dehors
coutes les opérations actives et passives one été enregistrées d'un concrac d'assu rance mixte souscrit par la société au
dans la comptabilité, notamment cous les engagements qui profit de Monsieur .................... .. aup rès de la compagni e
auraient pu être contractés avec ou sans acompte ; que les ......... ............... que ce dernier s'engage à reprendre à son
postes d'act if, nocammenr les créances, one été évalués :1 leur compte.
valeur de réalisation. 17) Q ue la société n'est liée par aucun contrat en dehors de
7) Que la situacion de la société arrêtée au .............. . celui .. .... .. .. .. ... et du contrat de .. .. .. .. .. .... .. liane la
comporte à cirre de provision cous les engagements nés société, notamment de fourniture de prod ui ts ou de ser-
antérieurement à cerce dace. vices, avec quelques tiers que ce soi t, portant sur des opé-
V) 8) Q ue, depuis le 1°' ................ ., il n'a été effectué par la rations d'une durée supérieure à trois mois, à l'exception
Q)
société aucune opération aucre que de gestion courante et des polices d'assurnnces ec abonnements souscrits, lesquels
2>- qu'il n'est survenu aucun événement exceptionnel ; que, ne prévoient en aucun cas une durée supérieure à deux ans.
UJ noramment, la situation nette de la société n'est pas suscep- 18) Que les actifs sociaux sonc convenablement assurés ec que les
(V) tible de subir au .................... ........ de modifications sen- risques spécifiques aux activités de la société sont couvercs
,-i
0 sibles par rapport à ce qu'elle éraie au .......... ................ .... .. dans des conditions normales par des polices d'assurances.
N
9) Que la société ne fait partie d'aucune société civile ou de L'accord intervenu dans le cadre des présences ayant été
@
...., personnes ; qu'elle n'exerce aucu ne fonction de mandatai re conclu au vu du bilan provisoire arrêté au ......... s'engage
.c social de sociétés cierces. à créditer l'acquéreur de coures sommes égales :
Ol
·c 10) Que la société n'a consenti ni caution ni aval ni amres a) au passif de la société non déclaré, non provisionné ou
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a. insuffisamment provisionné dans la sicuacion au .... .......... .
garanties, ni contracté d'engagement hors bilan.
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La négociation 271
ayant une cause antérieure à cecce dace ec qu i se révélerait M ............................ s 'e ngage en outre à démissionner de
ultérieurement; ses fonctio ns de président-directeur général à la sui ce de cette
b) à cous impôts, taxes, intérêts de retard, pénalités exi- assemblée pour être remplacé par cou ce personne du cho ix de.
gibles à la suite de cous redressements fiscaux ou résulranc
de la législation sociale ayant une cause antérieure à la dace
du présent accord ec qui interviendraient ultérieurement Arti cle 11 : arbitrage
ec ce dans le mois de la nocificacion que l'acq uéreur adres- Tou ces contes rations qui pourraient surgir concernan c
sera au vendeur :1 cec effet. l'interprécacion ou l'exécution de la présence convention encre
I:indemnisacion des acq uéreu rs esc subordonnée à la les parties devront être déférées à un collège d 'arbitres consti-
faculté qui sera ménagée au vendeur de poursuivre le cas tué ec fonctionnant de la manière suivante :
échéant, et à ses frais, celle procédure qu 'il jugerait utile. Chacune des parties désigne son arbitre. Si ces deux
arbitres ne peuvent arriver à concilier les parties ou à
En cas de vérification fiscale de la Société portant sur les
s'entendre pour rendre leu r semence, ils one à en dési -
exercices clos jusqu'au ................ le vendeur devra en être
gner un troisième qui fo rme avec eux u n tri b unal à
avisé ec pourra en faire suivre le déroulement par rel experc-
crois, sracuanc à la majorité d e ses membres;
compcable ou conseil de son choix.
Faute pour une des parties de désigner son arbitre dan.s
En ce qui concerne les red ressements fiscaux, la garantie la quinzaine de la mi se en demeure à el le adressée par
ne s'appliquera pas aux redressements ayant pour objet des l'autre partie, comme dans le cas où les deux arb itres ne
charges qui seraient reportées d 'un exercice sur l'autre. Dans tomberaient pas d 'accord pour la désignation du troi -
cette hypothèse, le garant devra régler à l'exigibilité des rôles sième, il est pourvu à cerce désignation par simple
un intérêt sur ces redressements calcu lés sur coute la période ordonnance de Monsieur le président du tribunal de
du report au eaux de 15 % l'an. commerce de ..................... à la requête de la partie la
plus diligence ;
Article 7 : levée de la présence promesse Les a rbitres sonc dispensés de l'observation des formes
La présence promesse devra être levée au plus rard le jour de ec des délais du code de procédure, ainsi que d u dépô t
l'agrément de l'acquéreur en qualité de .................. par la ec de l'enregiscremenc de leur sentence. Ils sracuenc em
société. d erni er ressort sans que leur semence so ie susceptible
d 'appel, de requête civile ou d'au tre voie d e recours .
Ar ticle 8 : agrément Pour le cas où les pass ifs nouveaux qui se révéleraient seraien t
I: exécution de la présence convention es c subordonnée à effectivement déduits du bénéfice imposable de la société, l'in-
l'agrément de l'acquéreur ou de son représencanc en qualité de. demnité mise à la c harge du garant pourra être compensée à
concurrence de l'économie d'impôt sur les sociétés a insi réali-
sée par la société.
Enfin, il est expressément entendu que la présence garantie ne
Ar ticle 9 : dispositions fiscales jouera pour aucanc que pour les sommes appelées en garantie
Tous d ro its ec taxes re lati fs aux p résences incomberont à l'ac- auraient pour effet de réd uire l'actif nec de la société à moins
quéreu r, à l'exception de l' impôt su r la p lus-value d e cession de de . .. ......... . ainsi qu'il résulte de l'arci cle de la présence
droics sociaux (article 160 CGI) qui incombera au cédant. convention sur la mission de contrôle ec d'expertise des
Les parties conviennent de ne pas faire enregistrer le pré- comptes.
sent protocole. Les sommes donc le vendeur pou rrait êcre redevable au cir re de
Au cas où, faute d 'exécution de l' une de ces dispositions , la garantie qu' il consent, seronc par p référence imputées sur les
sommes exig ibles donc il serait c réditeu r à l'égard d e l'acqué -
l'u ne des parti es serait amenée à devoir faire enregistre r la pré-
reur à raison des accords inte rven us encre e ux.
sence convent ion, les droi cs e n résultant seronc supportés par la
La présence garantie cessera de produire effet le 31 décembre
partie qui par son fair aura enreg iscre menc obl igato ire.
. . .. ........... sauf en ce qui concerne les redressements fiscaux
Ar ticle 10 : conventions particulières pour lesquels cette garanti e aura u ne durée égale au délai de
prescription opposable à l'adminiscracion .
........... s'engage à réunir pou r le jour d e prise de posses-
sion effective des locaux une assemblée générale ordinaire des
Fai t en 2 exemplai res, le
actionnaires donc l'objet sera d'enregistrer la démission des
ad mi nistrateurs ec la nomination de nouveaux administrateurs
désignés par ............. ............................. ............. ............. .... .
272 Méthodologie de la reprise d'entreprises
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Chapitre 4
La reprise effective
1. Le schéma proposé concerne surcout les reprises d'entreprises dont la stratégie va être seulement réorientée et
dont le départ de l'ancien dirigeant est immédiat.
274 Méthodologie de la reprise d'entreprises
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Formalités de la cession de titres de société
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N La reprise par rachat de parcs de SARL entraîne un certain nombre de formalités obligatoires :
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...., • agrément en AGE (assemblée générale extraordinaire) du projet de cession par la majorité
.c
Ol des associés représentant au moins la moitié des parcs sociales, à moins que les statues pré-
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a. voient une majorité plus force ;
0 • après la signature de l'acte de cession, modification des statuts en AGE ;
u
La reprise effective 275
• enregistrement auprès du service des impôts de l'acte de cession et des nouveaux statuts ;
• dépôt au greffe du tribunal de commerce du lieu du siège social de la société de deux exem-
plaires de l'acte de cession et des statues modifiés ;
• publicité au Bodacc (effectuée par le greffe).
La cession devient opposable à la société :
• soit par le dépôt au siège social d'un original de l'acte contre remise par le gérant d'une
attestation de dépôt ;
• soie par la signification de la vente à la société par acte d 'huissier.
Lorsqu'elle est accomplie sous la forme d'un acte authentique (passé devant notaire), la cession
est opposable à la société si le gérant, représentant la société, est intervenu à l'acte de cession.
Elle devient opposable aux tiers (personnes extérieures à la société) par le dépôt de deux originaux
de l'acte de cession au greffe du tribunal de commerce, qui délivre un récépissé de dépôt.
Cas des ventes de titres de société anonyme : la cession d'actions d'une SA ne donne théo-
riquement pas lieu à ces formalités : elle doit simplement être mentionnée sur le registre des
V)
Q) transferts de la société. Dans la réalité, un formalisme assez proche est souvent suivi, notam-
2>- ment en liaison avec l'évolution des organes sociaux de l'entreprise:
UJ • agrément statutaire du(des) nouveau(x) actionnaire(s) ;
(V)
,-i • convocation et tenue d'une assemblée générale extraordinaire ;
0
N • signature de l'acte de cession et des documents associés (garantie d'actif et de passif, etc.);
@
...., • signature des ordres de mouvements de titres ;
.c
Ol • enregistrements des ordres de mouvements de titres dans les registres de la société ;
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a.
• nomination des nouveaux administrateurs ;
0 • etc.
u
La reprise effect ive 277
La location-gérance
Concernant la location-gérance, on joindra aux pièces nécessaires à l'immatriculation un
contrat de location-gérance et on justifiera du transfert de jouissance du fonds de commerce au
profit de la nouvelle entreprise. Vous trouverez (partie V : Formalités de reprise) le détail des
démarches et formalités administratives à accomplir, l'ordre chronologique dans lequel il faut
les exécuter et les adresses utiles.
Rassurer
Rassurer à l'intérieur
À l'issue des opérations qui viennent de se produire (investigation, évaluation, tractations), la com-
munauté humaine est sans doute perturbée. Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette inquiétude:
• L'avenir de l'entreprise elle-même : ne va-t-elle pas être restructurée, voire complètement
bouleversée ? Perdra-t-elle ou non son autonomie ?
278 Méthodologie de la reprise d'entreprises
• L'avenir du personnel : ne va-t -il pas y avoir des licenciements ? des mises en préretraite ?
de nouvelles conditions de travail ?
• Le changement d'équipe dirigeante : va-t-elle avoir les mêmes qualités ou défauts que l'an-
cienne équipe ? modifier les salaires ? coucher aux droits acquis ?
Toutes ces questions, données à cirre d'exemple, montrent que le climat de l'entreprise se
charge parfois aisément d'incertitude voire d'inquiétude. Il est donc nécessaire de lever autant
d'hypothèques que possible et cela dès les premiers jours de l'entrée dans l'entreprise. La com-
munauté vous sera, à coup sûr, reconnaissante d'avoir su la rassurer et de lui avoir montré que
ses préoccupations ne vous étaient pas étrangères.
Comment rassurer ?
Les moyens que vous utiliserez dépendent avant cout de votre style propre et de celui que vous
voulez imprimer à l'entreprise. Mais il sera également utile de tenir compte des relations que
vous avez eues avec le personnel au cours de la phase d'analyse : les entretiens directs, les obser-
vations vous auront probablement permis de mieux connaître la façon donc l'ancienne équipe
dirigeante éraie perçue, en bien ec en moins bien.
Enfin, il restera à déterminer le concenu du message, l'appréciation de ces différents éléments
vous permettra de choisir, en connaissance de cause, le moyen le plus adapté. Précisons toute-
fois qu'il serait souhaitable d'éviter une communication froide (note au personnel) et de lui
préférer une réunion plus ou moins formelle, selon les cas.
Degré d'implication
Degré
Visite personnalisée
d'implication
(avec ou sans les anciens dirigeants)
décroissant
Cocktail de lancement
Contact téléphonique
Mailing personnalisé
Note circulaire
A-t -on eu besoin de faire appel à du personnel extérieur? Ces différents facteurs n'ont-ils pas
créé des conflits ? même localisés ? Comment ces derniers one-ils été résolus ?
Il faut s'interroger sur l'organisation :
• Quelles sont les méthodes de travail ?
• Comment sont réparties réellement les tâches ?
• L'information circule-t-elle? Laquelle? Et comment?
• Y a-t-il un contrôle des tâches par rapport à des objectifs préalablement fixés ?
• L'entreprise connaît-elle ses coûts 1
Nous vous proposons, dans le cadre du tableau de bord, de contrôler l'évolution du Besoin en
fonds de roulement ec de chacun de ses composants (voir annexe du tableau de bord, page 292).
Il peut être utile par ailleurs d'entamer rapidement d'autres actions, notamment sur la produc-
tion (action sur la conception des produits, sur le processus de fabrication), sur la distribution
(manucencion, crans port ... ).
V)
• la précision de l'analyse qu'il permet ;
Q)
• la crédibilité ;
2>-
UJ
• la confidentialité (si vous pensez que votre stratégie puisse être divulguée) ;
(V)
,-i • son ordre de priorité (car les actions risquent de se présenter en même temps ec vous sem-
0
N bleront alors coutes urgentes), ecc.
@
...., Cette analyse des moyens à mettre en œuvre est indispensable. C'est par elle que vous obtien-
.c
Ol drez la cohérence et l'efficacité maximales, et que vous éviterez de tomber dans le piège des
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a. réflexes ec des habitudes (exemple: il me manque 100 articles, je téléphone au fournisseur sans
0
u réfléchir).
La reprise effective 285
Aménager la structure
Peut-être serez-vous amené(e) à reconsidérer la structure ou à en modifier certains aspects. En
outre, votre système de valeurs, peut-être différent de celui de l'ancien dirigeant, influencera
vos décisions.
Pour cet aménagement, vous vous servirez utilement des observations faites dans la partie pré-
cédente et des réactions suscitées par vos premières mesures.
STADE 1
ENTREPRENEUR
Embryons de fonctions
STADE Il
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL
Départements fonctionnels
STADE Ill
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL
Services généraux
1. Initialement, cette approche a été mise au point par les professeurs de politique générale d'entreprises à Har-
vard : MM. Chandler, Christensen ec Scocc.
286 Méthodologie de la reprise d'entreprises
Ce mode de présentation peut être utile pour déterminer le type de strucrure vers lequel vous
voulez vous orienter.
Si, par exemple, l'entreprise connaît une structure organisée autour de fonctions embryon-
naires (Stade I), il pourra être utile de l'organiser directement autour de fonctions clairement
définies (Stade II).
D'autres critères pourront intervenir pour vous permettre de définir les fonctions et la struc-
ture de l'entreprise :
• types de clientèle de l'entreprise (même type de clients ? Beaucoup de clients différents ?) ;
• implantation géographique (l'entreprise est-elle mal implantée dans certaines régions ?) ;
• type de travaux (contrats longs et spécialisés ?).
Outre ces critères de caille, de fonction et de spécialisation, la structure variera selon le système
de valeurs du dirigeant. Un style classique l'inclinera à construire une organisation de type
hiérarchique. En revanche, si le dirigeant considère qu'une participation aux principales déci-
sions est un facteur de succès pour l'entreprise, l'organisation pourra être plus souple. En cour
état de cause, il faut que la structure puisse s'adapter à l'incessant changement des marchés,
mais que simultanément elle conserve sa capacité de contrôle et de mesure des réalisations et
des compétences.
L'aménagement de la structure
La modification de structure doit être étudiée avec soin. Elle risque de perturber gravement
l'entreprise : d'une parc, nous l'avons signalé, vous allez sans douce être obligé(e) de bousculer
un certain nombre d'habitudes et d'affronter la résistance au changement, d'autre parc, le type
de structure que vous mettrez en place aura une influence directe sur le comportement des
individus. Selon qu'il dépendra du service commercial, du service production, du bureau
d'études, ou bien de vous-même, le comportement de votre technico-commercial différera.
Vous réaliserez ces modifications en tenant compte du comportement et des motivations de
votre personnel et, si besoin, en le formant : en le préparant au changement. La formation a
V)
Q) pour bue de préparer et de faciliter l'évolution. Elle peut également, à terme, constituer une
2>- force pour l'entreprise, dans la mesure où le personnel aura acquis les capacités à s'adapter à un
UJ environnement en perpétuelle évolution.
(V)
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0
L'attention doit porter également sur l'allégement des frais de structure. L'étude doit être effec-
N tuée avec le souci de procéder à la rationalisation des fonctions ; seront toue d'abord abordées
@
...., les dépenses qui peuvent faire l'objet d'économies indépendamment d'une réorganisation des
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Ol structures : l'analyse de la transmission d'informations incerservices ou encre niveaux hiérar-
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a. chiques, par exemple. Bien entendu, le réaménagement, lui -même, sera conduit avec le souci
0
u continuel d'économiser les coûts économiques et humains.
La reprise effect ive 287
Enfin, plus votre structure sera en conformité avec vos politiques et plus vous aurez défini avec
souplesse les missions, meilleure sera la circulation de l'information.
C'est le caractère primordial de l'information que nous allons maintenant essayer de présenter.
Assurer l'information
Après les politiques et la structure, le troisième volet de cout organisme, désireux de se déve-
lopper harmonieusement, est d'émettre de l'information, en recevoir et la transformer utile-
ment. Par l'émission, elle irrigue l'environnement et son personnel de son vouloir ; par la
réception active, elle connaît leurs réactions à ses messages et leurs évolutions : cela lui permet
de corriger plus ou moins instantanément ses trajectoires.
Savoir communiquer et savoir s'informer sont donc une nécessité vitale, d'autant plus que la
recherche et l'émission d'informations sont chères, longues et surcout incertaines. Dans le
cadre de la reprise, cet aspect « information/communication » est essentiel. Parce que même si
l'entreprise est en bonne santé, il est possible que les systèmes aient été mis en place depuis
longtemps et soient de plus en plus inadaptés.
Nous nous attacherons donc, dans cette dernière section, à analyser la communication et l'in-
formation, tant interne qu'externe, et préciserons en dernier lieu le rôle prééminent du chef
d'entreprise quant à cette fonction.
Il esc bon de rappeler ici les principales étapes de la mise en place d'un système de gestion
prévisionnelle. Votre stratégie et vos politiques sonc arrêtées, il vous reste à définir le tableau
de bord qui contiendra les principales informations vous permettant de contrôler l'accivicé.
• La budgétisation
Elle correspond au chiffrage des moyens destinés à atteindre les objectifs de la stratégie.
C'est un instrument de suivi des réalisations. Elle peut constituer aussi le vecteur efficace
d 'une direction par objectifs, dans la mesure où elle permet de fixer des objectifs par fonc-
tions. Chaque fonction devra donc établir des plans d'action qui seront valorisés de façon
différence selon qu'il s'agit d'un centre de coût ou d 'un cencre de profit (un atelier produira
un nombre d'articles donnés par période de référence, une force de vente, un chiffre
d 'affaires).
• L'analyse des écarts sur budget/le contrôle budgétaire
Dès le premier mois d'activité, et conformément à la périodicité qui a été retenue (en général
mensuelle), on rapproche les prévisions inscrites au budget et les réalisations fournies par la
comptabilité analytique. L'identification des éventuels écarts permettra : d'engager plus
rapidement des corrections, de juger de l'efficacité des différents responsables et de les
impliquer plus directement à la gestion de l'entreprise, dans le cadre d'une nouvelle défini-
tion des objectifs initiaux.
• Le tableau de bord
V)
Q)
C'est un document type qui doit être, comme les budgets, d'une construction rapide. Il doit
2>- être adapté à l'entreprise et compatible avec sa gestion ; il en fait ressortir les points clés. Il
UJ
(V)
,-i
est suffisamment personnalisé pour permettre à la direction de juger de l'évolution de l'en-
0
N
treprise. Enfin, il sera complété par des informations relatives à la surveillance des comptes
@ bancaires (position bancaire journalière), relatives à la surveillance du besoin d'exploitation,
....,
.c relatives à la surveillance sur le marché (chiffre d'affaires et chiffres d'affaires cumulés com-
Ol
·c parés aux prévisions, voir exemple de tableau de bord).
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0
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Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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cil
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Exemple de tableau de bord
Tendance Observations
Prévu Réalisé Écart Prévu Réalisé Écart à court et propositions
terme (1) d'actions
INDICATEURS D'ÉVOLUTION
DE L'ACTIVITÉ
-CA HT
- Frais commerciaux
RÉSULTAT COMMERCIAL
- Coûts de production
BÉNÉFICE BRUT
D ' EXPLOITATION
- Frais généraux
BÉNÉFICE D 'EXPLOITATION
- Carnet de commandes
N
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Copyright© 2013 Eyrolles.
1v
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0
[ Type de contrôle J
r Indicateur l r Données l
1 1 l 1
ventes
0
Besoin en fonds de roulement = stock + clients a..
0
- fournisseurs 0
OQ
RATIOS DE STRUCTURE • Ratios d'indépendance financière VOS RATIOS iiï
a..
Capitaux propres (1)
© Groupe Byrolles
La reprise effect ive 291
Communiquer
De la même manière que vous recherchez âprement de l'information sur vos marchés, l'envi -
ronnement en général, vos clients et votre personnel, en particulier, veulent vous situer. Ils one,
eux aussi, besoin d'information pour agir à votre endroit. Or, l'entreprise communique par
cout son être. Si l'on pense toujours à la publicité et aux autres moyens de promotion, comme
le sice Internet, on a tendance à oublier que le cadre de vie de l'entreprise, son implantation ...
jusqu'aux moindres éléments qui circulent à l'intérieur ou qui sortent de l'entreprise, partici -
292 Méthodologie de la reprise d'entreprises
pent à cette communication. Nous ne nous attarderons pas sur cet avertissement général (qui
mériterait en lui-même un long développement), mais nous préférons développer la commu-
nication avec le personnel et les clients.
cise, de créer un site web marchand, voire de mettre en place une campagne publicitaire adap-
tée à vos possibilités.
Dans le second cas, il faudra essayer de communiquer avec vos clients avec des moyens plus
personnalisés : votre vendeur, vous-même ou au besoin les prescripteurs que vous savez avoir
une influence sur eux, par l'envoi d'une documentation spécifique.
De plus, les actions de communication doivent être coordonnées entre elles (pas de publicité si
la force de vente n'a éré ni formée ni informée) et avec les autres politiques : engagez vos actions
de communication à condition que la production puisse suivre au bon moment, etc.
Si la reprise est moins connue que la création, c'est une piste qu'il vaut la peine de prendre en
considération lorsque l'on veut entreprendre. Elle bénéficie maintenant des mêmes dispositifs
que la création, à parité, et s'offre même quelques dispositifs fiscaux spécifiques. Il n'y a pas
lieu d'opposer ces deux voies qui offrent chacune des avantages et des inconvénients, qu'il vous
appartient d'évaluer selon votre projet.
Des repreneurs peuvent faire vivre les entreprises de ceux qui souhaitent prendre leur retraite
(60 % environ des cas de cession) ou simplement réaliser leur patrimoine pour se lancer dans
une aucre histoire.
Réciproquement, une entreprise existante peut constituer une solide base à partir de laquelle
un candidat entrepreneur peut s'élancer. Cecce régénérescence permanence de notre tissu d'en-
treprises esc aussi ce qui le fait progresser, à travers le nouvel esprit souvent insufflé lors d'un
changement de dirigeant.
La difficulté de la prise de pouvoir par le repreneur est d'ailleurs résumée dans le dilemme
entre conserver l'existant en l'état ( « Après cour, cela marche ») ec imposer les changements
nécessaires ( « Il faut bien prendre sa place » ). Résoudre ce dilemme requiert de solides talents
de manager, qu'il vaut mieux avoir acquis dans une expérience antérieure : à la différence du
créateur, le repreneur n'aura pas beaucoup de temps pour se former à son métier de dirigeant.
Reprendre une entreprise s'improvise encore moins qu'en créer une.
Premier point, pour reprendre il faut être au moins crois : un vendeur, un acquéreur et une
banque disposée à financer l'opération (98 % des opérations se font en recourant au crédit).
Cela implique des discussions, des négociations, qu'il va falloir mener avec de multiples inter-
locuteurs, souvent dans l'incerricude.
Second point, il ne fauc surcout pas se tromper sur ce que l'on achète, ni sur le prix que l'on
paye : il n'y a pas de marche arrière possible lorsque c'est signé. Il faut donc apprendre à
connaître le plus vice possible l'entreprise cible ec s'entourer des conseils indispensables à une
négociation sereine. C'est dans un tel projet que votre réseau, vos relations, vos connaissances
prennent route leur valeur.
Si vous n'êtes pas familier avec le processus de reprise, ne vous inquiétez pas : c'est le lot de
V)
Q)
cous. Prenez le temps de vous informer, voire de vous former, rentrez dans le circuit d'affaires
de la reprise, faites-vous expliquer ce que vous ne comprenez pas - les réseaux d'accompagne-
2>-
UJ
ment à la reprise sont là pour cela.
(V)
,-i
Les défis à surmonter sont multiples et font appel à un large panel de qualités, voire de talents.
0
N Au bouc de la route il y aura la satisfaction d'avoir appris à maîtriser une entreprise, évencuel-
@ lemenc la récompense financière du risque pris et, à coup sûr, la satisfaction d'être devenu
....,
.c autonome .
Ol
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PARTIE Ill
Appuis logistiques
et financiers au créateur
et au repreneur d'entreprises
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UJ
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u
Comment utiliser ce guide ?
Il est difficile au créateur ou au repreneur d'encreprises de se tracer un chemin dans l'univers
des systèmes d'aides à la création ou à la reprise d'entreprises. Cet univers a toutes les marques
de la complexité; mais celle-ci n'est que la conséquence de la variété des situations ec des pro-
blèmes des entreprises et des régions, ec de la façon, par nature diverse, dont ces situations et
ces problèmes sont perçus par les administrations, les organismes consulaires et les autres par-
tenaires publics ou privés de la création et de la reprise d'entreprises.
Nous avons donc essayé de présenter les différents systèmes d'aides en tenant compte de cette
complexité apparence, et il nous a semblé que la présentation la plus efficace serait celle qui par-
tirait des problèmes ec des difficultés que vivent les créateurs ou les repreneurs d'entreprises eux-
mêmes. Pour ce faire, nous avons séparé l'ensemble des problèmes en deux catégories distinctes.
Nous avons considéré, dans ce classement, que la création d'entreprises demandait une préparation
d'un an et que l'entreprise créée ne devenait une entreprise à parc entière que crois ans après la dace
de création effective; c'est pourquoi, vous trouverez ici évoqués certains systèmes d 'aides qui n'in-
terviennent que rarement en création pure mais auxquels on peut faire appel ultérieurement.
Problèmes relarifs au moncage du projet ou problèmes logistiques :
• problèmes d'information préalable : vous êtes à la recherche d'une idée, vous voulez connaî-
tre les caractéristiques économiques de tel ou tel secteur . . . ;
• problèmes de mise au point du produit ec d'étude de marché : à ce stade, vous avez déjà
clairement choisi une idée ou un secteur économique donné. Il vous reste à affiner vos choix
en connaissant mieux votre marché et en y adaptanc votre produit ;
• problèmes relatifs au montage économique : ils surviennent généralement à la fin du proces-
sus de préparation du projet et concernent la mise en forme du dossier de présentation, la
recherche et la négociation des financements, le démarrage pratique de l'activité ;
• problèmes de financement du démarrage : l'entrepreneur recherche des fonds propres, des
quasi-fonds propres et des subventions pour disposer d'une surface financière suffisante ;
• problèmes de financemenc des investissements : vous chercherez des financemencs bonifiés
ou spécialisés ;
• problèmes de cautionnement : ils interviennent en général dès que vous avez intéressé au
projet certains organismes financiers qui hésitent à s'engager de façon définitive si votre
surface financière est insuffisante.
Nous avons examiné égalemenc : les problèmes de financement des innovations ; les problèmes
Vl
..9:!
de financement des exportations; les problèmes relatifs à l'emploi et à la fiscalité qui se posent
e>- surtout aux entreprises déjà créées.
UJ Ces problèmes de financement et d'allégement de charges sont résumés dans des tableaux
M
,-i détaillés, lesquels renvoient aux organismes et appuis financiers classés par ordre alphabétique.
0
N Autres utilisations possibles du dossier
@ Par le sigle de l'organisme : consultez l'index des organismes en fin d'ouvrage .
.....
.!:
Ol
Par le libellé exact de l'aide: vous connaissez une aide particulière que vous avez identifiée par
·c son libellé, mais dont vous ne connaissez pas les caractéristiques. Consultez l'index des aides en
>-
c.
0 fin d'ouvrage.
u
Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
1 1 )>
TABLEAU GÉNÉRAL 1~
TABLEAU SECONDAIRE 1~
FICHE PARTENAIRE -0
= = = -0
C
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SÉLECTION DES QUESTIONS APPROFONDISSEMENT DES QUESTIONS IDENTIFICATION DES AIDES
~-
VI
rt
ORGANISMES ..ëï
DÉBUT RÉGIONAUX C
(t)
VI
(t)
rt
:,
:::,
~
:::,
Oui Le montage Organismes n
Recherchez-vous Zone
économique (t)
un projet 1 régionaux ""I
VI
CASE 3
L'idée et l'équipe ~
C
n
Non CASE I e-304 Chambres ""I
(t),
Oui
de commerce ~
(t)
et de métiers C
""I
(t)
rt
~
Votre Non Agence Aides au montage C
SODIE,
projet est-il de de la part des grandes · 1 iil
délimité 1 SOPRAN, etc. -0
L'étude développement entreprises p. 415
de faisabilité
iil:::,
et CEE (t)
CASE 2 e-305 C
Oui p. 316 Organismes ""I
a..
d'information et de (t)~
:::,
conseils à la création rt
d'entreprises p. 313 iil
-0
vous un appui pour )======i:.-====;i ""I
le montage iiï
(t)
~conomique ! Centre VI
Le montage
économique de formalités
CASE 3 e-305 p. 314
CENTRE
DE FORMALITÉS
Autres cases
DES ENTREPRISES
FIN ou tableaux
t-,.J
principaux
"'
.....,
298 Créer ou reprend re une entreprise
Ce tableau et celui de la page suivante (tableau des aides financières) vous permettent d'aiguiller
votre choix en fonction du stade de développement de votre projet et des types de problèmes
que vous souhaitez résoudre ; les numéros figurant dans les tableaux renvoient aux pages à
consulter.
Début
Oui
L:idée et l'équipe
Recherchez
Oui
V)
..9:! Le montage
2>- économique
UJ CASE 3 p.305
Non
(V)
,-l
0
N
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.....
.c
Ol
·c Fin
>-
a.
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 299
Début
Financements
spécialisés
CASE 7 p. 308
Recherchez- Non L'entreprise Non L'entreprise
Financements Non
vous un caution- est-elle envisage-t-elle
classiques nement! innovatrice ! l'exportation !
CASE 8 p. 308
Emploi
CASE 12 p. 310
Financements,
en crédit-bail Fiscalité
p.401
CASE 13 p. 3 11
Fin
300 Créer ou reprend re une entreprise
L:idée
et l'équipe
CASE 1
Recherchez-
vous une idée. des Non Recherchez-vous Non Recherchez-vous Autres cases ou
informations complé- des partenaires ? des partenaires ? tableaux principaux
mentaires? une entreprise ? une entreprise ?
Oui Oui
Documentation Stages
et information de formation
générale • artisan
p.348 • initiation
à la gestion
• gestion
Bulletins d'entreprise
Information et bou rses
d'oppo rtunités
p. 338
artisans
p. 319 p. 342
Réseaux
Information
et organismes
sur la franchise de rapprochement
p.320 p. 347
Organismes d'aide
et de conseil
p.324
Recherche
de brevets
V)
et de technologies
..9:! p. 323
2>-
UJ
Assistance
(V)
,-l exportation
0 p. 333
N
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.....
.c
Ol
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0
u
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 301
Non
Organismes de conseil
en création d'entreprises
Le produit CCI p.324
est-il au point ? p.314
Junior Entreprises
p.326
Non
Organismes
O rganismes de conseil régionaux
Conseils p. 324 en création d'entreprises
p. 324
ARIST et
organismes régionaux
p.322 Conseils et assistance
à l'exportation
p.333
OSÉO Autres cases ou
tableaux principaux
et ses délégations
régionales
p. 321
CASE3
Chambres de commerce
et de métiers
p. 314
Oui
Aides au montage
des grandes entreprises
PAT p. 415
p. 412
O rganismes d'information
et de conseil à la création
d'entreprises
p. 324
Centre de formalités
p.314
Autres cases ou
tableaux principaux
302 Créer ou reprend re une entreprise
Sociétés de capital-risque
spécialisées dans l'innovation
p. 391
Prêt personnel
p. 353 IRP ou Sociétés locales
de participation
p. 392
Autres cases ou
tableaux principaux
Oui Oui
Autres cases ou
V)
tableaux pri ncipaux
..9:!
2>-
UJ
(V)
,-l
Stés de capital-
0 Stés de
N risque spécialisées I====" capital-risque
@ dans l'innovation
p.388
..... p.391
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0
u
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 303
Prêts bancaires
aux entreprises
p.397
Autres cases ou
tableaux principaux
304 C réer o u reprend re une entreprise
Financements Industriels
prestataires de Non Non Agriculture ?
spécialisés
services industriels,
CASE 7 BTP?
Oui Oui
vi
..9:!
0L..
>-
UJ
Prêts bancaires
classiques,
(V)
,-l Prêts bancaires aux conditions
0 MT ou LT du marché
N
p.397 p.398
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1
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"'g-
a. e
0
0
u @
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 305
FGIF
p. 406 Commerces
Services
p.409
IFCIC,
FG IE, FGES, FGAP Professions
p. 407-408 libérales
p.409
Divers
p. 41 0
Oui Société de
capital-risque
spécialisée dans
l'innovation
p.39 1
Autres cases ou
tableaux principaux
306 Créer ou reprend re une entreprise
Oui Oui
Crédit
de mobilisation Crédit
créances nées de prospection
à l'exportation p. 465
p.466
Autres cases ou
tableaux principaux
Exonération
des charges sociales
V) chômeurs-créateurs
..9:! p.440
2>-
UJ
(V)
,-l
0
' ' ~
Li ée
Fiscalité
CASE 13
=
aux
fonds
propres
-
Liée
aux investissements -
Liée
aux bénéfices - B
~
'
Crédit
d'impôt
recherche Dispense
p.430 versement
Réduction acompte
d'impôt d'impôt
sur le revenu p.423
pour souscription
au capital
de sociétés
non cotées Exemption
p.434 imposition
forfaitaire
annuelle
p. 422
Exonération
de la CET
p.424
Centres
de gestion
agréés
p. 437
( Autres cases ou
tableaux principaux
308 Créer ou reprend re une entreprise
Procédures
spéciales Recherchez- Non Des prêts Non Aides en trésorerie
en cas de reprise 1==;,.:==( vous des fonds participatifs ? des CODEFI
industrielle propres ? p.460
CASE 14
Autres cases ou
Sociétés Prêts de restructu- tableaux principaux
de capital-risque ration du CIRI
p.388 p.468
Procédures
Autres
spéciales reprisel===============>-=============U
tous secteurs apports
CASE 15
Prêts
à l'essaimage
p.358
Prêts
personnels
p.353
vi
..9:!
0L.. Participations
>-
UJ minoritaires
(V) capital-risque
,-l
p.388
0
N
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..... 2
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Ol Autres cases ou 1
·c
>-
tableaux principaux "'g,
a. e
0
0
u @
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 309
Dans le cadre de sa mission d'appui technique aux responsables territoriaux et aux réseaux de
la création d'entreprise, elle participe à l'animation et à la constitution de réseaux européens,
nationaux, régionaux et locaux d'accompagnement des créateurs, repreneurs et cédants :
• en organisant des rencontres avec les acteurs territoriaux ;
• en meccant à leur disposition un Espace Professionnels dédié sur son site Internet ;
• en proposant des modules de formation aux opérateurs de réseau.
Elle collecte, met en forme et diffuse les informations nécessaires à une meilleure connaissance
de la création d'entreprise, afin de répondre aux besoins d'information de l'ensemble des acteurs.
Elle transfère son savoir-faire et accompagne l'action de ses partenaires, administrations, com-
pagnies consulaires, organisations socioprofessionnelles, organismes ou établissements interve-
nant dans le domaine de la création d'entreprise, du financement, de l'enseignement, de
l'innovation et de la transmission d'entreprise.
Dans le cadre de sa mission d'observatoire de la création d'entreprise, elle produit régulièrement des
études et analyses; des statistiques nationales, régionales, départementales et par zones d'emploi.
ŒJ Où s'adresser ?
Internet : http://www.apce.com
Mission
Les chambres de commerce et d'industrie (CCI) sont des établissements publics dirigés par une
assemblée de chefs d'entreprises élus par l'ensemble des entreprises de leur territoire. Elles one pour
m1ss10ns:
• d'accompagner les entrepreneurs et les entreprises, dans toutes les phases de l'existence de
celles-ci, depuis la conception du projet par le créateur jusqu'à l'aide à la résolution de leurs
difficultés en passant par le conseil en développement durable, en innovation, en développe-
ment international, etc. ;
• de représenter les entreprises, les CCI sont consultées par les pouvoirs publics dans cous les
domaines du développement économique de leur territoire;
• de former les étudiants dans les écoles de commerce, les apprentis dans les CFA, et les sta-
giaires de la formation professionnelle ;
• de gérer les services publics concédés par l'État (aéroports/porcs) ou des collectivités locales ;
créer et gérer les infrastructures (zones industrielles ... ) en étroite concertation avec les col-
lectivités locales.
Financement
Le financement des CCI et de leurs missions d'appui au développement économique, de forma-
tion et de gestion des grands équipements se fait sur la base suivante :
• les recettes fiscales (cotisation économique territoriale) ;
• les contributions publiques ;
• les emprunts ;
• les ressources liées aux produits et prestations propres.
8 Où s'adresser ?
À la CCI de votre département (coordonnées disponibles sur le site de l'ACFCI).
À l'ACFCI (Assemblée des chambres françaises de commerce et d'industrie) : 46, av. de la Grande
Armée - 75017 Paris. Adresse postale: CFCI - CS 50071 - 75858 PARIS Cedex 17.Tél.:01 40 69 37 00
E-mail : contactsweb@acfci.cci.fr. Internet : http://www.cci.fr
Œ'.l Où s'adresser ?
APCMA
12, avenue Marceau - 75008 Paris
Tél.: 0144431 000 - Fax :O l 47 20 3448
www.artisanat.fr
N umé ro d'appel commun : 0 825 36 36 36
8 Où s'adresser ?
Les coordonnées des agences sont consultables sur le site du CNER : www.cner-france.com.
Commerce-Artisanat-Services
Direction gé n ér ale d e la compétitiv ité, d e l'industrie e t d es services (D GCIS)
La D irection générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) a pour mission
de développer la compétitivité ec la croissance des entreprises de l'industrie ec des services.
Elle agie, en liaison avec les autres directions et ministères concernés, en faveur de l'améliora-
tion du cadre général dans lequel évoluent les entreprises, depuis l'auto-entrepreneur jusqu'aux
grands groupes, dans l'industrie, le commerce, le tourisme, les professions libérales et les ser-
vices aux entreprises et aux personnes.
Elle propose ec met en œuvre les actions ec les mesures, notamment financières, juridiques et
scientifiques, propres à faciliter le renouvellement du tissu entrepreneurial, grâce à la création
d'entreprises nouvelles, à la transmission et à la reprise d'entreprises, ainsi qu'à la croissance
des entreprises à potentiel, en particulier les entreprises de taille intermédiaire.
Elle stimule l'innovation et la R&D des entreprises, encourage la coopération encre la recherche
publique ec les entreprises, notamment les PME, au travers de la politique nationale des pôles
de compétitivité.
Elle favorise l'essor de l'économie numérique ec de l'usage des T IC dans les entreprises, ainsi
que le renforcement des capacités industrielles dans les secteurs d'avenir.
Elle s'appuie sur le réseau des DIRECCT E (Directions régionales des entreprises, de la concur-
rence, de la consommation, du travail ec de l'emploi).
Outre un secrétariat général chargé d'assurer son fonctionnement, la D GCIS comprend :
• le service des technologies de l'information et de la communication ;
• le service de l'industrie ;
• le service tourisme, commerce, artisanat et services ;
• le service de la compétitivité et du développement des PME.
314 Créer ou reprendre une entreprise
~ Où s'adresser?
Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS)
67 rue Barbès - 94200 Ivry-sur-Seine
Internet:
http://www.dgcis.redressement-productif.gouv.fr
http://www.pme.gouv.fr
http://www.industrie.gouv.fr
http://www.tourisme.gouv.fr
http://www.competitivite.gouv.fr
V)
Commerçants RSI RSI RSI
Q)
Une des caisses relevant
2>- Professions libérales RSI Urssaf
de la CNAYPL
UJ
(V)
,-i
0
N ~ Où s'adresser ?
@ Coordonnées des caisses régionales RSI sur http://www.le-rsi.fr
....,
.c Coordonnées de chaque Urssaf sur http://www.urssaf.fr
Ol
·c CNAVPL: 102, rue de Miro mesnil - 75008 Paris.Tél.: 01 44 95 01 50. Fax : 01 45 61 91 37. E-mail : cnavpl.
>-
a. info@cnavpl.fr ; Internet : http://www.cnavpl.fr
0
u
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 315
EN CE QU I CONCERNE L'ARTISANAT
L'Inst itut supérieu r des mét iers (ISM)
Centre national de ressources pour l'artisanat et la petite entreprise, sous tutelle du ministère de
l'Économie, des Finances et de l'Industrie, l'ISM a pour mission d'informer sur la petite entre-
prise et son environnement, d 'étudier les enjeux de son développement et de favoriser l'innova-
tion et le transfert de technologie. Il propose notamment sur son site un espace de veille sur
l'artisanat et ses métiers et un répertoire des aides économiques en faveur des PME (« O bserva-
toire des aides aux entreprises » ).
~ Où s'adresser ?
Institut supérieur des métiers (ISM) : 28-30, rue des Peupliers - 7501 3 Paris. Tél. : 0 1 44 16 80 40 .
Internet: http://www.ism.infometiers.org
~ Où s'adresser ?
INMA : 23, avenue Daumesnil - 750 12 Paris.Tél.: 0 1 55 78 85 85.
Internet : http://www.institut-metiersdart.org.
~ Où s'adresser ?
Confédération nationale de l'artisanat, des métiers et des services (C NAMS) : 8, impasse Daunay -
750 11 Paris.Tél.: 0 1 44 93 20 44 - Internet : http//www.cnams.fr
~ Où s'adresser ?
Confédération générale de l'alimentation en détail (CGAD) :
56, rue de Londres - 75008 Paris.Tél. : 0 1 44 90 88 44 - Internet : http://www.cgad.fr
http://www.lesmetiersdugout.fr.
316 Créer ou reprendre une entreprise
ŒJ Où s'adresser ?
Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) : 2, rue Béranger - 75140
Paris Cedex 03.Tél.: 01 53 60 50 00 - Internet: http//www.capeb.fr.
ŒJ Où s'adresser?
UPA: 53, rue Ampère - 75017 Paris.Tél. :01 47 63 31 31 - Internet: http//www.upa.fr.
ŒJ Où s'adresser ?
CDCF: 40, bd Malesherbes - 75008Paris.Tél.:01 40 15 03 03 - Internet: http://www.cdcf.com.
ŒJ Où s'adresser ?
CGI: 18, rue des Pyramides - 75001 Paris.Tél. :01 44 SS 35 00 - Internet: http://www.cgi-cf.com.
La Fédération des enseignes du commerce associé a pour objet de représenter les groupe-
ments de commerçants ec de promouvoir le commerce associé. Elle diffuse de l'information sur
les groupements existants et sur la démarche à suivre pour devenir commerçant associé.
ŒJ Où s'adresser ?
Fédération des enseignes du commerce associé : 77, rue de Lourmel - 75015 Paris.Tél.: 01 44 37 02 00
- Internet : http://www.commerce-associe.fr.
recherches ec l'orientent dans ses démarches. Le Cedef mec gratuitement à disposition la docu-
mentation officielle, un espace multimédia, des produits d'information ainsi qu'un grand
nombre de dépliants et de brochures. Un espace librairie est également ouvert pour la vente
d'ouvrages publiés par certains services du ministère. Dans un délai compris encre un et 3 jours
ouvrés, le Cedef répond aux questions posées par messagerie électronique et par téléphone. Ce
délai est porté à 10 jours maximum pour les réponses aux télécopies et aux courriers postaux.
Le Cedef est chargé de la mise en œuvre du répertoire des informations publiques pour les
ministères économique et financier (documents administratifs, bulletins officiels, etc.). Ce
répertoire est géré au sein d'une base de données bibliographiques ministérielle et est consul-
table sur le site Internet du Cedef.
Cîl Où s'adresser ?
CEDEF : 12, place du Bataillon du Pacifique - 75572 Paris CEDEX 12.Tél.:01 53 18 72 00 - E-mail :
cedef@finances.gouv.fr. - Internet : http://www.economie.gouv.fr/cedef.
OSEO
OSEO est une entreprise publique donc la mission répond à une ambition nationale de premier
plan : faire de la France un grand pays d'innovation et d'entrepreneurs.
L'action d'OSEO s'articule autour de crois métiers complémentaires :
• le financement de l'innovation ;
• la garantie des financements bancaires ec des interventions des organismes de fonds propres ;
• le financement des investissements et du cycle d'exploitation aux côtés des établissements
bancaires.
Cette spécificité lui permet de proposer un continuum de financements pour accompagner
l'entreprise à chaque stade de son développement, de sa naissance à sa transmission.
OSEO propose aussi aux entreprises son expertise en montage et en accompagnement de pro-
jets. Pour être au plus près des entreprises, OSEO s'appuie sur un réseau de 37 implantations
sur le territoire français. OSEO offre également des services en ligne et réalise des études sur
les PME , disponibles sur son site oseo.fr.
318 Créer ou reprendre une entreprise
À travers les moyens supplémentaires dont bénéficie aujourd'hui OSEO au titre du programme
d'investissements d'avenir (PIA), sa priorité consiste à intensifier son action au service de la
compétitivité des entreprises, PME et ETI, notamment en apportant un soutien renforcé à
leurs projets d'innovation, d'investissements et d'ouverture à l'international.
En 2010, OSEO a soutenu plus de 80 000 entreprises:
• 4 000 projets d 'innovation technologique ;
• 16 000 projets d'investissement ;
• 1 000 projets à l'international ;
• 6 000 entreprises pour le financement du compte client ;
• 50 000 créations d'entreprise;
• 5 000 reprises-transmissions.
ŒJ Où s'adresser ?
OSEO : 27-31, avenue du Général Leclerc - 94710 Maisons-Alfort Cedex.Tél.: 01 41 79 80 00. Internet:
http://www.oseo.fr
L'ANRT
L'ANRT a pour mission d'aider les acteurs de l'innovation (entreprises et organismes publics
de recherche) en leur proposant différents outils.
Si les actions de l'ANRT visent en général les grandes entreprises, certaines d'entre elles peu-
vent concerner les PME. Ainsi, l'ANRT gère les demandes de conventions Cifre (aide finan-
cière, versée pour le compte du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à
une entreprise embauchant un jeune chercheur doccorant pendant 3 ans). Elle publie une lettre
spécialisée (La lettre européenne de l'ANRT) qui suir chacun des programmes de recherche et les
appels d'offres cofinancés par la Commission européenne.
FutuRIS, sa plate-forme de prospective, a pour mission de réfléchir aux évaluations possibles
du système français de recherche et d'innovation et de proposer les réformes nécessaires. Des
études prospectives sont réalisées par des groupes de travail dont les conclusions sont acces-
sibles sur le site de l'ANRT.
ŒJ Où s'adresser ?
Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT) : 41 , boulevard des Capucines -
75002 Paris.Tél. : 01 55 35 25 50 - E-mail : communication@anrt.asso.fr. - Internet : http://www.anrt.asso.fr
V)
Les ARIST
Q)
Les ARIST, au sein des chambres régionales de commerce et d'industrie, constituent un réseau
2>- de 15 agences au service des entreprises.
UJ
(V)
Les conseillers des ARIST analysent les projets de l'entreprise en tenant compte de son envi-
,-i
0 ronnement technologique et concurrentiel. Ils aident les PME-PMI à mieux maîtriser l'infor-
N
@
mation utile au développement de nouveaux produits et services dans les domaines de la
...., propriété industrielle et de la veille technologique et concurrentielle. Ils animent également
.c
Ol
·c des groupes de travail au sein des entreprises (résolution de problèmes innovants, méthodes de
>-
a. veille, etc.).
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 319
Les conseillers des ARIST ont également pour rôle d'informer et de conseiller les entreprises
sur les normes et règlements applicables dans le cadre de leur activité ; ils réalisent pour le
compte des entreprises une veille ou les aident à meccre en place des cellules de veille en
mterne.
Les conseillers ARIST s'adressent aux chefs d'entreprises et aux porteurs de projets innovants.
Cîl Où s'adresser ?
Agences régionales d'information stratégique et technologique (ARIST) : Coordonnées disponibles sur
le site internet : http://www.cci.fr/web/innovation-et-technologies/contacts-ARIST
Voir également : http://www.cci.fr/web/innovation-et-technologies/arist
L'INPI
Au-delà de la délivrance des titres de propriété industrielle (brevets, marques, dessins et modè-
les), l'Institut national de la propriété industrielle (lnpi) accompagne les entrepreneurs inno-
vants afin de les aider à mieux protéger et valoriser l'innovation, source de compétitivité.
Formation, information, lutte contre la contrefaçon, l'Inpi déploie de nombreuses actions
notamment en direction des créateurs et des PME: prédiagnostics propriété industrielle, tarifs
réduits pour les dépôts . .. Pour cela, l'Inpi dispose d'un réseau de 23 implantations régionales
et d'experts à l'international.
L'Inpi diffuse, en accès libre et gratuit, sur son site Internet, l'ensemble de ses« bases de don-
nées propriété industrielle » : brevets, marques, dessins et modèles, jurisprudence ...
Cîl Où s'adresser ?
Institue national de la propriété industrielle (INPI) : 15 rue des Minimes CS 50001 - 92677 Courbevoie
Cedex.Tél.: 0 820 213 213 (0,09 € TTC/min), 0 820 210 211 (0,09 €TTC/min) - Internet: http://www.
inpi.fr - Email : contact@inpi.fr
8 Où s'adresser ?
Le Réseau des centres techniques industriels (Réseau CTI) : 41, boulevard des Capucines - 75002 Paris.
Tél.: 01 42 97 10 88 - E-mail : secretariatcti@reseau-cti.com. Internet : http://www.reseau-cti.com
320 Créer ou reprend re une entreprise
CCI-Entreprendre en France
L'association est créée par le réseau des chambres de commerce et d'industrie pour coordonner
leur action auprès des créateurs et des repreneurs cédants d'entreprise et sensibiliser l'opinion
publique à l'entrepreneuriat. Les CCI one pour objectifs d'accompagner les porteurs de projet
de création, reprise et transmission d'entreprise vers la concrétisation de leur projet et sa péren-
nité et de meccre à la disposition des créateurs/repreneurs/cédancs un réseau structuré de par-
tenaires professionnels dans une logique de démarche de qualité.
Ils ont pour mission :
• de former les porteurs de projet : réunions d'information, mise à disposition de guides pra-
tiques, entretiens individuels avec des conseillers spécialisés, ateliers thématiques ;
• d'accompagner les porteurs de projet, en rendez-vous individuel et en coute confidentialité
avec un conseiller référent ;
• de mettre en relation les créateurs, repreneurs et cédants avec le réseau des partenaires locaux
des CCI: banques, experts-comptables, avocats-conseils .. . pour traiter certains aspects spé-
cifiques de leur projet ;
• de faciliter l'accès au financement, grâce aux propres dispositifs développés par les CCI ou
en partenariat avec les Plates-formes d'initiatives locales, l'Adie, les réseaux bancaires ;
• de former les créateurs et les repreneurs avec le stage « 5 jours pour entreprendre », une
formation de 35 heures permettant d'acquérir les bases de la création et de la gestion
d'entreprise;
• de mettre en relation des cédants et des repreneurs ;
• de diffuser les annonces de cession et de reprise dans les Bourses d 'opportunités d'affaires
régionales ou interrégionales ;
• de prendre en charge des formalités de création, de reprise et de cession, des demandes d'Accre
et des déclarations des auto-entrepreneurs dans les Centres de formalités des entreprises (CFE).
• de pérenniser l'entreprise avec l'agenda de l'entreprise, les clubs d'entrepreneurs, les rendez-
vous de diagnostic du développement de l'entreprise.
GJ Où s'adresser ?
http://www.entreprendre-en-france.cci.fr ; http://www.creation.cci.fr ; http://www.transmission.cci.fr ;
http://www.cfe.cci.fr
BGE
Structure indépendance, BGE regroupe une équipe de généralistes de la petite entreprise, tra-
vaillant en liaison étroite avec des spécialistes du secteur (juristes, fiscalistes, experts-comp-
tables, consultants marketing ... ). Sa vocation est d'accueillir, conseiller, former et guider les
porteurs de projets, les créateurs d'entreprises comme les dirigeants confirmés. Il a pour objec-
tif de contribuer à la création d'entreprises et d'activités économiques pérennes génératrices
d'emplois, de favoriser le développement des encrepriseset de participer au développement
économique local et régional.
322 Créer ou reprendre une entreprise
ŒJ Où s'adresser ?
BGE: 44, rue Cambronne - 75015Paris.Tél.:01 43 20 54 87 - Internet: http://www.bge .asso.fr. - E-mail :
rbg@boutiques-de-gestion.com
Remarques: comme pour les cabinets conseil, les J unior-Entreprises interviennent sur devis
(préécude) qui précise les coûts et la méthodologie adéquate.]unior-Entreprises et] .E. sont des
marques déposées à l'INPI, propriété exclusive de la CNJ E.
Cîl Où s'adresser ?
CNJE - 6, rue des Immeubles industriels - 750 11 Paris.Tél.: 0 1 43 70 26 56 - E-mail : contact@cnje.o rg
- Internet : http://www.junior-entreprises.com
8 Où s'adresser ?
France Initiative : 55, rue des Francs-Bourgeois, 75181 Paris Cedex 04. Tél. : 0 1 40 64 10 20. Internet :
http://www.initiative-france.fr. E-mail : info@france-initiative.fr
Les coordonnées des antennes de l'Adie sont disponibles sur son site. L'association dispose éga-
lement d'un site de microcrédit en ligne et d'une plateforme téléphonique nationale.
[::;:] Où s'adresser ?
Adie
139 bd de Sébastopol - 75002 Paris -
E-mail : adie@adie.org
Internet : http://www.adie.org - http://www.adieconnect.fr
Réseau Entreprendre
Né en 1986, Réseau Entreprendre fédère aujourd'hui 42 associations en France représentant
61 implantations. Son cœur de cible est constitué de projets à potentiels, destinés à devenir des
PME, créatrices d'emplois et de richesses.
Après acceptation du projet par un comité d 'engagement, le porteur de projet devient lauréat de
Réseau Entreprendre. Il bénéficie alors d'un accompagnement personnalisé et gratuit par un
chef d'entreprise bénévole, d'une formation collective (des clubs permettent d 'échanger avec
d'autres nouveaux entrepreneurs) pendant deux ans au moins, mais aussi d'une mise en réseau et
d'un prêt d 'honneur de 15 000 à 50 000 euros (jusqu'à 90 000 € pour les projets innovants).
L'accompagnement des créateurs et repreneurs d'entreprise par les membres du réseau repose
sur les principes de gratuité et de réciprocité. Les lauréats accompagnés peuvent ensuite deve-
nir membres de Réseau Entreprendre et partager leur expérience avec les nouveaux porteurs de
proj et.
Réseau Entreprendre est membre fondateur de Réseau Entreprendre International, présent en
Europe et autour du Bassin méditerranéen.
Les coordonnées des implantations de Réseau Entreprendre sont accessibles sur son site.
[::;:] Où s'adresser ?
Réseau Entreprendre
Espace André Mulliez
24, avenue Gustave Delory - 59100 Roubaix - Tél.: 03 20 66 14 66 -
E-mail : reseau@reseau-entreprendre.org
Internet : http://www.reseau-entreprendre.org
• d'accompagnement à l'export ;
• de cycles de formation de créateurs.
L'adhésion d'EGEE à la Confédération des seniors experts européens (CESES) permet d'appor-
ter le soutien de 24 000 conseillers dans 15 pays d'Europe et ainsi de permettre à des PME/
PMI d'élargir leur champ d'activité au-delà du territoire national. EGEE comprend 20 déléga-
tions régionales subdivisées en délégations départementales et locales : il y a donc toujours un
conseiller près de chez vous qui peut vous aider.
Afin d'être mieux à même de répondre aux besoins des créateurs et repreneurs, des responsables
de PME/PMI et d'associations ou d'organismes économiques, EGEE organise des cycles de
formation permettant aux conseillers d'actualiser ou d'adapter leurs connaissances. En outre,
un curn-over significatif apporte chaque année un nouveau contingent de jeunes retraités.
Les interventions des conseillers EGEE sonc réservées aux entreprises ou organismes qui ne
peuvent, pour des raisons financières, faire appel au secteur marchand du conseil. Les interven-
tions sont ponctuelles afin de ne jamais faire obstacle à l'embauche d'un salarié.
Le délégué régional proposera à l'entrepreneur un conseiller en fonction de ses besoins et de sa
localisation géographique.
~ Où s'adresser ?
EGEE: 14, villa de Lourcine - 75014 Paris.Tél. : 0 1 47 05 57 71 - E-mail : concact@egee.asso.fr. Coordon-
nées des délégués régionaux en ligne sur le site : http://www.egee.asso.fr - E-mail : contact@egee.asso.fr
~ Où s'adresser ?
PIVOD : 30, rue Brey - 750 17 Paris.Tél.: 01 56 68 07 00 - (et dans les associations régionales). Internet :
http://www.pivod.fr - E-mail : pivod75@orange.fr
ŒJ Où s'adresser ?
ECTI (environ 80 délégations locales) : 10 1- 109, rue Jean-Jaurès - 92300 Levallois-Perret. Tél. :
01 4 1 40 36 00 - E-mail : accueil@ecti.org. Internet : http://www.ecti.org
~ Où s'adresser?
AGIRabcd (50 délégations départementales et 60 antennes) : 8 rue Ambroise Thomas - 75009 PARIS
Tél. : 01 47 70 18 90. E-mail : agi rabcd@agirabcd.o rg - Internet : http://www.agi rabcd.org
Les experts
Vous trouverez ici une liste d'organismes ou d'organisations nationales susceptibles de vous
fournir des annuaires professionnels ou les coordonnées de leurs correspondants locaux. Cer-
tains peuvent également vous conseiller pour le montage de votre projet.
V) ~ Où s'adresser?
Q)
ACE: 5, rue Saint-Philippe du Roule - 75008 Paris.Tél.:0 1 47 66 30 07 - Internet: http://www.avocats-
2>- conseils.org - E-mail : ace@avocats-conseils.org
UJ
(V)
,-i Le Conseil supérieur du notariat
0
N Il représente la profession auprès des pouvoirs publics. Les notaires offrent des prestations de
@
...., conseils aux chefs d'entreprise. Ils abordent le droit de l'entreprise dans cous ses aspects. Le site
.c
Ol Internet permet de trouver les coordonnées d'un notaire, d'un conseil régional ou d'une
·c
>-
a.
chambre départementale.
0
u
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 327
8 Où s'adresser ?
Notaires de France - Conseil supérieur du notariat : 60, boulevard de la Tour Maubourg - 75007 Paris.
Tél. : 0 1 44 90 30 00 - Internet : http://www.notaires.fr.
8 Où s'adresser ?
Fédération Syntec : 3, rue Léon-Bonnat - 7501 6 Paris.Tél. : 01 44 30 49 00 - Internet : http://www.syntec-
ingenierie.fr - http://www.syntec.fr. http://www.syntec-numerique.fr.
Et 5 sites pour le Groupement des syndicats Syntec études et conseils (GSSEC) : http://www.syntec.
evolution-professionnelle.com ; http://www.syntec-etudes.com ; http://www.syntec-management.com ;
http://www.syntec-rp.com ; http://www.syntec-recrutement.org
GJ Où s'adresser ?
Conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables: 19, rue Cognacq Jay - 7534 1 Paris Cedex 07.Tél.:
01 44 15 60 00 - Internet : http://www.experts-comptables.fr - E-mail: csoec@cs.experts-comptables.org.
GJ Où s'adresser ?
C NCC: 16,avenue de Messine - 75008 Paris.Tél. :0 144 77 82 82 - Internet: http://www.cncc.fr.
Les SCOP
Expert dans la création-reprise-transmission d'entreprises en Scop (Société coopérative de pro-
duction) ou Scie (Société coopérative d'intérêt collectif), le réseau des Scop apporte un service
complet aux porteurs de projet : accueil et suivi personnalisé, accompagnement juridique,
solutions de financement adaptées à la création ou au développement d'entreprises, formations
des salariés et des dirigeants, échanges professionnels ...
Porte-parole des Scop auprès des pouvoirs publics et des acteurs politiques, économiques et
sociaux, en France comme au niveau européen, la Confédération générale des Scop coordonne
328 Créer ou reprendre une entreprise
ŒJ Où s'adresser ?
Confédération générale des SCOP: 37, rue Jean-Leclaire - 75017 Paris.Tél.: 01 44 85 47 10
Internet : www.les-scop.coop - E-mail : les-scop@scop.coop
ŒJ Où s'adresser ?
CNCEF : 22 rue de Longchamp - 751 16 Paris - Tél.: 01 56 26 06 01 - 01 56 26 06 02 -
E-mail : contact@cncef.org - Internet : http://www.cncef.org
Direccte
La Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l'emploi) est l'interlocuteur économique et social unique des entreprises et des
acteurs socio-économiques. Placée sous l'autorité du préfet de région, elle s'assure du pilotage
« coordonné » des politiques publiques du développement économique, de l'emploi, du tra-
vail, de la concurrence et de la protection des consommateurs. La Direccte est structurée autour
de crois pôles correspondant à ses crois grands champs d'intervention : le pôle « Politique du
Travail », le pôle « Entreprises, Emploi et Économie » et le pôle « Concurrence, Consomma-
tion, Répression des fraudes et Métrologie ».
8 Où s'adresser ?
http://www.direccte.gouv.fr
Œ'.l Où s'adresser ?
Centre de renseignements statistiques des douanes :
11, rue des Deux Communes - 93558 Montreuil Cedex.
E-mail : crs@douane.finances.gouv.fr
Internet : http://www.douane.gouv.fr et http://pro.douane.gouv.fr
Œ'.l Où s'adresser?
Chambre de commerce internationale : 38, cours Albert-1 ... - 75008 Paris. Tél. : 01 49 53 28 28 - Inter-
net : http://www.iccwbo.org
Œ'.l Où s'adresser ?
Club des exportateurs de France : 77, boulevard Saint-Jacques - 75998 Paris Cedex 14 -
V) Tél.: 01 45 25 03 32 - Internet: http://www.club-export.fr - E-mail: dugerclubexport@gmail.com.
Q)
2>-
UJ Les services économiques (SE) à l'étranger du ministère de l'Économie,
(V)
,-i des Finances et de !'Industrie
0
N Les services économiques auprès des ambassades sont des services extérieurs de la direction géné-
@
...., rale des finances publiques (DGFiP). Ils constituent le réseau international du ministère de !'Éco-
.c
Ol nomie, des Finances ec de l'Induscrie à l'étranger qui est organisé en 28 circonscriptions, chacune
·c
>-
a. d 'encre elles étant placée sous l'autorité d 'un chef de service économique régional chargé de coor-
0
u donner et d'animer l'activité des services économiques de sa zone de compétence.
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 331
Depuis 2010, les services économiques ont transféré leurs activités d'accompagnement des
PME à Ubifrance, se recentrant sur leur mission d'expertise économique. Le processus s'achè-
vera en 2012 .
8 Où s'adresser ?
Internet : http://www.economie.gouv.fr/dgfip/
Cîl Où s'adresser ?
SOPEXA : 11 bis, rue To rricelli - 75017 Paris.Tél.: 0 1 55 37 50 00 - E-mail : contacteznous@sopexa.com.
Internet : http://www.sopexa.com
Cîl Où s'adresser ?
CG I : 18, rue des Pyramides - 7500 1 Paris.Tél.: 0 1 44 55 35 00 - E-mail : cgi@cgi-cf.com. Internet: http://
www.cgi-cf.com
8 Où s'adresser ?
Union des chambres de commerce françaises à l'étranger : 46, av. de la Grande Armée CS 50071 - 75858
Paris Cedex 17.Tél.:0 1 40 69 37 60 - E-mail : infos@uccife.org. Internet : http://www.uccife.org
332 Créer ou reprend re une entreprise
ŒJ Où s'adresser ?
COFACE : 12, cours Michelet - La Défense 10 - 92065 Paris La Défense Cedex. Tél. : 0 1 49 02 20 00 -
Internet : http://www.coface.fr
ŒJ Où s'adresser ?
CNCCEF : 22, avenue Franklin-Roosevelt - BP 303 75365 Paris Cedex 08.Tél.: 0 1 53 83 92 92 - E-mail :
cnccef@cnccef.o rg. Internet : http://www.cnccef.o rg
Partenariat France
L'association Partenariat France, regroupant 30 grands groupes, peur apporter une aide efficace
pour la conquête des marchés étrangers : informations et assistance (juridique et commerciale)
sur la zone visée, appui logistique, mise en relation avec des clients, donneurs d'ordre et
décideurs.
~ Où s'adresser?
Partenariat France. Entreprises pour l'export 139 rue de Bercy - télédoc 669 - 75572 Paris C EDEX 12.
V) Tél. : 01 53 17 39 25 - E-mail : infos@partenariat-france.org
Q)
Internet : http://www.partenariat-france.org
2>-
UJ
(V)
,-i Le réseau Entreprise Europe
0
N Enterprise Europe Network est un réseau de la Commission européenne qui accompagne les
@
...., PME dans leur développement en Europe. De par ses 600 points de contact locaux, il constitue
.c
Ol le principal guichet d'appui pour coute entreprise qui souhaite innover et s'internationaliser au
·c
>-
a. sein de l'Union européenne. Il apporte son expertise en matière de réglementation, marché inté-
0
u rieur, financements européens, recherche de partenaires technologiques et commerciaux, salons ...
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 333
8 Où s'adresser ?
Consortium PIC 2 (Paris lie-de-France Centre)
Chambre de commerce et d'industrie de Paris : 2, rue Adolphe Jullien - 7500 1 Paris.
Tél. : 01 55 65 73 13 - E-mail : europeccip@ pic2europe.fr.
Internet : www. pic2europe.fr et www.enterprise-europe-network.ec.europa.eu/index_en. htm
vi
..9:!
0L. Exemples
>-
UJ Air France/KLM Orange
(V)
,--i Le CEA Re nault
0
N Danone Sanofi Ave ntis
@
~
EADS Saint-Gobain
. . .=e
.c EDF SA Schneide r Electric
0W
ï::::: 8. Gaz de France SNCF
>-"'
~ Hewlett-Packard SNECMA, groupe Safran
8@
334 Créer ou repr end re une entreprise
À noter que de grandes entreprises one fondé, en 2000, l'association pour le Développement de
l'initiative et de l'entrepreneuriat chez les salariés des entreprises (DIESE), afin de contribuer
au développement de l'essaimage offensif en France.
[::;:] Où s'adresser ?
Agence pour la création d'entreprises: 14, rue Delambre - 750 14 Paris.Tél.: 0 1 42 18 58 SS. Internet:
www.apce.com
A noter également que la loi en faveur des petites et moyennes entreprises du 2 août 2005
prévoie, pour les personnes demandant leur immatriculation au registre du commerce et des
sociétés (RCS), ou au répertoire des métiers (RM), la possibilité de demander le remboursement
des frais de stage d'initiation à la gestion (pour les commerçants) ou de stage de préparation à
l'installation (pour les artisans), par les fonds d'assurance-formation de ces professionnels.
Cette faculté est conditionnée à l'absence de prise en charge de ces frais par les fonds de forma-
tion des demandeurs d'emploi ou des salariés, et à l'immatriculation de l'entreprise au RCS ou
au RM dans un délai de 6 mois à compter de la fin de ce stage.
Organismes de formation
• Chambres de commerce et d'industrie
• Chambres de métiers et de l'artisanat
• Boutiques de gestion
• Centres de l' AFPA
• Centre de formation continue des universités
• Grandes écoles
• Organismes privés
Renseignements également disponibles sur www.apce.com, rubrique « Qui peut vous aider ? ».
Comment choisir?
Ce choix appartient au créateur ou au repreneur, en fonction de son projet, de ses lacunes, de
ses besoins. Il lui faut cibler la formation adéquate et faire valoir ses motivations. En effet,
l'organisme de formation va dans certains cas devoir sélectionner les candidats. Chacun devra
choisir entre une formation d'accompagnement spécifique à la création ou à la reprise d'entre-
prises et d'autres formations classiques spécifiques : comptable, juridique, commerciale ...
Les incubateurs
Le terme d' « incubateur » est généralement réservé aux structures d'accueil et d'accompagne-
ment de porteurs de projet de création d'entreprise, et celui de « pépinière » aux structures
d'hébergement d'entreprises récemment créées.
Notons que l'appellation « incubateur est assez largement utilisée pour désigner des struc-
)>
Œ'.l Où s'adresser ?
Inte rnet: http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr (rubrique« Innovation, recherche et dévelop-
pement économique»)
Internet : http://www.re t is-innovation.fr
~ Où s'adresser ?
ÉLAN : Internet : http://www.pepinieres-elan.fr ou www.apce.com (consulter la rubrique « À qui
s'adresser ? » pour obtenir les coordonnées des pépinières).
Les couveuses
Une couveuse est un lieu d'accueil, au sein duquel les créateurs peuvent cescer en grandeur réelle
leur activité, valider la faisabilité économique de leur projet et apprendre le métier de chef
d'entreprise :
• dans le cadre d'un parcours sécurisé ec structuré ;
• en bénéficiant d'un accompagnement professionnel ;
sur une période ne pouvant dépasser un an renouvelable deux fois.
Pour cela, les couveuses mettent à disposition des porteurs de projet d'entreprise un accompa-
gnement ec un cadre juridique innovant, le CAPE (contrat d'appui au projet d'entreprise),
permettant un hébergement transitoire de leur activité économique. La couveuse est donc une
entreprise mulci-accivicé pour des personnes (et leurs activités) qui y sont en transition. Les
couveuses ont souvent pris la forme juridique d'association ou de coopérative.
Concrètement, pendant la période en couveuse, le créateur démarre son activité, élabore ses
premiers devis, ses premières factures, réalise ses documents de communication, mec en place
ses outils de gestion. La couveuse le coache à travers des rendez-vous individuels ec des ateliers
de formation opérationnels. C'est la couveuse qui assure l'hébergement juridique et donc
assume la responsabilité des activités développées. Un nouveau concept nommé « couveuse
Boréal » élargit l'offre de services initiale en proposant également un hébergement physique,
des équipements techniques, des ateliers ainsi que des espaces mutualisés entre porteurs de
projets et chefs d'entreprise. Les couveuses sont fédérées au sein du réseau national l'Union des
couveuses qui, à travers une démarche qualité, garantit le professionnalisme de ses adhérents.
~ Où s'adresser ?
Union des couveuses : Tél.: 01 43 20 45 93 - E-mail : contact@uniondescouveuses.com. Internet: http://
www. uniondescouveuses.eu
338 Créer ou reprendre une entreprise
~ Où s'adresser ?
Coopérer pour entreprendre - 45/47, rue d'Hauteville - 75010 PARIS - Tel : 01.42.63.47.71 - info@
cooperer.coop - Site internet : http://www.cooperer.coop/ - Copéa -Association nationale des coopé-
ratives d'activité et d'entrepreneurs - 10 rue Archinard - 26400 Crest - contact@copea.fr - Internet :
http://www.copea.fr
Bourses nationales
• PME
Bo urse nationale de la t r ansmission d'ent reprises
Gérée par OSEO avec différents acteurs nationaux.
http://www.reprise-entreprise.oseo.fr
Espace « Re prise » sur le site des chambres de comme rce et d'industrie
Géré par les chambres de commerce et d'industrie
http://www.cci.fr
Bo urse d u CRA
V)
Bourse gérée par l'association CRA (Cédants et repreneurs d'affaires)
Q)
http://www.cra.asso.fr
2>- Fusacq
UJ Gérée par la société Fusacq
(V)
,-i
http://www.fusacq.com
0 Cession PME
N
@ Bourse alimentée par les cabinets d'affaires, cabinets d'intermédiation, agences immobilières spéciali-
...., sées en cession, acquisition, transmission d'entreprises et de commerces ainsi que par des chefs d'en-
.c treprises souhaitant céder une affaire.
Ol
·c http://www.cessionpme.com
>-
a.
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 339
Bourses régionales
ALSACE
Opportunet
Bourse gérée par la Chambre régionale de commerce d'industrie
http://www.opportunet.net
AQUITAINE
Act contact
Bourse gérée par les chambres de commerce et d'industrie et les chambres des métiers et de l'artisanat
de la région
http:///www.actcontact.net
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
AUVERGNE
Reprendre dans le parc régional du Livradois Forez
Bourse gérée par le réseau Cap'Actif
http://www.capactif.com
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
Transcommerce-Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambre de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
BOURGOGNE
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
340 Créer ou reprendre une entreprise
Transcommerce - Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
BRETAGNE
Bourse d'opportunités artisanale dans le Finistère
Bourse gérée par la Chambre de métiers et de l'artisanat du Finistère
http://www.cm-finistere.fr
Reprendre en Bretagne
Bourse gérée par les chambre de commerce et d'industrie de la région et la CRCI
http://www.reprendre-bretagne.fr
CENTRE
1001 opportunités pour entreprendre
Bourse alimentée par les CCI, les chambres de métiers, l'Adasea et Centréco
http://www.l001-opportunites.com
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
Transcommerce-Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
CHAMPAGNE-ARDENNE
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
FRANCHE-COMTÉ
Bourse transmission-reprise en Franche Comté
Bourse alimentée par les chambres de métiers et de l'artisanat de la région
http://www.artisan-comtois.com/
CCible
Bourse alimentée par les chambres de commerce et d'industrie du Jura et de Haute-Saône
http://www.ccible.fr
ÎLE-DE-FRANCE
Reprise d'entreprises à Paris
Bourse gérée par la Chambre de métiers et d'artisanat de Paris
http://www.cma-paris.fr/CMP/bel.php?dom=Cesser
Passer le relais
V)
Q) Bourse gérée par le réseau des chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.passerlerelais.fr
2>-
UJ
(V)
LANGUEDOC-ROUSSILLON
,-i
0
Act contact
N Bourse gérée par les chambres de commerce et d'industrie et les chambres des métiers et de l'artisanat
@ de la région
....,
.c http:///www.actcontact.net
Ol
·c PMI contact
>-
a. Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
0 http://www.pmicontact.net
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 341
LIMOUSIN
Les offres de la reprise du Limousin
Bourse gérée par les chambres de métiers et de l'artisanat de la région
http://entreprises-a-reprendre.crma-limousin.fr/
Transcommerce-Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
LORRAINE
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
Opportunet
Bourse alimentée par le réseau des chambres de commerce
http://www.opportunet.net
MIDI-PYRÉNÉES
Act contact
Bourse gérée par les chambres de commerce et d'industrie et les chambres des métiers et de l'artisanat
de la région
http:///www.actcontact.net
PMI contact
Bourse gérée par la chambre régionale de commerce et d'industrie
http://www.pmicontact.net
HAUTE-NORMANDIE
Transcommerce-Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
CCible
Bourse alimentée par les chambres de commerces et d'industrie de la région
http://www.ccible.fr
BASSE-NORMANDIE
Trans PME
Bourse gérée par la CRCI de Basse-Normandie
http://www.basse-normandie.cci.fr/transmettre_reprendre/transpme.html
Transmission - Reprise d'entreprises artisanales
Bourse gérée par la chambre régionale de métiers et de l'artisanat de Basse-Normandie
http://www.transmission-reprise.org
Transcommerce - Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
NORD-PAS-DE-CALAIS
Transcommerce - Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
Site de la transmission-reprise dans la région Nord-Pas-de-Calais
Bureau de rapprochement des entreprises - CRCI Nord-Pas-de-Calais
http://www.transmettre-npdc.com
342 Créer ou reprendre une entreprise
PAYS DE LA LOIRE
Bourse régionale d'opportunités artisanales en Pays de Loire
Bourse alimentée par les chambres départementales des métiers et de l'artisanat de la région
http://www.cm-paysdelaloire.fr/
Trans-reprise Pays de la Loire
Bourse alimentée par les CCI, comités d'expansion économique, experts-comptables, notaires et avo-
cats de la région
http://www.trans-reprise.fr
Transcommerce - Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
PICARDIE
Portail de la transmission d'entreprise en Picardie
Site géré par le réseau des chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transmission.picardie.net
POITOU-CHARENTES
Transcommerce - Transartisanat
Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.transcommerce.com
PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR
Act contact
Bourse gérée par les chambres de commerce et d'industrie et les chambres des métiers et de l'artisanat
de la région
http:///www.actcontact.net
Trait d'Union Entreprises
Gérée par la Chambre de commerce et d'industrie du Var
http://www.entreprise.var.cci.fr
Ccible
Bourse alimentée par les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.ccible.fr
RHÔNE-ALPES
C-Cible
Géré par les chambres de commerce et d'industrie de la région
http://www.ccible.fr
V)
Méo
Q) Bourse gérée par le Conseil régional de l'Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes, le Barreau de
2>- Lyon, la Chambre des Notaires du Rhône et la Région Rhône-Alpes.
UJ http://www.meo-ordres.net
(V) Portail de la transmission d'entreprises en Rhône-Alpes
,-i
0 Géré par la région Rhône-Alpes
N
http://www.reprendre-en-rhonealpes.fr
@
...., Transcommerce - Transartisanat
.c Bourse gérée par les chambres de métiers et les chambres de commerce et d'industrie de la région
Ol
·c http://www.transcommerce.com
>-
a.
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 343
Bourses sectorielles
Agences immobilières à céder
Site géré par AB lmmo 51
http://www.agenceimmobiliereaceder.com
Salons de coiffure à céder
Site géré par la Fédération nationale de la coiffure française
http://www.annoncecoiffure.fr
Mon entreprise auto
Site géré par le conseil national des professions de l'automobile
http://www.monentrepriseauto.fr
Reprise d'entreprises du bâtiment
Géré par la Fédération française du bâtiment
http://www.reprise.batiportail.com
Industries mécaniques
Géré par la Fédération des industries mécaniques
http://www.mecanet.fr
Hôtellerie-Restauration
Sité géré par la société d'édition Hôtellerie-Restauration
http://www.lhotellerie-restauration.fr
Franchise
Site géré par l'observatoire de la franchise
http://www.observatoiredelafranchise.fr
Cession de commerces
Annonces de la revue des commerces et des entreprises L'Argus
http://www.cession-commerce.com
Pic inter - Commerces
Annonces de la revue Pic international
http://www.pic-inter.com
Forum des commerces
Géré par la société Forum des commerces
http://www.forum-des-commerces.fr
[::;:] Où s'adresser ?
Internet : http://www.apce.com (voir dans l'annuaire des liens, la rubrique « Reprise d'entreprise sous
toutes ses formes » et la rubrique« Comment prospecter », dans l'espace « Repreneur »).
La documentation
La documentation générale
V)
Q)
2>- ~ Où s'adresser?
UJ L'Association nationale du marketing (ADETEM) édite Le Guide Internet des sources d'information
(V)
,-i
marketing ; on pourra également lire La Revue française du marketing qui contient certaines analyses
0 détaillées. 12 rue de Milan 75009 Paris Cedex.Tél.: 0 1 53 32 30 00. Internet : http://www.adetem.o rg
N
@
...., Le Bureau d 'informations et de prévisions économiques (BIPE) : le BIPE est une société d'études
.c économiques et de conseil en stratégie. Elle met certaines de ses études à disposition sur son site.
Ol
·c 11- 13 rue René Jacques - 92138 Issy les Moulineaux C EDEX. Tél. : 0 1 70 37 23 23 - Internet : http://
>-
a.
0 www.bipe.com
u
Appuis logistiq ues et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 345
Pour des statistiques sur les transports, la construction et Je logement, consulter le site du service
économique et statistique du ministère de )'Écologie, du Développement durable, des transports et du
logement : Internet : http://www.developpement-durable.gouv.fr
Pour des statistiques sur l'agriculture, les industries agroalimentaires et l'espace rural, consulter le site
de la statistique agricole Agreste : Internet : http://www.agreste.agriculture.gouv.fr
Commerce et distribution
~ Où s'adresser?
Commerce magazine : 160 bis, rue de Paris - 92645 Boulogne-Billancourt Cedex.Tél. : 01 46 99 93 93.
L'Argus des commerces et des entreprises: 6 bis, rue Gambetta - 92022 Nanterre Cedex.Tél.:
01 46 69 11 80 - Internet : http://www.cession-commerce.com
LSA : Immeuble Parc JI, 10 place du général de Gaulle - 92160 Antony. Tél. : 01 77 92 92 55. Internet :
V)
Q) http://www.lsa-conso.fr
2>- PIC International (Commerces, entreprises, franchises) : 97, avenue des Champs-Élysées - 75008
UJ
Paris.Tél. : 01 47 23 00 07 - Internet : http://www.pic-inter.com
(V)
,-i
0
N
@
Artisans
....,
.c ~ Où s'adresser?
Ol
·c Artisan mag : 160 bis, rue de Paris - 92645 Boulogne-Billancourt Cedex
>-
a.
0 Le monde des artisans :ATC, 23 rue Dupont des Loges - 57000 Metz.Tél. : 03 87 69 18 18.
u
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 347
Informations financières
La Banque de France gère une centrale de bilans chargée de recueillir, assembler ec analyser les comptes
annuels des entreprises qui acceptent d'adhérer à ce système. Internet: hccp://www.banque-france.fr
Les bénéficiaires sont les entreprises (personnes physiques ou morales) ayant moins de trois ans,
ayant un numéro SIREN attribué, quel que soit le secteur d'activité (sauf l'agriculture, l'inter-
médiation financière et la promotion ou location immobilière), n'ayant pas encore bénéficié
d'un financement bancaire à moyen ou long terme. L'entrepreneur ne doit pas être dirigeant
d'une autre entreprise ou contrôler une autre société.
Le montant du PCE est compris entre 2 000 et 7 000 euros. Ce prêt est obligatoirement accom-
pagné d'un concours bancaire à moyen ou long terme à plus de 2 ans, d'un monranr au moins
égal à deux fois celui du PCE (sauf dans les zones urbaines sensibles - ZUS - dans lesquelles le
concours bancaire doit être au minimum équivalenr au monranr du PCE).
Le PCE finance en priorité les besoins immatériels de l'entreprise : constitution du fonds de
roulement, frais de démarrage, mais peut aussi financer la reprise d'un fonds de commerce. Le
monranr des besoins de l'entreprise ne doit pas excéder 45 000 euros.
La durée du PCE est fixée à 5 ans, avec un différé de remboursemenr de 6 mois.
Le taux, fixé le jour du décaissement, est identique à celui de la banque pour son propre
concours sans être inférieur au eaux des « emprunts d'État à 5 ans » majoré de 1,70 %. Les
remboursements s'effectuent sous forme de 54 échéances mensuelles constantes à terme échu.
Ce prêt, accordé sans garanrie ni caurion personnelle, bénéficie de la garanrie d'OSEO, délé-
guée à la banque. Les caractéristiques du concours bancaire accompagnanr le PCE (eaux, durée,
garantie) sont librement fixées par la banque.
Pour déposer une demande de PCE, s'adresser soie directement à une agence des réseaux ban-
caires suivanrs : Société Générale, BN P Paribas, LCL, Banques Populaires, Crédit Agricole,
Crédit Mutuel, Caisses d'Épargne, Crédit du Nord, CIC, Crédit Coopératif ; soie à un réseau
d'aide et d'accompagnement de la création d'entreprises (chambres de commerce et d'indus-
trie, chambres de métiers ec de l'arcisanac, Boutiques de gestion, France active, France Initia-
tive, Réseau Entreprendre, Entreprendre en France, AD IE ... ).
~ Où s'adresser?
OSEO :Tél.: 3620 (0, 15 €/min) Internet: http://www.pce.oseo.fr
2>-
UJ
(V)
,-i Les prêts à l'essaimage
0
N Ces prêts sonc accordés par certains employeurs - souvent de grands groupes - à des salariés
@
...., porteurs d 'un projet de création ou de reprise d 'entreprise. L'essaimage peut être une proposi-
.c
Ol tion faite aux salariés pour les inciter au dépare quand leur poste risque d'être supprimé, mais
·c
>-
a. cela peut également relever d'une volonté de l'employeur de soutenir les projets entrepreneu-
0
u riaux de ses collaborateurs.
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 355
Les montants prêtés sont variables selon les entreprises. Pour l'employeur, ils peuvent avoir fait
l'objet d'une provision spéciale en franchise d'impôt égale à 50 % des sommes prêtées (ou à
75 % du moncanc en cas de souscription au capital) toue en ne pouvant excéder 46 000 € par
salarié. La déduction au bénéfice de l'exercice ne peut être supérieure à 25 % du bénéfice nec
de l'exercice précédent. Le prêt peur-être accordé soit au salarié à titre personnel s'il s'engage
dans l'essaimage, soit à la nouvelle entreprise créée par le salarié.
Les entreprises pratiquant l'essaimage présentent cette offre à leurs salariés sous certaines
conditions (ancienneté, liens avec les dirigeants, etc.) donc les modalités peuvent varier d'une
entreprise à une autre.
2>-
UJ
(V)
,-i
0
N
@
....,
.c
Ol
·c
>-
a.
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 361
AQUITAINE
CHALLENGE CRÉATEURS/ Bénéficiaires : entreprises créées, reprises entre janvier et
REPRENEURS D'ENTREPRISE décembre 201 1 sur le territoire de la Communauté
Développement économique du bassin d'agglomération du bassin d'Arcachon (COBAS).
d'Arcachon (DEBA) Procédure : dossier de candidature à télécharger sur
440, boulevard de !'Industrie www.ledeba.com
33260 La Teste de Buch Clôture des candidatures : 28 février 2013.
os 56 54 72 14 Prix : 10 000 €, un parrainage technique et administratif, un
asso@ledeba.com film publicitaire, un prêt bancaire, la création d'un site
www.ledeba.com Internet, etc.
Nombre de bénéficiaires : 1, avec parfois un prix « Coup
de cœur ».
Modalités susceptibles d'être modifiées pour l'édition 2013.
CONCOURS JEUNES ENTREPRENEURS Bénéficiaires : porteurs de projet ou créateurs
CRÉATEURS d'e ntreprise de moins de 3 ans d'existence. S'adresse plus
Talence Innovation Sud Développement particulièrement aux jeunes et aux femmes de 18 à 32 ans
Château de Thouars - BP 41 qui souhaitent s'implanter en Gironde.
33401 Talence cedex Deux catégories : « Entrepreneurs des cités » et « Jeunes
os 56 04 01 90 entrepreneurs ».
info@talence-innovation.fr Procédure : dossier de candidature à télécharger sur le
www.jeunes-entrepreneurs.org site www.jeunes-entrepreneurs.org.
Candidature : date non déterminée pour 2013 à la date
d'actualisation de cet ouvrage (prévision 2• trimestre 2013).
Prix : dans chaque catégorie 3 prix sont décernés : prix
« Émergence », prix « développement » et prix « Jeune
e ntreprise ». Deux prix « Coup de cœur » récompensent
des projets portés par des femmes. Dotation globale
d'environ 12 000 €.
Nombre de bénéficiaires : 8.
Modalités susceptibles d'être modifiées en cours d'année.
BASSE-NORMANDIE
CONCOURS CRISALIDE Bénéficiaires : porteurs de projet de création ou
Créativ de développement d'entreprise:
Opération Crisalide - dans le secteur industriel ou des services aux entreprises ;
2, avenue de la Préfecture, CS 64204 - à fort potentiel de développement ;
35042 Rennes - apportant des solutions innovantes dans le domaine
02 99 23 74 80 des éco-activités ;
contact@crisalide-innovation.org - implanté en Bretagne, Pays de la Loire ou Cotentin.
www.crisalide-innovation.org Procédure : dossier à télécharger sur le site
http://www.crisalide-innovation.org
Clôture des candidatures : 31 janvier 2013.
Prix : dotation financière et/ou technique.
Nombre de bénéficiaires : 7
.. ./...
366 Créer ou reprendre une entreprise
REIMS CREATOR
Reims Métropole
Direction de l'économie,
de l'enseignement supérieur
et de la recherche
95, bd du Général-Leclerc Pas de concours annoncé en 2013.
51096 Reims Cedex
Contact : Patrick Lauzier
03 26 77 87 55
patrick.lauzier@reimsmetropole.fr
www.ville-reims.fr
CONCOURS UNE IDÉE DE NOUVELLE Bénéficiaires : porteurs de projet de plus de 16 ans dans
ENTREPRISE le département des Ardennes. Ce concours a pour but de :
http://www.grainedentreprise.fr - stimuler et promouvoir l'esprit d'entreprise, notamment
auprès des jeunes ;
- faire émerger des idées de création d'entreprises.
Clôture des candidatures : 15 mai 2013.
Prix : 3 200 € de dotation globale.
Nombre de bénéficiaires : 10
FRANCHE-COMTÉ
CONCOURS NUMERICA
SEM Numerica
Cours Leprince Ringuet - BP 21126
25201 Montbéliard cedex
Pas de concours annoncé en 2013
Contact : Michaël Bruniaux
03 81 31 26 80
michael.bruniaux@sem-numerica.fr
www.sem-numerica.fr
ENTREPRENDRE AU FÉMININ
Doubs Initiative
Technopole Ternis - 21 C, rue Savary
25000 Besançon
http://www.initiative-doubs.fr
Pas de concours annoncé en 2013
03 81 65 37 65
lnfo-EF@doubs-initiative.fr
Concours organisé en partenariat avec
Haute-Saône Initiative et Franche-Comté
Active.
ILE-DE-FRANCE
APPEL À PROJET DANS L'ÉCONOMIE Bénéficiaires: pour développer l'économie sociale et
SOCIALE ET SOLIDAIRE solidaire sur son territoire, et notamment l'insertion par
Ville de Paris l'activité économique, la Ville de Paris a lancé chaque année
01 71 19 21 00 depuis 2009 un appel à projet dans l'économie sociale et
http://www.atelier-idf.org/entrepreneurs/ solidaire visant notamment à favoriser l'insertion par
appels-a-projets/ l'activité économique.
svante.svahnstrom@paris.fr Procédure : consulter sur le site les différents appels à
http://www.paris.fr/pro projet
.. ./...
370 Créer ou reprendre une entreprise
CONCOURS DE LA CRÉATION
ET DE LA JEUNE ENTREPRISE
Maison de l'entreprise
de Saint-Quentinen-Yvelines
Bâtiment Médiathèque
Pas de concours annoncé en 2013.
Quai François-Truffaut
78180 Montigny-le-Bretonneux
01 39 30 51 30
m.entreprise@agglo-sqy.fr
www.saint-quentin-en-yvelines.fr
CONCOURS RÉGIONAL Bénéficiaires : créateurs d'entreprise ou entreprises de
DE LA CRÉATION D'ENTREPRISE moins de 3 ans, de tout secteur d'activité, implantés en
BANQUE POPULAIRE Île-de-France.
BRED Banque populaire Clôture des candidatures : Pas de concours annoncé en
18, quai de la Râpée 2013 (mais par le passé les dossiers doivent parvenir
75012 Paris 15 jours avant les dates de réunion du jury).
01 40 04 70 57 Prix : avance remboursable de 15 000 € maximum,
www.bred.banquepopulaire.fr sur 4 ans, à taux O.
Banque populaire Val-de-France Nombre de bénéficiaires : 24.
9, avenue Newton
78183 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex
01 30 14 67 40
www.bpvf.banquepopulaire.fr
Banque populaire Rives-de-Paris
76-78, avenue de France
75204 Paris Cedex 13
01 73 07 49 02
www.rivesparis.banquepopulaire.fr
CRÉATRICES D'AVENIR 2• édition Bénéficiaires : femmes, créatrices ou repreneuses
Île-de-France Active d'entreprises en Île-de-France.
155, rue de Picpus Clôture des candidatures : concours prévu en 2013,
75012 Paris consultez le site pour connaitre la prochaine date limite de
014473 84 00 participation et les modalités de l'édition 2013.
contact@iledefranceactive.fr Prix : 5 prix, 24 000 € de dotations.
www.iledefranceactive.fr
ÉVEIL À L'ESPRIT D'ENTREPRENDRE 91 Bénéficiaires : jeunes âgés de 13 à 26 ans, domiciliés en
CCI Essonne Essonne, ayant un projet réel ou fictif de création ou reprise
V) 2, cours Monseigneur Romero - BP 135 d'entreprise dans tout secteur d'activité.
Q)
91 004 EVRY Cedex Quatre catégories selon l'âge du candidat à la date
2>- 01 60 79 91 98 du dépôt des dossiers : 16- 18 ans, 19-21 ans, 22-23 ans et
UJ crea-9 l l@essonne.cci.fr 24-26 ans. Pour les candidatures collectives, l'ensemble des
(V)
,-i www.essonne.cci.fr/ candidats doit appartenir à une même classe d'âge.
0
N creer-reprendre/1-entrepreunariat-et-les- Procédure : dossier téléchargeable sur www.essonne.cci.
@ jeunes fr/creer-reprendre/1-entrepreunariat-et-les-jeunes
...., Candidature : Pas de concours annoncé en 2013 mais
.c
Ol
·c vous pouvez faire connaitre votre intention d'y participer
>-
a. sur le site.
0
u .. ./...
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 371
LES l 6• TROPHÉES DES ESPOIRS Bénéficiaires : entreprises implantées en Essonne dans les
DE L'ÉCONOMIE EN ESSONNE secteurs du commerce, de l'artisanat, de l'industrie et des
CCI de l'Essonne services, ayant une première activité de 12 mois minimum.
Service création et reprise d'entreprise Entreprises créées ou reprises entre juillet 2009 et
2, cours Monseigneur Romero - BP 135 septembre 201 1.
91004 Evry Cedex Quatre catégories au minimum : « Commerce »,
01 60 79 91 30 « Services aux entreprises », « Services aux particuliers » et
a.bentaiba@essonne.cci.fr « Innovation ».
www.essonne.cci.fr Procédure : dossier téléchargeable à partir de mai 2012
sur www.essonne.cci.fr (rubrique créer-reprendre).
Candidature : date non déterminée pour 2013 à la date
d'actualisation de cet ouvrage.
Prix : les dotations s'élèvent à 2 000 €, cette somme est
accompagnée d'un prix en matériel offert des partenaires.
Nombre de bénéficiaires : entre 4 et 5 lauréats.
LES ESPOIRS DE L'ÉCONOMIE Bénéficiaires : entreprises créées ou reprises après le
EN SEINE-SAINT-DENIS 1er janvier 2008, ayant clôturé un premier exercice
CCIP 93 (Seine-Saint-Denis) comptable, étant indépendantes d'un groupe. L'entreprise
Service création et développement de la doit être implantée en Seine-Saint-Denis.
jeune entreprise - Concours « Espoirs Trois catégories : « Création », « Reprise » et « Jeune de
de l'économie en Seine-St-Denis » moins de 30 ans ».
191, avenue Paul Vaillant Couturier Candidature : date non déterminée pour 2013 à la date
93000 Bobigny d'actualisation de cet ouvrage (prévision dernier trimestre
0 820 012 112 2013 pour une édition 2014).
creation93@ccip.fr ou yguernalec@ccip.fr Prix : lots en numéraire ou en formation.
www.ccip93.fr Nombre de bénéficiaires : 3.
PAPILLES D'OR Bénéficiaires : commerces alimentaires (boucher,
Challenge des commerces alimentaires boulanger, caviste, charcutier, pâtissier, traiteur, restaurateur,
CCI de l'Essonne poissonnier, fromager, primeur ...) de l'Essonne. li y a
2, cours Monseigneur Romero - BP 135 notamment le Prix « Espoir », pour les créateurs et
91 004 Evry Cedex repreneurs, en exercice depuis 2 ans maximum, et à leur
016079 91 91 compte pour la première fois.
commerce@essonne.cci.fr Candidature : Pas de concours annoncé en 2013.
www.essonne.cci.fr Prix : campagne de communication personnalisée pour les
ou www.lespapillesdor.fr lauréats, supports de communication et édition (à 50 000
exemplaires) d'un guide des « labellisés Papilles d'Or»
distribué dans le département.
Nombre de bénéficiaires : non déterminé.
POISSY CREATOR Bénéficiaires : personnes ayant un projet de création
Technoparc de Poissy d'e ntreprise ou ayant créé une entreprise depuis moins de
Espace Média et Espace Cristal 3 ans en lie-de-France.
78300 Poissy Procédure : retrait du dossier dès février 2012, à l'Espace
01 39 22 39 39 Média sur le Technoparc, en mairie,
media@technoparc-poissy.com ou sur www.technoparcpoissy.com.
www.technoparc-poissy.com Candidature : pas de concours annoncé en 2013.
Nombre de bénéficiaires : 2.
.. ./...
372 Créer ou reprendre une entreprise
PRIX DE LA CRÊATIVITÊ
Maison de l'emploi et de la formation
de Sénart
Immeuble le Sextant
462, rue Benjamin Delessert Pas de concours annoncé en 2013 (prévision rentrée 2013).
77550 Moissy-Cramayel
01 64 13 52 19
m.mucret@mdef-senart.fr
www.mdef-senart.fr
REPRENDRE ET RÊUSSIR Bénéficiaires : repreneurs de TPE ou de PME,
EN SEINE-ET-MARNE immatriculées en Seine-et-Marne au registre du commerce
CCI de Seine-et-Marne et des sociétés etlou répertoire des métiers. L'activité doit
Concours Reprendre et réussir en avoir été reprise e ntre le 31 décembre 2007 et le
Seine-et-Marne 3 1 décembre 20 1O.
Parc international d'entreprises - Bât. 2 Catégories : TPE (0/ 10 salariés), PME ( 10/250 salariés) et
2, bd Michael Faraday-Serris Prix spécial du jury.
77716 Marne-la-Vallée Cedex 4 Procédure : candidature sur www.seineetmarne.cci.fr.
corinne.deoliveira@seineetmarne.cci.fr Candidatures : Pas de concours annoncé en 2013
www.seineetmarne.cci.fr (prévision Ier trimestre 2013).
En partenariat avec le Réseau Transmettre Prix : chèque de 3 000 €.
& reprendre. Nombre de bénéficiaires : 3
RÊVÊLATEUR DETALENTS - saison IV Bénéficiaires : porteurs de projet résidant à Aulnay-sous-
Association Créo-Adam Bois, Sevran, Le Blanc-Mesnil, Gonesse. Deux catégories :
15 bis, rue Paul Cézanne « Émergence » destiné à tous les porteurs de projet et
93600 Aulnay-sous-Bois « Jeunes créateurs » destiné aux entreprises de moins de
01 48 79 03 32 3 ans.
contact@creo-adam.fr Procédure : à partir du 1°' janvier 2012, contacter
www.reve1ateur2talents.fr Créo-Adam.
Candidatures : dès le 1•• janvier 2013.
Prix : dotation globale de 16 000 €. Le 1•• lauréat de
chaque catégorie remporte S 000 €, le 2• 2 000 €, le 3°
1 000 €.
Nombre de bénéficiaires : 6
TRIOMPHE DE LA CRÉATION Bénéficiaires : porteurs de projet en économie sociale,
Accede ISC demandeurs d'emploi ou étudiants.
06 27 69 43 61 Trois catégories :
accede.evenementiel@gmail.com - prix du développement durable ;
V) http://triomphedelacreation.over-blog. - prix de l'entrepreneuriat social ;
Q)
corn - prix de l'innovation.
2>- Procédure : dossier de candidature à télécharger sur
UJ http://triomphedelacreation.over-blog.com
(V)
,-i Candidatures : Pas de concours annoncé en 2013.
0
N Prix : dotation financière, prestations de conseils en
@ comptabilité, assurance, droit, applications et logiciels de
...., gestion .
.c
Ol
·c Nombre de lauréats : 3
>-
a.
0 .. ./...
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 373
LANGUEDOC-ROUSSILLON
PRIX DE LA TPE Bénéficiaires : entreprises de moins de 10 salariés, ayant
La Maison des entreprises au moins un an d'existence et installées dans !'Hérault.
ZAE La Garrigue Candidature : Pas de concours annoncé en 2013
34725 Saint-André-de-Sangonis (prévision fin 2 trimestre 2013)
04 67 57 01 01 Prix : sur 15 nominés issus d'une première sélection
contact@prix-tpe.fr territoriale, 4 lauréats se verront remettre une dotation
www.prix-tpe.fr financière ; un trophée TPE recevra 2 000 € et 3 autres,
Cofondé avec le CCREM, Club pour 1 000 €. Un prix « Coup de cœur » est également souvent
la croissance et la réussite des attribué.
entrepreneurs en Méditerranée. Nombre de bénéficiaires : 4
LORRAINE
123 GO NETWORKING Le Parcours Bénéficiaires : porteurs de projets innovants,
interrégional de plans d'affaires économiquement viables, qui sont établis en Grande Région
Business Initiative ASBL et pas encore financés par du capital-risque.
7, rue Alcide de Gasperi Candidature : date non déterminée à la date
L-2981 Luxembourg d'actualisation de l'ouvrage.
+ 352 42 39 39 - 274 Prix : enveloppe globale de 50 000 €, répartie entre tous
l 23go@cc.lu les lauréats. Un lauréat, sélectionné comme « Coup de cœur
www. l 23go-networking.org des sponsors ». voit sa dotation doublée.
En collaboration avec les relais de la Nombre de bénéficiaires : maximum 12 chaque année.
Grande Région (Lorraine.grand-duché de
Luxembourg, Belgique francophone, Sarre
et Rhénanie-Palatinat).
CONCOURS AFFDU CRÉATRICES Bénéficiaires : femmes, avec ou sans diplôme, ayant un
D'ENTREPRISES projet en cours ou en émergence dans les domaines de
AFFDU Moselle (Association française l'industrie, de l'artisanat, des services ou du commerce, et
des femmes diplômées d'université) entreprises créées ou reprises depuis moins de 3 ans en
8, domaine de Largantier Lorraine. Création dans un domaine où les femmes sont peu
57155 Marly ou pas représentées, projet innovant, économiquement
affdu-moselle@numericable.fr viable et susceptible de créer des emplois respectueux de
l'environnement.
Candidature : date non déterminée à la date
d'actualisation de l'ouvrage.
Prix : 1 prix de 1 000 €, 1 prix de 800 € et 4 prix de 600 €.
Nombre de bénéficiaires : 6
CONCOURS ENTREPRENDRE Bénéficiaires : étudiants, chercheurs et jeunes diplômés
Promotech CEi ayant un projet réel ou fictif de création d'activité (création
Pôle technologique de Nancy-Brabois ou développement) en Lorraine.
6, allée Pelletier Doisy Procédure : inscription possible sur www.
54603 Villers-lès-Nancy concoursentreprendre.com ou dossier à retirer auprès de
03 83 50 44 44 nicolas.potier@promotech.fr
nicolas.potier@promotech.fr Candidature : inscription ouverte jusqu'au 30 janvier 2013.
www.concours-entreprendre.com Prix : dotation globale de 30 000 €, dont un prix
« Formation » d'une valeur de 800 €.
.. ./...
374 Créer ou reprendre une entreprise
PAYS-DE-LA-LOIRE
CAP CRÉATION SARTHE Bé néficiaires: créateurs d'entreprise, porteurs de projet
Carrefour Entreprise Sarthe bénéficiaires du RSA, entreprises installées dans la Sarthe .
43, rue Paul Ligneul - BP 2 12 16 Catégories :
72001 Le Mans Cedex 1 - « Projets à potentiels » : projet de création d'entreprise à
02 43 57 72 72 potentiel d'innovation et/ou de création d'emplois.
contact@ces72.org - « RSA » : projet de création d'entreprise par un
www.ces72.org bénéficiaire du RSA.
Sous l'égide du Conseil général - Entreprise ayant un programme d'emploi favorisant le
de la Sarthe. recrutement de bénéficiaires du RSA.
Procédure : les dossiers doivent être remis à Cap
Créatio n Sarthe.
Candidature : pas de concours annoncé e n 2013
(prévision 2• t rimestre 20 13).
Prix : jusqu'à 15 000 €.
No mbre de bé néficiaires : 4
CHALLENGE DES ESPOIRS DE Bé néficiaires : entreprises ressortissantes de la CCI de
L'ÉCONOMIE LOCALE 2012 Maine-et-Loire et créées ou reprises depuis moins de 3 ans.
Chambre de Commerce et d'industrie C at égo ries : « Grand prix », « Création », « Reprise »,
(CCI) du Maine-et-Loire « Commerce et services de proximité », « Clubs » et
8, boulevard du roi René « Jeunes ».
BP 60626 Procédure : retrait du dossier de candidature à la CCI du
49006 Angers cedex O1 Maine-et-Loire (et ses antennes),auprès des partenaires du
02 41 20 49 00 Challenge ou à télécharger sur www.maineetloire.cci.fr.
laurence.bouton@maineetloire.cci.fr C andidature : Pas de concours annoncé e n 2013.
www.maineetloire.cci.fr Prix : dotation fi nancière de 18 000 €.
No mbre de bé néficia ires : 6
CONCOURS CRISALIDE Bé néfici aires : porteurs de projet de créatio n ou de
Créativ Opération Crisalide développement d'entreprise :
2, avenue de la Préfecture - CS 64204 - dans le secteur industriel ou des services aux entreprises ;
35042 Ren nes - à fo rt potentiel de développement ;
02 99 23 74 80 - apportant des solutio ns innovantes dans le domaine des
contact@crisalide-innovation.org éco-activités ;
www.crisalide-innovatio n.org - implanté en Bretagne, Pays de la Loire ou Cotentin.
Pro cé dure : dossier à télécharger sur le site http://www.
crisalide-innovation.org.
Clôture des candidatures : 3 1 janvier 2013.
Prix : dotation fi nancière et/ou technique.
No mbre de bé néficiaires : 7
FONDATIO N CRÉAVENIR OCÉAN Bé néficiaires : créateurs d'entreprise ayant un projet (si
Fondation du Crédit mutuel possible innovant) dans les secteurs de l'industrie, des
34, rue Léandre Merlet - BP 17 services aux entreprises ou de l'artisanat de production en
8500 1 La Roche-sur-Yon Vendée. Le commerce de proximité est exclu des projets
ocean.participation@creditmutuel.fr soutenus.
www.cmocean.fr Procédure : demande de dossier sur le site du Crédit
En partenariat avec Charente-Maritime Mutuel.
Initiatives, Deux-Sèvres Initiatives et Prix : prêt personnel jusqu'à 7 600 € d'une durée de 5 ans
Entreprendre en France. et sans garantie.
.. ./...
376 Créer ou reprendre une entreprise
Concours internationaux
CONCOURS CARTIER WOMEN'S Bénéficiaires : femmes à la tête d'une start-up créative,
INITIATIVE AWARDS financièrement viable, responsable et ayant entre I et 3 ans.
Cartier Candidature : Inscription jusqu'au 8 mars 2013.
33, rue Boissy d'Anglas Procédure : dossier de candidature disponible
75008 Paris sur www.cartierwomensinitiative.com
01 58 18 10 28 Prix : pour chaque lauréate, coaching d'un an, 20 000 $,
contact@cartierwomensinitiative.com un accès à un réseau professionnel et à une visibilité
www.cartierwomensinitiative.com médiatique.
Nombre de bénéficiaires : 6 (une lauréate
par continent).
CONCOURS DE CRÉATION
D'ENTREPRISE À MONACO
Jeune Chambre Economique de Monaco
OCE)
V) 1, avenue des Castelans Pas de concours annoncé en 2013.
Q)
98000 Monaco Cedex O14
2>- 00 377 92 05 20 19
UJ cce@jcemonaco.mc
(V)
,-i www.jcemonaco.mc
0
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a.
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 381
« collages », c'est-à-dire les participations qu'il n'arrive pas à revendre, sa propre pérennité
peut être sérieusement compromise.
La sortie (revente des actions) peut s'opérer soie par rachat des cirres par le(s) dirigeanc(s) (70 %
des cas en création d'entreprises au niveau du capital-risque de proximité), soie par réduction ou
amortissement du capital, soie par la revente des cicres à un groupe industriel ou financier, soie
par la cession des accions à un autre organisme de capital-risque, soit très rarement par l'intro-
duction en Bourse sur le Nouveau Marché ou le Second Marché (Euronext ou Alcernexc).
ŒJ Où s'adresser ?
France Angels Fédération des réseaux locaux de business angels : 16, rue de Turbigo - 75002 Paris.
Tél.: 01 44 82 77 77. Internet : http://www.franceangels.org
Association française des investisseurs en capital (AFIC) : 23, rue de !'Arcade 75008 Paris.
Tél.: 01 47 20 99 09. Internet: http://www.afic.asso.fr
Union nationale des investisseurs en capital pour les entreprises régionales (UNICER) : Email : contact@
unicer.asso.fr. Tél. : 03 20 26 99 85. Internet : http://www.unicer.asso.fr
Fédération des CIGALES : 61, rue Victor Hugo 93500 Pantin.Tél.: 01 49 91 90 91. Internet : http://www.
cigales.asse.fr
Fédération des associations love money pour l'emploi : 10, rue Montyon 75009 Paris.Tél.: 01 48 00 03 35
- Internet : http://www.lovemoney.org
Le guide des sociétés de capital-investissement, 7• édition, de J.-B. Hugot et J.-P. Mocci (éditions du
Management} décrivant les pratiques de 115 sociétés peut s'avérer très utile pour trouver le capital-
risqueur adéquat. Internet : http://www.editionsdumanagement.com/capital-investissement.html
8 Où s'adresser ?
1 • Source Gestion : 11 bis, avenue Victor Hugo - 751 16 Paris. Tél. : 01 45 01 46 46. Internet : http://
www.isourcegestion.fr. Vocation :Jeunes pousses dans les NTIC (nouvelles technologies de l'informa-
tion et de la communication).
Emertec Gestion : 17, rue de la Frise 38000 Grenoble. Tél. : 04 38 12 38 95. Internet : http://www.
emertec.fr. Vocation : clean-tech (développement durable).
BIOAM : 1 rue du Bac - 75007Paris.Tél.:01 58 18 85 51 (fonds géré par CDC entreprises). Internet:
http://www.bioam.fr.Vocation : biotechnologie.
Cap décisif : 21 bis, rue Lord Byron - 75008 Paris.Tél.: 01 75 00 01 00. Internet : http://www.capdecisif.com
Eurasanté : 310, avenue Eugène Avinée - 59120 Loos-Leslille. Tél. : 03 28 55 90 60. Internet : http://
www.eurasante .com
Créalia : 954, avenue Jean Mermoz - 34000 Montpellier. Tél.: 04 67 17 11 70. Internet : http://www.
crealia.org
Genopole 1°' Jour : Genopole Campus 1 - Bâtiment Genavenir 8. 5, rue Henri Desbruères - 91030
Évry Cedex.Tél.: 01 60 87 83 00. Internet: http://www.genopole.com
CDC Entreprises
Société de capital-risque intervenant pour des montants de 1 million à 9 millions d'euros dans
des projets innovants en phase de démarrage ou en création sous la forme de co-i nvescissemencs
avec d'autres sociétés de capital-risque nationales ou régionales.
[::;:] Où s'adresser ?
CDC Entreprises (Groupe Caisse des dépôts) : 137, rue de l'Université - 75007 Paris. Tél. :
01 58 50 71 71. Internet : http://www.cdcentreprises.fr
[::;:] Où s'adresser ?
Voir tableaux ci-après.
... / ...
390 Créer ou reprendre une entreprise
Certains opérateurs, moyennant rémunération, interviennent pour aider les créateurs à lever
des fonds auprès de business angels et de capital-risqueurs . Par exemple :
ŒJ Où s'adresser ?
C HAUSSON FINANCE : 20, rue Royale - 75008 Paris. Tél. : 01 43 12 57 58.
Internet : http://www.chaussonfinance.com
LEONARDO VENTURES : 144, Bd Haussmann - 75008 Paris.Tél.: 0 1 53 53 73 46.
Internet : http://www.leonardoventures.com
MGT: 18, rue de Mogador - 75009Paris.Tél.:01 53 45 88 88. Internet: http://www.mgt.fr
COFIRE MBA CAPITAL :23,rue Balzac - 75008 Paris.Tél.:0 1 5353 67 61.
Internet : http://www.mbacapital.com
AELIOS FINANCE : 1, Bd Malesherbes - 75008 Paris. Tél.: 0 1 43 12 32 12.
Internet : http://aeliosfinance.com
Le montant est de 70 % de l'investissement hors taxes, tout ou partie des besoins en fonds de
roulement nécessaires à la stabilité financière de l'entreprise.
La durée est en principe supérieure à 5 ans (jusqu'à 7 ans en moyen terme, de 8 à 12 ans en long
terme) avec possibilité d'un différé de remboursement de 12 mois maximum.
Le taux est légèrement inférieur au taux de base bancaire standard. Se renseigner auprès de son
agence.
Les établissements compétents sont les banques, la Caisse centrale de crédit coopératif, les
caisses d'épargne.
Prêts et aides à l'installation des jeunes agriculteurs
Pour financer les projets innovants déposés par de jeunes agriculteurs en cours d'installation,
les pouvoirs publics leur proposent un plan de professionnalisarion personnalisé (PPP) qui,
après validation, permet de bénéficier :
• d'une dotation d'installation aux jeunes agriculteurs (DJA) donc le montant varie de 4 000 €
à 35 900 € selon la zone géographique d'installation, le type de production, etc. ;
• de prêts bonifiés dont les taux peuvent aller de 1 % (zone défavorisée et de montagne) à
2,5 % (zone de plaine) ;
• de déductions de charges sociales et fiscales pendant cinq ans pour les agriculteurs encre 18
et 40 ans.
La demande doit être faite au préfet, à la Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture
ec de la forêt (D RAAF) avant l'installation. Le dossier sera examiné par la Commission dépar-
tementale d'orientation de l'agriculture (CDOA) avant décision du préfet.
Pour tous renseignements contacter la Direction départementale des terricoires (DDT), la
Direction départementale des territoires et de la mer (DDT M) ou la chambre d'agriculture
hccp ://www.chambres-agricul cure. fr.
Les prêts bancaires classiques aux conditions du marché
Ils ont pour objet le financement des investissements par des concours à moyen et long terme.
Les investissements incorporels (autres que le fonds de commerce) et le besoin en fonds de
roulement sont souvent écartés de l'assiette de financement. Les bénéficiaires sont coutes les
entreprises, artisans, professions libérales, associations.
Le projet (ou l'entreprise) doit obéir à certaines normes de structure financière et de rentabilité. La
durée du crédit est généralement liée au délai d'amortissement fiscal des immobilisations financées.
Le montant s'élève généralement à 70 % du programme d'investissements HT. En création
V)
Q) d'entreprises le montant du crédit bancaire ne dépasse guère, la plupart du temps, le montant
2>- des apports du créateur.
UJ Les garanties sont les sûretés réelles (gage, nantissement, hypothèque ... ) ou personnelles
(V)
,-i
0
(cautions ... ).
N Ces prêts peuvent exister sous deux formes :
@
...., • Ou verture d e crédit (crédit à moyen terme essentiellement) : l'entreprise émet des billets
.c
Ol à l'ordre de sa banque à crois mois, renouvelés ou non à l'échéance, pour toue ou partie du
·c
>-
a. crédit ouvert. Coût : eaux de base bancaire ou taux du marché monétaire + marge selon la
0
u qualité de la signature de l'entreprise + commission d'engagement.
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 393
• Contrat d e p rêt : contrat fixant au cas par cas les modalités de remboursement. Coût: taux
fixe (taux de base bancaire ou eaux du marché monétaire) + marge; ou eaux variable indexé
sur un taux monétaire ou financier + marge.
Les établissements compétents sont toutes les banques commerciales.
Le contrat de développement création (CDC) OSEO
Le contrat de développement création est un prêt sans garantie ni caution personnelle, quj
s'adresse aux PME créées depuis moins de 3 ans, dont l'objectif esr de renforcer les capitaux
permanents des entreprises en développement. Ce prêt est au plus égal aux fonds propres de
l'entreprise (en incluant les fonds apportés par des capitaux risqueurs et les prêts d'honneur),
et représente au plus le tiers des ressources du projet. Il est obligatoirement accompagné d'un
concours bancaire de 4 ans minimum d'un montant au moins équivalent. Son montant est
compris encre 24 000 ec 80 000 euros. Sa durée esc de 6 ans. Son amortissement esc progressif
(différé de remboursement de capital sur 12 mois). La garantie est une retenue de 5 % sur le
moncanc du prêt.
Le eaux d'intérêt est aux conditions du marché.
Les bénéficiaires sont les entreprises créées depuis moins de crois ans ec implantées dans une
région où le conseil régional est partenaire d'OSEO pour ce produit spécifique.
N B : OSEO a développé un contrat de développement innovation (CDI) spécifique aux entreprises
innovantes. Il présence les mêmes caractéristiques que le CDC. Toutefois, son montant sera compris
entre 40 000 et 400 000 euros (il peut même atteindre 600 000 euros dans certaines régions).
Les établissements compétents sonc les banques commerciales.
Cîl Où s'adresser ?
Site internet : www.oseo.fr
Le montant est compris entre 50 000 et 75 000 € (ou 150 000 € si engagement en garantie
du conseil régional via OSEO Région), montant plafonné à concurrence des apports initiaux en
fonds propres du créateur.
Sa durée est de 8 ans avec un différé d'amortissement du capital de 12 trimestres puis 20 tri-
mestrialités constantes.
Aucune garantie sur l'entreprise ni caution personnelle du dirigeant n'est demandée, unique-
ment une retenue de garantie à hauteur de 9 % du prêt. Le taux est variable (Euribor à 3 mois,
moyen et majoré de 5 %).
Les établissements compétents sont les conseils régionaux ec OSEO.
Concours national d'aide à la création d'entreprises technologiques innovantes
« Émergence »
Cette aide est destinée exclusivement aux projets innovants et prend la forme d'une subven-
tion. Pour pouvoir en bénéficier, les porteurs de projets innovants doivent faire parvenir leur
dossier au Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes.
Une subvention de 45 000 euros maximum versée en deux fois, la moirié au moment de la signa-
ture du contrat d'aide, le reste à son terme après vérification des dépenses effectives et justifiées.
Elle peut financer jusqu'à 70 % des dépenses externes TTC et des frais internes, dans la limite de
25 000 euros. Les dépenses externes retenues couvrent les prestations d'études de marché, de
faisabilité, de design, de conseils juridique, fiscal, financier, en propriété intellectuelle ...
Les établissements compétents sont OSEO et le ministère délégué à l'Enseignement supérieur
et à la Recherche.
Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes
« Création-développement »
Cette aide prend la forme d'une subvention ou d 'une avance remboursable selon les cas. Elle
s'adresse aux jeunes entreprises créées depuis moins de crois ans et qui développent un projet
dans l'innovation. Le dossier doit être présenté au Concours national d'aide à la création d'en-
treprises de technologies innovantes.
Vous bénéficiez d'une avance à taux zéro, remboursable en cas de succès du proj et, ou d'une
subvention si vocre entreprise est créée depuis moins d'un an. Le montant de cette aide, versée
en deux fois, esc plafonné à 450 000 euros. Cette aide finance principalement les dépenses liées
à la conception et à la définition du projet, ainsi que les frais générés par la réalisation d'études
V)
de faisabilité commerciale, technique, juridique et financière.
Q)
Les établissements compétents sont OSEO et le ministère délégué à l'Enseignement supérieur
2>- et à la Recherche.
UJ
(V)
,-i
Le financement par les collectivités locales
0
N Un certain nombre de régions et de départements ont mis en place un dispositif d'aides en
@
...., faveur des investissements et des créations d'entreprises. Les procédures présentent une grande
.c diversité, en fonction des objectifs visés par les collectivités territoriales qui les ont mises en
Ol
·c
>-
a.
œuvre : aides à certains secteurs d'activité (pêche, filière-bois, textiles, IAA, hôtellerie . ..) ;
0
u
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 395
Le crédit-bail mobilier
Cecce formule de financement ne porte que sur des matériels standard, neufs ec ayant un large
marché à la revente. En effet les sociétés de crédit-bail, en cas de non-paiement des loyers,
souhaitent pouvoir récupérer leur bien ec le revendre facilement pour se rembourser : elles
actionnent, pour la différence restant due, le locataire ou ses garants.
Les bénéficiaires sont coutes les entreprises industrielles, artisanales, commerciales, libérales.
Il s'agir d'un contrat ayant les caractéristiques d'une location assortie d'une promesse unilaté-
rale de vente en faveur du locataire qui peut toujours, en fin de contrat, soie lever l'option
d'achat (appelée valeur résiduelle représentant généralement 1 à 6 % du prix d'acquisition hors
taxes du bien), soie rendre le matériel, soie demander une poursuite de la location moyennant
un nouveau loyer largement minoré. Le contrat de crédit-bail a des clauses assez léonines et
396 Créer ou reprendre une entreprise
place le locataire dans les mêmes obligations que s'il était propriétaire du bien (assurances,
responsabilité, entretien, ecc.).
La durée varie selon la nature du bien financé ; le contrat de crédit-bail prévoit en principe une
durée de location plus courte que la durée admise par l'administration fiscale pour l'amortisse-
ment de ce genre de matériel.
Les loyers sont dégressifs ou linéaires, payables« terme à échoir» (c'est-à-dire d'avance: paiement
en début de période de location), ne sont pas révisables en cours de location (loyers ne varietur).
Selon le dossier, le crédit-bailleur peut exiger des garanties : caution du dirigeant et/ou de
tiers, hypothèques, intervention d'une société de caution mutuelle, comme SIAGI par exem-
ple, OSEO, etc.
Le dossier doit être accepté par la société de crédit-bail après un examen de la situation finan-
cière du locataire et si le matériel est recevable en crédit-bail (pas plus que les banquiers, les
crédit-bailleurs ne sonc spécialement compétents pour étudier les spécificités d'un crédit-bail
pour une entreprise qui va commencer son activité). Généralement, la garantie que représente
la propriété du matériel (surtout si celui -ci est de revente facile avec une faible décote) permet
aux crédit-bailleurs de se montrer un peu moins exigeants que les banquiers. Après signature
du contrat de crédit-bail et réalisation des conditions financières particulières (assurance décès-
incapacité de travail, autres garanties éventuelles), le crédit-bailleur passe commande du maté-
riel choisi par le locataire. La location commence à la réception du matériel par le locataire,
constatée par la signature d'un procès-verbal de livraison.
Le coût est assez élevé pour les petites opérations et, généralement, le crédit-bail est un peu
plus cher qu'un crédit bancaire classique. La différence de coût est en partie compensée par les
avantages spécifiques du crédit-bail. En cas d'intervention d'un système de garantie, les com-
missions versées au garant majorent le coût du crédit-bail.
Principaux avantages du crédit-bail mobilier
Il permet un financement à 100 % du montant de l'investissement : le locataire n'a pas besoin
d'aucofinancer une partie (souvent 30 % exigé en crédit classique) sous réserve du paiement du
premier loyer payable au dépare de la location (de plus, quelquefois des crédit-bailleurs imposent
un barème avec soie un premier loyer important soie le versement d'un dépôt de garantie).
C'est un financement normalement un peu moins formaliste, un peu plus expéditif que le cré-
dit bancaire, et qui permet de dépasser le ratio habituel : fonds propres/endettement à terme
élargi ~ 1. Cela est moins vrai pour une création que pour une entreprise existante qui pourra
obtenir du crédit-bail assez facilement malgré une structure financière déséquilibrée (capitaux
V)
Q) propres trop faibles par rapport à l'endettement) à condition qu'elle aie une bonne rentabilité,
2>- alors même qu'elle se verrait refuser un crédit classique.
UJ En création d'entreprise, le financement des investissements par crédit-bail évite à la trésorerie
(V)
,-i
0
de l'entreprise de supporter le décalage de la TVA sur immobilisations. En effet, il faut plu-
N sieurs mois pour récupérer cette taxe grâce à la TVA collectée sur les ventes (il faut même
@
...., souvent en demander le remboursement au fisc quand la TVA collectée n'est pas suffisance) .
.c
Ol Le financement de matériels importants peut être plus facile à obtenir par crédit-bail qu'en
·c
>-
a. crédit classique, car dans le cas du crédit-bail, le fournisseur peut accepter de signer un enga-
0
u gement de reprise du matériel au cas où le locataire ne peut plus payer les loyers : le fournisseur
Appuis logistiques et fin anciers au créateur et au repreneur d'entreprises 397
récupère le matériel en réglant la totalité des loyers restant dus. C'est une garantie supplémen-
taire pour le crédit-bailleur.
Les loyers de crédit-bail sont déductibles en totalité dans les charges d'exploitation de
l'entreprise.
Le crédit-bail ne figure pas au bilan de l'entreprise, par conséquent il permet à une entreprise
de présenter un endettement apparent plus limité que la réalité ; toutefois, le total des loyers
restant à payer figure dans les « engagements hors bilan » du locataire, les loyers de crédit-bai l
sont inscrits sur une ligne spéciale dans le compte de résultat et les contrats de crédit-bai l
mobilier sont publiés au greffe du tribunal de commerce.
Formes p articulières de crédit-b ail mobilier
• Crédit-bail adossé : une entreprise vend le matériel qu'elle fabrique à une société de crédit-
bail qui le laisse à sa disposition par un contrat de crédit-bail. L'entreprise productrice deve-
nue locataire de ses propres productions exploite ensuite le matériel en le sous-louant à ses
clients utilisateurs. La sous-location ne doit pas être précaire, mais de longue durée. Cette
formule de crédit-bail est adaptée pour le financement d'un parc de matériels à exploiter
(représentant un besoin de financement trop élevé la plupart du temps par rapport aux fonds
propres de l'entreprise et à sa capacité d'endettement classique).
• Crédit-bail SOFERGIE : pour les investissements économisant l'énergie ou les matières
premières, des sociétés de crédit-bail spécialisées peuvent proposer des barèmes de loyer
dont la progressivité épouse la courbe des économies réalisées. Les contrats SOFERGIE peu-
vent financer, outre des matériels et des équipements, une certaine partie d'immobilier.
• Crédit-bail à l'export : des procédures particulières existent pour répondre aux besoins des
exportateurs.
• Crédit-bail international : crédit-bail adapté aux très gros matériels et dont le fournisseur,
le crédit-bailleur et le locataire sont chacun de nationalité différente.
Les établissements compétents sont les sociétés de crédit-bail mobilier, les principales banques
commerciales, les caisses d'épargne.
Le crédit-bail immobilier
Le crédit-bail immobilier présente les mêmes caractéristiques que le crédit-bail mobilier
seules quelques-unes diffèrent. Le crédit-bail immobilier est une formule présentant des avan-
tages pour le financement du patrimoine immobilier des entreprises.
Les bénéficiaires sont coutes les entreprises assujetties à l'IS (impôt sur les sociétés), aux BIC
(bénéfices industriels et commerciaux) aux BNC (bénéfices non commerciaux), ou aux BA
(bénéfices agricoles).
L'objet est le financement intégral d'immeubles industriels ou commerciaux (neufs, d'occasion,
ou à construire) d'un coût important (le minimum étant de 150 000 euros) sur une durée de
location pouvant atteindre jusqu'à 20 ans.
Il s'agit d'un contrat ayant les caractéristiques d'une location assortie d'une promesse unilaté-
rale de vente en faveur du locataire (preneur du bail) prévoyant éventuellement l'achat du
terrain et la construction sous la direction de l'architecte du locataire.
La location peut durer 7 à 20 ans selon le cas.
398 Créer ou reprendre une entreprise
Les loyers peuvent être constants, dégressifs voire progressifs et indexés pour une part limitée.
Ils sont payables généralement « terme à échoir » (payables au début de chaque période) par
trimestre ou par semestre.
Le dossier est accepté en fonction de la nature du bien financé, de la situation financière de l'en-
treprise, de sa capacité de remboursement et des autres investissements financés par ailleurs.
S'il y a construction de l'immeuble, le preneur du bail (futur locataire) paie des préloyers corres-
pondant aux règlements des intérêts sur les décaissements opérés par la société de crédit-bail.
En fin de contrat, quelquefois avant, le locataire peut racheter l'immeuble pour une valeur résiduelle
prévue au contrat et représentant 5 à 15 % du prix à l'origine du bien, voire 1 euro symbolique.
Le crédit-bail immobilier est d'un coût supérieur d'environ 1 % aux prêts à long terme.
Principaux avantages du crédit-bail immobilier
C'est un financement à 100 % sous réserve du paiement du premier loyer, voire des préloyers.
La propriété de l'immeuble loué étant la première des garanties pour le crédit-bailleur ; selon
la nature de l'immeuble, sa qualité ec son emplacement, le crédit-bailleur sera moins forma-
liste et moins exigeant que le financeur classique : il pourra accepter par exemple un ratio
d'endettement fonds propres/endettement à terme élargi~ 2/3.
Malgré la longueur de la location, les loyers ne sont indexés que dans une faible proportion. Les
loyers sont intégralement déductibles en charges d'exploitation (y compris la parc représentant le
terrain). Le locataire peut sortir du contrat en levant une option d'achat dès la septième année.
Formes particulières de crédit-bail
La cession-bail : une entreprise cède un bien immobilier figurant dans son bilan à une société
de crédit-bail qui le lui loue immédiatement ; cerce opération permet à l'entreprise de trouver
de la trésorerie. La cession-bail peut s'effectuer auprès des sociétés de crédit-bail immobilier,
des principales banques commerciales, des caisses d'épargne.
[::;:] Où s'adresser ?
L'Association française des sociétés financières publie la liste des sociétés de crédit-bail.ASF : 24, avenue
de la Grande-Armée - 75854 Paris Cedex 17.Tél.:0 1 53 81 51 5 1. Internet : http://www.asf-france.com
ŒJ Où s'adresser ?
O SEO : 27, avenue du Général-Leclerc - 94710 Maisons-Alfort Cedex.Tél. : 0 1 4 1 79 80 00. Internet :
http://www.oseo.fr
~ Où s'adresser ?
FA : 120, rue Réaumur - 75002Paris.Tél.: 01 53 24 26 26. Internet: http://www.franceactive.org
8 Où s'adresser ?
IFCIC: 46, avenue Victor-Hugo - 75116Paris.Tél.:0 1 53 64 55 SS. Internet: http://www.ifcic.fr
8 Où s'adresser ?
France Active: 120, rue Réaumur - 75002 Paris.Tél. : 0 1 53 24 26 26
Internet : http://www.franceactive.org
402 Créer ou reprend re une e ntreprise
ŒJ Où s'adresser ?
France Active : 120 rue Réaumur - 75002 Paris.Tél.: 0 1 53 24 26 26. Internet : http://www.franceactive.org
~ Où s'adresser?
France Active (voir ci-dessus)
Le cautionnement mutuel
Le cautionnement mutuel a pour objet d'apporter, dans le cadre d'une structure coopérative, ec
de manière non lucrative, une garantie collective à l'occasion d'opérations traitées par un socié-
taire avec des tiers.
Les organismes de cautionnement mutuel ont pour principal objet de permettre à leurs adhé-
rents d'obtenir des crédits bancaires qui leur seraient refusés, ou acquis dans de moins bonnes
conditions, s'ils agissaient seuls ; certains de ces organismes ont pour objet de garantir le
public (il s'agit des sociétés dires de « garanties financières » ) .
La garantie est généralement constituée par la mise en place d'un fonds de garantie, pouvant
aussi être dénommé fonds de mutualité, alimenté par des versements restitués aux emprun-
teurs après le dénouement du crédit, sauf mise en jeu de la mutualisation.
Ces organismes de caution mutuelle ont ainsi vocation à assumer des risques en évitant de
prendre eux-mêmes trop de garanties sur les débiteurs (mutualisation des risques). Une entre-
prise qui n'a pas de garanties suffisances à proposer à son banquier lors d'un emprunt a intérêt,
pour obtenir son accord, à demander l'intervention d'une société de caution mutuelle qui pren-
dra en charge une parrie du risque. Cela renchérit le coût du crédir, mais parfois c'est la seule
solution pour obtenir le financement. Il existe des sociétés de caution mutuelle qui sont spé-
cialisées dans une activité professionnelle ou dans une activité de cautionnement ec des sociétés
de caution mutuelle qui sont généralistes et donc multiprofessionnelles.
Elles interviennent soie en apportant leur garantie directement à la banque qui consent le cré-
dit, soit en contre-garantissant un organisme comme OSEO qui prend lui-même le risque du
crédit, soie en apportant leur garantie au public (dans les domaines de la construction immo-
bilière, des transactions et de la gestion immobilière, des activités d'assistance juridique ... ).
Elles garantissent les concours, accordés à leurs membres, par les banques et les financiers pour
le financement d'investissements professionnels ec les besoins d'exploitation en découlant.
Le taux est un pourcentage variable (50 à 100 %) des prêts à long ou moyen terme contractés
par les entreprises.
Conditions :
• souscription au capital de la société de caution mutuelle à hauteur de 0,5 à 1 % du montant
du prêt garanti ;
• versement au fonds de mutualité: 0,75 à 4 % du prêt garanti, remboursable 3 mois après la
fin du crédit sous réserve des mises en jeu éventuelles de la garantie mutuelle ;
• paiement d'une commission de risque, souvent de 1 % l'an prorata temporis.
Toutes les banques commerciales peuvent décider de faire intervenir une société de caurion mutuelle.
8 Où s'adresser ?
L'organe central des sociétés de caution mutuelle régies par la loi du 13 mars 191 7 (pour les activités
artisanales) :
Banque fédérale des Banques Populaires : Groupe BPCE - 50 avenue Pierre Mendes France -
7520 1 Paris Cedex 13.Tél. : 0 1 40 39 60 00 - Fax : 0 1 40 39 60 0 1. Internet : http://www.banquepopu-
laire.fr
Les sociétés de cautionnement mutuel artisanales : Fédération des SOCAMA : 12, avenue de
Garibaldi - 87000 Limoges. Tél. : 05 55 77 60 3 1. Internet : http://www.socama.com
404 Créer ou reprendre une entreprise
Les sociétés de caution mutuelle: la liste des établissements membres de l'Association française
des sociétés financières est disponible auprès de cet organisme : Association française des sociétés
financières : 24, avenue de la Grande Armée 75854 Paris Cedex 17.Tél.: 01 53 81 51 5 l.lnternet : http://
www.asf-france.com
À titre indicatif, nous en communiquons les principales.
• Les SCM sectorielles de l'industrie et l'artisanat
SIAGI (artisanat et commerces): 2, rue Pigalle - 75009Paris.Tél.:01 48 74 54 00. Internet: http://www.
siagi.com
SOCAMUEL SOGAL (SCM des industries laitières) : 42, rue de Châteaudun - 75009 Paris -
Tél.: 01 49 70 72 92. Internet : http://www.maison-du-lait.com
• La SCM spécialisée dans les services et le commerce
SOCOREC : 77, rue de Lourmel - 75015 Paris. Tél.: 01 44 37 02 00. Internet : http://www.socorec.fr
• Les SCM spécialisées pour les professions libérales
INTER-FI MO : 46, bd de La Tour-Maubourg - 75007 Paris. Tél. : 0 810 26 26 26. Internet : http://www.
interfimo.fr
• Les SCM diverses
SOGAMA (Société de garantie mutuelle des associations) : 75, rue Saint-Lazare - 75009 Paris -
Tél. : 01 42 80 42 24 - Fax : 01 42 81 42 98. Internet : http://www.sogama.fr. N'intervient que pour les
associations ayant déjà deux exercices comptables.
Le cautionnement bancaire
C'est une opération bancaire par laquelle une banque prête son crédit (sa capacité à honorer un
engagement) à une entreprise pour lui permettre soie d'éviter un décaissement, soie de différer
un paiement, soit d'obtenir un règlement par anticipation.
Pour la banque, c'est un crédit par signature: elle s'engage pour le compte de son client à régler
le créancier si le débiteur, son client, est défaillant en signant pour cela le plus souvent un acte de
caution ou un aval. La banque, dans ce genre de concours financier, ne décaisse pas d'argent, du
moins au moment de la mise en place de l'opération. Ce n'est que s'il y a sinistre (le client n'a pas
respecté ses engagements) que la banque se trouve alors contrainte de payer des sommes pouvant
s'avérer, selon le cas, bien plus élevées que ce qui étaie estimé au moment de l'étude du risque.
Pour octroyer ce genre de crédit, la banque évalue son risque en raisonnant au départ comme
si elle devait être obligée de s'exécuter: de ce fait, ce concours financier n'est pas des plus faci-
les à obtenir, et souvent la banque demande des garanties à son client en contrepartie de son
engagement par signarure (selon la portée et la durée de l'engagement, la banque demande
parfois à son client une garantie hypothécaire).
Le coût d'un cautionnement bancaire varie de 0,50 à 2,50 % l'an sur le montant cautionné avec
V)
Q)
en principe un minimum de perception.
2>- Il existe une grande diversité de cautions bancaires, seules les plus courantes sont énumérées
UJ
(V)
ci-après.
,-i
0
N Les cautions fiscales
@
...., Le débiteur fournie une garantie bancaire en vue de fractionner ou de différer le paiement de
.c
Ol sommes dues à l'administration fiscale au titre de la taxe sur la valeur ajoutée, de droits de
·c
>-
a. douane (il peut alors disposer immédiatement de la marchandise), de droits d'enregistrement,
0
u de droits sur les alcools, d'impositions contestées, etc.
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 405
En raison de son coût, la procédure des « obligations cautionnées » n'est pratiquement plus
utilisée : le redevable souscrit un billet à l'ordre de l'administration fiscale ec une banque ou
un établissement financier spécialisé garantie son paiement en y apposant son aval.
Cîl Où s'adresser ?
Banques commerciales, OSEO.
Cîl Où s'adresser ?
À la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi
(DIRECCTE) afin de connaître les organismes labellisés par l'État et la Caisse des dépôts.
406 Créer ou reprendre une entreprise
arrêté du 14 mai 2007 ; circulaire du 15 juillet 2008 relative aux conditions d'instruction et
d'attribution de la prime d'aménagement du cerricoire; décret n° 2009-333 du 26 mars 2009
(PAT « indus crie et services » ).
~ Où s'adresser ?
La Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) informe
les porteurs de projets sur l'éligibilité de leur programme à la PAT : 1, avenue Charles Floquet - 75343
Paris Cedex 07.Tél. : 01 40 65 12 34.lnternet : www.diact.gouv.fr
Au niveau régional ( a.i des des régions et des autres collectivités locales)
La loi relative aux libertés et responsabilités locales du 13 août 2004 a poursuivi le renforce-
ment du rôle des régions et autres collectivités locales dans l'organisation du développement
économique de leur cerricoire.
Il convient donc, pour disposer d'une information satisfaisante sur les aides accordées par les collec-
tivités locales, de s'adresser aux services d'action économique des conseils régionaux et préfectures.
D'autre part, une commune, un département ou une région peuvent décider de mettre en place
des aides qui recouvrent de nombreuses formes et peuvent être attribuées par un organisme-
relais. Par exemple :
• vente ou location de terrains à des entreprises pour leur implantation ;
• aide aux infrastructures d'accueil des entreprises;
• financement d'opérations de conseil aux entreprises ;
• location ou revente de bâtiments ;
• ateliers-relais, pépinières d'entreprises ...
Là encore, il est conseillé de se rapprocher des services d'action économique des collectivités
locales concernées.
Cîl Où s'adresser ?
Selon les régions : à la DIRECCTE (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environ-
nement) ; à la chambre de commerce et de l'industrie ; à la DRAF (Direction régionale de l'agriculture
et de la forêt) pour le FRAC Agro-alimentaire.
~ Où s'adresser?
EDF Division collectivités territoriales : Tour BP 6 20, Place de la Défense 92050 Paris-La Défense.
Tél.:0156652893.
~ Où s'adresser?
SODIE: 36, rue Saint-Marc - 75084 Paris Cedex 02.Tél.: 0 1 40 15 56 00. Internet: http://www.sodie.com
SOPRAN (SANOFI-AVENTIS)
Les bénéficiaires sont les entreprises de cous secteurs d'activité créant des emplois dans le péri-
mètre des sites français du groupe AVENTIS. La seule condition est de créer des emplois, avec
priorité d'embauche pour le personnel du groupe. Elle propose l'aide des spécialistes de
SOPRAN pour permettre le meilleur montage financier (recherche de primes, subventions,
V) prêts) pour couvrir le maximum de l'investissement, et l'octroi de prêt à moyen terme à des
Q)
eaux attractifs ec garanties nulles ou limitées, plus différé de remboursement.
2>-
UJ
(V)
~ Où s'adresser ?
,-i SOPRAN : 82, avenue Raspail 94255 Chantilly Cedex Tél. : 0 1 4 1 24 59 14. www.aventis.fr
0
N
@
....,
.c Saint-Gobain Développement
Ol
·c
>-
a. Le groupe Saint-Gobain, par sa filiale spécialisée Saine-Gobain Développement, est prêt à favo-
0
u riser par un appui financier ec logistique l'implantation ec le développement de nouvelles
Appuis logistiq ues et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 411
activités, notamment industrielles, susceptibles de créer des emplois dans les zones très nom-
breuses où Saint-Gobain est lui-même implanté de manière significative. Il propose :
• une aide logistique : mise à disposition, dans des conditions préférentielles, de terrains ou
de bâtiments ; expertise industrielle, commerciale ou financière ; appuis de spécialistes pour
aider à l'amélioration de la gestion ou à la mise au point d'un réseau commercial ;
• des appuis techniques de coute nature en liaison avec ses centres de recherche et ses établis-
sements locaux; recherche de partenaires industriels ou commerciaux, mise en relation d 'af-
faires ou financière ;
• des aides financières : prêt à long terme, à taux réduit, avec différé d'amortissements et sans
garantie; subventions pouvant atteindre 3 800 à 4 600 € environ par emploi créé considéré
comme proposable à du personnel Saint-Gobain.
8 Où s'adresser ?
Saint-Gobain Développement Les Miroirs 18, avenue d'Alsace - 92096 Paris-La Défense.
Tél.:0 1 4762352 1.
~ Où s'adresser ?
SOFRED : 1 14, avenue Charles de Gaulle - 92200 Neuilly/Seine.Tél.: 0 1 79 62 02 00. www.sofred.fr
~ Où s'adresser ?
Total développement régional :
Centre d'affai res ACTIVA
Allée Catherine-de-Bourbon - 64000 Pau - Tél.: 05 59 83 67 55.
Tour Dexia, bureau 5 1 1 - 92400 Courbevoie La Défense 2 - Tél.: 01 47 44 44 86.
www.developpement-regional.total.com
412 C réer o u reprend re une entreprise
Œ'.l Où s'adresser ?
SIDE MICHELI N : 23, place des Carmes. 63040 Clermont-Ferrand Cedex 09 - Tél.: 04 73 32 66 20.
Internet : http:// www. michelindeveloppement.michelin.fr www.michelin.fr/side
GERIS Thales
Les bénéficiaires sont couc créateur d'entreprise ou couce entreprise ayant des projets de déve-
loppement ec couce personne travaillant dans le groupe Thales ou chez un client de GERIS
Consultants ec souhaitant créer son entreprise.
Pour pouvoir en bénéficier il faut créer des emplois accessibles au personnel de ses clients ec
présenter un projet économiquement fondé ec financièrement bien étudié dans les régions où
sont implantés ses clients.
Geris Thales propose :
• une aide technique ec administrative avec un contrat d'accompagnement consistant notamment
en un appui logistique au montage du dossier de développement (recherche et négociation
d'implantation, montage financier, formation de personnel, étude de transfert d'actifs éventuel)
et éventuellement assorti d'une prime d'embauche de personnel en provenance de ses clients;
• des prêts transformables en subventions en cas d'embauche de personnel du client de GERIS
Consultants.
Œ'.l Où s'adresser ?
GERIS Thales : 45, rue de Villiers - 92526 Neuilly/Seine Cedex - Tél. : 0 1 57 77 8 1 70. Internet :
htcp ://www.geris.fr
La SODIV (EMC)
La SODIV propose une intervention pour les entreprises en création ou en développement dans et à
proximité du bassin potassique alsacien assortie d'un prêt compris encre 15 000 et 150 000 euros.
~ Où s'adresser?
V)
Q)
SODIV : 12, allée Nathan Katz - 68086 Mulhouse - Tél.: 03 89 57 83 50. lncernet: http ://www.sodiv.fr
2>-
UJ
(V)
EADS Développement
,-i
0
N
EADS Développement propose une mise à disposition, par une convention de développement,
@ de différents moyens, voire financiers, à la disposition d'activités nouvelles situées dans les
....,
.c régions où le groupe est implanté.
Ol
·c
>-
a. Œ'.l Où s'adresser?
0
u EADS Développement : 12, rue Pasteur - BP 76 - 92 152 Suresnes - Tél. : 0 1 46 97 43 13.
Appuis logistiq ues et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 41 3
Cîl Où s'adresser ?
AD EME : 20, avenue du Grésillé - BP 90406 - 49004 Angers Cedex O1. Tél. : 02 4 1 20 4 1 20. Internet :
http://www.ademe.fr
L'exonération peut également s'appliquer aux bénéfices réalisés par une entreprise de services
qui conçoit, organise ec commercialise des prescacions, qu'elle vend à ses clients à partir de son
siège social situé en zone éligible, dès lors qu'elle y dispose de moyens d'exploitation signifi-
catifs, même si, compte tenu de la nature de son activité, la plupart de ces prestations se dérou-
lent hors de la zone avec des prestataires extérieurs (décision du Conseil d'État du 27 juin
2008, n° 301403). Il en est de même concernant les entreprises du secteur du bâtiment qui
réalisent des prescacions de service hors de la zone, si elles disposent dans la zone éligible de
leur siège social, de leur centre de décision et de l'ensemble de leurs moyens d'exploitation
(magasin d'exposition, entrepôt par exemple) et que les opérations de conception et d'organi-
sation des prestations s'effectuent à l'intérieur de la zone éligible (décision du Conseil d'État
du 16 juin 2010, n°325120).
L'exonération s'adresse aux entreprises qui exercent une activité industrielle, commerciale ou
artisanale, quelle que soit leur forme juridique. Les entreprises exerçant une activité libérale
sous forme de société soumise à l'IS peuvent également bénéficier de l'exonération si elles sont
implantées dans une zone éligible et emploient au moins crois salariés à la clôture du premier
exercice et au cours de chaque exercice de la période d'application du dispositif.
Sonc en revanche exclues :
• les activités de pêche maritime ;
• les activités bancaires, financières, d'assurances, de gestion ou de location d'immeubles.
Toutefois, l'entreprise qui exerce l'une de ces activités à cirre accessoire peut bénéficier de l'exo-
nération, dès lors que cerce activité est le complément indispensable de l'activité principale
éligible au dispositif (décision du Conseil d'État n° 186279 du 8 juillet 1998, réponse minis-
térielle Chabroux,Journal officiel de l'Assemblée nationale du 29 juillet 1999, p. 2568).
Lorsque l'entreprise est constituée sous forme de société, le capital ne doit pas être détenu
directement ou indirectement pour plus de 50 % par d'autres sociétés. Sont prises en compte,
pour le calcul de ce seuil, les parcs des associés qui :
• exercent en droit ou en fait des fonctions de direction ou d'encadrement dans une autre
entreprise, lorsque l'activité de cette entreprise est similaire à celle de l'entreprise nouvelle-
ment créée ou lui est complémentaire;
• possèdent avec les membres de leur foyer fiscal plus de 25 % des droits sociaux dans une
autre entreprise dont l'activité est similaire à celle de l'entreprise nouvellement créée ou lui
est complémentaire.
Les bénéfices réalisés au cours des 24 premiers mois à compter de la date de la création de l'en-
V)
Q) treprise sont cocalement exonérés. Au cours des 36 mois suivants, il esc fait application d'un
2>- abattement sur les bénéfices de :
UJ • 75 % pour la troisième période de 12 mois ;
(V)
,-i • 50 % pour la quatrième période de 12 mois;
0
N • 25 % pour la cinquième période de 12 mois.
@
...., Les sociétés nouvelles sonc également exonérées dans les mêmes proportions d'imposition for-
.c
Ol faitaire annuelle (IFA).
·c
>-
a. L'avantage fiscal donc bénéficie l'entreprise ne peut dépasser 200 000 euros sur une période
0
u glissante de trois exercices fiscaux (100 000 euros pour une entreprise de transport).
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 415
L'entreprise, dès l'instant où elle rempli t les conditions fixées ci -dessus, n'a aucune demande
particulière à faire pour bénéficier de l'exonération ec des abattements. Elle se place elle-même
sous le régime de l'article 44 sexies (une ligne est prévue à cet effet sur le tableau de détermina-
tion du résultat fiscal).
Elle doit coucefois justifier qu'elle remplie bien les conditions exigées en joignant aux déclara-
tions de résultats un état comportant un certain nombre de renseignements sur l'entreprise et
sur les personnes physiques associées de la société.
En cas de douce, consulter le correspondant de la direction départementale des services fiscaux
territorialement compétence chargé de répondre aux questions relatives aux entreprises nouvelles.
L'entreprise peut également effectuer une demande de rescrit fiscal pour solliciter de l'adminis-
tration de prendre position sur son éligibilité à cette exonération.
Texte de référence : article 44 sexies du CGI.
Lorsque l'entreprise est constituée sous forme de société, le capital ne doit pas être détenu,
directement ou indirectement, pour plus de 50 % par d'autres sociétés.
Les bénéfices réalisés au cours des 5 années à compter de la dace de la création ou de la reprise
d'entreprise sont totalement exonérés.
Pendant les 3 années suivantes, l'exonération est partielle et dégressive et égale à:
• 75 % des bénéfices réalisés la première année suivant la période d'exonération totale;
• 50 % des bénéfices réalisés la deuxième année suivant la période d'exonération totale;
• 25 % des bénéfices réalisés la troisième année suivant la période d'exonération totale.
L'avantage fiscal donc bénéficie l'entreprise nouvelle ne peut dépasser 200 000 euros sur une
période glissante de 3 exercices fiscaux (100 000 euros pour une encreprise de transport).
Les entreprises créées qui peuvent prétendre à un autre dispositif d'exonération d'impôt sur les
bénéfices, ont 6 mois, à compter de leur début d 'activité, pour exercer une option pour ce
régime d'exonération.
L'entreprise, dès l'instant où elle remplit les conditions fixées ci-dessus, n'a aucune demande
particulière à faire pour bénéficier de l'exonération. Elle se place elle-même sous le régime de
l'article 44 quindecies du CGI (une ligne est prévue à cet effet sur le tableau de détermination
du résultat fiscal).
Les entreprises souhaitant bénéficier de cette mesure peuvent interroger préalablement l'admi-
nistration fiscale pour vérifier leur éligibilité à cette aide.
Texte de référence : article 44 quindecies du CGI.
GJ Où s'adresser ?
Le service des impôts des entreprises (SIE).
L'exonération nécessite dans certains cas un agrément. Certaines opérations doivent obtenir un
agrément préalable du ministre en charge du Budget ou du directeur régional des services
fiscaux pour bénéficier de l'opération.
Si la commune a accordé une exonération totale ou partielle de cotisation foncière des entre-
prises (CFE) liée à l'aménagement du terriroire :
• les entreprises bénéficient également pour la part de CVAE revenant aux communes d'une
exonération de cerce cocisacion dans les mêmes proportions que la CFE ;
• les départements et les régions peuvent alors délibérer en faveur d 'une exonération de CVAE
pour la part qui leur revient.
Textes de référence: CGI art. 1465 et 1586 nonies.
Cîl Où s'adresser ?
Pour cout renseignement, contacter le service des impôts des entreprises (SIE).
Cîl Où s'adresser ?
Au Centre de formalités des entreprises (CFE) ou au service des impôts des entreprises.
420 Créer ou reprend re une entreprise
Pour les entreprises soumises à l'IS, le montant de l'investissement hors taxes, diminué des sub-
ventions publiques évencuellemenc obtenues, est déduit des résultats imposables de la société.
Textes de référence : article 199 undecies B (entreprises soumises à l'IR) ; article 217 undecies
(entreprises soumises à l'IS).
~ Où s'adresser ?
Au service des impôts des entreprises (SIE).
L'exonération concerne les entreprises de moins de 250 salariés, donc le chiffre d'affaires annuel
est inférieur à 50 millions d'euros et donc l'activité est soit :
• l'une des accivicés éligibles à l'abaccement sur les résultats des exploicacions situées dans les DOM;
• la comptabilité, le conseil aux entreprises, l'ingénierie ou des écudes techniques à destina-
tion des entreprises.
Dès lors que le montant de l'abattement est au moins égal à 500 €, l'entreprise bénéficiaire
doit financer, sur l'exercice suivant, des actions de formation en faveur des salariés ou du chef
d'entreprise lui-même et doit verser une contriburion au fonds d'appui aux expérimentations
en faveur des jeunes. Au total, ces dépenses de formation doivent représenter au moins 5 % du
montant de bénéfice exonéré pour conserver le bénéfice de l'avantage fiscal.
Textes de référence : articles 44 quaterdecies, 1466 F, 1586 nonies et 1388 qrtinquies du CGI.
depuis moins de cinq ans dès lors qu'elles n'ont pas déposé de déclaration de crédit d'impôt
depuis leur création.
Pour bénéficier de ces eaux majorés :
l'entreprise ne doit pas avoir de lien de dépendance avec une entreprise ayant bénéficié du
crédit d'impôt recherche depuis moins de 5 ans ;
le capital de l'entreprise ne doit pas être détenu à 25 % au moins par un associé détenant
ou ayant détenu au cours des cinq dernières années au moins 25 % du capital d'une autre
entreprise n'ayant plus d'activité effective et ayant bénéficié du crédit d'impôt au cours
de la même période de cinq années ;
s'il s'agit d'un entrepreneur individuel, celui-ci ne doit pas détenir ou avoir détenu au
cours des cinq années précédentes, au moins 25 % du capital d'une autre entreprise
n'ayant plus d'activité effective et ayant bénéficié du crédit d'impôt au cours de la même
période de cinq années.
• 5 % au-delà du seuil de 100 millions de dépenses de recherche.
Le montant du crédit d'impôt n'est pas plafonné, sauf pour les entreprises du secteur
cextile-habillemenc-cuir.
Le crédit d'impôt se déduit de l'impôt sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés dû par l'en-
treprise pour l'année au cours de laquelle les dépenses de recherche one écé réalisées ec les
3 années suivantes. La fraction du crédit d'impôt éventuellement non imputée n'est restituable
qu'à l'issue de cette période de 3 ans.
Toutefois, le remboursement immédiat de cerce créance peut être demandé, au cirre des dépenses
exposées à compter du 1er janvier 2010, par :
• les entreprises nouvelles créées à compter du 1cr janvier 2004, au cirre de l'année de leur
création ec des quatre années suivantes ;
• les entreprises répondant à la définition des micro, petites et moyennes entreprises ;
• les jeunes entreprises innovantes ;
• les entreprises ayant fait l'objet d 'une procédure de sauvegarde, de redressement ou de liqui-
dation judiciaire, à compter de la dace du jugement d'ouverture de la procédure.
Les entreprises de moins de 2 ans sont, par ailleurs, tenues de présenter, à l'appui de leur demande
de remboursement immédiat, les pièces justificatives attestant de la réalité des dépenses de
recherche.
8 Où s'adresser ?
Au service des impôts des entreprises (SIE) du Centre des finances publiques dont vous dépendez.
Ministère pour la Recherche - Direction générale pour la recherche et pour l'innovation
1, rue Descartes - 75005 Paris - Tél. : 0 1 SS SS 84 00.
~ Où s'adresser ?
Au service des impôts des entreprises (SIE).
activité éligible. En outre, la société intermédiaire ne doit pas compter plus de 50 associés ou
actionnaires et ses mandataires sociaux doivent tous être des personnes physiques.
Le projet de loi de finances pour 2012, en cours de discussion devant le Parlement au jour de
l'actualisation de cet ouvrage, prévoit que par exception, les souscriptions en numéraire au
capital de sociétés holdings intermédiaires comptant plus de 50 associés ou actionnaires
seraient éligibles à la réduction d'impôt, à condition qu'elles détiennent exclusivement des
participations dans des sociétés exerçant des activités éligibles, donc le capital est détenu, à
hauteur au moins de 10 % , par une ou des sociétés coopératives ou par l'une de leurs unions .
Le montant de la réduction d'impôt est alors adapté, afin de ne tenir compte que du montant
des souscriptions au capital de PME réalisées via la société intermédiaire.
La réduction est égale à 22 % des versements effectués jusqu'au 31/12/2012. Le plafond annuel
des versements est de 20 000 euros (personne seule), 40 000 euros (en cas d'imposition com-
mune - couples mariés ou pacsés). Le montant maximal annuel de la réduction est donc de
5 000 ou 10 000 euros par an.
Les versements qui excèdent le plafond annuel peuvent bénéficier de la réduction d'impôt de
22 % sur les 4 années suivantes. La réduction d'impôt sera calculée dans la limite du plafond
annuel des versements. Ainsi la réduction totale pourra atteindre les p lafonds de 24 200 ou
44 000 euros étalés sur 5 ans.
Le plafond des versements ouvrant droit à la réduction d'impôt est majoré à:
• 50 000 euros (personne seule);
• 100 000 euros (couples mariés ou pacsés - imposition commune) ;
• lorsque la société remplie les conditions supplémentaires suivantes :
être créée depuis moins de 5 ans ;
employer moins de 50 salariés ;
réaliser un chiffre d'affaires annuel ou avoir un total de bilan inférieur à 10 millions d'eu-
ros au cours de l'exercice ;
être en phase d'amorçage, de démarrage ou d'expansion ;
ne pas être qualifiée d'entreprise en difficulté;
ne pas relever des secteurs de la construction navale, de l'industrie houillère ou de la sidérurgie.
Le montant maximal annuel de réduction est dans ce cas de 11 000 € ou 22 000 €.
Le report de l'excédent du plafond annuel sur les 4 années suivantes ne s'applique pas aux personnes
bénéficiant de la majoration du plafond de versements applicable depuis le 1er janvier 2009.
Le contribuable doit informer la société au capital de laquelle il a souscrit au plus tard le
31 décembre de l'année de souscription qu'il souhaite bénéficier de cet avantage fiscal. Celle-ci
doit alors lui délivrer un état individuel qu'il joindra à sa déclaration de revenus.
Attention : la réduction n'est pas cumulable avec les autres avantages fiscaux liés à la création
d'entreprise : déduction des intérêts d'emprunts pour la souscription au capital d'une société
nouvelle, réduction d'impôts au titre des investissements dans les DOM, etc.
Le projet de loi de finances pour 2012, en discussion au Parlement à la dace d'actualisation de cec
ouvrage, et les annonces du gouvernement lors de la présentation du plan d'équilibre des finances
publiques en novembre 2011 prévoient de diminuer le montant de cette réduction d'impôt.
Texte de référence: article 199 terdecies - 0 A du CGI.
430 Créer ou reprendre une entreprise
ŒJ Où s'adresser ?
Pour plus d'informations, consulter le site de l'APCE, http://www.apce.com
• une exonération ou un crédit d'impôt de cotisation foncière des entreprises pendant 5 ans ;
• une exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties pendant 5 ans.
La liste des zones a été fixée par un arrêté du 1cr septembre 2009. Il détermine pour chaque
zone l'année au titre de laquelle elles sonc reconnues comme zone de rescruccuracion de la
défense (entre 2009 et 2014).
Textes de référence: articles 44 terdeceis, 1466 A quinquies B, 1647 septies et 1383 I du CGI.
Dans ce cas, des taux de cotisations sociales spécifiques réduits s'appliquent de manière dégres-
sive jusqu'à la fin du 11 c crimescre civil suivant celui du début de l'activité (voir la section
Régime micro-social). Ces eaux réduits s'appliquent cane que le revenu professionnel ne dépasse
pas le montant du bénéfice forfaitaire (chiffre d'affaires - abattement de 71 %, 50 % ou 34 %
selon l'activité exercée).
Les bénéficiaires doivent créer ou reprendre une entreprise, quel que soit son secteur d'activité
et quelle que soit sa forme : encreprise individuelle ou société (associations, GIE ec groupe-
ments d'employeurs exclus) et en exercer effectivement le contrôle.
En cas de création ou reprise sous forme de société , le bénéficiaire doit exercer le contrôle
effectif de l'entreprise, c'est-à-dire :
• soie détenir plus de 50 % du capital (seul ou en famille 1 avec au moins 35 % à titre
personnel) ;
• soie être dirigeant dans la société et détenir au moins 1/3 du capital (seul ou en famille avec
au moins 25 % à titre personnel) sous réserve qu'un autre associé ne détienne pas directe-
ment ou indirectement plus de la moitié du capital.
Plusieurs personnes peuvent obtenir séparément l'aide pour un seul et même projet à
condition:
• qu'elles détiennent collectivement plus de 50 % du capital ;
• qu'un ou plusieurs d'encre elles aient la qualité de dirigeant;
• et que chaque personne demandeuse détienne au moins 1/lOede la fraction du capital déte-
nue par la personne qui possède la plus force.
Exemple
Le « plus grand associé » détient 50 % des parts sociales, chaque bénéficiaire doit détenir
au moins 5 % des parts.
Attention : en cas de reprise d'entreprise par rachat de parcs sociales, le bénéficiaire de l'aide
doit obligatoirement être dirigeant.
Ces conditions doivent être réunies au minimum pendant 2 ans.
Le dossier de demande d'ACCRE doit être déposé auprès du centre de formalités des entre-
prises (CFE) compétent, dès la déclaration de création ou de reprise de l'entreprise ou dans les
45 jours qui suivent le dépôt. La demande d'exonération esc ensuite transmise dans les 24 heures
V)
Q)
par le CFE à l'Urssaf compétent, qui statuera sur celle-ci dans un délai d'un mois.
L'absence de réponse dans ce délai vauc acceptation de la demande d'ACCRE.
2>-
UJ
En cas d'échec, le bénéficiaire ne pourra effectuer une nouvelle demande d'exonération avant
(V)
,-i
l'expiration d'un délai de crois ans suivant la précédente décision d'accribucion de l'aide.
0
N Textes de référence: art. L. 5141-1, R 5141-1 ec suivants du Code du travail; arc. L. 161-1-1,
@ L. 161-24 ec D. 161-1-1 du Code de la Sécurité sociale.
....,
.c
Ol
·c
>-
a. 1. Notion de famille : sont prises en compte les parcs détenues par le conjoint, le partenaire lié par un pacte civil
0
u de solidarité, les ascendants et descendants de l'intéressé.
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 435
riée. Les dirigeants d'entreprise, quel que soit leur régime social, bénéficient pendant 1 an
d'une exonération des cotisations sociales afférentes à leur activité indépendante.
Sont concernées les cotisations d'assurance maladie-maternité, d'assurance vieillesse, invalidité/
décès et d'allocations familiales. Restent dus la CSG/CRDS, la cotisation de retraite complémen-
taire, la cotisation accident du travail, le FNAL, le versement transport. L'exonération esc limitée
à un plafond de revenu ou de rémunération égal à 120 % du SMIC. Pour les dirigeants relevant
du régime de la Sécurité sociale, l'exonération concerne les cotisations salariales et patronales.
Il faut adresser une demande d'exonération par courrier simple à chaque organisme social
concerné à l'issue des 90 premiers jours d'activité et avant l'expiration de la période d'exonéra-
tion. Joindre à cette demande une attestation de l'employeur ou une copie des bulletins de paie
prouvant le nombre d 'heures d'activité salariée requis.
Texte de référence: article L. 161-1-2 du Code de la Sécurité sociale.
Différé et échelonnement des cotisations sociales de la première année d'activité
Toue créateur ou repreneur d'entreprise, quels que soient leur régime social et l'activité exer-
cée, peut en bénéficier.
Cette mesure permet aux créateurs et repreneurs d'entreprises de reporter le paiement des coti-
sations sociales provisionnelles de la première année d'activité et d 'échelonner pendant 5 ans,
s'ils le souhaitent, le paiement des cotisations définitives dues au titre de cerce période.
Sont concernées les cotisations sociales dues au titre de la maladie-maternité, des indemnités
journalières, des allocations familiales, de la vieillesse de base, de la retraire complémentaire
obligatoire et de l'invalidité-décès des artisans et des commerçants, de la CSG/CRDS, de la
participation-formation continue. En revanche, les cotisations de retraite complémentaire
obligaroire et d'invalidité-décès des professions libérales ne sont pas concernées.
Il faut adresser une demande à chaque organisme social concerné pour demander à bénéficier
du report ec/ou de l'échelonnement.
Texte de référence: article L. 131-6-1 du Code de la Sécurité sociale.
Aménagement des modalités de calcul des cotisations sociales provisionnelles
Seuls les dirigeants relevant du régime des travailleurs non salariés peuvent bénéficier de cette
mesure.
Le dirigeant peut demander le calcul de ses cotisations sociales provisionnelles sur la base du
revenu qu'il estime réaliser au cours de l'année. Cette mesure permet ainsi d'éviter des avances
de cotisations sociales si son revenu baisse, ou des régularisations importances de cotisations
V)
Q)
sociales l'année suivante s'il augmente.
2>- Attention : une majoration de retard sera due par l'entreprise si le revenu définitif est supérieur
UJ
(V)
de plus d'un tiers au revenu estimé par l'entreprise. Elle est égale à 10 % et s'applique sur la
,-i
0 partie excédant le revenu estimé.
N
Cette option est ouverte l'année de création de l'entreprise ec les années ultérieures.
@
...., Texte de référence : article L. 131-6 du Code de la Sécurité sociale .
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a.
0
u
Appuis logistiques et fin anciers a u créateur et au reprene ur d'entreprises 437
Régime micro-social
Cette mesure concerne tous les entrepreneurs individuels soumis au régime fiscal de la micro-
entreprise exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale ou libérale, quelle que
soit la date de création de leur entreprise, c'est-à-dire ceux donc le chiffre d'affaires annuel
n'excède pas, pour l'année 2011 :
• 81 500 euros pour les activités de ventes ec de fournitures de logement ou de denrées ;
• 32 600 euros pour les autres activités soumises aux BIC (prestations de services) ou aux BNC.
Ce régime permet au chef d'entreprise d'opter pour un mode de calcul et de paiement simplifié
de ses cocisacions sociales.
En cas d'option, les cotisations sociales sonc calculées mensuellement ou crimescriellemenc sur
la base du CA réellement réalisé au cours du mois ou du crimescre précédent, en appliquant au
chiffre d'affaires un eaux global qui varie en fonction de l'activité exercée.
Ce eaux est fixé à :
• 12 % pour les personnes donc le commerce principal est de vendre des marchandises, objets,
fournitures ec denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir le logement ;
• 21,3 % pour les prestataires de services relevant des bénéfices industriels ec commerciaux (BIC) ;
• 21,3 % pour les activités libérales relevant du Régime social des indépendants (RSI) au titre
de l'assurance vieillesse;
• 18,3 % pour les accivicés libérales relevant de la CIPAV au titre de l'assurance vieillesse.
Avec ce régime, le m icro-entrepreneur connaît immédiacemenc le moncanc des charges sociales
à payer, puisqu'elles correspondent à une fraction de son CA réalisé au cours de la période de
référence. Il évite ainsi les régularisations ultérieures.
Il est par ailleurs dispensé d'établir une déclaration annuelle des revenus auprès du Régime
social des indépendants (RSI).
P our les b é n éficiaires d e l' ACCRE les eaux applicables pendant la période d'exonération,
sont les suivants :
• jusqu'à la fin du 3e trimestre civi l suivant celui au cours duquel intervient l'affiliation au
régime des travailleurs non-salariés : 1/4 du taux normal ;
• pour les 4 crimescres civils suivants : 1/2 du eaux normal ;
• pour les 4 trimestres civils suivants : 3/4 du eaux normal.
Pour bénéficier de ce régime, il faut formuler une demande auprès du RSI :
• au plus tard le 31 décembre de l'année précédente ;
• ou, pour les nouveaux micro-entrepreneurs, au plus tard le dernier jour du troisième mois
suivant celui de la création.
L'entrepreneur continue à bénéficier du régime micro-social cane qu'il reste placé sous le régime
fiscal de la micro-entreprise ec qu'il n'a pas révoqué l'option. Cependant il en perd le bénéfice
si pendant une période de 36 mois consécutifs il ne réalise aucun chiffre d 'affaires.
Texte de référence : article L. 133-6-8 du Code de la Sécurité sociale.
438 Créer ou reprendre une entreprise
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CONTRAT UNIQUE D'INSERTION (CUI) - CONTRAT INITIATIVE EMPLOI (CIE) "O
"O
C
Salariés visés Conditions Procédure Aide iiï
Toute personne sans emploi, Conclusion d'un : Signature d'une - Aide mensuelle de l'Êtat modulable en fonction 0
O'Q
inscrite ou non à Pôle emploi et - contrat à durée convention tripartite notamment de la situation du bénéficiaire et de ~-
renco ntrant des difficultés indéterminée (CDI) ; entre Pôle emploi ou le la qualité des actions d'accompagnement et de ..cï
C
(1)
sociales d'accès à l'emploi. - ou contrat à durée conseil général pour les formation (montant fixé au niveau régional par VI
(1)
Les critères d'éligibilité au déterminée (CDD) bénéficiaires du RSA, arrêté préfectoral). Elle ne peut être supérieure rt
CUI-CIE sont définis de 6 mois (3 mois dans l'employeur et le salarié. à 47 % du taux brut du $mie par heure travaillée. ::!l
::,
~
annuellement par le préfet de certains cas) au minimum - Absence de prise en compte des salariés dans ::,
n
région. renouvelable l'effectif de l'entreprise. iii'
""I
jusqu'à 24 mois. VI
~
Durée minimale C
hebdomadaire du travail : n
""I
(1),
20 heures. ~
(1)
RÉDUCTION FILLON C
""I
(1)
Salariés visés Conditions Procédure Aide rt
~
C
Tous les salariés quels que soient L'entreprise doit cotiser Application de la réduction Réduction des cotisations patronales de Sécurité
leurs horaires de travail et la au régime d'assurance par l'employeur lui-même. sociale (assurances maladie maternité, vieillesse
iil
"O
nature du contrat. chômage. Êtablissement chaque mois et invalidité décès, allocations familiales), pour iil::,
Ne sont pas concernés les d'un document justificatif une rémunération égale au $mie puis réduction (1)
C
""I
dirigeants d'entreprise qui ne du calcul en indiquant : dégressive jusqu'à 1,6 $mie.
a..
cotisent pas au régime - le nombre de salariés La réduction est calculée par salarié en (1)~
::,
d'assurance chômage, même s'ils ouvrant droit à la appliquant un coefficient sur la rémunération rt
.. ./... '°
Copyright© 2013 Eyrolles.
CONTRAT D'APPRENTISSAGE
.. ./... ....::::,
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(1)
© Groupe Byrolles
Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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EXONÉRATION DE CHARGES SOCIALES PATRONALES "'O
"'O
dans les zones franches urbaines (ZFU) C
iiï
Salariés visés Conditions Procédure Aide 0
O'Q
Tous les salariés de l'entreprise, Conclusion d'un : Déclaration d'embauche Exonération pendant 5 ans de charges patronales ~-
quelle que soit leur date - contrat à durée spécifique à adresser à (assurances sociales, allocations familiales, ..cï
C
(1)
d'embauche, dans la limite de 50 indéterminée ; l'Urssaf et à la Direccte versement de transport et de FNAL). VI
(1)
salariés. - ou contrat à durée dans les 30 jours suivant Cette exonération est totale lorsque la rt
::!l
déterminée de 12 mois l'embauche. rémunération est inférieure ou égale à 1,4 Smic, ::,
Les salariés peuvent être ~
au moins. dégressive lorsque la rémunération est entre ::,
exclusivement employés dans la Mention par l'employeur n
1,4 Smic et 2 Smic et nulle au-delà de 2 Smic. iii'
zone franche ou exercer leur du montant des ""I
VI
activité en dehors de rémunérations exonérées ~
Après les 5 ans : exonération partielle des C
l'établissement sous certaines sur une ligne prévue à cet n
cotisations sociales pendant 3 ans ou pendant ""I
conditions. effet dans le bordereau (1),
9 ans selon l'effectif de l'entreprise sur la partie ~
récapitulatif de cotisations. (1)
Clause d'embauche locale : à de rémunération inférieure à 1,4 Smic. C
""I
partir de la 3• embauche ouvrant (1)
rt
droit au bénéfice de Restent donc à payer : ~
l'exonération, l'entreprise doit - part salariale des assurances sociales ; C
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Copyright© 2013 Eyrolles.
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Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION ,::,
,::,
C
Salariés visés Conditions Procédure Aide iiï
- Jeunes âgés de 16 à 25 ans Concerne toutes les - L'employeur doit - Exonération de certaines cotisations 0
O'Q
souhaitant compléter leur entreprises, à l'exclusion adresser le contrat de sociales patronales pour les contrats conclus ~·
formation initiale. des particuliers, de l'État, professionnalisation dans avec un demandeur d'emploi de 45 ans ou plus. ..cï
C
(1)
- Demandeurs d'emploi de des établissements publics les 5 jours de sa - Remboursement des dépenses de VI
(1)
26 ans et plus. administratifs et des conclusion à l'organisme formation du tuteur à hauteur de 15 € par rt
- Bénéficiaires du revenu de collectivités locales. paritaire agréé. heure et dans la limite de 40 heures. ::!l
::,
~
solidarité active (RSA). - Contrat à durée - Signer le cas échéant - Aide forfaitaire de 686 euros par ::,
n
- Bénéficiaires de l'allocation indéterminée (COI) avec une convention avec accompagnement et par an si embauche par un iii'
""I
spécifique de solidarité (ASS). une action de l'organisme de formation groupement d'employeurs, dans certains cas. VI
~
- Bénéficiaires de l'allocation professionnalisation ou l'établissement - Aide forfaitaire de Pôle emploi de C
adulte handicapée (AAH). comprise entre 6 et d'enseignement. 2 000 euros maximum par contrat conclu avec n
""I
(1),
- Personnes ayant bénéficié d'un 12 mois. - Contrat de un demandeur d'emploi de 26 ans et plus. ~
contrat unique d'insertion (CUI). - Ou contrat à durée professionnalisation - Aide temporaire versée par Pôle emploi (1)
C
""I
- Bénéficiaires du RSA dans les déterminée (COD) transmis dans le délai d'un en cas d'embauche d'un jeune de moins de (1)
DOM et les collectivités de correspondant à la mois par l'organisme 26 ans dans une PME entre le I er mars 201 1 et rt
~
Saint-Barthélemy, Saint-Martin et période d'action de paritaire agréé à la 31 décembre 201 1 : versement d'un certain C
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Copyright© 2013 Eyrolles.
© Groupe Byrolles
Cooyriaht © 2013 Eyrolles.
© C:roupe E'yrolles
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EXONÉRATION DE CHARGES SOCIALES PATRONALES "'O
"'O
dans les bassins d'emploi à redynamiser (BER) C
iiï
Salariés visés Conditions Procédure Aide 0
o:9.
Les salariés peuvent être Entreprises exerçant une Déclaration à adresser Exonération pendant 7 ans de charges patronales d.
..0
exclusivement employés dans le activité industrielle, à l'Urssaf et à la Direccte. (assurances sociales, allocations familiales, C
(1)
bassin d'emploi à redynamiser, artisanale, commerciale versement de transport et de FNAL). VI
ou exercer leur activité en ou non commerciale qui Cette exonération s'applique dans la limite d'un ~
::!l
dehors de l'établissement sous implantent ou étendent plafond égal au produit du nombre d'heures ::,
~
certaines conditions. un établissement dans un rémunérées par 1,4 Smic. ::,
n
bassin d'emploi à
redynamiser avant le
Restent donc à payer :
- part salariale des assurances sociales ;
.,
iii'
VI
~
3 1 décembre 201 1. - accidents du travail ; C
- CSG, CRDS; .,
n
Les zones concernées (1),
- cotisations chômage ; ~
sont le bassin de la vallée (1)
- retraite complémentaire.
de la Meuse (région .,
C
Champagne-Ardenne) et ~
le bassin de Lavelanet ~
C
(région Midi-Pyrénées).
iil
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L'employeur doit être à iil::,
jour de ses obligations (1)
à l'égard de l'Urssaf. .,
C
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... /... ~f
M
iil
"'O
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VI
(1)
VI
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..i:,..
V,
446 Créer ou reprendre une entreprise
TEMPS PARTIEL
CONGÉ CRÉATION CONGÉ SABBATIQUE
POUR CRÉATION
TEXTES Articles L. 3142-78 à 3142-86 du Code du travail
DE RÉFÉRENCE
MOTIF - Créer ou reprendre une entreprise, Aucun motif particulier.
ou
- Assurer des fonctions de di rection dans
une jeune entreprise innovante OEI).
BÉNÉFICIAIRES Les salariés de toutes les entreprises Les salariés de toutes les
privées. entreprises privées.
V) Les fonctionnaires disposent, quant à e ux, Les fonctionnaires disposent,
Q)
en fonction de leur position statutaire, de quant à eux, en fonction de leur
2>- différentes possibilités : position statutaire, de
UJ - une disponibilité pour convenance différentes possibilités :
(V)
,-i personnelle, - une disponibilité pour
0
N - une mise en disponibilité pour création convenance personnelle,
@ ou reprise d'entreprise, - une mise en disponibilité pour
...., création ou reprise d'entreprise,
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Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 447
TEMPS PARTIEL
CONGÉ CRÉATION CONGÉ SABBATIQUE
POUR CRÉATION
BÉNÉFICIAIRES - l'accomplissement d'un service à temps - l'accomplissement d'un service
(suite) partiel (pour une durée de travail au moins à temps partiel (pour une durée
égale à un mi-temps) pour une durée d'un de travail au moins égale à un
an, renouvelable un an. mi-temps) pour une durée d'un
an, renouvelable un an.
CONDITIONS -Avoir une ancienneté de 24 mois au - Avoir une ancienneté
D'OCTROI moins, consécutifs ou non, dans l'entreprise de 36 mois au moins,
même ou dans toute entreprise du même consécutifs ou non, dans
groupe. l'entreprise même ou dans
- Ne pas avoir bénéficié d'un congé toute entreprise du même
création ou d'un temps partiel pour groupe.
création au cours des 3 dernières années. - Justifier d'une activité
- Ne pas avoir bénéficié d'un congé ou d'un professionnelle de 6 ans
temps partiel pour exercer des fonctions minimum.
de direction dans une JEI au cours - N e pas avoir bénéficié au
des 3 dernières années. cours des 6 années précédentes
À noter : le congé ou le temps partiel pour d'un congé sabbatique, d'un
création d'entreprise ou pour exercer des congé création, ou d'un congé
fonctions de direction dans une JEI peuvent formation de 6 mois au moins.
succéder à un congé sabbatique.
DURÉE 1 an maximum renouvelable une fois. 6 mois minimum à 1 1 mois
maximum.
FORMALITÉS Informer l'employeur 2 mois à l'avance par Informer l'employeur 3 mois à
À ACCOMPLIR lettre recommandée avec accusé de l'avance, par lettre
réception ou par lettre remise en main recommandée avec accusé de
propre contre décharge, et préciser : réception ou par lettre remise
- la date de début du congé ou en main propre contre décharge,
de la période de travail à temps partiel de la date du départ et de la
envisagée; durée envisagées.
- la durée du congé ou de la période de Le salarié n'a pas à préciser la
travail à temps partiel envisagée; raison pour laquelle il souhaite
- le cas échéant, la réduction de temps de prendre un congé.
travail désirée; Ce congé pourra être pris en
- la nature de l'activité de l'entreprise à cas de création ou de reprise
créer ou à reprendre; d'une entreprise par un salarié
- la nature de l'activité de la JEI dans laquelle qui ne souhaite pas révéler son
seront exercées les fonctions de direction. projet à son employeur
Aucun texte n'indique le degré de précision
de la description de l'activité en cause.
L'employeur peut demander de plus amples
détails au salarié sur son projet, mais ne
peut les exiger, ni refuser le congé au motif
que la description de l'activité n'est pas
suffisamment affinée.
448 C réer o u reprend re une entreprise
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Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 451
TEMPS PARTIEL
CONGÉ CRÉATION CONGÉ SABBATIQUE
POUR CRÉATION
PROTECTION Le salarié bénéficie Les salariés bénéficiant d'un congé création ou
SOCIALE du régime de sabbatique continuent d'être couverts par la Sécurité
DU SALARIÉ protection sociale sociale pendant 12 mois, tant en ce qui concerne les
EN CONGÉ des salariés au titre prestations en nature (remboursements des soins) que
de son contrat de les prestations en espèces (indemnités journalières).
travail à temps Le maintien de la couverture sociale ne concerne pas
partiel. l'assurance vieillesse ; le salarié pourra prendre une
assurance volontaire ou, éventuellement, acheter plus
tard les points de retraite correspondant à l'année du
congé.
Ce régime de maintien des droits cesse dès l'instant où
la personne débute une activité indépendante. Elle
dépend alors du régime social correspondant à son
statut dans l'entreprise créée.
Dès que le salarié retrouve son emploi après le congé,
il est à nouveau couvert par la Sécurité sociale.
DÉBLOCAGE Le déblocage anticipé des droits du salarié au titre de la participation aux
DE PARTICIPATION résultats de l'entreprise est possible lorsque les sommes épargnées sont
affectées à la création ou à la reprise d'une entreprise par le salarié, son
conjoint marié ou uni par un Pacs ou par ses enfants.
V)
Q)
Exercice d'une activité réduite à fin d'insertion
2>- et affiliation au régime social de la Sécurité sociale
UJ La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 autorise l'affiliation au régime général
(V)
,-i de la Sécurité sociale des personnes exerçant une activité économique réduite à fin d'insertion
0
N si elles bénéficient d'un accompagnement en matière administrative et financière assuré par
@
...., une association agréée. La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011 a permis la pro-
.c
Ol longation de cette mesure expérimentale jusqu'au 31 décembre 2012.
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a. Sonc concernées les activités économiques suivantes :
0
u • l'importation, la fabrication et la vente de produits alimentaires ou artisanaux;
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 453
• toutes les immobilisations incorporelles ou corporelles nouvelles dans les 5 ans de la création
ou de la reprise.
Le eaux maximal hors assurance du prêt est soit 5 % s'il est fixe, soit 4,5 % s'il est articulé sur
le eaux du livret. Le prêt est remboursable par mensualités ou trimestrialités constances.
Textes de référence: loi 84/578 du 8 juillet 1984; article l e'de la loi du 11 février 1994;
article 25 de la loi pour l'initiative économique n° 2003-721 du l e'août 2003.
Les établissements compétents sont les agences locales des banques et caisses d'épargne.
8 Où s'adresser ?
www.ubifrance.fr - Tél.: 0 8 10 8 17 817
SIDEX
L'aide financière SIDEX s'adresse aux PME françaises et vise à soutenir un projet à vocation
export:
• soit pour finaliser un contrat en cours de négociation avec un nouveau client, agent ou dis-
tributeur;
• soie pour prospecter de nouveaux marchés.
Sont éligibles les missions relatives à :
• la prospection sur un nouveau pays afin d'évaluer et de rechercher des débouchés potentiels
à l'exportation pour l'entreprise;
• la rencontre à l'étranger d'un futur client, agent, distributeur, avec lequel l'entreprise sou-
haite finaliser un concrac à vocation export et donc les recombées commerciales sont
identifiées.
Attention ! La mission à l'étranger doit être effectuée dans les trois mois suivant l'acceptation
du dossier.
L'aide SIDEX est forfaitisée en fonction du type de mission et de la zone ciblée. Le soutien esc
accordé aux personnes salariées de l'entreprise et réalisant la mission. Le nombre maximum de
SIDEX autorisés par entreprise est limité à 2 p ar an e t son m ontant v arie d e 400 à 800 €
e n fonction du pays visité.
Les bénéficiaires sont les entreprises (juridiquement indépendances) ayant un effectif inférieur
à 250 personnes ou un chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros HT.
La demande d 'aide est réalisée direccemenc en ligne sur le site d'Ubifrance www.ubifrance.fr
INNOVEX
INNO VEX est une aide spécifiquement destinée aux PME et T PE françaises innovantes.
Rapide et simple d'accès, elle accompagne leurs projets de développement à l'international en
facilitant les mises en contact avec les opérateurs étrangers.
Les bénéficiaires de l'aide sont les PME françaises membres d'un pôle de compétitivité labellisé
par le Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT ).
Sonc considérées comme PME au sens européen les entreprises dont l'effectif est inférieur à
250 salariés et donc le chiffre d'affaires est inférieur à 50 millions d'euros HT, à condition
qu'elles ne soient pas détenues à plus de 25 % par une entreprise française ou étrangère ne
répondant pas à ces critères.
456 Créer ou reprendre une entreprise
~ Où s'adresser?
OSEO: 27, avenue du Général Leclerc - 94710 Maisons-Alfort Cedex.Tél.: 0 1 41 79 80 00. Internet:
http://www.oseo.fr
PRO PARCO
Les bénéficiaires sonc les petites et moyennes entreprises françaises ayant des perspectives d'im-
plantation dans cous les pays d'Afrique (à l'exception de l'Afrique du Sud, la Libye et l'Égypte),
océan Indien, Caraïbes, océan Pacifique, DOM-TOM. Son domaine d'intervention est la créa-
tion d'entreprises, développement, restructuration, rachat d'actifs. L'intervention de PRO-
PARCO se fait par apports de fonds propres, prêts à moyen terme avec eaux bonifié, expertises
et conseils.
~ Où s'adresser?
PROPARCO (Société de promotion et de participation pour la coopération économique) - Caisse
française de développement
V) 151 rue Saint-Honoré - 75001 Paris.
Q)
Tél.: 01 53 44 37 37 - Fax : 0 1 53 44 38 38. Internet : http://www.proparco.fr
2>-
UJ
(V)
,-i La Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur
0
N (COFACE)
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.c L'assurance prospection
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a. Elle permet de garantir les exportateurs contre l'insuccès relatif ou total de leurs actions de
0
u promotion commerciale à l'étranger. Les bénéficiaires sont les entreprises françaises industriel-
Appuis logistiques et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 457
Le crédit de prospection
Les bénéficiaires sont en principe les entreprises voulant prospecter de nouveaux marchés, et
bénéficiant d'un contrat d'assurance prospection auprès de la COFACE.
Sous certaines conditions, l'entreprise obtiendra un parrainage bancaire, c'est-à-dire les crédits
de trésorerie nécessaires au financement d'une partie des frais engagés dans le cadre du contrat.
Les crédits accordés dans la limite de la parc garantie par la COFACE bénéficient d'un taux
privilégié.
8 Où s'adresser ?
Ala banque habituelle.
458 Créer ou reprendre une entreprise
~ Où s'adresser?
COFACE (Compagnie française d'assurances du commerce extérieur) : 12, cours Michelet - La
Défense 10 • 92065 Paris • La Défense Cedex. Tél. : 01 49 02 20 00 • Fax : 01 49 02 27 41. Internet :
http://www.coface.fr
[::;:] Où s'adresser ?
Au banquier habituel.
vi
Q)
L'affacturage
2>- La Banque de France donne comme définition de cecce formule de financement : « L'affacturage
UJ consiste en un transfert de créances commerciales de leur titulaire à un factor qui se charge d'en
(V)
,-i opérer le recouvrement et en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance momentanée ou
0
N permanente du débiteur. Le factor peut régler par anticipation tout ou partie du montant des
@
...., créances transférées. L'affac turage est donc à la fois un procédé de recouvrement, une technique
.c de garantie des risques et éventuellement un moyen de financement des créances. »
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a. Les nouvelles entreprises sont très concernées par les problèmes auxquels l'affacturage apporte
0
u une réponse. Ainsi, en début d 'activité, il est rare d'avoir l'équipement et l'effectif nécessaires
Appuis logistiq ues et financiers au créateur et au repreneur d'entreprises 459
pour gérer correctement le poste clients. De même la survenance d'un impayé peut entraîner
la disparition de l'entreprise, et le fait d 'avoir à consentir des délais de paiement aux clients
nécessite en conséquence un fonds de roulement suffisant sauf à trouver une possibilité d 'obte-
nir des crédits de mobilisation (pour encaisser par avance le chiffre d'affaires sans attendre
l'échéance des créances).
Certaines sociétés d'affacturage (par exemple, BNP Créafactor, Crédit Agricole Factoring,
Eurofaccor, CGA Avenir initial de la Société Générale, Nacixis Factor), one mis au point des
services d'affacturage destinés aux nouvelles entreprises.
Cette technique de crédit (quand il y a règlement par anticipation du factor ou société d'affacturage)
convient bien également aux créances commerciales à court terme sur les acheteurs étrangers.
Une solution globale de gestion, de recouvrement et de financement des créances sur les pays
étrangers ec les DOM-TOM qui prend en charge coute la gestion de la garantie COFACE ados-
sée au contrat d'affacturage.
GJ Où s'adresser ?
COFACE : 12, cours Michelet - La Défense 10 - 92065 Partis-La Défense Cedex.Té 1. : 01 49 02 20 00.
Internet : http://www.coface.fr
Association française des sociétés financières : 24, avenue de la Grande-Armée - 75854 Paris Cedex 17.
Té 1.: 0 1 53 81 51 5 1. Internet : http://www.asffrance.com
COFACRÉDIT : Tour Facto - 18, rue Hoche - 92988 Paris-La Défense Cedex. Tél. : 0 1 46 35 7 1 00.
Internet : http://www.cofacredit.fr
Les autres cré dits pour les entre prises commerçant ave c l'étranger
Les avances en devises permettent aux entreprises d'avoir un financement tant pour une acti-
vité importatrice que pour l'exportation et de se prémunir contre le risque de change.
La confirmation de demande esc une technique voisine de l'affacturage, elle consiste à déchar-
ger l'exportateur d 'un bien d 'équipement du risque d'insolvabilité du client étranger ou de
non-paiement à l'échéance et éventuellement de prendre en charge la gestion de la créance dont
le règlement porte sur le moyen ou le long terme.
Entreprises en difficulté
8 Où s'adresser ?
Trésorier payeur général du département.
460 Créer ou reprend re une entreprise
Œ'.l Où s'adresser ?
Au trésorier-payeur général du département ou à la préfecture ; à votre banquier ; à votre chambre de
commerce et d'industrie.
lîl Où s'adresser ?
CIRI : 139, rue de Bercy - 75572 Paris Cedex 12.Tél.:01 44 87 72 58 - Fax : 01 53 18 36 08. Internet :
http://www.entreprises.minefi.gouv.fr
e-mail : ciri@dgtresor-gouv.fr
Quasi-fonds propres B
1. RESSOURCES PERMANENTES
Subventions C
Financements ordinaires D
Financements spécialisés E
Mobilisations
Découvert
2. RESSOURCES À CT
Crédit de campagne
Obligations cautionnées
462 Créer ou reprendre une entreprise
Épargne personnelle
Investisseurs privés livret épargne entreprise
PEA,PEE
Apports
personnels [ Endettement personnel ] ===ï Prêt hypothécaire
prêt employeur
(apports en CC d'associés)
FONDS
PROPRES
~ 1----P-art_e_na_i_re_s_ _ -1 J [.____ L_o_v_
e _m_o_n_e_y_ ___.
[ Société de reconversion ]
B - Quasi-fonds propres
Prêts participatifs
V)
C - Subventions
'-- -Régionales
- - - - - - --'.] _....._
_ . '"A - -aux D
s _sOp_é_
id_e_ M-TOM
c_i fi-q u
_e_s__,,
---~] ~
DIRECCTE
-- _....._ '--A-
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_e_acadres
des _u_r_
e_c r_u_
te_m
(A _e_n_t__,,
RC)
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SUBVENTIONS =
Sect orielles
Subventions
à la coopération
( A DEME]
Opérations
==Il===>( Restr ucturations sectorielles J
spéciales
Subvention
M ECA/PRODUCTIC
Fon ds européens
D - Financements ordinaires
Financement
bancaire
Investissem ents
immobili ers
Crédit-bail
im mobilier
FIN ANCEMENTS
ORDINA IRES
Financem ent
bancaire
Investissements
mobiliers
C r édit-bail
mobilier
464 C réer o u reprend re une entreprise
Voir
l
banques d'affaires
FINANCEMENTS
SPÉCIALISÉS EXPORT
~_____, [ Voir
COFACE
Restructurations CIRI-CODEFI
Réductions d'impôts
Aide à l'embauche
de personnes handicapées
Exonération de charges
sociales patronales
V)
2. EMPLOI Direccte
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2>- Contrats de professionnalisation,
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d'apprentissage
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0 Embauche jusqu'au soe salarié
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Copyright© 2013 Eyrolles .
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Copyright© 2013 Eyrolles .
PARTIE IV
Dossiers économique,
financier et fiscal
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Présentation
Au cours des étapes précédentes, votre projet s'est peu à peu construit et vous avez retenu un
certain nombre d'options économiques et financières . Il fauc matérialiser ces choix dans un
dossier qui vous servira, d'abord, de référence pour vos relations avec vos partenaires ec, plus
tard, de contrôle de vos réalisations (voir partie 1, chapitre 2).
Le dossier proposé ne constitue pas un cadre rigide et doit, bien entendu, être adapté au projet
et aux partenaires à qui il est destiné. Il a été conçu, en priorité, pour la création d'une entre-
prise industrielle car ce sont ces entreprises qui mettent en jeu le plus grand nombre de varia-
bles. Il reprend les principaux éléments que vous avez été amené(e) à analyser, notamment dans
la partie 1, au chapitre 2, lors de l'élaboration du projet de création. Afin de vous aider à rem-
plir ce dossier, les pages de droite sont réservées à vos réponses et celles de gauche rappellent
les éléments et les précisions qu'il y a lieu de présenter.
Ce dossier comprend crois chapitres :
• Le dossier économique
• Le dossier financier
• Le dossier fiscal
N'oubliez pas que pour mettre toutes les chances de votre côté lors d'une négociation avec un
quelconque prêteur, il faudra pour asseoir votre crédibilité que votre dossier soit :
• complet (toutes les parties essentielles traitées correctement, en particulier la partie
commerciale) ;
• précis (citation des sources d'information, références, etc.) ;
• concis (éviter le « pavé » qui décourage à l'avance le lecteur, s'en tenir à l'essentiel);
• clair (éviter les jargons, style simple aisément compréhensible) ;
• soigné (présentation, frappe, etc.) ;
• vendeur (c'est-à-dire par son con crédible et convaincant);
• susciter l'enthousiasme du lecteur.
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Chapitre 1
Le dossier écononiique
Résumé
Présentez très succinctement (2 pages maximum) le concept du projet, le marché visé, la stra-
tégie retenue, les perspectives de développement ec de rentabilité, les points fores de votre
projet et le besoin de financement.
Expliquez en très peu de mors qui vous êtes ec pourquoi vous êtes l'homme de la situation
(ainsi que vos équipes, si vous en avez).
Cerce présentation condensée de votre projet doit susciter immédiatement l'intérêt du lecteur,
son envie d'en savoir plus. C'est dire si chaque phrase doit être bien étudiée, chaque formula-
tion bien choisie, le cout devant être accrocheur tout en restant crédible ec très professionnel.
Prenez votre temps pour cette rédaction délicate et restez-la, en toute objectivité, auprès de
gens de confiance.
470 Dossiers économique, financier et fiscal
Co11111tenl f é7uipe s'esl-effe formée ? Cri/ères ayant présidé au chc;ix des associés.
Caractéristiques individuelles
8 11di7uez eu parliculier les points forts et l~s atouts 7ue chacun représente pour l'entreprise.
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r-Avc,ir un prcjet cohérent par rapport à sa persc,1111aÛlé. sen potentief. ses a 111pélences, sa situatimi /ami-
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a. ti"afe el ses conlrninles personnelles.
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u
Le dossier économique 471
• Partage des responsabilités dans la conduite de l'entrep rise: ...................... ............... .................
Caractéristiques individuelles
Nom: ............................................................................................................................................................. .
Âge :
Tél. : .................................................................................................................................................................
• Nature du proj et
9Jc;us devez. en 9uef9ues Ügues. e.rpli9uer de f1çon Crève mais prec1se el limpide en 9uoi consisle voire
créai io11 d'entreprises. v-lprès avc,ir fi~ce paragraphe. fe fecleur dc,i/. sans a11i.li9uiïé. co111prendre de 91wi if
s'agil. Celle défnilic;,1 de voire projel dc;il à fa fois vous posi/ic;,11,er com111e un créaleur solide el « 11iel/re
teau à fa bc•uche >> du fec/eur : c'est dire si Ces 1110/s el fa fon11u falic,11 doivent êlre bien cfic,isis à ce/ e//el.
• Fiche signalétique
!J.ncli9uez fa misc11 sücia fe. fa focalsalion, {~ (c,,me j uricli9ue, fe capital sc,ciaf el sa réparli/ic,11.
1
• Fiche sig nalétique de la société : ............ .. .......... ............ ................................................... .. .......... ....... .
@n a f'ha6itude de dire 9ue trois o~ecti/s ffienle11t générafeme11I fes décisù 11s d'un chef d'entreprise : f' ex-
1
pansion. fa re111a6ifi1é. t'au/o1w111ie. flue{ es/ cefiti c,u ceiu: 7ui vous paraissent c,,-ie11ler v<'S eff ,ts ?
Y en a-1-if cl'autres 9ue vous recfiercfiez ? 6fc ur9uoi ? 1
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Ol Conditions de réussite
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Aévoii; anticipe,; vous l~ncer e11 a~anl cléjà réfléchi à une stratégie de cféve&,ppemenl.
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Le dossier économique 475
Le produit et le marché
Le produit
• Description du produit ou du service (ou du concept s'il s'agit d'un point de vente)
8{ s'agit de faire apparaître Ces différentes caractéristi9ues de votre prnduit et de faire e11 sc,rte 9ue Ce Cecteur
du dossier saisisse à fa {ois ce 9u'esl et ce à 9uoi serf voire prnduif.
8 11di9ue1 dmic sa description pfi.ysi9ue. ses caracté1isti9ues tecfi.ni9ues. ses pe1fc•nnances, SNI utiÛsation et
sur/ouf sc;n ulififé (à 7ue{ 6esoin répond-il ?).
$';{ ~ a plusieurs prnduifs. if est 6011 de prévc,ir des annexes à vc,fre dC!Ssie1:
6
Précisez. {~ cas échéant, l~ caractère novafeur du produif Nt sei-vice et si voire iwwvafion es/ prolégée (par
un Crevel, une e11ve&,ppe scleau .. ) Nt lien i11cli9ue1 t'étal actuel cle vos démarcfies p(lur fa prMége1:
Le marché
1
8{ s afI dans celle partie d'extraire Ces a ncfusions pri11c1jJaCes de t'étude de marché 9ue vN,s avez 111.enée
de 11ta11ière pl~s ou moins apprn/ondie (cf parfie I - chapilre 2).
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@ Condition de réussite
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v-fv(li, u11 prc,duil adapté à. un les(li,1 repere. peu c,u pas satisfait sur L~ 11Larclié, émanant cle cÜe11ls
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a. plifel1tiefs accessitfes, su{/isa11ls el sivaUes.
0
u
Le dossier économique 477
Le produit
• Description précise du produit ou du service : . ................. ............ ...................................................
Caractéristiques de la demande
• Volume et évolution de la demande
Caractéristiques de l'offre
• Vos principaux concurrents
6
Précisez 9uel~ sc;11t vos 2 ou 3 pri11cipaux cc;11currenls el i11di9uez pc;ur cfiacu11 : a11cie1111eté, tadfe. Ce.A. pari
de 11,arc/ié. caractéristi9ues de leurs pmduits. agressivité conmterciale, etc.
• L'environnement juridico-économico-professionnel
'î1cus devez prendre en co111pte lc us les éfé111e11ts 9ui, 6ie11 91/e.rtérieurs au prcjet, peuve11/ constituer une
1 1
11Lenace (vüire une (lpporlu11ité), par e.re111ple : régfe,uenlafic,n cc,ntrai91wnle en C(IW S de cliscussi(!u, prcjet
d'ur6a11is111e, cot9oncture, évofution cles mocles cle vie, etc.
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@ Conditions de réussite
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Ol 'Recfiercfier d,fférenles sources d'i11f nna/ù;ns, sa11s né9Üger t'o6servatio11 et le contact direct a1;ec l~s
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a. prC!Specls. ,;Recouper ces i11(c,rniafic,11s enlre effes el avec les dires d'experts.
0
u
Le dossier économique 479
Caractéristiques de l'offre
• Vos principaux concurrents : . ................... .......... ............ ..................................................... .......... ........
Le positionnement
Gxpfi9uez fes chc,ix 7ue vous avez retenus pour vous différencier de vc,s C(lltCul'l'enls. ce 9ue vous appc,rtez de
particufier au cc 11sü111111ateur visé, cMmte11l vülre prc,cluil c,u service sera perçu cMime cliffére11/ par vüs cfienls
1
La politique de produit
<Ylurez-VOUS Ull prc,Jui/ C•U Ulle fllll./lle, plusieurs prc,Juits C•U pfttsieurs 9a111111es ? eo111111en/ Imiterez-vous
les aspects suivants : conclitionne111e11/s, 111ar7ues cMunerciafes, :Sv-fi_~ 9ara1tlies. etc. ? 9ueffes p/,aces res-
pectives vc s gammes cle produits ou
1 VC'S produits occupenmt-ds f~s U/l.S par rappc rl au.r autres (en cfi1/fe
1
2>- fluefs scr11J fes autres éféme11/s de votre pofiti7ue de prix : dél~1i de crédit-cfient, remises ou escomptes. etc. ?
UJ
(V) Conditions de réussite
,-i
0
N (!fi(lisir cles critères perli11e1tls pc,ur ventiler e11 cliffére11/es catégories de citfes sa cfie11tèfe potentielle, rele1tir
@ dans l~s « couples prnduit / 111arché » {~ segment de cfientèfe fe pl~,s facil~ d'accès. {~ moins ris7ué, 7ui
....,
.c
Ol correspc,11d fe mieux à son savoir-flire, à ses 11wye11s. etc. el lrc-uver u11 positic,1111e111e11/ al/rayant 7ui per-
·c
>-
a. mette d'être vraiment d1/fére11/ des concurrents foui e11 éta11f très créditl~.
0
u
Le dossier économique 481
La clientèle
Cible de clientèle visée
La politique de produit .
La ,politique de distribution
8 11di7uez 9uel(s) type(s) de canal(au.t) de dislri6ution vous cc;mplez utiliser pour l~ distrdution de vos
prnduits. r9ù en nl vos co11tacts avec ces canaux
S(1 ? fl.uefs en sont f~s délais el 111odes de rè9f~111e11t ?
G11visagez-vous cfe ve11clre cli,eclemenl ? $ i c,ui, par 9uefs moyens ? $';{ est prévu une {c,rce cfe vente. incli-
9uez son no111.6re, sa structure, son type de rémunération.
La ,politique de communication
J:e cfi.oi.r de votre 11ia19ue est-if w1 éfé111enl prinwrdia f ? <Ylvez-vous u11e aclivilé dans fa9ueffe {'i111a9e du
pmcluil es/ {c,11cfa111e11lal~ (i111age du procluil, i111age de t'achelew).
,A{f~z-vous réaliser des actions prn11wtù 1111eff~s ou pu6Ûcitaires
1 ? cSi oui, 9uef message vouf~z-vous lrans-
111,el/re el par 9uefs moyens ?
fl.uel 6udget cwez-vc;i1s prévu ?
.c
Ol
·c
leurs pl'le11/iefs el. à celle c•ccasiNt. avc,ir pris des cc,111111a11des fermes (mais co11di/i(ol111ées 6ie11 sûr à .fa
>-
a. créalio1t effective cle l'e1tlreprise).
0
u
Le dossier économique 483
La politique de communication
2eannée :
3eannée :
CA HT Première année
CA HT décomposé lerT. 2· T. 3· T. 4· T.
-
-
-
-
-
Remarques:
484 D ossiers économique, financier et fi scal
'Dans celle partie, nous vous prnpc;sons de détaiÜ~r des moyens en fio1111nes, en i111meu6l~s. en matériel~ ...
9ui vous sont nécessaires pc,1ff assurer Ca prc,ductim1 cc,rrespondant à vos c,qectifs cM1111erciaux.
fa masse safaria fe 9k6a{~ (salaires + cfia19es cia fes) par année, en te,wnt C<'mpte de f éviutù n prévisitf~
S(1 1
• niveau des 9uafif·calicms nécessaires et. évenluelf.ement, r)l'(iti~mes cle persc,nnel 9uali(i'é ;
• s1p tè111e cfe ré111u11érali<'11 el politi9ue cl'i11téresse11te11t ...
....,
.c
Ol
ï::::
>-
a. 1. Dans ce tableau récapitulatif il vous faut indiquer pour les achats : le montant des investissements annuels que
0
u vous réalisez ; le montant réel des amortissements annuels induits.
Le dossier économique 485
Conditions de réussite
l;i111iter fe pfus pc,ssilfe fes charges fixes. 'Rec(!urir pfi,têit à fa sc,us-tmila11ce (cfiar9es variaCles).
vi
..9:!
0L..
>-
UJ
(V)
,-i
0
N
@
...., 2
.c
Ol
1
w
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>-
a. e
0
0
u @
Le dossier économique 487
Amortissements annuels
ACHAT Immobilisations
OCCASION
Amortissements annuels
1 rc
par rappc rl au 1w111l re d'fiewes en pre par e.re111pfe) el f év(ifutic,11 cle celle pari sur fes ,1 premières années.
1
travailler ? l;es cowwissez-v(iUS ? flue représentera vc,/re pl is gr(iS S(lus-traitau/ ? 9.ueffes condi1io11s cle
paie11tent obi iendrez-v( us 1 ?
Remarques ,personnelles
6Pnf lez de cette partie pour essayer de fi'urnir tous fes renseigne11tents (sur vos moyens de pn ductù n) 1 1 91û
1
vc,us semlfenl nécessaires el utiles à fa CM1prélie11sio1t de V(ilre clc,ssier el 7ue V(iUS 1t avez pu expriiner jus9u'à
présent.
Conditions de réussite
S'assurer de fa santé de ses fournisseurs el S(ius-traitanls en cas de versement d'aa 111ptes à fa co11u11.ande.
Cftc,isir des sous-trailau/s a1anl une Conne 1wforiété pour limiter {~ ris7ue.
V)
Q)
NB : si vous avez des renseignements complémentaires utiles à la compréhension de votre dos-
sier à fournir concernant surcout cette partie, vous pouvez les indiquer en annexes.
2>-
UJ
(V)
,-i
0
N
@
....,
.c
Ol
·c
>-
a.
0
u
Le dossier économique 489
• Les sous-traitants :
Part sous-traitance/activité propre :
Remarques personnelles
Copyright© 2013 Eyrolles .
Chapitre 2
Le dossier financier
Il s'agit dorénavant de traduire en termes financiers les différentes données que vous
venez de présenter et d'examiner un certain nombre d'équilibres que tout financier ou
banquier recherche. Pour cela, vous devez élaborer successivement, dans les cadres qui vous
sont fournis :
• le plan de financement initial ;
• le compte de résultat sur 3 ans ;
• le plan de trésorerie sur douze mois ;
• le plan de financement à crois ans ;
• le calcul du point more.
Vous pouvez, par la suite, vous pencher sur certains éléments clés de votre exploitation : ren-
tabilité, prix de revient de votre (vos) produit(s).
492 Dossiers économique, financi er et fiscal
•Cha,ge,
C harges d'exploitation
• Amortissements
N rT·r codu;c, • Chiffre d'affaires
• Produits financiers
N N +I N +2
t
• Charges fi nancières CALCUL
(non ,h,ffra~les ~u , •r passage ... ~ __ 1___ T___ T_____ ____ ____ = __ =, ___ =___ == - C HARGES
pour les cred,cs a coure cenne}
FINA NC IÈREs
BEN EFICE PERTE
Il A
f
(C) PLAN DE TRÉSORERIE PRÉVISIONNEUl'e ANNÉE
Jusqu'à
Mois 1 Mois 2 Mois 3
mois 12
• Encaissements TTC
• Décaissements TTC
• Écart + - -
• Cumul + + -
C rédits à court terme • == i= ===== ::J
L'ensemble des capitaux durables qui vont être mis en œuvre sont à reprendre dans la colonne
de droite.
Condition de réussite : cous les besoins durables doivent être financés intégralement par
des ressources financières adaptées à la durée de ces besoins.
EMPLOIS
• Sto ck matières
• Produits e n cours
• Produits finis
• Total sto ck HT (encours moyen)
• Clients TTC (enco urs moyen)
2.TOTAL EMPLOIS
D urant toue le cycle de production : stockage matières premières - fabrication - stockage pro-
duits finis, l'entreprise a engagé des dépenses. Elle a effectué ainsi une avance de fonds qui ne
seront récupérés que lors de la réalisation de la vente des produits. De plus, l'entreprise devra
accorder des délais de paiement à ses clients.
L'entreprise devra donc financer son cycle de production et son cycle commercial (crédits
clients). Ce besoin de financement sera atténué par le crédit consenti par les fournisseurs pour
l'achat des matières premières et fournitures et les crédits de différents autres créanciers.
La différence entre les besoins de financement engend rés par les cycles productif et commer-
cial, et les ressources apportées par le créd it fournisseurs constitue le besoin en fo nds de roule-
ment. Il résulte de l'accivicé de l'entreprise et est nécessaire au cycle d'exploitation.
Le besoin en fonds de roulement doit être considéré comme un investissement nécessaire au
fonctionnement de l'entrep rise. Il doit être financé par des capitaux permanents (fonds propres,
subventions et aides, dettes à long et moyen terme).
Compte cenu de ce qui précède, précisez q uels seront vos besoins en fonds de roulement durant
les crois années à venir.
Exemple
Servez-vous tout d'abord du tableau ci-contre pour indiquer vos hypothèses sur les
éléments clés de calcul du besoin en fonds de roulement. Notez que les hypothèses
pe uvent varier dans le temps, par le changement de la structure de votre activité ou les
conditions économiques.
Dans le tableau ci-dessus, il vous est demandé ensuite de calculer votre besoin en fonds
de roulement pour 100 € CA HT. Ce calcul découle directement des hypothèses que
vous avez élaborées précédemment.
Si vos achats + sous-traitances représentent 40 % de votre CA et que vous payez vos
fournisseurs à deux mois, ceux-ci vous génèrent une ressource de :
=
40 % x 1,196 (TVA) x 2/ 12 (délai de paie ment) 7,97 % du CA HT.
496 Dossiers économique, financier et fiscal
Si vos clients vous paient à trois mois, ceux-ci vous créent un besoin de :
100 x 1,196 (TVA) x 3/12 (délai de paiement)= 29,90 % du CA HT.
Si vos stocks sont égaux à 140 K€ pour un CA de 1 400 K€, vous créez, pour ces stocks,
un besoin de: 140/1 400 = 10 % CA HT.
Sauf cas exceptionnel, vous pouvez, pour une création d'entreprise, vous contenter de
calculer votre besoin en fonds de roulement en ne tenant compte que des stocks et des
clients, d'une part, et des fournisseurs, d'autre part.
Conditions de réussite. En création d'entreprise, le BFR doit être intégralement financé
par des capitaux permanents (sauf pour les activités à très forte saisonnalité ou à très
long cycle d'exploitation).
Le compte de résultat'
Année 1 Année 2 Année 3
Ventes de marchandises
Production vendue
Production stockée
Subventions d'exploitation 2
A - PRODUITS D'EXPLOITATION
Achats (y compris sous-traitance)
Variation de stocks
Charges extérieures
1 - Sous-total
B -VALEUR AJOUTÉE =A- 1
2 - Rémunération du personnel
3 - Charges sociales
4 - Impôts, taxes et autres versements
C - EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION = B - (2 + 3 + 4)
5 - Dotation aux amortissements, provisions et autres charges
D - RÉSULTAT D'EXPLOITATION = C - 5
6 - Produits financiers
7 - Charges financières sur dettes à moyen et long terme
8 - Charges financières sur crédits à court terme
E - RÉSULTAT NET AVANT IMPÔTS = D + 6 - (7 + 8)
V)
Q) 9 - Impôts sur les bénéfices3
10 - Dividendes
2>-
UJ
F 1 - RÉSULTAT NON DISTRIBUÉ = E - (9 + 10)
(V) F2 - CAPACITÉ D'AUTOFINANCEMENT = E - (9 + 5)
,-i
0 1. Les produits et les charges sont à inscrire hors taxes (sauf si l'entreprise n'est pas assujettie à la TVA et donc ne peut pas
N
récupérer la TVA payée).
@ 2. Il ne faut pas confondre les subventions d'exploitation qui entrent dans les produits et les subventions d'équipements
....,
.c (destinées à financer partiellement les immobilisations) qui entrent dans les ressources durables, donc dans le bilan de départ
Ol et le plan de financement.
·c
>-
a.
3. En création d'entreprises, il peut y avoir, sous certaines conditions, exonération d'impôts les 2 premières années ; ensuite, à
0 concurrence de 75 % de l'assiette taxable pour la 3• année.
u
Le dossier financier 497
La variation du stock (de matières premières et marchandises) est égale à : stock initial moins
stock final.
Si votre stock initial est supérieur à votre stock final, vous ajoutez la différence à vos charges
parce que vous avez consommé plus que vous n'avez acheté pendant l'exercice.
Si votre stock final est supérieur à votre stock initial, vous déduisez la variation, car une partie
de vos achats n'a pas été « consommée» dans la production.
Le poste variation de stock est indispensable même s'il paraît lourd ; il vous permet de déter-
miner les charges découlant intrinsèquement des ventes réalisées pendant l'exercice en
quesuon.
Autres ch arges extern es : services excérieu rs 1
Le poste « impôts, taxes et versements assimilés » comprend notamment la taxe profession-
nelle, la taxe foncière et autres impôts locaux, les droits de timbre et d'enregistrement, etc.,
mais exclue l'impôt sur le bénéfice.
Indiquez ici le montant obtenu à ce paragraphe dans la partie économique du dossier.
Les amortissements: si vous avez acheté des immeubles, du matériel (de production, de bureau),
vous devez les amortir car leur dépréciation avec le temps est une charge pour votre entreprise.
L'administration fiscale a établi des règles en fonction de chaque type d'investissement. Ren-
seignez-vous auprès de la D irection départementale des services fiscaux ou de la chambre de
commerce et d'industrie qui vous indiquera les modalités au cas par cas. Vous pouvez établir
un tableau des amortissements avec l'aide du modèle joint à la dernière page du présent
dossier.
Vence de marchandises : si vous vendez des produits sans les avoir modifiés, indiquez ici le
chiffre d'affaires correspondant.
Production stockée : la variation du stock de produits finis est égale à : stock final moins stock
initial.
Si le stock final est supérieur au stock initial, vous devez ajouter la différence aux produits
parce que vous avez « fabriqué pour stocker » .
Si le stock final est inférieur au stock initial, vous devez déduire la différence des produits parce
que vous avez vendu des produits stockés fabriqués dans l'exercice précédent.
Les c harges financièr es
Au stade où vous en êtes, vous ne pouvez déterminer que les charges financières découlant de
l'emprunt à moyen ou long terme si vous avez lieu d'emprunter.
Il faudra éventuellement y ajouter les agios sur crédits à coure terme après établissement du
plan de trésorerie.
l. Sous-trairance, locations, entretien, primes d'assurance, études, personnel extérieur à l'entreprise, rémunéra-
tions d'intermédiaires et honoraires, publicité, publications, relations publiques, transports de biens et transports
collectifs du personnel, déplacements, missions et réceptions, frais postaux et de télécommunications, services
bancaires (sauf charges financières) et services divers.
498 Dossiers économique, financier et fiscal
JUIL.
JANV. FÉV. MARS AVR. MAI JUIN
DÉC
Solde en début de mois ( 1)
Encaissements TTC
1) d'exploitation
- ventes encaissées règlements clients
- TVA récupérée
2) hors exploitation
- apport en capital
- emprunts LMT contractés
- encaissement subventions
- cession d'immobilisations
TOTAL (2)
Décaissements TTC
1) d'exploitation
- paiement marchandises, approvisionnement,
matières premières, fournitures, eau, énergie ...
- autres charges externes
- impôts, taxes et versements assimilés
- salaires
V) - charges sociales
Q)
- impôts sur les bénéfices,TVA versée ...
2>- - charges financières
UJ
(V)
2) hors exploitation
,-i
0
- remboursement emprunts à terme
N - paiement des fou rnisseurs d'immobilisations
@
...., TOTAL (3)
.c
Ol
·c Solde 1 + 2 - 3
>-
a.
0 Cumulé
u
Le dossier financier 499
Le plan de trésorerie est généralement établi pour une durée de douze mois et selon une pério-
dicité mensuelle ou déterminée en fonction des dates de forces échéances (fin de mois, 10 du
mois). Il est effectué sur les CA TTC. La construction du plan de trésorerie s'effectue générale-
ment en deux temps.
SOLDE C UMULÉ
2>-
UJ
(V)
,-i Remarque : dans le cas d'un projet d'affaire personnelle, il ne peut pas y avoir les rubriques
0
N « distribution de dividendes » et« comptes courants d'associés» . En revanche, dans les besoins
@
...., il convient de faire figurer « le prélèvement de l'exploitant» (parc de bénéfice que l'entrepre-
.c neur prélèvera pour vivre).
Ol
·c
>-
a.
0
u
Le dossier financier 501
Cond ition d e réu ssite : la structure financière de la nouvelle entreprise doit pouvoir s'amé-
liorer régulièrement grâce à la rentabilité future.
Condition d e réu ssite : la traduction, de façon très concrète, du point more en nombre
moyen de clients à avoir cous les jours (ou coutes les semaines) semble cout à fait réaliste.
La rentabilité
Quelle rentabilité dégagez-vous ?
Utilisez pour cela 3 indicateurs de rentabilité différents:
• la renrabilicé d'exploitation : CAF 1/valeur ajoutée;
• la renrabilicé commerciale : CAF/CA H T ;
• la rentabilité des capitaux : résultat nec avant impôt/capitaux propres, et indiquez l'évolu-
tion sur 3 ans.
Le prix de revient
Si votre activité le permet (monoproduccion en particulier), calculez pour la première année le
prix de revient prévisionnel de votre produit en analysant :
• le montant des frais fixes (loyer, amortissement, assurance, salaires de direction et
administration ... ) ;
• le montant des frais variables (matières premières, main-d'œuvre productive, force motrice,
frais variables de vente . . .);
• et en vous reportant au nombre d'unités de votre produit que vous prévoyez de vendre la
première année.
Remarques personnelles : indiquez dans les deux tableaux suivants cous les éléments qu'il vous
V)
Q)
semble utile de rajouter aux indications que vous avez déjà fournies.
2>-
UJ
Rentabilité
(V)
,-i
0 Année 1 Année 2 Année 3
N
@ Rentabilité d'exploitation
...., Rentabilité commerciale
.c
Ol Rentabilité des capitaux
·c
>-
a.
0
u 1. CAF: Capacité d'autofinancement. En création d'entreprise, la CAF = bénéfice après impôts + amorcissemencs.
Le dossier financier 503
Point mort
Remarques personnelles sur votre dossier financier : à l'issue de cerce étape, vous avez
réalisé la première « itération » de votre étude financière. Les chiffres sont posés ec peuc-êcre
avez-vous été conduit(e) à préciser, voire à reconsidérer certains éléments de votre projet. Il
reste à « redescendre » toute l'étude financière en intégrant les nouvelles données que vous avez
calculées :
• la construction finale du compte de résultat tiendra compte notamment des frais financiers
des crédits à coure terme ec à long ec moyen terme. La prise en compte de ces frais financiers
va modifier votre résultat d'exploitation;
• la construction finale des plans de financement à 3 ans.
Le fait d'avoir intégré des frais financiers supplémentaires a provoqué une diminution, voire
une disparition du bénéfice d'exploitation ec donc modifie la capacité d'aucofinancemenc. Vous
êtes donc concraint(e) d'en tenir compte dans les plans de financement à 3 ans en recalculant
cette capacité d'aucofinancemenc qui est évaluée ici à sa juste valeur prévisionnelle. Vous par-
venez à ce stade aux plans de financements corrigés qui comprennent un écart de financemen t
élargi par rapport aux précédents.
Copyright© 2013 Eyrolles.
V,
Le plan d'investissements en immobilisations et le tableau d'amortissements
î
Investissements Dates Durée « normale » Types d'amortissement Dotation Dotation Dotation
Montants
hors taxes d'acquisition d'utilisation (linéaire ou dégressif) Année 1 Année 2 Année 3
CJ
0
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(1)
© Groupe Byrolles
Chapitre 3
Le dossier fiscal
Chiffre d'affaires HT
>--- -
Prestations Régime (et option possible)
Ventes
de services
Supérieur à 777 000 € Supérieur à 234 000 € Réel normal
Entre 81 500 € Entre 32 600 € Régime simplifié d'imposition (et option possible
et 777 000 € et 234 000 € pour le régime réel normal)
Inférieur à 81 500 € Inférieur à 32 600 € Régime micro-BIC (et optio n possible pour
le régime simplifié ou le régime réel normal)
Pour les activités qui relèvent des bénéfices non commerciaux (BNC):
Obligations déclaratives
À la création de l'entreprise, l'entrepreneur dispose de la faculté de se placer sous le régime du
micro-BIC ou micro-BN C en justifiant d'un CA prévisionnel. Chaque année, seul le montant
de CA H T réalisé est à reporter sur la déclaration d'ensemble des revenus (déclaration n° 2042).
Obligations comptables
L'entreprise doit tenir une comptabilité réduite au livre journal et au registre des achats (justi-
ficatifs et factures à conserver). Cependant, il est important de souligner que les entreprises
placées sous un régime micro d'imposition des bénéfices ne peuvent pas bénéficier d'un régime
d'exonération auquel il pourrait prétendre du fait de leur situation (création dans une zone
franche urbaine ou une zone de restructuration de la défense, statut de jeune entreprise
innovante).
Le régime de l'auto-entrepreneur
Le statue d'auto-entrepreneur fixe un nouveau cadre d'exploitation d'une activité profession-
nelle qui ouvre droit à un régime simplifié de paiement de l'impôt sur les bénéfices mais éga-
lement des charges sociales. Ainsi, à côté de la faculté d'être placé sous le régime micro-BIC ou
micro-BNC, l'auto-entrepreneur dispose de la possibilité d'opter pour le versement libératoire
de l'impôt sur le revenu. Cette option a pour conséquence de libérer l'aura-entrepreneur de son
impôt sur les revenus issus de son activité professionnelle exercée en cette qualité.
Réforme fiscale : la loi d e fin an cem ent d e la Sécurité sociale pour 2013
Dès 2013, les auto-entrepreneurs ayant opté pour le régime micro-social verront le montant
de leurs cotisations sociales s'aligner sur les niveaux de ceux versés par les travailleurs non
salariés (gérants majoritaires, commerçant . .. ).
Leur statue reste inchangé (facilités de création, pas d'immatriculation, obligations comp-
tables et fiscales allégées) mais cette réforme présente un surcoût d'autant plus que le béné-
fice du prélèvement forfaitaire libératoire est conditionné par l'option au micro-social qui
devient désormais plus onéreux.
Cette situation n'obère pas la souplesse dont jouie l'auto-entrepreneur par rapport au statut
d'entrepreneur individuel (obligation d'immatriculation, engagement du patrimoine
privé, ... ) ou d'entrepreneur individuel à responsabilité limitée.
vi
Q)
Le statut d'auto-entrepreneur reste idéal pour démarrer une activité en toute simplicité.
2>-
UJ
(V)
,-i
Modalités du prélèvement libératoire d'impôt sur le revenu
0
N Cette option est ouverte à l'auco-entrepreneur dès lors que celui-ci :
@
...., • relève d'un régime micro-BIC ou micro-BNC ;
.c
Ol • dispose de revenus inférieurs ou égaux à la limite supérieure de la troisième tranche du
·c
>-
a.
barème de l'impôt sur le revenu;
0
u • opte pour le régime micro-social.
Le dossier fiscal 509
L'option pour le prélèvement libératoire peut être exercée sur le site www.laut0entrepreneur.fr
ou auprès du Centre des formalités des entreprises.
Obligations déclaratives
Ces entreprises one l'obligation de tenir une comptabilité d'engagement et de déposer plu-
sieurs déclarations parmi lesquelles un bilan simplifié (déclaration n° 2033 -A) et un compte
de résultat simplifié (déclaration n° 2033-B) avant le deuxième jour ouvré suivant le 1"' mai de
l'année qui suie celle de la clôture de l'exercice.
À compter du 1e, janvier 2(>1 4, les déclarations devront être souscrites par voie électronique
dès lors que le chiffre d'affaires HT réalisé en 2013 est supérieur à 80 000 €.
Obligations déclaratives
Ces entreprises ont l'obligation de tenir une comptabilité en partie double et de déposer une
déclaration spéciale (déclaration n° 2031) accompagnée des annexes (imprimés n° 2050
à 2059-D) avant le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l'année qui suie celle de la clôture
de l'exercice.
À compter du 1e, janvier 2014, les déclarations devront être souscrites par voie électronique
dès lors que le chiffre d'affaires HT réalisé en 2013 est supérieur à 80 000 € .
510 Dossiers économique, financier et fiscal
Obligations déclaratives
Les sociétés dont les résultats sont imposés à l'impôt sur les sociétés ont l'obligation de tenir
une comptabilité élargie qui fait l'objet du dépôt d 'une déclaration (imprimé n° 2065) accom-
pagnée des annexes (imprimés n° 2050 à 2059-D) avant le deuxième jour ouvré suivant le
1er mai de l'année qui suie celle de la clôture de l'exercice.
À compter du 1cr janvier 2013, les déclarations devront être souscrites par voie électronique
V)
Q) dès lors que le chiffre d'affaires HT réalisé en 2013 est supérieur à 80 000 € .
2>- La société doit également communiquer les comptes rendus ec les extraits des délibérations des
UJ organes de décision (conseil d'administration, assemblée des associés) et le détail de la réparti-
(V)
,-i tion du résultat encre associés.
0
N
@
...., Comment payer l'impôt sur les sociétés ?
.c
Ol Les sociétés commerciales ont pour obligation de communiquer à l'administration fiscale (au
·c
>-
a. Service impôts des entreprises du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement)
0
u dans le délai de trois mois suivant la clôture de leur exercice une déclaration de résultat
Le dossier fiscal 511
n° 2065, accompagnée des déclarations exigées des titulaires de bénéfices industriels et com-
merciaux soumis à un régime de bénéfice réel.
Par principe, l'impôt sur les sociétés relatif à un exercice est réglé en 5 versements : la société
verse les 4 acomptes au plus tard les 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre, calculés
d'après les résultats du dernier exercice clos à la dace de leur échéance ec donc le délai de décla-
ration est expiré. Puis le solde est calculé en fonction des résultats de l'exercice que les sociétés
doivent déclarer au plus tard crois mois après la clôture de l'exercice social.
Les taux
Taux Coefficient de conversion
Taux normal 19,6% 0,836
Taux réduit (produits alimentaires pri ncipalement) 7% 0,935
Pour obtenir le prix HT en partant du prix TTC, il faut appliquer les coefficients de conver-
sion: 0,836 pour le taux normal (19,60 %), 0,935 pour le taux réduit (7 %).
V)
Le budget (échéancier de la TVA à payer ou à récupérer)
Q)
Chiffre d'affaires HT
Régime (et option possible)
Ventes Prestations de service~
Supérieur à 777 000 € Supérieur à 234 000 € Réel normal
Entre 81 500 € et 777 000 € Entre 32 600 € et 234 000 € Régime simplifié d'imposition {et option
possible pour le régime réel normal)
Inférieur à 81 500 € Inférieur à 32 600 € Régime de la franchise en base (et option
possible pour le paiement de la TVA)
Pour les activités qui relèvent des bénéfices non commerciaux (BNC):
La prescription
Si le droit de contrôle de l'administration n'est pas limité dans le temps, le droit de reprise ne
peur intervenir que tant que la prescription n'est pas acquise au contribuable.
La prescription varie selon les impôts. De manière générale, ce délai est de crois ans c'est-à-dire
que le droit de reprise de l'administration peut se réaliser jusqu'à la fin de la troisième année
qui suie celle à laquelle l'imposition est due (sauf adhésion à un CGA/AGA, le délai est réduit
à deux ans). Ce délai est néanmoins allongé lorsque certains faits sonc avérés. C'est le cas pour
les activités non déclarées (dix ans).
Les pénalités
Dès lors que le contrôle fiscal aboutit à un supplément d'imposition, différences pénalités sont
susceptibles de s'appliquer selon les situations. Tout d'abord, les intérêts de retard qui s'élèvent
(sauf exceptions) à 0,40 % par mois de retard du montant de l'imposition supplémentaire. Puis
parmi les pénalités, certaines sanctions fiscales peuvent être appliquées et prennent selon les
cas la forme d'une amende ou d'une majoration.
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Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 517
ŒJ Où s'adresser ?
APCE : www.apce.com, rubrique « informations sectorielles », puis « activités réglementées ».
~ Où s'adresser?
INPI - Division des sociétés et de l'identité commerciale et artisanale de votre région : 26 bis, rue de
Saint-Pétersbourg - 75800 Paris Cedex 8. Tél. : 0 820 210 21 1 (pour toute question sur la propriété
industrielle et l'INPI, 0,09 € TTC/min). Internet: http://www.inpi.fr
Trouvez un local
Le choix du local dépend de l'activité que vous allez exercer :
• si votre activité est commerciale, vous pourrez l'exercer dans un local commercial ;
• si votre activité est artisanale, vous pourrez l'exercer dans un local professionnel ou commercial ;
• si votre activité est libérale, vous pourrez l'exercer dans un local professionnel, mixte (habi-
tation/professionnel) ou commercial.
Dans cous les cas, vous pouvez exercer votre activité :
• dans les locaux d'une autre entreprise (pépinière, hôtel d'entreprise, sous-location, etc.);
• dans votre local d 'habitation, sous certaines conditions. Il doit s'agir de votre résidence prin-
cipale et aucune clause de votre bail ou de votre règlement de copropriété ne doit s'y oppo-
ser. Par ailleurs, l'activité ne doit pas occasionner une gêne pour votre voisinage. Vous ne
pouvez donc pas, en principe, recevoir des clients ou stocker des marchandises. Une déroga-
tion à cecce dernière condition existe toutefois, si vous résidez en rez-de-chaussée, mais vous
V)
Q) devrez veiller à ne pas gêner vos voisins et provoquer de désordre pour l'immeuble.
2>- Il est possible d'installer son siège social à domicile, sans limitation de durée, dès l'instant où
UJ aucune disposition législative ou stipulation du bail ne s'y oppose.
(V)
,-i Si vous exercez votre activité exclusivement à l'extérieur, vous pouvez déclarer votre habitation
0
N comme adresse de l'entreprise pour une durée illimitée, même en présence d'une clause vous
@
...., interdisant de domicilier une entreprise chez vous .
.c
Ol Si vous ne remplissez pas les conditions définies ci-dessus, il vous esr néanmoins possible de
·c
>-
a.
demander, avec l'accord de votre propriétaire, un<<changement partiel d'affectation» de votre
0 local d'habitation auprès de votre mairie (préfecture pour Paris).
u
Guide des démarches et formalités administratives 519
Immatriculation de l'entreprise
Si vous avez l'intention d'exercer une activité commerciale ou artisanale, vous devrez en prin-
cipe demander l'immatriculation de votre entreprise au registre du commerce et des sociétés
ou au répertoire des métiers.
Lors du dépôt du dossier de demande d'immatriculation, il vous sera demandé un certain nom-
bre de pièces, auxquelles peuvent s'ajouter celles spécifiques à l'exercice de votre activité
(diplôme, certificats de travail, décision d'agrément, etc.).
La liste de ces pièces peut varier selon votre situation et la nature et les modalités d'exercice de
votre activité.
À noter : depuis mars 2010, les artisans qui exercent une activité réglementée doivent égale-
ment attester de leur qualification professionnelle.
Il sera donc judicieux de rendre une première visite au CFE ou de consulter son site Internet
afin de vous renseigner sur la nature des pièces que vous devez fournir pour immatriculer votre
entreprise. Vous pouvez également obtenir la liste des pièces à fournir en utilisant l'application
proposée sur le site Internet de l'APCE.
APCE: www.apce.com, espace «Créateur», étape 8 « Les formalités de création», rubrique
« Dossier CFE ».
Une fois ces pièces réunies, vous pouvez :
• soie vous rendre au CFE pour déposer un dossier complet de demande d'immatriculation ou
de déclaration de votre entreprise ;
• soie enregistrer sur le site Internet www.guichec-entreprises.fr votre dossier complet de
demande d'immatriculation. Dans ce cas, vous devrez notamment remplir un formulaire
électronique contenant la cocalicé des informations déclarées et fournir les pièces exigées
sous format numérique ;
• soie transmettre votre dossier de demande d'immatriculation par courrier.
Si vous déposez un dossier complet, le CFE vous remettra gratuitement un « récépissé de dépôt
de dossier de création d'entreprise » comportant notamment la mention « en attente d'imma-
triculation ». Ce document, qui esc une fiche de renseignements sur l'entreprise, vous permet-
tra de réaliser les démarches préalables au démarrage de l'accivicé auprès des organismes publics
et privés tels qu'EDF, GDF ou La Poste. Le récépissé est valable jusqu'à la notification de l'im-
matriculation de l'entreprise qui vous sera envoyée au plus tard durant le mois qui suie sa
délivrance.
Le CFE peut également jouer le rôle de guichet unique pour certaines activités. Dans ce cas, il
peut réceptionner coutes les demandes d'inscription, d'autorisation ou de déclaration néces-
520 Créer ou reprendre une entreprise
saires au démarrage de certaines activités, au-delà de la création proprement dite (ex : autori-
sation d'exercice, inscription sur des registres professionnels, déclaration en mairie ou préfecture
liée à l'ouverture, etc.).
Actuellement, ce service concerne 31 activités. Progressivement, la liste des activités concer-
nées sera étendue. En outre, ce service est également disponible en ligne sur le site
www.guichet-entreprises.fr pour 10 activités, donc la liste sera également étendue
progressivement.
ŒJ Où s'adresser ?
Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) : 26, boulevard Haussmann, 7531 1 Paris Cedex 09.
Tél.: 01 42 47 90 00. Internet : http://www.ffsa.fr
Et consultez, sur le site Internet de l'APCE, dans l'espace « Nouveau chef d'entreprise », la rubrique
« S'assurer ».
Œ'.l Où s'adresser ?
INPI - Division des sociétés et de l'identité commerciale et artisanale de votre région : 26 bis, rue de
Saint-Pétersbourg - 75800 Paris Cedex 8. Tél. : 0 820 210 21 1 (pour toute question sur la propriété
industrielle et l'INPI, 0,09 € TTC/min). Internet: http://www.inpi.fr
Une dérogation à cette dernière condition existe toutefois, si vous résidez en rez-de-chaussée,
mais vous devrez veiller à ne pas gêner vos voisins et provoquer de désordre pour l'immeuble.
Faites enregistrer les statuts dans le mois qui suit leur signature
U ne fois datés ec signés, 4 exemplaires des statues doivent être enregistrés auprès du service des
impôts des entreprises (SIE) du siège de votre société (cette formalité peut néanmoins être
effectuée après le dépôt du dossier au CFE, mais en respectant un délai d'un mois suivant leur
signature).
V)
Publiez un avis de constitution
Q)
dans un journal d'annonces légales
2>-
UJ Il doit indiquer : la dénomination, la forme, l'objet, le siège, la durée, le capital de la société,
(V)
,-i
0
les noms et adresses des dirigeants ainsi que le registre du commerce et des sociétés auprès
N duquel la société sera immatriculée. Vous pouvez faire publier cet avis dans un journal spécia-
@
...., lisé dans les annonces légales ou dans un journal non spécialisé habilité à publier ce genre
.c
Ol d'annonces dans le département considéré.
·c
>-
a. Pour obtenir la liste de ces journaux, adressez-vous à votre centre de formalités des entreprises,
0 à votre préfecture, ou consultez le site de l'APCE.
u
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 525
ŒJ Où s'adresser ?
APCE: Internet: http://www.apce.com, rubrique: Créer une entreprise/Toutes les étapes/Les formali-
tés de création/Journaux d'annonces légales.
Le récépissé est valable jusqu'à la notification de l'immatriculation de la société qui vous sera
envoyée, et au plus tard durant le mois qui suie sa délivrance.
Le CFE peut également jouer le rôle de guichet unique pour certaines activités. Dans ce cas, il
peut réceptionner toutes les demandes d'inscription, d'autorisation ou de déclaration néces-
saires au démarrage de certaines activités, au-delà de la création proprement dite (ex : aucori-
sacion d'exercice, inscription sur des registres professionnels, déclaration en mairie ou préfecture
liée à l'ouverture, etc.).
Actuellement, ce service concerne 24 activités. Progressivement, la liste des activités concer-
nées sera étendue.
En outre, ce service est également disponible en ligne sur le site www.guichec-entreprises.fr
pour 10 activités, dont la liste sera également étendue progressivement.
V)
Q) ŒJ Où s'adresser ?
Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA} : 26, boulevard Haussmann, 7531 1 Paris Cedex 09.
2>- Tél.: 01 42 47 90 00. Internet : http://www.ffsa.fr
UJ
(V)
Et consultez, sur le site Internet de l'APCE (www.apce.com), dans l'espace « Nouveau chef d'entre-
,-i
0
prise », la rubr ique « S'assurer ».
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@
...., • D'acheter les livres réglementaires: livre-journal, registre unique du personnel (s'il y a lieu),
.c
Ol etc. Ces livres sont en vente dans les librairies spécialisées. Certains doivent être cotés et
·c
>-
a. paraphés par le tribunal de commerce ou par la mairie.
0
u • D'adhérer à un centre de médecine du travail, s'il y a des salariés.
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 527
Formalités à accomplir
lors d'une reprise d'entreprise
Les formalités à accomplir lors d'une reprise d'entreprise varient selon les modalités de reprise
adoptées (voir partie II, chapitre 4).
Nous nous bornons à présenter ici celles concernant :
• la prise de contrôle de l'entreprise ;
• la location gérance ;
• le rachat du fonds de commerce.
veau gérant ou rédaction de l'acte de nomination (si le gérant est nommé en dehors des
statues).
• Publicité dans un journal d'annonces légales.
• Dépôt, au CFE, des statues modifiés ou de l'acte de nomination accompagné d'un extraie de
naissance du nouveau gérant (ou une copie de sa carte d'identité ou de son passeport).
D ans une SA:
• Provoquer la réunion de l'assemblée générale des actionnaires.
• Réunion de l'assemblée au cours de laquelle : démission des administrateurs, nomination
des nouveaux administrateurs.
• Convoquer le conseil d'administration : démission du président-directeur général, nomination
d'un nouveau président du conseil d'administration, rédaction du procès-verbal de réunion.
• Enregistrement de l'acte de nomination du président du conseil d 'administration.
• Publicité dans un journal d'annonces légales.
• Dépôt au greffe de 2 exemplaires du procès-verbal.
• Inscription modificative au RCS accompagnée de l'acte de naissance (ou copie de la carte
d 'identité ou du passeport) des nouveaux adminiscraceurs.
L'augmentation de capital
D ans une SARV :
• Provoquer une réunion de l'assemblée générale des associés.
• Réunion de l'assemblée générale au cours de laquelle : décision d'augmentation de capital,
agrément des nouveaux associés, modification des statuts.
• Enregistrement du procès-verbal de l'assemblée générale auprès du service des impôts des
entreprises (SIE) (droit fixe de 3 7 5 € si l'entreprise a un capital social de moins de 225 000 €,
500 € s'il est supérieur à ce seuil).
• Recueil et blocage des fonds dans une banque, chez un notaire ou à la Caisse des dépôts.
• Publicité dans un journal d'annonces légales.
• Dépôt et inscription modificative au CFE, accompagnés de 2 copies du procès-verbal de
l'assemblée générale, 2 copies des statuts modifiés.
• Déblocage des fonds à partir du 3c jour franc après leur dépôt (avec une copie certifiée
conforme du procès-verbal de l'assemblée générale).
D ans une SA 1 :
• Réunion du conseil d 'administration au cours de laquelle:
V)
Q) a) rédaction d'un rapport décidant de proposer : une augmentation de capital, le cas échéant la
2>- suppression du droit préférentiel de souscription, les attributaires des actions nouvelles, le
UJ nombre d'actions attribuées, le prix d'émission ec les éléments ayant permis de fixer ce prix;
(V)
,-i b) décision de convocation de l'assemblée générale extraordinaire : rapport du commissaire aux
0
N comptes certifiant exacts et sincères les éléments de calcul du prix d'émission retenu par le
@
...., conseil d' adminiscracion .
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>-
a. 1. S'il y a transfert de pouvoir, les formalités du transfert seront à accomplir simultanément, vous devez donc
0
u mettre à l'ordre du jour de l'assemblée les décisions correspondantes à prendre (voir § précédent).
Guide des démarches et for malités administ ratives 529
La location-gérance
Lorsque l'entreprise à reprendre est exploitée, préalablement à sa cession, dans le cadre d 'un
contrat de location-gérance assorti le plus souvent d'une promesse de vente, il convient de
satisfaire à des formalités obligatoires, similaires à celles nécessaires pour la création d'entre-
prise (voir § 2. de cette partie), et d'ajouter aux pièces à fournir au greffe du tribunal de
commerce:
• le contrat de location-gérance mentionnant les daces de début et de fin de la location-
gérance, le cas échéant l'indication que le contrat est renouvelable par tacite reconduction,
le nom du locataire-gérant (ce contrat doit être préalablement enregistré au service des
impôts des entreprises (SIE);
• une annonce publiée dans le journal d'annonces légales, mentionnant la mise du fonds en
location-gérance (dans les quinze jours suivant la signature du contrat).
inférieure à 23 000 euros puis 3 % pour la fraction comprise encre 23 000 et 200 000 euros
puis 5 % au-delà) dans le mois suivant la dace de signature de l'acre de cession ;
• faire publier dans un journal d'annonces légales du lieu de situation du fonds un avis consta-
tant la cession dans les quinze jours suivant celle-ci ;
• faire publier un avis au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) ;
• effectuer une déclaration de transfert au Centre de formalités des entreprises (CFE).
À noter : la vente d'un fonds artisanal n'est pas réglementée, c'est-à-dire que le contenu de l'acre
de vence esc libre et qu'aucun formalisme n'est imposé aux parties. Cependant, en pratique, les
professionnels du droit respeccenc le formalisme d'une vence de fonds de commerce dans la
mesure où il a pour bue de préserver les intérêts de l'acheteur et des créanciers du cédant.
Pour les commerçants-artisans qui doivent être inscrits simultanément au Registre du com-
merce et des sociétés et au répertoire des métiers, seul le CFE de la chambre de métiers et de
l'artisanat est compétent pour recevoir leur déclaration.
Chaque CFE est compétent à l'égard des entreprises donc le siège social, l'établissement prin-
cipal ou un établissement secondaire est situé dans son ressort.
Exemple
Si le siège social est situé à Paris, les formalités relatives à la création de la société seront
du ressort du CFE de Paris. Si la société crée par la suite un établissement secondaire à
Lyon, le CFE de Lyon sera alors compétent.
des sociétés (commerçants) ou au Répertoire des métiers (pour les artisans qui exercent leur
activité à titre complémentaire), à condition d'opter pour le nouveau régime micro-social.
Dans ce cas, ils effectuent une simple déclaration d'activité auprès du CFE compétent, c'est-à-
dire :
• la chambre de commerce et d'industrie pour exercer une activité commerciale ;
• la chambre de métiers et de l'artisanat pour exercer une activité artisanale ;
• l'Urssaf pour les professions libérales.
Sur Internet, la formalité s'effectue à partir du site www.laucoencrepreneur.fr
À noter : si l'activité artisanale est exercée à titre principal, l'immatriculation au Répertoire
des métiers est obligatoire.
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Guide des démarches et for malités administ ratives 533
1. Formalités obligacoiremenc réalisées avant le passage au CFE car nécessaires à la constitution du dossier.
534 Créer ou reprendre une entreprise
Le cas échéant,
autorités compé-
Greffe du tribunal
tentes pour
de commerce
effectuer les
ou répertoire des métiers Inspecteur du travail
démarches liées lnsee
à l'activité (rôle
de guichet unique).
Caisse régionale
Services fiscaux CFE
d'assurance-maladie
des salariés
..9:! • au Régime social des indépendants (RSI) (pour une affiliation à l'assurance maladie-mater-
2>- nité er vieillesse).
UJ Ec en cas d'embauche de salariés :
(V)
,-l
0
• au Pôle emploi (assurance chômage) ;
N • à la Caisse régionale d'assurance-maladie des salariés (y compris accidents du travail et mala-
@
..... die professionnelle) ;
.c
Ol • à l'inspection du travail (déclaration d 'embauche des salariés).
·c
>-
a. Textes de référence : articles R123-1 à R123-30 du Code de commerce, loi 0°94-126 du 11
0
u février 1994 relative à l'initiative et à l'entreprise individuelle.
Guide des démarches et fo r malités administ ratives 535
Annexes
Statuts EURLISARL
L'EURL étant une SARL à associé unique, les présents scacuts peuvent être utilisés pour la
constitution de ces deux types de société. Vous trouverez néanmoins des articles spécifiques à
l'une ou l'autre de ces formes juridiques.
Les statues fixent les principales règles qui s'appliqueront à votre société ec ne peuvent donc
être rédigés« à la légère» . Prenez le temps de les lire attentivement et de comprendre tous les
articles, et reportez-vous à la notice explicative.
Sachez qu'en cas de création d'une EURL dirigée par son associé unique, le Centre de formali-
tés des entreprises compétent vous remettra gracuicemenc des statues types, donc vous pouvez
demander l'application automatique, sauf si vous préférez en rédiger d 'autres.
Avertissem ent : l'établissement des statuts de votre société est un acte important pouvant
avoir des conséquences juridiques, fiscales et influer sur le statut social du dirigeant. Il est
recommandé de s'entourer des conseils de professionnels du droit.
SARL
Les soussignés,
M. .................................................................................................................................................................... .
M. .. .......................
M. ......
M. ......
M. ..
one établi ainsi qu'il suit les statues de la Société à responsabilité limitée devant exister encre
eux et coure autre personne qui viendrait ultérieurement à acquérir la qualité d 'associé.
Les conjoints des associés mariés sous le régime de la communauté one été dûment avertis
conformément aux dispositions de l'article 1832-2 du Code civil, de l'apport fait par leur
conjoint au moyen de deniers appartenant à la communauté.
EURL
Le soussigné,
a établi ainsi qu'il suie les statues de la Société à responsabilité limitée qu'il a décidé de créer
sous forme d'entreprise unipersonnelle.
536 Créer ou reprend re une entreprise
SARL
ARTICLE 1- FORME
Il est formé entre les propriétaires des parts sociales ci-après créées et de celles qui pour-
raient l'être ultérieurement, une Société à responsabilité limitée qui sera régie par les
lois en vigueur et notamment par les articles L. 223-1 ec suivants du Code du commerce,
ainsi que par les présents statues.
EURL
ARTICLE 1 - FORME
La société est de forme à responsabilité limitée (SARL), régie par les lois en vigueur et
notamment par les articles L. 223-1 et suivants du Code du commerce, ainsi que par les
présents statues.
Créée par l'associé unique, propriétaire de la totalité des parcs, la société peut à cout
moment exister encre plusieurs associés par suite de cession ou transmission de parts
sociales.
Elle peut, également à toue moment, retrouver son caractère d'entreprise unipersonnelle
à responsabilité limitée suite à la réunion de toutes les parts sociales en une seule main.
ARTICLE 2 - O BJET
La société a pour objet ............ ..
ARTICLE 6 - DURÉE
La durée de la société est fixée à .................... ans à compter de son immatriculation au
Registre du commerce et des sociétés, sauf prolongation ou dissolution anticipée.
Apports en espèces
Les associés apportent à la société la somme de ................ euros, soit (en lettres)
.. euros, répartie de la manière suivante :
M. .. ...... apporte la somme de .. euros.
M. .. ... apporte la somme de ...... ............. euros.
M. ...... ... apporte la somme de .. euros.
M. .. ...... apporte la somme de .. euros.
En cas de libération différée, ajouter : Les parcs sociales représentant ces apports en numé-
raire sont libérées à hauteur de .................... (20% minimum) de leur valeur.
La partie libérée (ou: la totalité) de ces apports en espèces, soie la somme de .................... euros,
a été déposée au crédit du compte n° .................... ouvert au nom de la société en forma-
tion auprès de .........
Elle sera retirée par la gérance sur présentation du certificat du greffe du tribunal de
commerce accescanc l'immatriculation de la société au Registre du commerce et des
sociétés.
(S'il y a lieu ) Les apports en numéraire non libérés seront versés sur appel de fonds du
gérant et au plus tard le .................... au compte de la société.
Apports en industrie (s'il y a lieu)
M . ................................. apporte à la société son activité de ............. ..... . selon les modalités
suivantes .................... .
Il s'interdit d'exercer, directement ou indirectement, une activité concurrence de celle
promise à la société.
Cet apport en industrie ne concourt pas à la formation du capital social mais donne lieu
au profit de M . ................................. à l'attribution de .................... parts sociales ouvrant
droit au partage des bénéfices et de l'actif net ainsi qu'à un droit de vote dans les assem-
blées générales.
538 Créer ou reprend re une entreprise
ARTICLE 7 - APPORT S
Apports e n nature (s'il y a lieu )
L'associé apporte à la société, sous les garanties de fait et de droit : .....
Ap ports en espèces
L'associé apporte à la société la somme de euros, soie (en lettres)
.................... euros.
En cas de libération différée, ajouter : Les parcs sociales représentant ces apports en numé-
raire sont libérées à hauteur de .................... (20% minimum) de leur valeur.
La partie libérée (ou : La totalité) de ces apports en espèces, soit la somme de
.................... euros, a été déposée au crédit du compte n° .................... ouvert au nom de la
société en formation auprès de ................
Elle sera retirée par la gérance sur présentation du certificat du greffe du tribunal de com-
merce accestanc l'immacriculacion de la société au registre du commerce et des sociétés.
(S'il y a lieu ) Les apports en numéraire non libérés seront versés sur appel de fonds du
gérant ec au plus tard le .................... au compte de la société.
Apports en industrie (s'il y a lieu )
M ........................ ......... apporte à la société son activité de .................... selon les modalités
suivantes .................... .
Il s'interdit d'exercer, directement ou indirectement, une activité concurrence de celle
promise à la société.
Cet apport en industrie ne concoure pas à la formation du capital social mais donne lieu
au profit de M . ................................. à l'accribucion de .................... parcs sociales ouvrant
droit au parcage des bénéfices et de l'actif nec ainsi qu'à un droit de voce dans les assem-
V)
Q)
blées générales.
2>- Récapitulation des apports
UJ - Apports en espèces de M . ............................... .
(V)
,-i - Apports en nature de M . .................................
0
N Total des apports formant le capital social : .................... euros.
@
...., SARL
.c
Ol
·c
>- ARTICLE 8 - CAPITAL SOCIAL
a.
0
u Le capital social est fixé à la somme de .................... euros.
Guide des démarches et fo r malités administ ratives 539
Il est divisé en .................... parts de .................... chacune, entièrement libérées (ou libérées
à concurrence de .. . .. . .. ), souscrites en totalité par les associés ec attribuées à chacun
d'eux en proportion de leurs apports respectifs, à savoir :
M. .. ... .. .. .. .. .. ... ... ... .. .. .. .. .. .. .. .. . parcs
M . ...... .... parts
M . ...... .... parts
M .. . parcs
M .. . parcs
M . ...... .................... parcs
Total des parts formant le capital social .................... parts.
Les soussignés déclarent expressément que ces parcs sociales one écé réparties encre eux
dans la proportion sus-indiquée.
EURL
ARTICLE 8 - CAPITAL SOCIAL
Le capital social esc fixé à la somme de .................... euros. Il est divisé en ........ ... parts
de .................... chacune, encièremenc libérées (ou libérées à concurrence de .. ) et
attribuées en totalité à .................... associe unique.
Total des parcs formant le capital social .................... parts.
ARTICLE 9 - AUGMENTATION DU CAPITAL SOCIAL
Le capital social peut être augmenté sur décision collective extraordinaire des associés ou
de l'associé unique.
L'augmentation de capital est réalisée soit par l'émission de nouvelles parcs sociales, soi t
par l'augmentation de la valeur nominale des parts sociales existantes.
Elle esc réalisée en concreparcie d'apports en numéraire ou en nacure, ou par incorpora-
tion des bénéfices ou réserves disponibles.
Le capital social ne pourra être augmenté en numéraire que s'il est préalablement entiè-
rement libéré.
En cas de création de nouvelles parcs sociales, celles-ci doivent être intégralement
libérées.
En cas d'augmentation de capital par apport en nacure, doit être annexé à la décision
constatant la réalisation de l'augmentation du capital et la modification des statues en
découlant, le rapport du commissaire aux comptes établissant l'évaluation de chacun de
ces apports.
L'augmencacion de capital par élévation du montant nominal des parcs sociales doit être
décidée à l'unanimité des associés.
Lorsque l'augmentation de capital esc réalisée au profit de tiers à la société, ceux-ci
devront être agréés par la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts
sociales.
Ce consencemenc esc sollicité dans les conditions prévues par la loi .
540 Créer ou reprendre une entreprise
Elles ne peuvent être transmises à des tiers, autres que les catégories visées ci-dessus,
qu'avec le consentement de la majorité des associés représencanc au moins la moitié des
parcs sociales.
Ce consentement esc sollicité dans les conditions prévues par la loi.
ARTICLE 14 - DÉCÈS D'UN ASSOCIÉ
V)
Q)
En cas de décès d'un associé, la société continuera encre les associés survivants et les
2>- héritiers de l'associé décédé, sous condition de leur éventuel agrément tel que prévu à
UJ
(V)
l'article 13 des présents scacuts.
,-i
0
N ARTICLE 15 -RÉUNION DE TOUTES LES PARTS EN UNE SEULE MAIN
@ En cas de pluralité d'associés, la réunion de coures les parcs en une seule main n'entraîne
....,
.c pas la dissolution de la société qui continue d'exister avec un associé unique. Celui-ci
Ol
·c exerce alors cous les pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés.
>-
a.
0
u
Guide des démarches et formalités administratives 541
Le ou les gérants peuvent, sous leur responsabilité, constituer des mandataires pour un
ou plusieurs objets déterminés.
Le ou les gérants sont responsables individuellement ou solidairement envers la société
ou envers les tiers, soie des infractions aux dispositions législatives ou réglementaires
applicables aux sociétés à responsabilité limitée, soie des violarions des présents scacucs,
soie des fautes commises dans leur gestion.
A RT ICLE 18 - COMMISSA IRE AUX COMPT ES
Dès que la société atteint deux des crois seuils définis par l'article 12 du décret n° 67-236
modifié du 23 mars 1967, les associés scacuanc à la majorité requise pour les décisions
collectives ordinaires doivent désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes titu-
laires et suppléants.
Ils exercent leur mission de contrôle conformément à la loi. Les commissaires aux comp-
tes sont désignés pour six exercices.
Dans le cadre d'une EURL dirigée par l'associé unique, cette formalité est réputée
accomplie par le dépôt des comptes sociaux et de l'inventaire au registre du commerce
et des sociétés dans un délai de 6 mois à compter de la clôture de l'exercice.
ARTICLE 25 - DÉCISIONS COLLECTIVES ORDINAIRES
Sont qualifiées d'ordinaires les décisions des associés ne concernant ni l'agrément de
nouveaux associés, ni des modifications statutaires, sous réserve des exceptions prévues
par la loi.
Les décisions collectives ordinaires doivent, pour être valables, être adoptées par un ou
plusieurs associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Si cette majorité n'est
pas obtenue, les décisions sont, sur seconde convocation, prises à la majorité des votes
émis, quel que soie le nombre des votants.
Toutefois, la majorité est irréductible, s'il s'agit de voter sur la nomination ou la révoca-
tion du gérant.
ARTICLE 26 - DÉCISIONS COLLECTIVES EXTRAORDINAIRES
Sont qualifiées d'extraordinaires les décisions du ou des associés modifiant les statuts,
sous réserve des exceptions prévues par la loi. Lorsque la société comprend plusieurs
associés, les décisions extraordinaires ne peuvent être valablement prises que si les asso-
ciés présents ou représentés possèdent au moins :
• sur première convocation, le quart des parcs ;
• sur seconde convocation, le cinquième de celles-ci.
À défaut de ce quorum, la seconde assemblée peut être convoquée à une dace postérieure
ne pouvant excéder deux mois à compter de la date initialement prévue.
Dans l'un ou l'autre de ces deux cas, les modifications sont décidées à la majorité des
deux tiers des parcs détenues par les associés présents ou représentés.
Le changement de nationalité de la société ne peut être décidé qu'à l'unanimité des
associés.
ARTICLE 27 - CONSULTATIONS ÉCRITES - DÉCISIONS PAR ACTE
Les décisions collectives autres que celles ayant pour objet de statuer sur les comptes
sociaux peuvent être prises par consultation écrite des associés à l'initiative des gérants
ou de l'un d'eux. Les décisions résultent d'un vote formulé par écri t.
Le texte des résolucions proposées, le rapport des gérants ainsi que, le cas échéant, celui
V) du commissaire aux comptes, sont adressés aux associés par lettre recommandée.
Q)
Les associés disposent d'un délai pour émettre leur vote par écrit. Ce délai est fixé par le
2>- ou les gérants sans pouvoir être inférieur à quinze jours à compter de la dace de réception
UJ
(V) des proj ets de résolution.
,-i
0
N
Pour chaque résolucion, le vote est exprimé par oui ou par non . Toue associé qui n'aura
@ pas adressé sa réponse dans le délai ci-dessus sera considéré comme s'étant abstenu. Pen-
...., dant ledit délai, les associés peuvent exiger de la gérance les explications complémen-
.c
Ol
·c taires qu'ils jugent utiles.
>-
a.
0
u
Guide des démarches et formalités administratives 545
Les décisions sont adoptées à l'issue de la consultation aux conditions de majorité pré-
vues par les articles 25 et 26 des présents statuts selon l'objet de la consultation.
Ces décisions peuvent également résulter du consentement de cous les associés exprimé
dans un acte. La réunion d'une assemblée peut cependant être demandée par un ou plu-
sieurs associés représentant au moins, soie à la fois le quart en nombre des associés et le
quart des parcs sociales, soit seulement la moitié des parts sociales.
L'Assemblée délibère aux conditions de majorité prévues pour les décisions collectives
extraordinaires.
Si la dissolution n'est pas prononcée, le capital doit, avant la fin du second exercice sui-
vant celui au cours duquel la constatation des perces est intervenue, être réduit d 'un
montant au moins égal au montant des perces qui n'ont pu être imputées sur les réserves
si, dans ce délai, les capitaux propres n'ont pas été reconstitués à un montant au moins
égal à la moitié du capital social.
À défaur de respect des dispositions ci-dessus, cout intéressé peut demander en justice la
dissolution de la société.
ARTICLE 32 - CONTESTATIONS
Toutes contestations pouvant s'élever au cours de la société ou de sa liquidation entre les
associés et la société, ou encre associés eux-mêmes concernant les affaires sociales, l'incer-
précacion ou l'application des statuts seront de la compétence exclusive des tribunaux
dans le ressort desquels est établi le siège social de la société.
Exemple
• Madame Martine CARRE, née DURAND, mariée sous le régime de la séparation de
biens avec Monsieur Yvon CARRE, né le 26 mars 1958, de nationalité française, demeu-
rant 122, rue de la République, 14600 HONFLEUR.
• Monsieur Paul ROSSIGNOL, célibataire, né le 12 septembre 1960, de nationalité fran-
çaise, demeurant 13, rue de l'Alma, 69001 LYON.
Si un associé est une personne morale, indiquer le nom, le prénom, le domicile ec la qualité du
représentant légal de la société, ainsi que la dénomination sociale, la forme, le capital social, le
siège social et le numéro de RCS de la société qu'il représente.
Si le gérant de l'EURL ou de la SARL n'est pas choisi parmi l'un des associés, il est recom-
mandé de le faire participer à l'acte s'il est désigné dans les statuts. Dans ce cas, il convient de
mentionner son nom, nom de jeune fille pour les femmes mariées, prénoms, nom et prénoms
de l'époux ou de l'épouse, régime matrimonial, dace et lieu de naissance, nationalité, domicile .
Il signera également les statuts.
ARTICLE 1 : « Concernant les personnes mariées ou pacsées»
Si vous êtes marié sous un régime communautaire (régime légal de la communauté réduite aux
acquêts ou régime de la communauté universelle), votre conjoint, s'il n'est pas lui-même asso-
cié, peut revendiquer la qualité d'associé.
L'article 1832-2 du Code civil prévoit en effet qu'un époux ne peut employer des biens com-
muns pour faire un apport à une société sans que son conjoint en ait été averti, et sans qu'il en
soie justifié dans l'acte.
Deux possibilités s'offrent à vous :
• soie adresser, en qualité de fondaceur(s) de la société, à chaque époux concerné une lettre
recommandée avec AR l'informant de l'apport réalisé par son conjoint au capital de la société
et de la date prévue pour la signature des statuts. L'époux doit alors répondre, dans les
mêmes formes, pour indiquer s'il entend devenir ou non personnellement associé pour la
moitié des parcs souscrites ;
• soie faire signer par chacun des époux concernés une accescacion spéciale et l'annexer aux
statuts de la société.
548 Créer ou reprend re une entreprise
Cette démarche a pour finalité d'informer le conjoint, et non d'obtenir son autorisation pour
procéder à l'apport, sauf exceptions dues à la nature des biens communs apportés, notamment
un immeuble ou un fonds de commerce (article 1424 du Code civil), pour lesquels son accord
est nécessaire.
Si vous êces pacsés, les règles diffèrent selon la dace de conclusion de votre Pacs.
Si vous avez signé un Pacs avant le 1cr janvier 2007, une présomption d'indivision s'applique,
sauf dispositions contraires. Cela signifie que les parcs sociales apparciennenc pour moitié à
chacun d'encre vous, sauf si vous avez écarté cette règle dans l'acte d'acquisition des parts
sociales ou dans le Pacs lui -même.
À l'inverse, les Pacs signés après le 1cr janvier 2007 sont soumis à un régime de séparation des
patrimoines, sauf dispositions contraires. Cela signifie que les parcs sociales appartiennent
exclusivement au partenaire qui les acquiert.
Si votre conjoint ou p arten aire p acsé exerce une activité régulière et effective d ans
l'entreprise
Il devra obligacoirement choisir l'un des crois statues suivants :
• conjoint ou partenaire pacsé collaborateur du gérant majoritaire d'une EURL ou d'une SARL
de moins de 20 salariés ;
• conjoint associé;
• conjoint salarié.
Cecce obligation doit permet tre à votre conjoint de se constituer une couverture sociale person-
nelle au titre de son activité dans l'entreprise. Les conjoints ou partenaires pacsés collaborateurs
V)
Q) et associés cotisent à l'assurance vieillesse de base, retraite complémentaire et invalidité-décès.
2>- Le conjoint ou partenaire pacsé salarié, quant à lui, bénéficie d'une couverture sociale au titre
UJ de son contrat de travail.
(V)
,-i
0
L'option est réalisée par le chef d'entreprise, pour son conjoint ou partenaire, lors de l'immatri-
N culation de la société au CFE. Ce dernier adresse ensuite au conjoint ou au partenaire du pacs,
@
...., une notification de la déclaration d'option par lettre recommandée avec accusé de réception.
.c
Ol La mention du statut choisi est ensuite portée au répertoire des métiers ou au registre du com-
·c
>-
a. merce et des sociétés, selon les cas.
0
u
Guide des démarches et formalités administratives 549
Pour que votre conjoint ou partenaire puisse faire son choix, il (ou elle) peut consulter la
rubrique « quel statut juridique ? », « le statut du conjoint » du site Internet de l'APCE
www.apce.com.
J'ai l'honneur de vous informer de mon intention d'user de la faculté prévue par l'article
L. 123-11-1 du Code du commerce, en vue d'installer temporairement le siège de la société
................................. , donc je suis gérant, à mon domicile personnel, situé ................................ ..
J'ai parfaitement connaissance de ce qu'il ne peut résulter des dispositions ci-dessus, ni du
changement de destination de l'immeuble, ni de l'application du statut des baux
commerciaux.
Veuillez agréer, M .................................. , l'expression de mes sentiments distingués.
Le gérant peut procéder au transfert du siège social de la société dans le même département ou
dans un département limitrophe, et effectuer en conséquence les modifications nécessaires dans
550 Créer ou reprendre une entreprise
les statuts, sous réserve de faire ratifier ultérieurement sa décision par les associés à la majorité
des 2/3 des parcs sociales.
ARTICLE 5 : « Exercice social »
L'exercice social correspond à la durée de l'exercice comptable de la société.
Les daces d'ouverture ou de clôture des exercices sociaux ne coïncident pas obligaroiremenc
avec l'année civile.
L'exercice social peut, par exemple, commencer le 1cr juillet et finir le 30 juin de chaque année.
Le premier exercice débute généralement le jour de l'immatriculation de la société au registre
du commerce ec des sociétés.
Sa durée est en principe de 12 mois ; elle ne peut être inférieure ou supérieure à 12 mois qu'à
titre exceptionnel :
• pour le premier exercice social ;
• au cours de la vie sociale, lorsque la dace de clôture des exercices esc modifiée ;
• à la dissolution de la société.
Exemple
Constitution, le Ier septembre 201 1, d'une société dont chaque exercice social commen-
cera le Ier janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.
Par exception, pour cette société soumise à l'impôt sur les sociétés {IS), le premier exer-
cice débutera le Ier septembre 201 1 et se terminera le 31 décembre 2012.
ARTICLE 6 : « Durée »
La durée de la société est fixée librement dans les statuts. Elle ne peut coutefois excéder 99 ans.
Elle coure à compter de l'immatriculation de la société au registre du commerce ec des
sociétés.
Dans la plupart des cas, on indique la durée en nombres d'années. Mais il esc possible de fixer
la durée de la société :
• en mentionnant une date précise (par exemple le 31 décembre 2030);
• ou en tenant compte de l'objet social de la société ou d'un événement donc la dace ne peut
être fixée au moment de la constitution de la société.
Il est également possible de prévoir une durée de la société renouvelable par tacite reconduc-
V) tion, sauf si l'un des associés s'y oppose. Dans ce cas, la durée maximale de la société ne doit
Q)
pas excéder 99 ans.
2>-
UJ ARTICLE 7: «Apports »
(V)
,-i
0
Cet article récapitule les différents apports réalisés par le ou les associés fondateurs de la
N société.
@
...., Il est possible d'effectuer 3 cypes d'apports :
.c
Ol • des apports en espèces ;
·c
>-
a. • des apports en nature ;
0
u • des apports en industrie.
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 551
Il convient de lister précisément les apports en nature réalisés par les associés. Veillez à préciser
l'identité de l'apporteur, la nature du bien apporté et sa valeur.
En principe, l'évaluation des apports en nature est réalisée par un commissaire aux apports
(article L. 223-9 du Code de commerce). Celui-ci peut être désigné soie à l'unanimité des asso-
ciés, soie par ordonnance du président du tribunal de commerce compétent saisi sur requête
d'un associé.
Les associés peuvent toutefois décider à l'unanimité de ne pas recourir à un commissaire aux
apports si :
• aucun apport en nature n'a une valeur supérieure à 30 000 euros,
• la valeur totale des apports en nature ne dépasse pas la moitié du capital social.
Les associés doivent dans ce cas retenir la valeur marchande (valeur « argus ») des biens appor-
tés à la dace de constitution de la société, ec l'indiquer dans les statues.
Les justificatifs doivent être annexés aux statuts.
Attention : lorsque les associés décident de ne pas recourir à un commissaire aux apports, leur
responsabilité solidaire est engagée pendant 5 ans sur la valeur qu'ils ont donnée au bien.
Exemple
Apports en nature :
Les associés apporte nt à la sociét é, sous les garanties de fait et de droit :
• Madame Martine CARRE : un photocopieur de marque X, modèle Y, acheté le 20 juin
201 1, évalué à 2 280 e uros (photocopie de la facture d'achat annexée aux statuts).
• Monsieur Paul ROSSIGNOL : un téléco pieur de marque W, modèle Z , achet é le 18 avril
201 1, évalué à 2 280 euros (photocopie de la facture d'achat annexée aux statuts).
Apports en industrie
Les apports en industrie consistent, pour un associé, à mettre à la disposition de la société ses
connaissances techniques, son travail ou ses services.
Ils ne sont pas pris en compte pour déterminer le montant du capital social.
En revanche, ils donnent lieu à l'attribution de parts sociales ouvrant droit au partage des
bénéfices des perces et de l'actif nec, ainsi qu'à un droit de voce dans les assemblées générales.
En principe, la parc des bénéfices qui revient à l'associé qui n'a apporté que son industrie est
V)
Q) égale à celle de l'associé qui a le moins apporté, mais vous pouvez prévoir une répartition
2>- différente.
UJ Les parcs attribuées en échange d'un apport en industrie ne sont pas cessibles . Elles disparais-
(V)
,-i sent lorsque l'apporteur en industrie quicce la société.
0
N Les statuts peuvent prévoir l'opposabilité à l'apporteur en industrie d'une clause de
@
...., non-concurrence .
.c
Ol Il convient de préciser dans les statuts les modalités d'accribution des parcs sociales ec les droits
·c
>-
a. aux bénéfices et aux pertes qui leur sont attachés en cas d'apport en industrie. La nature et les
0
u modalités de réalisation des prestations promises par l'apporteur sont également à préciser.
Guide des démarches et formalités administratives 553
Exemple
Apports en industrie :
Madame Martine CARRE apporte en complé ment à la société son activité de webmaster
selon les modalités suivantes : mise à disposition de la société de ses connaissances tech-
niques 3 heures par jour, durant 4 mois, afin de l'aider à réaliser un site Internet.
Cet apport ne concourt pas à la formation du capital mais donne lieu, au profit de
Madame CARRE, à l'attribution de 10 parts supplémentaires ouvrant droit au partage
des bénéfices et des pertes, de l'actif net ainsi qu'à un droit de vote dans les assemblées
géné rales.
Lorsq ue les apports en nature comp ortent un fond s d e commerce, le recours à un professionnel
est vivement conseillé.
L'évaluati on fai t alors l'objet d 'un acte séparé annexé aux statuts et rédigé par un expert.
554 Créer ou reprend re une e ntreprise
Exemple
Dans notre exemple, la valeur d'une part sociale est fixée à 10 euros. Madame CARRE
recevra :
5 330 euros (montant de ses apports)
.
10 euros (va1eur nomma1e
) =
533 parts de 10 euros chacune.
Une SARL est dite« à capital variable» si ses statues contiennent une clause de variabilité du
capital social. Cette option permet de réduire le formalisme lié aux opérations d'augmentation
ou de diminurion du capital.
Ce dernier doit être compris en permanence encre un minimum, ne pouvant être inférieur à
1/lOe du montant du capital social, et un maximum fixés dans les scaruts.
V)
Q)
ART ICLE 9: « Augm entation de cap ital »
2>- Cette clause fixe les conditions et modalités d'augmentation du montant du capital social de
UJ
(V)
,-i
votre société.
0
N
Les augmentations de capital sont en principe décidées en assemblée générale extraordinaire
@ (AGE) selon les conditions de quorum et de majorité prévues pour ces assemblées.
....,
.c Toutefois, la décision en AGE peut être prise par les associés représentant seulement la moitié
Ol
·c des parts sociales si l'augmentation de capital s'effectue par incorporation des bénéfices ou des
>-
a.
0 réserves disponibles.
u
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 555
Concernant les droits de vote attachés aux parts sociales, le principe 1 part = 1 voix est obliga-
toire dans les SARL
Vous ne pouvez pas prévoir de modalités d'attribution différentes des droits de vote.
Le partage des bénéfices et des pertes s'effectue également, en principe, proportionnellement
au nombre de parts sociales détenues par les associés. Mais il est possible de prévoir une répar-
tition différente, sous réserve de respecter certaines règles.
Il est interdit :
• d'attribuer à l'un des associés la totalité des bénéfices ou des perces ;
• de priver un associé de tout droit aux bénéfices ou aux perces ;
• de réduire la participation aux bénéfices ou aux pertes d'un des associés à une portion
insignifiance.
En cas de répartition des bénéfices et des perces non proportionnelle au nombre de parcs sociales
détenues, une adaptation des statues types esc nécessaire.
Exemple
Mo nsieur Durand, Monsie ur Fe rry et Monsieur Charpentier décide nt de s'associer pour
constituer une SARL au capital de 8 000 euros. lis possèdent respectivement 25 %, 35 %
et 40 % des parts sociales.
Sauf disposition contraire des statuts, ils devraient avoir dro it au partage des bé néfi ces à
proportion de leur participation au capital social. Pour tenir compte de la participation
plus active de Monsieur Durand dans la ré ussite de leur e ntre prise, ils décident d'un
commun accord de préciser dans les statuts une répartition égale des bénéfices.Ainsi, ils
percevro nt chacun 33,33 % des bé néfices réalisés.
Les statues peuvent éventuellement contenir une clause de non-concurrence interdisant aux
associés de créer une entreprise concurrente ou une clause de respect de clientèle.
Il est fortement recommandé de se rapprocher d'un conseil spécialisé (avocat, notaire ... ) pour
la rédaction de ces clauses.
Les sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés peuvent prévoir dans leurs statuts la location ou
le crédit-bail de leurs parts sociales.
Dans ce cas, il est nécessaire de respecter un certain formalisme. U n contrat de location des
V) titres devra notamment être rédigé et comporter des mentions obligatoires.
Q)
Le recours à un professionnel du droit pour procéder à une celle opération est recommandé.
2>-
UJ
(V)
ARTICLE 12 : « Forme d es cessions d e p arts sociales»
,-i
0 La cession d'une société peut être réalisée soie en cédant les parcs sociales, soie en cédant le
N
@
fonds de commerce ou artisanal.
...., Cet article présente les règles relatives au formalisme des cessions des parts sociales de SARL.
.c
Ol Celles-ci doivent obligatoirement être constatées par écrit, par acte sous seing privé ou
·c
>-
a. notarié.
0
u
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 557
Pour que la cession soit opposable à la société, elle doit être portée à sa connaissance soit par :
• le dépôt d'un original de l'acte de cession au siège de la société (contre remise, par le gérant,
d'une attestation de dépôt);
• signification d'huissier de justice ;
• intervention de la société (par l'intermédiaire du gérant) à l'acte de cession des parcs sociales.
L'article 12 des statuts types ne reprend que la première solution, plus simple à mettre en
œuvre en pratique.
Pour que la cession de titres soie opposable aux tiers, l'acte de cession doit en outre être déposé
au greffe du tribunal de commerce compétent.
Les associés mariés sous un régime communautaire doivent préalablement obtenir l'accord de
leur conjoint si les parcs sociales relèvent du régime de l'indivision.
Les associés pacsés doivent obtenir l'accord de leur partenaire si les parcs sociales relèvent du
régime de l'indivision.
Si la cession des parcs sociales est soumise à une procédure d'agrément (voir article 13), le
cédant devra préalablement notifier le projet de cession des parcs sociales à la société ec à cous
les associés. Cette notification peut être réalisée par acte d'huissier ou par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception.
Le gérant devra dans les huit jours convoquer une assemblée générale chargée de délibérer sur
le projet de cession ou consulter par écrie les associés si les statuts le prévoient.
Plus la majorité exigée pour agréer une cession de parcs sociales est force, plus la société est
fermée à !'encrée d'un nouvel associé. Si vous souhaitez fixer une majorité plus élevée, veillez à
ce que celle-ci ne crée pas de situation de blocage.
Il est en effet important de mesurer les conséquences futures de l'application de la clause
d'agrément dans le fonctionnement de la société et son développement. Elle peut êcre source
de conflits futurs encre les associés.
En cas de refus d'agrément, l'associé qui souhaiterait vendre ses parts ne saurait rester prison-
nier de la société.
Une procédure particulière s'applique lorsque l'associé cédant détient les titres depuis plus de
2 ans: en cas de refus d'agrément, les associés ou la société sont cenus d'acquérir ses parcs socia-
les dans un délai de 3 mois (ce délai peut être prorogé une ou plusieurs fois par décision de
justice, dans la limite de 6 mois). Les statues peuvent prévoir de réduire le délai de 3 mois ainsi
que le délai de 2 ans ouvrant droit au rachat des parts sociales.
En cas de succession, de liquidation d'une communauté de biens encre époux ou de donation
d'un conjoint, ascendant ou descendant, la condition de détention des titres pendant 2 ans
n'est pas exigée.
ARTICLE 14: « D écès d'un associé »
En principe, le décès d'un associé n'entraîne pas la dissolution de la société.
Les parts sociales sont transmises aux héritiers proportionnellement à leurs droits, sous réserve,
le cas échéant, de leur agrément. Ils deviennent alors associés de la société.
Le décès de l'associé unique n'entraîne pas non plus la dissolution de l'EURL, sauf si les statues
le prévoient. Si le défunt compte plusieurs héritiers, l'EURL peut ainsi devenir pluriperson-
nelle (SARL).
Le conjoint survivant ou les héritiers qui participent à l'activité de l'entreprise peuvent deman-
der l'attribution préférentielle des parts sociales de l'associé décédé, à condition de verser une
compensation aux ayants droit, la « soulce ».
Les statuts types prévoient que la société continuera entre les héritiers de l'associé défunt et les
associés survivants.
Il est également possible de prévoir que la société continuera uniquement avec l'une des per-
sonnes suivantes :
• le ou les héritiers des parts sociales ;
• les associés survivants ;
V)
Q)
• le conjoint survivant ;
2>- • ou toute autre personne désignée dans les statuts ou, si ceux-ci le prévoient, par dispositions
UJ testamentaires.
(V)
,-i
S'ils sont évincés, les héritiers de l'associé défunt auront droit en compensation à la valeur des
0
N droits sociaux de l'associé décédé.
@
...., ARTICLE 16 : « Gérance »
.c
Ol
·c Le gérant est le dirigeant de la SARL et de l'EURL. Il administre et gère la société au
>-
a. quotidien.
0
u
Guide des démarches et for malités administ ratives 559
Seule une personne physique peut être nommée gérant de SARL ou d'EURL. Une personne
morale ne peut donc jamais exercer cette fonction (article L.223-18 du Code de commerce).
Le gérant peut être associé ou non de la société. L'article 16 des statuts types est rédigé de
manière relativement ouverte, en laissant la possibilité de nommer, en qualité de gérant, un
associé ou une personne extérieure à la société.
Il est possible de prévoir la désignation systématique d'un gérant détenteur de parts sociales,
ou de subordonner sa nomination à d'autres conditions (par exemple, limite d'âge ou détenrion
d'un diplôme).
La SARL peut être administrée par un ou plusieurs gérants (les statuts-types ouvrent cette
possibilité en mentionnant « le ou les gérants de la société » ).
On utilise les termes «collège», « conseil de gérance» ou « cogérants » en cas de pluralité de
gérants» .
Le gérant doit :
• avoir la capacité juridique d'exercer ses fonctions. Il ne doit pas, notamment être frappé
d'une incapacité de gérer une société commerciale. (Lors de l'immatriculation de l'entreprise
au CFE, il devra fournir une attestation de non-condamnation.) ;
• justifier, le cas échéant, de la qualification et de l'aptitude professionnelle éventuellement
requise pour l'exercice de l'activité;
• s'il est de nationalité étrangère, s'assurer de sa mise en conformité avec la législation en
vigueur en matière de droit d'entrée et de séjour des étrangers en France ;
• s'il est salarié, vérifier qu'il n'est pas lié par une clause d'exclusivité vis-à-vis de son employeur
et que l'activité de l'entreprise ne concurrence pas l'entreprise de celui-ci ;
• vérifier qu'il n'exerce pas une profession incompatible avec l'exercice de son mandat (avo-
cats, experts-comptables, etc.).
Nomination du gérant
Le ou les premiers gérants de la société peuvent être nommés dans les statuts ou, comme le
prévoient les présents statues types, dans un acte séparé de nomination annexé aux statuts.
La seconde solution présence l'avantage de ne pas devoir effectuer une modification des statuts
en cas de changement dans la gérance.
En cas de nomination du ou des premiers gérants dans les statuts, vous pouvez remplacer la
phrase « Le ou les premiers gérants sont nommés par acte séparé annexé aux présents statuts » par « Le
( ou les) premier(s) gérant(s) de la société est (sont) : ...... . ... . ....... (identité du ou des gérants) ».
En cas de nomination du ou des premiers gérants dans les statues et des futurs gérants par acte
séparé, vous pouvez remplacer la phrase « Le ou les premiers gérants sont nommés par acte séparé
annexé aux présents statuts » par « le (ou les) premier(s) gérant(s) de la société est (ou sont) :
.................. (identité du ou des gérants). Le ou les gérants sont nommés par acte séparé annexé
aux statuts ».
Les gérants de SARL sont nommés à la majorité des associés représentant plus de la moitié des
parcs sociales. Mais il est possible d'exiger une majorité plus force dans les statuts.
En EURL, c'est l'associé unique qui prend seul cette décision.
560 Créer ou reprend re une entreprise
Les statuts peuvent par ailleurs prévoir la nomination d'un gérant suppléant qui ne prendrait
ses fonctions qu'en cas de carence, d'absence, d'incapacité ou d'expiration des fonctions du
gérant titulaire.
Rémunération du gérant
Les fonctions des gérants peuvent être exercées à titre gratuit, ou faire l'objet d'une rémunéra-
tion donc les modalités de calcul et de versement sont laissées à la discrétion des associés.
Ces statuts types renvoient la décision de fixation de la rémunération du gérant ec de ses moda-
lités de versement à la collectivité des associés, cout en posant le principe d'une rémunération
fixe, proportionnelle ou mixte.
Cette solution permet d'éviter une modification ultérieure des statues en cas de modification
de la rémunération du gérant ou de son mode de calcul.
Durée/cessation d es fonctions
La durée des fonctions du ou des gérants, est fixée librement par les associés. À défaut, il(s) est
(sont) nommé(s) pour la durée de la société.
Les fonctions du gérant cessent :
• À l'arrivée du terme de son mandat, sauf à prévoir qu'il soit tacitement reconduit dans ses
fonctions pour une durée déterminée.
• En cas de démission : sur ce point, les statues peuvent prévoir les modalités de démission du
gérant. Il esc généralement recommandé au gérant de respecter un certain formalisme en
nocifianc sa démission par lettre recommandée avec avis de réception aux associés et, le cas
échéant, aux autres gérants.
• En cas de décès, incapacité ou interdiction de gérer. Les statuts types peuvent prévoir le cas
du décès du gérant et organiser les modalités de continuation de la gestion de la société et
de nomination d'un nouveau gérant.
• Lors de la survenance d'un événement prévu dans les statues.
• Par sa révocation : en principe, le gérant peut être révoqué librement à la majorité des asso-
ciés représentant plus de la moitié des parcs sociales, mais vous pouvez prévoir une majorité
plus force. Le gérant, lorsqu'il est associé, peut prendre parc au vote.
Par ailleurs, cout associé peut demander la révocation du gérant pour cause légitime auprès des
tribunaux. En revanche, si la révocation du gérant intervient sans juste motif, celui-ci pourra
réclamer des dommages-intérêts au titre du préjudice subi.
Clause d e non-con currence
~ Les statues (ou l'acte de nomination du gérant) peuvent soumettre le gérant à une clause de
2 non-concurrence. Celle-ci produit ses effets à l'expiration de ses fonctions.
>-
UJ Si vous décidez d'insérer une celle clause, vous pouvez intégrer dans les statues la clause
(V)
,-i suivante:
0
N Clause de non-concurrence
@
...., « A l'expiration de ses fonctions, et ce pendant une durée de . .., le gérant s'engage à ne pas exercer, porter
.c
Ol son concours, ou gérer une activité concurrente à celle de la société.
·c
>-
a.
En contrepartie, le ou les gérants percevront la somme de. . . . . . . . . . . . euros, après la cessation de leurs
0 fonctions. »
u
Guide des démarches et formalités administratives 561
Le gérant est un mandataire social. Il n'est donc pas salarié de la société et ce quel que soit le
régime social donc il relève. Les règles du Code du travail et de l'assurance chômage ne le
concernent pas.
Au niveau social, s'il est majoritaire, le gérant relèvera du régime social des travailleurs non
salariés (TNS). S'il est minoritaire, il relèvera du régime social des assimilés salariés.
Précision : un gérant est majoritaire s'il détient avec son conjoint, quel que soit le régime
matrimonial, et ses enfants mineurs, plus de 50 % du capital de la société. S'il y a plusieurs
gérants, chaque gérant est considéré comme majoritaire dès lors que les cogérants détiennent
ensemble plus de la moitié des parcs sociales.
Au niveau fiscal, qu'il soie minoritaire ou majoritaire, la rémunération du gérant perçue au
titre de l'exécution de son mandat social est imposée à son nom à l'impôt sur le revenu, dans la
catégorie des traitements et salaires.
Un gérant minoritaire de SARL pourra conclure un contrat de travail avec la société pour des
fonctions techniques distinctes de son mandat de gestion, s'il est possible d'établir un lien de
subordination entre lui ec la société. Ses pouvoirs de gestion doivent donc dans ce cas être
limités.
ARTICLE 17 : « Pouvoirs et responsabilités de la gérance »
Dans ses rapports avec les tiers, le gérant dispose des pouvoirs les plus étendus pour agir en
toutes circonstances au nom de la société.
Il n'est pas utile de prévoir dans les statuts une clause limitant les pouvoirs du gérant vis-à-vis
des tiers. Une telle clause leur serait inopposable.
En revanche, cette règle ne s'applique pas si le tiers savait que l'acte n'encrait pas dans l'objet
social de l'entreprise.
Dans ses rapports avec les associés, les pouvoirs du gérant sont fixés dans les statuts ou dans
l'acte séparé de nomination.
Les pouvoirs du (ou des) géranc(s) peuvent être :
• Illimités : ils one, dans ce cas, la faculté d'agir au nom ec pour le compte de la société pour
tous les actes qui n'ont pas pour conséquence directe ou indirecte de modifier les statuts, et
ce sans contrôle a priori des associés. Ces derniers n'effectuent qu'un contrôle a posteriori, lors
de l'assemblée ordinaire d'approbation des comptes, en décidant ou non de donner « qui-
tus au gérant de sa gestion.
)>
• Limités dans les statues. Les associés peuvent en effet décider que, pour certains actes déter-
minés, une consultation préalable des associés, réunis en assemblée générale ordinaire, sera
nécessaire.
Exemple
Embauche de salariés, engagements supérieurs à un certain montant, etc.
Attention ! Les limitations des pouvoirs des gérants ne peuvent être formulées que dans les
statues.
562 Créer ou reprendre une entreprise
Dans le cas où un gérant minoritaire souhaite cumuler son mandat avec un contrat de travail,
ses pouvoirs devront être limités afin qu'il se trouve dans un état de subordination vis-à-vis de
la société qu'il représente.
Dans l'exercice de ses fonctions, le gérant engage sa responsabilité civile et pénale.
Le ou les gérants sont individuellement et solidairement (en cas de pluralité de gérants) res-
ponsables de leurs actes en cas :
• d'infractions aux dispositions législatives et réglementaires relatives aux SARL ;
• de violation des statues ;
• ou de fautes de gestion.
L'action en responsabilité peut être engagée, soit par un associé ayant subi personnellement un
préjudice résultant des actes du gérant, soit par un ou plusieurs associés au titre du préjudice
subi par la société.
Dans leurs rapports avec les tiers, cette responsabilité est engagée lorsque l'acre en cause est
détachable des fonctions qu'ils exercent et qu'il leur est personnellement imputable.
Au plan fiscal, le gérant peut être condamné à payer les impôts et taxes et pénalités fiscales
dues par la société si leur recouvrement a été rendu impossible par des manœuvres fraudu-
leuses, ec des inobservations graves ec répétées.
Au plan social, il peut être condamné à payer les pénalités dues par la société.
Le gérant engage par ailleurs sa responsabilité pénale en cas d'infraction.
ARTICLE 18 : « Commissaire aux comptes »
L'intervention d'un commissaire aux comptes est obligatoire, lorsque la société remplit deux
des trois conditions suivantes :
• chiffre d'affaires hors taxes supérieur ou égal à 3 100 000 euros ;
• total du bilan supérieur ou égal à 1 5 50 000 euros ;
• nombre moyen de salariés supérieur ou égal à 50.
Une liste de commissaire aux comptes est disponible auprès des tribunaux de commerce.
Le commissaire aux comptes est nommé à la majorité requise pour les décisions prises en
assemblée générale ordinaire.
Dans ce cas, la société a la faculté d 'émettre des obligations nominatives.
ARTICLE 19: « Conventions soumises à l'approbation de l'assemblée générale»
Les conventions conclues encre la société et l'un de ses gérants ou associés ne font pas l'objet, en
V)
principe, d'un contrôle préalable, mais d'un contrôle a posteriori par l'assemblée des associés.
Q)
Le contrôle préalable des conventions par l'assemblée des associés n'est exigé que si :
2>- • un gérant non-associé est concerné ;
UJ
(V)
• la société n'a pas nommé de commissaire aux comptes.
,-i
0 Les statues peuvent cependant prévoir de conditionner la conclusion de toutes ou de certaines
N
@
conventions à l'accord préalable de l'assemblée des associés. Dans ce cas, une adaptation des
...., statues types est nécessaire. Cerce solution augmente le formalisme de la société, mais peut
.c
Ol
·c constituer une garantie pour les gérants ou les associés concernés.
>-
a.
0
u
Guide des déma rches et fo r malités administ ratives 563
Concernant une EURL, la conclusion d'une convention entre la société et l'associé unique doit
uniquement être mentionnée sur le registre de la société des décisions.
Le contrôle a posteriori des conventions s'effectue sur présentation aux associés d'un rapport. Il
est établi par le gérant ou le commissaire aux comptes, s'il en existe un, et mentionne :
• les différences conventions conclues ;
• le gérant ou l'associé concerné ;
• la nature et l'objet de la convention ;
• les principales caractéristiques de la convention, notamment les conditions financières ;
• l'importance des fournitures livrées ou des prestations de service fournies, ainsi que les
échéances au titre de l'exercice en cours et ceux à venir.
L'approbation des conventions est décidée à la majorité des parts sociales. Le gérant ou l'associé
concerné par la convention ne peut prendre parc au vote.
ART ICLE 21 : « Comptes courants d 'associés »
Le compte-courant d'associés (CCA) est un compte ouvert au nom d'un associé dans les livres
de la société sur lequel sont déposées les sommes prêtées à la société par cet associé. Ces sommes
peuvent provenir de ses fonds personnels ou de sommes dues par la société mais auxquelles il a
renoncé (dividendes, rémunérations).
Ces sommes peuvent être :
• soie prêtées temporairement à la société : il s'agit alors de comptes courants simples ;
• soie destinées à être incorporées au capital de la société : il s'agit alors de comptes courants
bloqués.
Le CCA peut être rémunéré par la société sous forme d'intérêts. Ces derniers sont déductibles
du bénéfice de la société selon les limites fixées par le Code général des impôts.
Les conditions de fonctionnement des CCA (rémunération, modalités de remboursement) peu-
vent être mentionnées dans les statues mais il est préférable de les préciser dans un acte
distinct.
Les CCA présentent divers avantages, notamment :
• ils sont considérés par les banques comme des quasi-fonds propres, ce qui peur faciliter l'oc-
troi d'un emprunt ;
• ils permettent à un associé disposant de moyens financiers moins importants de garder le
contrôle, en faisane encrer dans la société, un associé disposant de liquidités nécessaires à son
fonctionnement avec une participation mineure dans le capital social ;
• ils peuvent être rémunérés alors même qu'il n'y a pas de bénéfice distribuable
(dividendes).
ARTICLE 22 : « Décisions collectives »
La convocation à une assemblée doit être adressée par lettre recommandée au moins quinze
jours avant la tenue de la réunion. Les statues peuvent néanmoins prévoir un délai de convoca-
tion plus long.
L'ordre du jour doit être précisé dans la lettre de convocation. Les statuts peuvent prévoir la
possibilité et les modalités pour qu'un associé demande l'inscription d'un nouveau point à
l'ordre du jour.
564 Créer ou reprend re une entreprise
La Loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 permet aux associés de SARL de parti-
ciper à distance aux assemblées générales de la société par des moyens de visioconférence ou de
télécommunication garantissant leur identification, dès lors que cette possibilité est prévue
dans les statuts.
Ces moyens ne pourront cependant pas être utilisés dans deux cas :
• pour le vote d 'une résolution portant sur l'inventaire, le rapport de gestion ou les comptes
annuels établis par le gérant ;
• pour l'approbation de comptes consolidés dans les groupes de sociétés.
Les statuts peuvent limiter l'utilisation de tels moyens à l'égard d'un nombre déterminé d'as-
sociés ec/ou pour une délibération déterminée.
Le décret n° 2009-234 du 25 février 2009 précise les conditions de l'utilisation de la visiocon-
férence et de la télécommunication pour organiser des assemblées.
La convocation à une assemblée doit notamment être accompagnée :
• du rapport de gestion, de l'inventaire ec des comptes annuels établis par les gérants ;
• du texte des résolutions proposées ;
• ainsi que le cas échéant, du rapport sur les conventions réglementées (cf. arricle 19 des sta-
tuts), du rapport du commissaire aux comptes, des comptes consolidés et du rapport sur la
gestion du groupe.
Suite à la réception de ces documents, les associés peuvent user de leur droit de communica-
tion. A ce titre, ils peuvent poser par écrie des questions au gérant qui sera cenu d'y répondre
lors de la tenue de l'assemblée, ou consulter ces documents au siège social de la société.
Cette formalité nécessite d'adresser deux exemplaires certifiés conformes par le dirigeant de la
société des documents suivants :
• le bilan ec le compte de résultat ;
• les annexes ;
• le procès-verbal de l'assemblée approuvant les comptes ;
• le cas échéant, le rapport du commissaire aux comptes.
Cette formalité représente un coût d'environ 41 euros.
Si la société omet de procéder à ce dépôt, le président du tribunal peut lui adresser une injonc-
tion de le faire à bref délai et sous astreinte.
La proposition de loi relative à la simplification du droit ec à l'allégement des démarches admi-
nistratives, en cours de discussion au Parlement au jour de l'actualisation de cet ouvrage, pré-
voit que l'assemblée générale ordinaire pourrait autoriser que les commissaires aux comptes
adressent directement, dans les délais qui s'imposent à la société, au greffe du tribunal, les
rapports devant faire l'objet d'un dépôt et les documents qui y sont joints.
Le rapport de gestion du gérant associé unique d'une EURL n'ayant pas à être déposé, il doit
néanmoins être établi et tenu à la disposition de coute personne qui en fait la demande.
Dans les EURL dans lesquelles le gérant assume personnellement la gérance, l'établissement
d'un rapport de gestion n'est pas obligatoire, si la société ne dépasse pas à la clôture d'un exer-
cice social, deux des crois seuils suivants :
• 1 million d'euros pour le total du bilan;
• 2 millions d'euros pour le chiffre d'affaires hors caxes ;
• 20 personnes pour le nombre moyen de salariés permanents employés au cours de l'exercice.
ART ICLE 25 : « D écisio ns collect ives ord inaires »
L'assemblée générale ordinaire (AGO) est compétente pour statuer sur coutes les décisions ne
modifiant pas les statuts de la sociéré (approbation annuelle des comptes, autorisation du
gérant à effectuer un acte subordonné à la décision préalable des associés, nomination et révo-
cation du gérant, approbation des conventions réglementées, etc.).
L'AGO doit être réunie :
• au moins une fois par an pour l'approbation annuelle des comptes ;
• sur demande d'un ou plusieurs associés représentant : au moins le quart en nombre des asso-
ciés, ec le quart des parts sociales, ou au moins la moitié des parcs sociales.
Chaque parc sociale détenue par un associé ouvre droit à une voix.
En principe, une décision est adoptée selon les modalités prévues à l'article 25 des statuts
types. Il est cependant possible de prévoir une majorité plus élevée (une adaptation des statuts
sera alors nécessaire).
Avant de fixer la majorité requise pour la prise de décision en assemblée générale, il convient
d'en mesurer les conséquences sur le fonctionnement de la société.
Exemple
Si la majorité absolue est retenue comme règle, un associé détenant 50 % des voix peut
bloque r une décision en AGO (minorité de blocage).
566 Créer ou reprendre une entreprise
Modèles
Modèle de déclaration de non-condamnation
J e soussigné(e), ...................................... .. .......... ............................................................... ........... ..................
Nom et prénoms
Nom de naissance, suivi du nom d'épouse pour les femmes mariées.
Demeurant à
Né(e) le .. ........ ..... .. ............... à .. .
Fils/fille ( 1) de :
Nom et prénoms du père
Et de: ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Nom de naissance et prénoms de la mère
Déclare sur l'honneur, conformément à l'article A. 123-51 du Code de commerce relatif au
registre du commerce et des sociétés, n'avoir fait l'objet d'aucune condamnation pénale, ni de
sanction civile ou administrative de nature à m'interdire de gérer, d'administrer ou de diriger
une personne morale ou d'exercer une activité commerciale.
2>- déclare, conformément à l'article 16 des statuts, exercer les fonctions de premier gérant de la
UJ société qu'il a décidé de constituer•.
(V)
,-i Il recevra, en rémunération de ses fonctions, une somme mensuelle fixée à ................................ .
0
N (s'il y a lieu).
@
...., Fait à .............. ............... .. Le ................................ .
.c
Ol
·c En double exemplaire
>-
a.
0
u l. Si le géranc est un tiers, se reporter au modèle« SARL ».
Guide des démarches et formalités administratives 569
Exemple
• Ouverture d'un compte bancaire à .. .... .... .... .... .... .... .... pour dépôt des fonds
constituant le capital social.
• Signature d'un bail commercial : indiquer le nom du propriétaire, l'adresse du local, la
date, la durée, le prix ...
• Achat d'un micro-ordinateur de marque ........ ........ ........ .. .......... .. ......... .. , pour un prix de
Fait à
Le .........
Signature de tous les associés ( « lu et approuvé»)
Durée ... .. ...................... .. ... ans, à compter de l'immatriculation au RCS de ... .............. ... .. .. .. ...... .. ....
Signacure4
La liste des journaux habilités à publier des annonces légales peut être consultée sur le portail
de la création d 'entreprise :
V)
Q)
Actif
Ensemble des éléments comptables détenus par l'entreprise (contraire de passif) : immobilisa-
tions corporelles, incorporelles ec financières, stocks, créances ec trésorerie. Voir bilan,
immobilisation(s), passif
Action
Quoce-parc du capital d'une société donc le capital esc divisé en actions (société anonyme,
société par actions simplifiée ... ). Son détenteur (actionnaire) dispose des droits attachés : droit
de vote, droit de participer aux assemblées d'actionnaires, droit au bénéfice.
Amortissement
Technique comptable qui a pour objet de constater par l'inscription d'une charge (fictive) la
dépréciation, l'usure ou l'obsolescence des immobilisations. Pour autant coures les immobili-
sations ne sont pas amortissables.
Associé
Désigne toute personne morale ou physique qui détient une part du capital social d'une société
(actions ou parts sociales).
Bilan
Document comptable qui présence le patrimoine de l'entreprise à une date donnée en discin-
guanc ce que l'encreprise détient (actif) de ce que l'entreprise doit (passif). Voir actif, passif
Business ange/
Désigne le plus souvent un particulier qui investie personnellement au capital d'une entreprise
sans pour autant en prendre la direction effective. Sa participation au capital social d'une
société a pour concreparcie un retour sur invescissemenc (dividendes ou cession future de ses
droits sociaux).
Business plan
Document préalable à la création d'entreprise donc l'objectif esc de présenter le projet d'entre-
prise : le créaceur/repreneur, le marché, les produits, le budget financier, le prévisionnel. Ce
document esc des ciné aux partenaires : banque, organismes de prêt ...
Capital social
Le capital social esc formé par les apports faits par les associés ou actionnaires lors de la création
d'une société. Puis, ce capital social esc susceptible de croître à l'occasion d'augmentation de
capital réalisée soit par apports nouveaux, soie par incorporation du résultat et/ou des réserves.
572 Créer ou reprend re une entreprise
Capitaux propres
Ensemble des éléments comptables au passif du bilan qui participe à l'indépendance financière
de l'entreprise.
Cessation des paiements
Situation dans laquelle une entreprise n'est pas en mesure de faire face à ses decces exigibles
avec son actif disponible; c'est-à-dire que l'entreprise n'a pas les moyens de régler ses decces au
moment de leur échéance.
Compte de résultat
Document comptable récapitulatif des produits et des charges de l'entreprise sur un exercice
social. Voir exercice social.
Créance(s)
Dette que détient le créancier sur son débiteur.
Crédit-bail
Technique de financement qui lie le crédit-bailleur (la banque) et le preneur (l'entreprise). Le
crédit-bail est utilisé pour financer des véhicules, des matériels ou des locaux. Le crédit-bailleur
reste propriétaire du bien financé jusqu'à l'échéance du crédit-bail.
Dénomination sociale
Identité officielle (pour les tiers) d'une entreprise.
Dividendes
Quote-part des résultats distribués aux associés ou actionnaires sur les résultats ou les réserves
de la société.
Enseigne
Dénomination commerciale avec laquelle une entreprise exploite un ou plusieurs points de
vente.
Entreprise
Personne physique ou morale qui réalise une activité économique à bue lucratif.
V)
Évaluation (d'entreprise)
Q)
Processus comptable et financier destiné à valoriser une entreprise en vue de sa cession/son
2>-
UJ
rachat.
(V)
,-i
0
Exercice social
N
@
Période comptable au cours de laquelle sera déterminé le compte de résultat et à l'échéance de
...., laquelle sera établi le bilan .
.c
Ol
·c Filiale
>-
a.
0
u Société détenue à plus de 50 % par une autre société. Voir holding.
Glossai re 573
Franchise
Contrat par lequel un franchiseur (le propriétaire de l'enseigne) concède à un franchisé (l'ex-
ploitant de l'enseigne) une marque. Il s'agit d'un contrat de distribution exclusive des produits
du franchiseur sur une aire géographique définie. En contrepartie, le franchisé doit une rede-
vance à concurrence d'une part du chiffre d'affaires réalisé.
Holding
Société donc l'objet est de détenir des participations dans une ou plusieurs sociétés. Voir filiale .
Immatriculation
Formalité qui consiste à donner une existence légale à une entreprise. Elle est réalisée auprès
du registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les sociétés commerciales et les entreprises
individuelles avec la qualité de commerçant, au répertoire des métiers pour les entreprises
artisanales. L'immatriculation se traduit par l'attribution d'un numéro d'identité (numéro
SIREN).
lmmobilisation(s)
Ensemble des éléments de l'actif détenus à moyen et long terme. On distingue les immobili-
sations corporelles (matériels, véhicules), les immobilisations incorporelles (logiciels,
marques ... ) et les immobilisations financières (participation de l'entreprise au capital de socié-
tés). Voir actif
Mandat social
Nomination des statuts par laquelle une personne est chargée de représenter et de diriger la
société.
Passif
Ensemble des éléments comptables dus par l'entreprise : capitaux propres, dettes à moyen et
long terme, dettes auprès des fournisseurs, de l'État, découvert. Contraire à l'actif. Voir actif
Part sociale
Une parc sociale représente une quote-part du capital d'une société dont le capital est divisé en
parts sociales (société à responsabilité limitée, société civile ... ). Son détenteur (associé) dispose
des droits attachés : droit de vote, droit de participer aux assemblées d'actionnaires, droit au
bénéfice.
Procédure collective
Procédure destinée à régler les difficultés financières rencontrées par l'entreprise soit en amé-
nageant ses dettes, soit en prononçant son arrêt. Elle peut prendre la forme d'une procédure de
sauvegarde, d'un redressement judiciaire ou d'une liquidation judiciaire.
Protocole d'accord
Document préalable à la conclusion de la vente/du rachat d'une entreprise qui finalise les
termes de la négociation encre le cédant ec le repreneur.
574 Créer ou reprendre une entreprise
Résultat
Il s'agit du bénéfice ou de la perte réalisé par l'entreprise sur un exercice social. Voir compte de
résultat, exercice social.
Statuts
Contrat par lequel plusieurs personnes (associés ou actionnaires) décident de constituer une
société, définissent ses règles d'administration et les modalités de cession des droits sociaux.
Stock(s)
Ensemble des achats qui sont conservés par l'entreprise (actif) à la clôture de l'exercice.
Trésorerie
Ensemble des ressources financières à coure terme. On distingue les disponibilités (solde cré-
diteur des comptes courants détenus par l'entreprise auprès d'établissements financiers) et les
valeurs mobilières de placement (actions, obligations, sicav et fonds communs de placement).
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Bibliographie à l'usage des créateurs
et repreneurs d'entreprise
Il s'agit ici d'une sélection d'ouvrages donnée à titre indicatif et de façon non exhaustive.
Signalons par ailleurs que nous avons préféré retenir des ouvrages d'édition récente, en parti-
culier lorsque ceux-ci comportent une partie juridique ou fiscale.
Création d'entreprise
Méthodologie et ouvrages généraux
AVISE - Devenez entrepreneur social - 2010 - Téléchargeable sur le site de l'Avise: http://www.
avise.org/
BARTHÉLÉMY Amandine, SLITINE Romain - Entrepreneuriat social. Innover au service de l'in-
térêt général - Vuibert, 2011.
LÉGER-JARNIOU Catherine, KALOUSIS Georges - La boîte à outils de la création d'entreprise -
Dunod, 2011.
PAPIN Robert - La création d'entreprise: créer, gérer, développer, reprendre - Dunod, 14° édition,
2011.
PERCIN (de) Laurence - Créer sa boîte pour les nuls - First, 2011.
PIGANEAU Laurence - Le guide de la micro-entreprise - Eyrolles, APCE, 2011.
FROGER Valérie - Le guide complet de la création d'entreprise - L'Entreprise, 2011.
VERSTRAETE Thierry - Préparer le lancement de son affaire. Méthode à l'usage du créateur d'entre-
prise et de son conseiller - De Boeck Université, 2010.
Franchise
APCE - La Franchise - APCE, 2011 (coll. « Les fiches professionnelles »).
Fédération Francaise de la Franchise - Toute fa franchise: les textes, les chiffres, les réseaux, - FFF,
2012.
GRIMALDI Cyril, MÉRESSE Serge, ZAKHAROVA-RENAUD Olga - Le droit de la fran-
chise- Litec, 2011.
Officiel de la Franchise - A nnuaire officiel de la franchise - 2012.
ZIMMER Chantal - Devenir franchisé ou lancer une franchise - Vuibert, 3e édition, 2011.
Reprise/Transmission d'entreprises
Méthodologie et ouvrages généraux
Dossier-guide de la reprise d'entreprise Commerce-Artisanat - APCE, 2011.
Reprendre une entreprise Commerce-Artisanat : le diagnostic, l'évaluation, le plan de reprise - APCE,
2010.
Dossier-guide de la reprise d'entreprise PME -PMI - APCE, 2011.
CATABELLE J ean-Marie - Transmettre ou reprendre une entreprise - Prat, Y édition, 20 11.
« L'annuaire de la transmission d'entreprises » - Reprendre & Transmettre Magazine, 2010.
Mémento Transmission d'entreprise 2011-2012 - Francis Lefebvre, 2011 .
PARRAT Frédéric - Reprise et transmission d'entreprise - Economica 2010.
TARIANT J ean-Marc - Guide pratique pour reprendre une entreprise - Eyrolles, Y édition, 20 12.
Transmission d'entreprise - Revue fid uciaire, 3c édition, 2011.
V)
Q)
Ï
UJ
Évaluation d'entreprise
(V)
,-i Étude de marché
0
N CAUMONT Daniel - Les études de marché - Dunod, 4• édition, 2010.
@
...., FONROUGE Cécile, PETZOLD Stéphanie - Connaître son marché grâce à Internet .' - AFNOR,
.c
Ol 2011.
ï::::
>-
a. GAUTHY-SINÉCHAL Martine, VANDERCAMMEN Marc - Études de marchés : méthodes et
0
u outils - De Boeck, 3e édition, 2010.
Bibliographie à l'usage des créateurs et repreneurs d'entreprise 577
Capital-risque, Capital-Investissement
CA PIT AL FINANCE - Annuaire du capital-investissement et des fusions acquisitions - A consulter
sur le sire: http : http://capicalfinance.lesechos.fr/annuaire/France Angels - Répertoire des réseaux
de Business Angels - A consulter sur le site : http://www.franceangels.org/
HUGOT Jean-Baptiste, MOCCI Jean-Philippe - Le guide des sociétés de capital-investissement -
Les Éditions du Management, ge édition, 2010.
POITRINAL François-Denis - Le capital-investissement, guide juridique et fiscal - La Revue
Banque, 4c édition 2010.
VINAY Elizabeth - Réaliser votre étude de marché avec succès - Eyrolles, 2013.
L'entreprise individuelle
GREVET Alexandre - L'EIRL- Eyrolles, 2011.
EIRL - Francis Lefebvre, 2011.
Les sociétés
ANCEL Jérôme - Créer une SC! familiale - Puits Fleuri, 6e édition, 2010.
APCE - Statuts SARLIE V RL - APCE, 2011.
COZIAN Maurice, DEBOISSY Florence, VIANDIER Alain - Droit des sociétés - Lexis Nexis,
24e édition, 2011.
DENOS Pascal - Guide pratique de la SARL et de l'EURL - Eyrolles, Y édition, 2010.
DENOS Pascal - Guide pratique de la SC! - Eyrolles, Y édition, 2010.
Mémento Sociétés civiles - Francis Lefebvre, 2011 (coll. « Mémento pratique » ).
Mémento Sociétés commerciales - Francis Lefebvre, 2011 (coll. « Mémento pratique » ).
Mémento de la SAS et de la SASU - Revue Fiduciaire, 2011.
Les associations
JAOUEN Francis - Comptabilité et gestion des associations 2011 /2012 - Delmas, 12e édition 2011.
Le guide des associations: juridique, social, fiscal, comptable, immobilier - Revue Fiduciaire, 2011.
Mémento Associations, fondations et congrégations : jrtridique, fiscal, social, comptable - Francis
Lefebvre, 2010 (coll. « Mémento pratique » ).
Statuts particuliers
Mémento Professions libérales 201112012 - Francis Lefebvre, 2010 (coll. « Mémento pratique » ).
Unasa - Guide d'installation en profession libérale - Unasa, 2011.
Locaux - Hébergement
Le Bail commercial - Revue Fiduciaire, Y édition 2011.
LEMEUNIER Francis - Fonds de commerce: Achat et vente, exploitation et gérance - Delmas, 201 1
(encyclopédie pour la vie des affaires).
Gestion - Comptabilité
BOILEAU Gérard - Comprendre les comptes d'une entreprise- Revue Fiduciaire, 2011 .
Dictionnaire Paye - Revue Fiduciaire, 2011.
Gestion de la PME - Guide pratique du chefd'entreprise et de son conseil - Francis Lefebvre, 2011.
LEJEUNE Gérard - Comprendre et tenir la comptabilité de votre association - Associations mode
d'emploi, 2011.
Médiation du crédit - Chefs d'entreprise, facilitez vos relations avec vos banques - Guide de
financement des TPE, 2011- http://mediateurducredit.fr.
Mémento Comptable - Francis Lefebvre, 2011 (coll. « Mémento pratique»).
UCANSS - Guide Sécurité sociale de l'employeur - UCANSS, 2011.
Développement de l'entreprise
Ressources humaines
CADIN Loïc, GUÉRIN Francis - La gestion des ressources humaines - D unod, 3c édition, 2010.
GUERRERO Sylvie - Les outils des RH - Les savoir-faire essentiels en GRH - Dunod, 2c édition,
2010.
HESS-FALLON Brigitte, SIMON Anne-Marie - Droit du travail - Sirey, 22e édition, 2011
(coll. « Aide-mémoire »).
Mémento Social - Francis Lefebvre, 2010 (coll. « Mémento pratique » ).
PERETTI Jean-Marie - Gestion des ressources humaines - Vuibert, 17< édition, 2011 .
PRAT Lucia, PRAT Yves - Apprendre à manager une équipe - AFNOR, 2011 .
1m porter/Exporter
~ Guide des douanes et du commerce extérieur, Sté G V Consei 1, 2011.
2
~ Europe
~ EurAudit international - Les impôts en Europe 2011 - D elmas, 2011.
0
N Guide complet: 450 financements européens et méthodologie pratique pour les PME, grandes entreprises,
~ ,g chambres de commerce et agences de développement, fédérations et syndicats, banques, fonds d'investissement
U Bibliographie à l'usage des créateurs et repreneurs d'entreprise 599 - Éditions Eurofunding,
-~g- 2011 (consulter la base de données des aides sur le site http://www.welcomeurope.com).
~
8@ Mémento Union européenne - Francis Lefebvre, 2010-2011 (coll. « Mémento pratique»).
580 Créer ou reprendre une entreprise
À signaler pour obtenir des informations spécifiques à un pays : un catalogue d 'ouvrages sur
l'exportation et le commerce international est consultable sur: http://www.ubifrance.fr
Secteurs d,activité
Compte tenu de l'étendue des secteurs d'activité, nous nous limiterons simplement ici à don-
ner quelques exemples d 'ouvrages. Possibilité de consulter la rubrique « Informations secto-
rielles» sur le site de l'APCE http://www.apce.com
APCE - Fiches professionnelles - APCE - Mise à jour régulière.
Devenez consultant! - Eyrolles, APCE, 2010.
Ouvrez un restaurant! - Eyrolles, APCE, 2010.
BRUGUIÈRE Jean-Marc, SCARDINA Alfred - Créer une entreprise de services à la personne -
Eyrolles, APCE, 2010.
BRUGUIÈRE Jean-Marc - Ouvrez un magasin! - Eyrolles, APCE, 2010.
AUDUBERT Philippe - Profession entrepreneur de spectacle - Irma, Y édition revue et corrigée,
2011.
CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE TOULOUSE - Guide des activités régle-
mentées - CCI Toulouse, 2011.
Créer ou reprendre un pressing - Odysofc, 2011.
DELESALLE Thierry, MONNOT Jean-Louis - Marchand de bien : Statut juridique, Pratiques
professionnelles - Delmas, 2011 .
DUCROCQ Arnaud - Créer et gérer un bar - Puits Fleuri, 2< édition, 2011.
DUPREZ Guillaume - Créer et gérer un centre équestre- Puits Fleuri, 2012.
GRANGER Pierre, Restaurant traditionnel - Guide pratique de l'entreprise - MCBG, Y édition
2010.
MADRY Pascal - Créer son commerce- Dunod, 2" édition 2012.
MOYSE Jean-Marie, AMOYEL Guy - Agent immobilier: Statut juridique, Achat, Vente, Location,
Gestion - Delmas, 2010.
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Index des organismes
ACE (Association des avocats-conseils d'entreprises) 326
ADETEM (Association nationale du marketing) 344
Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) 323
Agences de développement 312
AGIRabcd (Association générale des intervenants retraités actions de bénévoles
pour la coopération et le développement) 326
Allo Service public 345
ANRT 318
APCA (Assemblée permanence des chambres d'agriculture) 320
APCE (Agence pour la création d'entreprises) 309
APCMA (Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat) 311, 312
ARIST (Agences régionales d'information stratégique et technologique) 319
BGE 322
BIPE (Bureau d'informations et de prévisions économiques) 344
Bulletins et bourses d'opportunités 338
UBIFRANCE 329
UCCIFE (Union des chambres de commerce ec d'industrie françaises à l'étranger) 331
Union des couveuses 337
UPA (Union professionnelle artisanale) 316
Urssaf 314
Index des aides
et des procédures particulières
.Affacturage 458
Aide aux demandeurs d'emploi créant ou reprenant une entreprise 433
Aides à l'achat ou à la location de bâtiments industriels 409
Aides à l'embauche de salariés 438
Aides apportées par les grands groupes industriels 409
Aides de Pôle emploi 438
Aides des régions et des autres collectivités locales 407
.Aides liées à l'environnement et à la maîtrise de l'énergie 413
Aide sous forme de capital versée par Pôle emploi 407
Aménagement des modalités de calcul des cotisations sociales provisionnelles 436
Assurance prospection 456
.Avantages fiscaux accordés aux jeunes entreprises innovantes 432
Capital-risque 382
Capital-risque spécialisé dans l'innovation 385
Cautionnement bancaire 404
Cautionnement mutuel 403
Cautions de marchés publics 405
Cautions fiscales 404
Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes « Création-
développement » 394
Concours national d'aide à la création d'entreprises technologiques innovantes « Émergence »
394
Congé et le temps partiel pour création ou reprise d'entreprises 446
Congé sabbatique 446
V)
Contrat de développement création de OSÉO 393
Q)
Contrat de développement transmission de OSÉO 393
2>- Couveuses 3 37
UJ
(V) Crédit-bail 395
,-i
0 Crédit de prospection 457
N
@ Crédit d'impôt formation 426
Crédit d'impôt recherche 424
·c
~ Déductibilité des intérêts servis aux associés au titre de leurs comptes courants 426
0
u Déduction des intérêts d'emprunt pour la souscription au capital de sociétés nouvelles 427
Index des aides et des procédures particulières 585
FGAP 402
FGIE 401
FGIE (Fonds de garantie pour les structures d'insertion par l'économique) 401
FGIF (Fonds de garantie à l'iniciacive des femmes) 400
Financement des exportations 458
Financement par les collecrivicés locales 394
Fonds de garantie 398
Fonds de garantie régionaux ou départementaux 402
FRAC (Fonds régional d'aide aux conseils) 408
Réduction d 'impôt pour reprise d'une société financée par un prêt 430
Réduction d'impôt pour souscription au capital de certaines sociétés 423
Réduction d'impôt pour souscription au capital de sociétés non cotées 428
Régime microsocial 43 7
SIDEX 455
Srages de formation 334
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Index courant
A d'exploitation 235, 236, 237
abattements 223 business ange! 383
ACCRE 405
C
acide-test 49
calendrier de négociation 258
acomptes d'impôt 417
capital-risque 383, 385
acte de nomination du gérant 528
capitaux propres 494
actif 228
caution 87,147,217
affacturage 165, 458
cauuonnemenc
agriculture 320
bancaire 404
aides à l'embauche 438
mutuel 403
allégements fiscaux 413,464
centre de gestion agréé (CGA) 145, 506
amortissement 116,457
CFE (centre de formalités des entreprises)
analyse interne 205
530
annonces légales 570
charges financières 11 7
artisanat 313
check-up 194
associés 87
chiffre d'affaires 78, 249, 507
assurance 147
chômeur 326
audit 195,203,204,221,228,242
collectivités locales 394
auto-entrepreneur 17, 13 7, 520
comité d'entreprise 255, 283
avis de constitution 524
commerce 310
B commissaire
badwill 232, 249 aux apports 91, 523
bail 109, 267, 270 aux comptes 528, 542
banques 350 communication 106, 234, 284, 287
banquier 129, 131, 140, 166, 242, 256 comptabilité analytique 155, 167
bénéfice net compte
corrigé 249 bancaire, ouverture 139
V)
Q)
réel 230 bloqué 524
2>- bénéfices 505 de résultat prévisionnel 106, 115, 169,
UJ
(V)
industriels et commerciaux (BIC) 507 499
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0 non commerciaux (BNC) 507 comptes courants 426
N
besoin en fonds de roulement 231, 281, congé
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...., 282 création 446
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·c brevet 27, 31, 35, 90,139,247 sabbatique 446
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a. budget 169 contribution économique territoriale 418,
0
u de trésorerie 236, 237 421
588 Créer ou reprend re une e ntreprise
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Table des matières
Plan en un coup d'œil... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 11
Introduction . ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 15
MÉTHODOLOGIE
PARTIE 1
Méthodologie de la création d'entreprises
Présentation ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 24
Chapitre 1
De l'idée au projet
L'idée de création .......................................................................................................... 25
Précaution préalable : mesure du risque de divulgation ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... . 26
Typologie des idées et modalités de développement...... ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... .. 27
Définir son idée ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ....... 38
Protéger son idée. ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... . 40
Le projet personnel. ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... . 42
Contraintes et objectifs personnels... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... . 42
La compétence du créateur et l'organisation de la future entreprise.. ... ... ... ... ........... ... ... ... ... . 47
La réflexion sur la faisabilité commerciale du projet ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... .. 56
L'identification des premières contraintes.. ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ .. 57
Contraintes propres au produit et/ou au service. ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... . 58
Contraintes légales. .......................................................................................................... 59
Contraintes de moyens . ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... . 59
Contraintes liées à l'innovation .. ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... . 60
Contraintes liées à une activité. ......................................................................................... 61
La cohérence homme/projet ......................................................................................... 65
En quoi consiste-t-elle ? .................................................................................................... 65
Les écarts et les actions correctives . .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 66
592 Créer ou reprendre une entreprise
Chapitre 2
Élaboration du projet
Le montage du projet .... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........ . 69
Les 4 étapes de la validation commerciale du projet........................................................... . 71
L'homme et l'équipe ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... . 87
Les autres moyens ........... ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ... 89
Le choix de la forme juridique .......................................................................................... . 92
Les axes de développement ...... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... . 98
L'étude financière et le contrôle de la cohérence globale du projet ............................... 106
La construction du plan de financement initial .................................................................... 108
La construction du compte de résultat prévisionnel. ........... ...... ...... ................. ...... ...... ......... 115
Le plan de trésorerie prévisionnel ...................................................................................... 118
La construction finale du compte de résultat prévisionnel..................................................... 120
Le plan de financement prévisionnel à 3 ans ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. . 122
Le contrôle de la rentabilité du projet................................................................................. 124
Le point mort ou seuil de rentabilité . .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... 125
Le dossier économique . ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... 127
.
Const,tuer un doss,er
. econom,que:
' . pour quo,. '-,aire . 7. ........................................................... 127
.
Que doit-il contenir ?... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... 128
Comment doit-il être présenté ? . ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... 128
Le montage financier ..................................................................................................... 129
Une recherche d'informations . ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... 129
La présentation des dossiers de demande de financement ................................................... 130
La préparation du lancement ......................................................................................... 131
Les notifications de crédits ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... 131
La confirmation des accords de l'ensemble des partenaires .................................................. 132
Le programme de lancement .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . 13 2
V) Chapitre 3
Q)
Chapitre 4
Démarrage de l'activité
Contrôler la montée en régime de l'entreprise ............................................................. 150
Les principes de gestion à observer . .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 150
Les autres points à surveiller.. ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... .... 154
Contrôler en permanence la réalisation des prévisions par des outils de gestion adaptés ... 155
Le tableau de bord.... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ....... 15 5
Le choix des indicateurs .. ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... . 15 6
La gestion de trésorerie .................................................................................................... 162
La comptabilité analytique.. ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... .. 167
Conduire le développement de l'entreprise ................................................................... 168
La nécessité de prendre du recul ....................................................................................... 168
Le recadrage de votre stratégie et de votre politique commerciale .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . 169
La « planification » et les budgets. ..................................................................................... 169
Conclusion ............ ................................... .......................... ... ....................... ... ........... 171
PARTIE Il
Méthodologie de la reprise d'entreprises
Présentation ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 175
Chapitre liminaire
Comment nait l'idée de reprendre une entreprise
Les objectifs et motivations personnels ......................................................................... 177
L'observation et l'analyse de l'environnement.. ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... . 178
La rencontre d'une entreprise à céder........................................................................... 178
Chapitre 1
De l'idée de reprise à la sélection de quelques entreprises
Prendre conscience de la complexité du processus de reprise... ...... ........... ...... ...... ....... 180
Acquérir un outil économique. ........................................................................................... 180
Les évaluations économiques de la reprise de l'outil...... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... .......... 180
La négociation ................................................................................................................. 182
L'accès au marché des entreprises à reprendre ... ........ ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... .. 182
L'analyse du marché .... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... . 182
' a' I'',n,ormat,on
L'acces ç; . ..................................................................................................... . 184
La sélection de quelques entreprises susceptibles de satisfaire le repreneur potentiel. .. 185
Le choix des critères de présélection .................................................................................. 186
594 Créer ou reprendre une entreprise
Chapitre 2
De l'évaluation à la construction du plan de reprise
La méthodologie de l'analyse stratégique. ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... . 204
L'analyse interne.. ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... . 205
L'analyse de l'environnement..... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... . 207
L'analyse des objectifs et du système de valeurs des dirigeants de l'entreprise...... ... ... ... ... ... ... 209
La spécification de la stratégie passée et la recherche d'une stratégie future .. .. ... ... ... ... ... ... ... 210
Le choix d'un mode juridique de reprise. ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... . 212
L'analyse des modes juridiques ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... . 212
Les différentes solutions possibles .. ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... 213
Les droits d'enregistrement/droits de mutation. ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... 222
Racheter une entreprise par l'intermédiaire d'une société holding ... ........... ... ... ... ... ... ........... . 224
Reprendre l'entreprise familiale.. ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... 225
L'évaluation du prix d'acquisition de l'outil de production .... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... 227
Les diverses méthodes d'évaluation .... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . 228
Les surcotes et les décotes ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... 23 2
L'élaboration du plan de reprise ........ ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ..... . 233
La construction .. ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ..... . 234
Le programme d'accession . a, Ia reprise . .. ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... . 241
Chapitre 3
La négociation
La préparation de la négociation .................................................................................... 246
La détermination et la hiérarchisation des objectifs de l'acheteur.......................................... 247
Les objectifs de négociation du cédant ............................................................................... 250
Le dossier de négociation. ................................................................................................. 2 57
La négociation proprement dite..................................................................................... 25 9
L'ouverture ...................................................................................................................... 260
V)
Q)
Le déroulement . ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. . 260
2>- La conclusion de la négociation : les protocoles d'accord .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... 266
UJ
(V)
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Chapitre 4
@ La reprise effective
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Ol La concrétisation juridique de la reprise ........................................................................ 274
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a. Formalités de la cession du fonds de commerce .................................................................. 27 4
0
u Formalités de la cession de titres de société ........................................................................ 27 4
Table des matières 595
PARTIE Ill
Appuis logistiques et financiers au créateur
et au repreneur d'entreprises
Comment utiliser ce guide ? . ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 296
Les appuis logistiques ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... .. 309
Les organismes d'information et de conseil à la création d'entreprise .................................... 309
Les organismes d'aide et de conseil sur le projet ................................................................. 320
Les organismes de conseil à l'exportation et aux affaires extérieures ... ... ..... ...... ...... ... ... ... .. .. 329
Les autres appuis en faveur de la création d'entreprises......... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... . 333
La reprise des entreprises ................................................................................................. 3 38
La documentation ............................................................................................................ 344
Les appuis financiers ...................................................................................................... 349
Les fonds propres... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... . 349
Les prêts à moyen et long terme..... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ........... ...... ...... . 391
Les opérations de crédit-bail.. ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ....... 395
Le cautionnement en faveur des créations et des reprises d'entreprises ................................. 398
Les aides financières .. ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... . 405
Les allégements fiscaux ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... . 413
Les aides sociales.... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... . 433
Les mesures d'incitation destinées aux créateurs d'entreprises . ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . 446
Les aides spécifiques........................................................................................................ 45 4
596 Créer ou reprendre une entreprise
OUTILS
PARTIE IV
Dossiers économique, financier et fiscal
Présentation .. ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... 468
Chapitre 1
Le dossier économique
Résumé ........................................................................................................................ . 469
Présentation de l'homme et de l'équipe ........................................................................ . 470
Structure et caractéristiques de l'équipe .......... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ... 470
Caractéristiques individuelles ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ..... . 470
Présentation générale du projet ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ..... . 472
Généralités sur le projet. ... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... 472
Genèse et motivations de votre projet ................................................................................ 474
Le produit et le marché ................................................................................................ . 476
Le produit ...................................................................................................................... . 476
Le marché .......... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ........... ... . 476
La politique et les moyens commerciaux .... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ..... . 480
Vos objectifs commerciaux ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... 480
La clientèle .................................................................................................................... . 480
Le positionnement .......................................................................................................... . 480
La politique de produit ..... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ... . 480
La politique de prix .......... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... 480
La politique de distribution ................................................................................................ 482
La politique de communication ......................................................................................... . 482
Les autres éléments commerciaux .................................................................................... . 482
Les chiffres d'affaires prévisionnels ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ... 482
Les moyens de production .. ...... ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ... 484
Les moyens humains ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... 484
V)
Les moyens en immeubles et terrains ................................................................................ . 484
Q)
Les moyens en matériel d'exploitation ................................................................................ 486
2>- Les moyens en éléments incorporels ................................................................................. . 486
UJ
(V)
Les fournisseurs et les sous-traitants ......... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... ... 488
,-i
0 Remarques personnelles ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... . 488
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Table des matières 597
Chapitre 2
Le dossier financier
Le dossier financier : explication de la démarche ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... . 49 3
Le plan de financement initial. ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... . 493
Les capitaux propres. ....................................................................................................... 494
Le besoin en fonds de roulement.. ..................................................................................... 494
Le compte de résultat' .. ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... . 496
Le plan de trésorerie prévisionnel . ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 498
L'établissement d'un calendrier des dépenses et recettes ........... ...... ...... ........... ...... ...... ...... . 499
La confrontation des dépenses et des recettes pour la construction d'un plan mensuel. ... ... .... 499
Les plans de financement prévisionnels à trois ans. ........................................................ 500
Le calcul du point mort ................................................................................................. 501
Les indices de rentabilité. ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... .. 502
La rentabilité. ... ... ... ... ... ..... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... .... 502
Le prix de revient............................................................................................................. 502
Chapitre 3
Le dossier fiscal
L'imposition des bénéfices .. ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... . 505
L'impôt sur le revenu (IR) . .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... . 505
L'impôt sur les sociétés (IS). ...... ...... ........... ...... ...... ...... ........... ...... ...... ....................... ...... . 510
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA)................................................................................ 511
Le mécanisme .. ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 511
Les déclarations et paiements ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 511
Les taux.. ... ........... ... ... ... ... ... ........... ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... ........ ... ... ... ... ... ... .......... 512
Le remboursement des crédits .. ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 512
Le budget (échéancier de la TVA à payer ou à récupérer) . ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... .. 512
Les régimes selon la nature de l'activité et le chiffre d'affaires .............................................. 513
Le contrôle fiscal de l'entreprise.................................................................................... 513
Le droit de contrôle de l'administration .. .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... . 513
Le droit de reprise de l'administration ................................................................................ 51 4
La prescription . ... .. ...... ...... ...... ... ... ..... ...... ...... ...... ... ... ..... ...... ...... ... ... ... .. ...... ...... ...... ... ... . 51 4
Les conséquences du contrôle fiscal. ...... ........... ...... ...... ................. ...... ...... ........... ...... ...... . 514
PARTIE V
Guide des démarches et formalités administratives
Présentation ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... .. ... ... ... ... ... ... ... ... ... .. .. 516
Formalités préalables quelle que soit la forme juridique de l'entreprise ........................ . 517
\/'
ver,·fi1ez s,·1'act1v1te ' Iementee
. . , est reg , .................................................................................. . 517
Effectuez un stage de préparation .................................................................................... . 517
598 Créer ou reprendre une entreprise