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Comportement sismique des ouvrages

AVERTISSEMENT : certaines situations peuvent conduire à une détérioration des


équipements. Faites preuve de bon sens et arrêtez l’essai si vous observez des
déplacements exagérés.

1. Objectifs :
L’objectif du TP est d’étudier le comportement dynamique de structures simples afin d’introduire
des notions importantes pour la conception parasismique. On visera en particulier les notions
suivantes :
1. Identification et définition des fréquences propres d’une structure
2. Influence de la hauteur, de la rigidité et de la masse sur les fréquences propres
3. Évaluation analytique de la fréquence propre
4. Introduction aux spectres de réponse élastique

Ce TP a une durée cible de 3h. On veillera à respecter au mieux le programme et planning


proposé pour pouvoir atteindre l’ensemble des objectifs visés.
2. Programme :
Introduction – présentation du TP et lecture des documents 15 minutes
Prise en main de la table vibrante et Etude expérimentale d’un portique 45 minutes
simple
Etude expérimentale d’un portique double 30 minutes
Calcul de la fréquence propre d’une structure à 1 degré de liberté et influence 45 minutes
de la masse, raideur et hauteur.
Introduction aux spectres de réponse élastique 30 minutes
Rangement et bilan de la séance 15 minutes

3. Prise en main de la table vibrante et étude expérimentale d’un


portique simple
Fixer le portique simple sur la table vibrante – on s’assurera que les vis sont serrées
(sans excès pour ne pas les dégrader).

Fixer un accéléromètre sur la table vibrante.


Fixer le second accéléromètre sur le niveau haut de la structure.

Le menu permet de solliciter la structure à partir :


o D’un signal périodique de fréquence constante et d’amplitude de déplacement fixe –
ce signal permet d’étudier une situation simple (Signal A).
o D’un signal de fréquence croissante pour une amplitude de déplacement fixe – ce
signal permet de chercher les fréquences propres d’une structure (Signal B).
o D’un signal composé d’une superposition de signaux de fréquence et amplitude
variées – ce signal permet d’étudier le comportement d’une structure soumise à un
signal sismique réaliste (Signal C).

Sollicitez la structure par les signaux suivants et complétez le tableau.


Paramètres à observer Valeurs
Signal A : fréquence 2Hz, amplitude 1mm Accélération maximale de la table
Accélération maximale de la structure
Signal A : fréquence 6Hz, amplitude 1mm Accélération maximale de la table
Accélération maximale de la structure
Signal B : fréquence variant de 2Hz à 6Hz Accélération maximale de la table
sur 10 secondes, amplitude 1mm Accélération maximale de la structure
Fréquence propre de la structure
Signal A : fréquence égale à la fréquence Accélération maximale de la table
propre mesurée, amplitude 1mm – arrêter Accélération maximale de la structure
l’essai si les déplacements deviennent
trop importants

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Signal C : Signal réel de fréquence Accélération maximale de la table
moyenne 5Hz Accélération maximale de la structure

Questions (à discuter avec l’encadrant) :


Pourquoi l’accélération est-elle un paramètre intéressant pour étudier le comportement
sismique d’une structure ?

Quelles sont les valeurs maximales de l’accélération produite par un séisme (valeurs
règlementaires en France et valeurs maximales enregistrées dans le monde) ?

On interprétera le dernier essai en fin de TP.

4. Etude expérimentale d’un portique double


Démontez le portique simple et fixez le portique double sur la table.
Fixez un accéléromètre à chaque étage de la structure.

Sollicitez la structure par les signaux suivants et complétez le tableau.


Paramètres à observer Valeurs
Signal B : fréquence variant de 0,1Hz à Accélération maximale de la table (à
10Hz sur 20 secondes, amplitude 1mm reprendre de la question précédente)
1er mode propre :
Accélération maximale 1er étage
Accélération maximale 2nd étage
2nd mode propre :
Accélération maximale 1er étage
Accélération maximale 2nd étage
Signal C : Signal réel de fréquence Accélération maximale de la table (à
moyenne 5Hz reprendre de la question précédente)
Accélération maximale 1er étage
Accélération maximale 2nd étage

Questions (à discuter avec l’encadrant) :

La structure a deux modes propres – pourquoi pas plus ?

En comparant les résultats entre la structure précédente (1 étage) et celle-ci (2 étages),


quelle est selon vous l’influence de la hauteur, de la masse et de la rigidité sur la valeur
de la fréquence propre du 1er mode ?

On interprétera le dernier essai en fin de TP.

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5. Calcul de la fréquence propre d’une structure à 1 degrés de
liberté et influence de la masse, raideur et hauteur
Pour calculer la fréquence propre, on considère qu’une structure est assimilable à un
oscillateur à N degrés de liberté. N est le nombre de centre de masses assimilées aux
planchers. En première approximation, une structure peut être modélisée par un
oscillateur simple dont toute la masse est concentrée au niveau de son centre de
masse (+/- à mi-hauteur de la structure ; Figure 1).

Figure 1 : modélisation d’un bâtiment de 6 étages par un oscillateur simple (la masse totale est concentrée au niveau du centre de gravité), ou un oscillateur à 6 degrés
de liberté.

Figure 2 : l’oscillateur à un degré de liberté est équivalent au problème d’une masse soumise à une accélération et reliée au terrain par un ressort de
raideur k et un amortisseur. La raideur k du ressort est égale à celle d’une console encastrée soumise à un effort ponctuel, soit k = 3 EI/h 3.

Si on néglige l’amortissement C (Figure 2) et compte tenu de votre connaissance de la


matrice de rigidité d’une poutre, justifier que pour cette structure une estimation de la
rigidité serait 2 x 12 EI/L3 – avec I l’inertie d’un poteau (épaisseur 0,5mm), L la hauteur
du portique simple. Montrer qu’une solution harmonique de type x(t) = x0. Cos[wt] est la
solution du problème avec w=(k/m)^1/2.
En déduire la valeur théorique de la fréquence propre de la structure et compléter le
tableau.

La fréquence propre
Si la rigidité augmente Augmente Diminue
Si la masse augmente Augmente Diminue
Si la hauteur augmente Augmente Diminue

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Application numérique : on considère la structure simple (portique à 1 étage). La masse
à considérer est celle de l’accéléromètre (200 g) + celle du portique (400g). Estimer la
raideur de cette structure pour en déduire la valeur de la fréquence propre.

Que pensez-vous des différences avec la fréquence mesurée ?

6. Introduction aux spectres de réponse élastique


L’action sismique réelle peut-être décomposée en un ensemble de signaux périodiques
par des techniques d’analyse spectrale et/ou décomposition en série de Fourier. Si on
considère qu’une structure est uniquement caractérisée par la fréquence propre de son
mode 1, alors il existe dans l’action sismique une composante de même fréquence.
La structure va donc rentrer en résonnance, mais l’intensité éventuellement faible de la
sollicitation, la durée du signal et l’existence de phénomènes dissipatifs font que
l’amplitude d’oscillation de la structure (et donc l’accélération de sa masse) ne vont pas
augmenter à l’infini. La question est donc la suivante :

« Pour une structure donnée (caractérisée par sa fréquence propre) et un signal


sismique donné, quelle est finalement l’accélération maximale qu’elle subira » ? La
Figure 3 montre la réponse proposée dans l’Eurocode 8. On parle de spectre de
réponse élastique.

Construisez le spectre de réponse élastique associé au signal C. Pour ce faire, vous


reprendrez les résultats des deux essais réalisés avec le signal C que vous
complèterez par au moins deux essais réalisés avec la structure 2 puis la structure 1
(portique simple qu’il faut donc remonter) en rajoutant quelques masses additionnelles
pour viser des fréquences propres différentes.

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Figure3 : spectres de réponse élastique proposés dans l’Eurocode 8 - Spectre de type 1 à gauche et de type 2 à droite. « Se » est l’accélération maximale du bâti et
« ag » est l’accélération maximale du terrain. On utilisera les spectres de type 2 pour les séismes de « faible » magnitude (en métropole) et les spectres de type 1 pour
les « fortes » magnitudes (Gualdeloupe, Martinique). Les courbes 1 à 5 correspondent au type de sol (1 pour un sol rocheux).

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