Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTERNATIONALE
LA GESTION DE LA TRÉSORERIE ET DES ACTIFS CIRCULANTS
DE L’ENTREPRISE MULTINATINALE
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 2
INTRODUCTION
BANCAIRE ET DE REPORTING
I LA GESTION DES ACTIFS CIRCULANTS DE L’ENTREPRISE MULTINATIONALE
1. LE TERMAILLAGE
2. LA COMPENSATION
3. LE CENTRE DE FACTURATION
4. LE CENTRE DE TRÉSORERIE
CONCLUSION
INTRODUCTION
Au début des années 1970, la trésorerie internationale est apparue suite à l’arrivé des changes flottants. La
gestion de la trésorerie internationale regroupe des services bancaires destinés aux entreprises ayant une activité
internationale significative qui est de gérer l’ensemble de la trésorerie et des flux commerciaux de leurs
développement des marchés internationaux de capitaux ainsi qu’avec les fluctuations des cours des devises. Elle a
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 3
plusieurs domaines d’activités : le cash-management, la gestion des risques, des systèmes d’information, de
contrôle et de reporting.
Evoluant dans un environnement de plus en plus concurrentiel, les entreprises multinationales ont
désormais tendance à réduire leurs besoins en fond de roulement dans le souci d’amoindrir le montant des
ressources auxquelles elles ont recourt (dettes et fonds propres)1. Pour ce faire, une amélioration de la gestion des
stocks ainsi que celle des comptes client et fournisseur s’avère indispensable.
«Pour réduire le besoin en fonds de roulement, il faut responsabiliser les entités opérationnelles en charge des
flux clients et fournisseurs, accélérer le traitement des factures, réduire les délais de paiement, optimiser et garantir
le recouvrement des créances, améliorer les processus de facturation et de paiement, et rationnaliser les conditions
de paiement et les relations financières avec les fournisseurs.» 2. Pour ce faire, l’entreprise multinationale à recourt
à deux techniques de gestion des risques et des flux associés aux créances et dettes commerciales 3 à savoir le
termaillage et la compensation.
Tout au long de ce travail, nous étudierons la gestion de la trésorerie d’une entreprise multinationale ainsi que
décentralisation.
Avant le développement de la technologie, la décentralisation était une bonne solution pour les dirigeants
des sociétés multinationales dans leur gestion de la trésorerie surtout au niveau des unités opérationnelles. C’est un
modèle qui permet un transfert et une affectation de pouvoir de prise de décision à des niveaux inferieurs d’une
hiérarchie organisationnelle.
1 Simon, Yves. Finance internationale / 10e éd. c2009, page 864.
2 Ibid., page 865.
3 Ibid., page 865.
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 4
Mais au moment où le mot centralisation est apparu suite à l’arrivée de la nouvelle technologie, la
centralisation a démontré les inconvénients de la décentralisation car plusieurs filiales empruntaient des fonds sur
les marchés financiers alors que d’autres étaient en surplus de ressource. Mais la centralisation a su régler ce
problème car elle est devenue une tendance de fond. Ainsi quatre phénomènes mettent l’accent sur la
centralisation :
La trésorerie est souvent considérée comme un centre de services où de coûts : la direction générale
fait des pressions sur tous les départements de l’entreprise en vue de réaliser des économies ;
La pression des actionnaires en faveur de la création de la valeur conduit à centraliser ;
La maitrise du fond de roulement et la nécessité d’en réduire le montant pousse l’entreprise à
En dépit de ces phénomènes nous avons des avantages et des inconvénients de la centralisation de la
De nombreux avantages surviennent lorsqu’on centralise la trésorerie au niveau de la maison mère d’une
société holding «une société ayant pour vocation de regrouper des participants dans diverses sociétés et d’en
Bien vrai que la centralisation à des avantages cela n’empêche qu’elle a des inconvénients surtout lorsque les
responsabilité ;
Absence de fourniture d’informations de qualité ;
Une gestion centralisée de la trésorerie ne peut être mis en place sans pour autant avoir des conditions. D’abord
la société multinationale doit prendre en compte les contraintes relatives au droit des sociétés comme la
réglementation bancaire, le contrôle des changes et la réglementation fiscale. Mais pour réussir cette centralisation
il faut passe étape par étape sans se précipiter car c’est une situation très complexe. Il faut chercher à savoir si
l’opération va marcher, s’il est faisable ou pas avant d’entamer la procédure de centralisation. Il faut également
maitriser les aspects juridiques.5 Il faut l’aide de la maison mère ainsi que toutes les filiales et les départements
Le modèle est apparu au milieu des années 1980 et il englobe toutes les techniques d’aide à la gestion des flux
à l’intérieur qu’à l’extérieur d’une entreprise. Il recouvre plusieurs activités pour optimiser la gestion des flux de
Exemple de quelque banque qui sont les plus actives dans le cash management international :
Citibank
Deutsche Bank
HSBC
BNP Paribas
ING Bank
JP Morgan Chase
Plus le montant de placement est important plus le taux d’intérêt augmente. On peut à tout moment augmenter le
b. Le Cash pooling
«C’est une technique qui permet de gérer à un point unique et de manière centralisée l’ensemble des comptes
bancaires de toutes les sociétés d’un groupe multinational»8. Le cash pooling international est réalisé par l’appuie
du cash pooling national à travers deux instrument : pooling physique et pooling notionnel.
Le cash pooling physique : c’est la centralisation de trésorerie des comptes bancaires. Ça permet de
centraliser de façon automatique la trésorerie des comptes des filiales et succursales par des mouvements
d’un ensemble d’entreprise tout en conservant une gestion locale de leur propre trésorerie. ÇA permet de
fusionner les échelles d’intérêts des comptes bancaires des sociétés sans pour autant faire un mouvement de
fonds.10
3. Gestion des risques financiers de l’entreprise
Lorsqu’un trésorier parle de gestion des risques, il les voit sur deux catégories c'est-à-dire en premier les
Ce sont ces risques qui sont très importants à savoir pour gérer une entreprise.
La fiabilité des informations est nécessaire ainsi que les données car les informations sont à la base du bon
fonctionnement entre les filiales d’une entreprise multinationale, entre la maison mère et les filiales, entre les
groupes et les clients, les fournisseurs et les banques. Les données doivent être compatibles afin d’avoir une unité
de gestion
L’entreprise et la banque doivent communiqués constamment pour mieux gérer la sortie et l’entrée de
l’argent. Cette communication est nécessaire à deux nivaux, les paiements et les encaissements de l’entreprise.
c. Le reporting
D’après la définition de WIKIPÉDIA c’est «la présentation périodique de rapports et bilans analytiques sur
les activités et résultats d’une entreprise». La fiabilité de l’information est à l’origine de la qualité d’un reporting
C’est une sécurité qui est assurée par cinq ensembles de mesures qui sont :
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 8
Guidelines : C’est une instruction écrite en générale et les lignes de conduite qui sont insérées au sein d’une charte
Des audits annuels sont explicitement organisés : c’est l’examen de la gestion et des fonctionnements d’une
entreprise. Cet examen porte sur les systèmes informatiques et les logiciels utilisés. Les trésoriers doivent respecter
le fait que la direction financière, la direction générale ou le conseil d’administration ont une limite d’engagement
bien fixée. Un reporting est systématiquement mise en place : Il ne doit pas y avoir une option qui ne soit porté à la
connaissance de la direction générale comme une opération du marché et un swap. La sécurité des transactions
originalement fixée pour le recouvrement ou le paiement de fonds (créances ou dettes) liés aux importations et aux
exportations réalisées par la multinationale. L’objectif principal de cette technique est la révision la position face
aux risques de change et d’en tirer profit. Faire du termaillage implique que l’on ne se couvre pas contre le risque
Un exportateur ayant accordé à un importation un crédit qui se trouve être en devise forte (la valeur
augmente par rapport à la devise nationale) aura tendance à étirer la durée initiale pour le recouvrement de
la dette dans le but de vendre les devises reçues à un taux supérieur à celui auquel il aurait pu le faire si la
monnaie nationale), il aura au contraire tendance à vouloir accélérer le paiement par la réduction de la durée
initiale dans le but de vendre les devises reçues à un taux supérieur à celui auquel il aurait pu le faire en
tendance à accélérer le remboursement des dettes qui lui sont dus par les fournisseurs et diminuer la durée
de paiement initial de ses propres dettes. Ce faisant, il désire en réduire les coûts entrainés par ces dettes en
ce munissant de devises à un taux de change inférieur à celui qu’il aurait eu si la durée initiale de paiement
paiement de ses créance auprès des fournisseurs et d’augmenter la durés originale de remboursement de ses
propres dettes dans le souci de diminuer les coûts en résultant a travers l’acquisition de devises à un taux de
La compensation, encore appelée le netting, est une technique plus moderne de gestion des risques et des flux
associés aux créances et dettes commerciales. Elle consiste en la compensation de flux financiers ou des positions
de change réciproque de deux entités d’un groupe multinational (la maison-mère et une ou deux filiales) 12. La
compensation peut être bilatérale ou multinationale. Deux impacts important sont à noter :
La compensation bilatérale est la compensation qui se passe entre deux entités (entreprises, filiales d’une
même entreprise, institutions financières, etc.). Prenons l’exemple des filiales A et B d’une entreprise
multinationale X situées respectivement au Canada et au Japon. Chacune des deux filiales ont une dette l’une
envers l’autre. À travers la compensation bilatérale, la filiale A renonce à la dette que lui doit la filiale B jusqu’à
AVANT COMPENSATION
FILIALE A FILIALE B
1 000 000
700 000
APRÈS
FILIALE A FILIALE B
COMPENSATION
300 000
Ce faisant, la couverture de risque se limitera pour 300 000$ au lieu de 1 700 000$. Les coûts de
l’intermédiation bancaire seront également réduits. La somme de 300 000$ restant après l’opération de
b. La compensation multilatérale
FILIALE A FILIALE B
300 000
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 11
400 000
100 000
200 000
150 000
300 000
600 000
350 000
FILIALE C FILIALE D
FILIALE A FILIALE B
200 000
100 000
150 000
50 000
FILIALE C FILIALE D
spécialisé dans les opérations de compensation ou une société juridiquement autonome située dans un pays
favorable à ce genre de procédure. Le risque y étant nul (y compris le risque de change), elle a alors pour objectif
de faciliter la gestion des risques de change et de flux financiers survenant lors des transactions financières entre
les filiales de l’entreprise. Après chaque opération de compensation bilatérale, la ou les position(s) nette(s) sont
La gestion de la trésorerie et des actifs circulants de l’entreprise multinationale 12
transférée(s) au centre de netting qui ensuite « centralise directement toutes les factures établies par les différentes
entités du groupe multinational et calcule pour chaque échéance le montant qu’il doit verser à (recevoir de) chaque
filiale ».13 Ce procédé permet de réduire les coûts administratifs de chaque filiale et simplifier la gestion de la
Dans ce cas de figure, il est impossible de procéder à une compensation bilatérale. Les filiales doivent donc
envoyer au centre de compensation toutes les dettes et créances qu’elles détiennent sur les autres entités de
l’organisation. Tel que mentionné plus haut le risque de change est nul au niveau du centre de compensation, il n’a
donc par conséquent pas besoin de couverture. Cependant les filiales, elles, conservent leur risque de change mais
Le système de compensation permet à l’entreprise multinationale d’économiser sur le montant des flux
financiers circulant entre ses filiales et d’éviter les doubles achats et ventes de devises. « En l’absence de
compensation, deux filiales d’une même entreprise peuvent être conduites à couvrir deux positions de même
montant et de sens inverse, alors que la position nette consolidée est nulle et n’appelle aucune diligence
particulière ».14 Nombreuses sont les conséquences de l’adoption d’un système de compensation. On relève entre
autre :
change ;
Une Diminution du niveau d’exposition et du montant de la couverture ;
Une Réduction des flux circulant entre les filiales (ou entités) ;
Une réduction des coûts financiers et des coûts de couverture ;
L’obtention de meilleurs taux de change et de conditions de banque.
f. Les conditions de fonctionnement de la compensation
Une implication des utilisateurs dans la définition des caractéristiques du système de compensation ;
Une étroite coordination entre le centre de compensation et les entités de la multinationale ;
Des dates similaires de règlement de créances et de dettes pour toutes les filiales ;
Une centralisation des flux financiers sur un nombre restreint de banques ayant des filiales dans
plusieurs pays.15
3. Le centre de facturation
existe donc un autre système appelé centre de facturation ou de refacturation qui lui intègre tous les paiements
aussi bien internes qu’externes. Il existe plusieurs modes d’organisation d’un centre de facturation. Nous en
Reprenons l’exemple de l’entreprise X utilisé plus haut. Chaque filiale de l’entreprise dirige ses clients vers
le centre de facturation pour le paiement des créances qui lui sont dues. Les factures émises par les filiales étant
libellées dans la devise du client, le centre de facturation les convertit au taux du marché et transfert à chaque
filiale le montant de ses créances dans sa devise locale. C’est également le même procédé en ce qui concerne les
dettes. Les dettes sont payées par le centre de facturation dans la monnaie locale après conversion au taux de
change au comptant.
4. Le centre de trésorerie
Le centre de trésorerie (ou encore centre de financement ou de pooling) peut-être considéré comme une
banque interne à la multinationale. Il absorbe et poursuit les activités du centre de facturation à travers la prise en
charge des flux financiers autonomes. « La décision de le créer conduit le groupe multinational à centraliser tous
les flux financiers de la maison-mère et des filiales, qu’ils soient ou non associés à des opérations
commerciales ».16 La gestion de la trésorerie et le financement de l’entreprise sont par conséquent centralisés. Les
excédents de trésorerie des filiales n’étant plus gérés par elles même, ils sont donc transférés au centre de trésorerie
qui se charge de les optimiser. De la même façon les financements qu’elles reçoivent proviennent du centre de
trésorerie dans leur monnaie locale et non plus d’emprunts. Ce faisant, l’entreprise multinationale peut compenser
une partie de les erreurs de prévision des filiales et par la même occasion réduire le montant des liquidités détenues
Les emprunts sont désormais effectués par le centre de trésorerie sur les marchés de capitaux pour soutenir
les investissements des unités opérationnelles de l’entreprise et sur les marchés de titres à court terme afin de
CONCLUSION
« La trésorerie est une entité au service de l’entreprise »17son coût est moindre comparé à tous les services
qu’elle peut rendre à l’entreprise, par conséquent elle a une valeur inestimable pour cette dernière. Entre la
réduction des coûts d’administrations des filiales, la diminution des flux financiers et l’obtention de meilleurs taux
de change et de meilleures conditions bancaire ; la trésorerie est également un bon moyen pour les entreprise
multinationale d’exercer un contrôle sur les liquidités dont elle dispose et de se couvrir contre les risques de
change. Il est donc primordial pour toute entreprise, en particulier celles exerçant à l’échelle internationale,
d’intégrer en leur sein un bon système de gestion de trésorerie qui répond de manière optimale à ses besoins.
BIBLIOGRAPHIE