Reparation Des Ouvrages Ba

MODULE: PATHOLOGIE DES OUVRAGES
M. YEO Losseni
Ingénieur Ouvrages d’art MASTER 2 GENIE CIVIL
1
Sommaire
1.La réparation du béton dégradé
2.Le traitement des fissures
4.Le renforcement par composites
2
Principales Techniques de
Réparation et de Renforcement des
Ouvrages en BA et
Principales Techniques de Réparation et de Renforcement des Ouvrages en BA
Diagnostic et Principe de réparation

• Importance du diagnostic des causes de dégradation des matériaux
et/ou des désordres structurels (auscultation…)
• Définir un objectif et un principe de réparation :

– Réparation ou renforcement ?
– Provisoire ou définitive ?
– Durée de vie de l’ouvrage réparé ?
• Choisir la méthode de réparation

(contraintes d’exploitation, moyens d’accès, coût, étendue des
désordres,…)
1. La réparation du béton dégradé

• Préparation des surfaces et protection des aciers
• Réparation par ragréages
• Réparation par béton projeté
• Réparation par coulage ou injection de béton ou de mortier
a) Préparation des surfaces et protection des aciers
 Objectif : créer un support sain, propre, rugueux afin d’assurer une

bonne adhérence sur la surface de reprise.
– Enlever les parties de béton non adhérentes
– Enlever le béton contaminé par les Chlorures ou la carbonatation
– Si les armatures doivent être complètement dégagées, prévoir au moins 2 cm

de dégarnissage
– Bords de la zone dégagée francs et taillées (angle compris entre 90 et 135),

pour assurer une bonne liaison mécanique entre le matériau d’origine et celui
d’apport
Note: les armatures apparentes doivent normalement être dégagées sur toute leur périphérie
 Les techniques conseillées:  Les techniques déconseillées :

- Piquetage au petit marteau pneumatique
- Hydrodémolition (fortes épaisseurs) - Le brise-béton
- Sablage (à sec ou humide)
- Décapage à l’eau à très haute pression - Décapage thermique et décapage chimique
 Les techniques peu conseillées : - Rabotage mécanique
–Bouchardage et Burinage - Ponçage (mais OK pour collage de composites))

Piquetage au petit marteau pneumatique Hydrodémolition (fortes épaisseurs)

a) Préparation des surfaces
et protection des aciers
Les moyens classiques de

préparation des
surfaces à traiter
(extrait norme NF P95-101)
Suite extrait norme NF P95-101

 Nettoyage de la surface :
– Lavage à l’eau sous pression
– Brossage, aspiration, soufflage,…
Selon compatibilité avec le produit de réparation !
 Protection des aciers :
– Décapage des aciers (degré Sa 2 ou Sa 2.5)
– revêtement anticorrosion (passivant), sans déborder sur le béton, si mortier ou béton ne peut être
mis en œuvre immédiatement et/ou en épaisseur suffisante
– Barbotines composées de ciment, résine et inhibiteurs de corrosion, résines époxy mélangées avec
des sels de zinc
 Remplacement des aciers : en fonction des  Scellement d’aciers
calculs, avec éventuellement des aciers inox si
absence de risque de corrosion galvanique…
Identification de la qualité des aciers en place : - Prise en compte de la qualité du béton et de la

- Prélèvements densité de ferraillage
- Essais mécaniques - Prise en compte de la position du scellement :
- Analyses : chimique, métallurgique plancher, plafond, horizontal
- Vérification de la soudabilité
Repérage des armatures : éviter de couper les
Contrôles des diamètres résiduels armatures en place
Mise en place par scellement ou soudage : Modes d’exécution des trous : carottage, perçage
- Objectif de restitution de la section
- Tenir compte des armatures de couture Nettoyage des trous : soufflage à l’air comprimé
asséché et déshuilé
Protection des aciers

Normes NF P95-101 et NF EN 1504-3
Mise en place d’un passivant (ici revêtement actif), lorsque le cas le nécessite
Reconstitution du béton
b) Ragréages – Les produits
Essentiellement à base de mortiers ou bétons hydraulique (CC) :
Composition :
 Liant hydraulique (NF EN 197-1, NF P15-314 -ciment prompt naturel, 317 -PM-, 318 -CP-,
319 -ES-…)
 Granulats
 Adjuvants
 Ajouts éventuels (fibres…)
 Eau ajoutée lors de l’emploi
Préparation sur chantier :

- soit à partir de mortiers industriels prêts à gâcher (CE et NF)
Note: Il existe des mélanges prêts à l’emploi pour la projection
de mortiers ou bétons.
- soit par malaxage des différents composants
Pour améliorer la liaison entre support et mortier, application d’un produit d’adhérence (résine ou
liants hydrauliques modifiés). Cure soignée pour limiter au maximum la dessiccation et la
fissuration du plan de reprise.
Ou de mortiers ou bétons de ciments hydrauliques modifiés par polymères
organiques (LHM, PCC) :
Deux formes :
• Monocomposant (prêt à gâcher): composant sous forme de
poudre et ajout d’eau sur chantier
• Bicomposant (pré-dosé) :
• Composant A : polymère + eau nécessaire à l’hydratation du
ciment
• Composant B : ciment, sable, fines et additifs (fibres, FS….)
Mélange sur chantier sans addition d’eau
Pour améliorer la liaison entre support et mortier, application d’un

liant hydraulique modifié ou à défaut humidification du support.
Cure soignée pour limiter au maximum la dessiccation et la
fissuration du plan de reprise.
Ou de mortiers à base de résine synthétique (P) :
- Résines époxydes (EP) : en général bi-composant : base + durcisseur
- Résines polyuréthannes (PUR) : bi-composant
- Résines polyméthacrylates de méthyle (PMMA) très réactives
- Polyesters insaturés (UP) : tri-composant
dégradation possible en milieu alcalin à éviter
- Polyacrylamides (PAAm) : tri-composant
sensibles à l’eau
Ou de mortiers à base de ciment et de résine synthétique réactive (PCC, essentiellement EP-C) :
Tri-composant (pré-dosé) :
Base + durcisseur en émulsion d’eau
Mélange granulaire et ciment
Utilisés lorsque les deux types de produits précédents ne peuvent être mis en œuvre (réparation sous
l’eau, forte résistance à l’abrasion…). Nécessité d’un personnel d’exécution spécialement formé et qualifié
pour l’emploi des résines. Mise en œuvre nécessitant le respect rigoureux de la durée pratique
d’utilisation (DPU) en fonction des conditions du chantier, (température, hygrométrie…). Couche
d’accrochage parfois nécessaire entre mortier et support, (spécifique à chaque produit et fonction de la
qualité du support).
LHM, EP-C = PCC; EP, PUR = P

b) Ragréages –
Les produits
La norme NF EN 1504-3 définit 4 classes de produits suivant leurs

performances:
- réparation structurale : classes R4 > classe R3
- réparation non structurale : classes R2 > classe R1
Pour les applications en génie civil, les produits doivent correspondre

à des « mortiers de réparation structurale » prêts à l’emploi classe R3
ou R4 au sens de la norme NF EN 1504-3. Le choix de la classe R3 ou
R4 doit se faire notamment au regard de la qualité du béton de la partie
d’ouvrage réparée, de sa fonction et de son usage, de son niveau de
sollicitation, de son environnement (classes d’exposition de la norme
bétons NF EN 206/CN…), etc.
Lorsque le produit de réparation doit être en contact avec les

armatures, il
doit normalement être à base de liants hydrauliques, de façon à
assurer
b) Ragréages – Application manuelle
c) Réparation par Béton projeté
Le béton projeté est un béton propulsé, après malaxage, sur un support sous
forme de jet, en couches successives. Il est également souvent utilisé dans les
travaux souterrains ou en technique de réparation ou de soutènement.
Est associé à un ferraillage de peau
Deux techniques principales de projection :
– La voie sèche (avec ou sans pré-mouillage) : la meilleure ! Utilisée en

réparation structurale
– La voie mouillée
Le béton projeté
 Renforcement de structures en béton armé
 Réparations de bétons dégradés
 Réparations de revêtements : tunnels, talus, formes libres
 Protections de parements : puits marocains, blocage de chutes
potentielles de pierres
Le béton projeté
NF P 95-102
Le béton projeté
 Mortier projeté (D inférieur ou égal à 5 mm)
 Béton projeté (D peut aller jusqu’à 12, voire 16 mm)
Passes de 5 à 7 cm, sans accélérateur de prise
Le béton projeté
Avantages du voie sèche :
- Souplesse d’utilisation
- Grandes distances de transport
- Possibilité de fortes épaisseurs en une couche sans
accélérateur
- Résistance élevée : augmentation du rapport C/E
- Béton à haute performance
- Possibilités de robotisation
Limites d’emploi et inconvénients du voie sèche :

- Capacité de production limitée
- Dégagement de poussières (Hygiène et Sécurité)
- Qualification du porte-lance (point sensible)
- Pertes par rebonds (inhérentes à la technique)
- Appauvrissement en fibres dans le béton en place
- Nécessité d’une bonne qualité du support
Le béton projeté
Épreuve de convenance
Le béton projeté
Différents essais avant projection définitive du béton
Le béton projeté – renforcement structurel
Bien adapté aux structures en béton armé :
- Les règles de calcul du BA s’appliquent
- Assurer un ancrage correct des armatures additionnelles (si
possible dans les zones comprimées du support)
- Couture des surfaces de reprises (béton support/ et / )
- Possibilité de soulager la structure par un étaiement actif, de façon à faire participer
le béton projeté à la reprise d’une partie des charges permanentes
Note: C’est bien entendu la même chose avec toutes les autres techniques de
renforcement par ajout de matière !
Le béton projeté – renforcement structurel
- Utiliser la voie sèche
- Laisser un espace suffisant entre les armatures ainsi qu’entre les
armatures et le support pour pouvoir bien les enrober
- Eviter la vibration des armatures pendant la projection
- Eviter de talocher la couche de béton projeté ( éventuelle couche de finition spécifique)
Le béton projeté – exemple de réparation de poutres avec adjonction d’armature
Le béton projeté – exemple de réparation de poutres avec adjonction d’armature
d) Réparation par coulage ou injection de béton ou mortier
Pour des volumes de béton importants ou des

épaisseurs de béton d’au moins 5 à 10 cm…
•Pour le coulage, possibilité de connexions avec le
support
•Ajustement nécessaire des coffrages
•Eviter l’emprisonnement d’air…

Injection au cœur du béton

e) Procédés électro-chimique, inhibiteur de corrosion

Trois méthodes:
 La protection cathodique (norme NF EN 12696)
Traitement permanent qui consiste à abaisser le potentiel des armatures jusqu’à

une valeur telle que la corrosion devient négligeable. Deux types :
- système à courant imposé (la plus efficace)

- systèmes à courant galvanique (anode sacrificielle)
 La déchloruration et la réalcalinisation électro-chimiques
 Inhibiteurs de corrosion
Note: En complément, protection de surface la plupart du

temps indispensable.
La protection cathodique - principe
Objectif : Abaisser le potentiel de l’acier de manière à ce que le courant de

corrosion devienne négligeable (NF EN 12-696)
Ralentir la vitesse de corrosion :
- viser l’immunité, si le béton n’est pas aéré (structures immergées)
- reformer la couche protectrice (passivation), en formant OH- par réduction de
l’oxygène
La protection cathodique – conditions préalables
- Les désordres sont dus uniquement à la corrosion des armatures

(par carbonatation de l’enrobage ou pénétration des chlorures)
- L’enrobage de béton est encore adhérent, mais risque de ne plus
protéger les armatures
- Les armatures sont en continuité électrique dans une zone traitée
- Pas de risque d’alcali-réaction pour le béton
- Pas d’acier de précontrainte par pré-tension (« précontrainte par
adhérence ») (risque de Corrosion Sous Contrainte)
La protection cathodique – par anode sacrificielle
Pour protéger le fer de l’oxydation, il suffit qu’il soit en permanence en contact avec un métal
possédant un potentiel standard plus faible c’est lui qui sera oxydé à la place du fer
C’est le principe des anodes sacrificielles utilisées pour la protection des armatures des ouvrages ou
bâtiment, dans les conduites enterrées (pipeline…) ou sur les bateaux
Rappel de la corrosion galvanique

La protection cathodique – par anode sacrificielle

La protection cathodique – par courant imposé
Dans la protection par anode sacrificielle, les électrons consommés par l’oxydant O2 pour se réduit
proviennent spontanément de l’anode sacrificielle plutôt que du fer, qui est ainsi protégé.
Ces électrons peuvent aussi être amenés grâce à un générateur électrique externe: c’est la méthode
de protection par courant imposé, toutefois plus complexe à mettre en œuvre car elle nécessite une
source d’énergie.
La protection cathodique – par courant imposé
Dimensionnement :
- Déterminer les zones à protéger
- Densité de courant :
- selon les conditions locales
- protection cathodique (efficacité « à vie »): 2 à 20 mA/m² d’acier
(de l’ordre de 10 mA/m²)
- prévention : 0,2 à 2 mA/m² d’acier
Exemple de protection
Anode « externe » = treillis de titane

à enrober de béton ou d’enduit
La protection cathodique
Anodes « interne » en zinc solubles

reliées aux armatures
La déchloruration - Extraction des chlorures
Objectif : Extraire les ions chlorures de l’enrobage du béton (rappel NF
EN 206-1 : < 0,4 % de Cl- par rapport au poids de ciment)
Ce traitement ne s’applique que si les chlorures viennent du milieu environnant et si
l’enrobage des armatures n’est pas trop grand
Durée du traitement : 5 à 10 semaines
Environ 1A/m² d’acier…
Prévoir un revêtement de protection en complément (à la fin du
traitement).
La déchloruration - Extraction des chlorures
Les ions chlorures sont attirés

électriquement vers l’anode
située à l’extérieur du béton
Ré-alcalinisation
Objectif : Redonner au béton carbonaté son pH basique
Durée du traitement : 1 à 2 semaines
Courant < 4 A/m²… de surface d’armature
Prévoir un revêtement de protection en complément (à la fin du
traitement).
Une ré-alcalinisation complémentaire est obtenue par l’introduction d’une solution basique qui
enrobe l’anode à la surface du béton
Les inhibiteurs de corrosion
Par définition, un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté en faible
concentration au milieu corrosif, ralentit ou arrête le processus de corrosion d'un métal
placé dans ce milieu.
Ses fonctions essentielles sont les suivantes :

• de pénétrer une couche de béton très hétérogène par nature (variations de compacité
notamment) ,
• d’abaisser la vitesse de corrosion du métal, sans en affecter ses propriétés (ni celles du
milieu environnant),
• d’être stable dans le milieu considéré et compatible avec celui-ci, à la température
d'utilisation,
• d’être efficace à la concentration recommandée, • de ne pas être toxique.
Par ailleurs, la teneur en inhibiteur doit être réglée, en tenant compte de divers
Les inhibiteurs de corrosion
Ils sont censés se fixer sur la surface de l’acier ou réagir avec l’acier pour former des
oxydes stables.
Modes d’application:
- Ouvrage neuf: dans le béton frais (efficacité vérifiée) ;
- Ouvrage existant: sur le béton durci; produits appliqués en surface du béton et qui
peuvent migrer jusqu’aux armatures:
- épaisseurs d’enrobage pas trop importantes
- béton assez poreux
- base organique comme les aminoalcools
- base de MonoFluoroPhosphates (ou MFP) (méthode d’essai LPC n°60 pour détecter et doser
un inhibiteur type MFP), nitrites…
Application d'inhibiteur
f) La protection des bétons
Par imprégnation hydrophobe (hydrofuge

de surface) ;
Par imprégnation, lasure ;
Par revêtement, système de peinture.

Préparation des supports
La protection des bétons - Imprégnations hydrophobes
Rappel: traitement du béton destiné à produire une surface hydrophobe. L’intérieur des
pores et des capillaires est recouvert mais ils ne sont pas imprégnés. Il n’existe pas de film
sur la surface du béton et l’apparence de celle-ci ne change pas ou change peu.
- Silicones en phase aqueuse
- Silicones, siloxanes et silanes en phase solvantée
- Liquide, crème ou gel
- Mise en place au rouleau, à la brosse, au pistolet
- Couche d’épaisseur de l’ordre de 50 microns
- Durée de vie dépend de la profondeur de pénétration (souhaitable :
pénétration > 3 mm dans le béton de l’ouvrage, voire plus suivant
classes d’exposition du béton)
Figure 1: Représentation schématique

d’une imprégnation hydrophobe type
La protection des bétons - Imprégnations hydrophobes
La protection des bétons – Imprégnations, lasures
Traitement du béton destiné à renforcer la surface et à réduire sa porosité. Les pores

et les capillaires sont entièrement ou partiellement imprégnés. Produits filmogènes
légèrement teintés
mais transparents pour laisser apparaître la texture du béton :
- Liant acrylique ou polyuréthanne + pigments + charges + solvant
- Film 50 microns
- Certaines peuvent protéger efficacement le béton contre la
carbonatation, les chlorures (tests indispensables…)
Figure 2: Représentation schématique d’une

imprégnation type
La protection des bétons - revêtement
Traitement destiné à produire une couche de protection continue sur la surface du

béton
Age béton > 2 mois
Film de 0,1 mm jusqu’à 5 mm (encore plus épais pour les enduits)
On trouve :
- des revêtements à base de liants hydrauliques (enduits) ;
- des revêtements à base de liants hydrauliques de type PCC (LHM) ;
- des revêtements à base de résines époxydiques et polyuréthannes ;
- des revêtements d’étanchéité à base de résines acryliques (surtout les parties verticales des
bâtiments) (hors domaine d’application du Pr NF P95-103).
Figure 3: Représentation schématique d’un

revêtement type
Exemple: Si la première nappe d’armatures n’est pas atteinte par la carbonatation et que le taux de
chlorures est compris entre 0,01% et 0,1%, l’application de revêtements, de systèmes de peinture
épais, d’inhibiteurs « qualifiés » ralentira la pénétration des chlorures supplémentaires.
Certains revêtements peuvent apporter une efficacité contre

l’écaillage de surface d’un béton soumis à l’action des sels de
déverglaçage.
Par contre, aucun produit de protection n’a d’effet sur le gel interne
du béton
Aucun produit de protection ne permet de stopper une Réaction de

Gonflement Interne (RGI) du béton, cependant un revêtement
« qualifié » « imperméable à l’eau et souple » permet d’empêcher
la pénétration d’eau et d’agents agressifs (sulfates, chlorures…) et
de ralentir les mécanismes de dégradation.
La protection des bétons – système de peinture
Systèmes opaques et filmogènes

Systèmes comportant le plus souvent 3 couches
Film de 50 à 300 (voire 600) microns (épaisseur sèche)
Rappel: NF-EN 1504-1 (protection des bétons): Revêtement:
0,1 mm < épaisseur sèche < 5 mm.
On trouve :
- des systèmes acryliques ou vinyliques en phase aqueuse
- des systèmes acryliques en phase solvantée
- des systèmes époxydes en phase aqueuse ou
solvantée
- des systèmes à base de résines polyuréthannes
- des systèmes à base de PCC (LHM)
Application sur béton d’âge > 2 mois (carbonatation
nécessaire pour adhérence)
Les systèmes de peinture peuvent faire partie des

revêtements (au sens de la NF EN 1504-2).
La protection des bétons – Imprégnation hydrophobe+ revêtement
Cette combinaison peut être utilisée pour augmenter la

durée de vie du système de protection.
En effet, elle permet une fois le revêtement endommagé par les

UV, les variations climatiques, les agressions diverses…, de
conserver une certaine protection du béton de la structure par la
présence de l’imprégnation hydrophobe.
Note: s’assurer de la compatibilité des produits et systèmes…
La protection des bétons - Protection généralisée
Eléments pour le choix des techniques, produits et systèmes (informatif, cf NF P95-103)
0 : les moins adaptés / XXXX : les plus adaptés / NO : Non Optimisé pour la fonction concernée
La protection des bétons - Protection généralisée
Qualité comparée des produits de protection généralisée (P, PCC,
imprégnations hydrophobes) (informatif, cf NF P95-103)
0 : les moins adaptés / XXX : les plus adaptés

La protection des bétons – Epreuve de convenance
Épreuve de convenance de préparation du support :

Contrôles à effectuer avant la préparation du support :
• réalisation de la préparation de l’opération ;
• existence d’un relevé contradictoire des défauts et des fissures, des
résultats d’études préalables.
Contrôles à effectuer pendant et après la préparation du support :
• planéité du support sur l’ensemble des surfaces (après réparations de surface ou enduit de
dressement) et absence de décollement ;
• traitement des fissures existantes (si le revêtement n’a pas vocation à
assurer leur pontage) ;
• traitement des balèvres, du bullage, des nids de cailloux… ;
• traitement des taches de toute nature ;
• propreté du support, par un examen visuel ou un essai d’essuyage ;
• rugosité du support nécessaire à l’accrochage d’un revêtement ;
• absence de laitance, de graisse, d’huile, d’ancien produit de protection ou
de finition ;
• présence ou absence d’humidité du support, suivant produits...
La protection des bétons – Epreuve de convenance
Épreuve de convenance de mise en œuvre des revêtements :

Contrôles à effectuer :
- réalisation de la préparation de l’opération ;
- absence ou présence d’humidité du support, suivant produits ;
- adéquation des conditions météorologiques pendant l’application et le
séchage, ainsi que de la température du support, pour éviter les risques
de condensation, dessiccation excessive, délavage, etc. ;
- homogénéité des produits mélangés ;
- mise en œuvre du système : primaire éventuel, nombre de couches,
temps d’attente entre couches, mise en place d’armatures et
recouvrement des lés, consommations par m², épaisseurs de couches
humides ;
- validation des paramètres de la machine de projection éventuelle
(pression, type et diamètre de la buse, débit, etc.) ;
- bonne tenue suivant l’orientation des surfaces d’application et sous l’effet
de vibrations éventuelles.
2. Le traitement des fissures

Les fonctions du traitement des fissures
• Une fonction d’étanchéité : obstruer la fissure pour empêcher la pénétration de

l’eau
• Une fonction de remplissage : remplir la fissure par un matériau adhérent ou non,

déformable ou non
• Une fonction mécanique : rétablir le monolithisme de la structure avec un matériau

injecté aux caractéristiques mécaniques élevées
Le traitement des fissures – Caractéristiques des fissures
Activité : variation dimensionnelle de l’ouverture dans le temps
- Fissures mortes : ouverture constante sous charge et variation de température
- Fissures actives : l’ouverture varie sous température, charge, vibrations…
Notion de souffle de la fissure

Le traitement des fissures
Après analyse de la fissuration:

- ne rien faire si fissuration acceptable, sans risque pour la durabilité des matériaux
- à l’opposé, démolition si désordres trop importants…
- éventuellement, si fissures non dues au gonflement des armatures
corrodées, ni à des problèmes structurels :
- protection locale ou générale,
- pontage
- calfeutrement
- injection avec produits souples, voire rigides
Le traitement des fissures – protection des fissures
Cas des fissures passives, non dues à la corrosion (ouverture

raisonnable, faible souffle, absence d’incidence structurelle) :
Exemple : fissures de peau, fissures de retrait.
- Ne rien faire si fissuration « normale »
- Recouvrir ou remplir voire étancher la fissure sans bloquer son souffle
Cas des fissures actives :

Exemple : les fissures de flexion.
- Ne rien faire si fissuration « normale »
- Si incidence structurelle, reconstituer le monolithisme du béton
(injection produit rigide) et bloquer le souffle de la fissure par exemple
par précontrainte additionnelle
- Créer un joint (si pas d’incidence structurelle)
Fonctions à assurer :
- Étanchéité : interdire la pénétration d’eau et d’agents

Agressifs
- Remplissage : au moyen d’un matériau adhérent, déformable

ou non, remplissant le vide (ex : fissures actives dont on ne
cherche pas à bloquer le mouvement)
- Transmission des efforts : le matériau de remplissage (de

classe F au sens de la NF-EN 1504-5) a des caractéristiques
au moins équivalentes à celles du matériau de la structure et
adhère aux surfaces de contact
rétablissement du monolithisme de la structure avec le
recours à des méthodes de réparation complémentaires (ex:
précontrainte extérieure)
Le traitement des fissures – Traitement de surface
Sans fond de joint : pour des souffles

inférieurs au mm
Fond de joint en polyéthylène, et produit

de remplissage de type LHM, silicone,
polyuréthanne ou époxy souple…
Le traitement des fissures – Création de joint
Le traitement des fissures – Injection
Le traitement des fissures – injection
Le traitement des fissures – injection et produits
Injection pompes doseuses (quantités importantes) :

- Quantités importantes
- Mise en oeuvre coûteuse
- Maintenance délicate
Le traitement des fissures – injection - produits
3. Le renforcement par composites

Adapté pour les structures en BA,
Remplace de plus en plus les tôles d’acier
•Utilisation de composites surtout à base de fibres de

carbone : tissus (secs le plus souvent, mais pré-
imprégnés aussi), lamelles, plaques, etc…
•Préparation de surface beaucoup plus simple dans le
cas des tissus
•Pas besoin d’appliquer un effort de serrage
Le renforcement par composites
Lamelles pultrudées
Principales Techniques de Réparation et de Renforcement des Ouvrages en BA et
Tissus secs stratifiés in situ

MASTER 2 GENIE CIVIL
MODULE: PATHOLOGIE DES OUVRAGES
M. YEO Losseni
Ingénieur Ouvrages d’art

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MODULE: PATHOLOGIE DES OUVRAGES

1.La réparation du béton dégradé

2.Le traitement des fissures

4.Le renforcement par composites

Diagnostic et Principe de réparation

• Définir un objectif et un principe de réparation :

• Choisir la méthode de réparation

1. La réparation du béton dégradé

• Réparation par ragréages

• Réparation par béton projeté

• Réparation par coulage ou injection de béton ou de mortier

a) Préparation des surfaces et protection des aciers

 Objectif : créer un support sain, propre, rugueux afin d’assurer une

– Enlever les parties de béton non adhérentes

– Enlever le béton contaminé par les Chlorures ou la carbonatation

– Si les armatures doivent être complètement dégagées, prévoir au moins 2 cm

– Bords de la zone dégagée francs et taillées (angle compris entre 90 et 135),

 Les techniques conseillées:  Les techniques déconseillées :

 Les techniques peu conseillées : - Rabotage mécanique

–Bouchardage et Burinage - Ponçage (mais OK pour collage de composites))

Piquetage au petit marteau pneumatique Hydrodémolition (fortes épaisseurs)

Les moyens classiques de

Suite extrait norme NF P95-101

– Lavage à l’eau sous pression

– Brossage, aspiration, soufflage,…

Selon compatibilité avec le produit de réparation !

 Protection des aciers :

– Décapage des aciers (degré Sa 2 ou Sa 2.5)

Identification de la qualité des aciers en place : - Prise en compte de la qualité du béton et de la

Protection des aciers

Essentiellement à base de mortiers ou bétons hydraulique (CC) :

Préparation sur chantier :

Pour améliorer la liaison entre support et mortier, application d’un

LHM, EP-C = PCC; EP, PUR = P

La norme NF EN 1504-3 définit 4 classes de produits suivant leurs

Pour les applications en génie civil, les produits doivent correspondre

Lorsque le produit de réparation doit être en contact avec les

Deux techniques principales de projection :

– La voie sèche (avec ou sans pré-mouillage) : la meilleure ! Utilisée en

Limites d’emploi et inconvénients du voie sèche :

d) Réparation par coulage ou injection de béton ou mortier

Pour des volumes de béton importants ou des

•Ajustement nécessaire des coffrages

•Eviter l’emprisonnement d’air…

Injection au cœur du béton

e) Procédés électro-chimique, inhibiteur de corrosion

 La protection cathodique (norme NF EN 12696)

Traitement permanent qui consiste à abaisser le potentiel des armatures jusqu’à

- système à courant imposé (la plus efficace)

 La déchloruration et la réalcalinisation électro-chimiques

Note: En complément, protection de surface la plupart du

La protection cathodique - principe

Objectif : Abaisser le potentiel de l’acier de manière à ce que le courant de

La protection cathodique – conditions préalables

- Les désordres sont dus uniquement à la corrosion des armatures

La protection cathodique – par anode sacrificielle

Rappel de la corrosion galvanique

La protection cathodique – par anode sacrificielle

La protection cathodique – par courant imposé

La protection cathodique – par courant imposé

Anode « externe » = treillis de titane

Anodes « interne » en zinc solubles

Les ions chlorures sont attirés