GEO Thème 3 : Les mobilités dans le monde

Introduction

II. Les flux migratoires internationaux

A. Des flux en augmentation à toutes les échelles

1. Doc 1 et 2 de la fiche. En utilisant la méthode déjà vue de nombreuses fois, décrivez l’évolution des
migrations à l’échelle mondiale et montrez que le phénomène est important.
1. Les migrations internationales sont en forte augmentation. Ainsi, en 1975 on observait environ
90 millions de migrants internationaux, contre 278 millions en 2017. Elles ont donc été multipliées
par plus de 2,5 en 40 ans. Cela est à mettre en lien avec le phénomène de la mondialisation c’est-à-
dire le processus d’accroissement des échanges de toutes natures à l’échelle de la planète.
Actuellement, 3,5 % de la population mondiale vit dans un pays autre que son pays d’origine.

2. Carte p. 196 – 197 du manuel et doc 3 et 4 de la fiche. Quelles sont les principales régions d’accueil
des migrants internationaux ? Les principales régions de départ ? A quelle logique obéissent les principaux
flux de migrants ?
2. Les principales régions d’arrivée des migrants sont les pays les plus riches et les plus
développés : l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest, l’Océanie (Australie, Nouvelle Zélande), les
pays du Golfe Persique, mais aussi l’Afrique australe (région la plus riche d’Afrique), la Russie et
le Kazakhstan.
Les foyers d’origine des migrants internationaux sont d’abord l’Asie (59,7% des migrants), puis
l’Afrique (16,6%) et l’Europe (de l’Est) (9,8%), ce qui correspond aux espaces représentés avec un
figuré de surface rouge sur la carte 4.
A l’échelle mondiale, les principaux flux de migrants sont donc des flux Sud-Nord (Sud ou Nord
en terme de développement et non au niveau géographique. Cf le chapitre précédent sur le
développement).
Il y a une double logique de « proximité » et de recherche d’un meilleur cadre de vie : de
l’Amérique latine vers l’Amérique du Nord, de l’Afrique vers l’Europe, de l’Asie du Sud vers le
Moyen-Orient et l’Europe ou l’Amérique du Nord, etc. Ce sont principalement des flux de
travailleurs peu qualifiés comme le montre le figuré linéaire rouge sur la carte 4.

3. Doc 4 de la fiche. A partir d’exemples concrets et localisés, montrez l’existence de migrations entre les
pays du Sud, puis entre les pays du Nord.
3. Les migrations Sud-Sud sont aussi très importantes, surtout à l’intérieur des continents peu
développés (ex : migrations intra-africaines) d’autant que beaucoup de pays du Sud sont aussi des
pays de transit vers des pays du nord. Les migrations Nord-Nord et Nord-Sud sont moins
importantes, excepté pour les migrations d’Europe de l’Est vers l’Europe de l’Ouest.

B. Les facteurs des migrations

4. Reproduisez et complétez le tableau ci-dessous, à partir d’exemples concrets et localisés vus dans les
documents.

Facteurs de migrations Localisations et explications détaillées à partir des documents

Migrations de travailleurs Les migrations de travailleurs peu qualifiés (figuré linéaire violet sur la
peu qualifiés carte 5) sont surtout le fait de migrants venus de pays en
développement vers un pays plus riche que le leur. On en trouve :
- d’Asie en direction de l’Asie, de l’Amérique du Nord, de l’Europe, de
l’Océanie et des pays du Golfe Persique.
- d’Afrique en direction de l’Afrique, de l’Europe, des pays du Golfe
Persique.
- d’Amérique du Sud vers l’Amérique du Nord
Ce sont des migrations économiques et souvent clandestines.
 Lorsqu’elles sont autorisées par le pays d’accueil, elles donnent
souvent naissance à des migrations familiales (déplacement de la
famille d’un migrant qui est parti en premier afin de le rejoindre).
Migrations de travailleurs Les migrations de travailleurs qualifiés sont représentées par des
qualifiés et d’étudiants figurés linéaires bleu sur la carte 5. On en trouve :
- de l’Asie vers l’Amérique du Nord et l’Europe
- de l’Europe vers l’Amérique du Nord
Les migrants quittent leur pays d’origine pour s’enrichir : c’est donc
aussi une migration économique, mais cette forme est, le plus souvent,
légale. C’est ce qu’on appelle le brain drain ou fuite des cerveaux (voir
cours et correction 3).
On peut y associer les migrations étudiantes, facilitées en Europe par le
programme Erasmus avec plus de 300 000 étudiants européens
accueillis en Espagne, en Allemagne, au Royaume-Uni, en France ou en
Italie principalement.
Migrations pour raisons La Syrie connaît une guerre civile désastreuse depuis 2011 qui a
politiques contraint au moins 4 millions de personnes à l’exil (1/5e de la
population), surtout en direction des pays limitrophes : Turquie, Liban,
Jordanie, Irak… dans l’espoir d’un retour chez eux.
Les raisons politiques (persécution, dictature, guerre) peuvent permettre
d’accorder aux migrants le statut de réfugié (personne ayant été
contrainte de fuir leur pays en raison d’une crainte de persécution, de
conflit, de violence ou des conséquences des dérèglements climatiques
remettant en cause leur capacité à vivre dans leur pays d’origine. Il
s’agit d’un statut reconnu et protégé par l’ONU et le HCR, le haut
commissariat pour les réfugiés).
Migrations pour raisons Les migrations environnementales (fuir des catastrophes naturelles
climatiques comme les inondations ou la montée des eaux par exemple) sont
importantes, et sont appelées à le devenir de plus en plus. Selon la carte
7, on trouve de nombreux migrants pour ces raisons en Asie
(notamment en Chine avec 75 millions de migrants, en Inde ou aux
Philippines). Ces changements sont déjà fortement visibles au
Bangladesh ou dans les îles du Pacifique comme aux Vanuatu.
L’ONU estime que d’ici 2050, le changement climatique poussera
environ 250 millions de personnes à migrer, et ces causes donnent
également accès au statut de réfugié désormais.