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17/06/2023 16:08 Traité de Versailles — Wikipédia

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Traité de Versailles
Le traité de Versailles est un traité de paix signé à Versailles
le 28 juin 1919 entre l'Allemagne et les Alliés à l'issue de la Traité de Versailles
Première Guerre mondiale.

Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité est signé le


28 juin 1919, date anniversaire de l'attentat de Sarajevo, dans la
galerie des Glaces du château de Versailles, et promulgué le
10 janvier 1920. Il annonce la création de la Société des Nations
(SDN) et détermine les sanctions prises à l'encontre de
l'Allemagne et de ses alliés. Celle-ci, qui n'est pas représentée au
cours de la conférence, est amputée de certains territoires et
privée de ses colonies, et astreinte à de lourdes réparations
économiques et à d'importantes restrictions de sa capacité Signature du traité à la galerie des Glaces, château de
militaire. Versailles.

Traité de paix entre les Alliés et les


Choix du lieu Puissances associées et l'Allemagne

Type de traité Traité de paix


Le lieu de la signature du traité permet à la France d'effacer
Dépôt Gouvernement français
symboliquement l'humiliation de la défaite lors de la guerre
franco-allemande de 1870. C'est en effet dans la même galerie Langues Français
des Glaces, au château de Versailles, qu'avait eu lieu la Anglais
2
proclamation de l'Empire allemand, le 18 janvier 1871 .
Signé 28 juin 1919
Versailles, France
Choix de la date Effet 10 janvier 1920
(ratification par l'Allemagne
La signature du traité de Versailles le 28 juin 1919 commémore
et les principales puissances alliées)
l'attentat de Sarajevo survenu le 28 juin 1914, qui fut le prétexte
de l'ultimatum austro-hongrois adressé à la Serbie qui eut pour Parties
conséquence une crise qui allait entraîner la mobilisation 1 1
militaire des puissances européennes puis leur entrée en guerre. Parties Perdant Vainqueurs
Signataires Allemagne France
Conditions de la rédaction et de la  Royaume-
Uni
signature du traité États-Unis
Italie
Les puissances victorieuses invitent des représentants de Japon
territoires du monde entier à la conférence de paix, mais
n'invitent aucun responsable des États vaincus, ni de la Russie Voir le traité sur Wikisource
(désormais bolchevique), qui avait accepté un armistice séparé
en 1917, avant d'être contrainte à signer le traité de Brest-Litovsk
en 1918. Certaines personnalités ont une influence déterminante,
parmi lesquelles les dirigeants des quatre principales puissances victorieuses  : Lloyd George (Premier ministre
britannique), Vittorio Orlando (président du Conseil italien), Georges Clemenceau (chef du gouvernement français
et ministre de la Guerre) et Woodrow Wilson (président américain) ; ont également été consultés Milenko Vesnić
(ministre plénipotentiaire de Serbie), Ion I. C. Brătianu (ministre de Roumanie), Elefthérios Venizélos (ministre de

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la Grèce) et Edouard Rolin-Jaequemyns


(ministre de Belgique), pays qui
revendiquent des territoires aux empires
centraux et à leurs alliés, ainsi que la
délégation japonaise qui revendique les
colonies allemandes d'Asie et du Pacifique.

Chaque représentant est libre de travailler à


8:19
la rédaction du traité, mais les positions de
ces hommes divergent. Le président
Documentaire d'époque du
américain veut mettre en place la nouvelle
gouvernement américain sur la
politique internationale dont il a exposé les signature du traité.
Signature du traité.
principes directeurs dans ses quatorze
points. Pour lui, la nouvelle diplomatie doit
être fondée sur le «  droit des peuples à disposer d'eux-mêmes  », tout en
concédant la création juridique des mandats de la Société des Nations, et sur la
collaboration entre États. Il jouit d'un grand prestige et surtout d'une puissance
économique sans égale (depuis 1913, les États-Unis sont la première puissance
économique au monde), face aux pays européens, ruinés et saignés depuis le
début de la guerre en août 1914, les États-Unis s'étant engagés dans la guerre
seulement à compter de la fin de l'année 1917. Il cherche à ménager l'Allemagne
devenue républicaine, à la fois pour éviter tout revanchisme et pour y retrouver
un partenaire économique.

Lloyd George, dans un premier temps, tient à « presser le citron jusqu'à ce que
3
les pépins craquent  » . Cependant, à partir de mars 1919, il considère que
l'Allemagne est suffisamment affaiblie et veut au contraire éviter une
suprématie française  ; fidèle à la doctrine de l'équilibre des puissances
continentales, George décide alors d'éviter qu'aucun des deux rivaux n'acquière
3 Signature du traité, vue par le
une trop grande force . peintre William Orpen.

Clemenceau, au contraire, cherche à imposer au vaincu le paiement de lourdes


indemnités pour réduire sa puissance économique et politique et pour financer
la reconstruction de la France. Il veut également réintégrer à la France l'Alsace-Lorraine, cédée à l'Allemagne
impériale après le traité de Francfort de 1871, et pense à éventuellement annexer d'autres territoires (la Sarre, par
exemple).

Orlando tient essentiellement à récupérer les terres irrédentes.

Le traité est contesté en France par le courant socialiste mené par Jean Longuet. Celui-ci souligne, dans un
discours à la Chambre des députés, les défauts de ce «  traité imposé par les vainqueurs aux vaincus  » qui, en
soumettant l'Allemagne à des conditions trop lourdes, en procédant à des redécoupages territoriaux litigieux, en
mobilisant les armées occidentales contre la Russie soviétique, prépare l'éclatement de nouveaux conflits sur le
4
continent. Il défend une réorganisation de l'Europe sur des bases à la fois démocratiques, libérales et socialistes .
5
Le traité est également critiqué en France par des courants catholiques ou monarchistes, notamment l'Action
française, qui invoque l'irréalisme d'un traité qui condamne théoriquement l'Allemagne à de lourdes réparations
mais n'exige pas assez de garanties concrètes ; Jacques Bainville dénonce le traité de Versailles comme une erreur
qui pourrait entraîner un nouveau conflit : l'Allemagne est humiliée mais son unité est conservée et, avec elle, la
6
possibilité d'un relèvement de sa puissance .

Acceptation contrainte de l'Allemagne

Le projet de traité est remis, sur convocation à l'hôtel Trianon Palace, le 7 mai à la délégation allemande de la
conférence de paix dirigée par Ulrich, comte von Brockdorff-Rantzau, ministre des Affaires étrangères, et qui
comprenait également Walther Schücking, Johannes Giesberts, Otto Landsberg, Robert Leinert  (de) et le banquier
Carl Melchior [réf. souhaitée].

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La communication des conditions alliées suscite de vives réactions de la population allemande, entretenue dans
l'idée que son armée, qui avait protégé le territoire du Reich d'une invasion, n'avait pas été vaincue. Compte tenu
7
des 14 points de Wilson, l'armistice du 11 novembre semblait préfigurer une paix sans vainqueur ni vaincu . Le
chancelier Scheidemann exprime bien cette réaction par sa célèbre déclaration «  quelle main ne se dessécherait
pas qui [en signant ce traité] se mettrait et nous mettrait dans de telles chaines ».

Contre Scheidemann et la majorité du gouvernement, le leader du Centre, Matthias Erzberger, mène le combat
8
pour l'acceptation en faisant ressortir qu'un refus conduirait l'Allemagne à l'aventure, voire à l'éclatement . La
majorité des généraux est aussi opposée à la signature, suivant en cela Walther Reinhardt, ministre de la Guerre du
gouvernement de Prusse. Il faut toute l'énergie et l'habileté de Wilhelm Groener, quartier-maître général au haut-
9
commandement alors à Kolberg et second du maréchal Hindenburg, pour contrer l'opposition de ces généraux .
Reinhardt soutient en particulier le projet d'un certain nombre de dirigeants politiques et militaires d'entraîner les
10, 11
provinces de l'Est dans une sécession au cas où le gouvernement signerait le traité . Cet Oststaat  (de), sorte
d'État libre d'Allemagne orientale, aurait incarné la résistance et organisé la survie des valeurs prussiennes, plus
12
précieuses que l'unité de l'Allemagne .

Des contre-propositions ont été remises le 29 mai par notes écrites, les représentants allemands n'ayant pas été
autorisés à s'exprimer oralement. La délégation allemande estime que le projet n'est pas conforme aux 14 points du
président Wilson. Ces observations très détaillées n'aboutissent qu'à de très légères modifications (consultation
populaire en Haute-Silésie) sous l'influence de Lloyd George. Le traité définitif est remis le 16 juin au
gouvernement allemand avec ultimatum de cinq jours au-delà duquel l'armée française envahirait l'Allemagne. Le
chancelier Scheidemann, ne pouvant accepter l'humiliation, démissionne avec l'ensemble de son gouvernement. Le
socialiste Gustav Bauer accepte le pouvoir et donne son consentement sous la menace, l'armée allemande n'étant
pas en état de résister. L'Assemblée allemande vote l'adoption du traité par 237 voix contre 138 pour éviter
l'occupation. Le traité est signé, avec réserves, le 28 juin par deux membres du gouvernement constitué dans
l'urgence, le ministre des Affaires étrangères Hermann Müller (SPD) et le ministre des Transports Johannes Bell
13
(Centre) .

Ratification

L'Assemblée allemande a ratifié le traité, qualifié par l'opinion publique de Diktat dès avant sa signature.
L'Assemblée allemande vote la ratification le 22 juin par 237 voix contre 138, mais sans accepter les articles 227 à
231, l'un accusant publiquement l'ex-empereur allemand, l'autre stigmatisant la responsabilité de l'État allemand
et de ses alliés dans le déclenchement des hostilités. Clemenceau réagit en exigeant la « signature inconditionnelle
14
dans les 24 heures ». L'Assemblée s'y résout le lendemain .

La Chambre des communes du Royaume-Uni le ratifie sans enthousiasme mais sans longs débats le 3 juillet 1919.
En France, la ratification est précédée d'une longue phase de discussions. Le traité est examiné par une
commission créée le 3 juillet 1919 présidée par René Viviani devant laquelle Clemenceau doit justifier ses
concessions. Malgré les critiques, le vote de la Chambre des députés est acquis le 2 octobre 1919, celui du Sénat le
15
11 octobre 1919 . Le traité ne sera pas ratifié par le Sénat américain.

Contenu
La première partie du traité établit une charte pour une Société des Nations. Elle reprend l'idéal wilsonien d'une
diplomatie ouverte, organisée par un droit international. La treizième partie pose les principes du Bureau
international du travail. Le reste du traité est essentiellement consacré aux conditions de la paix en Europe. Un
principe, énoncé à l'article 231, structure l'ensemble : l'Allemagne et ses alliés sont déclarés seuls responsables des
dommages de la guerre. Ce principe justifie les exigences très lourdes des vainqueurs à l'égard de l'Allemagne.

Remaniements territoriaux

La seconde partie du traité définit les frontières de l'Allemagne, mais dans plusieurs régions, la détermination du
tracé définitif est remise à plus tard. L'indépendance des nouveaux États de Pologne et de Tchécoslovaquie est
également affirmée. L'indépendance de l'Autriche, dans son nouveau périmètre, est également protégée  : il est
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interdit à l'Allemagne de l'annexer (art. 80).

L'Allemagne est amputée de 15  % de son territoire et de 10  % de sa population au profit de la France, de la
Belgique, du Danemark, et surtout de la Pologne, recréée. Il s'agit essentiellement de régions que l'Allemagne avait
naguère conquises par la force. Les principales transformations territoriales sont :

la restitution à la France de la Lorraine mosellane et des deux départements alsaciens (Haut-Rhin et Bas-
Rhin) (art. 27) ;
l'intégration à la Belgique des cantons d'Eupen et de Malmedy, dont la Vennbahn (art. 34) ;
la possibilité pour le Danemark de récupérer certains territoires du nord de l'Allemagne où se trouvent des
populations danoises, bien que le Danemark n'ait pas participé militairement au conflit ; la décision doit être
soumise à un vote de la population locale (art. 109 à 111). Le référendum a lieu en 1920, avec pour résultat
que les villes d'Åbenrå, Sønderborg et Tønder redeviennent danoises, après avoir été annexées en 1864 par
la Prusse lors de la guerre des Duchés ;
le territoire du bassin de la Sarre est placé sous administration internationale pour quinze ans et son statut
définitif doit être soumis à référendum ;
d'importants territoires qui se trouvaient dans l'est de l'Allemagne sont attribués au nouvel État polonais (art.
28) ; dans certaines régions, le statut définitif n'est pas décidé, il doit être déterminé par une commission ou
par un référendum dans la zone concernée (art. 87 à 93) ; Dantzig devient une ville libre, ce qui garantit
l'accès de la Pologne à des installations portuaires sur la mer Baltique ; la création du corridor de Dantzig, à
l'ouest de la ville libre, a aussi pour effet de séparer de manière nette la Prusse-Orientale, restée allemande,
du reste de l'Allemagne.

Dispositions militaires

De nombreuses mesures sont prises pour limiter le pouvoir militaire de l'Allemagne et protéger ainsi les États
voisins. Les clauses militaires forment la cinquième partie du traité :

l'Allemagne doit livrer 5 000 canons, 25 000 avions, ses quelques blindés et toute sa flotte (qui se sabordera
dans la baie écossaise de Scapa Flow) ;
son réarmement est strictement limité ; elle n'a plus droit aux blindés, à l'artillerie et à ses forces aériennes ;
son armée est limitée à un effectif de 100 000 hommes et le service militaire est aboli. Contre l'avis de
16
Foch , qui voulait limiter l'Allemagne à une armée de conscription à service court, Lloyd George, avec
l'accord de Clemenceau, fera adopter le principe d'une armée professionnelle, qui permettra au général
17
Hans von Seeckt de faire de la Reichswehr le cadre de la future Wehrmacht  ;
la rive gauche du Rhin, plus Coblence, Mayence et Cologne, sont démilitarisées.

Dispositions économiques et financières


À la suite des dommages causés pendant toute la durée de la guerre dans le nord de la France et en
Belgique, l'Allemagne — considérée comme principale responsable de la guerre — doit payer de fortes
réparations aux Alliés. Le montant à payer estimé après plusieurs évaluations est fixé à 132 milliards de
marks-or. Au taux de conversion de 1914, c'est-à-dire un mark-or pour 0,358 425 g d'or fin, ces 132 milliards
de marks-or correspondent à 47 312,1 tonnes d'or, lesquelles vaudraient, au cours d'avril 2014, environ
1 420 milliards d'euros, 1 960 milliards de dollars américains, 2 160 milliards de dollars canadiens ou
1 730 milliards de francs suisses.

La Commission des réparations et la Banque des règlements internationaux estiment que l'Allemagne a payé au
total 20,6  milliards de marks-or de réparations [réf.  nécessaire]. La France toucha au total un peu plus de
9,5 milliards de marks-or, au lieu des 68 prévus. Les seules dépenses pour la reconstruction des régions dévastées
se sont élevées à 23,2 milliards de marks-or [réf. nécessaire].

Plusieurs sanctions commerciales et des livraisons en nature complètent ce volet économique : l'Allemagne
perd la propriété de tous ses brevets (l'aspirine de Bayer tombe ainsi dans le domaine public). Les fleuves
Rhin, Oder et Elbe sont internationalisés et l'Allemagne doit admettre les marchandises en provenance

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d'Alsace-Moselle et de Posnanie sans droits de douane. En outre, le pays doit


livrer aux Alliés du matériel et des produits.

Renoncement de l'Allemagne à son empire colonial

Dans la quatrième partie du traité, l'Allemagne, toujours à titre de compensations, est


forcée de renoncer à son empire colonial.

Juridiquement, et sous l'influence de Wilson, les Alliés, cependant, n'annexent pas


purement et simplement ces territoires  : ils les «  administrent  » sous mandat de la
Société des Nations, formule ad hoc créée pour l'occasion, mais dans le pacte de la
Société des Nations, et qui distingue les territoires selon différents «  degrés de
développement  ». L'art. 22 du pacte de la SDN indique ainsi que le «  régime
international  » dit du «  mandat  » a vocation à s'appliquer aux «  colonies et Première de couverture de
territoires  » qui, d'une part, à la suite de la guerre, avaient «  cessé d'être sous la la version française du
souveraineté des États qui les gouvernaient précédemment  » et qui, d'autre part, traité (document publié vers
étaient «  habités par des peuples [alors regardés comme] non encore capables de se le 28 juin 1919).
diriger eux-mêmes  ». Dans les faits, comme cette dernière formulation juridique
l'indique, ces territoires demeuraient sous le joug colonial des puissances européennes
et du Japon.

C'est ainsi qu'au sein des Alliés, les puissances coloniales riveraines des possessions
allemandes en Afrique (Royaume-Uni, France, Belgique et Union sud-africaine) se
partagent ces dernières : le Cameroun, le Togo, l'Afrique orientale allemande (actuels
Tanzanie, Rwanda et Burundi) et le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie). Cette
dernière colonie allemande a déjà été conquise militairement en 1914-1915 par l'Union
sud-africaine, qui la reçoit en mandat de la SDN en 1920.

Dans le Pacifique, la Nouvelle-Guinée allemande, occupée pendant la guerre, est


partagée entre le Japon, l'Australie et le Royaume-Uni, qui administrent ces territoires
sous mandats de la SDN (dans les faits, Nauru, sous mandat britannique, est
administré par l'Australie). Les Samoa allemandes passent sous mandat néo- Plan des places à la
zélandais. conférence de paix.

Dans la foulée, l'Allemagne devra également renoncer à ses intérêts commerciaux (ses
comptoirs et ses conventions douanières) de par le monde (Chine, Siam, Maroc, Égypte, Turquie, etc.).

Signataires

Les signatures et les sceaux des délégués américains et britanniques au traité


ont été apposés :

en page 213, du président Wilson, de M. Lansing et de M. White ;


en page 214, du colonel House, du général Bliss, de M. Lloyd George, de
M. Bonar Law, de Lord Milner, de M. Balfour et de M. Barnes ;

Ceux des délégués des dominions britanniques, de l'Inde et de la France ont été Fac-similé des trois pages de
apposés : signature du traité de Versailles.

en page 215, de M. Doherty, de M. Sifton (Canada), de M. Hughes et de


Sir Joseph Cook (Australie), du général Botha et du général Smuts (Afrique du Sud), de M. Massey
(Nouvelle-Zélande) ;
en page 216, de M. Montagu et de Ganga Singh Maharajah de Bikaner (Inde), et de messieurs Clemenceau,
Pichon, Klotz, Tardieu et Cambon (France).

Ceux des délégués allemands ont été apposés en dernière page (cependant ils ont signé en premier) :

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en page 223, de Herr Müller et du Dr Bell.

Traités annexes
Le même jour est signé le petit traité de Versailles qui reconnaît l'indépendance
de la Pologne et protège ses nouvelles minorités en vertu des dispositions de
l'article 93 du traité. Des traités annexes au traité de Versailles sont signés
séparément avec chacun des vaincus  : les traités de Saint-Germain-en-Laye Fac-similé des trois pages de
puis du Trianon avec l'Autriche-Hongrie qui est partagée en : signature du traité de Versailles.

une Autriche réduite au territoire majoritairement occupé par des


germanophones ;
un État hongrois indépendant, réduit au territoire majoritairement occupé
par des magyarophones, moins certains comtés de Slovaquie, Voïvodine
et Transylvanie, notamment ceux enclavés dans d'autres majorités
linguistiques ;
la Tchécoslovaquie, État principalement binational (Tchèques et
Slovaques), mais avec une forte minorité germanophone (Sudètes) et
d'autres minorités : polonaise, hongroise, ruthène.
d'autres parties de son territoire vont à :
la Roumanie (la Transylvanie avec de fortes minorités hongroise et
germanophone, enclavées au milieu des Roumains) ;
l'Italie (les provinces du Haut-Adige, germanophone, et les
territoires italophones de Trente, la ville de Trieste, la péninsule de
l'Istrie et la ville de Zara en Dalmatie). Toutefois, la province de
Bolzano est officiellement bilingue depuis la seconde moitié du
xxe siècle, grâce à Alcide de Gasperi (nom allemand : Tyrol du Signatures du traité de Versailles
Sud). 28 juin 1919 - p. 223.
pour répondre aux vœux de la majorité des Slaves du sud à
l'époque, et pour récompenser la Serbie, une fédération des Slaves
du Sud est créée : la Yougoslavie (dite alors officiellement royaume
des Serbes, Croates et Slovènes), comportant Serbie, Monténégro,
Croatie et Slovénie, plus la Bosnie-Herzégovine (région
multinationale) et une minorité hongroise en Voïvodine. Cette
clause du traité de Versailles sera abrogée en 2003, et son
abrogation, définitivement effective en 2006 : la Yougoslavie n'existe
plus. Cependant, les anciennes régions austro-hongroises
(Slovénie et Croatie) sont des pays à part entière, membres de l'UE
(xxie siècle). Répartition des peuples européens
du Sud et de l'Est avant le conflit.
L'Entente signe le traité de Neuilly-sur-Seine avec la Bulgarie, et celui de
Sèvres avec l'Empire ottoman.

Accueil

La négociation et les dispositions du traité de Versailles font l'objet de multiples critiques.

En France

Bien qu'ayant obtenu la récupération de l'Alsace-Lorraine, la démilitarisation de l'ouest de l'Allemagne, le


dépeçage de l'Empire austro-hongrois et un important montant de réparations dues par l'Allemagne, la France
n'est guère satisfaite. Pour assurer sa sécurité, elle aurait voulu obtenir la création d'un État tampon indépendant
en Rhénanie, notamment sur la rive gauche du Rhin, mais elle n'obtient qu'une «  garantie  » verbale des

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Britanniques et des Américains de soutenir la


France en cas de nouvelle agression allemande. À
droite, certains préconisaient d'annexer la Sarre et
raillent Clemenceau, surnommé le «  Père la
Victoire  » au lendemain de la guerre et qu'ils
3
qualifient à présent de « Perd-la-Victoire » .

Paul Deschanel, soumis à un devoir de réserve en


tant que président de la Chambre des députés, Carte de l'Autriche-Hongrie en 1914
tente de convaincre des parlementaires de prendre avec les zones linguistiques selon le
position contre le texte. Il déplore que celui-ci ait recensement de 1890, les frontières
été négocié de façon opaque et par les seules de 1914 (rouge) et celles de 1919
grandes puissances. Il dénonce une indulgence sur (bleu) tracées par la commission
les réparations exigées à l'Allemagne, les Lord en application des Quatorze
Président de la Chambre
remaniements territoriaux opérés (statut de la rive points du président Wilson et, pour
des députés puis président
gauche du Rhin, disparition de l'Autriche- la plupart, encore en place au début
de la République, Paul
Hongrie), un manque de garanties internationales du xxie siècle.
Deschanel est l'un des
en cas de non-respect du traité ou encore l'absence
principaux pourfendeurs en 18, 19
de pouvoir coercitif de la Société des Nations .
France du traité de
Versailles.
Aux États-Unis

Une large partie de la population américaine se montre réticente à la mise en


place de la Société des Nations et à la possibilité que les États-Unis entrent à
nouveau dans un conflit mondial. Le président Woodrow Wilson est également
au centre des critiques des Américains d'origine allemande —  nombreux
notamment dans le Midwest  — qui considèrent que les dispositions du traité
Trains contenant du matériel versé
sont humiliantes pour leur pays d'origine.
au titre des réparations après le
traité de Versailles.
Finalement, malgré l'insistance du Président, le Sénat des États-Unis refuse de
ratifier le traité et empêche ainsi le pays d'entrer à la SDN, ce qui réduit
d'emblée la portée de cette organisation.

Conséquences et suites

En France

Arrivé à la présidence du Conseil des ministres français au début de l'année


1920, alors que l'Allemagne ne respecte déjà pas plusieurs de ses engagements Photo d'archive allemande de 1920
(livraison de responsables de guerre, de charbon,  etc.), Alexandre Millerand illustrant le démontage d'un canon
défend dans un premier temps l'application stricte du traité. Cependant, sous la lourd, en application de la
pression des alliés, il se montre plus conciliant à partir de juin 1920. Devenu disposition du traité imposant la
président de la République, il use de son influence lors des conférences destruction des armes lourdes.
interalliées, en particulier lors de la conférence de Cannes, afin que la France
conserve ses moyens de contrainte et pour qu'il ne soit pas accordé un
20, 21
moratoire à l'Allemagne .

En Savoie et Haute-Savoie, l'article 435 du traité de Versailles abroge les dispositions du traité de Paris en 1815
relatives à la zone neutre. Dans le pays de Gex et en Haute-Savoie, le même article fait que certaines dispositions
des traités de Paris et de Turin en 1816 relatives aux petites zones franches peuvent être remises en cause par un
accord entre la France et la Suisse.

En Allemagne

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Les frustrations que le traité de Versailles fait naître, ainsi peut-être que les
déséquilibres qu'il engendre, jouent un rôle non négligeable dans la politique
européenne des décennies suivantes. Hitler s'oppose dès le début de son ascension
politique au traité de Versailles qui fait reposer les conséquences de la Première
Guerre mondiale sur les épaules de l'Allemagne. En effet, selon l'article 231,
l'Allemagne est considérée comme responsable de la guerre.

Le paiement de réparations représente une lourde charge pour la république de


Weimar. En proie à de graves difficultés financières, elle s'avère incapable d'y faire
face. Les Alliés demandent alors des livraisons en nature. Face aux retards de livraison
allemands, la France et la Belgique envahissent la Ruhr en 1923, ce qui aggrave encore
la déstabilisation économique de l'Allemagne. Toutefois, les difficultés ne sont pas
Le traité de Versailles est réglées.
vécu ou présenté comme
un diktat par de nombreux Sous la direction américaine, le plan Dawes est alors élaboré. Il facilite les conditions
Allemands. de remboursement pour l'Allemagne. Toutefois, la charge apparaît encore trop lourde,
ce qui conduit à l'élaboration d'un nouveau plan, le plan Young, en 1929. Les dettes
allemandes sont diminuées et rééchelonnées de manière considérable. En Allemagne,
les réparations font tout au long de la période l'objet de vives contestations politiques, et alimentent un vif
ressentiment. Celui-ci s'ajoute à la volonté qu'ont, dès 1918, l'élite militaire (Ludendorff) et les nationalistes de
reprendre la guerre dans de meilleures conditions. En 1929, une pétition aboutit, contre l'avis du gouvernement, à
soumettre à référendum une proposition de loi qui annule le paiement de dettes. Cependant, la participation au
référendum fut très faible et la loi fut rejetée à près de 95 %.

Selon les termes du plan Young, le paiement des réparations devait s'échelonner jusqu'en 1988, mais avec la
Grande Dépression, les versements furent interrompus (moratoire Hoover en 1931, conférence de Lausanne en
1932). En 1933, les nazis arrivent au pouvoir en Allemagne, ils rejettent toute idée de paiement des réparations.
Les paiements sont définitivement arrêtés, tandis que l'annexion de l'empire colonial allemand sera maintenue
jusqu'à l'accession à l'indépendance des peuples africains concernés au début des années 1960, à l'exception de la
Namibie qui n'accède à l'indépendance qu'en 1990.

L'Allemagne traînera sa dette jusqu'au 3 octobre 2010, date à laquelle elle la soldera définitivement, près d'un
22
siècle après le début du conflit .

Dans les autres pays

Le ressentiment est particulièrement fort encore en Italie. On a parlé de « victoire mutilée », car les Alliés n'ont pas
respecté les promesses faites durant le conflit concernant l'attribution des provinces de l'Istrie et de la Dalmatie.
Les fascistes italiens exploitent la situation et y trouvent un terreau propice à l'exaltation d'un nationalisme
virulent.

La Belgique, qui est le pays qui a connu le plus d'exactions et d'exécutions de civils de la part de l'occupant,
relativement à sa population, est la première nation dédommagée financièrement par l'Allemagne et la seule à
l'être totalement, ce qui contribue à sa rapide reconstruction.

Autre source de ressentiments, la contradiction entre, d'une part, la proclamation solennelle du « droit des peuples
à disposer d'eux-mêmes » et, d'autre part l'interdiction faite aux Autrichiens de se rattacher à l'Allemagne, ou le
refus de l'Entente de faire droit aux revendications de nations telles que l'Ukraine. Dans le premier cas, ce
ressentiment favorisera le bon accueil fait en Autriche à l'Anschluss en 1938, dans le second, le bon accueil fait en
Ukraine à la Wehrmacht en 1941.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Versailles 8/13
17/06/2023 16:08 Traité de Versailles — Wikipédia

En Asie, les prétentions japonaises entraînent en Chine une agitation nationaliste et anti-japonaise connue sous le
23
nom de mouvement du 4 Mai, qui pousse le gouvernement chinois à refuser de ratifier le traité . La république de
Chine, bien que mentionnée parmi les parties contractantes, refuse ainsi de signer le traité, parce qu'il prévoit la
24
cession à l'empire du Japon des droits allemands (concession de Kiautschou, à Qingdao) sur le Shandong .

Original du traité
L'original du traité a disparu en 1940 et on ignore s'il a été détruit. Face à l'avancée des troupes allemandes vers
Paris, il devait être mis à l'abri à l'ambassade de France aux États-Unis, mais ce n'est que la ratification allemande
25
qui y est parvenue . On a longtemps cru qu'il se trouvait à Moscou, mais l'ouverture progressive des archives
depuis 1990 n'a pas permis de le retrouver. La seule certitude est que les Allemands ont mis la main sur l'original
26 27
unique du traité , caché au château de Rochecotte , le 11 ou le 12 août 1940, en même temps que sur le traité de
28
Saint-Germain-en-Laye. Ils furent transportés par avion à Berlin pour être présentés à Adolf Hitler .

Utilisation de l'anglais comme seconde langue officielle


Georges Clemenceau, qui parlait couramment l'anglais, accéda à la demande de ses homologues britanniques et
américains concernant la langue de rédaction du traité. Alors que le français était la seule langue de la diplomatie
occidentale depuis le xviiie siècle et le traité d'Utrecht, l'anglais fut choisi comme autre langue de travail et seconde
langue officielle du traité de Versailles. Ce fut le premier signe tangible de la montée de l'anglais sur la scène
29
internationale et de sa mise en concurrence avec le français .

Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Traité de Versailles (https://commons.wiki
media.org/wiki/Category:Treaty_of_Versa
illes?uselang=fr), sur Wikimedia
Commons

Traité de Versailles, sur Wikisource

Bibliographie
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Jacques Bainville, Les Conséquences politiques de la paix, Godefroy de Bouillon (réimpr. 1969) (1re éd.
1920).
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coll. « Nouvelle Bibliothèque scientifique dirigée par Fernand Braudel » (réimpr. 1992) (1re éd. 1973), 611 p.
(ISBN 978-2-08-210177-6).
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Wilson ont redessiné la carte du monde [« Peacemakers, Six months that changed the world »], Éditions
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2411 (https://portal.issn.org/resource/issn/0182-2411)).
Jacques-Alain de Sédouy, Ils ont refait le monde : 1919-1920 : le traité de Versailles, Paris, Éditions
Tallandier, 2017, 345 p. (ISBN 979-10-210-2892-0 et 978-2-286-14061-8,
OCLC 1004739901 (https://worldcat.org/fr/title/1004739901)).

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Jean-Claude Reverchon, Guerre inachevée, paix manquée : 1914-1918, Paris, Éditions L'Harmattan,
octobre 2017, 168 p. (ISBN 978-2-343-12310-3, OCLC 1012702050 (https://worldcat.org/fr/title/1012702050), lire en ligne (http
s://books.google.com/books?id=FyI6DwAAQBAJ&printsec=frontcover)).
Patrick de Gmeline, Versailles 1919, chronique d'une fausse paix, Presses de la Cité, 2001.
Vincent Laniol, Versailles : l'échec n'était pas inscrit, L'Histoire, n°449-450, juillet-août 2018, p. 50-62.
Louis-Gilles Pairault et Stéfan Crisan, Paris 1919 : à vous de gagner la paix !, jeu de société pédagogique
permettant de rejouer le traité de Versailles, juillet 2019.
Jean-Yves Le Naour, 1919-1921. Sortir de la guerre, Perrin, 2020.

Articles connexes

Traités annexes tirant les conséquences politiques de la guerre


Petit traité de Versailles, Lettre du roi de Prusse Guillaume Ier
N1
Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919)
N2
Traité de Neuilly
N3
Traité de Trianon
N4
Traité de Sèvres
N5
Traité de Rapallo (1920)
N6
Traité de Kars
N7
Traité de Rapallo (1922)
N8
Traité de Lausanne (1923)

Voir aussi Catégorie:Traité ou conférence de la Première Guerre mondiale

N9
Les Conséquences économiques de la paix
N 10
Étienne Mantoux
N 11
Les Conséquences politiques de la paix
N 12 N 12
Plan Dawes (1924) et plan Young (1929)
N 13
Dolchstoßlegende
Causes de la Seconde Guerre mondiale
N 14
Kriegsschuldfrage

Liens externes
Notices d'autorité : VIAF (http://viaf.org/viaf/185467386) ·
BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb162047487) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb162047487)) ·
IdRef (http://www.idref.fr/027519899) · LCCN (http://id.loc.gov/authorities/n82001802) ·
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Tchéquie (http://aut.nkp.cz/unn2007414753) · WorldCat (http://www.worldcat.org/identities/lccn-n82-001802)
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Britannica (https://www.britannica.com/event/Treaty-of-Versailles-1919) ·
Dictionnaire historique de la Suisse (http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F026467.php) ·
Dizionario di Storia (http://www.treccani.it/enciclopedia/trattato-di-versailles_(Dizionario-di-Storia)/) ·
L'Encyclopédie canadienne (https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/treaty-of-versailles) ·
Encyclopédie de l'Ukraine moderne (http://esu.com.ua/search_articles.php?id=33625) ·
Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.enciclopedia.cat/EC-GEC-0070228.xml) ·
Stadtlexikon Karlsruhe (https://stadtlexikon.karlsruhe.de/index.php/De:Lexikon:ereig-0235) ·
Store norske leksikon (https://snl.no/Versailles-traktaten) ·
Visuotinė lietuvių enciklopedija (https://www.vle.lt/Straipsnis/versalio-taika-1)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Versailles 10/13
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J. Bainville et J.M. Keynes : deux analyses du traité de Versailles (http://www.diploweb.com/ue/husson.htm)


par Édouard Husson, spécialiste de l'Allemagne.
Textes en rapport avec le traité de Versailles (http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/html/traite.de.versai
lles.html). Cliotexte.
Chronologie des réparations allemandes après la Première Guerre mondiale (http://www.crdp-reims.fr/memoi
re/bac/1GM/connaissances/reparations.htm).
Texte intégral du traité (http://www.herodote.net/Textes/tVersailles1919.pdf), et en mode texte (http://mjp.univ
-perp.fr/traites/1919versailles.htm)
Réactions de la presse française à l'égard des négociations de paix et du traité de Versailles (http://www.pers
ee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1973_num_131_2_449967_t1_0642_0000_2).

Notes et références

Notes
1. Signé le 10 septembre 1919, concerne le démantèlement de l'Empire austro-hongrois.
2. Signé le 27 novembre 1919, fixe les nouvelles frontières de la Bulgarie.
3. Signé le 4 juin 1920, apporte des précisions au précédent traité de Saint-Germain-en-Laye, notamment sur les
frontières de la Hongrie.
4. Signé le 10 août 1920, à propos de l'Empire ottoman.
5. Signé le 12 novembre 1920, traite des frontières communes entre l'Italie et la nouvelle Yougoslavie.
6. Signé le 13 octobre 1921, sur les frontières caucasiennes entre les républiques soviétiques et la Turquie.
7. Signé le 16 avril 1922 entre l'Allemagne et l'URSS.
8. Signé le 24 juillet 1923 en remplacement du traité de Sèvres, à la suite de la révolution kémaliste en Turquie.
9. Livre de John Maynard Keynes, très critique à l'égard du traité, dont il juge les conséquences économiques
trop lourdes pour l'Allemagne, tandis qu'il [Qui ?] sous-estime l'affaiblissement durable de la France à la suite de
la guerre.
10. Économiste français qui livre une critique sévère de la théorie keynésienne et de l'analyse keynésienne du
volet économique du traité de Versailles.
11. Livre de Jacques Bainville, très critique à l'égard du traité dont il juge les conséquences politiques
incohérentes, laissant une Allemagne trop puissante avec de nombreux motifs de ne pas respecter ses
obligations. Il prévoit qu'une nouvelle guerre en résultera.
12. Sur les conditions de paiement des réparations par l'Allemagne.
13. « La légende du coup de poignard dans le dos ».
14. « La question de la responsabilité (allemande) dans (le déclenchement de) la guerre ».

Références
1. (en) Préambule du traité de Versailles.
2. Fabien Oppermann et Centre de recherche du château de Versailles, Le Versailles des présidents : 150 ans de
vie républicaine chez le Roi-Soleil, Paris Versailles, Fayard Centre de recherche du château de Versailles,
2015, 236 p. (ISBN 978-2-213-68355-3, OCLC 937674659 (https://worldcat.org/fr/title/937674659)), p. 65-75.
3. À Versailles, la guerre a perdu la paix (http://www.monde-diplomatique.fr/communiques/150720.html), extrait du
Manuel critique d'histoire publié par Le Monde diplomatique, en ligne sur le site du mensuel, 20 juillet 2015,
accès URL le 21 juillet 2015.
4. Antony Burlaud, « Les Principes de la paix » (https://www.monde-diplomatique.fr/2019/11/BURLAUD/60966),
sur Le Monde diplomatique, 1er novembre 2019.
5. Charles Perron, La Dernière Guerre et la prochaine : causes et responsabilités, Paris, André Delpeuch
(éditeur), 1928. La critique de Perron du traité de Versailles se fonde sur des points de vue à la fois juridique et
chrétien.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Versailles 11/13
17/06/2023 16:08 Traité de Versailles — Wikipédia

6. Jacques Bainville, Les Conséquences politiques de la paix (préface de Pierre Gaxotte), Nouvelle Librairie
nationale, 1920. Réédition, Arthème Fayard, 1946 (avec une préface d’Édouard Husson), Gallimard, 2002.
7. Pierre-Yves Hénin, « Novembre 1918: armistice prématuré, offensive annulée, victoire perdue ? » (http://sam4
0.fr/novembre-1918-armistice-premature-offensive-annulee-victoire-perdue/), sur http://sam40.fr.
8. Matthias Erzberger, Souvenirs de guerre de M. Erzberger, Paris, Payot, 1921, 439 p., p. 424-427.
9. (de) Gerhard Wilhelm Rakenius, Wilhelm Groener als Erster Generalquartiermeister, Die Politik der Obersten
Heeresleitung 1918/19, Boppard am Rhein, Harald Boldt Verlag KG, 1977, 270 p. (ISBN 978-3-7646-1685-4),
p. 218-225.
10. Pierre-Yves Hénin, « Juin 1919, l'Allemagne face au Traité de Versailles : la tentation de la résistance » (http://s
am40.fr/juin-1919-lallemagne-face-au-traite-de-versailles-la-tentation-de-la-resistance/), sur SAM40.fr,
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14. Jean-Baptiste Duroselle, Clemenceau, Fayard 1988 pp. 767.
15. Annie Déperchin, Les traités de paix. Dans l'Encyclopédie de la Grande Guerre, Paris, Bayard, 2004, 1043 p.
(ISBN 2-227-13945-5), p. 1011.
16. Jacques Benoist-Méchin, Histoire de l'Armée allemande, p. 313.
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BNF 43669612 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb436696120.public)).
21. Stanislas Jeannesson, « Jacques Seydoux et la diplomatie économique dans la France de l'après-guerre »,
Relations internationales, no 121,‎2005, p. 9-24 (lire en ligne (https://www.cairn.info/revue-relations-internationa
les-2005-1-page-9.htm), consulté le 26 août 2019).
22. « Financièrement, la Première Guerre mondiale se termine dimanche », Slate.fr,‎28 septembre 2010 (lire en
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23. Xavier Paulès, « La Chine des guerres de l'opium à nos jours, « Le mouvement du 4 mai 1919 » », La
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sur mjp.univ-perp.fr.
25. Vincent Laniol, « Des archives emblématiques dans la guerre : le destin « secret » des originaux des traités de
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contemporains, vol. 229, no 1,‎2008, p. 32, 35 (ISSN 0984-2292 (https://portal.issn.org/resource/issn/0984-229
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mcc.229.0021), consulté le 27 juin 2019).
26. Vincent Laniol, « Des archives emblématiques dans la guerre : le destin « secret » des originaux des traités de
Versailles et de Saint-Germain pendant la seconde guerre mondiale », Guerres mondiales et conflits
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27. « Le déménagement polémique des archives du Quai d'Orsay » (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/12/
20/01016-20081220ARTFIG00214-le-demenagement-polemique-des-archives-du-quai-d-orsay-.php), le
Figaro, 19 décembre 2008 (consulté le 20 décembre 2008).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Versailles 12/13
17/06/2023 16:08 Traité de Versailles — Wikipédia

28. Sophie Coeuré, La mémoire spoliée : les archives des Français, butin de guerre nazi puis soviétique, de 1940
à nos jours, Paris, Payot, 2006, 270 p. (ISBN 978-2-228-90148-2,
OCLC 238821249 (https://worldcat.org/fr/title/238821249)), p. 27.
29. « Traité de Versailles de 1919 » (http://www.axl.cefan.ulaval.ca/francophonie/versailles_1919.htm), sur
axl.cefan.ulaval.ca (consulté le 4 janvier 2018).

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