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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique

lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des


Chapitre IV nanoparticules d’or

IV. Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique lors d’une


interaction rayon X avec l’ajout des nanoparticules d’Or :
IV.1- Introduction :
Le nombre de patients atteints de cancer continue d’augmenter de manière constante.
Dans le monde, on a dénombré 14,1 millions de nouveaux cas durant l’année 2012 avec
8,2 millions de décès déclarés dans la même année. 70% de ces cas sont signalés dans
les pays en développement. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit que
ces chiffres pourraient doubler d’ici 2030.
En Algérie, les registres du cancer reconnus par les instances internationales, confirment
cette tendance : actuellement on comptabilise environ 45 000 nouveaux cas de cancer
par an, avec 24 000 décès.
Au-delà de ces chiffres, le cancer représente surtout une charge particulièrement lourde
parce qu’il entraîne plus de souffrances et de drames que n’importe quelle autre maladie
sur le plan personnel et familial. (plan_national_cancer.2015-2019 2014).
La radiothérapie est utilisée dans environ 70% de tous les traitements contre le cancer
(Braunn et al, 2013); Il permet de tuer les cellules tumorales en déposant une forte dose
de rayonnement dans la tumeur. En radiothérapie, le faisceau de photons peut provenir
de l'extérieur du corps (radiothérapie externe), ou peut provenir de matières radioactives
injectées dans le sang ou placées dans le corps près des cellules tumorales.
Malheureusement, la radiothérapie peut endommager les cellules normales ainsi que les
cellules cancéreuses. Par conséquent, pour minimiser les effets secondaires, le
traitement doit être soigneusement planifié (Lawrence et al, 2008). Le but ultime est
d'éradiquer la maladie sans endommager les tissus sains environnants. La radiothérapie
peut endommager directement l'ADN ou créer des particules chargées dans une cellule
qui peuvent endommager l'ADN.
Les scientifiques mènent des études de recherche pour apprendre comment utiliser la
radiothérapie et traiter le cancer plus efficacement. Ils étudient également les
radiosensibilisateurs, les radioprotecteurs, et en particulier les nanomatériaux qui
améliorent la réponse d'une cellule aux rayonnements. Plusieurs agents sont à l'étude
comme radiosensibilisateurs et beaucoup d'entre eux sont en cours d'étude en tant que
radioprotecteurs potentiels (Connell et Hellman, 2009). Avec les progrès dans la
synthèse d'une variété de nanomatériaux, les bio-nanomatériaux sont devenus un sujet

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intéressant dans l'application biomédicale (Xu et al., 2008; Porcel et al., 2010; Kim et
Jon, 2012). un gros progrès ont été réalisés et de nombreuses études de validation de
principe ont été effectuées avec succès. On constate une progression constante du
nombre de publications dans ce domaine. (figure IV -1).

De nos jours, les nanoparticules d'or sont en train d'émerger des agents de cancérologie
(Mesbahi, 2010; McMahon et al., 2011; Jain et al., 2012; Tsiamas et al.
2013); Ils peuvent être utilisés comme un bon matériel pour le diagnostic et
traitement des cellules cancéreuses (Heath et Davis, 2008; Jiao et al.,
2011). De nombreux chercheurs expérimentaux et théoriques se concentrant sur les
nanoparticule d’or en tant qu'application biomédicale en raison de leur propriétés
physiques et chimiques et leur biocompatibilité
(Giljohann et al., 2010; Misawa et Takahashi, 2011).

On sait que les cellules tumorales sont plus grandes que les cellules normales,
et ils ont la capacité de consommer plus de substances, donc
chaque cellule tumorale a la capacité de contenir plus d'un
nanoparticule ; Cela dépend essentiellement de la taille des nanoparticule d’or (Chow et
al,2012). Cependant, il est utile d'étudier l'effet des nanoparticules d’or
sur l'absorption des faisceaux de rayons X au niveau cellulaire.

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Figure IV-1 : nombre de publications comportant le mot-clé « Or et nanoparticules »


chaque année.
Source : le site de : ISI Web of knowledge

IV.2 .1 Tumeur et leur propriété :


Commençons par définir ce qu’est un cancer : il s’agit d’un amas de cellules, appelé
tumeur, qui a muté et n’est plus sensible à la régulation de la division cellulaire. Moins
sensibles aux signaux anti-croissance, voire sécrétant leurs propres signaux de
croissance, ces cellules se divisent de façon effrénée et anarchique, envahissant les
tissus voisins. Conséquence de leur multiplication non contrôlée : les cellules
cancéreuses envahissent les tissus voisins. En effet la division des cellules cancéreuses
nécessite beaucoup de nutriments et d’oxygène, aussi ces derniers viennent à manquer
aux tissus sains. (Lagaert 2011).
Les cellules cancéreuses possèdent des propriétés communes : au contraire de la cellule
saine, la prolifération des cellules n’est plus contrôlée par les hormones. La croissance
et la division de la cellule est illimitée. Le phénomène d’apoptose a disparu

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Le phénomène de métastase, résulte de l’acquisition par les cellules, de la capacité à


migrer vers les autres tissus et permettre au cancer de se développer dans tout
l’organisme. (QIU 2016).
Les cellules cancéreuses ont taux de croissance rapide les amène à l'apport d'une
quantité anormale de nutriments par la création de nouveaux vaisseaux. Ces vaisseaux
vont alors créer de nouvelles branches à proximité de la tumeur C’est ce processus
qu’on appelle angiogénèse. La figure suivante montre augmentation de la
vascularisation.

Figure IV-2 : Evolution de la vascularisation d’une tumeur (angiogenèse). (Peter


Carmeliet, 2000)

IV.2 .2 Les nanoparticules et les tumeurs :


La tumeur a un processus de création de nouveaux vaisseaux sanguins plus lâche, ce
qui permet aux les nanoparticules de circuler et se dirigent vers les cellules cancéreuses.
La figure IV-3 présente un schéma qui montre les nouveaux vaisseaux sanguins poreux
crée par les cellules cancéreuses.

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Figure IV-3: schéma présente les nouveaux vaisseaux sanguins poreux créent par les
cellules cancéreuses. Les nanoparticules d'or en jaune peuvent ainsi passer à travers ces
pores et se concentrer au niveau de la tumeur.

Les nanoparticules peuvent être utilisées pour cibler des marqueurs biologiques ou des
antigènes très spécifiques aux cellules cancéreuses. Reliure nanoparticules d'or à un
anticorps spécifique pour les cellules cancéreuses pourrait rendre la détection du cancer
beaucoup plus facile, De nombreuses cellules cancéreuses ont une protéine, connue sous
le nom de récepteur de facteur de croissance épidermique (EGFR), toutes sur leur
surface, alors que les cellules saines ne sont généralement pas exprimer la protéine
fortement. En conjuguant, ou la liaison, la nanoparticule d'or à un anticorps pour EGFR,
convenablement nommé anti-EGFR, les chercheurs ont pu obtenir les nanoparticules de
se fixer sur les cellules cancéreuses.

L’ajoutez cette solution de nanoparticules conjugué à des cellules saines et les cellules
cancéreuses, avec un simple microscope il remarque que la cellule cancéreuse entière
brille, (figure IV-4) Dans l'étude, les chercheurs ont découvert que les nanoparticules

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d'or ont 600 pour cent plus grande affinité pour les cellules cancéreuses que pour les
cellules non cancéreuses. (El-Sayed 2005).

Figure IV-4:Cellule cancéreuse après avoir été prise par les nanoparticules d'or.
(Medical 2007) .

L’utilisation des nanoparticules a un grand potentiel en tant qu'agents de la thérapie


contre le cancer, confirmé par leur succès dans des études sur plusieurs animaux
(Hainfeld 2004) (Farokhzad 2006)], ce dernier qui utilisé le cancer de la prostate comme
modèle, ils rapportent les nanoparticules encapsulées au docétaxel (Dtxl).(figure VI-5).

On observe sur cette figure qu’après environ 3 mois, 100% des souris traitées avec les
nanoparticules ciblées ont survécu à 57% des souris traitées avec des nanoparticules
non ciblées ont survécu à 14% des souris avec Docetaxel seul ont survécu quantité de
perte de poids et globules blancs confirment une toxicité très faible pour les
nanoparticules ciblées.
Les essais cliniques, menés par des nanoparticules d'or seront très probablement établir
leur efficacité pour le traitement des formes humaines de cancer. Les nanoparticules d'or
sont également très appropriées pour des études d'imagerie in vivo basées sur leurs
propriétés optiques et physiques intrinsèques ou par l'introduction d'autres modalités
d'imagerie, avec l'avantage supplémentaire de servir d'agents pour la thérapie contre le

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cancer.
De même, parce qu'ils s'accumulent dans les tumeurs en raison de mécanismes passifs et
actifs, ils sont très prometteurs pour révolutionner la détection du cancer et de la
thérapie.

Figure IV -5: Expérience sur des souris portant des tumeurs de la prostate humaine.
(Farokhzad 2006).
IV.2 .3 Les nanoparticules d’or et rayons X :
Depuis sa découverte par Röntgen en 1896, l’imagerie par rayons X a élargi son
territoire unique dans les applications biomédicales comme l'un des outils populaires à
voir à travers un corps.

Les rayons X ont été développés pour des recherches ciblées et des utilisations
médicales selon le type de sources lumineuses et les régions énergétiques générées.
L’une des propriétés physiques avantageuses de Au est son absorption élevée des
rayons X en particulier, donc l'imagerie radiographique basée sur les nanoparticules

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d’or (AuNP) consiste à obtenir une résolution spatiale plus élevée, une image résolue
rapidement et elle peut offrir un grand potentiel pour de vastes étendues de recherches et
d'applications biomédicales, ce qui facilite l'expansion rapide des recherches sur les
(Ahn, 2013) .

Les procédures de radiographie aux rayons X sont l'un des outils les plus utiles adoptés
dans le diagnostic précoce du cancer en temps et en coût liés au processus d'acquisition
d’images. L'efficacité de ces techniques repose sur la qualité d'image qui dépend de
l'absorption des rayons X par les tissus qui sont exposés.

Les nanoparticules de métaux lourds sont d'excellents absorbeurs de rayons X et


peuvent offrir d'excellentes améliorations dans le diagnostic médical et l'imagerie aux
rayons X, par son contraste, afin de détecter le cancer de façon précoce.

La figure suivante présente des radiographies de pattes arrière de souris avant et après
l'injection de nanoparticules d’or, on remarque bien le regroupement de nanoparticules
d’or autour de la tumeur.

Figure IV -6 : Radiographies de pattes arrière de souris avant et après l'injection de


nanoparticules d'or. (A) Avant l'injection. (B) après Injection d’or. (Arditi Ilan s.d.).

La flèche présente sur la photo B indique l'emplacement des nanoparticules d'or


regroupées autour de la tumeur.

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De nombreuses équipes de recherche se sont intéressées à les effets du couple RX-


nanoparticules et nombreuses observations lors d’expériences in vivo et in vitro ont
montré un effet de dose différentiel significatif, depuis la publication faite en 2004
(Hainfeld 2004) il s'agit de la première démonstration de contrôle d'une tumeur maligne
in vivo par l'absorption préférentielle des rayons X par des nanoparticules de Z élevées.

Ils avaient démontré que 86 % de souris cancéreuses pouvaient survivre suite à un


traitement en présence de nanoparticules d’or, comparé à seulement 20 % pour celle
ayant seulement reçu une irradiation (Delorme 2013) .Cette note démontre que les
nanoparticules d'or de petite taille administrées par voie intraveineuse peuvent délivrer
des niveaux élevés d'or aux tumeurs.

Les résultats de (Hainfeld 2004) ont inspiré de nombreuses équipes de recherche et fait
référence dans le domaine. L'expérience a été réalisée avec des souris porteuses de
carcinomes sous-cutanés injectés dans la cuisse. Des nanoparticules d'or de 1,9 nm de
diamètre ont été injectées aux souris dans une veine de la queue en quantité variable :
1,35 ou 2,7 g Au / kg selon le cas étudié (suivi de la concentration dans la tumeur par
radiographie). Une partie des souris a ensuite reçu une irradiation de 26 ou 30 Gy avec
un tube RX de 250 kVp (en une seule fraction). Les résultats obtenus sont présentés
figure VI-7. L'analyse de la taille des tumeurs a révélé une progression très rapide pour
une irradiation seule (cinq fois la taille initiale en un mois) contrairement au groupe
ayant reçu 1,35 g Au / kg pour lesquelles la tumeur a complètement disparu ou régressé.
Ces excellents résultats sont confirmés avec l’étude de survie des souris à long terme
(survie supérieure à un an) pour laquelle un facteur d'augmentation de survie de 2,5 a
été observé pour le groupe injecté avec 1,35 g Au / kg et irradié a 26 Gy par rapport a
celui ayant seulement reçu une irradiation et un facteur 4,3 pour 2,7 g Au / kg avec86 %
des rats qui survivent à long terme. Les groupes sans tumeur, injectés avec les mêmes
concentrations en or, n'ont montré aucune toxicité aux nanoparticules jusqu' à un an de
suivi et laissent supposer que, du fait de leur très petite taille, les AuNP sont bien
évacuées par les reins. (Delorme 2013).

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Figure IV -7: A : Volume moyen de la tumeur après traitement pour les différents
groupes de souris (irradiation 30 Gy et injection de 1,35 g Au / kg). B: Courbe de survie
des souris pour les différents traitements (irradiation de 26 Gy) (Hainfeld 2004).

Ces résultats ont montré l'exceptionnel potentiel bénéfique de la technique pour le


traitement du cancer et ont inspiré de nombreuses équipes dans cette voie de recherche.
(Delorme 2013). .

Dans ce contexte, le rôle de l'or (Au) est important pour les applications avancées
d'imagerie aux rayons X , il peut offrir un avantage particulier en tant que traceur et un
amplificateur de contraste.

IV.2 .4 distribution des nanoparticules d’or dans une tumeur :


Il est bien connu que les cellules d'un tissu tumoral se développent rapidement; En
conséquence, ils ont besoin de plus de sang oxygéné et nutriment que les cellules
normales. Carmeliet et Jain (2000) ont étudié le développement des vaisseaux sanguins
dans les cellules tumorales en profondeur, et ils ont noté que les vaisseaux sanguins sont
plus concentrés au centre d'une tumeur; Cette observation nous conduit à supposer que
les nanoparticules d’or sont distribuées de la même manière que les vaisseaux sanguins
dans une tumeur. La figure (IV-8) montre les concentrations de nanoparticule localisées
dans une tumeur dans notre simulation.

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Figure IV-8:Différentes concentrations de nanoparticules d’or à l’intérieur d’une


tumeur. . (A. Berrezoug 2015).

IV.2 .5 les nanoparticules d’or et leur toxicités :


Il ya plusieurs nanoparticules qui peuvent circuler dans le corps humain dans le but de
diagnostic et de traitement le cancer. Mais l’obstacle majeur est la toxicité de la plupart
des ces structures,

De nombreuses études montrent qu'elle est très dépendante des caractéristiques des NP,
telles que leur chimie de surface par exemple, ainsi que du modèle animal ou cellule
utilisé.

Les AuNP de 1,9 nm de diamètre sont suspendus dans une solution salée tamponnée au
phosphate (PBS) et injectés par une veine de queue dans des souris portant des tumeurs
mammaires sous-cutanées (figure IV-9). Le AuNP Permet l'imagerie directe, la
détection, ainsi que la mesure des régions angiogènes et hypervascularisées. Les images
prises à des moments différents après injection intraveineuse montrent que les petites
AuNP ne sont pas concentrés dans le foie et la rate, mais sont éliminés par les reins. Ces
études sur les animaux démontrent que les AuNP sont des agents de contraste aux
rayons X utiles, offrant de nouveaux avantages physiques et pharmacocinétiques par
rapport aux agents typiques à base d'iode. Ils ne sont pas toxiques, offrent un contraste

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plus élevé et permettent des temps d'imagerie plus longs que les agents standard basés
sur l'iode. (Ahn, 2013) .

Figure IV -9 : Pharmacocinétique des AuNPs (a-d) et de l'agent de contraste iodé (e-h)


chez la souris. (A, e) Avant l'injection. (B, f) 2 min après injection; (C, g) 10 min après
l'injection; (D, h) 60 min après l'injection (Ahn, 2013).

IV.3 .Méthodes et géométries :

Notre simulation est basée sur le code Monte Carlo Geant4 (Agostinelli et al., 2003;
Allison et al., 2006). Geant4 est un logiciel qui a basé sur la simulation du passage des
particules à travers la matière. Il est utilisé dans divers domaines d'application (Chauvie
et al. 2007), y compris la physique des hautes énergies, l'astrophysique, la science
spatiale et la physique médicale.

Ce travail est basé sur le modèle de physique de PENELOPE. Les modèles PENELOPE
ont été spécifiquement développées pour la simulation de Monte Carlo et une grande
attention a été apportée à faible énergie. Par conséquent, ces implémentations
fournissent des résultats pour des énergies fiables jusqu'à quelques centaines de eV et
peuvent être utilisées jusqu'à 1 GeV. Pour cette raison, ils peuvent être utilisés dans

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Geant4 comme une alternative aux processus à basse énergie (Pandola et al., 2015). Les
processus physiques utilisés dans cette étude sont présentés dans le tableau suivant :

Particule Processus physique

Gamma(X-ray photon) Photoelectric effect


Compton Scattering
Gamma Rays by Linearly Polarized
Compton Scattering
Rayleigh Scattering

Multi-scattering effect
Electron Bremsstrahlung
Ionization

Atomic relaxation Fluorescence


Auger process

TAB IV.1: Les processus physique de modèle physique PENELOPE utilisé dans le
code géant 4 (A. Berrezoug 2015).

IV.3.1 Simulation d’une tumeur au centre d’une tête :


IV.3.1.a. introduction :
Une tumeur cérébrale est une masse de cellules anormales qui se multiplient dans le
cerveau de façon incontrôlée. Des examens, comme l’imagerie par résonnance
magnétique (IRM), PET scan et la tomodensitométrie (« CT scan »), permettent de
localiser précisément la tumeur.

Le traitement de référence repose sur l’utilisation de la radiothérapie, couplée à une


chimiothérapie et/ou une chirurgie.

Lors du retrait chirurgical d'une tumeur, les médecins prennent parfois la précaution
d'extraire également quelques morceaux de tissus sains afin de s'assurer de ne laisser
plus aucune trace de la grosseur. Mais lorsque l'opération a lieu dans le cerveau, il faut

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épargner un maximum de neurones sains, car ceux-ci sont trop importants pour qu'on
les enlève.

Il faut donc parvenir à concentrer les rayons X sur les cellules tumorales, et cela dus par
l’utilisation des nanoparticules d’or capable de capter les rayons X et d’en augmenter
l’efficacité. De manière générale, les rayons X excitent les atomes présents qui libèrent
alors des électrons. Ces derniers endommagent les cellules au point de les tuer. Il s’agit
en quelques sortes d’un générateur secondaire d’électrons. (institut national de la santé
et de la rechrche medical 2013).

Figure IV -10: Quelques IRM de tumeurs cérébrales. Source : (clinque médico-


chirurgicale et de gynéco-obstétrique « EN-NADJAH » ORAN).

IV.3.1.b Méthode :
Ce travail a été réalisées par simulation Monte Carlo code Géant4, dans le but de
renforcer les effets de rayon X et l’augmentation de la dose local en présence de
nanoparticule d’or.
Notre étude principale est d'étudier l'effet de nanoparticule d’or injectés dans une
tumeur au cours d'un diagnostic, ou d'une thérapie par rayons X,

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Tout d'abord, Nous avons simulé une tumeur sphérique localisée au centre d'une tête
humaine. Ensuite, la tête humaine est exposée à une radiographie placée à 1 m du
patient (voir la figure IV -11).

Figure IV -11: Géométrie d’une tumeur localisée au centre d’un tête humaine. (A.
Berrezoug 2015)

La géométrie utilisé semblable à celle d’une tête humain contenant une tumeur chargée
en or, la tête humaine utilisée dans cette simulation est constituée principalement par le
tissue mou, le squelette, cerveau et le crane. Le tableau suivant résume les éléments
chimiques et leurs densités qui composent les grandes parties de la tête.

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Materials and densities Chemical compositions


Soft tissue (0·9869 g/cm3) H(10·47%); C (23·02%); N (2·34%);
O (63·21%); Na (0·1%);
Mg (0·015%); P (0·24%);
S (0·22%); Cl (0·14%); K (0·2%);
Ca (9·91%); Fe (0·0063%);
Zn (0·0032%); Rb (0·00057%);
Sr (0·000034%); Pb (0·000016%);
Zr (0·00008%)

Skeleton (1·4862 g/cm3) H(7·04%); C (22·79%); N (3·87%);


O (48·56%); Na (0·32%);
Mg (0·11%); P (6·94%); S (0·17%);
Cl (0·14%); K (0·15%); Ca (9·91%);
Fe (0·008%); Zn (0·0048%);
Sr (0·0032%); Pb (0·0011%)

H (10·70%); C (14·50%); N (2·20%);


Brain (1·040 g/cm3) and
O (71·20%); Na (0·20%);
tumour (1·256 g/cm3) P (0·40%); S (0·20%); Cl (0·30%);
K (0·30%)

Gold (19.32g/cm3)
TAB IV.2 : Les compositions chimiques et les densités des matériaux utilisées dans
notre géométrie.

IV.3.1.c Géométrie:

Après avoir défini toute la composition chimique des différentes parties de la tête
humaine, nous avons maintenant procédé à la construction géométrique de la tête.
Comme nous l’avons mentionné précédemment (chapitre 2), pour définir n’importe
quelle géométrie avec le code Géant4, il faut tout d'abord définir le « world ». On a
défini ses coordonnées ainsi que le matériau que doit les contenir.
Dans un premier temps nous avons construit un ellipsoïde, après une construction d'un
tube elliptique (figure VI-12-a), La construction de ces deux solides nous ont permis de
trouve une forme géométrique de la tête constitué d'un tissu mou (union de deux
solides). L’étape suivante est la construction du crâne. (Figure IV -12-b)

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Pour construire le cerveau (Brain), nous avons défini une forme géométrique
ellipsoïdique. Toute fois il faut déterminer ces coordonnées géométriques ainsi que les
opérations nécessaires.
Après avoir finir la géométrie de la tête, on introduit une autre géométrie au centre de la
tête c’est la tumeur d’une forme sphérique d’un rayon de 0.8 cm avec différentes
concentrations de nanoparticule d’or à l’intérieur. (figure IV -12-c).

(a ) (b)

(c)

Figure IV -12:Les géométries de notre simulation : (a) construction géométrique d’un


ellipsoïde.(b) Géométrie complète de la tête avec ses différentes parties. (c) : Géométrie
complète de la tête avec ses différentes parties avec une tumeur située au centre.

(A. Berrezoug 2015)

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IV.3.1.d Résultats et discussions :


La thérapie par rayons X a été simulée avec le code Monte Carlo Geant4 d'une tumeur
à l'intérieur d'une tête humaine. On suppose que cette tumeur a une forme sphérique
avec un rayon de 0,8 cm. Dans cette partie de notre simulation, nous avons calculé la
dose absorbée par la tumeur lors de l'exposition aux rayons X. La figure (IV -13)
présente la dose absorbée par la tumeur avec et sans nanoparticule d’or en fonction de
l'énergie des rayons X. Comme on peut le voir, l'ajout de nanoparticule à une tumeur
affecte considérablement la dose absorbée par la tumeur; Cette courbe présente deux
pics d'énergie autour de 50 keV et 90 keV. Nous notons ici, pour ces deux pics
d'énergie, que la dose absorbée augmente de 4 à 5 fois.

Figure IV -13 : La dose absorbée en fonction de l'énergie des rayons X: le cas d'une
tumeur localisée dans le cerveau. (A. Berrezoug 2015).

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IV.3.1.e Choix optimal de l’énergie et nanoparticule:


La réussite du traitement repose sur deux facteurs : la précision de la dose et la précision
de l’irradiation.

D’après des études depuis longtemps, la dose était augmentée lorsqu'un matériau à Z
élevé se trouvait dans la zone ciblé, le choix d'une énergie de faisceau optimale pour
une utilisation avec un agent de contraste augmentant la dose est une considération
importante. Quelle est la meilleure énergie pour produire le rendement et la dose de
photoélectrons les plus efficaces dans la tumeur? (James F. Hainfeld 2008)
L'atténuation de l'or et de tissus mous est représentée à la figure suivante :

Figure IV -14 : Tracé de l'atténuation de l'or, des tissus mous par rapport à l'énergie
des rayons X. (James F. Hainfeld 2008)

Ces courbes d'atténuation montrent que la différence entre les deux matériaux est
importante, l’or est nettement plus absorbant que les tissus mous dans la gamme 1keV-
10MeV et que ces différences présentent un maximum aux alentours de 50 keV pour
ensuite décroitre. Pour maximiser l'absorption d'or, les énergies basses sont les
meilleures. (James F. Hainfeld 2008)

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L’efficacité des AuNP semble plus importante avec un faisceau de photons de basse
énergie (de l’ordre du Kev) qu’avec un faisceau de radiothérapie classique (de l’ordre
du MeV).

VI.3.2 Simulation des nanoparticules d’or à l'intérieur d'une cellule


biologique :
Dans la deuxième partie de ce travail, nous nous sommes intéressés à étudier l'effet des
nanoparticules d’or sur l'échelle cellulaire lors de l'exposition aux rayons X. Pour cela,
nous avons simulé une nanoparticule sphérique intégrée dans un volume d'eau qui
simule un tissu liquide avec des côtés de 20 μm. Une face de ce volume est
uniformément irradiée avec source des rayons X. Cette nanoparticule d’or a un
diamètre compris entre 10 nm et 150 nm, Afin de vérifier l'effet des nanoparticules d'or
au niveau cellulaire. Nous avons calculé l'énergie absorbée par une cellule contenant des
nanoparticules d’or irradié avec une énergie de rayons X monochromatique comprise
entre 10 keV et 100 keV.

Figure IV -15: schéma d’une nanoparticule d’or au centre d’un cube d’eau exposé aux
rayons X.

D’après les résultats, nous avons noté que l'énergie absorbée augmente lorsque la
nanoparticule d’or est localisée. Avec cette simulation, nous avons été intéressés par
l'évaluation de l'énergie absorbée de la nanoparticule d’or. Nous avons tracé la courbe
de l'énergie absorbée en fonction de taille de la nanoparticule d’or (voir la figure IV-16)
Cette figure montre que l'énergie absorbée présente un pic à 50 nm dans l'intervalle

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

compris entre 10 et 100 nm. Ce résultat a été confirmé par plusieurs auteurs (Jiang et al.,
2008; Chithrani et al., 2010; Jain et al., 2012). Il convient de noter ici que,
contrairement à ce qui était prévu, l'énergie absorbée pour une énergie de rayons X de
20 keV est supérieure à celle d'une énergie de 50 keV.

Figure IV -16 : Énergie absorbée par une cellule biologique en fonction diamètre de
la nanoparticule d'or (à 20et 50kev). (A. Berrezoug 2015).

D'autre part, nous avons calculé l'énergie absorbée dans un tissu contenant une
nanoparticule d’or de 50 nm irradié par une énergie de rayons X comprise entre 10 keV
et 100 keV. La figure (IV-17) montre un graphique de l'énergie absorbée en fonction de
l'énergie des rayons X. Nous notons l'existence de trois pics à des énergies de 20 keV,
50 keV et 90 keV. Le pic de la première énergie est plus élevé; Près du double du pic de
la deuxième énergie et quatre fois le pic de la troisième énergie.

Nous notons ici que pour une nanoparticule de 50 nm de diamètre, l'énergie des rayons
X de 20 keV est la plus favorable afin d'augmenter l'énergie d'absorption dans une
cellule biologique.

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

Figure IV -17 : Énergie absorbée par une cellule biologique dans une nanoparticule d'or
d'une taille de 50 nm en fonction de l'énergie du faisceau de photons. (A. Berrezoug
2015)

Ces résultats a été confirmé par nombreux auteurs , des études de Chithrani et al [ (B.
D. Chithrani 2006 ), (D. Chithrani 2010.) sur l’intégration des AuNP dans des cellules
en fonction de différents paramètres tels que la taille, la concentration, le temps
d’incubation et la forme des AuNP (bâtonnets ou shériques),(en 2006) et sur la
radiosensibilité associée (en 2010). Ils ont montré dans la première étude que les AuNP
entraient dans les cellules par voie d’endocytose et restaient dans les vésicules. La taille
optimale est de 50 nm de forme sphérique, Le temps d’incubation semble suffisant à
partir de 5 h (saturation ensuite) et l’intégration augmente légèrement en fonction de la
concentration mais atteint un plateau. (Delorme 2013)Voir la figure suivante :

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

Figure IV -18 : Étude de l’efficacité d’intégration des nanoparticules d’or dans des
cellules en fonction du diamètre des AuNP sphériques, du temps d’incubation avec les
cellules et de la forme. (Delorme 2013)

IV. 3.3 Particules secondaires :


Dans cette section, nous avons été intéressés à évaluer les particules secondaires créées
lors de l'irradiation des rayons X à partir d'une nanoparticule d'or dans une cellule
biologique. Ces particules secondaires, qui contribuent de manière significative au
dépôt de dose et aux taux d'ionisation des nanoparticules d'or, sont générées à partir des
processus physiques mentionnés dans le tableau 1. D'après les résultats précédents,
l'énergie absorbée est la plus élevée lorsqu'une énergie de rayons X de 20 keV interagit
avec un élément biologique Cellule contenant une nanoparticule d'or de 50 nm de
diamètre. Dans cette gamme d'énergie, la plupart des électrons et photons secondaires
sont émis à partir de l'effet photoélectrique, de l'effet Auger et de l'effet d'ionisation.

IV. 3.3.1 Le spectre énergétique des photons secondaires :


Le spectre énergétique des photons émis à partir de l'interaction entre un rayon X de 20
keV et une cellule biologique contenant un nanoparticule d’or est représenté sur la
figure (IV-19). Comme le montre cette figure, les atomes d'or dans une cellule
biologique améliorent considérablement la création de photons secondaires ; Ces
photons secondaires sont créés à partir de la relaxation atomique de l'or. Ces résultats

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

confirment que les nanoparticules d’or dans un tissu peuvent être utilisés comme
radiosensibilisateurs (Cheong et al., 2010; Kominami et al., 2011; Ricketts et al., 2012).
De plus, ces photons créés à l'intérieur d'une cellule biologique contribuent au dépôt de
leurs énergies Dans la région à traiter, et cela aidera à tuer les cellules cancéreuses.

Figure IV-19 : Le spectre énergétique des photons secondaires d'une énergie de rayons
X de 20 keV avec un tissu liquide (taille GNP de 50 nm). (A. Berrezoug 2015).

IV. 3.3.2Le spectre énergétique des électrons secondaires :


Dans notre cas, La nanoparticule d'or améliore la création d'électrons secondaires; Ces
électrons peuvent être produits à partir de l'effet photoélectrique, de l'effet Auger et de
l'effet d'ionisation. La figure (IV-20) présente le spectre énergétique des électrons
secondaires à partir de l'interaction de rayons X de 20 keV avec une nanoparticule d’or
dans une cellule biologique. En comparant ce chiffre avec la figure précédente, le
spectre énergétique des électrons Auger est compris entre 8 keV et 15 keV. Ce grand

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

nombre d'électrons à faible énergie peut causer des dommages sérieux aux cellules
cancéreuses et arrêter la division cellulaire: il s'agit d'une nouvelle forme de thérapie
appelée Auger thérapie.

Figure IV-20 : Spectre énergétique des électrons secondaires d'une énergie de rayons
X de 20 keV avec un tissu liquide (taille PN de 50 nm). (A. Berrezoug 2015).

IV.4.Conclusion :
Pour expliquer ces résultats, le mécanisme le plus accepté est que grâce à leurs numéros
atomiques élevés, les matériaux constituants ces nanoparticules présentent une
probabilité d’absorption bien plus grande que les atomes légers constituant les cellules
cancéreuses. Cette absorption due principalement à l’effet photo-électrique, crée un
photo-électron de haute énergie provenant d’une couche atomique profonde ayant une
forte énergie de liaison. L’émission du photo-électron va engendrer un trou dans cette
couche profonde ce qui mettra l’atome dans un état très instable. L’atome se stabilisera
par une réaction en chaîne, appelée cascade Auger, constituée d’émission d’électrons
par effet Auger et d’émissions de photons par fluorescence. Ces particules (photons et
électrons) seront émises à plus basses énergies que le photon initial et vont donc
déposer leur énergie dans l’environnement proche de la nanoparticule. Le résultat sera

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

un dépôt d’énergie très localisé, permettant un ciblage plus précis des cellules
cancéreuses. Si l’on arrivait à cibler grâce aux nanoparticules certaines cellules ou
parties de cellules, on pourrait localiser la dose à ces emplacements ouvrant de multiples
perspectives d’optimisation des traitements radiothérapeutes. (Casta 2015).
La plupart des chercheurs s'intéressent à la modification des médicaments existants pour
améliorer leur pharmacocinétique. Jiang et al. (2008) ont synthétisé des nanoparticules
d’or de tailles contrôlées comprises entre 2 nm et 100 nm; Ils ont noté que la taille
optimale pour les nanoparticules d’or dans une cellule biologique était comprise entre
40 nm et 50 nm. En outre, Zhang et al. (2012) ont étudié la radio-sensibilisation de taille
réduite des nanoparticules pour la radiothérapie anticancéreuse in vitro et in vivo. Ils ont
noté un effet de sensibilisation plus important pour les nanoparticules de 12,1 nm et
27,3 nm des particules de 4,8 nm et de 46,6 nm. D'autre part, Chow et al. (2012) ont
étudié les électrons de basse énergie produits lorsqu’une nanoparticule d’or est irradiée
par des faisceaux de photons. Il a été constaté que la distribution d'énergie des électrons
de basse énergie provenant des nanoparticules d’or ne varie pas significativement entre
les différentes énergies des faisceaux de photons.
Sur la base du code Monte Carlo Geant4, dans ce document, on a décrit l'application des
nanoparticules d’or dans la thérapie par rayons X des cellules cancéreuses. Tout
d'abord, nous avons simulé une tumeur sphérique localisée au centre d'une tête humaine.
Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons été intéressés par l'effet d'une
nanoparticule d'or dans une cellule biologique pendant la thérapie par rayons X. Nos
résultats montrent que la radiothérapie des cellules cancéreuses en présence de
nanoparticule d’or est plus efficace que l'irradiation pure .En fait, les atomes d'or
augmentent la production d'électrons et de photons secondaires dans des cellules
cancéreuses; ces électrons à faible énergie provoquent des dommages sérieux aux
cellules cancéreuses et empêchent la division cellulaire. À partir de nos résultats de
simulation, nous concluons que dans la thérapie par rayons X, la meilleure taille de
nanoparticule d’or qui devrait être utilisée est d'environ 50 nm de diamètre et ce résultat
a été confirmé par plusieurs auteurs. De plus, pour augmenter la dose absorbée par une
tumeur, une énergie de rayons X appropriée doit être utilisée dans la gamme d'énergie
comprise entre 20 keV et 150 keV.

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
Chapitre IV nanoparticules d’or

IV. 5 Conclusion générale :

Durant une radiothérapie, Le rayonnement utilisé peut provenir d’une machine située
en dehors du corps, ou il peut provenir de matières radioactives placées dans le corps à
proximité des cellules tumorales injecté par intra veineuse. Beaucoup de chercheurs
étudient également des radiosensibilisateurs qui sont souvent appelés des bio-marqueurs.
En outre, certains médicaments anticancéreux, tels que le 5-fluorouracile et le cisplatine,
rendent les cellules cancéreuses plus sensibles à la radiothérapie. Malheureusement, les
rayonnements ionisants ne distinguent pas entre les cellules cancéreuses des cellules
normales.

Le contexte de cette thèse est une thérapie combinant un rayonnement de basse énergie
et des nanoparticules de numéro atomique élevé qui s’accumulent préférentiellement
dans la tumeur ce qui fait une différence d’absorption des rayons X de basse énergie
par rapport aux cellules saines.

L’application de nanoparticules spécifiques aux tumeurs en radiothérapie visait à


améliorer les résultats de la radiothérapie en induisant plus de toxicité pour les tumeurs
et moins pour les tissus normaux. Avec les progrès dans les synthèses des
nanomatériaux, les nanoparticules ouvre une porte très intéressante dans l’application
biomédicale. En particulier, les nanoparticules d’or, En raison de leurs propriétés
physiques et chimiques et de leur biocompatibilité, les nanoparticules d’or peuvent être
utilisées comme un bon matériel pour le diagnostic et le traitement des cellules
cancéreuses.

Dans notre travail, nous nous somme intéressés a l’effet des nanoparticules d’Or à
l’échelle macroscopique sur la dose absorbée où on a simulé une radiothérapie d’une
tumeur a l’intérieur d’une tête humaine d’une part. D’autre part, une simulation à
l’échelle cellulaire d’une seule nanoparticule d’Or à l’intérieur d’une cellule irradiée par
un rayonnement X dont le but de sélectionner l’énergie et la taille appropriées.

Durant notre étude, nous avons supposé que la distribution des nanoparticules d’Or se
fait d’une façon non homogène dans la tumeur. La taille de la tumeur est prise
(arbitrairement sphérique) de 1,5 cm de diamètre. Nous avons considéré que la
distribution de ces nanoparticules d’Or se repartissent en quatre compartiment situées

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Simulation Monte-Carlo pour un calcule dosimétrique
lors d’une interaction rayon x avec l’ajout des
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dans la tumeur. Le premier compartiment qui consomme environ 4 % des


nanoparticules d’Or par rapport a sa taille, le deuxième compartiment 3 %, 2 % pour le
troisième et enfin 1 % dans le dernier. Ces suppositions ont été basées sur des résultats
expérimentaux faites par Carmeliet and Jain (2000). Nos résultats numériques se
résument comme suit :

 Durant une radiothérapie à rayon-X, la dose absorbée au niveau d’une tumeur


située au milieu d’une tête humain augmente d’une façon considérable avec
l’existence des nanoparticules d’Or. En effet, les nanoparticules d’Or multiplient
l’absorption de la dose au niveau de la tumeur à un facteur de cinq fois.
 l’énergie la plus appropriée du rayon-X doit être comprise entre 50 keV et 150
keV, en particulier autour de 90 keV.
 À l’échelle cellulaire, la taille la plus appropriée des nanoparticules d’Or est
autour de 50nm ce qui est en bon accord avec des résultats expérimentaux.

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