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TRAITEMENT CONSERVATEUR DES CANCERS

INFILTRANTS DE LA VESSIE

X. Werenne (1), P. Coucke (2)

Résumé : Le cancer de la vessie occupe la 9ème place en termes Conservative treatments for infiltrating bladder cancer
de fréquence, voire la 2ème chez la personne âgée, et se situe Summary : Bladder cancer is the 9th most frequent cancer, and
juste après celui de la prostate. La cystectomie est actuelle- the 2nd most frequent cancer in the elderly, just after prostate
ment le traitement «standard» des cancers infiltrants de la cancer. Cystectomy is the treatment of choice for infiltrating
vessie. Cependant, elle est liée à un taux élevé de complications bladder cancer. However, it generates multiple complications
et à une altération de la qualité de vie, en particulier, chez les and a worsening of the quality of life, especially in the elderly
patients âgés présentant de nombreuses comorbidités. Le but who suffer from many comorbidities. The aim of this article is
de cet article est de déterminer les alternatives conservatrices to to review the various conservative treatments of bladder
et de préciser à quels patients elles doivent être réservées, en cancer and determine in which patient they are indicated. The
particulier, l’approche trimodale (résection trans-uréthrale et trimodal approach (transurethral resection and concomitant
radio-chimiothérapie) et la cystectomie partielle précédée de radio-chemotherapy) and the partial cystectomy preceded by
radio-chimiothérapie. radio-chemotherapy are of particular interest.
Mots-clés : Vessie - Radiothérapie - Traitement conservateur Keywords : Bladder - Radiotherapy - Conservatife treatment

I n t ro d u c t i o n du pronostic en raison d’un stade plus avancé


au moment du diagnostic. (voir classification
Le cancer de la vessie est le cancer le plus
TNM des tumeurs vésicales dans le tableau I)
fréquent impliquant le système urinaire et il
occupe la 9ème place au niveau mondial. Dans Dans 70% des cas, il s’agit au diagnostic de
90% des cas, il s’agit de carcinomes à cel- tumeurs non infiltrantes regroupant les carci-
lules transitionnelles. Les facteurs de risque nomes papillaires (Ta), les carcinomes sous-
prédominants sont le tabac et les expositions muqueux (T1) et les carcinomes in-situ (Tis)
professionnelles. Des études épidémiologiques dont le traitement consiste en la résection de
ont identifié un grand nombre de composés toute la tumeur visible (TURBT : résection
chimiques considérés comme cancérigènes. transuréthrale de tumeur de la vessie), éven-
La plupart sont des amines aromatiques. La tuellement suivie d’une thérapie intra-vésicale
longue période de latence entre l’exposition et adjuvante (BCG ou mitomycine). Dans 30%
le développement du cancer vésical, combinée des cas, il s’agit de tumeur infiltrant le muscle
à l’exposition à de multiples composés, a com- (tableau I).
pliqué les études visant à identifier les agents La cystoscopie est l’examen de choix pour le
cancérogènes spécifiques. En 2008, on estimait diagnostic initial et la stadification du cancer de
à près de 400.000 le nombre de nouveaux cas la vessie; elle permet de fournir un traitement
de par le monde causant environ 150.000 décès initial en cas de cancers non-invasifs. La cyto-
par an. L’incidence de ce cancer a augmenté de logie urinaire est largement utilisée en com-
50% au cours des deux dernières décennies. Il binaison avec la cystoscopie afin d’évaluer la
est actuellement le 2ème cancer en termes de présence de cellules suspectes d’un Carcinome
fréquence chez la personne âgée. In Situ (CIS) ou de lésions des voies urinaires
Les patients atteints d’un cancer de la vessie supérieures. La tomodensitométrie abdomino-
présentent souvent une hématurie indolore et/ pelvienne est l’examen de choix pour évaluer
ou associée à des symptômes mictionnels irri- l’étendue locale de la maladie et examiner le
tatifs (pollakiurie, urgence mictionnelle, dysu- bassinet du rein et les uretères.
rie). Le diagnostic peut être retardé en raison
de la similitude de ces symptômes avec ceux Traitement s ta n da r d
de certains troubles bénins (infection des voies
urinaires, cystite interstitielle, prostatite). Ces La cystectomie radicale (associée à une pros-
retards peuvent conduire à une aggravation tatectomie) a longtemps été et reste le traitement
«standard» des cancers vésicaux infiltrants.
Cependant, cet acte chirurgical est associé à
un taux élevé de complications aiguës et chro-
niques, pouvant aller, selon les séries, jusqu’à
(1) Chef de Clinique, (2) Professeur, Université de
Liège, Chef de Service, Service de Radiothérapie, 30%, avec un taux de mortalité opératoire de 2
CHU de Liège. à 4% et, ce, malgré les progrès des techniques

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X. Werenne, P. Coucke

Dès lors, plusieurs études ont essayé de


Tableau I. Classification TNM des cancers vésicaux
démontrer l’efficacité d’un traitement conser-
T (Tumeur) vateur, souvent trimodal.
Tx : tumeur primitive ne pouvant être classée
T0 : pas de tumeur primitive décelable Certains protocoles consistent en la réalisa-
Ta : tumeur papillaire non invasive tion d’une radio-chimiothérapie d’induction à
Tis : carcinome in situ : «tumeur plane» dose réduite de radiothérapie. Après contrôle
T1 : tumeur envahissant le chorion cystoscopique, les patients avec une réponse
T2 : tumeur envahissant la musculeuse
T2a : tumeur envahissant le muscle superficiel (moitié interne) complète poursuivent la radio-chimiothérapie
T2b : tumeur envahissant le muscle profond (moitié externe) concomitante et les patients sans réponse com-
T3 : tumeur envahissant le tissu périvésical plète bénéficient d’une cystectomie radicale de
T3a : envahissement microscopique rattrapage (2, 3).
T3b : envahissement macroscopique (masse extravésicale)
T4 : envahissement d’un organe périvésical ou de la paroi D’autres protocoles consistent en la réalisa-
T4a : prostate, utérus ou vagin tion de radio-chimiothérapie à dose complète
T4b : paroi pelvienne ou paroi abdominale
d’emblée. Les patients sont évalués à long
N (Adénopathies régionales) terme et ceux qui n’ont pas une réponse com-
Nx : ganglions non évaluables plète bénéficient d’une cystectomie radicale
N0 : pas de métastase ganglionnaire (4).
Atteinte des ganglions hypogastriques, obturateurs, iliaques externes ou
pré-sacrés : La RMN par diffusion s’est avérée la tech-
N1 : un seul ganglion atteint nique la plus utile pour le diagnostic, l’évalua-
N2 : plusieurs ganglions atteints
Atteinte des ganglions de l’iliaque commune :
tion de la réponse au traitement trimodal et le
N3 : un ou plusieurs ganglions. suivi. Elle permettrait également de prédire la
réponse à la radio-chimiothérapie concomitante
M (Métastases à distance) (5).
M0 : pas de métastase à distance
M1 : présence de métastases à distance. Beaucoup d’études prospectives ont donc
montré l’efficacité de ces traitements trimo-
daux avec des réponses de l’ordre de 50 à 90%
et des taux de survie globale à 5 ans de l’ordre
opératoires. La cystectomie a des répercussions
de 40 à 70% (tableau II). Cependant, les taux
sur les fonctions urinaire, digestive et sexuelle
de récidives se situent entre 19 et 58% selon
et peut donc altérer la qualité de vie.
les études. Ces récidives se développent dans
Les nouvelles techniques opératoires per- 2/3 des cas au niveau du site primitif original.
mettent de créer des néo-vessies, mais celles- On est donc en droit de se poser la question à
ci ne remplaceront jamais la conservation de propos de l’efficacité des TURBT – résections
la fonction vésicale. La plupart des patients trans-urétrales des tumeurs de la vessie - après
atteints de cancer de la vessie préfèrent, bien traitement d’induction par radio-chimiothérapie
entendu, garder leur vessie native. Toutefois, concomitante. Par ailleurs, il faut bien réaliser
l’objectif principal du traitement est la guérison que 50% des patients développant des récidives
du cancer, et la préservation de la vessie doit mourront du cancer de la vessie et ce, malgré
parfois être sacrifiée au bénéfice de cet objectif la cystectomie radicale de sauvetage
majeur. Des études sur la cystectomie radicale ont
montré la présence de métastases ganglion-
naires chez 25% des patients atteints d’un
Traitement t r i m o da l c o n s e rvat e u r cancer de la vessie infiltrant (6), d’où l’intérêt
des curages ganglionnaires, même s’il n’existe
Plusieurs modalités de traitement conserva- pas de signe radiologique en faveur d’une telle
teur ont été analysées. atteinte.
Les études menées par le RTOG («Radia- Certaines séries, dans lesquelles la radio-
tion Oncology Therapy Group») ont montré chimiothérapie englobe les chaînes ganglion-
que la combinaison de résection trans-urétrale naires pelviennes, montrent des taux d’échec
(TURBT), de radiothérapie et de chimiothéra- pelvien de 8,4 à 13% (7), soit des taux inférieurs
pie permettait d’obtenir des résultats proches de 25% à l’incidence «naturelle» des métastases
de la cystectomie totale, avec des taux de survie ganglionnaires dans les séries de cystectomie
globale à 5 ans variant entre 50 et 60% et, ce, en totale. Ce traitement d’induction semble donc
conservant la fonction vésicale dans 40 à 45% éradiquer au moins partiellement les métastases
des cas (1, 2). ganglionnaires. Cependant, ces données ne se

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Traitement conservateur des cancers de la vessie

Tableau II. Différentes séries de traitement trimodal dans le cadre de cancer infiltrant de la vessie

Taux de Taux de
Auteur Nombre Traitement Survie
Stade Traitement Schema réponse conservation
principal de consolidation globale
clinique neoadjuvant RT-CT complète fonction
(année) patients RT-CT 5 ans
(%) vésicale (%)

24 Gy + 20 Gy +
Housset (1993) 54 T2-4 74 59 -
cisplat/fu cisplat/fu

2 ou 3 cycles 64,8 Gy +
Given (1995) 93 T2-4 63 - 39 -
MVAC/ MCV cisplat

2 cycles 39,6 Gy +
Tester (1996) 91 T2-4a 75 25,2 Gy + cisplat 62 44
MCV cisplat

Kachnic 2 cycles 39,6 Gy +


106 T2-4a 66 25,2 Gy + cisplat 52 43
(1997) MCV cisplat

2 cycles 40 Gy +
Fellin (1997) 56 T2-4 50 24 Gy + cisplat 55 41
MCV cisplat

2 cycles 69 Gy +
Danesi (2004) 77 T2-4 90 - 58 47
MCV cisplat/fu

50,4- 59
Gy + cis-
Dunst (2005) 68 T2-4 - 87 - 45 -
plat ou
paclitaxel

65 Gy +
2 cycles 59,7 vs
Perdona (2008) 121 T2-4 rien vs 58,3 vs 81,6 - -
MCV 68,4
cisplat

40,3 Gy +
Kaufman 24 Gy + cisplat/
80 T2-4 - cisplat/ 81 56 47
(2009) paclitaxel
paclitaxel

50,4-
Rodel (2002) 415 T1-4 - 59,4 Gy + 72 - 50 42
cisplat

MCV = Methotrexate, Cisplatine Vinblastine; MVAC = Methotrexate Vinblastine Adriamycine Cisplatine

retrouvent pas dans toutes les études ayant com- En effet, après radio-chimiothérapie à dose
paré les deux modalités thérapeutiques. complète (> 60 Gy), les taux de mortalité opé-
L’approche trimodale à visée conservatrice ratoire varient, selon les études, de 6 à 33%,
va aussi entraîner une vulnérabilité des tissus comparés aux 3-4% chez les patients ayant subi
sains pouvant affecter les uretères, l’urèthre, une cystectomie seule (10, 11). Aux doses inter-
les intestins grêles et le rectum (8, 9). En cas
médiaires de 45 – 55 Gy, le taux de mortalité
de récidive locale, la cystectomie radicale avec
déviation urinaire sera d’autant plus difficile, opératoire est identique comparé à la chirurgie
plus morbide et non dénuée d’un taux de mor- seule. Cependant, les taux de morbidité sont
talité per et péri-opératoire. plus élevés (9).

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La c y s t e c to m i e pa rt i e l l e risque de complication péri-opératoire en cas


de cystectomie totale de sauvetage.
La cystectomie partielle est actuellement peu
utilisée, car des études plus anciennes montrent Actuellement, quelques séries, avec un
des taux élevés de récidives. Ceci a été attri- nombre restreint de patients, ont été réalisées
bué à une mauvaise sélection des patients (12). avec des taux de survie et des taux de récidive
Cependant, ces techniques permettent une similaires aux traitements par cystectomie par-
résection tumorale associée à un staging gan- tielle seule (15, 16).
glionnaire, tout en préservant une fonction uri- Une étude japonaise, conduite depuis 1997,
naire et sexuelle. (17) combine une radio-chimiothérapie d’in-
Deux études récentes américaines montrent duction pelvienne à la dose de 40 Gy, associée
une amélioration du taux de contrôle après cys- à du cisplatine (20 mg/jour pendant 5 jours),
tectomie partielle, avec des taux de survie glo- suivie d’une cystectomie partielle avec lympha-
bale à 5 ans de 69% et maintien d’une vessie dénectomie pelvienne.
fonctionnelle dans environ 80% des cas (13). Les critères d’inclusion sont des tumeurs
La sélection des patients se doit d’être rigou- unifocales, à l’exclusion de celles localisées au
reuse. On ne retiendra l’indication que pour niveau du col et du trigone, sans tumeur rési-
les tumeurs solitaires, sans CIS (Carcinome In duelle après restadification, donc en réponse
Situ) avoisinant, et pour autant que l’on puisse complète après traitement néo-adjuvant.
enlever la tumeur avec des marges radiaires de Sur 183 patients ayant bénéficié de ce pro-
2 cm et que l’on n’ait pas à effectuer une réim- tocole, 65 (36%) répondent au critère de cys-
plantation urétérale. Ceci représente donc 3 à tectomie partielle et 46 (25%) ont bénéficié de
10% des patients atteints d’une tumeur vésicale ce type de chirurgie complétée par une lympha-
infiltrante (tableau III) (13, 14). dénectomie.
L’approche par cystectomie partielle avec Pour les 183 patients, le taux de survie glo-
lymphadénectomie permet d’éliminer la pro- bale à 5 ans et le taux de survie spécifique
blématique plus que probable de maladie sont, respectivement, de 64 et 71%. Pour les 46
résiduelle observée après TURBT. En effet, patients ayant subi la cystectomie partielle, les
cette chirurgie par voie transuréthrale est, par taux de survie globale et spécifique à 5 ans sont,
essence même, non radicale pour une tumeur respectivement, de 95 et 100%. Les auteurs cla-
infiltrante de la vessie, tant au niveau vésical ment qu’il n’y a aucune récidive locale ou pel-
que ganglionnaire. vienne et, ce, avec un suivi de 36 mois.
De plus, les doses d’irradiation pelvienne Cette étude montre qu’après traitement d’in-
étant plus faibles, cette approche réduirait le duction, une cystectomie partielle avec lympha-

Tableau III. Différentes séries de traitement trimodal associé à une cystectomie partielle
Taux de survie
Auteur principal Nombre de Therapie Survie globale
Critères de sélection avec vessie
(année) patients néoadjuvante à 5 ans (%)
fonctionnelle (%)

74 (suivi median
Holzbeierlein (2004) 58 - Solitaire, sans CIS 69
31 mois)

65 (suivi median
Kassouf (2006) 37 - Solitaire, sans CIS 67
55 mois)

71 (suivi median
Zhang (2010) 100 - Pas de CIS 68
32 mois)

Solitaire, MVAC
Stemberg (2003) 13 MVAC 69 -
répondeur

Smaldone (2008) 25 TR 25 Gy Solitaire, sans CIS 70 -

91 (suivi median
Koga (2011) 46 RT-CT 40Gy - 95
36 mois)

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Traitement conservateur des cancers de la vessie

dénectomie est possible dans 40% des cas avec est de plus en plus soutenue et permet d’obte-
des résultats en termes de survie plus compa- nir des taux élevés de réponses complètes, avec
rables à ceux cités par les publications relatives une excellente fonction vésicale à long terme.
à une approche trimodale. Compte tenu du
La clé du succès de ces protocoles est la
nombre limité des cas et du manque d’études
sélection minutieuse des patients, avec une
randomisées, il faudra cependant attendre
surveillance rapprochée de la réponse au trai-
d’autres études prospectives afin de confirmer
tement et le recours précoce à la cystectomie
ces résultats.
chez les patients non répondeurs. Le traitement
conservateur peut alors être considéré comme
Intensifier le traitement une alternative raisonnable à la chirurgie radi-
cale. Le candidat idéal est atteint d’une lésion
Actuellement, plusieurs pistes sont étudiées
de stade clinique T2, sans aucune obstruction
pour augmenter l’efficacité des traitements
urétérale associée ou hydronéphrose, avec une
conservateurs et, ce, en améliorant les tech-
TURBT visiblement complète, et une réponse
niques d’irradiation, mais aussi en intensifiant
complète après la radio-chimiothérapie d’in-
la chimiothérapie.
duction basée sur une évaluation endoscopique
Le passage d’un traitement radiothérapeu- avec réalisation de nouvelles biopsies et de
tique à 4 champs «en box» à des traitements en cytologie urinaire. Avec une sélection appro-
technique IMRT (radiothérapie par modulation priée des patients, les taux de survie seront de
d’intensité) ou en proton-thérapie permet de l’ordre de 50% avec, dans ce groupe, un main-
délivrer des doses élevées à la tumeur, tout en tien d’une fonction vésicale normale dans 70%
diminuant les doses sur les tissus avoisinants; des cas. Après le traitement, une surveillance
c’est, notamment, le cas en ce qui concerne les continue avec cystoscopies régulières est obli-
doses administrées au rectum, à l’intestin grêle gatoire, en raison du risque de récidive ou de
et aux têtes fémorales, diminuant ainsi les taux deuxième tumeur primaire.
de complication de grade 3 ou 4.
D’autres auteurs se sont intéressés aux
Bibliographie
modifications du fractionnement pour amélio-
rer l’efficacité biologique des radiations ioni- 1. Tester W, Caplan R, Heaney J, et al.— Neoadjuvant
santes. Ainsi, l’hyperfractionnement permet combined modality program with selective organ pres-
aussi de diminuer le risque de complications ervation for invasive bladder cancer : results of Radi-
ation Therapy Oncology Group phase II trial 8802. J
à long terme (18). Clin Oncol, 1996, 14, 119-126.
L’intensification du traitement pourrait être
2. Housset M, Maulard C, Chretien Y, et al.— Combined
greffé d’une toxicité inacceptable. Habituel- radiation and chemotherapy for invasive transition-
lement, la radio-chimiothérapie est bien tolé- al-cell carcinoma of the bladder: a prospective study. J
rée. La cystite et les entérites sont traitées de Clin Oncol, 1993, 11, 2150-2157.
manière symptomatique et disparaissent dans 3. Shipley WU, Kaufman DS, Zehr E, et al.— Selective
les deux semaines qui suivent la fin du traite- bladder preservation by combined modality protocol
ment. Les taux de complications tardives sont treatment : long-term outcomes of 190 patients with
invasive bladder cancer. Urology, 2002, 60, 62-67.
de l’ordre de 7%. Selon une étude de qualité
de vie réalisée à l’Université d’Harvard, ¾ 4. Rodel C, Grabenbauer GG, Kuhn R, et al.— Combi-
des patients gardent une fonction vésicale et ned modality treatment and selective organ preserva-
tion ininvasive bladder cancer: long-term results. J Clin
sexuelle satisfaisante (19, 20). Oncol, 2002, 20, 3061-3071.
Toute modification du traitement, que ce soit
au niveau de la composante de radiothérapie ou 5. Yoshida S, Koga F, Kawakami S, et al.— Initial expe-
rience of diffusion-weighted magnetic resonance
de chimiothérapie, devra donc être pesée par imaging to assess therapeutic response to induction
rapport à l’augmentation possible du risque de chemoradiotherapy against muscle-invasive bladder
complication à court ou long terme. cancer. Urology, 2010, 75, 387-391.

6. Stein JP, Lieskovsky G, Cote R, et al.— Radical cys-


tectomy in the treatment of invasive bladder cancer:
Conclusion long-term results in 1,054 patients. J Clin Oncol, 2001,
19, 666-675.
Bien qu’il soit peu probable qu’un essai ran-
domisé comparant cystectomie radicale avec un 7. Tester W, Porter A, Asbell S, et al.— Combined moda-
traitement conservateur, souvent trimodal, chez lity program with possible organ preservation for
invasive bladder carcinoma: results of RTOG protocol
les patients atteints d’un cancer de la vessie 85-12. Int J Radiat Oncol Biol Phys, 1993, 25, 783-
infiltrant voie le jour, cette dernière stratégie 790.

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8. Nieuwenhuijzen JA, Horenblas S, Meinhardt W, et 17. Koga F, Kihara K, Yoshida S, et al.— Selective
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response to chemotherapy ? Cancer, 2003, 97, 1644-
1652.
Les demandes de tirés à part sont à adresser au
16. Smaldone MC, Jacobs BL, Smaldone AM, Hrebinko Dr X. Werenne, Service de Radiothérapie, CHU de
RL Jr.— Long-term results of selective partial cystec- Liège, Belgique.
tomy for invasive urothelial bladder carcinoma. Urol- Email : xwerenne@chu.ulg.ac.be
ogy, 2008, 72, 613-616.

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