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Imagerie de la Femme (2013) 23, 199—208

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ScienceDirect
www.sciencedirect.com

MISE AU POINT

Aspects post-thérapeutiques du cancer du


col utérin
Post-therapeutic features of uterine cervical cancer

Corinne Balleyguier a,∗, Hélène Kolesnikov-Gauthier b,


Christine Haie-Meder c

a
Service de radiologie, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France
b
Département de médecine nucléaire, centre Oscar-Lambret, 3, rue Frédéric-Combemale,
59000 Lille, France
c
Département de radiothérapie, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France

Reçu le 7 octobre 2013 ; accepté le 7 octobre 2013


Disponible sur Internet le 15 novembre 2013

MOTS CLÉS Résumé Le traitement par radio-chimiothérapie concomitante suivie d’une curiethérapie a
Cancer du col utérin ; changé le pronostic des cancers du col utérin. L’IRM joue un rôle essentiel dans l’évaluation de
Récidive ; la réponse au traitement en première intention. Cependant, l’interprétation est parfois ren-
IRM ; due difficile en raison de remaniements inflammatoires post-thérapeutiques, et source de faux
Radio- positifs. La séquence de diffusion peut améliorer la spécificité de l’IRM en diagnostiquant un
chimiothérapie ; certain nombre de lésions inflammatoires bénignes, sinon c’est l’IRM de contrôle de 2 à 3 mois
Curiethérapie ; qui permet de surveiller l’évolution locale. La détection des récidives locales est également
Modifications essentielle. Il n’y a pas d’indication d’imagerie systématique dans le suivi d’un cancer du col
post-thérapeutiques utérin en dehors de points d’appel cliniques et de cas particulier comme le traitement chirurgi-
cal conservateur sans curie ni radiothérapie (trachélectomie). L’IRM est cependant le premier
examen d’imagerie à réaliser pour la détection locale d’une récidive en cas de point d’appel
clinique. La TEP joue un rôle important dans le bilan d’extension de ces récidives avec un
impact thérapeutique dans la prise en charge grâce à l’amélioration de la survie en cas de
geste chirurgical potentiellement curateur et une diminution de la morbidité en remplaçant les
exentérations pelviennes par des traitements palliatifs en cas de dissémination.
© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

KEYWORDS Summary Chemoradiation therapy combined with brachytherapy changed dramatically the
Uterine cervical prognosis of advanced uterine cervical cancer. MRI is a key examination to determine treatment
cancer; response evaluation. Nevertheless, interpretation may be challenging due to post-therapeutic
Recurrence; changes and inflammatory lesions seen on MRI, which can lead to false positives and useless
MRI; surgical treatment. Diffusion-weighted imaging (DWI) sequences may improve MRI specificity,
and reduce the number of false positives. Follow-up MRI may also be an option in case if benign
post-treatment changes are suspected. It is mandatory to detect tumor recurrences. Systematic

∗ Auteur correspondant.
Adresses e-mail : Corinne.balleyguier@gustaveroussy.fr, balleyguier@gmail.com (C. Balleyguier).

1776-9817/$ — see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.femme.2013.10.004
200 C. Balleyguier et al.

imaging follow-up is not recommended, except when trachelectomy has been performed. MRI
Chemoradiation is required in case of clinical symptoms. PET-CT remains an accurate examination to detect and
therapy; stage recurrences before pelvic exenteration.
Brachytherapy; © 2013 Published by Elsevier Masson SAS.
Post-treatment
changes

Place de la thérapeutique oncologique Ce traitement est donc aujourd’hui le traitement de réfé-


rence des tumeurs de stade IB2 et au-delà [6].
médicale et radiothérapique dans le
La curiethérapie joue un rôle fondamental dans le traite-
traitement actuel du cancer du col utérin ment des patientes présentant un cancer du col utérin. Les
caractéristiques physiques de la curiethérapie sont repré-
Le cancer du col utérin est le troisième cancer gynécolo- sentées par un gradient de dose élevé, permettant de
gique et atteint préférentiellement les femmes jeunes de délivrer une dose élevée dans la tumeur, tout en main-
moins de 45 ans. Aujourd’hui, la stratégie thérapeutique tenant des doses relativement faibles dans les organes
est plus efficace qu’auparavant grâce à l’introduction de sains (essentiellement la vessie, le rectum et le sigmoïde).
la chimiothérapie et la radiothérapie concomitantes, dans Ces caractéristiques physiques, associées aux possibilités
les stades évolués, supérieurs au stade FIGO IB2 (classifi- actuelles d’optimisation, permettent à la curiethérapie
cation de la Fédération internationale des gynécologues et gynécologique de conserver une place compétitive, même
obstétriciens, cf. Annexe 1). comparée à des techniques sophistiquées d’irradiation,
comme la protonthérapie ou la modulation d’intensité
[7]. En conséquence, la curiethérapie représente toujours
Traitement du cancer du col utérin une étape fondamentale dans le traitement des patientes
atteintes d’un cancer du col utérin de stade FIGO I à IV.
Les principaux facteurs pronostiques sont : la taille de la La dose délivrée en curiethérapie varie suivant l’inverse
tumeur, le stade, l’existence d’un envahissement ganglion- du carré de la distance et permet de délivrer une dose
naire pelvien et/ou lomboaortique. Le pronostic du cancer très élevée tout en protégeant les tissus sains environnants.
du col est bon lorsqu’il est détecté au stade de lésion pré- Il est possible aujourd’hui de définir par IRM les volumes
invasive (absence d’envahissement de la membrane basale) d’irradiation en curiethérapie de façon beaucoup plus pré-
et le traitement consiste alors en une conisation chirurgi- cise qu’avec n’importe quelle autre modalité d’imagerie.
cale ou une destruction des lésions par vaporisation laser L’imagerie par IRM a ainsi conduit à une amélioration de la
[1]. Cependant, les formes invasives ou d’emblée locale- connaissance de la tumeur et de ses extensions. Au moment
ment avancées ont un pronostic moins favorable. Le stade de la curiethérapie, la mise en place d’applicateurs vaginaux
de la maladie est toujours déterminé par la classification compatibles avec l’IRM a permis également de progres-
FIGO [2] (cf. Annexe 1), qui est une classification clinique, et ser dans l’évaluation des volumes tumoraux résiduels après
qui tient compte essentiellement de l’extension locorégio- radio-chimiothérapie concomitante [8]. Outre des défini-
nale de la tumeur. Cette classification ne tient pas compte tions volumétriques et anatomiques, les recommandations
de l’extension ganglionnaire, pelvienne ou lomboaortique, du groupe gynécologie du GEC-ESTRO ont porté sur les doses
contrairement à la classification TNM [3]. Les tumeurs de à délivrer dans les deux CTV reconnus (volumes d’intérêt
stade Ia (lésion maligne du col uniquement histologique) et tumoral à traiter) : dose d’au moins 60 Gy dans le CTV-IR
IB1 (tumeur limitée au col de moins de 4 cm) peuvent relever (clinical target volume-intermediate risk, qui correspond au
d’un traitement chirurgical. L’approche chirurgicale clas- volume tumoral intégrant les données d’extension tumorale
sique est l’opération de Wertheim-Meigs qui consiste en une initiale) et d’au moins 80 Gy dans le CTV-HR (clinical target
hystérectomie totale avec résection du tiers supérieur du volume-high risk, qui correspond au volume tumoral résiduel
vagin, des paramètres et du paravagin incluant les ligaments au moment de la curiethérapie, après l’irradiation externe)
utérosacrés, associée à une dissection des ganglions pelviens [9].
et lomboaortiques. Ce traitement peut être suivi par une chirurgie de clô-
Pour les tumeurs plus évoluées, au-delà du stade Ib2 ture qui comporte une colpohystérectomie élargie avec
(tumeur limitée au col de plus de 4 cm), la chirurgie ne lymphadénectomie pelvienne et lomboaortique. En cas
doit pas être pratiquée d’emblée. Le pronostic de ces d’envahissement ganglionnaire pelvien ou lomboaortique,
lésions avancées a été fortement amélioré par la mise en une radiothérapie externe est réalisée [6].
place de protocoles thérapeutiques associant une radio-
chimiothérapie concomitante et une curiethérapie. Des
études randomisées publiées en 1999 et 2000 testant le cis- Difficultés de l’évaluation
platine en association concomitante avec la radiothérapie
ont montré un bénéfice sur la survie sans récidive et sur La difficulté initiale est donc d’évaluer très précisément
la survie globale dans les carcinomes du col utérin de plus le stade de la maladie. La classification FIGO, basée sur
de 4 cm et/ou avec un envahissement ganglionnaire pelvien l’examen clinique et donc subjective, peut être imprécise
mais sans envahissement lomboaortique [4,5]. Ce bénéfice pour déterminer exactement l’extension aux paramètres
semble moins important dans les stades les plus évolués. [10]. Le but premier du bilan d’extension en imagerie est
La toxicité de l’association radio-chimiothérapie, principa- donc de préciser quel est le stade de la maladie, afin d’opter
lement hématologique et digestive est supérieure à celle pour la meilleure option thérapeutique. L’imagerie, l’IRM
d’une irradiation seule. en particulier, est également fondamentale pour évaluer
Aspects post-thérapeutiques du cancer du col utérin 201

Après irradiation
L’IRM peut évaluer la réponse à l’irradiation. Elle peut
être précoce (2—3 mois) dans le cas de petites tumeurs,
ou retardée (6—9 mois) pour de volumineuses tumeurs. Une
réponse à la radiothérapie correspond à une régression de
la taille tumorale et à une diminution ou disparition de
l’hypersignal tumoral (Fig. 2). Une diminution significative
précoce (2—3 mois) de l’intensité de signal et du volume de
la tumeur indique une bonne réponse à l’irradiation et une
forte probabilité de rémission complète. Hricak et al. [11]
ont montré que la reconstitution d’une anatomie zonale nor-
male du col et la présence d’un stroma cervical hypointense
homogène en IRM sont des indicateurs fiables de l’absence
de tumeur résiduelle après irradiation. Cependant, surtout
pendant les 3 premiers mois après la fin de l’irradiation, il
est fréquent d’observer un élargissement du canal cervical
Figure 1. Patiente de 47 ans, cancer du col IB2 traité par chirur-
ou une hyperintensité du stroma cervical ; ces signes sont
gie : séquence sagittale en pondération T2. Adhérences en rapport non spécifiques, si bien que dans de tels cas, la détection
avec la chirurgie, visibles sous la forme de bandes épaisses hypo- d’une récidive est très aléatoire [12]. En cas de doute sur des
intenses, latérales, bilatérales et symétriques, au niveau des deux phénomènes post-thérapeutiques, on propose un nouveau
ligaments utérosacrés et en paravaginal postérieur (flèches). contrôle IRM 2 mois plus tard.
La persistance d’une zone hétérogène hyperintense en
pondération T2 au niveau du col, avec un rehaussement
l’efficacité thérapeutique de la radio-chimiothérapie conco- hétérogène après injection peut correspondre à un reli-
mitante associée à la curiethérapie. quat tumoral (Fig. 3). Le diagnostic radiologique par IRM
L’examen clinique, enfin, est insuffisant pour la détection d’un reliquat tumoral après radio-chimiothérapie et curie-
des récidives locales, en particulier lorsque le traitement thérapie peut être difficile, et il est nécessaire de comparer
est conservateur. Ainsi, le troisième rôle de l’IRM va être attentivement les images pré et post-traitement. En cas de
de préciser l’existence, la localisation et l’extension d’une suspicion de reliquat, il est nécessaire de confirmer le dia-
éventuelle récidive tumorale locorégionale ou à distance. gnostic par une biopsie du col ou de l’endocol, et en cas
La TEP-TDM a également un intérêt pour la détection des de positivité de réaliser une hystérectomie de rattrapage.
récidives en cas de doute radiologique en IRM ou scanner Le risque est la survenue de complications urinaires dans
ou d’imagerie scanner ou IRM normale, et pour l’évaluation 20 % des cas (fistules, incontinence urinaire, hydronéphrose,
à distance, grâce à une exploration « corps entier » dans le etc.).
même temps d’examen. Une prise de contraste du col après irradiation n’est pas
Il y a donc une forte interaction entre les médecins forcément synonyme de récidive. En effet, un rehaussement
cliniciens oncologues et radiothérapeutes, radiologues et peut être observé en cas de fibrose radique, d’inflammation
médecins nucléaires pour la prise en charge du cancer persistante, ou de nécrose [13]. L’IRM de diffusion peut être
du col, du bilan initial jusqu’à la recherche de récidives. utile ; une étude récente a montré que la mesure du coef-
Cette interaction est pleinement représentée au cours des ficient de diffusion aurait un intérêt pour différencier les
réunions pluridisciplinaires. rehaussements bénins des prises de contraste tumorales,
au cours de cette période de 1 à 3 mois après la fin de
l’irradiation [14]. Ces données doivent toutefois être confir-
Évaluation de la réponse précoce et mées par d’autres études.
tardive au traitement Après la fin de l’irradiation, l’IRM va également recher-
cher en complément de l’examen clinique des éléments pour
Aspects post-thérapeutiques normaux détecter précocement une récidive tumorale.

Après chirurgie
L’aspect habituel en imagerie après hystérectomie totale Aspects post-thérapeutiques en TEP-TDM
montre, outre l’absence d’utérus, un cul-de-sac vagi- au 18 FDG
nal épaissi qui forme une bande linéaire hypointense en
séquence pondérée T2 (Fig. 1). Les séquences sagittales sont Évaluation de la réponse aux traitements
utiles pour montrer le mur vaginal normal, hypointense en
séquence pondérée T2. Dans certains cas, un tissu fibreux La fixation de 18 FDG au niveau de la tumeur peut être quan-
est présent au niveau de la cicatrice vaginale. Des clips tifiée par la mesure de la SUV. Le suivi des SUV avant et
métalliques sous la forme de foci hypointenses peuvent être après traitement permet de prédire la réponse tumorale
détectés le long de la paroi pelvienne au niveau des zones [15]. L’évaluation par TEP de la réponse de 3 à 4 mois de
de dissections ganglionnaires. la fin du traitement par radio-chimiothérapie concomitante
Après trachélectomie (résection du col, d’une collerette est prédictive de la survie sans récidive et de la survie
vaginale et des paramètres), intervention possible en cas globale des patientes, avec une survie significativement dif-
de tumeur limitée au col, de moins de 2 cm, sans emboles férente selon la persistance ou non d’une hyperfixation du
vasculaires ni envahissement ganglionnaire, et désir de 18
FDG (Fig. 4 et 5), ou l’apparition d’un nouveau foyer à
grossesse, l’aspect habituel est celui d’un utérus tronqué, distance [16,17]. Ainsi, sur une série de 238 patientes, la sur-
l’isthme apparaissant directement au-dessus du vagin. vie à 5 ans s’est avérée significativement différente selon la
202 C. Balleyguier et al.

Figure 2. Patiente de 49 ans, cancer du col IIIA traité par radio-chimiothérapie, curiethérapie : séquence sagittale en pondération T2 avant
traitement (a) et après 6 semaines après la fin du traitement (b). La masse tumorale envahit initialement le col utérin, le vagin jusqu’à
son tiers inférieur. Après traitement, la tumeur n’est plus visible ; le col apparaît atrophié, ce qui est normal après radio-chimiothérapie et
curiethérapie.

réponse métabolique : 73 % pour les patientes avec réponse détection des récidives locales est souvent difficile en rai-
métabolique complète (disparition de toute fixation rési- son des modifications tissulaires fibrotiques survenant après
duelle), 30 % pour celles ayant une réponse métabolique chirurgie et/ou radiothérapie. Le diagnostic est alors sou-
partielle (persistance d’une fixation anormale) et 0 % pour vent tardif, s’appuyant sur la symptomatologie clinique, à
les patientes ayant une maladie progressive sur le plan méta- un stade où le volume tumoral requiert une chirurgie exten-
bolique (apparition de nouveaux sites hyperfixants) [18]. sive avec un bénéfice néanmoins limité en termes de survie.
Le type de récidive est également différent selon le La détection précoce des récidives ou des persistances
groupe de répondeuses (Tableau 1). évolutives après traitement peut améliorer la survie des
L’existence d’une fixation du 18 FDG à 3 mois ne signe patientes. Cependant, aucun examen d’imagerie systéma-
cependant pas toujours une persistance évolutive. En effet, tique n’est aujourd’hui recommandé dans le suivi après
le 18 FDG est un traceur non spécifique et environ 35 % des cancer du col utérin, en dehors des patientes traitées par
fixations résiduelles correspondent en fait à des processus trachélectomie qui sont suivies annuellement par IRM pen-
inflammatoires post-radiques. Cette fixation peut parfois dant 5 ans, en raison du risque plus élevé de récidives
être intense, et la valeur de la SUV ne permet pas de prédire dans cette population. Les examens d’imagerie, et en pre-
s’il s’agit d’une persistance évolutive ou d’une inflammation mier lieu l’IRM sont prescrits en cas d’anomalie clinique
[18]. suspecte, de douleur inexpliquée ou d’apparition d’une
hydronéphrose. Le site le plus fréquent de récidive est le
pelvis. Les options thérapeutiques des récidives sont la chi-
Stratégie de surveillance à long terme rurgie, l’irradiation et la chimiothérapie, en fonction du
traitement de la tumeur initiale, de la localisation et de
Environ 30 à 35 % des patientes suivies pour un cancer du col l’extension de la récidive. Les récidives locales centrales
invasif vont présenter une récidive (ou une persistance évo- sont traitées habituellement par pelvectomie antérieure,
lutive). Une récidive est définie comme une reprise tumorale postérieure ou totale ; la pelvectomie chez des patientes
locale ou le développement de métastases à distance sur- bien sélectionnées permet d’obtenir des taux de survie à
venant au moins 6 mois après que la lésion initialement 5 ans supérieurs à 82 % avec de faibles complications. En
traitée ait régressé [19]. En pratique, cette récidive sur- revanche, lorsque la récidive est latérale et atteint la paroi
vient le plus souvent dans les 2 à 3 ans qui suivent la fin du pelvienne, il n’y a alors plus de possibilités thérapeutiques
traitement, dans 70 % des cas sous forme de métastases à chirurgicales. On peut proposer aux patientes de participer
distance avec ou sans association à une récidive locorégio- à des protocoles de chimiothérapie de phase I. Il est donc
nale. Les facteurs de risque de récidive d’un cancer du col tout particulièrement important d’affirmer par l’imagerie
incluent les caractéristiques histologiques de la tumeur, le l’existence et la localisation d’une récidive du fait de ces
statut ganglionnaire initial et la réponse au traitement. La thérapeutiques lourdes.

Tableau 1 Pourcentages et types de récidive selon le groupe de réponse métabolique évaluée par TEP à 3 mois de la fin
du traitement [18].
Réponse TEP Taux de récidivedans les 5 ans Type de récidive

Locorégionale À distance
Complète (%) 23 15 85
Partielle (%) 65 58 42
Progression (%) 100 4 96
Aspects post-thérapeutiques du cancer du col utérin 203

Figure 3. Patiente de 60 ans, adénocarcinome endométrioïde de l’endocol IIB, traité par radio-chimiothérapie concomitante et curie-
thérapie. La tumeur centrée sur l’endocol est en hypersignal en pondération T2 (a). La tumeur résiduelle après radio-chimiothérapie
concomitante est traitée par curiethérapie. L’IRM percuriethérapie (b) permet de visualiser le reliquat tumoral, le positionnement des
sources de curiethérapie et le calcul des doses de curiethérapie, les images étant transférées sur le logiciel de calcul. Le contrôle IRM après
traitement (c) montre la persistance de tissu discrètement hyperintense en T2 au niveau du col, avec apparition d’une sténose isthmique et
d’une rétention utérine, avec prise de contraste hétérogène du col utérin (d) faisant suspecter un reliquat tumoral, confirmé par la biopsie
cervicale. La patiente a été traitée par hystérectomie secondairement. La lésion tumorale initiale était hyperfixante sur la TEP-TDM réalisée
dans le bilan d’extension (e), sans adénopathies lomboaortiques suspectes. Un curage lomboaortique avait été réalisé avant le début de la
radio-chimiothérapie du fait de la négativité de la TEP (pour ne pas méconnaître des adénopathies envahies non fixantes en TEP) avec pour
conséquence le développement d’une lymphocèle (f).

Détection des récidives locales en IRM de récidive. Des faux négatifs de l’IRM sont cependant
possibles lorsque l’examen est réalisé dans un trop court
L’examen clinique est le plus souvent difficile en raison délai après la fin de l’irradiation (< 3 mois).
des remaniements chirurgicaux ou liés à la radiothérapie.
Les biopsies centrées sur le col sont utiles seulement dans
le cas de lésions extériorisées, accessibles. L’IRM est un Récidives pelviennes
examen adapté pour la détection des récidives locales. Les récidives sont habituellement hyperintenses en
L’IRM de surveillance après radiothérapie doit comporter des séquence pondérée T2 comme la tumeur initiale. Elles sont
séquences pondérées en T2 et des séquences après injec- visibles sous la forme de masses tissulaires hétérogènes
tion de chélate de gadolinium [20]. La performance de l’IRM avec des degrés variables de nécrose sur les images avec
pour la détection de récidives locales varie de 78 à 83 % injection de produit de contraste (Fig. 6). Parfois, les
(VPP = 65 % ; VPN = 97 %) [20]. Ainsi, une IRM normale, sans récidives pelviennes peuvent avoir un aspect kystique au
prise de contraste ou sans lésion hyperintense en séquence sein d’une masse solide peu importante. Si la récidive
pondérée en T2, permet quasiment d’éliminer le diagnostic survient sur un col résiduel, l’obstruction du canal cervical
204 C. Balleyguier et al.

Figure 4. Patiente de 46 ans traitée par radio-chimiothérapie pour un carcinome du col utérin. a et b : images 3D (MIP) avant traitement
montrant une fixation sus-vésicale significative ; c et d : la TEP réalisée en bilan à 3 mois de la fin du traitement montre une disparition
de toute fixation locale sus-vésicale (réponse complète). En revanche, il est apparu un petit foyer mammaire droit associé à un petit
foyer ganglionnaire axillaire droit, faisant suspecter un cancer du sein. Les biopsies échoguidées vont confirmer l’existence d’un carcinome
canalaire infiltrant, triple négatif.

peut alors entraîner une hydrométrie. Chez les patientes des images pondérées en T1 et en T2 permet de caracté-
qui ont été traitées par irradiation, la distinction entre riser les lésions. Les récidives sont aussi bien visibles en
fibrose radique et récidive tumorale peut être difficile, si séquence de diffusion, et il apparaît important d’inclure
bien que la biopsie est alors nécessaire. Le rehaussement ces séquences dans le protocole d’examen IRM. Elles
précoce, en faveur de la récidive tumorale, est mieux apparaissent en hypersignal en séquence de diffusion avec
visible sur les séquences dynamiques après injection, qui un ADC abaissé [21]. Les récidives centrales à développe-
permettent de faire le diagnostic dans plus de 82 % des ment antérieur peuvent entraîner une obstruction urétérale
cas [13]. De plus, la comparaison des IRM de suivi à l’IRM par englobement du bas uretère ou par infiltration du mur
initiale est essentielle pour différencier la fibrose, qui tend vésical qui aboutit à l’obstruction de l’orifice urétéral. Dans
à être stable ou à diminuer dans le temps, des récidives. des cas plus rares, les récidives centrales pelviennes peuvent
Les récidives pelviennes sont soit centrales soit latérales. s’étendre en arrière et envahir le rectum ou entraîner une
La récidive centrale pelvienne d’un cancer du col peut être fistule rectovaginale ; elles peuvent également s’étendre
localisée dans le reliquat cervical ou dans le cul-de-sac vagi- latéralement pour envahir la paroi pelvienne. Les récidives
nal. Les images acquises dans les plans sagittal et axial sont latérales entraînent très fréquemment des obstructions du
alors utiles pour la détection tumorale et la combinaison bas uretère avec hydronéphrose.
Aspects post-thérapeutiques du cancer du col utérin 205

Figure 5. Patiente traitée pour un carcinome du col utérin, reliquat tumoral. L’IRM de contrôle post-thérapeutique (a) montre la persis-
tance d’un nodule de la lèvre antérieure de l’endocol à la partie moyenne de celui-ci compatible avec des remaniements post-thérapeutiques
sans que l’on puisse éliminer formellement une persistance évolutive. La TEP réalisée à la même époque (b) montre la persistance d’un
foyer (SUV 4,9). Malgré la présence de nécrose rendant illusoire la possibilité de prélèvement, des biopsies sont réalisées dans le mois
suivant, s’avérant toutes négatives. L’IRM de contrôle 10 semaines plus tard montre une augmentation de taille de la lésion centrée sur la
lèvre antérieure de l’endocol (20 mm versus 11 mm) suspecte. La TEP réalisée avant chirurgie de rattrapage (c) confirme la majoration de
l’hypermétabolisme précédemment décrit en regard du col utérin (SUV 6,8).

Figure 6. Patiente de 55 ans, antécédent de cancer du col traité par chirurgie, récidive latéro-pelvienne droite visible en IRM. Une masse
hétérogène en pondération T2 latéro-pelvienne droite est visible le long des vaisseaux. Cette masse est hyperintense sur la séquence de
diffusion. Cette localisation est inaccessible à un traitement chirurgical. La patiente a été incluse dans un protocole de chimiothérapie de
phase I.

Récidives ganglionnaires ou à distance Ainsi, sur une série prospective de 103 patientes ayant eu
Il faut aussi rechercher des récidives ganglionnaires une TEP de contrôle systématique à 1 an de la fin de
pelviennes ou lomboaortiques. Moins fréquemment, les traitement, 30 patientes présentaient une récidive, dont
récidives ganglionnaires peuvent être extra-pelviennes ou 21 symptomatiques. La survie à 3 ans était de 19 % en cas
extra-abdominales et inclure les territoires péribronchique, de récidive symptomatique contre 59 % en cas de récidive
sus-claviculaire et axillaire. Ces dernières localisations sont asymptomatique [23].
le plus souvent détectées par la TEP-TDM. La sensibilité de la TEP-TDM pour le diagnostic de réci-
Les métastases à distance du cancer du col peuvent dive est de 96,1 % et sa spécificité de 84,4 % dans une série
atteindre l’abdomen, le thorax ou l’os, par ordre de de 121 patientes [24] avec une précision diagnostique de
fréquence décroissante. Les métastases péritonéales sous 91,7 %. La TEP a une meilleure sensibilité que la TDM ou l’IRM
forme de carcinose sont les plus fréquentes et sont suspec- pour la détection globale des lésions (91 % vs 67 %, p = 0,001)
tées sur l’apparition d’une ascite, d’images d’empreintes et notamment la détection des lésions métastatiques (92 %
sur les contours du foie (scalloping) ou d’épaississements vs 60 %, p = 0,0003) alors que les sensibilités des techniques
nodulaires péritonéaux. Dans ce cas, il peut être plus facile sont similaires (90 % vs 84 %) en termes de détection de la
de faire un bilan par tomodensitométrie que par IRM. récidive locale (Fig. 8) [25].
Cependant, l’IRM pelvienne semble plus performante que Yen et al. [26] ont étudié, sur une série prospective de
le scanner pour la détection de carcinose pelvienne. 150 patientes présentant une récidive connue ou suspectée,
le bénéfice de la TEP par rapport au couple TDM/IRM. La
TEP a corrigé les faux positifs (69/93) et les faux négatifs
Détection des récidives locales en TEP (24/93) de l’imagerie anatomique TDM/IRM dans 73,8 % des
cas (93/126). À l’inverse, le couple TDM/IRM a corrigé les
Chez les patientes à risque, la TEP présente un intérêt faux positifs (24/33) et les faux négatifs (9/23) dans 26,2 %
dans le diagnostic précoce des récidives (Fig. 7). En effet, des cas (33/126). Quand toutes les modalités sont interpré-
elle peut permettre une détection des récidives asymp- tées conjointement, 12 % seulement des lésions restent mal
tomatiques chez des patientes présentant une élévation classées, et 48,5 % des patientes (32/66) ont une modifi-
des marqueurs tumoraux (SCC : squamous cell carcinoma) cation de leur plan de traitement, d’une chirurgie à visée
et une imagerie anatomique négative [17,22]. Elle peut curative (hystérectomie ou exentération pelvienne) vers un
parfois permettre une chirurgie à visée curative [23]. traitement palliatif en raison de l’extension des lésions.
206 C. Balleyguier et al.

Figure 7. Patiente traitée pour un carcinome du col utérin, récidive latéro-pelvienne. L’IRM pelvienne post-curiethérapie montre une
lésion suspecte de 3 cm de l’endocol. Une TEP est réalisée avant exentération pelvienne. Celle-ci confirme la récidive locale (a) et
montre deux foyers pulmonaires gauches suspects (b, c). Une antibiothérapie d’épreuve est alors entreprise et une TDM pulmonaire de
contrôle réalisée 15 jours plus tard confirme la persistance des foyers hypermétaboliques intrathoraciques. La patiente est alors placée sous
chimiothérapie.

Figure 8. Patiente de 48 ans, récidive vésicale d’un cancer du col utérin. L’IRM en séquence sagittale en pondération T2 retrouve une
masse hétérogène hyperintense entre la symphyse et le col vésical (a, flèche) suspecte de récidive. L’IRM après injection de produit de
contraste et suppression de graisse (b, flèche) confirme l’apparition d’une lésion hypervasculaire évocatrice de récidive, confirmée par
biopsie. Le traitement a consisté en une hystérectomie.

En cas de suspicion de récidive, la survie des patientes TEP a induit un changement de prise en charge thérapeu-
est significativement plus élevée si la TEP est négative [27]. tique pour 22 des 40 patientes incluses (55 % des cas) :
La TEP joue par ailleurs un rôle majeur dans les bilans • un traitement à visée palliative a été proposé à
d’opérabilité des récidives, avant exentération pelvienne 15 patientes ;
[28]. Plusieurs équipes ont observé une modification de la • un changement de modalités ou de champs de traitement
prise en charge des patientes, allant de 18 à 65,5 % selon avec toujours une intention curatrice a été décidé pour
les séries [29]. L’association TEP/TDM permet dans un cer- 7 autres.
tain nombre de cas de corriger les faux positifs et les faux
négatifs de la TEP seule. Husain et al. [28] trouvent une sen- En comparant leur série à une cohorte historique, les
sibilité de 100 % et une spécificité de 73 % pour la détection auteurs ont montré une amélioration de la survie globale
des sites extra-pelviens. Dans l’étude de Lai et al. [25], la à 2 ans lorsque le bilan préchirurgical de la récidive inclut
Aspects post-thérapeutiques du cancer du col utérin 207

une TEP, suggérant une meilleure sélection des candidates Références


à une chirurgie curatrice.
Cependant, la TEP-TDM n’est pas infaillible, notam- [1] Forsmo S, Buhaug H, Skjeldestad FE, et al. Treatment of
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