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Les troubles de la conscience de l’adulte sont fréquemment rencontrés comme motifs d’admission dans les
services d’urgence et de réanimation. Ils nécessitent une prise en charge multifactorielle et intriquée, mais
comprenant la plupart du temps la réalisation urgente d’une imagerie cérébrale. Or, si la réalisation d’un
scanner encéphalique sans injection, examen le plus souvent pratiqué actuellement dans ce contexte,
permet la détection d’une hémorragie intracrânienne, d’un processus expansif ou d’une hydrocéphalie
pouvant bénéficier d’une prise en charge urgente, elle est souvent insuffisante quand elle n’est pas
associée à un angioscanner pour la détection d’une thrombose basilaire, diagnostic mettant en jeu
le pronostic vital. De même, la plupart des anomalies encéphaliques secondaires à une cause toxique
ou métabolique ne sont diagnostiquées que par l’imagerie par résonance magnétique. Cependant, la
stratégie diagnostique dans les troubles de la conscience est actuellement mal définie et notamment la
place de l’angioscanner ainsi que celle de l’imagerie par résonance magnétique encéphalique, qui reste
de réalisation difficile chez ces patients, souvent intubés et instables. Ainsi, l’objectif de cet article est,
après un bref rappel sur la physiopathologie et la définition des troubles de la conscience, de proposer une
stratégie diagnostique en urgence, spécifique à l’imagerie, et de détailler certaines étiologies et images-
clés. En dernier lieu, nous aborderons les techniques innovantes d’imagerie fonctionnelle, à la fois en
imagerie par résonance magnétique fonctionnelle d’activation ou à l’aide de la séquence de tenseurs de
diffusion, et en médecine nucléaire avec la tomographie par émission de positons. En effet, ces techniques
innovantes pourraient permettre d’obtenir précocement un pronostic individuel plus personnalisé.
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100 %
70 %
40 %
0%
Vigilance Conscience de soi
Obnubilation/stupeur 9/10 Ralentissement de toutes les fonctions Réponses verbales et gestuelles moins
conscientes et troubles de la vigilance élaborées et ralenties à la stimulation
Figure 1. Définition des troubles de la conscience en fonction du niveau de vigilance et de conscience de soi, et des principales anomalies cliniques.
GCS = score de Glasgow.
Anatomiquement, la vigilance est basée sur l’intégrité d’une L’échelle de Glasgow est la principale échelle utilisée pour éva-
structure appelée la substance réticulée activatrice ascen- luer les troubles de conscience en urgence. Elle s’établit sur trois
dante (SRAA), qui joue en quelque sorte le rôle d’« interrupteur ». types de réponses : ouverture des yeux ; réponse motrice ; réponse
Il s’agit d’un faisceau de fibres situé dans le tronc cérébral, qui verbale. La somme des trois réponses définit un score de 3 à 15.
reçoit la plupart des afférences somatiques sensorielles. De la Ainsi, en fonction du score on définit une confusion (score de
SRAA naissent des voies efférentes passant par le mésencéphale, Glasgow [GCS] = 13), une obnubilation ou stupeur (GCS = 9–10)
en direction des thalami notamment, mais également du cerveau et un coma (GCS ≤ 7).
basal antérieur, des hypothalami et du néocortex. À partir des
relais thalamiques, du cerveau basal antérieur et des hypotha- Confusion
lami partent des voies activatrices vers le néocortex. L’activation
La confusion correspond à une altération aiguë et fluctuante des
du néocortex entraîne l’éveil cortical et permet la conscience de
fonctions conscientes stratégiques associant : trouble de vigilance
soi [1] .
modéré, avec troubles de l’attention, de la mémoire et désorienta-
tion temporospatiale, trouble de l’humeur (anxiété) et trouble du
comportement (agitation psychomotrice ou rarement apathie),
Définitions altération du rythme nycthéméral et altération de la perceptivité
avec présence d’hallucinations. C’est un problème très fréquent
Différentes altérations de la conscience/vigilance sont décrites
touchant entre 15 et 30 % des hospitalisés en médecine.
et sont en fait un continuum, variant entre l’état normal, la confu-
sion et le coma. À la phase aiguë, vigilance et conscience de soi
varient de façon similaire, alors qu’à la phase tardive la vigilance
Obnubilation – stupeur
peut être normale sans conscience de soi comme dans les états L’obnubilation et la stupeur correspondent à un ralentissement
végétatifs (Fig. 1). de toutes les fonctions de la conscience. La stupeur est un état plus
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sévère que l’obnubilation. Cliniquement, le patient peut donner deux troubles sont caractérisés par une vigilance normale mais
des réponses verbales ou gestuelles, mais moins élaborées et plus sans conscience détectable, ou avec une conscience très limi-
lentes qu’en temps normal. tée de soi ou de son environnement. Ces troubles apparaissent
en général au décours de l’évolution chronique d’un trouble de
Coma conscience, le passage du coma aux états végétatifs ou paucirela-
Le coma correspond à l’absence de fonctions conscientes tionnels étant généralement marqué par la réapparition des cycles
(vigilance et conscience de soi) cliniquement décelables. Cette veille–sommeil [1] .
altération est stable dans le temps, d’une durée d’au moins une
heure et le patient ne peut pas en être tiré par une stimulation. Il
existe des risques spécifiques secondaires au coma liés à la perte Stratégie diagnostique
de protection des voies aériennes supérieures et pour les comas les
plus profonds à la perte de la commande respiratoire. La stratégie diagnostique est différente suivant l’existence ou
non d’un traumatisme crânien (Fig. 2).
Diagnostics différentiels
Confusion Troubles de la conscience traumatiques
Les deux principaux diagnostics différentiels de la confusion La prise en charge diagnostique des patients présentant des
sont la démence et la dépression mélancolique, mais il faut égale- troubles de la conscience après un traumatisme, quel que soit
ment citer la bouffée délirante aiguë, le syndrome maniaque, les le niveau de conscience, repose sur la réalisation en urgence
troubles du langage et l’ictus amnésique [2] . d’une imagerie cérébrale, essentiellement le scanner cérébral sans
injection afin de rechercher une cause neurochirurgicale pouvant
Coma bénéficier d’une prise en charge urgente comme une hémorragie
Le principal diagnostic différentiel du coma en aigu est le locked- intracrânienne et/ou une fracture. Le bilan lésionnel complet et
in syndrome. Les autres troubles de la conscience devant être notamment cervical doit également être réalisé en cas de polytrau-
différenciés des comas sont des troubles chroniques de la cons- matisme et/ou de suspicion de lésion cervicale associée. De même,
cience et notamment l’état végétatif. l’angioscanner des troncs supra-aortiques est souvent pratiqué en
raison de la grande fréquence des dissections post-traumatiques
« Locked-in syndrome »
des portions cervicales des artères carotides et vertébrales. Cette
Le locked-in syndrome est un syndrome neurologique rare complication est plus fréquente en présence de certains critères de
caractérisé par une paralysie complète de la motricité volon- gravité comme la pendaison, l’existence d’une fracture de la base
taire exception faite de la motricité oculaire. Les patients sont du crâne, de fractures multiples et/ou sévères du massif facial, de
conscients, capables de penser mais incapables de bouger ou de lésions cervicales médullaires, d’un GCS inférieur à 9, de lésions
s’exprimer ; leur seul moyen de communication étant le cligne- axonales diffuses ou de signe de localisation neurologique [3] .
ment des paupières. Le plus souvent, le locked-in syndrome est L’imagerie par résonance magnétique (IRM) n’est habituelle-
secondaire à un accident ischémique de fosse postérieure. De ment pas réalisée à la phase aiguë, mais doit être discutée en cas de
même, le botulisme ou une curarisation peuvent être responsables discordance clinicoradiologique, c’est-à-dire devant la présence de
d’un patient « paralysé mais conscient ». troubles de la conscience ou d’absence de réveil, chez un patient
Autres troubles de la conscience avec une imagerie subnormale. Dans ce cadre, elle apporte des
Il faut différencier le coma des autres troubles de la consci- informations pronostiques essentielles sur les possibilités de réveil
ence : état végétatif ou état paucirelationnel notamment. Ces et les risques de séquelles.
± En fonction du ± En fonction du
contexte contexte
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A B
apparent de diffusion isolé à la phase précoce, puis des hypersi- débit secondaire à une hémorragie ou une chirurgie. Le coma
gnaux en T2 et en Flair témoignant d’une ischémie supérieure à est principalement en rapport avec l’œdème cérébral diffus res-
3 heures, avec sur l’ARM une occlusion de l’artère basilaire [8, 9] . ponsable d’un engagement temporal avec pour conséquence la
Les principaux diagnostics différentiels sont les tumeurs et la compression de l’artère basilaire et une hydrocéphalie.
démyélinisation osmotique, mais en général le diagnostic est aisé, En imagerie, les anomalies sont localisées en priorité dans
basé sur la clinique, la systématisation et la mise en évidence de les noyaux lenticulaires et caudés, puis le cortex occipital et
l’occlusion artérielle. périrolandique, ensuite le reste du cortex, et finalement dans
Le traitement est une urgence et doit être conduit en centre les cas extrêmes la substance blanche. Elles sont le plus sou-
spécialisé pour envisager une thrombolyse intraveineuse et/ou vent symétriques. Le scanner peut être normal ou montrer un
intra-artérielle, une thrombectomie, seuls traitements pouvant, œdème cérébral diffus avec dédifférenciation et signe du « cervelet
en cas de réalisation précoce, améliorer le devenir des patients. En blanc », effacement des espaces liquidiens, ainsi que la pré-
l’absence de traitement, le devenir est sombre avec 80 à 90 % de sence d’hypodensités des noyaux gris centraux. Ces anomalies se
décès. Pour les survivants, une évolution vers le locked-in syndrome majorent progressivement au cours des premières heures. L’IRM
est fréquente [9] . peut être normale ou mettre en évidence précocement des hyper-
signaux en diffusion avec une baisse du coefficient apparent de
Occlusion ou thrombose de l’artère de Percheron diffusion, puis des hypersignaux T2 et Flair. L’évolution de la dif-
fusion et du coefficient apparent de diffusion est similaire à celle
L’artère de Percheron, variante anatomique de la normale, notée dans l’ischémie systématisée avec normalisation progres-
est une artère unique irriguant les thalami paramédians et le sive [11] (Fig. 4). De plus, les études récentes cherchent à identifier
mésencéphale médian. Elle naît soit d’une des artères cérébrales des facteurs pronostiques et la mesure du coefficient apparent de
postérieures, soit de la terminaison basilaire, et est de direction diffusion sur l’ensemble de l’encéphale semble prometteuse, per-
supérieure. mettant de distinguer aisément, dans les premiers jours et avec
Cliniquement, les patients souffrant d’une occlusion ou d’une une spécificité élevée, les patients avec un mauvais devenir neuro-
thrombose de l’artère de Percheron présentent des troubles de la logique à six mois [12] . Certaines études ont également montré que
conscience, un déficit oculomoteur et pupillaire et/ou un ptosis. la spectroscopie en IRM, dans les 24 premières heures, mettait par-
Le coma est lié à l’atteinte directe d’un ou des thalami. fois en évidence un pic de lactate, de glutamine et de glutamate,
Le scanner peut être normal ou montrer des hypodensités bitha- ce qui pourrait être un facteur de mauvais pronostic. Son utilité
lamiques paramédianes. Sur l’IRM, on visualise un hypersignal reste cependant discutée actuellement et elle n’est pas utilisée en
Flair bithalamique médian, associé à une restriction en diffusion. routine clinique [10] .
L’ARM et l’angioscanner peuvent montrer l’occlusion artérielle Les principaux diagnostics différentiels sont l’ischémie systéma-
de la terminaison de l’artère basilaire ou des artères cérébrales tisée, l’œdème d’origine traumatique et les étiologies toxiques ou
postérieures. métaboliques, mais le contexte et la localisation à la substance
Les principaux diagnostics différentiels sont l’encéphalopathie grise et notamment aux striata, non systématisée, suffisent en
de Gayet-Wernicke, la thrombose des veines cérébrales internes général à faire le diagnostic.
et la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Le diagnostic est en général Le pronostic est péjoratif avec 65 à 95 % de décès et une
basé sur la visualisation d’anomalies de signal thalamiques isolées, atteinte neurologique chez 30 % des survivants environ. Cepen-
dans un contexte de début brutal des troubles. dant, la mise en hypothermie contrôlée améliore le pronostic de
Le traitement est une urgence et doit être conduit en centre ces patients.
spécialisé pour envisager une thrombolyse intraveineuse, et/ou
un traitement par voie endovasculaire si la thrombose intéresse
l’artère basilaire ou l’artère cérébrale postérieure. En l’absence de
traitement, l’évolution peut être favorable, avec une régression
totale des troubles. Une évolution défavorable avec la persistance
de troubles mnésiques et/ou psychiatriques notamment est cepen-
dant plus fréquente [10] .
“ Point fort
• Dans les atteintes anoxiques, rechercher le signe du cer-
Anoxie cérébrale velet blanc en coronal et sagittal en scanner
Les lésions d’anoxie sont le plus souvent secondaires à un arrêt • Intérêt de la diffusion en IRM
cardiorespiratoire, une hypoxie prolongée, une noyade, ou un bas
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Figure 4. Lésions anoxiques corticales (flèches noires), cérébelleuses (flèches blanches) et thalamiques
(têtes de flèche) apparaissant en hypersignal sur les séquences axiales pondérées en diffusion, Flair, avec
une baisse du coefficient apparent de diffusion. À j10, on note une quasi-normalisation du coefficient
apparent de diffusion et l’apparition d’une nécrose laminaire corticale sur la séquence pondérée en T1
après injection de gadolinium.
A, B, C, D. j4.
A. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) à hauteur des thalami.
B. Vue axiale pondérée en Flair à hauteur des thalami.
C. Coefficient apparent de diffusion en vue axiale à hauteur des thalami.
D. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) au niveau du vertex.
E. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) sur la fosse postérieure.
F, G. j10.
F. Coefficient apparent de diffusion en vue axiale à hauteur des thalami.
G. Vue axiale pondérée en T1 après injection de contraste sur la fosse postérieure.
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Évoquer les lésions axonales diffuses ou un œdème céré- Ischémie cérébrale post-traumatique
bral diffus en cas de discordance clinicoradiologique Des lésions d’ischémie peuvent également se surajouter à celles
liées au traumatisme, et peuvent être liées à un œdème cérébral
et/ou à un engagement cérébral, ou à une dissection des troncs
supra-aortiques.
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Figure 5. Lésions axonales diffuses traumatiques apparaissant en franc hyposignal sur la séquence de susceptibilité magnétique et hétérogène en pon-
dération T1. Il existe des lésions de la jonction corticomédullaire localisées en région frontotemporale (flèches blanches), du corps calleux (flèches noires),
sous-pallidale (ronds) et du tronc cérébral (têtes de flèche) en faveur d’un stade 3 et donc d’un mauvais pronostic.
A, B, C. Séquence de susceptibilité magnétique en vues axiales au niveau des lobes temporaux, du troisième ventricule et du corps calleux respectivement.
D, E, F. Vues axiales pondérées en T1 au niveau des lobes temporaux, du troisième ventricule et du corps calleux.
le diagnostic différentiel. La méningoencéphalite herpétique est L’herpès simplex virus est le virus le plus fréquemment rencon-
parfois difficile à éliminer, mais l’absence de remaniements tré dans les encéphalites virales.
hémorragiques est en faveur de l’état de mal.
Les anomalies sont généralement résolutives avec le traitement
antiépileptique. Cependant, une atrophie focale ou une sclérose Étiologies métaboliques et toxiques
mésiale pouvant en elles-mêmes être responsables de nouvelles
crises d’épilepsie, peuvent être retrouvées à distance. La présence de toxiques sériques ou d’un trouble métabolique
peut entraîner des troubles de la conscience, principalement en
rapport avec une inhibition du fonctionnement de multiples cir-
Étiologies infectieuses cuits neurologiques dont la SRAA.
La prise en charge des troubles de la conscience fébriles
est une urgence médicale à la fois diagnostique et thérapeu-
tique. L’imagerie est systématique dans ce cadre, mais elle
Hypoglycémie
ne doit pas retarder la mise en place d’une antibiothérapie. Les troubles de la conscience lors d’une hypoglycémie sont
Le premier diagnostic à évoquer est une infection intrapa- en rapport initialement avec l’inhibition du fonctionnement de
renchymateuse, c’est-à-dire une encéphalite ou un abcès. La multiples circuits neurologiques dont la SRAA par privation en
seconde hypothèse est celle d’une infection extraparenchyma- glucose et donc avec un dysfonctionnement des neurones. En cas
teuse, notamment celle d’un empyème responsable d’un effet de d’hypoglycémie prolongée, une nécrose cellulaire peut survenir,
masse et d’un engagement provoquant le trouble de la conscience. entraînant des lésions constituées.
De plus, il faut savoir rechercher la thrombose veineuse cérébrale Les anomalies sont localisées préférentiellement dans les lobes
secondaire à une infection locorégionale ou l’endocardite infec- pariétaux, occipitaux et temporaux, ainsi que dans les hippo-
tieuse qui peuvent être responsables de lésions ischémiques et/ou campes et des amygdales temporales. Les noyaux lenticulaires
hémorragiques, et par conséquence d’un trouble de la conscience et caudés, le splénium du corps calleux et la substance blanche
surajouté. En revanche, une méningite sans encéphalite associée profonde peuvent également être atteints, mais classiquement les
ni complication (arachnoïdite de la base, ventriculite, ischémie, thalami sont épargnés. En scanner, on peut mettre en évidence des
thrombose veineuse cérébrale, etc.) ne donne pas de troubles de hypodensités. En IRM, les lésions sont hyperintenses en pondéra-
la conscience. tion T2 et Flair, avec un œdème cortical et une dédifférenciation
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A B C
Figure 6. État de mal épileptique avec une atteinte corticale et sous-corticale (flèches) et des hip-
pocampes (têtes de flèche) apparaissant en hypersignal en pondération Flair, en diffusion avec un
coefficient apparent de diffusion augmenté.
A. Vue axiale pondérée en Flair à hauteur des ventricules.
B. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) à hauteur des ventricules.
C. Coefficient apparent de diffusion en vue axiale à hauteur des ventricules.
D. Vue axiale pondérée en Flair passant par les hippocampes.
en pondération T1. Elles sont généralement en restriction en dif- confluentes, et sont principalement localisées dans les noyaux
fusion avec une baisse du coefficient apparent de diffusion [10, 14] . thalamiques, caudés, les putamens et la substance blanche
Le principal diagnostic différentiel est l’ischémie, mais la notion sous-corticale. Une atteinte cérébelleuse est également possible.
d’hypoglycémie sévère permet aisément le diagnostic. En TDM, on peut visualiser des hypodensités, mais cette ima-
Le traitement repose sur l’administration immédiate de sérum gerie est le plus souvent normale. En IRM, les lésions sont
glucosé à 30 % et le pronostic est variable, principalement lié à classiquement en hyposignal en pondération T1, hypersignal en
l’extension des lésions, notamment à l’atteinte des noyaux gris pondération T2 et Flair, sans rehaussement pathologique après
centraux. injection. En séquence pondérée en diffusion, on note classique-
ment une restriction avec un hypersignal à b1000 et une baisse
du coefficient apparent de diffusion. Rarement, des microhémor-
Démyélinisation osmotique ragies sont visibles en pondération T2*. Dans la démyélinisation
Cliniquement, devant un syndrome pseudobulbaire avec tétra- centropontine, il persiste un fin liseré périphérique sain [10, 14, 15]
parésie, dysphagie, dysarthrie associé à des crises comitiales, une (Fig. 7).
confusion, des troubles de conscience et la plupart du temps une Les principaux diagnostics différentiels à évoquer sont
notion d’hyponatrémie biologique, il faut évoquer la démyélini- l’ischémie protubérantielle, une lésion tumorale ou le PRES.
sation osmotique. Les troubles de la conscience sont en rapport Le respect d’un liseré périphérique protubérantiel, l’absence de
avec l’inhibition du fonctionnement de multiples circuits neuro- syndrome de masse et le respect des régions pariéto-occipitales
logiques dont la SRAA secondaire à l’hyponatrémie, qui entraîne permettent en général le diagnostic différentiel.
des modifications de l’osmolarité cellulaire. Une hypertension La correction progressive de l’hyponatrémie permet une réso-
intracrânienne peut également survenir et être responsable d’un lution progressive plus ou moins complète.
engagement, notamment temporal ou occipital, et donc d’une
compression du tronc cérébral.
La démyélinisation osmotique peut être centro- ou extrapon-
Encéphalopathie de Gayet-Wernicke
tine. En imagerie, dans les démyélinisations centropontines, L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke doit être évoquée devant
les anomalies touchent la protubérance ; en revanche, dans les un trouble de la conscience associé ou non à une ataxie, une
démyélinisations extrapontines, les lésions sont symétriques et atteinte de l’oculomotricité et une polynévrite périphérique, et/ou
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A B C
Figure 7. Démyélinisation centropontine (têtes
de flèche) avec hypersignal en pondération Flair
et en diffusion, hyposignal en pondération T1 et
baisse du coefficient apparent de diffusion avec
persistance d’un fin liseré sain. Atteinte extrapon-
tine (flèches) associée au niveau des noyaux gris
centraux apparaissant en hypersignal en pondé-
ration Flair.
A. Vue axiale pondérée en Flair passant par la pro-
tubérance.
B. Vue axiale pondérée en T1 passant par la pro-
tubérance.
C. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) pas-
sant par la protubérance.
D. Coefficient apparent de diffusion en axiale pas-
sant par la protubérance.
E. Vue axiale pondérée en Flair à hauteur des
noyaux gris centraux.
D E
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C D
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conscience. Les troubles de la conscience sont en rapport avec la postérieurs des capsules internes. Les anomalies sont hypodenses
présence de monoxyde de carbone dans le sang circulant empê- en scanner, hyperintenses en pondération T2 et Flair, et hypo-
chant l’apport d’oxygène en quantité suffisante au cerveau. Ceci intenses en pondération T1 [10, 14] .
est à l’origine d’une inhibition du fonctionnement de multiples
circuits neurologiques dont la SRAA, et/ou de lésions directes de
la SRAA ou des deux thalami. Syndrome d’encéphalopathie postérieure
En imagerie, l’atteinte est symétrique et touche principale- réversible
ment les pallidi et la substance blanche périventriculaire et des
centres semi-ovales. On peut également voire une atteinte des Cliniquement, les patients peuvent présenter des céphalées,
noyaux caudés, des putamens, des thalami, des hippocampes, des troubles de la conscience, des troubles visuels, des parésies,
des régions corticales ou du cervelet. En scanner, les anoma- des nausées ou des crises convulsives. La plupart du temps, un
lies apparaissent hypodenses. En IRM, elles sont en hypersignal facteur déclenchant est mis en évidence : une hypertension arté-
en pondération T2 et Flair avec un rehaussement pathologique rielle, une éclampsie, une greffe de moelle osseuse ou d’organe
après injection fréquent, et de possibles remaniements hémor- solide, une immunodépression, une chimiothérapie, une patho-
ragiques. On note un hypersignal en pondération en diffusion logie auto-immune ou rénale, ainsi qu’un choc hémodynamique
avec le plus souvent une baisse du coefficient apparent de ou un sepsis.
diffusion [10, 14, 15, 17] . Les anomalies scanographiques ou IRM sont bilatérales, sou-
Le principal diagnostic différentiel à évoquer est l’anoxie, mais vent symétriques, prédominantes dans la substance blanche
le contexte clinique est généralement très évocateur et suffisant sous-corticale pariéto-occipitale, non confluentes. Elles peuvent
devant des anomalies pallidales. également être localisées dans les noyaux gris centraux, le cor-
Le traitement repose sur l’oxygénothérapie hyperbare et le pro- tex, le tronc cérébral ou la substance blanche profonde mais sont
nostic est variable, avec un risque de décès ou de séquelles à type alors moins souvent régressives. Le scanner peut être normal ou
de syndrome démentiel ou extrapyramidal. montrer des hypodensités sans rehaussement pathologique après
injection. En IRM, typiquement, les anomalies sont en hyposi-
Intoxication au méthanol gnal en pondération T1, hypersignal en pondération T2 et Flair.
Le coefficient apparent de diffusion permet de différencier la
Cliniquement, le patient peut présenter un trouble de la forme vasogénique (sans restriction de la diffusion), qui est de
vision, des céphalées, des nausées, des vomissements, des troubles meilleur pronostic que la forme ischémique (avec restriction de
de l’humeur, des crises convulsives, une confusion, voire un la diffusion). On peut visualiser des microsaignements en pon-
coma, et parfois un arrêt respiratoire. Il existe un temps de dération T2* ainsi qu’un rehaussement hétérogène faible après
latence entre l’ingestion et le début des symptômes. Le métha- gadolinium (Fig. 9). En ARM de type TOF, on peut mettre en évi-
nol est un dépresseur du système cérébral entraînant l’inhibition dence un aspect de vasculopathie avec présence d’irrégularités, de
du fonctionnement de multiples circuits neurologiques dont la succession de sténoses et d’ectasies artérielles témoignant d’une
SRAA. Le formaldéhyde, issu du métabolisme du méthanol dans vasoconstriction ou d’une vasodilatation [10, 15] .
l’organisme, est également à l’origine de lésions du nerf optique, Ces anomalies sont le plus souvent régressives après correction
pouvant être responsable de cécité. du facteur déclenchant.
Les lésions sont bilatérales et symétriques, principalement loca- Les principaux diagnostics différentiels à évoquer sont :
lisées dans les putamens, mais peuvent également toucher la l’ischémie, l’état de mal épileptique, la gliomatose et
substance blanche sous-corticale ou profonde, les pallidi, les l’hypoglycémie. La topographie lésionnelle avec des ano-
hippocampes et le cervelet. En scanner, on visualise des hypo- malies localisées dans la substance blanche sous-corticale
densités/hyperdensités bien limitées des putamens. En IRM, pariéto-occipitale, bilatérales et non confluentes est en faveur du
les lésions sont en hypersignal en pondération T2 et Flair, diagnostic.
variables en pondération T1 (remaniements hémorragiques ou
non), avec souvent des remaniements hémorragiques sur la
séquence en écho de gradient ou pondération T2*. Le plus
souvent, on retrouve un hypersignal en pondération en dif-
fusion avec une baisse du coefficient apparent de diffusion.
“ Point fort
Le rehaussement est variable après injection en pondération
T1 [10, 14] . Penser au PRES chez un patient présentant des céphalées,
Les principaux diagnostics différentiels sont l’ischémie, des troubles visuels, et troubles de la conscience associés
l’intoxication au monoxyde de carbone et la démyélinisation à une hypertension artérielle mais pas toujours.
osmotique. La mise en évidence d’une nécrose hémorragique des
putamens doit faire évoquer le diagnostic.
Le traitement repose sur l’éthanol, permettant de ralentir
l’action des enzymes dégradant le méthanol, par un mécanisme
d’inhibition compétitive, pour qu’il soit excrété par le rein plutôt Autres causes
que transformé en métabolites toxiques. En l’absence de traite-
ment, un tiers des patients décèdent et un tiers ont des séquelles Les origines tumorales, inflammatoires, endocriniennes et
visuelles. l’hydrocéphalie aiguë peuvent également être responsables de
troubles de la conscience.
Drogues
La cocaïne peut être responsable d’accidents vasculaires
hémorragiques précoces, notamment d’hémorragies sous- Schéma d’interprétation
arachnoïdiennes pouvant révéler une malformation sous-jacente.
Des lésions ischémiques sont également possibles mais en
d’un trouble de la conscience
général plus tardives (jusqu’à six mois) et en rapport princi- en imagerie
palement avec une vascularite des vaisseaux de petit calibre.
Elles affectent en priorité le territoire cérébral moyen sous- Le diagnostic étiologique est en général possible, à l’aide du
cortical [15] . contexte clinique (traumatique ou non) et paraclinique, associé à
L’héroïne peut être responsable d’une atteinte de type encépha- la localisation des anomalies morphologiques.
lopathie avec atteinte diffuse de la substance blanche supra- et Ainsi, les pathologies touchant la substance grise sont le plus
infratentorielle, prédominant dans les régions postérieures (pré- souvent en rapport avec une origine ischémique, une hypoglycé-
servant les fibres en U). On peut également noter une atteinte mie ou un état de mal épileptique, et celles de la substance blanche
des faisceaux moteurs et sensitifs du tronc cérébral et des bras avec un PRES ou une démyélinisation osmotique.
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Imagerie des comas et des troubles de la conscience de l’adulte 31-668-A-10
A B C
D E
Figure 9. Encéphalopathie postérieure réversible chez un patient traité pour une leucémie avec la présence d’hypodensités postérieures (flèches) sur le
scanner cérébral sans injection, apparaissant en hypersignal en pondération Flair, hyposignal en pondération T1, sans baisse du coefficient apparent de
diffusion, associées à la présence de microsaignements (têtes de flèche) apparaissant en franc hyposignal sur la séquence pondérée en T2*.
A. Scanner cérébral sans injection en vue axiale passant par les ventricules.
B. Vue axiale pondérée en Flair passant par les ventricules.
C. Vue axiale pondérée en T1 passant par les ventricules.
D. Coefficient apparent de diffusion en vue axiale passant par les ventricules.
E. Vue axiale pondérée en T2* passant par les ventricules.
De même, la mise en évidence d’une atteinte systémati- Une hydrocéphalie, un syndrome de masse ou une lésion
sée à un territoire artériel dans un trouble de la conscience hémorragique sont recherchés également. De même, en cas de
de début brutal est en faveur d’une origine ischémique. La discordance clinicoradiologique dans les traumatismes, la mise
thrombose de l’artère basilaire se manifeste par des anoma- en évidence du signe du cervelet blanc est en faveur d’un
lies systématisées à la fosse postérieure et au territoire cérébral œdème cérébral diffus, tandis que celle de pétéchies hémorra-
postérieur, l’occlusion de l’artère de Percheron par des lésions giques notamment du tronc cérébral ou du corps calleux évoque
thalamiques. des lésions axonales diffuses.
De plus, en fonction du type de trouble métabolique ou
toxique, il existe une localisation préférentielle des anomalies
de signal (Fig. 10). Ainsi, dans la démyélinisation centro-
pontine, les anomalies prédominent à la protubérance, dans
Conclusion et place
l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke en périaqueducal, et dans des imageries innovantes
la maladie de Marchiafava-Birgmani dans le splénium du corps
calleux. Une atteinte pallidale plaide en faveur d’une intoxica- L’imagerie est incontournable dans la prise en charge des
tion au monoxyde de carbone, des anomalies putaminales sont troubles de la conscience traumatiques ou non traumatiques, à la
quant à elles en faveur d’une intoxication au méthanol et une fois pour le diagnostic étiologique, le pronostic et le traitement.
localisation aux striata évoque une atteinte anoxique. Enfin, des Les imageries innovantes, notamment l’imagerie au repos
modifications pariéto-occipitales évoquent plutôt un PRES, alors du métabolisme glucidique par tomographie par émission de
que l’atteinte du circuit limbique fait suspecter une encéphalite positons marqués au 18-fluoro-deoxy-glucose ou l’imagerie de
herpétique [18] . type blood-oxygen-level dependent (BOLD) pourraient permettre de
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31-668-A-10 Imagerie des comas et des troubles de la conscience de l’adulte
A B C
Figure 10. Localisation préférentielles des anomalies de signal : vues axiale (A), coronale (B) et sagittale (C) pondérées en T1. Dans la démyélinisation
centropontine (orange), les anomalies prédominent à la protubérance, dans l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke (jaune) en périaqueducal, dans la maladie
de Marchiafava-Birgmani (rouge) au splénium du corps calleux, dans l’intoxication au monoxyde de carbone (vert) au pallidi, dans l’intoxication au méthanol
(bleu) aux putamens, dans le syndrome d’encéphalopathie postérieure ou l’hypoglycémie (violet) en région pariéto-occipitale.
mieux évaluer les possibilités de réveil des patients, et de diffé- [6] Weiss N, Regard L, Vidal C, Luque Y, Taldir G, Vallet H, et al. Causes
rencier les locked-in syndromes et les états végétatifs [19] . De même, of coma and their evolution in the medical intensive care unit. J Neurol
l’imagerie d’activation par IRM (IRM fonctionnelle de type BOLD) 2012;259:1474–7.
a montré lors de stimulations passives auditives, nociceptives et [7] Forsberg S, Hojer J, Ludwigs U. Prognosis in patients presenting with
visuelles, que l’activation des aires associatives était un facteur de non-traumatic coma. J Emerg Med 2012;42:249–53.
bon pronostic. La séquence de tenseurs de diffusion pourrait éga- [8] Petkova M, Rodrigo S, Lamy C, Oppenheim G, Touze E, Mas JL,
lement à terme donner des renseignements primordiaux sur les et al. MR imaging helps predict time from symptom onset in patients
possibilités de réveil et le risque de séquelles, notamment dans les with acute stroke: implications for patients with unknown onset time.
Radiology 2010;257:782–92.
comas traumatiques ou les comas d’origine anoxique [20] .
[9] Chandra RV, Law CP, Yan B, Dowling RJ, Mitchell PJ. Glasgow coma
scale does not predict outcome post-intra-arterial treatment for basilar
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• Dans les comas non traumatiques, l’angioscanner Clinical MRI interpretation for outcome prediction in cardiac arrest.
Neurocrit Care 2012;17:240–4.
cérébral doit être d’indication large pour éliminer une [12] Wu O, Sorensen AG, Benner T, Singhal AB, Furie KL, Greer DM.
thrombose de l’artère basilaire qui est une urgence thé- Comatose patients with cardiac arrest: predicting clinical outcome with
rapeutique absolue. diffusion-weighted MR imaging. Radiology 2009;252:173–81.
• Dans les troubles de la conscience traumatiques : [13] Milligan TA, Zamani A, Bromfield E. Frequency and patterns of MRI
◦ une imagerie scanographique doit être réalisée en abnormalities due to status epilepticus. Seizure 2009;18:104–8.
[14] Sharma P, Eesa M, Scott JN. Toxic and acquired metabolic encepha-
urgence pour éliminer une lésion neurochirurgicale ;
lopathies: MRI appearance. AJR Am J Roentgenol 2009;193:879–86.
◦ en cas de discordance radioclinique, il faut recher- [15] Martin-Duverneuil N, Guillevin R, Chiras J. Affections métaboliques
cher des lésions axonales diffuses, un œdème cérébral et toxiques de l’encéphale chez l’adulte. EMC (Elsevier Masson SAS,
diffus ou une dissection des troncs supra-aortiques. Paris), Radiodiagnostic - Squelette normal - Neuroradiologie - Appa-
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[17] Dietemann JL, Botelho C, Nogueira T, Vargas MI, Audibert C, Abu
Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en Eid M, et al. Imaging in acute toxic encephalopathy. J Neuroradiol
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Imagerie des comas et des troubles de la conscience de l’adulte 31-668-A-10
Dietemann JL. Neuro-imagerie diagnostique. Paris: Masson; 2012. Naggara O, Guarnieri G, Hodel J, Piana G, Meary E, Charbonneau F, et al.
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Masson SAS, Paris), Radiologie et Imagerie Médicale : Musculos- gique - Maxillofaciale, 31-644-A-10, 2007 : 23 p.
quelettique - Neurologique - Maxillofaciale, 31-642-B-10, 2008 : Galanaud D, Naccache L, Puybasset L. Exploring impaired consciousness:
20 p. the MRI approach. Curr Opin Neurol 2007;20:627–31.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Esquevin A, Carsin-Nicol B, Soto Ares G, Gauvrit JY. Imagerie des comas et des troubles de la conscience
de l’adulte. EMC - Radiologie et imagerie médicale - musculosquelettique - neurologique - maxillofaciale 2014;9(1):1-15 [Article 31-668-A-10].
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Les voies de la conscience représentées sur une image sagittale pondérée en T1. La principale structure permettant la vigilance et
la conscience de soi est la substance réticulée ascendante (pointillés), à partir de laquelle naissent des fibres efférentes (flèches)
se dirigeant notamment vers les thalami (ovale), qui permettent ensuite l'activation du cortex.
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Étiologies des troubles de la conscience.
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Encéphalite virale herpétique.
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Hypoglycémie sévère avec une atteinte des hippocampes (flèches) en hypersignal sur les séquences pondérées en Flair et en
diffusion (remerciements au Dr Ben Salem, CHU Brest).
a, b. Vues coronales pondérées en Flair passant respectivement par les portions antérieure et postérieure des hippocampes.
c. Vue axiale pondérée en diffusion à hauteur des ventricules (b1000).
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Iconosup 13
Encéphalopathie hépatique chronique avec hypersignal en pondération T1 et hyposignal en pondération Flair des pallidi (têtes de
flèches).
a. Vue axiale pondérée en T1 passant par les noyaux gris centraux.
b. Vue axiale pondérée en Flair passant par les noyaux gris centraux.
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Iconosup 14
Encéphalopathie hépatique aiguë avec des anomalies de signal des thalami médians (têtes de flèches) en hypersignal sur les
séquences axiales pondérées en Flair, diffusion et baisse du coefficient apparent de diffusion. Il existe également un hypersignal
cortical pariétal droit (flèches) en diffusion.
a. Vue axiale pondérée en Flair passant par les thalami.
b. Vue axiale pondérée en diffusion (b1000) passant par les thalami.
c. Coefficient apparent
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passantlepar les thalami.
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Autres causes.
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3 cas clinique
Clinique 1
Trouble de la conscience au décours immédiat d'un traumatisme.
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Clinique 2
Trouble de la conscience fébrile.
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Clinique 3
Trouble de la conscience brutal, non traumatique et inexpliqué.
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