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Imagerie normale de la région


hypothalamohypophysaire
F. Bonneville, F. Cattin, J.-F. Bonneville

L’exploration de la région hypothalamohypophysaire repose sur l’imagerie par résonance magnétique


(IRM). Les principaux atouts de l’IRM sont sa grande sensibilité pour l’étude des tissus, l’approche tridi-
mensionnelle, le faible impact des artefacts d’origine osseuse et son innocuité. Parce que c’est une structure
de petite taille, l’hypophyse n’en demeure pas moins délicate à explorer. La technique d’exploration est
dominée par les séquences d’échos de spin T1 et d’échos de spin turbo T2 ; les deux paramètres clés
sont une épaisseur de coupe fine (3 mm) et une matrice élevée (512). Les séquences avec injection de
gadolinium ne doivent pas être systématiques. L’imagerie dynamique par IRM est parfois utile, mais elle
est moins décisive qu’elle ne l’était avec l’angioscanner. Il est important de savoir reconnaître les princi-
paux artefacts susceptibles de perturber l’étude de la région hypophysaire : artefacts d’origine vasculaire,
artefacts de susceptibilité magnétique, artefacts de flux du liquide cérébrospinal et effet de volume par-
tiel. C’est dans le domaine de l’exploration de l’axe hypothalamohypophysaire que l’IRM a commencé
à révéler ses capacités d’imagerie fonctionnelle. Très vite, on a compris que l’hypersignal en T1 du lobe
postérieur de l’hypophyse traduisait un état fonctionnel normal. On connaît aussi aujourd’hui les modi-
fications physiologiques du lobe antérieur ; l’hypertrophie et l’hypersignal du lobe antérieur au cours du
premier mois de la vie, à l’adolescence, surtout chez la fille, au cours de la grossesse et dans le post-partum
reflètent une activité sécrétoire intense.
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Mots-clés : Hypophyse ; Sinus caverneux ; IRM de la région hypothalamohypophysaire ; Artefacts

Plan sécrétoire de la glande à certaines étapes de la vie, chez le nouveau-


né ou au cours de la grossesse par exemple, et que l’hypersignal
■ Introduction 1 du lobe postérieur de l’hypophyse reflète la quantité d’hormone
antidiurétique stockée. Parce que c’est une structure de petite
■ Technique 1 taille entourée d’éléments osseux et vasculaires dont le signal
Séquences de base 1 est très différent, l’hypophyse reste délicate à explorer. Malgré
Séquences complémentaires 2 l’évolution des antennes et des séquences, certaines difficultés per-
■ Artefacts et pièges 3 sistent : diagnostic des lésions les plus petites, comme certains
Artefacts d’origine vasculaire 3 adénomes hypophysaires corticotropes, extension de certaines
Artefacts de susceptibilité magnétique 3 tumeurs, en particulier au niveau du sinus caverneux, diagnostic
Artefacts de flux du liquide cérébrospinal 4 différentiel des tumeurs à extension suprasellaire, évaluation d’un
Effet de volume partiel 5 résidu tumoral après chirurgie. Une technique méticuleuse adap-
■ Radioanatomie 5 tée au diagnostic recherché et une confrontation de l’imagerie aux
Lobe antérieur 5 données cliniques et biologiques sont essentielles.
Sinus caverneux 8
Lobe postérieur
Sinus caverneux
8
9
 Technique
Cavum de Meckel 11 Séquences de base
■ Incidentalomes 11
Kystes de la poche de Rathke intrasellaires 11 Les trois séquences de base sont indiquées dans toutes les
Kystes de la posthypophyse 13 situations cliniques. Elles suffisent souvent au diagnostic, en
particulier dans la recherche des microprolactinomes. Les
séquences complémentaires sont mises en œuvre au cas par cas
et après lecture des séquences de base.
 Introduction Une imagerie sagittale T1 de la région hypothalamohypophy-
saire constitue la première étape : cette séquence est rarement
En dehors de ses qualités habituelles reconnues (exploration informative dans le diagnostic des lésions intrasellaires, mais
dans tous les plans de l’espace, résolution en contraste, innocuité), elle permet de tracer un plan anatomique, par exemple le plan
l’imagerie par résonance magnétique (IRM), dans le domaine de sous-calleux, qui rend possible une parfaite reproductibilité des
l’imagerie hypothalamohypophysaire, peut apporter des infor- coupes coronales. Cette séquence sagittale T1 est essentielle dans
mations sur l’état fonctionnel du lobe antérieur et du lobe l’évaluation des lésions à extension suprasellaire pour préciser
postérieur de l’hypophyse. C’est ainsi que l’intensité du signal l’environnement anatomique. Elle est réalisée avec une épaisseur
de l’antéhypophyse en écho de spin T1 reflète l’intense activité de coupe de 3 mm et une matrice élevée (Fig. 1).

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Volume 8 > n◦ 1 > mars 2013
http://dx.doi.org/10.1016/S1879-8551(12)54141-2
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Figure 1. Coupe sagittale médiane écho de spin T1 de 3 mm


d’épaisseur. Le lobe postérieur de l’hypophyse en hypersignal épouse la Figure 3. Coupe axiale écho de spin T1 avec saturation du signal de
concavité du dos de la selle turcique. 1. Récessus infundibulaire du V3 ; la graisse permettant une délimitation parfaite du lobe postérieur de
2. tige pituitaire ; 3. lobe postérieur ; 4. lobe antérieur. l’hypophyse en hypersignal intense (flèche).

La suite des séquences est déterminée en fonction de la patho- Lors de l’exploration d’un diabète insipide par exemple, la
logie recherchée et comporte toujours dans l’ordre une séquence séquence la mieux adaptée est celle qui précise le mieux le stockage
coronale T2 en coupes de 2 à 3 mm et des coupes coronales T1 de vasopressine : c’est donc une incidence en écho de spin axiale
de 3 mm maximum, toutes deux perpendiculaires au plan sous- T1, préférentiellement en annulant le signal de la graisse (fat satu-
calleux (Fig. 2). ration [Fat Sat]), qui est privilégiée (Fig. 3). Cette même séquence
Dans le cas de recherche de lésion intrasellaire, le diagnostic, axiale T1 Fat Sat est extrêmement utile pour conforter un diagnos-
souvent porté sur les coupes coronales sans injection, peut être tic de kyste de la poche de Rathke, voire une association micro-
confirmé par la réalisation de coupes coronales T1 après injection adénome hypophysaire–kyste de la poche de Rathke intrasellaire.
de gadolinium (0,05 mmol/kg). Lors de l’exploration d’une maladie de Cushing, si les séquences
En cas de lésion à développement suprasellaire, on réalise de base y compris les séquences après injection de gadolinium
encore une séquence sagittale T1 en écho de spin après injection sont négatives, on a recours éventuellement dans une seconde
de gadolinium et éventuellement une séquence avec acquisition séance à une imagerie dynamique, en privilégiant ici la résolution
tridimensionnelle T1 en écho de gradient après injection de gado- temporelle à la résolution spatiale (Fig. 4).
linium pour le planning neurochirurgical (neuronavigation). Du fait du caractère souvent très petit des microadénomes hypo-
physaires dans la maladie de Cushing, on peut également avoir
Séquences complémentaires recours à une acquisition tridimensionnelle en écho de gradient
pondérée T1 autorisant des reconstructions millimétriques, voire
Après la réalisation des séquences de base (sagittale T1, coro- inframillimétriques. L’intérêt de ces séquences multiples est de
nale T2, coronale T1, toutes deux dans le plan perpendiculaire pouvoir confirmer le diagnostic souvent difficile de microadé-
au plan sous-calleux), des séquences complémentaires sont éven- nome hypophysaire en visualisant une image anormale sur des
tuellement réalisées soit en fonction des données cliniques, soit séquences différentes en termes d’acquisitions, de rehaussement
en fonction du résultat des séquences de base. de contraste et de projection.

A B C
Figure 2.
A. Les coupes coronales sont réalisées perpendiculairement au plan sous-calleux.
B. Coupe coronale écho de spin T1.
C. Coupe coronale écho de spin turbo T2.

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du sinus sphénoïdal, les artefacts susceptibles d’altérer l’étude de


l’hypophyse sont nombreux. Tous les artefacts sont majorés à haut
champ (3 teslas [T]).

Artefacts d’origine vasculaire


Ils sont engendrés par le flux pulsatile des siphons caroti-
diens et s’observent dans le sens du codage de phase, sous forme
d’images fantômes (Fig. 5). Ils sont particulièrement marqués
après injection de gadolinium. La réalisation d’un examen avec
synchronisation cardiaque pourrait y remédier, mais elle est assez
contraignante, et sur le plan pratique, l’utilisation de bandes de
présaturation est souvent suffisante.

Artefacts de susceptibilité magnétique


Ils apparaissent dans les régions où sont juxtaposées deux
structures de susceptibilité magnétique différente ; à l’interface
de ces structures se crée un gradient de champ magnétique
intrinsèque. Les artefacts de susceptibilité magnétique s’observent
fréquemment au contact du plancher sellaire sous la forme
d’un hypersignal en T1 punctiforme ou en bande (Fig. 6). Une

A B

Figure 5. Coupe coronale écho de spin T1. Artefacts provoqués par le


flux pulsatile des siphons carotidiens.

C D
Figure 4. Imagerie dynamique écho de spin T1 de l’hypophyse en
coupe coronale (A à D). La première coupe est réalisée avant injection
(A). Sur la coupe suivante (B), réalisée après injection intraveineuse de
gadolinium, la prise de contraste (flèche) correspond au lit capillaire
hypophysaire secondaire et au parenchyme glandulaire adjacent déjà
contaminé par le produit de contraste. Dès la troisième coupe (C), environ
70 secondes après l’injection, l’hypophyse est presque homogène.

Une angio-IRM en temps de vol 3D peut être utile dans les


lésions affectant le sinus caverneux, en particulier dans le diag-
nostic d’anévrisme de la carotide interne intracaverneuse ou de
fistule durale du sinus caverneux. Elle permet d’autre part, avant
chirurgie de la région hypophysaire, de préciser la topographie
des carotides internes et de reconnaître d’éventuelles variations
anatomiques, telle la persistance d’une artère trigéminée.

 Artefacts et pièges
En raison de l’environnement anatomique complexe qui Figure 6. Artefact de susceptibilité magnétique au contact du plancher
comporte en particulier les éléments vasculaires du sinus caver- sellaire avec déformation du plancher sellaire et hypersignal en bande
neux, les parois osseuses de la selle turcique et la cavité aérienne discontinue (flèches).

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Figure 7. Épine sellaire associée à un


kyste de la poche de Rathke.
A. Coupe sagittale écho de spin T1.
B. Coupe axiale écho de spin T1 fat satu-
ration.
C. Scanner en coupe axiale.

A B C

A B C
Figure 8. Épine sellaire. Éperon osseux inséré sur le dos de la selle turcique dirigé en haut et en avant
transperçant l’hypophyse (flèche).
A. Coupe coronale écho de spin T1.
B à D. Coupes coronale, sagittale, axiale écho de spin turbo T2.

apophyse clinoïde antérieure ou postérieure hypertrophique, une Artefacts de flux du liquide cérébrospinal
asymétrie du dorsum sellae, une épine sellaire peuvent créer un
artefact de susceptibilité magnétique de siège inhabituel, parfois Ils s’observent essentiellement en écho de spin turbo T2 au
très trompeur. Devant une image non expliquée, il faut donc tou- niveau de la citerne optochiasmatique lorsqu’elle est large, créant
jours penser à une variation anatomique osseuse et la confirmer parfois une pseudomasse dans la citerne optochiasmatique ou un
si nécessaire par un scanner (Fig. 7, 8). pseudoélargissement de la tige pituitaire (Fig. 9).

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Figure 9.
A. Coupe coronale écho de spin turbo T2. Arte-
fact de flux de liquide cérébrospinal dans la
citerne optochiasmatique créant une image simu-
lant une masse développée aux dépens de la tige
pituitaire (flèche).
B. Coupe coronale écho de spin T1 montrant que
la citerne optochiasmatique est libre.

A B

Figure 10.
A. Coupe coronale écho de spin T1. Hyposignal
antérieur droit (flèche) correspondant à un effet
de volume partiel avec une bulle du sinus sphé-
noïdal.
B. La coupe immédiatement antérieure montre
une hyperpneumatisation asymétrique du sinus
sphénoïdal.

A B

Figure 11.
A. Coupe sagittale écho de spin T1. L’hyposignal
visualisé dans le parenchyme hypophysaire
(flèche) correspond à un effet de volume partiel
avec le siphon carotidien bien reconnu.
B. Coupe parasagittale adjacente.

A B

Effet de volume partiel  Radioanatomie


Sur les coupes coronales les plus antérieures, un effet de volume Lobe antérieur
partiel avec l’air du sinus sphénoïdal peut donner l’illusion d’une
lésion en hyposignal intrahypophysaire (Fig. 10). Sur les coupes Aspect normal
coronales les plus postérieures, des effets de volume partiel résul- Le signal du lobe antérieur est homogène, similaire à celui de
tant de la posthypophyse ou du dorsum sellae peuvent créer un la substance blanche du lobe temporal sur toutes les séquences.
piège reconnu après confrontation aux coupes sagittales et/ou Chez l’adulte, le pôle supérieur de l’antéhypophyse peut être plan,
axiales. En coupes sagittales, il faut savoir reconnaître l’effet de concave ou convexe. Il faut ici souligner l’importance d’une éven-
volume partiel observé avec l’hyposignal des siphons carotidiens tuelle inadaptation du contenant au contenu sellaire, comme
(Fig. 11). cela a été mis en évidence au scanner. C’est ainsi qu’en présence

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variations anatomiques vasculaires telles que des siphons caro-


tidiens en position interne, une hyperpneumatisation du sinus
sphénoïdal ou un gros sinus coronaire inférieur peuvent réduire
le volume utile de la selle turcique et expliquer une hypophyse
convexe (Fig. 12, 13) [1] .

Variations selon l’âge et le sexe


Une étude précise de l’hypophyse normale chez des volon-
taires âgés de 21 à 82 ans [2] a montré qu’il existe une relation
inverse entre la hauteur de l’hypophyse et sa surface d’une part,
et l’âge d’autre part. En dessous de 50 ans, l’hypophyse est sta-
tistiquement plus grosse chez la femme que chez l’homme, et
son bord supérieur est plus fréquemment convexe. La hauteur de
l’hypophyse est supérieure à 7 mm chez une femme sur quatre ;
entre 20 et 40 ans, 58 % des femmes ont une hypophyse dont la
hauteur dépasse 7 mm ; au-dessous de 50 ans, plus d’une femme
sur deux présentent une hypophyse à bord supérieur convexe.
Figure 12. Coupe coronale écho de spin T1. L’association plancher sel-
Chez l’homme, la hauteur de l’hypophyse diminue régulièrement
laire étroit dans le sens transversal et siphons carotidiens intrasellaires est
entre 20 et 65 ans ; 10 % seulement des hommes ont une hau-
responsable de la convexité du pôle supérieur de l’hypophyse.
teur hypophysaire supérieure à 6 mm, et à peine 3 % une hauteur
supérieure à 7 mm. Dans cette étude, un homme sur 30 seule-
d’une selle turcique inhabituellement petite, l’hypophyse peut ment présente une hypophyse à bord supérieur convexe, contre
paraître volumineuse, débordant franchement le plan théorique 11 femmes sur 40. L’involution de l’hypophyse avec l’âge est sus-
du diaphragme sellaire comme une brioche sort de son moule. ceptible de conduire à une pénétration intrasellaire des espaces
Si une selle turcique petite est reconnue facilement en incidence sous-arachnoïdiens (selle turcique vide) (Fig. 14). Le plus souvent,
sagittale, une étroitesse du plancher sellaire responsable d’une un tel aspect est asymptomatique ; une rhinorrhée ou une alté-
diminution de volume de la loge sellaire est moins évidente. On ration du champ visuel ne peuvent être présentes que lorsque
retient qu’un plancher sellaire inférieur à 10 mm dans le plan fron- la selle turcique est très élargie par la hernie des espaces sous-
tal doit faire penser à une étroitesse de la loge sellaire. Certaines arachnoïdiens.

Figure 13. Hypophyse convexe normale. Le


signal de l’hypophyse est homogène en T1 et en
T2.
A. Coupe coronale écho de spin T1.
B. Coupe coronale écho de spin turbo T2.

A B

Figure 14. Coupes sagittale (A) et coronale (B)


écho de spin T1. Selle turcique vide. L’extension
intrasellaire des espaces sous-arachnoïdiens a pro-
voqué un agrandissement de la selle turcique.
Élongation de la tige pituitaire.

A B

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Figure 16. Coupe sagittale écho de spin T1. Hypertrophie physiolo-


gique de l’hypophyse chez une fille de 14 ans.
Figure 15. Hypophyse du nouveau-né. Coupe sagittale écho de spin
T1. L’hypophyse est globuleuse, en hypersignal, mais le lobe postérieur
est plus hyperintense que le lobe antérieur.
la sécrétion d’hormones hypophysaires est maximale. Cet aspect
d’hypertrophie physiologique de l’hypophyse chez la jeune fille
en période pubertaire doit être considéré comme une variation
Hypophyse de l’enfant anatomique et n’impose donc pas la poursuite d’autres investiga-
Chez le nouveau-né, jusqu’à la fin du deuxième mois de la tions.
vie, l’hypophyse est globalement plus ronde et plus grosse que
chez l’enfant plus grand [3, 4] : 63 % de nourrissons de moins
de 1 mois présentent une hypophyse à pôle supérieur convexe,
Hypophyse au cours de la grossesse
contre seulement 4 % des enfants de plus de 2 mois. Au cours de Le poids de l’hypophyse peut augmenter de 30 à 100 % pen-
la première année de la vie, l’hypophyse voit sa taille augmen- dant la grossesse [7] . L’IRM permet une étude précise de ces
ter en longueur mais pas en hauteur ; si l’on compare le volume modifications : l’augmentation en hauteur de l’hypophyse se fait
de l’hypophyse à celui de l’encéphale, on constate que la sur- de façon linéaire pendant toute la grossesse, en moyenne de
face relative de l’hypophyse diminue tout au long de la petite 0,08 mm par semaine. Une hauteur glandulaire de 10 mm est habi-
enfance. tuelle au cours du troisième trimestre. Un hypersignal en T1 de
Au-dessous de 2 mois, le lobe antérieur de l’hypophyse appa- l’antéhypophyse peut aussi être observé [8, 9] (Fig. 17). Il est inté-
raît en hypersignal T1 par rapport au tronc cérébral dans 75 % ressant de noter que, toutes proportions gardées, l’hypophyse de
des cas. Cet hypersignal n’est jamais observé à l’état normal la femme enceinte peut mimer celle du nouveau-né (sphéricité
au-delà du deuxième mois. L’hypersignal de l’antéhypophyse de la glande et hypersignal du lobe antérieur), vraisemblablement
est à mettre en parallèle, d’une part avec l’augmentation du en raison de l’augmentation du nombre de cellules à prolactine,
réticulum endoplasmique, d’autre part avec une activité de syn- du réticulum endoplasmique et de l’activité de synthèse protéi-
thèse protéinique intense. La taille relativement importante de nique. Ces modifications de volume, de forme et de signal de
l’hypophyse dès la naissance est à corréler avec une hyperpla- l’hypophyse pendant la grossesse doivent être bien connues afin
sie des cellules à prolactine, une activité endocrinienne intense de ne pas confondre un aspect physiologique avec un adénome
et une synthèse protéinique importante. L’hypersignal T1 habi- hypophysaire, ou une hémorragie, ou une adénohypophysite
tuel du lobe postérieur est décelable dès la naissance, si bien que lymphocytaire. En fait, c’est dans le post-partum immédiat (pre-
l’hypophyse du nouveau-né apparaît globalement hyperintense mière semaine) que l’hypophyse présente sa taille maximale :
(Fig. 15). à ce moment, une hauteur de 12 mm ne doit pas inquiéter.
Au-delà de l’âge de 2 mois, l’hypophyse a tendance à s’aplatir et L’hypophyse retourne ensuite rapidement à une taille normale,
le signal de l’antéhypophyse devient identique à celui de l’adulte ; qu’il y ait ou non allaitement.
seul le lobe postérieur demeure en hypersignal en T1. La hauteur
de l’hypophyse, dans le plan sagittal médian, est généralement
comprise entre 2 et 6 mm et il n’y a pas de différence selon le Aspect du lobe antérieur après injection
sexe [5] . de gadolinium
La prise de contraste du lobe antérieur de l’hypophyse est habi-
tuellement intense et homogène. La réalisation d’une imagerie
Modifications à la puberté dynamique permet de confirmer les connaissances concernant
Une hypertrophie physiologique de la glande est visible dans les l’anatomie vasculaire de la région hypophysaire, et valide les tra-
deux sexes, mais elle est nettement plus marquée chez les filles [6] vaux réalisés en angioscanner. En raison de sa vascularisation
(Fig. 16). En dessous de 12 ans, l’hypophyse ne mesure pas plus essentiellement portale, le lobe antérieur s’opacifie plus tardi-
de 6 mm de hauteur ; en revanche, à l’âge pubertaire, une hau- vement que le lobe postérieur [10, 11] . Du fait de la résolution
teur hypophysaire de l’ordre de 8 à 10 mm n’est pas rare chez la temporelle plus longue en IRM qu’en angioscanner, il n’est pas
fille, alors qu’une hauteur supérieure à 7 mm doit être considérée possible de capter la phase initiale d’opacification du lit capil-
comme suspecte chez le garçon. La hauteur de l’hypophyse est laire. La première image obtenue après l’injection de gadolinium
significativement plus grande à la puberté que dans un groupe montre l’opacification de la tige pituitaire et de la partie supérieure
d’adultes de 20 à 30 ans. Parallèlement, une convexité du pôle de la glande correspondant au lit capillaire hypophysaire secon-
supérieur de l’hypophyse est retrouvée chez 56 % des jeunes filles daire (tuft) et au parenchyme glandulaire adjacent déjà contaminé
à la puberté, contre seulement 18 % dans les autres groupes d’âge. par le gadolinium (Fig. 4).
En période pubertaire, une jeune fille sur quatre présente une Dès la deuxième image injectée, l’hypophyse est opacifiée
hypophyse tout à fait arrondie en coupe sagittale. Cette augmen- de façon intense et homogène, puis on observe une lente
tation du volume de la glande survient au cours de la période où décroissance d’intensité de la glande au décours de l’acquisition

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Figure 17. Coupes coronales écho de spin T1


(A, B). Hypertrophie et hypersignal du lobe anté-
rieur au cours de la grossesse

A B

Figure 18. Tige pituitaire normale en coupe sagittale écho de spin T1 Figure 19. Tige pituitaire pathologique chez un patient présentant un
avec injection de gadolinium. Discret renflement normal du tiers supérieur diabète insipide. Coupe sagittale en écho de spin T1. Aspect cylindrique
de la tige pituitaire. anormal, à bords parallèles, de la tige pituitaire devant faire suspecter un
élargissement de la partie inférieure de la tige.

dynamique. Le lobe antérieur commence à s’opacifier à 30–50


secondes après le début d’injection, et il est complètement opacifié Lobe postérieur
à 60–90 secondes.
Il est actuellement bien établi que l’hypersignal visible en T1
à la partie postérieure de la selle turcique correspond au lobe
Tige pituitaire postérieur de l’hypophyse et non pas à un coussinet graisseux
La tige pituitaire présente normalement un renflement au (fat pad) initialement décrit [13] . Cet hypersignal correspond à
niveau de son tiers supérieur (Fig. 18) ; le diamètre maximal de la un état fonctionnel normal de la posthypophyse ; l’hypersignal
tige, apprécié sur les coupes axiales perpendiculaires à son grand disparaît chez les patients qui présentent un diabète insipide
axe, est de l’ordre de 3 mm. L’absence de visualisation du renfle- d’origine centrale. L’origine exacte de l’hypersignal en T1 n’est pas
ment de la tige doit faire évoquer un élargissement des deux tiers encore très claire. Pour certains auteurs, l’hypersignal est en rela-
inférieurs de la tige comme cela est fréquemment observé dans les tion avec des gouttelettes lipidiques présentes dans les pituicytes.
diabètes insipides d’origine centrale (tige pituitaire « tubulaire ») Pour d’autres, l’hypersignal correspond très précisément à des
(Fig. 19). La tige pituitaire n’est pas toujours verticale et médiane granules neurosécrétoires constitués d’hormone antidiurétique
sur les coupes coronales. Une inclinaison plus ou moins pronon- (ADH) ou d’un complexe d’ADH et d’une protéine porteuse, la
cée de la tige pituitaire a été décrite dans 46 % des cas [12] . Cette neurophysine [14, 15] . Enfin, une autre théorie attribue l’hypersignal
variation anatomique fréquente confirme que le déplacement de aux phospholipides présents au niveau du lobe postérieur de
la tige n’est pas un signe très fiable lors de la recherche d’un adé- l’hypophyse [16] .
nome hypophysaire. Une élongation physiologique du récessus D’après les données de la littérature, l’hypersignal en T1 de la
infundibulaire du IIIe ventricule peut simuler un élargissement de posthypophyse n’est présent que dans 60 à 90 % des cas [17] . Le
la tige (Fig. 20). défaut de visualisation de la posthypophyse peut être attribué

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A Figure 21. Coupe coronale écho de spin T1. Des deux côtés, présence
d’une veine de la gouttière carotidienne située entre la gouttière caroti-
dienne et la carotide interne intracaverneuse (flèches). Le signal des veines
parasellaires est variable.

B
Figure 20. Sujet âgé normal. En coupe sagittale écho de spin T1 (A), le
lobe postérieur n’est pas identifié, alors qu’en coupe axiale (B), il est bien
repéré en discret hypersignal en avant du dos de la selle turcique (flèche).

Figure 22. Coupe coronale écho de spin turbo T2. Visualisation d’une
veine médiale située entre l’hypophyse et la carotide interne intracaver-
le plus souvent à une technique insuffisante, mais la posthypo- neuse plus épaisse à gauche qu’à droite (flèches).
physe n’est pas toujours bien identifiée sur les coupes sagittales
même en optimisant des séquences. La réalisation des coupes
axiales permet d’atteindre un taux de détection de la posthypo-
physe proche de 100 % (Fig. 3). Classiquement, la posthypophyse (Fig. 21). Si la carotide interne intracaverneuse n’est pas accolée
est décrite en coupes sagittales comme une structure en hyper- à la paroi latérale du sinus sphénoïdal, la non-visualisation de
signal, homogène, régulièrement convexe en avant. En fait, cet cette veine de la gouttière carotidienne constitue un bon signe
aspect est assez rarement rencontré, et on note souvent un d’envahissement du sinus caverneux par un adénome hypophy-
signal hétérogène et des irrégularités du bord antérieur, ce qui saire.
pourrait suggérer une distribution irrégulière des granules neu- Les veines de gros calibre à flux rapide sont en hyposi-
rosécrétoires stockés dans la posthypophyse. Chez le sujet âgé, gnal T1 tandis que les veines plus petites à flux lent sont en
le lobe postérieur est beaucoup moins souvent individualisé hypersignal. Souvent un ou plusieurs éléments veineux sont
(Fig. 20) ; son signal est toujours moins intense et souvent inho- visualisés entre la carotide interne intracaverneuse et l’hypophyse
mogène. marquant la limite interne du sinus caverneux (Fig. 22). Les
connexions intercaverneuses, sinus basilaire, sinus coronaire
antérieur et sinus coronaire inférieur peuvent être visuali-
Sinus caverneux sées lorsqu’elles sont proéminentes (Fig. 23). La persistance de
l’artère trigéminée, anastomose entre la carotide interne et le
Avant injection de gadolinium tronc basilaire, est une variante anatomique relativement fré-
Les carotides internes intracaverneuses, du fait de leur flux quente. On en distingue deux variétés : la variété latérale où
rapide, présentent un hyposignal en T1 et en T2. La plupart l’artère trigéminée naît de la face latérale de la carotide interne,
des éléments veineux du sinus caverneux sont situés en dessous contourne le dos de la selle turcique et rejoint le tronc basi-
et en dehors de la carotide interne. Lorsque la carotide interne laire, et la variété interne où l’artère trigéminée naît de la face
est située à distance de la paroi latérale du sinus sphénoïdal, il interne de la carotide interne intracaverneuse, a un court tra-
existe toujours une grosse veine, la veine de la gouttière caroti- jet intrasellaire au contact du plancher sellaire, puis perfore
dienne [18, 19] ou plusieurs petites veines pour combler l’espace libre le dos de la selle turcique avant d’atteindre l’artère basilaire

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Figure 23. Enfant de 7 ans. Sinus intercaver-


neux inférieur normal visible sous la forme d’un
hyposignal punctiforme en coupe sagittale écho
de spin T1 (A) (flèche) et en coupe coronale (B)
sous forme d’un hyposignal en bande doublant
le plancher sellaire (flèche).

A B

A B C
Figure 24. Artère trigéminée, variété interne. L’artère trigéminée perfore le dos de la selle turcique
pour rejoindre l’artère basilaire (flèche).
A, B. Coupe sagittale (A) et coupe coronale (B) écho de spin turbo T2.
C. Coupe native de l’angio-IRM 3D temps de vol.
D. Reconstruction maximum intensity projection du polygone de Willis.

(Fig. 24). C’est dans sa variété interne que l’artère trigéminée veines en hypersignal. Le III, parce qu’il est le plus volumineux,
est susceptible d’entraîner une convexité du pôle supérieur de est le plus souvent identifié. En T2, il n’est pas rare d’observer
l’hypophyse [20] . les espaces sous-arachnoïdiens en hypersignal qui entourent les
Les nerfs crâniens intracaverneux apparaissent en hyposignal nerfs crâniens, en particulier le III (Fig. 25). Le feuillet dure-
relatif en T1 par rapport aux autres éléments du sinus caver- mérien séparant l’hypophyse du sinus caverneux est extrêmement
neux, et sont donc mieux visibles lorsqu’ils sont soulignés par des mince, en particulier à la partie postérieure de la loge sellaire. Ce

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Figure 25. Les espaces sous-arachnoïdiens entourant les nerfs III sont Figure 27. Coupe coronale écho de spin T1 avec injection de gadoli-
presque constamment visibles sur les coupes coronales écho de spin turbo nium. Les carotides internes intracaverneuses et les nerfs crâniens ne se
T2 (flèche). rehaussent pas et apparaissent en hyposignal par rapport aux veines à flux
lent qui se rehaussent après injection de gadolinium.

s’opacifient lentement. À distance de l’injection de gadolinium,


le sinus caverneux apparaît donc comme une plage globa-
lement hyperintense au sein de laquelle la carotide interne
intracaverneuse et les nerfs crâniens apparaissent en hyposignal
(Fig. 27) [21] .

Cavum de Meckel
Alors qu’en scanner le cavum de Meckel apparaît comme un
espace rempli de liquide cérébrospinal, l’IRM haute résolution
écho de spin T1 et écho de spin turbo T2 permet de visualiser
l’architecture interne du cavum de Meckel.
Les nombreux faisceaux nerveux qui constituent le V dans le
cavum de Meckel peuvent être identifiés au sein du liquide céré-
brospinal surtout en T2 turbo écho de spin [22] (Fig. 28). Le plus
souvent, le ganglion trigéminé ou ganglion de Gasser est visible à
la partie antérieure du cavum de Meckel, inférieurement et laté-
ralement, sous forme d’une structure semi-lunaire ou nodulaire
prenant le contraste. Dans les autres cas, on observe seulement
un épaississement localisé de la paroi latérale se confondant avec
Figure 26. Macroadénome hypophysaire envahissant le sinus caver- la dure-mère [23] .
neux gauche. La zone d’effraction du feuillet dural séparant l’hypophyse
du sinus caverneux est bien visualisée (flèche).

 Incidentalomes
feuillet est fréquemment visible sur les coupes coronales et par-
fois axiales T2. La rupture de cette membrane constitue un signe
Kystes de la poche de Rathke
direct de l’envahissement du sinus caverneux par un adénome de intrasellaires
l’hypophyse (Fig. 26). La dure-mère de la paroi latérale du sinus
caverneux est toujours identifiée, en hyposignal T1. En T2, il existe La mise en évidence de façon fortuite de petits kystes de
un excellent contraste entre la paroi durale latérale et le liquide la poche de Rathke intrasellaires est extrêmement fréquente.
cérébrospinal de la face interne du lobe temporal en hypersignal Ces kystes sont susceptibles de se modifier dans le temps, avec
marqué. une augmentation ou une réduction de volume. Le signal IRM
dépend de leur composition chimique. Les kystes mucoïdes sont
en hypersignal T1, de signal variable en T2 hyper- ou hypo-
intenses (Fig. 29). Les kystes séreux ont le même signal que le
Après injection de gadolinium liquide cérébrospinal. Les coupes axiales en T1 sont indispensables
La lumière des carotides internes intracaverneuses ne se pour les différencier de la posthypophyse (Fig. 30). Le problème
rehausse pas. Les veines en hyposignal T1 prennent habituelle- de diagnostic différentiel avec un microadénome hypophysaire
ment le contraste, alors qu’il n’y a pas de modification significative hémorragique peut se poser. La mise en évidence habituelle en T2
des veines en hypersignal T1 spontanément. La paroi durale de nodules fortement hypo-intenses, punctiformes, est pathog-
latérale se rehausse de façon intense. Les gaines des nerfs crâ- nomonique de ces kystes de la poche de Rathke intrasellaires
niens intracaverneux et le tissu conjonctif du sinus caverneux (Fig. 31).

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Figure 28. Coupe coronale écho de spin turbo


T2 (A) et coupe axiale séquence fast imaging
employing steady-state acquisition (B).
A. Espaces sous-arachnoïdiens entourant les nerfs
moteurs oculaires communs (III) dans leur seg-
ment intracaverneux (flèches).
B. Visualisation des faisceaux nerveux (flèches)
constituant le V dans le cavum de Meckel. Trajet
cisternal du V (têtes de flèches).

A B

A B C
Figure 29. Kyste de la poche de Rathke de type muqueux. Le kyste de la poche de Rathke (flèche) est en hypersignal T1 (A), moins intense que le lobe
postérieur, et en hyposignal T2 (C).
A. Coupe sagittale écho de spin T1.
B. Coupe sagittale écho de spin turbo T2.
C. Coupe axiale écho de spin turbo T2.

Figure 30. Kyste de la poche de Rathke de type


muqueux. Intérêt de la coupe axiale en écho de
spin T1 fat saturation pour identifier d’avant en
arrière lobe antérieur, kyste de la poche de Rathke
(flèche) et lobe postérieur (A, B).

A B

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Figure 31. Kyste de la poche de Rathke de siège


suprahypophysaire.
A. Coupe coronale écho de spin T1.
B. Coupe coronale écho de spin turbo T2. En T2,
visualisation d’une concrétion hyperprotéinique,
micronodulaire, intrakystique, très hypo-intense
(flèche).

A B

A B C
Figure 32. Kyste de la posthypophyse. Les coupes axiales montrent que le kyste (flèche blanche) est
entouré de tissu posthypophysaire. Sur toutes les séquences, le kyste présente un signal identique à
celui du liquide cérébrospinal (flèche noire).
A, B. Coupes axiales écho de spin T1.
C. Coupe sagittale écho de spin T1.
D. Coupe sagittale écho de spin turbo T2.

Kystes de la posthypophyse la population générale. Le signal de ces kystes est identique à


celui du liquide cérébrospinal, en hyposignal T1 et hypersignal
Ils sont développés dans la posthypophyse. Les coupes axiales T2 (Fig. 32).
montrent une couronne de tissu posthypophysaire autour du
kyste. Ils sont asymptomatiques et présents dans près de 3 % de Conflit d’intérêt : aucun.

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F. Bonneville, Professeur des Universités, praticien hospitalier (bonneville.f@chu-toulouse.fr).


Service de neuroradiologie, Hôpital Purpan, Centre hospitalier universitaire de Toulouse, 1, place du Docteur-Baylac, 31000 Toulouse, France.
F. Cattin, Praticien hospitalier.
J.-F. Bonneville, Professeur des Universités.
Service de neuroradiologie et radiologie vasculaire, Hôpital Jean-Minjoz, Centre hospitalier universitaire, 2, boulevard Fleming, 25030 Besançon cedex, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Bonneville F, Cattin F, Bonneville JF. Imagerie normale de la région hypothalamohypophysaire. EMC -
Radiologie et imagerie médicale - musculosquelettique - neurologique - maxillofaciale 2013;8(1):1-14 [Article 30-810-A-20].

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