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TUMEURS RETROPERITONEALES - IRM : Séquences multiplanaires en écho de spin T1, T2,

Fat-sat, T1 gadolinium, séquence d’angio-RM


PRIMITIVES *Intérêt : CI à la TDM / meilleure caractérisation tissulaire /
I- INTRODUCTION : bilan d’extension
1- Généralités: Les tumeurs retropéritonéales primitives - UIV :
sont rares (1%) ; le plus souvent malignes (80%) ; de dgc Non systématique , réalisée au décours d’un uro-scanner
souvent tardif *Intérêt : repérage pré-opératoire des uretères et des CPC
- Indépendantes des reins, des VE et des surrénales ; - Biopsie écho ou scannoguidée
d’origine variable (mesenchymateuse, neurogène, - Examens non radiologiques : Scintigraphie à la MIBG
embryonnaire)
2- Intérêt de l’imagerie : III- DEMARCHE ANALYTIQUE ET SEMIOLOGIQUE :
*Dgc positif
*Dgc étiologique A- S’agit-il d’une lésion rétro-péritonéale primitive  ?
*Bilan d’extension des lésions M 1- Bascule positionnelle des organes intra et
*Guider la biopsie rétroperitonéaux : élément d’orientation
*Décision thérapeutique Déplacement des structures digestives, du rein et des
*Surveillance post-thérapeutique vaisseaux vers l’avant
3- Circonstances de découverte : 2- Lésion indépendante des organes rétro-péritonéaux :
A- Clinique : *Découverte fortuite (longtemps difficile à affirmer si lésion volumineuse
asymptomatique) *Douleur ou pesanteur (50%) 3- Absence du signe de l’épaulement (signe de l’éperon):
*Masse palpable raccordement d’une lésion à un organe avec présence de
B- Biologie: Dosages biologiques sanguins et urinaires : part et d’autre de la lésion d’une languette de tissu de
Catécholamines ; Marqueurs tumoraux … l’organe
4- Rappel anatomique : 4- Signe du refoulement : déformation en croissant sans
*Le retropéritoine est un espace compris entre : péritoine envahissement d’un organe souple (VCI ; TD)
postérieur en avant ; plan ostéo-musculaire en arrière ; 5- Disparition d’un organe : quand une lésion se développe
diaphragme en haut ; coccyx en bas dans un organe de petite taille
*Le rein est entouré par le fascia para-rénal antérieur, 6- Signe de l’artère nourricière principale
postérieur et le fascia latéro-conal
Ces fascias divisent le RP en 03 compartiments : espace B-Existe-t-il des éléments radiologiques orientant vers un
para-rénal antérieur ; espace péri-rénal ; espace para-rénal dgc de nature ?
postérieur 1- Mode d’extension :
*Entre les structures normales sans les envahir :
Lymphangiome
*Le long des chaines sympathiques : Ganglioneurome 
2- Caractéristiques des composantes d’une tumeurs RP en
TDM et IRM :
Graisse :
Densité négative en TDM ; hypersignal T1 avec chute du
signal en Fat-sat à l’IRM.
Etiologies : Lipome ; liposarcome (composante mixte
graisseuse et tissulaire) ; Tératome (kystique, graisseuse, Ca)
Calcifications :
Fréquentes dans les tumeurs RP ; TDM +++
Etiologies: ganglioneurome ; hémangiome ;
neuroblastome ; ostéosarcome ; tératome ;
histiocytofibrome malin
Stroma myxoide :
II- MOYENS D’EXPLORATION : Hyposignal T1, hypersignal discret T2, rehaussement massif
- ASP : face, debout, clichés d’ensemble et localisés et précoce dans les lésions malignes et modéré dans les
*Intérêt : Syndrome de masse rétro-péritonéale / Lignes lésions bénignes.
des psoas / Lésions osseuses Nécrose tumorale :
- Echographie-doppler AP : 1ere intention, sonde courbe et Lésions malignes de grande taille / Léiomyosarcome +++
linéaire, étude en temps réel multiplanaire, étude doppler Kyste ou composante kystique
*Intérêt : Précise le siège rétro-péritonéal de la masse / Fibres de collagène :
Bilan d’extension Hyposignal T1 et T2, rehaussement tardif et homogène
-TDM AP : coupes axiales en acquisition volumique avec Etiologies : Neurofibrome ; ganglioneurome ;
reconstructions multiplanaires, SPC et APC, opacification léiomyosarcome ; histiocytofibrome malin
digestive haute ou balisage à l’eau, cliché d’UIV ou coupes
TDM tardives (uretères, CPC).
*Intérêt : caractérisation tissulaire / bilan d’extension /
analyse des axes vasculaires / biopsie scannoguidée
C-Existe-t-il des signes associés  ? dgc de nature +++
Cinétique de PDC :
Absence de rehaussement dans les lésions bénignes
(lipome …)
PDC massive et précoce dans les lésions malignes
Signes rachidiens et osseux :
Erosion d’un foramen ; élargissement d’un trou de
conjugaison (neurinome …)
D- Données de la biopsie radio-guidée

IV- DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :


1-Tumeurs mésenchymateuses :
*Tissu conjonctif : fibrome ; fibrosarcome ;
histiocytofibrome malin
*Tissu graisseux : lipome ; liposarcome
*Fibres musculaires lisses : léiomyome ; léiomyosarcome
*Fibres musculaires striées : rhabdomyosarcome
*Tissu lymphatique : lymphangiome ; lymphangiosarcome
*Tissu vasculaire : hémangiome ; hémangiosarcome
2-Tumeurs nerveuses :
*Nerfs et gaines : neurofibrome ; neurinome
*Ganglions sympathiques : neuroblastome ;
ganglioneurome
3-Tumeurs embryonnaires :
*Tératome 
*Séminome

V- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
Adénopathies rétropéritonéales :
*Lymphome  *ADPs métastatiques  (Tm génito-urinaires
+++) *ADPs infectieuses  (TBC +++) *Maladie de
Castelman 
Métastases rétro-péritonéales : Mélanome ; CCC ; Cancer
broncho-pulmonaire
Fibrose rétro-péritonéale :
*Idiopathique ou secondaire +++ (anévrysme de l’aorte,
irradiation, maladie de Crohn, TBC …)
Lésions du compartiment psoas :
Hématome (post-traumatique ; anti-coagulant) ; Abcès
Hématome rétropéritonéal :
Localisé péri-aortique (fissuration d’un anévrysme, …) ou
péri-rénal
Diffus (surdosage des anti-coagulants)

VI- CONCLUSION :
*Les tumeurs retropéritonéales primitives de l’adulte sont
rares et souvent malignes, de découverte souvent tardive.
*L’imagerie moderne (TDM et IRM) permet le diagnostic
positif et étiologique, guider la biopsie et la surveillance.

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