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ESSAT - GE FORMATION D'ADAPTATION A LA FONCTION

Mars 2008
INSTRUM INSTRUMENTATION - REGULATION MODULE

Introduction

1. ROLE DE LA REGULATION
 Rôle des systèmes de contrôle dans l'unité
 Boucle de régulation
 Eléments d'une boucle de régulation
 Le positionnement
 Les signaux
 Les boucles tout ou rien
 Symbolisation des appareils de contrôle

2. LES INSTRUMENTS DE CONTROLE


 Les capteurs

2.1 Mesure de Pression


 Les manomètres
 Les transmetteurs de pression
 Montage et exploitation des manomètres
 Pressostats

2.2 Mesure de Débit


• Les débits
• Vitesse moyenne d'écoulement
• Charge totale d'un liquide en écoulement
• Turbines & compteurs volumétriques
• Rotamètres
• Systèmes déprimogènes
• Organes déprimogènes

2.3 Mesure de Niveaux


 Mesure locale
 Robinet d'isolement Jerguson
 Appareils pour transmission de mesure
 Les plongeurs
 Appareil à pression hydrostatique
 Mesure par bullage
 Mesure à distance
 Contacteur niveau pour alarme

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2.4 Mesure de Températures

o Indicateurs locaux
o Indicateur à dilatation métallique
o Appareil à transmission (à tension vapeur)
o Sonde à résistance
o Thermistance
o Pyromètre optique
o Thermocouples

3. LES TRANSMETTEURS

 Rôle
 Transmetteur pneumatique
 Filtre détendeur
 Transformation d'un déplacement en signal pneumatique
 Fonctionnement d'un Transmetteur pneumatique
 Appareils de mesure & transmetteur
 Transmetteur électrique & électronique
 Elaboration d'un signal électrique
 Description
 Transmetteur à équilibre de force
 Transmetteur à mesure capacitive
 Transmetteur numérique
 Installation d'un Transmetteur à Pression différentielle

4. LES REGULATEURS

 Terminologie
4.1 Pas d'action directe entre facteur réglé et facteur réglant
4.2 Action du facteur réglé sur facteur réglant
4.3 Réglages discontinus
4.4 Régulation à action continue
 Fonction du régulateur
 Fonctions de régulation (actions PID)
 Régulateurs analogiques
 Schéma simplifié d'une régulation locale
 Différentes structures de régulation

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INTRODUCTION

Une raffinerie, un ensemble pétrochimique, en fonctionnement constituent un


immense réseau hydraulique en écoulement, que ce soit dans les installations :

 Unité de distillation - Atelier de fabrication -Unité de conversion -


etc.…
 Dans les équipements de transfert.

En outre, les produits transférés, distillés, raffinés, épurés, transformés ou


stockés subissent des échanges thermiques qu'il est nécessaire de contrôler.

Les grandeurs physiques telles que Pression, débit, niveau et température


seront donc des paramètres opératoires indispensables pour conduire et maîtriser les
installations, les équipements.

D'autres variables comme des concentrations chimiques (% O2, % Soufre) ou


encore des caractéristiques de qualité (densité, viscosité, etc.…) sont intéressées par
un système de contrôle et régulation.

L'augmentation du nombre des appareils de mesure a conduit à la nécessité de


concentrer les informations dans une salle de contrôle. Des transmetteurs vont
assurer cette fonction de transmission à distance des informations.

L'information sera ainsi acheminée en salle de contrôle : Un certain nombre


de mesures réclament un maintien le plus constant possible, ces paramètres
opératoires seront opérés par des régulateurs.

Les régulateurs enverront un signal modulé à une vanne automatique qui sera
l'élément final de la chaîne de régulation :

 Par ouverture ou fermeture de la vanne automatique, nous pourrons


modifier un débit de fluide et ainsi réaliser une action qui va établir
l'équilibre que nous nous serons fixés.

Le rôle de l'instrumentation est de fournir les informations et régulations,


concernant les conditions de fonctionnement des installations.

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1. ROLE DE LA REGULATION

Avec l'aide des informations délivrées par l'instrumentation, la régulation permet de contrôler en
continu les paramètres de fonctionnement du procédé.

 La régulation garde constants les paramètres régulés, en réagissant aux différentes


perturbations.

Exemple :

• Le niveau d'un ballon est maintenu constant malgré des variations d'alimentation.

• La pression d'une colonne de distillation doit être stable pour un bon fonctionnement,et donc
s'adapter aux variations climatiques et températures de l'air quand la tour est équipée
d'aérocondenseurs.

• Les débits doivent être mesurés et certains régulés pour assurer la stabilité des procédés.

• La température sortie four est toujours régulée pour maintenir des conditions constantes
(températures de réaction, de point de coupe, etc.), ceci malgré des variations de
caractéristiques du combustible ou du fluide à chauffer.

• La régulation permet d'agir sur les conditions de fonctionnement d'une installation

• L'opérateur peut modifier les consignes de marche des installations, et parfaire les réglages.

ROLE DES SYSTEMES DE CONTROLE DANS LA SECURITE

Les systèmes de contrôle contribuent grandement à la sécurité d'exploitation


des unités, dans celles-ci, par :

• Les ALARMES qui préviennent de la dérive d'une valeur.


• Les SECURITES qui arrêtent ou démarrent automatiquement certains
équipements lorsque les conditions de fonctionnement présentent un
risque humain ou matériel.

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BOUCLE DE REGULATION

Régulation manuelle d'un niveau

BOUCLE DE REGULATION
Régulation manuelle d'un niveau

comparaison
mesure-consigne
Débit variable
consigne

mesure

BP

Débit de soutirage

• L'opérateur reçoit du pupitreur la position du niveau à tenir :


 C'est la consigne (set point) de niveau.

• Il regarde quel est le niveau réel dans le niveau à glace


 C'est la mesure (value).

• Pour cela l'opérateur se sert d'un outil qui est son oeil :
 C 'est le capteur.

• L'œil envoie l'information au cerveau grâce au nerf optique :


 C'est le transmetteur

• Le cerveau va comparer l'information avec la consigne reçue :


 C'est le régulateur

• S'il existe un écart, il détermine une action et son intensité :


 C'est le signal vanne (out valve)

• Qui est transmise par l'intermédiaire des nerfs au bras :


 C'est le servomoteur

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ELEMENTS D'UNE BOUCLE DE REGULATION

consigne

Débit variable capteur

mesure signal régulateur


transmetteur

signal vanne
alim

positionneur alim

servo-moteur

VANNE AUTOMATIQUE

La mesure de niveau est assurée par le capteur,


et dirigée vers le transmetteur qui la transforme en signal
et le transmet au régulateur qui lui a reçu une consigne.

Après comparaison du signal avec la consigne, et s'il existe un écart,


Il va modifier le signal vanne pour agir sur le servomoteur de manière à ramener la
grandeur réglée (hauteur du niveau) à la valeur de la consigne.

LE POSITIONNEUR

Le Positionneur est un élément de comparaison qui équipe les vannes automatiques.


Le positionneur vérifie en permanence que la position réelle de la vanne
automatique est bien la même que la position théorique correspondant au signal du
régulateur.
Si ce n'est pas le cas le positionneur modifie la pression d'air sur le servomoteur
jusqu'à ce qu'il y ait concordance des deux positions.

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LES SIGNAUX

Les différents signaux utilisés dans les boucles de régulation sont :

-soit analogiques :
 Pression d'air (0 à 15 PSI)
 Courant électrique continu (4 à 20 mA)

-soit numériques.

De plus en plus la fibre optique est employée pour la transmission des signaux entre les
installations et les centres de conduite.

Signal Signal

5 5

4 4

3 3

2 2

1 1

1 1 2 3 4 5
2 3 4 5
Temps Temps

Courant électrique Électronique


Pneumatique

LES BOUCLES TOUT OU RIEN

o Les contacts de fin de course des vannes manuelles ou automatiques.

o Les contacteurs d'alarme (niveau – pression – température)

o Les HS (Hand switch ou commutateurs)

o les VS (vannes solénoïdes) de sécurité, etc...

Toutes les boucles qui n'ont que deux états possibles sont des boucles tout ou rien.

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SYMBOLISATION DES APPAREILS DE CONTROLE

Pour identifier les éléments d'une boucle de régulation, des symboles normalisés sont employés.
Ils sont conformes à la norme I S A (Instrument Society of América).
Ceux utilisés à Lavéra ont été adaptés au système de conduite Honeywell.
Repère alphanumérique (4 lettres / 4 chiffres) ex : DTIH 0025.

1ère lettre 2ème lettre 3 ème lettre 4 ème lettre


Unité ou Atelier Paramètre Autres Infos Alarming
A Analyseur Alarm (Alarme)
B Benzène Burner
C Centrale (CTES) Régulateur
(Controller)
D Distillation 5 Différentiel
(Differential)
F Craqueur FCC Débit (Flow)
G HDS 1 Glace (glass)
H HDS 2 – S 3 (Hand)Commande Haut (High)
manuelle
I Indicateur(Indicator) In ( Cut-In)
J CRU
K HCQ
L Niveau (Level) Low ( bas)
M ISOM
N HEN 2
O Off ( Cut-Off)
P Pression (Pressure)
R Enregistreur
(Recorder)
S Chaudière S 4 Vitesse (Speed) Contacteur (Switch)
T Température Transmetteur
(Temperature) (Transmitter)
U DSV 2
V ViscoRéducteur Vanne (Valve)
W DSV 3 Puits (Well)
X (défaut)
Y (variable calculée)
Z (fin de course)

La première lettre sert à désigner l'unité de fabrication

Les trois lettres suivantes désignent le type de paramètre et son alarming, et autres.

Les 4 chiffres désignent le repère de l'appareillage.

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LOCALISATION DES APPAREILS DE CONTROLE

Instrument monté localement

Instrument monté sur un tableau local

Instrument monté sur le tableau principal ou console (retransmis en salle)

Instrument monté en arrière du tableau principal

REPERES DES APPAREILS

Exemples :

PE FC PDSH
104 101 6308

Capteur de Régulateur Contacteur de Pression


Pression local de Débit Différentielle haute

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2. LES INSTRUMENTS DE CONTROLE


Nous avons vu que les boucles de régulation sont constituées de différents éléments :

• Capteur
• Transmetteur
• Régulateur
• Servomoteur
• Vanne automatique
• Positionneur,

Ces éléments constituent l'ensemble des instruments de contrôle.

LES CAPTEURS

Le capteur a pour rôle d'effectuer la mesure d'une grandeur, qui peut être suivant le cas :

-une pression
-un débit
-un niveau
-une température

mais aussi la valeur d'une analyse (% soufre, densité, distillation ASTM, chromato, etc...)

Comme tout appareil de mesure un capteur doit présenter certaines qualités:

• La précision Elle définit l'écart entre la valeur réelle et la mesure.

• La fidélité Plusieurs mesures d’une même grandeur doivent donner la


même indication.

• La sensibilité Plus la variation de l'indication est importante pour une


variation faible de la grandeur mesurée, meilleure est la
sensibilité.

• L'échelle de mesure Les indications minimales et maximales du capteur doivent


correspondre aux valeurs minimales et maximales de la
grandeur à mesurer.

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2.1 MESURE DE PRESSION


Rappel : Une pression est une force exercée sur une unité de surface, on l'exprime ainsi
P=F/S

P, est exprimé en kg/cm2 F, en kg S, en cm2


Le Bar est généralement utilisé, il vaut 1,02 kg/ cm2

Le principe de mesure des appareils de pression est l'élévation d'une colonne de liquide ou la
déformation d'un organe métallique sous l'effet de la pression.
Il existe 2 types d'appareils :
-Les appareils permettant la lecture locale
-Les appareils permettant de transmettre la valeur de la pression à distance.

Les manomètres

Les manomètres hydrostatiques


Pression
à Mesurer P = 9,8 x H x ρ

ATM P en Pascal Pa
ATM
H en m
ρ en kg/m3

H=2h
P = 9,8 x 2 x ρ x h
h
fixe
NIVEAU AU REPOS 0
H

il suffit de lire h
pour connaître P

Liquide de Masse
Volumique ρ

Tube en U : constitué par un tube en verre, de section constante, en forme de U, rempli de liquide.
Une des branches est reliée à l'équipement dont on veut mesurer la pression, l'autre branche est à
l'air libre.

 Si la pression dans la capacité est égale à la pression atmosphérique, le liquide se situe au


même niveau dans les 2 branches. On dira que la Pression Relative de la capacité est nulle.

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 Si la pression dans la capacité augmente, le liquide contenu dans le tube se déplace, il y a aura
une différence de niveau entre les 2 branches. La Pression Relative de la capacité sera
exprimée par la relation suivante : P = Hxp
P : Pression relative en mm du liquide contenu dans le tube en U (eau, mercure, etc.)
H : Hauteur en mm
p : poids spécifique du liquide (ex : 1 g/cm3 d'eau, 13,6 g/ cm3 de mercure)

Ce type de manomètre est utilisé pour mesurer les faibles pressions (dépression de four)
• Le liquide est alors de l'eau : 1mm d'eau a une masse de 1g, ce qui génère une pression de
1mm de CE (colonne d'eau) ou 10Pa = 1daPa
• Pour les mesures de vide on utilise le mercure :
1bar = 750mm de mercure (Hg) = 100 000 Pa

Pour augmenter la sensibilité du tube en U, et ainsi faciliter la lecture de la pression, on pourra


augmenter la section de la branche reliée à la capacité, et incliner la branche de faible section qui
sera la branche servant à la mesure :
P1 P2

L h

P1 – P 2 = L = h . ω

Tube en U incliné
La pression sera déterminée par la hauteur du liquide dans la branche de lecture.

Elle sera toujours égale à P = h . ω

h étant la distance verticale séparant le niveau du liquide à la pression P, du niveau de celui-ci


lorsque la pression appliquée est nulle. Une règle graduée placée le long du tube incliné permet la
lecture directe de la pression en mm d'eau.

Ces tubes en U inclinés sont surtout utilisés pour les mesures de faible pression.
Exemple : Circuits d'air et de fumées de combustion des Fours.

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Le manomètre à tube de bourdon

C'est le type le plus couramment utilisé

Principe de fonctionnement
AIGUILLE
La pression à mesurer est introduite LECTURE
dans un tube en forme de C, de
section ovale, par une extrémité,
l'autre étant bouchée.

Le tube s'étire plus ou moins sous


l'effet de la pression, cette
déformation est amplifiée par un
système pignon – crémaillère qui TUBE DE BOURDON
PIGNONERIE
entraîne une aiguille permettant la
lecture.

Les manomètres métalliques


PRESSION à MESURER

Pour mesurer les faibles


pressions ( < à 3 bars), on utilise des manomètres où le tube de Bourdon est remplacé par des
éléments déformables qui peuvent être :

 Un soufflet opposé à un ressort. Sous l'effet de la pression, le soufflet s'allonge et


l'élongation est proportionnelle à la pression. Utilisé pour des pressions de 0,3 à 3 bars.

Ressort

Soufflet Capsules

M anomètres à soufflet M anomètres à capsules

 Des capsules plus ou moins élastiques. Il est constitué par une série de capsules vissées les unes aux
autres. Chaque capsule est composée de 2 membranes métalliques profilées et soudées ensemble.
Sous l'effet de la pression, chaque capsule se déforme et entraîne un allongement de l'ensemble de
l'élément, allongement qui entraîne le déplacement d'une aiguille. Ce manomètre permet de mesurer
de très faibles pressions (de 10 à 300 mbars)

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 Montage et exploitation des manomètres

Installation du capteur :

La mesure de pression statique est réalisée le plus souvent sur un fluide en mouvement.
Pour éviter les perturbations dues aux effets dynamiques, il est nécessaire que :
 L'ouverture soit disposée de façon perpendiculaire à la conduite.
 Le fluide s'écoule en cet endroit sans turbulence et parallèlement à la conduite.

Manomètres à proximité du piquage

Liquide ou Gaz

Sur
vapeur

Installation du manomètre :

Pour éviter une fatigue anormale, il doit être autant que possible isolé des vibrations.
 Soit par une installation sur support fixe avec liaison à la tuyauterie par tube flexible
 Soit par un remplissage du boîtier par un fluide approprié (bain d'huile).

Dispositifs de protection :

Des dispositifs particuliers de protection de l'élément de


Mesure sont nécessaires dans les cas suivants :

 Fluides sales ou corrosifs :


o Soit le remplissage de l'élément de mesure avec
un liquide tampon propre et non corrosif. Huile
o Soit l'installation d'un séparateur à membrane
Membrane
tel que celui représenté ci-contre.

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Dans le cas de fluides chauds (vapeur d'eau en particulier) :

Un siphon rempli de liquide chaud limite l'échauffement du tube.


Le même rôle peut être rempli par un simple parcours descendant qui
en fonctionnement, se remplit de condensat.

Dispositif de protection d'un manomètre par un siphon.

 Si le circuit est soumis à des pulsations (refoulement de pompes


alternatives (etc.…), différents dispositifs peuvent être utilisés :

o Bouteilles anti-pulsatoires
o Amortisseur de pulsations où un pointeau permet d'étrangler
la liaison avec le manomètre
o Remplissage du boîtier en huile

PRESSOSTATS

Simple ou différentiel, un pressostat est un organe de contrôle fonctionnant en tout ou rien.

Il peut être utilisé comme :


 Simple alarme (sonore ou visuelle)
 Organe de mise en sécurité sur un appareil (compresseur…) ou sur une installation
(réacteur, colonne…)
 Organe de réglage : Ouverture automatique des clapets sur un compresseur d'air.

L'action de commande peut provenir aussi bien d'une Pression (ou Différence de pression)
haute que basse.

La Planche (en annexe) nous fera découvrir les vues extérieures, ainsi que les principes de
fonctionnement de pressostat et thermostat simple et différentiel.

Ils sont constitués généralement:

 Pour les thermostats :

o D'un bulbe sensible transformant la mesure de température en mesure de pression. Celle-ci


est reçue par une membrane ou un soufflet.

 Pour les pressostats :


o Par l'élément de mesure de pression.

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Les transmetteurs de pression

Principe :

On utilise toujours la déformation générée par la pression, ou une différence de pression

 d'un tube de bourdon


 d'une membrane
 d'un soufflet (cellule BARTON)

Au lieu d'agir sur une aiguille, le mécanisme agit sur un levier articulé qui transmet un
déplacement proportionnel à la déformation donc à la pression, via un mécanisme :

 soit pneumatique (variation proportionnelle d'une pression d'air)


 soit électronique ( variation proportionnelle d'un courant électrique)

C'est ce signal qui est transmis jusqu'en salle de contrôle.

TRANSMETTEUR DE PRESSION DIFFERENTIELLE

signal de sortie
Dispositif de transformation
proportionnel à P
du déplacement en pression d'air
ou courant électrique
3 à 15 psi
ou
4 à 20mA
Déplacement

Levier
membrane
Articulation

déformation de la membrane

P = P2 - P1

Si P1est à la pression atmosphérique

P2 donne la pression relative

sinon c'est la P qui est mesurée

Pression P1 Pression P2

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2.2 MESURE DE DEBIT

Débits

Dans la pratique, on distingue deux catégories de débits : Débit masse et débit volume.
 Le débit masse d'un produit reste constant le long du circuit (à conditions opératoires
constantes)
 Le débit volume est lié au débit masse rapporté à la densité du liquide.

Débit volume (en m3/h) = Débit masse (en t/h) / Densité d t4

Débit Masse (en t/h) = Débit volume (en m3/h) x Densité d t4

Dans un écoulement, le débit volume d'un produit varie si la densité change. Cela est vérifié, en
particulier quand le produit est réchauffé ou refroidi.

Vitesse moyenne d'écoulement

Au sein d'une tuyauterie, toutes les particules d'un liquide ne se déplacent pas à la même vitesse.
Une vitesse moyenne d'écoulement est pourtant définie, si toutes les particules du liquide se
déplacent à la même vitesse parallèlement aux parois de la conduite.
Cette vitesse moyenne dépend de 2 paramètres :
 Le débit volume du liquide
 La section (ou diamètre) de la tuyauterie

Nous obtenons ainsi : Vitesse Moyenne = Débit volume / Section

En pratique, le calcul s'effectue avec la formule suivante :

Débit volume (en m3/h)


Vitesse Moyenne (en m/s) = 3,54 X [Diamètre intérieur (en cm) ]²

De cette formule, nous pouvons déduire que :


 Dans une conduite donnée, la vitesse varie comme le débit volume.
 A débit volume donné, la vitesse varie rapidement si la tuyauterie change de diamètre
(Vitesse multipliée par 4, si diamètre divisé par 2).

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Charge totale d'un liquide en écoulement

 Pression statique
Dans un écoulement de liquide, on appelle Pression Statique la pression mesurée à l'aide d'un
manomètre à colonne de liquide (dont l'extrémité est parallèle au sens de l'écoulement)  Voir
schéma ci-après

Pratiquement, nous obtenons la valeur approximative de la pression statique avec un manomètre à


tube de Bourdon placé sur la ligne (à la même hauteur que le point de mesure).

Pression
statique

Remarque : Les pressions mesurées sont en fait des différences de pressions entre pression
statique du liquide et pression atmosphérique.
Il s'agit donc de pressions relatives

 Pression totale – Energie cinétique

Placé dans une tuyauterie véhiculant un liquide, un manomètre de type "Tube de Pitot" dont
l'orifice en contact avec le fluide est perpendiculaire au sens d'écoulement enregistre une pression
plus élevée que précédemment.

Énergie cinétique

Pression Pression à
Pression
statique débit nul
totale

Dans le cas d'un écoulement sans dégradation d'énergie, cette pression totale correspond
rigoureusement à la pression observée au même endroit, à débit nul.

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Cela signifie que cette pression diminue lors de la mise en vitesse du liquide, cette baisse de pression
s'accompagne de l'apparition d'une énergie cinétique ou énergie de vitesse.
La pression totale (dans le tube de Pitot) répond donc à l'égalité suivante :

Pression Totale = Pression Statique + Energie cinétique

L'énergie cinétique d'un liquide en écoulement peut s'exprimer en Mètres de liquide ou en Bars.
Sa valeur est généralement très faible (< 1% de Pression totale) pour les vitesses habituelles
d'écoulement.

Dans le cas d'une importante mise en vitesse d'un liquide dans un convergent, on observe un
accroissement très important de l'énergie cinétique, et par conséquent une diminution équivalente de la
pression statique. Cette dernière peut même devenir inférieure à la pression atmosphérique, ce
phénomène est utilisé dans les éjecteurs.

Le schéma ci-dessous représente un convergent dans lequel la pression est transformée en énergie
cinétique dans le convergent et l'énergie cinétique en pression dans le divergent.

La pression totale est représentée comme restant constante, ce qui n'est vrai que pour un
écoulement sans frottement (fluide non visqueux).
Pression
totale
Énergie cinétique
Pression Énergie
statique cinétique

Pression
statique

 Charge totale d'un liquide en écoulement

La charge totale d'un liquide au repos est la somme de :

L'altitude à laquelle se trouve le fluide par rapport à un niveau de référence


+
La pression qui règne au sein du fluide.

La même définition reste valable lorsqu'il s'agit d'un écoulement. Notons que la pression totale se
décompose en pression statique et énergie cinétique.

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Nous avons alors :

Pression Totale

Charge Totale = Altitude + Pression Statique + Energie cinétique

La somme de ces 3 termes représente l'énergie que possède un fluide en mouvement.


Toutes les transformations entre ces formes d'énergie sont possibles. Par exemple :
 Transformation d'altitude en pression
 Transformation de pression en vitesse
 Transformation de vitesse en pression

Lors de l'écoulement d'un liquide visqueux, on constate dans la pratique que la charge totale ou
énergie possédée par le fluide diminue.
Cela est dû aux frottements entre fluide et tuyauterie, et aux frottements internes au fluide lié à sa
viscosité.
Il en résulte une dégradation de l'énergie du fluide sous forme de chaleur que l'on désigne
généralement Perte de charge.

De nombreux appareils de mesure de débits utilisent plus ou moins directement l'énergie


cinétique. Il s'agit principalement :

 Des organes déprimogènes


 Des tubes de Pitot
 Des débitmètres à cible
 Des rotamétres

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Plusieurs principes de mesure de débit sont employés. Pour mesurer un débit avec précision on
utilisera :
• des compteurs volumétriques
• des turbines
• des débitmètres massiques

Pour mesurer de tous petits débits, on utilisera des rotamétres.

Pour mesurer des débits procédés, on emploiera des organes déprimogènes.

Turbines et Compteurs volumétriques

Compteurs à turbine
Une turbine (moulinet) est placée dans le tuyau , sa
vitesse de rotation dépend de la vitesse du liquide,
donc du débit. Ici, on comptera le nombre de tours du
moulinet, pendant un temps donné, pour obtenir le
volume correspondant. Cette vitesse est mesurée par
un système magnétique. La mesure de vitesse de la
turbine donne une valeur du débit avec une bonne
précision (0,5%.)

Compteurs volumétriques
L'énergie du fluide en mouvement provoque le remplissage d'une cavité calibrée dont on connaît
le volume avec une grande précision. Cela permet de compter le nombre de remplissages dans
l'unité de temps, d'un volume connu.

Un systèm e m écanique Exemple du


compte le nombre de tours Compteur à roues
ovales : Le compteur
B C d'eau potable
A

Les compteurs pour


utilisation douanière
doivent avoir une
Volum e
précision inférieure à
connu
0,5%

Roues ovales = engrenages élliptiques


entrainés en rotation par le liquide

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Compteurs à palettes

Ce compteur est constitué par une chambre


cylindrique fermée à ses deux extrémités par
un couvercle. A l'intérieur de la chambre, un
rotor monté sur roulement à billes, dont l'axe
de rotation est le même que celui du cylindre.
Ce rotor comporte 4 palettes coulissantes
maintenues au contact de la paroi intérieure
du cylindre par une came fixe, située à
l'intérieur du rotor, qui ne tourne donc pas
avec lui.
A chaque tour du rotor, 4 fois un volume de
fluide sera emprisonné et restitué dans la
tuyauterie aval du compteur.
Le comptage du nombre de tours pendant un
temps donné, se fera par un dispositif
mécanique.

Rotamétres

ROTAMETR
E
En général réservé à la mesure locale
des petits débits de gaz ou de liquide
Tube propre.
4 conique
Il se prête mal à la transmission.
Section de 3
passage Un flotteur est maintenu en équilibre
du fluide flotteur par le fluide à mesurer dans un tube
2 conique.
Sens de Plus le débit est important, plus le
circulation flotteur monte, et libère une section de
1 du fluide passage plus importante.
0

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Mesure des débits par système déprimogène

Rappel : Le débit est la quantité de produit déplacé dans l'unité de temps.

Principe : Dans une tuyauterie, pour un même débit, lorsque la section varie, la vitesse
d'écoulement et la pression varient en sens inverse.

Avec un débit constant, si la vitesse augmente, la pression baisse.

DEBIMETRE DEPRIMOGENE Dans la tuyauterie


dont on veut
mesurer le débit,
Tubes donnant la pression( statique) au sein du liquide
une restriction est
créée, par une
plaque percée, ce
h resserrement
provoque une
H augmentation de
la vitesse du fluide
au passage de
l'orifice, et donc
une baisse de
P1 P2 pression.
Zone morte
Plaque à orifice Représentation
de la vitesse La ∆P de part et
H = P1 - P2 d'autre de l'orifice
Manomètre h = Perte de charge mesurée par la
Représentation de la en U de l'orifice hauteur H est
pression statique reliée au débit par
h la loi ci-contre.
H
Q =
Q= kx P Débit du fluide (
en masse ou en
volume)
∆P = Chute de pression de part et d'autre de l'orifice
k = coefficient de débit qui dépend :
• des unités
• du diamètre de la ligne et de la nature de l'orifice
• de la nature du fluide (liquide, gaz, densité, viscosité) et de la température.

 Le coefficient k étant déterminé, il est considéré comme constant, il suffit donc de mesurer la
différence de pression pour savoir mesurer le débit.
 La mesure de la différence de pression des deux cotés de la plaque, est représentative du
débit du fluide.

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Un débitmètre est donc un appareil de mesure de pression différentielle.


Les plus utilisés sont du type déprimogène et permettent la transmission à distance.
Leurs mesures s'expriment généralement en mm d'eau, leurs étendues de mesure sont comprises
entre 500 et 5000 mm d'eau (0,05 bars à 0,5 bars).

Précision de la mesure

 Le coefficient k dépend de la nature du fluide et de la température.

Au moment de l'étalonnage de l'appareil les qualités de référence du fluide et sa température sont


choisies, par la suite, il peut être nécessaire de faire une correction du coefficient de débit, si les
conditions de fonctionnement s'écartent de manière sensible des conditions de référence.

Dans une ligne où le débit maximal est de 100m3/h, la ∆P maxi sera :


∆P maxi = Q2maxi = 1002 = 10000
k2 k2 k2
à 50 m /h la ∆P sera :
3

∆P50 = 502 = 2500 donc ∆P50 = ∆P maxi = 0,25 ∆P maxi


k2 k2 4
de même pour un débit de 10m3/h la ∆P ne sera plus que :
∆P10 = 102 = 100 donc ∆P10 = ∆P maxi =0,01 ∆P maxi
2 2
k k 100
La pression différentielle ne varie donc pas de maniére proportionnelle au
débit mais suivant une loi dite "parabolique" ou "quadratique"

Échelle des P
P maxi Échelle
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 linéaire

Échelle des débits


Échelle
0 20 Q maxi
40 Parabolique
10 30 50 60 70 80 90 100 ou
quadratique
50 % de débit correspond à 25 % de P maxi

10 % de débit correspond à 1 % de P maxi

La précision obtenue est bonne au-dessus de 50% du débit, elle est médiocre entre 30
& 50%, pour devenir très mauvaise au-dessous de 20% du débit

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Corrections des débitmètres

GAZ débits volume QR = QC PR x dc x Tc


Pc x.dr x TR

débits Massique MR = MC PR x dR x Tc
Pc x.dc x TR

QR = débit Réel en m3/j


QC = débit Calculé en m3/j
PR = Pression Réelle absolue en bar
Pc = Pression de calcul en bar
dC = Densité de calcul
dR = Densité Réelle
TC = Température absolue de calcul
TR = Température Réelle absolue l

Détermination du volume en Nm3

VN = V x K x p

VN = Volume en Nm3 V = Volume en m3


15 +273
K = P = Pression absolue en bar
TR +273

LIQUIDES

MR =Mc x dR
dc

MR = débit Réel en T/j Mc = débit calculé en T/j


dR = densité Réelle dc =densité de calcul de l'orifice

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Précision des Débitmètres

La précision est affectée par les causes suivantes :

 Dépôt en amont du diaphragme.

 Condensation dans les lignes de transmission entre les piquages et le manomètre différentiel
(dans le cas des gaz)

 Lecture imprécise, surtout lorsque la perte de charge est faible, c'est à dire pour le début de la
plage du débitmètre.

 Pour obtenir une bonne précision (de l'ordre de + ou – 2%), il faut utiliser le débitmètre
dans le dernier tiers de sa plage.

 La précision sera encore passable dans le second tiers (de 5 à 10%).

 Elle deviendra trop mauvaise dans le premier tiers pour atteindre 100% en début de
plage.

Lorsque la lecture du débitmètre reste normalement dans les conditions opératoires inférieures au
tiers de la plage, il devient nécessaire de :

 Changer l'orifice
 Ou remplacer la chambre du manomètre différentiel par une chambre plus
petite.

Limitation d'emploi des débitmètres sur liquide

Liquides trop visqueux  doivent être réchauffés


Liquides sales  bouchage des prises de pression.

Les pannes peuvent être mécaniques dans le débitmètre :


- Bouchage des prises de pression
- Usure de l'orifice
- Accumulation d'eau dans une prise de pression
- Figeage – Gel en hiver, etc.

Débitmètre sur gaz :


Les indications sont modifiées par la variation de :
- Densité du gaz
- Pression
- Température

Le débit peut être faussé par le bouchage d'une prise de pression, la condensation de vapeur dans
une ligne.

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Organes déprimogènes

Plaques à orifice

Aussi appelées diaphragmes ou opercules ou encore Orifices calibrés, munis ou non, d'une
queue permettant l'identification (inscriptions coté amont)
Elles comportent parfois des trous d'évent, pour l'évacuation des gaz sur débitmètre de liquide ou
des trous de purges, pour l'évacuation des condensas sur les débitmètre de gaz.

Plaque à orifice Plaque à orifice Plaque à orifice


sans perçage avec trou d'évent avec trou de purge
A Section AA

A
Trous de 1/8"( 3mm)
Tangents avec la tuyauterie

Les mesures de pressions peuvent se faire le long de la plaque (norme AFNOR)


ou à un pouce (25,4 mm) de part et d'autre de la plaque (norme ASME)

25,4 25,4

Prises de pression type ASME


Prises de pression type AFNOR

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Venturis ou tuyères
L'organe déprimogène est de forme plus élaborée, mais présente pour une
sensibilité égale une perte de charge plus faible.
Ces appareils sont bien adaptés à la mesure des grands débits de gaz sous faible
pression.

Prises de pression

Col de venturi
Tuyère

Tuyère (montage AFNOR) Venturi


Type de montage de débitmètre en position horizontale

Té de remplissage Vannes d’isolement

Vanne de dérivation
(by-pass)

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2.3 MESURE DES NIVEAUX


Les principes physiques utilisés pour les mesures de niveaux sont très variés. Seuls quelques uns
sont d'un usage fréquent, il s'agit :
 Des mesures directes de hauteur utilisées surtout pour le jaugeage des bacs.
 Du principe des vases communicants pour les niveaux à glace.
 Du principe d'Archimède pour les flotteurs et plongeurs
 Du principe hydrostatique pour les mesures par cellule à pression différentielle.

Il faut distinguer :
- les dispositifs donnant une indication locale.
- les dispositifs permettant une transmission à distance de l'indication.

Les niveaux sont de deux natures :


-surface libre entre un liquide et un gaz
-surface libre entre deux liquides non miscibles

Mesures locales des niveaux

On utilise des flotteurs ou des niveaux à glace

Niveau à Flotteur Niveau à Glace


A Robinet à bille( Jergusson )
B Robinet d'isolement

A
B
0 Vide

Flotteur
5 B A
Contrepoids
B
Purge
Indication de niveau

10 Plein

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Robinet d'isolement de niveau à glace de type Jerguson.

Ce robinet sert à sécuriser l'utilisation des niveaux à glace.

Le produit, qui se trouve à l'intérieur de la capacité, est à une pression supérieure à la pression
atmosphérique.

 En marche normale, le robinet est complètement ouvert, le clapet du robinet est dans la
situation représentée par le schéma ci-dessous. La bille laisse passer le produit qui va donc
nous permettre de visualiser le niveau à l'intérieur de la capacité en réalisant un interface
liquide – gaz dans le niveau à glace.

Robinet de Niveau à Glace Jergusson

Fluide vers niveau

Levier Garniture Corps


Sièges

Capacité

Circlips
Grain de Presse-étoupe Tige de robinetClapet Bille
Écrou
 Dans le cas d'une rupture de glace du niveau, la pression régnant dans la capacité va pousser la
bille contre le siège du robinet, le produit ne peut donc plus s'écouler dans le niveau à glace
(rappel, Pression produit > P. Atm). Le robinet Jerguson est ainsi capable d'apporter une
solution de sécurité à l'emploi des niveaux à glace.

 Pour isoler le niveau à glace du circuit procédé, il faut visser le volant de manœuvre, la pointe
située en bout de clapet (tige du robinet) vient appliquer la bille contre le siège d'arrivée de
produit. Plus de produit dans le niveau à glace.

 Pour mettre en service, le niveau à glace, nous procéderons ainsi :


1. On décolle un quart de tour environ le robinet supérieur du niveau à glace, montée en
pression et température du niveau.
2. On décolle un quart de tour environ, le robinet inférieur afin d'établir un niveau visible et
stable dans le niveau à glace.
3. Ensuite, nous viendrons ouvrir entièrement les 2 robinets (haut et bas) pour positionner la
mise en sécurité du niveau (bille libre de tout mouvement).

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Appareils pour transmission des mesures de niveaux

Deux principes sont utilisés :


- les niveaux à plongeur
- les systèmes à mesure de pression hydrostatique

Les niveaux à plongeur

 Un plongeur cylindrique est placé à Niveau Bas


l'intérieur d'une capacité. Il plonge dans
le liquide.

 Le niveau est relié par 2 tubulures (une


haute, une basse) au ballon, à la tour Transmetteur
dont on veut mesurer le niveau.

 Le plongeur est un cylindre étanche de Poids du flotteur


volume et de poids connu. Partiellement
immergé dans le liquide il reçoit une
poussée (Archimède), qui dépend de la Poussée d'Archimède
hauteur immergée et qui soulage son
propre poids.
NiveauHaut
 Le plongeur est suspendu à l'extrémité
d'un levier pouvant pivoter sur un
couteau et qui est solidaire d'un tube
travaillant à la torsion.
Tube de torsion

 Cet ensemble constitué du plongeur, du


levier et du tube de torsion se comporte
comme une balance.
Poids du flotteur

 Le poids apparent du plongeur va varier


Poussée d'Archimède
en fonction de son immersion dans le
liquide. On mesure son poids apparent,
cette force étant la différence entre le
poids réel du flotteur et la poussée
d'Archimède qui augmente avec le niveau.

 On peut donc mesurer les variations de niveau et transmettre cette information.

 Les variations de poids apparent du plongeur sont transformées en déplacement angulaire par
le tube de torsion, déplacement qui est transmis à un mécanisme pneumatique ou électrique.

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 Ces variations dépendent du poids spécifique


du liquide et de sa température. Les
indications seront faussées si, la nature ou la
température du liquide dont on mesure le
niveau change.

 Le fonctionnement de l'appareil sera vérifié par purge, et on pourra


comparer ces indications à celles d'un niveau à glace installé en parallèle.

 Dans les unités de fabrication c'est l'appareil le plus employé :

 Niveaux Fond de tour – Ballon de reflux.

 Il sera aussi utiliser pour mesurer un niveau d'interface entre 2 produits.


Exemple : HC – eau dans les dessaleurs.

 Dans le cas particulier de la mesure d'interface, le plongeur sera


complètement immergé dans le liquide, le niveau d'interface vient se situer quelque part le
long de celui-ci.

 Cette fois le poids apparent du plongeur sera affecté par la nature des 2 produits (eau –HC, par
exemple).

Précision :

 Cet appareil à plongeur n'est pas d'une très grande précision, mais il suffit pour contrôler le
niveau d'un ballon ou d'une tour.

 La densité du liquide a une importance considérable. Un niveau est équipé de correction de


densité. Ainsi, dans une phase de démarrage d'unité, les conditions de température et de qualité
des produits ne sont pas celles de l'exploitation normale, la précision des appareils à plongeur
en sera directement affectée.

 Il faudra toujours se méfier d'un niveau qui indique toujours le même niveau, il est donc
recommandé de faire varier la consigne du niveau pour vérifier son bon fonctionnement.
Quelques équipements sensibles possèdent parfois un générateur de variation de consigne de
niveau (But : Fiabiliser la mesure).

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Les systèmes de mesure de pression hydrostatique

 Mesurer la pression au bas d'une colonne de liquide dont la densité est connue revient à
mesurer la hauteur de ce liquide.

 C'est ce principe qui est appliqué dans la mesure des niveaux par pression différentielle.

Mesure de pression différentielle seule

Dans chaque cas l'appareil de mesure de pression différentielle permet de déterminer la hauteur H
du liquide, une fois connue la masse volumique du produit.

Dans le cas de ballon fonctionnant à la pression atmosphérique, il suffit de relier la prise de


pression A à l'atmosphère.

Mesure de pression différentielle seule


Pot de Condensation

Signal proportionnel
à la P 3-15 psi
P réservoir
P réservoir 4-20 mA

H H

A
P P

P L- P
H=
9,8 x ω H = 9,8 x ω
Variante A (mesure le plein)
Variante B (mesure le vide)

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Mesure de niveau par pression différentielle avec balayage de fluide auxiliaire

 Méthode dîte du bullage, utilisée lorsqu'il y a risque de bouchage des lignes de mesure.

Très faible débit de


Gaz Auxiliaire

D C

Gaz Auxiliaire
Vapeur, Azote, Air

B A

 Un gaz auxiliaire est envoyé dans les lignes de mesure au-dessus et au-dessous du niveau à
mesurer.

 Dans le liquide il " bulle " doucement.

 Les débits sont suffisamment faibles pour que les pertes de charge entre A et B d'une part, et
entre C et D d'autre part soient négligées.

 Dans ces conditions la mesure de pression entre A et C détermine le niveau H de liquide,


lorsque la masse volumique du liquide est connue.

 Dans tous les cas il est nécessaire de connaître avec précision la masse volumique du
liquide.

 Lors de l'étalonnage initial de l'appareil une densité de référence a été retenue, toute
modification sensible de la nature du produit entraînera une erreur importante, pouvant
conduire à certains incidents (débordement, désamorçage de pompe...)

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Système de mesure de niveau à distance

 On rencontre des systèmes de mesure de niveau sans qu'il y ait contact avec le produit, ce sont
:
- les détecteurs de surface par ultrasons ou onde radar.
- les détecteurs de niveaux nucléaires.(nucléomètre)

 Une substance radioactive émet naturellement un rayonnement constitué :


- soit de particules électrisées en mouvement (rayons α et γ)
- soit d'une onde électromagnétique (rayonγ)

 Ces rayons présentent la propriété d'être plus ou moins absorbés suivant la nature et l'état
physique du milieu dans lequel ils se déplacent. Il est donc possible de détecter un interface
liquide - gaz, liquide - liquide, ou même une hauteur de solide.

 Les précautions nécessaires contre les dangers de la radioactivité pour le personnel rendent
l'utilisation compliquée, et l'emploi de ces capteurs reste réservé aux cas où les capteurs
classiques ne peuvent être installés ou ne sont pas fiables.

 De plus les sources ont des émissions de rayons γ très faibles par rapport aux émissions de
rayons γ provoqués par la prise de clichés radiographiques, ce qui génère des variations
parasites de niveau.

Exemple :

 Fonctionnement
normal R1 est excité
S1 R1 Récepteur excité
 La mesure indiquée
Récepteur par le niveau, R2 est
S2 R2 partiellement excité
Partiellement excité
est de 50% ce qui
R3 Récepteur non excité est correct.
S3

 R3 n'est pas excité.

En cas de cliché radiographique

 Dés le début de l'exposition du cliché, les récepteurs R1, R2, R3 vont être fortement excités et
l'indication donnée sera niveau vide pendant tout le temps d'exposition.

 A la fin de la radio, les récepteurs sont brutalement désexcités, le niveau va alors indiquer plein
pendant quelques secondes, avant d'indiquer à nouveau la valeur normale.
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 Il est indispensable de prendre certaines précautions pour les niveaux nucléométres qui possèdent
une fonction de sécurité, afin d'éviter des déclenchements intempestifs dus aux tirs de radio, avec
une source d'une valeur supérieure à 20 Curies.
 Ex : Risque déclenchement Compresseur à l'Hydrocraqueur, entraînant un arrêt brutal de
l'installation.

Contacteur de niveau pour alarme

Ces appareils utilisent les mêmes principes que ceux énoncés précédemment, vu la spécificité de leur
fonction, on peut les considérer séparément. Voir planches en annexe.
Deux types principaux sont couramment utilisés :

A. Contacteurs à flotteur

Un aimant permanent est fixé à un interrupteur à mercure sur pivot. Quand le niveau monte, le
flotteur soulève le piston magnétique. Celui-ci attire l'aimant permanent, ce qui a pour effet de faire
basculer l'interrupteur à mercure ouvrant et fermant le circuit d'alarme de niveau.

B. Contacteurs à masses de déplacement

Le flotteur est ici remplacé par une ou plusieurs masses en matériaux divers (porcelaine, acier,
graphite, etc..)

La position de chacune de ces masses fixant le niveau de basculement d'un interrupteur à


mercure.
Un même appareil sera ainsi utilisable pour plusieurs fonctions (2 ou 3 en général)

De nombreux autres principes de mesure sont utilisés :

 Cellules photo-électriques
 Ondes acoustiques et ultra-sons
 Sources radioactives, etc..

Compte-tenu de l'importance que peut avoir la maîtrise de niveau dans une capacité, on y trouvera
le plus souvent plusieurs appareils distincts :

 Un niveau à glace
 Un transmetteur – régulateur pneumatique à plongeur et tube de torsion
 deux contacteurs de niveau bas et très bas à flotteur
 Parfois, des contacteurs de niveau haut et très haut à flotteur
 Pour une fiabilité accrue, la mesure de niveau sera doublée par un niveau à
pression différentielle, par exemple.

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2.4 MESURES DES TEMPERATURES


Rappel : Echelle de température.
Une température se repère par rapport à une échelle établie à l'avance sur des points fixes
internationaux :
Température de fusion et d'ébullition de l'eau dans des conditions normalisées.

°C °F
Ébullition 100°C 212 °F
de l'eau
1°C 1,8 °F

1/1,8°C 1 °F

Fusion de
0°C 32 °F
la glace
-17,8°C 0 °F

Pour mesurer une température, on se sert de certaines propriétés physiques qui évoluent avec une
variation de la température :

- Dilatation de solide : bilames


- Dilatation de liquide : thermomètres
- Variation de la tension vapeur : à bulbes
- Variation de la résistance électrique d'un conducteur : sonde à résistance
- Propriétés électriques de couples de conducteurs métalliques de natures
différentes (thermocouples).

On peut distinguer :
-les appareils de mesure locale de température.
-les appareils qui permettent la transmission à distance.

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Indicateurs de température locaux

 Les thermomètres à dilatation de liquide (mercure, alcool)

 Placés dans des puits


thermométriques, situés dans
les tuyauteries, ils permettent la
mesure des températures dans
des circonstances particulières
(vérifications, tests, contrôle
Tuyauterie d'appareils,).

 Utilisés sur le site pour les tests


Élément sensible d'évaporation sur les LPG, les
Circulation densités etc...
Gaine thermométrique
du (Doigt de gant)
Laine de verre
fluide

Les indicateurs à dilatation de


métal
Dilatation d'une tige de métal

La variation de longueur sous l'influence de la température est transmise à un


indicateur.

Dilatation d'un bilame

Deux feuilles de métal ayant


des coefficients de dilatation
différents sont soudées entre
elles. Sous l'influence de la
température le bilame va se
déformer, on établit une relation
entre la déformation et la
Fer Cuivre température.

A froid A chaud

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Thermomètres bilames hélicoïdaux

Ce sont des appareils peu précis, pour en améliorer


la sensibilité, les bilames sont très souvent en hélice.

Avec le bilame enroulé en hélice, l'application la


°C plus courante est celle du thermomètre de type Tid
Tuyauterie que nous avons en installation.

Élément sensible
Circulation

du Doigt de gant 0°c


50°c
Bain d'huile bilame
fluide

Point fixe du
bilame Point
fixe

Mesure des températures par dilatation des solides

Appareils permettant la transmission des mesures de température

Ces appareils sont constitués d'un bulbe placé à l'endroit de mesure de la température relié par
un capillaire très fin à un dispositif de mesure de pression.

M esure de F
et T ransmission

Bulbe Capillaire

Soufflet de
section S
Signal
F=PxS de sortie
Puits T herm ométrique

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 Selon le cas le bulbe, le capillaire, et le soufflet sont remplis :

o d'un liquide, ou d'un gaz qui en se dilatant provoque une pression, fonction de la
température.
o D'un liquide en équilibre avec sa vapeur, la pression dans le système est la tension
de vapeur du liquide à la température du bulbe.

Mesure par Sonde à résistance

Sonde à Résistance

Fil métallique Verre

Le principe est basé sur la variation de la résistance électrique d'un fil métallique
parcouru par un courant électrique en fonction de la température. La résistance croît
avec une élévation de température.
Métaux utilisés :

 Cuivre de –200 à + 150°c


 Nickel de –200 à + 150°c
 Platine de –200 à + 550°c

La mesure de température est réalisée par un appareillage électrique (Galvanomètre – Pont de


Wheatstone).

Mesure par Thermistance

Les thermistances sont constituées d'un agglomérat d'oxydes métalliques frittés à haute
température.

A l'inverse des sondes à résistance classiques, la résistance électrique des thermistances décroît
rapidement avec une élévation de température.

Mesure par pyromètre optique à disparition de filament

Par comparaison visuelle des couleurs, cet appareil peut être utilisé de 800 à 2800°c.
Cet appareillage est utilisé par le service Inspection, il permet entre autre de mesurer des
températures de peaux de tubes dans les fours. Il est toutefois nécessaire d'avoir une chambre bien
claire (pas d'émission de noir de fumée), donc un four sur combustible gazeux bien réglé.

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Mesure par thermocouple

Principe
Lorsque deux fils conducteurs constitués d'alliages métalliques différents sont
reliés par une soudure, on constate l'apparition d'une force électromotrice (fem)
dont la valeur varie avec les variations de température.

CAPTEUR MESURE
Conducteur A
Cuivre

Câble de
Thermocouple liaison

fem

Conducteur B Cuivre

Soudure froide
ou de référence

La force électromotrice dépend de la différence de température entre la températureT1 de la


soudure chaude et la température T2 de la soudure froide ou soudure de référence.

Les couples de métaux les plus souvent utilisés sont :

 Cuivre / Constantan (55%cuivre, 45%nickel)  de 100 à 350°C

 Fer / Constantan  de 0 à 600°c

 Chromel (90%nickel, 10% chrome) / Alumel


(97%nickel, 3%aluminium)  de 300 à 1000°C

 Platine / Platine rhodié


(alliage de platine et de rhodium)  Hautes températures (>à 1000°C.)

Ce type d'appareillage est très répandu en raffinerie.

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Montage des thermocouples

Paroi de la capacité
Tête de canne
Zone en température

Joint
Soudure chaude
Isolateurs

Câble de compensation
Les thermocouples sont disposés dans des gaines en acier inoxydable, et isolé de tout contact
électrique à l'intérieur de la gaine par des bâtonnets ou perles en matière réfractaire.

La soudure froide est constituée par l'appareil qui mesure la différence de potentiel et qui se
trouve parfois très éloigné du point de mesure.

La Liaison est donc réalisée par des fils de compensation moins coûteux que les fils du
thermocouple, et dont la nature ne modifient pas la mesure.

Pour obtenir une bonne précision les thermocouples doivent être constitués de conducteurs en
matériaux très purs (Moins de 1 millionième d'impuretés). Le système de compensation de
soudure froide doit être efficace (insertion d'une résistance très sensible à cette variation de
température).

Mesure par thermistance

Principe :
Un conducteur oppose au courant électrique une résistance qui augmente avec sa longueur.
Si le conducteur se dilate sous l'influence d'une augmentation de température sa résistance
électrique augmente aussi.
Mesuré cette résistance électrique revient à mesurer cette température.
L'élément sensible est un fil de platine enroulé disposé dans une gaine identique à celle des
thermocouples.
Ces appareils sont très sensibles, fragiles et avec un temps de réponse plus important que celui
d'un thermocouple.

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3. Les Transmetteurs.

Rôle du transmetteur

Le transmetteur est un maillon essentiel de la chaîne de régulation. Il convertit la mesure


effectuée par le capteur en signal exploitable par le régulateur situé en salle de contrôle.

Hormis les thermocouples et thermistances, qui délivrent un signal électrique, tous les
autres capteurs transforment la valeur mesurée en force ou déplacement.
Le rôle du transmetteur est de transformer cette force ou ce déplacement en signal
pneumatique, électrique ou numérique :
 Pneumatique (tous à buse-palette)
 Electrique (bobine électromagnétique – capacité variable – transformateur
différentiel – jauge de contrainte …)
 Numérique (à base de circuits intégrés permettant la configuration en ligne).

TRANSMETTEURS PNEUMATIQUES

Dans les boucles de régulation pneumatique, le signal est de l'air comprimé dont la pression est
modulée en fonction de la valeur demandée.

Cet air est produit par des compresseurs (CTES) puis séché, et distribué par le réseau Air
instrument sous une pression de 6 bars relatifs.

Alimentation des appareils pneumatiques.

L'alimentation en air est assurée par un filtre détendeur dont le rôle est de maintenir la pression à
l'entrée de l'appareil à une valeur constante et ce quel que soit la consommation.

Un schéma du filtre détendeur est présenté page suivante. On distingue :

• Une partie filtre : composée d'une cartouche cylindrique, en bonze fritté, dont le but
est de retenir les impuretés et l'eau, qui se déposent en fond du godet et peuvent être
purgés.

• Une partie détendeur : au travers d'un orifice dont l'ouverture est commandée par un
clapet, l'air filtré vient agir sur l'une des faces d'une membrane, l'autre face est soumise
à la tension d'un ressort réglable par vis, ce qui permet d'ajuster la pression de sortie
d'air en général 1,4 bars relatifs.

Le fonctionnement d'un détendeur est basé sur l'équilibre des forces qui agissent sur la membrane;
à l'équilibre, la tension du ressort est égale à la pression exercée sur la membrane.

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INSTRUM INSTRUMENTATION - REGULATION MODULE

FILTRE DETENDEUR D'AIR INSTRUMENT


Volant de réglage

Ressort principal
Chapeau
Coupelle
Orifice
d’échappement à
Déflecteur l’atmosphère

Clapet Membrane souple

Entrée d’AIR Sortie d’AIR vers


INSTRUMENT UTILISATEUR
(P=6b) (P=1,4b)

Siège
Joints d’étanchéité Corps

Enveloppe Ressort de clapet


transparent Joints d’étanchéité
Cartouche filtrante

Fond Purgeur

Fonctionnement :

Si la consommation d'air augmente, la pression d'air sur la membrane diminue, le ressort fait
redescendre la membrane et la coupelle qui pousse le clapet vers le bas, ce qui laisse passer plus
d'air et ramène la membrane en position d'équilibre.

Si la pression devient supérieure à la pression d'équilibre, la force côté clapet devient supérieure à
la tension du ressort, et la membrane se déplace vers le haut, et libère l'ouverture de la coupelle,
permettant l'échappement vers l'extérieur par le trou du chapeau, les pressions s'égalisent, la
membrane redescend.

Appareil assez sensible, quel que soit le débit. Pour un débit voisin de 1m3/h, on n'observe aucune
variation de pression.

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Transformation d'un déplacement en signal pneumatique

De nombreux appareils dans la chaîne de régulation emploient cette conversion déplacement –


pression (transmetteurs, régulateurs, convertisseurs, positionneurs)

Système Buse – Palette, il transforme de faibles déplacements en fortes variations de pression.

Principe Buse – Palette :

Restriction Buse

P
Palette
solidaire du
Pression d’admission déplacement
(1,4 bar relatif) à mesurer

Vers Relais-Pilote
(0,2 à 1 bar)
Lorsque la palette s'éloigne de la buse, la pression P baisse.
A l'inverse, le rapprochement fait monter la pression P.

Le relais pilote permet d'amplifier le signal pour éviter un temps trop long de mise en pression.

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Fonctionnement d'un transmetteur pneumatique

Système conçu avec 3 dispositifs :


Déplacement dû
Provenant du Un levier mobile qui transforme les
à la mesure variations de mesure en
capteur
déplacement, sur ce levier est fixé
la palette, une molette de réglage
d'échelle, et une vis du zéro associé
à un soufflet de réaction.

Un système buse palette qui


0 transforme le déplacement en
pression d'air.
Molette de réglage
de l’échelle
Un relais pilote qui amplifie le
signal de façon à diminuer le temps
de transmission de la mesure.
Soufflet de réaction

Les cadrans des appareils sont


gradués de 0 à 100 % :

 Le Zéro correspond à un signal


de 200 mb (0,2b)
Réglage du zéro
 Le 100% correspond à un signal
de 1000mb (1bar)
Palette

Ampli Buse

P sortie = Ps
(de 0,2 à 1 b) P alim = Pa
( 1,4 b)

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Exemple :

Dans le cas d'un transmetteur de mesure de niveau étalonné pour une échelle dont le zéro est à 2
m, et l'étendue de 1m, nous aurons les correspondances suivantes :

Hauteur de Signal
liquide dans le pneumatique (en Indication en
ballon (en m) mbars) %

Aiguille en butée
haute si le niveau
dépasse 3m
3m 1000 100
2,75 800 75
2,50 600 50
2,25 400 25
2m 200 0
Aiguille en butée
basse si le niveau est
inférieur à 3m

Avec la planche en annexe, nous pouvons découvrir différents types de transmetteurs.

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APPAREILS DE MESURE

Généralement la mesure et la conversion mesure-signal sont réalisées dans un seul et même


appareil de mesure qui est constitué de deux parties :

 Le Capteur, membrane métallique sur laquelle s'exerce la pression à mesurer.


 Le Transmetteur du type précédemment décrit.

Alimentation
en Air (1,4b) Transmetteur à
Cellule
Différentielle
(signal pneumatique)
Mouvement des pièces
Relais Pilote

Palette
Buse

Sortie d’Air
modulé Transmetteur

Molette de Levier
l’étendue
d’échelle
Articulation
Soufflet de
flexible avec
réaction
membrane
Vis de Réglage d’étanchéité
du Zéro

Cellule de
Pression Mesure
Capteur

Membrane de
mesure Haute
pression

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Transmetteurs Electriques et Electroniques

Par rapport à la transmission pneumatique les signaux sous forme de courant électrique dont
l'intensité varie de 4 à 20 mA, suivant la valeur du signal à transmettre, présentent les avantages
suivants :

 Une très grande vitesse de circulation sur de grandes distances.


 Une réduction significative de la consommation d'Air Instrument
 Une très grande facilité de traitement des informations grâce à des ordinateurs et micro-
processeurs.

Elaboration du Signal Electrique

On distingue deux grands systèmes qui correspondent au principe de Buse-Palette :

 Les appareils à équilibre de force dans lesquels la partie transmetteur est l'équivalent
électrique du transmetteur pneumatique.

 Les appareils à déplacement dans lesquels la pression ou la différence de pression agit sur
un élément sensible, la déformation de cet élément est mesurée par un capteur de
déplacement, qui suivant le type d'appareil met en œuvre les phénomènes physiques, tels
que :

o Condensateur à capacité variable


o Transformateur différentiel
o Jauge de contrainte
o Bobine à induction variable

Description des transmetteurs électriques

Le transmetteur convertit la mesure en signal électrique.


Quelque soit sa technologie, il est constitué de plusieurs dispositifs suivant le schéma :

Force ou Déplacement
venant de la cellule de
mesure

CONVERTISSEUR AMPLIFICATEUR
Mesure - Signal Du Signal

Sortie du
Signal de
Régulation 4
Courant
Alimentation à 20 mA
d’Alimentation
Électrique Interne
24 ou 48 v
(continu)
STABILISATEUR
D’alimentation

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Transmetteur à équilibre de forces

Cellule de Aimant permanent


La différence de
Transmission
pression dans la cellule
Bobine de Contre Réaction se traduit par une force
à équilibrer qui s'exerce
sur un levier mobile
Axe 1 de rotation par flector autour de l'articulation
2.
Signal de
4 à 20 mA Dans la cellule de
Galet de réglage de l’échelle transmission se trouve:
Amplificateur
 Le détecteur de
déplacement.
Ressort de Aimant permanent
réglage du Membrane d’étanchéité solidaire du levier
Zéro mobile autour de l'axe 1
Axe 2 qui se déplace devant
Cellule de mesure un e bobine
(transmetteur
différentiel).
Détecteur
d’écart  Le système de Contre
Corps Réaction,
Qui développe une force sous
l'action d'un courant
P1 P2 électrique. Il est constitué
d'une bobine solidaire du
levier et située dans l'axe de
l'aimant.

Fils conducteurs

Plaques du condensateur
Transmetteur électrique à mesure
capacitive Membrane détectrice

Isolant rigide

Huile au silicone

Joints soudés

Membrane isolante

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Transmetteurs Numériques

Grâce aux nouvelles technologies et aux progrès de l'électronique, il devient possible de


transformer la mesure en signal numérique.
La numérisation présente de gros avantages :

 Plus besoin d'amplifier les signaux, quelle que soit la distance.


 Les erreurs de transmission sont nulles.

Ces valeurs numériques sont transmises aux systèmes de conduite par un ensemble
informatique qui gère la circulation des données entre la salle de conduite et les appareils dans les
unités.
Le système informatique traite les données numériques des programmes de calcul dont la
fonction est identique à celle des régulateurs classiques.

Installation d'un transmetteur de Pression Différentielle

Canalisation horizontale
Té de remplissage Vannes d’isolement
Ce type de transmetteur est
utilisé pour transmettre les
mesures de débits, de niveaux
ou de pressions
différentielles.

Vanne de dérivation
(by-pass)

Vanne de dérivation Canalisation verticale


(by-pass)
Le Zéro correspond à une pression
différentielle nulle.
Pour vérifier le zéro, il est installé
sur le circuit une vanne de By-pass
Transmetteur
qui met en liaison les piquages Haute
& Basse Pression.
Après fermeture des vannes
d'isolement, il suffit d'ouvrir la vanne
Piquage HP Piquage BP de by-pass, afin d'équilibrer les 2
côtés de la cellule, et ainsi vérifier
que l'indication de l'appareil soit bien
à Zéro.

Cellule à Pression
Différentielle

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4. LES REGULATEURS
La régulation automatique d'un système a pour objet le maintien, à une valeur constante et
prédéterminée, d'un paramètre opératoire (grandeur réglée) en dépit de l'influence de paramètres
incontrôlés (grandeurs perturbatrices).
On cherche à atteindre cet objectif par l'action des variations de la grandeur réglée (dans un
système convenable et suffisamment amplifié) sur un autre paramètre du système (paramètre de
réglage, la vanne).
Pour mieux appréhender le fonctionnement d'une chaîne de régulation, nous allons définir
quelques termes utilisés couramment.

Facteur réglé :
Grandeur dont on désire maintenir la constance.
Exemple : débit, niveau, température

Facteur perturbateur :
Grandeur modifiant la valeur du facteur réglé indépendamment de la volonté de
l'opérateur.
Exemple :
o Bouchage de tuyauterie
o Fuite
o Variation de qualité de l'alimentation
o Variation du pouvoir calorifique d'un combustible
o Variation des conditions climatiques.

Facteur réglant :
Grandeur sur laquelle on agit pour combattre l'action des facteurs perturbateurs afin de
maintenir constant le facteur réglé.
C'est généralement un débit, fonction de l'ouverture d'une vanne automatique.

Exemple : Facteur réglant la température d'un évaporateur  Débit de fluide chauffant

L'ajustement de la valeur réglée peut être effectué de 2 façons :

1. Pas d'action directe entre le facteur réglé et le facteur réglant

Circuit à chaîne ouverte:

Échangeur
Eau chaude
Vapeur

Facteur réglé
Facteur réglant
Eau froide
condensat

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2em exemple :

On chauffe de l'eau dans un ballon par circulation de vapeur. L'ouverture de la vanne de


vapeur (c'est à dire son débit) détermine la température de l'eau.

Les variations de température de l'eau n'influencent pas le débit de vapeur qui est fixé
manuellement.

Eau froide T
I
Qc m3/h

Vapeur

Qv m3/h Eau chaude Qc m3/h

Facteurs influençant la température de l'eau (perturbant) :

o Température de l'eau froide à l'entrée

o Pression de la vapeur

o Débit d'eau chaude

Si ces facteurs atteignent une valeur constante, après un certain temps qui définit le Régime
Transitoire, il s'établit un équilibre :

Calories fournies = Calories absorbées + Pertes


(par la vapeur) (par le chauffage de l'eau)

Ces échanges de calories déterminent la température de l'eau. Cet équilibre étant établi, le régime
est dit Permanent.

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2. Action du facteur réglé sur le facteur réglant

La chaîne de réglage forme une boucle fermée

Régulateur

TC
Process

Facteur réglant Facteur réglé

Ici, les variations de température modifient la position de la vanne de réglage et par suite
la quantité de chaleur fournie.

Les variations de facteur réglant s'opposent aux variations du facteur réglé.

Dans une chaîne de réglage à boucle fermée, une seule grandeur, le facteur réglant permet
de corriger automatiquement les variations de grandeur réglée provoquées par n'importe quelle
grandeur perturbatrice.

Pour réaliser un tel circuit, il est nécessaire de disposer d'appareils capables de :

o Mesurer la grandeur réglée

o Transmettre l'indication de cette mesure

o Comparer cette mesure à la valeur fixée par l'opérateur (Consigne), puis déterminer
la correction à apporter au facteur réglant pour maintenir le facteur réglé à la valeur
de la Consigne

o Moduler le facteur réglant en fonction du signal reçu.

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3. Réglages discontinus

Par "Tout ou Rien". C'est le mode de réglage le plus simple.

Exemple : Etude régulation de niveau de liquide.

a) Maintien de niveau dans un réservoir.

Des contacteurs électriques commandent la mise en marche ou l'arrêt d'une pompe par
niveau de liquide haut ou bas dans un réservoir.

Entrée d'eau
non contrôlée
Niveau haut

Niveau bas

Hauteur du bac

Amplitude
Niveau haut

Niveau moyen

Niveau bas

T1 T2 Période Temps

T1  Temps de remplissage

T2  Temps de vidange

Fréquence : nombre de périodes de remplissage par Unité de temps.

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b) Réglage par tout ou rien d'un bain thermostatique.

TI
R2

380 v _~
R1

Une résistance R1 est montée en by-pass de l'élément de réglage et apporte une quantité de
calories constante, sensiblement inférieure aux pertes calorifiques normales.

La résistance R2 assurant la régulation.

Ces modes de réglage sont essentiellement employés :

o Pour la régulation de température et de niveau à grande capacité (variables à


grande constance de temps).
o Lorsque la grandeur réglée peut varier entre certaines limites.

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4. Régulation à action continue (Schéma d'une chaîne de réglage).

Process

Élément de correction
Mesure de la variable Vanne, contacteur, etc.
(TI, FI, etc.)
TI

Transmetteur
~
Transmission de la variable θm ~
~
~

Mesure de l’écart Élément de


θ = θc - θ m réglage
Signal de commande
Point de consigne θc

Le régulateur fait partie intégrante de la boucle de régulation, qu'il soit analogique ou numérique
(régulateur soft), local, de tableau ou de synoptique accessible par visu, dans un centre de conduite,
dans tous les cas le régulateur reçoit :

 Le signal de mesure venant du transmetteur


 La consigne

Il délivre :
 Un signal de commande vers la vanne.

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Fonctions d'un régulateur

Les fonctions d'un régulateur se partagent entre les fonctions relatives à la conduite, et les
fonctions qui touchent au comportement de la boucle de régulation.

Fonctions relatives à la conduite

Affichage Interface opérateur

Value Out-Valve
Signal de mesure

Fonction de
Σ Régulation Signal de commande
Écart
e=M-C

Sortie en %
Set-Point

Consigne Commande manuelle Auto/Manu


Commandes opérateur

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Fonctions relatives au comportement de la boucle

Sens d'action du régulateur

FC
FC

AO air ouvre AF air ouvre


MAF Manque air ferme MAO Manque Air ouvre

Fonctions de régulation
La plupart des boucles réalisent une régulation à posteriori, c'est à dire, pour que le signal de sortie
du régulateur (Out Valve) varie, il faut que la mesure (Value) ait évolué de manière à générer un
écart avec la consigne (Set Point).

La fonction de régulation va permettre d'agir sur le process de façon à ce que la mesure redevienne
égale à la consigne. Ce sont les rappels des corrections qui vont permettre

un retour plus ou moins rapide, au travers des actions :

o Actions proportionnelle et intégrale (régulateur PI)


o Actions proportionnelle, intégrale et dérivée (régulateur PID)

Action proportionnelle
La variation du signal de sortie est proportionnelle à la variation de l'écart
Mesure – Consigne.

Action intégrale
Pour un écart Mesure – Consigne, l'action intégrale va répéter une variation du signal de sortie, un
certain nombre de fois par minute, jusqu'à ramener l'écart à zéro.

Action dérivée
Elle modifie le signal de sortie dès que la mesure varie (anticipation)

Un réglage correct des actions, sur une perturbation, se traduit par des oscillations rapidement
amorties de la mesure et du signal de sortie.

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REGULATEURS ANALOGIQUES

Dans nos unités de production, il existe de moins en moins de régulateurs analogiques, néanmoins
nous trouvons encore quelques
boucles locales pneumatiques
de régulation de niveaux.

Bras de torsion
Tige de transmission
Dans ce système la
mesure de niveau est réalisée
par un tube plongeur, immergé
dans le liquide, et dont le poids
apparent est transmis au
régulateur par un tube de
torsion.

Ce régulateur est un
régulateur proportionnel, et le Tube de torsion
signal de sortie va varier
Boîtier de régulateur local
proportionnellement à l'écart
existant entre la mesure et la
consigne.
Plongeur

Liquide

Chambre du plongeur

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Schéma simplifié d'une régulation de niveau locale.

La réponse du régulateur est obtenue par un système buse-palette dont les différents éléments sont
soumis à :
 L'action P par un ensemble soufflet – ressort
 La mesure par liaison mécanique axe du tube de torsion – palette
 La consigne dont la molette d'affichage positionne le levier qui porte l'écrou de réglage de
l'action proportionnelle.

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Ci-dessous détail d'un régulateur local Masoneilan (planche 1)

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Différentes structures de régulation :


Boucle simple

LC
Un régulateur agit sur une vanne

Cascade
Le signal de sortie du régulateur
maître (LC) sert de consigne au
LC
régulateur esclave (FC) qui agit
sur une vanne
FC

Split Range

PC Un régulateur (PC) agit sur deux vannes

LC

FC

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B C

Pc

Système de régulation de pression de


colonne (action sur 3 vannes)
Modèle de Split-Range

0% 100% 100%

V V V
A A A
N N N
Signaux N
N N
de sortie E E
E
vannes

A C
B
100% 0% 0%
0 70 100
Signal de sortie régulateur Pc

69
ESSAT - GE
Overide

INSTRUM
Torche Consommateurs

PC

FORMATION D'ADAPTATION A LA FONCTION


INSTRUMENTATION - REGULATION
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LC Filtre passe-haut
ou passe-bas

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MODULE
2 Régulateurs (PC ou LC) agissent soit l’un, soit l’autre sur une seule vanne (vers Torche).
On choisira le signal le plus haut ou le plus bas pour commander la vanne.
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