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HÉTÉROGÉNÉITÉ DE L'IMPACT DE L'ASSURANCE SANTÉ SUR LES

COMPORTEMENTS D'ÉPARGNE EN CHINE RURALE

Diana Cheung, Ysaline Padieu

Dalloz | « Revue d'économie politique »

2013/4 Vol. 123 | pages 641 à 662


ISSN 0373-2630
DOI 10.3917/redp.234.0641
Article disponible en ligne à l'adresse :
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Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé

JOURNÉES DE MICROÉCONOMIE APPLIQUÉE 2012


sur les comportements d’épargne
en Chine rurale1
Diana Cheung2
Ysaline Padieu3

Cet article évalue l’impact de la Nouvelle Coopérative Médicale Rurale sur l’épargne
des ménages par quartile de revenu en Chine rurale. Nous utilisons les données du
China Health and Nutrition Survey pour l’année 2006. Nous estimons l’impact de cette
assurance santé sur l’épargne des ménages pour chaque quartile de revenu en utilisant
la méthode des moindres carrés ordinaires et celle des doubles moindres carrés ordi-
naires. Nous démontrons que l’effet de l’assurance sur les comportements d’épargne
des ménages ruraux est hétérogène et concluons qu’il existe un impact significatif et
négatif de la participation à la NCMR sur l’épargne des ménages aux revenus moyens
uniquement. Ce résultat reste valide lorsque nous contrôlons la potentielle endogénéité
résultant de la prise en compte des dépenses de santé dans la définition de l’épargne.
En outre, la NCMR n’a pas d’effet sur les dépenses de santé et ce quel que soit le
quartile. La diminution de l’épargne, consécutive à la souscription à l’assurance, résulte
d’une baisse de l’incertitude des ménages face au risque de dépenses catastrophiques
de santé.

• LES
Nouvelle Coopérative Médicale Rurale – Assurance Santé – Chine rurale – Epargne –
Consommation

Heterogeneity of the impact of health insurance


on saving behaviours in rural China
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This paper evaluates the impact of the New Cooperative Medical Scheme on household
savings by quartiles of income in rural China. Thanks to CHNS data, we estimate the

1. Nous remercions les deux rapporteurs anonymes de la Revue d’Economie Politique


pour les remarques judicieuses sur notre article. Cette étude utilise les données de l’enquête
de santé et de nutrition chinoise China Health and Nutrition Survey. Nous remercions l’ins-
titut National de la Nutrition et de la Sécurité Alimentaire, le Centre Chinois de Contrôle
et de Prévention des Maladies ; le Centre d’Etudes sur la Population de l’Université
de Caroline du Nord à Chapel Hill ; l’Institut National de la Santé de Pékin (NIH ; R01-
HD30880, DK056350, and R01-HD38700) ; et le Centre International Fogarty, NIH, pour leur
soutien financier qui a permis la collecte des données du CHNS ainsi que leur analyse depuis
1989. Nous remercions également l’Hôpital de l’Amitié sino-japonaise et le Ministère
de la Santé chinois pour leur soutien financier pour l’enquête CHNS 2009 ainsi que pour les
futures enquêtes.
2. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Contact : Centre d’Economie de la Sorbonne.
B314. 106-112, bd de l’Hôpital, 75013 Paris. diana.cheung75@gmail.com
3. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Contact : Centre d’Economie de la Sorbonne.
B12. 106-112, bd de l’Hôpital, 75013 Paris. ysaline.padieu@univ-paris1.fr

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impact of this health insurance on household savings for each quartile of income by
using ordinary-least-square and two-stage-least-square estimations. We find a signifi-
cant negative impact of the participation in NCMS on savings for middle-income house-
holds only. This result remains when we control for a possible endogeneity arising
when we build savings on health expenses. As NCMS has no impact on health expen-
ditures for all quartiles of income, we conclude that the decrease in savings, associated
to NCMS participation, results from a reduction of households income risk rather than
a reduction of health expenses.

New Cooperative Medical Scheme – Health Insurance – Rural China – Savings – Con-
sumption

Classification JEL: C21, D1, I18, O53

1. Introduction

Malgré un réel progrès de l’extension de la couverture médicale entre


1993 et 2003, l’accès aux soins en Chine demeurait difficile, en particulier
pour les ménages ruraux. En 2003, 22 % d’entre eux déclaraient ne pas
disposer de moyens financiers suffisants pour consulter un médecin, contre
15 % de leurs homologues urbains (Liu, Rao, Wu et Gakidou [2008]). Cette
inégalité a poussé le gouvernement chinois à mettre en place une nouvelle
assurance santé dans les zones rurales : la Nouvelle Coopérative Médicale
Rurale (NCMR).
Cette coopérative répond à un double objectif : faciliter l’accès aux soins
pour les ménages ruraux en réduisant leurs dépenses de santé, mais aussi
permettre au pays de se diriger vers un mode de croissance durable en
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réajustant ses déséquilibres macroéconomiques. La Chine est en effet
marquée depuis une longue période par une consommation interne trop
faible et une épargne excessive, en particulier dans les zones rurales. En
1996, la part du revenu destinée aux dépenses de consommation était de
29 % pour les ménages ruraux. Elle a connu un fort déclin et est passée à
16 % en 2008, alors qu’elle était de 50 % pour les ménages urbains (Bar-
nett et Brooks [2010]). Cette tendance peut être expliquée par l’incertitude
quant à la provision de services publics, notamment en matière de santé.
Les ménages se prémunissent d’importantes dépenses de santé non
attendues en constituant une épargne de précaution au détriment de leur
consommation. Chamon et Prasad [2008] montrent que les ménages
urbains chinois susceptibles d’avoir de fortes dépenses de santé ont des
taux d’épargne de 20 points plus élevés comparativement aux ménages
qui ne subissent pas ces risques. Cheung et Padieu [2013] s’intéressent
aux ménages ruraux chinois et trouvent un impact négatif de la NCMR sur
leur épargne. Cet impact négatif persiste mais sa magnitude diminue dans
le temps. La participation à la coopérative médicale permet donc, en
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moyenne, de réduire l’épargne des ménages et d’encourager leur


consommation.
Nous pouvons, cependant, nous demander si cet impact est le même
pour des ménages ayant différents niveaux de revenu. Il est envisageable
que les ménages les plus pauvres ne voient pas le risque lié à de fortes
dépenses de santé diminuer suffisamment pour les inciter à consommer
plus. Dans cette optique, Gruber et Yelowitz [1999] démontrent que Medi-
caid4 diminue l’épargne des ménages éligibles au programme. Maynard
et Qiu [2009] affinent ce constat et montrent que parmi les ménages par-
ticipant à Medicaid, seuls les ménages aux revenus moyens voient leur
épargne réduite par l’assurance. Ils concluent que l’extension du pro-
gramme d’assurance ne décourage pas l’épargne de précaution des plus
pauvres.
Dans cet article, nous utilisons les données du China Health and Nutri-
tion Survey (CHNS) et estimons l’effet du programme sur l’épargne et les
dépenses de santé en contrôlant les caractéristiques observables des ména-
ges par une régression par les moindres carrés ordinaires (MCO). Nous
utilisons ensuite la méthode des doubles moindres carrés ordinaires
(DMCO) afin de prendre en compte le possible biais d’endogénéité lié à la
participation volontaire à l’assurance. Nous trouvons que la NCMR diminue
l’épargne des ménages aux revenus moyens et n’affecte ni les ménages les
plus pauvres ni les ménages les plus riches. De plus, nous souhaitons éviter
l’endogénéité qui résulterait de la prise en compte des dépenses de santé
dans la construction de la variable épargne. Nous étudions donc l’effet de la
participation au programme sur les dépenses de santé ainsi que sur une
variable d’épargne diminuée de ces dépenses. Nos résultats restent simi-
laires et corroborent l’hypothèse suivante : l’effet de l’assurance santé
sur l’épargne passe par une diminution de l’incertitude des ménages face
aux fortes dépenses de santé, et non pas par une augmentation
concrète des dépenses de santé qui engendrerait une baisse mécanique de
l’épargne.
Cet article contribue à la littérature existante sur le lien entre assurance
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santé et épargne de précaution. Il concourt également à étendre le champ de
recherche sur la NCMR, dont la majorité des travaux se concentre sur des
enjeux de santé tels que l’accès aux soins, l’état de santé ou les dépenses
médicales. A notre connaissance, cette étude est la première à évaluer le
lien entre assurance santé et épargne de précaution en Chine rurale par
quartile de revenu.
Le papier est organisé de la manière suivante. La deuxième section pré-
sente brièvement la NCMR, la troisième partie décrit les données, la qua-
trième la stratégie empirique, la cinquième présente les résultats et la der-
nière conclut cet article et engage une discussion.

4. Medicaid est un programme qui fournit une assurance santé aux individus et aux
ménages à faible revenu aux États-Unis.

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2. La coopérative médicale en Chine


rurale

2.1. Historique

La transition vers un système de marché amorcée à la fin des années 70 a


considérablement affecté l’ordre socio-économique chinois. Ainsi, bien que
le passage du système socialiste à une économie sociale de marché ait
permis à la Chine de réduire considérablement son taux de pauvreté5, il a
également conduit à accroître les disparités régionales et les inégalités
sociales. Dans les zones rurales, les communes populaires ont été déman-
telées, les différentes institutions de santé et les écoles mises en place jus-
que lors disparurent puisqu’elles ne dépendaient plus de finances publiques
mais de dons. La faible couverture de santé entraîna une détérioration de
l’état de santé et laissa la population rurale plus vulnérable aux fortes
dépenses de santé non attendues.
Pour pallier le manque de personnel et d’institutions médicales, le gou-
vernement central a autorisé le développement des praticiens et cliniques
privés. Les résidents ruraux ont donc vu leurs frais médicaux exploser paral-
lèlement à la disparition de leur couverture médicale. D’après Zhang et
Kanbur [2003], entre 1980 et 1988, la part payée par les ménages pour leurs
soins médicaux augmenta de 16 % à 38 % et atteignit 61 % en 2001. Les
ménages chinois se mirent alors à épargner pour se prémunir du risque de
dépenses catastrophiques (Chamon et Prasad [2008]).

2.2. Modalités de l’assurance


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Le gouvernement central décida de lancer la NCMR afin d’améliorer
l’accès aux soins dans les zones rurales. Elle fut inaugurée en 2003 et ambi-
tionnait de couvrir toute la population rurale en 2010. 162 comtés sur plus de
2 400 mirent en place le programme dès la première année et le nombre de
comtés assurés s’éleva à 333 en 2004. La NCMR vise principalement à pré-
munir les ménages des dépenses de santé catastrophiques et la participa-
tion au programme se fait sur la base du volontariat.
Les contributions versées par le gouvernement central, les gouverne-
ments locaux et les ménages varient selon les régions et les années. Le
gouvernement central a fait le choix de soutenir les régions les plus pau-

5. Le taux de pauvreté est passé de 64 % au début des réformes à 10 % en 2004 (Dollar


[2007]). Il est mesuré par le ratio du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de
1$ par jour à parité de pouvoir d’achat sur la population totale.

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vres et participe donc au financement des coopératives du centre et de


l’ouest de la Chine, mais non au financement de celles de l’est. Lors de la
mise en place du système en 2003, le gouvernement local et les ménages
apportaient chacun 10 yuan par personne et par an à la coopérative, aux-
quels s’ajoutaient 10 yuan versés par le gouvernement central pour les
régions les plus pauvres. En 2008, le gouvernement central et les gouver-
nements locaux contribuaient à hauteur de 40 yuan par personne et par an,
et chaque individu à hauteur de 20 yuan (Dong [2009]). Ces versements
sont destinés à alimenter un compte individuel ainsi qu’un fond commun.
La cotisation apportée par le bénéficiaire alimente son compte individuel.
Celui-ci sert à financer les dépenses mineures de santé telles que les
consultations ponctuelles externes ou les médicaments. Les fonds alloués
par l’État sont versés sur le fond commun qui, quant à lui, est destiné à
couvrir les frais d’hospitalisation et les frais de consultation externe en cas
de maladie grave.
Chaque comté est libre d’organiser le programme comme il l’entend ; il
décide des taux de remboursement, des franchises et du mode de paie-
ment au prestataire. Ainsi, des comtés choisissent de rembourser tel acte
médical ou chirurgical plutôt qu’un autre, à tel taux ; ils peuvent choisir de
pratiquer un système de tiers-payant sur tel type de prestation, vaccin,
médicament, etc. Il existe toutefois un point commun majeur entre les
comtés dans le fonctionnement du programme : le financement d’une
dépense catastrophique est effectué sur le fond commun alors que celui
d’une dépense mineure est opéré sur le compte individuel. Le comté peut
décider de procéder au financement par tiers-payant ou par rembourse-
ment.

3. Données
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3.1. Enquête et variables

Nous utilisons les données du China Health and Nutrition Survey (CHNS).
Cette enquête est réalisée conjointement par le Centre d’Etude de la Popu-
lation de l’Université de Caroline du Nord et par l’Institut National de la
Nutrition du Centre Chinois de Contrôle et de Prévention des Maladies de
Pékin. Elle couvre neuf provinces sur huit années non consécutives allant de
1989 à 2009. Cette base est particulièrement utile dans la mesure où elle
rassemble des informations d’ordre démographique, géographique et socio-
économique à l’échelle de l’individu, du ménage mais aussi de la commu-
nauté, et ce pour approximativement 4400 ménages urbains et ruraux. Dans
le cadre de cet article, nous analysons l’impact de la NCMR sur les compor-
tements d’épargne des ménages ruraux. Nous limitons de ce fait l’échan-
tillon à l’année 2006, soit trois ans après l’introduction de l’assurance, et ce
pour les communautés rurales ayant bénéficié de la mise en application de
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la NCMR. Nous divisons notre échantillon en quartiles de revenu créés à


partir du revenu par tête du ménage. Nous étudions deux types de ménages
dans chaque quartile de revenu : les participants et les non participants.
Notre échantillon est donc réduit à 1312 ménages dont 933 participants, soit
un taux de souscription égal à 71 %. En 2006, la majorité des ménages
ruraux participe donc à la coopérative.
Nos variables dépendantes sont le niveau d’épargne et les dépenses de
santé du ménage. Le niveau d’épargne du ménage est calculé en sous-
trayant les dépenses totales de consommation au revenu total net du
ménage. Le revenu est déclaré par l’individu interrogé pour chaque année.
Il est constitué de la somme des salaires des membres du ménage, des
revenus nets issus de la production et de l’entreprenariat, des subventions
et loyers perçus, mais aussi des sommes d’argent reçues en liquide de la
part des membres de la famille ne faisant pas partie du foyer. Pour obtenir
les dépenses totales de consommation6, nous agrégeons les dépenses
alimentaires, le loyer, les dépenses en appareils électroménagers et en
produits de haute technologie mais aussi celles occasionnées par un
mariage, la constitution d’une dote, ou le don d’argent ou de cadeaux à
des membres de la famille ne faisant pas partie du ménage. Les dépenses
de santé du ménage sont obtenues en sommant les dépenses déclarées
par chaque individu du ménage dans les quatre semaines précédant
l’enquête. Ces dépenses regroupent tous les coûts liés au traitement d’une
maladie ou d’une blessure ayant eu lieu durant le mois précédant
l’enquête. Étant donné que les dépenses de santé dépendent de la couver-
ture des ménages et qu’elles déterminent le niveau d’épargne, un pro-
blème d’endogénéité pourrait résulter de l’inclusion de ces dépenses dans
les dépenses totales de consommation. C’est la raison pour laquelle nous
décidons d’utiliser deux variables d’épargne pour notre étude : une varia-
ble d’épargne incluant les dépenses de santé et une variable n’en tenant
pas compte.
Notre variable explicative d’intérêt est la participation à la NCMR. Nous
étudions donc uniquement les communautés où la NCMR a été mise en
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place. Les autres variables indépendantes se composent de variables géo-
graphiques, démographiques et socio-économiques. Nous utilisons l’âge du
chef du ménage et son âge au carré, son sexe ainsi que le revenu du foyer.
Nous contrôlons pour l’éducation du chef de ménage, à savoir, si ce dernier
a obtenu un diplôme de fin du secondaire ou du supérieur. Nous créons de
plus des variables discrètes : la première renseigne sur la présence d’au
moins un agriculteur au sein du ménage ; la deuxième sur l’activité ou la
non-activité professionnelle du chef de ménage ; la troisième sur la présence
d’au moins un membre malade dans le ménage ; la quatrième indique si la
taille du ménage est supérieure à la taille moyenne des ménages de l’échan-
tillon ; et la dernière nous informe sur la location géographique du ménage
à l’échelle provinciale.

6. Une explication détaillée de la construction des différentes sous-catégories de dépenses


de consommation est donnée en annexe.

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3.2. Analyse descriptive des données

Les tableaux 1 à 4 de l’appendice présentent les caractéristiques des


ménages. Ils regroupent les statistiques descriptives des variables dépen-
dantes et indépendantes par quartile de revenu et suivant le statut des
ménages, participants ou non participants à la NCMR. Le taux de participa-
tion à la coopérative recouvre plus de deux tiers de la population rurale : il
est de 71 % pour le premier quartile, de 73 % pour le deuxième quartile, de
76 % pour le troisième quartile et est légèrement plus bas, 65 %, pour le
quatrième quartile.
La NCMR ayant pour objectif de couvrir les agriculteurs, nous constatons
sans surprise que les ménages ayant au moins un agriculteur sont plus
enclins à y participer, quel que soit leur niveau de revenu. L’âge moyen du
chef de ménage est le même pour les participants et les non participants
pour les trois derniers quartiles. Les non participants du quartile 1 sont
légèrement plus âgés que les participants (59 ans contre 55 ans en
moyenne). La proportion de femmes chefs de ménage est plus importante
parmi les non participants que les participants sauf pour les ménages du
deuxième quartile où les proportions sont les mêmes pour les deux grou-
pes. L’éducation du chef de ménage ne semble pas associée au choix de
participation des ménages les plus pauvres. Les ménages aux revenus
moyens, quant à eux, tendent à plus participer à la coopérative lorsque leur
chef de famille a un diplôme de fin du secondaire ou du supérieur. En
revanche, en ce qui concerne les ménages les plus riches, nous comptons
plus de chefs ayant un diplôme de fin du secondaire ou du supérieur parmi
les non participants. Nous remarquons que les ménages ayant un chef sans
activité professionnelle tendent à moins s’enrôler et que les ménages ayant
au moins un membre malade ne rejoignent pas nécessairement plus la
NCMR. Il est par ailleurs intéressant de préciser que pour les ménages les
plus pauvres, les non participants enregistrent plus de ménages comportant
au moins un individu malade que les participants.
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De manière générale, les ménages qui participent à la NCMR dépensent
plus et gagnent moins que ceux qui n’y participent pas. Au final, les parti-
cipants ont donc soit une désépargne plus importante que les non partici-
pants, comme pour les deux premiers quartiles, – 6 817 yuan et – 4 945 yuan
respectivement pour les participants et les non-participants du premier quar-
tile, – 3 301 yuan et – 1 195 yuan pour le deuxième quartile ; soit une épar-
gne moins importante, 5 156 yuan et 7 871 yuan pour le troisième quartile.
La tendance est inverse chez les ménages les plus riches où les non parti-
cipants gagnent et dépensent plus en moyenne. Ils épargnent donc un peu
moins que les participants, 29 084 yuan et 26 661 yuan. Nous observons en
parallèle que les dépenses de santé sont plus élevées pour les participants
que pour les non participants pour les trois premiers quartiles.
Nous souhaitons donc voir si les différences d’épargne constatées entre
les deux groupes perdurent après la prise en compte des caractéristiques
observables des ménages et leur possible sélection dans le programme.
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4. Le modèle économétrique

4.1. Modèle initial

Nous étudions l’effet de la NCMR sur les comportements d’épargne des


ménages ruraux en Chine par quartile de revenu. Nous estimons cet impact
par une régression des moindres carrés ordinaires :

Y1, h, i = ␣1, i + b1, 1, i NCMRh, i + b1, 2, i Xh, i + e1, h, i [1]

où Y1, h, i est l’épargne du ménage h du quartile i, i prenant les valeurs


entières de 1 à 4 ; Xh, i un ensemble de caractéristiques observables à
l’échelle du ménage et de la communauté énumérées précédemment ; ␣1, i
la constante et e1, h, i le terme d’erreur qui contrôle pour les caractéristiques
non observables du ménage. NCMRh, i est la variable discrète renseignant la
participation à la NCMR.
La souscription à la NCMR étant volontaire, nous faisons face à un pos-
sible biais d’endogénéité de la participation qui pourrait biaiser notre esti-
mation. Afin de contrôler ce biais, nous utilisons la méthode des doubles
moindres carrés ordinaires. Nous instrumentons notre variable de participa-
tion en utilisant le pourcentage de ménages de la communauté ayant sous-
crit à l’assurance lorsque nous excluons le ménage observé. Nous suppo-
sons que plus la couverture de l’assurance est importante dans la
communauté, plus la NCMR est crédible et plus elle est attractive. Cet ins-
trument est donc corrélé à la participation du ménage à l’assurance mais n’a
pas d’impact sur l’épargne des ménages. Nous testons la validité de cet
instrument en utilisant deux tests. Le test d’endogénéité nous permet de
vérifier que la variable est endogène et de déduire quelle estimation, de la
MCO ou de la DMCO, paraît la plus appropriée. Le second test nous assure
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que notre instrument n’est pas faible, c’est à dire faiblement corrélé à la
variable explicative endogène, la participation à la NCMR. Étant donné que
nous contrôlons pour l’hétéroscédasticité du terme d’erreur, nous utilisons
le Kleibergen-Paap Wald F-test. Les deux tests sont renseignés dans nos
tableaux. Nous prédisons la participation à la coopérative grâce à l’instru-
ment et nous l’incluons ensuite dans l’équation (1).

4.2. Endogénéité des dépenses de santé

Les dépenses de santé étant incluses dans la construction de notre varia-


ble d’épargne, elles peuvent introduire un problème d’endogénéité dans
notre estimation. Nous étudions donc l’effet de la participation au pro-
gramme sur les dépenses de santé, puis nous nous intéressons à l’effet de la
souscription à l’assurance sur l’épargne des ménages diminuée des dépen-
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ses de santé pour contrôler cette possible endogénéité. Cette méthode nous
permet également de tester l’hypothèse formulée en introduction : l’effet de
l’assurance santé sur l’épargne passe par une diminution de l’incertitude des
ménages face aux dépenses catastrophiques, et non pas par une augmen-
tation concrète des dépenses de santé qui engendrerait une baisse méca-
nique de l’épargne.
Nous estimons l’impact de la NCMR sur les comportements d’épargne et
les dépenses de santé des ménages par une régression des moindres carrés
ordinaires :

Y2, h, i = ␣2, i + b2, 1, i NCMRh, i + b2, 2, i Xh, i + e2, h, i [2]

Zh, i = ␣3, i + d1, i NCMRh, i + d2, i Xh, i + e3, h, i [3]

où Y2, h, i définit l’épargne du ménage h du quartile i purgée des dépenses de


santé, Zh, i ; Xh, i le même ensemble de caractéristiques observables à
l’échelle du ménage et de la communauté utilisé pour l’équation (1) ; ␣2, i et
␣3, i, les constantes ; e2, h, i et e3, h, i, les termes d’erreur qui contrôlent pour les
caractéristiques non observables du ménage des équations (2) et (3).
NCMRh, i est la variable discrète renseignant la participation à la NCMR.
De la même manière que pour le modèle initial, nous nous questionnons
sur un possible biais d’endogénéité de la participation à l’assurance santé.
Nous utilisons le même instrument que précédemment et renseignons les
tests d’endogénéité et de faible corrélation.

5. Résultats

5.1. Résultats du modèle initial


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Les tableaux 5 et 6 présentent respectivement les résultats par quartile de
revenu des estimations par moindres carrés ordinaires et par doubles moin-
dres carrés ordinaires. Nous analysons en premier lieu l’impact de la NCMR
sur l’épargne des ménages qui inclut les dépenses de santé. Nous étudions
l’impact des variables de contrôle puis celui de la variable d’intérêt, la parti-
cipation à l’assurance.
Les résultats pour les variables de contrôle sont cohérents avec la littéra-
ture sur les déterminants de l’épargne en Chine. Nous observons que la
présence d’au moins un agriculteur au sein d’un ménage du deuxième quar-
tile augmente sa propension à épargner. De même, si le chef d’un ménage
appartenant au deuxième quartile détient un diplôme de fin du secondaire
ou du supérieur, ce ménage aura tendance à épargner plus. Ces résultats
sont confirmés par l’estimation par DMCO.
L’épargne d’un ménage du troisième quartile augmente avec son revenu.
En observant les résultats de l’estimation par DMCO, nous pouvons ajouter
REP 123 (4) juillet-août 2013
650 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

que l’épargne augmente lorsque le chef de ménage est une femme. De plus,
nous constatons un impact non-linéaire de l’âge sur l’épargne des ménages
de ce même quartile.
Nous observons que la présence d’un individu malade ou au chômage
réduit l’épargne des ménages les plus riches. Le revenu a un impact positif
sur l’épargne des ménages du quatrième quartile tandis que l’âge a un
impact non-linéaire. Ces résultats persistent en DMCO.
Quant à notre variable d’intérêt, nous constatons que seuls les comporte-
ments d’épargne des revenus moyens (deuxième et troisième quartiles) sont
touchés par la participation à l’assurance. Selon les résultats de l’estimation
par MCO, la NCMR a un impact négatif sur l’épargne des ménages du
deuxième quartile. Lorsque nous instrumentons la participation à la NCMR,
le coefficient d’impact reste significatif et négatif.
Les ménages du troisième quartile ne semblent pas affectés par la parti-
cipation à la NCMR, lorsque nous régressons par les MCO. L’instrumentation
révèle un impact significatif et négatif de la NCMR sur l’épargne des parti-
cipants du troisième quartile. Nous nous fions aux résultats de la DMCO
dans la mesure où les tests d’instrumentation sont validés.
Lorsque nous nous intéressons au premier quartile, nous ne trouvons pas
d’impact significatif de la participation à l’assurance sur l’épargne des plus
pauvres. En effet, ni l’estimation par MCO, ni la méthode des DMCO ne nous
permettent de dire que la souscription à la coopérative médicale a un effet
négatif sur l’épargne des ménages du premier quartile.
Nous n’observons aucun impact significatif de la NCMR sur l’épargne des
ménages les plus riches qu’il s’agisse de l’estimation par MCO ou par
DMCO. L’épargne des ménages les plus riches ne serait donc pas affectée
par la participation à la NCMR.

5.2. Endogénéité des dépenses de santé


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Nous souhaitons dans cette partie contrôler pour l’endogénéité qui résul-
terait de la comptabilisation des dépenses de santé dans les dépenses de
consommation et donc dans l’épargne.
Nous ne trouvons aucun impact significatif de la NCMR sur les dépenses
de santé des ménages et ce quels que soient le quartile ou la méthode
étudiés. Pour l’ensemble des quartiles, nous observons un impact significatif
et positif de la variable de santé sur les dépenses de santé : la présence d’un
individu malade au sein du ménage augmente le niveau des dépenses de
santé (Tableaux 7 et 8).
Nous étudions ensuite l’impact de la souscription à la NCMR sur l’épargne
des ménages diminuée des dépenses de santé en utilisant la même stratégie
pour contrôler l’endogénéité de la participation au programme d’assurance
(Tableaux 9 et 10). Les différents effets des variables de contrôle sont sem-
blables à ceux du modèle initial avec cependant une absence d’impact de la
variable de santé pour les ménages les plus riches. Les coefficients obtenus
REP 123 (4) juillet-août 2013
Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 651

de la participation au programme d’assurance sont également similaires aux


résultats du modèle initial en termes de signe, de significativité et de magni-
tude. Cela confirme donc que la réduction de l’épargne ne résulte pas d’une
augmentation des dépenses de santé.

6. Conclusion et discussion

Dans cet article, nous analysons l’impact d’une assurance santé, la Nou-
velle Coopérative Médicale Rurale, sur l’épargne et les dépenses de santé
des ménages par quartile de revenu. Pour ce faire, nous utilisons l’enquête
du China Health and Nutrition Survey et étudions les comtés où cette assu-
rance a été introduite. Nous divisons notre échantillon en quartiles de
revenu et comparons les ménages ayant choisi de souscrire à l’assurance et
ceux ayant choisi de ne pas y participer. Nous estimons l’impact de la NCMR
sur l’épargne des ménages pour chaque quartile en utilisant la méthode des
moindres carrés ordinaires ainsi que celle des doubles moindres carrés ordi-
naires pour contrôler le biais induit par la sélection des ménages dans le
programme. Nous démontrons que l’impact de la NCMR sur l’épargne des
ménages ruraux en Chine est hétérogène. En effet, la réponse en termes de
comportement d’épargne est différente selon les quartiles de revenu étu-
diés. Nous constatons un impact négatif significatif de la participation à la
NCMR pour les revenus moyens uniquement. L’assurance semble réduire le
risque de diminution du revenu suite à de fortes dépenses de santé pour
cette catégorie de ménage, les amenant à réduire leur épargne de précau-
tion et à augmenter ainsi leur consommation en biens durables et non
durables. Nous n’observons cependant aucun effet sur l’épargne des plus
pauvres ni sur celle des plus riches. Ce résultat reste valide lorsque nous
contrôlons la potentielle endogénéité résultant de la prise en compte des
dépenses de santé dans la définition de l’épargne. En outre, la NCMR n’a pas
d’effet sur les dépenses de santé et ce quels que soient le quartile et la
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méthode étudiés. Nous en concluons que la diminution de l’épargne, consé-
cutive à la souscription à l’assurance, résulte d’une baisse de l’incertitude
des ménages face au risque de dépenses catastrophiques de santé. Elle
n’est pas le résultat d’une opération comptable où toute hausse des dépen-
ses de santé induirait une hausse de la consommation et donc une baisse de
l’épargne.
Au vu de nos résultats, la NCMR ne semble pas réduire le risque sur le
revenu des ménages les plus pauvres. En conséquence, ils ne réduisent pas
leur épargne de précaution et ne consomment pas davantage. Ceci peut être
expliqué par les faibles taux de remboursement de la NCMR (Yi, Zhang,
Singer et al. [2009]). Les taux proposés ne semblent pas suffisamment
attractifs pour permettre aux plus pauvres de réunir la somme d’argent
nécessaire à la consommation des soins. Ils continueraient donc à épargner
tout autant que s’ils ne participaient pas. On pourrait envisager en termes
d’implication politique la création d’une assurance santé ciblant les ména-
ges les plus vulnérables. De même, nous n’observons aucun impact signifi-
REP 123 (4) juillet-août 2013
652 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

catif de la NCMR sur l’épargne des ménages les plus riches. Ces ménages ne
seraient pas touchés car ils avaient déjà les moyens financiers de se soigner
et de souscrire à d’autres assurances privées probablement plus avanta-
geuses en termes de couverture et de remboursement que la NCMR. Le taux
de participation à des assurances privées pour les plus riches est plus impor-
tant que pour les autres quartiles. Ces ménages ont donc la possibilité de
consommer des soins médicaux qu’ils soient participants à la NCMR ou non.
Malgré la validité et la cohérence de nos résultats, nous restons vigilantes
en ce qui concerne la généralisation de l’impact négatif de la NCMR sur
l’épargne de précaution pour trois raisons. Premièrement, cet impact est
étudié en comparant les ménages participants aux ménages non partici-
pants sans prendre en compte les ménages non exposés au programme.
Nous n’incluons pas ces derniers à cause d’une possible sélection lors de
l’introduction de la NCMR. Nous sommes préoccupées par le fait que les
programmes pilotes aient d’abord été introduits dans des comtés plus riches
et avec de meilleures infrastructures de santé. Deuxièmement, nous éva-
luons un impact de court terme puisque notre étude se fait trois ans après la
mise en place de la NCMR. Enfin, nous soulignons que l’impact estimé est
un impact moyen pour les zones de notre échantillon. Il peut varier avec les
modalités de la coopérative qui diffèrent en fonction des comtés. Nous
essayons de capturer cette hétérogénéité en utilisant des effets fixes géo-
graphiques, cependant certaines variations non contrôlées peuvent subsis-
ter.

Appendice

Appendice A

Construction des dépenses de consommation à partir du


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China Health and Nutrition Survey

Nous obtenons les dépenses de consommation totales en additionnant :


— les dépenses alimentaires,
— les dépenses en appareils électroménagers,
— les dépenses en produits de haute technologie,
— les dépenses de santé,
— les dépenses occasionnées par un mariage ou la constitution d’une
dote,
— le don d’argent ou de cadeaux à des membres de la famille ne faisant
pas partie du ménage.
Les dépenses alimentaires sont obtenues en combinant les enquêtes
Nutrition et Communauté du CHNS.
REP 123 (4) juillet-août 2013
Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 653

Les enquêtes Nutrition listent les produits consommés par chaque indi-
vidu du ménage ou par le ménage, ainsi que leur quantité consommée sur
trois jours. Les quantités consommées au sein du foyer sont à la fois décla-
rées par l’individu mais sont également mesurées par l’enquêteur. Celui-ci
fait un inventaire quotidien de tous les aliments présents dans le foyer et les
pèse en début et en fin de journée. Les produits consommés à l’extérieur du
foyer sont en revanche uniquement déclarés par l’individu.
L’enquête Communauté regroupe les prix d’une liste exhaustive d’ali-
ments regroupés en dix catégories : les aliments composés de céréales, les
huiles et autres condiments, les légumes et les fruits, la viande et la volaille,
le lait frais, les autres produits laitiers, le poisson, le tofu, les combustibles
(que nous n’incluons pas) et « les autres produits » qui comprennent les
cigarettes, l’alcool et les boissons. Ces prix sont déclarés soit par le chef de
la communauté soit par les vendeurs et commerçants appropriés. Les prix
donnés sont ceux du supermarché et du marché, et nous savons quel est le
lieu le plus fréquenté pour l’achat de chaque catégorie d’aliments par
communauté. Enfin, en utilisant ces deux enquêtes, nous croisons les prix et
les quantités de chaque produit consommé pour obtenir les dépenses de
consommation alimentaire pour trois jours. Nous calculons la dépense jour-
nalière moyenne que nous multiplions par 365 pour obtenir les dépenses
alimentaires annuelles.
Les produits de haute technologie comportent cinq biens : ordinateur, télé-
phone, mobile, lecteur VCD/DVD et antenne parabolique. Les dépenses sont
calculées à l’aide des informations suivantes : nombre de biens détenus,
valeur estimée par l’individu de ce parc de biens et nombre de biens achetés
au cours des douze derniers mois. Nous créons le prix unitaire du bien en
question en divisant la valeur estimée du parc par le nombre correspondant
de biens détenus. Nous attribuons ce prix au(x) bien(s) acheté(s) au cours de
l’année.
Les dépenses de santé du ménage sont obtenues en sommant les dépen-
ses déclarées par chaque individu du ménage dans les quatre semaines
précédant l’enquête. Ces dépenses regroupent tous les coûts liés au traite-
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ment d’une maladie ou d’une blessure effectués au cours du dernier mois. Il
peut s’agir d’une simple consultation ou d’une hospitalisation, et ce quelle
que soit l’institution de santé (centre de soins, clinique, hôpital ou planning
familial). Tous les frais sont comptabilisés et inclus dans le calcul de la
somme. Ils tiennent compte du remboursement des assurances santé dont
l’individu bénéficie.
Toutes les autres dépenses sont déclarées par l’individu pour l’année en
cours. Tous les prix sont au préalable convertis aux prix de 2006 pour tenir
compte de l’inflation.

REP 123 (4) juillet-août 2013


654 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

Appendice B

Tableaux

Tableau 1. Caractéristiques des ménages du premier quartile, 2006

Participants Non-participants Echantillon entier


moyenne écart- moyenne écart- moyenne écart-
type type type

Variables expliquées
Revenu net* 5515 3109 5124 3573 5403 3248
Dépenses de consom- 12508 19468 10111 14120 11821 18108
mation*
Epargne* – 6817 18923 – 4945 13702 – 6280 17584
Dépenses de santé* 176 1630 43 142 138 1379
Variables explicatives
Socio-économiques et
démographiques
Age du chef de ménage 55,33 12,162 58,62 11,957 56,27 12,176
Le chef de ménage est 0,12 0,326 0,19 0,395 0,14 0,349
une femme
La taille du ménage est 0,60 0,491 0,60 0,493 0,60 0,491
supérieure à la taille
moyenne des ménages
de l’échantillon
Le chef de ménage a un 0,06 0,243 0,04 0,195 0,06 0,230
diplôme du secondaire
ou du supérieur
Au moins un agricul- 0,75 0,431 0,69 0,466 0,74 0,442
teur dans le ménage
Le chef de ménage est 0,44 0,497 0,44 0,500 0,44 0,497
sans activité
Au moins un membre 0,26 0,440 0,34 0,478 0,28 0,452
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du ménage est malade
Variables géogra-
phiques
Liaoning 0,12 0,321 0,06 0,230 0,10 0,299
Heilongjiang 0,10 0,298 0,02 0,148 0,08 0,266
Jiangsu 0,17 0,376 0,06 0,230 0,14 0,344
Shandong 0,13 0,341 0,01 0,105 0,10 0,299
Henan 0,05 0,217 0,00 0,000 0,04 0,184
Hubei 0,17 0,376 0,13 0,342 0,16 0,366
Hunan 0,03 0,174 0,04 0,207 0,04 0,184
Guangxi 0,11 0,310 0,39 0,490 0,19 0,391
Guizhou 0,13 0,331 0,29 0,456 0,17 0,378
Taille de l’échantillon 224 90 314

*En yuan constant 2006


Source : CHNS, Calculs des auteurs.

REP 123 (4) juillet-août 2013


Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 655

Tableau 2. Caractéristiques des ménages du deuxième quartile,


2006

Participants Non-participants Echantillon entier


moyenne écart- moyenne écart- moyenne écart-
type type type

Variables expliquées
Revenu net* 12340 5390 12816 5187 12468 5332
Dépenses de consom- 15777 21406 14145 18752 15337 20707
mation*
Epargne* – 3301 20481 – 1195 18432 – 2734 19942
Dépenses de santé* 136 658 134 728 135 676
Variables explicatives
Socio-économiques et
démographiques
Age du chef de ménage 54,60 10,892 53,34 11,014 54,26 10,921
Le chef de ménage est 0,11 0,318 0,11 0,318 0,11 0,318
une femme
La taille du ménage est 0,57 0,496 0,58 0,497 0,57 0,496
supérieure à la taille
moyenne des ménages
de l’échantillon
Le chef de ménage a un 0,15 0,361 0,07 0,259 0,13 0,339
diplôme du secondaire
ou du supérieur
Au moins un agricul- 0,75 0,433 0,52 0,503 0,69 0,464
teur dans le ménage
Le chef de ménage est 0,29 0,456 0,48 0,503 0,34 0,476
sans activité
Au moins un membre 0,28 0,450 0,29 0,456 0,28 0,451
du ménage est malade
Variables géogra-
phiques
Liaoning 0,13 0,341 0,13 0,341 0,13 0,340
Heilongjiang 0,13 0,341 0,06 0,239 0,11 0,318
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Jiangsu 0,14 0,345 0,23 0,423 0,16 0,369
Shandong 0,09 0,292 0,02 0,154 0,07 0,263
Henan 0,04 0,186 0,02 0,154 0,03 0,178
Hubei 0,18 0,387 0,08 0,280 0,16 0,363
Hunan 0,01 0,115 0,02 0,154 0,02 0,127
Guangxi 0,12 0,320 0,31 0,467 0,17 0,375
Guizhou 0,16 0,363 0,11 0,313 0,14 0,350
Taille de l’échantillon 225 83 308

*En yuan constant 2006.


Source : CHNS, Calculs des auteurs.

REP 123 (4) juillet-août 2013


656 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

Tableau 3. Caractéristiques des ménages du troisième quartile,


2006

Participants Non-participants Echantillon entier


moyenne écart- moyenne écart- moyenne écart-
type type type

Variables expliquées
Revenu net* 21103 8365 22447 8394 21423 8379
Dépenses de consom- 16357 26758 14647 15263 15949 24500
mation*
Epargne* 5156 25914 7871 14432 5803 23694
Dépenses de santé* 410 3525 70 316 329 3082
Variables explicatives
Socio-économiques et
démographiques
Age du chef de ménage 52,16 10,809 53,53 10,960 52,49 10,844
Le chef de ménage est 0,12 0,327 0,14 0,352 0,13 0,333
une femme
La taille du ménage est 0,53 0,500 0,63 0,486 0,55 0,498
supérieure à la taille
moyenne des ménages
de l’échantillon
Le chef de ménage a un 0,21 0,409 0,16 0,367 0,20 0,399
diplôme du secondaire
ou du supérieur
Au moins un agricul- 0,69 0,463 0,60 0,493 0,67 0,471
teur dans le ménage
Le chef de ménage est 0,24 0,429 0,36 0,483 0,27 0,444
sans activité
Au moins un membre 0,27 0,442 0,24 0,432 0,26 0,439
du ménage est malade
Variables géogra-
phiques
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Liaoning 0,09 0,284 0,19 0,397 0,11 0,317
Heilongjiang 0,10 0,306 0,09 0,288 0,10 0,302
Jiangsu 0,26 0,440 0,12 0,322 0,23 0,419

Shandong 0,15 0,356 0,04 0,194 0,12 0,328


Henan 0,06 0,231 0,00 0,000 0,04 0,203
Hubei 0,10 0,306 0,10 0,305 0,10 0,306
Hunan 0,05 0,223 0,00 0,000 0,04 0,196
Guangxi 0,06 0,246 0,35 0,479 0,13 0,338
Guizhou 0,12 0,326 0,12 0,322 0,12 0,325
Taille de l’échantillon 249 78 327

*En yuan constant 2006.


Source : CHNS, Calculs des auteurs.

REP 123 (4) juillet-août 2013


Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 657

Tableau 4. Caractéristiques des ménages du quatrième quartile,


2006

Participants Non-participants Echantillon entier


moyenne écart- moyenne écart- moyenne écart-
type type type

Variables expliquées
Revenu net* 48812 32362 50942 34112 49563 32958
Dépenses de consom- 19882 26251 24789 25792 21612 26160
mation*
Epargne* 29084 37798 26661 33721 28229 36384
Dépenses de santé* 153 844 508 3977 278 2458
Variables explicatives
Socio-économiques et
démographiques
Age du chef de ménage 51,38 9,875 53,50 10,219 52,13 10,035
Le chef de ménage est 0,06 0,236 0,15 0,362 0,09 0,291
une femme
La taille du ménage est 0,35 0,478 0,37 0,484 0,36 0,479
supérieure à la taille
moyenne des ménages
de l’échantillon
Le chef de ménage a un 0,21 0,407 0,32 0,467 0,25 0,432
diplôme du secondaire
ou du supérieur
Au moins un agricul- 0,48 0,501 0,27 0,447 0,40 0,492
teur dans le ménage
Le chef de ménage est 0,20 0,404 0,33 0,471 0,25 0,432
sans activité
Au moins un membre 0,26 0,439 0,26 0,439 0,26 0,439
du ménage est malade
Variables géogra-
phiques
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Liaoning 0,18 0,384 0,13 0,332 0,16 0,367
Heilongjiang 0,10 0,298 0,03 0,175 0,07 0,263
Jiangsu 0,29 0,454 0,34 0,477 0,31 0,463
Shandong 0,14 0,353 0,04 0,195 0,11 0,310
Henan 0,05 0,212 0,01 0,088 0,03 0,179
Hubei 0,09 0,286 0,10 0,303 0,09 0,292
Hunan 0,05 0,221 0,21 0,410 0,11 0,310
Guangxi 0,02 0,145 0,10 0,303 0,05 0,217
Guizhou 0,08 0,273 0,04 0,195 0,07 0,249
Taille de l’échantillon 235 128 363

*En yuan constant 2006.


Source : CHNS, Calculs des auteurs.

REP 123 (4) juillet-août 2013


658 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

Tableau 5. Epargne, estimations par MCO, quartiles de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Epargne Epargne Epargne Epargne


Participation à la NCMR – 10,502 – 8,222** – 5,106 2,985
(6,654) (3,501) (3,220) (3,187)
Variable de santé – 16,845 – 397,7 – 4,970 – 6,423*
(10,897) (2,485) (3,537) (3,356)
Le chef de ménage est une 3,375 – 1,794 8,271 – 4,054
femme (5,661) (5,728) (5,217) (4,131)
Age du chef de ménage – 3,622 149,4 – 1,632 – 1,722*
(2,379) (1,215) (1,129) (907,7)
Carré de l’âge du chef de 32,39 – 1,603 16.71 16.78**
ménage (20.43) (11,52) (11.46) (8.357)
Le chef de ménage est au chô- – 12,823 – 1,077 – 3,579 – 6,263*
mage (9,177) (4,430) (4,886) (3,754)
Taille du ménage – 4,531 4,137 – 12,628 6,169
(6,056) (3,418) (9,307) (4,827)
Au moins un agriculteur dans 6,012 7,209** – 1,135 4,851
le ménage (9,049) (3,602) (3,766) (3,319)
Education du chef de ménage 15,117 5,233** 2,289 – 3,425
(10,797) (2,601) (3,641) (3,562)
Revenu du ménage 0.492 0.180 0.712* 0.868***
(0.587) (0.406) (0.397) (0.0499)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante 97,802 – 6,846 24,953 21,645
(69,104) (30,789) (21,437) (24,606)
Observations 253 272 294 343
R2 0.091 0.135 0.114 0.581

Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.


*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1

Tableau 6. Epargne, estimations par DMCO, quartiles de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Epargne Epargne Epargne Epargne


Participation à la NCMR – 19,789 – 22,154*** – 24,841** 7,483
(14,654) (6,619) (10,483) (6,182)
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Variable de santé – 17,265 485.5 – 3,485 – 6,977**
(10,758) (2,673) (3,216) (3,337)
Le chef de ménage est une 3,145 – 1,253 9,442* – 3,362
femme (5,433) (5,566) (5,529) (3,885)
Age du chef de ménage – 3,866 58.24 – 2,105* – 1,654*
(2,494) (1,173) (1,198) (892.1)
Carré de l’âge du chef de 34.36 0.219 21.45* 16.19**
ménage (21.34) (10.96) (12.03) (8.201)
Le chef de ménage est au chô- – 12,492 – 634.6 – 4,339 – 6,142*
mage (8,591) (4,521) (4,900) (3,643)
Taille du ménage – 4,514 2,803 – 16,340 6,580
(5,920) (3,318) (10,189) (4,685)
Au moins un agriculteur dans 6,836 10,812*** 59.85 4,057
le ménage (9,401) (3,723) (3,835) (3,215)
Education du chef de ménage 15,830 7,706*** 4,211 – 3,177
(10,935) (2,921) (4,139) (3,417)
Revenu du ménage 0.594 0.140 0.666* 0.868***
(0.635) (0.400) (0.373) (0.0481)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante 112,154 – 1,315 52,091* 16,529
(77,506) (31,292) (28,043) (25,154)
Observations 253 272 294 343

REP 123 (4) juillet-août 2013


Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 659

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

R2 0.086 0.060 0.030 0.579


Kleibergen-Paap Wald F-test 53.25 119.7 114.8 192.0
Test d’exogénéité (C-test) 0.41 0.02 0.02 0.34

Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.


*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1
L’hypothèse nulle du test d’exogénéité est l’exogénéité de la variable instrumentée.

Tableau 7. Dépenses de santé, estimations par MCO, quartiles


de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Dépenses de Dépenses de Dépenses de Dépenses de


Santé Santé Santé Santé
Participation à la NCMR 64.29 4.947 144.3 – 246.0
(83.14) (43.52) (159.4) (245.0)
Variable de santé 490.4 316.6*** 1,178** 993.3**
(311.2) (82.12) (580.4) (398.9)
Le chef de ménage est une – 116.2 – 95.68** – 399.1 – 422.0
femme (141.9) (43.33) (361.9) (634.3)
Age du chef de ménage 45.07 41.72** 83.27 – 215.1
(44.28) (19.11) (63.76) (265.2)
Carré de l’âge du chef de – 0.534 – 0.349** – 1.083* 2.257
ménage (0.537) (0.169) (0.590) (2.764)
Le chef de ménage est au chô- 867.0 81.02 1,870 16.89
mage (963.4) (88.52) (1,608) (290.3)
Taille du ménage – 107.0 – 27.43 887.9 327.8
(207.6) (61.00) (664.2) (459.1)
Au moins un agriculteur dans 768.1 14.23 1,032 – 112.5
le ménage (866.1) (54.68) (1,142) (171.5)
Education du chef de ménage – 151.9 – 3.973 686.4 153.4
(183.5) (30.88) (767.9) (306.6)
Revenu du ménage – 0.0358 – 0.000172 – 0.0453 – 0.00519*
(0.0340) (0.00457) (0.0369) (0.00293)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante – 1,154 – 1,172** – 1,605 5,507
(1,220) (528,5) (1,893) (6,501)
Observations 253 272 294 343
R2 0.100 0.190 0.149 0.086
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Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.
*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1

Tableau 8. Dépenses de santé, estimations par DMCO, quartiles


de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Dépenses de Dépenses de Dépenses de Dépenses de


Santé Santé Santé Santé
Participation à la NCMR – 606.9 13.55 663.7 – 442.9
(586.1) (63.74) (532.6) (652.8)
Variable de santé 460.1* 316.0*** 1,138** 1,018**
(275.5) (79.71) (539.1) (423.1)
Le chef de ménage est une – 132.8 – 96.01** – 430.0 – 452.2
femme (154.0) (41.64) (366.6) (675.1)
Age du chef de ménage 27.45 41.78** 95.71 – 218.1
(29.94) (18.33) (61.54) (262.8)

REP 123 (4) juillet-août 2013


660 ——————————————————— Hétérogénéité de l’impact de l’assurance santé…

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

Carré de l’âge du chef de – 0.391 – 0.350** – 1.207** 2.283


ménage (0.404) (0.161) (0.608) (2.729)
Le chef de ménage est au chô- – 83.08 – 27.70 907.9 322.5
mage (186.8) (58.42) (654.9) (435.3)
Taille du ménage 868.2 81.85 1,968 – 1.105
(932.7) (85.12) (1,620) (301.7)
Au moins un agriculteur dans 827.7 12.01 1,001 – 77.71
le ménage (889.3) (63.09) (1,086) (230.9)
Education du chef de ménage – 100.4 – 5.501 635.9 142.6
(158.0) (31.95) (714.2) (276.8)
Revenu du ménage – 0.0283 – 0.000147 – 0.0441 – 0.00518*
(0.0275) (0.00451) (0.0352) (0.00286)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante – 183.1 – 1,175** – 2,320 5,731
(636.7) (504.6) (1,789) (6,734)
Observations 253 272 294 343
R2 0.069 0.190 0.146 0.085
Kleibergen-Paap Wald F- test 53.25 119.7 114.8 192.0
Test d’exogénéité (C-test) 0.27 0.90 0.31 0.67

Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.


*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1
L’hypothèse nulle du test d’exogénéité est l’exogénéité de la variable instrumentée.

Tableau 9. Epargne diminuée des dépenses de santé, estimations


par MCO, quartiles de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Epargne Epargne Epargne Epargne


Participation à la NCMR – 10,438 – 8,217** – 4,961 2,739
(6,653) (3,500) (3,165) (3,169)
Variable de santé – 16,355 – 81.13 – 3,793 – 5,430
(10,898) (2,481) (3,423) (3,298)
Le chef de ménage est une 3,258 – 1,889 7,871 – 4,476
femme (5,668) (5,721) (5,094) (4,061)
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Age du chef de ménage – 3,577 191.1 – 1,549 – 1,937**
(2,378) (1,213) (1,107) (847.9)
Carré de l’âge du chef de 31.86 – 1.952 15.63 19.04**
ménage (20.42) (11.50) (11.23) (7.647)
Le chef de ménage est au chô- – 12,930 – 1,105 – 2,691 – 5,935
mage (9,182) (4,428) (4,779) (3,704)
Taille du ménage – 3,664 4,218 – 10,758 6,186
(6,053) (3,412) (9,017) (4,827)
Au moins un agriculteur dans 6,780 7,223** – 102.8 4,739
le ménage (9,067) (3,598) (3,604) (3,306)
Education du chef de ménage 14,966 5,229** 2,975 – 3,272
(10,796) (2,604) (3,535) (3,543)
Revenu du ménage 0.456 0.180 0.667* 0.863***
(0.586) (0.406) (0.392) (0.0499)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante 96,581 – 8,018 23,347 27,152
(69,072) (30,756) (20,910) (23,290)
Observations 253 272 294 343
R2 0.090 0.136 0.108 0.585

Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.


*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1

REP 123 (4) juillet-août 2013


Diana Cheung, Ysaline Padieu ——————————————————————————————————————— 661

Tableau 10. Epargne diminuée des dépenses de santé, estimations


par DMCO, quartiles de revenu

Quartile 1 Quartile 2 Quartile 3 Quartile 4

VARIABLES Epargne Epargne Epargne Epargne


Participation à la NCMR – 20,396 – 22,140*** – 24,178** 7,040
(14,663) (6,618) (10,282) (6,105)
Variable de santé – 16,805 801.5 – 2,346 – 5,960*
(10,759) (2,670) (3,114) (3,277)
Le chef de ménage est une 3,012 – 1,349 9,012* – 3,815
femme (5,453) (5,559) (5,401) (3,800)
Age du chef de ménage – 3,839 100.0 – 2,009* – 1,872**
(2,495) (1,171) (1,171) (836.5)
Carré de l’âge du chef de 33.97 – 0.131 20.24* 18.47**
ménage (21.36) (10.94) (11.76) (7.544)
Le chef de ménage est au chô- – 12,575 – 662.3 – 3,431 – 5,820
mage (8,601) (4,519) (4,782) (3,597)
Taille du ménage – 3,646 2,884 – 14,372 6,579
(5,937) (3,314) (9,890) (4,686)
Au moins un agriculteur dans 7,664 10,824*** 1,061 3,979
le ménage (9,424) (3,722) (3,674) (3,189)
Education du chef de ménage 15,729 7,701*** 4,847 – 3,034
(10,935) (2,924) (4,024) (3,402)
Revenu du ménage 0.566 0.140 0.622* 0.863***
(0.636) (0.400) (0.367) (0.0481)
Provinces Oui Oui Oui Oui
Constante 111,971 – 2,490 49,771* 22,260
(77,574) (31,267) (27,310) (23,836)
Observations 253 272 294 343
R2 0.084 0.062 0.024 0.583
Kleibergen-Paap Wald F-test 53.25 119.7 114.8 192.0
Test d’exogénéité (C-test) 0.38 0.02 0.02 0.35

Les valeurs entre parenthèses sont les écarts-type estimés.


*** p < 0.01, ** p < 0.05, * p < 0.1
L’hypothèse nulle du test d’exogénéité est l’exogénéité de la variable instrumentée.

Références bibliographiques
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