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Clients :
Attendu que l'examen du compte « Clients » a permis à l'inspecteur de constater que le solde de certains clients a
demeuré inchangé depuis la naissance de leurs créances en 2011 à savoir celle de E1, le E2 et E3 pour un
montant de 532 300,60 dhs sans aucun suivi de réclamation d'encaissement, d'où l'application d'un taux d'intérêt
de 11% (Cf. détail 1 ere lettre de notification) ;
b. Autres débiteurs « E4 » :
Attendu que l'examen du compte « Autres débiteurs » a permis à l'inspecteur de constater que la société dispose
de créances chez la société « E4 » d'un montant de 395 000,00 en 2013. Ce dernier est assimilé à des avances de
fonds non admis fiscalement, d'où l'application d'un taux d'intérêt de 11% (Cf. détail 1 ere lettre de notification) ;
Attendu que la CLT a décidé de ramener le taux d'intérêt à 8,5% retenu dans des cas similaires ;
Au fond
Défaut de présentation des livres légaux à savoir le livre journal et le livre d’inventaires ;
Les factures de vente et leurs encaissements ne sont pas comptabilisés chronologiquement, mais en
vrac à la fin de chaque mois ;
Non comptabilisation des encaissements en espèces au jour le jour, mais de manière globale à la fin
du mois ;
Les éléments des stocks sont évalués arbitrairement, et ne correspondent ni aux prix du jour ni au
coût de revient.
- Anomalies et irrégularités :
Attendu que l’inspecteur a relevé lors du contrôle de la comptabilité de la société en matière de l’impôt sur les
sociétés et la TVA, au titre des exercices 2012 à 2015, les anomalies et irrégularités suivantes :
Infraction aux dispositions des articles 119 & 145 III du CGI ;
La société ne respecte pas les dispositions des articles cités ci-dessus ; en effet, Les factures de ventes délivrées
aux clients ne font pas mention des références et modes de paiement.
Selon cet article « Les contribuables sont tenus d'établir, à la fin de chaque exercice comptable, des inventaires
détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers, des emballages ainsi que des matières
consommables qu'ils achètent en vue de la revente ou pour les besoins de l'exploitation «.Cependant, la
vérification des états d’inventaire communiqués par la société a permis de constater qu’elle a procédé au
regroupement des articles différents sur les états d’inventaire. Ceci se présente comme suit :
1- Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions de
l’article 145 du CGI ;
o Le défaut de présentation du manuel prévu par le CGI est dû au fait que la société
exerce l’activité de négoce qui peut être classée dans la catégorie des PME et que son
personnel est limité à un effectif de quatre personnes s’occupant des opérations
comptables et de facturation.
o Le journal côté et paraphé a été présenté à l’administration sans qu’il soit mis à jour, et
la société a remédié à cela ;
o La compensation entre les comptes « divers créanciers 4488800 » et des comptes
«clients 3421000 » est une régularisation d’imputation qui a été faite après
explications données des origines des versements reçus ;
qu’elle utilise des appellations courantes connues par la clientèle au lieu des références
de ses fournisseurs pour rendre les choses plus faciles à ses clients ;
La formation moyenne de leur aide comptable donne une mauvaise imputation de la
charge qui est réelle qu’elle soit réparation de matériel ou de construction et qu’elle ne
vise aucune dissimulation ;
Toutes lors opérations enregistrées comptablement concernent directement ou
indirectement l’exploitation ;
Insuffisance de la marge brute sur vente déclarée au titre des exercices 2013 et 2014.
Pour ce constat, la société a avancé que le marché est dicté par l’offre et la demande et par conséquent leurs prix
ne sont pas stables ;
Les bons de livraison ne sont pas cachetés par les clients, ce qui a empêché
l’administration de s’assurer des quantités réellement livrées.
La société explique que l’échange entre fournisseurs et clients est basé sur la confiance mutuelle établie d’une
manière occulte ;
Les factures réglées en espèce sont établies à une date ultérieure de leur règlement.
(Cf. Tab 1 (b) de la 1re lettre de notification)
Pour justifier cette pratique la société a avancé qu’étant donné que ses clients sont loin, ces derniers leurs
envoient leurs camions pour charger la marchandise accompagnés du montant du règlement et que une fois la
marchandise est arrivée à destination, le client confirme la réception par téléphone pour établir la facture.
Le motif avancé par la société est dû à l’usage des appellations différentes courantes au lieu des références
établies par les fournisseurs ;
Cette anomalie a été justifiée de la part de la société par l’usage des appellations courantes au lieu des références
établies par les fournisseurs.
Considérant que ces irrégularités sont de nature à remettre en cause le caractère probant de la comptabilité de la
société ;
La sous-commission, après avoir entendu les deux parties, étudié les éléments de la procédure et après
délibération, a décidé de maintenir le principe de la remise en cause de la comptabilité de la société.
1- Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions de
l’article 145 du CGI:
Les livres légaux ne sont côtés et paraphés qu’en 2012 alors que l’entreprise
individuelle E existe depuis 1986 ;
La comptabilité n’est pas tenue chronologiquement. En effet, les factures de vente ne
sont pas enregistrées d’une manière chronologique, opération par opération et jour par
jour ; ces dernières font l'objet d'une comptabilisation centralisée par mois, ce qui
constitue une infraction aux dispositions de l’article 1 de la loi 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants ;
Infractions en matière de facturation : les tickets de caisse présentés au contrôle qui
sont liés à l’activité « station service » ne sont pas numérotés conformément à l'article
145 du CGI.
Infractions à la régie d'intangibilité du bilan selon laquelle le bilan d’ouverture d’un
exercice est celui de clôture de l’exercice précédent. En effet, au 31/12/2015, le
compte « clients école » affichait un solde de 86.548,00 dh alors que le solde repris au
01/01/2016 est de 38.586,73 dh. Aussi, les soldes des comptes « terrains nus» et
«constructions» au 31/12/2015 sont différents aux soldes repris au 01/01/2016 ;
Discordance entre le solde de la balance et du grand livre avec celui du bilan et du
CPC.
Tableau 12 des états de synthèse relatif à l’année 2015 n’est pas servi correctement ;
Absence du manuel d’organisation comptable conformément aux prescriptions de la
loi relative aux obligations des commerçants ;
Discordance entre le chiffre d’affaires « école » déclaré en comptabilité et celui
justifié par les bons ;
3- insuffisance des chiffres déclarés:
Les taux de marge déclarés pour le carburant et les lubrifiants sont insuffisants en
comparaison avec, non seulement, les concurrents mais aussi les taux réglementés par
l’Etat;
Des encaissements constatés au niveau des relevés bancaires n’ont pas été
comptabilisés parmi les recettes ;
Défaut de déclaration des comptes bancaires suivants :