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o défaut d’enregistrement comptable chronologiquement ;

o Globalisation d’écritures comptables ;


o Manque des états de rapprochement bancaire ;
o Non-respect du principe de spécialisation des exercices ;
o Comptabilisation erronée des amortissements ;
o Comptabilisation de charges de biens à caractère à immobiliser ;

 Dissimulation d’achats ou de ventes dont la preuve est établie par l’administration :

o Discordance entre les recettes déclarées et celles recoupées ;


o Non comptabilisation des charges ;
o Comptabilisation de charges non liées à l’exploitation ;
o Non comptabilisation d’un élément d’actif ;
o Comptabilisation d’opérations dans des comptes non adéquats ;

 Provisions non déductibles ;


 Minoration du chiffre d’affaires de l’activité d’entrepreneur de transport de
marchandises ;
 Exagération relative aux charges salariales ;

4- La non comptabilisation d'opérations effectuées par le contribuable :

 Le compte ''fournisseur collectif enregistre un "A nouveau" solde débiteur pour un


montant de 4.565.730,32 en 2014, un montant de 4.983.300.18 en 2015 et un montant
de 5.042.500,18 en 2016. Ce qui est anormal, et le solde débiteur s'explique par la
comptabilisation des règlements des fournisseurs dont l'opération d'achats n'est pas
comptabilisée au crédit de ce compte, (cf. Détail dans la première lettre de
notification)

 Clients :
Attendu que l'examen du compte « Clients » a permis à l'inspecteur de constater que le solde de certains clients a
demeuré inchangé depuis la naissance de leurs créances en 2011 à savoir celle de E1, le E2 et E3 pour un
montant de 532 300,60 dhs sans aucun suivi de réclamation d'encaissement, d'où l'application d'un taux d'intérêt
de 11% (Cf. détail 1 ere lettre de notification) ;

b. Autres débiteurs « E4 » :

Attendu que l'examen du compte « Autres débiteurs » a permis à l'inspecteur de constater que la société dispose
de créances chez la société « E4 » d'un montant de 395 000,00 en 2013. Ce dernier est assimilé à des avances de
fonds non admis fiscalement, d'où l'application d'un taux d'intérêt de 11% (Cf. détail 1 ere lettre de notification) ;

Attendu que la CLT a décidé de ramener le taux d'intérêt à 8,5% retenu dans des cas similaires ;

 Les enregistrements, en annexe, ne précisent pas l’origine, le contenu, l’imputation du


mouvement ainsi que les références des pièces justificatives qui les appuient ;

Au fond

Anomalies et irrégularités relevées

 Attendu que l’inspecteur a remis en cause la valeur probante de la comptabilité de la


société après avoir relevé les anomalies suivantes :

o Absence des livres légaux cotés et paraphés ;


o Défaut de présentation du manuel de procédure et ce conformément aux dispositions
de l’article 4 de la loi comptable 9-88 ;
o Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions
fiscales de l’article 145 du CGI;
o Non respect de la spécialisation de l’exercice comptable notamment la
comptabilisation des charges non liées à l’exercice ;
o Comptabilisation des charges non justifiées par des pièces probantes : absence du
mode paiement, de date ou de détail des travaux ;
o Comptabilisation de charges non liées à l’exploitation ;
o Double déduction d’une charge facturée sous le même numéro ;
o Non respect des normes de facturation prévues par les dispositions de l’article 146 du
CGI ;
o Solde de certains comptes clients par des comptes autres que les comptes de trésorerie
(journal des opérations diverse) ;
o Infraction aux dispositions de l'article 11-11 du CGI notamment le règlement de
certaines factures de charges dépassant 10 000,00 dh par chèque non barré et au
porteur;
o Non respect de la continuité et de la chronologie des factures de vente notamment le
saut de la facture portant le numéro 23/2013 ;

1. 1. Produits non courants non déclarés

 Attendu que le contrôle du compte «fournisseur» N° 4411, a révélé qu’une dette


«fournisseurs », n’a pas été mouvementé depuis plus de cinq ans et continue de figurer
au passif du bilan de la société. Or, conformément aux dispositions des articles 5 du
code de commerce et 388 du Dahir des obligations et des contrats, les créances entre
commerçants se prescrivent par cinq ans. Par conséquent, cette dette qui est devenue
sans objet est un produit non courant à réintégrer au résultat fiscal, et ce conformément
aux dispositions de l’article 9 du CGI.
 Attendu que la société, dans sa réponse à la première lettre de notification, a contesté
ce redressement et a invoqué que cette créance est très spéciale, car le fournisseur en
question a eu des problèmes de trésorerie avec ses fournisseurs et il a subi une peine
d’emprisonnement à cause des chèques sans provision et elle n’a pas pu le signaler
comme créance courante du fait que c’est un reliquat sur facturation.
Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions de l’article 145 du
CGI :

Défaut de présentation des livres légaux à savoir le livre journal et le livre d’inventaires ;

Les factures de vente et leurs encaissements ne sont pas comptabilisés chronologiquement, mais en
vrac à la fin de chaque mois ;

Non comptabilisation des encaissements en espèces au jour le jour, mais de manière globale à la fin
du mois ;

Les encaissements par chèques ne sont pas retracés par la comptabilité ;

Les éléments des stocks sont évalués arbitrairement, et ne correspondent ni aux prix du jour ni au
coût de revient.

- Anomalies et irrégularités :

Attendu que l’inspecteur a relevé lors du contrôle de la comptabilité de la société en matière de l’impôt sur les
sociétés et la TVA, au titre des exercices 2012 à 2015, les anomalies et irrégularités suivantes :

 Infraction aux dispositions des articles 119 & 145 III du CGI ;

La société ne respecte pas les dispositions des articles cités ci-dessus ; en effet, Les factures de ventes délivrées
aux clients ne font pas mention des références et modes de paiement.

 Infraction aux dispositions des articles 4, 6 et 15 de la loi n ° 9-88

relative aux obligations comptables des commerçants :

o D’après l’article 4, « Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre


d'affaires annuel est supérieur à dix millions de dirhams (10 000 000 DH) doivent
établir un manuel qui a pour objet de décrire l'organisation comptable de leur
entreprise ». Or, la société n’a pas présenté ce manuel.
o Selon l’article 6 de la loi sus visée « Il doit être tenu un livre d'inventaire sur lequel il
est transcrit le bilan et le compte de produits et charges de chaque exercice ».Or, la
consultation du livre journal et du livre d’inventaire lors de la vérification sur place a
montré qu’ils ne sont pas servis.
o Selon l’article 15 «........... Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes
d'actif et de passif du bilan ou entre les postes de produits et de charges du compte de
produits et charges...... ».Cependant, la vérification des comptes d’actif et de passif de
la société a permis de constater qu’elle a procédé à la compensation entre des comptes
«divers créanciers 4488800 » et des comptes « clients 3421000 » Cf. Tab 1(a) de la
1re lettre de notification
 

 Infraction aux dispositions de l’article 145-11 du CGI ;

Selon cet article « Les contribuables sont tenus d'établir, à la fin de chaque exercice comptable, des inventaires
détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers, des emballages ainsi que des matières
consommables qu'ils achètent en vue de la revente ou pour les besoins de l'exploitation «.Cependant, la
vérification des états d’inventaire communiqués par la société a permis de constater qu’elle a procédé au
regroupement des articles différents sur les états d’inventaire. Ceci se présente comme suit :
1- Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions de
l’article 145 du CGI ;

 Défaut de présentation du livre journal et du livre d'inventaire, et ce en infraction aux


dispositions de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants ;
 Défaut de présentation du manuel d'organisation comptable, et ce en infraction à la loi
9-88 précitée ;
 Le compte « transitoire ou d'attente créditeur » n'a pas été soldé en fin de l'exercice
2015, et ce en infraction aux dispositions du Code Générale de la Normalisation
Comptable ;

2- L'absence des inventaires prévus par l'article 145 du CGI ;

Compte tenu des anomalies et irrégularités précitées, et conformément aux dispositions de


l’article 213 du Code Général des Impôts, la valeur probante de la comptabilité du
contribuable est remise en cause et les bases imposables sont déterminées d’après les éléments
dont dispose l’Administration.

 nfraction aux dispositions des articles 4, 6 et 15 de la loi n ° 9-88 relative aux


obligations comptables des commerçants :

o Le défaut de présentation du manuel prévu par le CGI est dû au fait que la société
exerce l’activité de négoce qui peut être classée dans la catégorie des PME et que son
personnel est limité à un effectif de quatre personnes s’occupant des opérations
comptables et de facturation.
o Le journal côté et paraphé a été présenté à l’administration sans qu’il soit mis à jour, et
la société a remédié à cela ;
o La compensation entre les comptes « divers créanciers 4488800 » et des comptes
«clients 3421000 » est une régularisation d’imputation qui a été faite après
explications données des origines des versements reçus ;

 Infraction aux dispositions de l’article 145-11 du CGI ;


Concernant les références utilisées lors de l’établissement de l’inventaire des stocks, la société utilise les
appellations courantes connues de la clientèle et non pas les références utilisées par les fournisseurs d’où
l’amalgame relevé par l’administration ;

 Erreurs et inexactitudes graves et répétées, constatées dans la comptabilisation


des opérations.

Dans sa réponse, la société a avancé que ceci émane du fait ;

 qu’elle utilise des appellations courantes connues par la clientèle au lieu des références
de ses fournisseurs pour rendre les choses plus faciles à ses clients ;
 La formation moyenne de leur aide comptable donne une mauvaise imputation de la
charge qui est réelle qu’elle soit réparation de matériel ou de construction et qu’elle ne
vise aucune dissimulation ;
 Toutes lors opérations enregistrées comptablement concernent directement ou
indirectement l’exploitation ;

 Insuffisance de la marge brute sur vente déclarée au titre des exercices 2013 et 2014.

Pour ce constat, la société a avancé que le marché est dicté par l’offre et la demande et par conséquent leurs prix
ne sont pas stables ;

 Les bons de livraison ne sont pas cachetés par les clients, ce qui a empêché
l’administration de s’assurer des quantités réellement livrées.

La société explique que l’échange entre fournisseurs et clients est basé sur la confiance mutuelle établie d’une
manière occulte ;

 Les factures réglées en espèce sont établies à une date ultérieure de leur règlement.
(Cf. Tab 1 (b) de la 1re lettre de notification)

Pour justifier cette pratique la société a avancé qu’étant donné que ses clients sont loin, ces derniers leurs
envoient leurs camions pour charger la marchandise accompagnés du montant du règlement et que une fois la
marchandise est arrivée à destination, le client confirme la réception par téléphone pour établir la facture.

 Produits non déclarés :

Le motif avancé par la société est dû à l’usage des appellations différentes courantes au lieu des références
établies par les fournisseurs ;

 Ecarts non justifiés dégagés par le résultant du contrôle quantitatif :

Cette anomalie a été justifiée de la part de la société par l’usage des appellations courantes au lieu des références
établies par les fournisseurs.

Considérant les écarts relevés par l’inspecteur issus du contrôle quantitatif ;


Considérant le non respect des dispositions des articles 119 et 145 du CGI ainsi que celles des articles 4-6 et 15
de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants ;

Considérant que ces irrégularités sont de nature à remettre en cause le caractère probant de la comptabilité de la
société ;

La sous-commission, après avoir entendu les deux parties, étudié les éléments de la procédure et après
délibération, a décidé de maintenir le principe de la remise en cause de la comptabilité de la société.
1- Défaut de présentation d’une comptabilité tenue conformément aux dispositions de
l’article 145 du CGI:

 Les livres légaux ne sont côtés et paraphés qu’en 2012 alors que l’entreprise
individuelle E existe depuis 1986 ;
 La comptabilité n’est pas tenue chronologiquement. En effet, les factures de vente ne
sont pas enregistrées d’une manière chronologique, opération par opération et jour par
jour ; ces dernières font l'objet d'une comptabilisation centralisée par mois, ce qui
constitue une infraction aux dispositions de l’article 1 de la loi 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants ;
 Infractions en matière de facturation : les tickets de caisse présentés au contrôle qui
sont liés à l’activité « station service » ne sont pas numérotés conformément à l'article
145 du CGI.
 Infractions à la régie d'intangibilité du bilan selon laquelle le bilan d’ouverture d’un
exercice est celui de clôture de l’exercice précédent. En effet, au 31/12/2015, le
compte « clients école » affichait un solde de 86.548,00 dh alors que le solde repris au
01/01/2016 est de 38.586,73 dh. Aussi, les soldes des comptes « terrains nus» et
«constructions» au 31/12/2015 sont différents aux soldes repris au 01/01/2016 ;
 Discordance entre le solde de la balance et du grand livre avec celui du bilan et du
CPC.
 Tableau 12 des états de synthèse relatif à l’année 2015 n’est pas servi correctement ;
 Absence du manuel d’organisation comptable conformément aux prescriptions de la
loi relative aux obligations des commerçants ;
 Discordance entre le chiffre d’affaires « école » déclaré en comptabilité et celui
justifié par les bons ;

2- la non comptabilisation d’opérations effectuées par le contribuable:

 Défaut de comptabilisation du revenu lié à l’activité loueur d’établissement


commercial ;
 Défaut de comptabilisation de la cession de pas de porte ;
 Défaut de comptabilisation des revenus générés par les activités de restauration et
espace de grillade, alimentation générale, boucherie ainsi que d’autres magasins ;
 Défaut de comptabilisation des revenus générés par l’activité « lavage » ;
 Défaut de déclaration des revenus de la pension ;
 Défaut de comptabilisation du chiffre d’affaires réalisé par le personnel vacataire (ces
derniers ne sont pas déclarés au niveau de la déclaration des traitements et salaires) ;

 
3- insuffisance des chiffres déclarés:

 Les taux de marge déclarés pour le carburant et les lubrifiants sont insuffisants en
comparaison avec, non seulement, les concurrents mais aussi les taux réglementés par
l’Etat;
 Des encaissements constatés au niveau des relevés bancaires n’ont pas été
comptabilisés parmi les recettes ;
 Défaut de déclaration des comptes bancaires suivants :

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