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17/09/2013

UE S3-2 Sciences Physico-chimiques


Réactions chimiques en solution

Réactions de complexation

I. Généralités

II. Stabilité des complexes en solution aqueuse

III. Applications analytiques – courbes de titration

Pr R. Delépée Raphael.Delepee@unicaen.fr

I. Généralités
I.1. Définition
a. Complexe
Edifice chimique où un ion central (ou un atome), généralement un cation métallique,
est lié à plusieurs atomes, ions ou molécules appelés ligands .

Fe3+

solution limpide
3 OH-
NaOH (1M)

[Fe(CN)6]3-

solution limpide

I. Généralités
I.1. Définition
a. Complexe
Edifice chimique où un ion central (ou un atome), généralement un cation métallique,
est lié à plusieurs atomes, ions ou molécules appelés ligands .

Fe3+ Fe(OH)3  solide

solution limpide
3 OH- précipité rouille
NaOH (1M)
[Fe(CN)6]3-
complexe soluble
[Fe(CN)6]3- Fe3+ et CN- « dissimulés » à
leurs réactifs habituels
solution limpide solution limpide

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Complexe : [MxLy]z±
M : atome ou ion métallique
(Mg2+, Ca2+, Fe2+, Fe3+, Fe°, Cu2+, Hg2+)

L : Ligand ou coordinat qui possède un doublet d’électrons non liants


Anion : Cl-, F-, CN-, SCN-…
Molécule neutre : H2O, NH3, CO…

b. Structure
Complexe : Combinaison dans laquelle plusieurs molécules ou ions, saturés en apparence,
sont unis les uns aux autres. Substance formée par l’ensemble de deux ou plusieurs
groupements chimiques liés entre eux. On utilise également souvent comme définition un
peu plus restrictive le fait qu’un complexe soit l’association entre un acide et une base de
Lewis. Une liaison covalente de coordination (anciennement "liaison dative") est une
description de la liaison covalente entre deux atomes pour lesquels les deux électrons
partagés dans la liaison proviennent du même atome.
L’énergie d’association est en général de l’ordre de 100 kJ.mol1, c’est entre la liaison
hydrogène (10 kJ.mol1) et la liaison covalente (500 kJ.mol1).

L:  M

Chélation – vient du grec «pince» : Si on distingue clairement différents atomes non


contigus d’un même ligand formant une liaison avec le métal on parle de chélation.
On parle alors de ligand mono, bi, tri, hexa, poly-dentate.
L L

Charge z± – Charge du complexe = somme algébrique des charges de M et L

Exemples : [Fe(CN)6] z±

 si ion ferricyanure Fe3+ et 6 CN-

 si ion ferrocyanure Fe2+ et 6 CN-

[Ni(NH3)6] z±
Ni2+ et 6 NH3

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Charge z± – Charge du complexe = somme algébrique des charges de M et L

Exemples : [Fe(CN)6] z±

 si ion ferricyanure Fe3+ et 6 CN-  z=+3 + 6x(-1)


z= -3
 si ion ferrocyanure Fe2+ et 6 CN-  z=+2 + 6x(-1)
z= -4

[Ni(NH3)6] z±
Ni2+ et 6 NH3  z=+2 + 6x(0)
z= +2

c. Nomenclature et formule

Pour écrire la formule on note dans l’ordre :


1. Le métal (et son degré d’oxydation si voulu)
2. Les ligands dans cet ordre :
– ligands anioniques ;
– ligands neutres ;
– ligands cationiques (rares) ;
par ordre alphabétique dans chaque classe. Si le ligand est polyatomique, il est noté entre
parenthèses.
3. Le tout est noté entre crochet avec la charge indiquée en exposant
4. Le contre ion (facultatif) est noté
– avant si c’est un cation ;
– après si c’est un anion.

Pour nommer le complexe :


1. On nomme les ligands par ordre alphabétique (indépendamment de la charge). Les
ligands anioniques prennent la terminaison « O ». Quelques ligands ont des noms
particuliers : « aqua », « ammine »pour NH3, « nitrosyl » pour NO, « carbonyl » pour CO.
La multiplicité du ligand est donnée par un préfixe : di, tri, quadri, penta ou bis-, tris-,
tétrakis-, pentakis- s’il y a ambiguïté.
Exemple : bis-méthylamine et non pas biméthylamine,
tétrakis-triphénylphosphine et non pas quadri-triphénylphosphine.

2. La dénomination d’un complexe dépend de sa charge :


a) charge négative : nom du ligand + nom de l’ion coordinateur + suffixe «-ate» +
charge de l’ion coordinateur en chiffre romain.
b) charge positive : nom du ligand + nom de l’ion coordinateur + charge de l’ion
coordinateur en chiffre romain.
c) charge neutre : nom de l’ion coordinateur + nom du ligand.
Sauf si nécessaire, aucun espace ou tiret.
Pour des complexes polymétalliques, certains ligands peuvent être liés à plusieurs métaux.
On parle de ligand pontant. Il faut alors indiquer µn où n est le nombre de métaux auquel
est relié le ligand. Si n vaut deux, il n’est pas donné.

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Formule Nom

[Co(NH3)6 ]3+

[Cu(NH3)4]2+

[Cr(H2O)4]3+

[Co(NH3)6] Cl3

[CoCl2(NH3)4] Cl

[Fe(CN)6]4-

[Fe(CN)6]3-

K2[PtCl4]

[Mn2(CO)10]

[Fe(CO)5]

[IrCl(CO)(P(C6H5)3)2]

Formule Nom

[Co(NH3)6 ]3+ ion hexaammine cobalt III

[Cu(NH3)4]2+ ion tétrammine cuivre II

[Cr(H2O)4]3+ ion tétraqua chrome III

[Co(NH3)6] Cl3 chlorure d’hexammine cobalt III

[CoCl2(NH3)4] Cl chlorure de dichlorotétrammine cobalt III

[Fe(CN)6]4-

[Fe(CN)6]3-

K2[PtCl4]

[Mn2(CO)10]

[Fe(CO)5]

[IrCl(CO)(P(C6H5)3)2]

Formule Nom

[Co(NH3)6]3+ ion hexaammine cobalt III

[Cu(NH3)4]2+ ion tétrammine cuivre II

[Cr(H2O)4]3+ ion tétraqua chrome III

[Co(NH3)6] Cl3 chlorure d’hexammine cobalt III

[CoCl2(NH3)4] Cl chlorure de dichlorotétrammine cobalt III


ion hexacyano ferrate II (ferrocyanure) (Na4 : E535; K4 : E536;
[Fe(CN)6 ]4-
Ca2 :E536, antiagglomérant sel de cuisine)

[Fe(CN)6]3- ion hexacyano ferrate III (ferricyanure)

K2[PtCl4] tétrachloroplatinate II de potassium

[Mn2(CO)10]

[Fe(CO)5]

[IrCl(CO)(P(C6H5)3)2]

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Formule Nom

[Co(NH3)6 ]3+ ion hexaammine cobalt III

[Cu(NH3)4]2+ ion tétrammine cuivre II

[Cr(H2O)4]3+ ion tétraqua chrome III

[Co(NH3)6] Cl3 chlorure d’hexammine cobalt III

[CoCl2(NH3)4] Cl chlorure de dichlorotétrammine cobalt III


ion hexacyano ferrate II (ferrocyanure) (Na4 : E535; K4 : E536;
[Fe(CN)6]4-
Ca2 :E536, antiagglomérant sel de cuisine)

[Fe(CN)6 ]3- ion hexacyano ferrate III (ferricyanure)

K2[PtCl4] tétrachloroplatinate(II) de potassium

[Mn2(CO)10] dimanganèse décacarbonyl

[Fe(CO)5] Fer pentacarbonyle

[IrCl(CO)(P(C6H5)3)2] trans-chlorocarbonylbistriphénylphosphine iridium I

d. Coordinence et géométrie
Faibles coordinences
[ML ]z± n
Les coordinences faibles (1, 2 ou3) sont rares. Les coordinences 2 ont
une géométrie linéaire, les coordinences 3 ont une géométrie
trigonale plane. [Ag(CN)2]- [Cu(CN)3]2-

d. Coordinence et géométrie
Faibles coordinences
[ML ]z± n
Les coordinences faibles (1, 2 ou3) sont rares. Les coordinences 2 ont
une géométrie linéaire, les coordinences 3 ont une géométrie
trigonale plane. [Ag(CN)2]- [Cu(CN)3]2-
Coordinence 4
C'est une coordinence très répandue. Les ligands peuvent s'organiser
de manière tétraédrique ou plan carré. La forme tétraédrique est
favorisée, elle est moins encombrée. [Cu(NH3)4]2+

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d. Coordinence et géométrie
Faibles coordinences
[ML ]z± n
Les coordinences faibles (1, 2 ou3) sont rares. Les coordinences 2 ont
une géométrie linéaire, les coordinences 3 ont une géométrie
trigonale plane. [Ag(CN)2]- [Cu(CN)3]2-
Coordinence 4
C'est une coordinence très répandue. Les ligands peuvent s'organiser
de manière tétraédrique ou plan carré. La forme tétraédrique est
favorisée, elle est moins encombrée. [Cu(NH3)4]2+
Coordinence 5
Les complexes de coordinence 5 peuvent adopter une forme
pyramide à base carrée ou un bipyramide trigonale. Ils passent
parfois de l'une à l'autre. [ZnCl4]2-

d. Coordinence et géométrie
Faibles coordinences
[ML ]z± n
Les coordinences faibles (1, 2 ou3) sont rares. Les coordinences 2 ont
une géométrie linéaire, les coordinences 3 ont une géométrie
trigonale plane. [Ag(CN)2]- [Cu(CN)3]2-
Coordinence 4
C'est une coordinence très répandue. Les ligands peuvent s'organiser
de manière tétraédrique ou plan carré. La forme tétraédrique est
favorisée, elle est moins encombrée. [Cu(NH3)4]2+
Coordinence 5
Les complexes de coordinence 5 peuvent adopter une forme
pyramide à base carrée ou un bipyramide trigonale. Ils passent
parfois de l'une à l'autre. [ZnCl4]2-
Coordinence 6
La majorité des composés de coordination sont
hexacoordinés. La structure adoptée est en général un
octaèdre, plus ou moins régulier. On forme quelque fois un
prisme triangulaire. [Fe(CN)6]3- [Al(H2O)6]3+

d. Coordinence et géométrie
Faibles coordinences
[ML ]z± n
Les coordinences faibles (1, 2 ou3) sont rares. Les coordinences 2 ont
une géométrie linéaire, les coordinences 3 ont une géométrie
trigonale plane. [Ag(CN)2]- [Cu(CN)3]2-
Coordinence 4
C'est une coordinence très répandue. Les ligands peuvent s'organiser
de manière tétraédrique ou plan carré. La forme tétraédrique est
favorisée, elle est moins encombrée. [Cu(NH3)4]2+
Coordinence 5
Les complexes de coordinence 5 peuvent adopter une forme
pyramide à base carrée ou un bipyramide trigonale. Ils passent
parfois de l'une à l'autre. [ZnCl4]2-
Coordinence 6
La majorité des composés de coordination sont
hexacoordinés. La structure adoptée est en général un
octaèdre, plus ou moins régulier. On forme quelque fois un
prisme triangulaire. [Fe(CN)6]3- [Al(H2O)6]3+
Coordinences plus élevées
Les coordinences plus élevées correspondent à des cations de plus en plus gros, qui
acceptent plus de ligands. Ceux-ci doivent en retour être aussi plus petits.
Coordinence 7 : bypiramide pentagonale ou octaèdre coiffé
Coordinence 8 : dodécaèdre

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I.2. Différents types de complexes


a. Complexes simples

L unidentate [MLn]z± [Cu(NH3)4]2+

b. Complexes internes ou chélates

L multidentate

i. Acide Ethylène Diamine TétraAcétique (EDTA)

YH4
pKa1=2,0 du couple YH4/YH3-
pKa2=2,7 du couple YH3-/YH22-
pKa3=6,2 du couple YH22-/YH3-
pKa4=10,3 du couple YH3-/Y4-

EDTA hexadentate

Mn+ + Y4- [MY]n-4

EDTA hexadentate

Mn+ + Y4- [MY]n-4


Complexe EDTA-Ca2+

2-

Complexe octaèdrique
[CaY]2-

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ii. Autres chélateurs solubles dans l’eau

Acide oxalique Ethylène Acide 2,3-disulfanyl


bidentate diamine butanedioique
bidentate Tétradentate

iii. Autres chélateurs insolubles dans l’eau

Dithizone
(diphénylthiocarbazone) Utilisé pour évaluer la pureté des préparations
d'îlots pancréatiques pour la transplantation chez
des patients diabétiques de type 1.
La dithizone complexe les ions de zinc présents
dans les cellules bêta des îlots et donc les colores

ii. Autres chélateurs solubles dans l’eau

Acide oxalique Ethylène Acide 2,3-disulfanyl


bidentate diamine butanedioique
bidentate Tétradentate

iii. Autres chélateurs insolubles dans l’eau

Dithizone 8-hydroxyquinoline
(diphénylthiocarbazone) oxinate

 antiseptique, désinfectant, pesticide


 organic light-emitting diodes (OLED's)
 complexe indium : scintigraphie

iv. Chélateurs in vivo : cycle tétrapyrrole

Hémoglobine

O2 NO3-

Hème
cycle tétrapyrrole-Fe II

Methémoglobine
Oxyhémoglobine
cyanose

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Chlorophylle a Vitamine B12


cycle tétrapyrrole-Mg II cycle tétrapyrrole-Co

v. Chélateurs et thérapie
Hémochromatose
Maladie génétique caractérisée par une hyperabsorption du fer par l'intestin entraînant
son accumulation dans l'organisme
 atteintes hépatique, cardiaque, endocriniennes

Déféroxamine (Desferal®) : chélation du Fe3+ via les


trois fonctions acide hydroxamique.
 élimination via les urines
 saignées
Intoxication aux métaux lourds : Pb2+

Pb2+ + CaY2- [PbY]2- + Ca2+


Intoxication aux cyanures

CN- + [vitB12OH] [vitB12CN] + OH-

I.3. Complexes et thérapie


Complexes du platine utilisés en chimiothérapie comme antitumoraux
Le cisplatine ou cis-diaminedichloroplatine(II) (CDDP) utilisé dans le traitement de
différents cancers.
Composé alkylant l'ADN
Le complexe se fixe sélectivement sur les bases puriques de l'ADN (A ou G) et induit
une variation de la conformation locale du double brin d'ADN.
 inhibe la réplication et la transcription de l'ADN en ARN  mort cellulaire.

cisplatine

carboplatine

oxaliplatine

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II. Stabilité des complexes en solution aqueuse


II.1. Aspects qualitatifs

[MxLy]z± généralement x=1

a. Ion central M

 dimensions M = alcalin  complexe instable


 charge M = métal de transition ou alcalino-terreux  complexe stable
 structure électronique
Complexe EDTA-Ca2+

b. Ligand L

MLy si y=1 (cas de l’EDTA)


 complexe très stable avec 6 liaisons

II.2. Aspects quantitatifs


Cas général d’un complexe MxLy en solution aqueuse

[MxLy]z± dissociation

complexation
xM + yL
[M]x [L]y
Constante
de dissociation Kd 
[MxL y ]

Constante 1 [MxL y ]
de stabilité Ks  
K d [M] x [L] y

log Ks= - log Kd = pKd Si Ks augmente, pKd augmente


 stabilité du complexe augmente
T=25°C et Force ionique constante

Comparaison de la stabilité d’une série de complexes en solution aqueuse ML


 L donné et M variable
Exemple de complexes de l’EDTA L=Y4-
dissociation
[MY]n-4 complexation
Mn+ + Y4-
pKd
Complexes très stables
FeY- 24 Fe3+
ZnY2- 16,7 Zn2+
Ks≥107
CaY2- pKd≥7
10,7 Ca2+ complexe stable
BaY2- 7,8 Ba2+

Complexes peu stables


LiY3- 2,8 Li+

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 M donné et L variable

Complexe peu stable


dissociation
[FeSCN]2+ complexation
Fe3+ + SCN-
Ks= 102  pKd=2  complexe peu stable

 M donné et L variable

Complexe peu stable


dissociation
[FeSCN]2+ complexation
Fe3+ + SCN-
Ks= 102  pKd=2  complexe peu stable
Complexe très stable
dissociation
[FeY]- complexation
Fe3+ + Y4-
Ks= 1024  pKd=24  complexe très stable

Calcul des concentrations en métal ou en ligand en solution MxLy

[MxLy]z± dissociation

complexation
xM + yL
[M]x [L]y
Kd  pKd = - log Kd
[MxL y ]
MxLy seul en solution à t=0, concentration C

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Calcul des concentrations en métal ou en ligand en solution MxLy

[MxLy]z± dissociation

complexation
xM + yL
[M]x [L]y
Kd  pKd = - log Kd
[MxL y ]
MxLy seul en solution à t=0, concentration C
 Concentration en M  Concentration en L
CM = [M] + x[MxLy]z± CL = [L] + y[MxLy]z±
pM = - log [M] pL = - log [L]

Cas particulier de complexe MLy peu dissocié C(~[MLy]) ≥ 10 [M]


complexe stable

 Concentration en M  Concentration en L

[M][L]y
[L] y 1 [M][L]y [M]  ( y[M])y My 1  y y
Kd   Kd   
[ML y ] yC [ML y ] [ML y ] C

Cas particulier de complexe MLy peu dissocié C(~[MLy]) ≥ 10 [M]


complexe stable

 Concentration en M  Concentration en L

[M][L]y
[L] y 1 [M][L]y [M]  ( y[M])y My 1  y y
Kd   Kd   
[ML y ] yC [ML y ] [ML y ] C

C
[L]  y 1 yC  K d [M]  y 1  Kd
yy

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Cas particulier de complexe MLy peu dissocié C(~[MLy]) ≥ 10 [M]


complexe stable

 Concentration en M  Concentration en L

[M][L]y
[L] y 1 [M][L]y [M]  ( y[M])y My 1  y y
Kd   Kd   
[ML y ] yC [ML y ] [ML y ] C

C
[L]  y 1 yC  K d [M]  y 1  Kd
yy

1   C 
pL   log[ L] 
1
pK d  log( yC) pM   log[ M]   pK d  log y  
y 1 y  1   y 

Cas particulier de complexe MLy peu dissocié C(~[MLy]) ≥ 10 [M]


complexe stable

 Concentration en M  Concentration en L

[M][L]y
[L] y 1 [M][L]y [M]  ( y[M])y My 1  y y
Kd   Kd   
[ML y ] yC [ML y ] [ML y ] C

C
[L]  y 1 yC  K d [M]  y 1  Kd
yy

1   C 
pL   log[ L] 
1
pK d  log( yC) pM   log[ M]   pK d  log y  
y 1 y  1   y 

si y=1

pL  pM 
1
pK d  log( C)
2

Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

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Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

[ML] = C0 – [M] = C0 – [L]

Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

[ML] = C0 – [M] = C0 – [L]


[M][L] [M]2
Kd  
[ML ] C0  [M]

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Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

[ML] = C0 – [M] = C0 – [L]


[M][L] [M]2
Kd  
[ML ] C0  [M]

[M]2 = Kd C0 – [M] Kd

Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

[ML] = C0 – [M] = C0 – [L]


[M][L] [M]2
Kd  
[ML ] C0  [M]

[M]2 = Kd C0 – [M] Kd  [M]2 + [M] Kd – Kd C0 = 0

Cas particulier de complexe ML dissocié : complexe peu stable

[ML] dissociation

complexation
M+L
t=0 C0 0 0
t=eq [ML] [M] [L]

CM = CL = [M] + [ML] = [L] + [ML]

[ML] = C0 – [M] = C0 – [L]


[M][L] [M]2
Kd  
[ML ] C0  [M]

[M]2 = Kd C0 – [M] Kd  [M]2 + [M] Kd – Kd C0 = 0

 K d  K 2d  4K dC0
[M]  [L]  [ML] = C0 – [M]
2

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Cas d’un mélange initial de M et L

[MLy] dissociation

complexation
M + yL
t=0 0 C1 C2
t=eq [MLy] [M] [L]

CM = C1 = [M] + [MLy]

CL = C2 = [L] + y[MLy]
3 équations à 3 inconnues

y
[M][L]
Kd 
[ML y ]

Cas d’un mélange initial de M et L

[MLy] dissociation

complexation
M + yL
t=0 0 C1 C2
t=eq [MLy] [M] [L]

CM = C1 = [M] + [MLy]

CL = C2 = [L] + y[MLy]
3 équations à 3 inconnues

[M][L] y
Kd 
[ML y ]

Exemple : 90 mL KCN 10-2 M


10 mL FeCl3 10-2 M
Complexe ion hexacyano ferrate III  Ks = 1031

II.3. Facteurs influençant la stabilité d’un complexe


a. Excès de réactif
[MxLy]z± dissociation

complexation
xM + yL
 Si concentration en L augmente 1 [MxL y ]
 [M] ↘ et [MxLy]z± ↗ Ks    cons tan te
K d [M] x [L] y
donc recul de dissociation du complexe ML
 idem si M augmente

b. Dilution

 Complexe ML « stable » seul en solution (C0)

C0 C0 [M] Kd 1
[M]  y 1  K d  K dC0   
yy pour y=1 Ks C0 C0 K s  C0

Kd donc [M]
Si C0 ↘  dilution ↗
C0 ↗ C0 ↗
[M] [M] dissociation du
Coefficient de dissociation du complexe   C  [ML ]  [M]
0
complexe ↗

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c. Influence de la présence d’autres métaux - Compétition entre M1 et M2 pour un complexe ML

[M1L] M1 + L Ks1 , pKd1


[M2L] M2 + L Ks2 , pKd2

à t=0 [M1L] = C1 et [M2] = C2

soit [M1L] + [M2] M1 + M2L


t=0 C1 C2 0 0
t=eq ? ? ? ?

CM1  [M1 ]  [M1L]  C1 CM2  [M2 ]  [M2L]  C2


[M1L] [M2L]
K s1  K s2 
[M1 ][L] [M2 ][L]
CL  [L]  [M1L]  [M2L]  C1

[M1L] + M2 M1 + [M2L]

[M2L][M1 ] [M2L] [L][M1 ] 1 K K


K eq     K s2   s 2  d1
[M1L][M2 ] [L][M2 ] [M1L] K s1 K s1 K d2

Ks2 > Ks1  Keq augmente  déplacement total


Intoxication aux métaux lourds : Pb2+

Pb2+ + [CaY]2- [PbY]2- + Ca2+

[CaY]2- , Ks1=1010,7
Ks2 > > Ks1
[PbY]2- , Ks2=1018,3

d. Influence de la présence d’autres ligands - Compétition entre LA et LB pour un complexe ML

[MLA] M + LA KsA , pKdA


[MLB] M + LB KsB , pKdB

[MLA] + LB LA + MLB

[ML B ][M][L A ] [ML B ] [L A ][M] 1 K


K eq     K sB   sB
[ML A ][M][LB ] [LB ][M] [ML A ] K sA K sA

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e. Constante conditionnelle de stabilité


i. Complexe de type ML
Réactions parasites sur M ou L [ ML]
Ks 
M+L [ML] Ks [ M ][ L]
M’ + L’ [ML] K’s [ ML]
K 's 
[ M ' ][ L' ]
Avec [M’]= somme des différentes formes de M à l’exception de [ML]
[L’]= somme des différentes formes de L à l’exception de [ML]

[ ML] [ M ][ L] [ M ][ L]
K 's    Ks 
[ M ' ][ L' ] [ M ][ L] [ M ' ][ L' ]
[ M ' ] [ M ]  [ MY ]  ... [ MY ]
M    1  ...  1
[M ] [M ] [M ] Ks
K 's 
L  1  M  L

ii. Complexe de type MLn

Réactions parasites sur M ou L [ MLn ]


Ks 
M + nL [MLn] Ks [ M ][ L]n
M’ + nL’ [MLn] K’s [ MLn ]
K 's 
[ M ' ][ L' ]n
Avec [M’]= somme des différentes formes de M à l’exception de [ML]
[L’]= somme des différentes formes de L à l’exception de [ML]

[ MLn ] [ M ][ L]n [ M ][ L]n


K 's  n
 n
 Ks 
[ M ' ][ L' ] [ M ][ L] [ M ' ][ L' ]n
[ M ' ] [ M ]  [ MY ]  ... [ MY ]
M    1  ...  1
[M ] [M ] [M ] Ks
K 's 
L  1  M   Ln

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