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Chapitre 4

EMBRANCHEMENT : MOLLUSQUES
CLASSE : CEPHALOPODES

1. Introduction

Mollusques exclusivement marins. Ils ont une coquille


calcaire univalve cloisonnée qui se caractérise par une
symétrie bilatérale.

Ce sont des organismes benthiques, vagiles (libre) et/ou


nectoniques, souvent grégaires (en groupe).

Ils sont connus du Cambrien à l’Actuel.


Leur nom dérive de la position du pied, entourant la tête.

On distingue deux sous classes:

 Têtrabranchiaux : coquille externe (Nautile),


 Dibranchiaux : coquille interne (Seiche) ou absente
(Pieuvre ou poulpe).
Nautile actuel en position de vie : coquille externe
Céphalopode
(Ammonite)
en position de vie
Orthocère
("cône droit"
en grec) en position
de vie :
coquille externe
droite
Coquilles externes enroulées (fossile + coquille
actuelle)
Céphalopodes à coquilles interne (Seiche)
ou absente (Pieuvre ou poulpes)
Coquille interne de Seiche
2. Morphologie de la coquille des Têtrabranchiaux (coquille externe)
Actuellement représentés par le Nautile (Nautilus),

tous les autres sont fossiles (Ammonites au sens large).

2.1 Organisation générale

Les têtrabranchiaux ont une coquille externe, il s’agit d’un


cône très allongé généralement enroulé en spirale dans un plan
(spirale plane).
Le cône (coquille) est régulièrement divisé par des cloisons
(septa) qui limitent vers l’avant la chambre ou loge
d’habitation.
Le cône comprend trois parties :

 la protocônque ou loge initiale : C’est la loge qu’occupait


l’animal au stade embryonnaire,

 le phragmocône : portion de la coquille régulièrement


cloisonnée,

 la loge d’habitation : est la partie non cloisonnée


occupée par l’animal.

Le phragmocône

La protocônque
La loge
d’habitation
Dessin de sections dans le plan de symétrie de deux
cônes de céphalopodes (Cône droit / Cône enroulé)
2.2 Le siphon

L’animal dans sa loge d’habitation reste attaché à la loge


initiale par un tube appelé siphon. Ce dernier relie l’animal,
dans sa loge d’habitation, à la loge initiale (protocônque).

Les cloisons séparant les loges du phragmocône sont percées


d’un foramen permettant le passage du siphon, elles forment
ainsi des goulots ou cols septaux qui peuvent être :

 dirigés vers l’avant pro-siphonés),


 dirigés vers l’arrière rétro-siphonés)
Le siphon peut avoir une position non marginale (siphon
médian) ou alors une position marginale et dans ce cas, il
Peut-être en position ventrale ou dorsale. Trois cas de figures
sont rencontrés dans la nature :

 siphon médian et cols septaux rétro-siphonés


(super ordre des Nautiloïdea)
 siphon dorsal et cols septaux rétro-siphonés
(sous ordre des Clymeniina)
 siphon ventral et cols septaux pro-siphonés
(super ordre des Ammonoïdea)
2.3 Forme de la coquille
La coquille :

- conique et droite (orthocône)

- recourbée en corne (cyrtocône)

- enroulée en spirale à tours


non jointifs (gyrocône)

- La spirale peut être fermée c-à-d à tours jointifs


(nautilocônes)
Quand la coquille est nautilocônes, Dans ce cas, l’espace
non recouvert par le dernier tour (partie visible à l’intérieur
du tour) correspond à l’ombilic. On aura donc :

 cône enroulé à ombilic large Evolute,


 cône enroulé à ombilic moyen Convolute,
 et cône enroulé à ombilic petit Involute.
ombilic

Forme et mode de recouvrement


(Ombilic large Recouvrement nul évolute)
Forme et mode de recouvrement
(Ombilic moyen Recouvrement partiel convolute)
Forme et mode de recouvrement
(Ombilic petit Recouvrement total involute)
2.4 L’Ornementation

L'ornementation de la coquille présente un large spectre de


variations, autant de tentatives d'adaptions aux milieux de vie
et à leurs changements ; Fonctions défensive, offensive,
locomotrice, etc.
On distingue :

 les stries d’accroissement (// au rebord de l’ouverture),


 les côtes (rectilignes, incurvées vers l’avant ou vers
l’arrière, falciforme, simples, intercalaires),
 les tubercules (épaississement des côtes),
 les constrictions (sillons plus ou moins // aux stries
d’accroissement à intervalles réguliers),
 les sillons spiraux (soit verticaux soit latéraux),
 les carènes (structures saillantes en position ventrale).
les tubercules (épaississement des
côtes)
les carènes (structures
saillantes en position ventrale)
Quelques exemples d’ornementation chez
les Céphalopodes
Coquilles enroulées à tours non jointifs à épines
Coquille enroulée à épines
Enroulement évolute et côtes d’ornementation

 les côtes incurvées vers l’avant et vers l’arrière,


Enroulement convolute
(Côtes, tubercules
carène)
les tubercules :
épaississement des côtes)

les carènes (structures


saillantes en position ventrale)
Enroulement évolute
(Côtes Iaires,
Côtes IIiaires,
tubercules)
 les constrictions (sillons plus ou moins //
aux stries d’accroissement à intervalles
réguliers),

Coquille enroulée à constrictions


Coquille enroulée à constrictions
2.5 La ligne de suture

C’est la trace d’insertion des cloisons sur la paroi de la coquille.

La ligne de suture est formée de deux éléments :

 les selles (ondulations convexes vers l’avant),


 et les lobes (ondulations concaves vers l’avant).
Les selles et les lobes peuvent eux même être divisés par
des lobes et des selles plus petits.

Selon la morphologie de la ligne de suture, on peut


distinguer quatre types fondamentaux de lignes de suture
correspondant à la forme des cloisons :

- ligne de suture simple


- ligne de suture goniatitique
- ligne de suture cératitique
- ligne de suture ammonitique
 ligne de suture simple : droite ou légèrement onduleuse
 ligne de suture goniatitique : selles et lobes (les selles sont
arrondies et les lobes souvent anguleux)
 ligne de suture cératitique avec selles simples et lobes
dentelés
 ligne de suture ammonitique avec selles et lobes dentelés
ou persillés
Feuille de persil

Fragment d’Ammonite avec lignes de sutures ammonitique


2.6 Classification

Les paléontologues utilisent une classification largement


basée sur la morphologie de la coquille.

Deux principaux groupes de Céphalopodes têtrabranchiaux


(coquille externe) sont distingués, ils regroupent plus de 10 000
espèces fossiles et environ 4000 espèces actuelles.

 Super ordre des Nautiloïdea


 Super ordre des Ammonoïdea
Position
Super Ordre Ligne de suture et morphologie de la coquille Sous ordre
du siphon
Orthoceratina
Cône droit
Nautiloïdea Non Simple (Orthoceras)
marginal (droite à légèrement onduleuse) Nautilina
Cône enroulé
(Nautilus)
Cône enroulé

Dorsal
Plus ou moins L.S.
Clymeniina
compliquée (avec goniatitique
des selles et des
lobes) Cône enroulé
Goniatitina
L.S.
Ammonoïdea Marginal Anarcestina
goniatitique

Ventral
Cône enroulé
L.S. Ceratitina
cératitique
Cône enroulé Phylloceratina
L.S. Lytoceratina
ammonitique Ammonitina

Classification simplifiée des Céphalopodes têtrabranchaiux


3. Les Dibranchiaux
(coquille interne ou absente)

Ce sont les formes les plus évoluées des Céphalopodes. Elles


se caractérisent par des coquilles internes plus ou moins
réduites. Leur cavité palléale abrite deux branchies.

3.1 Etude d’une Bélemnite

Ce sont des Céphalopodes marins ayant vécu du


Dévonien au Crétacé. Ils ont une forme
caractéristique « en balle de fusil ».

Ils sont parfois très abondants et sont représentés


dans la nature actuelle par leurs rostres.
 Trois parties composent le squelette des Bélemnites :

le phragmocône : partie cloisonnée en forme de cône droit


ou arqué, il possède parfois une extension distale dite
proostracum ; C’est la coquille proprement dite.
(Cloisons concaves vers
l’avant et un siphon marginal),
 le rostre : corps calcaire en forme de cigare qui enveloppe
le phragmocône. Sa partie postérieure est pleine, sa partie
antérieure cylindrique est creusée d’une cavité : l’alvéole
où s’encastre le phragmocône,

 l’épirostre : parfois présent,


il enveloppe le rostre.
Rostre de Bélemnite
Quelques rostres de Bélemnite
5. Répartition stratigraphique et écologie

Les Céphalopodes sont connus du Cambrien à l’Actuel. Ce


sont des animaux prédateurs très mobiles.

Les Céphalopodes sont généralement nectoniques, carnivores


ou détritivores.

Ils peuplent les provinces océaniques et peuvent vivre sur le


fond ou nager librement grâce à leurs coquilles ce qui leur a
permis de se répandre très largement.

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