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CHAPITRE 05:

FLEXION AUX ELS


DES POUTRES ISOSTATIQUES
M. Ibrahima DIATTA
Enseignant-chercheur à l’UFR-SI
Université de Thiès / SENEGAL
Email: ibrahima.diatta@univ-thies.sn
Références bibliographiques:
[1] NF EN 1992-1-1: Calcul des structures en béton, Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments,
Octobre 2005, Éditée et diffusée par AFNOR.
[2] Annexe Nationale à la NF EN 1992-1-1: Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments 2005
[3] NF EN 1992-2: Calcul des structures en béton, Partie 2 : Ponts en béton - Calcul et dispositions constructives,
Mai 2006, Éditée et diffusée par AFNOR.
[4] Annexe Nationale à la NF EN 1992-2: Calcul des structures en béton, Partie 2 : Ponts en béton - Calcul et
dispositions constructives, Avril 2007, Éditée et diffusée par AFNOR.
[5] Henry Thonier, conception et calcul des structures de bâtiments, Tome 7, l’Eurocode 2 pratique, 2ème édition,
Presse de l’ENPC, 2009.
[6] Robert Chaussin, béton précontraint TI.
[7] Gilles CAUSSE – Emmanuel BOUCHON – Pascal CHARLES, support de cours BP à l’ENPC, Décembre
2007
Introduction:
Comme déjà vu dans le chapitre précédent, on distingue, selon la gravité des conséquences et de leur
atteinte (dommages potentiels à éviter), deux grandes catégories d’états-limites : les ELS et les ELU.
 Les justifications aux ELS ont pour objet de s’assurer de la durabilité des structures et de leur
aptitude à remplir la fonction pour laquelle elles ont été conçues (comportement réversible):
o contrainte de compression du béton, contrainte de traction des armatures,
o ouverture des fissures et
o Limitation des déformations.
 Les justifications aux ELU permettent de vérifier :
o Leur équilibre statique (ELU/EQU)
o Leur résistance (ELU/STR).
o Leur stabilité de forme (ELU/STR-GEO)

Le présent chapitre concerne les états-limites de service courant : limitation des contraintes (voir 7.2
EC2-1); maîtrise de la fissuration (voir 7.3 EC2-1 ); limitation des flèches (voir 7.4 EC2-1).
Limitation des contraintes afin d'éviter :
 les fissures longitudinales sous combinaison caractéristique,
 les micro-fissures pouvant conduire à une réduction de la durabilité
 ou encore des niveaux élevés de fluage, lorsque ceux-ci pourraient avoir des effets
inacceptables pour le fonctionnement de la structure.

Maitrise de la fissuration afin de :


 Croitre la durabilité,
 rendre l’aspect acceptable par la mise en place et la limitation des diamètres, contraintes et
espacement des armatures dans les zones tendues.

Limitation des flèches ou déformations pour:


 Le bon fonctionnement (rigidité),
 l’aspect des éléments de structures et des éléments non-structuraux (vitrages, cloisons,…),
 éviter la formation des flaques d’eau sur toitures-terrasses.
Ces différents aspects des éléments structuraux sont à prendre en compte aussi bien en phase
construction (en exécution) qu’en en phase d’exploitation (en service).

En phase exécution, sous les charges certaines de construction


 le comportement doit rester réversible ⇒ les matériaux restent dans leur domaine élastique
 la compression du béton doit rester limitée (pour éviter fissures longitudinales)
 des dispositions sont éventuellement à prendre pour la maîtrise de la fissuration (armatures passives)

En phase service, sous les charges normales d ’exploitation


 le comportement doit rester réversible ⇒ les matériaux restent dans leur domaine élastique
 la compression du béton sous charges extrêmes doit rester limitée (pour éviter les fissures longitudinales),
 la compression du béton sous charges permanentes doit être limitée pour éviter les déformations différées
(fluage non-linéaire) trop fortes,
 des dispositions particulières concernant les armatures passives sont à prendre si l’on juge nécessaire de
maîtriser la fissuration,
5-1 Sollicitations appliquées à la section
Au ELS, on souhaite que les matériaux se comportent de façon réversible (élastique la
plupart du temps), il conviendra pour cela de calculer les contraintes qui apparaissent
dans les sections sous l’effet des sollicitations de calcul (M et P) et de vérifier qu’elles
(les contraintes dues aux sollicitations) ne dépassent pas les contraintes limites
réglementaires.

Les sollicitations appliquées sur une section en béton précontraint peuvent répartir en
deux groupes :
 Sollicitations développées par les actions extérieures (g et q) : M
 Sollicitations développées par la précontrainte (P): NP et MP.
5-1-1 Sollicitations développées par les actions extérieures

Les actions extérieures, autre que la précontrainte, développent dans la section en béton un moment

fléchissant M, compté algébriquement positif s’il comprime la fibre supérieure de l’élément fléchi. Le

moment M est la somme du moment du au poids propre Mg, aux charges permanentes additionnelles

Mg’ (superstructure telle que le poids des équipements) et aux moments dus aux actions variables Mq

de toutes natures tel que Mmq ≤ Mq ≤ MMq (voir chapitre précédent).

Ainsi la section en béton se trouve sollicitée par deux moments extrêmes Mm et MM

M m  M g  M g '  M mq Valeur minimale


(phase exécution/construction)
La section est soumise à une variation

M M  M g  M g '  M Mq Valeur maximale de moments : M  M M  M m   0


(Phase d’exploitation)
 2
Sollicitations développées M car  g  g' q  
 8
sous combinaison  
par les actions extérieures  car ,sup   M car 
caractéristique  I
aux ELS  '
 car ,inf   M car  I

g / g’ / q 
M fq   g  g'   1  q  
2

 8
sous combinaison  

 fq ,sup   M fq 
fréquente  I
 '

 fq ,inf   M fq 
 I

 2

M qp   g  g'   2  q  
 8
sous combinaison  

 qp ,sup   M qp 
quasi-permanente  I
 '

 qp ,inf   M qp 
 I
5-1-2 Sollicitations développées par la précontrainte
La précontrainte est exercée par le câble tendu à P et excentré de e0 par rapport à G. e0 est
compté algébriquement sur l’axe Gy.
o Il est donc positif (e0 ≥ 0 ) lorsque le câble est au-dessus du centre de gravité.
o Il est donc négatif (e0 ≤ 0 ) lorsque le câble est au-dessous du centre de gravité.

Les sollicitations normales développées par la précontrainte au point M sont alors :


z

 N p  P  cos   P y


M  P  cos   e  P  e e0
 p 0 0

Rappelons que le moment est compté négativement lorsqu’il comprime la fibre inférieure.
Sollicitations développées par la précontrainte
N P  P
Sollicitations: 
M P  P  e 0  0 si e 0 est négatif
 Np Contrainte de compression uniforme sur toute
 p 
 A c
la section (fibre supérieure à fibre inférieure).

  Contrainte de flexion due au moment iso de


Contraintes:  M P ,sup   M P  précontrainte en fibre supérieure.
 I
 ' Contrainte de flexion due au moment iso de
 M P ,inf   M P  I précontrainte en fibre inférieure.


 P ,inf   p   M P ,inf En fibre supérieure
Contraintes

totales liées à P:
 P ,sup   p   M P ,sup
 En fibre inférieure
5-1-3 Contraintes normales dans le béton (traction et compression)
contraintes liées
lié au moment extérieur M à la précontrainte P

P MP
P   M P ,sup   0
M  car / fq / qp ,sup
M
 0
I
Ac I

s

P e0  0 i

M P Mp
B bh  car / fq / qp ,inf    '  0 P   M P ,inf    '  0
I Ac I

contrainte de compression contrainte de flexion


contrainte de flexion
moyenne due à P due à P
Deux cas peuvent se présenter selon la valeur de M (MM ou Mm):
2
2
 2   P   M P ,sup   M M ,sup  2
Sous MM 
sous M M : 
 '       ≥  '2
 '
2  2 P M P , inf M M , inf

 2'
1
1   P   M P ,sup   M m ,sup ≥ 1
1 
sous M m : 
Sous Mm  '         '
 1 P M P ,inf M m ,inf 1

 1'
 '
1
Sollicitations développées par la précontrainte P et les actions extérieures (g et
q) aux ELS

sous combinaison

σ p  σ M P ,sup  σ car,sup  σ 2

caractéristique
 σ
 p  σ M P ,inf  σ car,inf  σ '
2


σ p  σ M P ,sup  σ fq,sup  σ 2
sous combinaison

fréquente
 σ
 p  σ M P ,inf  σ fq,inf  σ '
2

sous combinaison 
 σ p  σ M P ,sup  σ qp,sup  σ 1
quasi-permanente 

 σ p  σ M P ,inf  σ qp,inf  σ1
'

sous charge 
σ p  σ M P ,sup  σ G,sup  σ1

permanente
 σ
 p  σ M P ,inf  σ G,inf  σ1
'
5-1-4 Respect des contraintes limites pour la durabilité

 2  2 Limitation en compression
en fibre supérieure sous MM
Sous MM
 '2  2' Limitation en traction en
fibre inférieure sous MM

1  1 Limitation en traction en fibre


Sous Mm inférieure sous Mm

1'  1' Limitation en compression en


fibre supérieure sous Mm

Les contraintes de compression : 1' et 2 dépendent de la classe d' exposition


Les contraintes de traction : 1 et 2' dépendent de la nature des fils (adhérents ou non - adhérents)
Par superposition dans la même section on obtient :

Limitation en traction en
fibre supérieure sous Mm 0
Limitation en compression
en fibre supérieure sous MM
G

Limitation en compression
en fibre inférieure sous Mm

Limitation en traction en 0
fibre inférieure sous MM
5-2 valeurs des contraintes limites réglementaires selon EC2-1-1:

5-2-1 Limitation de la contrainte de compression du béton (clause 7.1 EC2-1-1):

Dans la section de béton (au-delà des extrémités : points d’ancrages):

La contrainte de compression dans le béton doit être limitée afin d'éviter les fissures
longitudinales, les micro-fissures ou encore des niveaux élevés de fluage, lorsque
ceux-ci pourraient avoir des effets inacceptables pour le fonctionnement de la structure
(clause 7.2 EC2-1).

Ces fissures longitudinales peuvent apparaître lorsque le niveau de contrainte de


compression dans le béton de structure sous la force de précontrainte et sous la
combinaison caractéristique de charges excède une valeur critique.
Ces valeurs critiques (contraintes limites) dépendent de la classe d’exposition du béton
de structure.

L’EC2-1-1 propose les valeurs critiques suivantes à la mise en tension ou au


relâchement de la précontrainte (sans obligation) : clauses 5.10.2.2 (5) et 7.2 (2).

c(G+P+Q) ≤ 0,60 fck sous combinaisons caractéristiques pour les classes

d’exposition XD, XF et XS.

Notons également qu’au-delà de certaines valeurs de contrainte de compression sous


la précontrainte et sous combinaison quasi-permanente des charges, on peut atteindre
des niveaux élevés de fluage (fluage non-linaire).

c(G+P+ᴪ2Q)≤0,45 fck pour éviter le fluage non-linéaire : clauses 5.10.2.2 (5) et 7.2 (3).
(4) Si la précontrainte est appliquée par étapes, armature par armature, la résistance
requise pour le béton peut être réduite.

Il convient d'adopter une résistance minimale: f cm t   0,5  f ck selon l' ATE

Entre la résistance minimale et la résistance du béton requise pour la précontrainte


totale, la précontrainte peut être interpolée entre 30 et 100 % de la force de
précontrainte totale.
A l'extrémité des éléments précontraints (précontrainte par post-tension ou par pré-tension).

En béton précontraint, il convient d’éviter l’écrasement ou l’éclatement localisés du


béton à l’extrémité des éléments ou à l’arrière des ancrages des éléments
précontraints (Précontrainte par post-tension ou par pré-tension), conformément à
l’A.T.E. (Agrément Technique Européen) (clause 5.10.2.2(1)&(2) EC2-1).

5.10.2.2(3) Il convient de limiter inférieurement la résistance du béton au moment de


l'application ou du transfert de la force de précontrainte à la valeur minimale définie
dans l'Agrément Technique Européen concerné.
5-2-2 Limitation de la contrainte de traction du béton (clause 7.1 EC2-1):

Les sections sont considérées comme non fissurées si la contrainte de traction σ1 ou σ2' sur les fibres
extrêmes ne dépasse pas fct,eff.

f ctm
 sous réserve d'utiliser la même valeur pour
 1 ou  '2  f ct, eff  ou le calcul du ferraillage minimal de traction
f
 ctm,fl
Pour le calcul des ouvertures de fissures et de la participation du béton tendu, il convient d'utiliser :

f ct, eff  f ctm


NB: Dans le cas des armatures non adhérentes (X0, XC, XD, XS) sous moment positif, quelle que soit
la classe d’exposition, on peut a priori prendre :  1   2'   f ctm
NB : Dans le calcul des contraintes et des flèches, il convient d'admettre que les sections sont
non fissurées dès lors que la contrainte de traction en flexion n'excède pas fct,eff

Rappel cours BA1:


f ct,eff  f ctm
α
 
S 1-
28 
  1 pour   inférieur à 28 jours

f ctm t   e

 t    f ctm avec    2
   pour   inférieur à 28 jours
  3


f  0,3 f 2 / 3 pour f  50 MPa f ctk, 0,05  0,7 f ctm


ctm ck ck

avec 

f ctm  2,12 ln1  cm  pour f ck  50 MPa
f f ctk, 0,95  1,3 f ctm

  10 
0,0 Si enrobage insuffisant


Sous combinaisons quasi-permanentes σ1   1,0  f ctm Si fils non-adhérents

 1,5  f
1  ctm
Si fils adhérents

σ 2 et σ1' Ne sont pas données

Mais on peut prendre la limite supérieure = 0,6 fck

 ' 0,0 Si enrobage insuffisant


2 
σ 2   1,0  f ctm
'
Si fils non-adhérents
Sous combinaisons Caractéristiques
 1,5  f
 ctm
Si fils adhérents
Sous combinaisons quasi-permanentes
 1  0 MPa

σ 2 et σ1' Ne sont pas données

Mais on peut prendre la limite supérieure = 0,6 fck

 2' 0,0 Si enrobage insuffisant


Sous combinaisons Caractéristiques σ 2   1,0  f ctm Si fils non-adhérents
'

 1,5  f
 ctm
Si fils adhérents

σ1  0,0 sous comb. qp.
Sous combinaisons quasi-permanentes 

σ '1  0,45  f ck sous comb. qp
1 2

Sous combinaisons fréquentes

σ  0 MPa
'
2

on peut prendre : σ 2  0,6 f ck MPa

σ 2  0,60  f ck sous comb. car.

 '2  '1 0,0 Si enrobage insuffisant


Sous combinaisons Caractéristiques σ 2   1,0  f ctm Si fils non-adhérents
'

 1,5  f
 ctm
Si fils adhérents
5-2-3 Limitation de la contrainte de Traction des aciers :
L’Eurocode 2 ne donne pas explicitement les contraintes limites de traction à prendre en compte dans tous les cas.

On peut considérer qu'un niveau de fissuration ou de déformation inacceptable est évité si:

0,8  f yk sous la combinaison caractéristique de charges,



Armatures
passives
σs  
1,0  f Lorsque la contrainte est provoquée par une déformation imposée
 yk
en combinaison caractéristique,

Armatures
actives σ pm  0,8  f pk Valeur probable de la contrainte des armatures de précontrainte
5-3 Maîtrise de la fissuration
(clause 7.3 EC2-1)
5-3-1 Considérations générales (clause 7.3.1 EC2-1)

La fissuration doit être limitée de telle sorte qu'elle ne porte pas préjudice au bon
fonctionnement ou à la durabilité de la structure ou encore qu'elle ne rende pas son
aspect inacceptable.
Les fissures (longitudinales) apparaissent lorsque le niveau de contrainte sous
combinaison caractéristique des charges excède une valeur critique (voir clause 7.2 EC2-1).

Bien que La fissuration soit normale dans les structures en béton armé soumises à
des sollicitations, il convient de définir une valeur limite de l'ouverture calculée des
fissures (wmax) en tenant compte de la nature et du fonctionnement envisagés de la
structure ainsi que du coût de la limitation de la fissuration.
Pourquoi maîtriser la fissuration ?

Quels sont les facteurs qui interviennent pour une bonne durabilité?

 La classe d’exposition des éléments d’ouvrage


 Le choix de la résistance caractéristiques appropriée en fonction de la classe d’exposition
 Les enrobages et la compacité du béton,
 La maitrise de la fissuration:
o La limitation des déformations et des ouvertures de fissures,
o Pour les éléments en BP, en section fissurée, il faut disposer une section minimale d’armatures
passives dans la zone tendue, car les armatures de précontraintes en post-tension n’assurent pas
à elles seules une bonne maitrise.

De manière générale, dès que le béton se décomprime, il est susceptible de fissurer. Il faut disposer une
section minimale d’armatures passives dans la zone tendue, pour répartir et maîtriser la fissuration.
Maîtrise de la fissuration: bâtiments
Limites d’ouvertures des fissures pour les éléments en BP avec armatures adhérentes
pour les classes X0 et XC1
sous combinaisons fréquentes: la maitrise de la fissuration est supposée assurée par les
dispositions constructives minimales. Le calcul de wmax n’est donc pas requis.

pour les classes XC2, XC3 et XC4


 sous combinaisons fréquentes wmax = 0,2 mm
sous combinaison quasi-permanente : Pas de décompression dans le voisinage des
armatures de précontrainte (béton situé à moins de 25 mm de l’armature)

pour les classes XD et XS


sous combinaisons fréquentes: Pas de décompression dans le voisinage des armatures
de précontrainte (béton situé à moins de 25 mm de l’armature)

Les éléments en béton précontraint ne comportant que des armatures non adhérentes sont
traités comme des éléments BA : w < 0,3 à 0,4 mm sous combinaison quasi-permanente
Pour les
bâtiments:
Les fissures dans les
structures en béton
armé ou précontraint
soumises à des
sollicitations de
flexion, d'effort
tranchant, de torsion
ou de traction doivent
être limitées sans
dépasser des valeurs
du tableau ci-contre
Maîtrise de la fissuration: Ponts
Modifie très peu les règles générales (EN 1992-1-1) Limites d ’ouvertures des fissures pour les
éléments en BP avec armatures adhérentes :

Pour les classes X0 et XC1:


 sous combinaisons fréquentes: wmax = 0,2 mm
Pour les classes XC2, XC3 et XC4: Wk < wmax = 0,2 mm
 pas de décompression dans le voisinage des armatures de précontrainte sous combinaison
quasi permanente (le béton situé à moins de 100 mm de l’armature doit être comprimé)
Pour les classes XD et XS:
 pas de décompression sous combinaisons fréquentes (le béton situé à moins de 100 mm
de l’armature doit être comprimé)

Les éléments en BP sans armatures adhérentes sont traités comme des éléments en BA : w < 0,3
mm sous combinaison quasi permanente.
Pour les ponts:
Les fissures dans les
structures en béton
armé ou précontraint
soumises à des
sollicitations de
flexion, d'effort
tranchant, de torsion
ou de traction doivent
être limitées sans
dépasser des valeurs
du tableau ci-contre
5-3-2 Sections minimales d'armatures longitudinales (clause 7.3.2 EC2-1)
Si la maîtrise de la fissuration est requise, une quantité minimale d'armatures adhérentes (en armatures
passives) est nécessaire pour maîtriser la fissuration dans les zones où l'on prévoit l'existence de
contraintes de traction (zones tendues). Cette quantité peut être estimée à partir de:
 f ct,eff 
A s,min  k c  k     A ct Voir également
 f  clause 9.2.1.1 EC2-1
 yk 
1,00 pour les âmes telles que h ≤ 300 mm ou les membrures d'une largeur inférieure à 300 mm

k
0,65 pour les âmes telles que h ≥ 800 mm ou les membrures d'une largeur supérieure à 800 mm

1,00
de façon générale 
 0,65
on peut récrire k k  min  
(voir ci-avant)  max 
 1,21  0,7  h
 
En traction simple
k c  1,00
En flexion simple ou en flexion composée

 sections rectangulaires et âmes des caissons et des sections en T :

 N Ed,ELS 
  N Ed,Els  0 Effort de traction
k c  0,4  1  bh   1,0
 k  h f 
   ct,eff 
1
 
h *
 N Ed,Els  0 Effort de compression



h pour h  1,0 m 1,5 si N Ed, ELS  0 Effort de compression
 
h 
*
k 1  
1,0m pour h  1,0 m 
 
 2  h *

  si N Ed, ELS  0 Effort de traction

 3  h 
Cas des sections rectangulaires en flexion simple
Cas des sections rectangulaires en traction simple
Cas des sections en Té
Âme tendue des sections en T (b, h, bw, hf) en FS
2
 bw   hf  bw
1 - 1 -   1 -  α
bh - b - b w   h - h f  1 - 1 - α   1 - β 
2 2
2
 b   h  ν' b
 ' h 
2  bh - b - b w   h - h f    bw   hf  h 2   1 - 1 - α   1 - β 
2   1 - 1 -   1 -  hf
  b   h  β
h
1) Lorsque l’axe neutre se trouve dans l’âme :

1 - 1 - α   1 - β 
2
b w ν' A ct A ct A ct ν' A ct
 α
   α
bw h  bw  bh α bh h bh 2   1 - 1 - α   1 - β 
h b
 b 
A ct ν'
  1  α   1  β 
2) Lorsque l’axe neutre se trouve dans la membrure : bh h

k c  0,4 si âme tendue des sections en Té en FS


Une membrure (aile) tendue des sections en T (b, h, bw, hf) en FS

 ' 1 - 1 -    1 -  
2
1  1 
h h 2   1 - 1 -    1 -  

Lorsque l’axe neutre se trouve dans la membrure :

Act  ' A ct  f ctm


  1     1    Fcr 
bh h 2

k c  0,45, on prendra k c  0,5

Lorsque l’axe neutre se trouve dans l’âme :

  A ct,ame tendue  f ctm  '


 1  1     1        
Act
Fcr  
bh h 2 

Fcr A ct,ame tendue '


k c  0,9   0,5 k c  0,45    0,5
A ct  f ct,eff A ct,membrure tendue 
Dans le cas des sections profilées telles que poutres en T et poutres-caissons, il
convient de déterminer séparément le ferraillage minimal pour les différentes parties de
la section (membrures et âmes).

 Membrure des caissons ou des sections en T :


Fcr
k c  0,9   0,5
A ct  f ct,eff
Il faut déterminer séparément le ferraillage minimal pour les membrures et pour les âmes.
Dans le cas des ponts, la décomposition suivante des sections en T est recommandée :
On peut admettre que les armatures de précontrainte adhérentes situées dans la zone tendue contribuent
à la maîtrise de la fissuration sur une distance ≤ 150 mm du centre de l'armature.

 f ct,eff   Δσ p  '
A s,min  k c  k     A ct,eff  ξ1     Ap
 f   f 
 yk   yk 

2,5 h - d 

h c,eff  min h - x  3 (h-x)/3 n’est pas applicable pour les éléments précontraints
h 2

A ct,eff
Sections effectives
2,5 h - d 

h c,eff  min h - x  3
h 2

Extrait de Maitrise de l’eurocode 2


s
1   
p

1   Si seules les armatures de précontrainte sont utilisées pour maîtriser la fissuration


5-3-3 Armatures de peau pour la maitrise de la fissuration (clause 7.3.3 (3) EC2-1:

Dans le cas des poutres d'une hauteur totale h ≥ 1 000 mm, dont les armatures principales sont
concentrées sur une petite portion de la hauteur seulement

il convient de prévoir des armatures de peau supplémentaires afin de maîtriser la fissuration


sur les joues de la poutre.

Il convient de répartir ces armatures régulièrement entre le niveau des armatures de traction
et l'axe neutre, à l'intérieur de cadres

 f ct,eff 
A s,min  0,5  k c     A ct Section minimale d’armatures de peau supplémentaires
 f 
 yk 

L'espacement et le diamètre des barres peuvent se déduire du calcul de l’ouverture des fissures clause 7.3.4
Les armatures de peau sont également nécessaires pour assurer une résistance adaptée à éclatement
de l’enrobage.

9.2.2 Armatures d’effort tranchant (poutres) 9.2.3 Armatures de torsion (poutres)

9.3.2 Armatures d’effort tranchant (dalles) 9.4.3 Armatures de poinçonnement (dalles)


 A ct,ext
 100

A s,surf  A s,surf,min 
 0,5A Quand l’enrobage
 ct,ext des armatures est
 100 supérieur à 70 mm,

As,surfmin dans les deux directions parallèle


et orthogonale aux armatures tendues de la
poutre.
Dans les éléments précontraints, aucun ferraillage minimal n'est requis dans les sections où, sous
la combinaison caractéristique de charges (comb. car.) et pour la valeur caractéristique de la
précontrainte (Pk,sup ou Pk,inf) :
 le béton est comprimé ou

 la valeur absolue de la contrainte de traction dans le béton est inférieure à ct,p.

Pk,sup  rsup  Pm,t x   rsup  A p  σ Pm, t x 

Pk,inf  rinf  Pm,t x   rinf  A p  σ Pm, t x 

1,5 f ct,eff pour les structures à fils adhérents



σ ct,P  
0 pour les ponts à précontrainte par post-tension

5-3-3 Maîtrise de la fissuration sans calcul direct (7.3.3 EC2-1)

Pour les bâtiments (catégories A à D)


Les dalles en béton armé ou précontraint, unidirectionnelles ou bidirectionnelles, sollicitées à la flexion
sans traction axiale significative, aucune disposition particulière n'est nécessaire pour la maîtrise de
la fissuration si : L y ou L x  5  h Définition d’une dalle
d’après l’Eurocode 2
 l’épaisseur est h ≤ 200 mm,
Ly
 Espacement des barres n’excèdes pas :  2 Dalle unidirectionnelle
Lx d’après l’Eurocode 2
3  h 3,5  h
s max,slabs  min  s max,slabs  min 
400 mm 400 mm
(armatures principales) (armatures secondaires)

 Avec charges concentrées ou dans les zones de moment max:


2  h 3  h
s max,slabs  min  s max,slabs  min 
250 mm 350 mm
(armatures principales) (armatures secondaires)
Dans le cas du béton précontraint par pré-tension, lorsque la maîtrise de la fissuration est

essentiellement assurée par les armatures de précontrainte adhérentes, les Tableaux 7.2N et 7.3N

peuvent être utilisés en prenant la contrainte totale dans ces armatures diminuée de la pré-tension.

Dans le cas du béton précontraint par post-tension, lorsque la maîtrise de la fissuration est

essentiellement assurée par des armatures passives, les tableaux peuvent être utilisés en prenant la

contrainte dans ces armatures, calculée en incluant l'effet des forces de précontrainte.
Le diamètre maximal des barres (tableau 7.2N) peut être modifié comme suit :

 f ct,eff  k c  h cr
s    
 k c  1,00
 2 h  d 
s En traction simple
 2,9

s : est le diamètre maximal de la barre donné dans le Tableau 7.2N ci-avant

h: est la hauteur totale de la section

d: est la hauteur utile au centre de gravité du lit extérieur d'armatures

h cr : est la hauteur de la zone tendue juste avant la fissuration, en considérant les valeurs caractéristiques de la
force de précontrainte et les forces axiales pour la combinaison quasi-permanente des actions

h  d : Pour la section est entièrement tendue, est la distance minimale entre le centre de gravité des armatures
et le parement du béton (si les barres ne sont pas placées de manière symétrique, les deux parements
sont à considérer).
Pour les ponts
La maîtrise de la fissuration sans calcul direct peut être effectuée au moyen de
méthodes simplifiées.
5-3-4 Maîtrise de la fissuration avec calcul de l’ouverture des fissures (clause 7.3.4
EC2-1)
L'ouverture (calculée) des fissures, wk, peut être calculée au moyen de l'expression :
w k  s r,max  ε sm  ε cm 

 k t  f ct,eff  Es   σs σs
ε sm  ε cm  1  1  
 ρ p,eff    0,6 
 σ ρ  E
 s p,eff  E cm  s Es

As  ξ  A p
2
0,6 Cas de chargement de courte durée
ρ p,eff 
1

A c,eff kt  
0,4
 Cas de chargement de longue durée
est l'aire de la section effective de béton autour des armatures tendues (voir ci-avant)

Également indiqué ci-avant

  
Si s max  5   c   s r,max  k 3  c  k1 k 2 k 4 
 2 ρ p,eff

Sinon s r,max  1,3  h  x 


Limite supérieure

 Barres de diamètres identiques

n1  12  n 2  22
eq 
n1  1  n 2  2
Diamètres équivalent de barres de
diamètres non identiques
c : est l'enrobage des armatures longitudinales

0,8 pour les barres à haute adhérence

k1 :
est un coefficient qui tient compte des k1   pour les armatures ayant une surface effectivement
1,6
propriétés d'adhérence des armatures
adhérentes lisse (armatures de précontrainte, par exemple)

0,5 En flexion

ε1  ε 2 
avec ε1  ε 2
k2 : est un coefficient qui tient compte de la
k2   k2
distribution des déformations
1,0 En traction 2  ε1
cas d'une traction excentrée ou
pour certaines zones localisées
3,4 pour c ≤ 25 mm

k3 : k3   23
 25  pour c > 25 mm
3,4   
  c  Sections minimales d'armatures

k 4  0,425

NB: Les valeurs d’ouverture de fissures fixées par l’EC2 sont des valeurs de calcul, qui peuvent être notablement
différente des valeurs observées.
Maîtrise de la fissuration BPEL 91/99:

Pour assurer l’intégrité du béton, on peut définir, par analogie au BPEL91_99, trois classes de vérification
pour les sections courantes sous les actions normalement prévisibles en service,.
 Classe I : section non fissurée, on interdit toute traction dans le béton, en situation d’exploitation.
En construction les contraintes de traction sont limitées à fctm. Il y a peu ou pas d’armatures
passives (1950).
 Classe II : section non fissurée, on admet les tractions mais pas la formation systématique de
fissures (1980)
 Classe III : section fissurée, on admet des fissures d ’ouverture modérée sous charges extrêmes
mais pas de fissure ouvertes sous charges permanentes (2000).
Le principe de la précontrainte consiste à utiliser au mieux la résistance du béton en le comprimant à
l'avance par des forces internes permanentes.
- Précontrainte totale : pas de décompression du béton sous les charges extrêmes en service –
combinaisons rares au sens du BPEL, correspondant aux combinaisons caractéristiques au sens
de l'EC2. Si le béton ne se décomprime pas, il n'y a a priori pas de risque de fissures.
- Le béton résiste à la traction mais, du fait du retrait, de l'existence de reprises de bétonnage, il y a
possibilité de fissure dès qu'une traction existe.
- Cependant les fissures ne sont dangereuses en termes de corrosion que si elles restent ouvertes
pendant une durée importante. On peut donc admettre l'ouverture de fissures sous des actions de
courte durée, pourvu qu'elles se referment convenablement lorsque l'action cesse.

Pour cela, il faut :


• Limiter la traction dans les aciers (pas de plastification).
• Limiter l'ouverture des fissures (pas de glissement entre acier et béton).
• Limiter les effets de la répétition d'actions de courte durée provoquant la fissuration (fatigue).
Il en découle le principe de la précontrainte partielle.
- L'élément reste comprimé (modérément) sous l'effet des charges permanentes ou des charges de
longue durée d'application
- Sous les actions variables de courte durée, le béton peut être tendu et fissuré. Il se comporte
comme du béton armé. Il faut donc des armatures passives pour maîtriser la fissuration
NB: Intérêt de la précontrainte partielle
A condition d'être convenablement appliqué, le principe de la précontrainte partielle présente les avantages
suivants :
- Meilleur comportement que le béton armé vis-à-vis de la fissuration.
- Structures de plus grandes portées et plus élancées qu’en béton armé
- Compression à vide (sous combinaison quasi permanente) plus faible que dans le cas de la précontrainte
totale. Cela a pour conséquence des déformations de fluage plus réduites et mieux maîtrisées.
- Moins de force de précontrainte à ancrer donc moins de problèmes de diffusion d’efforts concentrés.
- Meilleure ductilité que le béton précontraint, en précontrainte totale, grâce à la présence d'aciers passifs.
- Dans les poutres préfabriquées, destinées à supporter des flexions importantes, la précontrainte partielle
permet
- par rapport à la précontrainte totale, de limiter la compression dans le talon pendant les phases de
construction. Cette condition est souvent dimensionnante.
- Economie d'investissement (discutable).
5-4 Limitation des flèches (clause 7.4 EC2-1)
5-4-1 Considérations générales (clause 7.4.1 EC2-1)

(1)P La déformation d'un élément ou d'une structure ne doit pas être préjudiciable à leur bon
fonctionnement ou à leur aspect.
(2) Il convient de fixer des valeurs limites appropriées des flèches, en tenant compte de la nature de
l’ouvrage, des finitions, des cloisons et accessoires, et de sa destination.
(3) Il convient de limiter les déformations aux valeurs compatibles avec les déformations des autres
éléments liés à la structure tels que cloisons, vitrages, bardages, réseaux ou finitions. Dans certains
cas, une limitation des déformations peut être nécessaire afin d'assurer le bon fonctionnement de
machines ou d'appareils supportés par la structure, ou pour éviter la formation de flaques sur les
toitures-terrasses.
5-4-2 Cas de dispense du calcul (clause 7.4.2 EC2-1)

Les limites de flèches données en (4) et (5) ci-dessous sont tirées de l'ISO 4356 et devraient
généralement assurer un comportement satisfaisant des constructions telles que logements, bureaux,
bâtiments publics ou usines.

l
Les flèches calculées sous comb. qp pour une poutre, une dalle ou une console : f comb. qp 
250
Une contreflèche peut être prévue pour compenser en totalité ou en partie les déformations.

l
Les contre-flèches de compensation des déformations ne devraient pas dépassée : 
250
Pour les cloisonnements et autres éléments en contact avec l’élément fléchi, il faut vérifier

Il convient de limiter les déformations susceptibles d'endommager les éléments de la structure


avoisinants l'élément considéré. l
f comb. qp 
500
On peut admettre que l’état-limite de déformation (flèche admissible) des poutres et dalles des
(bâtiments) peut être vérifier, lorsque leur rapport portée / hauteur utile vérifie les conditions ci-dessous :

  ρ ρ 
3/2
 ρ A sc
K  11  1,5 0 f ck  3,2 f ck  0  1  si 0  1 (7.16a) ρ' 
bw  d
l   ρ ρ   ρ

d   ρ0 1 ρ'  ρ0 As
K  11  1,5 f ck   f ck   si 1 (7.16b) ρ 
  ρ - ρ' 12 ρ  ρ bw  d
Les Expressions (7.16a) et (7.16b) ont été établies sous les charges de calcul à l’ELS, pour une section
fissurée à mi-portée d'une poutre ou d'une dalle, ou sur appui dans le cas d'une console, :
 pour la contrainte de l'acier s = 310 MPa (ce qui correspond à peu près à fyk = 500 MPa),
 le béton est de la classe C30/37.
l  l 
Les correctifs sont à appliquer aux valeurs de l/d trouvées ci-dessus:      
 d  corrigé  d  tableau 7.4NF
 310 500  A s,prov 
    Poutres ou dalles dont s est différente de 310 MPa
 s f yk  A s,req  et/ou fck est différent de 30 MPa.

 b eff
0,8 Pour les sections en Té pour lesquelles le rapport 3
 bw

7 / l (en m) Poutres et des dalles autres que les planchers-dalles, leff > 7m, supportant des
 eff cloisons susceptibles d'être endommagées si les flèches sont excessives. Pour les
 dalles leff est le plus petit coté de la dalle.

 Dans le cas des planchers-dalles dont la plus grande portée est supérieure à 8,5
8 ,5 / l eff (en m)
m et qui supportent des cloisons susceptibles d'être endommagés si les flèches
 sont excessives,

Aucune contre-flèche n'a
été prise en compte pour
l'établissement de ces
expressions.
As
ρ 
bw  d

NOTE 3

Dans le cas des dalles


portant dans deux
directions, il convient
d'effectuer la vérification
pour la plus petite portée.

Dans le cas des


planchers-dalles, il
convient de prendre la
plus grande portée.
5-4-2 Vérification des flèches par le calcul (clause 7.4.3 EC2-1)

Lorsque leur rapport portée / hauteur utile n’est pas vérifie selon les équations 7.16a et 7.16b, c’est-à-
dire :   ρ0  ρ0 
3/2
 ρ0
K  11  1,5 f ck  3,2 f ck   1  si 1
l   ρ ρ   ρ
 
d   ρ0 1 ρ'  ρ0
K  11  1,5 f ck   f ck   si 1
  ρ - ρ' 12 ρ  ρ

alors il conviendra de procéder au calcul exact de la flèche.


La méthode adoptée doit représenter le comportement réel de la structure soumise aux actions
correspondantes, avec un degré de précision en rapport avec les objectifs du calcul.

Deux considérations sont à prendre en compte:


 Éléments non fissurés : pas de dépassement de la résistance en traction du béton (fctm).
 Éléments fissurés : dépassement de la résistance en traction du béton (fctm).
Pour les Éléments dont prévoit qu’ils seront fissurés mais pas entièrement, il convient de les considérer
comme se comportant d'une manière intermédiaire entre l'état non fissuré et l'état entièrement
fissuré ; s’ils travaillent principalement en flexion l'Expression (7.18) prévoit de manière appropriée leur
comportement.

f  1    f I    f II (7.18)

fI : valeurs de la flèche calculées dans l'état non fissuré

f II : valeurs de la flèche calculées dans l'état entièrement fissuré

 : Coefficient de distribution (qui tient compte de la participation du béton tendu dans la section), donné
par l'Expression (7.19)
2
  sr 
 1     (7.19)
 s 
M cr dans le cas de la flexion M cr : Moment de fissuration
 M 
 sr  

s N
N dans le cas de la traction pure  cr : L’effort de fissuration
 cr N
f ctm  I ser ,non fiss  f ctm
M cr  
d  x  f ctm  max  h 
 d  x 
M cr avec
f ctm  f ctm  I ser ,non fiss 1,6  1000   f ctm
I ser ,non fiss M cr   
ν'
Les déformations dues au chargement peuvent être évaluées en utilisant la résistance en traction et le
module d'élasticité effectif du béton.

Dans le cas de charges d'une durée telle que le béton subit un fluage, la déformation totale, fluage
inclus, peut être calculée en utilisant le module d'élasticité effectif du béton donné par l'Expression
(7.20) : Ecm
Ec ,eff 
1   , t0 
(7.20)

5  M ELS ,qp  l 2 5  M ELS ,qp  leff2


Pour une PELS ,qp  leff2 f II 
fI 
eff
poutre M ELS ,qp I  et
48  Ec ,eff  I ser , fiss
isostatique 8 48  Ec ,eff  I ser ,non fiss

b  xn , f b  h  xn , f 
3 3

I ser ,non fiss      As  d  xn , f     Asc  xn , f  d '


2 2

3 3

b  x3
I ser ,non fiss     As  d  x     Asc   x  d '
2 2

3
Es
e  : Coefficient d’équivalence instantané
Ecm

  e  1   , t0 
Es
  : Coefficient d’équivalence final
Ec ,eff

 , t0    0   RH    f cm   t0  Voir annexe B pour les détails sur les paramètres

xn,f : est déterminé à partir de l’équation au moment statique, mais peut être déterminé en utilisant la formule du
centre de surface (centre de gravité).

x : est déterminé à partir de l’équation au moment statique de la section fissurée


5-4-3 Calcul des flèches sous combinaison qp (H. THONIER)
On admet que les flèches différées sont dues au fluage et que l’on a :

f dif   , t0   f inst   0  f inst

La flèche de calcul inclut les flèches instantanées sous (G + 2Q) et sous différées (G + 2Q).

f totale  1   0   f inst G  2  Q 
5-5 Calcul de la précontrainte Pmini et de son excentricité e0
(La section de béton étant supposée connue)
5-5-1 Sections de calcul

Tant que les contraintes de traction dans le béton restent modérées (ce que nous
supposons ici), le calcul s’effectue à partir des caractéristiques des sections non
fissurées :
 sections nettes sont utilisées lorsque les contraintes sont développées par
les charges permanentes et par la précontrainte ;
 sections homogénéisées pour les contraintes dues aux charges variables.
5-5-2 Expressions générales de la contrainte de béton dans la section

P  M  y  P  e y  P  e y 
σy    P  e 0  M    1   e 0      1 
P y
  1  
B I B  P  I  B I  B    ' 

 M I
P
σ  y     P  e0  M  
y-y G
avec e   e 0   avec
et ρ Voir chapitre
B I  P B  ν'  ν précédent

P e y 
σ y  0   σ G 
P Retenons l’expression σy   1  
B B    ' 

Le fait que tout diagramme de contraintes reliant les fibres extrêmes (sup. et inf.) passe par le point G

  '   '
σG 
h
5-5-3 Centre et ligne de pression
Sous un cas de charge réel quelconque, une section est soumise aux sollicitations
suivantes :
 un effort normal n = P dû à la seule précontrainte ;
 un moment fléchissant m = Pe0 + M somme du moment de précontrainte Pe0 et
du moment fléchissant extérieur M.

Cela équivaut à l’effet d’une force normale de compression , appliquée en un point de


l’axe Gy (voir fig.) appelé centre de pression et d’ordonné :

m M
m = Pe0 + M e   e0 
n P
Le lieu de ces points lorsque la section décrit la poutre est la ligne de pression.

NB : Si M = 0, sur la poutre, la ligne de pression est dite ligne de précontrainte

L’excentricité e0 a néanmoins ses limites puisque le câble ne fasse pas sortir ce


dernier hors du béton et de la section d’enrobage pour assurer un enrobage
suffisant.
 ν'd'  e 0  ν  d 
5-5-4 Respect des contraintes limites et noyaux limites de C et de T

En fibre supérieure (y = ): σ  σy     P 1  e 


  σ 2
1    ' 
y  B

'
P 
En fibre inférieure (y = -’): σ '2  σy   ' 
e
1    σ '1
B    

En réécrivant l’équation sur la fibre supérieure (y = ) on obtient:

 B  B 
- c'  -   '1 -  1   e    '  2 - 1   (1)
 P  P 

En réécrivant l’équation sur la fibre inférieure (y = ’) on obtient:

B   B 
- '  -  '    '1 -1  e     1   '2    c (2)
P   P 
Le segment [–c’, +c] de Gy (figure 40 ) est le noyau limite de traction T (car c’ et c
sont définis à partir des contraintes limites de traction ).
De même, le segment [–’, +] de Gy est le noyau limite de compression C.

Les doubles inégalités (1) et (2) expriment que le centre de pression doit appartenir à
l’intersection [–’, ] de ces deux segments appelée noyau limite au sens strict :

  ;     ' ;   c' ;  c   ' ;  c


'

Ces différents noyaux limites engendrent, lorsque la section décrit la poutre, des
fuseaux limites de traction, de compression, au sens strict (intersection des deux
précédents). En tout cas de charge, la ligne de pression doit demeurer à l’intérieur du
m M
fuseau limite au sens strict :   e 
'
Avec : e   e0 
n P
 '  e    Mm MM
   e0 
'
 e  e0  
P P
Mm MM
  '
 e0     (3)
P P
 ' Mm MM 
Le segment     ;   
P 
de Gy est le noyau de passage au sens strict, intersection du :
 P
 ' Mm MM 
 noyau de passage de traction :   c  ;  c 
 P P 

 ' M M 
 noyau de passage de compression :    m ;    M 
 P P 

Ces différents noyaux de passage définissent, pour l’ensemble de la poutre, des fuseaux de passage de
traction, de compression, au sens strict.
L’équation (3) exprime que, pour que les contraintes limites soient respectées partout et sous tout cas de
charge, il faut que le câble soit à l’intérieur du fuseau de passage au sens strict.
Remarques : Dans la pratique, le concept de noyau (ou fuseau) au sens strict est lourd à manier.

Au niveau du prédimensionnement, seule est facilement exploitable la notion de noyau (ou fuseau) de

traction qui permet de définir la précontrainte P et son excentricité e0 .

Le noyau (ou fuseau) de compression conditionne, pour sa part, les caractéristiques à donner aux
I I
sections droites  ,  , mais pour effectuer leur dimensionnement, il est beaucoup plus simple
 ν ν' 
d’écrire directement, dans les zones déterminantes, le respect des contraintes limites de compression.

C’est pourquoi, dans ce qui suit, nous ne conserverons que les notions de noyaux (ou fuseaux)
de traction. Nous les désignons simplement par :
— noyau (ou fuseau) limite ;
— noyau (ou fuseau) de passage ;
sans préciser qu’ils sont de traction, puisqu’aucune ambiguïté n’est possible.
H. THONIER / BPEL

 ' Mm MM  Pour que la contrainte M min M max


 c  P ;  c  P  e0    c' et e0  c
  reste positive P P
5-5-4 Calcul de la précontrainte Pmini
Mm MM
Posons : e2   c'
Mm
et e1  c 
MM e2  c'  e0  e1  c 
P P P P

Cette double inégalité est possible ssi : e2  e1 autrement dit, que le fuseau de passage soit ouvert

M M  M m ΔM ΔM
P  P  PI  PI est la valeur minimale de la précontrainte
c  c' c  c' c  c'

Si P = PI, alors e2 = e1= e0, l’excentricité du câble est imposée: e1  e2  e0


MM Mm
 e0  c    c'
P P

 MM 
 ν'd'   e 0  c'   ν  d 
On vérifiera alors que l’excentricité (e1 ou Mm
c 
e2) calculée est réalisable, c’est-à-dire:  P P 
C’est presque toujours le cas lorsque les M'Max  x  L-x  
e max  x    -  4× 
moments extrêmes sont de signes contraires: M M  0 et M m  0 P  L2 
M'min  x  L-x  
e min  x   - '-  4× 
P  L2 
Mm MM
e 0  c' c  e max  x   e min  x 
P P e0  x  
2
 ν'd'  c'  e 0  c  ν  d  e0  x  =
  M'Max +M'min
  ' -    x  L-x  
  4× L2 
2  P  
Car le plus souvent : ν'd'  c' et c  ν  d 
 Section sous-critique

C’est une section pour laquelle :

ΔM
P  PI 
c  c'
 Mm   MM 
 ν'd'  e 0    c'
 
 
c    ν  d 
 PI   PI 
 Section sur-critique
Lorsque l’excentricité associée à PI ne respecte pas les conditions pratiques d’enrobage, la solution
P = PI est à rejeter, car elle conduirait à un câble mal enrobé.

La section est alors dite sur-critique.


Cette situation peut se rencontrer lorsque les moments extrêmes MM et Mm ont tous deux le même signe.

 Section sur-critique avec MM ≥ 0 et Mm ≥ 0

  ν'd'
Mm MM
e 0  - c'- avec PI 
PI c  ν'd' ν
Le fuseau de passage sort de la zone
autorisée vers le bas (figure 42).
ν'
Pour l’y faire remonter, il suffit d’augmenter P. Le
fuseau s’ouvre (e1 > e2 pour P > PI ) et la valeur PII
à retenir est celle qui amène la ligne e1 à tangenter
la ligne d’enrobage minimal.
  ν'd'
MM MM
On obtient alors : e1  c - PII 
PII c  ν'd'

La valeur de l’excentricité associée est : e 0  ν'd' PII 


MM
c  e0
Mm MM
Dans la section considérée, on a : e 2  c'  e0  c 
PII PII
 Section sur-critique avec MM ≤ 0 et Mm ≤ 0

Si cette fois-ci les conditions (41) ne sont pas satisfaites, c’est que le câble associé à PI sort de la poutre
vers le haut (voir figure 43 ci-après). On a :

Mm Mm
e 0  c' νd PI  
PI c' ν  d
Mm
P'II  
On démontre, comme précédemment, qu’il faut augmenter P jusqu’à la valeur P’II: c' ν  d

La valeur de l’excentricité maximale associée est : e 0  ν  d 


Sous Mm

Figure43 : section sur-critique soumise à des moments négatifs.


Contrainte limite de traction associée 1
5-5-5 Section sous-critique ou section sur-critique?
Pour déterminer le caractère d’une section, autrement dit pour savoir si elle est sous-critique ou sur-
critique, on peut opérer de deux façons différentes.

 On calcule PI (section sous-critique) et son excentricité associée. Si cette excentricité calculée est
réalisable, c’est que la section est sous-critique et l’on prend P = PI. Sinon, si l’excentricité calculée
avec PI n’est pas réalisable alors la section est sur-critique, et, selon le signe des moments, on
adopte soit P = PII, soit P = P’II, le câble correspondant étant excentré au maximum vers le bas ou
vers le haut.
1 2 3
ΔM  Mm   MM   ν'd'  e 0  ν  d 
PI  e 0    c'  ou e 0   c   si
c  c'  PI   PI 
Alors la section est
sous-critique

Si l’excentricité e0 de la 2ème étape ne respecte pas les conditions de la 3ème étape alors la
section est sur-critique.
 On calcule PI puis, soit PII soit P’II selon le signe des moments extérieurs appliqués.

 Cas où MM ≥ 0 et Mm ≥ 0  Cas où MM ≤ 0 et Mm ≤ 0

Mm
MM MM Mm P'II  
PI  PII  PI   c' ν  d
c  ν'd' c  ν'd' c' ν  d

si PI  PII  la section est sous-critique si PI  P'II  la section est sous-critique

si PI  PII  La section est sur-critique. si PI  P'II  La section est sur-critique.

Expressions développées de P
Les formules donnant le expressions de PI, PII et P’II ne sont guère pratiques à utiliser du fait que leurs
seconds membres contiennent implicitement P par l’intermédiaire de c et c’ (voir plus haut).
 Ac   A 
c     1   '2  c'    '1 - c  1 
 P   P 
Expressions développées de P : cas d’une section sous-critique

ΔM ΔM ΔM
PI   
c  c'  Ac   A c     '     A c     '  ' 
  '1   '2     '1 -  1  2 1
 PI   PI  PI
Expressions développées de P : cas d’une section sur-critique

Ic
MM M M   σ '2
PII  ν'
c  ν'd' PII 
ρν  ν'd'

Ic
Mm M m   σ1
P'II   P'II  ν
c' ν  d ν  ρν'd'
Cas particulier important

σ1  0 MPa et σ '2  0 MPa c  ρν et c'  ρν'

Le noyau limite se réduit au noyau central (dit tiers central dans le cas d’une section rectangulaire
puisque  vaut 1/3 pour une telle section).

ΔM MM Mm
PI  PII  P'II 
 h ρν  ν'd' ν  ρν'd'

La force de précontrainte devient plus grande, par conséquent la section d’aciers précontraints à mettre
en œuvre.
Tendance à la sur-criticité
I I I Ic Ic Ic
ΔM  c  σ '2  c  σ1 M M  c  σ '2 M M   σ '2 ΔM   σ '2   σ1
PI  ν' ν PII  ν' PII  PI  ν'  ν' ν
ρh ρν  ν'd' ρν  ν'd' ρh

Ic
Ic Ic Ic M'M  M M   σ'2
M M   σ '2 M M  M m   σ '2   σ1 ν'
PII  PI  ν'  ν' ν
I
ρν  ν'd' ρh M'm  M m  c  σ1
ν
 Ic   Ic   Ic 
 M M   σ '2   M M   σ '2    M m   σ1 
ν' ν' ν
PII  PI       
ρν  ν'd' ρh

   
  M M  c  σ '2   ν'-ρν'd'   M m  c  σ1   ν'ρν  d'
I I
 ν'   ν 
PII  PI 
ν'ρν  d'  ρ  h
PII – PI apparaît comme une fonction linéaire de σ '2 et σ1 , les coefficients affectant
ces deux variables étant négatifs.
Autrement dit, PII – PI est une fonction décroissante de σ1 et σ '2 .

Plus ces contraintes limites sont négatives, plus il est probable que l’on ait PII – PI ≥ 0.
En d’autres termes, plus on admet des contraintes de traction importantes (en
valeur absolue), plus on risque d’avoir affaire à des sections déterminantes sur-
critiques.
Classe d’environnement XC

Calcul de Pmini sous combinaison quasi-permanente.

Calcul en section fissurée éventuellement nécessaire pour les aciers


passifs (si les tractions dépassent fctm sous combinaison caractéristique).

On peut aussi déterminer P pour éviter les tractions supérieures à fctm et


éviter le calcul en section fissurée

Le projet peut prescrire des conditions plus sévères.


Classe d’environnement XD ou XS

Calcul de Pmini sous combinaison fréquente.


Calcul en section fissurée éventuellement nécessaire pour les aciers
passifs (si les tractions dépassent fctm sous combinaison caractéristique).
On peut aussi déterminer P pour éviter les tractions supérieures à fctm et
éviter le calcul en section fissurée

Le projet peut prescrire des conditions plus sévères.


5-6 Section minimale de béton
(Mmax et Mmin étant supposés connus
La précontrainte étant supposée connue)
5-6-1 Cas d’une section sous-critique
Pour obtenir les deux contraintes limites de compression, il faut et il suffit que les variations de
contrainte sur la fibre supérieure et sur la fibre inférieure, quand on passe de l’un des moments
extrêmes à l’autre, soient respectivement égales à:

ν I c ΔM
MM σ 2  σ1  Δ σ  ΔM   
Ic ν Δσ

Mm
ν' I c ΔM
σ '1  σ '2  Δ σ '  ΔM   
Ic ν' Δ σ '
5-6-2 Cas d’une section sur-critique soumise à des moments positifs

ν' I c ΔM
σ '1  σ '2  Δ σ '  ΔM   
Ic ν' Δ σ '

P ν' 2  ν   '2 Ic
 pour A c 
Ac h ρ  ν  ν'

Ic ρPh
P ν' 2  ν   '2 
   '  d' où ν σ  ν  σ'
Ic h 2 2
ν'
5-6-3 Cas d’une section sur-critique soumise à des moments négatifs

ν I c ΔM
σ1  σ 2  Δ σ  ΔM   
Ic ν Δσ
σ1 Mm
σ1 σ '1 σ G  P Ac

P ν' 1  ν   '1 Ic
 pour A c 
Ac h ρ  ν  ν'

Ic ρPh
P ν' 1  ν   '1 
   '  d' où ν' σ '  ν'  σ
Ic h 1 1
ν
Remarque
D’après ce qui précède, on peut atteindre :
— les quatre contraintes limites dans une section sous-critique ;
— trois contraintes limites seulement dans une section sur-critique.
Mais l’atteinte des contraintes limites de compression n’est nullement obligatoire. En fait, il arrive très souvent, dans
la pratique, qu’une des membrures au moins de la poutre soit surabondante. C’est presque toujours le cas pour les
tabliers de ponts routiers : la membrure supérieure joue également le rôle de dalle et doit, à cet égard, résister aux
sollicitations locales transversales qu’y développent les charges roulantes. C’est cette fonction qui, la plupart du
temps, conditionne ses dimensions et la rend surabondante vis-à-vis de la flexion générale. L’essentiel, en fait, est
que les modules d’inertie (géométriques) soient supérieurs ou égaux aux valeurs minimales données par les
formules.
S’ils sont strictement supérieurs à ces valeurs minimales, on demeure au-dessous des contraintes limites de
compression, ce qui n’altère en rien le caractère sous-critique ou sur-critique des sections droites, ces qualificatifs
impliquant simplement l’atteinte des deux contraintes limites de traction dans le premier cas et d’une seule
contrainte limite de traction dans le second. On dira aussi que la section est surabondante,
5-7 Cas où plusieurs valeurs de P interviennent dans le dimensionnement
Figure 41 – Invariance des conditions de dimensionnement dans une multiplication scalaire
Applications aux ELS

1  P  Pk,sup  rsup  Pm (x, t)  2  P  Pk,inf  rinf  Pm (x, t)

Mm
Pm (x, t) 1  1'
rsup rsup rsup
Mm Pm (x, t) 2  2'
rinf rinf rinf
5-7 Récapitulation

5-7-1 Hypothèse d’une section sous-critique

Ic ' Ic Ic M
ΔM+ σ 2 + σ1  ...  79 
P= ν' ν ...  77   
ρh
I c M
 ...  80 
 A c   2‘  M M  Ac 1  M m  '  '
e0     1     ' 1    ...  78 
 P  P  P  P
5-7-1 Hypothèse d’une section sous-critique (fictive)

 M M M m  IG σ 2' IG σ1   MM Mm 
 -  + × + ×   - 
 rinf rsup  ν' rinf ν rsup  IG  rinf rsup 
PI = ν =  en fibre supérieure
ρh
 σ 2 σ1 
 - 
 r r
 inf sup 
  MM  

   
ρ×ν  A σ   inf 
r
 × 2
-1  - 
   MM Mm 
  I inf‘ 
P r PI
 - 
e0 =  I r r
 G =
 Mm  inf sup 
 en fibre inférieure
    ν'  σ'1 σ'2 
 A σ1   rsup   
-ρ×ν' 1- ×  -  -
  
  rsup rinf 
  PI rsup  PI
5-7-2 Hypothèse d’une section sur-critique
Section réelle section fictive

 M M I G 2'   M M I G 2' 
Ic '        
M M + σ2 PII   rinf ' rinf    rinf ' rinf 
PII = ν' ...  81   '  d '   e 0
ρ + '-d'
e 0  'd '
e0 =   ' d '  ...  82  

 IG ρ  PII  h
  en fibre supérieure
Ic  Ph  ν  σ 2  σ 2  ν 
...  84 
'

  r 
   inf r ν' 
2  
' inf

'
2 

  MM Mm 
  
I  r 
I c M  r  en fibre inférieure
 ...  83  G 
inf sup

 ν'  σ '1 σ '2 


 '  '    
  r r 
  sup inf 
section fictive
Section réelle
 M m I G 1 
   
Ic  r  
-M m + σ1 P'II  
sup r sup 
PII = ν ...  81    '  d '
 +ρ '-d e 0    d 
  MM Mm 
e0 =   d  ...  82   


rsup 

 I G  rinf
   
en fibre sup érieure
  2  1 
Ic M  r 
 inf rsup 
 ...  83 

  
I   P'II h
Ic  Ph  G  en fibre inf érieure
 ...  84   '   '1 1 ' 
  
 '  '   '  r

r  
  sup sup 
1 1
 


Situation dimensionnante
On voit bien, sur ce
schéma que la situation
dimensionnante est celle
qui apparaît en trait gras

En multipliant par :
1/rinf et 1/rsup

On ramène l’étude
à une seule valeur
de précontrainte P
Le moment de construction Mc est en général toujours
inférieur au moment minimal en service, et la précontrainte
Pc toujours supérieure.

De même, la contrainte limite maximale est toujours


inférieure en situation de construction (0,6 fck(t) au lieu de
0,6 fck à 28 jours).

Par conséquent, la situation déterminante est le moment maximum avec les contraintes limites de

service et le moment de construction avec les contraintes limites de construction, ces deux

grandeurs étant divisées par .


En phase construction En phase service
M freq ; Pk,inf M freq ; Pk,inf

M c ; Pc M qp ; Pk,sup

M freq ; Pk,sup M freq ; Pk,sup


M M  M car  M g  M q k
Pk,inf  rinf Pm M M  M freq  M g  Ψ1  M q k
Pk,sup  rsup Pm M m  M qp  M g  Ψ 2  M q k
Pc  rc Pm Mc  Mg
En phase construction
En phase de service
 Pk M  Pk  e 0
A   ν  σ M
sup 1 Si on multiplie la première équation par v' et la deuxième par v et
 c I c qu'on les somme, il reste :

 Pk  M  Pk  e 0  ν'  σ M 2

 c
A I
inf
c
σ iup
M
 ν' σ inf
M
ν
Pk
ν  ν'  σ sup
M
 ν' σ inf
M
 ν  Pk   Ac
Ac h

ce qui donne une équation qui dépend de l'épaisseur du hourdis sup.


END
Exercice 1:
Redessiner les diagrammes des contraintes réelles et fictives en classes d’exposition
(X0, XC1); (XC2, XC3 et XC4); (XS et XD), en supposant que la précontrainte est réalisée
avec des fils adhérents,
 sous combinaison Caractéristique,
 sous combinaison fréquente
 sous combinaison quasi-permanente

On donne:
fck = 30 MPa; fctm = 2,896 MPa
rinf = 0,95 ; rsup = 1,0
Exercice 2: (page ½)
Soit la poutre en Té ci-contre de longueur Leff = 40,0m d’un
bâtiment à usage de bureau, sollicitée par les charges
suivantes:
qk = 8 kN/ml;
gs = 5 kN/ml (superstructures / poids propre non compris).

1) Déterminer les paramètres géométrique de la section brute


(I, , ’ et ).
2) Déterminer les moments de flexion en phase construction et
sous combinaisons aux ELS,
3) Déterminer les diagrammes des contraintes fictives (phases
construction et service) en soulignant les conditions
déterminantes,
4) Déterminer la précontrainte minimale et son excentricité
5) Vérifier le coffrage et conclure
6) En déduire le nombre de câbles de précontrainte 7T15S.
7) Calculer les pertes de précontrainte
8) Revérifier les contraintes en fibre sup et inf sous :
(Pk,inf, Mfreq); (Pk,inf, Mcar); (Pk,sup, Mqp); (Pk,c, Mc);
9) Vérifier aux ELU (Flexion et ET).
Exercice 2 (suite) : (page 2/2)
On donne :
o Classe d’exposition XS1, situation de projet durable
o Béton: fck = 35 MPa
o Armatures passives: B500B
o Aciers de précontrainte:
• TBR,
• T15S, Ap= 150 mm2
• fpk = 1860 MPa;
• fp0,1k = 1653 MPa;
• Ep = 195 GPa; n = 0,3
• rinf = 0,95 ; rsup = 1,05 et rc = 1,15

o Gaine de précontrainte : GNECO55 : d = 55mm et D = 65mm


Exercice 3:
Soit une dalle d’un bâtiment de catégorie C3 soumise aux sollicitations suivantes :
• Mfq = 2,60 MN.m
• Mqp = 1,05 MN.m
1) Calcul des limites de contraintes réelles et fictives sur les fibres extrêmes
2) Déterminer l’épaisseur minimale (h) de la dalle
3) Déterminer la précontrainte minimale Pm,t(x=L/2) et son excentricité e0.

On donne:
• fck = 30 MPa; fctm = 2,896 MPa
• rinf = 0,95 ; rsup = 1,05
• XS2

On dispose de Gaine de précontrainte : GNECO55 : d = 55mm et D = 65mm


Exercice 4:
Soit une dalle d’un bâtiment à usage de commerce de 20 m de portée soumise à une charge
variable q = 2 t/m2
1) Déterminer le moment lié aux charges d’exploitation
2) Calcul des limites de contraintes réelles et fictives sur les fibres extrêmes
3) Déterminer l’épaisseur minimale (h) de la dalle du pont
4) Déterminer la précontrainte minimale Pm,t(x=L/2) et son excentricité e0.

On donne:
• fck = 30 MPa; fctm = 2,896 MPa
• rinf = 0,95 ; rsup = 1,05
• XS2
On dispose de Gaine de précontrainte : GNECO55 : d = 55mm et D = 65mm

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