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Pour ce faire, il n’est pas envisageable de procéder par extrapolation. En effet, pour des raisons
d’économie évidentes, on tolère que, sous ces charges majorées, des phénomènes irréversibles se
manifestent (fissuration, plastification des matériaux), l’essentiel étant d’éviter l’effondrement des
ouvrages. D’où la nécessité d’effectuer des vérifications spécifiques.
VII-1 Comportement des matériaux:
Aux ELU, les matériaux pouvant alors sortir de leur domaine de comportement élastique, il convient de
montrer que les sollicitations de calcul n’entraînent pas dans la section l’apparition d’un état-limite
ultime caractérisé par l’atteinte d’une déformation limite (et non plus d’une contrainte limite) de l’un
quelconque de ses matériaux constitutifs (béton, aciers passifs ou aciers de précontrainte).
En béton précontraint, ces justifications ne sont jamais déterminantes pour les aciers de précontrainte ;
elles le sont rarement pour les aciers passifs. Par contre, elles peuvent conduire à un renforcement
sérieux de membrures en béton qui auraient été dimensionnées de façon trop étriquée sur la seule
considération des ELS.
Comportement du béton
i 1
Les sollicitations de flexion ultime appliquées sur une section en béton précontraint peuvent se répartir
en deux groupes :
Sollicitations développées par les actions extérieures;
Sollicitations développées par la précontrainte.
S S*ext S γ P Pm
i 1
Équilibre d’une section à rupture
ELU
(ponts)
ELS
(ponts)
Ainsi rangées par ordre d’agressivité
pour la flexion.
VII-4 Résistance de la section vis-à-vis de l’ELU de flexion
Aux ELU, les matériaux pouvant alors sortir de leur domaine de comportement élastique, il convient de
montrer que les sollicitations de calcul n’entraînent pas dans la section l’apparition d’un état-limite
ultime caractérisé par l’atteinte d’une déformation limite (et non plus d’une contrainte limite) de l’un
La résistance des sections est évaluée, non pas à partir des diagrammes caractéristiques contraintes-
déformations des matériaux, mais à partir de leurs diagrammes de calcul obtenus en faisant subir aux
σc
ELU
Sous CP
Nous admettrons, a priori, que le diagramme limite de déformation de la section correspondant à ce
point appartient à l’un des domaines (1) ou (2) précédemment définis (Figure 6.1), auquel cas il est
légitime d’utiliser, pour le béton, le diagramme rectangulaire simplifié.
Si l’on définit les sollicitations par leurs éléments de réduction au niveau du centre de gravité G de
la section, les équations définissant un état-limite appartenant à l’un des domaines (1) ou (2)
s’écrivent :
x 0,8 x
correspondant à la tension du câble calculée en tenant compte de toutes les pertes de
précontrainte, sous charges permanente.
p ' p
1er complément de Contrainte accompagnant le retour à 0 de la déformation du béton adjacent.
Correspondant à la sur-tension subie par le câble lorsque le béton environnant le câble passe de
sa contrainte sous charges permanentes à une contrainte nulle.
" p
2ème complément de Contrainte jusqu’à l’épuisement de la résistance de la section.
Correspondant à la sur-tension subie par le câble après fissuration du béton.
Ep
σ p 0 σ pd σ c
f p;0,1k
E cm γp
σ p 0 σ pd Δ' σ p
f p;0,1k
γp
1 dx
Δ" ε P ε cu1 ε cu1 ε ud 0,9 ε uk 0,02 d e0 zp
x
Ep Pm
σ c Ep
ε c,1
E cm σ c Δ' σ p Δ' σ p σ c σ c 6 σ c A σ
ε Pd
Δ' ε p p
σc
E cm
pd
Ep E cm Ep Ep
Ep Ep
Avec c1 la contrainte du béton en service, à vide, au niveau des armatures de précontrainte (calculée
en prenant en compte la valeur probable de la précontrainte), ec,1 le raccourcissement correspondant du
béton. D’où :
Pm Pm e02 M g e0
c
Ac Ic Ic
σ pd : contrainte aprés les pertes différées
σ p 0 σ pd Δ' σ p f p;0,1k
ε P 0 ε pd Δ' ε p
E
1
Ep Ep γp p
Ep
avec σ p 0 σ pd ' σ p σ pd σ c f pd
f p;0,1k
E cm γp
ε pe f pk f p0,1k
f p0,1k f p0,1k
gp 1 e p
domaine élastique
γ p E p
γp Ep
f p0,1k
ε P ε pd Δ' ε p Δ" ε p ε ud σp 1
f p0,1k
gp
ε P ε p 0 Δ" ε p ε ud 0,02
e uk p0,1k
f
γ p E p
ELU
A pvérifier
Fc Fsc A s σ s
à comparer à A p ELS
σp
EC2-2
EC2-2
EC2-2
EC2-2
EC2-2
EC2-2
EC2-2
EC2-1
EC2-1
EC2-1
EC2-1
EC2-1
Fcr A ct f ct,eff
σ p σ p - σ p 0
A s f yk 1A 'p Δσ p k c k f ctm A ct
Ferraillage minimum d’armatures passives dans les zones tendues:
A s,min s 1A Δσ p k c k f ctm A ct
'
p avec f ct,eff f ctm Clause 7.3.2 EC2-1-1
P P e 0 M fiss
sup
A c Ic Ic
P P e 0 M fiss
inf '
A c Ic Ic
EC2-1
EC2-2
EC2-1
EC2-2
EC2-1
EC2-2
EC2-1
EC2-2
EC2-1
EC2-2
EC2-1
EC2-2
END
Problème :
Soit la poutre en Té ci-après de longueur Leff = 40,0m d’un pont à poutres précontraintes par post-tension (VIPP), sollicitée
par les charges suivantes :
qk = 35 kN/ml;
gs = 20 kN/ml (superstructures / poids propre non compris).
1) Déterminer les paramètres géométrique de la section brute (S, n, n’, I et r; I/n, I/n’).
2) Déterminer les moments de flexions dues aux charges permanentes, aux ELS sous combinaisons quasi-permanentes,
fréquentes et caractéristiques.
3) Déterminer les diagrammes des contraintes fictives sous les moments fictifs en soulignant les conditions déterminantes, en
phase service.
4) Déterminer la précontrainte minimale et son excentricité.
5) Vérifier si la section du béton est suffisante (le coffrage) et conclure ou proposer une solution.
6) En déduire le nombre de câbles de précontrainte 7T15S nécessaire.
7) Revérifier les contraintes en fibre supérieure et inférieure sous :
a. (Pk,inf, Mfreq);
b. (Pk,inf, Mcar);
c. (Pk,sup, Mqp);
8) Calculer les pertes de précontrainte (instantanées et différées) et en déduire la valeur de la précontrainte Pk à mi-travée de
la poutre.
9) Vérifier la poutre aux ELUs (Flexion et ET)
On donne :
2000 Classe d’exposition XS1, situation de projet durable, classe structurale S4 ; RH : 50% ;
Béton: classe C35/45 réalisé avec du ciment CEM III / A-LL 42,5 R ;
Armatures passives: classe B500B ;
850 300 850 Aciers de précontrainte: T15S
t = 10 h (durée à la fin de la mise en tension et fin des pertes par relaxation instantanée) ;
t = 57 ans = 500 000 h (temps final des pertes par relaxation à long terme);