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Transmission de puissance

Chaînes

1
Transmission de Puissance par
Chaînes

Chaînes 2
Introduction
Une chaîne est un lien déformable destiné à assurer une transmission par
obstacle entre un arbre moteur (1) et un arbre récepteur (2) dont les axes
respectivement D1 et D2 sont parallèles.

Chaînes 3
Avantages
• l’importance des puissances transmises;
• la possibilité de faire varier l’entraxe;
• le synchronisme entre les mouvements moteur et récepteur;
• la possibilité d’entraîner plusieurs arbres récepteurs à partir d’un unique
arbre moteur ;
• l’aptitude à fonctionner dans des conditions sévères de choc,
température, environnement;
• la fiabilité ;
• le coût de l’installation reste inférieur à celui d’une transmission par
engrenages ;
• les efforts dans les paliers sont limités (tension initiale presque nulle) ;
• le rendement de l’ordre de 98%.

Inconvénients
• la nécessité d’une lubrification;
• l’existence de vibrations longitudinales et transversales ;

Chaînes 4
Rapport de transmission moyen
La transmission par chaîne est quasi-homocinétique
On peut définir un rapport moyen de transmission, k12, par:

 2 d1 r1
k12   
1 d 2 r2

On peut définir aussi une vitesse linéaire moyenne, VM, par :

1  r1   2  r2  V M

Chaînes 5
Éléments constitutifs d’une chaine à
rouleaux

Chaînes 6
Effets spécifiques
L’analyse cinématique met en évidence des méfaits consécutifs dûs au caractère
polygonal propre à ce type de transmission :

 effet vibratoire ;
 effet de choc ;
 effet d’articulation ;
 effet succion.

L’importance de la masse volumique de la chaîne intervient aussi comme élément


de perturbation à travers :
 l’effet caténaire ;
 l’effet centrifuge.

Chaînes 7
Relations géométriques
Soit un pignon dont le nombre de dents est limité à quatre et G le milieu du maillon
M1M2.
  y
V M (3 / 0)  V M (1 / 0)
x .
M’ M


M1 . G
.M 2 M3 M4 Mi
 (1 / 0)
Chaîne 3 Chaîne 3 en
x après une position
z
rotation de initiale
O

. .

  d  
Dans le triangle OGM1 rectangle en G : M 1G  OM 1 sin    sin  
2 2 2

  2 p
p  M1M 2  2M1G  d sin   d
2 Z  
sin 
 Z
p : en mm, d en mm.
Chaînes 8
Effet vibratoire
Expression de la vitesse d’un point courant d’articulation
  y  
V M (3 / 0)  V M (1 / 0)  1   1 z
x M’ M

M1
 G M2
 (1 / 0)

x
z
O

Le non glissement relatif (chaîne/pignon) permet décrire VM  V pignon


 1 p         
VM   cos     x  sin    y
     Z1   Z1  
2  sin 
 Z1 
Chaînes 9
  
Si on pose VM  vx x  v y y

1 p    1 p   
vx   cos   vy   sin  
   Z1     Z1 
2  sin  2  sin 
 Z1   Z1 

vx et vy sont respectivement les composantes horizontale et verticale par rapport au


carter d’un point d’articulation courant de la chaîne.

Chaînes 10
Variation de la composante vx

La composante horizontale
de la vitesse, vx, varie entre 35
w=1500 tr/min
vxmin et vxmax, pour une 30
p=120mm
z=4
rotation entre 0 et   2 / Z1
25

Vx en mm/s
z=6
1 p 20
v x min 
  z=8
2  tg   15

 Z1  z=10
10
1 p 1  d 1
v x max  
  2 5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
2  sin  Theta en radian
 Z1 
Les courbes de variation de vx pour plusieurs cas de Z1 dans
le cas ou 1=1500 tr/mn et p=120mm.

Chaînes 11
Taux de variation de la vitesse dans la direction
horizontale

 
 
v x max _ v x min  1 
kx %   100    1  100
v x min  
 cos  
  Z1  

Cette relation fait apparaître l’intérêt de Z1 élevé pour limiter ce


taux de variation.

Chaînes 12
Variation de la composante verticale vy
La composante verticale
varie entre vymin et vymax. 10
8 w=1500 tr/min
p=120mm
6

v y min  0
4

Vy en mm/s
2

1  p -2
z=8
v y max   -4
z=10
2 -6 z=4
z=6
-8
-10
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Theta en radian

Les courbes de variation de vy pour plusieurs cas de Z1 dans


le cas ou 1=1500 tr/mn et p=120mm.
Chaînes 13
Amplitude du mouvement dans la
direction verticale

L’amplitude Ay, du mouvement correspondant de M, dans la direction


verticale est :

 
1  cos 
d1      Z1 
Ay  1  cos    p
2   Z1    
2  sin 
 Z1 

Chaînes 14
Accélérations induites par la variation de
vitesse

     
sin  1 t  cos  1 t 
 1
Z   Z1 
x   12  p y   12  p
   
2  sin  2  sin 
 Z1   Z1 

L’accélération x est maximale pour   1t  0

12 p
d’où:  x max 
2

Et l’accélération y est maximale pour   1t  Z
1

12 p
d’où:  x max 
 
2  sin 
 Z1 
Chaînes 15
Exemple de variation des accélérations

1500 5000
w=1500 tr/min w=1500 tr/min
z=4
Accélération horizontale en mm/s2

p=120mm 4500
p=120mm

Accélération verticale en mm/s2


1000
4000
500
3500 z=6

0 3000

2500 z=8
z=8
-500
z=10
2000
z=10
z=4
-1000
z=6 1500

-1500 1000
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6
Theta en radian Theta en radian

     
sin  1 t  cos  1 t 
 Z1   Z1 
x   12  p y   12  p
   
2  sin  2  sin 
 Z1   Z1 

Chaînes 16
Conclusion de l’ effet vibratoire

La masse des divers éléments mis en mouvement, associée aux


accélérations précédemment calculées donne naissance à des quantités
d’accélérations sources d’excitations cycliques dans les deux directions
horizontale et verticale.
Ces excitations sont à l’origine de vibrations longitudinales verticales de
directions  O, y 
 

 
Z
La fréquence est : f 
2

Cette fréquence peut entraîner la rupture lorsqu’elle atteinte la fréquence de


résonance du système sollicité (la chaîne).

Chaînes 17
Effet de choc
Pour mettre en évidence cet effet, if faut envisager deux instant t1 et t2 tel que, si t est
l’instant de rencontre (chaîne-pignon au niveau de l’articulation M2 :
 t1 = t-e est l’instant infiniment voisin précédent la rencontre ;
 t2 = t+e est l’instant infiniment voisin succédant à la rencontre.

 
V M (1 / 0) V M (3 / 0)

Avant la rencontre (t=t1)


Chaînes 18
Vitesse de M2 avant la rencontre
Pendant la transmission, le mouvement du brin tendu est voisin d’un mouvement de
translation circulaire dans les cas courants d’installation (grande longueur de chaîne).
En conséquence, le champ des vecteurs vitesse VM(3/0) est un champ de vecteurs

V M 1 1 0  V M 2 3 0
 
équipollents. À l’instant t1, on peut écrire:

1 p  1
Sachant que : V M 1 1 0  V M 2 3 0  d 11 
2  
2  sin 
Donc :  Z1 
1 p         
V M 2 3 0 

 cos     x  sin    y
     Z1   Z1  
2  sin 
 Z1 

1 p  p 
V M 2 3 0 

x y
  2  1
2  tg  
 Z1 
Chaînes 19

V M (3 / 0)

Vitesse de M2
après la
rencontre


V M (1 / 0)

A l’instant t2 où le point d’articulation M2 du brin tendu (3)


V M 2 1 0  V M 2 3 0
 
entre en contact avec le pignon (1), on peut écrire dans le cas
de non glissement au contact (3/1) :
d 11 p  1
Sachant que : V M 2 1 0  
2  
Donc : 2  sin 
 Z1 
1 p        
V M 2 3 0 

 cos   x  sin   y 
     Z1   Z1  
2  sin 
 Z1 
1 p  p 
V M 2 3 0 

x y
  2  1
2  tg   Chaînes 20
 Z1 
Conclusion : Effet de choc
Le phénomène de choc au moment du contact de la chaîne au niveau de

l’articulation M2 s’explique par l’inversion instantanée de la composante


p1 p1
suivant la direction de l’axe (oy), qui passe de  à 
2 2

Ce phénomène, comme le phénomène de vibration, diminue avec

l’augmentation du nombre de dent Z1 du pignon.

Ce phénomène nuit à la fiabilité de la transmission par la dégradation

progressive des surfaces sollicitées et engendre la fatigue des dents du

pignon.

Chaînes 21
Effet induit par le poids de la chaîne
(effet caténaire)
Les brins tendu et mou de la chaîne se comportent comme des fils pesants, sans raideur,

ancrés respectivement aux points A-D et B-C. De cet effet résulte une sollicitation dans

la chaîne, indépendante de celle dérivant de la puissance à transmettre, et dont l’intensité

dépend de la masse et de la longueur des brins de la chaîne.

L’effet caténaire est négligeable devant les autres effets lorsque l’entraxe entre les deux

roues est petit.

Chaînes 22
Effet centrifuge
Considérons l’ensemble où les pignons 1 et 2 sont identiques.
Soit m la masse linéique de la chaîne, et ab un tronçon élémentaire de
d1
longueur ab   d de centre de grvité G.
2
dFC dFCy

dFCx

FCx

Chaînes 23
La force centrifuge élémentaire qui tend à écarter la chaîne du pignon est :

dFc  dm   G 3 0
 

d1 2 d1 d1
 G 3 0   1 dm  m   d
2
v
2
 1
2
d 12
dFc  m   12  d  m. v 2  d
4
La force centrifuge, qui tend à écarter la portion de chaîne correspondante à l’arc AB
sur le pignon 1, est :
 B  B  B  
Fc   A
dFc   A
dFcx   A
dFc  sin   x  Fcx

Fcx  2  m  v 2
Chaînes 24
L’effet centrifuge entraîne l’existence de sollicitations en traction de la chaîne dans les

deux brins, indépendantes de celles induites par la puissance à transmettre.

 
V Mj (3 AD / 0)  V x
A(3 AB  3 AD) D(3CD  3 AB)

 
B(3 AB  3BC ) V Mj (3 AD / 0)   V x C (3CD  3BC )

Fcx
Tce  A  B  C  D   m. v 2
2
Chaînes 25
Sollicitations dans les brins de la chaîne

• La chaîne est sollicitée en traction.

• L’effort de traction principal Tp dans le brin tendu provient de la


puissance à transmettre.

• Tp s’annule dans le brin mou rendant ainsi cyclique la sollicitation et


induisant un phénomène de fatigue aux divers éléments constituant la
chaîne.

• S’ajoutent à cet effort, ceux provenant des effets caténaires (Tca) et


centrifuge (Tce).

• Finalement, l’effort global Tg de traction dans la chaîne doit se calculer


en considérant l’ensemble des trois actions mécaniques Tp, Tca = 0 et Tce.

Chaînes 26
Effort de traction principal Tp
d1 d2
P  C1  1  C2   2 C1  Tp . (ou C2  Tp . )
2 2
C2 2. P 2. P
Tp  2.  
d 2 d 2 .  2 d 1 . 1


Tp

Chaînes 27
Effort de traction global Tg

En pratique la sollicitation globale Tg passe par la valeur Tg(brin tendu), à la valeur

Tg(brin mou).

2 P
Tg (brin tendu)  0   m. v 2
d 1 . 1

Tg (brin mou)  0  m. v 2

Chaînes 28
Contrainte de traction des plaques du
maillon

Tg Tg
Sa  k. Sb  k '.
2. pe 2. pe

k, k’ : coefficients de concentration de contraintes

Chaînes 29
Diamètre de l’axe du maillon

Condition de résistance au cisaillement de l’axe

2. Tg
d
 . pg

pg : contrainte tangentielle pratique du matériau en N/mm²

Chaînes 30
Longueur de la chaîne

 r2  r1 
  Arc sin  
 e 

p p
L  2. e.cos  .    2   .    2 
   
2.sin  2.sin 
 1
Z  Z2  31

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