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Mesures Physiques Edition 2017

S1

TRAVAUX PRATIQUES DE THERMODYNAMIQUE

1. Etude d'une installation frigorifique à compression

2. Traitement de l’air

Remarque :

Toutes les données qui sont utiles pour ces TP sont disponibles dans le cahier de
labo de chaque TP

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Introduction aux TP 1 et 2

Dans les TP 1 et 2, pour une question de temps, vous ne tiendrez pas compte des
incertitudes types de répétabilités (évaluation par une méthode de Type A). Seules les
incertitudes types liées à l’utilisation des instruments de mesures seront évaluées par une
méthode de type B (à partir des informations données ci-dessous). Pour chaque instrument
de mesure utilisé, l’erreur maximale (Emax) associée à la mesure est déterminée à partir de
la notice du constructeur :
Manomètres relatifs : ± 0.10 bar
Pression différentielle : ± 0.10 mmH2O
Tension d’alimentation du ventilateur : ± 5.0V
Condensation récupérée : à vous de le déterminer
Intervalle de temps pour la mesure du condensat : négligeable
Débit massique du réfrigérant : ± 0.20 g/s
Température mesurée par thermocouple : ± 1.5°C
Température mesurée par un thermomètre à dilatation de liquide : ± ½ graduation
Température mesurée avec l’hygromètre portatif : ± 0.90°C
Humidité relative mesurée avec l’hygromètre portatif : ± 3.0%

L’incertitude type associée à la mesure se déduit de cette erreur maximale en supposant une
E max
distribution uniforme : u B 
3
Propagation des incertitudes dans le cas de n variables indépendantes xi :
2 2
 f  2  f  2
y  f x1 ,...., x n   u  y   
2
 u x1   ...    u x n 

 1
x  x n 

Cette formule appliquée aux cas rencontrés dans les TP 1 et 2 donne les résultats suivants :

 u x1    u x 2  
2 2

y  x1 . x 2  u  y   y     
 x1   x 2 

y  x 2  x1  u y   u 2 x1   u 2 x 2 

 u x 3    u x 2    u x1  
2 2 2

y  x 3 x 2  x1   u  y   y        
 x 3   x 2  x1   x 2  x1 

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Climatiser un local, c’est permettre d’obtenir à l’intérieur des conditions déterminées
de température, d’humidité et aussi de pureté de l’air, c’est à dire d’y créer un climat artificiel
indépendant des conditions extérieures.
On y parvient en traitant l’air des locaux ou l’air qui y est introduit, d’où le terme, plus
approprié de ” conditionnement d’air”.
Le conditionnement d’air comprend, le chauffage comme le refroidissement, ainsi que la
ventilation mécanique.
Ce traitement d’air donne à l’homme une impression de confort. C’est le cas lorsque la
température est au maximum de 15 à 20 °C en hiver, 25 à 30 °C en été et que l’humidité
relative de l’air est comprise entre 35 et 70 %. – voir vocabulaire en annexe –

Un fluide en circulation continue prélève de la chaleur au milieu à refroidir (évaporateur) et la


restitue au milieu ambiant (condenseur).

Schéma du principe d'une installation frigorifique

Une telle installation constitue une machine thermique fonctionnant entre deux sources de
chaleur. La compréhension de son fonctionnement nécessite quelques connaissances de
thermodynamique qui sont rappelées ci-dessous.

RAPPELS DE THERMODYNAMIQUE

1.1 – Premier principe

Ce principe ne fait qu'exprimer la conservation de l'énergie.


Considérons une masse donnée de fluide, par exemple 1 kg. Lorsque cette masse de
fluide a effectué un cycle, on la retrouve dans son état initial : en particulier son énergie
n'a pas varié ; par conséquent, la somme algébrique de toutes les quantités d'énergie
(travail ou chaleur) que le fluide a échangées avec l'extérieur au cours du cycle est nulle.
On notera :
W le travail reçu par kg de fluide au cours d’un cycle

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Qh la quantité de chaleur reçue par kg de fluide au cours d’un cycle, de la part de
la source chaude (Qh < O)
Qb la quantité de chaleur reçue par kg de fluide au cours d’un cycle, de la part de
la source froide (Qb > O)

W + Qh +Qb = O (1)

1.2 - Enthalpie
Cette fonction, notée H, a été introduite dans le cours de thermodynamique. Elle
possède la propriété fondamentale suivante :
Lorsqu'un système subit une transformation à pression constante, la variation de son
enthalpie est égale à la quantité de chaleur qu'il a échangée avec l'extérieur au cours de
cette transformation.

Les diagrammes dont vous disposerez en T.P. vous donneront l'enthalpie spécifique du
fluide utilisé (Fréon 134), c'est-à-dire l'enthalpie d'une masse de fluide de 1 kg.
L'enthalpie spécifique dépend évidemment de la pression et de la température du fluide.

1.3 – Relation de Clausius


Si au cours d'un cycle, une machine thermique idéale (réversible) échange les quantités
de chaleur Qh et Qb avec deux sources aux températures Th et Tb, ces quantités satisfont
à la relation :

Qh  Qb  O (2) (Th et Tb sont des températures absolues)


Th Tb

COEFFICIENTS CARACTERISTIQUES D'UNE INSTALLATION


FRIGORIFIQUE

2.1 – Coefficient de performance

La quantité de chaleur Qb prélevée au milieu à refroidir est appelée effet frigorifique dans
l'industrie du froid.

Qb
Le coefficient de performance (C.O.P) est : e
W

C'est l'effet frigorifique par unité de travail consommé.

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2.2 – Rendement frigorifique

Pour toute installation frigorifique e réel < erev (coefficient de performance d'une machine
réversible fonctionnant entre les mêmes températures).
e réel
Le rendement frigorifique est :  
e
rev

DESCRIPTION DU CYCLE FRIGORIFIQUE

3.1 - Diagramme pression-enthalpie


On comprend plus aisément les transformations d'un fluide lorsqu'on les représente sur
un diagramme ; vous avez sans doute utilisé en thermodynamique le diagramme P - V.
Dans l'industrie frigorifique on utilise plutôt le diagramme P - H. (Figure 2)

Le plan P - H est séparé en deux régions par la courbe de saturation qui présente un
maximum au point critique.

- Au-dessous de cette courbe, le fluide est en équilibre sous deux phases :


- phase liquide
- phase gazeuse.

- Au-dessus de cette courbe, le fluide est en équilibre sous une seule phase: pour les
températures inférieures à la température critique, le fluide est liquide à gauche de la courbe
de saturation, et gazeux à droite.

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3.2 - Cycle Frigorifique

Le cycle frigorifique d'une installation à compression comprend quatre parties :

Compression – condensation – détente – évaporation

Cycle théorique

C B

D A

Cycle réel

B’
C’

D’ A’

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A - COMPRESSION

Dans le compresseur la pression du fluide augmente fortement. Il crée les deux


domaines Haute Pression et Basse Pression et assure la circulation du fluide.

Cycle théorique ABCD


Au cours de cette transformation, le fluide passe de l'état A à l'état B. L’entrée du
fluide dans le compresseur se fait au niveau de la courbe de rosée. La pression et la
température augmentent au cours d’une transformation isentropique.

Cycle réel A’B’C’D’


Certains fluides deviennent humides par compression isentropique. On surchauffe
alors la vapeur à pression constante dans le domaine vapeur avant la compression.
La compression débute sur de la vapeur surchauffée et la compression A' B' n’est
pas isentropique. Les points A’ et B’ sont déterminés par des couples de mesures
Pression – Température.

B - CONDENSATION

A la sortie du compresseur, le fluide est refroidi à pression constante, et passe dans


le condenseur (identique à un radiateur d'automobile) refroidi par un ventilateur.

Cycle théorique ABCD


Le refroidissement et la condensation s'effectuent à pression constante BC. Le point
C est situé sur la courbe d’ébullition.

Cycle réel A’B’C’D’


Dans certaines installations, le refroidissement se poursuit encore après l’entrée dans
le domaine liquide jusqu’au point C’, on dit alors qu'il y a sous-refroidissement. Le
point C’ est déterminé par un couple de mesures Pression – Température.

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C – DETENTE A ENTHALPIE CONSTANTE

Le fluide est ensuite détendu à enthalpie constante à travers une vanne. Le fluide, à
la sortie de la vanne, existe sous les deux phases liquide et gazeuse.

Cycle théorique ABCD


La détente se poursuit jusqu’à retrouver le niveau basse pression (point D).

Cycle réel A’B’C’D’


La détente se poursuit jusqu’à retrouver le niveau basse pression (point D’).

D - EVAPORATION

Dans l’évaporateur, le fluide très refroidi par la détente prend de l’énergie à la source froide.
Il passe progressivement à l'état de vapeur à pression et température constantes.

Cycle théorique ABCD


Le cycle est refermé par le passage DA.

Cycle réel A’B’C’D’


Le cycle est refermé par le passage D’A’.

DESCRIPTION DU BANC DE LABORATOIRE A AIR CONDITIONNE

A l’exception de la filtration et du mélange, le climatiseur de laboratoire Hilton a été conçu


pour démontrer et évaluer les transferts d’énergie intervenant dans tous les processus
qui sont nécessaires dans une installation de climatisation.

Le groupe est monté sur un bâti mobile qui contient le groupe de réfrigération et le
générateur de vapeur.

L’air non traité entrant dans la veine passe en série par :


 Un ventilateur radial à débit axial avec régulateur de vitesse (9) et (10)
 De la vapeur peut être ajoutée par un injecteur de vapeur après la décharge du
ventilateur (3).

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 Un préchauffeur (4), composé de 2 résistances (R1=46,8  et R2=45,4 )
 Un évaporateur (5) avec sortie d’eau précipitée
 Un réchauffeur (6), composé de 2 résistances (R1=46,8  et R2=45,4 )
 Un orifice de conduit de mesure d’air (7) et un manomètre (14).

Avec l’agencement physique de l’installation proposée, et par sélection des dispositifs de


chauffage, de l’injection de vapeur et du système d’évaporation, les données suivantes
peuvent être facilement obtenues :

 La condition de l’air avant et après les divers procédés (par l’intermédiaire des
sondes thermométriques mouillées et sèches)
 Le taux de transfert d’énergie à chaque dispositif de chauffage, à la chaudière, au
ventilateur et au groupe de réfrigération
 Les débits massiques d’air
 Les pressions et températures du réfrigérant
 Les débits massiques du réfrigérant
 La génération d’un diagramme du cycle de réfrigération sur un graphique pression-
enthalpie pour le réfrigérant utilisé. L’analyse des transferts d’énergie dans le
système de réfrigération
 Le taux de précipitation à l’évaporateur
Ces informations combinées à l’utilisation des tables ou graphiques d’air et du réfrigérant
permettent à l’opérateur de démontrer et d’évaluer tous les effets susceptibles d’être
constatés dans une installation de climatisation.

SPECIFICATIONS :

Veine d’air : Longueur dans l’axe : 2298 mm


Matériau : CPV
Conductivité thermique : 0,16 W/M.K
Température maximale : 70 °C
Débit d’air : 0,14 m3/s (max)
Préchauffeur : Eléments chauffants électriques à ailettes prolongées : 2x1,0 kW
(nominal à 220 V), 2 résistances R1 et R2 (valeurs sur la machine)
Longueur effective : 1,414 m
Superficie exposée des tubes : 0,0355 m²
Superficie exposée des ailettes : 0,2876 m²

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Evaporateur : Serpentin à ailettes prolongées, détente directe, puissance de
refroidissement : environ 2 kW
Tube cuivre de diamètre extérieur 5/8 pouce, calibre 20
Profondeur 4 rangées x hauteur 5 rangées 0,253 m² exposé à la
circulation d’air
61 ailettes : 4,277 m² exposé à la circulation d’air
Réchauffeur : Eléments chauffants électriques à ailettes prolongées : 2x1,0 kW
(nominal) à 220 V, 2 résistances (R1=46,8  et R2=45,4 )
Longueur effective : 1,414 m
Superficie exposée des tubes : 0,0355 m²
Superficie exposée des ailettes : 0,2876 m²
Ventilateur : action radiale, débit axial (vitesse variable). Consommation de
puissance: environ 120 W à 240 V, 50 Hz
Longueur effective : 1,414 m
Vitesse de rotation : 0 – 2400 tr/mn
Puissance : 0 – 0,9 A , 210 W
Tension : 220 – 240 V
Humidificateur : chauffage électrique, fonctionnement à la pression atmosphérique.
Muni d’un contacteur de niveau d’eau à flotteur et d’une électrovanne
en ligne.
Eléments chauffants: 1 x 1,0 kW et 2 x 2 kW à 220 V (nominal)
Volume : 2,5 litres (au centre du viseur transparent) sous contrôle du
Contacteur de niveau à flotteur
Protection contre le débordement : un deuxième clapet à flotteur ouvre
le circuit à 4 litres en cas de défaillance du contacteur de régulation de
niveau à flotteur.
Electrovanne d’eau
Orientation quelconque
Pression d’entrée : 0 – 45 bar
Consommation de puissance : 19 VA
Condenseur : Bloc hermétique avec condenseur refroidi par air
Réfrigérant : R134a Tétrafluoroéthane CF3CH2F
Vitesse du compresseur : 2700 tr/min à 50 Hz selon la charge 3300 à
3600 tr/min à 60 Hz
Puissance nominale ¾ ch à température ambiante 32 °C, 2171 W à
température d’évaporation +5°C

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INSTRUMENTATION :
Débit d’air : Diaphragme avec manomètre à tube incliné
Mesure : Plage de mesure : 0 – 12 mm d’eau
Température d’air : 4 paires de thermomètres mouillés et secs
Température du réfrigérant : 3 thermomètres
Pression du réfrigérant : Sortie de l’évaporateur Gamme -100 à 1200 kN/m²
Entrée du condenseur Gamme 0 à 2000 kN/m²
Sortie du condenseur Gamme 0 à 2000 kN/m²

Débit du réfrigérant : Débitmètre à superficie variable. Gamme de 4 à 30 g/s


Débit d’air : Diaphragme à la sortie du conduit et prise de pression
différentielle vers un manomètre à tube incliné. Gamme
0 - 12,5 mm H2O.
Tension d’alimentation : Voltmètre analogique. Gamme 0 à 250 V alternatif
Tension du ventilateur : Le Voltmètre analogique indique la tension du
ventilateur lorsqu’elle est sélectionnée par un
commutateur à rappel automatique

Mise en marche

Avant toute opération, on vérifiera le niveau d’eau (remplissage jusqu’au repère) du


réservoir qui alimente les godets des sondes humides ; utiliser de l’eau distillée.

 Mettre le groupe sous tension (prise triphasée)

 Mettre le banc sous tension en tournant le commutateur principal (D) à gauche du


panneau de commande et l’électrovanne d’eau produira un déclic sonore.
Dès que le commutateur principal est mis en position de marche, le voltmètre du
panneau indique la tension d’alimentation U.

 Vérifier que les interrupteurs de chauffage et d’humidification, ainsi que


l’interrupteur de mise sous tension du compresseur sont en position arrêt.

 Vérifier que la tension du ventilateur U est à zéro

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 Ramener lentement le niveau du liquide du manomètre incliné à zéro, en utilisant
le bouton moleté situé au dessus du manomètre.

 Vider et sécher le bécher de réception de l’eau condensée (expérience


précédente)

 Mettre le compresseur en marche

 Tourner doucement le bouton de commande du ventilateur, et appuyer sur le


levier pour ajuster la valeur Uv de la tension du ventilateur (valeur donnée par
l’enseignant) -Le ventilateur assure la circulation de l'air autour de l'évaporateur-

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T.P. N° 1 - ETUDE D'UNE INSTALLATION FRIGORIFIQUE
A COMPRESSION

Préparation: Attendre que l’équilibre s’établisse, en se basant sur la température T 14


(sortie compresseur). (Environ 40 minutes).

Lire l’introduction aux TP 1 et 2

Le schéma du banc de climatisation A660 indique les positions où sont effectuées les
mesures de pression et de température ; on mesurera en outre le débit de fréon grâce à un
débitmètre à section variable. Les mesures de température se font grâce au scrutateur de
la centrale d’acquisition située au-dessus du banc. En ce qui concerne les mesures de
pression il convient de noter que:
 Les manomètres montés sur l'appareil mesurent la pression relative du fluide
par rapport à la pression atmosphérique. Sur le diagramme (p-h) il faut porter la
pression absolue (en bar).
 Dans les deux échangeurs de chaleur la pression est constante.

Rappel de la détermination des cycles frigorifiques théoriques et réels

Le cycle théorique ABCD :


 la pression est constante dans les deux échangeurs
 la condensation s’arrête sur la courbe d’ébullition
 La détente est isenthalpique
 la vaporisation sur la courbe de condensation
 la compression est isentropique

Le cycle réel A’B’C’D’ :


 la pression est constante dans les deux échangeurs
 la condensation s’arrête dans le domaine liquide
 La détente est isenthalpique
 la vaporisation se poursuit dans le domaine vapeur
 la compression n’est pas forcément isentropique

p. 13
Désignons par :
HD enthalpie spécifique du fluide à l’entrée dans l’évaporateur
HA « « à la sortie de l’évaporateur
HB « « à la sortie du compresseur
HC « « à la sortie du condenseur

1) A l’aide des documents en votre possession (schéma du banc de climatisation,


nomenclature et documents annexes), donnez le schéma synoptique de l’installation.

2) Procédez à la collecte des mesures et notez les dans la fiche fournie

3) Tracez les cycles théorique et réel sur le diagramme P-H

Pour le cycle réel :


- Y a t-il surchauffe ?
- Y a t-il sous –refroidissement ? Justifiez vos réponses
- La compression est-elle isentropique ?
- Quelles sont les proportions respectives de la phase gazeuse et de la phase liquide
après la détente ? (point D’ du diagramme)
- Comment varie la température du fluide frigorigène R134a sur chaque branche du
cycle

Exploitation du cycle réel A’B’C’D’ :

4) A partir du graphique, relevez les valeurs des enthalpies HA’, HB’, HC’, HD’ et déterminez
les erreurs maximales associés EHA’, EHB’, EHC’, EHD’. En supposant une distribution uniforme,
déduisez-en les incertitudes types associées à ces enthalpies u(HA’), u(HB’), u(HC’), u(HD’).

5) Calculez les grandeurs suivantes ainsi que les incertitudes types associées et
présentez les résultats sous forme normalisée:
Le travail reçu du compresseur : W’ = HB’ – HA’
La chaleur prélevée à la source froide: Q’b = HA’ - HD’
La chaleur rejetée au condenseur: Q’h = HC’ – HB’ (Q’h < O)

p. 14
6) Connaissant le débit du fluide frigorigène R134a, calculez les grandeurs suivantes
ainsi que les incertitudes types associées et présentez les résultats sous forme
normalisée :
- la puissance évacuée au niveau du condenseur,
- la puissance prélevée au niveau de l’évaporateur,
- la puissance fournie par le compresseur.

7) Calculez le coefficient de performance (Incertitude type associée non demandée)

Exploitation du cycle théorique ABCD :

8) A partir des relations (1) et (2) de l’introduction aux TP 1 et 2, exprimez l’efficacité


du cycle réversible erev en fonction de Th et Tb.

9) Calculez le coefficient de performance d’une machine réversible qui fonctionnerait


entre les mêmes températures Th et Tb (Incertitude type associée non demandée).

- Comparez les résultats obtenus


- Concluez

10) En déduire le rendement frigorifique de la machine réelle (Incertitude type associée


non demandée).

11) Conclure

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Feuille de saisie TP n°1

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T.P. N° 2 - TRAITEMENT DE L’AIR

Lire l’introduction aux TP 1 et 2

L’air est un mélange gazeux dont les caractéristiques sont variables, dans l’espace et le
temps. On notera en particulier que la masse volumique varie en fonction de la
température et de la pression, donc de l’altitude.
Dans ce mélange gazeux, la vapeur d’eau joue un rôle important. Elle augmente en
fonction des apports dus aux personnes, aux activités humaines et industrielles. Elle
diminue en fonction des condensations d’eau qui peuvent se produire.

Pour déterminer les caractéristiques de l’air et son évolution, on fait appel à un


diagramme de l’air humide ou diagramme psychrométrique qui permet de représenter
les divers états du mélange air/vapeur.
Un point du diagramme est défini à partir de deux «coordonnées » possibles.

Mesure du débit d’air : Un manomètre incliné permet de mesurer le débit d’air en


circulation. On mesure la dénivellation P. A partir de la relation ci après, on en déduit le
débit massique d’air.

P
m air  0,0517 en (kg d’air sec/s)

avec : P : dénivellation mesurée en mmH2O, en sortie de veine d’air
 : volume spécifique en m3/kg, donné par le diagramme psychrométrique
au point considéré, donc en sortie de veine d’air

1. Lorsque l’équilibre thermodynamique est obtenu, relevez vos mesures


(Thermocouples, thermomètres à dilatation de liquide et ∆P en mmH2O). Placez le tube en
plastique dans l’éprouvette vide pour recueillir l’eau condensée pendant un temps donné
(30 minutes ou 1 heure)

Vérifiez que les chaussettes sont bien humides au niveau des bulbes des
thermomètres

p. 17
2. Remplissez la fiche de mesure et placez, sur le diagramme de l’air humide,
l’état de l’air pour ces points de mesure.

3. Calculez les grandeurs suivantes (Incertitudes types associées non demandées) :


Le débit massique de l’air dans la veine en (kg/s)
Le débit volumique en entrée et en sortie de l’évaporateur (en supposant que le
débit massique de l’air est constant dans toute la veine)
La puissance fournie par l’air au niveau de l’évaporateur en kW et en kcal/h

 air H 
Rappel : la puissance est donnée par la relation P  m

4. L’incertitude type associée à la mesure du débit massique d’air dans la veine est de
0,005 Kgas/s. Estimez l’erreur sur vos déterminations des enthalpies aux points B et C,
en déduire les incertitudes types associées aux déterminations des enthalpies HB et HC,
l’incertitude type associée à la détermination de ∆H et finalement l’incertitude type associée
à votre détermination de la puissance fournie par l’air.
Vous donnerez tous ces résultats sous forme normalisée.

5. Comparez cette puissance à celle prélevée au niveau de l’évaporateur par le


fluide frigorigène. Pour cela vous pourrez calculer pour ces deux grandeurs l’incertitude
type élargie avec un coefficient d’élargissement k=2.
N.B. : Utilisez la puissance déterminée par le groupe travaillant sur le TP N° 1

6. Calculez la quantité d’eau perdue par l’air (éventuellement gagnée) en utilisant la


relation suivante (l’incertitude type associée à cette mesure n’est pas demandée):

. .

M  m air ΔWavec M masse d' eau condensée en (kg/s)


. .

W  Ws  We en (kg d’eau /kg d’air sec)

Sachant que :

Ws : humidité absolue en sortie de l’évaporateur


We : humidité absolue en entrée de l’évaporateur
Se reporter au diagramme psychrométrique

7. Calculez l’incertitude type associée à cette mesure et comparez votre résultat à


la masse d’eau par unité de temps, effectivement recueillie pendant un intervalle de temps

p. 18
donné. Pour cela vous pourrez calculer l’incertitude type élargie avec un coefficient
d’élargissement k=2.

8. Conclure

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Reportez vos résultats dans des tableaux comme ceux présentez ci-dessous :

Ts : Température sèche ; Th : Température humide ; Tr : Température de rosée

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p. 21
LEXIQUE
Humidité de l’air :
C’est la masse d’eau contenue dans 1 kg d’air sec. Elle s’exprime en kg d’eau par kg d’air
sec On l’appelle également teneur en eau ou humidité spécifique de l’air humide.

Température sèche :
La température sèche relative à un point représentatif se lit au niveau de l’axe des
abscisses. C’est la température que l’on mesure au thermomètre ayant un bulbe
parfaitement sec.

Humidité relative :
C’est le rapport entre la masse de vapeur d’eau contenue dans un certain volume d’air et la
masse maximum que ce même volume pourrait contenir s’il était saturé à la même
température. C’est aussi le rapport entre la pression partielle d’eau dans l’air et la pression
de saturation de cette vapeur d’eau à une température donnée. Elle s’exprime en %.

Température de rosée :
C’est la température correspondant à l’apparition de rosée lorsque l’on refroidit
progressivement un corps dans un air dont l’humidité spécifique est constante. On l'obtient,
sur le diagramme, en se déplaçant parallèlement à l’axe des X, à l’intersection avec la
courbe de saturation.

Température humide :
C’est la température indiquée par un thermomètre dont le bulbe est recouvert par une mince
couche d’eau.

Volume massique :
C’est le volume d’air humide par kg d’air sec. Il se lit sur les droites à  = Cte. Ces valeurs
permettent de calculer, pour un point donné, la masse d’air correspondant à un volume
donné.

Enthalpie massique de l’air humide :


Elle représente l’énergie contenue dans l’air humide, sous forme de chaleur. On calcule les
variations de l’enthalpie. Pour ce faire, on fixe arbitrairement la valeur de l’enthalpie à 0 pour
l’air sec à 0 °C. La valeur de l’enthalpie d’un point du diagramme est déterminée en
prolongeant, jusqu’à l’échelle correspondante, la droite H=Cte. Elle s’exprime en kJ/kg d’air
sec.

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