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1. Cycle de Carnot
1.1. Description du cycle
Une machine, est un dispositif qui permet de convertir les différentes formes d’énergie. En
particulier, les machines thermiques, qui ont pour mission de convertir la chaleur en travail et
vis-versa. En effet, ces machines thermiques, fonctionnent grâce à un fluide (eau, vapeur, air,
carburant …). Ainsi, on retient comme système thermodynamique le fluide circulant à travers
les machines.
Les machines thermiques, fonctionnent aussi, selon des cycles polythermes (au moins 2
sources de chaleur), qui peuvent être ouverts ou fermés.
Source chaude
(TC)
QC
W
SYSTEME
QF
Source froide
(TF)
une machine qui fonctionne entre 2 sources de chaleur chaude et froide en décrivant un cycle
représenté par 2 adiabatiques réversibles et 2 isothermes réversibles, est un cycle idéal de
Carnot.
Ce cycle peut être représenté de plusieurs façons, tel que :
Un cylindre menu d’un piston mobile dans le cas des moteurs à combustion interne ;
Une machine à écoulement permanant d’un fluide, comme la vapeur (voir la section
qui suive) pour les machines à vapeur.
1.2. Machine de Carnot
Une centrale thermique qui fonctionne suivant le cycle de Carnot est réalisé comme suite :
Fig. 1 – Schéma d’une machine qui fonctionne suivant le cycle de Carnot
semblable à une centrale thermique
P T
2 Qc
Qc
3 3
2
1
Qf 4 1 4
Qf
V S
Fig. 2 – Représentation du cycle de Carnot dans les diagrammes (P, V) et (T, S)
Remarque :
Le rendement peut aussi être exprimé en fonction du rapport de compression ou du taux de
compression des transformations isentropes :
𝜸
𝑷𝟐 𝑷𝟒 𝑻
Le rapport de compression isentropique : 𝒓𝑷,𝑺 = = = ( 𝑻𝟏 )𝟏−𝜸
𝑷𝟏 𝑷𝟑 𝟐
𝟏
𝒗𝟏 𝒗𝟑 𝑻
Le taux de compression isentropique : 𝒓𝒗,𝑺 = = = ( 𝑻𝟏 ) 𝟏−𝜸
𝒗𝟐 𝒗𝟒 𝟐
𝟏−𝜸
𝜼𝒕𝒉 = 𝟏 − (𝒓𝑷,𝑺 ) 𝜸 = 𝟏 − (𝒓𝒗,𝑺 )𝟏−𝜸
2. Cycle Rankine
2.1. Introduction
Sachons d’abord, que les cycles à vapeur sont des cycles où on assiste à un changement de
phase. A titre d’exemple dans les centrales à vapeur, le changement de phase à lieu dans le
condenseur et dans le bouilleur et probablement lors de la détente dans la turbine (où
l’humidité de la vapeur ne doit pas dépasser les 10% pour des raisons métallurgiques).
Le cycle à vapeur de base est celui de Rankine, qui se produit dans une installation formée
d’une turbine, d’un condenseur, d’une pompe et d’un bouilleur.
Ce cycle peut fonctionner comme cycle moteur pour produire du travail au milieu extérieur ou
comme cycle récepteur pour la production du froid.
2.2. Description du cycle
Ce cycle idéal qui correspond à une centrale thermique élémentaire à vapeur, est composé de
transformations suivantes :
1→ 2 : Pompage adiabatique réversible par la pompe ;
2→ 3 : Un échange de chaleur isobare dans la chaudière, où le liquide est chauffé de l’état
liquide saturé jusqu’à l’état vapeur saturée et par la suite la quantité de chaleur massique
gagnée par le système (qc) est égale à la chaleur latente de vaporisation (hfg ) ;
3→4 : Une détente adiabatique réversible dans la turbine (ou dans d’autre générateur de force
motrice comme une machine à vapeur) ;
4→ 1 : un échange de chaleur isobare dans le condenseur, où on a une quantité de chaleur
perdue (qf).
Pour ce cycle, l’énergie cinétique et l’énergie potentielle, sont négligeables.
3 T
Turbine
WT Qc
3
2
QC 4
Condenseur QF
1 4
Qf
Bouilleur Pompe S
2 1
Fig. 4 – Représentation du cycle de
Fig. 3 – Cycle de Rankine Rankine dans le diagramme (T, S)
1er principe :
Pour une unité de masse (1 Kg) : 𝒒𝒄 − 𝒘𝑻 − 𝒒𝒇 + 𝒘𝒑 = 𝟎
𝒒𝒄 = 𝒉𝟑 − 𝒉𝟐
𝒘𝑻 = 𝒉𝟑 − 𝒉𝟒
𝒒𝒇 = 𝒉𝟒 − 𝒉𝟏
𝒘𝑷 = 𝒉𝟐 − 𝒉𝟏 = 𝒗𝒇 ∆𝑷
Le rendement thermique de l’installation est (ηth) :
𝒘𝑻 − 𝒘𝑷 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟒 ) − (𝒉𝟐 − 𝒉𝟏 )
𝜼𝒕𝒉 = =
𝒒𝒄 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
Dans le cas où la détente et la compression sont isentropiques, alors h4 se déduit de h3 en
écrivant : 𝒔𝟑 = 𝒔𝟒 𝒆𝒕 𝒘𝑷 = 𝒗𝒇 ∆𝑷
Si non :
𝒘 𝒗𝒇 ∆𝑷
𝜼𝑻 𝒘𝑻 − 𝜼 𝑷 𝜼𝑻 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟒𝒊𝒔 ) − 𝜼
𝑷 𝑷
𝜼𝒕𝒉 = =
𝒒𝒄 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 )
Exemple : Déterminer le rendement thermique d’un cycle de Rankine utilisant la vapeur d’eau
comme fluide moteur. La pression au condenseur est de 10 KPa, tandis qu’elle est de 2 MPa
dans la chaudière où la vapeur sorte à l’état saturé.
Réponse : 𝜼𝒕𝒉 = 𝟑𝟎, 𝟑 %
3. Cycle de Hirn 1 (cycle de surchauffe)
Le cycle de Rankine comprend la possibilité d’augmenter le rendement en surchauffant la
vapeur dans la chaudière, et par la suite il faut augmenter la température au cours de cette
transformation (2 → 3’), comme indiqué sur le diagramme (T, S).
Cependant, cette solution n’est pas toujours envisageable car on risque que la condensation se
produise à un titre < 90% qui est une limite métallurgique (risque de corrosion pour une
humidité plus élevée).
Le cycle de Hirn consiste à surchauffer la vapeur à la même pression, ce qui se traduit par une
élévation de l’enthalpie à la sortie du bouilleur, et par la suite augmentation du travail sur
l’arbre de la turbine.
T
3’
Qc
3
2
1 4
Qf
S
Exemple : Dans un cycle de Hirn, la vapeur d’eau sort de la chaudière et entre dans la turbine
à 2 MPa et 400 °C. La pression dans le condenseur est de 10 KPa. Déterminer le rendement
du cycle.
Réponse : 𝜼𝒕𝒉 = 𝟑𝟓, 𝟑 %
4. Cycle de Hirn 2 (cycle de resurchauffe)
Pour augmenter d’avantage le rendement thermique de l’installation, on peut resurchauffer le
fluide moteur après détente dans le premier étage de la turbine. Ainsi, le rendement sera :
𝒘𝑻𝟏 + 𝒘𝑻𝟐 − 𝒘𝑷 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟒 ) + (𝒉𝟓 − 𝒉𝟔 ) − (𝒉𝟐 − 𝒉𝟏 )
𝜼𝒕𝒉 = =
𝒒𝒄𝟏 + 𝒒𝒄𝟐 (𝒉𝟑 − 𝒉𝟐 ) + (𝒉𝟓 − 𝒉𝟒 )
Turbine 2
Turbine 1
3 WT T 5
QC1 Qc 3
4
QC2 5 6 4
2
QF
Bouilleur
1 6
2 1 Condenseur Qf
Pompe S
Fig. 7 – Représentation du cycle de
Fig. 6 – Cycle de Resurchauffe (Hirn 2) resurchauffe dans le diagramme (T, S)
QC 5
4 QF 1
Bouilleur 6 5
1 Condenseur S
2
7 6
Pompe 1 Pompe 2
Mélangeur Fig. 9 – Représentation du cycle de soutirage
Fig. 8 – Installation d’un cycle de soutirage dans le diagramme (T, S)
Vapeur surchauffée
à haute pression
Air
chaud Économiseur
Eau Turbine Génératrice
chaude
Condenseur
Sortie d’eau de
Combustible refroidissement
Générateur de vapeur
Chaudière 4 5 6
Turbine
Condenseur
3
4,8 MPa 10 KPa
40 °C 5 MPa 42 °C
2 Pompe 1
Solution :
D’après les tables de la vapeur :
𝒉𝟏 = 𝟏𝟕𝟓, 𝟗 𝑲𝑱/𝑲𝒈 𝒉𝟑 = 𝟏𝟕𝟏, 𝟖 𝑲𝑱/𝑲𝒈 𝒉𝟒 = 𝟑𝟐𝟏𝟑, 𝟔 𝑲𝑱/𝑲𝒈 𝒉𝟓 =
𝟑𝟏𝟔𝟗, 𝟏 𝑲𝑱/𝑲𝒈
𝒔𝟒 = 𝟔, 𝟕𝟔𝟗𝟎 𝑲𝑱/𝒌 𝑲𝒈 𝒔𝟓 = 𝟔, 𝟕𝟐𝟑𝟓 𝑲𝑱/𝑲 𝑲𝒈
Ce cycle est représenté dans le diagramme (T, s) de la façon suivante :
T
32 5
2s
1 6s 6
s
Fig. 14 – Représentation du cycle de surchauffe dans le diagramme (T, S)
Pour la turbine :
Le 1er principe : 𝒘𝑻 = 𝒉𝟓 − 𝒉𝟔
nd
Le 2 principe : 𝒔𝟔𝒔 = 𝒔𝟓
Le rendement de la turbine :
𝒘𝑻 𝒉𝟓 − 𝒉𝟔
𝜼𝑻 = =
𝒉𝟓 − 𝒉𝟔𝒔 𝒉𝟓 − 𝒉𝟔𝒔
𝒔𝟔𝒔 = 𝒔𝟓 = 𝟔, 𝟕𝟐𝟑𝟓 𝑲𝑱⁄𝑲 𝑲𝒈 = 𝟖, 𝟏𝟓𝟎𝟐 − (𝟏 − 𝒙𝟔𝒔 )𝟕, 𝟓𝟎𝟎𝟗 (𝟏 − 𝒙𝟔𝒔 ) =
𝟎, 𝟏𝟗𝟎𝟐
𝒉𝟔𝒔 = 𝟐𝟓𝟖𝟒, 𝟕 − 𝟎, 𝟏𝟗𝟎𝟐 (𝟐𝟑𝟗𝟐, 𝟖) = 𝟐𝟏𝟐𝟗, 𝟔 𝑲𝑱/𝑲𝒈
𝒘𝑻 = 𝜼𝑻 (𝒉𝟓 − 𝒉𝟔𝒔 ) = 𝟎, 𝟖𝟔 (𝟑𝟏𝟔𝟗, 𝟏 − 𝟐𝟏𝟐𝟗, 𝟔) = 𝟖𝟗𝟒 𝑲𝑱/𝑲𝒈
Pour la pompe :
Le 1er principe : 𝒘𝑷 = 𝒉𝟐 − 𝒉𝟏
nd
Le 2 principe : 𝒔𝟐𝒔 = 𝒔𝟏
Le rendement de la pompe :
𝒉𝟐𝒔 − 𝒉𝟏 𝒉𝟐𝒔 − 𝒉𝟏
𝜼𝑷 = =
𝒘𝑻 𝒉𝟐 − 𝒉𝟏
Et puisque :
𝒔𝟐𝒔 = 𝒔𝟏 𝒉𝟐𝒔 − 𝒉𝟏 = 𝒗 ( 𝑷𝟐 − 𝑷𝟏 )
𝒉𝟐𝒔 − 𝒉𝟏 𝟎,𝟎𝟎𝟏𝟎𝟎𝟗 (𝟓𝟎𝟎𝟎−𝟏𝟎)
Donc : 𝒘𝑷 = = = 𝟔, 𝟑 𝑲𝑱/𝑲𝒈
𝜼𝑷 𝟎,𝟖𝟎
Le travail net : 𝒘𝒏𝒆𝒕 = 𝒘𝑻 − 𝒘𝑷 = 𝟖𝟗𝟒 − 𝟔, 𝟑 = 𝟖𝟖𝟕, 𝟕 𝑲𝑱/𝑲𝒈
Pour la chaudière :
𝒒𝑪 = 𝒉𝟒 − 𝒉𝟑 = 𝟑𝟐𝟏𝟑, 𝟔 − 𝟏𝟕𝟏, 𝟖 = 𝟑𝟎𝟒𝟏, 𝟖 𝑲𝑱/𝑲𝒈
Le rendement de la centrale thermique :
𝒘𝒏𝒆𝒕 𝟖𝟖𝟕, 𝟕
𝜼𝒕𝒉 = = = 𝟐𝟗, 𝟐 %
𝒒𝑪 𝟑𝟎𝟒𝟏, 𝟖
Ce rendement doit être comparé au cycle de Rankine (cycle théorique semblable), dont le
rendement est de : 35,3%.