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Séminaire Ustedh Maxime ‫حفظه هللا‬

26,27/03/2022

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sont que des notes et elles ne peuvent être utilisés
comme cours. Ce support contient probablement
des erreurs, si vous en trouvez, corriger moi.
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séminaire] car il contient le support [papier]
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‫باب صيام‬
Imsak est traduit par s’abstenir :
L’abstention du plaisir du ventre, et des parties intimes, un jour complet avec
une intention, dans le but d’élever l’âme. On entend par élever l’âme, qu’après cette
abstention on doit passer d’un état a un autre, sinon ce n’est pas un vrai siyam.
Le sens visé par la, est une idée d’élévation ou encore une « halte ».

Le jeûne du mois de Ramadan est une obligation

Le Ramadan, qui désigne la chaleur


exemple : Chaleur sur la pierre
On entend ici que durant cette période le cœur est en ébullition / ou la chaleur humaine
‫صيم‬
Comme si le ramadan était une halte, une accalmie, que ce soit un mois ou
on évolue, ou l’on change, on l’on prend de bonne résolution.
Cette période est une éducation spirituelle (par la faim)
→ de multiple pratique ont été rapporter du Prophète ‫; ﷺ‬
Jabir Ibn `Abdillâh ‫ رضي هللا عنه‬dit rapporte : "Le jour du Fossé, pendant que nous
creusions, nous rencontrâmes un rocher extrêmement dur. Alors nous allâmes voir le
Prophète ‫ ﷺ‬et lui dîmes : « Il y a un rocher qui entrave notre travail dans le fossé ». J’y
descends, dit-il. Puis, il se leva. Il avait une pierre serrée sur son ventre tant il avait faim
car nous n’avions pas mangé depuis trois jours [pour creuser le fossé].
Le Prophète ‫ﷺ‬, l’Educateur ‫ﷺ‬, celui qui est venu parfaire les bons caractères ‫ﷺ‬, a donc
transmis cette pratique aux sahaba notamment Sayyidina Abu Bakr as Siddiq, et
Saayidina Umar ibn Al Khattab ‫رضي هللا عنهما‬.
Commentaire : (fournis dans le support du séminaire)

« Dieu dit dans le Coran : « Oh vous qui croyez, le Jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux
qui vous ont précédés, ainsi atteindrez-vous la piété »

Le jeûne du mois de Ramadan constitue le quatrième des cinq piliers de l'Islam. L'obligation de jeûner a
été instaurée pour les Musulmans dans la seconde année de l'Hégire par la révélation du verset cité ci-
dessus. « Siyâm » en arabe signifie s'abstenir, se retenir de... Appliqué à la religion, le mot "Siyâm" (jeûne)
a pris le sens de renoncer à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne c'est à
dire de manger, boire avoir des rapports intimes et cela depuis l'apparition de l'aube jusqu'au coucher du
soleil. A ce sujet, Dieu dit dans le Coran : « ...mangez et buvez jusqu'à ce que se distingue, pour vous, le fil
blanc de l’aube du fil noir de la nuit. Puis accomplissez le jeûne jusqu'à la nuit… »
Le Siyâm (le jeûne) n'est pas seulement l'abstention de nourriture, mais également une purification de son
comportement à l'égard des autres. Il constitue la meilleure expiation des fautes commises durant l'année.
Le Prophète (paix et salut sur lui) a dit "Qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la
récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés"
Le Siyâm est une école de patience, de compassion, il aide à fortifier la foi. Il habitue la communauté à la
solidarité et à la Justice, il suscite en elle la charité et l'altruisme. A ce sujet, le Messager d'Allah (paix et
salut sur lui) a dit : "La meilleure charité est celle accomplie pendant le mois de Ramadan". Il suscite la
fraternité et l'amour loin de tout égoïsme et de tout matérialisme. »

Celui des moi de Sha’ban et de Rajab est recommandé

Le jeûne du mois de Ramadan est obligatoire (Wajib), quant aux mois de Sha’ban et Rajab,
il est recommandé de jeûner même s’il y a des divergences (Rajab), chez Ibn Hajar et
certains commentateurs de Khalil, pour eux il n’y a pas de ahadith authentiques mais de
manière générale on trouve des récits authentiques mais de toute façon jeuner de manière
générale est mandub.
Concernant les ahadith « interdisant » le jeune de tous les jours, il faut voir le contexte,
c’est-à-dire dans quel rôle le Prophète ‫ﷺ‬, est ce qu’il s’est exprimé en Chef de guerre ‫ﷺ‬
en Emir ‫ﷺ‬, en Educateur ‫ ? ﷺ‬Qui est en face de lui ? (la science du hadith). Chez certains
ahnaf c’est haram car le corps a des droits sur toi mais cela entre dans le cadre de la
divergence, comme on le sait le fiqh n’est pas basé sur le yaqeen mais la présomption.
Concernant l’avis de ne pas jeûner les 15 derniers jours de Sha’ban si les 15 premiers
non pas été jeûnés, c’est un avis minoritaire et présent chez les Shafi’ites.

Tout comme les neufs premiers jours de Dul-Higga, et plus particulièrement le dernier (soit le 9 de Dhul Hijja qui
est Arafa). De même que Muharram et plus particulièrement le dixième jour

Il est recommandé de jeûner les 9 premiers jours de Dhul Hijja, quant à Arafat il est
fortement recommandé de le jeuner, d’après les ahadith les plus authentiques. Le jeûne
de Muharram est lui aussi recommandé.
Le jeûne de tous les jours est donc mandub comme nous l’a dit Ustedh, mais il y a des
jours interdits comme aïd al fitr, aïd al adha car Allah nous a invité à manger donc ce
serait un grand manque de respect de refuser. Les 10, 11, 12 de Dhul Hijja sont Haram
chez tout le monde, chez les malikites le 13 est makruh et haram dans les autres écoles.
Le jeune du vendredi est autorisé et n’est pas makruh contrairement aux autres madhahib
c’est même le mashhour (l’avis notoire) du madhab. En effet dans les fondements malikites
il y a le fait de faire prévaloir la pratique des gens de Médine car le fait que ce soit
pratiqué par des centaines de personnes dans la ville du Bien Aimé ‫ ﷺ‬constituent une
preuve plus forte qu’un hadith rapporté par 1-2 personnes.
« Les hommes pieux cherchent la baraka du vendredi » Imam Malik dans le Mudawanna

Le mois [de Ramadan] est confirmé par la vision du croissant lunaire


Ou le décompte de trente jours du mois qui précède

Comment établissons-nous le Ramadan ?


« Le début du mois de Ramadan est établi de deux façons :
1. La vision du croissant de lune : c'est-à-dire la vision de deux hommes libres et fiables sans que l'un des deux
ne soit le détenteur de l'autorité (hakim) ou [la vision] par un groupe d'individus nombreux.
2. Le décompte de trente jours du mois de Sa’ban. Ainsi, lorsque les nuages ne permettent pas de
distinguer le croissant de lune, le matin faisant suite à cette nuit est le jour du doute : il convient (s’abstenir ce
matin-là dans ces conditions est recommandé) alors de s'abstenir (imsak) [de tout ce qui rompt le jeûne] en
attendant d'être déchargé via les informations provenant des voyageurs ou autres. Si le début du mois de
Ramadan est confirmé en pleine journée, l'abstention devient obligatoire même s'il avait déjà rompu, et il devra
rattraper car l'intention n'était pas certaine.
S'il ne s'abstient pas et continue de rompre, s'il pensait que cela lui était permis, il n'y aura pas d'expiation.
Si par contre, il continue de rompre sans que ce soit dû à sa [mauvaise] compréhension de la loi (ta'wil), l'avis
notoire exige une expiation. »

si on ne voit pas (ex : ciel voilé), on complète 30 jours.


Au 29, on regarde la lune
si on voit, pas de jour du doute, on jeûne.
On prend l’information de gens fiables, 2 hommes dont on ne connait pas les grands
péchés et qui ne persistent pas dans les petits, ou une jama’a (groupe d’homme ou de
femme).
Il est détestable de s’abstenir le jour du doute, avec l’intention « au cas où » (par
précaution), si c’est avec l’intention de se préparer il n’y a pas de mal. A ce jour, il
faudra s’abstenir (recommandé) sans avoir l’intention de jeûner, si le ‘illal a été vu il
faudra arrêter [de manger] donc ce jour sera à rattraper car l’intention n’était pas
certaines mais sans kaffara, si nous savons qu’il faut s’arrêter mais qu’on ne le fait pas
alors il faudra rattraper + kaffara.
Al 7issab n’est pas considéré car le Prophète ‫ ﷺ‬nous a dit [dans le sens] de jeûner à la
vision de la lune. La vision permet la certitude de la présence du ‘illal, si par des calculs
nous avons la certitude, c’est bon.
Le fait de se baser sur les calculs n’est pas une bid’a, c’est un avis minoritaire mais
valide, par exemple certains ahnaf se basent dessus, en Egypte aussi etc…
La position des madhahib est plutôt vague, ni pour ni contre, d’ailleurs c’est le
mu’tamad chez les shafi’ites « si on est certains de la compétence du calculateur » ( pour
Ibn Hajar al Hathaymi et al Bajuri).
« Est-ce que si nous avons vu la lune en Afrique du sud et que nous sommes au
Danemark doit on jeûner ? »
Il est question ici, d’ikhtilaf matali’, il existe 4 avis :
1ère avis : on jeune car cela est générale, c’était l’avis soutenu chez les 1er malikites,
2ème avis : on ne jeune pas, car c’est par rapport à la contrée, cet avis est soutenu chez
les shafi’ites et les malikites.
3ème avis : il faut que ce ne soit pas trop loin
L’Erudit, le Faqih, le Qadi andalou du 5ème siècle, Yusuf Ibn Abdel Barr, nous image la
distance en disant « de l’Andalousie jusqu’au Khorassan » mais à l’époque il n’avait pas
de moyen de communication rapide et cette distance est impossible à parcourir en
1 jour, ce serait plus une façon de parler/ une expression pour exprimer une grande
distance. Dans notre cas, France-Arabie, il n’y a pas de soucis, on peut prendre d’eux
mais on a aussi le droit de ne pas les suivre car ils ne sont pas les détenteurs de
l’autorité.
Il existe un 4ème avis : Chacun suit son wali [mais cela peut causer des fitan]
Chez les ahnaf et les hanabila la vision concerne tout le monde, chez les shafi’ites ce
n’est pas le cas et chez les malikites ça reste ambiguë entre les avis des anciens et des
malikites contemporain.

Les obligations du jeûne sont : avoir l'intention de nuit S'abstenir de tout rapport sexuel, de boire et de manger,

De vomir, ainsi que d'acheminer toute chose vers l'estomac Par les oreilles, les yeux ou le nez, [comme] cela fut
rapporté

De l'aube au coucher [du soleil]

L’intention doit être formuler entre [après] al maghreb et l’aube, et pas avant al
maghreb ou après l’aube (l’aube n’est pas juste le fait qu’il fasse jour). On rapporte
qu’un homme est venu questionner l’Imam al Maziri sur l’intention, après lui avoir
demandé si ces actes sont valides même s’il n’avait pas mis l’intention, il lui répondit :
« Je m’étonne de ces gens qui croient qu’il faut avoir l’intention d’avoir l’intention »
La piqure médicamenteuse n’annule pas car rien n’arrive à l’intérieur de l’estomac et elle
ne nourrit pas contrairement à la piqure nutritive qui elle nourrit et qui malgré le fait
qu’elle ne passe la gorge et qu’elle ne finit pas dans l’estomac, elle annule.
L’inhalateur/Ventoline annule car elle passe par la gorge, c’est un liquide.
La règle est que tout solide qui passe dans la gorge et que l’on rejette n’annule pas, et
tout liquide qui passe dans la gorge annule car c’est plus difficile à faire sortir.
Pour la vapeur de cuisson, annule si on fait exprès de se mettre au-dessus mais si on
ne peut pas s’en prémunir ça n'annule pas, [l’avis de Safti est que pour que la vapeur
annule il faut du gout] pareil pour l’encens et le tabac, il est difficile de s’en prémunir.
Le parfum est makruh car c’est le mois du détachement des passions. Manger par
oublie annule sans pécher et doit être rattraper.

La raison en son début est une condition d'exigibilité

Que rattrape celui qui en est dépourvu…

La raison est une condition d’exigibilité, celui qui s’évanoui à 5h59 [Fajr à 6h00], ce
n’est pas valide pour lui, il peut manger car il perdu la raison au moment de l’aube.
Celui qui perd la raison pendant le jeûne, son jeûne est valide s’il a été inconscient
moins de la moitié de la journée (de l’aube a maghreb). Celui dont le jour est invalide
avec une bonne raison peut manger. Il faut constater et ne pas prévoir (même si la
femme est réglée parfaitement).

..... Les règles empêchent Le jeûne, et tu rattraperas l'obligatoire si par elles il est annulé

« Les règles sont un empêchement au jeûne, qu'il soit obligatoire ou surérogatoire. La femme réglée ne rattrape
que le jeûne obligatoire, non le surérogatoire. Ainsi, si la femme se réveille en état de jeûne et que surviennent
ses règles, son jeûne est invalide et elle devra le rattraper. »

La femme qui eut ses menstrues au début de la journée mais ne les a plus à la moitié
son jeûne est invalide, elle doit le rattraper et peut manger comme le voyageur.
Selon le premier commentaire, les règles annulent le jeûne, selon le second, elles lèvent l'obligation du jeune.
D'un point de vue strictement juridique, cela n'a pas d'incidence : le jour en question est nul et doit être rattrapé.

Celui ivre licitement, on entend par licitement celui qui a consommé du lait ou jus
fermenté sans savoir qu’il l’était (être ivre licitement c’est quand on ne savait pas que
c’était enivrant). Celui qui est ivre illicitement son jeûne n’est pas valide et il doit
s’abstenir de manger.
Les caresses et les pensées sont déconseillées à celui qui est assuré,
D'habitude, de ne pas émettre de mady, sinon c'est interdit

Les rapports intimes annulent le jeûne, la sortie du sperme et du liquide pré-


spermatique annule aussi le jeûne même involontairement [pour le sperme]. Pour le
liquide pré-spermatique, si c’est dû à un regard continue cela annule et si c’est bref,
c’est bon. Les pensées et les caresse sont makruh si on sait que ni le sperme ni le
liquide pré-spermatique sortiront, si on sait qu’ils vont sortir cela est haram et un des 2
ou les 2 sortent, cela annule le jeûne.

Ils ont déconseillé de goûter ce qui est tel que les plats ( comme la marmite le miel etc.) et de parler sans utilité.
Le vomissement incontrôlé et avaler une mouche sont excusés

La poussière de l’artisan, celle des chemins, le siwak Sec et se retrouver en état d’impureté après l’aube [sont
tolérés] également

« Il est déconseillé au jeûneur de goûter un plat pour en évaluer le sel de crainte qu'il en avale malgré lui
quelque chose. Il est aussi déconseillé de goûter le miel, de mastiquer de la pâte à mâcher, qui est tout
ce que l'on mastique comme dattes ou bonbons pour donner à un enfant ou autres - tant que cela ne se
décompose pas -, et de le mélanger [dans sa bouche] dès lors qu'il ne le fait qu'une seule fois, sinon, ça
annulerait.( le pivot de la norme est d’avoir avalé quelque chose dans les fait ou pas, et non le nombre de fois ou
on l’a mis dans la bouche).
Le bavardage (hadar) qui consiste à parler avec profusion en termes licites est déconseillé. La médisance
et ce qui est du même ordre, interdits en dehors de Ramadan reste évidemment illicite durant ce mois,
au point que l'on a dit qu'elle comptait parmi les annulatifs du jeûne, prenant appui pour l'affirmer sur
de nombreux hadit. Ceci n'est pas spécifique à la langue, mais plutôt tous les membres doivent être
exempts de péché et cela diminue la récompense du jeûne [le cas échéant].
Le vomi involontaire et les mouches avalées sont excusés et n'entraînent ni rattrapage, ni autre [c'est-à-
dire ni expiation]. Il en est de même pour la poussière artisanale, telle que la poussière de farine pour le
meunier, idem pour le plâtrier, le transporteur de blé et celui qui le pèse, le goût des peaux pour le
tanneur, ainsi que celui qui surveille son blé pendant qu'il est moulu, de crainte qu'on le lui dérobe. La
poussière du chemin est sans incidence sur le jeûne pour le passant ; de même que l'usage du bâton
d'arak (siwak) sec qui ne se décompose pas [dans la bouche], et le fait de se réveiller en état d'impureté
majeure après l'aube, sont autant d'éléments tolérés et non interdits. »

Il est détestable de gouter, il faut recracher car il y a un risque d’avaler ou que cela se
mélange à la salive. Prémâcher une datte pour un enfant est makruh, se brosser les dents est
aussi makruh car encore une fois il y a un risque d’avaler de la matière (il faudra donc bien
recracher), si c’est le cas le jeûne est annuler + kaffara.
Parler de choses futiles même si c’est halal en temps normale, c’est détestable car le jeune de
Ramadan n’est pas fait pour ça, en faisant cela nous passons à côté du bénéfice du jeûne,
c’est-à-dire donner du temps pour Allah ‫تعالى‬. Il est makruh de travailler sauf si le métier est
notre « gagne-pain ».
Une seule intention suffit pour le jeûne dont la continuité
Est obligatoire, sauf si un empêchement y met fin

« Le jeûne dont la continuité est une obligation comme celui du mois de Ramadan pour le résident en bonne
santé, le jeûne de deux mois pour expier une rupture volontaire du mois de Ramadan, et ce qui est similaire,
peut faire l'objet d'une seule intention nourrie pour l'ensemble [du mois] dès la première nuit, à moins qu'un
empêchement mette fin à cette obligation de continuité comme la maladie, le voyage ou les règles. A ce
moment-là, il faudra renouveler son intention [la nuit précédant la reprise du jeûne. Par contre, le jeûne dont la
succession des jours n'est pas obligatoire comme celui qui enchaine (yaruddu) des jours de jeûne ou qui a
fait vœu de jeûner un certain nombre de jours sans avoir eu intention de la successivité, doit renouveler son
intention chaque nuit, car la première ne suffit pas. quand bien même il serait resté en état de jeûne [pendant
plusieurs jours d'affilés]. »

En effet, une intention suffit [pour tous les jeûnes obligatoires] pour le mois chez les malikites
(car Ramadan est un « block »), pour les autres écoles se sera chaque jour.
Si l’on fait vœux de jeûner (exemple : si j’ai mon examen je jeûne Muharram) il faudra
obligatoirement jeûner la période.
Le voyageur renouvelle son intention car ce n’est pas obligatoire pour lui, les personnes qui
ne sont pas dans l’obligation de jeûner doivent renouveler leurs intentions. Chez les
Shafi’ites, l’intention peut être mis jusqu’à midi et chez les hanabila il est possible de la
mettre même une minute avant al maghreb.

Il est recommandé de précipiter la rupture qui met fin [au jeûne]


De même que retarder le suhur qui le précède

« Attention, il faut être certain que le coucher du soleil ait eu lieu pour rompre, et il est interdit de manger
au petit matin e cas de doute sur le lever de l'aube.
Enfin, sache que le moment du Suhur s'étend du milieu de la nuit jusqu'au lever de l'aube. L'Envoyé
de Dieu - bénédiction et salut de Dieu sur lui - retardait le suhur au point que l'intervalle entre la fin du
repas et l'apparition de l'aube était équivalent à la lecture de cinquante versets, comme cela est rapporté
dans le Sahih de Bukhari. Les juristes postérieurs ont défini cette limite à partir de laquelle on s'abstient
de manger par précaution à vingt minutes (litt. le tiers d'une heure). C'est de là que vient l’imsak ».

Il est détestable d’ajouter du temps volontairement et il est recommandé de rompre vite.


L’imsak est fixé, d’après un récit nous rapportant une pratique du Bien aimé ‫ ﷺ‬et des
sahaba a 50 versets avant al Fajr c’est-à-dire 20 minutes avant mais croire que c’est
haram de manger après l’imsak n’est pas correct.
Le fait de manger en ayant le doute du lever de l’aube est haram est cela est le mashhour du
madhab car le jeûne est une date de manière certaine. S’il voit qu’il a mangé après sans faire
exprès, qada et pas de kaffara, s’il mange dans le doute il devra le refaire « dette de manière
certaine dont on doit s’acquitter de manière certaine ».

Celui qui rompt le jeûne obligatoire le rattrapera

« Le propos de l'auteur : « celui qui rompt le jeûne obligatoire doit le rattraper » signifie qu'il lui est obligatoire de
rattraper, peu importe la façon dont il rompt :
1. Par oubli
2. Par erreur, comme celui qui aurait mangé suite à une erreur d'évaluation en croyant le soleil couché ou l'aube
pas encore levée ou qui aurait commis une erreur d'évaluation (hisâb) sur le début ou la fin du mois,
3. Délibérément : que la rupture fut obligatoire (wajib) comme le malade qui rompt son jeûne par crainte de la
mort ; ou simplement permise (mubah) comme la rupture en voyage ; ou recommandée (mandub) comme le
combattant qui pense obtenir plus de force au combat en rompant son jeûne ; ou interdite et cela ne pose pas de
problème".
4. Par ignorance.
5. Malgré lui (galabatan) : comme verser de la nourriture ou de la boisson à quelqu'un qui dormirait
6. Qu’il soit consentant ou contraint
7. Que la rupture soit consécutive à un rapport sexuel ou simplement à une éjaculation
8. En annulant son intention pendant la journée ou pendant la nuit de façon à ce que l'aube se lève sans qu'il ait
l'intention de jeûner, quand bien même il l'aurait eu avant le lever du soleil.
9. Que la rupture se fasse en mangeant, en buvant, sans différence sur le fait que cela parvienne à la gorge ou
l'estomac par un orifice large ou étroit.
10. Il est obligatoire de rattraper le jeûne dans toutes les situations citées.
Cela concerne aussi le jeûne obligatoire autre que le mois de Ramadan tel que le jeûne consécutif à un vœu pour
lequel la date n'a pas été définie (mandur madmün), comme celui qui fait le vœu de jeûner un jour, se retrouve à
l'accomplir avant de le rompre, devra le rattraper quelle que soit la cause de sa rupture, comme il a été dit
précédemment concernant le Ramadan. Lorsque la date du jeune votif a été définie, comme le fait de dire : « Pour
Dieu, il m'incombe de jeuner tel jour » et qu'il le rompt à cause de la maladie, des menstrues, des lochies, d'un
évanouissement ou de la folie, il n'aura pas à le rattraper puisque son temps sera passé. Toutefois, si son excuse
disparaît, et qu'il lui reste un ou plusieurs jours de jeûne à effectuer [dans l'hypothèse où il a fait le vœu de jeûner
plusieurs jours consécutifs], il continue de jeûner (pour les jours restants].
En cas de rupture par oubli, l'avis retenu dans l'école (mu’tamad) est qu'il rattrape son jeûne tout en
S'abstenant obligatoirement de ce qui annule le jeûne le reste de sa journée. La différence entre la
maladie et l'oubli réside dans le fait que l'oublieux a fait preuve d'une forme de négligence. La rupture
délibérée ou à cause d'un voyage nécessite unanimement le rattrapage. »

Celui qui annule son intention de jeûner même s’il ne mange pas son jeûne est annulé.
Comme nous l’avons dit manger par oubli pendant le ramadan nécessite un rattrapage et il
n’aura pas de péché.

Et qu'il ajoute Une expiation [si la rupture a eu lieu] pendant le Ramadan si délibérément

Il mange ou boit par la bouche, ou éjacule Fût-ce par une pensée ou s'il rejette le fondement [du jeûne].
Sans interprétation plausible.

« Les conditions (d'exigibilité) de l'expiation sont au nombre de cinq : [que la rupture soit] volontaire
(ta’ammud), rompre la sacralité (intihak), le fait que ce soit pendant le mois de Ramadan, d'avoir le
choix et la connaissance de l'interdiction.
Cela signifie que l'expiation est uniquement exigée de celui qui rompt délibérément le jeûne du mois de
Ramadan - et non à un autre moment - après avoir mangé ou bu par la bouche en ayant le choix sans
être contraint, peu importe que l'aliment parvienne à la gorge ou à l'estomac, ou qu'il ait délibérément
éjaculé suite à un rapport sexuel ou ses préliminaires, aussi infimes soient-ils, comme la simple pensée
qui correspond au fait d'imaginer les beautés de l'objet désiré en vue du rapport intime.
Il en est ainsi de celui qui refuse délibérément le fondement sur lequel repose le jeûne : c'est-à-dire
l'intention, si cela est volontaire et non le fruit d'une interprétation plausible ou de l'ignorance.
L'interprétation plausible (al-ta'wil al-qarib) correspond à l'interprétation qui repose sur une cause
existante alors que l'interprétation lointaine (al-ta’wil al-ba’id) est celle qui repose sur une cause qui est
généralement inexistante.
Exemples d'interprétations plausibles : celui qui rompt le jeûne par oubli (il s’agit du cas de celui qui rompt le
jeûne de ramadan par oubli et sachant que son jeûne devra rattrapé pense qu’il n’a nul besoin de continuer à
jeûner le reste de la journée), la femme qui se purifie de ses menstrues peu avant l'aube mais qui n'accomplit
la grande ablution qu'après le lever de l'aube (il s’agit du cas de la femme qui n’effectue ses grandes ablutions
qu’après le lever de l’aube et pense donc que sa journée de jeûne est invalide et devra rattrapé, elle en jeûne
pas donc pas ce jour mais n’aura pas d’expiation à donner en raison de son ignorance et de son
interprétation que les juristes jugent ici acceptable), celui qui est en train de prendre un repas (suhur) au
moment de l'apparition de l'aube (Selon d'autres expressions rapportées, il s'agit de manger « à l'approche de
l'aube (qurb-al-fajr) ». Il faut distinguer deux cas : celui qui mange au dernier moment de la nuit comme s'il
avait quelque chose en bouche au moment où l'aube se lève (mais sans rien avaler après que l'aube est
levé), et qui pense donc son jeune invalide, à rattraper, et ne jeûne pas la journée en question, cela est une
explication acceptable en conformité avec l'audition (samâ) d'Abi Zayd; et celui qui mange à l'approche
de l'aube - mais avant le dernier moment de la nuit - et qui penserait alors son jeûne invalide alors que rien ne
justifie une telle interprétation, il s'agit donc d'une interprétation lointaine qui exige la kaffära, selon l'avis
retenu. Hâchia Dusugi, tome1, p.531 maktaba shâmila), celui qui voyage à une distance moindre que celle
qui permet de réduire les prières en voyage, enlève l'intention de jeûner pendant la nuit pour le lendemain, et
se retrouve donc au matin sans jeûner, pensant que la distance lui permettait de rompre, ou celui qui voit le
croissant lunaire de Shawwal le trentième jour de Ramadan pensant qu'il était déjà là la nuit dernière [et que
c'est donc aujourd'hui le premier jour de Shawwal].
Dans tous ces cas où l'on pense la rupture permise, et que la rupture se produit, il n'y a aucune expiation
bien que ce soit un péché, puisqu'il est interdit à quiconque d'accomplir une chose sans connaître le
statut que Allah lui a attribué. Exemples d'interprétations lointaines : Celui qui voit le croissant lunaire sans
que son témoignage soit acceptable, et donc ne jeûne pas, celui qui rompt en prévision d'une fièvre à venir, la
femme qui rompt le jour habituel du début de ses règles en prévision de leur arrivée, peu importe que ses
règles surviennent effectivement ou pas, celui qui rompt à l’écoute hadith « Rompent le jeûne celui qui fait
une saignée et celui qui la subit » (selon le mu’tamad, il s’agit d’une interprétation plausible puisqu’elle
s’appuie sur une cause existante) , ou que « point de jeûne pour qui médit »(l’avis d’ibn Habib rend l’expiation
obligatoire si l’on rompt après l’avoir entendu). Toutes ces interprétations sont vaines et chacune d'entre elles
entraîne rattrapage et expiation. Quant à l'ignorant qui n'est pas soumis à l'expiation, c'est celui qui vient
d'embrasser l'islam et qui a un rapport sexuel pensant que seule la consommation de nourriture et de boisson
rompt le jeûne. Il rattrapera son jeûne sans donner d'expiation. On comprend du propos de l'auteur « pendant
le Ramadan » qu'il n'y a pas d'expiation pour la rupture en dehors du jeûne du mois de Ramadan, qu'elle soit
délibérée, par oubli ou même s'il s'agit du rattrapage d'un jour de Ramadan.
On comprend du propos de l'auteur « délibérément » que celui qui rompt le jeûne du mois de Ramadan
par inadvertance n'aura pas à expier. On comprend des propos de l'auteur « par la bouche » que celui qui
introduit un aliment délibérément »
Si l’annulation du jeûne est provoqué ou continue, il faudra une kaffara et la kaffara est sous
5 conditions :
le fait que ce soit volontaire ; la violation de la sacralité ; pendant le mois de ramadan ; le
libre choix et savoir que ce qu’il a fait est interdit.

Et il est permis [de rompre le jeûne] En cas de préjudice ou de voyage permettant le raccourcissement,
c’est-à-dire permis (le voyage permettant le raccourcissement des prières)

« La rupture du jeûne est permise dans deux cas : suite à une nuisance (darar) consécutive au jeûne ou
dans une situation où l'on suppose la présence d'une nuisance, même si elle ne survient pas dans les
faits : il s'agit du voyage lors duquel on raccourcit les prières, soit le long voyage autorisé.
La permission de la rupture liée à la nuisance est possible en cas de crainte de prolongation du préjudice
- basé sur l'avis d'un médecin fiable, ou sa propre expérience -, la crainte d'une aggravation de son état,
de l'apparition d'une autre maladie ou la crainte de la difficulté liée à un état de faiblesse causée par la
maladie [déjà existante], bien que le jeûne eût été possible s'il avait été imposé, il peut rompre car la
religion de Dieu est facilité.
Il est illicite de jeûner lorsqu'on craint la mort ou un fort préjudice à cause de ce jeûne. La rupture est
alors obligatoire car la préservation de la vie (hifz al-nufüs) est une obligation tant que cela est possible.
La permission de rompre le jeûne à cause du voyage est soumise à trois conditions :
1. Que le voyage soit de ceux permettant la réduction de la prière : il doit donc être permis et d'une
distance suffisante visée en une seule fois.
2. Que le voyage soit entamé avant l'aube et non après. Si l'aube apparaît avant qu'il ne soit parti, il ne
pourra pas rompre son jeûne, que ce soit avant de partir ou après si ce n'est par nécessité (darura).
S'il rompt son jeûne avant d'entamer son voyage, il devra une expiation. Mais s'il rompt après son
départ, il se contentera de rattraper son jour. Et s'il entame son voyage avant l'aube, il peut ne pas
jeûner ce jour [bien que cela reste recommandé].
3. Qu'il ne nourrisse pas l'intention de jeûner durant la nuit pendant son voyage. S'il nourrit cette
intention et qu'il rompt le jeûne sans raison valable, il devra rattraper son jeûne ainsi qu'une expiation.
La raison d'être ('illa) de cela est qu'il avait le choix entre jeûner ou rompre : une fois qu'il a fait le
choix de jeûner, il ne peut rompre son jeûne qu'en cas d'excuse valable.

La crainte ou la maladie par expérience personnelle, certifié par un médecin (musulman


ou non) ou quelqu’un de même constitution ( de même nature, sujet au même
problématique, de par son éxperience [de la personne]).

[Rompre] délibérément un jeûne surérogatoire sans préjudice Est interdit, et qu'il rattrape mais pas dans
les autres cas (la rupture après l’oubli ou en raison d’un préjudice)

Il est illicite de rompre un jeûne surérogatoire à moins que le jeûneur rencontre un préjudice qui l'y
contraigne. Le jeûne surérogatoire fait partie, chez les malikites, des sept choses qui deviennent
obligatoires une fois commencées et qu'il est interdit d'interrompre; si cela advient, on doit le rattraper.
Il n'est pas permis de l'interrompre, même si la personne jure par Dieu ou fait le serment de divorcer
fut-ce de manière définitive, elle ne le rompt pas et il doit se parjurer (La situation est celle d'un homme
qui jure - fät-ce par trois fois - de divorcer de son épouse si le jeuneur ne rompt pas son
jeûne. Ce qui est retenu est que si l'homme ayant fait serment est trop attaché à son épouse et que l'on
pense qu'il ne se séparera pas d'elle malgré ce serment, alors, il est permis au jeuneur dans ces cas-là de
rompre et il n'aura pas à rattraper)
On exclut cependant de cette règle le père et la mère, s'ils le conjurent de rompre ce jeûne. Il le peut
alors, même s'ils n'ont pas juré, si cette requête est motivée par la compassion envers lui pour sa
constance dans le jeûne et ce qui est similaire, mais il le rattrapera ensuite (Ce qui est retenu est qu'il
n'aura pas à rattraper s'il rompt son jeûne suite à la demande motivée par la compassion de ses
parents ou de son shaykh). Par contre, s'il rompt un jeûne surérogatoire par oubli ou volontairement mais
suite à une nuisance rencontrée, il n'a pas à rattraper et c'est le sens de sa parole : « mais pas dans les
autres cas », c'est-à-dire qu'il n'a pas à rattraper dans les autres cas que ceux mentionnées, c'est-à-dire en
cas d'oubli et de rupture volontaire par nécessité.

Quelqu’un déjà malade mais malgrés cela peut jeûner doit le faire sauf s’il est fatigué il
peut arreter. Une femme enceinte qui n’a aucune difficulté doit jeûner, si elle craint un
préjudice pour elle ou son enfant alors il lui est autorisé de rompre. Pour la femme
enceinte qui craint la mort de son enfant [ou de sa personne] il lui est obligatoire de
rompre, et pour celle malade ou fatigué elle est aussi autorisé a rompre.
La femme enceinte doit aussi rattraper son jeûne obligatoire sans kaffara, si la femme
accumule ces jours (en raison d’autre grossesse) elle devra donner la fidiya (un mudd)
en plus de rattraper ces jours de jeûne.

Expie en jeûnant deux mois consécutifs, Ou en affranchissant un esclave embelli par l’islam

Mais ils ont préféré que l'on nourrise soixante pauvres


A raison d'un mudd par indigent de la denrée la plus répandue [dans la contrée]

Celui qui doit une expiation (kaffara) pour l'une des situations que nous avons citées précédemment,
devra s'en acquitter par l'un des trois moyens suivants :
1. Le jeûne de deux mois consécutifs
2. L'affranchissement d'un esclave musulman
3. La sustentation de soixante pauvres à l'aide d'un mudd par pauvre - le mudd du Prophète - sur lui la
grâce et la paix - de la denrée la plus répandue dans la contrée.
Ce dernier moyen est préférable car il est le plus utile et dépasse notre propre personne, sauf pour le
calife, dont le jeûne est préférable (ce qui est connu dans l'école est que la sustentation des pauvres est
préférable y compris pour le calife).

Ibn Ashur dit que le mudd des différentes régions n’est pas le même et varie, il ne
correspond donc pas au mudd nabawi.
Chez les malikis on ne donne pas en argent même si les ahnafs le permettent (à hauteur
de 3.50e/j).

Pour la kaffara, le hadith rapporté dans le Muwatta, il y a le ‫( أو‬ou) qui indique le choix
donc les manière de se décharger de la kaffara sont aux choix chez les malikis et au
nombre de 3 :
-Affranchir un esclave
-Nourrir 60 pauvres musulmas (préférable)
-2 mois de jeûnes
Chez les ahnaf il est possible de donner au même pauvre, mais il faudra lui donner en
60fois soit le même jour (avis minoritaire) ou en 60j (plus grand avis)et chez les
malikites c’est un mudd par personne, il faudra donc trouver 60 pauvres différents et
dans sa contrée.

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