Compositeur, pianiste et chef d’orchestre allemand
né le 15/16 décembre 1770 à Bonn ; mort le 26 mars 1827 à Vienne
1er point : 1770 milieu familial
Son grand-père est marchand de vin, il est aussi musicien et maître de chapelle à la chapelle de l’archevêché à la cour de Bonn. Le père de Ludwig est ténor à la même chapelle: il lui délivre ses premières leçons de musique dans le but de faire de lui un enfant prodige tel que l’a été Mozart. Ce père est un homme autoritaire, brutal et alcoolique. La mère de Ludwig est douce, effacée et dépressive, elle est aimée de ses enfants. Le jeune Beethoven est le 2e d’une fratrie de 7 enfants, dont seulement 3 atteindront l’âge adulte
2ème point : Neefe
Christian Gottlob Neefe est un compositeur et chef d’orchestre allemand né à Chemnitz le 5 février 1748 et mort à Dessau le 28 janvier 1798. Il s’établit à Bonn en 1779 et devient en 1782 organiste de la cour du prince électeur de Cologne. C’est un homme aux idées révolutionnaires, franc-maçon et membre des Illuminés de Bavière (société secrète allemande du 18e siècle se réclamant de l’Aufklärung : nom donné au siècle des lumière en Allemagne). Neefe enseigne à Beethoven le piano, l’orgue et les bases de la composition, il lui transmet le goût de la polyphonie en lui faisant découvrir le Clavier bien tempéré de JS Bach. Il lui enseigne les philosophes de l’Antiquité et donne à Beethoven son goût des idées républicaines. Il sera un ami et un protecteur.
3ème point : 1787 Don Juan
Il est remarqué par le comte Ferdinand von Waldstein qui l’emmène en 1787 à Vienne pour la première fois. Beethoven rencontre Mozart : lors de cette rencontre furtive, Beethoven improvisa un thème donné par Mozart qui impressionna ce dernier. En parallèle, 1787 est l’année de création de Don Juan de Mozart. Cet opéra, avec La Flûte enchantée, influencera les compositeurs romantiques par le mélange d’éléments buffa et seria. Dans le 2ème mouvement de la Symphonie pastorale de Beethoven, on retrouve 5 parties, prenant pour matériau des ländler allemand (danse traditionnelle), et rendant aussi hommage aux musiques de scène de Don Juan. La mère de Beethoven décède cette même année.
4ème point : 1792 Vienne, Salieri, protecteurs
Le comte Waldstein présente le jeune Ludwig à Joseph Haydn de passage à Bonn. Impressionné par la lecture d’une cantate composée par Beethoven, Haydn l’invite à faire des études suivies à Vienne sous sa direction. Le père de Beethoven meurt en 1792 : il n’a plus de raison de rester à Bonn. Lorsque Haydn repart pour Londres en 1794, Beethoven continue ses études jusqu’en 1795 avec divers compositeurs notamment Schenk, Albrechtsberger et Salieri avec qui il deviendra ami. Son apprentissage terminé, Beethoven se fait remarquer grâce à ses talents de pianiste et d’improvisateur par de hauts noms de l’aristocratie viennoise : le prince Carl Lichnowsky, le prince Joseph Franz von Lobkowitz et l’archiduc Rodolphe d’Autriche pour ne citer qu’eux. 5ème point : 1798 concerto Mozart, problème de santé Les 2 premiers concertos pour piano de Beethoven sont écrits la même année : en 1795. Le n°1 en ut majeur est créé en 1800, le 2e concerto en si bémol majeur est créé en 1795 ce qui fait donc de ce concerto le véritable 1er. Le concerto en ut majeur, pris dans son ensemble, est dans la même veine que les concertos de Haydn et de Mozart : forme classique, esprit tendre et enjoué. Le concerto en si bémol majeur, le véritable 1er, est jugé comme “le moins beethovenien” et le “plus mozartien des concertos de Beethoven” d’après Michel Lecompte, écrivain du Guide illustré de la musique symphonique de Beethoven aux éditions Fayard. Cette année 1798 marque l’apparition des premiers troubles de l’audition de Beethoven.
6ème point : 1800 domaine orchestre
Le 2 avril 1800, Beethoven organise son premier concert à Vienne avec des œuvres de Mozart et de Haydn. Il y crée sa première symphonie. On peut souligner l’importance des cuivres dans cette symphonie, une ouverture dans une autre tonalité que la principale, un troisième mouvement trop rapide… Beethoven stabilise définitivement le nombre de bois et de cuivres, ainsi que la présence des timbales souvent fluctuantes dans les symphonies de Mozart. Toutes ses symphonies comportent dès lors : - pour les bois : flûtes, hautbois, clarinettes, bassons, auxquels il ajoutera une petite flûte dans les symphonies n°5 n°6 et n°9, et le contrebasson pour les symphonies n°5 et 9 - pour les cuivres : cors et trompettes auxquels il ajoutera les trombones dans les symphonies n°5 n°6 et n°9. L’orchestre Beethovenien restera la base inchangée de l’orchestre symphonique du XIXe.