Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
176 versets
Révélée à Médine après la sourate de VEpreuve
A propos d e la soura te d es F e m m e s, A bdulla h B e n M a ss'oud a
dit: « D a ns la sourate des F emm es, il y a cinq v ers e ts qu e je n’é ch a n
gerai plus contre ce que tout le bas monde contie nt. Ils sont:
- Allah ne lésera personne, pas même, du poids d’un atome (40).
- Si vous évitez de commettre des péchés graves (31).
- Allah ne pardonne point qu’on lui associe d’autres divinités (48).
- Si ces gens, qui ont été volontairement iniques, reviennent à toi (64).
- Quiconque aura commis une mauvaise action ou se portera tort à soi-
même trouvera Allah miséricordieux. (110).
.. a
Bismi-L-Lâhi-r-Rahmâni-r-Rahîm
yâ ’ayyuhâ-n-nâsu -t-taqû rabbakumu-l-lad î halaqakum min nafsin
wâhidatin wa halaqa minhâ zawjahâ wa batta minhuma rijâlan katîran
wa nisa’an wa-t-taqû-L-Lâha-l-ladî tasâ’alûna bihî wa-l-’arhâma ’inna-
L-Lâha kâna ‘alaykum raqîban (1).
Au nom d’Allah le Miséricordieux le Très Miséricordieux
O hommes, craignez Allah qui vous a créés d’un seul être, puis de cet
être tira sa compagne et de ce couple tira l’humanité toute entière. Crai-
gnez Allah au nom de qui vous vous demandez mutullement appui. Respec-
tez les liens du sang. Allah a l’œil sur vous. (1).
Une fois que les orph e lin e s a ie nt a tte int l’â ge de pub erté , dont
vous êtes les tuteurs, donne z-leur les biens qu’ils leur appartiennent en
entier. T el e st l’ordre de Dieu qui interdit aussi de substitu er ce qui est
m auvais à ce qui e st bon. En comm enta nt cela, les dires des ulémas
é t a i e n t u n p e u d if fé r e n ts l e s u n s des autres:
6
- S o u fi a n A L-T h a wri a dit: «N e h â te z-vous pas de m a ng er les
biens qui vous sont illicites avant d’acqu érir les biens licite s qui vous
sont destinés.
- S aïd Ben Joub aïr a dit: «Ne mange z pas leurs biens illicitement
afin d’épargner vos biens licites.
- Q u a nt à Al-S ouddy, il raconte que l’homme pre nait le mouton
gra s d es biens de l’orphelin et le remplaçait p ar un autre maigre de
son troupe au en disant: «Un mouton à la place d’un mouton». Il pren
a it un dirham authentique et mettait à sa place un autre faux en disant
un dirham contre un autre.
«Ne ¡substüisez pas leur biens en les confondant avec les vôtres» qui
signifie, d’après Moujahed et Sa'id Ben Joùbaïr, ne mélangez pas vos
biens a ve c les leurs pour les manger en même temps c ar cela consi-
tue un gra/id péché qu’il faut éviter.
«Si vous craignez de n’être pas équitables envers les orphelines, épou-
sez deux ou trois...» C ela signifie que si l’un d’entre vous est le tute ur
d’une orphelin e et pense à l’é pous er mais se trouve incapable de lui
payer une dot qui lui convient, qu’il cherche alors une autre fille parmi
celles que Dieu a mises à sa disposition.
Il e st cité dans le Sahih de Boukhari que 'Aicha a rapporté qu’un
homme a v ait épousé une orphelin e qui était ch e z lui. Elle poss édait
une palmeraie mais cet homme g ardait toute la récolte sans rie n en
donner a cette orpheline. C’e st à cette occasion que ce verset fut ré
vélé.
E t toujours d’après Al-Boukhari Aicha rapporte que ‘O urwa lui a
demandé au sujet de ce verset: «Si vous craignez de n’être pas équita
b le envers les orphelines», elle lui répondit: «O fils de ma s œ ur! il s’agit
d’une orphelin e qui est sous la tutelle d’un homme et elle lui associe
de ses biens. C e tuteur, épris de la fortune et de la beauté de cette or
pheline, voulant l’épouser sans lui donner la dot qu’elle méritait, mais
en lui (tonnant une dotqu’unautre homme devait lui donner. Alors on in-
t e nfit aux tuteurs d’épouser des pareilles orphelines à moins qu’ils ne
leur donnent la dot la plus convenable en la leur accordont plus que la
c o u t u m e l’a e e i g n m t à l e u r é g a r d . U s f u r e n t o r d o n n é s d ’é p o u s e r d e s
• nés hormis c e s orph elin e s, comm e il le ur plaira . Aich a ajouta:
7
«Les homme s consulta nt l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le
s alu e- en lui de m anda nt des e xplic ations de ce v erset, Dieu à Lui la
puissance et la gloire lui fit cette révélation: «Us te demandent une déci-
sion au sujet des femmes») [Coran IV, 127]. Aicha reprit: « Quant aux pa
role s divin e s conte nu e s dans le v ers e t pré c é d e nt «et que vous ayez
l’intention de les épouser», elle s s’a ppliqu e nt au d é sir de l’un d’ entre
vous quand il veut épouser sa pupille lorsqu’elle jouit d’une fortune mo
deste e t de peu de beauté». Elle ajouta: «Les hommes fure nt interdits
de dem ander en mariage ces orphelin es quand elle s jouiss e nt d’une
grande fortun e et d’une grande beauté à mois qu’ils ne leur réservent
une dot équitable, parce que ce dé sir ne se manifesterait pas si elles
avaient peu de fortune et peu de beauté».
«épousez deux ou trois ou quatre femmes» Dieu permet, dans ce ver
set, a ux homme s d’a voir jusq u’à quatre femmes, et ceci de Sa part,
constitu e une tolérance et une grâce à condition de ne pas dép asser
ce nombre selon l’avis de la majotité des ulémas, bien que des ulémas
C hi'ites permette nt à l’homme d’épous er neuf femmes, et d’autres qui
ont toléré plus que ça. Q uelque s uns se réfèrent au fa it que le Pro
phète -qu’Allah le bénisse et le salue- avait neuf femmes.
Parmi les hadiths qui limitent le nombre à quatre, on cite celui-là:
«Salem a rapporté, d’après son père, que Ghilan Ben S alama Al-Tha-
q afi se conv ertit à l’islam alors qu’il a vait dix femm es. Le Prophète -
qu’Allah le bénisse et le salue- lui dit: « Choisis-en quatre». Du temps
de ‘Omar, Ghilan répudia toutes ses femmes et partagea ses biens en
tre ses enfants. ‘O mar, informé de l’acte de Ghilan, s’écria: «Je crois
que le démon, qui parvient parfois subrepticement à écouter, avait en
tendu p arler de ta mort e t avait jeté cette nouvelle dans ton c œ ur, et
que tu ne survivrais que pour un court laps de temps. Par Dieu, tu dois
reprendre tes femmes e t récupères tes biens, sinon je donnerai l’ordre
de leur donner leurs parts de la succession et de lapider ton tombe au
comme on a lapidé le tombeau de Abou Righal».
C e qui prouv e que si l’homme a le droit d’a voir plus que quatre
femm es, l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-, a urait to
léré à Ghilan de garder les dix qui s’étaient converties.
C hafé'i rapporte que N awfal Ad-Dili a dit: «Je me suis converti à
l’Isla m a lo t» «u® j’av/a’.s -='.r.«=, f e m m e s . «--Envoyé d e D ieu -qu'A lla h le b é
8
nisse e t le salue- m’a dit: « G arde quatre d’entre elles et répudie la cin
quiè m e » J’ai ré pudié la plus a ncie nne , qui é ta it stérile , a v e c qui j ’ai
passé soixante ans de mariage».
Si le fa it d’avoir quatre fe mm es e st un droit accord é à l’homme, il
e st conditionn é p ar l’équité qu’il doit é ta blir entre elles, c ar Dieu a dit:
«Si vous craignez de iie pas les traiter avec égalité, n’en épousez qu’une ou
une captive». D onc c e lui qui cra in t de n’ ê tre p as é quit a ble , d oit se
conte nter d’une seule fe mm e, qu a nt aux cp atives, il peut a voir a uta nt
qu’il voudra c ar il n’est pas tenu d’être équitable entre elles, p ar exe m
ple de cons a crer à chacune d’elle s des jours comm e a ux autres, bien
que c ette é galité e st recomm andé e et sa dérog ation ne constitu é pas
une faute.
Le but de la limitation du nombre des fe mm es à une, à part l’ég a
lité, vis e p é p argn er l’homme de la difficulté qu’il trouv e pour pouvoir
subve nir aux besoins d’une famille nombreuse.
«Remettez à vos femmes leurs dots en toute propriété» L’homme donc
e st te nu de don n e r à sa fe mm e son dou aire de bon gré . Si, a prè s
avoir fix é la valeur, la fe mm e v e ut en aba ndonner une part, l’homme a
le droit d’en profiter avec toute tranquillité et paix.
H achim rapporte que, avant cette révélation, le père s’emp arait dé
la dot de sa fille qu’il donnait en mariage sans en lui rien donner. C ’est
pourquoi Dieu a montré que cette dot est le droit de la femme.
La que stion qu’ont posé les ulémas est la suivante: «Si le tute ur
pauvre d evie nt riche, d evra-t-il rendre à sa pupille ce qu’il a v ait dé
pensé pour sa subsistance?» Deux opinions ont été donné es à ce su
jet:
Ibn Jarir rapporte qu’un homme vint demander à Ibn Abbas: «J’ai
à ma ch arge des orph e lins qui poss è d e nt des ch a m elle s e t j ’ai les
miennes. Je donne du lait de mes chamelles aux pauvres. M’est-il per
mis d’us er du lait de celle s des orphelins?» Ibn Abbas de répondre:
«Si tu dois chercher la chamelle égaré e des leurs, enduire de goudron
la galeuse parmi elles, entretenir le bassin pour les abreuver et, bref,
t’occuper d’elles, use de leur lait sans en priver les chamelons et sans
gaspillage».
0) '-‘-A ¿1» ôf ( j j j
ijli r> ,^1 0*1 *' ’ j---
12
Q u ant à ‘A m er Al-C ha‘bi, il a dit: «Le cas du tute ur besogneux est
pareil à l’affamé qui est contraint à manger la viande d’une bête morte.
«Lorsque vous leur rendez leurs biens, faites-en prendre témoignage».
C ’e st un ordre a dress é du S eign e ur a ux tute urs qui, une fois que les
pupille s s era ie nt en m esure de g é rer le urs bie ns, doiv e nt a ssurer la
présence de témoins lorsqu’ils rem ettent ces biens aux orphelins, bien
que Dieu suffit pour tenir compte de tout.
13
S a'id B en Joub a yr et Q atada ont dit que le s polyth éiste s ré s er
vaient leurs biens aux mâles adultes sans en rien donner a ux fèmme s
ou a ux mineurs. Dieu fit cette rév élation: «Il revient aux hommes une
part...» en leur montrant que tous les réservataires ont droit à la suces-
sion sans distinction même si leurs parts v arient selon le sexe ou le
degré de parenté ou le degré de patronage qui implique un droit tout
comme le lien de parenté.
Lorsqu e des proches -qui ne sont pas des xé serva taire s- ou des
orphelins ou des pauvres assistent au partage de la succession, ça se
ra un acte de charité de leur en a ttribuer une part, à s a voir que cela
constitu ait une obligation au d é but de l’ère islamique. C ette obligation
a-t-elle été abrogé e ou non? D eux opinions ont été dites: d’après Ibn
Abbas: la première rapportée par Al-Boukhari que ce verset est fonda
mental et n’a pas été abrogé; la deuxième rapportée par Ikrima, et tou
jours d’après Ibn Abbas, que ce verset à été abrogé par le v erset qui
le suit conc ern a nt les succ essions et da ns lequel la p art de chaque
successeur a été déterminée.
15
charge de la même façon dont ses enfants devraient être traités après
lui. C ’e st pourquoi Dieu a ajouté: «Ceux qui gaspillent injustement les
biens des orphelins c’est comme s’ils nourrissaient leurs entrailles du feu. Us
sont voués à l’enfer».
D’après les deux Sahih, Abou Houraira a rapporté que l’ Envoyé de
Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: «Evitez le sept périls». On lui
dem anda: « Q uels sont-ils?» Il répondit: «Le polythéisme, la magie, le
meurtre d ’une âme que Dieu a interdit de tuer sauf pour une juste raison,
l’usure, de dévorer injustement les biens de l ’orphelin, la fuite du combat
(dans la voie de Dieu) et de calomnier les femmes mariées croyantes et in-
souciantes» (Rapporté par Boukhari et Mouslim)(I).
L’a ppre ntissage des règles de la succ ession est un des sciences
qu'on doit en a voir connaissance, car, selon un hadith rapporté par Ab-
dullah Ben O mar, l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse e t le salue- a
dit: «La science en matière religieuse, comporte trois branches essentielles
et tout ce qui se trouve en dehors d ’elles, est un surcroît: un verset fonda-
mental, une tradition (sunna) pratiquée et une prescription juste». (Rap-
porté par Abou Daoud et Ibn M aja)(1>.
Abou Hou rai ra rapporte que l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse
e t le salue- a dit: «Apprenez tout ce qui est relatif à la succession car elle
(1)
17
constitue la moitié du savoir, elle pourra être oubliée comme elle pourra
être la première science ôtée aux membres de ma communauté». (Rapporté
pr Ibn M aja)(I).
«Et cela après que les legs et les dettes du défunt auront été acquittés»
S elon l’avis unamime d es ulémas, anciens et conte mporains, les d e t
te s p ass e nt a v a nt les legs et p ar la suite elles doiv ent être a cquitté e s
a v a nt l’a pplic a tion d es legs. A c e t é gard A hm ed e t Tirmidhi ont rap
porté que ‘Ali B en A bi T ale b a dit: «Vous ré cite z souv e nt ce v ers e t:
«Et cela après que les legs et les dettes du défunt auront été acquittés»
mais sa che z que l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse e t le s alu e- a
ordonné d’acquitter les dettes avant d’appliquer les legs, e t que les frè
res et frères et s œ urs germains héritent les uns des autres en exclu ant
ceux q ui sont consanguins, et que l’homme hérite de son frère germain
en excluant son frère consangrin».
21
walakum nisfu mâ taraka ’azwâjukum ’il-lam yaku-l-Iahunna waladun
fa’in kâna lahunna waladun falakumu-r-rubu‘u mimma tarakna mim-
ba‘di wasiyyatin yusîna biha ’aw daynin wa lahunna-r-rubu‘u mimma ta-
raktum ’ila-lam yaku-l-lakum waladun fin kâna lakum waladun falahun-
na-t-tumunu mimma taraktum mim ba‘di wasiyyatin tûsûna biha ’aw
daynin wa ’in kâna rajulun yûratu kalâlatan ’awi-m-ra’atun wa lahïï
’ahun ’aw ’uhtun fali kulli wâhidim-minhumâ-s-sudusu fa’in kânû ’akt
ara min tâlika fahum surakâ’u fî-t-tulutu mim-ba‘di wasiyyatin yûsâ bi-
hâT ’aw daynin gayra mudâArrin wasiyyatam-mina-L-Lâhi wa-L-Lâhu
‘Alîmun Halîmun (12).
Sur ce que laissent vos épouses, la moitié vous revient, si elles ne lais-
sent pas d’enfants. Si elles laissent des enfants, vous n’avez droit qu’au
quart. Et ce, sous réserve que les legs et dettes grevant leur succession
aient été acquittés. Aux femmes revient le quart de ce que laissent leurs
époux quand ils n’ont pas d’enfants. Quand ils laissent des enfants, elles
ont droit au huitième. Et ce, sous réserve que les legs et dettes grevant leur
succession aient été acquittés. Quand un homme ou une femme meurent
sans laisser d’enfants, ou d’héritiers aceb, à la survivance d*un frère ou
d’une sœur, ces derniers ont droit chacun a un sixième. S’ils sont plusieurs,
ils auront droit indivisément au tiers de la succession. Et ce, après acquitte-
ment des legs et dettes de la succession, étant excepté l’hypothèse où les
legs porteraient préjudice aux héritiers. Cette réglementation vient d’Allah.
Allah qui sait tout et qui est clément. (12).
Quant aux femmes, elles ont droit au quart de l’héritage s’il n’y a
pas d’enfants, ou au huitième en présence de ces derniers. Si le dé
funt laisse plus d’une femme, elles auront droit au quart ou au huitième
22
quel que soit le ur nombre, et toujours après l’acquitteme nt des dettes
^ t legs.
La que stion des cogn ats, c’e st à dire qui ne sont ni les a sc e n
dants ni les descendants du défunt, est très délicate et revêt une cer
taine importa nce c ar elle n’est pas claire dans le Livre de Dieu. A cet
égard on a dem andé Abou B a kr au sujet des cogn ats, il a répondu:
«Je vous donne ma propre opinion, si elle s’avère juste, ce sera par la
grâ ce de Dieu. Mais si elle est autrement, ce sera une erreur de ma
part et du démon; Dieu et Son Envoyé la désavouent. Le cognât est la
personne qui ne fa it partie ni d’une ascendance ni d’une descendance
du défunt».
C omme du C alifa t de ‘ O m ar on lui a posé la même que stion, il
s’écria: «J’ai honte de contredire Abou Bakr».
«.. à la survivance d’un frère ou d’une sœur» il s’a git d’un frère ou
d’une s œ ur utérins comme l’a interprété Abou Bakr As-Siddiq «ces der-
niers ont droit chacun au sixièmes S’ils sont plusieurs, ils auront droit indi-
visément au tiers de la succession» Le cas des frères et s œ urs utérins
est différent des autres cas dans les points suivants:
1 - Ils partagent la succession avec les proches de la mère.
2 - Ils ont une part égale sans distinction entre mâle et femelle.
3 - Ils n’ont aucune part en présence - par rapport au défunt - d’un
père ou un grand-père, ou un fils ou un petit-fils.
4 - Ils n’ont droit qu’au tiers quel que soit leur nombre: mâles et fe
melles.
Mais les opinions d es ulémas ont été diverg é es au suje t de ce
qu’on appelle «le cas commun» et qui est le suivant: une femme meurt
en laissant: un époux, une mère ou une grand mère, deux fils e t filles
utérins e t un ou plus des fils e t fille s germains. S elon l’opinion de la
majorité des ulémas, la succession sera partagée de la façon suivante:
- La moitié à l'époux.
23
C e cas eut lieu du temps de ‘O m ar Ben Al-K hatta b qui appliqua la
règle sus-mentionné e mais en privant les frères et s œ urs germ ains qui
vinre nt lui dire: «Suppos e que notre p ère é ta it un âne , ne somm e s-
nous pas nés d ’une même mère?» ‘O m ar alors revie nt sur sa décision
et donna le tiers à tous les frère s et s œ urs utérins e t germains.
«Et ce, après acquittement des legs et dettes de la succession, étant ex-
cepté l’hypothèse où les legs porteraient préjudice aux héritiers» O n
comprend par cette partie du vers et que celui qui v e ut faire un legs ne
doit pas ca user un préjudice à quiconque. En d’autres term e s ce legs
ne devra pas diminu er la part d’un rés ervataire ni l’en priv er en outre
p assa nt les ordres de Dieu. Q uiconqu e a git de la sorte aura contre dit
Dieu. C’e st pourquoi le Prophète -qu’Allah le bénisse et le s alu e- a dit
dans un hadith rapporté par Ibn Abbas: «C’esî un grand péché qu’un legs
fasse préjudice aux héritiers».
Une diverg e nc e a é claté entre les ulémas: A-t-on le droit de fa ire
un legs à un réservataire?
C e que Dieu a montré dans les versets précités, constitue une loi
succe ssora le ta nt aux héritiers qu'à leurs parts, et p ersonne n’e st to
léré à la transgresser. P ar contre, Dieu introduira dans le P aradis qui
conque Lui aura obéi ainsi à Son Prophète, en obs erv a nt stricte m e nt
Sa pre scription. Q u ant a ux d ésob éiss a nts, ceux qui ch erch e nt à e n
freindre cette loi, qu’ils soient prêts à être pré cipités dans la G éhenne,
ca ils auraient par leur faire, contredit les commandements divins. A ce
propos, Abou Houraira rapporte que l’ E nvoyé de Dieu -qu’Alla h le bé
nisse et le salue- a dit: «L ’homme passe soixante-dix années à faire des
actes de bien, mais en faisant son legs, il se montre injuste. Il termine ainsi
sa vie par un péché et entrera à l ’enfer. Par contre, l ’homme passe soixan-
te-dix années à faire le mal mais il observe la justice dans son legs vers la
fin de la vie la terminant ainsi par un acte de bien et sera introduit au Pa-
radis»(1). E t A bou H oura ira d’a jouter: « R é cite z si vous voule z: «Tels
aoot les commandements d’Allah... jusqu’à la fin du verset»
Il s’agit de ceux qui commettent les fautes e t les péchés par igno
rance, puis se repentent avant que la mort ne leur survienne. Dieu ac
cepte leur repentir s’ils cessent d’y revenir.
La question qui a suscité beaucoup d’opinions provient de l’inter
prétation du mot «aussitôt». C ertains ont dit qu’il s’agit d’un mois, d’au
tre s. ju s te a v a nt la m ort en se ré féra nt à ce h a dith proph é tiqu e
rapporté par Abou Houraira: «Dieu accepte le repentir du pécheur tant
que celui-ci n’a pas rendiu Vâme»(1).
Ü Sf J 4
l& X - ï J S 2 G ¿ 5 $ 3 & 0
^ ^ # j£ s
sa
ya’ayyuhâ-l-ladîna ’amanû lâ yahillu lakum ’an tarit u-n-nisa ’a karhan
walâ ta‘dulûhunna litadhabû bi ba‘di ma *a taytumûhunna ’illâ ’ay-ya’tî-
na bifâhisatim-mubayyinatin wa ‘âsirûhunna bi-l-ma‘rûfi fa’in karihtu-
mûhunna fa‘asâ ’an takrahû say’an wa yaj‘ala-L-Lâhu fîhi hayran kat-
îran (19) wa ’in ’aradtumu-s-tibdâla zawjim-makâna zawjin wa ’âtaytum
’ihdâhunna qintâran falâ ta’hudû minhu say’an ’ata’hudunahû buhtânan
wa ’itmam-mubînan (20) wa kayfa ta’hudûnahû waqad ‘afdâ ba‘dukum
’ilâ ba‘din wa ’ahadna minkum mitâqan galîzan(21) walâ tankihû mâ
nakaha ’abâ^’ukum mina-n-nisâA’i ’illâ mâ qad salafa ’innahû kâna
fahisatan wa maqtan wa sa’a sabîlan (22).
O croyants, il vous est interdit de vous attribuer des femmes par voie
d’héritage contre leur gré ou de les empêcher de se remarier dans le but de
leur reprendre une partie de leur dot, à moins qu’il ne soit avéré qu’elles
sont coupables de fornication. Montrez-vous convenables envers elles durant
la vie commune. Vous prouvez avoir de l’antipathie pour elles, mais ce
pourquoi vous avez de l’antipathie, il se peut que ce soit une source de bon-
heur pour vous. (19) Désirez-vous prendre une femme à la place d’une au-
tre? Et avez-vous donné un quintal d’or à celle que vous renvoyez? Sur ce
don, ne prélevez rien. Un tel prélèvement serait entaché d’injustice et d’une
iniquité manifeste. (20) Comment oseriez-vous leur reprendre quelque chose,
après que l’union la plus intime vous a associés et que vous avez échangé de
solennelles promesses. (21) Ne prenez pas pour épouses les femmes qui ont
été unies à vos pères. Cette défense ne s’applique pas au passé. De pareilles
pratiques sont d’une inconvenance et d’une immoralité flagrantes.(22).
31
a v ersion en laquelle Dieu a placé un bien pour vous da ns la vie pré
s e nte e t d ans l’au-delà . Ibn A bba s a comm enté ceci de c e tte fa çon:
L’homme étant compatissant envers sa femme, il se peut qu’elle lui en
gendre un enfant qui sera pour lui une source de biens et de bonheur.
D ans un hadith rapporté p ar Abou Houraira, le Prophète -qu’Allah
le b é niss e et le s a lu e- a dit: «Un croyant ne doit pas haïr sa femme
croyante. S ’il trouve en elle un caractère qui lui déplait, sûrement un autre
caractère pourra le satisfaire» (Rapporté par Mouslim)fI\
«Désirez-vous prendre une femme a la place d’une autre? Et avez-vous
donné un quintal d’or à celle que vous renvoyez? Sur ce don, ne prélevez
rien. Un tel prélèvement serait entaché d’injustice et d’une iniquité manifes-
tes» C ’e st une recommand ation à ce ux parmi le s homme s qui v e ule nt
ré pudier leurs femm es pour se m arier d’ave c d’autres, de rien repre n
dre quoique ce soit de ce qu’ils leur a vaie nt donné en ta nt que dot ou
dons. C ar ce faire constitue une infâmie et un péché évident.
O n p e ut d é d uire de ce v e rs e t q u ’il e st to lé ré d ’a c c ord e r à la
fe mm e une dot d’une certaine v ale ur selon la ca pacité et les circons
tances. A sa voir que ‘O mar Ben Al-K hattab interdisait aux hommes de
pré s e nter une gra nde dot aux fe mm es, mais plus tard, il rev e nait sur
s e s p arole s. D’a prè s l’im am Ahm e d, ‘ O m ar a dit: « N ’e x a g é re z pas
d ans la dot que vous donne z à la fe mm e: C ar si une te lle dot consti
tu a it une consid éra tion pour la fe mm e d ans la vie pré s e nte ou une
crainte réverencielle de Dieu, votre Prophète l’a urait faite. S ache z que
l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- n’a donné à une de
ses femm es, et n’a demandé pour ses filles, une dot qui a dépassé les
douz e onces d’argent».
Masrouq a rapporté cette anecdote: «Un jour, O m ar Ben Al-K hat-
ta b monta sur la chaire de l’ E nvoyé de Dieu -qu’AHah le bénisse e t le
salue- et dit aux hommes: «Pourquoi montrez-vous très généreux dans
les dots des fe mm es! L’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bé nisse e t le sa-
lue- et ses compagnons ont fixé la dot à quatre cent dirhams et même
moins. Si ce tte dot e x a g éré e é m a n ait de la crainte ré v ére ncie lle de
Disil OU une haute considération pour les femmes, ils vous auraient de-
32
v a nc é s. D onc nul d’e ntre vous n’ e st te nu de donn er plus de qu a tre
c e nt dirh ams». En desce nd ant de la ch aire une fe mm e Q ora ïchite lui
barra le chemin e t lui dit: «Tu viens d’interdire aux hommes de donner
plus que qu a tre c e nt dirh a m s comm e dot?» - O ui, ré p on dit-il. E t la
femm e d’ajouter: «N’as-tu pas entendu ce que Dieu a révélé da ns Son
Livre?» - Q u’e st-c e qu’ il a dit? - N ’as tu p a s e nte ndu Dieu dire : «Et
avez-vous donné un quintal d’or à celle...» O m ar s’é cria alors: « Gra nd
D ie u, j e T e d e m a nd e p ardon. T o u t le mond e e st plu s in s tru it qu e
‘Omar». Il remonta sur la chaire et s’adressa a ux gens: «Homme s! Je
vous ai interdit de donn er plus que quatre c e nt dirh a ms comm e une
dot aux femmes. Que celui qui ve ut donner plus, le fasse».
C ’e st pourquoi Dieu d és a vou e le s a cte s de c erta ins homm e s en
dis a nt: «Comment oseriez-vous leur reprendre quelque chose après que
l’union la plus intime vous a associés..» Il s’agit, comme a dit Ibn Abba s,
de rapports sexuels.
Il e st cité dans les d eux S ahihs que l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le
bénisse e t le s alu e- a urait dit à un homm e e t une fe mm e qui é ta ie nt
venus ch e z lui pour faire de serments d’anathèm e «Dieu sait bien que
l’un de vous e st menteur, voudrait-il se repentir?» Il le répéta à trois re
pris e s. L’homm e s’é cria: «O E nvoyé de Dieu, que dis-tu de l’ arg e nt
que je lui ai donné (c.à.,d la dot). Il lui répondit: «Tu n’as droit à rien.
Si tu as dit la vérité, l’argent que tu lui as donné est le prix de votre co
habitation (le rapport charnel) mais si tu as menti, elle a le droit à s’ en
approprier».
«Et que vous avez échangé de solennelles promesses» il s ’ a git du
contrat du m ariag e. Mais soufia n AL-Th awri l’a comm e nté en dis a nt:
«C’est la reprise d’une manière convenable ou le renvoi décemment».
Il e st cité dans le S ahih, d’après Jaber, que le Proph ète -qu'Alla h
le bénisse e t le salue- a dit dans le discours du p èlerina ge de l’adieu:
«Graignez Dieu en vos femmes, car vous les avez prises selon un pacte que
vous avez conclu avec Dieu, et ce n’est qu’avec la permission de Dieu que
vous cohabitez avec elles». (Rapporté par Mouslim)(I>.
(1) J li Ûl 4;]a> j * - L * u*
33
«ne prenez pas pour épouses les femmes qui ont été unies à vos pères»
C’est une interdiction catégorique aux hommes d’épouser les femme s
que leurs pères ont eue pour épouses et ceci par égards aux pères en
le ur g arda nt le re sp ect convenable. ‘Ady Ben T ha bet a ra conté que
Abou Qaïs, qui était l’un des meilleurs Ansariens, mourut. Son fils Q aïs
proposa à la veuve de l’épouser, elle lui répondit: «Je te prends pour
un de mes enfants et tu es un homme vertueux. Laisse-moi aller voir
l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- et lui dem ander son
opinion. En racontant le fa it au Prophète -qu’Allah le bénisse et le sa
lue- il lui répondit de retourn er che z elle (sans lui donner son avis).
Dieu à cette occasion fit descendre ce verset».
jü L i !>>jfcs ^ ô6 ¿ fg -* Ü * . ^
J3 i f e « £ e ji f M S l à £ f c ;
t ]ü T % jsë ¿1 a i ^ C-il « t
-Z> > ..". -î *» > ~ '.s »r .x-î £ . /> '•< < . ’ A fc 'x fA î ^ - '- ."Î
^ I U 3 ù i^ tA l- ^ jJC. ç>4^*“ y ^ -i* O'
<, <» .x r , / . -^•</ ^ \/.> vf'' 4. / * 4-t* ^
ô[ jiî » Juç *A> j t Z j f ï y u-â p c ic- Q -*>- j j o * jj> r '
@ C S i Q £ ùé " £ i
hurrimat ‘alaykum ’ummahâtukum wa banâtukum wa ’ahawâtukum wa
‘ammâtukum wa hâlâtukum wa banâtu-l-’ahi wa banâtu-l-’uhti wa ’um-
mahâtukumu-l-lâtî ’arda‘nakum wa ’ahawâtukum mina-r-radâ‘ati wa
’ummahâtu nisàA’ikum wa rabâ’ibikumu-l-lâtî fî hujûrikum min ni-
s t ’ikumu-l-lâtî dahaltum bihinna fa’il-lam takûnû dahaltum bihinna falâ
junâha ‘alaykum wa halâ’ilu ’abna ’ikumu-l-ladîna min ’aslâbikum wa
’an tajma‘û bayna-l-’uhtayni ’illâ mâ qad salafa ’inna-L-Lâha kâna
Gafûrar-Rahîman (23) wa-l-muhsanâtu mina-n-nisa’i ’illâ mâ malakat
’aymânukum kitâba-L-Lâhi ‘alaykum wa ’uhilla lakum mâ wara’à dâli-
knm ’an tabtagû bi ’amwâlikum muhsinîna gayra musâfihîna famâ-s-
tamta‘tum bihî minhunna fa’âtûhunna ’ujûrahunna farîdatan walâ
jmâha ‘alykum fîmâ tarâdaytum bihî mim ba‘di-l-farîdati ’inna-L-Lâha
U na ‘Alîman Hakîman (24).
11 to u s est interdit d’épouser vos mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes
paknelles et maternelles, vos nièces des deux branches, vos mères et vos
* *= tait, le s m è re s d e vos femm es, le s filles des femmes avec qui vous
M B consommé le mariage et qui sont sous votre garde. Pour ces dernières,
■ r fy » pas interdiction si le mariage n’a pas été consommé. Il vous est éga-
l a n t iaterdit d’épouser les femmes de vos fils et d’avoir pour épouses en
■*e deux aniiis. Pou* qui est du passé Allah est m iséricordieux et
(23) H vous est interdit d’épouser les femmes déjà engagées dans Je
35
mariage, à moins que ce soient des captives. C’est ce qu’Allah vous
commande. Hormis ces interdictions, il vous est loisible d’employer vos
biens à vous établir par mariage mais non à vivre en concubinage. A toute
femme avec qui vous aurez consommé le mariage, donnez la dot convenue.
Il ne vous est pas défendu de modifier par la suite le montant de cette dot.
Allah est omniscient et sage. (24).
D e toute fa çon c et allaitem ent doit être donné en bas âge c’est à
dire le n o urrisson d oit a v oir moins que d e ux a ns comm e nous en
a vons p arlé a up ara v a nt en comm enta nt le v erset: «Les femmes répu-
diées sont tenues à allaiter leurs enfants pendant deux ans») [C ora n II,
233].
«Les mères de vos femmes, les filles des femmes avec qui vous avez
consommé le mariage». S elon l’unanimité, la mère de l’épous e sera in
terdite dès que l’homme conclut le contrat du mariage avec sa fille que
le m aria g e a it é té consomm é ou non. Q u a nt aux fille s d es fe mm e s
av ec qui on a conclu le contrat du mariage elles ne sont interdites tant
qu e le mariage n’e st pas consommé. Si l’homme répudie cette femme
av ant la consommation du mariage, il a le droit d’épouser sa fille selon
le s dire s de Die u: «il n’y a pas interdiction si le mariage n’a pas été
consommé» P ar cons équent, Ibn Abba s disait: «Si l’homme répudie la
fe mm e a v a nt la consomm ation du mariage, ou si elle meurt, sa mère
e st interdite à cet homme. T elle fut l’opinion de la majorité des ulémas
e t les chefs des quatres écoles de la loi islamique, «et qui sont sous vo-
tre garde» S elon l'unanimité, ces belles filles qui sont nées des femmes
qu’elles soient placées sous la tutelle des hommes ou non, sont interdi
tes.
37
Thouwaibia m ’a allaité ainsi que son père. Ne me propose donc pas tes fil-
les et tes sœurs» (Rapportépar Boukhari et Mousüm)(1).
A bdul R ahman Ben Q ais a posé la même que stion à Ibn Abba s
qui lui a répondu: Uu verset l'a toléré mais un autre l’a interdit. Q uant
à moi, je ne le recommande pas. On peut donc conclure qu’il est inter
dit d’épouser la belle fille alors qu’on est le mari de sa mère qu’elle soit
libre de condition ou esclave ou c aptiv e, en se conform a nt au v ers e t
précité.
«Il vous est également interdit d’épouser les femmes de vos fils» il
s’agit des fils issus de vos reins pour les distingu er des autres adop
tifs, une coutume qui était en vigueur du temps de l’ignorance (la Jahi-
lia). A ce t égard Ibn Jouraïj rapporte: «J’ai demandé ‘Ata au sujet de
ce v ers e t, il m’a répondu: «Nous d éb attions e t c’e st Dieu qui e st le
plus savant- du mariage du Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue-
d’ a v e c la fe mm e de Z aid qui l’ a ré p udié e . Les p olyté histe s à La
Mecque disaient qu’il s’est marié d’avec la femme de son fils (adoptif).
D ieu à c e t t e o c c a s i o n fit c e t t e r é v é la tio n : « Il vou s est é g a le m e n t interdit
d’épouser les femmes de vos fils» qui a été suivi par celle-ci: «ni que vos
enfants adoptifs soient comme vos propres enfants») [C oran X X XIII, 4] et
c e lle-ci: «Mohammed n’est le père d’aucun homme parmi vous») [C ora n
X X XIII, 40].
«Et d’avoir pour épouses en même temps deux sœurs» il est aussi in
t e rd it d ’ é p o u s e r d e ux so eurs qui v iv e n t e ns e m ble ch e z le m êm e
homm e ni de le s a voir en ta nt que c a ptiv e s, e xc e ption fa ite pour le
p a ss é , c a r Die u a p ardonn é a ux homm e s qui pra tiqu a ie nt c e ci du
temps de la Jahilia.
P ar cons é qu e nt les uléma s ont jug é , a prè s c ette rév élation, que
celui qui a d eux s œ urs comm e épous es doit a bsolum ent re te nir l’une
d’elle s et ré pudier l’autre, et a gir ég alem ent à l’égard des d eux c a pti
ves qui sont deux s œ urs.
A ce propos lyas Ben A m er raconte: «J’ai demandé à Ali Ben Abi
T ale b: «J’ai d eux ca ptiv es de guerre s œ urs. J’ai eu de rapports ave c
l’une d’eiles e t m’a engendré des enfants, mais en même temps je dé
sire l’autre. Q ue dois-je faire?» Il m’a répondu: «Tu affranchis la mère
des enfants puis tu cohabites avec l’autre» J’ai répliqué: «Des hommes
m’ont recomm and é d’épous er la pre mière (comme fe mm e) e t d’avoir
de ra pports a v e c l’autre (comme ca ptiv e)-?. Ali a rétorqué: «Si c ette
e scla v e é ta it la fe mm e d’un autre , s’il l’a ré pudié e ou me urt, n’as-tu
pas le droit de l’épouser? V aut mieux donc l’affranchir» Puis Ali me prit
p ar la main et me dit: «Parmi les captives il t’est interdit ce que Dieu a
révélé d ans Son Livre conc ern ant les fe mm es libre s de condition e x
c e ption fa it e du nombre , c’e st à dire qu a tre , il t’e st int e rdit a ussi à
c a us e de l’a llaite m e nt ce qu’ il a rév élé da ns Son Livre conc ern a nt la
d e s c e n d a n c e e t le lie n de p a r e n t é .» E t ly a s de c o n clure : «Si un
homm e s’é ta it d épla c é entre l’orie nt et l’occid e nt en quête de savoir,
v e n a it à La Mecque e t ne rete nait que ce hadith, son voyage n’aurait
ja m ais été vain».
«Il vous est interdit d’épouser les femmes déjà engagées dans le ma-
riage, à moins que ce ne soient des captives» C’est à dire les femmes ma
rié e s de bonn e condition sont a ussi int erdite s à moins q u’e lle s ne
s o i e n t d e s captives de guerre, car il e st p ermis d'a voir de ra pports
avec se s d ernière s à condition de s’a ssurer de leur vacuité (c.à.d non
enceintes).
A ce nronos Abou S a'id Al-Khoudri a rapporté: «Dans une de nos
e x p é ditio n s n o us avons eu, parmi le butin, des femm es de Awta s qui
39
a vaient d e s époux. Comme nous répugnions de les cohabiter, nous de
mandâmes l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- à leur su
jet. Dieu alors fit descendre ce verset: «Il vous est interdit d’épouser les
femmes déjà engagées dans le mariage, à moins que ce ne soient des capti-
ves» Et par la suite nous eûmes de rapports avec elles.
Q uelque s-uns des uléma s (parmi les anc être s) ont d éduit du v er
set précité qu’il est toléré de vendre ces captives, car le ur vente consti
tu e une ré pudia tion de leurs m aris. E t Ibn M a ss'oud de dire a ussi:
Lorsqu’une captive, qui a un mari, e st vendue, son nouve a u m aître a
le plein droit d’avoir de rapports avec elle».
T elle é ta it l’opinion des anciens théologie ns, mais la m ajorité des
ulé m a s l’o nt co ntre dit et ont a ffirm é que la v e nte d’une e scla v e ne
constitue pas un divorce, car dans ce cas l’acheteur a remplacé le ven
deur, et ce dernier avait cédé son droit à cette utilité malgré lui. En ou
tre , ils ont tiré argum e nt de l’histoire de B arira cité e d ans les d e ux
S ahih, qui e st la suivante: «Aicha, la mère des croyants, a v ait ach eté
B arira e t l’a v ait affra nchie . Son m ariage d’a v e c Moughith n’a pas été
a nnulé , et l’ E nvoy é de Die u -q u’A lla h le b é niss e e t le s a lu e- lui a
donné le choix entre l’annulation du mariage ou de rester. Elle a opté
pour le premier» Si la ve nte constitu ait une répudiation, comm e on a
prétendu, l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le s alu e- ne lui au
rait pas donné le choix qui maintient toujours la validité du mariage.
Une autre interprétation a été donné e à ce vers et concernant «ces
femm es» en disa nt qu’il s’agit des fe mm es ch aste s qui sont interdite s
aux hommes s’ils ne se marient d’av ec elles en conclu a nt un acte de
m aria g e en pré s e nc e de té moins, du tute ur e t en le ur offra nt la dot.
T elle était l'opinion de Taous, d’Abou Al-‘Alya et d’autres.
D’autres a ussi ont dit qu’il s’a git d’é pous er plus que qua tre fe m
mes, qui e st une interdiction, à moins qu’elles ne soie nt d es c a ptiv e s
de guerre.
«C’est ce qu’Allah vous commande» c’e st à dire: T e lle e st la pre
s c rip tio n d e i=>ieu «qui lim ite le no m t> re d e s f e m m e s à q u a t r e e t q u ’il e s t
interdit de le dépasser.
«Il ne vous est pas défendu de modifier par la suite le montant de cette
dot.» c’est à dire si vous fix e z à la femme une dot e t elle vous en dé-
41
ch arge plus tard, vous ne comm ette z pas une faute en vous d écid a nt
d’un accord pareil.
Ibn J arir rapporte que des homme s fixiaie nt le montant de la dot,
mais ils se trouvaie nt par la suite dans la gêne. Il leur é tait permis de
l’ a m e nd er selon un accord commun a près a voir obs erv é ce qui le ur
était ordonné.
Mais Ibn Abba s l’a commenté d’une autre façon dis ant que c et ac
cord consiste à v ers er la dot à la fe mm e puis à lui laiss er le choix de
poursuivre la voie conjugale ou d’être répudiée.
Et c’e st Dieu qui est l’omniscient et le juste.
43
qui est le plus savant, de la suite du verset que c’est le mariage et non
la conversion.
«De telles unions sont tolérées pour ceux qui craignent d’avoir des rap-
ports illicites». Comme on l’a montré auparavant le mariage d’avec une
esclave est soumis à certaines conditions pour celui qui redoute la dé
bauche et que le célibat lui pèse. Mais s’il s’abstient et se montre pa
tie nt, c ela lui va udra mieux c ar un tel maria ge n'e ng endre que des
enfants e éclaves et appartiendront au maître d e cette esclave. C’e st
pourquoi Dieu a dit: «Si vous pouvez supporter l’abstinence du célibat,
c’est préférable».
45
yurîdu-L-Lâhu liyubayyina lakum wa yahdiyakum sunana-l-ladîna min
qablikum wa yatûba ‘alaykum wa-L-Lâhu ‘Alîmun Hakîmun (26) wa-L-
Lâhu yurîdu ’an yatûba ‘alaykun wa yurîdu-l-ladîna yattabi‘ûna-s-saha-
wâti ’an tamîlû maylan ‘azîman (27) yurîdu-L-Lâhu ’an yuhaffîfa
‘ankum wa huliqa-l-’insânu da‘îfan (28)
Le S e ig n e ur, p a r c e s v e rs e ts e t d ’ a u tr e s , v e u t m o n tr e r a u x
croy a nts le licite et l'illicite, en le ur fa is a nt connaître le s tra ditions des
g én érations passé es e t agré é es p ar Lui. Il v e ut é g a le m e nt le s dirig er
comm e II v e ut le ur pardonn er, c a r il conn ait p arfa ite m e nt le s a ctions
des hommes et II est juste.
46
ce ssa de fa ire le parcours e ntre le S eign e ur e t Moïse qu’ à la fin les
prières fure nt réduites à cinq.
Dieu qu’il soit béni et exalté interdit les hommes de ma nger leurs
biens par des moyens illicites comme l’usure, et le jeu de hasard et au
tre s, mêm e si on le ur donne la form e lé gitim e qui e st au re g ard de
Dieu une ruse pour pra tiqu er l’usure. A ce propos Ibn Abba s donne
Pexemole d'un homme qui achète un vêtement en disa nt au vend eur:?
« 5 il m e c o n v ie n t, j e l e g a r d e , s in o n j e t e l e r e n d s e n t e p a y a n t u n d i-
rham en plus. Voilà le sens de ce verset:
«O croyants, ne vous appropriez pas vos biens les uns les autres sans
cause» Et ‘Alqama de dire: «C’est un verset qui est fondamental et ne
s e r a j a m a i s a b r o g é j u s q u 'a u jo u r d e Va r é s u r re c tio n .
47
Ibn A bb a s ra pporte: « Q uand ce v ers e t fut révélé, le s musulm a ns
s’écrièrent: Dieu nous a interdit de m anger nos biens inutile m ent entre
nous, or la nourriture e st la meilleure de nos biens. E t l’un de nous est
défendu de manger che z un autre, quelle sera donc l’attitude des hom
mes?» Dieu fit ré v éler après cela ce v erset: «Il n’y a pas de faute à re-
procher à l’aveugle...» [Coran X XIV, 61] C e vers et précise qu’il n’y a pas
de fa ute ni à l’aveugle ni au boite ux ni au m alade de m anger da ns sa
maison ou dans d’autres maisons...».
Mais Dieu a fa it exception dans la suite du v ers et en disant: « A la
base de vos échanges, qu’il y ait une opération honnête librement consentie
par vous. C ’e st à dire s a uf qua nd il s’ a git d’un n é goc e p ar cons e nte
m ent mutuel où vous g agne z honn ê te m e nt vos bie ns s a ns lé s er p er
sonne.
D’ a prè s les différe nts dire s d es ulé m a s, on p e ut a ffirm e r qu e le
conse nte m ent des de ux parties: ach ete ur e t vend eur, e st à la ba se de
to ut n é goc e honnête . A c e porpos l’ E nvdy é de Dieu -q u’A lla h le bé
nisse e t le s alue- a dit: «La vente se fa it par consentement puis les deux
contractants sont libres. Il est interdit à un musulman de tricher un autre
musulman». (Rapporté par Ibn Jarir)(1).
Il e st cité dans les d eux S a hihs que l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le
bénisse e t le salue- a dit: « L ’acheteur et le vendeur ont le droit d ’option
tant qu’ils ne se sont pas séparés». (R apporté par Boukhari et Mous-
«Ne vous tuez pas les uns les autres» D eux interpré ta tions ont été
donn é e s à c e v ers et:
1 -L’interdiction de comm ettre les p échés soit en s’e xpos a nt à la
perdition en e xc erça nt différentes actions, soit en d évora nt les biens à
tort, c ar Dieu e st mis éricordie ux e nv ers les hommes quand ils obs er
v e nt Ses ordres.
(2) * *
(j* f j i j .ôLâJI çjj iJ Jjü ^ 9
aj ùlTj OIS” ¿ j — J*-j ùlS”t Jy * j Jü tJU aJJI Jle-
«Si vous évitez de commettre des péchés graves, nous vous pardonne-
rons vos péchés véniels» Plusieurs hadiths ont été rapportés au sujet de
ce vers et, concern ant les péchés capitaux, nous allons nous conte nter
de citer quelques uns qui nous donnent une explication suffisante.
• AaJLp- i**—
a
50
les femmes mariées croyantes et insouciantes» ( Rapporté par Boukhari et
Mouslim)(I).
T els sont les sept péchés capitaux cités dans le hadith, mais cela
ne v e ut pas dire qu’ils sont les seuls comm e nous allons le montrer
plus loin.
L’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- envoya une let
tre aux habitants de Y émen avec Amr Ben Hizam, dans laquelle il leur
montra les prescriptions, les traditions et le prix du sang. La lettre ren
ferm ait: «Les plus grands péchés au regard de Dieu au jour de la ré
surrection sont: le polythéism e, le meurtre d’une âme croya nte sans
motif légitime, la fuite au jour du combat dans la voie de Dieu, la dés
ob éissanc e aux père et mère, la calomnie d’une femme mariée, l’a p
prentissage de la magie, l’usure et de dévorer injustement les biens de
l’orphelin.»
Le faux témoignage.
An as rapporte qu’on a demandé l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé
nisse et le salue- au sujet des grands péchés, il répondit: «Ils sont le
polyth éism e, le m eurtre (sans une juste raison) e t la dé sobéissa nce
aux père et mère».
Puis il dit à ses compagnons: «Vous dirai-je quels sont les péchés
ca pita ux?» e t il rép éta cela trois fois. On lui répondit: « C ertes oui, ô
E nvoyé de Dieu» Il répliqua: «Ils sont: Le polythéisme, la désobéissance
aux père et mère», puis étant accoudé, il s’assit et reprit: «et le faux té-
m oignage». Il ne cessa de répéter cela qu ’à la fin nous dîmes: «S’il s ’arrê-
tait de les répéter».
Le meurtre de l’enfant
Abdullah Ben Mass‘oud rapporte: «Je dis: ô Envoyé de Dieu, quel
est le plus grand péché au regard de Dieu?» Il répondit: «De Lui recon-
naître un égal car c ’est Lui qui t ’a créé». Je répliquai: « C’est un péché
g r a v » . *,t e n s u l l e ? » Il d it . « C e s « J e i u ï t t o n e n f a n t d e p e u r q u ' i l
51
mange avec toi», E nsuite , re pris-je ?. Il a jouta : «De forniquer avec la
femme de ton voisin». Puis il récita: «Ceux qui n’invoquent pas une autre
divinité avec Dieu... jusqu’à, mais non celui qui se repent») [C ora n X X V,
68-70]. (Rapportépar Boukhari et Mouslim)(I).
Le faux serment (ghamous).
Abdullah Ben Oumays Al-Jouhani a rapporté que l’ E nvoyé de Dieu
-qu’Allah le bénisse e t le salu e- a dit: «Les plus grands péchés sont: le
polythéisme, la désobéissance à ses père et mère et le serment «Ghamous».
Un homme ne fa it un serment par Dieu en y introduisant une insincérité
fut-ce de la grandeur de l ’aile d ’un moustique sans que cela ne soit dans
son cœur comme une tache jusqu’au jour de la résurrection».
N.B. On entend p ar le s erm ent ghamous, le fa ux s erm e nt p ar le
quel on porte préjudice à un autre. =
D’autres péchés capitaux.
Abdullah Ben Amr a rapporté que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé
nisse e t le salu e- a dit: «C’est le plus grave des péchés qu’un homme in-
sulte ses père et mère» O n lui demanda: «Ô E nvoyé de Dieu, comm ent
un homme pourrait-il insulter ses parents?» Il répondit: «En insultant le
père et la mère d ’une tierce personne qui, à son tour, insultera son père et
sa mère». (Rapportépar Boukhari et Mousünt)(2).
Il e st cité dans le Sahih de Mouslim que l’ E nvoyé de Dieu -qu’AI-
lah le bénisse et le salue- a dit: «Insulter un musulman est une perversité,
le combattre est une incrédulité»^3*.
52
Ibn Abbas rapporte que le Prophète -qu’Allah le bénisse et le sa
lue- a dit: «Il est un grave péché qu’un homme porte préjudice à un autre
dans son testament».
A bou O um a m a ra p port e qu e d es homm e s m e ntio n n a ie nt les
grands péchés alors que le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue-
se trouvait accoudé parmi eux. Ils dirent: «Ils sont: le polythéisme, de
d évorer injustem ent les biens del’orphelin, la fuite au jour du combat;
la diffa m a tio n d es fe mm e s m arié e s, la d é sob éiss a nc e a ux père et
mère, le fa ux témoignage, le fraude, la magie et l’usure». Il s’a ssit et
demanda: « Que dites-vous de ceux «qui vendent à vil prix leurs pactes
avec Allah et leurs serments?».
Des dires des ancêtres au sujet des péchés capitaux.
Ibn Jarir a rapporté d’après Al-Hassan que des hommes demandè
rent à Abdullah Ben A mr qui était gouverneur en Egypte: «Nous trou
v o n s d a n s le L ivre d e D ie u à lui la p uis s a n c e e t la g lo ire d e s
prescriptions que les gens ne mettent pas en pratique. Nous désirons
rencontrer le prince des croya nts à ce sujet.» Abdullah Ben A mr vint
trouv er O m ar Ben Al-Khatta b -que Dieu l’agré e- accompa gné de ces
homme s. O m ar lui dem anda: «D epuis qua nd tu es ve nu?» - D epuis
te ls jours lui répondit Abdullah. E t O m ar de s’e nquêter: «As-tu reçu
l’autorisation de venir?» Le rapporteur ajouta: «Je ne me rappelle plus
ce qu’était la réponse de ‘Abdullah. Mais il répondit à Omar: «O prince
des croyants, des hommes me demandèrent en Egypte qu’ils trouvent
dans le Livre de Dieu des prescriptions qu’ils ne mettent pas en pra
tique. ils voulurent te voir à ce sujet» - Réunissez-les, dit Omar. Abdul
lah s’exécuta.
Ibn ‘Aoun -un de ces hommes- rapporte: «Une fois ces hommes
réunis dans un grand hall, O mar demanda à l’un d’eux qui était le plus
proche de lui: «Je t’adjure par Dieu et par le droit de l’Islam, as-tu lu
tout le Coran? - Oui, répondit l’homme. - L’as-tu retenu? - Par Dieu que
non. Le rapporteur dit: «S’il lui avait répondu par l’affirmative, il se se
ra it s o u le v é c o n tr e lui.»
Le jug e Al-R ouya ni a dit: «Ibn A bba s a énuméré ces péch és gra
ves qui sont: Le meurtre d’une âme sans motif légitime, la fornic ation,
l’homos e xu a lit é , le vin, le vol, l’usurpation des bie ns, la diffa m a tion.
Puis il le ur a ajouté: le fa ux témogin ag e, l’usure, la rupture du je ûn e
dura nt R am ad an sa ns excuse v ala ble, le fa ux s erm ent, la rupture du
lien de parenté , la dé sobéissa nce à ses père et mère, la fuite au jo ur
du comb at, d é vorer injustem ent les biens de l’orphelin, le fraude dans
le poids e t la mesure, l’accomplisse m ent de la prière a v ant son heure
d é term in é e , le re tard de la prière s a ns e xcus e v a la ble , l’a gre ssion
contre un musulm a n s a ns une ju st e raison, forg er d é lib éré m e nt des
m ensonge s sur P Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse e t le s alu e-, in
sulter l e s compagnons du Prophète , la dissimulation d’up té moign ag e
sans une excuse valable, le pot de vin, le proxén étism e, l’interc ession
a uprè s du sultan, le refus de pay er la z akat, la néglig enc e d’ordonn er
à fa ire le bien e t de d é cons e iller le re pré he nsible alors qu’on e st c a
pable de le faire , l’oubli du C oran aprè s son apprentissage, torturer un
animal avec le feu. le refus d’une femme d’avoir des rapports ave c son
mari sans excuse, le désespoir de la miséricorde de Dieu, le sentiment
d’ê tre à l’ a bri du stra ta g è m e de Dieu, la m édis a nc e d es s a v a nts et
conn aiss eurs du C oran. Ils sont aussi consid éré s en ta nt que péch és
graves: De dire à sa femme: sois pour moi comme le dos de ma mère
(Al-Dhihar), la viande du porc et de la bête morte.
Puis Dieu a dit: «Une part de leurs œuvres restera aux hommes; une
part de leurs œuvres restera aux femmes» qui signifie que chacun sera ré
tribu é s e lon se s œ uvre s qu’e lle s soie nt bonn e s ou m a uv ais e s. M ais
Ibn A bb a s a dit qu’il s ’a git de la succ e ssion. Le S e ign e ur montre a ux
;u dôîvônt a gir pour a m e nd er le ur é ta t en le ur dis
ant: «Demandez à Allah ses bienfaits» En d’a utres term e s, ne convoite z
56
pas le s fa v e urs dont Dieu a gra tifié s c ertains hommes c ar c’est une
chos e déjà d écidé e, et ce souh ait ne mè nera à rien, mais plutôt d e
m ande z à Dieu qu’il vous accord e Sa grâ ce c ar II est g é n éreux et le
disp ensateur suprême.
Abdullah Ben Mass'oud rapporte que l’E nvoyé de Dieu -qu’Allah le
b é niss e e t le s a lu e- a dit: «Demandez à Dieu de vous accorder de ses
bienfaits car II aime être demandé, et sachez que la meilleure adoration
consiste à attendre la délivrance». (Rapportépar Tirmidzi)(1).
Die u term in e le v e rs e t en ra pp e la nt a ux homm e s q u ’ il conn a ît
toute chose: c e ux qui m érite nt d’a voir des bie ns de ce monde, ce ux
qui méritent d’être appauvris, ceux qui convoite nt la vie future en leur
fa cilita nt les œ uvres qui les feront arriv er à le ur but et ceux qui m éri
tent d’être humiliés en les empêchant de faire de bonnes œ uvres
57
un lien de parenté, mais c’éta it à cause de la fraternité que l’ E nvoyé
de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- avait établie entre eux. Après
la rév élation de ce vers et, ce droit d’h éritage fut annulé. A propos de
ces derniers Ibn Abbas rapporte que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé
nisse et le salue- a dit: «Plus de pacte dans l ’Islam. Tout pacte conclu du
temps de l ’ignorance, l’Islam ne fait que le consolider et je ne l’échange ja -
mais contre un troupeau de chameaux roux. De ma part j ’ai dénoncé le
pacte conclu à Dar El-Nadwa (sorte de p arle m e nt au te mps pré isla
mique).» (Rapportépar Ibn Jarir)(1}.
D aoud ben Al-H ossain raconte: « En ré cita nt ce v ers e t «...et ceux
qui ont conclu avec le défunt des pactes d’assistance» d ev a nt O um S a ‘d
Ben Al-Rabi* en présenc e de son petit-fils Moussa ben S a'd, elle me
dit: « C e v ers e t a été révélé au sujet d’Abou B a kr et de son fils Abdul
R ahman avant que ce dernier n’embrasse l’Islam. Abou B akr jura de le
priver de l’héritage. Mais après sa conversion e t sa participation à plu
sieurs expé ditions Dieu fit cette révélation. Mais la première intepréta-
tion s’a v ère ê tre plus corre cte , c ar au d é but de l’ère isla miq u e les
hommes h éritaie nt les uns des autres selon un pacte. Le droit de la
succession fut aboli mais les termes du pacte persistèrent.
D’après un hadith authentifié rapporté par Ibn Abbas, l’ E nvoyé de
Dieu -qu’Alla h le béniss e et le salue- a dit: «Donnez aux réservataires
leurs p arts de la succession et ce qui reste ira au mâle le plus p ro -
che».(Rapporté par Boukhari et Mousüm)(2).
Il s’agit donc de partager la succession entre les héritiers suivant
le v erset révélé à ce sujet, e t s’il en reste quelque chose elle sera du
droit des acebs. Q uant à ceux avec qui il y avait un pacte, donne z-leur
aussi leur part mais à partir d’aujourd’hui tout pacte n’aura aucun effet.
On a dit aussi que ce v erset a aboli tout droit à l’héritage dû au pacte
conclu au passé ou dans l’avenir.
Les hommes ont le pas sur les femmes. Par les dons qu’il leur a oc
troyés, Allah les a élevés au-dessus des femmes. C ’est à eux qu’il a imputé
les charges de famille. Les femmes dignes et vertueuses demeurent dévouées
à l’homme pendant son absence et conservent ce qu’Allah leur a prescrit de
conserver. Celles qui sont insubordonnées, réprimandez-les, puis défendez-
leUr de partager votre couche, et enfin corrigez-les. Mais dès qu’elles rede
viennent soumises, ne leur cherchez plus querelle. Allah est le souverain
(1) ïl^Jl lili «¿il J j—»j Jlï <JL» <_3y t - jJl X f t- ¿jt- Jlï
tlfc
.1 c-ii*
(2) ¿A W i Sj y» J\5
^ à* ^ (Jic- ¿y
( 3) *îi /l U i lit* ¿1 Jl i cj lî 14* ^il (Jj j
-ti*-1—-> s C - j U «Lil> ,^1
61
la nourriture, l ’habillement, éviter de lui frapper le visage, ne pas l ’insulter
et de ne la fu ir que dans le lit».
Dieu exhorte les hommes en leur disant: «Mais dès qu’ elles rede
viennent soumises, ne leur cherchez plus querelle» qui signifie qu’une fois
la femme devenue soumise et obéissante, l’homme ne doit pas la mal
traiter en la fuyant ou en la frappant. Dieu certes est plus élevé et plus
grand que les hommes, Il les jugera et se vengera d’eux.
62
w a ’in hiftum siqâqa baynihimâ fa b ‘a t û hakam am -m in ’ahlihî wa
hakamam-min ’ahlihâ ’in yurîdâ ’islâhan yuwaffiqi-L-Lâhu baynahumâ
’inna-L-Lâha kâna ‘Alîman Habîran (35).
63
conjoints et trouvèrent qu’ils avaient fermé la porte derrière eux (c.à.d
ils se sont reconciliés), et devaient rebrousser chemin.
O ubaïda rapporte: «J’étais chez Ali quand un homme et une
femme vinrent le trouver et chacun d’eux escorté par une foule des
siens. Ali choisit un arbitre de chaque foule et leur dit: «Savez-vous
quelle est votre tâche? Si vous trouvez un moyen pour les réconcilier,
réconciliez-les», et la femme de dire: «J’accepterai le jugement d’après
le livre de Dieu». Mais le mari s’écria: «Jamais je ne me séparerai
d’elle». Ali lui dit alors: «Tu mens. Par Dieu, tu ne quittes cet endroit
avant que tu n’acceptes le jugement d’après le Livre de Dieu».
Les ulémas s’accordent à ce que les deux arbitres ont le droit .de
séparer tes deux conjoints ou de tes réconcilier. Au sujet de la sépara
tion, Ibrahim Als-Nakh‘i déclare qu’ils peuvent aussi faire une répudia
tion par une, deux ou trois fois, p e qui n’est pas l’avis de Al-Hassan
Al-Basri qui limite la charge de ces deux arbitres à la reconciliation et
non à la répudiation; ainsi c’était l’opinion de Qatada et Zaïd Ben As-
lam en commentant les paroles de Dieu dans ce sens: « S ’ils désirent
sincèrement se reconcilier, Allah les y aidera» ainsi il n’est plus question
de divorce. Mais s’ils représentent l’homme et la femme, alors leur ju
gement doit être exécuté s’agit-il d’une séparation ou d’une reconcilia
tion.
Mais les opinions des savants divergent quant à la désignation de
c e s d e u x a rb i tre s; s o n t-il s nommés d’après une décision du gouver
n e u r d e s o r t e q u e l e u r j u g e m e n t s e r a i t irré futa ble que les deux
conjoints s’y soumettent ou non? ou bien ils sont tout simplement des
représentants de deux conjoints? Deux opinions ont été dites à ce su
jet:
Dieu, qu’il soit béni et exalté, ordonne de n’adorer que Lui sans
rien Lui associer, car II est le créateur, le dispensateur par excellence,
qui pourvoit seul aux besoins de Ses créatures. Le Prophète -qu’Allah
le bénisse et le salue- avait demandé à Mou'adh Ben Jabal: Connais-tu
quels sont les droits de D i e u sur ses serviteurs?» Il lui répondit: «Dieu et
Son Envoyé sont les plus savants». Et l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le
bénisse et le salue- de répliquer: Ils consistent à L ’adorer seul sans rien
L ui associer. Si les hommes fo n t cela, connais-tu quels sont leurs droits vis-
à -vis de Dieu ? C 'e s t de ne pas les châtier». ( R a pp o rt é p ar Boukhari et
Mou sU m) (1};
65
14]et: «Ton Seigneur a décrété que vous n’adoriez que Lui. 11 a prescrit la
bonté à l’égard de vos père et mère») [Coran XVII, 23] Puis II a recom
mandé la bonté envers les proches. Dans un hadith authentifié l’ En-
voyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- aurait dit: « L ’aumône
faite à un pauvre est comptée comme telle, mais si elle est fait e à un p r o
che, elle est à la f o i s une aumône et un maintien du lien de p ar e n t é ».
(Rapporté par N a ss a i)(1 ).
Puis envers «les orphelins» ceux qui ont perdu la personne qui
s’occupe et se charge d’eux, puis «les pauvres» qui ne peuvent combler
leur propre besoin et attendent l’aide des autres. Dieu ordonne de
pourvoir à leur nécessité et les tirer de leur indigence. Nous allons par
ler de ces gens-là en commentant la sourate (le repentir) du Coran.
Ensuite on doit user de bonté à l’égard des: «Voisins immédiats ou
non». Ibn Abbas a dit que le premier jouit du droit du lien de parenté,
ce qui n’est pas le cas du deuxième. Bien que d’autres comme Nawf
Al-Bakali, ont dit que le voisin immédiat est le musulman tandis que
l’autre est un des gens du Livre. Parmi les hadiths se rapportant au
voisin, on se contente de citer ces quelques-uns:
1 - Abdullah Ben ‘Omar rapporte que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le
bénisse et le salue- a dit: «G a briel n ’a cessé de me recommander d ’être
bon à l ’égard du voisin qu’à la fin j ’ai cru qu’il allait en faire un de mes hé
ritiers» (Boukhari et M ou slim ) (2 ).
(1) ¿JL«jL> <jj! Jj—j Jli tjlî *1*4 ¿jJ flJuLjl Jli
iÂiX^o liJLl j j j iiJ&rjj Uj tÂiJU« ilJÜj - f j ¿LkJj Uj ¿JU
¿JL) ¿LoL*- Ç..««kl Uj
(2 ) jUaJli :Jl î .N :Jt f .-gjÿ Jlî ¿y JLp ^
g 'j* ûl 1-^1f i - -Jl* 4Jül J j ]ta
ôti ^ ^ pli
•(rL-*
68
Dans un autre hadith, il aurait dit: «Lorsque l ’esclave de l ’un d ’entre vous
lui apporte le repas, qu’il le fasse asseoir à table avec lui, sinon, qu’il lui en
donne une bouchée ou deux, car c ’est bien lui qui l ’a préparé». (R a pport é
par Boukhari et M o u s ü m )( I ) .
« Allah n’aime pas les vaniteux et les fanfarons» c’est à dire ceux qui
sont pleins de fatuité et de gloriole, croyant qu’ils sont supérieurs aux
autres alors qu’ils sont misérables auprès de Dieu et qui renient Ses
bienfaits. Abou Raja Al-Harawi a dit: «Pas un homme qui a de mauvais
caractères sans qu’il ne soit un insolent ou un infatué. Puis il a récité:
«et vos esclaves». Il n’est méconnaissant et désobéissant sans qu’il ne
soit un violent et un malheureux. Puis il a récité: «... et la bonté envers
ma mère. 11 ne m’a fait ni violent, ni malheureux») [Coran XIX, 32],
(1 ) OUI, A jU J it :JIÏ # ^ ^ ^
¿)Ü 4»U)oj Aj-I liji :Jlî ijjin
#ljj) I »J f 4ÎÜ (j u l i l j l ÜS'Î j l j l iJÜ aJjUJ*
(2) A» (*-*» ¿f- ¿il ji
U U* 4-JJj ijfl o-b »y>-\ ùlT ¿r+i
çSjUy »1 jJ) :àlfT ùU
69
«Donne-moi conseil, ô Envoyé de Dieu» Il me fit cette recommanda
tion: « N e laisse p a s traîner ton izar, car ceci es t de l ’ostentation. D i e u
n ’aime pas cet acte ostentatoire»
Allah n’aime pas les avares et ceux qui préconisent l’avarice. Il n’aime
pas ceux qui dissimulent les bienfaits dont H les gratifie. Il prépare un châ
timent ignominieux pour les infidèles. (37) Il n’aime pas ceux qui distri
buent leurs biens avec ostentation et qui ne croient ni en A llah ni au
jugement dernier. Qui a Satan pour compagnon a un bien triste compa
g n o n . ^ ) Que perdraient-ils à croire en Allah et au jour du jugement der
nier et à remettre en circulation ce qu’Allah leur a donné, alors qu’Allah
est instruit de tout ce qu’ils font. (39).
70
rompu. Elle les a portés à la perversité et ils n ’ont pas manqué à la prati
q u e r } / 1K
«C eux qui dissimulent les bienfaits dont II les gratifie» car l’avare est
méconnaissant envers le Seigneur et n’apparait jamais sur lui la trace
de la grâce divine, ni dans sa nourriture, ni dans son habillement, ni
dans ses actes de charité, comme Dieu le montre dans ce vers et:
«O u i, l’homme est ingrat envers son Seigneur, il est témoin de tout cela
mais son amour des richesses est plus fort» [Coran C, 6 -8 ].
Comme ces gens-là dissimulent ce que Dieu leur a donné de sa
grâce, Il les menace d’un châtiment douloureux. A ce propos, l’ Envoyé
de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: «L o r sq u e D ieu accorde
Ses bienfaits à un de Ses serviteurs, I l aime que ses traces apparaissent sur
lui». Dans ses invocations il disait: «G ra nd Dieu, fais que nous soyons re
connaissante envers Toi pour Tes grâces dont Tu nous a comblés, les accep
ter en Te louant et parachève-les sur nous». Cette avarice, bien qu’elle se
ra pporte dans le v ers e t pré cité aux biens, elle concerne aussi la
science. C ’est pourquoi Dieu a menacé les juifs du châtim ent pour
avoir dissimulé la science aux hommes, surtout l’avènement de Mou-
hammad -qu’Allah le bénisse et le salue-.
Après les avares, Dieu mentionne: «Ceux qui distribuent leurs biens
avec ostentation» prenant le démon comme compagnon, qui ne dépen
sent pas en vue de Dieu et de Sa satisfaction, mais pour qu’on dise
d’eux: des généreux. Dieu les méprise comme II mérpise les avares.
Dans un hadith authentifié, l’ Envoyé a dit: «Les trois premiers qui se
ront l’aliment de l’ Enfer sont: le savant, le conquérant et celui qui dé
pense ceux-là accomplissent leurs œuvres pour être vus des hommes.
C elui qui possédait les richeses dira (au jour de la résurrection et lors
du compte final): «Mon Dieu, je n’ai laissé un moyen pour dépenser en
vue de Ton agrément sans le manquer» Dieu lui répondra: «Tu mens,
car tu as voulu qu’on dise de toi un généreux, et on l’a déjà dit».
En d’autres termes quiconque avait agi de la sorte dans la vie pré-
demanda à ('Envoyé de Dieu -
s e M e a ura it re çu s a ré c om p e ns e . O n
71
qu’Allah le bénisse et le salue- sur le sort de ‘Abdullah ben Jad'an:
«Ses dépenses et ses affranchissements lui seraient-ils utiles?» - Non,
répondit-il, car il n’a jamais dit un jour: «Seigneur, pardonne-moi mes
péchés le jour du jugement».
C eux-là, étant dirigés par satan qu’ils avaient pris pour compa
gnon: «ne croient ni en Allah ni au jugement dernier» Puis Dieu les
blâme en disant: «Q ue perdraient-ils à croire en Allah et au jour du juge
ment Dernier et à remettre en circulation ce qu’Allah leur a donné?». Quel
dommage auraient-ils donc subi s’ils avaient suivi le droit chemin, se
montraient sincères en se détourmant de l’hypocrisie, avaient cru en
Dieu ambitionnant la demeure éternelle en récompense de leurs bon
nes actions en dépensant comme Dieu leur a ordonné? Ne savaient-ils
pas que Dieu connait parfaitement leurs intentions et tout ce qu’ils
font? Celui qui mérite d’être bien dirigé, Dieu lui montre le chemin droit
et lui accorde le succès, en lui préparant toute bonne action qui sera
agréée de Lui. Quant à celui qui mérite l’humiliation et la perdition, il
ne blâme que lui-même et Dieu l’éloigne du droit chemin et de sa mi
séricorde.
72
Ce jour-là, les infidèles et les adversaires du Prophète préféreront être sous
terre, plutôt que d’avoir quelque chose à cacher à Allah (42).
73
droits des autres». Chacun répondra: «Seigneur, le bas monde est
complètement anéanti. D’où pourrai-je leur donner pour m’acquitter?»
Dieu dira alors (aux anges). «Prenez de ses bonnes actions pour satis
faire les ayant-droits» S’il était fidèle à Dieu et il lui en restera le poids
d’un atome de ses bonnes actions, Dieu le lui doublera pour le faire
entrer au Paradis. Puis Ibn Mass'oud récita: «Allah ne lésera personne,
pas même du poids d’un atome. Il rémunérera au centuple les bonnes ac
tions» Mais si cet individu était un malheureux, l’ange dira à Dieu:
«Seigneur, ses bonnes actions sont épuisées et il en reste tant de de
mandeurs». Il lui ordonnera: «Prenez des mauvaises actions de ces
demandeurs et ajoutez-les à celles de cet homme, puis précipitez-le
dans l’Enfer».
Quant au polythéiste, d’après Sa'id Ben Joubair, on lui allégera le
châtiment le jour de la résurrection sans pour autant pouvoir sortir du
Feu où il demeurera éternellement. Ce qui confirme tout cela, est le
hadith authentifié dans lequel Ibn Abbas aurait demandé à l’Envoyé de
Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-: «O Envoyé de Dieu, ton oncle
Abou Taleb t’a entouré de sa protection et de ses soins, et t’a secouru.
As-tu pu lui être utile en quelque chose?» - Oui, répondit-il, il est dans
l ’endroit le moins pénible de l ’Enfer, et sans mon intercession il serait dans
le plus profond abîme».
74
nisse et le salue- dire: «Dieu rémunérera à mille mille bonnes actions
chaque bonne action?» Il me répondit: «Par Dieu, je l’ai entendu dire
qu’elle s s eront de deux mille mille bonnes actions». Puis il ré cita:
«Q u ’est-ce donc la jouissance éphémère de cette vie comparée à la vie fu
ture, sinon peu de chose») [Coran LX, 38].
Pour montrer la grande terreur du jour de la résurrection, Dieu dit:
« Q u ’adviendra-t-il d’eux lorsque de chaque peuple sortira un témoin.
Lorsque, toi-même, tu te dresseras contre eux comme témoin?» Qui signifie
que chaque Prophète sera le témoin contre son peuple comme on le
trouve dans ces deux versets: « L a terre brillera de la lumière de son Sei
gneur. Le Livre sera posé en évidence. Les Prophètes et les témoins vien
d ron t») [C ora n X X XIX, 69] et: «Com m e le Jour où nous enverrons à
chaque communauté un témoin contre eux») [Coran XVI, 89].
D’après AI-Boukhari, Abdullah Ben Mass‘oud raconte: «L’ Envoyé
de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- m’a demandé de lui réciter du
Coran. Je lui dis: «Ô Envoyé de Dieu, te réciterai-je le Coran alors que
c’est à toi qu’il a été révélé?» - Oui, répondit-il, car j ’aime l ’entendre ré
cité par un autre que m o i ». Je lui récitai la sourate des femmes, et ar
rivé à ce verset: «Q u ’adviendra-t-il d’eux lorsque de chaque peuple sortia
un témoin.''Lorsque, toi-même, tu te dresseras contre eux comme témoin?»
il s’écria: « A ss ez » et je vis ses yeux fondre en larmes»(1).
«C e jour-là, les infidèles et les adversaires du Prophète préféreront
à cacher à Allah» C ertes
être sous terre, plutôt que d’avoir quelque chose
il est le jour de la grande frayeur où les incrédules souhaiteront être
engloutis par la terre en s’attendant à la honte, à l’humiliation et à la
réprimande pour prix de leurs œ uvres. Ils ne pourront rien cach er à
Dieu et avoueront tout ce qu’ils auront commis.
75
répéter les paroles des polythéistes au jour de la résurrection: «P a r
Dieu, notre Seigneur! Nous n’étions pas polythéistes» et dire dans un au
tre verset: «d ’avoir quelque chose à cacher à Allah»?. Ibn Abbas répondit:
«En constatant que nul n’entrerait au Paradis s’il n’était pas un musul
man soumis,les polythésites se disent: «Pourquoi ne nions-nous pas?»
et ils déclarent: «P ar Dieu, notre Seigneur! Nous n’étions pas polythéistes»
Dieu alors met un sceau sur leurs bouches et leurs mains et pieds té
moignent de ce qu’ils ont accompli. Voilà le sens de ce verset: «d’avoir
quelque chose à cacher à Allah».
Dans une autre version, un homme vint auprès d’Ibn Abbas et lui
dit: «Je trouve dans le Coran des versets qui se contredisent» Ibn Ab
bas s’écria: «Lesquels? Tu en doutes?» - Non, répliqua l’homme, il
n’est plus question de doute mais des contradictions». - Donne-moi un
exemple, lui proposa Ibn Abbas -Et l’homme de dire: «J’entends Dieu
dire: «Dans leur égarement, ils ne pourront alors que dire: «P a r Dieu, no
tre Seigneur! Nous n’étions pas polythéistes») [Coran VI, 23] puis II dit:
«d ’avoir quelque chose à cacher à Dieu» Ibn Abbas lui répondit: «Le pre
mier verset signifie que lorsque ces polythéistes auront constaté au
jour de la résurrection que Dieu n’absoudra que les musulmans et leur
pardonnera leurs péchés quels qu’ils soient graves mais jamais quand
il s’agit du polythéisme, ils se diront: «Pourquoi ne nions-nous pas» et
déclareront: «Par Dieu, notre Seigneur! Nous n’étions pas polythéis
tes» espérant obtenir le pardon. Mais Dieu ^ mettra un sceau sur leurs
bouches, et leurs mains et pieds témoigneront de ce qu’ils ont ac
compli». Et alors: «les infidèles et les adversaires du Prophète préféreront
être sous terre, plutôt que d’avoir quelque chose à cacher à Allah».
c {¿ s ¿ t j y t â î i& j û -î \ p : q fb :
jf ü ffe ZJ £ £
\ ^ ^ H jif e jr v ï.
76
yâ ’ayyuhâ-l-ladîna ’a manû lâ taqrabû-s-salâta wa ’antum sukârâ hattâ
ta’lamû mâ taqûlûna walâ junuban ’illâ ‘âbiri sabîlin hattâ tagtasilû wa
’in kuntum marda ’aw ‘alâ safarin ’aw j a ’a ’ahadum-minkum mina-1-
g a ’iti ’aw lâmastumu-n-nisa1’a falam tajidû mâ’an fatayammamû sa‘îdan
ta y y ib an fam sah u biw ujuhikum w a ’aydikum ’in n a -L -L â h a kâna
‘Afuwwan Gafûran (43).
("I) s-î-WI J-.k ./i )li 4)1 J j —'j jLï t j l î ji ¿jS- ¿r—Jl iS jj
«¿lii IjL» j « - t.Ldi XsyS
.Q j Ljjî tL-J-k“- Cj * J * Îj aljj)fcllî
78
Pour donner à ce verset une explication claire, on peut déduire
que l’homme ne doit prier tant qu’il est ivre jusqu’à ce qu’il soit en état
de lucidité pour comprendre ce qu’il dit. Ainsi il ne faut pas rester dans
la mosquée en état d’impureté rituelle et prier à moins qu’il ne soit un
voyageur.
En ce qui concerne la lotion, les trois imams Abou Hanifa, Malek
et Chafé'i ont jugé qu’elle est une obligation pour tout homme se trou
vant en état d’impureté majeure qui demeure dans la mosquée, ou à la
rigueur, il doit faire une lustration pulvérale (tayammoum) s’il ne trouve
pas de l’eau pour se purifier. Quant a l’imam Ahmed, il a jugé que les
ablutions sont suffisantes, tirant argument d’un hadith rapporté par
Mouslim d’après ‘Ata Ben Yassar qu’il a vu quelques uns des compa
gnons de l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- assis dans
la mosquée alors qu’ils étaient impurs rituellement, se contentant des
ablutions».
«S i vous êtes malades ou en voyage, si vous venez de satisfaire un be
soin ou d’avoir approché une femme, et que vous ne trouviez pas d’eau, avi
sez de la terre propre».La maladie dont il est question dans le verset
est celle qui attarde la guérison une fois on a utilisé l’eau pour faire
une lotion ou des ablutions, bien qu’une foule des théologiens tolèrent
une lustration pulvérale sans faire une distinction entre les différentes
sortes de maladies.
Moujahed rapporte que ce verset fut révélé au sujet d’un Médinois
qui, étant malade, n’a pas pu quitter sa place pour faire ses ablutions
et n’avait pas un domestique pour le servir. La satisfaction d’un besoin
naturel signifie l’impureté mineure.
Quant à «l’approche des femmes» il y a eu une divergence dans son
interprétation:
- Les uns ont dit qu’il s’agit de rapports charnels d’après Ibn Ab-
bas surtout, en donnant le même sens aux deux verbes (en arabe)
massa et lamassa qui signifie avoir de rapports charnels avec une
femme. Le verbe «lamassa» est cité dans le verset précité. Quant au
verbe «massa», il est cité dans ces deux versets: «... avec qui vous
n’aurez pas consommé le mariage») [Coran II, 236] et: «... quand vous les
répudiez ensuite sans les avoir touchées») [Coran XXXIII, 49],
79
- Les autres ripostent disant qu’il s’agit d’un simple toucher avec
un membre oei une partie du corps, comme par exemple toucher la
femme avec la main ou l’embrasser, et cela exige des ablutions. Telle
était l’opinion de Ibn Mass‘oud, Abdullah Ben ‘Omar et autres.
«et que vous ne trouviez pas d’eau avisez de la terre propre» Plusieurs
ulémas ont déduit de ce verset que la lustration pulvérale (tayam-
moum) n’est valable qu’en cas de pénurie d’eau. A cet égard Imran
Ben Hossain rapporte que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le
salue- vit un homme qui s’isolait des autres au moment de la prière. Il
lui demanda: « O un tel! Q u ’est ce qui t ’empêche de prier avec les autres?
N ’es-tu pas musulman?» - Certes oui, répondit-il, mais je suis pollué et je
n’ai pas trouvé de l’eau pour me purifier» Et le Prophète de répliquer:
«Recours- toi à du bon sable, il te suffit». (Rapporté par A h m e d / 1*.
80
pareils aux rangs des anges, toute la terre nous est un lieu de prière et son
sable purificateur si nous ne trouvons pas d ’e a u »( 1 ) .
.ifUJI lit y
81
Dans la sourate de la table, Dieu a dit: «et frottez-vous-en le visage
et les mains») [Coran V, 6 ]. Chafé'i en déduit que, pour faire le tayam-
moum il fa ut se servir de la terre propre dont sa poussière se colle au
visage et aux mains.
Dieu a dit aussi dans la sourate de la ta ble:« Alla h ne désire pas
vous causer de la gêne. I l aspire à ce que vous soyez propres» C ela signifie
que Dieu, par cette loi, ne veut pas vous imposer de charg e supplé
mentaire en vous autorisant à vous contenter de la lustration pulvérale
pour vous purifier en cas de pénurie d’eau. C’est une de Ses grâces
dont II vous comble afin d’être reconnaissants envers Lui, et ceci n’a
jamais été octroyé à une autre communauté.
Dans un hadith authentifié cité dans les deux Sahihs, Ja ber Ben
Abdullah rapporte que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le sa-
lue- a dit: « O n m ’a accordé cinq faveurs q u ’aucun autre Prophète n ’avait
repues avant m oi: L a victoire (s u r l ’enn em i) à une distance d ’un mois de
marche (e n lui inspirant) la terreur; toute la terre m ’a été f a i t e comme un
lieu pour la prière, et son sable est un moyen de purifïcationl; quiconque de
ma communauté peut prier là où il sera le moment de la prière; les butins
sont devenus commes des biens licites pour m oi alors q u ’ils ne l ’étaient plus
à aucun avant m oi; on m ’a accordé le droit d ’intercession; D i e u envoyai t
chaque Prophète à son peuple, tandis que moi, j ’ai été envoyé au monde en
tier». (R a pp o rt é p ar Boukhari et M o u s li m )(1>.
(1 ) : # < * !
^ 0-4-"* C -; )a pl>
82
La légitimité du Tayammoum.
Il est cité dans le Sahih de Boukhari que ‘Alcha -que Dieu l’agrée
a raconté: «Nous étions partis en compagnie de l’ Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- dans une de ses expéditions. Arrivés à
«Al-Bayda» ou «Zat-el-Jaich», je perdis mon collier. L’ Envoyé de Dieu
s'arrêta pour le rechercher et tout le monde fit halte dans un lieu où il
n’y eut plus d’eau. Les hommes vinrent trouver Abou B akr -que Dieu
l’agré e- et lui dirent: «Ne vois-tu pas ce qu’a fait ‘Aicha? Elle a obligé
l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- de s’arrêter et les
gens n’ont plus d’eau et ils ne se trouvent point dans un lieu où il y a
de l’eau».
L* ( j ÿ ^jl
j£ j _jjl 1*1 « |>$«« A* J -¿jjs <¿1 J Î Ï A f t p
( J t~ !JLûJ JL* (J
J j i i ùl tLi> L* Jlîj jjl k îJIp cJli !Ul> {»* ^
84
’alam tara ’ilâ-l-ladîna ’ûtû nasîbam-mina-l-kitâbi yastarûna-d-dalâlata
wa yurîdûna ’an tadillû-s-sabîla (44) w a-L-Lâh u ’a‘lamu bi 'a . ‘ d a ’ikum
wa kafâ bi-L-Lâhi waliyyan wa kafa bi-L-Lâhi nasîran (45) mina-l-ladîna
hâdû yuharrifuna-l-kalim a ‘am -m aw âdi‘ihî w a yaquluna sami‘nâ wa
‘asaynâ wa-sm a' gayra musma‘in w a râ‘inâ layyam-bi ’alsinatihim wa
t a ‘nan fî-d -d îni w alaw ’annahum qâlû sam i'nâ w a ’a t a ‘nâ w asm a1
wanzum â lakâna hayra-l-lahum w a ’aqwama wa lâki-l-la ‘anahum u-L-
Lâhu bikufrihim falâ yu’minûna ’illâ qalîlan (46).
Considère ceux qui ont reçu une partie du Livre! Us courent après l’er
reur et souhaitent de vous y précipiter à votre tour. (44) Allah connait
mieux que quiconque vos adversaires. Allah vous suffit pour maître et vous
suffit pour allié. (45). Parmi les juifs, il y en a qui falsifient l’origine des
mots et qui se permettent de dire au Prophète: «N ou s entendons et nous
désobéissons. Que tu entendes ou que tu n’entendes pas, ça nous est égal.
A ie de la considération pour nous». Et cela, en tordant leur langue avec
mépris et dans un esprit de dénigrement pour la religion. Que ne disent-ils
plutôt: «N ous entendons et nous obéissons» Ecoute-nous et regarde-nous»
U n tel langage eut été préférable et aurait été plus loyal. M ais que faire?
J f r U tfj li 1 jj 01 *jjA.i
Ij  * Àl L» Ij^JLaJ p jjt j Ijjj i s
.Ai* J i ï A * j J A ( J j j J i j
85
Allah les a maudits pour leur impiété. Ils n’ont en effet que peu de fo i»
(46).
Il s’agit des juifs, que Dieu les maudisse jusqu’au jour du jugement
dernier, qui ont troqué l’erreur contre la voie droite, se sont détournés
de ce que Dieu a révélé à Mouhammad, ont négligé et dissimulé par
fois la science reçue des anciens Prophètes au sujet de l’avènement
de l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- et ont échangé
tout cela contre un vil prix pour obtenir quelques biens éphémères de
ce bas monde. En plus, ils veulent que vous égariez du droit chemin et
que vous deveniez incrédules ô croyants en laissant la voie droite et la
science utile.
«Allah connaît mieux que quiconque vos adversaires» en vous mettant
en garde contre eux, et vous demandant à mettre votre confiance en
Lui car II est le meilleur protecteur et le meilleur défenseur.
C es juifs-là altèrent le sens des paroles révélées délibérément et
disent au Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue-: «Nous avons en
tendu ce que tu viens de dire ô Mouhammad, mais quand même nous
te désobéissons. Entends, sans que personne te fasse entendre et re
garde-nous». Ils veulent le tourner en dérision, que Dieu les maudisse,
en tordant la langue avec mépris pour attaquer la religion qu’il prêche.
Ils lui déclarent autre que ce qu’ils dissimulent. Mais Dieu fait connaître
à Son Envoyé leur réalité en lui disant: «Q ue ne disent-ils plutôt: «Nous
entendons et nous obéissons» c’est été certainement meilleur pour eux et
plus droit: «M ais que faire? Allah les a maudits pour leur impiété. Ils n’ont
en effet que peu de foi» on suivant une autre interprétation: ils ne croient
pas à l’exception d’un petit nombre d’entre eux. Nous avons déjà parlé
de leur attitude hostile envers le Prophète en commentant le verset n:
104 de la sourate «La vache»
86
yâ ’ayyuhâ-l-ladînâ ’ûtû-l-kitâba *aminû bimâ nazzalnâ musaddiqa-l-limâ
ma'akum min qabli ’an-natmisa wujûhan fanaruddahâ ‘alâ ’adbârihâ ’aw
n al'anahu m kam â la ‘annâ ’ash âb a -s-sab t i w a kâna ’a m ru -L -L â h i
m a fû la n (47) ’in na-L-Lâha la yagfiru ’ ay-yusraka bihî wayagfiru mâ
dûna dâlika limay-yasa ’u wa may-yusrik bi-L-Lâhi faqad iftara' ’itman
‘azîman (48).
«ou que nous vous maudissions, comme nous avons maudit les profana
teurs du Sabbat» il s’agit de ceux qui avaient transgressé le sabbat par
une certaine ruse en tendant les filets pour re cueillir les poissons,
Dieu, pour les punir, les avait transformés en singes et porcs.
Puis Dieu rappelle aux hommes qu’il exécute toujours ses mena
ces et nui ne pourrait le rendre à l’impuissance. Il leur rappelle aussi
qu'il ne pardonne jamais à quiconque Lui reconnaît de rivaux, mais
pour les autres péchés, Il pardonnera à qui II voudra. A ce propos on
se contente de citer ces quelques hadiths:
(1 ) »j ü * pJlèjc-àt ^
¿Jj-iJI :JUj lilj-iJli ¿I »j Àm V ji_L)àJt UU .Li—i. ^ îkj
ÙHJ W * P <—¿ 'V j L a JI ¿ I o y ü u «¿iJI jJLlàJl Ü j t < ^»„jfe.fr j , j f e j
88
2 - Abou Idriss rapporte que Mou'awia a entendu l’ Envoyé de Dieu
-qu’Allah le bénisse et le salue- dire: «P e u t -ê tr e Dieu pardonne tous les
péchés à l ’excep tion de ces deux: L o rsq u e l ’homme meurt incrédule, et
lorsque l ’homme tue un croyant de propos délibéré»( I ) .
( 1 ) L5— «jj! J j—
j c.:Jyù ^ ¿jf-
,cLl*jo jî Ml »jiki Ol «il
(2) VI ¿JUi J * o l. ¿I V} V JU a** l.» :Jli <J>I J ù î >
¿h LsJj ùb ‘ ¿ j ** tÿj ^b ¿ b ( y j ¿b
°sjS> i^ ' ¡*-t j ^ J 'j ¡«-î - i ij — ^j
89
voir et me dire: « T o u t homme de ta communauté meurt sans rien associer
à Dieu, entrera au Paradis»Je lui demandai: «Et s’il a commis l'adultère
et s’il a volé?» Il me répondit: « M ê m e s ’il a commis l ’adultère et s ’il a
volé». (R a pp o rt é par Boukhari, Mou slim et A h m e d )f l K
( 1 ) tUi-î ^ Jl ij>- ^ çf ^ à*
L»i ¿îlj Lu-I ûî U» :Jli U ilJLJ :o-L» ! U L» :jL ü
4&1 jLî- ^ *J Jj î l Ûl jl IjUjJ Ml j L j î tiJUPJ iiJU
01 Ijl ij) .J l i i ||J Jl* C
 JoXj îjUmJ jjpj *-^
4jJlj ¿jo ¡ y j .«. i li>*j l aiU Jlï ¿ j » ¡ULJLil ç j j (jjiîMl ¿¡s
90
’alam tara ’ilâ-l-ladîna yuzakkûna ’anfusahum bali-L-Lâhu yuzakkî may-
ysa ’u walâ yuzlamûna fatîlan (49) ’unzur kayfa yaftarûna ‘alâ-L-Lâhi-1-
k adîb a wa kafâ bihT ’itmam-mubînan (50) ’alam tara ’ilâ-l-ladîna ’ûtû
nasiban mina-l-Kitâbi yu’minûna bi-l-jabti wa-t-tâgûti wa yaqûlûna li-1-
ladîna kafarû h a ’û la ’i ’ahdâ mina-l-ladîna ’am anû sabîlan (51) ’û la ’ika-
1-ladîna la‘anahum u-L-Lâhu wa m ay-yal‘an i-L -L âh u falan tajida lahû
nasîran (52).
N ’as-tu pas remarqué ces gens qui proclament leurs propres vertus?
Ignorent-ils que c’est Allah qui confère la vertu? Allah qui ne lèse personne,
même d’un brin de fibre. (49) N ’a-s-tu pas remarqué comme ils débitent des
mensonges sur le compte d’Allah! N ’est-ce pas là un péché caractérisé.(50)
N ’as-tu pas remarqué ces gens qui ont reçu une partie des Ecritures et qui
croient cependant aux sorciers et à Taghout et qui disent des infidèles qu’ils
suivent une voie meilleure que celle des croyants. (51) Ces gens-Ià sont
maudits d’Allah. Et celui qu’Allah maudit ne trouve pas de protecteur. (52).
tj IJL* Ij : J j_ i-j V .v j
* f 0 * „*
JaJ JLSj *cJj ^‘ *
V jt 4)1 j - i " V ¿ t j : J l ï i ? L-Jj c-i x j l î ^ . j j
JLai ts-LiC-
<S^i ^ L* l_s^e’ c -^ î cUJlp Jlîj <u»JI :iwJJuJJ
sL ô <jj a-Uj j,—-LaJt ^jl ,j~Âi tiJülj :Jlï .jüJI ^J| «o Ij -jAÜ Çljjlî
.«4Î^îj
91
Al-Hassan et Qatada ont commenté le premier verset en disant
qu’il fut révélé au sujet des juifs et des chrétiens qui prétendaient qu’ils
sont les fils de Dieu et Ses bien-aimés, et qui disaient aux fidèles:
« N ’entreront au Paradis que les juifs et les chrétiens») [Coran II, III].
Ibn Mardaweih rapporte que ‘Omar a dit: «Ce que je redoute pour
vous sont la fa tuité et la présomption. C elui qui préte nd être un
croyant, est un incrédule. Celui qui prétend être un savant, est igno
rant. Celui qui compte entrer au Paradis, ira certainement à l’ Enfer».
Ma'bad Al-Jouhani a dit que Mou'awia rapportait rarement les pa
roles de l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-, mais le jour
de vendredi, étant sur la chaire, il répétait souvent ce hadith d’après le
(1) ^ ^ üî ù* ^ ù* ^5»
V 4-j-Uo U oL OlT 01» :JlS jjlp c. »¡ai ¿JL>«¿j» :jU i J jfj
«¿|l X? Ji-Ü
92
Prophète: « C e l u i à qui Dieu veut le bien, I l l ’instruit dans la religion. L e s
biens certes sont bons et plaisants. Quiconque, les acquiert d ’une source li
cite, D ie u les bénit. M é fiez-v o u s de l ’éloge qui ne f a i t que perdre le loué ».
(R a pp o rt é par A h m e d )( I ) .
A cet égard ‘Ikrima raconte: «Houyay Ben Akhtab et Ka‘b Ben Al-
93
Achra f vinrent à La Mecque et ses habitants leur dirent: «Vous êtes
des gens l’ Ecriture et de science, que pensez-vous de Mouhammad et
de nous?» Ils leur demandèrent: «De quoi s’agit-il entre vous et Mou
hammad?» Les Mecquois répondirent: «Nous maintenons le lien de pa
renté, égorgeons le troupeau, donnons à boire aussi bien le lait que
l’eau, délivrons les captifs et abreuvons les pèlerins. Tandis que Mou
hammad est un homme qui est privé de postérité qui nous a séparés
les uns des autres, et les détrousseurs des pèlerins de la tribu de Gha-
far l’on suivit. Lequel de nous est meilleur? «Les deux hommes ripostè
rent: «Vous êtes sans doute les meilleurs car vous êtes sur la voie
droite» Dieu à cette occasion fit descendre ce veset: « N ’as-tu pas re
marqué ces gens qui ont reçu une partie des Ecritures...» Mais d'autres ont
raconté qu’à cette occasion un autre verset aussi fut révélé et qui est
le suivant: «Celui qui te hait: voilà celui qui n’aura pas de postérité») [Co
ran CVIII, 3].
95
’inna-l-ladîna kafarû bi ’âyâtina sawfa nuslîhim naran kullamâ nadijat
julûduhum baddalnâhum julûdan gayrahâ liyadûqû-l-‘ad âba ’inna-L-
L âh a kâna ‘Azîzan H akîm an (56) w a-l-lad în a ’âAmanû w a ‘am ilû-s-
sâlihâti sanudhiluhum jannâtin tajrî min tahtiha-l-’anhâru hâlidîna fîhâ
’abada-l-lahum fîhâ ’azwâjum -m utahharatun wa nudhiluhum zillan
zalîlan (57).
Ceux qui auront repoussé nos signes, nous les précipiterons en enfer.
Dès que leurs peaux se détacheront en lambeaux, nous leur en substituerons
d’autres, pour qu’ils consomment toute l’horreur de leur supplice, car Allah
est puissant et sage. (56). Ceux qui croient et qui font les bonnes œuvres,
nous leur donnerons pour séjour des Jardins arrosés d’eaux vives. Séjour qui
sera éternel. Ils y trouveront des épouses immaculées et de frais ombrages.
(57).
(1 ) ùw ûl jU I ^ jlül J a Î iJîx j» :J l ï ^ J | jg . j+ s. Jü
ü|d o-aLt JàU ujj tfU- ijy^A <ü;U- jiî
Ji»
96
Par contre: «C eux qui croient et qui font de bonnes œuvres, nous leur
donnerons pour séjour des jardins arrosés d’eaux vives. Séjour qui sera éter
nel Tel sera le sort des fidèles qui ont cru et fait le bien. Ils entreront
dans des jardins où coulent les ruisseaux pour y demeurer éternelle
ment, manger de ses fruits à discrétion, se déplacer là où ils voudront,
sans demander quoi que ce soit en échange. Ils y trouv eront égale
ment des épouses pures de toutes menstruations ou lochies, aux bons
caractères, affables et gentilles. D’épais ombrages leur seront réser
vés, frais et confortables. A ce propos Abou Houraira rapporte que
l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: « A u paradis il y
a un arbre - Vabre de l ’éternité -o ù un cavalier marche sous son ombre cent
ans sans toutefois la dépa sser». (R a pp o rt é par Ib n Jarir, Boukharie et
M o u s li m ) ( 1 ) .
La restitution des dé pôts est donc une oblig ation pour tout le
monde. L’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit à cet
égard: «Restitue le dépôt à qui te l ’a confié et ne trahis pas qui t ’a trahi».
En quoi consistent ces dépôts? Ils sont d’abord les obligations en
vers Dieu telles que: la prière, la zakat, le jeûne, les expiations et les
v œ ux etc... dont chacun est tenu de les remplir et dont les gens n’y
sont pas au courant. Ainsi les droits des hommes les uns envers les
97
autres tels que les objets que déposent et les confient sans qu’ils
soient les sujets d’une quittance ou des témoins. Quiconque aura trahi
ces dépôts, Dieu se vengera de lui au jour de la résurrection.
L’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit dans un
hadith authentifié: « A u jour de la résurrection vous vous acquitterez à ceux
que vous deviez, même une brebis dépourvue de cornes pourra se vengera
d ’une qui est cornue» (Rapporté par Boukhari)( I ) .
98
eu rité totale. L’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- se diri
gea vers la Maison, fit la tournée processionnelle sept fois à dos de sa
monture et tenant à la main un bâton avec lequel il toucha la Pierre
Noire au début de chaque tournée. La circumambulation terminé e, il
demanda à ‘Othman Ben Talha de lui remettre la clé de la Ka’ba. Il y
entra et trouva un pigeon fait en petits bâtons. Il le brisa et le jeta de
hors. Puis il se tint auprès de la porte de la Ka'ba alors que les hom
mes se trouvaient dans l’oratoire attendant sa sortie. Il leur dit: « I l n ’y
a d ’autre divinité que Dieu, l ’unique, I l n ’a pas d ’associés. I l a tenu Sa pro
messe, a accordé la victoire à Son serviteur et a mis seul les coalisés en dé
route. O r toute vengeance, dignité ou biens sont maintenant sous mes deux
p ied s que voilà, à l ’ex cep t ion de la gard e de la M a i s o n e t la ch arge
d ’abreuver les pèlerins....
99
tie de la Ka'ba, l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- réci
tait: «Allah vous commande de restituer les dépôts a leurs maîtres».
Que ce verset soit révélé à cette occasion ou en d’autres, sa por
tée est générale. C’est pourquoi Ibn Abbas et Mouhammed Ben AL-
Hanafÿa ont dit: «Cela concerne le pieux et le pervers».
«et d’être justes si vous êtes appelés à juger vos semblables» C’est un
ordre d’être juste en juge ant entre les hommes. L’ Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: « D i e u est toujours avec le gouver
neur tant q u ’il est jus te et probe, mais une fo is devenu injuste, q u ’il ne s ’en
prenne qu ’à lui-même». Et dans un autre hadith, il a dit: « U n e justice éta
blie en un seul jo u r équivant à quarante ans d ’adoration»^ \
« Y a-t-il meilleur conseil que celui qui émane d’Allah! Allah entend et
voit tout» ce à quoi Dieu vous exhorte: à restituer les dépôts, à juger
selon la justice entre les hommes et mettre Ses ordres et prescriptions
en pratique. C ar Dieu entend les paroles et voit les actions.
101
m es p ie u x et pervers. Entendez et obéissez à tout ce qui est conforme à la
vérité, f a i t es la prière derrière eux. S ’ils pratiquent le bien, vous aurez vos
parts, mais s ’ils ordonnent l ’inconvenable vous partagerez la responsabilité
avec eux.
Abdul Rahman Ben ‘Abd Rab -Al-K a‘ba raconte: «J’entrai dans la
mosquée et trouvai Amr Ben AI-‘As assis sous l’ombre de la Ka'ba en
touré par les hommes, et je pris part à leur réunion alors qu’il racontait
le ré cit suiv ant: «Nous étions dans une expédition en compagnie de
•(’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-, et nous fîmes halte
dans un certain endroit. Parmi nous, il y avait ceux qui dressaient leurs
tentes, ce ux qui s’entretenaient du tir à l’arc et ceux qui s’occupaie nt
de leurs montures. Le héraut de l'Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse
et le salue- s’écira: «Le moment de la prière est venu» Nous nous réu
nîmes autour de (’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- qui
nous dit: «C h a c un des Prophètes qui m ’ont précédé, devait montrer à son
peuple ce q u ’il savait être un bien pou r lui, et le prévenait de ce q u ’il savait
être un mal. O r votre communauté, à son début, a été purifiée et préservée,
mais à sa f i n, elle sera éprouvée p ar des événements et des malheurs que
vous éprouverez. I l y aura aussi des troubles de sorte que chacun d ’eux sera
p ire que l ’autre. L e croyant dira en sentant la gravité de ce trouble: « V o il à
ce qui entraînera ma destruction», et quand ce trouble passera, sans q u ’il le
détruise, et viendra un autre, il s ’écriera: « N o n , c ’est ce lu i-c i». C elu i qui
voudrait être préservé du f e u et entrerait au Paradis, que son trépas lui sur
vienne tout en croy a n t en D i e u e t au j o u r de rnier, q u ’il trait e les gens
comm e il aime être traité. Celui qui f a i t un pa cte avec un imam scellé par
la poignée de main et de lui ouvrir le cœur, q u ’il lui obéisse, et au cas où un
autre viendra contester ( l ’autre im a m ), tuez-le».
**±*i U j-si o*l J»u ûî aJî- U>- ¿>15" Vj j^JL-î ja j»J *j'J :JU* ¿1
U>î ^ ùl_j U j !a
«1 * J ji*i i^Âil (U«j ' - J*
o *s jj^Iî
103
- «Pourquoi leufs maîtres et leur docteurs ne leur interdisent-ils pas de
pécher en paroles et de manger des gains illicites») [Coran V, 63].
- «Interrogez les gens auxquels le Rappel a été adressé si vous ne sa
vez pas») [Coran XXI, 7].
Quant aux deuxièmes, ils sont ceux qui sont au pouvoir d’après ce
hadith authentifié cité dans le Sahih et rapporté par Abou Houraira où
1’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: «Q u ic o n q u e
m ’obéi t, obéi t à D ie u, et quiconque me désobéit, désobéit à D ie u. Q u i
conque obéit au gouveneur, m ’obéit, et quiconque désobéit au gouverneur,
me désobéit». (R a pp o rt é p ar Boukhari et M o u s li m )<1).
jU» ijja>\
104
’alam tara ’ilâ-l-ladîna yaz‘amuna ’annahum ’amanû bimâ ’unzila ’ilayka
wamâ ’unzila min qablika yurîduna ’ay-yatahâkamû ’ilâ-t-tagûti waqad
’umirû ’ay-yakfurû bihî wa yurîdu-s-saytânu ’ay-yudillahum dalâlam -
ba‘îdan (60) wa ’idâ qîla lahum ta‘âlû ’ilâ ma ’anzala-L-Lâhu ’wa ’ilâ-r-
rasûli ra’ayta-l-munâfiqîna yasuddûna ‘anka sudûdan (61) fakayfa ’idâ
’asâb a th u m -m u sîba tu m -bim â qaddam a t ’aydihim tu m m a jâA’ûka
yahlifûna bi-L-Lâhi ’in ’ardnâ ’illâ ’ihsânan wa tawfîqan (62) ’ûla ’ika-1-
ladîna ya‘lam u-L-Lâhu mâfî qulûbihim fa V r id ‘anhum wa ‘izhum wa
qui lahum fî ’anfusihim qawlam-balîgan (63).
N ’es-tu pas étonné de voir ces gens, qui prétendent croire à tes révéla
tions et à celles qui les ont précédées, recourir à la justice de Taghout,
alors qu’il leur a été commandé de le renier? Satan cherche ainsi à les pous
ser le plus loin possible dans la voie de l ’égarement. (60) Lorsqu’on les
convie à se rallier aux révélations d’Allah à Son Prophète, on les voit, ces
hypocrites, se détourner de toi. (61) Bien plus, si un malheur les frappe,
qu’ils ont eux-mêmes provoqué, ils accourent à toi et jurant: «P a r Allah,
nous ne désirons que le bien et la concorde. (62) Ces gens-là, Allah sait ce
qu’il y a dans leur cœur. N e leur tiens pas rigueur. Avertis-les et adresse-
leur des remontrances qui les touchent. (63).
Ibn Abbas rapporte que Abou Barza Al-Aslami était un moine qui
tranchait les différends entre les juifs. Comme les polythéistes allaient
le voir souvent pour le même but, Dieu fit descendre le verset précité:
« N ’es-tu pas étonné...».
Ç L £ sí ¡tf S % 5H w c z j t í
u»¿, V
Si nous envoyons des Prophètes, c’est pour qu’on leur obéisse avec
l’aide d’Allah. Si ces gens, qui ont été volontairement iniques reviennent à
toi et implorent le pardon d’Allah, en recourant à ton intercession, ils trou
veront en Allah clémence et miséricorde. (64). Non, par ton maître, ces
gens-là ne pourront se dire croyants que lorsqu’ils t’auront fait juge de
leurs différends et auront accepté sans ressentiement tes sentences, et s’y se
ront entièrement soumis. (65).
Dieu n’a envoyé un Prophète que pour qu’il soit obéi avec Sa per
mission, c’est à dire comme Moujahed le commete: C eux qui lui obéis
sent sont ceux à qui Dieu a voulu le bien et avec Sa permission. Puis
Il exhorte ceux qui se sont fait tort à eux-même, qui se sont montrés
en rebelles, de venir à l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le sa
lue- en implorant le pardon de Dieu et de lui demander pardon pour
eux. S’ils s’exécutent, Dieu revient vers eux, leur fa it miséricorde et
leur pardonne.
Le cheikh Abou Mansour as-Sabbagh rapporte dans son livre: «Al-
C hamel» c ette an e cdote conc ern a nt AI-‘O utbi qui a raconté ceci:
«Etant assis tout près de la tombe du Prophète -qu’Allah le bénisse et
le salue-, un bédouin arriva et dit: «Que la paix soit sur toi ô Envoyé
de Dieu. J’ai entendu le Seigneur dire: «S i ces gens, qui ont été volontai
rement iniques, reviennent à toi et implorent le pardon d’Allah, en recou
rant à ton intercession, ils trouveront en Allah clémence et miséricorde»
Quant à moi je viens à toi implorant le pardon pour mes péchés et te
demandant d’intercéder en ma faveur aurpès de mon Seigneur. Puis il
récita ces vers:
O toi le meilleur parmi les hommes dont ses os se trouvent au
fond de cette tombe.
Dont leur odeur agréable a été dégagée sur les monts et les pro
fondeurs.
Que je donne ma vie comme rançon à une tombe où tu gîs.
C ar on n’y trouve que la chasteté, la générosité et la largesse.
Après le départ du bédouin le sommeil me gagna. Je vis en rêve
le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- me dire: «Ô ‘Outbi! va
après ce bédouin et annonce-lui que Dieu lui a pardonné».
Puis le S eigneur jure par Son être sanctifié, que nul ne prétend
107
être un vrai croyant tant qu’il n’a pas fait de l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah
le bénisse et le salue- juge de toutes les affaires, litiges et différends.
Ses sentences et jugements sont irréfutables et on doit s’y conformer
et s’y soumettre, soit en apparence soit par conviction, et c’est pour
quoi Dieu dit: «E t auront aceepté sans ressentiment tes sentences, et s’y se
ront entièrement soumis» C'est à dire ils ne trouveront plus, une fois la
sentence prononcée, en eux-mêmes la possibilité d’échapper à ce que
tu auras décidé. Un hadith corrobore ce fait quand le Prophète -qu’AI-
lah le bénisse et le salue- a dit: « P a r celui qui tient mon âme dans Sa
main, nul d ’entre vous n’est un vrai croyant tant que ses passions ne soient
conformes à ce que j ’ai apporté.»
108
w alaw ’ânnâ katabnâ ‘alayhim ’ani-qtulû ’anfusakum ’awi-hrujû min
diyârikum mâ fa‘alûhu ’illâ qalîlum minhum walaw ’annahum fa‘alû mâ
yu'azûna bihî lakâna hayra-l-lahum wa ’asadda tatbîtan (66) w a’id a-l-
la’ataynâhum mi-l-ladunnâ ’ajran ‘azîman (67) walahadaynâhum siratam-
mustaqîman (68) wa may-yuti‘i-L-Lâha wa-r-rasûla fa ’û la ’ika ma‘a-l-lad
îna ’an‘am a-L-Lâhu ‘alayhim mina-n-nabiyyîna wa-s-saddiqîna wa-s-
suhadîf’i wa-s-sâlihîna wa hasuna ’ûlâA’ika rafîqan (69) dâlika-1-fadlu
mina-L-Lâhi wakafâ bi-L-Lâhi ‘Alîman (70).
109
y en a ceux dont la f o i est plus raffermie dans le cœur que les montagnes
élevées».
(1 ) ^ ^ j » c~î
J» ¿UΗI <U|I J L .jJ-» Jlü AiJÜ
ij£ j ¿A—¿3 :cJû jS - :JU»
(2) J V <^1 frW :Jlî î/i ¡j ) jj+s- ¿jf- Ju^-Î Jlî .
i\ Sj c... Lstfj ‘ ¿I J j ¿ J b l j n&l <JI *bl ul ¿il
111
- Quelques uns des compagnons demandèrent l’ Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- à propos de l’homme qui aime d’autres
personnes sans toutefois être capable de les rejoindre. Il répondit:
« L ’homme sera avec ceux qui aime».
112
sahîdan (72) wala’in’asâbakum fadlum -m ina-L-Lâhi layaqulanna ka’al-
lam takum -baynakum w a baynahû m aw addatun yâ lay tanî kuntu
ma‘ahum fa’afûza fawzan ‘azîman (73) falyuqâtil fî sabîli-L-Lâhi-l-ladîna
yasruna-l-hayâta-d-dunya bi-l-’âhirati wa may-yuqâtil fî sabîli-L-Lâhi
fayuqtal ’aw yaglib fasawfa nu’tîhi ’ajran ‘azîman (74).
114
un protecteur?» (75) Les croyants servent la cause d’Allah tandis que les
impies servent la cause de Taghout. Combattez les partisans de Satan. La
cause de Satan est fragile»(76).
115
‘indika qui kullum-min ‘indi-L-Lâhi famâli ha'’ïïlâ’i-1-qawmi lâ yakâdûna
yafqahûna hadîtan (78) mâ ’asâbaka min hasanatin famina-L-Lâhi wamâ
’asâbaka min sayyi’atin famin nafsika wa ’arsalnâka li-n-nâsi rasûlan wa
kafâ bi-L-Lâhi sahîdan (79).
1 1 6
quand on fait descendre une sourate renforcée et qu’on y fait mention de
combat...) [Coran XLVII, 20].
«L e bonheur qui t’arrive vient d’A llah » c ’st à dire tout e sort e de
biens: fruits, récolt e, enf ants ou autre. Mais «le malheur qui te frappe»
s’agit-il d ’une s é ch e re ss e, une disette ou un m anqu e d e récolte ou la
m o r t d u n e n f a n t o u a u t r e «v i e n t d e t o i » v o u l a n t d ir e à c a u s e d e toi
parce nous t’a von s suivi et a dh éré à ta religion. Le ur c a s e st pareil à
celui du p euple d e Ph ara on qu ’on trouv e d a ns c e v ers et: «Ils disaient,
h n f u ’un bonheur leur arrivait: «Ceci est pour nous». Mais quand un mal-
fecar les frappait, ils rendaient Moïse et ses compagnons responsables de
M m sort») [C or a n VII, 131]. Ainsi c ’était le c a s d e s hypocrit e s qui ont
a m bra ss é l’Isl am e n a p p are nc e alors qu ’ils le répugn ai e nt. Lo rs q u’un
d h e u r les frappait ils prétendaient que c’était parce qu’ils avaient sui-
, « l e Prophè t e -q u ’Allah le bénisse et le salue-. P a r contre s’il l eur arri-
k W a iun bi en ils disaient qu e cela leur venait de Dieu.
117
Di e u ord on n e à S o n Proph è t e d e l e ur r é po ndre: «Bonheur et mal
heur viennent d’Allah», ils n’ont lieu qu e s e lon la préd estina tion d e Di e u
et a tt e ign e nt tout e cré a t ure s a n s distinction e ntre un pi e u x e t un p e r
v ers, un croy ant et un incrédule. Mais c e s g e ns-l à s s e mbl e nt ê tre igno
rants e t n e compre nn e nt a ucun discours.
P u is D i e u e xplicit e c e l a cl a ir e m e n t, bi e n q u e S e s p a ro l e s s o n t
a dr e s s é e s a ux fils d’A d a m : «L e bonheur qui t’arrive vient d’A llah » p a r
S a gr â c e , S a g é n érosit é e t s a mis é ricord e . « L e malheur qui te frappe
vient de toi» p our prix d e t es m a uv a is e s a ctions et t e s p é c h é s c o m m e
Di e u le co n firm e d a n s un a u tre v e rs e t: «Q u e l que soit le malheur qui
vous atteint, il est la conséquence de ce que vous avez fait; mais Dieu ef
face un grand nombre de vos péchés») [C or a n XLII, 30].
118
may-yuti‘i-r-rasûla faqad ’atâ‘a-L-Lâha wa man tawallâ famâ ’arsalnâka
‘alayhim hafîzan (80) wa yaqûlûna tâ‘atun fa’id â barazû min ‘indika
bayyata tâ’ifatum-minhum gayra-l-ladî taqûlu wa-L-Lâhu yaktubu mâ
yubayyitûna faV rid ‘anhum wa tawakkal ‘alâ-L-Lâhi wa kafâ bi-L-Lâhi
Wakîlan (81).
119
’afalâ ya tadabbarû n a-l-Q u r’âna w alaw kâna min ‘indi gay ri-L -L â h i
lawajadû fîhi-htilâfan katîran (82) wa ’idâ j a ’ahum ’amrum-mina-l-’amni
’awi-l-hawfï ’ad â‘û bihî walaw raddûhu ’ilâ-r-rasûli w a ’ilâ ’ûli-l-’amri
minhum la ‘alimahu-l-ladîna yastambitunahû minhum walawla fadlu-L-
Lâhi ‘alaykum wa rahmatuhû lataba‘tumu-s-saytâna ’illâ qalîlan (83).
N ’ont-ils jamais médité sur le Coran? Si ce Livre venait d’un autre que
d’Allah, ils y auraient relevé des nombreuses contradictions (82) Appren
nent-ils une nouvelle? Qu’elle les rassure ou qu’elle les alarme, ils la propa
gent. S ’ils la rapportaient au Prophète et à leur chefs, ce serait le plus
qualifié de ces derniers qui l’utiliseraient. N ’eût-ce été la grâce d’Allah et
Sa miséricorde, Satan eût entraîné la plupart d’entre vous. (83).
121
faqâtil fx sabîli-L-Lâhi lâ tukallafu ’illâ nafsaka wa harridi-l-m u’minîna
‘asâ-L-Lâhu ’an yakuffa ba’sa-l-ladîna kafarû w a-L-Lâhu ’asaddu ba’san
wa ’asaddu tanqîlan (84) may-yasfa‘ safâ'atan hasanatan yaku-l-lahu
nasîbum-minhâ wa may-yasfa‘ sâfa‘atan sayyi’atan yaku-l-lahû kuflum-
minhâ wa kâna-L-Lâhu ‘alâ kulli say’im-muqîtan (85) wa ’id â huyyiytum
bitahiyyatin fahayyû bi ’ahsani-minhâ ’aw ruddûhâ ’inna-L-Lâha kâna
‘ a lâ k u lli s a y ’ in h a s î b a n ( 8 6 ) ’ A L - L â h u lâ ’ilâ h a ’i l l â h u w a
layajm a‘annakum ’ilâ yawmi-l-qiyâmati lâ rayba fïhi w a man ’asdaqu
mina-L-Lâhi hadîtan (87).
122
en tr e d e u x degrés, il e xis t e un espace équivalent à la distance qui sépare le
c ie l de la terre. L o r s q u e vous dem andez à D i e u de vous ré tr ib u e r le P a ra
dis, que ce soi t le Firdaw s car il est le meilleur e t le plu s éle vé degré du P a
radis, au-dessus duquel se trouve le T r ô n e du M is é r ic o r d ie u x , d ’o ù prennen t
sou rce les f le u v e s du P ara d i s .» ( I )
«Celui qui intercédera dans une bonne intention participera à son résul
tat» qui signifie, e n d’autres t erme s, celui qui int ercède d'un e bonn e in
t e rc e s s i o n qui n e v i s e q u e l e b i e n , e n o b t i e n d r a u n e p a rt. C ’ e s t
po urquo i l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h l e b é niss e e t l e s a lu e - a dit: « I n
t ercédez et vo us se rez récompens és . D i e u, p ar la bou c h e de S o n P r o p h è t e ,
décide ce q u ’i l veu t ».
123
S a lm a n A l-F a ris si racont e qu’un ho mm e vint tro uv e r l’E n v o y é d e
Dieu -q u ’Allah le bénisse et le s a lu e- et lui dit: «Q u e la paix soit sur toi
ô E nvo y é d e D i e u» Il lui répondit: « Q u e la p a i x so it sur toi ainsi que la
miséricorde de D i e u » . Un autre vint et salua: «Q u e la pa ix soit s ur toi ô
E n vo y é d e Die u ainsi qu e la mis éricorde d e D i e u». E t le Proph è t e d e
lui répondre: « Q u e la p a ix soit sur toi ainsi que la miséricorde et les béné
dictions de D i e u » . Un troisième arriva et dit: «Q u e la p aix soit s ur toi ô
E nvo y é d e Die u ainsi que la miséricorde et les b énédictions d e D i e u»
Il lui répondit: « E t sur t o i». L’homme s’e xcla ma: «Q u e j e te donn e pour
rançons m e s p ère et mère ô Proph è t e d e Die u, tu a s ré pondu le salut
à un tel et un tel en y ajoutant quelque chos e plus qu e tu l’a s fait pour
m o i?» Il lui répliqua: « T u ne m ’en as rien laissé à ajouter, et D i e u le Très
H a u t a dit: «S i quelqu’un vous salue, rendez-lui un salut plus poli encore.
En tout cas, rendez-le lui» et me voilà te rend re le s a lu t ». ( R a p p o rt é p ar
l b n J a r i r )(1>.
(1) W ¿M* (jJJ J*-j *U- :Jlï ù UL. ¿y? ¿¿I Jlï
W :JU* j>- \ fU- t<àl ¿JLJUj» :jU i <4)t J x >
j> -) &U- pj ciAilS" j t j 4il fM-Jl ¿JLlfj» «d>l J j — j JU» ‘ ¿I i ~ * -j j <¿>1
^ : J s - * J JU# iiii-ipji :*) JU» «ujI Al J :JU»
»uljlc- j'X ij o y j ¿lui «jjl
C r^ i 'ja** V*-2« -à' J ü ‘W i LJ ç J J jJ ¿JW» :JUi
.IdJÜp UUü j jf If»
AU
o u bie n lo r s qu e vou s r e n c o n tr ez l ’un d 'e u x , ob li g ez-l e à s ’éc art e r de v o tr e
chemin (a u c a s où il y a d e la c o h u e )»(1).
12 5
famâ lakum fî-l-munâfiqîna fî’atayni wa-L-Lâhu ’arksahum bimâ kasabu
’aturîdûna ’an tahdû man ’adalla-L-Lâhu waman yudlili-L-Lâhu falan
tajida lahû sabîlan (88) waddû law takfurûna kamâ kafarû fatakûnûna
sawa’an falâ tattahidû minhum ’awliyâ’a hattâ yuhâjirû fî sabîli-L-Lâhi
fa ’in tawallaw fahudûhum waqtulûhum h ay t u wajattumûhum walâ
tatahidû minhum waliyyan walâ nasîran (89) ’illa-l-ladîna yasilûna ’ilâ
q aw m im -baynak um w a baynahum m îtâq un ’aw jâA’ûkum h a s ira t
sudûruhum ’an yuqâtilûkum ’aw yuqâtilû qawmahum w alaw sa^’a -L -
Lâhu lasallatahum ‘alaykum falaqâtalûkum fa ’ini-‘tazalukum falam
yuqâtilukum w a’alqaw ’ilaykumu-s-salama famâ ja ‘a la-L -L âh u lakum
‘alayhim sabîlan (90) satajidûna ’âharîna yurîdûna ’ay-ya’manûkum wa
ya’manû qawmahum kulla mâ ruddû, ila-l-fitnati ’urkisû fihâ fa ’il-lam
ya‘tazilûkum w a yulqû ’ilaykum u-s-salam a w a yakuffû ’aydiyahum
fahudûhum waqtulûhum hay tu taqiftumûhum w a ’ûlâA’ikum ja ‘alnâ
lakum ‘alayhim sultânam-mubman (91).
126
vous laissera aucun moyen de les inquiéter. (90) Il en est d’autres qui cher
cheront à capter à la fois votre confiance et celle de leurs frères. Chaque
fois qu’ils ont l’occasion de reprendre la lutte, ils succombent à leur pas
sion. S ’ils ne déposent pas les armes, ne vous assurent pas la paix, et ne
s’abstiennent pas de tout acte hostile, combattez-les et mettez-les à mort où
que vous les trouviez. Nous vous laissons toute latitude à leur égard. (91).
H) i J i -ç j * «W J r - j ùî Jjj jf i j^ î JU
127
de la vérité c a r «ils souhaitent que vous perdiez la foi comme ils l’ont eux-
mêmes perdue pour que vous deveniez égaux». T e l e st l e ur sou h a it d e
vo u s voir incré dul e s s e mbl a bl e s à e ux, mus p a r l e ur hostilit é et l e ur
haine.
Puis II ordonne a ux fidèles de ne pre ndre a ucun ami ni prot ect eur
p armi e ux tant: «qu’ils ne se soient expatriés pour la cause d’Allah» qui
signifie d ’a prè s Ibn Ab a bs, qu ’ils ont refusé à é migrer d a ns le ch e min
de Dieu. Qu a nt à As-s oud dy, il a dit parce qu’ils ont manif esté leur m é-
cro y a n c e . «Combattez-les et mettez-les à mort où que vous les trouviez»
c eci d e vra être l eur sort. E n plus, il est interdit a ux fidèles d e prendre
d e s aUiés parmi e ux p o ur combattre les e nn e mis d e Dieu. A l’e xception
d e c e ux a v e c lesquels ils ont conclu un pact e, e t qui doiv ent être trai
tés sur un m ê m e pied d’égalité tout comm e les musulma ns, d’aprè s les
dires d’Ibn Jarir et As-s ouddy.
@ t y £ Çi ii l i t ; £ 3 ; iii ^ fy &
131
2 - Le prix du sang pour indemniser les parents de la victime. A c e
propos, et d ’aprè s Ibn M a ss'oud l’E nvoy é de Dieu -q u ’Alla h le b éniss e
et le s a lu e- avait fixé ce prix de la f açon suiva nt e, qu a nd il s ’agit d ’un
meurtre commis par erreur:
- Vingt chamelles d’un an révolu.
- Vingt chamelets d’un an révolu.
- Vingt chamell es de deux ans révolus.
- Vingt chamell es de trois ans révolus.
- Vingt chamelles de quatre ans révolus.
C e qui fait en tout cent têtes que doivent do nn er « A I-‘A q il a » - lés
proche s parents du coup a bl e- et l’on ne doit pas les surél e v er sur s es
bi ens. Mais Ch a f é'i a dé cl aré: «J e ne v e u x p a s m’opp os er à une telle
disposition, mais j e ne trouve p as que l’Envoy é d e Dieu -q u ’Allah le bé
niss e e t le s a lu e- a v a it imp os é c e prix à A l-A q il a . E n re v e n a n t a u x
d e ux S a hih, nous y tro uvons c e hadith ra pport é p a r A b o u H o ura ira :
«D e u x f e mme s de la tribu Houz ail se querellèrent. L ’une d ’elle fra pp a
l’autre, qui était e nc e int e- et la tua a v e c son f oe tus. O n porta plaint e
a uprè s d e l’E nvoy é de Die u -qu^Allah le b é niss e et le s a lu e- qui pro
nonç a un jug e m e nt consist ant à a f franchir un ou un e e scl a v e co mm e
prix du s a ng du f o e tus, et une composition l é g a l e -d y i a - qu e d e v a it
p ay er la ‘Aqila de la f emme coup a bl e».
C e t t e s e n t e nc e c o n c e rn e un crim e q u ’on c o m m e t s a ns v i s e r le
m eurtre qui e st a ssimil é à un m eurtre involonta ire. M a is s ’il s’a v è r e
qu’il y a un doute, le prix du sang sera ainsi:
- Tr e n t e chamelles de 3 ans révolus.
-Tr e n t e chamelles de 4 ans révolus.
-Q u a r a n t e chamell es pleines.
D ’a prè s le Sa hih d e Bou kh ari, Ab dull a h B e n O m a r ra cont e: «L e
M e ss a g er de Dieu -q u ’All a h le b é niss e e t le s a l u e - e n v o y a K h a l e d B e n
A l-W a li d v e rs B e ni Jo u d z a ï m a p o ur l e s a p p e l e r à l’Islam. A u lieu de lui
d é cl are r l e ur isl a misme d’une f a çon cla ire, ils lui ré pondire nt: «N o u s
a vons ch a ng e notre re ligion». Khal ed s e mit alors à les tuer. L’E nvoy é
d e Di e u, a y a nt eu v e n t du f aire de Kh a l e d, l ev a l es m a ins au ciel et
132
s ’é cri a: «M o n Di e u, j e d é s a vo u e c e q u’a f ait K h a l e d» Puis il ch a rg e a
Ali de l e ur p a y er le prix de sa ng et l’indemnité d e leurs bi ens détruits
m ê m e le v a s e d a n s lequel lapait un chi en. C e l a prouve qu e tout do m
m a g e c a us é p ar un gouv ern eur, ou p ar son assistant, doit être inde m
nisé d e la trésorie.
« A moins que ceux-ci ne lui en fassent remise» ou selon une autre in
terprétation: « A moins qu’ils ne le donnent en a umôn e» D a ns ce c as la
dyi a - ou le prix du s a ng- ne sera plus d’obligation.
«S i le meurtrier est d’un clan qui vous est hostile, mais qu’il soit mu
sulman, il devra seulement affranchir un esclave de même confession» E n
d ’autres t ermes, si la victime est un croy ant alors qu’il appart enait à un
group e e nn emi, s es proche s n’ont droit à a ucun prix du s a ng, qu a nt au
meurtrier, il doit affranchir un escl av e croyant.
«S i le meurtrier apapartient à un clan qui aura pactisé avec vous...»
c ’est à dire si la victime appartient à un group e no n-musulm a n, ou un
gro u p e a u q u e l un p a ct e vo u s li e, le m e urtri e r doit p a y e r le prix du
s a ng, d’a près une foule d’ulémas.
Q u e l s era le prix du s a ng si la victim e e st incré dul e? Un e parti e
d’ul éma s jyg e n t qu e le meurtrier doit le p ay er compl et comm e s’il s’agit
d’un fidèle. Un e autre dit que c e prix est fixé à la moitié. Enfin d’autres
disent qu’il est le tiers.
Le meurtrier doit en plus affranchir un e scla v e croyant; s’il «en sera
empêché, devra jeûner deux mois consécutifs» c'e st à dire s a n s int errup
tion (e n d ehors du mois de R a m a d a n). En c a s où il interrompt le j eun e
s a ns un e e xc u s e v a l abl e telle qu’une mal adie, d e s m e nstru e s o u d e s
l o c h i e s , il d e v r a r e p r e n d r e s o n j e û n e p e n d a n t d e u x m o i x . S ’ il v o y a g e ,
pourra-t-il interrompre le j e ûn e? D e ux opinions ont été dites c e sujet:
«Telle est la pénitence fixée par Allah. Allah est omniscient et sage»
c est à dire: le j e ûn e de d eux mois est le sign e du repentir impos é p ar
Dieu pour un meurtre commis involontairement.
- D'a prè s A l-B o u k h a ri, Al-M o ug hir a B e n A n-N o u'm a n racont e q u ’il
a e n t e n du Ibn Jo u b a ïr dire: «U n diff érend a v a it é cl at é e ntre les h a bi
t a n t s d e Kouf a au suj e t du re p e ntir d ’un m e urtri e r volo nt a ir e. J e m e
re ndis a lors c h e z Ibn A b b a s p our lui d e m a n d e r son opinion. Il m e ré
pondit: « C e v ers et: «Celui qui tue volontairement un musulman aura l’en
fer pour séjour éternel» figur e p a rm i l e s d e rn i e rs v e rs e t s ré v é l é s et
a ucun autre ne l’a a brogé. Qu a n t à c e v erset: «Ceux qui n’invoquent pas
une autre divinité avec Dieu; ceux qui ne tuent pas quelqu’un que Dieu a in
134
terdit de tuer sauf pour une juste raison» il ne conc ern e qu e les polythéis
t e s» A s a voir qu’lbn Ab b a s avait jug é qu e le repentir d’un me urtrier vo
lontaire n’est plus a ccept é.
135
repent, qui croit et qui fait le bien») [Cor a n X X V , 6 8-7 0] on ne doit p as
les consid érer c omm e étant a brogé e s p ar un autre v ers e t p a r m a nqu e
d e pre uv e s, et p ar la suite, on ne doit p a s les limiter a ux polyth éist es
et l’autre v erset a ux croyants.
C ’e s t un v e rs e t d o n t le c o n t e n u s ’a p pliq u e à to us l e s p é c h é s
s’agit-il d’une incrédulit é, un polythéisme, un dout e, une hypocrisi e, un
m e urtre, une p erversit é ou autre. D ’a utre part, Il a dit: «Allah ne par
donne point qu’on Lui associe d’autres divinités. Hormis cela, H pardonne à
qui n veut») [C or a n IV, 48] C e ci s ’a ppliqu e à tous les p é ch é s s a uf le
polyth éisme, dont le but est de s e m er l’e sp éra nce da ns les c œ urs d es
fidèles. La pre uv e en est l’histoire de l’israélite, cité d ans les d eux S a -
hihs, qui a tué c ent p ersonne s puis il s’est rendu ch e z un s a v ant pour
lui d e m a n d e r s ’il p o urr a i t s e r e p e n t ir. E t l ’a u tr e d e lui r é p o n d r e :
« Q u ’e st-c e qu’il t’e mp êch e de te re pe ntir?» Puis il lui indiqua un certain
p a ys pour y aller. E n route, il succomb a et les a nge s de la miséricorde
re cu eillire nt son â m e, t e n a nt compt e d e l’intention d e l’h om m e et de
son e spéra nc e en Dieu.
137
C e u x qui ont adopté l’opinion qui e xige une e xpi ation, ont tiré a r
gu m e n t d e c e qu e A h m e d a ra pport é d ’a pr è s W a thil a b e n A L-A s q a ‘
qu ’un group e d e Beni Soul aim vint trouv er le Prophè t e -q u ’Alla h le b é
nisse et le s a lue-, et lui dit: «U n d e s nôtres a commis un meurtre sou
mis à l’e xpia tion» Il l eur répondit: « Q u ’il affranchisse un eslav e et Dieu
lui prés erv era ch a qu e m e mbre du F e u corre spond a nt à ch a qu e m e m
bre de l’a utre».
Jkfri \ h r j ül - M J J * \y J Î U i ^ jJJi ü / ¿ V
139
«Allah dispose d’énormes richesses», c ’est à dire: si vous ch e rch e z le
butin, vou s le re trouv e z cert es a uprès d e Die u en a bon d a nc e et ç a s e
ra m e ill e ur q u e c e butin insignifi a nt q u e v o u s r e c e v e z e n tu a n t un
h o m m e qui vo u s offre la p aix, e n m a nif e st a nt s a foi don t v o u s v o u s
ê t e s p a s s é s s a ns e n d on n e r a u cu n e imp ort a nc e. E t p a r co ntr e v o u s
l’a v e z a ccu s é d e l’a dul ation et d ’a p pr é h e nsion afin d’a cqu é rir un bi en
é p h é m è r e d e c e b as mo nd e oubli ant q u ’a uprè s d e Di e u vo u s tro uv e z
les bi ens licites et inépuisabl es.
«E t vous aussi, vous n’avez pas été toujours musulmans. M ais Allah
vous a reçus dans Sa grâce» qui signifie qu e vous a ussi vous comporti e z
co m m e c e t ho mm e-l à en dissimul ant votre foi a v a nt la d é cl arer d e v a nt
votre p e uple. Di eu leur rappell e cette situation e n disa nt d a ns un autre
v ers e t: «Souvenez-vous! Lorsque, sur la terre, vous étiez peu nombreux et
faibles») [C or a n VIII, 26].
O u s s a m a qui a v a it tu é u n h o m m e d a n s u n e c irc o n s t a n c e s e m
bl a bl e e t a pr è s l e s re pro ch e s q u e l’ E n v o y é d e Di e u -q u ’Atl a h le b é
n is s e e t l e s a l u e - lui a v a it a dr e s s é s , a j u r é , e n e n t e n d a n t a u ss i c e
v erse t, d e n e plus tuer quiconqu e aura prononc é la prof ession d e foi.
j. D i e u m e t e n g a rd e l e s h o m m e e t l e s m e n a c e e n l e ur d is a n t:
«Soyez lucides» a v a n t d’a gir d e la sort e c a r II c onn a ît p arf a it e me nt c e
q u e vou s faites. '
140
Allah ne saurait traiter d’une même façon les croyants qui sont restés
attachés à leurs occupations, les malades exceptés, et ceux qui, en temps de
guerre, mettent à Son service leurs personnes et leurs biens. Allah tient
dans une plus grande estime ceux qui Lui sacrifient personnes et biens.
Quoique les promesses d’Allah s’étendent aux uns et aux autres, Allah ac
cordera aux combattants une récompense plus belles qu’à Ses autres servi
teurs. (95). Honneur, indulgence, miséricorde, en toutes ces choses les
combattants seront avantagés. Allah est clément et miséricordieux. (96).
Die u, prome tt ant à tous s e s servit eurs d’e xcellent es chos e s, a pré
f éré c e u x qui co mb a tt e nt a ux non pomb a tt ants qui n e son t p a s e x c u
s é s p o ur une difformité qu elconque.
141
P o ur montrer les m érit e s d e s comb att ants plus qu e les a utre s, e x
c e pt é s l es m a l a d e s, A n a s ra pport e qu e l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h le
b é niss e et le s a lu e- a dit: « I l y a à M édine des hommes, vous ne parcou
rez une distance ou traversez une vallée sans q u ’ils ne soient avec vous».
Le s fidèles s’e xcl a mèrent: «C o m m e n t p e uv e nt-ils être a v e c nous ô E n
voy é d e D i e u ?» Il répliqua: « L a maladie seule les retient». (R a pp o rt é par
Boukh ari)( 1 }.
.I
142
’innâ-l-ladîna tawaffathumu-l-malâ’ikatu zâlimî ’anfusihim qâlû fîma
kuntum qâlû kunnâ mustad‘afîna fî-l-’ardi qâlû ’alam takun ’ard u -L -
Lâhi wâsi‘atan fatuhâjirû fîhâ fa’û la ’ika ma’wâhum jahannamu wa sâ’at
masîran (97) ’illâ-l-mustad‘afma mina-r-rijâli wa-n-nisa' ’i wa-l-wildâni lâ
yastati‘ûna hîlatan walâ yahtadûna sabîlan (98) fa ’û la ’ika ‘asâ-L-Lâhu
’an ya'fuwa ‘anhum wa kâna-L-Lâhu ‘Afuwwari Gafûran (99) wa may-
yuhâjir fî sabîli-L-Lâhi yajid fï-l-’ardi murâgaman katîran wa sa'atan wa
m ay-yahruj m im -baytihi m uhâjiran ’ilâ -L -L â h i wa rasûlihî tum m a
yudrikhu-l-m aw tu faqad w aq a'a ’ajruhû ‘alâ-L -L âh i w ak ân a-L-Lâh ù
Gafûra-r-Rahîman (100).
Venant ravir la vie à des croyants indignes, les anges les questionnè
rent: «O ù étiez-vous?» Us répondirent: «Nous étions parmi les opprimés sur
terre» Les anges répliquèrent: « L a terre d'Allah n’est-elle pas assez vaste
que vous n’ayez pas pu vous expatrier». Ces gens auront l’enfer pour sé
jour. Quelle triste fin. (97) Les impotents, les femmes, les enfants qui sont
dans l’incapacité absolue de s’expatrier ou même de se diriger, sont excep
tés. (98). Ceux-là peuvent obtenir le pardon d’Allah. Allah est clément et
miséricordieux. (99) Celui qui s’expatrie pour la cause d’Allah est sûr de re
trouver facilement une patrie où s’installer. Celui qui s’exile au service d’A l
lah et de son Prophète et qui la mort surprend, la récompense d’Allah lui
est acquise. Allah est miséricordieux et clément. (100).
145
A c e propos aussi A b o u Sa'id Al-K ho udri rapport e qu e l’E n v o y é d e
Di e u -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e- a ra cont é: « P ar m i les générations
qui vous ont précédés, se trouvait un homme qui avait tué 99 personnes. I l
demanda voir l ’homme le plus instruit sur la terre, on lui indiqua un ermite
auprès duquel il se rendit et lui dit: « J ’ai tué 99 personnes. Dieu acceptera-
t - I l m on r ep en t ir? » - N o n, répondit l ’erm it e. A l o r s l ’homm e le tua en
complétant ainsi la centaine. I l s ’enquiert de nouveau de l ’homme le plus
instruit sur la terre on lui indiqua un savant qui, en lui posant la même
question, répondit à l ’homme: «Certa inem en t; q u ’est-ce qui t ’émpêcherait
de te repentir? V a dans tel pays où tu trouveras des gens qui adorent Dieu,
adore-le avec eu x et ne reviens jam a is dans ton pays, car c ’est un lieu de
perdition».
146
aller combattre dans le sentier de Dieu, s ’il tombe de sa monture et meurt,
ou un animal le pique et cause sa mort ou meurt tout simplement, sa ré
compense incombera à D ie u ».
Il y a d a n s c e v e rs e t un e to l é r a n c e p o u r c e u x qui s e d é p l a c e n t
d’a br é g e r la prière, c’e s t à dire réduire c elle qui est f aite norm a l e m e nt
d e q u a tre r a k ‘a ts à d e ux . M a is l e s ul é m a s stipul ent qu e c e d é p l a c e
m e n t doit être fait p our a ccomplir un e œ u vr e s elon l es e ns e ign e m e nts
d e Di e u, c ’e s t à dire: un co mb a t d a ns la vo i e d e Di e u, un p è l erin a g e,
un e visite pie us e, à la re ch erche d ’une sci e nce, une visite ou autre.
Qu a n t a u x autres sort e s d e vo y a g e , il f aut a bsolum e nt qu’ils soient
147
d e p e rmis et ne comport e nt a u cu n e d érog a tion a ux lois divin e s, tout
c o m m e lorsqu e Di e u a ccord e la tol érance d e m a ng e r la vi a n d e d ’une
bête morte qu and on est contraint, en disant: «Celui qui contreviendra à
ce qui précède par nécessité, en cas de disette, et a condition qu’il n’ait pas
l’intention de mal faire...») [Cor a n V , 3] surtout qu and on est en voy a g e
s a n s u n e d é s o b é is s a n c e à Di e u. T e ll e é t a it l’opinion d e s ch e f s d e s
écoles d e la loi islamique, à l’exception d’Ab ou Hanifa.
Mais d’autres ont jug é qu’il s’agit d e n’import e quelle sorte d e voy
a g e, qu’il soit toléré ou non, m ê m e si l’homme qui compt e faire un cer
tain v o y a g e e t const a t e qu e la route e st d e v e nu e p érill euse, d ’a prè s
Ab ou Hanif a, Al-Th a wri, Da oud et autre.
«S i vous craignez d’être inquiétés par les infidèles» c a r a prè s l’é m i-
gra tion (h é gire) les musulm a ns ne s e d é pl a ça i e nt qu e po ur f aire une
e xpédition ou d e s att aques contre leurs enn emis. Don c cette tol érance
ne l e ur a été a ccord é e qu ’en c a s où ils redout ai ent les incré dul e s en
l’affrontant.
A c e t é g a rd Yo u'l a B e n O u m a y a rapport e: « J ’ai d e m a n d é O m a r
B e n Al-K h a t t a b au suj et de ce v ers e t en ajout ant qu e les ho mm e s se
trouve nt actuellement en étant de sécurité. Il m e répondit: « J ’ai été en
effet é tonné comm e toi en médit ant sur les s e ns d e c e verset, mais en
pos ant la question à l’Envoy é d e Die u -q u ’Alla h le b énisse et le s a lu e-
il m ’a répondu: «Considérez ceci en tant qu’une aumône que Dieu vous oc
troie, acceptez don Son aumône».
Cj * (*-^*~* à *'*. o . .^ î ni J om ¿ j»
.«U j JlJ jî
15 7
Q u a n t à la c irc o n s t a n c e d e la r é v é l a ti o n d e c e v e rs e t: «N o u s
t’avons révélé le Livre...» Ibn Ab b a s racont e le récit suiva nt: «U n group e
d e s Ans ari e ns -M é din oi s- firent une expédition a v e c l’E nvo y é de Die u -
qu ’All a h le b éniss e et le s a lue-. Le boucli er d e l’un d’e ux fut vol é, il a c
cus a un Ans ari e n du vol et alla dire à l’E nvo y é d e Di eu -q u ’All ah le b é
niss e e t le s a lu e -: «T o u ‘ma B e n O u b a yr e q a vol é m o n b o u c li e r». L e
vo l e ur, mis au c our a n t, prit le bo ucli e r e t le mit d a n s la m a is on d ’un
h omm e innocent, et vint dire à s e s concitoy ens: « J ’ai c a ch é le boucli er
d a n s la m a ison d ’un tel, si vou s vo ul e z le re ch erch er, vo u s l’y tro uv e
r e z».
160
chir p our le s j e t e r à A l-A b t a h e n lui dis a nt: «T u n e m ’a p port e s a u cu n
bien, e t voilà H a ss a n qui m e s a tiris e».
«Ils se cachent des hommes et ils ne se cachent pas d’A llah» il s ’agit
d e s hypocrites qui v e ul ent s e c a ch e r d e s h omm e s à c a us e de le urs a c
tions a b omin a bl e s p our ne plus les l e ur re proch er du mo m e n t qu’ils en
f ont p a r a d e d e v a n t le S e ig n e ur, Lui qui con n a ît p arf a it e m e nt c e q u ’ils
c a c h e n t m ê m e d a n s l e ur f or int érie ur, c ’est pourquo i II dit: «A llah est
présent lorsqu’ils tiennent secrètement des conciliabules qui Lui déplaisent.
Allah sait tout ce qu’ils font» d e s p arol es qui constituent une m e n a c e et
un avertiss eme nt.
Puis II dit: «C es gens-là, c’est entendu, vous plaidez leur cause dans ce
monde» qui signifie e n d ’a u tre s t e rm e s: A s u p p o s e r q u e c e s g e n s-l à
sont s ou t e n us d a ns c e b a s m on d e e n v ertu d e l e urs a ctions a p p a re n
t es, quel s era l eur sort en s e t enant d e v a nt Di e u au jo ur d e la ré surrec
tion qui c on n a ît a u ssi bie n l’invisibl e q u e Je visib l e ? Q u i pourr a it ê tre
l e ur d é f e n s e ur en c e j o ur-l à ? S ûr e m e n t p e rs o nn e n e l e ur port era s e
cours.
161
’illâ ’anfusahum wam â yadurrûnaka min say’ in w a ’an z a la -L -L â h u
‘alayka-l-kitâba wa-l-hikmata wa ‘allamaka mâ lam takun ta'lamu wa
kâna fadlu-L-L^âhi ‘alayka ‘azîman (113).
163
lâ hayra fi katîrim -m in najwahum ’illâ man ’am ara bisadaqa tin ’aw
ma'rûfin ’aw ’islâhin bayna-n-nâsi wa m ay-yafal dâlika-btigâ’a mardâti-
L -L â h i fasaw fa nu’tîhi ’ajran ‘azîman (114) w a m ay-yusaqiqi-r-rasûla
mim-ba‘di mâ tabayyna lahu-l-hudâ wa yattabi* gayra sabîli-l-mu’minîna
nuwallihî mâ tawallâ wa nuslihî jahannama wa sâ’at masîran (115).
164
bie n e t en colportan t de bonnes p ar o l e s » ( R a pp o rt é p ar Boukhari et
M o u s li m )( I } .
L'E n v o y é d e Di e u -q u ’A ll a h le b é n is s e e t le s a l u e - a dit à s e s
c o m p a g n o n s: « V o u s dirai-je quel est l ’acte qui est plus méritoire que le
je ûn e, la prière et l ’aumône? - C e rt e s oui, ré po ndire nt-ils. Il poursuivit:
« C ’est la réconciliation entre les gens». D on c quiconque pratique ces actes
en ordonnant une aumône ou un bien ou reconcilie entre les hommes avec
sincérité et espérant la récompense divine, aura une récompense sans limi
tes.
«Celui qui reniera le Prophète, après que la bonne voie lui ait apparu»
il s’agit d e celui qui s e s é p are du Proph è t e a près a voir connu d’une f a
ç o n trè s cl a ire la vr a i e direction e n suiv a n t un ch e min diff érent. Ainsi
c ’e st le c a s d e celui qui s e s é pare d e la communa ut é qui s’a ccord e sur
un e affaire qu e lconqu e et la contredit sa ns a ucun prétext e v alable. Plu
s i e u rs h a d it h s o n t é t é r a p p ort é s à c e p ro p o s, e t l’im a m C h a f é'i d e
c o nsid é re r qu e tout e d éroga tion à un a vis un a nim e e st interdit e en se
b a s a n t sur le v ers e t sus-m e ntio nn é. C ’e st pourquoi Di e u m e t e n g ard e
e t m e n a c e tout e p erso nn e qui c om m e t un tel a ct e e n disant: «Celui-là
nous l’abandonnerons au destin qu’il a choisi et nous le précipiterons dans
l’enfer. Triste fin» C ’e st à dire s ’il e mprunt e un autre ch e min (qui n’est
p a s droit) Di e u le l a iss e a gir à s a guis e e n le lui e mb e lliss a nt p our le
conduire p a r é t a p e s v ers son m a uv a is destin, comm e II le montre d a ns
c e v e rs e t: «Laisse-moi donc avec ceux qui traitent de mensonge ce dis
cours.; nous allons les conduire par étapes par oà ils ne savant pas») [C o
ran LX VIII, 44],
165
’in n a-L -L âh a lâ yagfiru ’ay-yusraka bihî w a yagfiru mâ dûna d âlika
limay-yasa’u wa may-yusrik bi-L-Lâhi faqad dalla dalâlan ba‘îdan (116)
’in yad‘ûna min dûnihT ’illâ ’inâtan w a ’in yad‘ûna ’illâ saytânam -
murîdan (117) la‘anahu-L-Lâhu waqâla la ’attahidanna min ‘ibâdika
nasîbam-mafrûdan (118) wa lâ’udillannahum wa la’umanniyannahum wa
la’âmurannahum falayubattikunna’adâna-l-’an‘âmi wa la ’âmurannahum
falayugayyirunna halqa-L-Lâhi wa may-yattahidi-s-saytâna waliyyam-
min dûni-L-Lâhi faqad hasira husrânam-mubînan (119) ya‘iduhum wa
yumannihim wamâ ya‘iduhumu-s-sayt ânu ’illâ gurûran(120) ’ûla^’ika
m a’wâhum jahannamu walâ yajidûna ‘anhâ mahîsan (121) wa-l-ladîna
’am anû wa ‘amilû-s-sâlihâti sanudhiluhum jannâtin tajrî min tahtihâ-1-
’anhâru halidîna fîhâ ’abadan w a ‘d a-L -L âh i haqqan waman ’asdaqu
mina-L-Lâhi qîlan (122).
166
perte certaine» (119) Il leur fait des promesses, il stimule leurs désirs. Les
promesses de Satan sont trompeuses. (120) Ceux-là auront l’enfer pour sé
jour. Ils ne sauraient y échapper. (121) Ceux qui croient et pratiquent le
bien séjourneront éternellement dans des jardins arrosés d’eau vive. C ’est là
une promesse d’Allah et qui sera tenue. Qui est plus sincère qu’Allah.
( 122).
«Celui qui associe quelqu’un à Allah commet une erreur sans nom» et
c e ci e n suiv a nt un a utre ch e min qu e la voi e d e la v érit é e n s e d é vi a nt
d e la bo n n e direction, e xp os a n t ainsi son â m e à la p erdition d a ns les
d e ux mo nd e s et il a ura m a nqu é le bonh eur rés erv é a ux fidèles.
¿ y Jl jJ y jl jt si j > \ i
168
D a n s le Sa hih d e Mouslim on trouv e é g al e m e nt c e hadith rapporté
p ar ‘A y d a d B e n H a m m a d d a ns lequel l’E nvoy é d e Di eu -q u ’All a h le b é
niss e e t le s a lu e- a dit en attribuant c e s propos a u S e ig n e ur: «D i e u à
Lui la puis s a n c e e t la gloire a dit: « J ’ai créé tous mes serviteurs comme
de vrais croyants mais les démons les ont détournés de leur religion, en leur
rendant illicite ce que Je leur ai perm is »( 1 ).
Ç V *** ijS*
C-JJb»-î L> p+A * v l » ' * $'*¿2 ij f i r ÿ c.. ¿1 >-
laysa b i’amâniyyikum walâ ’amâniyyi ’ahli-l-kitâbi m ay-ya‘mal s u ’an
yujza bihî walâ yajid lahû min duni-L-Lâhi waliyyan walâ nasîran (123)
w a m ay y a ‘m al m in a -s -s â lih â t i m in d a k a r in ’a w ’ u n t â w a h u w a
mu’minun fa’u la ’ika yadhulûna-l-jannata walâ yuzlamûna naqîran (124)
«vaman ’ahsasnu dînan mimman ’aslama wajhahû li-L -L â h i w a huwa
nuhsinun w a-t-taba‘a millata ’Ibrâhîm a hanîfan wa-t-tahad a -L -L â h u
Ibrâhîma halîlan (125) wa li-L-Lâhi mâ fî-s-samâwâti wamâ fï-l-’ardî wa
:âna-L-Lâhu bi kulli say’im-muhîtan (126).
Fi de vos caprices, fi des caprices des gens d’Ecriture! Celui qui fait du
mal en répondra. Et il ne trouvera personne autre qu’Allah pour patron ou
pour protecteur. (123) Homme ou femme, quiconque fera le bien et en mê
me temps sera croyant, entrera au Paradis et le dommage le plus infime lui
£âra épargné. (124) Quelle plus belle religion que celle où on se soumet à
Allah, où on fait le bien et où on suit le culte d’Abraham ce modèle de droi-
(Ure? Allah a pris Abraham pour ami (125) Allah est le maître des deux et
4&la terre. Sa science s’étend à toute chose. (126).
171
« Q u e D i e u te pardonne ô A bo u B a k rl N e t om bes-t u p as malade? N ’éprou
v e s - t u p a s de la f at ig u e ? ne s u b is- t u p a s p ar f o is de c a la m it és? » - C e rt e s
oui, ré pliqu a A b o u B a kr. E t le Prop h è t e d e ré torq u er: « E n vo ilà les
m aux dont vous en serez rétribués en conséquence».
172
bo nn e a c t i o n e lle lu i s e ra d éc u p l ée . Q u i c o n q u e d o n t sa m a u v a i s e a c t i o n
l ’e m po rt era sur ses d ix bo nn e s ac tions sera p e r du » .
- Ib n J a r i r a r a p p o rt é d ’a p r è s A l-H a s s a n q u e le v e r s e t p r é c i t é
c o n c e rn e l’incré dul e e n s e réf érant à c e v ers e t: «Rétribuerions-nous ain
si un homme qui ne serait pas incrédule?» [C or a n X X X IV , 17],
P o u r e x h o rt e r l e s h o m m e s à s u ivr e le c ult e d ’A b r a h a m e t d e le
17 3
pr e n dr e c o m m e mod è l e d e droiture Di e u a dit: «A llah a pris Abraham
pour am i» c a r, e n v é rit é , A b r a h a m n’a a tt e int c e s t a d e d e l a h a u t e
considéra tion qu’en s e soume ttant à Die u en a ppliquant à la perf ection
tous S e s ordre s au point qu e Di e u a dit d e lui «Abraham qui fut très fi
dèle» [C or a n LIII, 27], Le s ul éma s ont dit qu’Abr a h a m n’a laissé a ucun e
pra tiqu e cultu ell e s a n s s’e n a cquitt er a v e c sinc érit é qu e l q u ’é t ait son
d e gr é d ’im p o rt a n c e . P a r a ill e urs Di e u a m e n ti o n n é d a n s s o n Livr e
Abr a h a m en disant:
(1 ) Lias- j>-\ ^ C -î
J y o.ü o'il tAJis- ¿j* c-îS” j i i
17 4
M o ïs e ?» Un a utre d e répliquer: «J é s u s n’est-il p a s l’Esprit de Die u et
son v e rb e ?» Puis un quatri ème de dire: «D i e u n’a-t-ll pas choisi Ad a m
d e pr é f é re nc e?» L’Envoy é d e Dieu -q u ’Allah le bénisse et le s a lue- les
s a lu a et l e ur dit: « J e viens d ’ente ndre vos p r o p o s et vo tre é tonn em en t
q u ’A bra h a m soit l ’ami de D ie u, M o ï s e S on interlocuteur, Jésus S on Esp rit
e t S o n ve r b e et enfin A d a m c o mm e son f a v o r i . S ûrem en t il en est ainsi.
M a i s sachez aussi que j e suis aussi le bien-aimé de D ie u sans orgueil. J e se
rai le p re m ie r intercesseur écouté sans orgueil. J e serai le plus honoré p ar
m i l e s p r e m i e r s e t le s d e r n i e r s s a n s o r g u e il » . ( R a p p o r t é p a r I b n
M ar d a w e i h )( 1 ) .
Enfin Dieu rappelle aux homm es qu’il est le Maître des cieux et de
la t erre, tous les homm e s sont S e s servit eurs, Il dispos e d e tout, rien
ne repouss e S a décision, et nul ne l’interroge sur ce qu’il fait en vertu
de S a grande ur, Son pouvoir, S a justice, S a s ag e ss e, S a clé me nce et
S a misériçorde.
¿ Uj iji -ojjàsii ¿I
OI ¿r* < lit» rj > -\ J lij (4JLJL>- j¿ *jI «fol ù][ :<Jj * i
175
w a yastaftunaka fî-n -n isa’i quli-L-Lâh u yuftikum fîhinna wam â yutlâ
‘alaykum fî-l-Kitâbi fî yatâmma-n-nisa'’i-1-lâtî lâ tu’tûnahunna mâ kutiba
lahunna w a targabûna ’an tankihûhunna w a-l-m us tad ‘afîna xnina-1-
wildâni w a ’an taqûmû lilyatâmâ bi-l-qis ti wam â t a f alû min hayrin
fa’inna-L-Lâha kâna bihî ‘Alûnan (127).
Q u e les homm e s agiss ent donc selon les e nseign em ents de Dieu
et soient équitables e nv ers les orphelines c ar II sait ce qu’ils font.
177
wa ’ini-m ra’atun hâfat m im -ba‘lihâ nusûzan ’aw ’i‘râdan falâ junâh â
‘alayhim â* ’an y u slih â baynahum â su lh a n w a s -s u lh u hayrun w a
’uhdirati-l-’anfusu-s-suhhu wa ’in tuhsinû wa tattaqû fa ’inna-L-Lâha
kâna bimâ ta'malûna habîran (128) wa lan tastatriï ’an ta'dilû bayna-n-
n isa’i walaw harastum falâ tamîlû kulla-l-mayli ftadarûhâ kalmu‘allaqati
w a’in tuslihû wa tattaqû fa ’inna-L-Lâha kâna G afûr-r-Rahîm an (129)
wa ’iy-yatafarraqâ yugni-L-Lâhu kullan min sa‘atihî w a kâna-L-Lâh u
W âsi‘an Hakîman (130).
Le premier cas.
Le deuxième cas:
180
de la résurrec ti on ayant un c ô t é de son co rp s t o m b é » . ( R a p p o rt é p ar A h
m e d e t les auteurs des s un a n s )( 1 ) .
Le troisième cas.
181
Lâhu Ganiyyan Ham îdan (131)wa-li-L-Lâhi mâfî-s-samâwâti wam â fî-1-
’ardi w a kafâ b i-L -L â h i wakîlan (132) ’iy-yasa’ yudhibkum ’ayyuhâ-n-
nâsu w a ya’ti bi ’âharîna w a kâna-L-Lâhu ‘alâ dâlika qadîran (133) man
kâna yurîdu ta w â b a -d -d u n y â fa ‘in d a -L -L â h i t aw âb u -d -d u n y â wa-1-
’âhirati wa kâna-L-Lâhu Samfam-Basîran (134).
jl -¿ f- 4AS.
H p , ¿ i j l Attlà jî 0 ^1 ù l cÿi
183
vant Allah, votre témoignage dût-il vous nuire à vous, vos parents et vos
proches. Que votre témoignage concerne un pauvre ou un riche, l’un et l’au
tre dépendent d’Allah plus que de vous-mêmes. Ne vous fiez pas à vos im
pulsions de crainte de vous tromper. Ne soyez pas tortueux. Ne refusez pas
votre témoignage. Allah connaît toutes vos actions. (135).
Ainsi s era le c a s qu and le t é moiga nge conc ern e «vos parents et vos
proches» qui doit ê tre jus t e. Q u a n d il s ’agit d ’un: «Pauvre ou un riche»
l’h o m m e , e n t é m oign a n t, ne doit p a s a dul er le rich e ni é pro u v e r un e
c o m p a s sio n e nv e rs le p a uvre c a r Die u a la priorit é sur les d e u x dont
l’un et l’autre d é p e nd ent d e lui.
184
Le Pro p h è t e -q u ’All a h le b é nis s e e t le s a lu e - a dit à c e pro p o s:
« L e meilleur des témoins est celui qui présente son témoignage avant qu ’on
le lui demande»
Q u a n t à c e u x qui n e croi e n t ni e n Di e u, ni e n S e s a n g e s, ni e n
S e s Livr e s, ni e n S e s Pro p h è t e s s e trouv e nt d a ns un pro fond é g a r e
ment.
185
’inna-l-ladîna ’a'manû tumma kafarû tumma ’ âmanû tumma kafarû
t u m m a -z-d â d û k u fra -l-la m y a k u n i-L -L â h u liy a g fira lahum w a lâ
liyahdiyahum sabîlan (137) bassiri-l-munâfîqîna bi’anna lahum ‘adâban
’alîm an (1 38 ) ’al-lad în a yattahid ûna-l-kâfirîna ’aw liyâ’a min duni-1-
mu’minîna ’ayabtagûna ‘indahum u-l-‘izzata fa ’inna-l-‘izzata li-L -L âh i
ja m î‘a n (1 3 9 ) w a qad nazzala ‘alykum fî-l-kitâbi ’an ’id â sam i‘tum
’ a yâti-L-Lâhi yukfaru bihâ w a yustahza’u bihâ falâ taq‘udû m a‘ahum
hattâ yahudû fî hadîtin gayriKT ’innakum ’idan mitluhum ’inna-L-Lâha
jâmi‘u-l-munâfiqîna wa-l-kâfirîna fî jahannama jamTan (140).
Ceux qui croient, puis nient, puis croient, puis nient encore et s’an
crent dans l’impiété, il n’y aura pas de pardon pour eux et Allah ne les re
mettra jam ais dans la bonne voie. (137) Annonce aux hypocrites un
châtiment douloureux. (138) Aux hypocrites qui choisissent leurs modèles
chez les infidèles plutôt que chez les croyante. Recherchent-ils l’honneur au
près d’eux? L ’honneur n’est qu’a Allah. (139) Le livre vous a déjà enseigné
ceci que vous devez éviter ceux qui traitent de mensonge les versets d’Allah
et les tournent en raillerie à moins qu’ils ne changent de conversation. En
les écoutant, vous devenez leurs complices. Allah rassemblera en enfer sans
en omettre un les hypocrites et les infidèles. (140).
Les hypocrites cherchent à tromper Allah; c’est Lui qui les trompera.
Quand ils se lèvent pour prier, ils se meuvent paresseusement, cherchent à
ce qu’on les remarque. M ais ils ne prient Allah que du bout des lèvres.
(142) Oscillant de l’un à l’autre ils ne prennent parti ni pour ceux-ci ni
pour ceux-là. Celui qu’Allah égare, toutes les voies lui sont fermées. (143).
190
à la m o s q u ée p o u r le s a cc o m p li r , e t le s b r û l e r da ns le u r s m a i
s ons».(R apporté par Boukhari et M o u s li m )(1 ).
«M ais ils ne prient Allah que du bout des lèvres» c’est à dire ils font
la pri ère s a ns recueillement, n’y p ense nt plus à Dieu s a ns médit er sur
c e q u ’ils récit ent, plutôt ils sont insouci ants le c œ u r occu p é p a r d’a u
tre s a ff aires. A n a s B e n M al e k ra pportre qu e le Proph è t e -q u ’All a h le
b é niss e et le s a lu e- a dit: « C ’est la prière de l ’hypocrite (tro is f o i s ) : il
s ’assied en contemplant le soleil qui commence à disparaître, puis il se lève
p o u r f a i r e qu atre ra k ’ats à la hâte sans y p e n s er à D i e u que rar e
m e n t ».(R a pport é par M a l e k )(2 ).
y ù * ^ ( * ‘< J -^ (*-*
.IjUU f-Vjîi (
(2) ¿JLlj t j i b -JI ¿Uî» J y * j (Jü t j l î ¿¿JU ¿,J ¿¡e- ¿JJU fUVl (S jj
¿>Ua— ïJ l jî ¿£J C-JV5" l i j t _Jj i
191
dule d e la f açon suivant e: ils sont pareils à trois individus qui sont tom
b é s d a n s un e rivi ère: Le croy a n t a pu la fra nch ir. L ’hyp ocri t e , a rriv é
tout pr è s du cro y a n t, l’incré dul e l’a pp e ll e: «V i e n s à moi c a r j ’ai p e ur
pour toi, mais le croy a nt l’interpelle: «Plu tô t vi ens à moi c ar j’ai pour toi
telle et tell e chos e. L’hypocrit e ne c e ss e d e t ergiv ers er q u’à la fin il se
no i e».
En voilà un autre e x e mple qu e donnait le Proph è t e -q u ’All ah le b é
niss e et le s a lu e - « L ’hypocrit e r e ss e m bl e à u n e bre bis qui s e tro uv e
e ntre d e ux troup e a ux d e moutons sur d e ux pl a c e s é l e v é e s: elle v a au
pre mi er et en le flairant const a t e qu’elle n’e n fait p a s partie. Ell e se di
rig e v e rs l'a utre / e t f ait la m ê m e c h o s e s a n s e n tirer a u c u n ré sult a t.
C ’e st pourquoMbi eu a dit: «Tontes les voies sont fermées à celui qu’Allah
abandonne» [C o r a n IV, 88] e t: «Celui qui’Il égare ne saurait plus trouver
ni conseil ni protection» [C or a n X VIII, 17]. Ainsi sont les hypocrit e s qu e
Die u a é g ar é s, ils ne trouv eront p ersonn e pour les mettre d a ns la voi e
droite.
M a is c e ux qui s e re p e nt e nt e t re vi e n n e nt à Di e u a v e c un re p e nt ir
sinc ère, c e ux qui s ’a m e n d e n t et s e fient à Di e u e n Lui d e m a n d a n t S a
prot ection, c e ux-l à a uront é ch a ng é la sincérit é contre l’hypocrisi e do nt
leurs bon n è s a ctions lui s eront b én é fiqu es. Ils s e ront ra s s e m bl é s a v e c
les croy ants et jouiront a v e c e ux d’un e ré comp e n s e s a n s limites.
193
la yuh ibbu-L-Lâhu-l-jahra bi-s-siî’i mina-l-qawli ’illâ man zulima w a
kâna-L-Lâhu Sami‘an ‘Alîman (148) ’in tubdû hayran ’aw tuhfûhu ’aw
ta‘fû ’an su’in fa’inna-L-Lâha kâna ‘Afuwwan Qadîran (149).
Allah déteste les propos grossiers. Il ne les tolère que chez ceux qui
sont provoqués. Allah entend et sait tout.(148) Que vous fassiez le bien pu
bliquement ou secrètement ou que vous pardonniez le mal, Allah est indu-
glent et puissant. (149).
E n c o m m e n t a n t c e s v e rs e t s Ibn A b b a s a dit: «D i e u n ’a im e p a s
qu ’un h om m e L’invoqu e contre un autre à moins q u’il n e soit op prim é,
c a r d a ns c e c a s II le tolère. S ’il e ndure c ette injustice, ç a s e ra e n core
plus béné fique pour lui».
194
tume» E t d a n s un autre hadith, le Proph è t e -q u ’Aflah le b é niss e e t le
s a lu e- a dit: «T o u t musulman qui descend chez des gens qui ne lui offrent
pas le droit de l ’hote, il incombe à tout musulman de le secourir afin de re
cevoir ce droit soit des biens de l ’hospitalier soit de sa réc olt e».(R a pp orté
par A h m e d )(1>.
195
’inna-l-ladîna yakfurûna bi-L-Lâhi wa rusulihî wa yurîdûna ’an yufarriqû
bayna-L-Lâhi wa rusulihî wa yaqûlûna nu’minu biba'din wa nakfuru bi
b a‘din wa yurîdûna ’an yattahidû bayna dâlika sabîlan (150) ’ï ï l a ’ika
humu-l-kâfirûna haqqan wa ’a'tadnâ li-l-kâfirîna ‘adâbam muhînan (151)
w a-l-lad îna ’â* manû b i-L -L â h i w a rusulihî w a lam yufarriqû bayna
’ahadim minhum ’ûlâA,ika sawfa yu’tihim ’ujûrahum w ak ân a-L-Lâh u
Gafûra-r-Rahîman (152).
Ceux qui nient Allah et ses Prophètes ou qui tentent de les opposer en
tre eux ou encore qui croient à une partie des révélations et en rejettent
l’autre, cherchent à louvoyer entre les deux parties. (150) Ceux-là sont les
vrais infidèles. Nous avons préparé à l’intention des infidèles un châtiment
ignominieux. (151) Ceux qui croient en Allah et à Ses Prophètes sans faire
de distinction entre eux, ceux-là nous leur réservons une récompense. Allah
est clément et miséricordieux. (152).
Puis Di e u dit: «N ous avons fait surgir au-dessus d’eux le mont Thor
pour qu’ils tiennent leurs promesses» c e fut qu a nd ils on t re fus é d e s e
con form er a ux e nse ign e m e nts de la To r a et s e sont montrés rebelles à
M o ïs e . P e u a pr è s ils obt e m p é rè re nt e t s e prost ern ère nt e n re g a rd a n t
d ’un œil le mont é l e v é a u-d e ssu s d’e ux d e p e ur q u ’il ne tomb e s ur e ux
comm e Die u te m o n tr e dans c e v e rs e t; «N o u s a v o n s d r e s s e u n e I t l OIl t f t g Ê
qui les oppressait de tout son poids, au point qu’ils craignaient qu’elle ne
198
s’écroule sur eux. Recevez en toute humilité nos enseignements, leur dîmes-
nous» [Coran VII, 171].
Us n’ont pas tenu leurs promesses, ils ont nié les signes d’Allah, ils ont
mis ignominieusement à mort les Prophètes et ils ont dit: «Nous avons l’es
prit trop lourd». Non certes, si Allah a mis un sceau sur leur esprit, c’est
en punition de leur infidélité. Leur foi est bien tiède. (155) Oui, c’est en pu
nition de leur infidélité et à cause de la calomnie abominable qu’ils ont por
tée sur M arie (156) C ’est ainsi pour les punir d’avoir dit: «Nous avons tué
le Messie, Jésus fils de Marie, Prophète d’Allah» Non, ils ne l’ont pas tué,
non, ils ne l’ont pas crucifié. M ais quelqu’un lui ressemblant l’a été à sa
place. E t ceux qui ont discuté sur ce point eux-mêmes étaient dans le
doute, ils n’avaient que des hypothèses. En vérité, ils ne l’ont pas tué. (157).
Allah l’a élevé à Lui. Et Allah est puissant et sage. (158) Il n’est pas un
homme d’Ecriture qui ne croira à Jésus avant de mourir. Et, au jour de la
résurrection, Jésus se dressera en témoin contre eux. (159).
200
leurs dires: «N ous avons tués le Messie, Jésus, fils de M arie, Prophète
d’Allah».
«II n’est pas un homme d’Ecriture qui ne croira à Jésus avant de mou-
rir. Et au jour de la résurrection, Jésus se dressera en témoin contre eux»
Ibn Ja rir rapporte qu e les opinions sont div erg é e s en comm e nt a nt c e
verset:
204
[C o r a n IV, 18] e t a ussi à c e v e rs e t: «Lorsqu’ils rirent ensuite notre vio
lence, ils dirent: «N ou s croyons en Dieu l’Unique Nous ne croyons pas à
ceux que nous Lui avons associés. M a is leur foi ne leur a servi à rien,
après qu’ils eurent constaté notre rigueur» [C or a n X L, 84 - 85].
- D ’a p r è s l’im a m A h m e d , A b o u H o u r a ir a a r a p p ort é q u e le P r o
ph è t e -q u ’All a h le b é niss e e t le s a lu e- a dit: « L e s Prophètes sont des f r è
res malgré q u ’ils ont nés des mères différentes, leur religion est une. Je suis
le plus proche; de Jésus fils de M ar i e car aucun Prophèt e n ’existe entre lui
et moi. I l descendra du ciel. Lorsque vous le verrez, reconnaissez-le de ceci:
sa taille est moyenne, sa teinte est blanche rougeâtre, port era deux vête
ments rouges, et sa tête dégouttera de l ’eau. I l brisera la croix, tuera le
porc, remettra le tribut et appellera les gens à l ’Islam. D ieu fe ra disparaître
toutes les religions s a u f l ’Islam. D i e u, à cette époque, f e ra p é r ir l ’A n t é
christ et les gens vivront en paix de sorte que les lions vivront avec les cha
meaux, les tigres avec les vaches, les loups avec les moutons et les garçons
j o u e r o n t avec les serpents sans rien craindre. I l demeurera quarante ans
( 1) 4&I J J ü t j l» * jtj* j Jl î
t1 ^1.si11 Ap o-^
205
puis mourra et les musulmans feron t sur lui la prière f un é ra ire ».(R a pp o rt é
par A h m e d )(1>.
(1 ) LS-^> :J lî Ot ^ 1
¿* J^*
206
- Ibn Maj a a cité d a ns «S e s S u n a n s» qu e A b o u O u m a m a Al-B a hili
a ra conté: « L ’E n vo y é d e Di e u -q u ’All a h le b éniss e et le s a lu e- nous fit
un discours dont la plupart était au suj e t d e l’Ant é christ, e t il nou s mit
en g a rd e contre lui. Il dit: «D ep u is le j o u r où Dieu a créé la terre aucune
sédition ne serait pire que celle de l ’Antéchrist. Dieu n ’a envoyé sur la terre
un Prophète sans mettre en garde son peuple contre l ’Antéchrist. Comm e j e
suis le dernier des Prophètes et vous la dernière des communautés, il appa
raîtra sans doute parmi vous. S ’il apparait et que j e me trouve parmi vous,
j e m ’attaquerai à lui. M a is s ’il apparaitra après mon départ que chacun de
vous se défende et D i e u assistera chaque musulman. L ’Antéchrist est un
homme aux cheveux très frisés, son œil sort de son orbite. I l sortira d ’un
croisement de deux chemins dont l ’un mène à la Syrie et l ’autre à l ’Irak. I l
usera de violence à droite et à gauche en dépravant les gens. O adorateurs
de Dieu, soyez fermes. Je vais vous le décrire: I l est borgne et votre Sei
gneur ne l ’est pas. I l sera écrit sur son f r o n t le m o t : « I N C R E D U L E » et
chaque croyant pourra le lire q u ’il soit lettré ou illettré.
7t \\ I Ji 0 âj
J lï lJ O j J * » j*-* U -~. . j> - f U J l I j ^ l s f l i l i liA J ij lO
207
« Q u i est ton Seigneur?» E t l ’homme de répondre: « M o n Seigneur est A l
lah; et toi tu es l ’ennemi de Dieu. P ar D ie u j e n ’ai jama is été plus perspi
cace dans ma vie que ce j o u r -c i».
«O u m C h a ri k B e n t Ab i A I-‘A k a r d e m a n d a : « O E n v o y é d e Di e u, où
s e ro n t l e s A r a b e s e n c e j o u r-l à ?» Il lui ré p ond it: « I l s seront peu nom
breux mais la majeure partie se trouvera à Jérusalem où leur imam sera tin
homme très vertueux. A lors que cet imam dirigera la prière des fid è les à
l ’aube, Jésus fils de M ar ie descendra et l ’imam lui cédera la place mais Jé
sus mettra sa main entre ses épaules et lui dira: « N o n continue la pr ière
car tu la dirigeais». L a prière terminée, les fidèles sortiront et Jésus s ’écrie
ra: « O u v r ez la p o rt e » . En ouvrant la porte, on trouvera l ’Antéchrist suivi
de 70.000 ju ifs dont chacun porterea un sabre incrusté d ’or et de pierres
précieuses. En voyant Jésus, l ’Antéchirst fondra comme f o nd le sel et pren
dra la fu i t e et Jésus lui dira: « J e vais t ’asséner un seul coup et j ’aurai le
dessus» I l le suivra po ur l ’atteindre à «l a port e orientale du L o udd » et le
tuera. Les juifs subiront une grande défaite et chaque chose que Dieu a cré
ée soit-elle une pierre, un arbre, un mur, ou une bête à l ’exception de l ’ar
bre « A l -G h ar q a d a » , parlera en ce j o u r -l à et dira: « O musulman serviteur
de Dieu! un j u i f est caché derrière moi, viens le tuer.»
L ’ E n v o y é d e Di e u -q u ’A ll a h l e b é n is s e e t le s a l u e - p o u rs u ivit:
« L'An técrhist demeurera quarante jo u r s sur la t e rr e : un j o u r équivaut à un
an, un j o u r équivaut à un mois, un j o u r équivaut à une semaine, et les au
tres jours sont comme des éclairs de sorte que l ’un d ’entre vous ne sera à la
porte de la ville le matin sans q u ’il ne s ’aperçoive qu’il est au soir en fra n
chissant l ’autre p o rt e » O n lui d e m a n d a : «C o m m e n t s e r a d o n c no tr e
208
p ri è r e e n c e s j o u r s -l à ? » Il r é p o n d it: « V o u s donn erez à cha que p r i è r e sa
j u s t e mesu re c o mm e vous la f a i t e s a ujourd’hui, pu is p r i ez » .
L ’E n v o y é d e D i e u - q u ’A ll a h l e b é n i s s e e t l e s a l u e - d e p o u rs u ivr e :
« J é s u s le f il s de M a r i e sera p ar m i m a co mmun au té un j u g e équi table et un
im am ju s t e . I l br is era la c r o ix , tuera le p o r c , rem ettra le tribut e t laissera
les a um ônes. I l n ’y aura aucune a nim osit é en tr e les cré atures, n i haine ni
hostilité, m ê m e un nourrisson j o u e ra av ec le serpen t sans le piqu er, le n o u -
v e a u - n é des tro u p e a u x tiendra c o m p a g n ie au lion sans l ’atta qu er, le lo up
g ar d e ra le tr o u p e a u c o m m e le ch ien, le b a s m o nd e s e ra r e m p li de p a i x
c o m m e v o u s re m p liss ez le v erre de l ’ea u. O n n ’a d ore ra q u e D i e u seul, la
g u e rr e cessera, QoraSch sera dé pourvue de sa roya ut é, une lumière argen tée
c o u v r i ra la t e rre , les pl a n tat io n s s e r o n t c o mm e du t em p s d ’A d a m où les
h o mm e s cu eillir on t une g ra pp e de raisin q u i leur suffira ain si q u ’une g r e
nade. O n achètera le veau à tel et tel p r i x et le cheva l à quelques dirh ams».
O n lui d e m a n d a : « A q u o i s e rv ir a a l o rs l e c h e v a l? e t p o u r q u o i le
v e a u a u r a u n p ri x é l e v é ? » Il r é p o n d i t: « L e c h e v a l n e s e ra p lu s m o n t é
p o u r f a i r e la g uerre et on se servira du veau p o u r le labour. Trois ans avant
l ’a v è n e m e n t de l ’A n t éch ris t , il y aura une sécheresse où le s g e n s é p r o u v e
ro n t une gra nde f a i m . D i e u ordonn era au ciel de retenir le tiers de la pluie
durant la pre m iè re année, e t à la terre de rentenir égalem en t le tiers de ses
f r u i t s . D a n s la de uxiè m e année, D i e u ordonnera au ciel de re ten ir les deux
tiers de la p luie et à la terre les deux tiers de sa récolte. A la troisième an
née aucune g ou tte de p lu ie ne t om bera du ci el e t la terre ne donnera aucun
f r u i t . Tou s les troupeaux p é r i r o n t » O n lui d e m a n d a : «C o m m e n t l e s g e n s
s u rv ivr o n t a l o r s ? ». Il ré p o n d it: « L e t é m o i g n a g e d e l’u n ic it é d e D i e u , la
p r o c l a m a t i o n d e S a g r a n d e u r, l e s g l o ri f ic a t i o n s e t l e s l o u a n g e s t i e n
d ro n t li e u d e s a li m e n t s».
209
sède actuellement l ’un de vous. Ils auront un désir ardent envers D i e u le
T rès H a u t qui leur enverra des vers qui les atta qu eron t a ux cous e t ils
mou rront comme une seule âme. Jésus et ses compagnons descendront en
suite à la terre, et ne trouveront pa s une place de la grandeur d ’un empan
sans que D i e u ne l ’ait remplie de leur graisse et de leur pourriture. L e s dé
sirs de Jésus et de Ses compagnons se port eron t ardemment au D i e u qui
le ur enverra des ois ea u x don t les co us ressem bleron t a ux cous de cha
meaux, ils les porteron t et les je tteron t là où D i e u voudra, ensuite D ie u f e
ra de scend re de la p l u ie qu i e m p o rt e ra t ou tes le s a u tres t en tes et les
m a ison s construit es en terre dure, e t lavera la terre au p o i n t q u ’elle la
laisse lisse c o mm e un m iroir. P u i s on dira à la terre: « f a i s p o u ss e r tes
fr uit s et tes plantations, rends aux hommes les biens abondants». U ne fo u le
d ’homme mangeront d ’une seule genade à satiété et se protégeront sous son
écorce. L e s mamelles seront tellement bénies que la traite d ’une seule cha
m elle suffira à un peuple, la traite d ’une vache suffira à une tribu e t la
traite d ’une brebis suffira à plusieurs familles. Etant dans cet état, D i e u à
L u i la puissance et la gloire enverra un bon vent qui les prendra par leurs
aisselles, et recueillira l ’âme de tout croyant et tout musulman, et il ne res
tera en vie que les méchants de la terre qui s ’y accoupleront sans pudeur à
la fa ç o n des ânes. C ’est sur eux que se dressera l ’Heu re Suprêm e.»
210
l ’E n f e r !» . Qu elle sera sa proportion? D e m andera-t -on - Sur chaque mille,
répliquera-t-on, neuf-cent-quatre-vingt dix- neuf». C e jour-là , les enfants de
viendront comme des vieillards et les jambes seront mises à nu, la vérité se
ra bien claire».
(1 ) (LÿjjÂ* ¿y :o LÏ Ij j j Mi J.
iJU-JÜIj tj*-JJ* ¿jJ J jjJj t ô ljj lj
j f i ¿J* £ j U j Ci_>yJI
•Sjj) ¡» « »-* Ji-â jj d—>- C-i-u tjj-UI - j * j l _ tij— j àx*
211
waqad nuhû ‘anhu wa ’aklihim ’amwâla-n-nâsi bi-l-bâtili wa’a'tadnâ li-1-
k âfirîna minhum ‘a d â b a n ‘alîm an (1 6 1 ) lâkini-r-râsihû na f î -l -‘ilmi
minhum wa-l-m u’minûna yu’minûna bimâ ’unzila ’ilayka wam â ’unzila
min q a b lik a w a-l-m u q îm în a-s-sa lâ t a w a -l-m u ’tû n a-z-zakâ ta w a -l-
m u’minûna b i-L -L â h i w a-l-yaw m i-l-âhiri ’ulâA,ika sanu’tihim ’ajran
‘azûnan (162).
C ’est pour les punir de leur iniquité que nous avons interdit l’usage
d’aliments autrefois autorisés. Pour les punir aussi de l’acharnement qu’ils
ont montré à écarter de la voie d’Allah. (160) C ’est pour les punir d’avoir
pratiqué l’usure, malgré l’interdiction prise. Pour les punir d’avoir injuste
ment accaparé les biens des gens. Nous préparons pour ceux d’entre eux
qui sont restés infidèles un châtiment douloureux. (161) M ais les docteurs,
ceux qui croient à tes révélatoins et à celles qui les ont précédées, ceux qui
observent la prière et pratiquent l’aumône, ceux, enfin, qui croient en Allah
et au jour dernier, à tous ceux-là nous donnerons une belle récompense.
(162).
A c a u s e d e s di f f é re n ts p é c h é s c a p t it a u x q u e l e s jui f s a v a i e n t
commis, Di e u l e ur av ait interdit d’e xcellent es nourritures. C e tt e interdic
tion p eut ê tre issue d e l eur propre volonté et Die u l eur a f acilité e p arc e
q u ’ils a v a i ent mal interprété les e nse ign e m e nts d e la To r a ou altéré en
s’int erdisant d e s cho s e s qui l e ur étai ent p e rmis e s, ou bi en l é ga le c ’e st
à dire qu e l e ur Livre re nf erma it d e s int erdictions d ’un e f a çon cl aire et
pré cis e, tout co m m e le montre c e v erse t: «Tous les aliments étaient per
mis aux fils d’Israël, à l’exception de ceux qu’Israël lui-même s’était inter
dits avant que ne fut révélé le Pentateuque» [C o r a n III, 9 3]. Il s ’a git,
c o m m e o n l’a c o m m e n t é a u p a r a v a n t, d e la vi a n d e d e s c h a m e a u x et
l e ur lait, à s a voir qu e Die u l e ur a interdit tant d e s c hos e s d a ns la To r a
co m m e il e st cité d a ns la sourat e du Bétail: «A u x juifs, nous avons inter
dit tous les animaux qui ont des griffes. Nous leurs avons aussi interdit la
graisse des bœufs et des moutons, excepté celle du dos et des boyaux et
celle qui entoure les os. Ceci pour les châtier de leur insoumission. Nous
sommes justes» [C o r a n V I, 146] C a r u n e t ell e int erdiction, ils la m é ri
t ai e nt à c a us e d e l e ur injustice, l e ur contra diction d e l e ur Prop h è t e et
l e ur é c art e m e n t du ch e m in d e Di e u. Ils e mp ê ch a i e n t a u x h o mm e s d e
suivre la voi e droite, une chos e qu’ils pra tiquai ent d e puis longt e mps et
m ê m e d e nos jo urs; co m m e ils a v a i e nt tu é a ussi les Pro p h è t e s et d é
claré l eur hostilité à Jé s u s et Mouh a mm e d e n reniant leurs m e ss a g e s.
212
P a r ailleurs, Die u le s a va it interdit d e pra tiquer l’usure m a is ils ont
d é sob é i e n ch erc h a n t plusi e urs m oy e ns po ur e n profit er e t m a n g e r les
bi ens d e g e ns injustement. Il l eur a prép aré un châ time nt douloureux.
213
Jonas, Aaron, Salomon. A David noos avons donné les psaumes. (163) Il y
a des Prophètes dont nous t’avons conté l’histoire, d’autres sur lesquels
nous ne t’avons rien dit. Il est certain qu’Allah a parlé a Moïse. (164).
Tous ces Prophètes ont annoncé la nouvelle foi et ont averti pour ôter aux
hommes toute espèce d’argument contre Allah. Allah est puissant et sage.
(165).
214
« I l est certain qu’All a h a parlé à Moïs e».
«Tous ces Prophètes ont annoncé la foi et ont averti» c’e st à dire ils
on t a n n o n c é la bon n e no uv e ll e a u x croy a n ts qui on t cru e n Di e u, s e
sont soumis à Lui e n ch e rch a n t S a s atisf action, e t ont a verti c e u x qui
s e sont montrés rebell es et insoumis qu’ils subiront le châ time nt le plus
! terrible «Pour ôter aux hommes toute espèce d’argument contre Allah. A l-
’lah est puissant et sage». D o n c nul n’a ura un a rg u m e n t à o p p o s e r à
D i e u a p r è s q u ’ il a it e n v o y é l e s P ro p h è t e s a u x h o m m e s p o u r l e u r
c ommuni qu er S e s e nse ign em ents, comm e Di eu le montre d a ns c e v e r
se t: «S i nous les avions fait périr dans un châtiment antérieur à sa venue,
ils auraient certainement dit: «Notre Seigneur, pourquoi ne nous as-tu pas
envoyé un Prophète? Nous aurions alors suivi Tes signes, avant d’être humi
liés et confondus» [C ora n X X , 134].
Allah est témoin lui-même de ce qu’il t’a révélé. Il te l’a révélé avec in
tention. Et les anges en témoignent. Le témoigange d’Allah n’est-il pas suf
fisant?. (166) Ceux qui ne croient pas et écartent les autres de la voie
d’Allah sont plongés dans une erreur profonde. (167) Ceux qui ne croient
216
pas et se montrent iniques, Allah ne leur pardonnera pas et les laissera sans
direction. (168) Si ce n’est la direction de l’Enfer où ils séjourneront éter
nellement. Ce qui est facile pour Allah (169) O hommes, le Prophète vous
a apporté la vérité de la part de votre Seigneur. Croyez-y. Cela sera plus
profitable pour vous. Si vous la rejetez, qu’importe! Allah n’est-ü pas le
maître des cieux et de la terre? Allah n’est-ü pas omniscient et sage? (170).
D a n s le s v e rs e t s pr é c é d e n ts Di e u a f frime la Pro p h é ti e d e M o u-
h a m m a d et qu’il lui a rév é lé le Livre p our ré pondre à c e ux qui ont nié
l’un e t l’autre parmi les polyth éist es et les g e ns du Livre. Di e u dit: « A l
lah est témoin Lui-même de ce qu’il t’a révélé» m a lgré le r e ni e m e n t et
l’impi ét é d e s ho mm e s, e t c’est bi en Lui qui t’a rév él é le Livre qui e st le
glori eux Cor a n dont: « l’erreur ne s’y glisse de nulle part. C ’est une Révéla
tion d’un Seigneur sage et digne de Louanges» [C or a n XLI, 42].
219
En confirmation du v ers e t sus-m e ntionn é e t d a n s le but d e d é m o r d
trer la na ture d e Jé s u s, on cite à titre d’e x e mpl e c e s v erse ts:
- Pour Allah, l’origine de Jésus est la même que celle d’Adam. 11 l’a
créé de l’argile, puis II lui a dit: «Sois et il a été» [Coran III, 59].
- Lui n’était qu’un serviteur auquel nous avions accordé notre grâce et
nous l’avons proposé en exemple aux fils d’israël» [C ora n XLIII, 59],
220
s on t d a n s un é g ar e m e n t manif este e n consid éra nt J é s u s c o m m e ét ant
un Di e u, ou le fils d e Die u ou S o n a ssoci é. L e ur div erg e nc e était m a ni
f e s t e à c e s u j e t. U n d e s u l é m a s a di t: « S i d i x h o m m e s c h r é t i e n s
s ’é t a i e n t ré u n is p o u r discu t e r, ils s e s e ra i e n t s é p a r é s s u r o n z e o p i
ni o n s».
Le Messie ne rougit pas d’être le serviteur d’Allah, pas plus que les an
ges qui l’approchent. Ceux qui rougissent de servir Allah et s’enflent d’or
gueil, Allah les fera tous comparaître devant Lui. (172) Ceux qui auront
cru et auront pratiqué les bonnes œuvres, Allah leur accordera une large ré
compense et y ajoutera le surcroît de sa grâce. Ceux que leur morgue et
leur orgueil auront détournés d’Allah, un châtiment douloureux leur sera in
fligé et ils ne trouveront ni appui ni protection contre Allah. (173).
221
Q u a n t à c e u x qui re fus e nt d e L ’a d or e r e t c e ux qui s ’e norgu e illis
s e nt, Di e u les jug e ra é quit a bl e me nt e n l e ur montra nt l e urs m a uv a is e s
a ctions q u’ils a v a i e nt c om mis e s et n e trouv a nt ni d é f e n s e ur ni prot e c
t e ur e n d e hors d e Lui, ils subiront le châ timent douloureux.
O hommes, une preuve irrécusable vous a été envoyée par votre Sei
gneur. Nous avons fait descendre pour vous une lumière éblouissante (174)
Ceux qui croient en Allah et se fient à Lui, Allah les admettra dans le sein
de Sa miséricorde et de Sa grâce et les guidera dans la voie droite. (175).
222
ig 0 f \ J £ ji. '$ % Æ & -iç j ^ 13 ? ^ % & ggSf
0 * £ & iiij j js -d s
Il s’agit d’un h omm e qui me urt s a ns l aiss er ni enf ants ni pare nts,
comm e nt part ager les biens qu’il l aisse?
Qu a n t à Ibn Abb a s et Ibn A z-Z ou b a yr, en leur dema nda nt leur opi
nion à propos d’un mort qui a laissé une fille et une s œ ur, ils répondi
rent: «L a s œ u r n’a droit à a ucun e p a rt» en se b a s a nt sur c e v ers e t:
«S i un homme décède sans postérité, ne laissant qu’une sœur...» Ils ont
j ug é que cette fille est sa postérité. Mais la majorité d es ul éma s l’ont
contredit et précisé que la moitié sera la part de la fille et l’autre moitié
ira à la s œ u r é t a n t un e d e s pro c h e s p a r e n t s (A ç a b a ), s a n s t e n ir
compt e d e c e verset, mais d’après un jug e m ent pris p ar Mo u'a dz B e n
224
Ja b a l du t e m ps d e l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e -
e n r é p a rti s s a n t l’h é ri t a g e e n d e u x p a rti e s é g a l e s e n tr e l a fill e e t la
s œ ur.
D a n s l e S a h i h d e B o u k h a ri il e s t cit é q u'o n a d e m a n d é A b o u
Mouss a A l-A c h ‘ari a u suj et d e la part d e ch a c un e d’une fille, d ’une fille
du fils e t d’une s œ u r de la succ e ssion. Il a ré pondu: «L a fille a le droit
à la moitié, et l’autre moitié à la s œ ur. All e z voir Ibn M a s s'o ud qui s era
d e m on a v i s ». E n po s a nt la m ê m e qu e stion e t le m e tt a nt a u c o ur a n t
d e la ré p on s e d ’A b o u Mo uss a, Ibn M a ss'o u d répondit: «S i j e don n a is
un autre jug e m e nt différent d e celui du Prophè t e -q u ’All a h le b éniss e et
le s a lu e-, j e s erais é g aré et j a m a is d e c e ux qui sont dirigés. Il a donn é
la moiti é à la fille, le sixi è me à la fille du fils p o ur c om pl é t e r les d e u x
ti ers, qu a n t au rest e qui e st le ti ers, il l’a do n n é à la s œ u r». E n re v e
n a n t c h e z A b o u M o u s s a p o u r lui f a ir e p a rt d e l a r é p o n s e d ’ Ib n
M a s s'o u d, il s’écri a: «N e m e p os e z a ucu n e qu estion t ant qu e c e doct e
vit parmi v o u s».
«S i c’est elle qui décède sans postérité, lui a droit à tout ce qu’elle
laisse» c ’e st à dire le frère h érite s e ul si la d é c é d é e n’a l a iss é ni e n
f ants ni p ère, c a r si elle a un père le frère n’a droit à a ucu n e part. C a r
si la d é funt e a l a iss é un mari ou un frère ut érin, le frère a ur a droit au
reste a prè s a voir do nn é a ux p e rso nn e s d é sign é e s c e qui l e ur revie nt.
E t ceci e n s e réf érant à un hadith prophé tiqu e cit é d a ns l es d e ux S a -
hihs «D o nn ez aux réservataires leur parts de la succession».
« S ’il laisse deux sœurs, elles ont droit aux deux tiers de sa succession»
on e n t e nd p a r c e l a qu e m ê m e si le n om bre d e s s œ u rs d é p a s s e l es
deux, elles n’ont droit qu’a ux d eux tiers de la succ e ssion e n les assimi
lant ainsi a u x filles co mm e il est montré d a ns c e v erse t: « S ’il n’y a que
des filles et qu’elles soient plus de deux, elles prendront les deux tiers de ce
que laisse le défunt» [Cora n IV, II].
« S ’il laisse des frères et sœurs, les frères auront une part double de
celle des sœurs» d ’aill eurs ce qui est a ppliqu é a ux e nf ants m â l e s e t f e
melles.
226