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ELECTROTECHNIQUE

MOTEUR ASYHCHRONE TRIPHASE

Le moteur asynchrone est une machine tournante à courant alternatif. Il convertit l’énergie
électrique qu’il reçoit en une énergie mécanique.
1. Constitution

1.1 Le stator
Il est constitué de trois bobines alimentées par un réseau triphasé équilibré. Son rôle est de créer
un champ magnétique tournant à la vitesse angulaire de synchronisme Ω s :
𝝎
Ω𝒔 =
𝒑
ω représente le pulsation des courants alternatifs en rad.s-1
p représente le nombre de paires de pôles du moteur asynchrone

𝟐𝝅𝒏𝒔 𝟐𝝅𝒏𝒔 𝟐𝝅𝒇 𝟔𝟎𝒇


Ω𝒔 = ; 𝝎 = 𝟐𝝅𝒇 → = → 𝒏𝒔 =
𝟔𝟎 𝟔𝟎 𝒑 𝒑
𝒏𝒔 représente la fréquence de rotation du champ tournant encore appelée vitesse de
synchronisme en tr/mn
f représente la fréquence des courants d’alimentation en Hz
1.2 Le rotor
Il existe deux types de rotor : le rotor à bagues (ou rotor bobiné) et le rotor à cage d’écureuil
(ou rotor en court circuit).

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 Le rotor à bague (bobine)
Il comporte trois enroulements identiques à ceux du stator. On peut accéder à ces enroulements
par l’intermédiaire de trois bagues et trois balais. Ce dispositif permet de modifier les propriétés
électromécaniques du moteur.

 Le rotor à cage d’écureuil (court-circuit)


Il est constitué de barres conductrices très souvent en aluminium. Les extrémités de ces barres
sont réunies par deux couronnes également conductrices : on dit que le rotor est en court-circuit.
Sa résistance électrique est très faible.

2. Symbole

MAS 3 ~ à cage MAS 3~ à bague MAS monophasé à cage

3. Principe de fonctionnement

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Les trois bobines statoriques, alimentées par un système de tension triphasé, créent un champ
magnétique tournant à la vitesse de synchronisme ns. Ce champ magnétique tournant induit au
niveau du rotor des courants de fréquence fr. Selon la loi de Lenz, ces courants induits
s’opposent à la cause qui leur a donné naissance (la rotation du champ statorique). Et comme
ils ne peuvent empêcher la rotation du champ statorique, ces courants induits entrainent le rotor
dans le même sens que ce champ tournant mais à une vitesse nr inférieur à ns. On dit que le
rotor glisse.
4. Glissement
Le glissement g est le quotient de la vitesse de glissement sur la vitesse de synchronisme n s:
Ω𝒔 − Ω𝒓 𝒏𝒔 − 𝒏𝒓
𝑔= = → 𝒈𝒏𝒔 = 𝒏𝒔 − 𝒏𝒓 → 𝒏𝒓 = 𝒏𝒔 − 𝒈𝒏𝒔 = 𝒏𝒔 (𝟏 − 𝒈)
Ω𝒔 𝒏𝒔

5. Fréquence des courants rotoriques

𝑓𝑟 = 𝑔 × 𝑓 f représente la fréquence des courants d’alimentation en Hz

6. Bilan des puissances

Puissance Puissance Puissance Puissance


absorbée transmise Mécanique utile (Pu)
(Pa) au rotor (PM)
(Ptr)

Pertes
Pertes fer Pertes joule mécanique
Pertes joule rororique
statorique (Pm)
statorique
(Pfs) (Pjr)
( Pjs)

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6.1 Puissance électrique absorbée : Pa
U : tension entre deux bornes du moteur.
Pa  3UI cos 
I : courant en ligne.

6.2 Pertes par effet joule au stator : Pjs

3 R : résistance entre deux bornes du stator


PJs  RI 2
2

6.3 Puissance transmise au rotor Ptr et couple électromagnétique Cem


Ptr
Ptr  Pa  Pjs  Pfs Cem 
S
Cem s’exprime en Newton.mètre (N.m) Ptr en (W) et ΩS en (rad.s-1)
6.4 Puissance mécanique totale PM
Le couple électromagnétique de moment Cem entraine le rotor à la vitesse Ωr. Il lui communique
donc la puissance mécanique totale PM : PM  Cem . r
r r
PM  Ptr 1  g 
Ptr
Puisque Cem   PM  Ptr  avec g  1  .
S S S
6.5 Pertes par effet joule au rotor
Elles sont dues aux courants induits. Ces pertes représentent la différence entre P tr et PM

Donc : Pjr  Ptr  PM  Ptr  Ptr 1  g   g.Ptr  Pjr  g.Ptr


6.6 Puissance utile – couple utile
Pu
On définit le couple utile par la relation: Cu 
Pu  PM  Pm r

6.7 Pertes collectives Pc


Elles constituent la somme des pertes fer et des pertes mécaniques : pc  Pfs  Pm
7 Rendement
Pu Pa   pertes
 
Pa Pa

8 Essai à vide du MAS


A vide le moteur n’entraine pas de charge (Pu = 0) et le moteur tourne à une vitesse très proche
de la vitesse de synchronisme (𝑛 ≈ 𝑛𝑠 → 𝑔 ≈ 0), les pertes joules rotoriques sont donc

négligées dans cet essai. Ainsi Pav  Pjs0  Pfs  Pm  Pav  Pjs0  Pc
Donc 𝑃𝑐 = 𝑃𝑎𝑣 − 𝑃𝑗𝑠0

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9 Caractéristiques mécanique Tu = f(n)

Modélisation de la partie utile de la courbe


On veut déterminer l’équation de la droite qui modélise la partie utile de la caractéristique
mécanique. Pour cela on prend deux points :
 un point évident A1 (ns, 0)
 un point A2 (n2, T2) donné par un essai de la machine.
L’équation de la droite est de la forme : y=ax+b , soit Tu=an+b
0 = a.ns+b
T2 = a.n2+b
T2  0
En résolvant ce système d’équation on obtient trouve a  et b  a.ns
n2  ns
Le point A2 est souvent assimilable aux valeurs nominales (nn, Tn) figurant sur la plaque
signalétique de la machine.

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10. Point de fonctionnement
C’est le point d’intersection de la caractéristique Tu = f(n) du
moteur et de celle la charge Tr = f(n). A ce point Tu=Tr
Tu : couple utile du moteur
Tr : couple résistant
La courbe du couple résistant dépend de la charge.
A ce point, le moteur développe une puissance utile

Pu  Tu .2. .n g
11. Caractéristique mécanique en fonction du glissement
 Changement d’axe
L’axe des abscisses de la caractéristique mécanique peut être représenté par le glissement.
ns  n
A n = ns  g 0
ns

ns  g  ns  0,5nS  0,5
n=
2 ns
ns  0
n=0  g 1
ns
L’axe en n et l’axe en g sont inversés.

On voit que la droite passe par l’origine, donc l’équation de la droite est de la forme y  k .x

soit Tu  k .g
 Relation entre a et k.

On a : Tu  a.x  b avec b  a.ns

 Tu  a.n  a.ns  ans  n


ns  n
Puisque g  g.ns  ns  n
ns
 Tu  a.g.ns  k.g Par comparaison on a k  a.ns

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12. Schéma équivalent
En raisonnant sur une phase au stator et au rotor, le moteur asynchrone triphasé est analogue à
un transformateur, à la différence que la force électromotrice induite et l’inductance de fuite au
rotor existent à la fréquence de glissement g. f S

Appelons : E2 et X2 la force électromotrice et la réactance à l’arrêt.


NS et Nr les nombres de spires par phase au stator et au rotor respectivement.
Le rapport de transformation est :
Nr Nr
 rotor à l’arrêt, m  Rotor tournant, g.m  g 
NS NS

12.1 Expression du courant au rotor


g.E 2
I2 
R2   g . X 2  ;
2 2
Au synchronisme, g = 0  I2 = 0

E2
Au démarrage, g = 1  I2  ; I2 est alors maximale.
R2   X 2 
2 2

L’insertion de résistance au stator ou au rotor permet de réduire cette pointe d’intensité.


12.2Expression du couple électromagnétique
2 2
P Pjr 3.R2 .I 2 3.R2 .I 2
Cem  tr Ptr   , soit Cem 
S g g g. S
2
3.R2 g.E
En remplaçant I2 par son expression on aura Cem  . 2 22 2 avec 𝐸2 = 𝑚𝑉1
 S R2  g . X 2

3.R2 g .m 2 𝑔 3𝑚 2𝑉12
Cem 
2
. 2 .V1 → 𝐶𝑒𝑚 = 𝐾 × 𝑅 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐾 = ; X2 ≈ 0
 S R2  g . X 2
2 2
2 Ω𝑠

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