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Prof Encadreur : M. Mbaye Profs Stagiaires : M. B. Gueye & M. F.

Gueye

Chapitre 5 : Moteur Asynchrone Triphasé

Le moteur asynchrone est une machine tournante à courant alternatif. Il convertit l’énergie
électrique qu’il reçoit en une énergie mécanique.
1. Constitution

1.1 Le stator
Il est constitué de trois bobines alimentées par un réseau triphasé équilibré. Son rôle est de
créer un champ magnétique tournant à la vitesse angulaire de synchronisme Ωs :

Ω =

ω représente la pulsation des courants alternatifs en rad.s-1


p représente le nombre de paires de pôles du moteur asynchrone

Ω = ; = → = → =

représente la fréquence de rotation du champ tournant encore appelée vitesse de


synchronisme en tr/mn
f représente la fréquence des courants d’alimentation en Hz
1.2 Le rotor
Il existe deux types de rotor : le rotor à bagues (ou rotor bobiné) et le rotor à cage d’écureuil
(ou rotor en court circuit).

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 Le rotor à bague (bobine)


Il comporte trois enroulements identiques à ceux du stator. On peut accéder à ces
enroulements par l’intermédiaire de trois bagues et trois balais. Ce dispositif permet de
modifier les propriétés électromécaniques du moteur.

 Le rotor à cage d’écureuil (court-circuit)


Il est constitué de barres conductrices très souvent en aluminium. Les extrémités de ces barres
sont réunies par deux couronnes également conductrices : on dit que le rotor est en court-
circuit. Sa résistance électrique est très faible.

2. Symbole

MAS 3 ~ à cage MAS 3~ à bague MAS monophasé à cage

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3. Couplage :
Les enroulements statoriques peuvent être couplés en étoile ou en triangle selon la règle
suivante :
- Si la tension supportée par chaque enroulement est égale à la tension simple du réseau, le
stator doit être couplé en étoile.
- Si la tension supportée par chaque enroulement est égale à la tension composée du
réseau, le stator doit être couplé en triangle.
4. Principe de fonctionnement

Les trois bobines statoriques, alimentées par un système de tension triphasé, créent un champ
magnétique tournant à la vitesse de synchronisme ns. Ce champ magnétique tournant induit au
niveau du rotor des courants de fréquence fr. Selon la loi de Lenz, ces courants induits
s’opposent à la cause qui leur a donné naissance (la rotation du champ statorique). Et comme
ils ne peuvent empêcher la rotation du champ statorique, ces courants induits entrainent le
rotor dans le même sens que ce champ tournant mais à une vitesse nr inférieur à ns. On dit
que le rotor glisse.
5. Glissement
Le glissement g est le quotient de la vitesse de glissement sur la vitesse de synchronisme ns:
Ω Ω
= Ω
= → = − → = − = ( − )

6. Fréquence des courants rotoriques

= × f représente la fréquence des courants d’alimentation en Hz

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Puissance Puissance Puissance Puissance


absorbée transmise électromécanique
utile(Pu)
au rotor (Pem)
(Pa)
(Ptr)

Pertes
Pertes joule Pertes fer mécaniques
Pertes joules Pertes fer
rororique rotoriques
statorique statoriques (Pm)
(Pjr) (Pfr)
(Pjs) (Pfs)

7. Bilan des puissances

6.1 Puissance électrique absorbée : Pa


U : tension entre deux bornes du moteur.
Pa  3UI cos
I : courant en ligne.

6.2 Pertes par effet joule au stator : Pjs


Quelques soit le couplage
3 2
PJs  RI
2

R : résistance entre deux bornes du stator


 =r si les enroulements sont couplés en triangle.
 = 3r si les enroulements sont couplés en étoile.
r : résistance aux bornes d’un enroulement

6.3 Puissance transmise au rotor - couple électromagnétique : Ptr & Tem

Ptr
Ptr  Pa  Pjs  Pfs Tem 
S

Tem s’exprime en Newton.mètre (N.m)


Ptr en (W) et ΩS en (rad.s-1)

6.4 Pertes Fer rotoriques :


Les pertes fer rotoriques sont proportionnelles aux fréquences des courants rotoriques
( = ). Le glissement g étant très faible, ces pertes sont souvent négligées ( ≈ )

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6.5 Pertes par effet joule au rotor :


Elles sont dues aux courants induits. Ces pertes représentent la différence entre Ptr et Pem

Donc : Pjr  Ptr  Pem  Ptr  Ptr 1  g   g.Ptr  Pjr  g.Ptr

6.6 Puissance électromagnétique : Pem


Le couple électromagnétique de moment Cem entraine le rotor à la vitesse Ωr. Il lui
communique donc la puissance électromécanique Pem: Pem  Tem.r
Ptr r r
Puisque Tem   Pem  Ptr  Pem  Ptr 1 g avec g  1  .
S S S

6.7 Puissance utile – couple utile : &


Pu
On définit le couple utile par la relation: Tu 
Pu  Pem  Pm r

6.8 Pertes collectives Pc


Elles constituent la somme des pertes fer et des pertes mécaniques : pc  Pfs  Pm
7 Rendement
Pu Pa   pertes
  
Pa Pa

8 Essai à vide du MAS


A vide le moteur n’entraine pas de charge (Pu = 0) et le moteur tourne à une vitesse très
proche de la vitesse de synchronisme ( ≈ → ≈ 0), les pertes joules rotoriques sont

donc négligées dans cet essai. Ainsi Pav  Pjs0  Pfs  Pm  Pav  Pjs0  Pc
Donc = −

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9 Caractéristiques mécanique Tu = f(n)

Modélisation de la partie utile de la courbe


On veut déterminer l’équation de la droite qui modélise la partie utile de la caractéristique
mécanique. Pour cela on prend deux points :
 un point évident A1 (ns , 0)
 un point A2 (n2, T2) donné par un essai de la machine.
L’équation de la droite est de la forme : y=ax+b , soit Tu=an+b
0 = a.ns +b
T2 = a.n2+b
T2  0
En résolvant ce système d’équation on obtient trouve a  et b  a.n s
n2  ns
Le point A2 est souvent assimilable aux valeurs nominales (nn, Tn) figurant sur la plaque
signalétique de la machine.

10. Point de fonctionnement


C’est le point d’intersection de la caractéristique Tu = f(n) du
moteur et de celle la charge Tr = f(n). A ce point Tu=Tr
Tu : couple utile du moteur
Tr : couple résistant
La courbe du couple résistant dépend de la charge.

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A ce point, le moteur développe une puissance utile


Pu  Tu .2..ng
11. Caractéristique mécanique en fonction du glissement
 Changement d’axe
L’axe des abscisses de la caractéristique mécanique peut être représenté par le glissement.
ns  n
n = ns  g 0
ns

ns  g  ns  0,5nS  0,5
n=
2 ns
ns  0
n=0  g 1
ns
L’axe en n et l’axe en g sont inversés.

On voit que la droite passe par l’origine, donc


l’équation de la droite est de la forme y  k .x soit

Tu  k . g

 Relation entre a et k.

On a : Tu  a.n  b si b  a.ns

 Tu  a.n  a.ns  ans  n


ns  n
Puisque g  g.ns  ns  n
ns
 Tu  a.g.ns  k.g Par comparaison on a : k  a.ns

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12. Schéma équivalent


En raisonnant sur une phase au stator et au rotor, le moteur asynchrone triphasé est analogue à
un transformateur, à la différence que la force électromotrice induite et l’inductance de fuite
au rotor existent à la fréquence de glissement g. f S
Appelons : E2 et X2 la force électromotrice et la réactance à l’arrêt.
NS et Nr les nombres de spires par phase au stator et au rotor respectivement.
Le rapport de transformation est :
Nr Nr
 rotor à l’arrêt, m  Rotor tournant, g.m  g 
NS NS

12.1 Expression du courant au rotor


g.E2
I2 
2 2
R2   g.X 2   I2 = 0
; Au synchronisme, g = 0
E2
Au démarrage, g = 1  I2  ; I2 est alors maximale.
R2   X 2 
2 2

L’insertion de résistance au stator ou au rotor permet de réduire cette pointe d’intensité.


12.2Expression du couple électromagnétique
2 2
P Pjr3.R2 .I 2 3.R2 .I 2
Tem  tr Ptr   , soit Tem 
S g g g. S
2
3.R2 g.E
En remplaçant I2 par son expression on aura Tem  . 2 22 2 avec =
S R2  g .X 2

3.R2 g.m 2 2
Tem  . 2 2
.V1 → = × = ; X2 ≈ 0
2
 S R2  g . X 2 Ω

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