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D’INFORMATION
DE LA FPGL
Fédération des Professeurs
de Grec et de Latin a.s.b.l.
Périodique bimestriel n° 160 – mai-juin 2007 (ne paraît pas en juillet-août) – Bureau de dépôt : Bruxelles X
Sommaire
Editorial 3
Francis MASSILLON
Notre nouveau Conseil d’Administration 3-5
La question de la souffrance dans la pensée grecque antique,
résumé de la conférence de Lambros Couloubaritsis 5-8
Hubert MARAITE et Noëlle HANEGREEFS
Flâneries à Rome avec Martial (3) 8-11
Jean RENARD
Homère et Shakespeare en banlieue 12-14
Marion VAN RENTERGHEM
Chronique des livres et publications 15-18
Daniel GUILLAUME
Origine des Etrusques, indice fourni par la génétique 19
Combats de gladiateurs en Grande-Bretagne 20-21
Quiz sur l’Antiquité classique 22-23
Pour les cruciverbistes 24
ESOPE, Le chat et les rats 25
Colette GOEDERT
Agenda culturel 26-27
Jean-Louis BRISMEE
Publications de la FPGL 28
Le Bulletin 160 de la FPGL, que vous tenez entre les mains, marque le
30ème anniversaire de notre périodique, dont le premier numéro,
reproduit en fac-similé dans le n° 152, parut en mai 1977. C’est dire
aussi que la « Fédé » poursuit vaillamment son ambition de mettre en
avant, de promouvoir et de défendre les valeurs véhiculées par les
langues anciennes.
Chaque membre doit toutefois avoir bien à l’esprit que notre
association bientôt quinquagénaire est animée par un groupe de
bénévoles eux-mêmes majoritairement quinquagénaires.
Ce 17 mars 2007, l’Assemblée Générale a élu un nouveau conseil
d’administration dans lequel nous saluons la présence de trois jeunes
collègues. Saluons par la même occasion l’achèvement du deuxième
mandat présidentiel de Jean-Louis Brismée que nous remercions
chaleureusement pour sa grande disponibilité et son constant souci de
qualité. Souhaitons également bonne navigation à la nouvelle triade
directrice élue par le Conseil d’administration. Notre voeu le plus vif
reste de voir nous rejoindre un plus grand nombre de ces jeunes
collègues que nous rencontrons désormais chaque année, de noter
également la recrudescence des bacheliers en langues et littératures
classiques dans nos universités. Il entre dans notre rôle de professeur
de terrain d’encourager ces jeunes gens, de les encadrer et de les ...
informer de la raison d’être de notre fédération. Parlez donc de la
FPGL et diffusez le nouveau carton de présentation de la FPGL.
Francis MASSILLON
Contactez sans hésiter votre secrétaire !
Conseil d’administration :
Présidence :
Trésorerie :
Secrétariat :
Membres :
Platon et la souffrance
La violence narrative
Λόγος et µυ̃θος
2. Sophocle, Philoctète
Philoctète, abandonné par les chefs grecs sur l'île de Lemnos en
raison de l'odeur nauséabonde de sa plaie, souffre physiquement et
moralement (singularité). Le jeune Néoptolème accompagne
Ulysse qui, par ruse, veut emmener le blessé dont les armes sont
nécessaires à la prise de Troie (diffusion). Le fils d'Achille, honnête
et pur, déteste le jeu de son compagnon et en souffre, surtout en
présence de Philoctète, souffrance mise en scène par le chœur
(transfiguration).
Les faits sont sélectionnés de manière à provoquer crainte et pitié.
Les trois modes s'y retrouvent.
3. Eschyle, Prométhée
Chiron, blessé par Héraclès, souffre sans répit, vu qu'il est immortel
(singularité). Le Centaure veut alors échanger son immortalité
contre la vie d'un mortel (diffusion).
Prométhée lui rend ce service avec l'assentiment de Zeus
(transfiguration).
C'est un tournant dans la culture grecque que d'arriver à maîtriser
la violence physique par le recours à la négociation, au compromis.
INTRODUCTION
Martial décrit une voie calme et peu encombrée où s’alignent des boutiques,
bien sûr, mais où on peut marcher plus à l’aise que dans les bas-fonds de Rome et où les
étalages n’empiètent plus sur la rue. C’est que, nous apprend Martial, un édit de
l’empereur vient de l’interdire.
1
Fin de l’article publié pour la première fois dans les Fiches de documentation de l’AR Visé n°9, nov.
1968.
INTRODUCTION
Après avoir beaucoup circulé dans Rome, Martial revient à l’Argilète, la grande
voie qui relie Subure au Forum. Voici d’ailleurs devant nous le Forum Iulium que César
a fait construire. Mais ce n’est pas là que l’auteur nous emmène ; il flâne sans but,
dirait-on, le long des boutiques ; voici qu’il s’arrête devant une librairie et nous
comprenons tout à coup pourquoi il nous a conduits jusqu’ici : parmi les affichettes
portant les noms de poètes dont les oeuvres peuvent être acquises à l’intérieur, nous
lisons celle-ci : M.VALERI MARTIALIS LIBRI. Ah ! le futé ! Sans en avoir l’air, il
voulait nous faire voir qu’il est un auteur à succès et que ses épigrammes sont même
vendues en édition de luxe ! Et comme nous l’en félicitons, il nous raconte comment un
certain Lupercus a tenté dernièrement de lire son livre sans bourse délier et de quelle
façon Martial lui a fait sentir qu’il n’était pas dupe.
Traduction :
Toutes les fois, Lupercus, que tu me rencontres : « Veux-tu, me dis-tu
incontinent, que je t’envoie un petit esclave pour lui remettre ton volume
d’épigrammes ? Je te le rendrai tout de suite après l’avoir lu. » Point n’est besoin,
Lupercus, que tu harasses ton esclave. La route est longue s’il veut venir jusqu’au
poirier ; au surplus, j’habite au troisième étage, et il est fort haut. Il t’est facile de
trouver plus près de toi ce que tu désires. Sans doute il t’arrive tous les jours de passer
près du quartier de l’Argilète. A l’opposé du Forum de César, il est une boutique dont la
porte de haut en bas toute revêtue d’inscriptions, te permettra de lire d’un coup d’œil les
noms de tous les poètes. C’est là qu’il faut venir me chercher. Tu n’auras même pas à
adresser une demande à Atrectus (tel est le nom que porte le patron de la boutique) :
prenant dans le premier ou le deuxième casier où je niche, il te tendra pour cinq deniers
un Martial poli à la pierre ponce et élégamment enveloppé de pourpre. « Tu ne veux pas
cela », vas-tu me dire. Tu es un homme d’esprit, Lupercus !
POUR LE COMMENTAIRE
Sous les mots tout simples, on sent l’humeur moqueuse et l’on imagine l’éclat
malicieux qui brille dans les yeux de Martial tandis qu’il conseille à Lupercus de ne pas
épuiser son esclave en l’envoyant jusqu’à son appartement perché au troisième étage, en
haut du Quirinal ; il insiste sur les difficultés (longum, scalis tribus, sed altis). Il est
beaucoup plus simple d’acheter le livre chez Atrectus ; il se vend tellement bien qu’en
voyant entrer un client, le libraire, avant même qu’on ait ouvert la bouche, va prendre
dans son casier un rouleau de Martial ! Mais cette histoire qu’il nous raconte, n’est-ce
pas une manière habile de nous suggérer, à nous aussi, l’achat du livre ? Avec ce diable
d’homme, on ne sait jamais !
Une cinquantaine d’élèves, tous les ans, choisissent les options latin ou grec dans un
lycée parmi les plus défavorisés de Seine-et-Marne. D’autres font leurs premières armes
dans l’anglais du XVIe siècle.
Les retardataires arrivent au compte-gouttes. Les premiers arrivés se jettent sur les
places du fond, tirent les tables pour choisir leur voisin, affiner leur emplacement,
si possible "loin du prof". Celui-ci entre à son tour. "M'sieur d'Humières" a 36 ans,
les cheveux en pagaille, une tête ténébreuse à la Chateaubriand, un gros pull
débordant sur son jean noir, le corps entier prêt à affronter le marathon qui va
suivre.
Il est 11 h 30, jeudi, en grande banlieue
parisienne. Au lycée Jean-Vilar, à Meaux
(Seine-et-Marne), le cours de grec ancien
commence, choisi en option par 50 (sur 350)
élèves de seconde de ce lycée qui accueille
les plus défavorisés du département. Un
cours de grec ancien, dans un établissement
pourtant classé "APV" (où les enseignants
reçoivent une "affectation prioritaire à
valoriser"), avec seulement 65 % de taux de
réussite au bac en 2006. Et le même "prof" leur enseigne aussi Shakespeare. Le
principe est le même : viser haut.
Augustin d'Humières reste debout, tournoyant la tête, pointant le bras de part et
d'autre, tel un agent de la circulation. "Abdullah, tu t'assieds ici ! Sébastien, tu sors
tes affaires et tu enlèves ta veste ! Abel, Jamel ! Ça va mal se passer, bonhomme !
Tant pis pour toi, tu viens t'asseoir à mon bureau. Quoi, Coralie, qu'est-ce qui
t'arrive encore ?" "M'sieur, vous avez un stylo à me prêter ?", demande Coralie.
Saïd échange à voix haute en arabe avec son voisin. "Saïd, tu te tais et tu sors tes
affaires !" Le voisin : "Mais il parlait pas, m'sieur !" Saïd : "Pff, je peux pas
travailler dans des conditions pareilles !" Le professeur soupire. "Ça va pas le
faire..."
Et pourtant, bizarrement, "ça le fait". Dans le brouhaha, les réponses fusent,
étonnantes. Etymologie de "archevêque"? "Archè, deux sens : vieux et pouvoir!"
Des dérivés? "Architecte, hiérarchie, monarchie!" Le sens du mot lithographie?
"De lithos, la pierre, et graphein, écrire : graver sur la pierre!" Dérivés de graphein?
"Biographie! Géographie!"
Pas mal. Au royaume des SMS, il est réconfortant de voir sur les copies les mots
les plus compliqués, tels "polythéisme", écrits avec le "th" et le "y" là où il faut. On
passe à la mythologie. "Comment est née Athena?" demande le professeur. "Dans
des conditions atroces, M'sieur !" Hurlements de rire. "Elle est sortie de la tête à
Zeus, en armure !", lance un autre qui, caché derrière les pitreries, montre qu'il n'a
rien oublié de l'histoire de la déesse.
Ces élèves de seconde ont choisi le grec et, pour la plupart, ils "kiffent". Un
miracle ? Plutôt une volonté. Celle de ce jeune professeur hors normes, Augustin
d'Humières. Un agrégé de lettres classiques qui a décidé de croire que la banlieue
Les jeunes élèves de Mêtis ont déjà joué "Le Songe d'une nuit d'été" et "La Nuit
des rois", sans modestie. Viser haut ne leur déplaît pas : "C'est bien de ne pas parler
comme on parle tous les jours", dit Esra, une fille timide que le théâtre a
métamorphosée.
Augustin, qui fait rarement les choses à moitié, avait débauché pour les répétitions
des maîtres de chant, des maîtres d'armes, des costumiers professionnels.
Le premier spectacle a eu lieu en juin 2003, devant 450 personnes, au théâtre
municipal de Meaux. Professeurs, élèves, parents, proviseurs, tous étaient sidérés.
"On ne reconnaissait pas nos élèves, raconte Angélique Guillerot, professeur de
français. C'était magique de voir les plus en difficulté, blancs, beurs, blacks, se
mettre à vivre littéralement un texte de Shakespeare qu'ils n'auraient pas su lire.
Ensuite, leur attitude en classe a beaucoup changé. Le grec éveille leur curiosité
pour les mots, le théâtre leur donne l'enthousiasme."
Les enseignants se sont posé des questions : pourquoi les élèves piétinent-ils à
l'école alors qu'ils connaissent une telle métamorphose dans un contexte extra-
scolaire ? Deux membres de Mêtis ont intégré le Conservatoire national d'art
dramatique.
Un autre spectacle se jouait à l'entrée du théâtre. Un cortège ému et pomponné,
celui des familles des élèves comédiens. Ces femmes en boubou ou coiffées d'un
foulard, avec leurs maris et leurs enfants, pénétrant timidement dans le hall du
théâtre pour la première fois de leur vie. Oui, c'est possible : Shakespeare et
Homère peuvent changer les choses.
LIVRES
Anne FLOUEST et Jean-Paul ROMAC, La Cuisine gauloise
continue, Coédit., B. Bibracte, Centre archéologique européen, Glux-
en-Glenne/ Bleu autour, Saint-Pourcain Sur Sioule.
REVUES
Découverte (Ndlr) de Histoire antique, n°28, nov.-déc. 2006.
Contenu: dossier Saqqarah/ Aurélien, un grand règne du IIIème
siècle/Spartacus, le gladiateur en quête de liberté/ Catilina, conjuration
d'un jeune aristocrate ruiné/ Alcibiade, son influence dans le monde
grec/ reconstitution : l'armement des Gaulois.
1
Par Roger Highfield, Science Editor, dans le Daily Telegraph, Sa 17/02/07, p. 11. Traduction
8
Renvoyez votre
9 grille complétée
10 à l’adresse de
l’éditeur.
11
Horizontal :
1. La légende lui attribue la naissance de Romulus et Rémus. Dieu des Enfers, frère de
Jupiter.
2. Dieu de la guerre (chez les Grecs). Chemin, route.
3. Déjà. Histoire sans parole et sans terminaison. Aller.
4. La plus petite pièce de monnaie (en bronze). Pois chiche (ce n'est pas carré sans ON).
Ces choses.
5. Dieu de la vie pastorale (pieds et cornes de bouc), inventeur de la flûte à sept tuyaux.
La campagne. TU.
6. Par Jupiter ! ... du cuisinier (Gén.).
7. Fils. Trois fois. Tous POUR UN. Cent.
8. Aimée de Zeus et pour cela transformée en génisse. Triompher par ovation, avoir les
honneurs de l'ovation. Au sujet de.
9. Dieu sans U. Bonjour (Salut). Il protégeait les âmes des ancêtres défunts.
10. Volcan de Sicile. Qu'ils soient.
11. Logo de la FPGL. Ses prêtresses entretiennent le feu sacré.
Vertical :
1. Mère de Mercure ou divinité incarnant le printemps à laquelle le mois de mai était
consacré. La bonne Foi (au datif !).
2. Des autels (Acc.) ou "tu laboures". Montagne au Nord de la Grèce où Hercule est
mort.
3. La chose (Acc.). Radical du verbe pouvoir.
4. Je prends garde.
5. Fille préférée de Jupiter (les Grecs l'appelaient Pallas Athéna).
6. Ainsi. Bonjour (Salut).
7. Dieu du commerce et fils de Maia.
8. Cinquante et un (en chiffres romains). Est-ce que je me précipite? soi ou se.
9. Se servir de. Sache. Procès.
10. Frotte, use. UN. Elles donnent.
11. Nymphe des montagnes. La mort est ....... , pas l'heure!
24 FPGL N° 160 – mai-juin 2007
Notre fable d’Esope
Αἴξ καὶ αἰγοβοσκός.
Αἰγοβοσκὸς τὰς αἶγας ἀνεκαλεῖτο πρὸς τὴν µάνδραν. Μία δὲ ἐξ
αὐτῶν ὑπελείφθη, ἡδύ τι βοσκοµένη. Ῥίψας δʹ ὁ ποιµὴν πέτραν
τὸ κέρας αὐτῆς κατέαξεν εὐστοχήσας. Ἐδυσώπει δὲ τὴν αἴγα µὴ
εἰπεῖν τοῦτο τῷ δεσπότῃ. Ἡ δὲ εἶπεν· ʺ Κἂν ἐγω σιωπήσω, πῶς
κρύψω; πρόδηλον γάρ ἐστι πᾶσι τὸ κέρας µου κεκλασµένον.ʺ
Ὅτι, τῆς αἰτίας προδήλου οὔσης, οὐ δυνατὸν ταύτην καλύψαι.
LA CHEVRE ET LE CHEVRIER
"Fortuna Juvat"
SITE DE RALLIEMENT DE CEUX QUI NE VEULENT
PAS VOIR DISPARAÎTRE LES RACINES
CULTURELLES, MYTHIQUES, ARTISTIQUES
SCIENTIFIQUES D'UNE PARTIE DU MONDE
PARTICIPANTS "FELG 2007" .
NANTES :
11-13 MAI 2007, Manufacture le jour, église Saint-Clément de 16h 30 à 17h 30 pour le
concert, Amphithéâtre Lycée Clémenceau le soir.
Ce Festival se veut festival véritable, c'est-à-dire divers, amusant, instructif certes mais pour
tout public. On se découvre au fil des heures hellénophone - n'emploie-t-on pas tous les jours les
mots "téléphone", "démocratie", "politique", "pornographie", "catastrophe" et même pour les
vilains mots "idiot" ou "caca" ? Ou latinophone : ne parlez-vous pas d' "ordinateur" (l'histoire
du mot qui relève du langage religieux, est étonnante), de "tolérance", d' "imbécillité", d'
"amour", d' "espoir", d' "avenir", de "chômage" ou d' "emploi" ?
Jusqu'à présent, nous avons pu assister à quelques morceaux de bravoure : un défilé de mode à
l'Antique, un récital de professeur de philosophie venu de Finlande qui chantait Elvis Presley en
latin, la création, pour la première fois en France, par un choeur amateur de Rennes des Catulli
Carmina de Carl Orff (suite des Carmina Burana), à la danse du Crabe chez Aristophane. Nous
avons vu aussi l'actrice grecque Anastassia Politi chanter Sappho devant une classe de Sarcelles
au Journal Télévisé de 13h sur l'A2. Ecouté des auteurs - Hubert Monteilhet, Simone Bertière,
Anne de Leseleuc, Olivier Germain-Thomas, Jean Malye et tant d'autres...
Revoyez donc nos archives du Festival 2005 avec la prestation télé de Patrick Poivre d'Arvor
disant les gros titres de 429 av. J.-C. ou du Festival 2006, pour vous émerveiller.
Et cette année 2007... Pour des informations détaillées, consultez le site :
http://www.antebiel.com/fortunajuvat/Pages/participants%20festival%202007.html
Réponses aux questions des pages 22-23 : 1-c. 2-a. 3-b. 4-c. 5-c. 6-b.7-b. 8-b. 9-a. 10-c.
11-c. 12-a. 13-c. 14-a. 15-c. 16-c. 17-b. 18-a. 19-b. 20-c.
Editeur responsable du “Bulletin d’Information”: Laurent Duchesne, Rue des Ecoles, 3 4530 Villers-le-Bouillet