Vous êtes sur la page 1sur 1

I.

Quelles sont les deux parties des Confessions ? Pourquoi ?


Livres I-IX : autobiographie au sens factuel (mais la louange à Dieu déborde de partout), parue vers 397
Livre X-XIII : plus spéculatifs et louangeurs que factuels (mais les faits sont présents en creux, entre les
lignes), parus vers 400 après (beaucoup d’)éloges et (quelques) critiques

II. Au début du livre X comment Augustin appelle-t-il Dieu ?


Cognitor meus = « mon connaisseur » littéralement = « toi qui me connais » en traduction élégante, et non
« ô mon Dieu » comme platement chez Arnauld d’Andilly !

III. Le livre X est-il autobiographique ? Pourquoi ?


Il est autobiographique (1) parce qu’il appartient à la deuxième édition d’une œuvre autobiographique  ; (2) il
l’est encore parce qu’il évoque tout d’abord les neuf premiers livres des Confessions ; (3) il est méta-
autobiographique parce qu’il évoque les difficultés de toute mémoire ; (4) il est méta-autobiographique parce
qu’il évoque les dangers de la rechute dans le péché (tentations quotidiennes).

IV. « Confessiones » : est-ce que cela signifie « aveux » ? Pourquoi ?


Il est d’abord fait référence à Frédéric Boyer qui osa traduire cette œuvre récemment (POL, 2008) par Les
Aveux… ce qui l’amène à comprendre lelatin confessio exclusivement comme aveu des péchés, aveu quasi-
policier. Frédéric Boyer entend certes dès le titre « extraire l’œuvre de son langage reçu ». Mais aveu est
réducteur, aussi bien par rapport à la louange de Dieu, omniprésente que par rapport aux quatre derniers
livres, dont le nôtre ! Et puis même quand Augustin parle de sa vie, c’est son salut personnel et donc une part
du Salut providentiel qu’il évoque.

V. Quel est le thème central du livre X ? Pourquoi ?


La faculté de la mémoire, qui est dans l’esprit de l’homme centrale. Elle est aussi centrale parce que la plus
importante : 16 chapitres au minimum, 8 à 23 (mais on peut compter jusqu’à 27), des 43 chapitres (soit 37 %
de l’architecture de l’œuvre) ; au minimum 23 des 70 paragraphes latins (soit 33 % du volume lexical de
l’œuvre).

VI. Combien y a-t-il de tentations quotidiennes pour Augustin ?


Trois : la concupiscence de la chair (chap. 30-34), concupiscence des yeux (chap. 35), ambition du monde
(chap. 36-39). Alors qu’il est quatre passions : désir, crainte, joie, tristesse. Et sept péchés capitaux : la
paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure (recherche des plaisirs sexuels), la cupidité, la colère et l’envie.

VII. À quoi sont consacrés les trois derniers livres des Confessions ?
À un commentaire du premier livre et même des premiers mots de la Genèse. : la Création du monde et le
temps (XI), le ciel et la terre (XII), la lumière de la Création (XIII).

VIII. Que dit Augustin des mathématiques dans le livre X ?


Que les mathématiques sont une langue universelle, purement intelligible non pénétrée dans l’esprit par les
sens (ainsi que toute autre science), présente en l’homme avant qu’ils les apprennent (chap. X-XII) !

IX. Quand est mort la mère d’Augustin ? De quoi ?


En 387, dans le port d’Ostie avant le retour d’Augustin en Afrique, d’une maladie ayant conduit à une forte
fièvre et à son décès, à l’âge de 57 ans (elle était veuve depuis 371). C’est quand même important, car
Augustin pense à celle qui deviendra sainte Monique pendant tout son livre X. il avait par ailleurs arrêté les
neuf premiers livres sur cet événement, qui explique aussi dans une lare mesure le trou entre 397 et 400…

X. Quand Augustin cesse-t-il de citer les Écritures ? Pourquoi ?


Il cesse de citer la Bible (AT et NT) des pages 342 à 359 (chapitre 7 à chap. 19), 367 à 372 (chap. 23 à 28),
395 à 398 (chap. 37 à 40). Parce qu’il se lance dans la spéculation philosophique en théologien novateur,
sans le secours du Livre, qui ne dit que peu sur le sujet de la mémoire (premier « trou »), sur la localisation
de « Dieu en moi » (deuxième « trou »), sur l’ambition du monde (troisième « trou », plus surprenant).

Vous aimerez peut-être aussi