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BULLETIN

D’INFORMATION
DE LA FPGL
Fédération des Professeurs
de Grec et de Latin a.s.b.l.

Edité avec l’appui de l’Administration générale de


l’Enseignement et de la Recherche scientifique.
Service général du Pilotage du système éducatif.

Périodique bimestriel n° 156 – sept-oct 2006 (ne paraît pas en juillet-août) – Bureau de dépôt : Bruxelles X
Sommaire
ESOPE, Le lion qui a peur d’une souris et le renard 3
Colette GOEDERT
Editorial 4
J.L. BRISMEE
1527 : Sac de Rome, l’humanisme blessé 5
Marie THEUNISSEN-FAIDER
Trois textes scientifiques de Sénèque 8
Albert LEJEUNE
Chronique des livres et publications 14
Daniel GUILLAUME
Agenda culturel 26
Jean-Louis BRISMEE
Publications de la FPGL 30

Couverture : Inscription sur une statue de Romulus.


ROMULUS MARTIS FILIUS URBEM ROMAM CONDIDIT ET REGNAVIT ANNOS
DUODEQUADRAGINTA ISQUE PRIMUS DUX DUCE HOSTIUM ACRONE REGE
CAENINENSIUM INTERFECTO SPOLIA OPIMA IOVI FERETRIO CONSECRAVIT
RECEPTUSQUE IN DEORUM NUMERUM QUIRINUS APPELLATUS EST.

Site de la F.P.G.L.: http://www.fpgl.be


Siège social - secrétariat membres adhérents : Noëlle HANEGREEFS
(admin@fpgl.be) Avenue Gabriel-Emile Lebon, 119/9 - 1160 - Bruxelles
Présidence : Jean-Louis BRISMÉE, Petite rue du Moulin, 45 - 1070 – Bruxelles
(presidence@fpgl.be)
Vice-Présidence : Colette GOEDERT, Engerstraat, 43 - 3071 - Erps-Kwerps
Paul IEVEN, Avenue Chantecler, 26 - 1420 - Braine-L’Alleud
Secrétariat membres effectifs : Francis MASSILLON (secret@fpgl.be)
Rue Lambert, 49 - 4432 - Alleur
Trésorerie : Chantal LEITZ (tresor@fpgl.be)
Rue des Combattants, 4 - 6870 - Saint-Hubert
Rédaction du Bulletin d’information : Laurent DUCHESNE (lduchesne@freegates.be)
rue des Ecoles, 3 – 4530 Villers-le-Bouillet

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Notre fable d’Esope

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LE LION QUI A PEUR D’UNE


SOURIS ET LE RENARD.

Une souris courait sur le corps d’un lion


assoupi qui se réveilla et chercha de tous
côtés celui qui s’était approché de lui. Un
renard, après l’avoir observé, le morigéna
parce que, bien que lion, il craignait une
souris. Mais le lion lui répondit : « Je n’ai
pas eu peur de la souris mais j’étais étonné
que quelqu’un ait osé courir sur le corps
d’un lion endormi. »
Cette fable enseigne que les sages parmi
les hommes ne dédaignent pas même les
choses modestes.

(Traduction originale de Colette Goedert)

Une activité CAPP proposée aux membres FPGL


du lundi 30 octobre au vendredi 3 novembre
Voyage découverte 2006: ROME
(cf. périodique n°155 mai-juin 2006, p.25 et site www.fpgl.be)
Le quota de 25 personnes arrêté en mai par les organisateurs était presque atteint début
août. Consulter le site http://capp.fsagx.ac.be/Homeframe.html ou s’adresser à André
GROGNARD (081/30 26 86 ou andre.grognard@skynet.be), place et désistement
étant toujours possibles.

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EDITORIAL
Chers Membres, Chers Amis,
D’abord et avant tout, je tiens à vous souhaiter, au nom de l’ensemble
du Conseil d’Administration une bonne, une excellente rentrée
scolaire. Nous espérons que vous trouverez, cette année encore, la joie
et l’enthousiasme propres à enchanter vos élèves et à les conduire
dans l’allégresse sur les chemins, parfois escarpés et ardus, de
l’apprentissage des langues anciennes. Nous savons combien les
sentiments sont importants pour mener à bien la formation rigoureuse
et nécessaire des jeunes, trop souvent sollicités par des plaisirs aussi
vains que stériles.
Mais trêve de lyrisme.
Le Conseil d’Administration s’est mis au travail avec enthousiasme.
Dans un premier temps, il s’est chargé de peaufiner le texte des
statuts : vous en trouverez une version coordonnée et téléchargeable
sur notre site www.fpgl.be. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi en
obtenir une version papier en en faisant la demande à notre secrétaire,
Francis Massillon.
Puis, comme je vous l’avais annoncé lors de notre AG de mars, il a
planché sur les deux objectifs principaux qu’il s’est assignés :
- mieux cerner les attentes et les profils de ses membres
- en accroître le nombre.
Dans cet ordre d’idée, nous avons pris l’initiative de mettre au point
un nouveau carton de présentation de la FPGL. Il a été joint à ce
périodique. Ce carton, nous vous demandons de le remettre à une
personne qui serait intéressée par nos activités. Nous comptons sur
vous pour nous aider à nous faire mieux connaître non seulement
auprès de tous les professeurs de langues anciennes, mais aussi auprès
de tous ceux qui, en dehors de l’école, reconnaissent l’apport
irremplaçable de la culture classique. Répétez autour de vous qu’être
membre d’une association de professeurs, c’est plus qu’un acte
utilitaire : c’est aussi une question de symboles, de principes, de
solidarité. Plus nous serons nombreux, plus nos revendications seront
prises en compte. Le dynamisme de la Fédération, c’est le vôtre;
l’influence de la FPGL, c’est la vôtre.
Nous avons aussi mis au point une nouvelle carte de membre. Vous la
recevrez dès que vous aurez payé votre prochaine cotisation. Elle aura
le format, plus pratique, d’une carte de crédit. Elle sera, elle aussi,
accompagnée d’un carton de présentation. N’hésitez pas à nous
contacter pour en obtenir davantage, afin d’accroître notre notoriété…
et le nombre de nos membres.
Dans le souci de mettre à jour nos fichiers, nous vous demandons
également de nous retourner le feuillet détaché joint au présent
bulletin. Il est évident que les renseignements que vous nous
fournissez restent parfaitement confidentiels et n’ont d’autres buts que
de nous permettre de mieux vous connaître et de pouvoir vous
4 FPGL N° 156 — sept-oct 2006
contacter plus rapidement, notamment par voie électronique. Nous
espérons aussi, grâce à votre aide, pouvoir recruter de nouveaux
membres. Si vous souhaitez vous éviter la « corvée Poste », vous
pouvez compléter directement en ligne le même formulaire sur notre
site www.fpgl.be.
A partir du présent périodique, vous trouverez, lors de chaque numéro,
une « fiche pédagogique » reprenant des documents immédiatement
exploitables en classe. Nous croyons, en publiant des outils de travail,
mieux coller « à la réalité du terrain » et aider dans leurs préparations
les collègues plus jeunes qui consacrent à cet aspect de leur tâche un
temps très important. La réussite et la pérennité de ce projet dépendent
aussi de vous. Faites-nous parvenir vos fiches pédagogiques afin de
les partager avec les autres professeurs. Elles aideront vos collègues,
leur fourniront de nouvelles pistes de réflexion, de nouveaux angles
d’approche. Elles réjouiront aussi sans doute nos membres adhérents
qui revivront ainsi un peu de leur scolarité marquée par
l’apprentissage des langues anciennes.
Ces différents projets ne pourront réussir et atteindre leurs objectifs
sans votre appui concret. N’hésitez pas à nous faire part de vos
Jean-Louis BRISMEE suggestions via la fiche à nous renvoyer. Bref ! Aidez-nous à mieux
vous servir !

1527 : Sac de Rome, l’humanisme blessé.


Le 7 mai 1527, les troupes impériales, composées en grande partie de
mercenaires luthériens, les fameux lansquenets, sous le
commandement du Connétable de Bourbon, prirent Rome d’assaut.
Pendant plusieurs mois la ville fut mise à sac : pillage, incendies,
massacres, viols, rançonnages exorbitants, laissèrent la ville exsangue.
Le pape, qui s’était réfugié avec des membres de la cour pontificale
dans le château Saint-Ange, y resta prisonnier pendant plus de six
mois. Les artistes quittèrent Rome. De nombreux palais et couvents
furent détruits avec toutes les œuvres d’art qu’ils contenaient, y
compris les bibliothèques. 1
Ce désastre sans pareil stupéfia l’Europe.

Si Érasme lors de son séjour à Rome en 1509 avait été scandalisé par
le luxe ostentatoire et la vie licencieuse des cardinaux et autres prélats,
c’est avec délices qu’il avait fréquenté les nombreuses bibliothèques
romaines qui regorgeaient de livres et de manuscrits. Toute sa vie, il
garda le souvenir des fréquentes rencontres et des conversations
savantes dont il avait profité dans ce havre de paix et de culture
qu’était la Rome du début du XVIe siècle. Il n’y retourna jamais.
Les pillages et autres exactions du sac ne l’émurent pas beaucoup. En
revanche, il fut profondément touché par la destruction des
1
Cf. André CHASTEL, Le sac de Rome, 1527. Du premier maniérisme à la Contre-réforme. Paris,
Gallimard, 1984. Nouvelle édition 1993. Coll. « Bibliothèque illustrée des histoires ».

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bibliothèques et par l’humiliation subie par cette ville-symbole,
capitale à la fois du christianisme et des « belles lettres », les deux
valeurs fondamentales de sa pensée1.

***

Le 1er octobre 1528, une bonne année après la catastrophe, il renoue


avec son ami Jacques Sadolet2 dont il apprend que la bibliothèque a
péri.

Magnam tui partem audio perisse, videlicet bibliothecam


utriusque linguae monumentis exquisitissimis opulentam.

O barbariem inauditam! Quae fuit unquam tanta Scytharum,


Quadorum, Vvandalorum, Hunnorum, Gottorum immanitas,
ut non contenta quicquid erat opum diripere, in libros, rem
sacratissimam, saeviret incendio? Atque hic non tam amici
vicem dolemus quam nostram. Nobis enim ac studiosis
omnibus ereptum esse ducimus quicquid ibi periit.

Quemadmodum urbis Romae calamitas omnium nationum


calamitas fuit quippe quae non solum arx erat Christianae
religionis et ingeniorum altrix ac Musarum, ut ita dicam,
tranquillissimum domicilium, verum etiam omnium
gentium communis mater. Quem enim illa civitas, quamvis
in alio mundo natum, non placido gremio excipiebat,
fovebat, educabat ? Quis illic, licet ab extremo orbis angulo
profectus, sibi videbatur hospes ? Immo quam multis illa
patria sua fuit carior, dulcior atque etiam felicior ? Aut quod
ingenium tam efferum fuit quod illa sua consuetudine non
mitius ac mansuetius nobis remiserit ? Aut quis illic
aliquamdiu vixit qui non invitus discesserit, qui non eius
repetendae datam occasionem libenter amplexus sit, non
datam captaverit ?
Nimirum orbis hoc excidium erat verius quam urbis.
Allen, Opus epistolarum Des. Erasmi Roterodami, VII, 2059, l. 23-25, 29-46.

1
Chez les historiens, on trouve souvent l’affirmation qu’Érasme a été indifférent au sac de Rome, ou
même qu’il s’en serait réjoui. Le texte ci-dessous prouve le contraire. D’autre part, c’est oublier que les
contemporains d’un événement grave ne peuvent en avoir qu’une vision partielle et que celle-ci est
induite par leurs propres intérêts.
2
Jacques Sadolet (1477-1547), humaniste italien, évêque de Carpentras et conseiller des papes. Ses idées
sur les auteurs antiques et la réforme de l’Église étaient très proches de celles d’Érasme. Il est l’auteur du
poème De Laocoontis statua publié dans le n° 118 (mars-avril 1999) du Bulletin d’Information de la
FPGL et repris dans Marie THEUNISSEN-FAIDER, Vagabondage à l’ombre des auteurs antiques,
Anderlecht-Bruxelles, Musée de la Maison d’Érasme, 2006, p. 135-144.

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J’apprends qu’une grande part de toi-même a péri, c’est-à-dire ta
bibliothèque si riche en ouvrages des plus remarquables dans les deux
langues.

Barbarie inouïe! La sauvagerie des Scythes, Quades, Vandales, Huns


et autres Goths a-t-elle jamais été si féroce au point de ne pas se
contenter de piller toutes les richesses qui leur tombaient sous la main,
mais de brûler les livres, chose la plus sacrée ? Et dans ce cas-ci, ce
n’est pas tant le malheur d’un ami que nous déplorons que le nôtre.
Car nous considérons que c’est à nous et à tous les érudits que tout ce
qui a péri là-bas a été arraché.

Le désastre de la ville de Rome a été le désastre de toutes les nations.


Car elle était non seulement la citadelle de la religion chrétienne, la
nourrice des intelligences et pour ainsi dire la demeure la plus paisible
des Muses, mais aussi la mère commune à toutes les nations.
Qui, même né dans un pays étranger, n’accueillait-elle pas sur ses
genoux bienveillants, ne réchauffait-elle pas, ne nourissait-elle pas ?
Quel homme, même venu du bout du monde, ne se sentait-il pas là chez
lui ? En plus pour combien, n’a-t-elle pas été plus chère, plus douce et
même plus propice que sa propre patrie ? Quel esprit, si fruste fût-il,
ne nous a-t-elle renvoyé adouci et affiné par sa compagnie ? Et qui,
après un séjour quelque peu prolongé, ne l’a-t-il pas quittée à contre-
cœur ? Qui n’a saisi avec empressement l’occasion de la retrouver et,
dans le cas contraire, qui n’a pas activement recherché cette
occasion ?
Cette ruine fut celle de l’univers bien plus que celle de la Ville !

***

Lorsque Érasme déplore la perte des livres, rem sacratissimam


(remarquons ce singulier qui hisse le mot matériel et pluriel libros au
niveau de l’universel, tout en le maintenant dans le concret. Le
superlatif qui lui est accolé le divinise), ce n’est évidemment pas en
tant qu’objets matériels, mais à cause de leur potentiel de
communication. La fonction d’un livre réside dans la transmission de
son contenu. Il s’agit d’une mission sacrée. L’interrompre équivaut
donc à un sacrilège.

Cette idée de transmission sous-tend et vivifie toute l’œuvre d’Érasme :


l’importance qu’il attache à l’éducation, à la pédagogie ; ses éditions
d’auteurs ; les Colloques et les Adages, sommes de matériaux formels
et d’idées en perpétuelle création ; les Paraphrases du Nouveau
Testament et l’insistance sur la prédication dans son projet de réforme
de l’Église ; les nombreuses lettres « au Lecteur », sa correspondance,
tout chez cet homme, qui ne cesse de tirer de ses lectures une grande
partie de son expérience de vie, confirme son besoin de transmission.
Et dans cette dynamique, les livres tiennent le rôle principal.

7 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Quand Érasme parle du désastre romain, on retrouve cette même idée :
ce qu’il déplore avec un accent de « Monde d’hier »1, c’est la rupture
de la fonction nourricière de l’Urbs. L’antique métaphore de l’alma
mater prend ici une dimension internationale : partant de Rome, la
culture humaniste s’était transmise jusqu’aux confins du monde. Le
mouvement d’aller et retour des intelligences diverses, qui assurait la
vie du message humaniste, est interrompu. Dans ce texte admirable,
véritable poème en prose, où la nostalgie fait très vite place à l’émotion
et à l’enthousiasme des souvenirs, la Ville est présentée comme
l’éducatrice de l’univers. En définitive c’est le monde entier qui, coupé
de sa source, a été, selon Érasme, la vraie victime de la chute de Rome.
Marie THEUNISSEN-FAIDER

Trois textes scientifiques de Sénèque2


Dans le domaine des sciences, les Romains ne se sont jamais
montrés créateurs. Ils se sont contentés d’assimiler tant bien que mal et
de disséminer les découvertes des Alexandrins. Encore ont-ils, de
l’immense trésor des connaissances accumulées par les Grecs,
emprunté presque exclusivement des données susceptibles
d’applications pratiques. La géographie descriptive les intéresse, non la
géographie mathématique. L’astronomie permet l’établissement du
calendrier; la botanique se révèle utile à l’agriculteur, la géométrie à
l’arpenteur. Les méthodes d’invention et les artifices de démonstration
les laissent froids : des théorèmes de géométrie et de mécanique, ils ne
retiennent que les énoncés pour autant qu’ils présentent un intérêt
pratique. Cette obsession de l’efficacité du peuple leader, son dédain de
la science pure est certainement l’une des causes de la décadence de la
science antique.
On ne s’étonnera donc pas qu’en dehors des manuels de sciences
appliquées comme L’Architecture de Vitruve ou La Médecine de Celse,
les Romains ne nous offrent que des compilations indigestes comme
L’Histoire naturelle de Pline l’Ancien ou Les Recherches sur la Nature
de Sénèque. L’œuvre de Sénèque, tout en présentant le caractère borné
de la science romaine, témoigne à la fois d’un contact plus direct et
plus large avec les sources grecques et d’un esprit critique plus
développé que l’œuvre de Pline. C’est pourquoi j’ai choisi d’y puiser
trois échantillons de contenu intéressant et de compréhension facile,
susceptibles d’être confrontés avec l’état de la science grecque sur les
mêmes questions.

1
Titre du dernier ouvrage de Stéphane Zweig écrit en 1942, peu avant son suicide. Il y décrit la richesse
et la diversité de la vie intellectuelle à Vienne avant la montée du nazisme.
2
Cet article a été publié pour la première fois dans les Fiches de documentation de l’A.R. Visé, N° 7,
nov. 1966.

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Fiche 1 : Principe de l’hydrostatique

SENEQUE, Questions naturelles, III, XXV :

Quosdam lacus esse qui nandi imperitos ferant notum est. Erat in
Sicilia, est adhuc in Syria stagnum in quo natant lateres et mergi
proiecta non possunt, licet gravia sint. Huius rei palam causa est.
Quamcumque uis rem expende et contra aquam statue, dummodo
utriusque par sit modus. Si aqua gravior est, leuiorem rem quam ipsa
est feret, et tanto supra extollet quanto erit leuior; grauiora
descendent. At si aquae et eius rei quam contra pensabis par pondus
erit, nec pessum ibit nec extabit, sed aequabitur aquae et natabit
quidem, sed paene mersa ac nulla eminens parte.

Traduction :
On sait qu’il existe des lacs où ceux qui ne savent pas nager
flottent néanmoins. Il y en avait en Sicile, il y a encore en Syrie une
nappe d’eau où flottent les briques et où les corps qu’on y jette, même
pesants, ne s’enfoncent pas. La raison de ce phénomène est évidente.
Pèse un objet quelconque et compare-le avec un même volume d’eau.
Si l’eau est plus lourde, elle supportera l’objet plus léger et le fera
émerger d’autant plus qu’il sera léger ; les objets plus lourds
s’enfonceront. Si par ailleurs l’objet et (un volume égal d’) eau mis en
balance ont le même poids, l’objet ne s’enfoncera ni n’émergera, mais
sera en équilibre avec l’eau et flottera sans couler ni dépasser (la
surface de l’eau).

PRÉPARATION IMMÉDIATE
Une des difficultés particulières aux textes scientifiques latins
est l’absence d’un vocabulaire scientifique bien fixé. Sénèque traduit
tant bien que mal des termes techniques grecs définis par des
correspondants latins de sens beaucoup moins précis.
proiecta : lui donner la valeur beaucoup plus fréquente en grec d’un
participe employé substantivement ;
statuere contra = contra pensare = mettre en balance, peser ;
modus : volume.

POUR LE COMMENTAIRE
Les élèves reconnaîtront sans peine le principe hydrostatique de
leur manuel de physique : « un corps immergé semble perdre une partie
de son poids égale au poids du volume de liquide qu’il déplace. »
Sénèque nous donne aussi grosso modo l’équivalent des énoncés
des propositions 3, 4 et 5 du livre premier Sur les corps flottants écrit
par Archimède au IIIe siècle avant Jésus-Christ :
I, 3 : Un solide qui, à même volume, a le même poids qu’un
liquide, sera, si on le plonge dans ce liquide, immergé de telle sorte
qu’il ne dépassera pas la surface ni ne coulera.
I, 4 : Un solide, plus léger ( = moins dense) qu’un liquide, ne sera
pas, s’il y est plongé, complètement immergé, mais une partie
émergera au-dessus de la surface.

9 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


I, 5 : Tout solide plus léger qu’un liquide, plongé dans ce liquide,
s’enfoncera jusqu’à ce que le poids du liquide déplacé soit égal au
poids du solide.
(Cf. I, 7 : Un solide plus lourd ( = plus dense) qu’un liquide
descend au fond du liquide…)
Que Sénèque reprenne une théorie vieille de plusieurs siècles ne
doit pas nous étonner : celle-ci n’a guère fait de progrès depuis
Archimède. Mais tout d’abord Archimède traite ces propositions
comme des théorèmes à démontrer. Ensuite il en déduit deux théorèmes
encore plus importants :
I, 6 : Un corps plus léger que le même volume du liquide dans
lequel il est plongé est poussé vers le haut par une force égale à l’excès
du poids du liquide déplacé sur le poids du corps plongé.
I, 7 : Un corps plus pesant ( = plus dense) immergé perd une
partie de son poids égale à celui du liquide déplacé.
Le traité d’Archimède comporte au total dix-neuf propositions :
l’auteur « s’amuse » à étudier les conditions d’équilibre d’un segment
de sphère et d’un segment de paraboloïde de révolution plongés dans
un liquide.
Manifestement Sénèque, qui est en train d’écrire tout un livre
« sur les eaux terrestres » n’a nullement conscience de l’importance des
principes énoncés. Il les traite sur pied d’égalité avec des
raisonnements dignes d’un présocratique. Pour lui, il s’agit tout
bonnement d’expliquer au passage un phénomène curieux : pourquoi
sur la Mer Morte flottent des corps qui normalement devraient couler.
Pourtant Archimède (ou du moins les Grecs qui ont peut-être inventé la
légende) était bien conscient d’avoir fait une découverte capitale,
puisque, à ce qu’on raconte, il s’est précipité tout nu de son bain dans la
rue en criant : « Eurêka ! »

Fiche 2 : Les éclipses de soleil

SENEQUE, Questions naturelles, I, XII :

Quotiens defectionem solis uolumus deprehendere, ponimus


pelues quas oleo aut pice implemus, quia pinguis humor minus facile
turbatur et ideo quas recipit imagines seruat. Apparere autem imagines
non possunt nisi in liquido et immoto. Tunc solemus notare
quemadmodum se luna soli opponat et illum tanto maiorem subiecto
corpore abscondat, modo ex parte, si ita contigit ut in latus occurreret,
modo totum. Haec dicitur perfecta defectio, quae stellas quoque
ostendit et intercipit lucem, tunc scilicet cum uterque orbis sub eodem
libramento stetit.

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Traduction :
Chaque fois que nous voulons observer une éclipse, nous
disposons des bassins remplis d’eau ou de poix, parce qu’un liquide
épais se met moins facilement en mouvement et de ce fait reflète sans
les déformer les images. Des images ne peuvent se former que (à la
surface d’) un liquide immobile. C’est dans ces conditions que nous
observons habituellement comment la lune s’interpose devant le soleil
et éclipse de son globe un globe nettement plus considérable, tantôt
partiellement quand elle ne recouvre qu’un segment (du soleil), tantôt
entièrement. Dans ce dernier cas, l’éclipse est dite totale ; elle laisse
apparaître les étoiles et intercepte la lumière (du soleil) ; elle se produit
quand les deux globes sont en alignement.

PRÉPARATION IMMÉDIATE
defectio = éclipse ;
peluis = bassin, chaudron ;
pix, picis = poix (matière résineuse et gluante provenant des conifères
dont les anciens usaient abondamment comme encaustique, dépilatoire
et surtout comme aromate dans le vin) ;
pinguis = épais, visqueux ;
in libramento = littéralement « en équilibre », « au même niveau » soit
« sur une même droite avec la terre » (l’éclipse n’est possible que
quand la lune est en conjonction, c’est-à-dire quand la lune est
nouvelle).

POUR LE COMMENTAIRE
L’exposé de Sénèque est très imparfait par rapport à l’état de la
science sur la question à son époque. Depuis le VIIIe siècle avant J.-C.,
les astronomes babyloniens étaient capables, à partir de données
empiriques, de prédire les dates probables des éclipses de lune et de
soleil. La reconnaissance de la cause réelle du phénomène remonte au
moins à Anaxagore (Ve s. av. J.-C.). Hipparque (IIe s. av. J.-C.) avait
déjà dressé des tables d’éclipses. Bientôt Ptolémée (IIe s. ap. J.-C.)
traitera du sujet exhaustivement au sixième livre de l’Almageste et se
révèlera capable de prédire les éclipses à quelques heures près
(approximation qui tient surtout à l’imprécision des moyens de
connaître l’heure).
Sénèque est occupé à démontrer que le parhélie n’est qu’une
image du soleil réfléchie par l’air épais des nuages, ce qui l’amène à
parler du procédé d’observation des éclipses de soleil par réflexion. Il
est donc naturel qu’il ne souffle mot des éclipses de lune, mais et sa
description du procédé d’observation et son explication de l’éclipse de
soleil laissent beaucoup à désirer.
En ce qui concerne le procédé, il semble croire que l’on choisit un
liquide épais afin d’obtenir une surface spéculaire stable. En réalité, un
baquet d’eau claire, placé sur une base immobile, constitue un miroir
presque pur ; il donnerait du soleil une image plus éclatante et moins
altérée au point de vue des couleurs, mais qui éblouirait complètement
l’observateur. Celui-ci choisit des liquides sensiblement colorés
(comme la poix ou l’huile d’olive) pour la même raison que nous

11 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


utilisons aujourd’hui des verres fumés : parce qu’absorbant une partie
de la lumière incidente, ils réduisent l’éclat de l’image solaire et la
rendent acceptable pour l’oeil.
L’explication du phénomène est grosso modo exacte : la lune
s’interpose entre le soleil et la terre. Mais elle est simpliste. Il faut en
réalité, comme le faisait déjà Hipparque, raisonner sur le cône d’ombre
projeté par la lune, lequel est fonction de la distance variable de notre
satellite au soleil. Quand la lune est au périgée (distance la plus courte
de la terre), le sommet du cône d’ombre peut rencontrer la terre et
l’éclipse est totale pour tous les points de la surface terrestre compris
dans le cône d’ombre. Quand la lune est à l’apogée (à la distance la
plus grande de la terre), le sommet du cône d’ombre n’atteint pas la
terre. Pour tous les points terrestres situés sur l’axe du cône, le diamètre
apparent du soleil est plus grand que celui de la lune. Le bord du soleil
apparaît comme une couronne lumineuse autour du disque lunaire :
c’est l’éclipse annulaire que Sénèque semble ignorer totalement. Enfin,
en même temps qu’il y a éclipse totale ou annulaire pour certains points
de la surface de la terre, il y a toujours éclipse partielle pour un grand
nombre d’autres points qui sont atteints par la pénombre. En ces points,
les observateurs ne peuvent plus apercevoir qu’une partie du soleil
d’autant plus petite qu’ils sont plus voisins du cône d’ombre.
Sénèque ne semble pas se rendre compte qu’outre la condition
fondamentale de l’alignement soleil-lune-terre (lune en conjonction au
voisinage immédiat de l’écliptique), le phénomène et ses variantes est
fonction de la distance variable lune-terre (apogée ou périgée) et
surtout de la position terrestre de l’observateur, facteurs bien connus et
mis en oeuvre par les astronomes contemporains. On peut même se
demander si, dans l’esprit de Sénèque, ne s’opère pas une certaine
confusion entre éclipses de soleil et éclipses de lune. Ces dernières ne
peuvent être que totales ou partielles, jamais annulaires, et elles sont
visibles à la fois pour tous les points de la terre pour lesquels la lune est
au-dessus de l’horizon. Dans ce cas, l’expression «in libramento» se
comprendrait encore plus aisément : « en équilibre », c’est-à-dire en
conjonction (la terre entre le soleil et la lune dans un même alignement
ou pleine lune). Sénèque a vraisemblablement pris contact avec un
ouvrage sérieux sur la question, mais ou il l’a lu distraitement, ou il ne
l’a pas compris, ou il n’a assimilé et retenu que très imparfaitement le
contenu. De toute façon, il s’agit d’une science purement livresque et
mal digérée.

Fiche 3 : Persistance rétinienne

SENEQUE, Questions naturelles, I, XIV :

Hae uelut stellae exiliunt et transuolant uidenturque longum


ignem porrigere propter immensam celeritatem, cum acies nostra non
discernat transitum earum, sed quacumque cucurrerunt, id totum
igneum credat. Tanta enim est uelocitas motus ut partes eius non
dispiciantur, sed tantum summa prendatur. Intelligimus magis qua ierit

12 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


stella quam qua eat. Itaque uelut igne continuo totum iter signat, quia
uisus nostri tarditas non subsequitur momenta currentis, sed uidet
simul et unde exsiluerit et quo peruenerit. Quod fit in fulmine.

Traduction :
Ces espèces d’étoiles surgissent, traversent (le ciel) et semblent
tracer une longue traînée de feu à cause de leur énorme vitesse. C’est
que notre vue est incapable de distinguer leurs positions successives,
mais imagine leur trajectoire comme un trait de feu continu. La vitesse
de déplacement est telle qu’on ne la fractionne pas, mais qu’on ne la
perçoit que globalement. Nous saisissons mieux le trajet de l’étoile une
fois achevé que en cours. L’étoile paraît marquer son chemin d’un trait
de feu continu parce que notre vue, trop lente, ne discerne pas les
positions successives du mobile, mais enregistre au même instant son
point de départ et son point d’arrivée. Le même phénomène se produit
dans le cas de l’éclair.

PRÉPARATION IMMÉDIATE
Sénèque parle de divers météores lumineux parmi lesquels les
étoiles filantes. Pour simplifier, on admettra qu’il s’agit uniquement de
ces dernières.
uelut stellae : les étoiles ne subissant que le mouvement diurne très
lent, il ne s’agit pas d’une comparaison avec le mouvement des étoiles ;
hae uelut stellae = ces objets célestes comparables à des étoiles pour
leur éclat ;
exilio = exsilio ;
acies = uisus = la vue ;
prendo = prehendo.

POUR LE COMMENTAIRE
« Visus nostri tarditas » n’est rien d’autre que ce que nous
appelons aujourd’hui la persistance rétinienne, phénomène sur lequel
sont basés le cinéma et la télévision. L’impression lumineuse persiste
une fraction de seconde. Deux impressions lumineuses qui se succèdent
trop rapidement se fusionnent si elles se produisent au même point de
la rétine, s’additionnent si elles intéressent des points voisins. Les deux
effets étaient bien connus des anciens. On trouve même dans l’Optique
de Ptolémée (II, 96) une série d’expériences au moyen du disque
tournant appelé communément « disque de Newton ». En rotation
rapide, ce disque divisé en secteurs de diverses couleurs apparaît de
couleur uniforme. Les points qui y sont marqués apparaissent comme
des cercles de même centre que le disque. Les droites colorées posées
diamétralement disparaissent, composant leur couleur avec celle du
fond. Ptolémée explique ces phénomènes en admettant un seuil
minimum de temps en dessous duquel les rayons visuels sont
incapables de distinguer deux sensations successives.
L’intérêt du texte est de montrer qu’un phénomène peut être
Albert LEJEUNE connu scientifiquement depuis vingt siècles avant de donner des
applications pratiques spectaculaires.

13 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Chronique des livres et publications
Jean DUFAUX et Philippe DELABY, La déesse noire, Murena,
tome 5, Dargaud 48 p., 2006
Rome et le pouvoir, à la folie
Le scénariste belge Jean Dufaux, dans sa série à
succès Murena1, une immersion dans le monde
social et politique de la Rome antique, plus noire
que nature, a tout anticipé du retour du péplum. Le
pouvoir de Rome fascine encore.
Néron a mis le feu à Rome, aux conventions, à la
morale. Il a tué frère et mère pour le pouvoir. Il a et
a été manipulé. Il fut grand précurseur de la
politique-spectacle en participant aux courses de
char du Colisée. Il était le jouet des femmes, mais se disait fasciné par
les hommes. Jean Dufaux a deviné dans le premier siècle décadent de
Néron des résonnances mystérieuses avec le nôtre. Sa série Murena,
mise en images par un autre Belge, Philippe Delaby, pétrifie les
esprits par sa dimension hyperréaliste. Et son succès de librairie est
hollywoodien, comme celui de Gladiator sur le grand écran et de
Rome sur le petit.
Comment expliquez-vous ce come-back des péplums au cinéma, à
la télévision, mais aussi en littérature et en bande dessinée, où l’on
croyait le genre éteint depuis les aventures d’Alix ?
La folie de cette époque était inépuisable. Même au XXIe siècle, il
reste difficile de montrer la violence physique et psychique telle
qu’elle existait dans la société romaine. L’Histoire qu’on nous
raconte à l’école est celle d’un monde antique rêvé, idéalisé, dont on
n’étudie que les textes propres et les poèmes. Il n’est jamais question
de sexe, de gladiateurs servis au dessert… La pornographie,
l’homosexualité, la brutalité du pouvoir étaient normales sous Néron.
Et les choses ont peut-être moins changé qu’on ne le pense. C’est en
cela qu’il est intéressant de se pencher sur cette époque. Parce qu’elle
révèle violemment les psychoses du pouvoir.
Comment faites-vous pour atteindre à un tel degré de réalisme
dans la description de la société romaine ?
Philippe Delaby pousse la recherche documentaire extrêment loin. Il
étudie jusqu’à la longueur des toges en fonction des modes et des
moments de l’année. C’est extrêmement important pour que le lecteur
se sente prisonnier de l’image comme s’il s’agissait de la réalité. Le
premier album de Murena est sorti avant le « revival » hollywoodien
du péplum, et notre éditeur y croyait peu. Depuis les Spartacus et les
Maciste, la page semblait tournée. Le succès de Murena a surpris tout
le monde. Nous venons de publier le cinquième tome de la série. La
déesse noire, et il y en aura douze au total, articulés en trois cycles.
1
Voir à ce sujet l’article écrit par par Anne Loroy dans notre Bulletin n° 142 de novembre-décembre
2003, p. 15-16

14 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Celui de la mère est terminé. Néron a tué Agrippine. Nous sommes au
milieu du cycle de l’épouse, Poppée qui cherche à s’approprier le
pouvoir de l’empereur. Ensuite, le récit basculera dans le cycle de la
mort et du mal absolu.
D’autres personnages historiques jouent un rôle clé dans
« Murena » : l’historien Sénèque et l’apôtre Pierre…
Sénèque a laissé énormément d’écrits sur Néron, dont il fut l’un des
mentors… jusqu’à ce que Néron le fasse supprimer. Sa mort sera le
premier signe de dérèglement du pouvoir, le signe que, désormais, il
n’est plus possible à Rome d’avoir une attitude droite et intègre.
Quant à l’apôtre Pierre, Néron le rencontre dans un bordel
homosexuel. Cela ne plaira pas à tous les catholiques, mais c’est un
beau message de tolérance que Pierre faisait passer là…
Murena, le héros de la série, est peu présent. Il observe. Celui-là
n’a jamais existé ?
Il est essentiel à la fiction, au recul par rapport à l’Histoire. Murena
n’appartient à aucun camp. Mais dans le déchaînement de fureur qui
s’annonce, il va devoir bouger1.

Anne LOROY, Codex, 3 manuels de latin parus chez Wolters-


Plantyn, 2004-2006.
L’année 2004 a vu paraître Codex primus A et B un nouveau manuel
d'étude du latin. Voici, en 2005, la naissance de Codex secundus et, en
2006, de Codex tertius.
Le Codex primus avait montré des particularités de méthode dignes
d'attention. Il n'est pas inutile de les rappeler et de voir comment elles
se retrouvent et évoluent dans Codex secundus.
Pour l'étude de la langue, la méthode de Codex primus est
intransigeante. Qu'il s'agisse de formes, d'expressions ou de phrases,
l'élève est amené à procéder selon des consignes strictes que le manuel
ne craint pas de répéter inlassablement. On peut raisonnablement
supposer que cet exercice souvent répété s'est inscrit dans la mémoire
des élèves et qu'il leur a donné des habitudes. Dans Codex secundus,
cette pratique se réduit donc, mais sans rien céder sur l'exigence de
rigueur : les consignes se feront moins analytiques, plus brèves.
Le matériau sur lequel se construit l'étude de la langue est constitué
par des textes authentiques d'auteurs anciens. Seule exception, il y a
dans Codex secundus quelques passages du De uiris illustribus, mais
on sait assez que le bon abbé Lhomond avait parfaitement assimilé le
style de Tite-Live pour que sa présence ne détonne pas. Chacun de ces
textes ou groupes de textes sert à introduire une matière grammaticale
exposée en termes simples mais rigoureux.
En même temps qu'ils rythment l'étude de la langue, tous ces textes,
dans Codex primus A comme dans Codex secundus, illustrent les
grands mythes fondateurs de Rome. Ce sont là des histoires qui ont
forgé l'âme romaine; elles illustrent les valeurs éthiques qui la
caractérisent, lesquelles agissent encore à notre époque.
1
Propos recueillis par Daniel COUVREUR, dans Le Soir du 13 juin, p. 35.

15 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Il est clair que, dans le Codex secundus comme dans le Codex primus,
on ne peut proposer que des textes très courts, sous peine de dépasser
le niveau des connaissances acquises par des élèves encore novices.
Ainsi réduits en longueur et en complexité, les textes risquent d'être
peu significatifs. Sans doute pourrait-on remédier à ce risque en
pratiquant la méthode des anticipations, mais celle-ci n'est profitable
qu'à faible dose. Les deux Codices ont trouvé la juste parade :
enchâsser le passage latin dans la traduction de ce qui le précède et le
suit : on a ainsi le bénéfice du texte authentique pour l'étude de la
langue et celui du récit global, qui révèle les implications culturelles.
Les histoires ainsi racontées n'ont de sens que si l'on a une
connaissance suffisante du milieu romain : institutions, usages,
croyances. Codex y veille : de brefs exposés, des citations d'auteurs
latins ou, éventuellement, grecs éclairent ces divers aspects avec
précision mais sans lourdeur. Des illustrations et des plans les
agrémentent.
Enfin, les prolongements de la civilisation ancienne dans l'Europe
d'hier et d'aujourd'hui ne sont pas oubliés. Codex secundus, comme le
faisait déjà Codex primus, cite, chaque fois que l'occasion s'en
présente, les oeuvres artistiques qui s'inspirent de Rome, qu'il s'agisse
de littérature, d'arts plastiques ou de musique. Des illustrations
donnent plus de présence à ces rappels.
Ce que je viens de décrire constitue une masse très abondante.
Certains seront sans doute tentés de dire : trop abondante, de nature à
décourager l'élève et à le détourner de ce qu'on prétend lui présenter.
Je crois que cette crainte n'est pas fondée. Le Codex secundus, comme
le primus, distingue avec toute la clarté désirable ce qu'il faut
absolument étudier et mémoriser. Un signe particulier (une icône,
comme on dit maintenant, je crois) le fait reconnaître sans hésitation
possible. Le reste est donc du domaine des choses ad libitum. Le
maître et les élèves s'y adonneront dans la mesure de leurs goûts.
Au total, voilà un manuel qui, à notre estime, est de nature à montrer
aux plus récalcitrants que le monde romain peut encore aider à
Etienne EVRARD, préface comprendre notre monde.
au Codex secundus

Codex primus est divisé en 2 tomes, ce qui permet de s'adresser à un


public d'étudiants suivant le cours de latin à raison de 2h ou de
4h/semaine.
Ce manuel, attentif aux difficultés souvent éprouvées par les élèves en
grammaire française en première année du secondaire, établit une
correspondance évidente entre la grammaire latine et son équivalent
français. Les nombreux exercices visant à l'apprentissage des acquis
grammaticaux requis répondent aux compétences transversales et
s'inscrivent dans la ligne des compétences terminales. Un accent tout
particulier est mis sur l'étymologie, la formation du vocabulaire
français à partir du latin, l'explication de l'évolution de la langue et la
justification de l'orthographe française.
Le 2e tome conserve les qualités, mais aussi les défauts, que nous
avions soulignés dans une recension précédente du tome A1.
1
Voir notre recension précédente dans le Bulletin n° 145, mai-juin 2004, pp. 18-19.

16 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Le choix des textes de base servant à la progression de l’étude, s’il
paraît original, nous semble parfois un peu trop ardu pour l’élève,
notamment dans le chef des extraits d’Ovide, tant à chaque mot
l’élève se trouve devant une difficulté lexicale à résoudre, vu que le
vocabulaire utilisé par un poète est très varié et ne se limite pas au
vocabulaire de base.
Contrairement au tome A, le B ne contient pas les exercices, qui sont
dans un cahier distinct des textes et de la grammaire.
Les textes (phrases) y sont encore accompagnés d’un questionnaire
très détaillé qui permet à l’élève de progresser pas à pas. Cette façon
de procéder, que nous avions déjà critiquée dans un article précédent,
sous prétexte d’incruster dans l’esprit de l’apprenant une bonne
méthode de travail, risque selon nous de le priver de toute autonomie
dès qu’il en sera privé dans l’ouvrage suivant.

Codex secundus se présente sous une forme différente. Un manuel,


réparti en huit chapitres dont les textes authentiques sont tirés de Tite-
Live, Lhomond, Flore et Eutrope. Un cahier de traductions et
d'exercices, indépendant, complète le manuel. Tous les exercices
conçus, en grande partie, pour favoriser le raisonnement
méthodologique de la version, respectent un apprentissage
scrupuleusement progressif et méthodique. Les exercices de version
sont également des extraits authentiques.
Les textes des huit étapes (depuis Numa Pompilius jusqu’aux Oies du
Capitole) reprennent les sujets traditonnellement abordés autrefois lors
d’une deuxième année de latin. Cet ouvrage, qui contient les textes et
la grammaire, est d’un format plus petit que ses prédécesseurs et d’un
emploi plus maniable. Les exercices, pour leur part très variés, sont
regroupés dans un cahier séparé.

Codex tertius emmènera les élèves jusqu'au milieu du IIe siècle avant
Jésus-Christ. Le manuel compte sept étapes.
- Les quatre premiers chapitres poursuivent la lignée chronologique du
Secundus et décrivent la période qui va des conquêtes d'Alexandre le
Grand à celle des guerres puniques.
Laurent DUCHESNE - Les trois dernières étapes s'attachent aux thèmes de l'eau, de la
comédie et de la cuisine.

LIVRES
Philippe MADRAL et François MIGEAT, Et ton nom sera
Vercingétorix, Ed. Robert Laffont, 610 p., 2006.
Roman historique

Sophie LALANNE, Rites de passage et construction des genres


dans le roman grec ancien, La Découverte, "Textes à l'appui", 312
p., 2006.
La femme au temps du roman grec ancien (IIème et IIIème siècles
de notre ère)

17 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Alain DUPLOUY, Le prestige des élites. Recherches sur les modes
de reconnaissance sociale en Grèce entre les Xème et Vème siècles
avant J.C., Les Belles Lettres, "Histoire", 414 p., 2006.
Quand les élites grecques "collectionnaient le monde" où le
besoin de se montrer, paraître et se distinguer dans la masse
devient un enjeu.

Maurice SARTRE, Histoire grecque, Seuil, "L'Univers historique",


464 p., 2006.
43 chapitres partant d'un document (inscription, papyrus,
monnaie, fragment archéologique, texte d'un historien)
de Plutarque à Socrate Scolastinus.
La civilisation grecque jaillit tout entière des textes et documents
rassemblés

Iaroslav LEBEDYNSKY, Les Indo-Européens. Faits, débats,


solutions, Coll. Civilisations et culture, Ed. Errance, Paris, 204 p.,
2006.
Le livre présente les trois volets essentiels du problème indo-
européen: linguistique, culturel et archéologique

Maternité et petite enfance en Gaule romaine, sous la direction de


Danielle Gourevitch, Anne Moirin et Nadine Rouquet, catalogue de
l'exposition présentée au Musée du Malgré-tout à Treignes, Coll.
Guides archéologiques du Malgré-tout, Ed. du CEDARC, Treignes,
198 p., 2005.
Quatre thèmes: Les sources
Etre femme et mère dans l'Antiquité
Naître et survivre
Vivre et grandir

Hédi DRIDI, Carthage et le monde punique, Coll. Guide Belles


Lettres des Civilisations, Ed. Les Belles Lettres, Paris, 288 p., 2006.

Jean-Michel CROISILLE, La peinture romaine, Coll. Les Manuels


d'Art et d'Archéologie antiques, Ed. Picard, Paris, 376 p., 2005.
L'ouvrage fait le point, province par province, sur l'évolution
générale des styles picturaux pendant une période d'un
demi-millénaire.
L'auteur fait appel aux sources textuelles dont Vitruve et Pline
l'Ancien

Gérard COULON, A Rome au temps des Césars, Coll. La Vie des


enfants, Ed. De La Martinière, Jeunesse, Paris, 46 p., 2006.
Traditions et rites qui rythment la vie des enfants de leur
naissance à la fin de l'enfance.
À partir de 9 ans.

18 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Etudes sur la vision dans l'Antiquité classique, réunies par
Laurence Villard, Publications des Universités de Rouen et du Havre,
220 p., 2005.

Pouvoir et Religion dans le monde romain, en hommage à Jean-


Pierre Martin sous le direction de Annie Vigourt, Xavier Loriot,
Agnès Bérenger-Badel et Bernard Klein, Coll. Passé/Présent, Presses
de l'Université Paris-Sorbonne, 608 p., 2005.
De Rome aux extrémités de l'imperium, de la période
républicaine à l'Empire tardif, relation entre pouvoir et religion.

Ada GABUCCI, Rome, traduit de l'italien par Dominique Férault,


Coll. Guide des Arts, Ed. Hazan, Paris, 384 p., 2006.
Un dictionnaire de Rome à travers les grands personnages ou
familles politiques qui permettent de dresser la trame historique
de la civilisation, de sa fondation à la chute de l'Empire
d'Occident.

Patrick PION, Celtes et Gaulois, Coll. Voir l'Histoire, Ed. Fleurus,


Paris, 80 p., 2006 (avec DVD 52mn).
Quotidien, techniques et cultures des Celtes qui ont dominé
l'Europe de l'Antiquité pré-romaine. A partir de 9 ans.

Cotisation annuelle de membre effectif pour 2006 et 2007


Les membres en règle de cotisation pour l’année 2006, qui veulent nous aider efficacement en nous permettant
de mieux étaler notre travail administratif, sont invités à verser dès à présent leur cotisation pour 2007.
Ceux qui qui ne seraient pas encore ordre pour l’année 2006 nous feraient le plus grand plaisir en versant leur
cotisation 2006. Merci d’avance.
Attention : la cotisation peut être déduite de vos frais professionnels.
Pour la Belgique Cotisation ordinaire
Etudiant (postsecondaire) : 7,50 €
jusqu’à obtention du diplôme d’aptitude à l’enseignement secondaire et
pour une durée de 5 ans maximum)
Isolé : 15 €
Ménage classique : 20 €
Cotisation d’honneur :
Isolé ou ménage classique: 25 €
Pour l’étranger (Europe) 20 € (minimum)
A verser au n° de CCP 000-0238227-92 de la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin,
a.s.b.l.  (Pour l’étranger, IBAN 12 0000 2382 2792, BIC BPOTBEB1)
Remarque générale : nous n’acceptons ni les chèques ni les paiements émanant d’établissements scolaires.
Comment savoir si vous êtes en règle de cotisation ?
Jetez un coup d’oeil sur l’étiquette informatisée qui porte votre adresse: dans le coin
supérieur droit apparaît l’année de votre dernière cotisation.
ATTENTION: Pour le "Bulletin" de septembre-octobre 2006, nos listes d'adresses sont à jour jusqu'au 31 juillet
2006. Si vous avez versé votre cotisation après cette date, ne tenez pas compte de l'année mentionnée sur
l'étiquette/adresse.

19 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


TEXTES
PLATON, Les lois, nouvelle traduction, introduction et notes de Luc
Brisson et Jean-François Pradeau, GF-Flammarion, 2 tomes, livres I à
VI, 466 p., livres VII à XII, 432 p., 2006.
Une nouvelle traduction rend(rait) accessible le plus long et le
moins lu des dialogues platoniciens, "Les Lois".

VITRUVE, De architectura, traduction de Claude Perrault, revue par


M. Nisard, Coll. Bibliotheca, Ed. Errance, Paris, 160 p., 2006.
Classique incontournable sur l'art de composer et bâtir les édifices

MEDIA
Roger Agache, Empreintes du passé. Introduction à l'archéologie
aérienne, DVD vidéo, 2005, Réf. 800DVDOI, Scérén, CRDP,
Académie d'Amiens, BP 2605, 80026 Amiens.
- Du néolithique à l'époque gallo-romaine
- Pionnier de l'archéologie aérienne, Roger Agache met ses
connaissances à la disposition des élèves, étudiants et enseignants

DVD / La première saison de la série de HBO et la BBC est sortie1.


Rome la rouge, Rome la grouillante.
Le sang, la passion, le pouvoir, la brutalité. « Rome » montre la ville
éternelle comme on ne l’a jamais vue.
Une placette populeuse près du Tibre. Des ruelles étroites y mènent,
les murs couverts de graffitis obscènes. Des magasins et des entrepôts.
Des ouvriers s’activent, la poitrine noire ou halée parsemée de farine,
foulards noués sur la tête. Un âne tire une charrette. Des marchands
s’abritent du soleil sous des tissus tendus. Des ouvriers attendent les
sacs qu’un treuil va monter au premier étage. Deux noirs portent une
barque…
On est à Cinecittà, la ville du cinéma, près de Rome. Dans des décors
remarquables, on tourne un épisode de la deuxième saison de Rome,
la série produite par l’américain HBO et la britannique BBC. Série
chère : 100 millions de dollars (près de 80 millions d’euros) pour la
première saison. Tellement chère qu’on n’ira pas au-delà de la
deuxième, même si le plan d’ensemble du départ était prévu pour cinq
saisons.
On est en 52 avant J.-C. Rome compte un million d’habitants. C’est la
ville la plus trépidante au monde. Comme aujourd’hui Calcutta ou
Bombay. Le principe de la République est le partage du pouvoir pour
empêcher qu’un seul homme dirige tout. C’est la guerre du pouvoir
que raconte la série, avec ses trahisons, ses passions, ses cruautés.
1
Coffret en bois comprenant 6 DVD : les douze épisodes de la première saison, plus vingt heures de
bonus passionnants (Warner Home Video). Sites : www.hbo.com/rome/ et www.bbc.co.uk/rome

20 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Mais c’est Rome elle-même que Rome raconte avant tout : la ville, ses
odeurs, ses couleurs, son grouillement. Avec un extraordinaire souci
de la vérité historique.

RECENTIORA

FRANCE : l’helléniste Pierre VIDAL-NAQUET est décédé à l’âge


de 76 ans.
Toute sa vie aura été marquée par une sorte de dualité essentielle :
spécialisation pour le passé et passion pour l’histoire immédiate. Au
lieu de révisionnisme (qui propose une autre thèse du passé), il a
imposé dans les Assassins de la mémoire le terme de négationnisme
pour désigner la fable niant l'assassinat de millions de juifs par les
nazis dans les camps d'extermination (où avaient péri ses parents).
Parmi ses ouvrages récents :
Le miroir brisé, tragédie athénienne et politique.
L’Atlantide, petite histoire d’un mythe platonicien.

ITALIE : accord entre le Musée Getty et le ministère italien de la


culture sur la restitution d'oeuvres présumées pillées dans la péninsule.

TURQUIE : intention du pays d'ériger une réplique de l'autel de Zeus


à Pergame. L'original, découvert à la fin du XIXème siècle se trouve
à Berlin. Projet d'indiquer sur tous les sites archéologiques turcs
l'endroit où se trouvent les vestiges quand ils ont été "déplacés" à
l'étranger.

EGYPTE : le pays réclame un masque (pharaon Ka-Nefer-Nefer) au


musée américain de Saint-Louis (Missouri). Déposé en 1959 au
Musée du Caire, il disparut aussitôt pour une "nouvelle destination".

Dans la région du delta du Nil, découverte par une équipe polonaise


de statues de bois datées de 3700-3200 av. J.-C. Cette datation
prédynastique, de par son ancienneté, est exceptionnelle.

L'Islam n'autorisant pas la représentation de figures humaines, une


fatwa a été émise condamnant la présence de statues en Egypte.
Crainte des intellectuels pour les milliers de statues du pays.

GRECE : La bague « de Thésée », magnifique sceau cylindre gravé


du XVe siècle avant Jésus-Christ retrouvé dans les gravats en
contrebas de l’Acropole, a été certifiée authentique par le Conseil
supérieur grec de l’archéologie (KAS).
Cette bague en or de 20 grammes a été examinée durant plus de six
mois et authentifiée par des experts du centre nucléaire Démocritos
ainsi qu’une équipe de trois éminents archéologues. Un spécialiste de
la Crète minoenne, membre du KAS, a cependant avancé qu’il
pourrait s’agir d’un faux. Le KAS a tout de même validé l’avis des

21 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


experts et décidé de payer 75.000 euros – la moitié de la valeur
estimée de la bague – à sa propriétaire, pour l’exposer au Musée
archéologique national d’Athènes.
La bague est un exemple de la glyptique de l’époque mycénienne
crétoise. Le sceau, de forme cylindrique, comporte un décor gravé
représentant un acrobate sautant au-dessus d’un taureau, rappelant le
mythe de Thésée et du Minotaure.
Le bijou a, selon sa propriétaire, été retrouvé par son beau-père dans
des gravats au pied du rocher de l'Acropole, lors des travaux
d'extension, dans les années 50, du musée du site.
La femme a affirmé être entrée en possession de la bague à la mort de
son beau-père, qui l'avait dissimulée dans le poulailler de sa résidence
secondaire, près d'Athènes. Elle l'a déclarée aux autorités, en
demandant qu'elle soit estimée en vue d'une vente à l'Etat.
En avril 2002, le KAS avait authentifié la bague dite "de Minos", un
sceau cylindre gravé datant également du 15e siècle avant JC,
comportant un décor gravé représentant une scène religieuse de la
thématique de l'époque.
La bague avait été retrouvée par hasard par un policier en retraite dans
les affaires de sa famille dans une maison dont il avait hérité en Crète.
Chef-d'oeuvre de l'art minoen, la bague "de Minos" fait partie des
trésors exposés au musée archéologique d'Héraklion en Crète.
Source AFP

REVUES
Frédéric LONTCHO, Aqueducs de Gaule, dans L'Archéologue n°83,
avril-mai 2006, pp. 51-55.
De la Moselle à la Méditerranée, un ensemble de photos à
utilisation pédagogique.

Pascal DARCQUE, Les Mycéniens. Habitat et territoire à la fin du


IIème millénaire av. J.C., dans Archéologia n°432, avril 2006, p. 52-
62.
Un nouvel examen des vestiges architecturaux révèle la
complexité de leur organisation sociale.

Thierry DECHEZLEPRETRE et Franck MOUROT, Nasium. De


L'oppidum gaulois à l'agglomération gallo-romaine, dans
Archéologia n°433, mai 2006, pp. 28-41.
La ville du peuple des Leuques fait l'objet d'un projet collectif de
recherche.
Un site à découvrir et proche de surcroît (département de la
Meuse entre Bar-le-Duc et Nancy).

Dossiers Archéologie et Sciences des origines, N° 315, Juillet-Août,


Daniel GUILLAUME La Belgique romaine.
Sites connus et moins connus. Illustration abondante.

22 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Classics teaching in Europe
La publicité qui suit concerne un livre auquel la FPGL a collaboré dans le cadre d’un
projet lancé par Euroclassica, l’association européenne dont nous faisons partie.
L’ouvrage porte sur l’enseignement des langues classiques dans différents pays
d’Europe. Chaque association nationale a rédigé un bref rapport sur l’enseignement du
latin et du grec dans son pays. Les diverses contributions ont été rassemblées et
traduites en anglais par le représentant anglais d’Euroclassica, John Bulwer.
Classics seem constantly under threat in schools, yet the
subject evolves and survives. Threats to it are taken
seriously. When one of the UK Examination boards recently
dropped Greek and Latin from the range of qualifications
offered to schools, questions were asked in Parliament.
Here contributors from fifteen European countries,
including the UK, outline the state of Classics teaching in
their own countries: what part Classics play in the
curriculum, how many pupils take Latin and Greek, and what
kind of courses are offered. They explain how much
language learning takes place and what proportion of
courses is devoted to the culture of Greece and Rome. They
illustrate how politics, historical and linguistic traditions and
different national organisation and expectations can all
affect educational outcomes. Some demonstrate that
Classics has a stable and secure position in the national
curriculum, while others show how committed teachers can
adopt various strategies to inspire enthusiasm in their
students. Most describe how their national education
systems put pressure on Classics teachers by reducing their
timetable allowance and restricting the possibilities of creating classes.
This timely volume will be of interest to Classics teachers worldwide. All contributions are in
English. Countries included : Austria, Belgium, Croatia, Czech Republic, Denmark, France,
Germany, Italy, Latvia, The Netherlands, Portugal, Romania, Spain, Sweden, United Kingdom.
John Bulwer teaches Classics at the European School in Brussels.

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23 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Festival Européen de Latin/Grec
Le FELG se veut plate-forme d’échanges et de discussions, avec des possibilités
d’actions et activités débouchant sur des résultats concrets, à l’échelle locale et
nationale, mais aussi européenne et internationale. Il a été lancé par une seule personne,
enthousiaste, persuadée que la clé de l’ouverture vers l’avenir et les autres passe par
l’ancrage et les racines. Les « Humanités », les bien nommées, ne sont pas les moins
bien placées pour contribuer à offrir cadre et structure d’apprentissage, de réflexion et
d’échanges. Seul un réseau de passionnés, tout aussi convaincus de la nécessité d’un
« retour en amont », pour reprendre les mots du poète, peut permettre de pérenniser ces
efforts et de les porter plus loin.

Prochain rendez-vous en 2007 sur le thème de la Femme et de l’Enfant : 30 avril-


1er mai à la Fondation Joseph Karolyi, à Fehérvárcsurgó en Hongrie, et, fin mai (date à
préciser), 3 jours à Bécherel.
Elaboration d’un DVD avec un comité restreint de professeurs et conseillers.
Préparation d’un concours des jeux sur le monde antique : jeux de rôle, jeux de cartes,
jeux traditionnels, mais aussi jeux électroniques et sites ludiques.
Information/inscription :
Elizabeth Antébi (Tél. : 06 24 58 78 64.) Eliza@antebiel.com
Librairie-Galerie « Maître Albert », 15 placeAlexandre Jehanin -
35190 Bécherel.
Revue en ligne : www.antebiel.com/ASPASIE puis cliquer
« latin-grec ».

♥ Rendez-vous 2007 Hongrie : la Fondation Joseph Karolyi a participé au FELG 2006


en contribuant à envoyer une classe du lycée Saint-Etienne de Székesfehérvar jouant
une pièce de Plaute magnifiquement montée par Anna Maria Berta, et une historienne
du site archéologique de Gorsium qui a fait un exposé sur la Pannonie romaine.
Les 30 avril et 1er mai, elle organise en partenariat avec nous le 3ème FELG, dans
l’ancien domaine familial de Fehérvárcsurgó. Thème : « La Femme et la Famille dans
l’Antiquité ».
La France envoie à son tour une ou deux classes, avec un spectacle en latin ou en
français (Antigone d’Anouilh, poèmes ou extraits de prose …)
http://www.antebiel.com/ASPASIE/journal/becherelkarolyi.html
Appel à candidatures des professeurs intéressés pour un petit spectacle à exporter en
Hongrie, avec leurs élèves ! (cf. coordonnées ci-dessus)

♥ Rendez-vous 2007 France : Deux ou trois semaines plus tard, nous reprenons le
thème de « la Femme et de l’Enfant », avec une orientation littérature enfantine, jeux
de l Antiquité mais aussi jeux sur l’Antiquité.
Peut-être « sons et lumières » sur les Femmes grecques et romaines avec la Compagnie
Demodocos. Et une journée Harry Potter/Asterix/Heroic Fantasy.
Appel à candidatures : trois Prix Pomme d’Or seront décernés à chacun des jeux : le
plus beau (Aphrodite/Vénus), le plus familial (Héra/Junon) et le plus pédagogique
(Athéna/Minerve).
Individus, classes, juniors et seniors. cf. coordonnées ci-dessus

24 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


♥ Elaboration d’un DVD pédagogique : à la suite des spectacles amusants mais aussi
instructifs sur la danse ou le phrasé dans l’Antiquité, sur le costume antique ou sur tant
d’autres domaines, nous sommes en train d’élaborer un DVD avec la contribution
d’artistes divers, mais aussi d’élèves et de professeurs, des collèges, lycées, universités,
et même, pourquoi pas?, des CP et maternelles.
Constitution d’un Comité-Conseil : voulez-vous en être ? signalez-vous (cf.
coordonnées ci-dessus)
♣ En préparation (toujours) : journal en ligne « MesHumanités.com » et association
ARBOR, avec pour devise « ab imo ad alta » (des profondeurs aux cimes). Appel aux
collaborateurs possibles et aux suggestions diverses (dessins, animations, chansons,
émissions, etc.)
*****

Thèmes de conférences • Séjour découverte : levier pédagogique, outil


d’émancipation, ... ?
• Culture-enseignement :
• Le développement durable
“Quand, grâce à l’école, la culture devient
• A l’honneur : le centre PMS
plaisir”
• Santé : Prévention de la dépression Journées spéciales
• Tweetalig ! Jeudi 19 : Journées des Directions
• Au premier degré, rien de secondaire ! (en Mercredi et vendredi : Journées des futurs
collaboration avec Alter Educ) professionnels de l’éducation
• L’école en toute sécurité ? Vendredi : Journée des professionnels du livre
• Extrascolaire et de l’enfance
Samedi 21 : Journée de l’accueil extrascolaire

http://www.saloneducation.be/ & http://www.livrejeunesse.be/

25 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


AGENDA CULTUREL
FORMATIONS-CONFERENCES Charleroi
"Alexandre le Grand" - Association
Formations IFC Culturelle Belgo-Hellénique de
Inscription indispensable (uniquement Charleroi
selon la procédure renseignée). Tél. / Fax : 071 41 30 45 Courriel :
Consulter la brochure IFC disponible asblalexandre.charleroi@brutele.be
dans les écoles ou le site Internet de Site : www.alexandrelegrand.be
l’IFC : www.ifc.cfwb.be.
Utilisation concrète et pratique des Le Proche-Orient après Alexandre :
TIC en classes de langues anciennes : Arabes et Juifs face à l'hellénisme par
quelques scénarios possibles. par Alain le professeur Maurice SARTRE
MEURANT (U. Tours)
Vendredi 17 novembre 2006 de 9 à 16h Vendredi 6 octobre 2006 à 19h30
Université Catholique de Louvain Grenier de la Librairie Molière,
Local Socrates Place Albert Ier, 1 - 6000 Charleroi.
Place du Cardinal Mercier
1348 Louvain-La-Neuve La beauté dans la poésie de SEFERIS
par le professeur Nikolaos MAKRIS
(Ecole Européenne Bxl); lecture de
Formations CeCaFoC textes par Madame Stéphanie LECLEF,
Inscription indispensable comédienne.
- en utilisant du formulaire ad hoc de la Vendredi 20 octobre 2006 à 19h30
brochure CECAFOC disponible dans Maison des Médecins
les écoles, rue du Parc - 6000 Charleroi
- ou via le site Internet du Segec
(www.segec.be/cecafoc), Églises byzantines d'Epire: leur
Utilisation pratique et pédagogique histoire et leur décor par la professeur
d’un centre cybermédia dans le cours Catherine VANDERHEYDE
de langues anciennes (niveau de base) (U. Strasbourg & ULB)
Intervenant : Frédéric Dewez Vendredi 17 novembre 2006 à 19h30
Province du Hainaut Maison des Médecins
Vendredi 24 et lundi 27 novembre 2006 rue du Parc - 6000 Charleroi
de 9h. à 16h.30 (2 jours)
Woluwé-Saint-Pierre
Centre Culturel de Woluwe-Saint-Pierre
Musée Royal de Mariemont (salle Jean Capart)
Archéologie(s) & Film(s) : "Voyage Avenue Ch. Thielemans, 93 - 1150
dans le monde des Celtes" (deuxième Bruxelles
partie) par Frédéric ANDRÉ Tél. : 02 773 05 81
Samedi 9 et dimanche 10 septembre de Fax : 02 773 18 93
10h à 12h et de 14h30 à 17h Site : www.art-
Chaussée de Mariemont, 100 – 7140 culture.be/centcult/centcult.htm
Morlanwez
Tél. : 064 27 37 70 / 064 27 37 79 Régénération divine et divinisation
Site : www.musee-mariemont.be royale : Amon au temple de Louxor
par Mme Fl. DOYEN
Samedi 23 septembre 2006 à 14h.

26 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Les jardins en Égypte ancienne, des Arles
oasis de fraîcheur au pays de Kemet la Ingres et l'Antique
noire par Mme I. BOURLEAU Du 2 octobre 2006 - 2 janvier 2007
Samedi 07 octobre 2006 à 14h. Musée de l'Arles et de la Provence
antiques
Le massacre de l'ennemi : réalité et Presqu'île du cirque romain
magie par M. L. DELVAUX BP 205 - 13 635 Arles cedex
Samedi 21 octobre 2006 à 14h. Tél.: 04 90 18 88 88
Fax.: 04 90 18 88 93
Site: http://www.arles-antique.cg13.fr

EXPOSITIONS-VISITES Nîmes
Lumière! L'éclairage dans l'Antiquité
Musée Royal de Mariemont Jusqu'au 29 octobre
Celtes-Belges, Boïens, Rèmes, Musée archéologique
Volsques… 13, boulevard Amiral Courbet
Jusqu’au 3 décembre 2006 30000 Nîmes
Chaussée de Mariemont, 100 – 7140 Tél.: 04 66 76 74 80
Morlanwez
Tél. : 064 27 37 70 / 064 27 37 79 Paris
Site : www.musee-mariemont.be Hommes, Rodin et les dessins de nus
masculins
Liège Jusqu’au 10 septembre 2006 (fermé le
La caravane du Caire, l’Egypte sur lundi)
d’autres rives Musée Rodin
Salle Saint-Georges/Musée de l’Art 79, rue de Varenne -75007 Paris
wallon, Féronstrée 86 à 4000 Liège Tél.: 00 33 (0)1 44 18 61 10
Du 15/9 au 24/12/06. Portes ouvertes Fax : 00 33 (0)1 44 18 61 30
mercredi 20/9/06 de 14 à 17h. Site: www.museerodin.fr
Visite gratuite pour les enseignants
uniquement sur réservation Besançon
Tél. : 04 221 93 25 ou 221 93 18 De Vesontio à Besançon, la ville
Fax. : 04 221 26 16 s'expose
http://lacaravaneducaire.lesmuseesdeliege.be/ Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie
Place de la Révolution, 1
Wéris 25000 Besançon
Sur la route avec Lucius Taranus jusqu'au 27 novembre
Jusqu’au 5 janvier 2007
Centre d'Exposition de Wéris Antibes
Place de la Pierre, 10 à B-6940 Wéris L'Europe et la Gaule romaine. Voies
(Durbuy) commerciales et moyens de transport
Tél. : 086 21 02 19 Musée d'Archéologie
Fax. : 086 21 00 69 Bastion Saint-André
Site. : www.weris-info.be 06600 Antibes
jusqu'au 22 octobre
Aoste
Aoste gallo-romain Lausanne
Jusqu'au 30 octobre Merci Bacchus! La vigne et le vin dans
Musée gallo-romain l'Antiquité
43, Place du Musée - 38490 Aoste Chemin du Bois-de-Vaux, 24
Tél.: 04 76 32 58 27 1000 Lausanne 3

27 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Tél.: (41)213154185 THEATRE
jusqu'au 29 octobre

Saint-Julien Bruxelles
Vin de folie, rites et consommation Electre de Sophocle
chez les Gaulois Du 22 septembre au 7 octobre
Archéosite gaulois Théâtre National
31220 Saint-Julien Bd. Emile Jacqmain, 111-115 - 1000
Jusqu'au 26 novembre Bruxelles
Tél. : 02 203 53 03
Cholet
Courriel : location@theatrenational.be
Vases en voyage, de la Grèce à
info@theatrenational.be
l'Etrurie
Site : www.theatrenational.be
Musée d'art et d'histoire
Avenue de l'Abreuvoir, 27 Orfeo de Monteverdi
49300 Cholet Mercredi 6 septembre à 20h.
Tél.: (33)241492900 Palais des Beaux-Arts (Salle Henry Le
Jusqu'au 17 décembre Bœuf)
Rue Ravenstein, 23 - 1000 Bruxelles
SPECTACLES Tél. : 02 507 84 44 ou 02 507 82 00
Site : www.bozar.be
Ben-Hur : plus grand que la légende...
imaginé par Robert Hossein et écrit Verviers
avec Alain Decaux Andromaque de Racine
Les 22, 23, 26, 29 et 30 septembre. Le 24 octobre 2006
Stade de France Centre Culturel régional au Grand
ZAC du Cornillon Nord Théâtre
93216 SAINT-DENIS rue Xhavée, 61 - 4800 Verviers
Site : www.stadefrance.fr Tél. : 087 31 31 01
Tél. : 0 892 700 900

Marie THEUNISSEN-FAIDER, Vagabondage à l’ombre des auteurs antiques, Editions


du Musée de la Maison d’Erasme, mars 2006 (voir présentation dans notre Bulletin 154, p. 11).
Ce recueil contient les principales notes publiées régulièrement par l’auteur dans le
Bulletin de la FPGL.
Disponible à la Maison d’Érasme, rue du chapitre, 31, 1070 Bruxelles, tél. 02/521.13.83
( www.erasmushouse.museum/ )
Virement au compte : 068-2302474-12 de l’asbl Erasmus 2000, rue du chapitre, 31 à
1070 Bruxelles, avec la mention : « Vagabondage »
Les membres de la FPGL en ordre de cotisation peuvent aussi se procurer l’ouvrage chez
l’auteur Marie Theunissen-Faider, 5 Avenue de Visé 1170 Bruxelles, soit par e-mail
m.theunissen@skynet.be , soit par tél. 02/ 673 19 73, au tarif préférentiel de 25€ +
port… à verser avec mention « Vagabondages » sur le compte 210-0270625-47, sans
oublier d’indiquer clairement ses nom et adresse. L’envoi se fera le plus vite possible.

28 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Théâtre en Liberté présente du 14/09 au 28/10/2006

ANTOINE et CLEOPATRE
de William Shakespeare
Avec
Delphine Bertrand, Ronald Beurms, Jean-Henri
Compère (Antoine), Jaoued Deggouj, Emmanuel
Dekoninck, Christophe Destexhe, Bernard Gahide,
Youssef Khattabi, Stéphane Ledune, Bernard
Marbaix, Sylvie Perederejew, Babetida Sadjo,
Hélène Theunissen (Cléopâtre), Laurent Tisseyre…
Adaptation française : Jacques De Decker
Mise en scène et scénographie : Daniel Scahaise
Costumes : Anne Compère et Costhéa

Tragédie tumultueuse et sensuelle, Antoine et Cléopâtre ou la figure du couple tragique


contrarié par les astres, écartelé entre le devoir politique et la passion amoureuse. Avec ses
belles métaphores sensuelles, son lyrisme érotique, voire sa paillardise la plus triviale.
Shakespeare nous propose l’une de ses plus belles pièces, pleine d’ambivalence de délices et
d’âpreté. Que reste-t-il d’un mythe quand la beauté, la force et la jeunesse l’ont abandonné ?
L’amour d’Antoine et de Cléopâtre est un thème de prédilection de la littérature théâtrale. De
ces interprétations légères et parfois même irrévérencieuses, que doit retenir l’Histoire ?
Comment nier l’extraordinaire séduction d’une Cléopâtre, reine d’Egypte, adorée par son peuple
comme Aphrodite - Isis, qui a su charmer César puis Antoine ? Comment nier la force vitale
d’Antoine qui aimait se faire représenter en Hercule ? Mais l’un et l’autre furent marqués avant
tout par leurs ambitions et leur soif de pouvoir. Comment ne pas soupçonner dessein et habilité
politiques dans les amours de Cléopâtre qui se battra jusqu’au dernier moment pour
l’indépendance de l’Egypte ? Comment ne pas être fasciné par la carrière politique d’Antoine
qui mourra d’avoir voulu s’affirmer comme successeur de César contre Octave, l’héritier
officiel ?
En s’inspirant directement de Plutarque, Shakespeare nous entraine dans un moment clef de
notre histoire. Avec « Antoine et Cléopâtre » meurt la république romaine et l’époque
hellénistique, un nouveau monde entièrement régenté par l’omniprésence de Rome se met en
place.
Théâtre en Liberté vous présente un grand spectacle où le passé rejoint le présent et qui ne peut
qu’intéresser tous les étudiants de latin-grec.
Des conditions spéciales sont faites pour les groupes (6,5 € + invitation pour les professeurs
accompagnants). Un dossier pédagogique très complet est à la disposition des professeurs et des
animations (gratuites) faites par les comédiens peuvent s’organiser soit dans le cadre des cours,
soit avant ou après le spectacle.

Pour toutes informations : 02/223 32 08 – Fax : 02/227 50 08


Courriel : theatre.martyrs@busmail.net
Théâtre de la place des Martyrs
Place des Martyrs 22 – 1000 Bruxelles

29 FPGL N° 156 — sept-oct 2006


Publications de la FPGL
1. Langues anciennes, civilisation contemporaine par Georges THINES 5,00 €
2. A vous qui enseignez encore les langues anciennes par Jean LECLERCQ 5,00 €
3. Le MEMOSCOPE, jeu de racines grecques 7,50 €
4. Langues anciennes, langues essentielles 7,50 €
5. Nous, les philologues par Jean PREAUX 5,00 €
6. Hippocrate au lycée par Robert JOLY 5,00 €
7. La tragédie grecque et l’actualité intellectuelle du Ve s.
Le Philoctète de Sophocle par Jacqueline de ROMILLY (en voie d’épuisement) 5,00 €
8. Musique et poésie en Grèce antique par François DUYSINX 7,50 €
9. La femme et l’inégalité en droit romain par Jacques-Henri MICHEL 7,50 €
10. La Colonne Trajane par Salvatore SETTIS 7,50 €
11. Le calendrier romain par Albert DEMAN 5,00 €
12. Actes de la Journée “Compétences transversales et langues anciennes” 10,00 €
13. Les vertus de la traduction par Arthur BODSON 5,00 €
14. Extraits des “Gnîmai monÑsticoi” de Ménandre
avec traduction et lexique par André CHEYNS 5,00 €
15. La Nuit des Chimères, un texte de Christian BAGGEN 7,00 €
Monsieur Tirésias rencontre Chiron, Parthénopé, Pan, la Sphinx,
le Minotaure, Méduse et Apollon… un must !
Enfin disponible : le tee-shirt « F.P.G.L. » 6,00 €
Frais d’envoi : à l’unité 2,00 €
autres quantités : modalités de livraison à négocier
Pour obtenir ces fascicules, adressez votre commande à :
Francis MASSILLON
rue Lambert, 49 - 4432 ALLEUR
Compte : 000-0353796-37
Pour l’étranger : IBAN BE 12 0000 3537 96 37, BIC BPOTBEB1
Précisez sur le virement l’objet de la commande et le nombre d’exemplaires souhaités.
IMPORTANT : pour l’étranger (Europe) tous ces prix sont à majorer de 1,50 € pour frais
de port.
Nous n’acceptons pas les chèques.

Vos contributions à notre "Bulletin d'information" de novembre-décembre 2006 doivent être


adressées (soit par courrier électronique en fichier attaché (Word), soit sur disquette Word + copie
papier) pour le 9 octobre au plus tard
Articles généraux :
à Hubert MARAITE, rue de la Houckaye, 123 – 4800 Verviers
Tél. 087/221655 e-mail : hubert.maraite@gmx.net
Chronique des livres et publications (recensions) :
à Daniel GUILLAUME, rue de Sart, 19 - 6850 Paliseul
Tél. : 061/533570 e-mail : dhguillaume@freegates.be
Actualités et Agenda culturel :
à Jean-Louise BRISMÉE, Petite rue du Moulin, 45 – 1070 Bruxelles
Tél. : 02/520 93 40 e-mail : jlbrismee@gmail.com

Editeur responsable du “Bulletin d’Information”: Laurent Duchesne, Rue des Ecoles, 3 4530 Villers-le-Bouillet

30 FPGL N° 156 — sept-oct 2006

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