3. LA RIVE GAUCHE DE LA
RIVIÈRE IMPÉTUEUSE (Carte
de la Grande Forêt Séculaire, Zone 8)
Plusieurs loups de la taille d’un petit ours
surgissent de la forêt en grognant.
2-4 worgs (CA 6 ; DE 54 m ; DV 3+3 ; pv 18
chacun ; AT 1 ; Dg 2-8 [morsure] ; AS/DS
Sans) foncent sur le groupe aussitôt que tous
les membres ont atteint la rive gauche. Ces
animaux surprendront le groupe sur un résultat
de 1 sur 1d10 ; dans le cas contraire, ils aboie-
ront, révélant ainsi leur présence.
Si le groupe vainc les worgs et explore la zone,
il trouvera plusieurs mètres carrés de brous-
sailles aplaties là où les loups géants se repo-
saient. L'endroit est jonché de déchets tels que
des ossements, des plumes et des boules de
poils. Si les PJ fouillent consciencieusement,
ils trouveront deux bracelets et un anneau serti
d'un diamant à l'intérieur d'une des boules de
poils. Les bracelets valent 300 po l'un et 50 po
l'autre, l'anneau vaut quant à lui 900 po.
4. LES RUINES DE CASTEL
KARN (Carte de la Grande Forêt Sécu-
laire, Zone 9)
Une flèche fuselée de pierre grise s'élève au
centre des bois au loin devant vous. Le che-
min file au nord-est, en direction de cette
tour. La forêt se fait plus dense et touffue de
chaque côté de l'étroit sentier, les hautes
branches des arbres cachant la lumière du
soleil bien avant que celle-ci n'atteigne le
sol.
Après environ dix kilomètres dans la forêt,
la végétation devient plus clairsemée et les
arbres ne s'élèvent plus aussi hauts. Rien ne
bouge, comme si toutes les créatures vivan-
tes avaient aperçu un intrus menaçant.
Bien que le groupe progresse le long de l'An-
cienne Route des Terres Sauvages, il ne verra
pas le sentier qui part vers le sud et rejoint
ensuite la Vieille Route du Nord de l'autre côté
des montagnes.
L'EXPLORATION DE CASTEL KARN
Devant vous s'ouvre une clairière remplie
de ruines. Au milieu de celles-ci se dresse
une unique tour. Bien que quelques tuiles
manquent sur son toit, elle est la seule des
quatre tours que comptait ce château à être
encore debout. Les trois autres sont effon-
drées et forment des tas de pierres inutiles.
Rien ne bouge dans cette enceinte recou-
verte de mauvaises herbes et de décombres.
Du donjon principal ne restent que les murs
délabrés du rez-de-chaussée. Le mur d'en-
ceinte ouest s'élève encore jusqu'à 6 mètres
et se termine par un sommet crénelé. Un
grand escalier de pierre qui ne mène plus
nulle part soutient ce qu'il reste du mur
d'enceinte est.
Un corps de garde massif, la seule partie
encore intacte du mur avant, fait face à la
route. Un pont-levis enjambe des douves
remplies de mauvaises herbes. L'entrée à
laquelle mène le pont-levis est surmontée
d'un linteau sur lequel est inscrit le mot
KARN (Voir la Carte de Zone 9).
Castel Karn n'est maintenant plus que ruines.
Il protégeait autrefois cette route contre les
envahisseurs et les bandits, mais il tomba lors
d'un siège il y a plusieurs siècles de cela et ne
fut jamais reconstruit. Il est inutilisable main-
tenant, à l'exception du donjon principal dans
lequel des gobelins ont établi leur quartier
général. Les gobelins ne sont pas présents dans
le château pour le moment car ils sont partis en
expédition afin de trouver des worgs qu'ils
pourraient recruter en tant que partenaires et
montures. Ils ne seront de retour qu'une fois
que le groupe sera parti.
L'INTÉRIEUR DU CHÂTEAU
Le donjon principal de Castel Karn a son
rez-de-chaussée intact. Les portes en chêne
massif sont noircies par le feu et le passage
du temps.
À l'intérieur de l'enceinte, seuls une tour,
trois dépendances et le rez-de-chaussée du
donjon principal sont encore debout. Les
murs d'enceinte sont tous épais de 2 m et
hauts de 6 m. Les tas de gravats qui jon-
chent la cour sont difficiles à traverser car
les débris qui les composent sont autant de
pièges qui peuvent vous faire chuter.
Zone A
D'imposantes chaînes rouillées s'enroulent
autour d'anciens treuils puis disparaissent à
travers deux poutres dans le plafond. Les
murs est et ouest sont en grande partie effon-
drés, tandis que le mur avant (nord) tient
encore debout.


C'est le corps de garde. La machinerie servait à
lever et abaisser le pont-levis. Celui-ci, rouillé
et placé en position abaissée, n'a pas fonction-
né depuis plus de cent ans.
Zone B
Un bâtiment en pierre est adossé contre le
mur nord du château. La couverture du toit
est faite de bardeaux d’écorces et la porte en
bois pends de guingois.
Le bâtiment servait d’entrepôt mais ne contient
plus maintenant que de la poussière et un tas
de gravats. Si le groupe fouille parmi ces gra-
vats, il se retrouvera face à 5 vers putrides (CA
9 ; DE 3 m ; DV 1 pv ; AT 0 ; Dg Sans ; AS
S’enfonce dans la chair de sa victime et la tue
après avoir atteint son cœur en 1-3 tours ; l’ap-
plication d’une flamme sur la blessure ou l’uti-
lisation d’un sort de guérison des maladies les
tue ; DS Sans). Il n’y a rien de valeur ici.
Zone C
Les escaliers de cette tour conduisent à une
porte en bois fermée. L’escalier est en pier-
re et fait 6 m de haut.
Cette pièce est utilisée par le chef des gobelins.
La porte est fermée mais pas verrouillée et elle
s’ouvrira facilement. Dans cette salle ronde se
trouve un escalier qui monte vers un autre éta-
ge dont le plancher est aujourd'hui effondré.
Dans la salle se trouvent une paillasse sale
et un petit coffre. Les marches en bois pour-
ri d’un escalier conduisent vers ce qui fut
autrefois un étage maintenant effondré.
Le coffre est piégé. Dès que quelqu’un trifouil-
le la serrure sans avoir insérer la clé dedans (et
ceci même si le coffre n’est pas verrouillé),
une dague est alors projetée depuis l’avant du
coffre selon un angle incliné du bas vers le
haut de telle sorte qu’elle frappe un homme de
taille normale en pleine poitrine. À l’intérieur
se trouve le linge sale du gobelin.
Quiconque fouillera la paillasse crasseuse sen-
tira une petite protubérance au niveau de sa
surface reposant contre le sol. Déchirer la pail-
lasse permettra de trouver à l’intérieur cinq
gemmes valant chacune 100 po. Il n’y a rien
d’autre de valeur dans cette pièce.
Zone D
Cette dépendance est bien isolée mais déla-
brée. La porte oscille librement sur ses char-
nières en cuir et plusieurs des bardeaux en
bois du toit laissent à penser qu’ils ne résis-
teraient pas à un gros coup de vent. La pièce
dégage une forte odeur, comme si de grands
animaux avaient été parqués dedans.
Les worgs sont parqués dans ce bâtiment. La
porte s’ouvre sans aucune difficulté. Aucun
worg n’est présent. Il fait sombre à l’intérieur
et la seule lumière qui entre s’infiltre par les
interstices entre les bardeaux ou par l’encadre-
ment de la porte lorsque celle-ci est ouverte.
Des tas de paille moisie traînent aux endroits
où dorment les worgs mais il n’y a pas de tré-
sors. Plusieurs poils gris-bruns sont accrochés
aux échardes du chambranle de la porte, à une
hauteur d’environ 1m20.
Zone E
Cette dépendance est adossée contre le mur
sud de la cour intérieure. Il manque la moi-
tié des bardeaux sur son toit. La porte est en
bon état et est fermée à l’aide d’une chaine
et d’un gros cadenas.
Depuis l'intérieur du bâtiment vous provient
le son de deux voix qui vous crient « Ne
nous faites pas de mal – nous ne sommes
pas armées. »
Les gobelins gardent leurs prisonniers dans ce
bâtiment. À l’intérieur se trouvent deux pri-
sonnières, Eva et Fiona (Niv 0 ; CA 10 ; DE
36 m ; DV 1 ; pv 4 chacune ; AT 1 ; Dg Sans ;
AS/DS Sans). Toutes les deux étaient en train
de ramasser des baies près de la Rivière Impé-
tueuse hier lorsque les gobelins les ont captu-
rées. Elles n’ont aucune idée de l’endroit où se
trouvent les gobelins maintenant.
Les filles n’ont aucun trésor, mais elles savent
que les gobelins en ont car elles les ont enten-
dus se chamailler à ce sujet.
Zone F
Les portes du vieux donjon, abimées par le
temps et noircies, ne s’ouvrent pas. Leur
surface semble se désagréger, le bois roussi
pouvant être facilement cassé.
Les portes sont verrouillées, mais la serrure est
vieille et peut être brisée. Une force combinée
de 25 est nécessaire pour y parvenir.
Le Baraquement des Gobelins
Des couchages faits de feuilles et de paille
jonchent cet endroit. Les escaliers accolés
au mur est mènent à un étage dont le pla-
fond s’est effondré. Une grande cheminée
occupe tout le centre du mur du fond.
C’est la zone de baraquement principale des
gobelins. Ils cuisinent, mangent et dorment ici.
La cheminée n’est utilisée que pour faire la
cuisine. Les cendres qui s’y trouvent sont froi-
des. Il n’y a aucun trésor.
Porte donnant sur la Réserve
Dans le mur ouest se trouve une porte en-
trouverte donnant sur ce qui semble être une
autre pièce.
Cette porte permet d’accéder à la zone G.
Zone G
Cette pièce est remplie de grands tonneaux,
de sacs de farine et de viande séchée. Trois
cerfs dépecés pendent au plafond. Dans le
mur sud se découpe une autre porte ; celle-
ci est verrouillée. Des éraflures d’aspect
récent autour de la serrure indiquent qu’une
clé ou autre chose a été utilisée il y a peu.
Cette pièce sert de réserve. Le long des murs
sont alignées les fournitures que les gobelins
ont apportées avec eux ou volées.
La porte dans le mur sud donne sur la zone H,
la salle au trésor. Il faut une force combinée de
25 pour pouvoir la défoncer.
Zone H
Dans cette salle se trouvent plusieurs jarres
remplies de pièces. Dans le coin nord-ouest
est posé un sac. Un petit coffre fermé est
adossé au mur du fond.
LES RATS DE CASTEL KARN
Des trottinements précipités accompagnés
de forts couinements retentissent. Cinq créa-
tures avec un pelage gris-brun, des yeux
brillants et une queue longue et fine appa-
raissent.
 
Cette arrière-salle est la tanière de cinq rats
géants (CA 7 ; DE 36/18 m ; DV 1 ; pv 3 cha-
cun ; AT 1 ; Dg 1-3 [morsure] ; AS Maladie ;
DS Sans).
Les rats attaquent tous ceux qui entrent. Pour
chaque blessure que les rats infligent à une
personne, celle-ci à un risque de 5% cumula-
tifs de contracter une maladie (GdM p. 9). Les
rats ne peuvent pas s’enfuir car le passage
qu’ils utilisent n’est pas accessible rapidement
(ils doivent grimper sur le mur pour passer
ensuite par un petit trou dans le plafond). Ils
combattront jusqu’à la mort.
Les jarres contiennent 200 po, 500 pa et 10000
pc. Dans le coffre se trouve un collier de perle
d’une valeur de 750 po. Le fermoir du couver-
cle du coffre est piégé avec une aiguille empoi-
sonnée. Quiconque l’ouvre doit effectuer un
jet de protection contre le Poison. Ce poison à
action lente inflige 1-4 points de dégâts ini-
tiaux puis 1 dégât par jour, ceci jusqu’à ce que
la victime meure ou soit soignée par n’importe
quel type de sort de soin.
Les jarres de pièces sont trop encombrantes
pour être déplacées. Si le groupe le souhaite, il
peut mettre les pièces dans le sac qu’ils trou-
vent dans le coin nord-ouest. C’est un sac de
transmutation ; il permet au groupe de mettre
tout ce qu’il veut dedans. Tant que le groupe
reste à Castel Karn, rien de fâcheux n’arrive au
contenu du sac. Mais dès qu’il quitte le châ-
teau, le sac transmute tout ce qu’il contient en
camelote sans valeur (GdM p. 136).
5. L’ORACLE SYLVESTRE DES
DRUIDES (Carte de la Grande Forêt
Séculaire, Zone 10)
Le chemin depuis Castel Karn continue en
direction du nord-est pendant environ 16
kilomètres. Au fur et à mesure, la forêt et la
végétation se font plus denses et les bruits
de la faune augmentent.
Le chemin débouche sur une clairière. Au
centre de celle-ci se dresse un énorme chêne
dont le diamètre mesure près de 800 mètres.
Il s’élève au-dessus de tous les autres arbres
de la forêt, cette dernière se tenant d'ailleurs
à une distance respectueuse de lui. Au pied
de cet arbre se dresse un petit bâtiment de
marbre d'environ 6 m x 6 m. Une personne
est assise à l'intérieur.
Le groupe a trouvé l'Oracle de la Forêt. L'ora-
cle habite dans l'arbre géant, le petit bâtiment
de marbre n'étant qu'une salle d'attente. Ceux
qui viennent pour résoudre un petit souci ou
juste pour rendre hommage à l'oracle sont reçus
au pied de l'arbre. Ceux qui ont besoin d'aide
pour des problèmes graves sont envoyés dans
les frondaisons de l'arbre, là où une structure
élaborée a été construite pour abriter le Véné-
rable Druide (Voir la Carte de Zone 10).
OBTENIR UNE AUDIENCE
L'homme dans le bâtiment de marbre est
vêtu de blanc. Il sourit sereinement et de-
mande d'une voix douce et calme, « Et que
puis-je donc faire pour vous, mes enfants de
la forêt ? Nous devrions pouvoir vous aider,
selon la volonté du Rameau Doré, mais si
votre problème est très sérieux vous devrez
alors voir le Vénérable Druide en personne. »
Une fois que le groupe a expliqué ce qui l'amè-
ne, l'homme (Druide ; Niv 2 ; CA 4 ; DE 36 m ;
pv 8 ; AT 1 ; Dg Sans ; AS/DS Sans) a l'air de
réfléchir puis fait un signe affirmatif de la tête.
Si le groupe semble disposé à rencontrer le
Vénérable Druide, alors le Druide dans le bâti-
ment propose de lui obtenir une audience. Il
disparaît par une porte placée à l'arrière puis
revient au bout de quelques minutes.
DÉPOSER LES ARMES AVANT DE REN-
CONTRER LE VÉNÉRABLE DRUIDE
« Le Vénérable Druide vous accorde une
audience, » dit-il, « mais vous devez d'abord
laisser toutes vos armes ici. Seules les ser-
pes en or sont autorisées en présence de Sa
Grandeur. »
Seuls les personnages qui acceptent de se dé-
sarmer seront autorisés à rencontrer le Vénéra-
ble Druide. Si des menaces sont proférées, il
appellera la Garde Dorée. La serpe en or sym-
bolise l'ordre Druidique auquel appartiennent
les habitants de l'arbre.
La Garde Dorée se compose de Druides du 5e
Niveau ou plus qui protègent le sanctuaire. Ils
désarmeront les membres restants du groupe
sans violence. Si nécessaire, leur chef animera
le lierre qui entoure l'arbre afin qu'il plaque les
armes des aventuriers contre leurs flancs tandis
que la Garde Dorée les désarme. Ils surpren-
dront toujours les PJ ainsi que les PNJ.
DIRECTION LE VÉNÉRABLE DRUIDE
Depuis le haut de l'arbre, un Druide laisse
pendre une vieille échelle de corde tressée.
Au sommet de cette échelle, à environ 42 m
au-dessus du sol, se trouve une plateforme
circulaire mesurant à peu près 2,10 mètres
de diamètre (A). De cette plateforme, un
pont suspendu en corde dont le tablier (large
de 60 cm) est fait de planchettes de bois mè-
ne à une autre plateforme circulaire (1).
Cette plateforme est l'un des deux endroits qui
servent de casernement à la Garde Dorée. Des
passerelles partent des deux côtés ainsi qu'en
face. Les plateformes ne sont pas toutes au
même niveau, certaines se trouvant entre envi-
ron 4,5 et 6 mètres au-dessus d'une autre. Le
druide accompagne le groupe vers la passe-
relle située en face d'eux puis les conduits
jusqu'au bord de la plateforme principale (9).
(Voir la Carte de Zone 10).
PLATEFORME DU VÉNÉRABLE DRUIDE
À l'entrée de cette plateforme se trouve un
petit bol d'eau à côté duquel est posé un ra-
meau de gui. Lorsque le druide passe à côté,
il trempe le gui dans l'eau puis le secoue
dans les quatre directions.
Cette plateforme de 18 x 12 m est construite
comme la grande salle d'un château. À son
extrémité nord est assis un vieil homme
dans une chaise très brillante mais dénuée
de toute ornementation. Sa longue barbe
blanche flotte sur sa robe immaculée. Il por-
te un collier composé de glands et de feuil-
les de chêne dorés orné d'un rameau de gui
en or.
C'est le Vénérable Druide (Niv 12 ; CA 2 ; DE
36 m ; pv 61 ; AT 1 ; Dg 1-6 ; AS Confusion ;
DS Comme un druide). Il attendra que le grou-
pe au complet soit dans le sanctuaire avant de
parler. Sa voix est plaisante avec de belles
intonations. Le gui trempé dans l'eau est un
geste symbolisant la continuité de la vie.
LE VÉNÉRABLE DRUIDE PARLE
« J'ai entendu dire que vous avez effectué
un long voyage, mes amis, » le Vénérable
Druide désigne l'homme qui était assis dans
le sanctuaire de marbre, « on m'a informé
que votre venue au cœur de la Grande Forêt
Séculaire est motivée par la quête de sages-
se et de connaissance. » Il reste silencieux
un moment, « En quoi puis-je vous aider ? »
Si le groupe raconte toute son histoire sans
exagération aucune mais en mentionnant le
fait qu'il a aidé la nymphe et plus particuliè-
rement la dryade, le Vénérable Druide se
montre content. Il leur propose de s'asseoir
sur le sol devant lui.
Si les membres du groupe lui mentent à pro-
pos de la nymphe ou de la dryade, il le saura
et leur demandera de partir et de ne pas
revenir tant qu'ils n'auront pas « reconsidé-
ré » l'aventure et souhaité dire la vérité.


UN REMÈDE CONTRE LE FLÉAU
Le Vénérable Druide écoute attentivement,
son visage se faisant sévère. Il dit alors « Il
est bon que des héros tels que vous soient
venus. De nombreuses choses nous ont tra-
cassé ces derniers temps au sein de la Gran-
de Forêt Séculaire. » Il tend la main derrière
sa chaise, en sort une grande bouteille et fait
un geste vers elle, « Ceci est une potion qui
aidera vos récoltes. Il s'agit d'une potion
d'agrandissement mélangée avec une potion
de guérison des maladies. Si elle est correc-
tement diluée et appliquée sur les terres cul-
tivées, les dommages devraient s'inverser.
Mon vieil ami Delon saura sûrement com-
ment procéder. Je vous la donne de bon
coeur pour le bien des Basses-Terres – si
tant est que vous m'accordiez une petite fa-
veur comme gage de votre bonne volonté. »
Le Vénérable Druide tend alors le doigt vers
l'ouest. « Il a été porté à mon attention qu'à
un jour de voyage de ce sanctuaire se trou-
vent des êtres qui pillent les terres. Je ne
blâme en aucune façon les animaux, car
c'est dans leur nature de chasser et tuer. Je
n'y vois aucune objection. Par contre je suis
contre les gobelins qui réunissent les loups
géants pour ensuite les utiliser afin de semer
la terreur sur les habitants des bois. Que
ceci puisse se passer quasiment sous les
yeux du Rameau Doré est sans précédent. »
Il pose la potion devant lui. « Si vous débar-
rassez ces bois sacrés des gobelins qui les
profanent, cette potion est à vous, » dit-il.
Le Vénérable Druide n'est pas au courant que
le groupe a déjà trouvé la cachette des gobelins
à moins qu'il ne le lui dise. Le groupe doit re-
tourner au camp des gobelins. Cette fois-ci les
gobelins seront là et les attendront, prêts au
combat. Si les PJ refusent d'aider les Druides,
le Vénérable Druide leur demandera alors de
prouver qu'ils sont bien des Basses-Terres en
se chargeant de cette mission.
Le Vénérable Druide ne leur adjoindra aucune
aide ; les membres de la garde Dorée ne sont
déjà pas assez nombreux pour assurer en mê-
me temps la protection du sanctuaire et celle
des bois environnants, alors il est hors de
question de les envoyer en expédition. Il bénit
toutefois les membres du groupe et leurs armes
(MdJ p. 43).
6. RETOUR À CASTEL KARN
(Carte de la Grande Forêt Séculaire, Zone 9)
Les ombres se sont épaissies entre les arbres.
Des nuages obscurcissent le soleil, jetant
sur la forêt une pénombre passagère. Aucun
cri ni bruit d'animaux ne se font entendre
dans les environs.
La route semble menaçante, alors qu'en fait
elle n'est pas plus dangereuse que lorsque le
groupe l'a emprunté la première fois. Il faut à
peu près une demi-journée pour retourner au
château et se préparer au combat.
EN VUE DU CHÂTEAU
La tour du château se découpe sombrement
contre le ciel et le château lui-même est bien-
tôt rapidement en vue. Un garde se tient sur
le pont-levis près de la porte d'entrée – un
gobelin avec une lance, une épée et un bou-
clier. Sur le mur nord se tient un autre
garde, de même que sur les murs sud et
ouest.
Il ne fait aucun doute que les 20 gobelins et
leur chef (CA 6 ; DE 18 m ; DV 1-7 pv ; pv 5
chacun ; AT 1 ; Dg 1-6 ou selon arme [épée] ;
AS/DS Sans) sont prêts à en découdre. Ils sont
au courant que leur château a été visité. À pre-
mière vue il semble qu'il y a peu de chances de
rentrer dans le château, mais le mur est, en
grande partie effondré, n'est pas gardé.
LES OCCUPANTS DU CHÂTEAU
Dans la cour intérieure, un garde se tient sur
l'escalier de la tour. Un autre garde se tient
devant la porte du bâtiment principal que la
majorité des gobelins utilisent comme bara-
quement. Il n'y a aucun garde sur le bâti-
ment (Zone D) où les worgs semblent être
parqués.

Tous les gardes sont équipés d'un bouclier,
d'une lance de fantassin et d'une épée. Les
gardes repèreront un intrus avec un résultat de
1 sur 1d6. Lancez le dé pour chaque intrus.
En incluant le chef gobelin et les six sentinel-
les, il y a en tout 21 gobelins. Les 14 restants
se trouvent dans le bâtiment principal. En cas
d'attaque, tous les gardes ripostent dès le pre-
mier round (du moins ceux qui sont encore vi-
vants). Le chef gobelin intervient au troisième
round. À partir du cinquième round, sept gobe-
lins sortent du bâtiment principal pour prêter
main-forte. Puis un gobelin sort à chacun des
quatre rounds qui suivent et, au 10e round, les
trois gobelins restants sortent à leur tour pour
combattre avec leurs camarades.
Lorsque le chef sort de sa tour, il hurle quelque
chose en Gobelin. Les worgs répondent depuis
leur chenil avec un long et fort hurlement (CA
6 ; DE 54 m ; DV 3+3 ; pv 21 chacun ; AT 1 ;
Dg 2-8 [morsure] ; AS/DS Sans).