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1re anné
annéee MPSI-PCSI-PTSI
Jean-Marie BRÉBEC
Professeur en classes préparatoires au lycée Saint-Louis à Paris
Thierry DESMARAIS
Professeur en classes préparatoires au lycée Vaugelas à Chambéry
Marc MÉNÉTRIER
Professeur en classes préparatoires au lycée Thiers à Marseille
Bruno NOËL
Professeur en classes préparatoires au lycée Champollion à Grenoble
Régine NOËL
Professeur en classes préparatoires au lycée Champollion à Grenoble
Claude ORSINI
Professeur honoraire en classes préparatoires au lycée Dumont-d’Urville à Toulon
6. doc. 1 : B.N., Paris, Photo Nahmias, photothèque Hachette.
7. doc. 3 : © Alain Bèguerie.
8. doc. 4 : B.N., Paris, Photo Nahmias, photothèque Hachette.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinés à une utilisation
collective », et, d’autre part, que « les analyses et courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration,
« toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses
ayants droits ou ayants cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation de l’éditeur ou du
Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
réface
Cette collection concerne les nouveaux programmes des classes préparatoires aux Grandes Écoles mis en application
à la rentrée de septembre 2003 pour les classes de première année MPSI, PCSI et PTSI.
Les auteurs ont fait en sorte de placer les mathématiques à leur juste place, en privilégiant la réflexion et le raisonnement
physique et en mettant l’accent sur les paramètres significatifs et les relations qui les unissent.
■ La physique est une science expérimentale et doit être enseignée en tant que telle. Les auteurs ont particulièrement
soigné la description des dispositifs expérimentaux sans négliger la dimension pratique. Souhaitons que leurs efforts
incitent professeurs et élèves à améliorer ou à susciter les activités expérimentales toujours très formatrices.
■ La physique n’est pas une science désincarnée, uniquement préoccupée de spéculations fermées aux réalités
technologiques. Chaque fois que le sujet s’y prête, les auteurs ont donné une large place aux applications
scientifiques ou industrielles propres à motiver nos futurs chercheurs et ingénieurs.
■ La physique n’est pas une science aseptisée et intemporelle, elle est le produit d’une époque et ne s’exclut pas du
champ des activités humaines. Les auteurs n’ont pas dédaigné les références à l’histoire des sciences, aussi bien
pour décrire l’évolution des modèles théoriques que pour replacer les expériences dans leur contexte.
L’équipe d’auteurs, coordonnée par Jean-Marie BRÉBEC, est composée de professeurs de classes préparatoires très
expérimentés qui possèdent une longue pratique des concours des Grandes Écoles, et dont la compétence scientifique
est unanimement reconnue. Cette équipe a travaillé en relation étroite avec les auteurs des collections DURANDEAU et
DURUPTHY du second cycle des classes de lycée; les ouvrages de classes préparatoires s’inscrivent donc dans une
parfaite continuité avec ceux du secondaire, tant dans la forme que dans l’esprit.
Gageons que ces ouvrages constitueront de précieux outils pour les étudiants, tant pour une préparation efficace des
concours que pour l’acquisitlon d’une solide culture scientifique.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
3
ommaire
CINÉMATIQUE 5
INDEX 269
4
Cinématique 1
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
■ Systèmes usuels de coordonnées.
universelles, mais leur description précise et
■ Dérivée d’une grandeur vectorielle.
quantitative n’est pas immédiate ; pour aboutir à
■ Notion de référentiel.
la forme actuelle de la cinématique, il a fallu
■ Expression des vecteurs vitesse et accé-
se poser et résoudre un certain nombre de problèmes, lération d’un mobile ponctuel.
tant conceptuels que techniques. ■ Représentations du mouvement.
Comment repérer précisément un événement
dans l’espace et dans le temps ?
Comment mesurer une durée ?
Qu’est ce que le mouvement ?
Cette compréhension de plus en plus fine des
phénomènes physiques est allée de pair avec la mise
■ Calcul vectoriel.
au point de méthodes mathématiques adaptées.
5
1. Cinématique
1 La mécanique classique
IV e siècle Aristote
Recherche de principes régissant les mouvements (pris ici dans un
sens très général : les transformations de tous genres en font partie).
Premiers efforts de conceptualisation, mais aussi premiers désac-
cords avec la physique moderne : les lois de la physique sidérale
seraient exactes, celles de la physique sublunaire ne traduiraient
que ce qui se produit « le plus souvent ».
Moyen Âge Le mouvement produit par un lancer (la science du jet a un intérêt
militaire évident) serait un mélange de mouvement « naturel » et
de mouvement « violent », la trajectoire d’un projectile est consti-
tuée de trois parties, la partie centrale seule étant courbe. Niccolo
Tartaglia (1499-1537) innove dans son Nova Scientia, en dessi-
nant une trajectoire d’obus totalement courbe.
L’apparition du système bielle-manivelle au XV e siècle, les discus-
sions ouvertes par Copernic sur le mouvement des astres condui-
sent à s’interroger sur la relativité des mouvements.
XVII e siècle De principe parfois très ancien, des machines destinées à équilibrer
ou déplacer des masses importantes sont encore issues de la seule
expérience.
Des efforts de réflexion sur les équilibres et mouvements sont con-
duits par Galilée. Il publie, en 1638, Discours et Démonstrations
mathématiques concernant deux sciences nouvelles. Cet ouvrage
traite, d’une part, de la résistance des matériaux, d’autre part, du
mouvement des corps pesants. Les observations sont traduites en
termes précis. Les vitesse et mouvement uniformément accéléré y
sont définis.
En 1657, Huygens construit la première horloge à balancier, et
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Fin du XIX e, Alors que la théorie semble atteindre la perfection, elle est remise
début du en cause par l’étude de la propagation des ondes électromagnéti- Doc. 1. Galilée. Il étudia le mouve-
XX e siècle ques par Maxwell : la lumière se propage à la même vitesse dans
ment d’une boule lancée à une
tous les référentiels galiléens d’observation.
vitesse donnée depuis une table de
Ses fondements sont remis en cause : en 1905, Einstein publie son hauteur variable.
premier article sur la théorie de la relativité. Entre 1900 et 1930, les
bases de la mécanique quantique sont élaborées.
6
1. Cinématique
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Par postulat, la durée des événements n’en dépend pas.
Doc. 2. Référentiel d’un observateur.
1.2.3. Référentiel d’observation
L’ensemble rigide des points fixes pour un observateur, associé à une horloge,
est par définition le référentiel de cet observateur (doc. 2). Nous en postulons
l’existence pour tout observateur qui peut alors décrire un mouvement (« le
mobile M est passé par le point fixe Pi à la date ti »).
7
1. Cinématique
1
Doc. 4. A. Einstein (1879-1955).
Application
S’envoyer en l’air sans s’écœurer fixement devant lui, dans l’axe de son appareil ?
Que peut-on prévoir, et lui conseiller ?
∆
8
1. Cinématique
Par exemple, les problèmes liés aux particules élémentaires de haute énergie
ne peuvent pratiquement se traiter que dans le cadre relativiste. Signalons éga-
lement que la lente dérive de l’orbite de Mercure ne peut s’expliquer que par
la relativité générale.
La mécanique classique (par opposition à relativiste) reste une excellente
approximation aux vitesses et aux densités de masses usuelles.
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La mécanique classique (c’est-à-dire non relativiste et non quantique) est la
théorie qu’il convient d’appliquer aux objets macroscopiques usuels. C’est
cette théorie qui est développée dans la suite de l’ouvrage.
2
u3
Repérage d’un point
e3
u
2.1. Repère et position u1 e1 e2 u2
9
1. Cinématique
Pratiquement, retenons qu’une base orthonormée est directe s’il est possible
de superposer les vecteurs e 1 , e 2 et e 3 respectivement au pouce, à l’index et Doc. 7. Bases orthonormées directes.
au majeur de la main droite (doc. 7).
2.1.2. Repère
Un repère d’espace ( O ; e 1 , e 2 , e 3 ) est constitué d’un point origine et d’une
base vectorielle normée. Ayant défini un repère, il suffit de trois coordonnées
pour repérer un point.
2.1.3. Vecteur position
En mécanique classique, les objets évoluent dans l’espace à trois dimensions z
de la géométrie euclidienne.
Un point origine O étant défini, un point M est repéré par son vecteur position :
M
r = OM .
ez
ey y
2.2. Coordonnées cartésiennes O
Un repère cartésien est un repère orthonormé direct, défini par un point-ori- ex
x
gine et une base orthonormée directe ( O ; e x , e y , e z ) (doc. 8).
Les coordonnées cartésiennes ( x , y , z ) de M sont les composantes de son Doc. 8. Coordonnées cartésiennes :
vecteur position : OM = x e x + y e y + z e z .
r = OM = xe x + ye y + ze z .
10
1. Cinématique
• r : distance OH ( r 0) ;
y er
• q : angle ( e x , OH ) , le sens positif de q étant défini par e z ; eq
u1
H
• z : troisième coordonnée cartésienne (doc. 10). q
z
ez
2.3.3. Base locale eq
M
La base locale orthonormée ( e r , e q , e z ) liée au point M est définie par : er
ez
• e r tel que OH = re r , parallèle à (xOy) . ey
ex O
eq y
• e q = e z ∧ e r , parallèle à (xOy) et pointant dans le sens q croissant. q
x H
Cette base est locale, car elle varie avec la position de M , qui s’écrit : er
L’utilisation des coordonnées cylindriques peut, dans certains, cas amener une
simplification notable des expressions par rapport aux coordonnées cartésiennes.
z
2.3.4. Coordonnées polaires M
Lorsque le point M se déplace dans un plan ( Oxy ) , il est possible d’utiliser les
coordonnées cartésiennes ( x , y ) ou les coordonnées polaires ( r , q ) pour
repérer les positions. ez
eq
y
2.3.5. Relations entre les coordonnées cylindriques et cartésiennes O
r
Les relations suivantes découlent directement des définitions (doc. 11) : x q er
H
e r = cos q e x + sin q e y ; e q = – sin q e x + cos q e y ; Doc. 11. Relation entre les coordon-
x = r cos q ; y = r sin q ; r = x2 + y2 . nées cylindriques et cartésiennes :
x = r cos q ; y = r sin q .
Application 2
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Cylindre de révolution
Soit un cylindre de révolution de rayon R et d’axe L’ensemble des points du cylindre est déterminé par :
( Oz ) . r = R.
Déterminer son équation en coordonnées cylindri- En coordonnées cartésiennes, l’équation devient :
ques et en coordonnées cartésiennes.
x2 + y2 = R2 .
• OM = re r , avec r 0;
11
1. Cinématique
e z ∧ OH z
• e j = --------------------- , parallèle à ( xOy ) ;
OH
er
• e q = e j ∧ e r , parallèle au plan contenant Oz et OM . M ej
ez q r
ey eq
2.4.2. Coordonnées d’un point O
ex y
Les coordonnées sphériques ( r , q , j ) de M sont, par définition : j u
H
• r = OM ( r 0) ; x
y z
• j : angle ( e x , OH ) orienté par e z , variant de O à 2p . ej
u
ej M
Remarques er
q q
r sin H
• e q pointe vers les q croissants et e j vers les j croissants ; j r eq
• r n’a pas la même signification en coordonnées sphériques ou cylindriques ; x H u
• dans tout plan j = cte , r et q sont les coordonnées polaires du point M Doc. 13. Plans : z = 0 et j = cte .
(doc. 13).
temps : cela sera peut-être un peu long, mais néanmoins très faisable…
Doc. 14. M se déplace sur le cylindre.
• Utilisons maintenant un repérage en coordonnées cylindriques ( r , q , z ) de
ce mouvement. La coordonnée r est alors très simple : r est une constante,
égale au rayon du cylindre. Seules les variables q et z sont encore susceptibles
de varier : le calcul de la vitesse et de l’accélération sera écourté.
• Nous pouvons aussi employer les coordonnées sphériques pour repérer ce
point en mouvement, mais il est bien évident que cela n’apporte ici aucune
simplification : bien au contraire !
Un problème bien posé étant un problème à moitié résolu, il est clair qu’un
choix judicieux du système de coordonnées peut simplifier fortement les cal-
culs à effectuer. Par la suite, nous établirons les expressions des vitesses et des
accélérations d’un point en nous restreignant à l’utilisation des coordonnées
cartésiennes et cylindriques, pour lesquelles les expressions de ces grandeurs
seront assez simples.
12
1. Cinématique
3 D é r i vat i o n d ’ u n e f o n c t i o n ve c t o r i e l l e
3.1. Définition
Soit U ( x ) une grandeur vectorielle dépendant de la variable x . La dérivée de
U par rapport à x est (doc. 15) :
n dU
U ( x + Dx ) ---------
dU U ( x + ∆x ) – U ( x ) dx
-------- = lim ---------------------------------------------- .
dx ∆x → 0 ∆x
U (x)
La dérivée d’une grandeur vectorielle dépend du référentiel. O
3.2. Propriétés
Nous admettrons les propriétés suivantes, qui sont les transpositions aux fonc-
tions vectorielles des propriétés classiques des dérivées :
dW dl dU
• si W ( x ) = l ( x )U ( x ) , alors -------- = ------U + l -------- ;
dx dx dx
dW dU dV
• si W ( x ) = U ( x ) + V ( x ) , alors -------- = -------- + -------- ;
dx dx dx
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
dA dU dV
• si A ( x ) = U ( x ) . V ( x ) , alors ------- = -------- . V + U . -------- ;
dx dx dx
dW dU dV
• si W ( x ) = U ( x ) ∧ V ( x ) , alors -------- = -------- ∧ V + U ∧ -------- .
dx dx dx
13
1. Cinématique
U = U x e x + U y e y + U z ez .
dU
-------- dU x dU y dU z
= ---------- e x + ---------- e y + ---------e z .
dx / dx dx dx
de de
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4.1. Définition
Soit O un point fixe du référentiel . Le vecteur vitesse du point mobile
M par rapport à ce référentiel est :
dOM
v ( M )/ = ------------- .
dt /
14
1. Cinématique
OM = re r + ze z . z
Pour un observateur lié à , e r est fonction de q , et q est fonction du temps
v
(cf. § 5.5.), donc : ez
eq
de r
v ( M )/ = ṙ e r + r -------- + ż e z .
dt / M
ez er
Or : de
-------r-
de r dq
= -------- ------ = q˙ e q , d’où :
ey
dt / dq / dt ex
y
q r
H
En coordonnées cylindriques, le vecteur vitesse a pour expression : x
v ( M )/ = ṙ e r + rq˙ e q + ż e z .
Doc. 17. Coordonnées cylindriques.
Application 3
Mouvement parabolique Bien que ne précisant pas le référentiel, l’énoncé
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Un point mobile M décrit une parabole d’équation : suppose implicitement que les axes ( Ox ) et ( Oy )
sont fixes par rapport à . La notation simplifiée est
y = ax 2 ( a 0 ) .
justifiée.
La composante vx de sa vitesse est constante.
y est fonction de x et x est fonction de t, d’où :
Déterminer vy et la vitesse v en fonction de x.
dy dx
v y = ------ ------ soit v y = 2axv x ;
dx dt
vy croît linéairement en fonction de x.
2 2
v2 = vx + vy
M (t1 ) 2
M (t2 ) v 2 = v x ( 1 + 4a 2 x 2 ) .
v ( t2 )
v ( t1 )
15
1. Cinématique
• Si z varie seul, le mobile décrit une droite, soit : v ( M ) / = v z = ż e z . Doc. 19. Trajectoire de M si r et z sont
L’expression générale du vecteur vitesse permet de vérifier que : constants.
v ( M )/ = v r + vq + v z .
Application 4
Vecteur vitesse en coordonnées sphériques Si j varie seul, le mobile décrit un cercle de rayon
r sinq, parallèle au plan (Oxy) , à la vitesse angulaire
Le repère cartésien ( O ; e x , e y , e z ) étant lié à ,
j̇ , donc :
exprimer v ( M ) / en coordonnées sphériques.
v j = r sin qj̇ e j ,
Si r varie seul, le mobile décrit une droite, donc :
Utilisons la superposition des vitesses qui nous
v r = ṙ e r . donne v ( M ) / = v r + v q + v j , soit :
Si q varie seul, le mobile décrit un cercle de rayon r
avec une vitesse rq˙ , donc : v ( M )/ = ṙ e r + rq˙ e q + r sin qj̇ e j
v = rq˙ e .
q q
où v est le vecteur vitesse en coordonnées sphériques.
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z z
er
ej
M r sin q
C er
eq
q r M ej
O r
q eq
y
j u
H O
y
j
H
x x
Doc. 20. Cercle décrit par M si r et j sont constants ; Doc. 21. Cercle décrit par M si r et j sont constants.
le plan du cercle est le plan ( O ; u , e z ) .
16
1. Cinématique
5 A c c é l é r at i o n
5.1. Définition
dv ( M ) / d 2 OM
a ( M ) / = ----------------------- = ---------------
2
- .
dt / dt /
v v v
M a M M
a
a
Doc. 22a. La vitesse v est croissante. Doc. 22b. La vitesse v est uniforme. Doc. 22c. La vitesse v est décroissante.
En coordonnées cartésiennes :
Application 5 © Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Mouvement parabolique uniforme v2
d’où : -.
ẋ 2 = ------------------------
1 + 4a 2 x 2
Un point mobile M décrit la parabole d’équation :
Dérivons par rapport au temps les expressions de ẋ
y = αx 2 , à la vitesse constante v. et ẏ :
Déterminer son vecteur accélération lorsqu’il passe
8v 2 a 2 xẋ
au point O . 2ẋ ẋ˙ = – -------------------------------
- et ẏ˙ = 2aẋ 2 + 2axẋ˙ 2 .
( 1 + 4a 2 x 2 ) 2
En l’absence d’ambiguïté, adoptons des notations Or au point O : x = 0 et ẋ = v . Donc à l’instant où
simplifiées : le mobile M est en O, nous avons :
v 2 = ẋ 2 + ẏ 2 et ẏ = 2axẋ , a = 2a v 2 e y .
17
1. Cinématique
dv de r de q
------- = ṙ˙ e r + ṙ -------- + r˙ q˙ e q + rq̇˙e q + rq˙ -------- + ż˙ e z .
dt dt dt
En coordonnées cylindriques :
a ( M ) / = ( ṙ˙ – rq˙ )e r + ( rq̇˙ + 2ṙ q˙ )e q + ż˙ e z .
2
Application 6
pouvant pas apparaître de cette façon).
x
ez ex dt dt
soit : v = RWe q
dv de q 2
v = RWe q → a = ------ = RW -------- = – RW e r .
dt dt
Doc. 23. Mouvement circulaire. Nous remarquons que l’accélération est centripète
dans la concavité de la trajectoire, et dirigée vers le
centre du cercle.
Au cours de leur entraînement, pour habituer leur
organisme à supporter les forces accélérations du 2 6g
2) Nous avons ici : rW = 6g , soit W = ------ , en
décollage et de l’entrée dans l’atmosphère, les R
cosmonautes sont placés sur un siège fixé à radians par seconde, donc :
l’extrémité d’un bras de longueur R , en rotation à 1 ⁄ 2 π 6g
W = ------------- ------ ≈ 33 tr . min –1 .
vitesse angulaire W constante. 1 ⁄ 60 R
18
1. Cinématique
6
y
R e p r é s e n t at i o n s d u m o u ve m e n t v2
v3
M3
M2 M4
6.1. Espace des positions, trajectoire v1
v4
Nous pouvons définir un espace des phases, à 6 dimensions, dans lequel la Doc. 24b. Hodographe dans l’espace
position du point P représentatif du mouvement donnerait simultanément des vitesses ON i = v i .
accès à la position r = OM et à la vitesse v = ON .
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Dans cet espace, l’ensemble des positions successives OP = ( r , v ) constitue
la trajectoire de phase du mouvement. Le point P est appelé point de phase
du système. Par la suite, nous restreindrons les représentations des trajectoires
de phase pour des systèmes à un degré de liberté, noté x. La trajectoire de phase vx
est alors une courbe que nous tracerons dans le plan de phase (O ; x , vx) .
19
1. Cinématique
a
tion, constant :
nte
dv
pe
------ = a = a e x .
dt
Par intégration par rapport au temps, nous obtenons le vecteur vitesse du point : v0 t
v ( t ) = v0 + a t .
Pour simplifier, restreignons-nous à un mouvement rectiligne, pour lequel la a. Hodographe v(t)
vitesse est elle aussi dirigée parallèlement à l’axe (Ox) :
x
v
v ( t ) = v x ( t )e x = ( v 0 + a t )e x .
nte
te v 0
pe
L’hodographe de ce mouvement est une droite de pente a (doc. 26a.). pen
La position du point sur l’axe (Ox) est donnée par ne nouvelle intégration :
x0 t
1
x ( t ) = x 0 + v 0 t + --- a t 2 .
2
L’équation horaire de la trajectoire est une fonction parabolique du temps
(doc. 26b.). b. Trajectoire x(t)
Éliminons le temps t entre les expressions de v(t) et x(t) : Doc. 26. Mouvement rectiligne uni-
1 2 formément accéléré.
x = x 0 + ------ ( v 2 – v 0 )
2a
nous obtenons alors l’équation de la trajectoire de phase du mobile, qui est une
portion de parabole. v
Examinons le document 27, qui fait apparaître cette trajectoire, pour diverses
4
conditions initiales ( x 0 , v 0 ) :
• Ces trajectoires de phase sont obtenues pour x 0 = 0 et v 0 = 0 dans le 2
cas , v 0 = 0 mais x 0 0 pour le cas , x 0 0 et v 0 0 pour le cas ,
et enfin x 0 0 et v 0 0 dans le cas . x
• Dans tous les cas, la trajectoire de phase part du point ( x 0 , v 0 ) , et décrit une
– 4 –2 0 2 4 6 8 10
branche de parabole.
Changer v en –v ne modifie pas l’équation de la trajectoire, qui est symétrique 2
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20
1. Cinématique
Le portrait de phase de l’oscillateur harmonique est donc constitué d’un ensem- –10
ble d’ellipses centrées en son point d’équilibre Pe , dont la taille croît avec
l’amplitude A des oscillations envisagées. Nous pouvons aussi vérifier que ces Doc. 28. Portrait de phase d’un oscilla-
ellipses sont décrites en tourant dans le sens horaire autour du point Pe . teur harmonique.
Constatons que la trajectoire de phase est, dans tous les cas, fermée : le point
de phase revient au bout d’un certain temps à sa position de départ. À partir de
là, son évolution se reproduit à l’identique : l’évolution est périodique. La
2π
période de ce mouvement est T = ------- . Retenons ce fait général :
w0
CQFR
● OBSERVATION D’UN MOUVEMENT © Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
21
1. Cinématique
CQFR
● DÉRIVATION VECTORIELLE
Un mouvement ou la dérivée d’une grandeur vectorielle ne sont définis que par rapport à un référentiel
(ou un observateur) déterminé.
La dérivée d’un vecteur de norme constante est orthogonale à ce vecteur ou nulle. C’est le cas des vec-
teurs unitaires.
En coordonnées cylindriques ou polaires, les vecteurs de la base locale dépendent de q :
de de q
-------r = e q et -------- = – e r .
dq dq
● REPRÉSENTATIONS DU MOUVEMENT
• La trajectoire est constituée de l’ensemble des positions successives OM ( t ) = r ( t ) du point mobile
M étudié.
• Dans l’espace des vitesses, l’ensemble des positions successives ON ( t ) = v ( t ) constitue l’hodographe
du mouvement.
• Dans l’espace des phases, le point P repéré par OP = ( OM , ON ) décrit la trajectoire de phase du
mobile. Pour un mouvement à un degré de liberté, le point de phase P se déplace dans le plan de phase :
OP = ( x ( t ), v ( t ) ) .
Une trajectoire de phase fermée est la trajectoire d’un mouvement périodique (elle est décrite en tour-
nant dans le sens des aiguilles d’une montre).
22
1. Cinématique
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Quel est l’étalon de temps ?
✔ Pourquoi n’y a-t-il pas d’étalon de longueur ?
✔ Quel est le caractère particulier de la coordonnée « temps » en mécanique classique ?
✔ Qu’entend-on par relativité du mouvement ?
✔ Quelles sont les limites de la mécanique classique ?
✔ Qu’est-ce que la loi de superposition des vitesses ? Y a-t-il un équivalent pour les accélérations ?
✔ Quels sont les domaines de variation des coordonnées cylindriques r , q et z ? ceux des coordonnées sphériques
r , q et j ? Les variables « r » et « q » de ces deux systèmes ont-elles la même signification ?
✔ Définir les vecteurs e r et e q de la base locale des coordonnées cylindriques. Quelles sont les valeurs de leur
dérivées par rapport à la variable q ? par rapport à la variable t ?
✔ Que valent la vitesse et l’accélération d’un mobile en mouvement circulaire uniforme ?
✔ Qu’est-ce qu’une trajectoire ? un hodographe ? un point de phase ? une trajectoire de phase ? un portrait de
phase ?
1. Les composantes de la vitesse d’un point M en 3. Les composantes de l’accélération d’un point
coordonnées cylindriques sont : M en coordonnées cylindriques sont :
d d2
❑ c. v = ----- ( re r ) + ż e z ❑ c. a = -------2- ( re r ) + ˙z˙ e z
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dt dt
d 1d
❑ d. a = ( ṙ˙ – rq˙ )e r + --- ----- ( r 2 q˙ )e q + ˙z˙ e z .
2
❑ d. v = ṙ e r + r ----- ( e r ) + ż e z .
dt r dt
2. Les composantes de la vitesse d’un point M en 4. Les composantes de l’accélération d’un point
coordonnées sphériques sont : M en coordonnées sphériques sont :
d ( ṙ e r + rq˙ e q + r sin q j̇ e j )
❑ a. v = ṙ e r + q˙ e q + j̇ e j ❑ a. a = ------------------------------------------------------------------
-
dt
2 1d 2
❑ c. v = ṙ e r + rq˙ e q + j̇ e j ❑ c. a = ( ṙ˙ – rq˙ )e r + --- ----- ( r q˙ )e q + r j̇˙ e j
r dt
d d 2
❑ d. v = ----- ( re r ) . ❑ d. a = -------2- ( re r ) .
dt dt
Solution, page 27.
23
Exercice commenté
Mouvement hélicoïdal
ÉNONCÉ
z
Soit l’hélice droite définie en coordonnées cylindriques par les équations :
r = R et z = hq (h constante)
et orientée dans le sens q croissant. L’origine est le point repéré par z = 0 .
1) Déterminer ses équations en coordonnées cartésiennes. Quel est le pas a de
cette hélice ? 2πh
2) Cette hélice est parcourue à la vitesse constante v par un point M .
a) Déterminer le vecteur vitesse et le vecteur accélération. y
b) Tracer l’hodographe. x
CONSEILS SOLUTION
z
1) Pour passer aux coordonnées carté- 1) x = r cos q x = R cos ---
donc
h
siennes, il suffit d’utiliser x = r cos q y = r sin q
et y = r sin q , la coordonnée z étant y = R sin --z-
commune aux coordonnées cartésien- z = hq h
nes et cylindriques. Au bout d’un tour, l’angle q a augmenté de 2π , et l’altitude z a augmenté du
pas a de l’hélice : a = 2πh .
v
2)a) Les calculs de v ou a font 2) a) • v = ṙ e r + rq˙ e q + ż e z = Rq˙ e q + hq˙ e z , d’où q˙ = ---------------------- .
intervenir une dérivation temporelle. R + h2
2
v
N’oublions pas que pour une fonction Alors v = ---------------------- ( Re q + h e z ) ,
f ( q ) (scalaire, mais aussi vectorielle R2 + h2
v2
• ṙ , q̇˙ et ż˙ étant nuls, a = – rq˙ e r , d’où a = – R -----------------
2
f ( q ) ) il faut écrire : e .
R2 + h2 r
d f (q) d f ( q ) dq
--------------- = --------------- ------ = q̇ f ′ ( q ) . b) L’hodogaphe est un cercle parallèle au plan (Oxy) , de cote h et de rayon
dt dq dt
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Rv
r = ---------------------- .
R2 + h2
24
1. Cinématique
Exercices
Mouvement uniforme sur une spirale Trajectoire, hodographe, trajectoire de
phase d’un mouvement uniformément
Un mobile M parcourt avec une vitesse constante v la accéléré
spirale d’équation polaire :
r = aq . Soit un point M mobile dans le plan (Oxy). Son mouvement
par rapport à est déterminé par :
Exprimer en fonction de q le vecteur vitesse de M .
• un vecteur accélération constant : a = ae y ( a 0 ) ;
• un vecteur vitesse initiale à t = 0 :
y
v ( 0 ) = v0 et ( e x , v ( 0 ) ) = a (avec a 0) ;
0,4
• une position initiale : origine O du repère.
0,2
0 1) Déterminer la trajectoire du mobile.
x 2) Examiner de même l’hodographe de ce mouvement.
–0,4 –0,2 0,2 0,4 0,6
–0,2 3) La vitesse selon (Ox) étant ici constante, on s’intéresse
à la trajectoire de phase du mobile dans le plan (yOvy) .
–0,4
Quelle est la forme de cette trajectoire de phase ?
Le bon référentiel
Cercles sur une sphère
Une rivière a une vitesse d’écoulement supposée uniforme,
Soit un repère cartésien ( O ; e x , e y , e z ) et la sphère de c’est-à-dire identique en tout point, et constante (elle ne
rayon R . dépend pas du temps). Un bateau, qui circule dans le sens
Sur cette sphère, traçons la courbe G définie en coordonnées du courant, dépasse le radeau en un point A. Une demi-
sphériques par q = q 0 . heure après, le bateau fait demi-tour. Il remonte le courant
1) Quelle est cette courbe ? et croise le radeau en un point B situé à 3 km en aval de A.
2) Cette courbe est décrite à vitesse constante v (en Déterminer la vitesse du courant en supposant que la vitesse
norme), en partant de j = 0 . du bateau par rapport au courant est constante.
Déterminer les expressions des coordonnées cartésiennes,
vitesse, et accélération du mobile en fonction du temps.
Un rapide détour
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Soit deux repères cartésiens de même base ( e x , e y , e z ) et distance d de la route. Il décide d’aller le voir de plus près
et entre dans le champ en P . Sa vitesse est v1 sur la route
d’origines O1 et O2 telles que O 1 O 2 = ae z .
et v 2 dans le champ. (v1 et v 2 constantes.)
Les coordonnées sphériques de M sont, respectivement
Déterminer la position de P pour que la durée du trajet
dans les deux repères, ( q 1 , j 1 ) et ( q 2 , j 2 ) , avec :
soit minimale.
j1 = j2 = j .
1) Exprimer r1 et r2 en fonction de a , q 1 , q 2 .
2) q 2 = q 1 + e ( e 1 rad ). Donner une expression P H x
O
a
approchée de la forme r 1 = k ( q 1 ) --- .
e
d
3) Proposer une application en astronomie.
Rappel : Les côtés et les angles d’un triangle ABC
sin A sin B sin C B
vérifient la relation ----------- = ----------- = ------------ .
BC CA AB
25
Exercices
prendra v = 340 m . s–1 (vitesse du son dans l’air dans les
Effet Doppler conditions de l’expérience (P0 = 10 5 Pa ; T0 = 300 K)).
1) Première approche (traitement classique)
Un émetteur E , animé de la vitesse v uniforme par Promenade : le chien de Leonhard Euler
rapport à un observateur O, envoie des signaux se
propageant à la vitesse u dans le référentiel lié à O . On Un promeneur A suit un chemin rectiligne avec une
appellera vr la composante de v dans la direction vitesse constante v 0 . À l’instant initial, son chien M se
d’émission des signaux. trouve à une distance d sur la même perpendiculaire au
L’émetteur E envoie un signal à l’instant t 1 où la distance chemin. Puis il court vers son maître à la vitesse v . On
entre O et E est r1 . Il envoie le signal suivant à l’instant t 2 . cherche à déterminer la durée de la poursuite.
Soit x et y les coordonnées de M , r = AM et q défini sur
a) Déterminer les instants t 1′ et t 2′ de réception des deux
le schéma suivant :
signaux consécutifs par l’observateur O .
b) L’émetteur envoie des signaux avec une fréquence f .
y
Quelle est la fréquence f ′ perçue par l’observateur ? sens +
Comparer f et f ′ dans le cas où l’émetteur s’éloigne de O A v0
l’observateur et dans le cas où il s’en rapproche. q x
v
c) Le mouvement d’un vaisseau spatial qui s’approche de d
M
la Lune est purement radial (sa vitesse est orthogonale à
la surface lunaire). Ce vaisseau envoie vers la Lune un
signal radio de fréquence 3,0 GHz ; il reçoit de la Lune un
écho décalé de 20 kHz. Quelle est la vitesse du vaisseau
spatial par rapport à la Lune ? 1) Exprimer ẋ et ẏ en fonction de v et q , puis x et y en
On prendra c = 3 . 10 8 m . s–1 . fonction de v 0 , r , q et t . En déduire deux équations
différentielles en r(t) et q(t) .
2) Onde sonore
2) En déduire une équation différentielle en r(q) .
Une source sonore S est immobile dans le milieu de
v
propagation (l’air) de l’onde sonore. L’onde sonore est d q ---- -
Vérifier que r = ----------- tan --- 0 est la solution qui tient
v
définie par la surpression p(x, t) : sin q 2
x compte des conditions initiales.
p ( x, t ) = p 0 cos 2πf t – --
v 3) Quelle condition v et v 0 doivent-elles vérifier pour que
de fréquence f et de vitesse de propagation v dans la le problème ait une solution ?
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direction Sx. Un récepteur est mobile avec la vitesse Dans ce cas, quelle est la valeur finale de q ?
V = V e x uniforme. 4) Écrire une équation différentielle de q (t) .
Soit ′ le référentiel lié au récepteur. 5) Sachant que :
π
a) Quelle est la relation entre x et x′ si le récepteur est en ---
2 1 ql l ,
x=0àt=0? ∫0 sin q 2
- tan --- dq = -------------
------------
2 l –12
-
b) Mettre la surpression sous la forme :
déterminer la durée t de la poursuite.
x′
p ( x ′, t ) = p 0 cos 2πf ′ t – ----- .
v′
Quelle est la fréquence perçue par le récepteur ? Quelle Quatre souris A , B , C et D se trouvent aux quatre
est la vitesse de propagation du son dans le référentiel lié coins d’un carré ABCD de côté a , et chacune court après
au récepteur ? l’autre avec la même vitesse constante v. A court après B ,
c) Une sirène émet un signal de fréquence 440 Hz (la). En B après C , C après D et D après A.
roulant à 80 km . h–1 vers l’émetteur, perçoit-on un son 1) Au bout de combien de temps se rencontreront-elles ?
plus grave ou plus aigu ? Quelle fréquence entend-on ? On 2) Quelle distance L auront-elles parcouru ?
26
1. Cinématique
A y B A y Trajectoire cycloïdale
Une roue de rayon r et de centre C roule sans glisser sur
r
B l’axe (Ox) en restant dans le plan (Ozx) .
Soit M un point lié à la roue, situé sur la circonférence.
O x O x À l’instant t = 0 , M est confondu avec l’origine O .
D
La vitesse de C est constante et égale à v .
1) Comment exprimer la condition : « la roue ne glisse pas » ?
D C C 2) Déterminer à l’instant t :
positions initiales
a) la position de M ;
Corrigés
2) À l’instant t, la position du mobile sur le cercle trajectoire est repérée par :
Solution du tac au tac, page 23. vt v
1. Vrai : b, c, d Faux : a 3. Vrai : a, c, d Faux : b j = 2 π ---------- = -------------- t .
2 π Rc R sin q 0
2. Vrai : b, d Faux : a, c 4. Vrai : a, d Faux : b, c
Les coordonnées cartésiennes du mobile sont donc :
vt
x = R sin q cos j = R sin q cos -------------
-
2 v 0 0 R sin q 0
v2 = ṙ + r 2 q̇ et ṙ = a q̇ , d’où ṙ = ------------------ .
1+q2 vt
y = R sin q sin j = R sin q sin -------------
-
v 0 0 R sin q 0
v ( M ) j, h = ------------------ ( e r + q e q ) , car :
1+q2 z = R cos q 0
ṙ
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r q̇ = r -- = ṙ q Le mouvement circulaire s’effectue à vitesse v = ve j .
a
v2
Son accélération est : a = – -------------- e r cylindrique .
R sin q 0
O′
z ej e r sphérique
M
e r cylindrique
q0
y
q1 – q2
O
j r1
r2
q1
x
q2
a
1) La trajectoire suivie par le mobile est le cercle de rayon R c = R . sin q 0 O1 O2 z
et de centre O′ situé sur l’axe z à l’abscisse z′ = R cos q 0 .
27
Corrigés
1) Après avoir effectué le schéma correspondant, nous pouvons lire : 3) Dans le plan (yOvy ), la trajectoire de phase est située sur la parabole d’axe
(Oy), d’équation :
sin q 2 sin q 1
r 1 = a ------------------------ et r 2 = a ------------------------ . 2 2
sin q 2 – q 1 sin q 2 – q 1 v y – v 0 sin 2 a
y = ------------------------- .
2) Pour q 2 – q 1 = e petit, nous utilisons sin ( q 2 – q 1 ) ≈ e , 2a
asin q 1
soit : r 1 ≈ ------------- .
e
vy
3) À six mois d’intervalle, dans un référentiel lié au Soleil, un observateur
terrestre se trouve en deux points distants de a = 3 . 10 11 m. Il peut ainsi
déterminer la position des étoiles proches.
v 0 sin a
2
y t 1 = ----1 et t 2 = ---- .
sens positif v1 v2
a
Pour un point P donné, t 1 et t 2 sont minimales si 1 et 2 sont minimales,
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28
1. Cinématique
V
Donc f ′ = f 1 – -- est la fréquence perçue par le récepteur. La vitesse
t(s) 100 – x 50 2 – x 2 v
t = --------------- + ---------------------
1 0,5 de propagation de l’onde sonore dans le référentiel lié au récepteur est
200 v′ = v – V , ce qui est en accord avec la formule de composition des vitesses.
tm
Remarque
Ces résultats sont bien en accord avec ceux de la première question : f est la
fréquence dans le référentiel lié à l’émetteur et f ′ dans le référentiel lié au
100 récepteur.
0 20 x m 40 60 80 100 x ( m ) c) Si l’on se rapproche de la sirène, V 0 donc la fréquence entendue est
plus grande. f ′ = 1,065f = 469 Hz (ce qui correspond à un peu plus d’un
t ( x ) avec = 100 m , d = 50 m demi-ton).
0
v 1 = 1,0 m . s –1 , v 2 = 0,50 m . s –1
x m = 29 m pour t m = 187 s 1) La vitesse de M est colinéaire à AM, soit :
ẋ = v cos q et ẏ = v sin q .
L’abscisse du point A est : x A = v 0 . t .
1) a) Soit r 2 = r 1 + v r ( t 1 – t 1 ) , la distance entre l’observateur et
l’émetteur à l’instant t2 : En traduisant que OM = OA + AM, il vient :
r r2 x = v 0 t – r cos q et y = – r sin q
t′1 = t 1 + ---1 et t′2 = t 2 + --- .
u u que nous pouvons dériver pour obtenir une nouvelle forme de ẋ et ẏ :
v f ẋ = v 0 – ṙ cos q + r q̇ sin q et ẏ = – ṙ sin q – r q̇ cos q .
b) T′ = t′2 – t′1 = 1 + ---r T donc f ′ = ------------ .
u v Par identification, nous avons :
1 + ---r
u v cos q = v 0 – ṙ cos q + r q̇ sin q (1)
Si vr est positif (l’émetteur s’éloigne de l’observateur), f ′ f . Au contraire,
v sin q = – ṙ sin q – r q̇ cos q (2)
si l’émetteur se rapproche de la source f ′ f .
les combinaisons linéaires (1) . cos q + (2) . sin q puis (1) . sin q – (2) . cos q
f
c) La Lune reçoit un signal de fréquence f ′ = ---------- (v est la vitesse du nous donnent alors :
v
1–-
c ṙ = v 0 cos q – v
vaisseau). Elle « renvoie » un signal de fréquence f ′ qui est perçu par le
r q̇ = – v 0 sin q
vaisseau à la fréquence :
2) Faisons le rapport membre à membre de ces deux équations couplées :
f′ f dr v cos q
f ″ = ---------- = -------------------2 avec f = 3,0 GHz -------- = ------------- – ---------
v 1 – v- r dq v 0 sin q sin q
1–-
c c
soit encore :
et f ″ = f + δf , où δf = 20 kHz f. -q
tan 2
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r v sin q
On a donc v c , ce qui est nécessaire pour rester dans le cadre de la d ln - = ---- d ln --------- – d ln ---------
d v0 p p
-- sin --
mécanique classique. tan 4 2
2v v. π
f ″ = f 1 + ---- au premier ordre en - où nous avons fait apparaître les valeurs respectives d et -- de r et q à l’instant
c c 2
initial.
c δf
On en déduit : v = - ---- = 1 km . s –1 = 3 600 km . h –1 . Nous obtenons bien ainsi :
2 f v
d q ---v-
Remarque r = --------- tan - 0 .
sin q 2
On a donné ici une interprétation non relativiste de l’effet Doppler, appelé
« effet Doppler du premier ordre ». Il existe une interprétation plus précise 3) Le chien rejoint effectivement son maître si la condition lim r ( q ) = 0 ,
q→0
dans le cadre de la relativité restreinte. soit v v 0 . Cette conclusion n’est pas surprenante : le chien rejoint bien son
2) a) x = x′ + Vt. maître s’il court plus vite que lui.
x′ + Vt 4) Reprenons l’expression donnant à q̇ :
b) p ( x′, t ) = p 0 cos 2 π f t – --------------
v v 0 sin q v 0 sin 2 q
dq
----- = – ------------- = – ---- ------------------v-
V x′ dt r d ----
= p 0 cos 2 π f 1 – -- t – ----------- . tan q- v0
v v – V 2
29
Corrigés
ou bien encore :
v
d 1 q ---v-0 z
dt = – ---- ---------
- tan - d q .
v 0 sin 2 q 2 sens
π
5) Nous pouvons intégrer cette expression, q variant de -- à 0 et t de 0 à t , instant
2
où le chien rejoint son maître, en utilisant l’intégrale fournie dans l’énoncé : C
M
v q
----
d v0
t = ---- -------------------
- 0 z 1 x
v0 v 2
---- – 1
v 0
Soit x et z les coordonnées de M : q = ( – e z , CM ) et q 0 si vt 0.
qui n’est bien entendu défini, c’est-à-dire positif, que si v v0 .
d 1) étant le point de contact à l’instant t entre la roue et l’axe (Ox) , la longueur
Notons que si v = 0, ce temps se réduit à t = ---- puisque le maître ne
)
v0 de l’arc de cercle IM est égal à O : x 1 = vt = r q .
bouge pas alors que t diverge lorsque v tend vers v0 , le chien ne pouvant alors
plus rattraper son maître. La considération de ces comportements limites nous 2) a) OM = OC + CM ; x = x 1 – r sin q et z = r – r cos q d’où :
permet de tester de façon simple la vraisemblance de la solution établie.
vt vt vt
Nous étudierons en annexe de ce chapitre une application numérique de cette x = r --- – sin --- et z = r 1 – cos --- .
équation différentielle à l’aide de l’algorithme d’Euler. r r r
La trajectoire est une cycloïde.
Le problème est identique pour les quatre souris. Les trajectoires sont b) Les composantes de v M sont :
identiques à une rotation près et elles forment à chaque instant un carré de côté
vt vt
(t) variable. ẋ = v 1 – cos --- et ż = v sin --- .
r r
2 d dAB Remarque : L’hodographe est un cercle centré en (v, 0) et de rayon v.
1) 2 = AB , d’où ------ = --------- . AB = ( v B – v A ) . AB .
dt dt
v A est colinéaire à AB et v B est normal à AB : z
d
v A . AB = v et v B . AB = 0 , donc ------ = – v , d’où ( t ) = a – vt . S
dt
a. O
= 0 pour t = t , soit t = -
v
0 z A x
2) L = v t , d’où L = a .
π
3) L’angle ( AO , AB ) est toujours égal à -- . v2 vt vz
c) ẋ˙ = ---- sin ---
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4
r r
Exprimons le vecteur vitesse de A dans la base locale liée à A :
v a v v2 vt
ṙ = v r = – ------ , d’où r = ------ – ------t ; et ż˙ = ---- cos --- .
2 2 2 r r
30
Dynamique
du point matériel 2
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rentiel galiléen et de force.
aux XVII e, XVIII e et XIX e siècles. La réfutation des ■ Relier le mouvement d’un mobile ponc-
conceptions qui faisaient jusque-là autorité tuel aux actions mécaniques auxquelles il
s’est accompagnée de l’émergence d’idées nouvelles est soumis.
et particulièrement fécondes.
Ainsi, le principe d’inertie contredit l’ancienne théorie
qui associait mouvement et force motrice.
La notion d’interaction, décrite par des
lois quantitatives, est une idée essentielle de
la mécanique moderne. Une pomme ne tombe pas
■ Référentiel lié à un observateur.
parce que, étant pesante, sa tendance naturelle est
■ Vitesse et accélération d’un point.
d’aller vers le bas, mais en raison de l’attraction
■ Équations différentielles : y ′ = k y .
réciproque qui existe entre elle et la Terre.
31
2. Dynamique du point matériel
1 L e p o i n t m at é r i e l
1.1.1. Exemple
Considérons un ballon en vol (doc. 1). Si l’influence de l’air est négligée, le
mouvement de son centre C est indépendant de son orientation.
Nous pouvons considérer le ballon comme un point matériel si nous le rédui-
sons à son centre.
M
M
M C
observateur
C
t3
t2
C
t1
1.1.3. Contre-exemple 2
L’action mécanique qui s’exerce sur un aimant placé dans un champ magnétique et
donc le mouvement de l’aimant dépendent de son orientation. Si cette orientation
évolue dans le temps, l’aimant ne peut être considéré comme un point matériel.
Sans qu’il soit possible de formuler une loi générale, la notion de point matériel
permet donc, dans certain cas, une première approche du mouvement d’un solide.
La validité de cette modélisation ne dépend pas de la taille du solide, mais de
sa nature, de son environnement et des hypothèses simplificatrices.
32
2. Dynamique du point matériel
Plus la masse d’un point matériel est grande, plus il est difficile de
modifier sa vitesse.
La masse est invariante dans le temps et ne dépend pas du référentiel.
C’est une caractéristique intrinsèque du point matériel.
p ( M )/ = mv ( M ) / .
2 Po s t u l at s d e l a d y n a m i q u e d u p o i n t
m at é r i e l
Le but de la dynamique est d’étudier le mouvement (cinématique) d’un point
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matériel de masse m (cinétique) lorsqu’il est soumis à des actions.
Comme toute théorie, la mécanique classique est basée sur des postulats per-
mettant au physicien de prévoir le comportement du système étudié. L’expé-
rience viendra confirmer ces hypothèses, ou bien le cas échéant préciser les
limites de la théorie.
33
2. Dynamique du point matériel
Exemple
Sur une table à coussin d’air horizontale, la vitesse d’un mobile de masse m R
est constante à la précision des mesures près. Pour l’expliquer, nous pouvons m
avancer les hypothèses suivantes :
• le mobile est pseudo-isolé, car la réaction de la table compense exactement mg
le poids (doc. 4) : mg + R = 0 .
• Le référentiel lié à la table, donc à la terre, est approximativement galiléen. Doc. 4. mg + R = 0 .
2.2. Forces
2.2.1. Représentation des actions mécaniques
Nous postulons que :
FS Æ M = ∑i FS
i ÆM
. FS Æ M
Doc. 5. Additivité des forces.
Ainsi, un satellite évoluant autour de la Terre évolue dans le champ de gravi- S = S1 + S2
tation créé par l’ensemble des points matériels qui constituent la planète et les
donc FS → M = FS 1 → M + FS 2 → M .
autres astres.
2.2.3. Force de pesanteur
Au voisinage de la surface terrestre, un objet de masse m est soumis à son poids :
P = mg .
En première approximation, le poids est égal à la force de gravitation exercée
par la Terre (nous en verrons une définition plus précise lors de l’étude de la
mécanique terrestre), cette force est, en norme, pratiquement uniforme à la
surface du globe :
g ≈ 9,8 m . s –2 .
34
2. Dynamique du point matériel
Ceci reste valable tant que l’altitude reste faible devant le rayon terrestre (si on
assimile la Terre à une sphère homogène, la force de gravitation est inverse-
ment proportionnelle au carré de la distance à son centre).
g
2.2.4. Forces de liaison
2.2.4.1. Existence des liaisons
R
La position d’un point matériel totalement libre est fonction de ses trois coor-
données, indépendantes entre elles. Nous dirons qu’un tel point matériel pos-
sède trois degrés de liberté.
Ce nombre est réduit s’il est imposé au point matériel de se déplacer sur une
surface (deux degrés de liberté) ou sur une courbe (un seul degré de liberté).
FS → M = R .
La liaison est dite unilatérale si l’objet modélisé par le point matériel M est
simplement posé sur la surface S. Le support repousse M, mais ne peut l’attirer.
n étant le vecteur unitaire normal au support en M, cela se traduit par : R//
R^
R .n 0.
Cette inégalité est une condition nécessaire du contact.
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Dans ce cas, l’action du support se limite à R ⊥ , qui a pour effet de contraindre
le mobile à rester lié au support, sans le freiner.
35
2. Dynamique du point matériel
Application
Tension d’une corde suspendue
1 La tension positive décroît régulièrement depuis le
point d’attache (T = mg) jusqu’à l’extrémité libre
Une corde dont la masse m est régulièrement (T = 0).
répartie sur sa longueur est immobile et suspendue
par une de ses extrémités.
Exprimer la tension en un point distant de x du point
de suspension. g
x P
En P , la partie supérieure exerce sur la partie infé-
rieure une force qui compense son poids (doc. 9).
Donc :
–x x
T = m -----------g .
Doc. 9. La tension de la corde n’est pas uniforme.
0
L’élasticité est la propriété de certains matériaux de reprendre leur forme ini-
;
T = k( – ux
0)
k étant une constante, appelée raideur du ressort. Doc. 11b. Ressort tendu par une force :
Un ressort est idéal s’il est linéaire de masse négligeable. Cette dernière condition F = T u x , avec T = k ( – 0 )
implique que la tension est uniforme. avec 0.
36
2. Dynamique du point matériel
F ÆM
= m a ( M )/ g
.
d p ( M )/
F ÆM
= -------------------------g .
dt g
Remarque
Dans le système international d’unités, la force s’exprime en newton (N) ; il
se déduit des unités fondamentales de masse (kg), de longueur (m) et de temps
(s) à partir de la relation f = m a : 1 N = 1 kg . m . s–2 .
Application 2
Lancer du poids
Un athlète lance un « poids » de masse m = 7,3 kg
avec une vitesse v0 = 15 m . s–1 . Calculer un ordre
de grandeur de la force F qu’il exerce sur cet objet.
Pour simplifier, nous supposerons que cette force
constante est appliquée sur un parcours rectiligne
de longueur = 1,5 m et que les autres forces
(pesanteur…) sont négligeables devant F (doc. 13).
Désignons par t la durée du lancement. Il s’agit
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d’un mouvement rectiligne uniformément accéléré,
2
F mv
donc = -------t 2 = --------0- ; F ≈ 500 N. Doc. 13. Lancement du poids.
2m 2F
37
2. Dynamique du point matériel
FM 1 Æ M 2 = –FM 2 Æ M 1 ; FM 1 Æ M 2 Ÿ M 1 M 2 = 0 .
Application 3
Rebond d’une table sur un mur Quelle différence y a-t-il entre une balle de tennis et
Une balle, assimilée à un point matériel de masse m, une bille d’acier ?
rebondit sur un mur (doc. 15). Sa vitesse est conservée Commenter les hypothèses et les résultats.
et l’angle de rebond est égal à l’angle d’incidence . Données
Déterminer la force exercée par la balle sur le mur, m = 60 g ; v = 10 m . s–1 ; t = 10 ms ; = 0° .
en la supposant constante pendant toute la durée t Nous supposons galiléen le référentiel lié au mur.
du contact et en négligeant toutes les autres forces. Si F est constante entre t = 0 et t = t :
dp
F = ------- , d’où p ( t ) – p ( 0 ) = F t .
dt
2mv cos q
Soit Fballe → mur = –Fmur → balle = ----------------------- n .
t
A.N. : F = 120 N.
q n
La bille d’acier étant plus dure, l’interaction est plus
q
brève et, à masse et vitesse égales, la force plus
intense. Une bille dure lancée sur une paroi rigide
exerce au point d’impact pendant une durée plus
brève une force plus intense, susceptible de provo-
quer une cassure.
mur Le poids de la balle est bien négligeable devant F .
Doc. 15. Rebond. En fait, la force n’est pas constante. La valeur calcu-
lée correspond à la force moyenne.
3 É vo l u t i o n d ’ u n s y s t è m e m é c a n i q u e
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38
2. Dynamique du point matériel
Application 4
Chute libre et frottement fluide solide fluide
z
Un point matériel de O y
masse m tombe sans
vitesse initiale, depuis g v
S
l’origine O, dans le
champ de pesanteur
uniforme d’intensité g. x Doc. 16.
Doc. 17. Maître-couple.
1) Chute sans frottement
1) Pour une chute libre sans frottement, ici simple-
Étudier x(t) et v(t) , puis la trajectoire de phase ment verticale, l’équation du mouvement s’écrit :
correspondante. Quelle serait l’influence d’une
dv
modification des conditions initiales sur cette ------- = g , soit, compte tenu des conditions initiales :
dt
trajectoire ?
1
2) Chute dans un fluide très visqueux v ( t ) = g t et x ( t ) = --- gt 2 .
2
Pour une bille de rayon R tombant dans un fluide La trajectoire de phase est donc située sur la para-
visqueux, le frottement est convenablement représenté bole d’équation :
par la formule de Stockes : F = –6πηRv pour des
v2
vitesses atteintes modérées. x = ------ (doc. 18).
2g
Il faudrait modifier les masses éventuelle et pesante
pour tenir compte de la mise en mouvement du vx
fluide par le passage de la bille et de la poussée
d’Archimède.
Nous garderons la notation « m » pour simplifier.
Quel est le temps caractéristique t associé à ce
mouvement ?
Reprendre l’étude du mouvement et de la trajectoire
de phase. comparer cette évolution avec la
précédente, pour t t ou t t .
On souhaite mesurer la viscosité du fluide en A
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observant le mouvement limite obtenu. Quelle
x
hauteur de récipient faut-il prévoir ?
3) Dans l’air, les vitesses de chute libre sont
généralement trop importantes pour que le modèle
précédent soit applicable. La force de frottement B
prend alors la forme approchée :
Doc. 18. Trajectoire de phase d’un point matériel
v en chute libre.
F = –KSv 2 -------- , où S est le maître-couple de
v
Modifier les conditions initiales revient à faire partir
l’objet (section du cylindre engendré par le solide en
le mouvement d’un point du plan de phase autre que
translation dans le fluide (doc. 17) et K une constante
l’origine, à partir duquel le mobile décrit une para-
dépendant de la forme de l’objet et du fluide.
bole semblable à la précédente (et qui ne la coupe
Quel temps caractéristique pouvons-nous prévoir ? pas !) : la trajectoire issue du point A correspond à
Indiquer, sans calcul, les caractéristiques de la un point lâché au-dessus de l’origine en étant lancé
nouvelle trajectoire de phase. vers le bas, celle qui est issue du point B est associée
39
2. Dynamique du point matériel
– --
t
v ( t ) = gt 1– e t
x
40
2. Dynamique du point matériel
f = f ( x, v x , t ) e x .
La relation fondamentale de la dynamique devant s’écrire sous la forme :
dv x
m -------- = f ( x, v x , t ) .
dt
Nous constatons que l’évolution du point de masse m est régie par un système
de deux équations différentielles d’ordre un :
dx
----- - = vx
dt
dv .
f ( x, v x , t )
--------x = ------------------------
-
dt m
Ce système admet une solution unique si les conditions initiales x(t = 0) et
vx(t = 0) sont données, sous réserve de vérification de conditions portant sur la
continuité et la dérivabilité des fonctions qui figurent dans le système d’équation.
Ces conditions mathématiques sont physiquement peu contraignantes et sont
satisfaites pour les systèmes mécaniques soumis à des champs de forces réels.
Les systèmes mécaniques ont une évolution unique pour des conditions
initiales données (déterminisme mécanique).
Application 5
Points attracteurs et points de rebroussement 1) En étudiant la force subie par le mobile, expliquez
d’un portrait de phase pourquoi le point Pe(xe , 0) est appelé point
Reprenons l’exemple de l’oscillateur harmonique attracteur pour ce système.
d’équation d’évolution : 2) Pouvez-vous justifier, du fait du caractère attractif
des efforts subis par l’oscillateur, le sens de parcours
d2 x 2
-------2- = – w 0 ( x–x e ) d’une trajectoire de phase autour de Pe ?
dt
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3) Les intersections A et B de la trajectoire de phase
dont nous avons vu (§ 6.4.2 chapitre 1) que les avec l’axe (Ox) sont appelés points de rebroussement.
trajectoires de phase sont des ellipses centrées en Justifiez ce terme.
Pe (doc. 20).
4) L’ellipse trajectoire de phase coupe l’axe (Ox)
v perpendiculairement en ces points de rebroussement.
Justifiez cette caractéristique. Cette propriété vous
paraît-elle généralisable à tout autre système
mécanique à un degré de liberté ?
A Pe B
1) D’après le principe fondamental de la dynami-
x que, la force dirigée selon (Ox) subie par l’oscilla-
teur correspond à :
2
f x = – m w 0 ( x – xe ) .
–3 Doc. 20.
41
2. Dynamique du point matériel
Nous voyons que fx est négative si x xe , et posi- s’annule. Ce n’est pas le cas pour la force qu’il subit
tive lorsque x xe : l’oscillateur est toujours rap- et donc pour son accélération : la vitesse s’annule et
pelé vers la position x = xe , le système est « attiré » change de signe. Nous voyons qu’en A ou B ,
par le point Pe . l’oscillateur rebrousse chemin (doc. 22).
Nous pouvons d’ailleurs prévoir qualitativement
que si l’oscillateur subissait un faible frottement vx
proportionnel à sa vitesse (frottement fluide), ses
oscillations seraient peu à peu amorties : sa trajec-
toire de phase viendrait « mourir » au point Pe .
2) Pour prévoir le sens de parcours de l’ellipse, A Pe B x
constatons que :
• lorsque x xe , fx est négative et la vitesse décroît :
dv
--------x 0
dt
O xe x
• lorsque x xe , fx est positive et la vitesse croît :
dv
--------x 0.
dt
Nous pouvons donc déterminer le sens de parcours
sur la trajectoire de phase (doc. 21).
La forme elliptique de la trajectoire est liée au
caractère harmonique de l’oscillateur. Par contre, le
sens de parcours n’est lié qu’au caractère attracteur
du point Pe : la trajectoire est décrite dans le sens
horaire autour du point attracteur Pe .
v t
dx dv dx dv
------ 0 ------ 0 ------ 0 ------ 0
dt dt dt dt Doc. 22. Mise en évidence de la signification
des points de rebroussement A et B
P(t1 ) de la trajectoire de phase.
P(t2 )
(2) (1)
Pe 4) Éliminons le temps dans les équations d’évolu-
tion du système, il vient :
O′ xe
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(3) (4) dv f ( x, v x , t )
--------x = -------------------------- .
dx mv x
P(t3 ) P(t4 )
En un point où la force subie par le système n’est
dx dv dx dv pas nulle, l’annulation de la vitesse implique que
------ 0 ------ 0 ------ 0 ------ 0
dt dt dt dt dv
--------x devient infini en ce point : la trajectoire de
dx
Doc. 21. Le point de phase P(t) d’un point matériel
phase coupe l’axe (Ox) perpendiculairement.
attiré vers Pe(x = xe , v = 0) tourne dans le sens
horaire autour de cet attracteur. Pour certains systèmes, la force, et donc l’accéléra-
tion, pourrait s’annuler en ce point. Autrement dit :
3) Aux points A et B, la trajectoire de phase coupe le système vient s’arrêter en ce point, qui n’est plus
l’axe (Ox). En ces points, la vitesse de l’oscillateur un point de rebroussement mais un point d’arrêt.
42
2. Dynamique du point matériel
Remarque
Les équations de la mécanique sont donc théoriquement déterministes. En fait,
les conditions initiales ne sont connues qu’avec une certaine imprécision et,
pour des systèmes complexes, la moindre variation des conditions initiales
peut se traduire, au bout d’un certain temps, par des solutions très différentes.
La précision à long terme présente donc un certain caractère aléatoire. Même
si les positions initiales des boules numérotées placées dans le panier du Loto
apparaissent connues, il est impossible de prévoir le numéro gagnant.
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43
2. Dynamique du point matériel
CQFR
● QUANTITÉ DE MOUVEMENT (OU IMPULSION)
La quantité de mouvement par rapport au référentiel R d’un point matériel M, de masse m, est :
p ( M )/ = mv ( M ) / .
● LOIS DE NEWTON
Les trois lois de Newton sont les lois fondamentales de la mécanique du point matériel.
• Première loi : principe d’inertie
Il existe une classe de référentiels, appelés référentiels galiléens par rapport auxquels un point matériel
isolé est en mouvement rectiligne uniforme.
• Deuxième loi : relation fondamentale de la dynamique
Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle des forces appliquées à un point M de masse m et son
accélération sont liées par :
d p (M)
F →M
= ------------------ = ma ( M ) .
dt
• Troisième loi : principe des actions réciproques
Les forces d’interaction exercées par deux points matériels M1 et M2 l’un sur l’autre sont opposées et
colinéaires à l’axe (M1M2).
Contrôle rapide
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44
2. Dynamique du point matériel
a a. b.
v ❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
a. b.
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux M2 M2
F2 → 1
F1 → 2
M1
F1 → 2
F2 → 1 M1
v c. d.
v ❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
a a
c. d. 4. Soit les trajectoires de phase suivantes ; quel-
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux les sont celles qui sont correctes ?
vx vx
2. On considère les trajectoires circulaires sui-
vantes, où en un point M nous avons indiqué le
vecteur vitesse v et le vecteur accélération x x
a . Indiquer les cas possibles :
a. b.
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
v vx vx
a a v
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x x
a. b.
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
c. d.
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
a vx vx
a v
v x x
c. d. e. f.
❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux ❑ Vrai ❑ Faux
Solution, page 48.
45
Exercices
Déterminer la tension de la corde si :
Le palan • cas 1 : elles tirent à chaque extrémité ;
Un palan est constitué de 2n poulies et d’un fil disposés • cas 2 : la corde est attachée à un mur, et elles tirent du
selon le schéma ci-dessous. Les axes des poulies supérieures même côté.
sont fixes et ceux des poulies inférieures sont liés à une tige
AB qui ne peut se déplacer que selon une translation cas 1 cas 2
verticale. Les poulies et le fil sont supposés idéaux. Un
opérateur exerce une force F sur l’extrémité libre du fil.
Déterminer l’accélération de l’objet soulevé, de masse m.
et S2 se déplace verticalement. Ces solides en translation L’action de l’air se réduit à une force de frottement oppo-
sont considérés comme des points matériels. sée à la vitesse de module F f = kv 2 .
Déterminer leur accélération, la poulie et le fil étant idéaux. Exprimer la vitesse v de l’objet en fonction de son alti-
tude z . Calculer l’altitude maximale, ainsi que sa vitesse
lorsqu’il retombe en O .
Faire apparaître dans les expressions les termes :
S1
g mg m
v lim = ------- et = ------ .
S2 k 2k
Préciser leur signification.
a Calculer z max pour = 5 m; v 0 = 100 m . s –1 et
g = 10 m . s –2 .
46
2. Dynamique du point matériel
franchit une bosse, modélisée par deux portions rectilignes grand nombre de petits trous régulièrement répartis. Il en
raccordées par un arc de cercle de rayon et d’ouverture sort des jets d’eau, tous perpendiculaires au tuyau, de
angulaire 2a . même débit et de même vitesse v0 . Le débit total (masse
À quelle condition garde-t-elle le contact avec le sol ? d’eau dispersée par unité de temps) est DT .
Données : a = 10° et = 5 m.
z
y g
v g
n
q O
q x
a a
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dx x
Un tuyau cylindrique est posé sur le sol. Sur une
longueur , le demi-cylindre supérieur est percé d’un
47
Corrigés
Solution du tac au tac, page 45. Son accélération est donnée par ma = mg + Π , soit en projection sur u z
1. Vrai : a Faux : b, c, d en posant a = – au z :
2. Vrai : b, c Faux : a, d
– ma = – mg + Π .
3. Vrai : a Faux : b, c, d
Si nous voulons avoir une accélération opposée en régime permanent, il faut
4. Vrai : c, e, f Faux : a, b, d
réaliser :
+ ( m – ∆m )a = – ( m – ∆m )g + Π .
La poussée d’Archimède, essentiellement liée au volume de l’enveloppe, ne
Utilisons le caractère idéal des fils (souples et inextensibles, inertie variant pratiquement pas. La masse ∆m de lest jeté est ainsi :
a
négligeable) et des poulies (inertie négligée), nous pouvons faire apparaître sur ∆m = 2m ----------- .
a+g
le schéma les forces agissant sur les fils aux points où ceux-ci viennent en
contact avec les poulies (schéma ci-après).
Nous voyons alors que la force de traction agissant sur la masse m n’est pas F , Représentons les forces agissant sur les deux mobiles :
mais 6F . x1
Plus généralement, pour un palan à n paires de poulies, elle vaudra 2nF . Cette
multiplication de l’effort exercé par l’opérateur justifie l’utilisation d’un palan
pour soulever des charges lourdes. T2
R
T1
2F 2F 2F x2 M2 g
Ces forces vont se
retrouver dans la
F F F F F F traction exercée sur M1 g
la masse à soulever
Les forces de traction T 1 et T 2 ont même norme, égale à la tension T du fil (fil
–F –F –F –F –F –F et poulie sont idéaux).
La réaction R du plan incliné sur le mobile de masse M2 est perpendiculaire à
celui-ci si la liaison unilatérale est sans frottement.
En projection sur les deux axes x1 et x2 , les équations du mouvement sont :
L’équation du mouvement de la masse à soulever est ainsi, en projection sur la
verticale ascendante : M 1 ẋ˙1 = T – M 1 g sin a
mż˙ = – mg + 2n F .
M 2 ẋ˙2 = – T + M 2 g
2n F
Soit : ż˙ = --------- – g . avec ẋ˙1 = ẋ˙2 = a , puisque la longueur du fil est constante.
m
M 2 – M 1 sin a
Nous en déduisons : a = g ---------------------------- .
M2 + M1
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48
2. Dynamique du point matériel
Un problème de mécanique doit être analysé avec rigueur. En particulier, la Le calcul rigoureux donne :
force ne se confond pas avec la sensation d’effort musculaire. 2
Si la poulie et la corde ne sont pas idéales, alors, la hiérarchie sportive est
2
v0 v0
z = ln 1 + ------≈ . ln ------
2 ≈ . ln 100 = 23,1 m .
respectée. 2
v lim v lim
dv e = +1 si v 0, z Frottements
m ---- = – mg – ekv 2 , où 25
dt e = –1 si v 0.
20
Nous recherchons v ( z ) et non v ( t ) .
15
dv dv dz dv
Or ---- = ---- ---- , d’où mv ---- = – mg – ekv 2 . 10
dt dz dt dz
Posons U = v 2 , nous obtenons : 5
k temps
dU 0
------ = – 2g – 2e --- U .
dz m 0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
–5
Il s’agit d’une équation différentielle du premier ordre que nous pouvons écrire :
– v lim + eU
2 –10 Pas de calcul = 0,001 s
dU
------ = ------------------------ .
dz
Recherchons ses solutions U ( z ) compatibles avec la valeur initiale de v. z Frottements
100
• Ascension ( e = +1 ) temps
z 0
v lim ) exp – ---
2 2 2
v2 = – v lim + ( v0 + . 0 10,0 20,0 30,0 40,0 50,0 60,0
–100
L’altitude maximale est atteinte lorsque v = 0, soit :
–200
2
v0
z max = ln 1 + ------
2
. –300
v lim
• Descente : Avec les conditions initiales z = z max et v = 0 , la solution est : – 400
z max – z –500
v 2 = – v lim 1 – exp – --------------- .
2
Pas de calcul = 0,01 s
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Lorsque z = 0, le mobile repasse en O avec une vitesse v1 telle que :
2 –1 On remarque sur le document ci-dessus l’évolution affine de x avec t liée à la
2 2 v0
.
v 1 = v 0 1 + ------
2 vitesse limite atteinte par le point matériel.
v lim
vlim est le module de la vitesse limite lors d’une chute de durée infinie et une
distance caractéristique. La méthode pour résoudre ce type de problème suit le schéma suivant :
La chute libre sans frottements correspondant à k = 0 , c’est-à-dire à vlim tend
• formulation de l’hypothèse : le mobile reste lié à son support ;
vers ∞ ; nous retrouvons bien ce cas v 1 = v 0 .
• calcul de la réaction du support ;
k
Avec les valeurs numériques proposées : --- = 0,1 SI et donc :
m • étude du signe de R . n :
v lim = 10 × 10 = 10 m . s –1 .
– si R . n 0 , alors le résultat est contradictoire avec l’hypothèse de départ :
Le tracé graphique obtenu avec l’algorithme d’Euler (cf. Annexe) et un pas de celle-ci est fausse et le mobile a quitté son support ;
calcul dt = 0,001 s donne :
– si R . n 0 , il existe une solution cohérente avec l’hypothèse : en raison
z max ≈ 23,0 m . de l’unicité, il s’agit de la solution du problème.
49
Corrigés
Utilisons des coordonnées polaires de centre O. dont le discriminant est :
v2 2 2
Avec a = – ---- e r et ma = mg + R , nous obtenons : 2 gx C gx
∆ = x C – 4 -------2 ------C-2 + z C .
v2 2v 0 2v 0
R . e r = – m ---- + mg cos q .
•∆ 0 : le problème n’a pas de solution ; C est inaccessible.
Le bolide reste lié à la piste si R . e r 0 , donc si g , cos q v2 pour toutes • ∆= 0 : le problème a une solution.
les valeurs de q , soit ici : •∆ 0 : le problème a deux solutions : tir tendu et tir en cloche (doc. 2).
v g cos a ′ ≈ 7 m . s –1 ≈ 25 km . h –1 .
z
--
L
1) a ( M ) / = g , soit ẋ˙ = 0 , ẏ˙ = 0 , ż˙ = – g . 0,5
En tenant compte des conditions initiales à t = 0, nous obtenons successivement : 0,4 parabole de sûreté
ẋ˙ = 0 ẋ = v 0 cos a x = v 0 cos a t 0,3 v0
C
ẏ˙ = 0 ẏ = 0 y = 0 0,2
g
ż˙ = – g ż = – gt + v 0 sin a z = – - t 2 + v 0 sin a t . 0,1
2
La trajectoire est dans le plan vertical contenant la vitesse initiale.
O 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 x
C’est une parabole (doc. 1) dont l’équation est obtenue en éliminant t : --
L
g Doc. 2. Deux trajectoires entre O et C.
z = – ------------------
2
- x 2 + tan a x .
2v 0 cos2 a
La portée xp est la valeur de x pour laquelle le projectile retombe à l’altitude Le point C est accessible si ∆ 0, soit si :
2
v
z = 0 : x p = ----0 sin 2 a . g 2 v0 .
2
g zC – ------x + -----
2 C 2g
π v0
2 2v 0
La portée est maximale si a = -- ; elle est égale à L = ---- .
4 g Les points accessibles du plan (Oxz) sont situés sous la parabole de sûreté
(doc. 3) d’équation :
z 2
-- g 2 v0 .
L z = – ------x + -----
2v 0
2 2g
0,5
0,4 parabole de sûreté z
--
L
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0,3 v0 0,5
0,2 parabole de sûreté
0,4
0,1
a 0,3
C
O 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 x 0,2
--
L
0,1
Doc. 1. Trajectoire et portée.
50
2. Dynamique du point matériel
Considérons une goutte quittant le tuyau avec la vitesse v 0 , avec une La densité d’arrosage due aux gouttes émises avec un angle q est :
π
inclinaison initiale q (que nous prenons entre 0 et + -- , la partie à gauche du dD g g
2 d = ------ - = D T -------------------------------- .
= D T -------------------------
tuyau étant arrosée de façon identique) par rapport à la verticale. L’équation de dS [ q, q + dq ] 2
2 π v 0 cos 2 q 2 gx
2π v 0 – ----2
son mouvement correspond à : v0
ẋ˙ = 0
π
Constatons que les gouttes émises avec l’angle -- – q arrivent au même
ẏ˙ = 0 2
endroit, ce qui double la densité d’arrosage dont la valeur effective vaut :
ż˙ = – g
soit, après intégration, en négligeant le rayon du tuyau : g
d = D T ----------2 ----------------- .
x = v 0 t sin q π v 0 1 – gx ----2
v0
y = y0 .
z 1
= v 0 t cos q – - gt 2 On peut vérifier que le débit massique cumulé dans la zone arrosée à droite du
2
Lorsque la goutte retombe : z = 0, et donc tuyau est :
2 π 2
v0 x max
g --- v 1
∫
4
x chute = ---- sin 2 q .
g x chute
d ( dx chute ) = D T -------2
π v0 ∫ ------------ ----0 2 cos q d q = D T - .
q = 0 cos 2 q g 2
2
v0
Le tuyau arrose donc de part et d’autre jusqu’à la distance x max = ---- . Ce résultat est logiquement égal à la moitié du débit total du tuyau d’arrosage.
g
La surface arrosée par les gouttes émises par un arc élémentaire d q du tuyau Constatons que cette intégrale converge tout naturellement, puisque le tuyau a
de longueur est : un débit fini, bien que la densité d’arrosage tende vers l’infini à la limite
2
v0 π
dS = dx chute = 2 ---- cos 2 q d q . d’arrosage q = -- .
g 2
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51
3
Puissance
et énergie en
référentiel galiléen
52
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
1 P u i s s a n c e e t t r ava i l d a n s u n r é f é re n t i e l
( F )/ = F . v ( M )/ .
La puissance d’une force dépend du référentiel d’étude, que celui-ci soit gali-
léen ou non ; en effet, bien que la force soit invariante, la vitesse dépend du
référentiel considéré. L’unité de puissance, dans le Système international
d’unités, est le watt (symbole : W ; 1 W = 1 kg . m2 . s–3 ).
1.1.2. Puissance d’une force de contact sans frottement
( R )/ = R . v = 0 .
1.1.3. Additivité
Soit deux forces F 1 et F 2 appliquées à un point matériel à la date t. La puis-
sance résultante dans est, d’après la propriété d’additivité des forces, la
somme des puissances :
(F1 + F2) = (F1 + F2) . v = F1 . v + F2 . v = (F1) + (F2) = 1 + 2.
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1.2.1. Définition
Le travail élémentaire δ ( F ) de la force F appliquée à un point matériel M
est, pour la durée infinitésimale dt :
δ ( F )/ = ( F ) / dt .
Ce travail élémentaire dépend du référentiel. Il se reformule (en simplifiant les
notations) dans le référentiel d’étude selon :
δ = F . v dt = F . dM .
53
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
Application
Travail des forces de pesanteur
1 Le centre d’inertie de la nacelle décrit également un
On considère une nacelle, z cercle de rayon R.
de masse m, d’une grande 2R Soit z sa cote à un instant donné, sur un axe vertical
roue de rayon R. ascendant du référentiel lié au sol.
Quel est le travail de son Le travail du poids au cours d’un déplacement élé-
poids quand, partant du mentaire est :
G
point le plus bas A, elle 0 δ ( mg ) = – mge z . d ( xe x + ye y + ze z ) = – mgdz .
A
décrit un demi-tour ? un P
tour ? Pour un déplacement fini, = mg ( z 1 – z 2 ) , z1
Doc. 2. La nacelle doit étant la cote du point de départ et z2 celle du point
On admettra que les actions
« pendre » sous la roue. d’arrivée.
de pesanteur sont équiva-
lentes à une force égale au poids total, appliquée au Pour un demi-tour : 1 ⁄ 2 = – 2Rmg ; pour un tour
centre d’inertie G. complet : 1 = 0 .
d e l ’ é n e rg i e c i n é t i q u e
54
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
2 k x
des conditions initiales, la solution est x = a cos ( w 0 t ) , avec w 0 = ---- . x
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m ex
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique entre l’instant initial et un ins- Doc. 3. La réaction du support annule
tant ultérieur quelconque : le poids.
1 1 dx 2 x 1 1
K(t ) – K(0) = --- mv 2 = --- m ------ = ∫a – kx′dx′ = --- ka 2 – --- k x 2 .
2 2 dt 2 2
2
Soit : ẋ 2 = – w 0 ( x 2 – a 2 ) .
Dérivons maintenant cette équation par rapport au temps. Nous obtenons :
2
ẋ ( ẋ˙ + w 0 x ) = 0 .
Il existe deux solutions mathématiques : d’une part ẋ = 0 et d’autre part
l’équation du mouvement déjà obtenue, par la relation fondamentale.
La première solution ẋ = 0 conduit à x = cte, qui ne convient pas en général.
La présence de cette solution fausse est aisée à déceler : elle vient de l’établis-
sement antérieur du théorème de l’énergie cinétique, quand nous avons multi-
plié les deux membres de la relation fondamentale par le vecteur vitesse v ,
55
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
autorisant ainsi la possibilité d’une solution de vitesse nulle. Nous nous per-
mettrons donc d’éliminer ultérieurement cette solution « parasite », sans dis-
cussion approfondie, lorsque des situations semblables se présenteront.
Application 2
Freinage par frottement Le palet pourra donc traverser la bande si la vitesse
Un palet de masse m est lancé sur une piste vergla- ne s’annule pas avant l’abscisse x = d , donc :
cée, avec une vitesse initiale v 0 . v0 ( 2 fgd ) 1 / 2 .
À quelle condition sur v 0 parviendra-t-il à franchir
la bande de largeur d, où il existe, en l’absence de d
glace, une force de frottement de norme fmg tant
que la vitesse est non nulle ?
Le travail de la force de contact, pour une distance x v0
parcourue sur la bande non verglacée est donc : x
m
= – f mg x
et la variation d’énergie cinétique :
1 2 1 2 Doc. 4. Freinage par frottement.
--- mv – --- mv 0 = .
2 2
3 É n e rg i e p o t e n t i e l l e , é n e rg i e m é c a n i q u e
56
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
F = – k( – 0 )e
;;;;
F
expression qui suppose évidemment 0 et qui n’est en pratique valable que
;
dans le domaine d’élasticité du ressort (comportement linéaire). e
Un champ de force dérive d’une énergie potentielle s’il existe une fonc-
tion P( F ) , telle que le travail élémentaire de la force vérifie :
d = –d P.
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P = mgz + cte avec (Oz) orienté vers le haut ;
• à l’effort de rappel élastique du ressort peut être associée l’énergie
1
potentielle : P = --- k ( – 0 ) 2 + cte .
2
3.2.2. Propriétés M2
dr = dM
Calculons le travail d’un tel champ de forces le long d’un chemin allant d’un
point initial M1 à un point final M2 (doc. 7). M
M2 M2 F
= ∫M 1
F ( r ) . dr = ∫M 1
–d P = P (M1) – P (M2) .
M1
Le travail de la force considérée ne dépend pas du chemin suivi ; le champ de
force est dit conservatif. Doc. 7. Force F et déplacement
Le travail d’une telle force le long d’une courbe fermée est nul. élémentaire dM = dr .
57
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
F = F c + F nc .
F c représente la résultante des forces conservatives dérivant de l’énergie
potentielle totale P . Les autres forces F nc (non conservatives) ne dérivent
pas d’une énergie potentielle.
Le théorème de l’énergie cinétique donne alors :
K2 – K1 = nc + P1 – P2
soit ( K2 + P2 ) –( K1 + P1 ) = nc .
Posons alors : M = P + K.
Cette grandeur s’appelle l’énergie mécanique de la particule dans g . Elle
dépend du choix de g , mais aussi de la constante relative à l’énergie potentielle.
58
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
L’équation : M = cte
est appelée l’intégrale première de l’énergie.
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d P( x)
F ( x ) = – ------------------ .
dx
P1
Pour l’exemple que nous étudions ici, le graphe des variations de l’énergie
potentielle P ( x ) (doc. 8) fait apparaître : x0
• des valeurs stationnaires : minimum à l’abscisse x0 , maximum (local) en x1 ; x1 x
• une divergence positive du côté x → – ∞ ; P0
• une valeur limite du côté x → + ∞.
Doc. 8. Graphe des variations de
4.2. Positions d’équilibre l’énergie potentielle P(x).
La fonction énergie potentielle est dite stationnaire lorsqu’elle passe par un
maximum ou un minimum : localement, ces variations sont très lentes. En ces
d P( x)
points où ----------------- = 0 , la force exercée sur la particule s’annule.
dx
Pour l’exemple étudié, Les abscisses x 0 et x1 correspondent donc à des posi-
tions d’équilibre.
59
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
60
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
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L’état d’énergie M1 correspond à des oscillations au voisinage de la position
d’équilibre x = x 0 , qui est une position d’équilibre stable.
Retrouvons ce fait en considérant la relation de conservation de l’énergie
M = K + P = cte :
• Un point matériel lâché à l’abscisse x0 sans vitesse initiale ne peut quitter
cette position : l’énergie potentielle augmente au voisinage de x = x 0 , et
l’énergie cinétique ne peut donc pas croître.
Au contraire, l’énergie potentielle diminue au voisinage de x = x 1 , de sorte que
la moindre perturbation pourra provoquer le départ du point matériel abandonné
à l’équilibre en x = x 1 : le point matériel, immobile à l’abscisse x1 sur la bosse
d’énergie potentielle, tombe à gauche ou à droite à la moindre perturbation.
61
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
62
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
Application 3
Masse m se déplaçant sur un cercle d2 P
et soumise à un ressort et - = 4kR 2 [ a cos q – ( 1 – b ) cos ( 2q ) ] .
-----------
dq 2
Une masselotte, de masse
A π
m, peut coulisser sans Les extrema utiles pour q dans 0, --- vérifient
2
frottements sur un cercle q a
rigide de rayon R. À ce g sin q = 0 et cos q = ----------------- .
(1 – b)
point matériel est fixée k
O • Si b 1 ( mg kR ) , q = 0 est la seule posi-
l’une des extrémités d’un
ressort élastique sans d2 P
2q - , étant positive,
tion d’équilibre possible et ------------
masse, de raideur k, dont dq 2 0
l’autre extrémité est atta- cette position est stable.
chée au point A du cercle. a
Doc. 11. Définition de q. • Si b 1 et si ----------------- 1 , donc a + b 1 , il
L’ensemble est disposé (1 – b)
verticalement comme indiqué sur le document 11, n’existe encore qu’une position d’équilibre.
puis la masselotte est libérée sans vitesse initiale à
a
partir d’une position telle que le ressort soit tendu. q 1 = 0 et q 2 = arc cos ----------------- .
( 1 – b )
Qu’observe-t-on ?
Utilisons l’angle q défini sur le document comme Nous pouvons vérifier que la dérivée seconde de P
paramètre d’étude. est négative en q 1 , et positive en q 2 .
La longueur totale du ressort à = 2R cos q , d’où Cette dernière position est stable contrairement à la
son énergie potentielle : première. Le tracé des courbes P ( q ) pour diverses
1 valeurs de a et b confirme ce résultat.
P c = --- R ( 2R cos q – 0 ) .
2
2 On peut retrouver quantitativement les résultats pré-
L’énergie potentielle de pesanteur peut s’écrire : cédents sur le document suivant.
2
P p = – mg cos q = – 2mgR cos q .
0,6 P(q) – P(0)
En prenant l’énergie potentielle nulle en A (doc. 11) 0,4
on a ainsi : b = 1,0
0,2
1
P = P p + P c = --- k [ ( 2R cos q – 0 ) – 2mgR cos q ].
2 2 0,0
2 b = 0,5
–0,2
Il est conseillé pour cet exercice d’utiliser des gran- –0,4
deurs réduites a et b telles que 0 = 2Ra et a = 0,2
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–0,6 b = 0
mg = bkR . L’énergie potentielle totale devient
–0,8
alors :
2 2 2 q(°)
P = 2kR [ ( a – cos q ) – b cos q ] 30 60 90
car AM = 2R cos q et Pp = – 2mgR cos2 q . Doc. 12. Évolution de P ( q ) – P ( 0 ) en fonction de
Nous pouvons alors étudier P ( q ) : q ; a = 0,2 ; b varie de 0 à 1,2 par pas de 0,1.
d P Remarque : L’axe ( Oz ) étant axe de symétrie, la
--------- = 4kR 2 sin q [ a – ( 1 – b ) cos q ]
dq position symétrique de q 2 convient également.
63
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
CQFR
● PUISSANCE, TRAVAIL D’UNE FORCE DANS UN RÉFÉRENTIEL
• La puissance d’une force F est égale au produit scalaire de cette force par la vitesse de déplacement
de son point d’application :
= F .v.
t2
• Le travail d’une force est égal à ∫t 1
dt . Il est égal à la circulation de F .
● ÉNERGIE MÉCANIQUE
L’énergie mécanique d’un point matériel est M = P + K .
La variation de M est égale au travail des forces qui ne dérivent pas de l’énergie potentielle, donc au
travail des forces non conservatives.
libre instables. La technique de linéarisation, lorsqu’elle est justifiée, permet de préciser la nature du
mouvement au voisinage de l’équilibre.
64
Contrôle rapide
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
1. Le travail d’une force de contact peut être : 4. La position d’équilibre z0 stable du point maté-
❑ a. nul ❑ b. positif ❑ c. négatif. riel d’énergie potentielle P ( z ) et définie par :
d P d 2 P
2. L’énergie potentielle de pesanteur : ❑ a. --------- 0 ; -----------
- = 0
dz 2 z0
dz z0
❑ a. augmente avec l’altitude
❑ b. diminue avec l’altitude. d P d 2 P
❑ b. --------- = 0 ; -----------
- 0
dz 2 z0
dz z0
3. L’énergie potentielle d’un ressort de longueur
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à vide 0 dont l’allongement est x est : d P d 2 P
1 1 ❑ c. --------- = 0 ; -----------
- = 0
❑ a. --- k x 2 ❑ b. – --- k x 2 dz z0 dz 2 z0
2 2
2
1 1 d P d P
❑ c. --- k ( x + 0 ) 2
2
❑ d. --- k ( x – 0 ) 2 .
2 ❑ d. --------- = 0 ; -----------
- 0 .
dz 2 z0
dz z0
Solution, page 69.
65
Exercices
Lois de force
Imaginons que dans un certain domaine de l’espace con- m
tenant le point O, deux forces ne dépendent que du vec-
L g
teur position r = OM selon les lois
O
F 1 = kxe x et F 2 = kye x
où k est une constante.
x
Nous admettons a priori l’éventualité de la réalisation
physique de tels champs de force.
1) Déterminer la longueur dont le ressort est comprimé.
1) Montrer que F 1 dérive d’une énergie potentielle P1 2) On recherche ici la position xv pour laquelle la vitesse
qu’on exprimera avec le choix P1 ( 0 ) = 0 . du palet est maximale.
Vérifier, en visualisant les lignes de champ de F 1 , que a) Cette position peut-elle correspondre à x = 0 ?
ce champ de force est à circulation conservative. Pourquoi la vitesse maximale est-elle en fait atteinte un
2) Constater, avec un contour rectangulaire très simple, peu plus loin ? Donner, sans calcul superflu, l’abscisse de
que F 2 n’est pas une force à circulation conservative. cette position.
Peut-on définir une énergie potentielle dont dériverait F 2 ? b) Retrouver cette position par un raisonnement énergéti-
que, ainsi que la vitesse maximale atteinte.
Calculer la circulation de F 2 sur le cercle de centre O et
de rayon R , contenu dans le plan (xOy). Renversement du temps
Que faut-il penser du résultat ?
Une particule est assujettie à se déplacer sur l’axe (Ox)
fixe dans un référentiel galiléen.
Mouvement d’une perle sur une hélice Elle est soumise à un champ de force conservative déri-
vant de l’énergie potentielle P ( x ) dont l’allure des
On enfile des perles sur un variations est donnée par le graphe suivant (doc. 1) :
z
fil métallique matérialisant
une hélice circulaire d’axe g
P
(Oz) vertical ascendant et
d’équations : m
x = R cos q , y = R sin q
et z = pq , p 0 étant le
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66
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
Proposer quelques commentaires pour ces résultats. Les b) Proposer un commentaire des nouveaux résultats obte-
points A i ( i = 1, …, 4 ) , d’abscisses xi ( i = 1, …, 4 ) nus pour cette nouvelle situation, les trois conditions ini-
peuvent-ils être qualifiés de « points attracteurs » pour tiales ayant été reprises pour effectuer la simulation des
ce système ? nouvelles évolutions.
3) Étudions le cas particulier de la situation , en consi-
v dérant les situations avec et sans frottement.
a) Quel est l’effet sur le renversement du temps (change-
ment de variable t → – t ) sur la vitesse du mobile ?
Quel type de transformation cela revient-il à effectuer sur
sa trajectoire de phase ?
A1 A3 b) Comparer les effets de cette transformation sur les
deux trajectoires envisagées.
A2 A4 c) On qualifie de réversible l’évolution d’un système
quand celle-ci reste possible lorsque le sens dans lequel
x
s’écoule le temps est inversé. Que dire des évolutions
observées ici ?
m v0
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caillou
pomme
A1 A3
A2 A4 Le système {pomme-caillou} assimilé à un point matériel
x est alors animé, juste après le choc, d’une vitesse initiale v 0
horizontale. Quels mouvements du pendule observe-t-on ?
Établir que :
1
---
a) si v 0 ( 2g ) 2 , le mouvement est pendulaire,
1 1
Doc. 3. --- ---
b) si ( 2g ) 2 v0 ( 5g ) 2 , il y a changement de
nature du problème, la tension du fil s’annulant ;
a) Que dire de l’évolution de l’énergie mécanique de la 1
---
particule ? c) si v 0 ( 5g ) 2 , le mouvement est révolutif.
67
Exercices
2) Le cas 0 = h est un cas limite intéressant correspon-
Un pendule particulier dant à des oscillations qualifiées d’anharmoniques, car
non sinusoïdales. Ayant réglé la distance OC pour se trou-
Une perle est enfilée sur un fil inextensible de longueur
ver dans une telle situation, on abandonne sans vitesse ini-
2a dont les deux extrémités sont fixées en deux points F1
tiale l’anneau à la distance x = a du point O, avec a 0.
et F2 de l’axe horizontal (Ox), aux abscisses +c et – c.
a) Montrer que l’intégrale première de l’énergie cinéti-
La perle pouvant coulisser sans frottements sur le fil, étu-
que se simplifie en :
dier les petits mouvements décrits dans le plan vertical
(xOy) lorsque la perle est très légèrement écartée de sa m dx 2 k
---- ------- = -------2- ( a 4 – x 4 )
position d’équilibre. 2 dt 8 0
1) Quelle est la période des oscillations obtenues au voi- après un développement limité à l’ordre le plus bas de
sinage de la position d’équilibre stable ? l’énergie potentielle.
2) Commenter le cas limite a c. b) En déduire que la période d’un tel mouvement est de
la forme :
–c O c 1
---
0 m 2
T = 8I ----- ----
F1 F2 x a k
où I est une intégrale que l’on détermine numériquement
et valant environ 1,31.
c) La période d’un oscillateur harmonique dépend-elle de
M y l’amplitude de ses oscillations ? Qu’en est-il ici ? Com-
menter.
68
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
Corrigés
Solution du tac au tac, page 65. R R
La vitesse est : v = ẋ e x + ẏ e y + ż e z = ż – -- sin q e x + -- cos q e y + e z
1. Vrai : a, b, c p p
2. Vrai : a Faux : b La conservation de l’énergie mécanique devient donc :
3. Vrai : a Faux : b, c, d 1 R2
4. Vrai : b Faux : a, d, Manque d’information pour conclure : c - m 1 + ----2 ż 2 + mgz = mgh .
2 p
Par dérivation par rapport au temps, il vient :
1) F 1 = kxe x , d’où : 1 + R----2 ż˙ = – g .
1 p 2
P1 = – - kx 2
2
À t = 0, z = h et ż = 0, donc par intégration :
y gt 2
z ( t ) = – ---------------------- + h .
R2
2 1 + ----2
M2 p
y2
y1 lignes de champ 1) Le palet est en mouvement sans frottement sur le plan incliné. Les
de F 1 seuls efforts qui travaillent sont le poids du palet et la réaction du ressort
(lorsqu’il est comprimé), qui dérivent des énergies potentielles respectives :
M1
1 2
P ( pesanteur ) = – mgx sin a et P ( élastique ) = - kx .
x1 x2 x 2
L’énergie mécanique M est une constante du mouvement qui peut s’écrire à
M2 x2 divers instants :
∫ M1
F 1 dM =
∫ x1
kxdx = P1 ( x ) – P2 ( x ) , quel que soit le chemin suivi. • lorsque le palet démarre : M = mgL sin a ;
1 2
• lorsqu’il atteint x = 0 : M = - mv 0 ;
2) La circulation de F 2 sur le trajet OAM est nulle, alors que sur le trajet OBM, 2
elle est égale à ky B x A ≠ 0 : F 2 n’est pas à circulation conservative. • lorsqu’il a atteint l’abscisse x 0 :
1 2 1
M = – m gx sin a + - mv + - kx 2 .
y 2 2
B M La compression maximale (v = 0) est donc donnée par :
1 2
mgL sin a = – mgx M sin a + - kx M
2
lignes de champ soit, en prenant la solution positive de cette équation du second degré en xM :
de F 1 mg sin a
x M = a + a 2 + 2aL en notant a = ---------------- .
k
2) a) Lorsque le palet descend, c’est la projection du poids sur le plan incliné qui
A l’accélère. Cette action est constante et le palet accélère jusqu’à ce qu’il touche
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xA x le ressort.
O
Lorsque le ressort commence à être comprimé, sa réaction s’oppose à la
On ne peut pas associer d’énergie progression du palet, mais ne l’emporte pas encore sur l’action du poids. Le
y palet accélère donc jusqu’à l’abscisse xv où les actions du ressort et du poids se
potentielle à F 2 .
2π F2 ( M ) compensent :
°∫ F ( M )dM = ∫
2 – ky sin q Rd q M mg sin a = kx v , soit x v = a .
0
C q b) La conservation de l’énergie nous donne :
= – π kR 2 . O x 1 2 1
Le travail est non nul et dépend du contour - mv = – - kx 2 + mg ( L + x ) sin a .
choisi. 2 2
cercle C La vitesse, fonction de x , est maximale lorsque :
d 1
En l’absence de frottement, seul le poids travaille. Celui-ci dérive de ---- - kx 2 + mg ( L + x ) sin a = 0
dx 2
l’énergie potentielle P = mgz . ce qui redonne bien x v = a , et la vitesse maximale atteinte est :
La conservation de l’énergie mécanique de la perle s’écrit :
v max = ( 2L + a )g sin a ,
1 2
- mv + mgz = mgh . qui est supérieure à la vitesse v 0 = 2Lg sin a atteinte lorsque le palet
2
rencontre le ressort.
69
Corrigés
2
v
1) Notons m1 et m3 les minima d’énergie potentielle atteints en x1 • v s’annule quand ----0- = f v = 2 ( 1 – cos q ) .
g
et x3 , M2 et M4 les maxima atteints en x2 et x4 . 2
v
Les simulations proposées font apparaître deux trajectoires fermées, donc deux • T s’annule quand ----0- = f T = 2 – 3 cos q .
g
cas d’évolutions cycliques : dans ces deux cas, l’énergie du point matériel est
assez faible pour que celle-ci soit dans un état lié.
Elle reste confinée au fond de la cuvette d’énergie potentielle « centrée » en x1 fv et fT
cas c
pour le cas pour lequel :
m1 M M2 ,
5
fT
et au fond de la cuvette d’énergie potentielle « centrée » en x3 pour le cas 4 cas b
pour lequel : A′ fv
3
m3 M M2 . B′
Le cas correspond à un état de diffusion, d’énergie plus élevée, puisque la 2
A cas a
particule finit par s’échapper des deux cuvettes précédentes : 1
B
M4 3. 90°
0
Les deux premiers font apparaître les points d’équilibre stables (minima 90 180 q (°)
d’énergie potentielle) représentés par A1 et A3 dans le plan de phase comme des –1
points attracteurs autour desquels les trajectoires de phase ont tendance à
tourner dans le sens horaire (lorsque c’est possible). En revanche, l’énergie
potentielle est maximale aux points A2 et A4 qui représentent des équilibres Traçons sur le même graphique fv et fT pour q variant de 0° à 180° :
instables que les trajectoires de phase tendent à éviter.
2
2) a) L’énergie cinétique du point matériel évolue : v
a) 0 ----0- 2 : la vitesse v s’annule avant la tension T , le mouvement est
g
d K dv d K dx d
--------- = mv . ----- = v . ( F + f ) = – --------- . ---- – l v 2 = --------P – l v 2 pendulaire.
dt dt dx dt dt
2
v
d M b) 0 ----0- 5 : la tension T s’annule avant la vitesse v , le fil n’est plus tendu :
soit encore : --------- = – l v 2 0 . g
dt
la masse retombe en chute libre jusqu’à ce que le fil soit à nouveau tendu….
L’énergie mécanique de la particule diminue du fait des frottements. 2
b) La particule perd de l’énergie et se retrouve piégée au fond d’une cuvette v
c) ----0- 5 : T 0 , il y a mouvement révolutif (la vitesse v ne s’annule
d’énergie potentielle, ce qui est aisément observable pour les deux premiers cas. g
Nous constatons que pour les conditions initiales du cas , l’énergie initiale jamais).
du point matériel lui permet d’échapper à la cuvette « centrée » en x1 , mais qu’il
perd trop d’énergie et n’arrive pas à s’échapper de la cuvette « centrée » en x3 . 1) La longueur du fil est : 2a = F 1 M + F 2 M , ce qui définit une
3) a) Le renversement du temps provoque le changement de signe de la vitesse. ellipse dont F1 et F2 sont les foyers. Son équation cartésienne est :
Ceci revient, dans le plan de phase, à effectuer une symétrie par rapport à (Ox) . x2 y2
b) Cette symétrie ne modifie que le sens de parcours de la trajectoire cyclique ----2 + ----2 = 1 , avec 2a = 2 b 2 + c 2 (en utilisant la longueur des deux
a b
obtenue en l’absence de frottement. En revanche, lorsque les frottements sont
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70
3. Puissance et énergie en référentiel galiléen
71
Corrigés
Lorsque l’amplitude a des oscillations diminue, le terme de rappel diminue q2
donc beaucoup plus vite que dans le cas d’un rappel linéaire : à inertie ( – e r + e z ) . e z = – cos q + 1 ≈ ----
2
-
équivalente, la période de l’oscillateur sera donc plus importante que celle,
T = m ( g – a ) . e = mg ( 1 + ordre q 2 ou q̇ 2 )
constante, du cas harmonique : nous avons en effet observé que la période T est r
d’autant plus grande que a est petit :
1
T = cte × - . x
a
72
4
Mouvement libre
d’un oscillateur
harmonique
Le premier oscillateur harmonique qui ait fait l’objet ■ Définir le modèle de l’oscillateur har-
d’une expérimentation est, selon la tradition, le lustre monique.
de la cathédrale de Pise. ■ Étudier son mouvement et les limites du
C’est en observant son balancement que Galilée modèle.
(1564-1642) découvrit, à l’âge de dix-neuf ans, les lois ■ Étudier son évolution en présence d’un
frottement fluide.
du mouvement pendulaire.
Ce problème des petits mouvements d’un système
autour d’une position d’équilibre stable se pose dans
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toutes les branches de la physique. Il est tout à fait
remarquable qu’il relève d’un modèle physique et d’un
traitement mathématique indépendants de la nature
particulière des systèmes étudiés.
■ Physique
Le modèle physique est constitué par l’oscillateur • Énergie potentielle.
harmonique, objet d’étude de ce chapitre. • Intégrale première de l’énergie.
Quant au traitement mathématique, c’est celui des • Frottement fluide.
équations différentielles linéaires du second ordre à
coefficients constants. ■ Mathématiques
• Équations du second degré à coefficients
Remarque réels.
Dans ce chapitre, le référentiel utilisé est galiléen et toutes • Développement limité.
les dérivations temporelles se rapportent à ce référentiel.
73
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
1 O s c i l l at e u r h a r m o n i q u e
d P x2 d2 P – P (0)
P( x) = P(0) + x ---------
- + - ------------
---- +… P
dx ( x = 0 ) 2 dx 2 ( x = 0 ) approximation
Pour des évolutions au voisinage de la position d’équilibre x = 0 , nous nous parabolique
contenterons du terme parabolique (doc. 1) :
1 2
P ( x ) ≈ P ( 0 ) + --- k x .
2
La force subie par le mobile s’assimile ainsi à un rappel linéaire vers la position potentiel réel
d’équilibre stable :
F( x) ≈ – k x .
Et l’équation du mouvement devient celle d’un oscillateur harmonique :
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d2 x
m --------2- = – k x
dt x
ou bien :
Doc. 1. Approximation parabolique
d2 x 2 k de l’énergie potentielle au voisinage
--------2- + w 0 x = 0 , avec w 0 = ---- .
dt m de l’équilibre.
74
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
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v0 2 v0
x 0 + ------ , tan j = – ------------ et cos j est du signe de x0 . x T ≠ T0
2
d’où x m =
w0 w0 x0
75
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Application
Pendule simple
1 C’est un invariant du mouvement dont la valeur est
Calculer la période des petites oscillations d’un déterminée par les conditions initiales.
pendule de longueur et de masse m (doc. 4) en uti- Dérivons M par rapport au temps :
lisant la conservation de l’énergie. d M
----------- = m q̇ ( q̇˙ + gq ) = 0 .
z dt
A En éliminant la solution parasite q̇ = 0 , il reste
l’équation différentielle du mouvement :
q
g.
q̇˙ + w 0 q = 0 , avec w 0 =
2
---
Un pendule simple oscillant à faible amplitude est
T un oscillateur harmonique de période propre :
M
O mg x T = 2π --- .
g
Doc. 4. Pendule simple.
Le système est conservatif, car les frottements sont
négligés, le travail de la force de tension est nul et 8 P
enfin le poids dérive de l’énergie potentielle ; en 7
posant par convention P (0) = 0 , nous obtenons : 6
P = mg (1 – cosq) . 5 P0 ( q )
Au voisinage de la position d’équilibre, q = 0 ; un 4
développement limité au deuxième ordre de cosq 3
permet d’écrire : P (q)
2
1 1
P = --- mg q
2
2 0
ce qui est l’équation d’un puits de potentiel parabo- – 4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 q
lique (doc. 5).
L’énergie mécanique M est, par suite : Doc. 5. Énergie potentielle P (q) d’un pendule
1 2 2 1 simple et sa partie parabolique P0 ( q ) au voisi-
M = --- m q̇ + --- mg q .
2
2 2 nage de sa position d’équilibre.
v
1.3. Portrait de phase ------
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w0
La position et la vitesse de l’oscillateur harmonique s’écrivent :
x(t) = xm cos(wt + j) et v(t) = –wxm sin(wt + j)
de sorte que dans le plan de phase (x, v), la trajectoire de phase de l’oscillateur
harmonique décrit une ellipse d’équation :
x 2 v 2
-----
- + -------------- = 1 . x
x m w 0 x m
Celle-ci peut même se ramener à un cercle de rayon xm si nous portons la varia-
v
ble ------ sur l’axe des ordonnées (doc. 6).
w0
Pour le mobile évoluant dans le champ de forces réel, nous observons des
écarts à l’oscillateur harmonique (doc. 7). Les trajectoires correspondant à des
oscillations périodiques sont encore fermées, mais leur forme s’écarte du cer- Doc. 6. Trajectoires de phase circu-
cle décrit par l’oscillateur harmonique, d’autant plus nettement que leur ampli- laires de l’oscillateur harmonique
tude augmente. (axes orthonormés).
76
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
v états de diffusion
Le caractère circulaire de la trajectoire de phase tracée dans les axes ------
w0
v
O ; x , -----
- permet un test visuel simple du caractère harmonique
w0
d’un oscillateur. séparatrice
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tielle de l’énergie. Les documents 8 et 9 illustrent, respectivement, l’aspect
temporel et spatial de cet échange.
P (x)
La moyenne temporelle 〈 f 〉 d’une fonction f(t) est définie par :
1
〈 f 〉 = lim ----- ∫
∆t → ∞ ∆t ∆t
f ( t ) dt . M
Pour une fonction fT périodique, de période T , cette valeur moyenne peut être
K
calculée sur une période :
1 T P (x)
∫
〈 f T 〉 = ---
T t=0 T
f ( t ) dt .
En particulier, les fonctions sinus et cosinus ont une moyenne nulle, et nous
avons :
1 – cos ( 2wt + 2j ) 1 O x x
〈 sin 2 ( wt + j )〉 = 〈 ---------------------------------------------〉 = --- Doc. 9. Aspect spatial de l’échange
2 2
1 + cos ( 2wt + 2j ) 1 mutuel des formes cinétique et poten-
〈 cos 2 ( wt + j )〉 = 〈 ----------------------------------------------〉 = --- . tielle de l’énergie mécanique.
2 2
77
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
1 2
= --- k x m = ------- .
M
Nous voyons alors que : 〈 K〉 = 〈 P〉
4 2
F = – k x x e x – k y y e y – k z z ez
et l’équation du mouvement du mobile en référentiel galiléen devient, en pro-
jection sur les axes (Ox) , (Oy) et (Oz) :
d2 x 2 d2 y 2 d2z 2
--------2- + w 0 x x = 0 ; --------2- + w 0 y y = 0 ; -------2- + w 0z z = 0 .
dt dt dt
z z z
1 1 –1
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O v (0)
0 0 0
M (0)
– 0,5 – 0,5 0,5
y y y
–1 0,5 –1 0,5 1
–1 –1 – 0,5
–1 – 0,5 –1 0 – 0,5 1 0 0,5 1
0 0,5 0 – 0,5 – 0,5 0
0,5 0
11 1 1 –1 –1
x x x
a. b. c.
78
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Application 2
Pendule sphérique
d 2 OM
Un pendule de longueur et de masse m est suspendu m --------------
- = mg + T
en A(0 ; 0 ; 1) (doc.11). Il est lancé en M0 (x0 , y0 , z0 ≈ 0) dt 2
où T est la force exercée par le fil. L’équation pré-
avec une vitesse v 0 ( v 0 , 0 , 0 ) assez faible pour que le
cédente projetée sur les axes (Ox) et (Oy) donne :
point M reste toujours au voisinage du plan horizontal. d2 x d2 y
Étudier le mouvement de M et en déduire sa trajectoire. m --------2- = T x , m --------2- = T y
dt dt
z
d2z
et m -------2- = T z – mg cos q .
A dt
–T –T Tz mg
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T z ≈ mg cos q ≈ mg et ---------x = ---------y = ----------- ≈ ------- .
x y –z
La trajectoire de M étant quasi plane, les équations
T du mouvement s’en déduisent :
O g
d2 x 2 d2 y 2 2
y --------2- = – w 0 x et --------2- = – w 0 y , avec w 0 = --- .
dt dt
x M(t) Elles donnent, par intégration, en tenant compte des
conditions initiales :
mg
v0
OM ( t ) = OM 0 cos ( w 0 t ) + ------ sin ( w 0 t )
Doc. 11. Pendule sphérique. w0
ce qui est l’équation paramétrique d’une ellipse lors-
Le principe fondamental de la dynamique appliqué
au point M s’écrit : que OM 0 n’est pas colinéaire à v 0 .
79
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
2 O s c i l l at i o n s l i b re s
d ’ u n o s c i l l at e u r a m o r t i
1 2
ẋ˙ + --- ẋ + w 0 x = 0
t
k
où w 0 = ---- est la pulsation propre, ou pulsation de l’oscillateur non
m
m
amorti, et t = ---- est homogène à un temps. C’est le temps de relaxation de
h
l’énergie de l’oscillateur (information sur la perte d’énergie de l’oscillateur).
Nous pourrons encore écrire l’équation du mouvement :
2
ẋ˙ + 2aẋ + w 0 x = 0
1
où 2a = --- est le facteur d’amortissement de l’oscillateur,
t
ou bien :
w0 2
ẋ˙ + ------ ẋ + w 0 x = 0
Q
80
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
teur de qualité Q de l’oscillateur. Par la suite, nous observerons les effets d’une
diminution de Q .
1
2.2.1. Régime pseudo-périodique : Q ---
2
2.2.1.1. Mouvement
1
Tant que Q --- (soit a w0 ), le discriminant ∆′ de l’équation caractéristique
2
est négatif : les racines de l’équation caractéristique sont complexes conju-
w
guées. En posant w 2 = w 0 – a 2 a = ------0- , il vient :
2
2Q
r1 = –a – jw et r2 = –a + jw .
La solution de l’équation du mouvement est de la forme :
x ( t ) = A 1 e r 1 t + A 2 e r 2 t = e –at ( A 1 e – jwt + A 2 e jwt ) .
81
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
82
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
2p T0 T0
- = ----------------------------- .
T = ------ = --------------------------
w a 2 1 2
1 – ------ 1 – -------
w 0 2Q
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
1
de temps qui sépare deux extrema de même nature.
0,5
1
2.2.2. Régime critique : Q = --- (a = w0) 0
2
2.2.2.1. Mouvement – 0,5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 t
1
Lorsque a atteint la valeur w0 Q = --- , le discriminant de l’équation carac- Doc. 15. Oscillateur harmonique
2
téristique s’annule. amorti par frottement fluide : régime
1
L’équation différentielle du mouvement est alors : critique Q = --- . Les conditions
2
d2 x dx 2 initiales sont les mêmes que celles
--------2- + 2w 0 ------ + w 0 x = 0 du mouvement pseudo-périodique
dt dt
(doc. 12). Dans tous les cas, le
d2 retour à l’équilibre s’effectue plus
ou bien encore : -------2- ( x ( t )e w0 t ) = 0 .
dt rapidement.
83
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
x ( t ) = [ x 0 + ( v 0 + w 0 x 0 )t ]e –w0 t . – 0,2
– 0,4
Cette solution correspond à un retour vers l’équilibre x = 0 qui est juste non – 0,6
oscillant : son évolution est semblable à celle du régime oscillant précédent, – 0,8
mais avec des oscillations qui s’essoufflent dès la première ! La stabilisation à –1,0
x = 0 est donc plus rapide que dans le cas précédent (doc. 15).
–1,2
2.2.2.2. Portrait de phase –1,4
Le système tente encore de contourner l’origine (point attracteur) dans le sens –1,4
horaire, mais ne peut y parvenir : il échoue rapidement au point O. (doc. 16).
Doc. 16. Portrait de phase d’un
1 oscillateur harmonique amorti en
2.2.3. Régime apériodique : Q --- (a w0)
2 1
régime critique Q = --- .
2.2.3.1. Mouvement 2
1
Pour un amortissement plus important encore, soit a w0 (soit Q --- ), le
2
discriminant ∆′ devient positif. Les racines de l’équation caractéristique sont
maintenant réelles, et négatives :
r1 = –a – w et r2 = –a + w .
2
En posant cette fois : w 2 = a 2 – w 0 .
La solution de l’équation du mouvement est de la forme :
x ( t ) = A 1 e r 1 t + A 2 e r 2 t = e –at ( A 1 e –wt + A 2 e wt ) .
L’évolution est à présent purement exponentielle. Comme dans le cas critique,
le retour à x = 0 se fait sans oscillation, mais dure ici plus longtemps (doc. 17).
Les constantes A1 et A2 sont fixées par les conditions initiales. Nous les calcu-
lons de même qu’au § 2.2.1., et il vient :
x
r 2 x0 – v0 ( – ax 0 – v 0 ) + wx 0
A 1 = --------------------- = --------------------------------------------- 1,8
r2 – r1 2w 1,6
r 1 x0 – v0 ( ax 0 + v 0 ) + wx 0 1,4
A 1 = --------------------- = ----------------------------------------- . 1,2
r1 – r2 2w
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
1
Le déplacement de l’oscillateur est ainsi : 0,8
v 0 + ax 0 0,6
x ( t ) = e –at x 0 chwt + --------------------shwt 0,4
w
0,2
suivant les valeurs de x0 et v0 , la fonction x(t) évolue de façon monotone vers 0
zéro ou passe par un extremum, comme l’illustre le document 17. – 0,2
0 2 4 6 8 10 12 t
2.2.3.2. Portrait de phase
Doc. 17. Oscillateur harmonique
Les trajectoires de phase montrent un retour sans oscillation vers le point
amorti par frottement fluide : régime
attracteur à l’origine (doc. 19).
1
apériodique Q --- suivant les
2.2.4. Temps de réponse d’un système physique 2
conditions initiales, l’élongation
Nous venons d’étudier les solutions de l’équation différentielle suivante :
passe par un extremum ou tend uni-
2
ẋ˙ + 2aẋ + w 0 x = 0 . formément vers zéro.
84
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Application
Amortissement critique
3 La loi des mailles s’écrit :
d’un circuit (R, L, C) série di ( t ) du ( t )
u ( t ) = R′i ( t ) + L ------------ , avec i ( t ) = – C ------------- .
On place en série un condensateur de capacité dt dt
C = 10 nF , une bobine d’inductance L = 1 mH et de L’élimination de i(t) donne l’équation d’évolution
résistance r = 5 Ω , une résistance réglable R et un de la tension :
interrupteur K (doc. 18). Le condensateur est chargé. d2u du 2
À t = 0 , on ferme K. --------2- + 2a ------ + w 0 u = 0
dt dt
Quelle doit être la valeur de R pour que le conden-
1 R′
sateur se décharge le plus rapidement possible ? en posant w 0 = ------- et 2a = ----- .
LC L
K R i(t)
Pour que u(t) tende le plus rapidement possible vers
zéro, il faut que le régime de décharge soit le régime
1
critique Q = --- , soit a = w 0 . D’où :
C u(t) (L, r) 2
R′ 1 L
------ = ------- , soit R′ = 2 ---- = 200 Ω
2L LC C
Doc. 18. Circuit (R, L, C). la valeur cherchée de la résistance réglable est :
Notons R¢ = R + r la résistance totale du circuit. R = R′ – r = 195 Ω .
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– 0,7
faut tendre vers le régime critique ( a = w 0 ) .
2.3. Étude énergétique de l’oscillateur amorti Doc. 19. Portrait de phase d’un
oscillateur harmonique amorti en
2.3.1. Puissance des forces de frottement régime apériodique ( Q = 0,2 ) .
Reprenons l’équation différentielle de l’oscillateur amorti mv̇ + hv + kx = 0
et multiplions-la par v = ẋ , il vient :
d 1 1
----- --- mv 2 + --- k x 2 = – hv 2
dt 2 2
soit encore :
d M
- = – hv 2 = f r v 0 .
-----------
dt
La dérivée par rapport au temps de l’énergie mécanique d’un oscilla-
teur amorti est égale à la puissance des forces de frottement.
85
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Application 4
Détermination du coefficient de qualité Q d’un oscillateur
0,9
0,6
0,3
0
t
– 0,3
– 0,6
t t
------ ------
– 0,9 T0 T0
0 10 20 30 3,4 3,6 3,8 4,0 4,2 4,4 4,6 4,8
Doc. 20
1) Soit la représentation graphique ci-dessus (doc. 20) 1
t ce qui donne tan j = – ------- ,
représentant l’évolution (en fonction de ------ , avec 2Q
T0
2π soit j ≈ 0 , et donc :
T 0 = ------ ) de l’amplitude d’un oscillateur amorti par w0
w0 – -------t
x ( t ) = x0 e 2Q cos ( w
frottement fluide, obéissant à l’équation différentielle : 0t ) , avec x(t = 0) = x0 .
d 2 x w 0 dx 2 Cherchons le nombre N de périodes pour que l’ampli-
--------2- + ------ ------ + w 0 x = 0 .
dt Q dt tude soit en permanence inférieure à 5 % de x0 :
À la date t = 0 , x = x0 = 1 , et la vitesse est nulle ; w
0 2π
x – ------- N ------
sur le graphique on a tracé la droite x = 0,05 . -----0- = x 0 e 2Q w0
Estimer la valeur de Q. 20
2) Un diapason (pulsation propre 440 Hz) excité ln ( 20 )
soit : N = Q ---------------- ≈ 0,95Q , c’est-à-dire au bout
par un choc émet un son audible pendant environ π
de Q périodes, environ.
30 secondes.
En faisant toutes les approximations utiles, estimer Sur le zoom du graphique, on en déduit : Q ≈ 38 ce
qui justifie l’ensemble des approximations précé-
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86
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
x( t) 2pa p
d = ln -------------------- = aT = ---------------------- = ---------------------------- .
x( t + T ) 2
1 2
w0 – a2 Q 2 – ---
2
π
Pour de faibles amortissements ( δ 1 ou Q 1), δ ≈ ---- puisque T ª T0 .
Q
L’expression précédente se simplifie en :
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D M 2p T0 M
------------ = –2d = – ------ = ------ ou encore Q = 2p ------------ .
M Q t D M
87
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
CQFR
● MODÈLE DE L’OSCILLATEUR HARMONIQUE
• L’oscillateur harmonique à un degré de liberté évolue dans un puits de potentiel parabolique :
1 2
P( x) = P ( 0 ) + --- k x . Il est soumis à une force de rappel linéaire : F ( x ) = – kx .
2
2 k
Son équation du mouvement est : ẋ˙ + w 0 x = 0 , avec w 0 = ---- .
m
• Le mouvement de l’oscillateur harmonique est de la forme : x ( t ) = x m cos ( w 0 t + j ) .
2π
• La période T 0 = ------ ne dépend pas de l’amplitude des oscillations.
w0
• L’énergie mécanique d’un oscillateur harmonique est constante et sa valeur est proportionnelle au
1 2
carré de l’amplitude xm des oscillations : M = K + P = --- k x m .
2
Pendant le mouvement, il y a équipartition, en moyenne, de l’énergie potentielle et de l’énergie
M
cinétique : 〈 P〉 = 〈 K〉 = ------- .
2
L’oscillateur harmonique est un modèle. Le caractère circulaire de la trajectoire de phase tracée dans
v
les axes O ; x , ------ permet un test visuel simple du caractère harmonique de l’oscillateur.
w0
w0 – a2
1
Q = --- : le mouvement est critique et la durée du retour à l’équilibre est minimale.
2
1
Q --- : le mouvement est apériodique.
2
• Pour les faibles amortissements, la variation relative de l’énergie mécanique de l’oscillateur au cours
d’une pseudo-période est :
∆ M 2π T0 M
- = – 2δ = – ------ = – ------ ou Q = 2π ------------ .
-----------
M Q t ∆ M
• Souvent une « précision » de 5 % est suffisante ; ainsi si nous voulons que t0,05 soit minimal ( p = 0,05 ) ,
il faut que a = 0,7w 0 (régime pseudo-périodique). Mais si nous désirons une précision supérieure
( p ≈ 0 ) , il faut tendre vers le régime critique ( a = w 0 ) .
88
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Connaissez-vous la définition d’un oscillateur harmonique ?
✔ Pouvez-vous citer des exemples d’oscillateurs harmoniques ?
✔ Comment varie l’amplitude d’un oscillateur harmonique ?
✔ La période des oscillations de l’oscillateur harmonique dépend-elle de la période ?
✔ L’énergie mécanique d’un oscillateur harmonique est-elle constante ?
✔ Que signifie l’expression « équipartition de l’énergie » d’un oscillateur harmonique ?
✔ Comment peut-on estimer le coefficient de qualité d’un oscillateur peu amorti ?
✔ Qu’elle est la définition des diverses solutions d’un oscillateur amorti en fonction de l’amortissement que l’on
rappellera ?
✔ Qu’appelle-t-on « décrément logarithmique » ?
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2
❑ b. fermée
❑ c. les deux. 1
❑ c. défini pour Q ---
2
3. La période d’oscillation d’un pendule simple ❑ d. fonction croissante de Q .
est :
❑ e. fonction décroissante de Q .
g g
❑ a. --- ❑ b. --- ❑ c. 2π ---
g Solution, page 93.
89
Exercice commenté
Oscillateur harmonique plan
ÉNONCÉ
CONSEILS SOLUTION
x y
L’énergie potentielle du point M est 1) Calculons l’énergie potentielle du ressort MA1 , en considérant --- et ---
a a
égale à la somme des énergies poten- comme des infiniment petits d’ordre un et en nous limitant à l’ordre deux :
tielles des forces appliquées en M . 2
1
Quelles sont ces forces ? Comment 1 1 x 2 y 2 ---
= --- k 1 ( ( x – a ) 2 + y 2 – a ) = --- k 1 a 2 1 – --- + ---
2 2
– 1
leur énergie potentielle s’exprime-t-
P1
2 2 a a
elle ? 1 x 1 2
90
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
2 est-il rationnel ? Rappelons 4) Les pulsations w 1 et w 2 étant distinctes, la trajectoire n’est, en général, ni
qu’un irrationnel ne peut se mettre périodique ni fermée.
sous la forme du rapport de deux En revanche, si le rapport des pulsations est rationnel, alors la trajectoire est
entiers. fermée et le graphe de cette trajectoire est une courbe de Lissajous.
a) La trajectoire d’un oscillateur harmonique dont le rapport des pulsations
w2
------ = 2 est irrationnel.
w1
Elle est non périodique et non fermée.
y(t )
1
0,5 v (0)
0 M (0)
– 0,5
–1
–1 – 0,5 0 0,5 1 x ( t )
y(t )
1
0,5 v (0)
0
M (0)
– 0,5
–1
–1 – 0,5 0 0,5 1 x ( t )
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91
Exercices
Une expérience simple z
A
On suspend une masse m
inconnue à un ressort de carac- O
a ( k, )
téristiques ( k, 0 ) inconnues. ( k, 0) q
On constate que le ressort
s’allonge de ∆ = 10 cm. 0 g O M x
mg
Calculer la période T0 des x
oscillations de la masse, masse M
sachant que l’intensité de la x
Gravimètre à ressort
pesanteur est :
g = 10 m . s –2 . Un gravimètre à ressort est constitué d’une tige OB de
masse négligeable pouvant tourner autour d’un axe hori-
zontal ( O ; e x ) et supportant en B une masse ponctuelle m
Détermination d’un coefficient (cf. schéma). Sous l’action du ressort AB , de raideur k et de
de viscosité longueur à vide 0 , la tige est horizontale à l’équilibre. On
92
4. Mouvement libre d’un oscillateur harmonique
Corrigés
Solution du tac au tac, page 89. 1) La réaction du support et le poids n’ont pas de composante selon (Ox).
1. a : 1 ; b : 4.
Projetons le principe fondamental de la dynamique sur l’axe (Ox) :
2. Vrai : a, b, c pour l’oscillateur isotrope, manque d’information pour
conclure dans le cas général. x
mẋ˙ = – k ( – 0 ) sin q , avec = ( a 2 + x 2 ) 1 / 2 et sin q = --- .
3. Vrai : e Faux : a, b, c, d.
4. Vrai : c, e Faux : a, b, d.
Soit donc : mẋ˙ = – k x 1 – ------------------------
0
- .
( a 2 + x 2 ) 1 / 2
À L’équilibre, le poids et la force de rappel du ressort se compensent : En ne conservant que les termes d’ordre un en x :
mg = k ∆ . k
ẋ˙ = – --- x 1 – ----0 = – w 0 x ,
2
En mouvement, l’évolution est régie par l’équation différentielle : m a
mẋ˙ = mg – k ( x – 0 ) , ce qui donne des oscillations de pulsation
2π ma
k mg d’où la période T 0 = ----- = 2 π -------------------- .
w 0 = --- autour de la position d’équilibre x éq = 0 + ------ (en notant w0 k(a – 0)
m k
˙ 2
X = x – x éq , nous avons simplement : Ẋ + w 0 X = 0 ). 2) La réaction R du support et le poids mg ont une puissance nulle. Écrivons
La période des oscillations est donc : que l’énergie mécanique M = K + P se conserve en ne considérant que
m ∆ l’énergie potentielle P(x) du ressort :
T = 2 π --- = 2 π ------- ≈ 0,63 s .
k g
1 1
Ce système est isochrone à un pendule simple de longueur ∆ . K = - mẋ 2 et P(x) = - k( – 0)
2, avec :
2 2
= ( a2 + x2 )1 / 2 .
1) L’équation du mouvement est : mż˙ = – k∆ + mg – 6 πη rż + f A ,
en prenant l’axe ( Oz ) sur lequel est repéré le déplacement orienté vers le bas ; 1 1
D’où M = - mẋ 2 + - k [ ( a 2 + x 2 ) 1 / 2 – 0]
2 ; en se limitant à l’ordre deux
∆ est l’allongement du ressort, et f A la poussée d’Archimède. Admettons que cette 2 2
x
quantité soit constante. en - :
a
Choisissons l’origine z = 0 au niveau de la position d’équilibre :
1 1 1
– k∆ + mg + f A = – kz . Il vient alors : = - mẋ 2 + - k ( a – 0)
2 + - k 1 – ----0 x 2 = cte .
M
2 2 2 a
w0 2 2 k w 6 πη r En dérivant par rapport au temps, nous obtenons l’équation du mouvement
ż˙ + ----- ż + w 0 z = 0 , avec w 0 = --- et -----0 = ---------- .
Q m Q m précédente (multipliée par ẋ ), d’où la période :
La pseudo-période des oscillations amorties (l’énoncé suppose implicitement que 2π ma
1 2π T 0 = ----- = 2 π -------------------- .
le facteur de qualité Q est plus grand que - ) est T = ----- , avec 2 w = ∆ , w0 k(a – 0)
2 w
où ∆est le discriminant de l’équation caractéristique : 3) Pour a 0, l’équation du mouvement au voisinage de 0 reste valable,
2 w0 2
r + ----- r + w 0 = 0 , 2 k( 0 – a)
Q mais elle prend la forme : ẋ˙ = + w 0 x , avec w 0 = --------------------- .
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m
2 1
soit : ∆ = w 0 -----2 – 4 . La solution cesse d’être oscillante. Elle est maintenant de la forme :
Q
x ( t ) = Ae w0 t + Be – w0 t (où A et B sont fixées par les conditions initiales) :
Nous obtenons ainsi :
l’équilibre en x = 0 n’est plus stable.
2π 1 m 1
T = ----- -------------------- = 2 π --- ------------------------------- .
w0 1 k 3 πη r 2
1 – --------2 1 – ---------- 1) La tige (de masse négligeable) et la masse m sont soumises à la tension
4Q m w0
T du ressort, au poids mg , et à une réaction au point O que nous ne connaissons
2) Dans l’air ( η = 0 ) , la sphère effectue des oscillations de pulsation
pas a priori, mais qui ne travaille pas puisque l’extrémité de la tige en O ne se
2π m déplace pas.
T 0 = ----- = 2 π --- .
w0 k Nous pouvons donc rechercher une position d’équilibre sous forme d’un
T0 extremum de la fonction énergie potentielle :
De l’égalité T = ------------------------------- , nous tirons :
3 πη r 2 1 1
1 – ---------- P(q) = mgz ( q ) + - k∆ 2 ( q ) = mgz ( q ) + - k ( ( q ) –
2 2 0)
2.
m w0
m w0
2
T0 2 Nous avons : z ( q ) = b sin q et ( q ) tel que :
2m 1 1
η = --------- 1 – ---- = ------ ----2 – ----2 .
3πr T 3r T T 2(q)
2 2
0 = AB = ( AO + OB ) = a 2 + b 2 – 2ab sin q .
93
Corrigés
L’énergie potentielle est donc : que nous pouvons identifier à une équation d’oscillation harmonique
1 2 (l’équilibre est bien stable s’il existe !) de pulsation :
= mgb sin q + - k [ a 2 + b 2 – 2ab sin q –
P(q) 0]
2
ka 2 0 k a2 mg 3
Exprimons la dérivée de cette énergie par rapport à q : w0 = ------ -----3- = --- ----2 1 – ------ .
m m ka
eq 0
d P(q) d (q)
- = mgb cos q + k ( – 0 ) -------------
---------------- 2π
dq dq Si ka est voisin de mg, la pulsation T = ----- devient très grande…
w0
d (q) 1 d 2(q) – ab cos q
avec ------------- = ----- ---------------- = ------------------- .
dq 2 dq
La condition d’équilibre est donc : 1) a) Notons G le barycentre des points A1 et A2 affectés des coefficients
d P(q) – 0
- = b cos q mg – ka ------------- .
0 = ---------------- k1 et k 2 : k 1 GA 1 + k 2 GA 2 = 0 . Nous obtenons :
dq
La position recherchée, pour laquelle cos q ≠ 0, doit donc correspondre à : f = – k 1 ( A 1 G + GM ) – k 2 ( A 2 G + GM ) = – ( k 1 + k 2 )GM .
ka . L’équation du mouvement est alors :
éq = 0 ----------------------
– mg + ka
d 2 GM
Cette valeur est acceptable ( 0 ) si mg ka . m ------------
- = – ( k 1 + k 2 )GM
dt 2
Remarque : Nous ne nous sommes pas assurés de la stabilité de l’équilibre trouvé,
˙˙ 2
d2 P soit : GM + w 0 GM = 0 ,
lorsqu’il existe. Il faudrait donc étudier le signe de la dérivée seconde ----------2- en
dq
ce point. k1 + k2
avec -------------- .
w0 =
Cependant, nous verrons si le système est oscillant au voisinage de cette posi- m
tion en établissant l’équation du mouvement… Le déplacement est alors de la forme :
1 v0
= - m ( b q˙ ) est une
2
2) L’énergie mécanique M = K + P , avec K GM ( t ) = r 0 cos w 0 t + ----- sin w 0 t
2 w0
constante du mouvement, donc :
d d P ˙
0 = ---------M- = mb 2 q˙ q̇˙ + q˙ --------- où r 0 = GM ( t = 0 ) et v 0 = GM ( t = 0 ) .
dt dq
ce qui nous donne l’équation du mouvement : b) La force subie est ici uniforme : f = kA 1 A 2 , le mouvement est
1 d P uniformément accéléré :
q̇˙ + --------2 --------- ( q ) = 0 1k
mb d q r ( t ) = r 0 + v 0 t + - --- A 1 A 2 t 2 .
2m
soit encore :
(Notons que, dans ce cas, il n’est plus possible de définir le barycentre G comme
g ka précédemment puisque k 1 + k 2 = 0 .)
q̇˙ + - – ------ 1 – ---------
0
- = 0.
b mb ( q )
Au voisinage de l’équilibre : 2) • Si ∑ k ≠ 0 , il est possible de définir le barycentre G des points A
i
i i
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ka 2 0
ė˙ + ------ -----3- e = 0
• Si ∑k i
i = 0 , le point M est soumis à une accélération uniforme, ce qui
m
éq donne une trajectoire parabolique en général.
94
5
Réponse
d’un oscillateur
à une excitation
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
■ Examiner les différents types de filtrage.
l’excitation, sera développé. ■ Utiliser les analogues électromécani-
À ce propos, il apparaîtra que l’oscillateur étudié est ques pour montrer la généralité des résultats
un filtre linéaire d’ordre deux. Pour un type obtenus.
d’excitation donné et selon la grandeur considérée ■ Généraliser la notion d’impédance.
comme réponse, un filtre peut ou ne peut pas présenter
de phénomène de résonance. Lorsqu’une résonance est
susceptible de se produire, suivant qu’elle accentue un
défaut ou une qualité du système, elle sera dans la
pratique évitée ou au contraire recherchée.
Pour illustrer le caractère unificateur de l’étude, les
• Oscillations libres.
analogies électromécaniques seront mises en évidence et
• Notion d’impédance électrique.
la notion d’impédance électrique étendue.
95
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
1 E x c i t at i o n d e l ’ o s c i l l at e u r
2
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
R é p o n s e d e l ’ o s c i l l at e u r ex c i t é
96
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
97
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
Application
Réponse d’un oscillateur à un créneau
1 débutant à t = 0 et d’un second échelon de déplace-
de déplacement ment – X A u ( t – t 0 ) débutant à t = t 0 , (doc. 4).
Une masse m est suspen- Les frottements étant négligés, les réponses aux
A x′ O
due à l’extrémité infé- deux échelons sont :
rieure M d’un ressort de xA(t ) x 1 ( t ) = X A [ 1 – cos w 0 t ]u ( t ) ,
ex A
dureté k et de longueur à x 2 ( t ) = – X A [ 1 – cos w 0 ( t – t 0 ) ]u ( t – t 0 ) .
vide 0 (doc. 3). Elle est
en équilibre et au repos. éq La réponse de l’oscillateur est la superposition des
À t = 0, on soumet l’ex- deux réponses précédentes : x ( t ) = x 1 ( t ) + x 2 ( t ).
trémité supérieure A du M Le graphe de x ( t ) est donné au document 5.
x(t )
ressort à un déplace- M Si t t0 :
ment constant XA pen- équilibre mouvement
x ( t ) = X A ( cos [ w 0 ( t – t 0 ) ] – cos w 0 t ) ,
dant une durée t 0 , puis x
on ramène A à sa posi- t0 t
soit : x ( t ) = 2X A sin w 0 ---- sin w 0 t – ----0 .
tion initiale. Déterminer Doc. 3. Oscillateur élas- 2 2
la réponse en élongation tique vertical, excité par
x(t) du système. un déplacement xA(t). xn
2
L’excitation en créneau x A ( t ) est la superposition
d’un premier échelon de déplacement X A u ( t )
1,5
xA(t )
X Au(t ) 1,0
XA
xA(t )
0,5
0 t0 t
–X A u ( t – t 0 ) 0
–XA 0 20 40 60 80 100 tn
98
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
r 2 e r 1 t – r 1 A 2 e r 2 t
x ( t ) = X 0 1 + --------------------------------------.
r1 – r2
x(t )
---------
X0
1,6 1
2.3.3. Régime transitoire et régime permanent Q ---
1,4 2
L’oscillateur est soumis à t 0 à une excitation permanente, ici le déplace- 1,2
ment constant X0 imposé à l’extrémité du ressort.
1
Comme le facteur de qualité Q est positif, les solutions r1 et r2 sont éventuel-
0,8
lement complexes, mais à partie réelle toujours négative. Ainsi, la solution 1
0,6 Q = ---
obtenue tend vers la constante X0 . 2
0,4 1
Q ---
Pour une excitation permanente imposée, la réponse de l’oscillateur 0,2
2
amorti tend vers une réponse limite qui est la réponse à cette excita- t
tion permanente. 0 5 10 15 20
Le régime permanent ne s’établit pas instantanément : il est précédé a. Évolutions temporelles.
par un régime transitoire.
Nous pouvons d’ailleurs prévoir que cette limite devrait en principe être v
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1,5 -------------
w0 X 0
atteinte en un temps de l’ordre de quelques t, temps caractéristique de
l’oscillateur que nous avons précédemment défini : 1
Q 1 0,5 x
------
t = ------ = ------- . X0
w0 2a
La nature exacte du régime transitoire qui mène à ce déplacement limite ne –0,5 0 0,5 1 1,5 2
dépend que de la valeur du facteur de qualité de l’oscillateur. La valeur de ce –0,5
A
dernier nous indique si la limite sera atteinte après un régime transitoire
–1
pseudo-périodique, critique, ou apériodique, comme nous pouvons l’observer
sur le document 6a. Constatons que la limite est rapidement atteinte dans le cas –1,5
du régime critique.
b. Trajectoires de phase.
Déplacer l’extrémité revient à décaler la position d’équilibre de l’oscillateur. Dans
le plan de phase (doc. 6b.), nous pouvons observer la modification de la position Doc. 6. Régimes transitoires d’un os-
du centre attracteur : l’oscillateur qui était au repos se déplace pour rejoindre la cillateur en réponse à une excitation
nouvelle position d’équilibre représentée par le nouvel attracteur A(X0 , 0). en échelon.
99
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
Application
Réponse d’un oscillateur
2 1
Dans le cas apériodique, a w 0 Q --- , les
à une excitation en échelon 2
1) Exprimer complètement les solutions obtenues racines r1 et r2 de l’équation caractéristique sont :
pour le régime transitoire, dans les cas pseudo- 2
r1 = –a – w et r2 = –a + w, en notant w 2 = a 2 – w 0
périodique et apériodique, en utilisant les notations
a et w introduites lors de l’étude du régime libre. et les coefficients A1 et A2 sont :
2) Pourquoi la forme proposée doit-elle être revue r2 X 0 X0 a
dans le cas particulier du régime critique ? Expliciter - = ------ – 1 + ----
A 1 = --------------
r1 – r2 2 w
complètement la solution x(t) dans ce cas particulier.
r1 X 0 X0 a
1) Pour le régime pseudo-périodique, a w 0 et - = ------ – 1 – ----
A 2 = --------------
r1 – r2 2 w
Q 1--- , les racines r et r de l’équation caracté-
2 1 2 et l’évolution est donnée par :
ristique sont :
a
x ( t ) = X 0 1 – e –at chwt – ---- shwt .
2
r1 = a – jw et r2 = –a + jw en notant w 2 = w 0 – a 2
w
et les coefficients A1 et A2 sont :
r2 X 0 X0 a 2) Pour le cas critique, les racines r1 et r2 sont
- = ------ – 1 – j ----
A 1 = -------------- confondues : r1 = r2 = –w 0 , et la solution doit être
r1 – r2 2 w
écrite sous la forme :
r1 X 0 X0 a
et - = ------ – 1 + j ----
A 2 = -------------- x ( t ) = X 0 ( 1 – ( a + bt )e –w0 t ) .
r1 – r2 2 w
ce qui donne : Les conditions initiales imposant :
a a = 1 et –w0 a + b = 0, nous obtenons :
x ( t ) = X 0 1 – e –at cos wt + ---- sin wt .
w x ( t ) = X 0 ( 1 – ( 1 + w 0 t )e –w0 t ).
3 R é p o n s e à u n e ex c i t at i o n s i n u s o ï d a l e
100
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
• Méthode de Fresnel
Elle consiste à traduire géométriquement, dans le plan complexe, la méthode
précédente.
3.2.2. Représentation complexe d’une grandeur sinusoïdale
Soit g ( t ) = g m cos ( wt + y ) une fonction sinusoïdale de nature physique
quelconque.
Par définition, sa représentation complexe est la fonction g ( t ) = G e jwt ,
avec G = g m e jy ( G : amplitude complexe et j 2 = –1).
101
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
g( t) = e[ g ( t)] = e [ G e jwt ] .
X = x Am ----------------------------------2- = x Am --------------------------------------------
-
w w w 2 j w
1 + j ----------- – -----2- 1 – -----2- + ---- ------
Qw 0 w w Q w 0
0 0
nous déduisons :
1
x m ( w ) = X = x Am -----------------------------------------------------
1 – w 2 2 w 2
-----2- + -----------
w 0 Qw 0
pour simplifier cette écriture, nous pouvons introduire la variable sans dimen-
w
sion u = ------ et écrire :
w0
1 1
x m ( u ) = x Am -------------------------------------------- = x Am ---------------- .
u 2 F (u)
( 1 – u 2 ) 2 + ----
Q
Étudions les variations de l’élongation en fonction de la pulsation excitatrice,
ou, ce qui revient au même, en fonction de u.
102
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
■ Comportements asymptotiques
À très basse fréquence, pour w w 0 et donc u 1, nous voyons que :
x m = x Am ( 1 + ordre ( u 2 ) ) . La courbe part donc de la valeur x Am avec une tan-
gente horizontale.
x Am
À très haute fréquence, soit u 1 , nous obtenons : x m ≈ -------
- , donc une
asymptote horizontale xm = 0. u2
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
1
Pour un amortissement suffisamment grand Q ------- , l’oscillateur
2
harmonique amorti entre en résonance d’élongation à une pulsation wr
légérement inférieure à sa pulsation propre w 0 ; si Q 1 : x m = Q x Am .
103
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
■ Comportements asymptotiques
À basse fréquence ( u 1 ) , X ≈ x Am et j ≈ 0.
π
À la pulsation propre de l’oscillateur, (u = 1) , X ≈ x Am et j ≈ – --- .
2
x Am
À haute fréquence ( u 1) , X ≈ – -------
- et j ≈ – π.
u2 jx
À basse fréquence, excitation et élongation sont en phase, à la pulsation propre
elles sont en quadrature ; à haute fréquence, elles sont en opposition de phase.
Ce phénomène est général et peut être vérifié simplement en agitant une tige 0 1 2 3 4 5
0
souple plus ou moins rapidement. u
– 0,5
■ Étude détaillée : graphe j (w)
–1,0
Nous pouvons plus précisément identifier le déphasage contenu dans l’élonga-
tion complexe : –1,5
–π⁄2 Q = 0,2 1
Q = -------
x Am –2,0 2
u
j ( w ) = arg ( X ) = arg --------------------------
- = arg 1 – u 2 – j ---- –2,5
u Q Q = 3
1 + j ---- – u 2 –3,0
Q
–π
soit encore :
Doc. 9. Variation de déphasage jx (u) de
u π 1 – u2
j ( w ) = arg – j ---- + j ( 1 – u 2 ) = – --- + arctan -------------- la réponse en élongation x par rapport à
Q 2 u w
---- l’excitation ( u = ------ pulsation normali-
Q w0
dont les variations sont tracées sur le document 9. sée), pour différents amortissements.
Application
Amortissement optimal d’un vibrographe
3
z z
Un vibrographe est constitué d’un cadre rigide sur
lequel sont suspendus un ressort de raideur k et de
longueur propre 0 , un amortisseur de coefficient
h
de frottement h et de masse m (doc. 10). Un stylet
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
;;
masse par rapport au cadre.
2) Les vibrations du cadre étant des vibrations hautes ez
( 2)
fréquences, comment doit-on choisir l’amortissement O
de la masse pour que l’enregistrement de x(t) repro-
;;
104
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
0,2
A xm ( w )
x = -------------- w
= ---------------- 0 - ; w n = ------
y(W) nm A w 0
0 2 4 6 8 10 wn
105
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
1 v nm
ou encore : V = Qw 0 x Am --------------------------------- 3,0
1 Q=3
1 + jQ u – ---
u
ce qui donne pour l’amplitude de la vitesse : 2,5
1
v m = Qw 0 x Am ---------------------------------------- . 2,0
1 2
1 + Q 2 u – ---
u
1,5
Celle-ci tend vers zéro à très basse ou très haute fréquence ( u 1 ou
u 1) , et passe par un maximum en u = 1 . 1,0
1
Q = -------
Pour la réponse en vitesse, l’oscillateur harmonique amorti effectue un 2
filtrage passe-bande, avec une résonance lorsque la fréquence excita- 0,5
trice coïncide avec la fréquence propre de l’oscillateur.
0 Q = 0,2
Le document 12 illustre ce comportement. À la résonance, pour w = w 0 , la 0 1 2 3 4 5 u
valeur maximale v m , r = Qw 0 x Am peut devenir très importante, associée à Doc. 12. Variation de l’amplitude :
une résonance aiguë, lorsque l’amortissement est faible. vm
v nm = --------------- de la réponse en vitesse
w 0 x Am
3.4.2. Déphasage de la réponse en vitesse
en fonction de la pulsation normalisée
Considérant la relation v = jw x , nous obtenons : w
u = ------ de l’excitation, pour différents
w0
π 1 – u 2 1
y ( w ) = --- + j ( w ) = arctan -------------- = arctan Q --- – u
2 u u
----
Q
dont le graphe est représenté sur le document 13.
À la résonance, la vitesse est en phase avec l’excitation.
écrit comme la superposition d’un ensemble de termes sinusoïdaux dont les fré-
2π 0,5
quences sont des multiples entiers de la pulsion fondamentale w 1 = ------ .
T
Ce résultat, appelé théorème de Fourier, se traduit par l’écriture : 0
∞ ∞ 2 3 4 5 u
x A(t ) = ∑ cn cos ( wn t + an ) = ∑ cn cos ( nw1 t + an ) . –0,5 Q = 0,2
n=0 n=0
1
Cette série de termes sinusoïdaux est appelée série de Fourier du signal pério- –1,0 Q = -------
2
dique. Décomposer le signal périodique en cette somme discrète de termes
sinusoïdaux, c’est faire l’analyse de Fourier du signal. –1,5 Q=3
–π ⁄ 2
Remarques
• Le calcul explicite des coefficients de cette série est au programme de Doc. 13. Variation de jv(u) en fonction
deuxième année (cf. H-Prépa / Électronique, chapitre 12). w
de u = ------ pulsation normalisée, pour
• Pour un signal physique non périodique, il faudrait remplacer cette somma- w0
tion discrète par une sommation continue, l’intégrale de Fourier. différents amortissements.
106
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
Application 4
Déphasage de la vitesse m 2
par rapport à la force excitatrice w
j w – -----0- V
w
Soit mẋ˙ + hẋ + kx = f ( t ) l’équation du mouve-
ment d’un oscillateur soumis à la force excitatrice F
f ( t ) = f m cos ( wt + y ) . Calculer, en régime forcé : ----
m
a) le déphasage j v de la vitesse v(t) par rapport à
y jv
la force ;
O fv
b) le travail fourni à chaque période T, par la e
force à l’oscillateur. V 2aV
h k
a) Posons 2a = ---- et w 0 = ---- . En notation Doc. 14. Une construction de Fresnel.
m m
complexe, l’équation de l’oscillateur s’écrit : b) Explicitons l’expression du travail élémentaire
2 F δ de la force excitatrice :
X [ ( w 0 – w 2 ) + j2aw ] = ----
m δ = f v dt = f m cos ( wt + y )v m cos ( wt + φ v ) dt
où X est l’amplitude complexe de l’élongation x(t).
f m vm
L’amplitude complexe de la vitesse est V = jw X , = ------------- [ cos ( y – f v ) + cos ( 2wt + y + f v ) ] dt.
d’où immédiatement son expression : 2
2π
jw F F En intégrant sur une période T = ------ , on obtient :
----------- ---- w
m m f m vm
V = ------------------------------------------- = ------------------------------------- = V m e jjv .
2
( w 0 – w ) + j2aw2 w
2 = ------------- T cos j v
2a + j w – -----0- 2
w
puisque la deuxième intégrale est nulle.
Dans le plan complexe (doc. 14), à partir de l’image
de V , on construit celle de 2a V , puis celle de En utilisant l’expression de cos j v , tirée de la cons-
2
truction de Fresnel :
w
j w – -----0- V . L’image de la somme est confondue 2a v
w cos j v = -------------m-
F fm
avec celle de ---- . ------
m m
Il apparaît alors que le déphasage : j v = φ v – y l’expression de t s’écrit :
de v(t) par rapport à f (t) peut être défini par : 2
f m v m 2a mv m hv m
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
2
w - – w v m
0 = ------------- ------------------- T = --------- T
-----
w
2 fm 2
sin j v = ---------------------------- .
fm ce qui est aussi l’expression du travail des forces de
------
m frottement t r pendant une période.
107
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
x A ( t ) = x Am cos [ wt ] x ( t ) = x m cos [ wt + j ( w ) ]
= A ( w )x Am cos [ wt + j ( w ) ]
∞ ∞
x A(t ) = ∑ cn cos [ wn t + an ] x A(t ) = ∑ A ( wn )cn cos [ wn t + an + j ( wn ) ]
n=0 n=0
4 A n a l og i e s é l e c t ro m é c a n i q u e s
108
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
La relation donnant la force exercée par l’amortisseur f = hv est analogue à la
loi d’Ohm u = Ri pour la résistance électrique. Il en est de même pour les
expressions des puissances dissipées par l’amortisseur = hv 2 et par la résis-
tance = Ri 2.
Pour nombreuses qu’elles soient, ces analogies sont formelles et ne correspon-
dent pas à d’authentiques similitudes physiques.
Leur intérêt deviendra évident dès lors qu’il s’agira d’étudier le comportement
de systèmes complexes constitués de parties mécaniques, électriques, acousti-
ques, etc.
En utilisant ces analogies, il sera possible, par exemple, de représenter la tota-
lité du système par un réseau électrique au comportement équivalent, plus
commode à étudier et dont les paramètres seront plus faciles à ajuster. Il est
plus aisé de modifier la valeur d’une capacité que celle de la raideur d’un res-
sort et il est plus facile de mesurer l’intensité d’un courant que la vitesse d’un
organe mécanique, etc.
109
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
élongation x charge q
vitesse v intensité i
force f tension u
masse m inductance L
110
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
CQFR
• L’équation différentielle d’un oscillateur harmonique soumis à une excitation est de la forme :
w0 2 2
ẋ˙ + ------ ẋ + w 0 x = w 0 x A ( t )
Q
2
où w0 est la pulsation propre de l’oscillateur, Q son facteur de qualité, et w 0 x A ( t ) est le second membre
représentant l’excitation appliquée au système.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
la fréquence excitatrice coïncide avec la fréquence propre de l’oscillateur (vitesse et force excitatrice
sont alors en phase).
• L’analyse harmonique d’un système, c’est-à-dire la détermination de l’amplificateur A(w) et du
déphasage j(w) du système étudié, fournit des indications précieuses, puisqu’elle permet de prévoir la
réponse du système à des signaux physiques variés.
● ANALOGIES ÉLECTROMÉCANIQUES
Le comportement des oscillateurs mécaniques et électriques font apparaître les analogies suivantes :
force f → tension u élongation → charge q
vitesse v → intensité i masse m → inductance L
1
coefficient de frottement h → résistance R raideur k → inverse de la capacité ----
C
F U
L’impédance mécanique Z = ---- est analogue de l’impédance électrique Z = ----- .
V I
111
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Qu’est-ce que la réponse d’un oscillateur en régime sinusoïdal établi ?
✔ Quelles informations sont données par l’analyse harmonique de la réponse de l’oscillateur ?
✔ Quel est l’intérêt de la notation complexe pour l’analyse de la réponse harmonique ?
✔ Pour un oscillateur amorti par frottement fluide, y a-t-il toujours résonance de la réponse en élongation ?
en vitesse ? Quels types de filtrages correspondent à ces réponses ?
✔ Quels sont les analogues électriques d’une masse m ? d’un coefficient de raideur k ? d’un coefficient de frotte-
ment fluide h ?
❑ b. x ( t ) = A cos ( 2wt + j )
1
❑ c. x ( t ) = 2 A cos ( 2wt + 2j ) ❑ b. si Q ---
2
❑ d. autre chose. 1
❑ c. si Q -------
2
3. La réponse d’un oscillateur à un échelon de ❑ d. si Q 1 .
déplacement imposé à t = 0 est R(t). La
réponse à un créneau de déplacement débu- 6. La réponse sinusoïdale en vitesse de l’oscilla-
tant à t = t0 et de durée t est donc : teur amorti de facteur de qualité Q est en
❑ a. R ( t – t 0 ) + R ( t – t 0 + t ) quadrature avec la force excitatrice :
❑ a. à basse fréquence
❑ b. R ( t – t 0 ) – R ( t – t 0 – t ) ❑ b. à la résonance
❑ c. R ( t – t 0 ) + R ( t – t 0 – t ) ❑ c. à haute fréquence.
❑ d. R ( t – t 0 ) – R ( t – t 0 + t ) .
Solution, page 118.
112
Exercice commenté
Excitation d’un oscillateur
à sa fréquence propre
ÉNONCÉ
On considère un oscillateur à un degré de liberté, au repos, soumis à partir de l’instant t = 0 à une excitation sinusoï-
dale de pulsation coïncidant avec sa pulsation propre w 0 .
Son équation d’évolution est de la forme :
w0 2 2
ẋ˙ + ------ ẋ + w 0 x = aw 0 cos w 0 t .
Q
1) On étudie, dans un premier temps, le cas d’un oscillateur idéal.
En utilisant la notation complexe, nous cherchons la solution de l’équation du mouvement sous la forme : x ( t ) = A ( t )e jw0 t .
a) Quelle est la valeur de Q correspondante ? Quel phénomène peut-on attendre, compte tenu de la nature de l’excitation
imposée ?
b) Quelle est l’équation différentielle vérifiée par la fonction A ( t ) ? Résoudre celle-ci compte tenu des conditions initiales.
c) Indiquer l’allure de la solution réelle x ( t ) ainsi obtenue. En quoi celle-ci est-elle physiquement inacceptable ?
1
2) L’oscillateur est réel, mais très peu amorti : on mènera donc les calculs en considérant le facteur ---- comme un terme
Q
1
infinitésimal, et on négligera dans les calculs les termes indépendants du temps d’ordre supérieur ou égal à 2 en ---- .
Q
a) Quelle valeur approchée donne-t-on dans ces condi-
tions à la pseudo-pulsation w de l’oscillateur amorti ? 30 --x-
a
b) Quel est le temps t caractérisant l’établissement du
20
régime permanent sinusoïdal de pulsation w 0 ?
c) Déterminer complètement la solution x ( t ) de l’équa- 10
tion du mouvement ? w0 t
d) Simplifier son expression lorsque t t. Commenter 0 50 100 150 200 250 300
ce résultat ? –10
e) Simplifier de même x ( t ) pour t t , et commenter le
graphe de x ( t ) ci-contre, qui a été obtenu par simulation –20
du mouvement.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
–30
CONSEILS SOLUTION
113
Exercice commenté
La solution recherchée est donc de la forme :
aw 0 t
x ( t ) = – j -----------e jw0 t + ae – jw0 t + be jw0 t .
2
Les conditions initiales x ( 0 ) = 0 et v ( 0 ) = 0 imposent, en notation
complexe :
Lorsqu’on utilise la notation com- a + b = 0
aw 0 ,
plexe, on a tout intérêt à la conserver – j --------- + jw 0 ( – a + b ) = 0
jusqu’au bout. On identifie le signal 2
réel au dernier moment, en prenant a
soit : a = – b = – --- .
la partie réelle du résultat final. 4
c) L’amplitude complexe du déplacement de l’oscillateur vaut donc :
a
x ( t ) = --- ( – jw 0 t e jw0 t + j sin w 0 t ) .
2
Le mouvement est donné par :
aw 0 t
x ( t ) = e [ x ( t ) ] = ----------- sin w 0 t .
2
Le cas idéal j = ∞ n’est qu’un L’oscillateur harmonique oscille avec une amplitude croissante. Ce résultat est
modèle : nous en voyons ici une limite. inacceptable pour t → ∞ puisqu’il correspond à une divergence de l’ampli-
tude d’oscillation.
1 1
Le caractère fini du régime transitoire 2) a) La pseudo-pulsation est w = w 0 1 – ---------2- ≈ w 0 1 – ---------2- , que nous con-
4Q 8Q
est lié à l’existence du frottement : t
est fini si Q n’est pas infini ! fondrons avec w 0 à l’ordre d’approximation envisagé dans les calculs.
La première question nous montre Q
b) Le temps t caractérisant le régime transitoire est t = ------ .
clairement que dans le cas idéal, le w0
régime sinusoïdal permanent n’est
jamais atteint !
Cette partie est beaucoup plus pro- c) La solution de l’équation du mouvement est, en notation complexe, de la
che du cours. Nous utilisons les forme :
méthodes de détermination de la x ( t ) = x0 ( t ) + x1 ( t )
solution déjà étudiées… et la nota- où x 0 ( t ) est solution de l’équation homogène, et x 1 ( t ) solution particulière
tion complexe… Jusqu’à l’avant-der- avec second membre.
nière ligne ! En utilisant la notation complexe, nous obtenons :
2
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
aw 0
- e jw0 t = – jQae jw0 t
x 1 ( t ) = ---------------------------------
2
2 w 2
w 0 + j -----0- – w 0
Q
en notation complexe, nous pouvons écrire :
w0 t
– --------
x0 ( t ) = e 2Q ( Ae jwt + Be –jwt ) .
w0 t
jw 0 t – ---------
La solution complète : x ( t ) = – jQae + e 2Q ( Ae jwt + Be –jwt ) doit
satisfaire les conditions initiales, qui imposent :
A + B = jQa
w0
jw ( A – B ) – ------- ( A + B ) = – Qaw 0 .
2Q
Nous obtenons :
Qa 1 Qa 1
A ≈ ------- j + ------- et B ≈ ------- – ------- .
2 2Q 2 2Q
114
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
x amplitude ( t ) = Qa
30 --- aw 0 t
a amplitude ( t ) = -----------
-
2
20
10
w0 t
0 50 100 150 200 250 300
–10
–20
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
–30
115
Exercices
extrémité se trouve en A. Le système étant en équilibre et
Bande passante de la réponse en vitesse au repos, on impose à l’extrémité A un déplacement ver-
tical z A ( t ) à partir de sa position initiale. On néglige tout
Le système étudié est l’oscillateur mécanique du document 1
frottement.
page 96 du cours dont l’équation du mouvement est :
w0 1) La position de M est repérée par son élongation z ( t ) à
2 2
ẋ˙ + ------ ẋ + w 0 x = w 0 x A ( t ) . partir de sa position d’équilibre. Établir l’équation diffé-
Q
k
Soumis à l’excitation sinusoïdale x A ( t ) = x Am cos ( wt ), rentielle de son mouvement en posant w 0 = ---- .
m
on s’intéresse à sa réponse en vitesse. On appelle bande
passante (à 3 dB) la bande de fréquences ∆f = ( f 2 – f 1 ) 2) Étudier la réponse en élongation z ( t ) de l’oscillateur
dans les cas suivants :
à l’intérieur de laquelle l’amplitude de la vitesse V ( w )
Vr a) échelon de déplacement : z A ( t ) = a H ( t ) , avec a 0 ;
satisfait à l’inégalité V ( w ) ------- , où V r est l’amplitude H ( t ) = 0 pour t 0 et H ( t ) = 1 pour t 0.
2
de la vitesse à la résonance. Calculer ∆f . a
b) rampe de déplacement : z A ( t ) = --- t pour t 0 .
t
Réponse forcée d’un circuit (R, L, C) 0, si t 0
à une f.e.m. sinusoïdale, analogie
a
électromécanique c) z A ( t ) = --- t, si 0 t t
t
1) Déterminer la réponse forcée q ( t ) d’un circuit (R, L, C) a, si t t
série soumis à une f.e.m. sinusoïdale e ( t ) = E sin wt .
2) Proposer un équivalent mécanique de ce système et On fait tendre t vers zéro, retrouver la réponse de
indiquer sans calcul sa réponse en déplacement. l’oscillateur à l’échelon z A ( t ) = a H ( t ).
116
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
f ( t ) = f m sin wt à t 0 ( w ≠ w 0 ).
En recherchant la solution de l’équation du mouvement M J
sous la forme : x ( t ) = x 0 ( t ) – x 1 ( t ) , somme d’une solu- M z(t )
tion de l’équation homogène et d’une solution particulière,
obtenir la réponse en déplacement x ( t ) de l’oscillateur
h
harmonique. k
k h
2) L’excitation est résonnante : w = w 0 .
a) La solution obtenue n’est pas directement exploitable.
On note donc w = w 0 ( 1 + e ) , avec e 1.
Effectuer un développement limité de l’expression obtenue
pour lever l’indétermination posée par le cas w = w 0 . z0 ( t ) O
O
b) Retrouver cette solution en utilisant la notation com-
au repos en mouvement
plexe, par la méthode de variation de la constante, en
posant : x ( t ) = A ( t ) e jw0 t .
3) L’excitation est résonnante : w = w 0 , et de durée
limitée : l’excitation f ( t ) = f m sin wt est appliquée
La couleur du ciel
2π
pendant une période : 0 t ------ .
w0 Pour décrire les interactions entre une onde lumineuse carac-
a) Déterminer par une méthode précédente la solution
térisée par le vecteur champ électrique E ( t ) = E 0 cos wt
x ( t ) à tout instant.
b) Retrouver celle-ci en utilisant une superposition de et les électrons de la couche externe d’un atome, on utilise
réponse, la force appliquée pouvant s’écrire sous la forme l’hypothèse de l’électron élastiquement lié de J.-J. Thomson.
d’une somme d’excitations élémentaires. 1) Établir l’équation du mouvement d’un tel électron
quand il est excité par E ( t ) en admettant qu’il est rappelé
Oscillations forcées d’un véhicule sur une vers le centre O de l’atome par une force f = – kOM et
route ondulée qu’il est freiné par une force proportionnelle à sa vitesse
Un véhicule automobile est sommairement modélisé par f r = – hv . On notera par q et m respectivement la charge
une masse m placée en M et reposant sur une roue de centre et la masse de l’électron et on posera :
O, par l’intermédiaire d’un ressort de raideur k mis en
h k
parallèle sur un amortisseur de coefficient de frottement h. 2a = ---- et w 0 = ---- .
m m
En toutes circonstances, l’axe OM reste vertical. On se pro-
pose d’examiner le comportement du véhicule lorsqu’il a 2) Démontrer qu’en régime établi, l’électron oscille paral-
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
la vitesse v sur une route dont le profil impose au centre O
lèlement à E 0 . On notera par x son élongation.
x
de la roue une élongation z O ( t ) = a cos 2π --- par rap- 3) On considère que la réponse de l’atome à l’excitation
l
port à sa position d’équilibre. On repère le mouvement de est l’accélération ax de sont électron. Établir l’expression
la masse par élongation z ( t ) par rapport à sa position de l’accélération complexe.
d’équilibre quand le véhicule est repos. 4) Cet atome est éclairé par de la lumière blanche
On rappelle qu’un amortisseur placé entre O et M exerce composée d’ondes dont les pulsations sont comprises
sur M une force de frottement fluide proportionnelle à la entre w 1 (rouge) et w 2 (violet). Sachant que a et w 2
vitesse relative de M par rapport à A : f r = – h ( ż M – ż 0 ) . sont tous deux très inférieurs à w 0 , montrer que, dans ces
1) Établir l’équation différentielle en z ( t ) du mouvement conditions, l’amplitude ax de l’accélération est propor-
de la masse, lorsque le véhicule se déplace à vitesse cons- tionnelle à w 2 .
tante v. 5) Sachant qu’un électron accéléré rayonne une puis-
2) Déterminer l’amplitude du mouvement d’oscillation sance lumineuse proportionnelle au carré de son accé-
vertical du véhicule en régime permanent. lération, expliquer pourquoi la couleur du ciel est bleue.
À quelle allure convient-il de rouler pour que cette ampli-
tude soit aussi faible que possible ?
117
Corrigés
Solution du tac au tac, page 112. V
1. Faux : a, b ----
Vr
2. Vrai : d Faux : a, b, c
3. Vrai : b 1,0
Faux : a, c, d
4. Vrai : b, c Faux : a, d
1 0,8
5. Vrai : c Faux : a, b, d pour le déplacement ------
Vrai : a Faux : b, c, d pour la vitesse 2 0,6 Q = 0,5
6. Vrai : a, c Faux : b
0,4
1
0,2 Q = ------
Reprenons l’équation du mouvement forcé, en régime sinusoïdal 2
Q = 3
permanent établi, en utilisant la notation complexe : 0
0 1 2 3 4 5 wn
w w0 2 2
– w 2 + j --------- + w 0 x = w 0 x A0 e jwt
Q
ce qui donne pour la vitesse v = j w x : 1) L’équation électrique du circuit s’écrit :
w di q dq
j --------- e ( t ) = L ---- + Ri + --- avec i = ----- , soit :
Q w0 dt C dt
v = w 0 Qx A0 e jwt -------------------------------2 = V max e jwt F ( u )
w w w0 E
1 + j --------- – ----- 2
q̇˙ + ----- q̇ + w 0 q = -- sin ( w t )
Q w0 w0 Q L
en notant : 1 L w
en notant : w 0 = ---------- et Q = -------- .
0
w 1 LC R
u = ----- , F ( u ) = ------------------------------ , et V max = Q w 0 x A0 .
w0 1
1 + jQ u – - En notation complexe, nous aurons : q = q 0 e j ( wt + φ ) , avec :
u
π
L’amplitude de la vitesse est : ww 0
– w 2 + j -------- E j wt – -2-
+ w 0 q = --e
2
Q L
V max
V ( u ) = v = ------------------------------------- . E E
1 2 – j -- – j --
1 + Q2 u – - L L
u ce qui donne : q 0 e jφ
= --------------------------------- = ------------
2 w0 D(w)
Elle est maximale et vaut Vmax lorsque u = 1, soit w = w 0 : V r = V max . w 0 + j ----- w – w 2
Q
Vr et permet d’identifier :
Cette amplitude vaut ------ lorsque :
2 1
E w2 2 w 2 –-
q 0 = --------2 1 – -----2 + ---------
1 2
Qu – - = ± 1 Q w0
u L w0 w0
1 w 2 w
ce qui conduit à l’équation du second degré : u 2 ± --- u – 1 = 0 dont les 1 – ---- -2 – j ---------
Q w 0 Q w 0
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solutions sont : e = – j ----------------------------------------- .
jφ
w2 w 2
1 1 1 – -----2 + j ---------
u = ± ------ ± 1 + --------2 . w0 Q w0
2Q 4Q
Les racines qui nous intéressent sont les solutions positives, soit : La dernière égalité nous donne :
1 w w2
1 -----2 – 1
u = ± ------ + 1 + --------2 . ---------
Q w0 w0
2Q 4Q cos φ = – -----------------2 0 et sin φ = ----------------
-
Elles nous indiquent la bande passante recherchée : D(w) D(w) 2
1 w ce qui détermine le déphasage entre la charge et la tension excitatrice.
∆ w = w 2 ∆u = w 0 . --- , soit : Q = ------0-
Q ∆w 2) Passons aux équivalents développés en cours :
∆w
d’où : ∆f = ------- . e ( t ) = E sin w t → F ( t ) = F 0 sin w t
2π L → m
Notons la relation très générale entre bande passante et temps de relaxation de 1
C → -
l’énergie : k
∆w t = 1 . R → h
q → x
La bande passante d’un oscillateur est d’autant plus étroite que le temps de relaxa-
tion de l’énergie est plus long, c’est-à-dire que l’oscillateur est moins amorti. i → v
118
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
qui donnent l’équation du mouvement : b) Nous pouvons chercher une solution particulière de la forme :
mẋ˙ + hẋ + kx = F 0 sin w t . z ( t ) = At + B , soit, en remplaçant dans l’équation d’évolution :
2 2 at
Nous obtenons par simple analogie : w 0 ( At + B ) = w 0 ---- ,
x = x 0 e j ( wt + φ ) t
avec : a
donc : A = - et B = 0 .
1 t
F 0 w 2 2 w 2 –-
2 t
x0 = --------
-2 1 – -----2 + --------- La solution particulière z = a - convient donc.
m w 0 w 0 Q w 0 t
t
cos φ et sin φ identiques La solution générale z ( t ) = a - + A cos w 0 t + B sin w 0 t , confrontée aux
t
k m w0 conditions initiales : z = 0 et ż = 0 à t = 0 , donne :
en notant : w 0 = --- et Q = --------- .
m h
a
A = 0 et B = – ------- .
w0 t
Pour t 0 , l’équation du mouvement est : a
Finalement, il vient : z ( t ) = ------- ( w 0 t – sin w 0 t ) .
F w0 t
ẋ˙ + 2 a ẋ + w 0 x = --- .
2
m c) Pour 0 t t , la solution précédente peut être utilisée :
Une solution particulière évidente de l’équation avec second membre est : a
z(0 t t ) = ------- ( w 0 t – sin w 0 t ) .
F w0 t
x = ---------2 = cte.
m w0 Pour t t , nous aurons une solution de la forme :
Pour l’équation homogène, l’équation caractéristique est : z ( t ) = a + A cos w 0 t + B sin w 0 t ,
r2 + 2 a r + w0 = 0
2 sin w 0 t a
avec à t = t : z = a 1 – -------------
- et ż = - ( 1 – cos w 0 t ) ,
w0 t t
dont les solutions sont (l’oscillateur est faiblement amorti) :
2 sin w 0 t
r = – a + j w , avec w = w0 – a 2 . A cos w 0 t + B sin w 0 t = – a -------------
-
w0 t
Nous en déduisons le déplacement : ce qui donne :
– A sin w t + B cos w t = ------a
F - ( 1 – cos w 0 t )
x ( t ) = ---------2 + [ A cos ( w t + B sin w t ) ]e – at 0 0
w0 t
m w0
a
où les constantes A et B sont données par les conditions initiales : A = – ------- sin w 0 t
w0 t
soit encore :
F a
B = ------
x ( 0 ) = 0 = -----2 + A
- ( cos w 0 t – 1 ) .
àt=0 w0 w0 t
La solution est donc, pour t t :
v(0) = 0 = – Aa + Bw
cos w 0 t sin w 0 t
dont nous obtenons : z(t t ) = a 1 + --------------
- – 1 sin w 0 t – -------------- cos w 0 t .
w0 t w0 t
F F a
A = – ---------2 et B = – ---------2 --- .
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
m w0 m w0 w cos w 0 t w0 t
--------------- – 1 ≈ ------- ≈ 0
Le déplacement vaut donc : 0 w t 2
quand w 0 t ≈ 0 :
F a
x ( t ) = ---------2 1 – e – a t cos w t + --- sin w t . sin w 0 t
w -------------
wt
-≈1
m w0 0
Par dérivation, le régime en vitesse est : on obtient alors : z ( t 0 ) = a [ 1 – cos w 0 t ] , résultat identique au 2) a).
F
v ( t ) = ---------2 e – a t sin w t .
m w0 1) En régime forcé sinusoïdal, la valeur maximale de v peut s’exprimer
fm
en fonction de fm et jv par v m = ---- cos j v .
2 2
1) L’équation du mouvement s’écrit : ż˙ + w 0 z = w 0 z A ( t ) . h
La puissance instantanée est :
2) a) La solution particulière z = cte = a convient.
1
La solution générale est de la forme : f = f m v m cos w t cos ( w t + j v ) = - f m v m [ cos ( 2 w t + j v ) + cos j v ].
2
z ( t ) = a + A cos w 0 t + B sin w 0 t .
La valeur moyenne de cos ( 2 w t + j v ) est nulle, d’où :
Pour z = 0 et ż = 0 à t = 0 , il vient A = – a et B = 0 .
1 1 fm
Finalement : z ( t ) = a ( 1 – cos w 0 t ) . 〈 f〉 = - f m v m cos j v = - ---- cos2 j v .
2 2h
119
Corrigés
2) En utilisant la notation complexe, nous avons : 2) a) Développons l’expression obtenue pour e 1 (on suppose aussi
2 fm
e w0 t 1 ):
j w 0 ---- e jwt Q w0 fm
m 1
v = ---------------------------------- = --------- f m e jwt ------------------------------------ = v m e j ( wt + jv ) x ( t ) = --------------------------------
- ( sin ( w 0 ( 1 + e )t ) – ( 1 + e ) sin w 0 t )
ww m w w 2
m w0 ( – 2 e – e 2 )
1 + jQ ----- – -----0
2 0
w 0 + j -------- – w 2
Q w0 w
fm
où nous identifions : ≈ – -------------
2
- ( sin ( w 0 t ) + ew 0 t cos ( w 0 t ) – (1+ e ) sin w 0 t )
2m w 0 e
Q w0 1 1
v m = --------- f m ------------------------------------------- et cos j v = ------------------------------------------- ce qui donne :
m w w 2 w w 2
1 + Q 2 ----- – -----0 1 + Q 2 ----- – -----0 fm
w0 w w0 w x ( t ) = -----------2 ( sin w 0 t – w 0 t cos ( w 0 t ) ) .
2m w 0
π π w w
avec – -- j v -- , soit j v = arctan Q -----0 – -----0 . b) En reportant la solution proposée dans l’équation du mouvement, nous
2 2 w w
obtenons :
La puissance moyenne est donc : fm
2 A″ ( t ) + 2j w 0 A′ ( t ) = – j -----
fm 1 m
〈 f 〉 = ----- --------------------------------------2 , fm
2h w w
1 + Q 2 ----- – -----0 soit : - t + a e – 2j w0 t + b .
A ( t ) = – ----------
w0 w 2m w 0
1 fm
2 La solution recherchée est donc de la forme :
soit : max = - ------ . fm t
2 h
x ( t ) = – j ----------- e jw0 t + a e –j w0 t + b e jw0 t .
2m w 0
w w
Nous avons max
- si Q ----- – -----0 = ± 1 .
= --------- Les conditions initiales x(0) = 0 et v(0) = 0 permettent de retrouver :
f
2 w0 w
La résolution de cette équation du second degré : fm
x ( t ) = -----------2 ( sin w 0 t – w 0 t cos ( w 0 t ) ) .
w2 1 w
---- 2m w 0
- ± --- ----- – 1 = 0
w 0 Q w 0
3) a) Nous connaissons la solution pour t 0 : x ( t ) = 0 , et pour 0 t T:
donne les racines positives :
fm
x ( t ) = -----------2 ( sin w 0 t – w 0 t cos ( w 0 t ) ).
1 1 2m w 0
w = w 0 ± ------ + 1 + --------2
2Q 4Q
Lorsque t T , la solution recherchée est de la forme :
d’où la bande passante énergétique :
x ( t ) = x 0 ( t ) = a e jw0 t + b e –j w0 t .
w f
∆ w = -----0 (ou ∆f = ---0 ) . L’excitation appliquée correspond à une force bornée, de sorte que l’accélération
Q Q
de l’oscillateur est finie. Sa vitesse est donc continue. A fortiori, son
déplacement aussi. Ainsi, à t = T :
1) La solution de l’équation homogène est de la forme :
π fm
x 0 ( t ) = a e jw0 t + b e –jw0 t . x ( T ) = – ---------2 et ẋ ( T ) = 0 .
m w0
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
La solution (dont x ( t ) sera la partie réelle) : b) Considérons l’excitation F ( t ) = f m sin w t . H ( t ), où H ( t ) est l’échelon
de Heavyside (nul à t 0, égal à 1 à t 0), pour laquelle nous avons déjà
j fm 1
- e jw t + a e jwt + b e –jw0 t
x ( t ) = – ------ -------------------- déterminé la réponse :
m ( w2 – w 2 )
0
0 si t 0
doit satisfaire les conditions initiales (déplacement et vitesse nuls à t = 0 ), ce
qui nous donne finalement : X ( t ) fm
-----------2 ( sin w 0 t – w 0 t cos ( w 0 t ) ) si t 0.
fm w + w 0 jw t w – w 0 –jw t 2m w 0
- – j e jwt + j --------------e
x ( t ) = ------------------------ 0 – j --------------
-e 0
2
m(w – w ) 2 2 w0 2 w0 L’excitation de durée T peut s’écrire f ( t ) = F ( t ) – F ( t – T ).
0
soit en notation réelle : Superposons les réponses à F ( t ) et G ( t ) = F ( t – T ),
fm w soit x ( t ) = X ( t ) – X ( t – T ), nous obtenons :
- sin w t – ----- sin w 0 t .
x ( t ) = ------------------------
2
m ( w0 – w ) 2 w 0
• pour t 0 : x(t) = 0
120
5. Réponse d’un oscillateur à une excitation
Attention : bien que l’amplitude des vibrations soit faible, pour un meilleur
1) L’équation du mouvement est : confort, il faut mieux rouler lentement sur ce type de surface : les parties
mż˙ = – k ( – 0 ) – h ( ż – z˙0 ( t ) ) – mg. ondulées qui délimitent la bande de roulement d’une autoroute sont faites pour
réveiller éventuellement un conducteur !
L’origine est prise en z = 0 lorsque l’équilibre est réalisé (et que z0 est nul),
de sorte que :
k ( – 0 ) – mg = k ( z – z 0 ( t ) ) . d2r dr 2 q
1) --------2 + 2 a ------ + w 0 r = --- E .
L’équation d’évolution devient alors : dt dt m
mż˙ = – k ( z – z 0 ) – h ( ż – z˙0 ) 2) Soit ( O ; e x , e y , e z ) un repère dont le vecteur unitaire e x est colinéaire et
soit encore :
h k k h de même sens que E 0 . L’équation précédente projetée sur e y et e z conduit à
ż˙ + --- ż + --- z = a --- cos w t – --- w sin w t deux équations d’oscillateurs amortis non entretenus, en revanche, en projection
m m m m
sur e x , on obtient une équation d’oscillateur entretenu.
2πv
en posant w = ------- .
l 3) L’amplitude complexe de l’élongation de l’électron est :
2) En utilisant la notation complexe pour étudier le régime sinusoïdal forcé, q
---
nous avons : m
X ( w ) = ---------------------------------
2
- Ex
k h w 0 – w 2 + j2 aw
--- + j w ---
m m
z ( t ) = ae jw t ------------------------------- . avec E x amplitude complexe de la composante E x ( t ) de l’onde lumineuse.
k h
--- + j w --- – w 2 D’où l’expression de l’accélération complexe de l’électron :
m m
L’amplitude des oscillations est donc : a x ( w ) = –w 2 X ( w )
m
k2 + h2w2 N(w) q
- = a ----------- .
z m ( w ) = a --------------------------------------- --- w 2
( k – mw2 )2 + h2w2 D(w) m
d’où : a xm ( w ) = -------------------------------------------------- E 0 ;
2 2
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w → 0 : zm → a ( w 0 – w 2 ) + ( 2 aw ) 2
Pour
w → ∞ : z m → 0. q
a xm ( 0 ) = 0 et lim a xm = --- E 0 .
w→∞ m
dz m
D’autre part, ------- est proportionnelle à : q Ew2
dw 4) a xm ( w ) = --- -------2- .
mw
dN ( w ) dD ( w ) 0
D ( w ) -------------- – N ( w ) --------------- ,
dw dw
q 2 E2 4
2 4 5) ≈ --- -----4 w .
donc à : – 2m 2 h 2 w ( w 4 + 2Q 2 w 0 w 2 – 2Q 2 w 0 ) m w
0
k m w0 Le rapport des longueurs d’onde de la lumière bleue et rouge est :
en posant w 0 = --- et Q = --------- .
m h l2 w 0,45
---- = -----1 = -------- = 0,64 .
dz l1 w2 0,7
Par conséquent, -------m s’annule pour w=0 et pour
dw
1 4
Le rapport des intensités diffusées sera ------2 = -------- ≈ 6 : la lumière bleue
2 0,64
w = Q w 0 – 1 + 1 + -----2 , notée w r (cette pulsation de résonance est 1
Q est environ six fois plus diffusée que la lumière rouge.
proche de w 0 si le facteur de qualité est élevé). C’est pour cette raison que la couleur du ciel est bleue.
121
6 Théorème du
moment cinétique
122
6. Théorème du moment cinétique
1
∆
M o m e n t d ’ u n e f o rc e
∆
1.1. Moment en un point e
e
Par définition, le moment en un point O de la force F appliquée en M est : O
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1.2.3. Force orthogonale à l’axe ∆
Soit une force F orthogonale à ∆ appliquée en M et D la droite colinéaire à
F passant par M. Notons d la longueur du segment H1H2 (bras de levier) de e
la perpendiculaire commune à ∆ et à D (doc. 4) :
F
∆ = ( H1 M ∧ F ) . e = ( H1 H2 ∧ F ) . e . M
d
Nous pouvons donc retenir la règle de calcul : H1 H2
• ∆ = Fd ;
O (D)
• ∆ 0 si F « fait tourner » M autour de ∆ dans le sens positif ;
• ∆ 0 dans le cas contraire.
Doc. 4. Force F orthogonale à
Remarque : Cette règle de calcul peut s’appliquer à une force quelconque, en
l’axe ∆ : ∆ = Fd .
décomposant celle-ci en une force parallèle à ∆ et une force orthogonale à ∆ .
123
6. Théorème du moment cinétique
2 Moment cinétique
LO
∆
v
2.1. Moment cinétique en un point O a
M
Le moment cinétique en O dans le référentiel , du point matériel M
de masse m est :
P
L 0 ( M ) / = OM Ÿ p = mOM Ÿ v .
Doc. 5. Moment cinétique.
Remarque
z
• Soit ∆ la droite passant par M, parallèle à v , et a la distance entre O et ∆
(doc. 5). Le moment cinétique en O du point matériel M est normal au plan
défini par ∆ et O et a pour norme :
L O = mav . v M
• D’après cette définition, nous voyons que le moment cinétique au point O est LO
nul si le point matériel M semble se diriger vers O : sa vitesse «passe par O ». r
O
• Si M est en mouvement circulaire de centre O, de rayon r et de vitesse angu-
laire w , dans un plan dont le vecteur unitaire normal est e z , alors (doc. 6) :
L O = mr 2 we z . P
1
Doc. 6. Mouvement circulaire :
Application
moment cinétique en O.
y
L O = m [ ( re r + ze z ) ∧ ( ṙ e r + rq̇e q + ż e z ) ] ,
O
L O = mr 2 q̇ e z + m ( zṙ – rż )e q – mrzq̇ e r ; q r
eq
d’où : L ( Oz ) = mr 2 q̇ . x
Dans le cas d’un mouvement dans le plan ( Oxy ) , et Doc. 7. Le point M est repéré en
seulement dans ce cas : L O = L ( Oz ) e z , coordonnées cylindriques.
124
6. Théorème du moment cinétique
e . L O – e . L O′ = me . ( OO¢ ∧ v ) .
Le moment cinétique par rapport à l’axe ∆ est nul si la vitesse du point matériel
M « passe par l’axe ∆ », ou si elle est parallèle à l’axe ∆ .
dL O dOM dv
---------- = m ------------ ∧ v + mOM ∧ ------ = mv ∧ v + OM ∧ F = O
dt dt dt
où O représente le moment en O de la somme des forces appliquées en M au
point matériel, il en résulte :
dL O ( M ) /
= ----------------------------g , dans le référentiel galiléen g.
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O
dt / g
125
6. Théorème du moment cinétique
Application 2
Oscillations d’un pendule dq
------
dt
Un point matériel M de masse m est suspendu par
une tige rigide (de masse négligeable) en un point O 3
fixe. Nous étudions ses mouvements dans un plan
vertical ( xOy ) , (Ox) désignant la verticale descen- 2
dante. Sa rotation autour de l’axe (Oz) s’effectuant
sans frottement. 1
Les frottements de l’air sont négligés.
1) Équation du mouvement
0 2 4 6 8 q
a) En utilisant le théorème du moment cinétique,
établir l’équation différentielle vérifiée par l’angle
–1
d’inclinaison q .
b) Retrouver l’équation du mouvement en utilisant Doc. 9.
une autre loi de conservation.
c) Établir l’expression de la réaction R de l’axe de Remarque : En réalité, ce système n’est pas un point
rotation, exercée à l’extrémité fixe de la tige (on matériel, mais les raisonnements précédents s’appli-
quent encore dans la mesure où la tige a une masse
notera R = N e r + T e q + Fe z ). Commenter.
négligeable devant celle du point fixé à son extrémité.
d) Commenter le mouvement dans le cas où l’angle q
est supposé petit ? 1) a) Le moment cinétique au point O fixe du réfé-
2) Le schéma représente la trajectoire de phase du rentiel galiléen du laboratoire est :
dq
pendule dans le plan q , ------- , lorsqu’il est lancé
dt LO = e r ∧ m q̇ e q = m 2 q̇ e
z.
en q = 0 avec une vitesse angulaire initiale posi-
tive et variée. Les forces exercées sur l’ensemble rigide
tige + masse sont le poids de la masse m et la réac-
a) Quels sont les points attracteurs de ce système ?
b) Commenter les trajectoires de phase , , et tion d’axe R . Le moment du poids en O est :
observées sur la simulation du mouvement du
e r ∧ mg = – mg sin q e z .
pendule (doc. 8).
Le moment de la réaction d’axe est nul : elle passe
dq
------ par le point O.
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3 dt
En appliquant le théorème du moment cinétique au
2
point fixe O, nous obtenons donc :
m 2 q̇˙ e = – mg sin q e z .
z
1
g
soit : q̇˙ + --- sin q = 0 .
126
6. Théorème du moment cinétique
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dv
m ------- = F .
dt
Le mouvement du point M est en général un mouvement à trois degrés de liberté,
et cette relation nous fournit, en projection, trois équations : le mouvement peut
être déterminé, compte tenu des position et vitesse initiales du point matériel.
C’est en utilisant la relation fondamentale de la dynamique que nous avons
établi les théorèmes du moment cinétique en un point fixe O, ou en projection
sur un axe fixe ∆. Ce sont donc des conséquences de la deuxième loi de New-
ton, qui n’apportent pas d’information supplémentaire sur le mouvement…
Dans l’application précédente, nous avons obtenu l’équation du mouvement
du pendule, en rotation autour d’un axe fixe, en utilisant le théorème du
moment cinétique.
Nous avons déjà obtenu cette équation par application du principe fondamen-
tal de la dynamique (en projection sur e q ), ou par le théorème de l’énergie
127
6. Théorème du moment cinétique
4 M o u ve m e n t à f o rc e c e n t r a l e
4.1. Définition
Soit O un point fixe d’un référentiel galiléen g . Le point matériel M
est soumis à un champ de force centrale de centre O si, à chaque ins-
tant, la force F qui lui est appliquée est colinéaire à OM .
v
M
LO
4.2. Conservation du moment cinétique F
Comme L O = OM ∧ mv , nous voyons que le vecteur position et la vitesse du point Doc. 10. Soumis à une force cen-
matériel sont en permanence perpendiculaires au vecteur L O constant (doc. 10). trale, M décrit une trajectoire plane.
et perpendiculaire à L O .
1
aire --- ( dr ) ( r dq ) d’ordre 2
Dans le cas où le moment cinétique est nul, il n’est pas possible de définir un 2
128
6. Théorème du moment cinétique
d 1 C
-------- = --- r 2 q̇ = ---- . O
dt 2 2
d
-------- , appelée vitesse aréolaire, est constante pour un mouvement à force
dt
centrale. Doc. 12. Loi des aires. est propor-
tionnelle à t 2 – t 1 .
Ce résultat constitue la loi des aires (doc. 12).
Application
Loi des aires et période d’un oscillateur
3
v0
harmonique Nous en déduisons : r ( t ) = r 0 cos W t + ----- sin W t .
W
Un point matériel de masse m subit une force de rap- La trajectoire est donc une ellipse de centre O (doc. 14).
pel élastique F = – kr l’attirant au point origine O. y
1) Pourquoi la trajectoire sera-t-elle plane ? v0
----- x
W
2) En étudiant l’évolution du vecteur position r ( t )
du mobile, justifier que la trajectoire est une ellipse v0
dont les axes seront notés (Ox) et (Oy).
r0
3) On note V le module de la vitesse au point A sur
l’axe (Ox) (doc. 13). Relier la longueur b du demi-
axe de l’ellipse à V, k et m.
y Doc. 14.
V 3) Comme le mouvement est périodique, nous pou-
x vons recaler l’origine t = 0 au point A, et les coordon-
A nées du mobile s’écrivent alors dans les axes ( xOy ) :
b
a
V
x ( t ) = a cosW t et y ( t ) = ---- sin W t .
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W
V
En particulier : b = ---- .
W
2π m
Doc. 13. 4) La période du mouvement est T = ------ = 2π ---- .
W k
4) Quelle est la période T du mouvement ? S ,
5) En utilisant la loi des aires, nous avons T = ---------
5) Retrouver celle-ci en utilisant la loi des aires, C/2
sachant que l’aire de l’ellipse est S = πab . où la constante des aires peut, par exemple, être cal-
culée en fonction des données du mouvement en A :
1) Il s’agit d’un mouvement à force centrale. C = aV .
L’équation du mouvement est : Il vient ainsi :
˙˙ d2r k 2πab 2π
mr = – kr , soit : --------2- + W 2 r = 0 , avec W = ---- . T = ------------- = ------ et le résultat est retrouvé.
dt m aV W
129
6. Théorème du moment cinétique
CQFR
● MOMENT D’UNE FORCE
• Moment en un point
Le moment au point O de la force F appliquée en M est : O = OM ∧ F .
Si la force F « passe par le point O », son moment en O est nul.
• Moment par rapport à un axe
Le produit scalaire ∆ = O . e est le moment de la force F par rapport à l’axe ∆ qui passe par le
point O, et qui est orienté par son vecteur unitaire e .
Le moment par rapport à l’axe ∆ d’une force F « parallèle à » ou « passant par » l’axe ∆ est nul.
● MOMENT CINÉTIQUE
Le moment cinétique au point O du point matériel M dans le référentiel est :
LO ( M )/ = mOM ∧ v ( M ) / .
moment cinétique est nul, la trajectoire est sur une droite passant par O).
d 1
• La loi des aires est assurée : la vitesse aréolaire -------- = --- r 2 q̇ est une constante du mouvement :
dt 2
d C.
-------- = ----
dt 2
130
Contrôle rapide
6. Théorème du moment cinétique
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a O
y x
❑ a. mbve y ❑ b. – m ave z ❑ c. m ( be y – ae z )v
❑ d. mbve z
131
Exercice commenté
Applications des formules de Binet
ÉNONCÉ
CONSEILS SOLUTION
Comment introduire dans les cal- Considérons maintenant l’expression de l’accélération en coordonnées polaires :
culs l’indication : « particule sou- 2 1d
mise à une force centrale » ? a = [ ṙ˙ – rq̇ ]e r + --- ----- ( r 2 q̇ )e q .
r dt
En utilisant la loi des aires, remplacer La composante orthogonale est nulle dans le cas d’un mouvement à force cen-
systématiquement q̇ par une fonction trale. Examinons la composante radiale.
de u. dṙ dṙ dq d2u C d2u 2 C2
ṙ˙ = ------ = ------ ------ = – C --------2- ----2 = – C 2 u 2 --------2- et rq̇ = -----3- = C 2 u 3 ,
dt dq dt dq r dq r
2
d u
d’où la seconde formule de Binet : a = – C 2 u 2 --------2- + u e r .
dq
Pour la question 2), la fonction 2) Le principe fondamental de la dynamique appliqué à la particule s’écrit :
u ( q ) est connue. d2u 1
L’accélération et la loi de force s’en f = – mC 2 u 2 --------2- + u , avec u = --- e –q
dq a
déduisent.
2mC 2 .
d’où immédiatement f = – mC 2 u 2 [ u + u ] , soit f ( r ) = – -------------
-
r3
132
6. Théorème du moment cinétique
k
• La loi de force est donc de la forme : f ( r ) = – ----3 .
r
4 2
• La valeur de C est déterminée par les conditions initiales, donc k = 2mr0 q̇ 0 .
Pour la question 3), il faut résoudre 3) On applique à la particule M la relation fondamentale de la dynamique :
une équation différentielle en u ( q ) . d2u d2u k
Quelle est la forme générale des – mC 2 u 2 --------2- + u = – ku 3 , d’où --------2- + 1 – ----------2- u = 0 , avec C = r 0 v 0 .
dq dq mC
solutions de :
Pour la suite du problème, l’axe polaire sera pris colinéaire et de même sens
u″ = au ,
que OM 0 , ce qui signifie que q ( 0 ) = 0 .
selon que a est négatif, nul ou positif ?
k 1 k
1er cas : ----------2- = 1 , d’où v 0 = ---- ---- = v c .
mC r0 m
d2u
L’équation différentielle du mouvement s’écrit alors --------2- = 0 , ce qui s’intègre
dq
en u = Aq + B , avec A et B déterminés par les conditions initiales :
1 du 1
u ( 0 ) = ---- et ------ = – ---- ṙ ( 0 ) = 0 ,
r0 dq t = 0 C
d’où r = r 0 , ce qui est l’équation d’un cercle centré sur le centre de forces.
k 1 k
2e cas : ----------2- 1, d’où v 0 ---- ---- = v c .
mC r0 m
k d2u
Posons p = 1 – ----------2- ; il vient --------2 + pu = 0 . Avec les mêmes conditions
mC dq
initiales, l’équation différentielle du mouvement s’intègre en
r0
u = u ( 0 ) cos ( pq ) , d’où : r = -------------------- . La trajectoire admet une asymptote
cos ( pq )
π
d’équation q = ------ .
2p
k 1 k
3e cas : ----------2- 1 , d’où v 0 = ---- ---- = v c .
mC r0 m
k d2u
En posant p = ----------2- – 1 , l’équation du mouvement s’écrit : --------2- = pu .
mC dq
r0
Sa solution est u = u ( 0 ) ch ( pq ), d’où : r = ----------------- .
ch ( pq )
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La trajectoire admet le centre de forces comme point asymptote.
Le schéma ci-dessous illustre la discussion précédente.
y
1,5 p = 2
r0 = 1
1 v0 1
r = ---------------
cos pq
0,5
133
Exercices
1) Calculer la longueur eq du ressort à l’équilibre.
La loi des aires retrouvée À quelle condition cet équilibre existe-t-il ?
Montrer que la loi des aires peut être retrouvée en utili- 2) Déterminer la période T0 des petites oscillations de ce
sant la relation fondamentale de la dynamique appliquée pendule. Que se passe-t-il lorsque ka est voisin de mg ?
au mobile soumis à une force centrale.
Trois méthodes pour un même
Un point matériel sur un guide circulaire mouvement
Un point matériel M de masse m est assujetti à glisser sans Un point matériel de masse m est assujetti à glisser sans
frottement sous l’action de son poids sur un guide circu- frottement sur un cerceau vertical de rayon R et centre O.
laire de rayon a (cf. schéma). Déterminer la période T0 de Il est lié au point A par un ressort de raideur k et de lon-
ses petits mouvements autour de sa position d’équilibre. gueur au repos négligeable.
A k
g
q
A
O
a R ez y
k
M
q
mg eq
O
M
x er
Gravimètre à ressort
1) Établir l’équation du mouvement du mobile en utili-
Un gravimètre à ressort est constitué d’une tige OB de
sant successivement les trois méthodes suivantes :
masse négligeable pouvant tourner autour d’un axe hori-
a) le théorème du moment cinétique ;
zontal ( O ; e x ) et supportant en B une masse ponctuelle m
b) la relation fondamentale de la dynamique ;
(cf. schéma). Sous l’action du ressort AB, de raideur k et de
longueur à vide 0 , la tige est horizontale à l’équilibre. On c) le bilan énergétique.
2) Discuter l’existence de positions d’équilibre, leur
pose OA = a , OB = b , AB = et q = ( e y , OB ) l’élon-
stabilité, et dans l’affirmative, la période des petites
gation angulaire de la tige OB.
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z
Pendule en rotation uniforme
A L’extrémité O d’un fil OM de masse négligeable et de
longueur est fixe. Un objet quasi ponctuel de masse m
a est suspendu en M.
T
L’objet est écarté d’un angle a par rapport à la verticale,
ez puis lancé. Quelle vitesse initiale faut-il lui donner pour
b B
ex q qu’il décrive des cercles horizontaux ?
O ey y Exprimer sa période de révolution en fonction de g, et a.
mg
Pour l’attirer, il faut être très fort
Cet exercice a déjà été traité (cf. chapitre 4, exercice 4),
mais nous allons ici le résoudre à l’aide du théorème du Un palet de masse M glisse sans frottement sur un plateau
moment cinétique pour répondre aux mêmes questions. horizontal percé d’un trou à l’origine.
134
6. Théorème du moment cinétique
Sa position est repérée par les coordonnées polaires r et q 1) Pour utiliser le théorème du moment cinétique, pour-
d’axe (Oz). quoi vaut-il mieux l’appliquer au point mobile A plutôt
L’expérimentateur lance le palet, à la distance r0 du point O, qu’au point fixe O ? Reprendre la démonstration du théo-
avec une vitesse initiale orthoradiale v ( 0 ) = v 0 e q ( t = 0 ) dL A
rème pour exprimer la dérivée : --------- .
(on prendra q ( 0 ) = 0 ), et tire sur le fil de façon à rappro- dt
cher régulièrement le palet de point O : r ( t ) = r – Vt 2) Établir l’équation du mouvement du pendule simple
effectuant de petites oscillations.
z
3) Quel est son mouvement lorsqu’un régime sinusoïdal
permanent s’est établi (ce qui suppose quelques frotte-
ments, que nous avons en fait négligés).
4) Quelle est la pulsation w 0 au voisinage de laquelle nos
O hypothèses d’étude sont à reprendre ? Que dire des mou-
vements du point A et du mobile selon que w w 0 ou
w w0 ?
F Un pendule particulier
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
A
tés duquel sont accrochées deux masses m1 et m2 :
O
• m2 est assujettie à se déplacer uniquement le long d’un
z axe vertical ;
• m1 peut osciller dans le plan vertical en plus du mouve-
q ment de translation.
L 1) Établir les équations des mouvements fixant l’évolu-
tion au cours du temps des fonctions ( t ) et q ( t ) .
2) Dans l’hypothèse d’oscillations de faible amplitude,
m linéariser les équations différentielles. En déduire les
expressions de ( t ) et de y ( t ) = ( t )q ( t ) . Que repré-
sente y ( t ) ? Montrer que, sous certaines conditions, on
retrouve les oscillations d’un pendule simple.
Prenons un pendule simple, de masse m et de longueur L,
m2 – m1
et imposons de petites oscillations horizontales à son On pourra poser a = g ------------------- .
extrémité A : x A = x 0 sin wt . m2 + m1
135
Exercices
On étudie le mouvement du pendule dans le cas où le fil
Pendule sphérique reste toujours tendu : le mobile évolue sur la sphère de
centre O et rayon R.
z 1) Montrer que la quantité sin2 q j̇ est une constante du
mouvement. Quelle(s) conclusion(s) peut-on en déduire
q concernant le mouvement du pendule autour de l’axe (Oz) ?
y
2) Les documents 2 et 3 représentent le résultat d’une
j ej simulation du mouvement du pendule : la première vue
est « en perspective », la seconde « vue de dessus ». Que
constate-t-on ?
R 3) Quelle autre constante du mouvement peut-on
x
ej proposer ? Donner alors une explication des limites
accessibles à la trajectoire du pendule.
M
eq
er position initiale position initiale
Doc. 1.
–1 –0,5 0 0,5 1 1
Un pendule simple est constitué d’un point matériel de 0 0,5
masse m attaché à un fil souple inextensible de longueur R , –0,4
0
fixé en un point O, origine d’un repère ( O ; x, y, z ) du –0,8
référentiel terrestre supposé galiléen. –1
–1 0 –0,5
11 0 –1
L’axe (Oz) est choisi vertical ascendant et on utilise les
–1
coordonnées sphériques (r, q, j) de centre O et d’axe (Oz).
Les conditions initiales sont, a priori, quelconques, mais Doc. 2. Doc. 3.
supposées connues.
Corrigés
Solution du tac au tac, page 131.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Nous savons que le mouvement à force centrale est en général contenu ma 2 q̇˙ k = AM ∧ mg = – mg sin q k
g
dans un plan contenant le centre de forces O. Utilisons dans ce plan les soit : q̇˙ + - sin q = 0 .
coordonnées polaires (r , q ) pour repérer le point mobile M. a
Son accélération s’écrivant : Au voisinage de l’équilibre q eq = 0 , nous aurons, à l’ordre linéaire :
g
q̇˙ + w 0 q = 0 , avec w 0 = - .
2 2
a = ( ṙ˙ – r q̇ )e r + ( r q̇˙ + 2ṙ q̇ )e q .
2
a
L’équation du mouvement est : 2π a
La période des petites oscillations est : T 0 = ------ = 2π - .
F w0 g
( ṙ˙ – r q̇ )e r + ( r q̇˙ + 2ṙ q̇ )e q = --- e r .
2
m 1) L’équation du mouvement peut être obtenue en appliquant le
Le caractère central de la force assure donc :
théorème du moment cinétique au point fixe O :
1d
0 = ( r q̇˙ + 2 ṙ q̇ ) = - ---- ( r 2 q̇ )
r dt dL O
-------- = OB ∧ mg + OB ∧ T .
ce qui redonne bien la loi des aires : r 2 q̇ = C . dt
136
6. Théorème du moment cinétique
Le point B décrit un cercle de centre O et rayon b à vitesse angulaire q̇ : Appliquons le théorème du moment cinétique au point fixe O, en projection sur
la direction de l’axe (Oz). Nous obtenons :
L O = mb 2 q̇ e x .
mR 2 q̇˙ = – mgR sin q + kR 2 cos q ou q̇˙ = – w 2 sin q + W 2 cos q ,
La longueur du ressort est :
g k
( q ) = AB = ( OA – OB ) =
2
a 2 + b 2 – 2ab sin q . avec w = -- et W = --- .
R m
La tension du ressort s’écrit donc :
b) La relation fondamentale de la dynamique s’écrit :
BA – 0
T = k( – 0 ) ----- = k ------------- [ – b cos q e y + ( a – b sin q )e z ] . ma = R + T + mg où la réaction R du support est dirigée suivant e r .
– 0 En projection sur e q , nous avons :
Son moment au point O vaut : OB ∧ T = – k ------------- ab cos q e x .
Le moment du poids en O est : T . e q = k MA . e q = k OA . e q = kR cos q
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
dont la pulsation est donnée par : ė˙ = – w 2 ( sin q éq + e cos q éq ) + W 2 ( cos q éq – e sin q éq )
k a2 0 k a 2 ka – mg 3
- = --- ----2 -----------------
2
w 0 = --- -------- = – ( w 2 cos q éq + W 2 sin q éq ) e
m 3 m ka
eq 0
2π pour q éq = q 0 , nous obtenons une équation linéarisée de la forme :
dont nous déduisons la période T = ----- des petites oscillations au voisinage
w0 2
de l’équilibre q eq = 0 , identique à celle trouvée au chapitre 4. ė˙ + w 0 e = 0
2
avec w 0 = ( w 2 cos q 0 + W 2 sin q 0 ) 0.
1) a) Le moment cinétique au point fixe O est : 2π
Nous obtenons ainsi les oscillations harmoniques de période T = ----- au
w0
L O = OM ∧ mv = Re r ∧ mR q̇ e q = mR 2 q̇ e z . voisinage de q 0 , qui est une position d’équilibre stable.
La réaction du support passe par O (pas de frottement).
Le même raisonnement nous montre que la position q 1 constitue un équilibre
Le moment du poids en O est :
instable.
poids /O = OM ∧ mg = – mgR sin q e z .
Le moment de la tension du ressort en O est :
Le point matériel M est soumis à deux forces : son poids et la force de
ressort /O = OM ∧ T = OM ∧ k MA = k OM ∧ OA = kR 2 cos q e z . tension du fil.
137
Corrigés
• 1re méthode La relation fondamentale de la dynamique s’écrivant :
ma = – mge z + T ( cos a e z – sin a e j )
z
z
q ez
O O
y r y
j H H ej
j
ej
a
x er
x
ej
M K
v
eq
er
M
138
6. Théorème du moment cinétique
1) Les forces appliquées au pendule sont son poids, et la tension du fil, z ( t ) + ( t ) = cte (1)
que nous ne connaissons pas, a priori, et qu’il nous importe assez peu Le système constitué des deux masses, du fil et des poulies, est conservatif, on
d’expliciter si nous pouvons nous en passer. peut donc écrire :
Or, la tension du fil passe par le point A, mais pas par O : dans l’expression du M = K + P = cte .
théorème du moment cinétique, il est donc plus intéressant d’utiliser le point A
Or O 2 M 2 = ( t )e r
pour « éliminer » la tension du fil.
d dq
Exprimons la dérivée du moment cinétique au point A, en tenant compte de son donc v ( M 2 ) = -----e r + ( t ) ----- e q .
dt dt
mouvement :
On en déduit :
dL A d dv M 1 2 1 2
------- = ---- ( AM ∧ mv M ) = ( v M – v A ) ∧ mv M + AM ∧ m ------- K = - m1 v ( M1 ) + - m2 v ( M2 )
dt dt dt 2 2
1 1 1 1
= - m 1 ż 2 + - m 2 ( ˙ + ( q̇ ) ) = - ( m 1 + m 2 ) ˙ + - m 2 ( q̇ )
2 2 2 2
= mv M ∧ v A + A
2 2 2 2
où le moment des forces extérieures en A se réduit à celui du poids : (car ż = – ˙ d’après l’équation (1)). L’énergie potentielle de pesanteur est
= AM ∧ mg = – mgL sin q e z . (en utilisant (1)) :
A
L’équation du mouvement donnée par le théorème du moment cinétique est P = – m 1 gz – m 2 g cos q + cte = m 1 g – m 2 g cos q + cte′ .
dL A La conservation de l’énergie s’écrit alors :
donc : ------- = A + mv M ∧ v A . 1 1
dt - ( m 1 + m 2 ) ˙ + - m 2 ( q̇ ) + g ( m 1 – m 2 cos q ) = cte .
2 2
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On peut écrire cette équation sous la forme :
d ( OA + AM )
( m + m ) ˙ ˙˙ + m ( ˙ q̇ + 2 q̇ q̇˙ )
2
v M = --------------------------- = ( x˙A + L q̇ cos q )e x + ( L q̇ sin q )e y 1 2 2
dt
nous obtenons donc : + m 1 g ˙ – m 2 g ˙ cos q + m 2 g q̇ sin q = 0 (2)
La dernière équation nous est donnée ou bien par la relation fondamentale de la
mv M ∧ v A = mẋ A L q̇ sin q e z (qui est d’ordre deux)
dynamique appliquée à la masse m2 , projetée sur e q , ou bien par le théorème
et le moment cinétique en A du pendule : du moment cinétique en O2 appliqué à la masse m2 (ces deux méthodes
permettent d’éliminer la force tension du fil).
L A = AM ∧ mv M = mL ( L q̇ + ẋ A cos q )e z ≈ mL ( L q̇ + ẋ A )e z . Attention : l’énergie mécanique de la masse m2 ne se conserve pas, la tension
Conservons les seuls termes linéaires en q , q̇ ou ẋ A dans l’équation du du fil n’est pas orthogonale au mouvement, son travail est a priori non nul.
mouvement, que nous projetons sur l’axe (Oz). Il nous reste simplement : • 1re méthode
mL ( L q̇˙ + ẋ˙ ) = – mgL q
A Les forces appliquées à m2 sont le poids et la tension du fil (portée par e r ). La
x0 relation fondamentale de la dynamique projetée sur e q donne l’équation :
q̇˙ + w 0 q = w 2 ---- sin w t
2
soit encore :
L ( 2 ˙ q̇ + q̇˙ ) = – g sin q (3)
g
où w 0 = -- est la pulsation propre du pendule simple. (en effet, a ( M 2 ) . e q = 2 ˙ q̇ + q̇˙ ).
L
139
Corrigés
En reportant l’équation (3) dans l’équation (2), celle-ci se simplifie et donne, Nous pouvons remarquer que j̇ ne peut pas changer de signe : le pendule
après simplification par : tourne toujours dans le même sens autour de l’axe (Oz) : nous pouvons
( m 1 + m 2 )˙˙ + m 1 g – m 2 g cos q – m 2 q̇ = 0
2
(2 bis) l’observer sur la simulation pour la vue de dessus.
Si le sinus de l’angle q augmente, c’est-à-dire si le pendule s’écarte de la
• 2e méthode verticale, cette rotation se ralentit : c’est la même chose pour un patineur qui
Le théorème du moment cinétique en O2 , appliqué à m2 , s’écrit : tourne sur lui-même et se met à écarter les bras.
une pulsation égale à ---- , on retrouve sous ces conditions les oscillations
0
2 M
--------
-
d’un pendule simple. MR 2
1
L O = Re r ∧ m ( R q̇ e q + R sin qj̇ e j ) = mR 2 ( q̇ e j – sin qj̇ e q ) Nous pouvons tracer l’allure du graphe de F ( q ) pour q variant de 0 à π ,
indiqué ci-dessus, et faire apparaître les limites qmin et qmax accessibles au
de sorte que :
π
pendule. Notons que qmax est nécessairement compris entre -- et π , de sorte que
L z = e z . L O = mR 2 sin2 qj̇ 2
l’altitude minimale du pendule est toujours négative. C’est plutôt rassurant : on
cette grandeur étant inchangée au cours du mouvement, nous avons bien :
voit mal comment le pendule pourrait tourner en restant orienté vers le haut,
sin2 qj̇ = cte = A . sans jamais redescendre…
140
7
Force centrale
conservative
Mouvement
newtonien
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
en 1687. La notion de force de gravitation, qui agit
■ Mouvements observables dans un champ
instantanément à distance sans nécessiter de support newtonien, les trois lois de Kepler, satellites.
matériel pour sa transmission, a provoqué beaucoup
de réticences de la part de certains de ses
contemporains. Newton qui était parfaitement
conscient de cette difficulté conceptuelle, a pu écrire,
qu’a priori, « voilà qui me paraît d’une si grande
absurdité que nulle personne ayant quelque capacité
de raisonnement philosophique ne pourra jamais, ce ■ Dynamique du point matériel.
me semble, y ajouter crédit ». L’expérience a donné à ■ Théorème du moment cinétique.
la théorie le crédit que lui contestait ses ■ Forces centrales.
contradicteurs, mais le problème conceptuel soulevé
■ Énergie du point matériel.
par ces derniers n’était, certes, pas sans objet.
141
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
1 Fo rce s c e n t r a l e s c o n s e r vat i ve s
r eq
d ( OM ) = dr = dre r + rde r .
q
énergie
Remarque : Il existe des champs de forces centrales non conservatifs ; c’est le potentielle
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
142
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
■ L’astre possède une symétrie sphérique
Notons O le centre de l’astre sphérique, pour lequel la masse volumique ne
dépend que de la distance au centre : r ( P ) = r ( r P ) , et R son rayon (doc. 5).
La masse totale de cet astre est :
R 2 er
M astre = ∫ ∫ ∫ r ( P )dtP = ∫r P =0
r ( r P )4πrP dr P . astre ( M )
astre M
OM er O
( M ) = – GM astre ----------3- = – GM astre ----2
OM r
et s’identifie donc au champ qui, par un point matériel de masse M, serait placé
au centre O de l’astre à symétrie sphérique. Doc. 5. Astre à symétrie sphérique
143
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
OM er
( M ) = – GM astre -----------3- = – GM astre ----2 .
OM r
Cette expression est exacte dans le cas d’un astre à symétrie sphérique,
et constitue une bonne approximation du champ de gravitation si
l’astre est quasi sphérique ou bien à distance r suffisamment grande
par rapport à la dimension caractéristique R d’un astre peu régulier.
Nous verrons une définition plus précise du poids : elle sera donnée lors de
l’étude de la dynamique terrestre au chapitre 8.
Il est bien entendu impossible d’assimiler la norme du champ de gravitation à
une constante pour étudier le mouvement des satellites : l’altitude d’un satel-
lite terrestre géostationnaire est de l’ordre de 36 000 km, non négligeable par
rapport au rayon terrestre RT = 6 400 km.
144
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Application
La constante de gravitation vaut G ª 6,67 . 10 –11 SI.
1 1
La constante d’interaction électrostatique vaut : ----------- = { MLT –2 } . L 2 . Q –2 = MQ –2 L 3 T –2 .
4πe 0
1
----------- ≈ 9 . 10 9 SI. 1
4πe 0 On pourrait écrire : ----------- ≈ 9 . 10 9 kg . C –2 . m 3 . s –2 ,
4πe 0
Précisez les unités du système international corres- mais en réalité e 0 est homogène à des farads par
pondant à ces deux constantes. mètre, et on écrira :
Comparer les interactions gravitationnelles et
1
électrostatiques entre deux électrons. (Charge ----------- ≈ 9 . 10 9 m . F –1 .
4πe 0
e = –1,6 . 10–19 C et masse m = 9,1 . 10 –31 kg).
La dépendance de ces interactions en fonction de la
La quantité G s’exprime sous la forme du produit distance séparant les deux électrons étant la même
d’une force par une distance au carré, divisé par une pour les deux interactions, nous avons simplement :
masse au carré donc :
f électrostatique e 2 1
[ G ] = { MLT –2 } . L 2 . M –2 = M –1 L 3 T –2 . - = ---- . -----------G = 4,2 . 10 42 .
-----------------------------
f gravitationnelle m 4πe 0
On notera donc :
Cet ordre de grandeur justifie que pour l’étude de
G ≈ 6,67 . 10 –11 kg –1 . m 3 . s –1 . mouvements de particules chargées, il est en général
1 tout à fait inutile de prendre en compte les forces de
La quantité ----------- s’exprime sous la forme du pro- gravitation.
4πe 0
duit d’une force par une distance au carré, divisé par En revanche, pour les trajectoires de satellites
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
une charge au carré, donc : autour d’un astre, seule la gravitation interviendra.
145
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
er
Un champ de force centrale newtonien est de la forme : F = – a ----2 .
r
a
L’énergie potentielle associée est : P ( r ) = – --- + cte.
r
Le champ de force newtonien est attractif lorsque la constante d’inte-
raction a est positive, répulsif le cas échéant.
dv de r 2 de q
et a = ------ = ṙ˙ e r + ṙ q̇ ------- + ṙ q̇ e q + rq̇˙ e q + rq̇ --------
dt dq dq
= ( ṙ˙ – rq̇ )e r + ( 2ṙ q̇ + rq̇˙ )e q . z
2
LO y eq
2.1.2. Équations du mouvement plan
r M er
En écrivant la relation fondamentale de la dynamique, en projection sur les O q
deux vecteurs de la base locale, nous obtenons donc : x
2 F (r ) 1 d P(r ) trajectoire
équation radiale ṙ˙ – rq̇ = ----------- = – ---- -----------------
m m dr Doc. 6. Coordonnées polaires dans
équation orthoradiale ˙
2ṙ q̇ + rq̇ = 0. le plan de la trajectoire
146
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
ṙ˙ – C
2 F (r ) 1 d P(r )
-----3- = ----------- = – ---- -----------------
r m m dr
q̇ = ---- C.
r2
Il nous reste ainsi une équation différentielle d’ordre deux en r ( t ) à résoudre.
Celle-ci n’est toujours pas linéaire, et nous ne saurons pas en donner de solu-
tion simple en général. Si toutefois celle-ci était accessible, il suffirait de
reporter r ( t ) dans la seconde équation pour obtenir q ( t ) par intégration par
rapport au temps.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
L’utilisation de la loi des aires permet de ramener le problème à une seule
équation différentielle en r ( t ) , d’ordre deux, et encore non linéaire.
147
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
1 C2
qui s’intègre par rapport au temps en : --- m ṙ 2 + -----2- + P ( r ) = cte qui n’est
2 r
rien d’autre que la traduction de la conservation de l’énergie mécanique M du
mobile, la force radiale étant conservative :
1 1 1 C2
= --- m ṙ 2 + -----2- +
2
Cte = M= K+ = --- mv 2 + = --- m ( ṙ 2 + r 2 q̇ ) + .
P
2 P
2 P
2 r P
P eff ( r ) = ----------
-+ P(r ) .
2r 2
Nous appellerons cette fonction l’énergie potentielle effective du mouvement.
Remarque : Attention ! cette fonction dépend de r , comme la fonction énergie
potentielle P ( r ) associée à la force centrale, mais aussi du mouvement
étudié : son expression fait intervenir la constante des aires, donc les condi-
tions initiales.
2.3.2. Domaine accessible à la trajectoire
1
Le terme --- mṙ 2 est par nature positif ou nul. Le domaine des valeurs de r
2
accessibles au mouvement est donc restreint aux valeurs telles que :
P eff ( r ) M .
Lorsque l’égalité survient, ṙ s’annule : la distance au centre de force O atteint
une valeur extrême, qui peut être un minimum ou un maximum.
148
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Application 2
P(r ) = M – K M .
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2
Remarquons que le moment cinétique L O est con-
servé quand on fait « glisser » mv 0 sur la droite
Doc. 7. Le météore arrive de M0 à v0
support D. En conséquence :
l’infini avec la vitesse v 0 et
L O = OH ∧ mv 0 = mbv 0 e z
le paramètre d’impact OH = b . M0
LO
d’où la constante des aires : C = --------z = bv 0 et rmin est une fonction croissante de b. Le météore
m contournera la Terre sans la rencontrer si :
l’expression de l’énergie potentielle effective :
r min RT
m ( bv 0 ) 2 M Tm
P eff ( r ) = - – G ------------ .
---- -------------- c’est-à-dire si :
2 r 2 r
MT
La distance de plus courte approche est solution de b b min = R T 1 + 2G -----------2 .
l’équation Peff ( r ) = M , soit : RT v0
149
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
bien rester au voisinage (état lié), ou même pire comme nous allons le voir…
Ces différents cas apparaissent naturellement en traçant le graphe de l’énergie
potentielle effective :
mC 2 K
P(r ) = ----------
- – ---- (avec K du signe de n).
2r 2 r n M
■ Cas n° 1 : n 0 (et K 0)
L’énergie potentielle effective tend vers +∞ en r Æ 0 où le terme cinétique rmin rmax r
l’emporte, et en r Æ +∞ où le terme potentiel l’emporte. Son graphe fait appa- 0
raître une cuvette, et le tracé de la constante énergie mécanique fait apparaître zone
une distance minimale rmin et une distance maximale rmax entre lesquelles r accessible
peut varier (doc. 10).
Doc. 10. Énergie potentielle effective
La simulation du mouvement fait apparaître une trajectoire qui n’est en géné- pour n 0 (ici n = –1,2) et k 0.
ral pas fermée, pour laquelle la distance au centre de force O oscille entre rmin
et rmax (doc. 11).
150
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
0 x 0 x 0 x
p eff ( r )
P eff ( r )
0 rmax rmin r
Doc. 13a. État lié (n = 1,2). Doc. 13b. État de diffusion (n = 1,2). zone accessible zone accessible
état de diffusion (a.1)
état (a.2)
■ Cas n° 3 : n 2 (et K 0)
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
L’énergie potentielle effective diverge cette fois vers –∞ en r Æ 0 où le terme Doc. 14. Énergie potentielle effective
potentiel l’emporte, et elle tend vers zéro par valeurs positives pour r Æ ∞, fai- pour n 2 ici (n = 3).
sant apparaître une courbe « à bosse » : la fonction énergie potentielle effec-
y
tive passe cette fois par un maximum Peff max (doc. 14).
Si l’énergie mécanique est inférieure à ce maximum ( M = Ma sur le doc.
14), nous pouvons observer un état de diffusion (cas de l’état a.1.), pour lequel
la distance r ne peut descendre en deçà d’un minimum rmin (doc. 15a).
Pour une même valeur de l’énergie mécanique, nous pouvons aussi rencontrer un 0 x
cas (état a.2.) où la distance r possède une borne supérieure rmax , mais pas de
borne inférieure non nulle : concrètement, cela signifie que la force attractive est
trop forte à courte distance, et que le point matériel vient s’écraser sur le centre
attracteur O !
Si l’énergie est supérieure à Peff max (état b. sur le doc. 14), cette collision survient Doc. 15a. Le point matériel
s’échappe !
encore si le point matériel se dirige initialement vers le centre de force O (doc. 15b).
151
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Ces résultats sont assez exotiques… il est plutôt heureux que l’attraction gra- y
vitationnelle entre dans la catégorie n 2 !
Il ne faudrait pas conclure que de tels cas n’existent pas : les interactions de vers le
crash !
Van der Waals entre molécules correspondent à des forces attractives, avec
n = 6. Toutefois, il existe un « garde-fou » à courte distance, sous la forme
d’une répulsion très forte lorsque les nuages électroniques deviennent trop
proches. 0 x
3 M o u ve m e n t d a n s u n c h a m p n ew t o n i e n
152
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
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champ de gravitation, attractif, de l’astre autour duquel ils gravitent :
leur énergie est négative.
153
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
demi-grand période T T
excentricité e log -------------------
1 année
axe a (u.a.) (années) 3,00
Mercure 0,387 0,241 0,205 2,50
Pluton
Neptune
Vénus 0,723 0,615 0,006 2,0 Uranus
Terre 1,000 1,000 0,016 1,50 Saturne
Mars 1,523 1,880 0,093 1,00 Jupiter
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T a
Doc. 16. Les planètes du système solaire. Doc. 17. Tracé de log ------------------- en fonction de log ---------- :
1 année 1u.a
T2
c’est une droite de pente 3/2, donc -----2- = cte.
a
Le tracé du document 17 permet de vérifier la troisième loi de Kepler.
3.2.5. Première vitesse cosmique
Dans le cas d’un satellite terrestre, M = MT masse de la Terre, et la vitesse
minimale correspond au cas r = R T (rayon terrestre : R T ≈ 6 370 km).
154
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Cette vitesse est la vitesse en orbite circulaire basse, encore appelée première
vitesse cosmique :
GM
v1 = --------- ≈ gR T ≈ 7,92 km . s –1
RT
où g est l’intensité de champ de pesanteur sur Terre, assimilable en ordre de
GM
grandeur au champ de gravitation à altitude nulle : g ≈ ---------
2
≈ 9,81 m . s –2 .
RT
Remarque : Cette vitesse est considérable, comparée aux vitesses communément
rencontrées sur Terre. Pour économiser l’énergie à fournir pour satelliser un
objet, il est utile de se placer près de l’équateur où la vitesse liée au mouvement
de rotation de la Terre sur elle-même correspond à : RT . WT ≈ 0,46 km . s–1.
3.2.6. Deuxième vitesse cosmique
Le satellite pourrait totalement échapper à l’attraction terrestre si son énergie
devenait juste nulle : la distance r peut devenir infinie.
La vitesse nécessaire v2 , deuxième vitesse cosmique, est donnée par :
1 2 GmM 2GM
Application 3
M = --- mv 2 – -------------- = 0 soit : v 2 = ------------- ≈ 2v 1 ≈ 11,2 km . s –1 .
2 RT RT
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terrien se déplaçant dans une pièce. Ceci vient du fait avec une très bonne approximation : cf. chapitre 9.
que la cabine gravite autour de la Terre de la même Le champ de pesanteur est assimilable (en ordre de
façon que l’astronaute : nous percevons leur mouve- grandeur) au champ de gravitation à altitude nulle,
ment relatif, assez peu naturel il est vrai, mais leurs soit :
mouvements autour de la Terre sont semblables, et 2 1
GM T gR T --3-
g ≈ ------------ , donc : r = --------- .
toujours gouvernés par l’attraction gravitationnelle 2 2
de la Terre, à laquelle ils n’ont (surtout) pas échappé. RT WT
2) Le satellite doit tourner exactement à même vitesse 2π
Prenant W T ≈ ----------------------- ≈ 7,3 . 10 –5 rad . s –1 , nous
angulaire que la Terre, donc q̇ = cte = W T . 24 heures
D’après la loi des aires, ceci implique r = cte : la tra- obtenons : r ≈ 42,2 . 103 km, soit une altitude :
jectoire est un cercle, dont le centre est le centre de la zgéostationnaire = r – R T ≈ 35,8 . 103 km.
Terre O (assimilée à un astre à géométrie sphérique). Il n’existe donc qu’une seule orbite géostationnaire,
Le satellite étant géostationnaire, le cercle décrit est que viennent encombrer de plus en plus de satellites
nécessairement compris dans le plan équatorial. de télécommunications …
155
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
er a
FM → m = – a ----2 et P(r ) = – --- .
r r
La conservation de l’énergie est traduite par :
1 2 mC 2 1
--- mṙ + ----------
-+ P(r ) = M = cte ou --- mṙ 2 + P eff ( r ) = M
2 2r 2 2
où l’énergie potentielle effective est :
mC 2 a .
P eff ( r ) - – ---
= ----------
2r 2 r
L O = mr ∧ v = mre r ∧ ( ṙ e r + rq̇ e q ) = mr 2 q̇ e z .
dv er de r
L O ∧ m ------ = mr 2 q̇ e z ∧ – a ----2- = – amq̇ e q = – a m -------- .
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dt r dt
Nous constatons que le rayon r a disparu dans le second membre très précisé-
ment parce que le champ est newtonien. D’autre part, comme le moment ciné-
tique est constant :
d dv de
----- ( L O ∧ v ) = L O ∧ ------ = – a --------r ,
dt dt dt
d v ∧ LO
soit : ----- ---------------- – er = 0
dt a
ce qui nous montre que le vecteur de Runge-Lenz, défini par :
v ∧ LO
A = ---------------- – er
a
est une constante du mouvement newtonien.
156
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Application 4
Norme du vecteur de Runge-Lenz y
1) Exprimer les composantes du vecteur de Runge-
Lenz dans la base locale des coordonnées polaires.
2) On note e = A . Montrer que cette norme peut
être reliée de façon simple à l’énergie du point
matériel.
1) Explicitons le vecteur de Runge-Lenz (utilisable
uniquement pour une interaction newtonienne) en O x
simplifiant cette expression à l’aide de la relation
r 2 q̇ = C, il vient :
A
v ∧ LO ( ṙ e r + rq̇ e q ) ∧ mCe z
A = ---------------- – e r = -----------------------------------------------------
- – er
a a Doc. 18. Position du vecteur Runge-Lenz pour une
mC 2 mC trajectoire elliptique de foyer O.
= ----------- – 1 e r – --------ṙ e q .
ar a
Nous voyons que le vecteur de Runge-Lenz est paral- En identifiant le terme entre crochets, qui n’est autre
lèle au rayon vecteur lorsque la distance r au centre que l’énergie M , nous en déduisons :
de force passe par une valeur extrémale (doc. 18). 2mC 2
e 2 = -------------
- M +1,
2) Calculons à présent e2 en écrivant : a2
mC 2 2
mCṙ 2 ou encore :
e 2 = ----------- – 1 + ------------
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ar a
a2
M = -------------2- ( e 2 – 1 ) .
2mC 2 1 2 mC 2 a 2mC
= -------------
- --- mṙ + ----------
- – --- + 1.
a2 2 2r 2 r
mC 2
en particulier, nous avons : A . r = ----------- – r .
a
157
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
a
M = -------------2- ( e – 1 )
2
2mC
M 0
nous voyons que nous pouvons encore classer la nature des trajectoires à l’aide
du signe de l’énergie :
• la trajectoire est elliptique si l’énergie est négative (c’est le cas pour les tra-
jectoires circulaires) ;
• la trajectoire est parabolique si l’énergie est nulle ; rmin r
• la trajectoire est hyperbolique si l’énergie est positive. 0
Doc. 19. Énergie potentielle effective
3.5. Représentation du mouvement dans un champ newtonien répulsif.
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158
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
rmin (hyperbole)
M 0 : mouvement hyperbolique Doc. 22. Mouvement elliptique.
rmin (parabole)
M = 0 : mouvement parabolique
r
----
0 r0
y
M < 0 : mouvement elliptique
q
r A x
rmin (ellipse) rmax (ellipse)
0
rmin
Doc. 21. Énergie potentielle effective du cas attractif.
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ment à l’apogée A et au périgée P de la trajectoire elliptique (doc. 22). y
159
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
Application 5
Déviation d’un météore La trajectoire est une hyperbole de paramètre :
Un météore de masse m, négligeable devant la masse 2
L2 mb 2 v
MT de la Terre, arrive de l’infini avec la vitesse v 0 p = -------- = --------------0-
ma a
par rapport à la Terre. Son paramètre d’impact est
et son excentricité est :
OH = b (doc. 25). Calculer :
2
a) l’invariant A de Runge-Lenz du mouvement ; 2 mbv 0
e2 = A = 1 + ------------- .
a
b) la distance minimale d’approche rmin ainsi que la
valeur minimale bmin pour que le météore contourne La distance de plus courte approche est :
la Terre sans le rencontrer ; p e–1 a a 2
- = – --------2- + --------2- + b 2 .
r min = ------------ = p -------------
c) la dérivation D du météore dans le champ de gra- 1+e e2 – 1 mv 0 mv 0
vitation de la Terre dans l’hypothèse b b min .
rmin est une fonction croissante de b. Le météore con-
a) Calculons le moment cinétique L O du météore tournera la Terre sans la rencontrer si r min R T ,
par rapport à O , centre de la terre, dans 0 , référen- soit b b min tel que :
tiel géocentrique (cf. chapitre 9) : a
b min = R T 1 + 2 ---------------2- (avec a = GmM T ).
L O = OH ∧ ( mv 0 ) = mbv 0 e z R T mv 0
d’où, en posant a = GM T m , le vecteur de Runge- On retrouve bien le même résultat que dans l’Applica-
Lenz : tion 2, page 149 (avec a = GmM T ).
2
1 mbv 0 y (D)
A = ---v 0 ∧ L – e r ( 0 ) = ------------- e q ( 0 ) – e r ( 0 )
a a
avec e r ( 0 ) et e q ( 0 ) définis sur le document 25. D/2
(D¢ ) D/2
b) Le météore arrivant de l’infini avec une vitesse
non nulle, son énergie mécanique est positive.
(D) W
a x
P
Ar a
A
O D/2
RT b
eq ( 0 ) Aq H
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eq ( 0 ) er( 0 )
O
H
er( 0 )
160
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
CQFR
● FORCE CENTRALE CONSERVATIVE
Un champ de force centrale conservative est de la forme F = F ( r )e r avec :
d P(r )
F ( r ) = – ----------------- ,
dr
P(r) désignant l’énergie potentielle (définie à une constante près) associée à ce champ de force.
● INTERACTION DE GRAVITATION
Force d’interaction entre deux points matériels : m2
FM Æ M2
e1 2
1
M2
-.
F 1 → 2 = – Gm 1 m 2 ------ e1 2
r 21 2 m1
Le champ de gravitation engendré par un astre de masse Mastre , de
M1
centre d’inertie O, en un point M situé à l’extérieur de l’astre est :
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mC 2
P eff ( r ) = ----------
- + P ( r ).
2r 2
161
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
CQFR
• Lois de conservation
Un mouvement newtonien est un mouvement à force centrale, où la force est conservative, et proportionnelle
1 er
à ----2 : F = – a ----2 ;
r r
1 mC 2 a
• l’énergie : M = --- mṙ 2 + ----------
- – --- ,
2 2r 2 r
v ∧L
• le vecteur de Runge-Lenz : A = ---------------O- – e r
a
sont des constantes du mouvement.
• Satellites
Les satellites correspondent à des mobiles en état lié évoluant dans le champ de gravitation, attractif, de
l’astre autour duquel ils gravitent : leur énergie est négative.
La vitesse d’un satellite en trajectoire circulaire de rayon rc est :
a GM
v c = --------- = --------- .
mr c rc
L’énergie associée à une trajectoire circulaire de rayon rc est :
a .
M = – -------
2r c
Dans le système solaire, les planètes en trajectoire circulaire autour du Soleil de masse M ont une
période liée à leur rayon de giration par :
T2 4π 2
-----3- = ------------- .
r GM
c
Remarque : Pour une trajectoire elliptique, il faut remplacer le rayon rc de la trajectoire circulaire par
le demi-grand axe a de l’ellipse dans ce résultat.
T2
La généralisation de ce résultat est la troisième loi de Kepler : -----3- = cte , a étant le demi-grand axe de
l’ellipse. a
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• Trajectoires
p
Le point matériel décrit une conique d’équation polaire : r ( q ) = ------------------------- .
1 + e cos a
• Si M 0 (e 1) : trajectoire elliptique (attraction).
• Si M = 0 (e = 1) : trajectoire parabolique (attraction).
• Si M 0 (e 1) : trajectoire hyperbolique (attraction ou répulsion).
162
Contrôle rapide
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
1. Pour un mouvement à force centrale conser- 3. Un satellite en orbite elliptique doit passer à
vative, la conservation de l’énergie est tra- une orbite circulaire. Faut-il pour cela :
duite par : ❑ a. l’accélérer
1 ❑ b. le ralentir
❑ a. --- mv 2 + P eff ( r ) = cte
2 ❑ c. cela dépend de l’endroit où on corrige la trajec-
toire.
1 2
❑ b. --- m ( ṙ 2 + r 2 q̇ ) + P(r ) = cte 1
2 4. Pour une force centrale en ----n- un état lié
correspond : r
mC 2 1 2
- + --- mṙ +
❑ c. ---------- P(r ) = cte
2r 2 2 ❑ a. à une énergie positive, jamais !
1 ❑ b. à une énergie négative, toujours !
❑ d. --- mvṙ 2 + P eff ( r ) = cte .
2 ❑ c. cela dépend de n et du caractère attractif ou
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répulsif du champ.
2. Un satellite peut avoir une trajectoire :
5. Un satellite en orbite basse (au-dessous de
❑ a. circulaire
l’orbite géostationnaire) :
❑ b. elliptique ❑ a. a une période inférieure à un jour
❑ c. parabolique ❑ b. supérieure à un jour
❑ d. hyperbolique. ❑ c. cela dépend …
Solution, page 168.
163
Exercice commenté
Satellite à trajectoire elliptique
ÉNONCÉ
1) Une trajectoire bornée
a
Un point matériel de masse m se déplace dans le champ de forces centrales newtonien F ( r ) = – ----e . On note M
r2 r
son énergie et L O = mCe z son moment cinétique au point O.
a) Quelle est l’équation permettant d’obtenir les valeurs extrêmes rmin et rmax de la distance r au centre de force O ?
b) À quelles conditions portant sur a et M cette équation permet-elle effectivement d’obtenir rmin et rmax ?
Dans l’affirmative, exprimer ces distances extrêmes à l’aide des données.
c) Le cas d’un objet de masse m soumis au champ gravitationnel d’un astre de masse M m, immobile au point O ,
est-il compatible avec le cas recherché ici ? Nous ferons cette hypothèse par la suite.
2) Trajectoire elliptique
v ∧ LO
- – e r , établir l’équation polaire de la trajectoire sous la forme :
a) En utilisant le vecteur de Runge-lenz ; A = ----------------
a
p
r ( q ) = ------------------------ .
1 + e cos q
Exprimer les constantes p et e (paramètre et excentricité de la conique) à l’aide des données.
b) La trajectoire elliptique est représentée ci-contre.
Son demi grand axe est noté a, son demi petit axe est noté b . La distance entre I
ses deux foyers est 2c = OO′. M
r
Que vaut la somme OM + OM′ ? 2c 2b
q
Exprimer les distances a, b et c à l’aide de p et e . x
A O′ O P
Établir les relations liant c , e , et a d’une part, b , p et a d’autre part.
J
c) Exprimer les distances extrêmes rmin et rmax à l’aide de p et e , et retrouver par
ces expressions la relation reliant l’énergie du satellite à l’excentricité de sa tra- 2a
jectoire elliptique. Exprimer simplement l’énergie à l’aide de a et a .
3) Troisième loi de Kepler
T2
a) La surface de l’ellipse est S = πab . Montrer que si I désigne la période de révolution du satellite, le rapport -----3-
peut s’exprimer en fonction de constantes qui sont indépendantes du satellite lui-même. a
T 2
b) Pourquoi Kelper a-t-il constaté que le rapport -----3- est identique pour les planètes du système solaire ?
a
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CONSEILS SOLUTION
1) Une trajectoire bornée
Nous savons que la trajectoire du
a) L’énergie du point matériel est :
point matériel est plane. Nous tra-
vaillons en utilisant les coordonnées 1 2 mC 2 a .
M = --- mṙ + ----------
- – ---
polaires dans ce plan : (r , q). 2 2r 2 r
La détermination des valeurs limites Lorsque la distance r passe par un extremum, ṙ = 0 , donc :
de r se fait en utilisant l’égalité entre 2 M r 2 + 2ar 2 – mC 2 = 0
l’énergie mécanique et l’énergie est l’équation de degré 2 qui permet de déterminer les valeurs rmin et rmax .
potentielle effective. b) L’équation doit admettre deux solutions réelles et positives,
L’équation de degré 2 : ax2 + bx + c = 0 2a mC 2
à coefficients réels admet deux racines donc : – ----------- 0 et – ----------- 0 ce qui impose : a 0 et M 0.
2 M 2 M
réelles ou complexes conjuguées dont
b c a 0 : le champ de force newtonien est attractif ;
la somme vaut – --- et le produit --- .
a a M 0 : il s’agit d’un état lié (à trajectoire elliptique).
164
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
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1 – e2 1–e
2p
2a = OA + OP = ------------- p
- , soit a = -------------2- .
1 – e2 1–e
p
D’autre part : 2a = OI + O′I = 2 b 2 + c 2 donc b = ------------------ .
1 – e2
Nous avons ainsi : c = ea et b 2 = ap .
a c) Les distances extrêmes sont :
La relation = – ------- obtenue p
M
2r c p
r min = OP = ------------ et r max = OA = ----------- ,
pour une trajectoire circulaire se géné- 1+e 1–e
a a 2p
ralise en M = – ------ pour la trajec- donc : – ------- = r min + r max = -------------2- ,
2a 1 –e
toire elliptique. M
a a
La relation M = – ------ ( 1 – e 2 ) ne soit : = – ------ ( 1 – e 2 ) ,
2p M
2p
se réduit pas à la seule ellipse, elle est
165
Exercice commenté
valable pour les trajectoires hyperbo- que nous pouvons encore écrire :
lique ou parabolique. a
M = – ------ .
2a
3) Troisième loi de Kepler
C
Lorsqu’on s’intéresse au temps passé a) L’aire balayée par unité de temps est : ---- , donc :
2
sur la trajectoire à force centrale, il
πab C.
est logique de penser à utiliser la loi ---------- = ----
T 2
des aires : En élevant au carré, il vient :
C dS 1 dq
---- = ------ = --- r . r ------- . 4π 2 a 2 b 2 4π 2 a 3 p 4π 2 m
2 dt 2 dt T 2 = ------------------- - = ------------- p.
- = -----------------
C 2 C 2 a
T2 4π 2
Sachant que a = GmM , nous voyons que le rapport -----2- = --------- ne fait
a GM
intervenir que la masse de l’astre autour duquel gravite le satellite.
b) Les planètes gravitent autour du Soleil, beaucoup plus massif qu’elle, de
masse M .
T2 4π 2
La constante vaut alors : -----3- = ------------- , applicable à toutes les planètes du sys-
a GM
tème solaire.
Exercices
Conséquences d’une erreur de satellisation
On désire placer un satellite terrestre sur une orbite circu-
H
laire de rayon r0. Lors de l’injection sur orbite en M0 , à la
distance r0 du centre O de la Terre, le satellite est aban- M0
166
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
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a
riel soumis à une force F = – ----2 e r ( a 0) admet l’inté-
r Diffusion du Rutherford
grale première de Laplace :
m Une particule a (noyau d’hélium) de masse m et charge
H = ---- Cv – e q
a q = 2e vient de l’infini avec la vitesse v 0 = v 0 e x , et
où C est la constante des aires, v est la vitesse du point s’approche avec le paramètre d’impact b = OH d’un
matériel et H un vecteur constant déterminé par les con- noyau cible (Or) de masse M m et charge Q = z e que
l’on considérera immobile au point O.
ditions initiales. En déduire que la norme de H est égale
à l’excentricité e de la conique trajectoire. La trajectoire de la particule a a l’allure indiquée sur le
schéma page suivante, D représentant la valeur de sa
2) Montrer que la norme de H s’identifie à l’excentricité e déviation par rapport à sa direction initiale.
de la trajectoire. 1) Quelle est l’énergie M associée au mouvement
3) Pour un satellite en trajectoire elliptique, représenter étudié ? Quelle est la nature de la trajectoire représentée ?
les vecteurs de Runge-Lenz A et de Laplace H dans le 2) Que représente la distance OP ? L’exprimer à l’aide
plan de trajectoire. des données.
167
Exercices
3) Un calcul de la déviation D.
y
v ∧ LO
a) Montrer que le vecteur de Runge-Lenz A = ---------------- – er
a
qQ
est une constante du mouvement, a = – ------------- .
P D 4π 0
Corrigés
v 0′
Solution du tac au tac, page 163. Les variations de e en fonction de ---- e
1. Vrai : b, c, d Faux : a v0
2. Vrai : a, b Faux : c, d sont illustrées sur le document ci-contre. 1
Signalons seulement que pour 2
3. Vrai : c Faux : a, b
v′ 0 1
4. Vrai : c Faux : a, b ---0- = 0 . La trajectoire est rectiligne et v 0′
5. Vrai : a Faux : b, c v0 ----
v0
la notion d’excentricité n’a plus de sens.
168
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
L′ = mr 0 v 0 cos a = mrv GM T m GM T m
mv . dv = – ------------- dr – a -------------rdq ,
k k 1 r2 r
M = – ------ = – --- = - mv 2 .
2r 0 r 2 mv
2
GM T m
soit : d -------- – ------------- = – a GM T mdq .
En éliminant v, nous déduisons une équation du second degré en r. Sachant que 2 r
2
rv 0 = k, les deux solutions sont : ∆ = – aG M T m2π 0. Le satellite perd de son énergie mécanique.
M
r A = r 0 ( 1 + sin a ) et r P = r 0 ( 1 – sin a ). Pour un satellite circulaire :
On retrouve bien : GM T m
1
1 ( rA – rP ) k = - mv 2 = ------------- = – ------P ;
a = - ( r A + r P ) = r 0 et e = ------------------
- = sin a . 2 2r 2
2 ( rA + rP )
or M = K + P = – K , donc ∆ K = –∆ M 0.
Le freinage augmente l’énergie cinétique du satellite. Ce résultat d’apparence
L’énergie du satellite au sol est : paradoxale est dû au fait que M et K sont de signes opposés.
m MT m m MT m
M 0 = --- ( HM 0 w T ) – G ---------- = --- ( R T w T cos l ) – G ----------
2 2 . GM T m
2 RT 2 RT Par différenciation de = + = ------P = ------------- ,
M K P
2 2r
mv 2 MT m
-.
Sur son orbite circulaire : ------- = G --------- GM T m
r r2 ∆ = -------------∆r ,
m MT m M
2r 2
Le satellite possède alors l’énergie cinétique : K = --- v 2 = G ---------- .
2 2r
GM T m ,
MT m MT m MT m ∆ = 2πaGM T m = -------------∆r
M d’où ∆r = – 4πar 2 0 .
Et l’énergie mécanique : M = G ---------- – G ---------- = – G ---------- . 2r 2
2r r 2r
Le freinage rapproche le satellite du sol, tout en augmentant son énergie
L’énergie de mise sur orbite est : ∆ = M – M0
cinétique.
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1 1 m
∆ = GM T m ----- – ---- – --- ( R T w T ) 2 cos2 l .
R T 2r 2
Cette énergie est d’autant plus faible que cos2 l est plus grand, c’est-à-dire que 1) Notons m la masse de la Terre. D’après la relation fondamentale de
la base est plus proche de l’équateur. la dynamique :
Les meilleures bases de lancement sont les bases équatoriales. v0
2
M0 m , M0
Remarques m ---- = – G --------
- d’où v0 = G ----- .
r0 r
2 r0
On notera que ∆ est l’énergie fournie au satellite. Elle est beaucoup plus 0
faible que l’énergie fournie par la fusée. Cette dernière emporte non seulement 2) Soit m′ la masse de la comète. Calculons son énergie mécanique :
le satellite, mais aussi une masse importante de carburant et elle doit encore
vaincre la résistance de l’air. m′ M 0 m′ M0
= ----- ( 2v 0 ) 2 – G ----------- = 2m′ v 0 – G ----- = 0 .
2
M′
Généralement les satellites sont lancés vers l’est, afin de tirer profit de la vitesse 2 r0 r0
---
d’entraînement de la Terre qui est de l’ordre de v = 465 m . s–1 à l’équateur. Si 2
le satellite est lancé à l’ouest, pour une orbite de même altitude, il faudrait lui La trajectoire de la comète est une parabole.
fournir une vitesse supplémentaire de 930 m . s–1. En lançant le satellite vers le Lorsqu’elle se trouve à la distance r du centre du Soleil, sa vitesse v est telle que :
nord ou le sud, on perdrait le bénéfice de la vitesse d’entraînement. Cependant,
comme la Terre tourne autour de l’axe des pôles, le satellite sur son orbite m′ GM 0 m′ 2GM 0 2r
′
M = ----- v 2 – --------------
- = 0 , d’où v = ------------ = v 0 ------0 .
polaire passe au-dessus de toutes les régions du globe en quelques périodes. 2 r r r
169
Corrigés
v ∧L mC 2
(D) et A = ------------- – e r = A ( calculé pour q = 0 ) = ----------- – 1 e x sur le plan
vA a ar min
A
HA xOy pour observer :
vA ′ a
périgée
p
q = 0, r = r = ----------
min
1 + e
P O H
K A P
F2 F1 = 0
A
vB p
HB apogée q = π, r = r max = ----------
B a 1 – e
vB ′
Ces deux vecteurs orthogonaux ont la même norme.
La réussite du facteur intégrant r 2 q̇ est due au fait que la force est en r2. avec A 0 , ------- 0 (et L z 0 par exemple).
am
2) Prenons la direction q = 0 (axe Ox) correspondant au passage de r par sa r étant positif, nous devons avoir :
valeur minimale rmin . Nous avons alors v , et H , dirigés parallèlement à 1
1 + A cos q 0 , soit – 1 cos q – -- et A = e 1 .
A
e q ( q = 0 ) = e y , comme indiqué sur la figure : La trajectoire ne peut être qu’une hyperbole comme indiquée sur le schéma
( L z 0 sur ce schéma).
y rq̇ ṙ
v
M Sachant que A = 1 + L z ------ e r + L z ---e q ,
a a
2
m 2 k 2 2L z
r M = --- v + - et que A – 1 = ---------2 M ;
v (q = 0) 2 r ma
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1
cos q – --
A
mC mC 2
Nous pouvons écrire : H . e q = ------- rq̇ – 1 = --------- – 1 , et identifier
a ar q
er r
cette expression à : H . e q = H . cos q , ce qui donne l’équation polaire : M
mC 2 ⁄ a
r = ---------------------------- O x
1 + H . cos q A
mC 2
qui correspond à une conique de paramètre p = --------- et d’excentricité e = H :
a
l’excentricité s’identifie bien à la norme du vecteur de Laplace.
mC mC 2
3) Il suffit de porter H = ------- v – e q = H ( calculé pour q = 0 ) = ----------- – 1 e y
a ar min
170
7. Force centrale conservative. Mouvement newtonien
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À chaque opération, l’énergie du satellite augmente, car on le fait passer d’une P D
trajectoire à une trajectoire extérieure.
H
1) L’interaction mise en jeu est l’interaction coulombienne, qui fait b
a b b
apparaître un champ de forces centrales consécutives : F = – ---e , où la constante
r2 r
– qQ
d’interaction est : a = ---------- . Elle est ici négative : l’interaction est répulsive. O x
4πe 0
b
L’énergie, constante, peut être calculée à l’infini, où r Æ ∞ et v → v 0 , soit A
1 2
M = - mv 0 0.
2
D π
La trajectoire est une branche d’hyperbole. b) Nous avons : π = 2b + D, donc --- = --- – b.
2 2
2) OP = r min , distance minimale d’approche. c) Il vient alors :
La conservation de l’énergie permet d’écrire :
D A . ex –a 2Ze 2
1 2 1 1 2 a 1 1 C2 a - = ----------2 = ---------------------2 .
tan --- = cotanb = ----------------
- mv 0 = - mṙ 2 + - mr 2 q̇ – --- = - mṙ 2 + - m ----2- – --- 2 mbv 0 4πe 0 mbv 0
2 2 2 r 2 2 r r –A . ey
171
8
Changements
de référentiels.
Mécanique
non galiléenne
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172
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
1 C h a n g e m e n t s d e r é f é re n t i e l
e z2
e z1
e y2
O2
1 2
Pour décrire le mouvement relatif de ces deux référentiels nous voyons qu’il
nous faudra en principe six paramètres qui correspondent à :
• trois paramètres pour décrire la translation faisant passer du point O1 au point O2 ;
• trois paramètres pour définir la rotation permettant de passer du trièdre
( e x1 , e y1 , e z1 ) au trièdre ( e x2 , e y2 , e z2 ) .
de x de y de z
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e x2 . ---------2 = e y2 . ---------2 = e z2 . ---------2 = 0
dt / 1 dt / 1 dt / 1
e . de y 2 de x
x2 --------- + e y2 . ---------2 = 0
dt / 1 dt / 1
de z de y
e x . ---------2 + e z2 . ---------2 = 0
2
dt / 1 dt / 1
de x2 de y
e z2 . --------- + e x2 . ---------2 = 0.
dt / 1 dt / 1
de y de z de x
En posant W x2 = e x2 . ---------2 , W y2 = e y2 . ---------2 et W z2 = e z2 . ---------2
dt / 1 dt / 1 dt / 1
173
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
de x2
--------- = W ⁄ ∧ e x2 ;
dt / 1
2 1
de y2
--------- = W ⁄ ∧ e y2 ;
dt / 1
2 1
de z2
--------- = W ⁄ ∧ e z2 .
dt / 1
2 1
La donnée de ces deux entités nous permettra par la suite de relier les vitesses
et accélérations d’un point dans ces deux référentiels.
z2
1.1.4. Cas particuliers
• 2 est en translation par rapport à 1 :W ⁄ = 0
1 2
z1
O2
Les vecteurs e x2 , e y2 , e z2 , et de manière générale tout vecteur lié à 2 restent y2
x2
constants dans 1. 2
O1
z2 y1
x1
z1
1
174
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
U ( t ) = U x2 e x2 + U y2 e y2 + U z2 e z2 .
Dans le référentiel 2, le vecteur évolue :
dU x dU y dU z
dU
-------- = -----------2 e x2 + -----------2 e y2 + -----------2 e z2 .
dt / 2 dt dt dt
Dans le référentiel 1, il faut aussi tenir compte des variations des vecteurs de
base e x2, e y2 et e z2 car il y a mouvement relatif de 2 par rapport à 1 :
dU dU x dU y dU z
-------- = -----------2 e x2 + -----------2 e y2 + -----------2 e z2
dt / 1 dt dt dt
d ex d ey d ez
+ U x2 ----------2 + U y2 ----------2 + U z2 ----------2 .
dt / 1 dt / 1 dt / 1
dU
La première partie de cette expression est -------- . Les évolutions de e x2 , e y2
dt 2
dU
-------- dU
= -------- + U x2 W ∧ e x2 + U y2 W ∧ e y2 + U z2 W ∧ e z2 .
dt / 1
dt / 2 2 ⁄ 1 2 ⁄ 1 2 ⁄ 1
dU
---------
dU
= -------- + W ∧ U (t)
dt / 1
dt / 2 2 § 1
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où W 2 § 1
est le vecteur rotation d’entraînement de 2 par rapport à
1.
dU
--------
dU
= -------- +W ∧U
dt / 1
dt / 2
2 ⁄ 1
dU
--------
dU
= -------- +W ∧U
dt / 2
dt / 3
3 ⁄ 2
d’où : dU
--------
dU
= -------- + (W +W )∧U .
dt / 1
dt / 3
3 ⁄ 2 2 ⁄ 1
175
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
dU dU
De plus : -------- = -------- +W ∧U.
dt / 1
dt / 3
3 ⁄ 1
Comme les deux dernières relations sont valables pour tout vecteur U ( t ), il
est possible d’en identifier les termes, et :
W 3 ⁄ 1
= W 3 ⁄ 2
+W 2 ⁄ 1
.
Application
Dérivées des vecteurs de la base locale
1 Soit le référentiel 1 lié au repère ( O ; i , e j , e z ) ,
des coordonnées sphériques en rotation d’axe (Oz) par rapport à , ainsi :
Soit le référentiel ′ dans lequel O est fixe ainsi que donc en rotation d’axe ( O ; e j ) par rapport à 1 , et :
les vecteurs de la base locale ( e r , e q , e j ) (doc. 5). W ′⁄ 1
= q̇ e j .
Donc : W = j̇ e z + q̇ e j .
Déterminer W ′⁄
, puis les expressions de : ′⁄
z de r
------- de r
= 0 , soit -------
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M = j̇ sin q e j + q̇ e q .
eq dt / ′ dt /
Et de même :
er
q de q
-------
ej - = j̇ cos q e j – q̇ e r .
dt /
O
i y de q
-------
- = – j̇ sin q e r – j̇ cos q e q .
j dt /
eq
x Enfin OM = re r ,
Doc. 5. de r
d’où : v ( M )/ = ṙe r + r -------
dt /
Montrons que le mouvement de ′ par rapport à
se décompose en deux rotations. donc : v ( M )/ = ṙe r + rq̇ e q + rj̇ sin q e j .
176
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
dO 1 M dO 2 M
v ( M )/ = --------------- et v ( M )/ = --------------- .
1
dt / 1
2
dt / 2
En utilisant la relation précédente, nous avons :
dO 1 O 2 dO 2 M
v ( M )/ = ----------------- + ---------------
1
dt / 1 dt / 1
dO 1 O 2 dO 2 M
= ----------------- + --------------- +W ⁄ ∧ O2 M
dt / 1 dt / 2
2 1
soit encore :
v ( M )/ 1
= v ( M )/ 2
+ [ v ( O2 )/ +W 2 ⁄ 1
∧ O 2 M ].
1
ve ( M ) = v ( O2 )/ +W 2 ⁄ 1
∧ O2 M .
1
C’est la vitesse qu’aurait le point M dans 1 , s’il était fixe dans 2, simple-
ment entraîné par le mouvement relatif de ce référentiel.
La vitesse (absolue) du point coïncident est ainsi appelée vitesse d’entraînement.
1.3.3. Cas où 2 est en translation par rapport à 1
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W 2 ⁄ 1
= 0 et v e est indépendant du point M. Donc tous les points liés à Si 2 est une translation par rap-
2 ont même vitesse par rapport à 1. port à 1 , tous les points liés à 2
ont la même vitesse par rapport à
1.3.4. Cas où 2 est en rotation par rapport à 1 autour d’un axe fixe
1.
Notons (Oz) = (O1z1) = (O2 z2) l’axe fixe dans le référentiel 1, autour duquel
le référentiel 2 tourne à la vitesse angulaire :
W 2 ⁄ 1
= w e z = q̇ e z .
Le point coïncident avec M à l’instant t, qui est fixe dans 2, décrit dans 1
une trajectoire circulaire d’axe (Oz), de rayon r = H ( t )M ( t ), où H ( t ) est la
projection de M sur l’axe de rotation, à l’instant t (doc. 6).
La vitesse d’entraînement est ici :
ve ( M ) = W 2 ⁄ 1
∧ OM = w e z ∧ HM .
177
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
e y2
W 2 § 1 e y1
O1 = O2
e x1 e x2
q
Doc. 6. Rotation autour d’un axe fixe, trajectoire circulaire du point coïncident.
dO 1 O 2 dO 2 M
= ----------------- + --------------- + W 2 ⁄ 1 ∧ O 2 M
v ( M )/
dt / 2 dt / 1
1
dont nous pouvons déduire celle de l’accélération absolue en dérivant les trois
termes précédents dans le référentiel 1 :
dv ( M ) / d 2 O 2 M dO 2 M d 2 O 1 O 2
a ( M )/ = ------------------------1 = -----------------
2
- +W ⁄ ∧ --------------- + ------------------
2
-
1
dt / 1 dt / 2 2 1
dt / 2 dt / 1
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dW 2 ⁄ 1 dO 2 M
+ ---------------------
- ∧ O2 M + W ⁄ ∧ --------------- +W ⁄ ∧ O2 M .
dt 2 1
dt / 2
2 1
Remarque
Il n’est pas utile de préciser dans quel référentiel est exprimée la dérivée du
vecteur rotation car la loi de dérivation composée, appliquée à ce vecteur,
dW 2 ⁄ 1 dW 2 ⁄ 1
nous donne : ---------------------- = ---------------------
- .
dt / 2 dt / 1
d 2 O2 M
a ( M )/ = -----------------
2
- .
2
dt / 2
178
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
d 2 O 1 O 2 dW 2 ⁄ 1
a e ( M ) = ------------------
2
- + ---------------------
- ∧ O2 M + W ⁄ ∧ W ⁄ ∧ O2 M .
dt / 1
dt 2 1
2 1
1.4.4. Accélération de Coriolis
Remarquons que l’accélération absolue ne se réduit pas, lorsque la vitesse
relative est non nulle, à la seule somme de l’accélération relative d’entraîne-
ment, car nous avons :
dO 2 M
a ( M )/ = a ( M )/ + a e ( M ) + 2W ⁄ ∧ ---------------
1 2 2 1
dt / 2
= a ( M )/ 2
+ a e ( M ) + 2W 2 ⁄ 1
∧ v ( M )/ 2
.
Le terme supplémentaire est appelé accélération de Coriolis :
a C ( M ) = 2W 2 ⁄ 1
∧ v ( M )/ 2
.
L’accélération absolue a ( M ) / 1
du point M dans le référentiel 1 est
la somme de l’accélération relative a ( M ) / 2
, de l’accélération
d’entraînement a e ( M ) ou accélération absolue du point coïncident, et
de l’accélération de Coriolis a C ( M ) = 2W 2 § 1
Ÿ v ( M )/ 2
:
a ( M )/ 1
= a ( M )/ 2
+ a e ( M ) + a C ( M ).
Dans ce cas W 2 ⁄ 1
= 0 , de sorte que nous obtenons les résultats suivants :
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Lorsque le référentiel 2 est en translation par rapport à 1 :
• les champs de vitesse d’entraînement et d’accélération d’entraîne-
ment sont uniformes :
ve ( M ) = v ( O2 )/ et a e ( M ) = a ( O 2 ) / ne dépendent pas du point M;
1 1
179
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Application 2
Translation circulaire P est en mouvement circulaire uniforme par rapport
Une grande roue de fête foraine, de rayon R , tourne à 1 . D’où :
à vitesse angulaire constante w autour d’un axe
v e = v ( P ) / 1 = wRJ et
horizontal (Ox).
1 est le référentiel terrestre et 2 le référentiel lié a e = a ( P ) / 1 = – w 2 RI = w 2 OP.
à une nacelle (doc. 7).
Exprimer dans une base appropriée la vitesse P
d’entraînement et l’accélération d’entraînement
d’un point de 2 par rapport à 1 .
I 2
2est en translation par rapport 1 . La vitesse et
l’accélération d’entraînement ont donc la même J ex
valeur en tout point. O
Soit P le point d’attache de la nacelle, situé dans le
même plan vertical que O, origine de 1 .
P est fixe dans 2 ; donc :
ve = v ( P )/ 1
et ae = a ( P )/ 1
.
1
v e ( M ) = W ∧ HM = rq̇ e y2
dW
a e ( M ) = -------- ∧ HM + W ∧ ( W ∧ HM ) = rq̇˙ e y2 – rq̇ e x2 .
2
dt
Remarque : Ces expressions nous rappellent celles de la vitesse et de l’accélé-
ration d’un point en coordonnées cylindriques, quand la distance r à l’axe (Oz)
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a C ( M ) = 2W 2 ⁄ 1
∧ v ( M )/ 2
= 2q̇ e z ∧ ( ẋ 2 e x2 + ẏ 2 e y2 + ż 2 e z2 ).
dW 2
a e ( M ) = --------- ∧ HM – W HM .
dt
Si la rotation est uniforme, l’accélération d’entraînement est radiale et
centripète : a e = – W 2 HM .
180
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Application 3
Mouvement radial sur un plateau tournant et : v ( M )/ 1
= ve x2 + w x 2 e y2 .
Soit un plateau horizontal (manège, par exemple)
tournant avec une vitesse angulaire w autour d’un axe • 1re méthode : Calcul direct de a ( M ) / 1
a ( M )/ 2
= 0.
Doc. 8.
De plus : a C = 2w e z ∧ ve x2 = 2wv e y2 .
Le point coïncident de M décrit un cercle de rayon
Finalement :
x2 à la vitesse angulaire w ; donc :
v e ( M ) = w x 2 e y2 a ( M )/ 1
= ( ẇ x 2 + 2w v )e y2 – w 2 x 2 e x2 .
2 M é c a n i q u e e n r é f é re n t i e l n o n g a l i l é e n
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181
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
a ( M )/ g1
= a ( M )/ g2
= 0.
D’où :
a e ( M ) + 2W g2 ⁄ g1
∧ v ( M )/ g2
= 0.
Cette relation doit être vérifiée en toute position et pour toute vitesse, ce qui se
traduit par :
•W 2 ⁄ 1
= 0: g2 est en translation par rapport à g1 .
Application 4
Chute libre dans un train • Analyse dans 2
Le référentiel du train 2 est en translation rectili-
Le référentiel terrestre étant galiléen, un train roule à
gne et uniforme par rapport au référentiel terrestre.
vitesse constante v0 sur une voie rectiligne. Un
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passager lâche une bille en A, avec une vitesse initiale Il est donc galiléen : la chute dans 2 est verticale
nulle. En quel point B la bille touche-t-elle le plancher (l’axe AB est vertical dans 2 ).
du wagon ? • Analyse dans 1
v0 Par rapport à 1 , la bille est lancée avec une vitesse
g initiale dont la composante horizontale est v0 ; en
A l’absence de force horizontale, cette vitesse se con-
v0 serve (doc. 9, courbe bleue).
Le point B, lié au train, situé sous le point A, a une
vitesse v0 par rapport à 1 . La bille et B restent donc
2 B sur une même verticale et finissent par se rencontrer.
182
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Nous pouvons en conclure que deux référentiels galiléens sont l’un par rapport
à l’autre en translation rectiligne et uniforme.
La réciproque est immédiate : si 2 est en translation rectiligne uniforme par
rapport à g1 , galiléen, les accélérations d’entraînement et de Coriolis sont nul-
les dans 2 , qui est donc galiléen.
L’ensemble des référentiels galiléens est constitué par tous les référen-
tiels en translation rectiligne et uniforme par rapport à l’un d’entre eux.
m a ( M )/ = F + F i + F iC
e
F i = – m ae ( M ) et F iC = – m a C ( M )
e
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F + F i + F iC = ma r = ma ( M ) / .
e
183
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Par suite : F i = – m ae .
e
T
mg mG
′ = 0 + ------- + --------- .
eq
k k
■ Point de vue de B, immobile dans le référentiel accéléré .
Si B oublie la force d’inertie d’entraînement et écrit :
m a/ = 0 = k ( eq
′ – 0 )e z +mg ,
il ne trouvera pas la bonne longueur eq
′ à l’équilibre relatif.
Donc B doit tenir compte de la force d’inertie F i = – m G et écrire :
e
m a/ = 0 = k ( eq
′ – 0 )e z + m g – m G
pour obtenir le bon allongement du ressort à l’équilibre relatif.
L’effet de la force d’inertie, « pseudo-force », est donc bien réel dans .
D’ailleurs, lorsque l’ascenseur accélère, l’observateur B se sent « plus lourd »,
car lui aussi est soumis à une force d’inertie F i = – m B G .
e
184
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Remarques
Application 5
Oscillations d’un pendule a0
La position d’équilibre correspond à tan q e = ----- .
Le passager d’un véhicule en translation horizontale g
d’accélération constante a 0 = – a 0 e y , étudie les Pour des petits mouvements au voisinage de cette
petites oscillations planes du pendule simple formé position d’équilibre, en posant x = q – q e , l’équa-
par une masse m et un fil de longueur accroché au tion se transforme en :
plafond du véhicule. d2x df
-------2- = f ( x ) = f ( 0 ) + x ------ +…,
Quelle période mesure-t-il sachant que : dt dt x = 0
a 0 = g = 9,8 m · s –2 et que = 1 m ? avec f ( x ) = – g sin ( q e + x ) + a 0 cos ( q e + x ) ,
En projetant la relation fondamentale appliquée au f ( 0 ) = 0 et :
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point matériel dans lié au véhicule, sur l’axe
orthoradial des coordonnées polaires de M (doc. 12) d-----f- 2
= – g cos q e – a 0 sin q e = – g 2 + a 0 .
dx x = 0
nous obtenons :
m q̇˙ = – mg sin q + ma 0 cos q . L’équation linéarisée (nous négligeons les termes
d’ordre supérieur à un en x ) devient :
2
q eq d2x g 2 + a0
a0 = – a0 e y T -------2- = – --------------------- x .
q dt
ez – ma 0 La période des petites oscillations est donc :
mg
ey 1
ex 2 ---
T = 2 π ----------------2- 4 .
g2 + a
0
Doc. 11. Oscillations d’un pendule.
A.N. : q e = 45° et T = 1,7 s.
185
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Pour illustrer les forces d’inertie apparaissant dans un référentiel tournant, consi- z
dérons un bonhomme évoluant sur le plateau horizontal d’un manège tournant à
vitesse angulaire constante w e z autour de l’axe vertical (Oz) (doc. 12).
Dans un premier temps, le bonhomme tente de se maintenir immobile sur le w
plateau. Pour maintenir son équilibre dans le référentiel non galiléen lié au pla-
teau, il doit tenir compte de son poids, de la réaction du plateau, mais aussi de
O Fi
e
la force d’inertie centrifuge F i = mw 2 HM qui tend à l’éjecter du manège
e
(doc. 12a.) ! Pour nous, qui l’observons depuis le sol, et le voyons décrire un
cercle de rayon HM à vitesse angulaire w , ce bonhomme a un mouvement accé- a. Pour tenir l’équilibre dans , il
faut penser à la force centrifuge
léré dans le référentiel galiléen lié au sol, avec m a ( M ) / g = – m w 2 HM :
nous lui conseillerons donc de trouver un moyen d’assurer cette accélération. z
Ici encore, les points de vue des observateurs placés dans le référentiel g lié
au sol ou lié au plateau se rejoignent…
Supposons maintenant que le bonhomme cherche à rejoindre le centre du pla- FiC
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w
teau. Pour cela, il cherchera à suivre une trajectoire rectiligne dans le référen-
tiel , en suivant un rayon du plateau circulaire en rotation. Quittant son Fi
v/ e
équilibre précédent, il peut se dire qu’il lui suffit de se propulser en direction O
eq
du point O en s’efforçant de vaincre la force centrifuge. Funeste intuition er
(doc. 12b) !
Pour nous, liés au sol, son erreur est évidente : lorsqu’il se dirige vers le centre O b. Pour avancer droit sur le plateau, il
du plateau, il oublie que le plateau « se dérobe » sous ses pas, puisqu’il tourne. Il faut tenir compte de F i … et de F iC per-
e
aurait donc dû avancer un peu « en crabe » pour compenser cet effet. pendiculaire au mouvement relatif
Pour lui, qui quitte une position où le plateau lui semblait immobile, la surprise
est logique, mais l’erreur bien réelle. Alors aidons-le à rééduquer sont intui- Doc. 12.
tion, en lui indiquant que dans le référentiel où il se déplace à vitesse
v ( M )/ = – ve r vers le point O, il doit aussi tenir compte de la force d’inertie
186
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Application 6
Quelques ordres de grandeur
F i + F iC = m ( a ( M ) / – a ( M ) / g ) = – m a ( M ) /
e g
1) En reprenant l’expression de l’accélération absolue
de notre bonhomme en mouvement à vitesse relative = mw 2 HM + 2mvw e q ,
constante – ve r sur le plateau, retrouver les forces résultat en accord avec les termes utilisés dans la
d’inertie dont il doit être conscient pour avancer en discussion précédente.
ligne droite, suivant un rayon, sur un plateau. 2) Considérons un plateau de rayon r 0 = 4 m,
2) En prenant des ordres de grandeur plausibles, 2π
estimer si les corrections que le bonhomme doit tournant à vitesse angulaire w = ------ rad/s (un tour
10
apporter lors de son déplacement sont importantes en dix secondes), sur lequel le bonhomme se
ou non. déplace à v = 1 m . s –1 , et comparons les forces
3) La Terre tourne sur elle-même, et le référentiel d’inertie à son poids mg ( g ≈ 10 m . s –2 ) :
terrestre n’est pas galiléen. Un bon sprinter doit-il
Fi r w 2 F i 2r 0 vw
tenir compte de la force de Coriolis pour éviter de
------e- ≈ -----------
0
- ≈ 0,16 et ------C- ≈ --------------
- ≈ 0,5 .
« mordre » sur la piste de son voisin ? mg g mg g
Le bonhomme a pour position : Ces termes sont donc loin d’être négligeables !
3) Sans entrer dans des détails tels que l’orientation de
OM = r ( t )e r ( t ) = ( r 0 – vt )e r ( t ). la piste par rapport à l’axe des pôles, nous pouvons
Sa vitesse absolue est : estimer que la force d’inertie de Coriolis est de l’ordre
2π
v ( M )/ = – ve r + ( r 0 – vt )w e q , de 2mW T v , où W T ≈ -------------- ≈ 7 . 10 –5 rad . s –1
g 1 jour
et son accélération absolue vaut : 100 mètres
et v ≈ ----------------------------- ≈ 10 m . s –1 .
10 secondes
a ( M )/ g
= – vw e q + [ – vw e q – ( r 0 – vt )w 2 e r ]
Fi
= – w 2 HM – 2vw e q . Nous avons alors : ------C- ≈ 1,4 . 10 – 4 .
mg
Les forces d’inertie, dont doit tenir compte le bon- La force de Coriolis est clairement sans influence
homme dans le référentiel lié au plateau, sont donc : sur la course du sprinter.
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2.2.5. Théorème du moment cinétique dans non galiléen
Le point O étant fixe dans et le moment cinétique en O étant défini par :
L O/ = mOM ∧ v ( M ) / = mOM ∧ v r ,
sa dérivée temporelle dans est :
dL O/
--------------- = OM ∧ ma r = OM ∧ F + F i + F iC .
dt / e
187
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Application 7
Perle sur cercle tournant Pour discuter la stabilité de ces positions d’équilibre
Une perle est enfilée sur un z posons :
cercle métallique de rayon g
R qui tourne à la vitesse w x = q – q e et f ( x ) = – --- sin ( q e + x )
R
angulaire w constante ez
ey R w 2
autour d’un diamètre ex – ------ sin ( q e + x ) cos ( q e + x )
w 0
vertical (doc. 13). O
Nr e q
Montrer que l’on peut q nous obtenons l’équation approchée :
observer l’existence d’un d2x df
mg
Fi
e -------2- = x ------ .
équilibre relatif stable de dt dx x = 0
la perle pour un angle q e Doc. 13. Perle sur cercle
df
avec la verticale non nul, tournant. La force Dans le cas x ------ 0 , la force tangentielle
dx x = 0
si la vitesse angulaire est d’inertie de Coriolis est
suffisamment élevée. On colinéaire à e . subie par la particule est une force de rappel et
x
négligera ici le rôle des l’équilibre est alors stable.
frottements. df g w 2
Ici ------ = – --- cos q e – ------ cos 2q e .
dx x = 0 R w 0
Appliquons le théorème du moment cinétique par
rapport à l’axe (Ox) fixe dans le référentiel non Les positions d’équilibre stable sont donc :
galiléen lié au cercle. Les moments par rapport à cet • pour w w 0 : q 1 = 0 (la position q 2 = π étant
axe de la réaction N du cercle et de la force d’iner- instable) ;
tie de Coriolis sont nuls ( N a d’ailleurs une compo- w0 2
• pour w w 0 : q 3,4 = ± arcos ------ , les autres
w
sante Nx qui annule F iC ).
positions étant instables.
dq
Nous obtenons donc L Ox = mR 2 ------ , La courbe donnant q e en fonction de w est repré-
dt
sentée ci-dessous (doc. 14) : il y a changement de
dL Ox comportement du système pour w = w 0 . Ce phé-
puis ----------- = – mgR sin q + mw 2 R 2 sin q cos q
dt nomène curieux se rencontre dans divers domaines
(moment des forces par rapport à l’axe (Ox)). de la physique ; on parle de brisure de symétrie.
2 g qe
En posant w 0 = --- , l’équation se transforme en :
R π
---
2 e
abl
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g w 2 nst
q̇˙ = – --- sin q – ------ sin q cos q . q 3 i solution bifurquée
R w 0
188
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
( F iC ) / = [ – 2mW ⁄ g
∧ vr ( M ) ] . vr ( M ) = 0 .
( F iC ) = 0 .
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Dans le cas précédent, si W = 0 , donc si l’accélération a est constante, la
force d’inertie d’entraînement devient conservative puisqu’il est alors possible
de lui associer la fonction énergie potentielle : P ( x ) = ma 0 x .
Il existe donc des cas où la force d’inertie d’entraînement est malgré tout con-
servative…
F i = mw 2 HM = mrw 2 e r
e
189
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
190
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Terminons cette étude par une question. Peut-on appliquer simplement le théo-
rème de l’énergie cinétique au point matériel dans T ?
Si vous obtenez, en traduisant par exemple la conservation de l’énergie méca-
nique dans T :
1 dq 2
--- mR 2 ------- + w 2 – mgR cos ( q ) = cte ,
2 dt
vous vous êtes trompés ! Cherchons l’erreur…
Vous avez tout simplement traduit que la force de contact sur le point matériel
ne travaille pas dans T, et là, c’est faux, puisque N a une composante Nx
opposée à F i et donc que N v ( M ) est non nulle. En poursuivant vous
e / T
pourrez retrouver l’équation correcte.
Il n’y a pas contradiction avec l’absence de frottements : c’est la puissance
totale des forces de contact (prenant en compte la force que le point matériel
exerce sur le cercle) qui doit être nulle.
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191
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
CQFR
● CHANGEMENTS DE RÉFÉRENTIELS
• Le mouvement relatif de deux référentiels 1 et 2 est la superposition :
• d’une rotation à vitesse angulaire W 2/ 1
appelé vecteur rotation d’entraînement de 2 par rapport
à 1;
dO 1 O 2
• d’une translation caractérisée, par exemple, par v ( O 2 ) / = ----------------- , où O1 et O2 sont des
1
dt 1
points fixes de 1 et 2 respectivement.
• Les évolutions d’un vecteur U ( t ) dans deux référentiels 1 et 2 sont liées par la relation de déri-
vation composée :
dU
-------- dU
- = --------- +W ∧ U ( t ).
dt 1
dt 2
2/ 1
W 3/ 1
= W 3/ 2
+W 2/ 1
.
• La vitesse absolue d’un point mobile M, dans le référentiel 1 , peut se décomposer en la norme de sa
vitesse relative, vitesse du point M dans le référentiel 2 , et de sa vitesse d’entraînement :
v ( M )/ = v ( M )/ + v e ( M ).
1 2
La vitesse d’entraînement est la vitesse, dans 1, du point fixe de 2 coïncidant avec M à l’instant t .
a ( M )/ = a ( M )/ + a e ( M ) + a C ( M ).
1 2
• Lorsque 2 est en translation par rapport à 1, les champs de vitesse d’entraînement et d’accélération
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a e ( M ) = – w 2 HM.
192
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
CQFR
● MÉCANIQUE EN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
• Un référentiel g est galiléen si l’application de la relation fondamentale de la dynamique F = ma /
à un point matériel de masse m permet de prévoir une évolution en accord avec l’expérience. Dans un
référentiel galiléen, un mobile isolé garde une vitesse constante.
L’ensemble des référentiels galiléens est constitué par tous les référentiels en translation rectiligne et
uniforme par rapport à l’un d’entre eux.
• Dans un référentiel en mouvement accéléré par rapport à un référentiel galiléen, il faut introduire
les forces d’inertie pour traduire correctement la relation fondamentale de la dynamique :
m a ( M )/ = F + F i + F iC .
e
• F iC = – 2mW ∧ v r est la force d’inertie de Coriolis qui n’existe que s’il y a mouvement relatif dans
, et si est en rotation par rapport à g .
Les forces d’inertie ne traduisent pas une interaction, mais le caractère non galiléen du référentiel .
Les effets de ces « pseudo-forces » sont cependant bien réels dans le référentiel non galiléen.
• Lorsque le référentiel est en translation par rapport à g, les forces d’inertie se réduisent à la seule
force d’inertie d’entraînement : F i = – m a e , où l’accélération d’entraînement est indépendante de la
e
position du point M.
• Lorsque le référentiel est en rotation par rapport à un axe fixe de g, il faut tenir compte des forces
d’inertie.
Si la rotation est uniforme à vitesse w = w e z constante :
• la force d’inertie d’entraînement est centrifuge : F i = +mw 2 HM ;
e
• la force d’inertie de Coriolis n’est pas nulle en général.
• Pour appliquer le théorème du moment cinétique en référentiel non galiléen, il faut faire intervenir le
moment des forces d’inertie.
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• Le théorème de l’énergie cinétique s’applique en introduisant le travail de la force d’inertie
d’entraînement : ∆ K = (F ) + ( F i ), le travail de la force d’inertie de Coriolis étant nul.
e
La force d’inertie d’entraînement travaille, mais n’est pas en général conservative.
Dans un référentiel tournant à vitesse de rotation constante autour d’un axe fixe de g , la force
1
d’inertie F i = mw 2 HM = mrw 2 e r dérive de l’énergie potentielle P = – --- m r 2 w 2 (coordonnées
e ie 2
cylindriques d’axe (Oz) = axe de rotation).
193
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Comment peut-on décomposer, en général, le mouvement relatif de deux référentiels ?
✔ Qu’est-ce que la composition des rotations pour ces mouvements relatifs ?
✔ Comment peut-on caractériser un mouvement de translation relative de deux référentiels ?
✔ Rappeler la loi de dérivation composée d’un vecteur.
✔ Définir le point coïncident.
✔ Que sont les vitesses et accélérations d’entraînement ?
✔ Quelle est l’expression de l’accélération de Coriolis ?
✔ Caractériser les référentiels galiléens.
✔ Définir les forces d’inertie, en référentiel non galiléen.
✔ Faut-il tenir compte de toutes ces forces pour appliquer la relation fondamentale de la dynamique, le théorème
du moment cinétique ou le théorème de l’énergie cinétique ?
✔ Quelles sont celles qui travaillent ? peuvent-elles dériver d’une énergie potentielle ?
194
Exercice commenté
Le champion de tir
ÉNONCÉ
Afin d’accroître la difficulté de l’opération, un champion de tir réputé a placé sa cible sur le bord d’un manège de rayon R .
Il s’est installé au point diamétralement opposé et la plate-forme tourne à vitesse angulaire constante w autour de l’axe
vertical du manège. Sachant que la balle sort du fusil avec une vitesse relative v0 connue, sous quel angle a par rapport
au diamètre reliant le tireur et sa cible, celui-ci doit-il viser pour atteindre sont but ?
On négligera les effets de frottement de l’air et on supposera que v0 est très grand devant Rw .
On négligera les effets de la pesanteur en précisant la validité de cette approximation.
Envisager deux méthodes de résolution, en utilisant soit le référentiel du manège, soit le référentiel terrestre T .
Proposer une application numérique raisonnable ; v0 est typiquement de l’ordre de 500 m . s–1.
CONSEILS SOLUTION
L’énoncé ne précise pas de repère et ■ Résolution dans
ne fournit pas de figure. y
Soit ( O ; e x , e y , e z ) un repère lié au manège.
Pour chaque référentiel d’étude, il Le point O est choisi sur l’axe de rotation, à w
faut commencer par tracer un schéma hauteur du fusil. L’équation du mouvement
sur lequel on précise un repère cons- dans est déduite de :
titué d’axes fixes, le point de départ, v0
ma = mg + mw 2 OM – 2mwe z ∧ v , w cible
le point d’arrivée et éventuellement a
l’allure (qualitative) de la trajectoire. comme v Rw , 2mwv mw 2 OM . A O z B
La force d’inertie d’entraînement est négligea-
ble devant celle de Coriolis.
Le terme de pesanteur est également négligea- Doc. 1.
ble si : g wv .
La pesanteur peut être négligée si,
dans l’équation obtenue, le terme dv
qui lui est lié est négligeable devant L’équation différentielle se simplifie en : ------- = – 2we z ∧ v .
dt
les autres. • Première méthode
Nous partons du système d’équations différentielles :
L’équation simplifiée du mouvement
peut se traiter de deux façons. dv dv
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--------x = 2wv y et --------y = – 2wv x
dt dt
• On peut résoudre le système de d’où, en dérivant l’une par rapport au temps :
deux équations différentielles en x(t)
d2vx d2vy
et y(t). - = – 4w 2 v x
---------- et - = – 4w 2 v y .
----------
dt 2 dt 2
Les conditions initiales sont v x ( 0 ) = v 0 cos a et v y ( 0 ) = v 0 sin a .
Les solutions compatibles entre elles et avec les conditions initiales sont :
dx dy
v x = ------ = v 0 cos ( 2wt – a ) et v y = ------ = – v 0 sin ( 2wt – a ) .
dt dt
Les valeurs initiales de x et y sont : x ( 0 ) = – R et y ( 0 ) = 0 .
Nous pouvons en déduire x(t) et y(t) :
v 0 sin a v0 v0 v0
- – R + ------- sin ( 2wt – a ) et y ( t ) = ------- cos a – ------- cos ( 2wt – a ) .
x ( t ) = ----------------
2w 2w 2w 2w
195
Exercice commenté
Le mobile passe en B(+R, 0) à la date t , soit :
v v0
2R = ------0- [ sin a + sin ( 2wt – a ) ] et 0 = ------- [ cos a – cos ( 2wt – a ) ] .
2w 2w
2wR , 2wR
Nous en déduisons : sin a = ----------- soit si wR v 0 : a = ----------- .
v0 v0
• On peut également conserver • Seconde méthode
l’équation sous forme vectorielle et Si la pesanteur est négligée, la trajectoire est dans le plan z = 0 .
déduire directement que la trajec-
dv
toire est un cercle dont on peut déter- v . ------- = 0 . L’accélération constante est normale à la trajectoire et la vitesse
dt
miner le rayon. Cette seconde
méthode, plus élaborée, est plus sim- (scalaire) reste constante.
ple au niveau des calculs. Se souve- • Le mouvement est donc circulaire uni-
forme, de rayon R , avec : v0
nir de la liaison entre vitesse et A B
accélération normale. v2 O
----- = a = 2w v . x
R v1
La trajectoire est donc un cercle de rayon : 2a
v
R = ------- .
2w
• L’analyse géométrique de la figure montre Doc. 2.
que :
2wR
2R = AB = 2R sin a , soit sin a ≈ a ≈ ----------- .
v
Pour l’analyse dans T, il faut voir ■ Résolution dans T
que l’hypothèse v wR implique
Soit ( O ; e x , e y , e z ) un repère lié à T : a ( M )/ = 0.
des angles de rotation très faibles T
tan q = ------------------------------
- A B0
d’entraînement au point de lance- v 0 cos a
ment. Rw
soit, à l’ordre un : q = a – -------- . – Rwe y
v0
Le temps mis par la balle pour atteindre B , ini- Doc. 3.
tialement en B0 est :
AB 2R cos q 2R
t = -------- = ------------------- ≈ ------- .
v0 v0 v0
Pendant ce temps, la cible a tourné d’un angle 2q (doc. 3.), soit : 2q = wt .
2R 2q 2a 2R 2Rw
Nous en déduisons : ------- = ------ = ------- – ------- , soit a = ----------- .
v0 w w v0 v0
2π
Avec R = 4m, w = ------ rad . s –1 et v 0 = 500, on a : a ≈ 10 –2 rad, soit
10
g
environ 0,6°. Remarquons que : -------- ≈ 0,03 1.
wv
196
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Exercices
La bille étant posée à distance r0 , on cherche à étudier son
Accélération en coordonnées cylindriques mouvement ultérieur.
1) Quelle est l’accélération d’un point, exprimée dans la Le plateau tourne à vitesse angulaire constante autour de
base locale des coordonnées cylindriques ? l’axe vertical (Oz) .
2) Quel est le vecteur rotation du repère ( O ; e r , e q , e z ) 1) Étudier le mouvement dans le référentiel du labora-
toire, galiléen, noté 0(O ; X , Y , z) (l’axe (OX) est choisi
par rapport au repère ( O ; e x , e y , e z ) ? de façon à avoir X = r0 et Y = 0 à l’instant initial).
En déduire une autre méthode de calcul de l’accélération
2) Étudier le mouvement de la bille dans le référentiel
précédente, utilisant les changements de référentiel.
tournant (O ; x , y , z) lié au plateau. On pourra noter
u = x + iy , affixe du point M dans le plan complexe.
Traversée d’une rivière
Un nageur, dont la vitesse par rapport à l’eau est v1 , veut Point matériel sur cercle en rotation
traverser une rivière de largeur . On suppose que le cou-
Une perle est mobile sans z
rant a une vitesse v0 uniforme. Déterminer le temps de
frottements sur une cir- (C)
traversée t si : g
conférence matérielle (C)
a) il nage perpendiculairement aux berges, en se laissant qui tourne à vitesse angu-
déporter par le courant ; laire w constante autour
b) il suit une trajectoire perpendiculaire aux berges. R O
d’un axe vertical (Az) tan- A
gent en A au cercle.
Projectiles sur une cible mobile 1) Déterminer la ou les q
position(s) d’équilibre rela- m
Des projectiles sont envoyés, avec une vitesse v = v e x M
constante, sur une cible mobile, qui subit une translation tif de la perle, qui ne peut
s’échapper du cercle. (On
uniforme de vitesse : v 0 = v 0 e x . utilisera la méthode qui paraît la plus efficace.)
Si T est la durée qui sépare l’émission de deux projectiles, 2) Étudier les petits mouvements autour de la position
déterminer la durée T ′ qui sépare leur réception sur la cible. d’équilibre stable. On calculera la période associée dans
le cas où g = 10 m . s–2, R = 0,1 m et w = 10 rad . s–1.
Rondelle sur demi-sphère accélérée
Un joueur a placé son palet de hockey sur glace (rondelle Un tachymètre particulier
en canadien) au sommet d’une demi-sphère métallique de
rayon R , fixée à une plate-forme mobile. A
La plate-forme tractée se mettant en mouvement avec une
accélération horizontale a0 constante, qu’advient-il au d (k, 0)
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
w
palet ? On négligera les frottements, et on tracera g
la courbe donnant l’angle de rupture du contact en fonc- M
a0 m
tion du rapport ---- . ez
g- O
B
Bille posée sur un plateau
Le « L » métallique OAB tourne à vitesse angulaire cons-
Un expérimentateur se tante w dans le plan horizontal, autour de l’axe vertical
tenant sur un plateau z (Oz). Un ressort de raideur k et de longueur naturelle 0 est
tournant dépose, sans fixé en A au L , et à son extrémité est attaché un anneau de
vitesse relative dans le masse m , qui coulisse sans frottements sur la partie rectili-
référentiel tournant, gne AB . On désigne par la longueur du ressort.
une bille glissant sans Étudier la loi donnant en fonction de w .
frottement sur le pla- L’appareil peut-il servir de tachymètre ?
teau. O w Qu’advient-il si on veut l’utiliser avec un rotor à axe
horizontal ?
197
Exercices
Un point matériel M de masse m est mobile sans frotte-
Point matériel et satellite ments dans le plan horizontal (xOy). Il est soumis à la force
Un astronaute est passager d’un vaisseau spatial en mouve- totale F = – kO 1 M, avec k 0, le point O1 étant l’extré-
ment circulaire de rayon r autour d’un astre A de rayon R r . mité d’une tige de longueur qui tourne à la vitesse angu-
Afin de mesurer la vitesse angulaire w de son vaisseau laire constante w autour de l’axe (Oz) vertical ascendant.
autour de A , il étudie les oscillations d’un système 1) Concevoir un dispositif expérimental permettant la
{masse-ressort} (masse m, ressort de raideur k) le long réalisation d’une telle situation.
d’un axe (Gx) pointant vers l’astre, le point de fixation G 2) On désigne par 1 le référentiel tournant (O1 ; x1 , y1 , z)
du ressort étant confondu avec le centre d’inertie du vais- lié à la tige. Déterminer la position d’équilibre relatif M0 du
seau spatial, et un guidage sans frottements assurant le point dans 1 .
mouvement rectiligne de la masse m le long de l’axe (Gx). k 2
On pourra poser : ---- = w 0 et on supposera que w 0 w .
m
2 k GM A
- , MA désignant
On pourra poser w 0 = ---- et 0 = ------------ 3) Soit 2 le référentiel lié au repère (M0 ; x , y , z) dont
m r2 l’origine est en M0 et dont les axes sont respectivement
la masse de l’astre, à symétrie sphérique.
parallèles à ceux de (O ; x , y , z). Quelle est, pour des
Montrer que la mesure de la période des oscillations de la
conditions initiales quelconques, la nature de la trajec-
masse m permet dans son principe le calcul de la vitesse
toire du point matériel dans un tel référentiel ?
angulaire du satellite autour de A .
La méthode est-elle performante ?
Point matériel sur un plateau tournant
Oscillations forcées d’un pendule simple Un plateau de forme circulaire, de centre O et de rayon L ,
a un mouvement de rotation uniforme, de vitesse angu-
On a noué l’extrémité d’un fil, auquel est fixé un petit
laire w , autour d’un axe (Oz) perpendiculaire au plan du
anneau de masse m , à un crochet qui tourne autour d’un
plateau, relativement à un référentiel terrestre galiléen.
axe horizontal à la vitesse angulaire constante w , la dis-
tance du crochet à l’axe étant r , et la longueur du fil . Les axes (Ox) et (Oy) sont horizontaux et liés au plateau.
Un point matériel M , de masse m , mobile sans frotte-
rw 2 ments sur le plateau, est attaché aux extrémités de quatre
On supposera que --------- reste w
g ressorts identiques AM , BM , CM et DM , les points
O
très inférieur à l’unité. r d’attache A , B , C et D étant situés sur la circonférence de
Montrer que ce dispositif A rayon L et liés au plateau.
constitue un pendule entretenu Les ressorts sont supposés
dont on donnera l’équation du de masse négligeable, à spi- B plateau
mouvement. res non jointives et de rai-
Qu’adviendrait-il si on aug- deur k chacun. M
mentait la vitesse angulaire du C A
Lorsque M est en O , les res-
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198
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
Corrigés
Le point coïncident a , dans le référentiel lié à ( O ; e x , e y , e z ) , un mouvement
Solution du tac au tac, page 194. circulaire de rayon r et d’axe (Oz) :
1. Vrai : f Faux : a, b, c, d, e
v e = r q˙ e q , a e = r q̇˙e q – r q˙ e r .
2
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
2. Vrai : a Faux : b, c, d
3. Vrai : c Faux : a, b, d L’accélération de Coriolis vaut :
4. Vrai : a, b, c Faux : d
5. Vrai : b, c Faux : a, d a C = 2 W ∧ v r = 2ṙ q˙ e q .
Sommons les trois accélérations, relative, d’entraînement et de Coriolis, nous
retrouvons :
1) En coordonnées cylindriques :
a r + a e + a C = ( ṙ˙ – r q˙ )e r + ( 2ṙ q˙ + r q̇˙)e q + ż˙e z .
2
OM = re r + ze z ; v = ṙ e r + rq˙ e q + ż e z
199
Corrigés
1) Dans 0, en l’absence de
v1 Y
v1 frottement, le mouvement de la bille est
v0 v0 rectiligne et uniforme, à vitesse : y
v
v v ( 0 ) = r0 W eY ,
x
donc : X = r0 , Y = r0 W t .
v ( M0 )
2) Dans , il faut tenir compte des forces z wt
cas a. cas b. d’inertie (le poids est compensé par la O M0 X
réaction du plateau) :
0
ma ( M ) / = 0 – ma e ( M ) – ma C ( M )
Dans le référentiel de la cible, la vitesse des projectiles est :
= + m w 2 OM – 2m w ∧ v ( M ) / .
v′ = v – v 0 .
La distance, indépendante du référentiel, entre deux projectiles est : Soit ẋ˙ = + w 2 x + 2 w ẏ et ẏ˙ = + w 2 y – 2 w ẋ , ce qui s’écrit encore :
d = vT = v′T′ u̇˙ + 2i w u̇ – w 2 u = 0 avec u = x + iy .
v
donc : T′ = T ------------ . La solution est u = ( a + b t )e –iw t , car ∆ = 0 .
v – v0
En introduisant les conditions initiales, y
---
u ( t = 0 ) = r 0 et : r0
Dans le référentiel 6
z u̇ ( t = 0 ) = 0
(O ; x, y, z) non galiléen, le av
principe fondamental nous donne : N u = r 0 ( 1 + i w t )e –iw t soit : 4
m
x ( t ) = r 0 [ cos w t + w t sin w t ]
ma = mg + N – ma 0 , q 2
– ma 0 y ( t ) = r 0 [ – sin w t + w t cos w t ].
soit, par projections en posant mg x
---
y x Ou encore r = r 0 1 + w2t2 –4 –2 0 2 r0
a0 = – a0 ex :
et q = – w t + arc tan ( w t ) . –2
mR q̇˙ = ma 0 cos q + mg sin q , (1) Les lois horaires dans et sont
0
– mR q˙ = ma 0 sin q – mg cos q + N .
2
(2) cohérentes entre elles.
Le théorème de la puissance cinétique appliqué dans ce même référentiel donne :
d 1 dq 1) Raisonnons dans le référentiel
---- - mR 2 q˙ + mgR cos q = – ma 0 . v = ma 0 R cos q ----- .
2
(3) z w
dt 2 dt (A ; x, y, z) en rotation à la vitesse w par
Nous retrouvons l’équation (1) . rapport à un référentiel fixe.
La position d’équilibre est obtenue
q˙
2
L’intégration de (3) donne : R ----- = a 0 sin q + g ( 1 – cos q ) , soit : R O
2 lorsque mg + m w 2 HM est normal au x
a0 cercle, soit : A y
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200
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
q1 est stable et q2 est instable. En effet, l’énergie potentielle (dont dérive la force
soit encore (par projection sur e AB et
de pesanteur et d’inertie d’entraînement) est telle que :
en remarquant que OM . e AB = ):
1 w2
= – mgR cos q + - -----2 ( 1 + sin q ) 2 .
P 2w mw 2 = k( – 0) .
0
= -------------2 .
0
w w0 w
1 – -----2
w0
Le système n’est utilisable que si w w0 .
– 0,8 – 0,4 0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4 q ( ¥ 10 2 ) d
– 0,2 Cet appareil peut servir de tachymètre et sera d’autant plus précis que ------
d w
p = 0,5 est grand, donc que w est voisin de w 0 .
– 0,4 q1
p=1 La valeur de trouvée précédemment peut être aussi trouvée en cherchant le
q2 H M
– 0,6 minimum de l’énergie potentielle dont dérivent les diverses forces :
O
p = 2,5 q¢ 1 2 1
P = - k ( – 0 ) – - m w r ( P dont dérive la force d’inertie d’entraînement
2 2
– 0,8 2 2
H et élasticité du ressort).
–1,0
q1 = 63° stable q2 = 208° instable Si l’axe est horizontal, l’équation devient :
–1,2 1 w2
p = - -----2 m ˙˙ = mg cos ( w t + q ) + m w 2 – k ( – 0) .
2w
0
Il n’y a plus de position d’équilibre.
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avec a e = – w 2 AM = – w 2 AG – w 2 GM = a G – w 2 xe x
et a C = +2 w e z ∧ ẋ e x ( a C ⊥ ( Gx ) ).
A 2 2
Soit, en simplifiant, ẋ˙ + ( w 0 – 3 w 2 )x = w 0 .
0
w 2p 1
d Si w -----0- , alors T = ----------------------- = T 0 ------------------------1 .
3 2
w0 – 3 w 2 3
1 – ------- w 2 -2
F ie -
v w
2
q M 0
wt
O Examinons le cas d’un satellite terrestre :
B
10 3 w2
w 0 , soit T = T 0 1 + - -----2 .
0 2
w 2 = ----- ≈ -----------------------3
r 6 370 . 10 2w
Si l’anneau de masse m est en équilibre dans le référentiel mobile au « L », nous 0
0 = Mg + R + m w 2 OM – k ( – 0 )e AB ,
201
Corrigés
Le référentiel ′ ( A ; x′, y′, z ) y2
y y
est en translation à vitesse non uniforme par ej
O
rapport au référentiel (O ; x, y, z) fixe : il A M
n’est donc pas galiléen. Le mouvement de la j = wt y¢
masse m dans ¢ est solution de l’équation : q er
M0 x2
e
ma ( M ) = mg + T – ma ( A ) O1 2
/ ′ / ez T
avec : x¢ eq wt
m
O
a ( A ) = r [ j̇˙ e j – j̇ 2 e r ] = – r w 2 e r . ( ) x
/ mg
– ma ( A )
g r x
D’où q̇˙ + --- sin q = --- w 2 sin ( w t – q ).
1) Utilisons l’énergie potentielle des ressorts pour un ressort accroché
Avec q 1 , nous obtenons : en P(xP , yP) :
g r r
q̇˙ + --- + --- w 2 cos w t q = --- w 2 sin w t . 1 2
1 -
P = - k [ ( x P – x ) + ( y P – y ) ] – L .
2 2 2
2
rw2 g r Le développement limité à l’ordre deux en x, y est donné par :
Si ------- 1 , l’équation devient q̇˙ + --- q = --- w 2 sin w t dont la solution
g 1k
P = - ----4 ( xx P + yy P ) .
2
permanente est : 2L
r 1 2 g
- sin w t , avec w 0 = --- .
q = --- w 2 ---------------
2
En prenant les divers points d’attache, on obtient P = k ( x 2 + y 2 ) . D’où :
w0 – w 2
F = – 2kOM .
Si w augmente, il y aura résonance pour w = w0 , mais nous sortons du domaine
de validité de notre équation différentielle. 2) Le principe fondamental de la dynamique appliqué à M dans (O ; x, y)
donne :
ma ( M ) / = – 2kOM – 2m w ∧ v ( M ) / + m w 2 OM
1) La modélisation cor-
z w soit :
respond à un pendule simple A
2 2
accroché à un point A décrivant une ẋ˙ + ( w 0 – w 2 )x – 2 w ẏ = 0 et ẏ˙ + ( w 0 – w 2 )y + 2 w ẋ = 0 .
trajectoire circulaire à w constante, wt 2
B 3) Posant u = x + iy nous avons : u̇˙ + 2i w u̇ + ( w 0 – w 2 )u = 0 , dont la
avec q faible. q
T solution est :
2) Le principe fondamental de la
O1 w + w0 w0 + w
dynamique appliqué à M dans le F m u = --------------x 0 e i ( w0 – w )t + --------------x 0 e – i ( w0 + w )t
2 w0 2 w0
référentiel 1 non galiléen donne : mg M
wt x0
O x = ------- [ ( w + w ) cos ( w 0 – w )t + ( w 0 – w ) cos ( w + w 0 )t ]
ma/ = 0
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
1 2 w0 0
soit :
= – kO 1 M + F i + F iC , x0
e y = 2-------
w0 0
[ ( w + w ) sin ( w 0 – w ) t – ( w 0 – w ) sin ( w + w 0 ) t ]
avec F i = m w 2 OM et F iC = 2m w e z ∧ v ( M ) / = 0 à l’équilibre.
e 1 w
x = x 0 cos w 0 t cos w t + ----
- sin w 0 t sin w t
w2 w0
D’où : O 1 M 0 = ---------------
- e x1 . ou encore
2
w0 – w 2 w
y = x 0 – cos w 0 t sin w t + ----
- sin w 0 t cos w t .
w0
3) Le référentiel 2 non galiléen est en translation. Le principe fondamental de
la dynamique appliqué à M dans 2 donne : Nous voyons que x et y évoluent dans le domaine :
w w
ma/ = – kO 1 M + m w 2 OM 0 = – kM 0 M , – x 0 1 + ----- , x 0 1 + ----- , la solution est donc stable.
2
w0 w0
d2 2
soit : a/ = -------2 ( M 0 M ) / = –w0 M0 M . 1 1 2
2 dt 2 4) = k ( x2 + y2 ) – - m w 2 ( x2 + y2 ) = - m ( w0 – w 2 ) ( x2 + y2 ) .
P
2 2
C’est un oscillateur spatial isotrope dans 2 . Son mouvement est elliptique, de Lorsque w 0 w , P présente un maximum en x = y = 0 . La stabilité du
centre M 0 . mouvement à deux dimensions est assurée par la force de Coriolis.
202
8. Changements de référentiels. Mécanique non galiléenne
5) Des méthodes de calcul identiques conduisent à : Il faut donc que les solutions en p 2 soient négatives, ce qui conduit à :
– w 2 )y + 2 w ẋ = 0 .
2 2 2 2
ẋ˙ + ( w1 – w 2 )x – 2 w ẏ = 0 et ẏ˙ + ( w2 ( w 2 – w1 ) ( w 2 – w2 ) 0.
y 1) (O ; x, y, z) représente le
z
0,9 référentiel lié au manège. Le principe
fondamental de la dynamique appliqué à r0 H0
0,6
la bille dans donne : v0
M0
0,3 y
ma ( M ) = mg + m w 2 HM wt
/
h O
– 2m w ∧ v ( M ) . Y
–1,2 – 0,9 – 0,6 – 0,3 0 0,3 0,6 0,9 1,2 x / wt
– 0,3 D’où les équations du mouvement en x
projection : X
– 0,6
ẋ˙ = w 2 x + 2 w ẏ ,
– 0,9
ẏ˙ = w 2 y – 2 w ẋ , ż˙ = – g .
Pour résoudre les équations couplées en x et y, posons u = x + iy , soit :
u̇˙ + 2i w u̇ – w 2 u = 0 , dont la solution, compte tenu des conditions
initiales : x(0) = 0 , y(0) = 0 , z(0) = h , ẋ ( 0 ) = ẏ ( 0 ) = ż ( 0 ) = 0 , est :
y
u = r 0 ( 1 + i w t )e –iw t .
Le mouvement est donc décrit par :
1,8
w = 2,1 x ( t ) = r 0 [ cos w t + w t sin w t ]
condition
y ( t ) = r 0 [ w t cos w t – sin w t ]
0,6 de départ
0 1
–3,2 –1,6 z ( t ) = h – -2 gt 2 .
– 0,6 w = 1,4 1,6 3,2 x
w 1 = 1,5 2) La bille touche le plancher à :
y
–1,8 w = 1,95 2h
w2 = 2 t 1 = ----- = 0,55 s soit pour
g
w t1 = 0,43 (soit 23°) :
stable instable stable x = 5,45 m ; y = –0,10 m .
w2 O
2 2 3) Un raisonnement dans le référentiel Y
w1 w2
fixe donne : Ẋ˙ = 0 ; Ẏ˙ = 0 ;
5,4
5m
23°
ż˙ = – g soit : 10 cm
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Pour que x = Xe pt et y = Ye pt existent (non nuls) il faut que : 1
X = r0 ; Y = r0w t ; z = h – - gt 2 .
p4 +
2
( w1 +
2
w2 + 2 w 2 )p 2 +
2
( w1 –
2
w 2 ) ( w2 – w2 ) = 0 2 2,05 m
A.N. : X = 5 m ; Y = 2,05 m . x
et que les solutions aient leur partie réelle négative ou nulle. Or le discriminant point de chute
Nous pouvons alors vérifier qu’au X
de l’équation en p 2 est positif. moment du contact avec le plateau, ces
résultats sont bien cohérents en réalisant la figure ci-dessus.
203
9
Caractère galiléen
approché des
référentiels utilisés
en mécanique
terrestre
tre.
■ Critique du caractère « galiléen » de ces
référentiels.
204
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
1 N é c e s s i t é d e c o r re c t i o n s :
l e p e n d u l e d e Fo u c a u l t
Considérons un pendule simple inextensible de longueur oscillant dans le
champ de pesanteur terrestre, d’accélération g .
Nous savons bien que sa période d’oscillation est T = 2π --- .
g
Si nous écartons légèrement ce pendule de la verticale et le laissons évoluer
sans lui communiquer de vitesse initiale, nous pouvons vérifier expérimenta-
lement ce résultat en observant les oscillations du pendule, qui ont lieu dans
un plan vertical (doc. 1).
En 1851, Léon Foucault (1819-1868) réalisa cette expérience avec un pendule
de longueur = 67 m fixé (et toujours fixé à cet endroit aujourd’hui) sous la
coupole du Panthéon à Paris. Le plan d’oscillation du pendule de Foucault
effectua une lente rotation autour de la verticale, mettant ainsi en évidence la
rotation de la Terre, et le rôle joué par la force de Coriolis.
Cette expérience, à première vue anodine, montre par son résultat que le réfé-
rentiel terrestre (« référentiel du laboratoire ») n’est pas galiléen. Nous préci-
serons dans ce qui suit pourquoi, et comment modifier les équations du
mouvement dans ce référentiel terrestre « pas tout à fait » galiléen.
z (verticale) z
y y
x x
a. Le pendule simple b. Rotation du plan d’oscillation
Doc. 1. Le plan d’oscillation du pendule de Foucault tourne.
2 L e s r é f é re n t i e l s d e C o p e r n i c
e t Ke p l e r
xC
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
Dans le référentiel de Copernic C , la relation fondamentale de la dynamique Doc. 2. Référentiel de Copernic, C est
s’applique à un point matériel de masse m : le centre de masse du système solaire.
Fgrav + F a = ma ( M ) / C
205
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
zK
2.2. Référentiel de Kepler K e xK ex zC
C
Application
Jour sidéral et jour solaire moyen
1
Sachant qu’un jour solaire correspond à la durée Il faut remarquer que le jour solaire représente la
séparant les passages successifs du Soleil au zénith durée de révolution de la Terre sur elle-même dans
d’un même point terrestre et qu’en moyenne l’année ′. Il suffit alors de traduire la composition des
sidérale vaut 366,25 jours solaires, retrouver, par mouvements de rotation :
composition de mouvements, la valeur du jour sidé-
ral terrestre. W T ⁄ C
= W T ⁄ ′ + W ′⁄ C
.
On simplifiera le problème en supposant que l’axe
Les vecteurs rotation étant supposés colinéaires,
(nord-sud) de rotation de la Terre est perpendicu-
alors
laire au plan de l’écliptique, et que l’orbite terrestre
autour du Soleil est circulaire (approximations 2π 2π 2π
-------- = ---------------- + ---------, avec T orb = 1 an .
valables par effet de moyenne). T sid T solmoy T orb
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
zK
On obtient :
ez
K
T orb T orb
e y′ --------
- = ---------------
- + 1.
T sid T solmoy
ey yK
Soleil S K
nord wT
Une révolution de la Terre autour du Soleil corres-
ex pond donc à 366,25 jours sidéraux et par suite :
K e x′
xK Terre O Tsid = 86 164 s = 23 h 56 mn 4 s.
sud
Doc. 4. Jour sidéral et jour solaire moyen. Le vecteur rotation W T ⁄ C
= w T e z a pour norme
la vitesse de rotation w T :
Soit ′ le référentiel et ( S ; e x′ , e y′ , e z K ) un repère
2π 2π
w T = -------- = ---------------- ≈ 7,3 . 10 –5 rad . s –1 .
dont l’axe ( S , e x′ ) pointe de S vers la Terre. T sid 86 164
206
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
2π
De plus, la Terre tourne sur elle-même avec une période de rotation T = -------- Doc. 4. Le mouvement de la Terre.
WT
proche de 24 heures. Cette période de rotation propre, appelée jour sidéral,
vaut exactement 86 164 secondes.
L’application précédente propose de retrouver cette valeur.
* Plus précisément, le demi-grand
3 L e r é f é re n t i e l g é o c e n t r i q u e O
axe de l’ellipse est appelé unité
astronomique de la distance et
vaut :
1 U.A. = 149 598 600 km.
3.1. Définition
** Le jour a pour symbole d :
Un repère spatial lié au référentiel géocentrique O a son origine au 1 d = 86 400 s.
centre d’inertie O = T de la Terre, et ses axes (OxO ) , (OyO ) et (OzO ) sont
respectivement parallèles à ceux du référentiel de Copernic (doc. 5).
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
planètes…, traduites par l’existence d’un champ de gravitation :
(M) = T( M ) + L( M ) + + vecteurs champs de gravitation des
S( M )
1
autres astres. En raison de la décroissance en ----2 de l’interaction gravitation-
r
nelle, le terme T ( M ) est prépondérant au voisinage de la Terre ;
• d’éventuelles forces appliquées notées F a résultant d’autres interactions
matérielles avec le point M ;
• la force d’inertie d’entraînement F i = – m a ( O ) / C . Le référentiel géocen-
e
trique étant en translation dans C , l’accélération d’entraînement est uniforme
et égale à a ( O ) / C .
La relation fondamentale de la dynamique dans O a pour expression :
ma ( M ) / 0
= Fa + m[ T( M ) + L( M ) + S( M ) + … ] – ma ( O ) / C
207
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Application 2
Estimer l’ordre de grandeur de la norme de l’accé- 2π
w = ------ , avec T = 1 an ≈ π . 10 7 s .
lération a ( O ) / . T
C
La valeur de a ( O ) / C est donc environ :
En première approximation, le centre d’inertie O de a ( O ) / C = w 2 ST ≈ 6 . 10 –3 m . s –2 .
la Terre décrit dans C une trajectoire circulaire, de La force d’inertie associée, bien que faible, n’est
rayon ST = 1,5 . 1011 m à la vitesse angulaire pas négligeable.
M T a ( O )/ C
= M T[ L(O) + S(O) + … ].
Fa + m T( M )
ma ( M ) / C
=
+m [ ( ( M ) – + …]
L L(O)) +( S( M ) – S(O))
gA = A( M ) – A(O)
208
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Pour la Lune :
RT M L RT 3
L( M 1) – ( O ) = 2GM --------- = 2g -------
- ------- = 1,1 . 10 –7 g 0
L L
T L3 0
M T TL
MT Soleil : MS = 2 . 10 30 kg.
2
-.
avec g 0 = G ------- Terre : MT = 6 . 10 24 kg.
RT
Lune : ML = MT / 81.
Pour le Soleil : δT = 1 u.a. = 1,5 . 1011 m.
RT M S R T 3 TL = 384 000 km ≈ 60 RT .
S( M 1) – ( O ) = 2GM --------
- = 2g -------
- ------ = 5,1 . 10 –8 g 0 .
S S
T S3 0
M T TS
Ces termes sont faibles et n’interviennent que dans des situations exception-
nelles (marées). Notons encore que leur rapport est 0,45 ; l’influence lunaire
est donc légèrement prépondérante.
Ces résultats montrent que dans le domaine terrestre, on peut fréquemment
négliger ce terme différentiel et considérer que O se comporte comme un
référentiel remarquablement galiléen, à la condition expresse de ne tenir
compte que du champ gravitationnel terrestre dans la relation fondamentale de
la dynamique qui devient :
ma ( O ) / O
≈ Fa + m T( M ) .
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
a (C ) = T(C ) . Doc. 7. Vaisseau spatial en chute
Dans le référentiel v lié au vaisseau, dont l’accélération d’entraînement est libre :
1 1
a ( C ), la relation fondamentale de la dynamique appliquée à un point-maté- e z . g v ( M ) = GM T ----------2- – -----------2-
riel s’écrit : OC OM
2GM T z
ma ( M ) / = Fa + m T( M ) –m T(C ) = F a + gv ( M ) . ≈ ---------------
- --------
v
OC 2 OC
Le terme g v ( M ) est le terme différentiel relatif à notre problème. illustré en M = A et M = B .
g (N 2)
g (N 2)
– N2 L( N 2) N2
L(O)
Doc. 8. Mise en évidence des vecteurs permettant la Doc. 9. Analyse graphique du terme différentiel. Dispo-
construction graphique des g ( M i ). sition plus réaliste des termes différentiels.
ez
ez
g2 N2 g1 Lune
M2 O ex M1 M2 O ex M1
Terre Terre
210
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
PQ
(premier quartier)
Lune
Lune
vers le Soleil
Terre
Terre NL
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PL
(pleine (nouvelle lune)
lune)
DQ
(dernier quartier)
211
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
4
yC
L e r é f é re n t i e l t e r re s t re T y y0 wT
T
x
4.1. Définition z O
O x0
II s’agit du référentiel T lié à la Terre, en rotation à vitesse angulaire w T
constante autour de l’axe des pôles géographiques, noté par la suite (Oz), qui
zC xC C
est fixe dans le référentiel géocentrique O (doc. 12). C
ma ( M ) / T
= Fa + m[ T( M ) + L( M ) + S( M ) + …]
H M
– m ae ( M ) T ⁄ C
– m aC ( M ) T ⁄ C
wT
avec :
2
ae ( M ) ⁄ = a ( O )/ – w T HM, O
T C C
Terre
car cette accélération est celle du point coïncidant avec M, fixe dans T , et qui
décrit donc dans O un cercle centré en H sur (Oz) à la vitesse angulaire w T
constante (doc. 13).
Comme l’accélération de Coriolis vaut : Doc. 13. a e ( M ) = a ( O ) – w 2 HM.
aC ( M ) T ⁄ C
= 2w T ∧ v ( M ) / T
,
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
il vient :
2
m a ( M )/ T
= Fa + m T( M ) + m w T HM + m ( – 2 w T ∧ v ( M ) / T
)+
212
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
ma ( M ) / T
= F a + m g ( M ) + [ – 2mw T Ÿ v ( M ) / T
].
2
Il est essentiel de noter que le terme axifuge mw T HM est contenu dans le
poids ; enfin le terme de Coriolis est souvent négligé dans les cas courants ;
pour v de l’ordre de 10 m . s–1 , par exemple, l’accélération de Coriolis, de
l’ordre de 2w T v ≈ 10 – 4 g 0 , est encore faible.
Dans ces conditions, l’écriture « usuelle » de la relation fondamentale de la
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
dynamique dans le référentiel terrestre :
ma ( M ) / = F a + mg ( M ) z0
T
213
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Le terme axifuge est donc un terme correctif, mais qui doit être pris en compte
lors d’estimations précises du champ de pesanteur.
En fait, les mesures du champ de pesanteur peuvent fournir des résultats très
précis et l’étude des variations de ce champ est beaucoup plus complexe qu’il
n’y paraît dans cette approche.
Il faut tenir compte de la forme de la Terre (géoïde, renflée à l’équateur où g
est donc plus faible qu’aux pôles) ; il faut encore faire intervenir des variations
locales dues au relief, au sous-sol...
Application 3
Angle de la verticale locale avec le champ 2
w T R T sin ( 2l )
de gravitation terrestre sin a = ---------------------------------- .
2g
Déterminer, en fonction de la latitude l , l’angle a
que fait la verticale du lieu avec le champ de gravi- La valeur maximale de l’angle a est obtenue pour
tation terrestre, en un point M à la surface de la l = 45° , soit a = 1,73 . 10 –3 rad ≈ 6′.
Terre. z0 2
M w T HM
Dans l’approximation sphérique le champ de gravi- H
tation terrestre T ( M ) a son support passant par le
centre O de la Terre, et la construction vectorielle a g
T
montre que le champ de pesanteur g directeur de la wT O
verticale du lieu, fait un angle a avec T tel que
(relation des sinus dans le triangle) : l
2 x0
w T HM g
- = ----------- .
----------------
sin a sin l Doc. 16. Angle de g avec le champ de gravitation
Comme HM = R T cos l , nous en déduisons : terrestre.
214
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
w T sin le z
pendule se met à tourner… F iC
ey
4.7.3. Perturbation de l’équation du mouvement
A
Nous pouvons maintenant traduire l’équation du mouvement : z
ex x
ma ( M ) / T
= mg + T – 2mw T ∧ v ( M ) / T
F iC
dans le repère ( A ; e x , e y , e z ) , ce qui donne :
mẋ˙ = T x + 2mw T sin lẏ – 2mw T cos lż Rotation
du plan
mẏ˙ = T y + 2mw T sin lẋ
d’oscillation
mż˙ = T z – mg + 2 mw T cos lẋ
La vitesse du pendule est de l’ordre de x 0 W , et l’accélération relative au terme Doc. 18. Déviation (numériquement
de Coriolis de l’ordre de 2w T Wx 0 . Pour un écart x0 de l’ordre du mètre, cette exagérée) du pendule, pour une expé-
accélération est de l’ordre de 10 –3 g : le terme de Coriolis est un terme correctif. rience dans l’hémisphère Nord.
215
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
d2r 2
--------2- = – w 0 r – 2w T ∧ r
dt z
avec r = xe x + ye y
Notant u = x + iy , il vient :
2
u̇˙ + iw T sin lu̇ + w 0 u = 0
équation différentielle du deuxième ordre pour laquelle l’équation caractéris-
tique s’écrit :
2
r 2 + 2iw T sin lr + w 0 = 0
dont les solutions sont :
2
r = – iw T sin l ± i w 0 + ( w T sin l ) 2 .
Sachant que w T w 0 , nous pouvons écrire :
r ≈ – i w T sin l ± iw 0
et le mouvement correspond à :
u = Ae iw0 t + Be – i w0 t e – i w T sin lt .
À l’instant initial, u = x 0 et u̇ = 0 , soit, avec w T W:
u ≈ x 0 cos w 0 t e – i w T sin lt .
Le mouvement est ainsi décrit par :
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216
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
CQFR
● LE RÉFÉRENTIEL DE COPERNIC
Le référentiel de Copernic, noté C, est défini par la donnée du repère (C ; e x C , e y C , e z C ), où C est
le centre de masse (ou d’inertie) du système solaire, et les axes ( C x C ) , ( C y C ) et ( Cz C ) liés aux direc-
tions de trois étoiles considérées comme fixes.
Pour des points matériels mobiles dans le système solaire, ce référentiel est galiléen avec une excellente
précision.
● LE RÉFÉRENTIEL DE KEPLER
Le référentiel de Kepler K se déduit du référentiel de Copernic par translation : l’origine d’un repère
képlérien, encore appelé repère héliocentrique, est le centre d’inertie S du Soleil, et ses axes ( Sx K ),
( Sy K ) et ( Sz K ) peuvent être choisis parallèles à ceux d’un repère spatial de C .
En général, K est supposé galiléen, avec une excellente approximation.
● LE RÉFÉRENTIEL GÉOCENTRIQUE
• Un repère spatial lié au référentiel géocentrique O a son origine au centre d’inertie O = T de la Terre,
et ses axes (OxO), (OyO) et (OzO) sont parallèles à ceux du référentiel de Copernic.
• Le référentiel géocentrique O , en translation quasi circulaire par rapport à celui de Copernic C ,
n’est pas galiléen.
• On peut cependant le considérer comme galiléen si le seul champ gravitationnel pris en compte est celui
de la Terre. Le terme de marées, correspondant à l’accélération différentielle g A = g A ( M ) – g A ( O ) , est,
en effet, généralement négligeable. Il permet cependant une interprétation qualitative des marées océani-
ques dans le cadre de la théorie statique.
● LE RÉFÉRENTIEL TERRESTRE
• Le référentiel terrestre T est en rotation par rapport au référentiel géocentrique O : la force d’inertie
d’entraînement associée, axifuge, est incluse dans le poids.
La relation fondamentale de la dynamique appliquée à un point matériel M de masse m en référentiel
terrestre se formule avec le poids :
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ma ( M ) / T
= F a + mg ( M ) + [ – 2mw T ∧ v ( M ) / T
].
2
• Le champ de pesanteur terrestre est : g = g T ( M ) + w T HM. On a pris en compte, dans cette expres-
sion, le terme axifuge lié à la rotation de la Terre sur elle-même, et négligé le terme de marée, très faible.
• La force d’inertie de Coriolis :
F iC = – 2mw T ∧ v r
est responsable de la déviation, généralement faible pour des vitesses et durées d’expériences usuelles,
du point matériel par rapport à la trajectoire prévue en « oubliant » ce terme.
217
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Définir les référentiels de Copernic, de Kepler, géocentrique O , et terrestre T .
✔ Que peut-on dire des deux premiers ?
✔ Quelles sont les forces d’inerties dans O ? Qu’appelle-t-on « terme différentiel », ou « terme de marée » ?
✔ Quelles sont les forces d’inertie dans T ?
✔ Définir le poids d’un corps.
✔ Que met en évidence le pendule de Foucault ?
218
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Exercices
Préciser la valeur et la direction de la force latérale exer-
Lunaison cée par le train sur les rails.
On appelle lunaison (ou période de révolution synodique
de la Lune) la durée séparant deux phases identiques de la Stabilité interne d’un globule
Lune pour un observateur terrestre.
On appelle ici globule un petit corps sphérique homogène
Sachant que la Lune tourne sur elle-même, dans le réfé- de masse volumique m.
rentiel de Copernic C en 27,32 jours, et qu’elle effectue
Un tel globule a été émis par éruption volcanique par un
une révolution autour de la Terre pendant le même temps,
astre A et on le suppose en mouvement dans le référentiel A-
déterminer la lunaison (on pourra supposer que la Lune
centrique de l’astre, au voisinage de la surface de celui-ci.
se déplace dans le plan de l’écliptique).
En comparant à la périphérie du globule le champ gravi-
tationnel propre et le terme de marée dû à l’astre, formu-
Un cas de mouvement terrestre à forces ler une condition de cohésion des particules du globule.
d’inertie nulles On désignera par r la masse volumique moyenne de
l’astre et on montrera que si l’inégalité m 2r n’est pas
Un motard emmène une amie faire un tour sur sa moto,
vérifiée, il y a risque de dislocation du corps.
un prototype mis au point pour l’occasion. Atteignant une
vitesse de pointe de 296 km . h–1, il s’écrit : « J’ai réussi
à annuler les forces d’inertie !) ». Encore raté !
L’aventure se produisant dans l’hémisphère Nord, déter- Disposant d’une lunette de visée, un tireur vise une cible
miner la latitude du lieu, la direction empruntée et le sens (une mire avec réticules horizontaux et verticaux) placée
de la marche de la moto. Comment peut-on retrouver ce plein nord à un kilomètre de lui. Connaissant la vitesse de
résultat à l’aide du référentiel géocentrique ? la balle ( v 0 = 800 m . s –1 ) , il corrige l’angle de hausse
pour tenir compte de l’influence de la pesanteur.
Pesanteur apparente dans un navire Les réglages étant supposés parfaits et la résistance de
l’air négligeable, à quelle distance du centre la balle
Un navire se déplace vers l’ouest, en suivant un parallèle, atteindra-t-elle la cible ?
à la latitude l = 40°, à la vitesse v = 15 m . s –1 . Données : la latitude du lieu est l = 45°.
Quelle est la variation relative du poids d’un corps asso-
cié à un tel mouvement, pour un passager du navire, qui Mouvement d’un pendule étudié dans un
utilise l’équilibre local d’un point matériel pour définir le référentiel tournant
poids d’un corps ?
Un observateur est debout sur la plate-forme d’un manège
en rotation à la vitesse angulaire W = W e z constante
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Variation du poids d’un corps
autour de l’axe (Az) par rapport au référentiel terrestre sup-
Évaluer la variation relative du poids d’un corps situé à posé galiléen.
l’équateur terrestre, due au terme de marée solaire, les
pesées (avec balance à ressort) ayant lieu en deux points z
diamétralement opposés, alignés avec le centre de la B
Terre et le Soleil. Conclure sur l’influence des termes dif- g
férentiels sur le poids d’un corps.
Données m L y
d(Terre-Soleil) = TS = 1,5 . 1011 m et R T = 6 370 km. Z
W
T
Usure des rails A
219
Exercices
Il observe le mouvement d’un point matériel M de masse 1) En négligeant l’influence de la force de Coriolis sur le
m, accroché par l’intermédiaire d’un fil de masse négli- mouvement, établir les expressions de x ( t ), y ( t ) et
geable de longueur L en B (B étant fixe lors de la rotation z ( t ), ainsi que le temps de chute. Faire l’application
du manège) ; M effectue de petits mouvements autour de numérique pour h = 150 m et g = 9,81 m . s –2 .
sa position d’équilibre A. 2) Vérifier le caractère correctif du terme de Coriolis.
Exprimer de façon générale la force de Coriolis, et iden-
tifier le terme correctif principal donné par cette force.
y
3) Écrire, au premier ordre de correction, les équations du
eq mouvement avec la force de Coriolis.
Vérifier la « déviation vers l’Est » annoncée, et faire
er l’application numérique à la latitude l = 50°.
M
ey
z (vertical)
B = Be z . On néglige le terme de pesanteur ainsi que
x (est)
tout frottement.
A 1) Établir l’équation du mouvement de la particule et
wT l faire un parallèle avec l’équation bidimensionnelle du
pendule de Foucault dans les cas aq 0 .
2) En étudiant les propriétés du moment cinétique en O
équateur
méridien de la particule établir une intégrale première du mouve-
ment et montrer que, pour des conditions initiales
Terre
connues (avec L O non nul), il existe une distance mini-
male d’approche au point O.
220
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
Corrigés
Solution du tac au tac, page 218.
1. Vrai : a, c Faux : b, d
2. Vrai : a, c Faux : b, d
3. Vrai : a Faux : b, c, d WT
4. Vrai : b Faux : a, c H
5. Vrai : c Faux : a, b H r v
N N er
l l
r = HN
(Soleil)
L1 ex S
Si un point matériel est en équilibre par rapport au navire, lorsque nous lui
T1 (NL) ex
e x′ e y′ appliquons une force f a (en plus des forces de pesanteur), nous avons :
L2 ey
ma /bateau = 0 = f a + mg – ma e – ma C
T2 L 1′ v2
soit f a + mg + m ---- e r – 2m w T ∧ v = 0 .
(NL) r
v2
Il existe donc une pesanteur apparente g′ = g + ---- – 2 w T v e r .
r
Les vitesses angulaires de rotation de la Lune sur elle-même et autour de la Terre g′ – g
dans le référentiel de Copernic C sont identiques : nous voyons toujours la A.N. : ------------ ≈ 1,7 . 10 – 4 .
g
même face de la Lune. La composition des vitesses angulaires de rotation donne :
w Lune/ C
= w Lune/ ′ +w ′/ C
.
2π
La lunaison représente « le passage de L1 à L2 », soit T lunaison = --------------- .
w Lune/
Terre
« Le passage de L1 à L 1′ » correspond à la période de rotation de Lune dans C , soit
2π M2 RT M1 er
T rotation = ------------------ = 27,32 jours , d’où T lunaison = 29,53 jours . S
w Lune/ C O
La Lune étant l’astre prépondérant pour les marées océaniques, cette période se (nuit) (jour)
retrouve naturellement dans les données des horaires de marée.
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F i + F iC avec :
e v MS
H avec f (r) = – G -----2- et r – d = – R T .
Fi =
2
m w T HM 2 r
e
w T HM 2
l M RT MS
et F iC = – 2m w T ∧ v D’où : g S ( M 1 ) = – R T 2G -----3-S – ----- 6G -----4- e r
d 2 d
Le véhicule doit se déplacer vers MS RT MS
2
l’ouest en un point de latitude l telle en développant à l’ordre deux, et g S ( M 2 ) = R T G -----3- – ----- 6G -----4- e r .
d 2 d
que :
2v
cos l = ------------ , soit l = 69,3°. ( M 1 ) est de même sens que e r et ( M 2 ) en sens inverse. Nous en
w T RT
On vérifie que les accélérations du véhicule dans T et O sont identiques : déduisons donc que l’écart relatif sur le poids est :
2
ma / = mg + R – 2 w T ∧ v p2 – p1 me r [ g S ( M 2 ) + g S ( M 1 ) ] RT MS
T - = – ------------------------------------------------- = 6 ----4- G ------ .
-------------
p mg d g
2
= m T(M) + R + m w T HM – 2 w T ∧ v MS 4π , 2 P2 – P1
Sachant que G -----3- = ------ - nous avons -------------- - = 6,6 . 10 –12 (avec la
= m d T
2 P
T(M) +R orb
Lune nous aurions trouvé 5,7 . 10 –9 ).
ma / O
= R +m T(M) par définition. Ces termes sont trop faibles pour être mis en évidence.
221
Corrigés
L’accélération est normale à la trajectoire. Celle-ci est une portion de cercle
F iC = – 2m w T ∧ v r . vr wT v //
l (dans le plan horizontal) de rayon r = ------------------ .
2 w T sin l
Cette force doit être compensée par les
rails : le rail droit (plus à l’est) sera donc h
v // = v 0 et ∆x = r ( 1 – cos a ), avec sin a ≈ -- ,
plus usé. r
O l F iC
F iC = 2m w T v r sin l = 5,7 kN. h2 h 2 w T sin l
soit ∆x ≈ ----- = -------------------- .
2r v0
A.N. : ∆x = 6,5 cm vers l’est.
O
M 1) Le point matériel est soumis à
M1 B
la tension du fil T , et à son poids mg .
ePM L
r ≈R M effectuant de petits mouvements autour
M2 P ePO
de (Az), M se déplace pratiquement dans
un plan horizontal. T
D’où : M
T = mg A
Soit P le centre du globule et O le centre de l’astre. Le référentiel A-centrique mg
O est supposé galiléen, mais le référentiel P-centrique P ne l’est pas. AM
et T + mg = – mg ------
La relation fondamentale de la dynamique, appliquée à une masse δ m située en L
M donne δma ( M ) / P
= δm ( P(M) + A(M)) – δma e ( M ) , soit T + mg = – m w 0 AM.
2
soit :
MA
Si le terme de marée (voisin de 2G -----3- a ) est inférieur à P ( M ) : 2r
r d-------
-
2 dr
= – ( w 0 – W )r – 2 W ∧ ------
2
, avec r = re r .
(M) = GM P
-----
- , la cohésion du globule est possible : c’est-à-dire si
dt 2 / m
dt / m
P a2 2) Un mouvement connu : mouvement d’oscillation dans un plan pour un
M M 4 4 observateur du référentiel terrestre, soit :
-----3P- 2 -----3A- ; comme M P = - π a 3 m et M A = - π R 3 r , d’où m 2 r .
a R 3 3 r = r 0 cos w 0 t et q = – W t.
Si m 2 r le globule peut se disloquer.
En développant et en projetant sur e r et e q , nous obtenons :
T
donne : dt 2 dt dt
dv
m ----- = mg – 2m w T ∧ v . dr dq d2q dr
dt 2 ---- ----- + r ------2- = – 2 W ---- .
dt dt dt dt
y(nord) y cible La vérification est évidente.
∆x (nord) (verticale) Remarque
cible v z
L’équation obtenue :
v // x
h v // d2r 2 dr
l -------2- = – ( w 0 – W 2 )r – 2 W ∧ ------
dt dt
a
est à rapprocher de celle relative à l’évolution du pendule de Foucault (cf. § 4.7.3.) :
z d2r dr
A (est) x 2
-------2- = – w 0 r – 2 w T z ∧ ------
dt dt
Seul nous intéresse le mouvement projeté dans le plan horizontal, soit : ou encore :
dv d2r dr
-------2- = – ( w 0 + w Tz ) – w T z – 2 w T z ∧ ------ .
2 2 2
----- = – 2 w T sin l e z ∧ v // . dt
dt dt
222
9. Caractère galiléen approché des référentiels utilisés en mécanique terrestre
La solution de cette dernière équation correspond à un pendule oscillant avec L’expérience a été réalisée historiquement dans un point de mine.
la pulsation w 0′ =
2
w0 +
2
wT ≈ w 0 (car w 0 w T ) et dont le plan En fait, la valeur expérimentale est légèrement inférieure à la valeur prévue,
z z compte tenu des frottements dans l’air.
d’oscillation tourne à – w T . À l’ordre deux, en poursuivant la méthode, on constate une très faible déviation
z 2
vers le sud (terme en w T …).
F iC = – 2m w T ∧ v
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wT
M1
ey F iC
l
vr
O
ex
wT
ez
l Le référentiel O géocentrique est galiléen. Soit A ( x, y, z ) le repère lié à O .
On notera RT le rayon terrestre.
wT Dans ce repère, un point matériel lâché sans vitesse initiale de l’altitude h au-
dessus du sol est tel qu’à t = 0 :
x 0 = 0, y 0 = 0, z 0 = h
vr F iC
M2 v 0 = ( h + R T ) w T cos l , v 0 = 0 et v 0 = 0.
x y z
La relation fondamentale de la dynamique appliquée à cette masse dans O
Chute libre et déviation vers l’est. F iC est orientée suivant e x (vers l’est) pour donne :
les deux points M1 et M2 située dans le plan de la figure.
OM
a (M) = T(M) = – GM T ---------3 .
w T = w T ( e y cos l + e z sin l ). OM
223
Corrigés
Développons cette accélération en tenant compte de RT x, y et z : L’application du théorème du moment cinétique en O à la particule nous donne :
3 d
–- ---- ( mr 2 q̇ ) = – 2 W F rṙ ,
a ( M ) = – GM T xe x + ye y + ( R T + z )e z . x 2 + y 2 + ( R T + z ) 2 2 dt
2
soit r 2 q̇ = W F ( r 0 – r 2 ) (même conditions initiales).
GM T x y 2z
- ----- e + ----- e y + 1 – ----- e z .
a ( M ) ≈ – ---------
2 R x
RT T R T
R T
y rotation du plan
GM T 0,9
Nous obtenons, avec g 0 = ---------
-: d’oscillation
2
RT
g0 g0 2z
ẋ˙ = – ----- x ; ẏ˙ = – ----- y ; ż˙ = – g 0 1 – ----- .
RT RT R T
g0
Les solutions, en posant W 2 = ----- , sont : 0,9 x
RT
w
x = ( h + R T ) -----T- cos l sin W t
W
y = 0
R R
z = ----T- + h – ----T- ch ( 2 W t ).
2 2
Si le point matériel tombait suivant la verticale locale, il arriverait au point B lié r
à RT , coïncidant avec A à la date t = 0 : x B = R T w T cos l t , t étant la durée ---
r0
2h 2h
de la chute voisine de ----- (et donc telle que W t = ----- 1).
g0 RT 1,0
La déviation vers l’est est donc représentée par :
wT 2h .
∆x = ( h + R T ) ------ cos l sin W t – R T w T cos l t , avec t = -----
W g0
Le développement limité donne alors :
3
RT 2h R T W 2 2h -2
∆x = h w T cos l t – ----- cos lw T W 2 t 3 = w T cos l ----- – ----------- ----- ,
6 g0 6 g0 0,1
3 0
w T cos l
2h 2
-
0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4 2,8 t
soit ∆x = ----- ----------------g 0 . ----
g0 3 T0
Ce résultat est cohérent avec le résultat de l’étude de la déviation vers l’est
effectuée dans le référentiel terrestre (voir exercice précédent). L’élimination de q̇ donne :
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2 2 2
2 ( r0 – r ) 2 2
ṙ 2 + W F -------------------
- + w0 ( r 2 – r0 ) = 0 .
1) La relation fondamentale de la dynamique appliquée à la particule r2
2
donne ma ( M ) = q a OM + qv ( M ) ∧ Be z , que nous pouvons écrire : ṙ 2 0 ; r0 – r 2 0 et, en éliminant la solution évidente r = r 0 :
2
d2r 2 dr 2 aq qB WF 2 r0
-------2- = – w 0 r – 2 W F ∧ ------ , avec w 0 = ----- et W F = ------ e z . r2 -2 r 0 , soit -------------------
----------------- r r0 .
dr dt m 2m 2
w0 + W F 2
w
2) La force magnétique ne travaille pas. Il existe un invariant, déduit de 1 + -----0-2
WF
l’énergie mécanique de cette particule, qui se conserve :
1 2 1 Ce que nous pouvons visualiser sur la simulation suivante où w 0 = 10 W F :
- m ( ṙ 2 + r 2 q̇ ) + - a qr 2 = cte.
2 2 r0 r0
Avec, à t = 0 : r = r 0 , ṙ ( 0 ) = 0, q ( 0 ) = 0 et q̇ ( 0 ) = 0, nous r min = -------------------- ≈ ---- .
1 + 100 10
obtenons :
2 2 2
ṙ 2 + r 2 q̇ = w 0 ( r 0 – r 2 ) et ( r r 0 ).
224
10
Système
de deux points
matériels
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■ Dégager les notions d’état lié et d’état
• ce problème a la particularité de recevoir de diffusion.
une solution générale complète par l’utilisation
du référentiel barycentrique et de la notion
de masse réduite.
Les lois de conservation de la quantité de mouvement
et du moment cinétique nous permettront d’obtenir des
résultats importants valables pour toutes les forces
■ MATHÉMATIQUES
d’interaction. Lorsque les forces d’interaction dérivent
• Coordonnées polaires.
d’une énergie potentielle, la conservation de l’énergie
■ PHYSIQUE
mécanique permettra de déterminer les équations du
• Référentiel barycentrique.
mouvement. Cette utilisation des lois de conservation
• Système de points matériels.
est remarquable d’efficacité et mérite d’être soulignée.
225
10. Système de deux points matériels
1 Description du système
Nous noterons ainsi Fext → 1 et Fext → 2 les forces exercées respectivement sur M2
M1 et M2 par le milieu extérieur. r
M1
r = r2 – r1 = M 1 M 2.
1.2.2. Barycentre G
m1 ( r 1 – r G ) + m2 ( r 1 – r 2 ) = 0 O
226
10. Système de deux points matériels
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cinématique du système fait apparaître :
• une translation d’ensemble associée au mouvement du point G ;
• une évolution de l’orientation de la position relative r : le système
tourbillonne autour de son barycentre ;
• une évolution de la distance r = r : le système peut se dilater (ou se
contracter).
227
10. Système de deux points matériels
Remarque : Rappelons que comme le calcul du moment d’une force par rap-
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port à un axe, le moment cinétique par rapport à l’axe ∆ est nul lorsque la
vitesse du point matériel est parallèle à cet axe, ou bien lorsqu’elle « passe »
par cet axe.
2.1.4. Composition du moment cinétique
Relions, dans le référentiel , les valeurs prises par le moment cinétique du
point matériel M1 en deux points O et O′ :
228
10. Système de deux points matériels
dU dU
= -------- .
--------- -
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dt dt ∗
Tant que nous travaillerons dans ces deux référentiels, nous ne préciserons
plus le référentiel de référence.
Bien entendu, les vitesses et accélérations diffèrent dans et ∗ . Les lois de
composition des vitesses et accélérations sont ici très simples :
∗
Dans , les champs de vitesse et accélération d’entraînement sont
∗ ∗
uniformes : v e ( M ) = v G et a e ( M ) = a G , et il n’y a pas d’accéléra-
tion de Coriolis.
L O = L O′ + OO′ ∧ p
229
10. Système de deux points matériels
∗ ∗
appliquée au moment cinétique exprimé dans le référentiel (p = 0 ) ,
nous indique que :
∗ 1 1 1 – m2 2 ˙ 2 1 m1 2 ˙ 2
= --- m 1 v 1 + --- m 2 v 2 = --- m 1 ------------------- r + --- m 1 ------------------- r
∗2 ∗2
K
2 2 2 m 1 + m 2 2 m 1 + m 2
1 m1 m2 ˙ 2
= --- -------------------r .
2 m1 + m2
m1 m2
Ces deux expressions font apparaître la masse m = ------------------
- appelée masse
m1 + m2
réduite du système à deux corps : elle est inférieure à m1 et à m2 .
Au système de deux points matériels peut être associé un mobile M fictif de
m1 m2
masse réduite m = ------------------- , de position barycentrique : GM = r , de
m1 + m2
∗ ˙
vitesse barycentrique v = r .
L O = L G + OG ∧ Mv G .
230
10. Système de deux points matériels
Application
Système en rotation
1 • Calcul direct : dans le référentiel de l’observa-
Soit le système de deux points matériels M1 et M2 , teur, nous pouvons écrire :
de masse m1 et m2 , reliés par un fil de masse L G = m 1 GM 1 ∧ v 1 + m 2 GM 2 ∧ v 2
négligeable et de longueur constante.
Leur barycentre G est fixe dans le référentiel = m 1 GM 1 ∧ ( v 1 – v 2 )
d’étude , et ils sont en rotation autour de l’axe car m 2 GM 2 = – m 1 GM 1 ;
(Gz), orthogonal à M1M2 , à la vitesse angulaire w)
(doc. 5.) v 1 = we z ∧ GM 1 et v 2 = we z ∧ GM 2 , d’où :
Exprimer le moment cinétique en G du système. L G = m 1 wGM 1 ∧ ( e z ∧ M 2 M 1 )
z m2
avec GM 1 = -------------------M 2 M 1 .
v2 M2 m1 + m2
Le calcul du double produit vectoriel donne :
m1 m2
L G = ------------------- 2 we z .
m1 + m2
• Second calcul : le référentiel d’étude est égale-
G ment le référentiel barycentrique ∗ .
∗
L = L O est indépendant de O.
M1 v ∗
1 L G = L M 2 = m 1 M 2 M 1 ∧ v 1 , d’où :
Doc. 5. L G = m 1 w M 2 M 1 ∧ ( e z ∧ GM 1 ).
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Plusieurs méthodes sont envisageables. Nous retrouvons bien le même résultat.
231
10. Système de deux points matériels
3 D y n a m i q u e d ’ e n s e m bl e
O = OM 1 ∧ ( Fext → 1 + F2 → 1 ) + OM 2 ∧ ( Fext → 2 + F1 → 2 )
= ext O + M 1 M 2 ∧ F1 → 2
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O = ∑i OM i Ÿ Fext Æ M i
= ext O ( int O = 0 ).
O′ = ( O′O + OM ) ∧ F = O′O ∧ F + O .
232
10. Système de deux points matériels
O¢ = O + R Ÿ OO¢ .
= OG ∧ P .
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dynamique :
dp
--------1- = F + F2 → 1
dt ext → 1
.
d p2
--------- = Fext → 2 + F1 → 2
dt
dp
La somme de ces deux équations nous donne -------- = R ext .
dt
dp dv G
-------- = M ---------- = R ext .
dt dt
233
10. Système de deux points matériels
Application 2
Poids apparent d’un sablier zG
dL
----------O- = O ext traduit le théorème du moment cinétique en un point O fixe.
dt
234
10. Système de deux points matériels
Remarque : Nous pouvons lire ce résultat de deux façons qui sont assez
surprenantes :
• nous pouvons appliquer le théorème du moment cinétique dans le référentiel
galiléen , comme si le point G était fixe… ce qui n’est pourtant pas le cas en
général !
• dans le référentiel barycentrique ∗ , le théorème du moment cinétique
s’applique au point fixe G, comme si ∗ était galiléen… ce qui n’est pourtant
pas le cas en général !
3.3.3. Théorème scalaire du moment cinétique
Par projection sur un axe fixe ∆, l’équation du théorème du moment cinétique
devient immédiatement :
dL D
L’égalité ---------- = Dext traduit le théorème du moment cinétique, en
dt
projection sur un axe fixe D = ( O, e D ).
Application 3
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Machine d’Atwood système permet de ne pas avoir à tenir compte des
Soit la masse d’Atwood ci-contre (doc. 7) ; calculer forces intérieures de tension, ainsi que de la force
l’accélération de la masse m1 sachant que la poulie exercée par l’axe de la poulie qui a un moment nul
est idéale (masse nulle). par rapport à cet axe.
Soit le système constitué de M1 et de M2 et ∆ l’axe z
de la poulie. L’analyse cinématique donne :
ż 1 + ż 2 = 0 et L ∆ = ( – m 1 ż 1 + m 2 ż 2 )R. ∆
La poulie étant idéale, ∆poulie → = 0 , donc : • g
e∆
dL
---------∆- = ∆poids = ( – m 2 + m 1 )Rg .
dt
m2 – m1 z1
D’où le résultat : ż˙1 = -------------------g . M1 Doc. 7. Machine
m2 + m1 z2 M2 d’Atwood.
L’application du théorème du moment cinétique au
235
10. Système de deux points matériels
Application 4
Glissades Le système est pseudo-isolé.
Deux points matériels M1 et M2 , de même masse m , Le barycentre G conserve sa vitesse initiale :
reliés à un fil idéal de longueur constante, glissent
m1 v0 + 0 1
sans frottements sur un plan horizontal (xOy). - = --- v 0 e y .
v ( G ) = ---------------------
m1 + m2 2
À l’instant initial, ils occupent les positions :
Repérons par q = ( e y , e ) la position du système
M10 ( , 0) et M20 (0, 0) et un choc communique
dans le référentiel barycentrique *, soit :
brusquement à M1 la vitesse v 0 = v 0 e y , celle de 2
∗
M2 étant nulle. Étudier le mouvement de M2 et L = 2m --- q̇ e z .
2
calculer la tension du fil (doc. 8).
v0
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236
10. Système de deux points matériels
4 É t u d e é n e rg é t i q u e
= F 2 → 1 . v 1 + F1 → 2 . v 2 = F1 → 2 . ( v 2 – v 1 ).
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Nous savons que la résultante et le moment des actions intérieures sont nuls,
mais :
′ = F2 → 1 . ( v 2 ′ – v 1 ′ )
dM 1 M 2 dM 1 M 2
sachant que : v 2 ′ – v 1 ′ = ------------------
- = ------------------
- +W ′⁄
∧ M1M2
dt ′ dt
nous voyons que :
′ = + F1 → 2 . ( W ′⁄
∧ M1M2) = , donc ′ =
237
10. Système de deux points matériels
Remarques
• Le travail des forces extérieures dépend, comme l’énergie cinétique, du réfé-
rentiel.
d
• Pour un système rigide, nous aurons simplement : ----------K- = ext .
dt
4.2.2. Énergie cinétique et travail
Application 5
Jeux de glace
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238
10. Système de deux points matériels
F1 → 2 = F 1 → 2 ( r ) e r
d Pint ( r )
= – --------------------
- er
dr
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M = K + P = K + P int + P ext .
239
10. Système de deux points matériels
Application 6
Plan incliné et poulie • Action du fil sur M2 :
Deux objets de masse m1 et m2 sont représentés par
les points matériels M1 et M2 . M2 glisse sans F T 2 = – T ex ,
frottements sur le plan incliné, et ils sont liés par un avec ẋ 2 = ż 1 , d’où T 2 = – T ż 1
fil idéal qui passe dans la gorge d’une poulie idéale • Action du plan incliné sur M2 :
(doc. 11)
1) Décrire les forces non conservatives et déterminer R = Re y , soit R = Re y . ẋ e x = 0.
leurs puissances.
• La puissance totale des forces non conservatives
2) Déterminer l’accélération de M1 .
est bien nulle.
z 2) • Analyse cinématique :
z 2 = – x 2 sin a, soit ż 2 = – ẋ 2 sin a = – ż 1 sin a.
• P = P ext = m 1 gz 1 + m 2 gz 2 .
M1
M2 y 1 2 2 1 2
K = --- ( m 1 ż 1 + m 2 ẋ 1 ) = --- ( m 1 + m 2 )ż 1 .
2 2
a • Le système est conservatif, donc :
O d d
---------P- + ----------K- = 0 ,
x dt dt
5 É vo l u t i o n d u s y s t è m e d e d e u x p o i n t s
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m at é r i e l s
240
10. Système de deux points matériels
ce qui n’est pas très explicite en général… mais se simplifiera beaucoup dans
le cas d’un système isolé.
d2 r
m ---------
-
dt 2 = F 1 Æ 2 e r .
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5.2.3. Moment cinétique barycentrique
La force agissant sur le mobile est centrale, et nous retrouvons une loi déjà
évoquée au § 3.5. : ordre 1
rdq ordre 2
Le moment cinétique du mobile fictif, égal au moment cinétique bary- dq M
centrique L* = m r Ÿ ṙ , est conservé.
O
Nous l’étudierons alors en utilisant les coordonnées polaires (r, q) dans le plan Doc. 12. Aire balayée par le rayon
OM :
de trajectoire (doc. 12), la constante des aires r 2 q̇ = C étant fixée par les 1
conditions initiales du mouvement. d = --- r 2 dq.
2
241
10. Système de deux points matériels
242
10. Système de deux points matériels
Application 7
Observation d’un doublet stellaire foyer, avec GA = dmax à l’apogée et GP = dmin au
Une étoile double est un ensemble isolé de deux périgée, et donc 2a = dmin + dmax .
étoiles composantes M1 et M2 formant un état lié. En utilisant la troisième loi de Képler, nous avons :
Observées dans le référentiel de Copernic, ces étoiles T2 4π 2 m 4π 2 m 1 m 2 4π 2
décrivent des ellipses dont le rapport des demi- - = --------- , donc :
-----3- = ------------ = ------------------------------------------
a2 a a Gm 1 m 2 ( m 1 + m 2 ) GM
grands axes vaut : X = ----- . On note que la distance
a1 π 2 ( d min + d max ) 2
qui les sépare varie entre un minimum dmin et un m 1 + m 2 = ---------------------------------------
- = M.
maximum dmax . La période du mouvement est T. GT 2
Montrer que ces données observationnelles donnent D’autre part :
accès aux valeurs des masses m1 et m2 des deux
∗ m2 ∗ m1
étoiles. r 1 = – ------------------- r et r 2 = ------------------- r , donc :
m1 + m2 m1 + m2
T2 4π 2 m
(On rappelle la loi de Képler -----3- = ------------ pour un
a a a2 m1
point matériel de masse µ évoluant dans le champ ----- = X = ------ .
a1 m2
a
de force newtonien : f = – ----2 e r .) Connaissant la somme M et le rapport X des deux
r
masses, nous obtenons :
Dans le référentiel galiléen ∗ , le mobile fictif de
masse réduite µ est soumis à la force newtonienne X 1
m 1 = ------------- M et m 2 = ------------- M
m1 m2 1+X 1+X
F 1 → 2 = – G ------------
- e ( a = Gm 1 m 2 ).
r2 r grâce aux observations astronomiques du système
Il décrit une trajectoire elliptique dont G est un binaire.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
des points matériels M1 et M2 en interaction : ce champ peut être le champ d’un
astre agissant sur un système lié planète-satellite, par exemple.
5.3.2. Le champ de gravitation extérieur est uniforme
C’est, par exemple, une très bonne approximation pour décrire un système de
deux masses liées par un ressort, tombant dans le champ de pesanteur terrestre
(notons qu’il faudrait alors parler du champ de pesanteur g plutôt que du seul
champ de gravitation terrestre T ).
243
10. Système de deux points matériels
dv G
M --------- = R ext = M 0.
dt
Le mouvement du barycentre est donc un mouvement accéléré ( ∗ n’est plus
galiléen) correspondant à une chute libre dans le champ de gravitation extérieur.
Faisons maintenant apparaître l’évolution du mobile fictif :
d2 r Fext → 2 F ext → 1 1
---------- = ----------------- – ------------------- + ---- F 1 → 2
dt 2 m2 m1 m
m2 0 m1 0 1 1
- – ------------- + ---- F 1 → 2 = ---- F 1 → 2 .
= ------------
m2 m1 m m
Le champ de gravitation uniforme est donc sans influence sur le mouvement
relatif : nous sommes ramenés à l’étude du mouvement du mobile fictif,
comme si le système était isolé.
Remarques
• La force la plus importante s’exerçant sur la Terre est celle due au Soleil,
donc la concavité de la trajectoire de la Terre est toujours tournée vers le Soleil.
• De même, la force la plus importante s’exerçant sur la Lune est encore celle
due au Soleil, donc la concavité de sa trajectoire est aussi toujours tournée
vers le Soleil, bien que la Lune « tourne autour de la Terre ».
Les résultats que nous avons établis nous indiquent que, d’une part, le centre
de gravité du système Terre-Lune évolue dans un état lié autour du Soleil ;
d’autre part, le système Terre-Lune tourbillonne sur lui-même : ce moment
relatif n’est pas influencé par le Soleil dans l’approximation de champ exté-
rieur uniforme.
244
10. Système de deux points matériels
M Terre
Remarque : Dans le cas du système Terre-Lune : -------------- ≈ 81, de sorte que le
M Lune
mouvement barycentrique de la Lune est pratiquement identique à celui du
mobile fictif.
dv G
M --------- = m 1 ext ( M 1 ) + m2 ext ( M 2 ) = M 0
dt
où 0 désigne maintenant le champ « moyen » :
m 1 ext ( M 1 ) + m 2 ext ( M 2 )
0 = ---------------------------------------------------------------- .
M
Pour étudier les mouvements barycentriques de M1 et M2 , plaçons-nous dans
le référentiel ∗ . Celui-ci n’est pas galiléen mais en translation, de sorte qu’il
faut tenir compte de l’accélération d’entraînement a e = a G = 0 qui est
uniforme :
d2 r1 ∗
m 1 -------------- = – F 1 → 2 + m 1 ext ( M 1 ) – m 1 0
dt 2
d2 r2 ∗
m 1 -------------- = F 1 → 2 + m 2 ext ( M 2 ) – m 2 0
dt 2
Nous voyons apparaître un terme d’accélération différentielle dans ces équa-
tions d’évolution barycentrique, ou terme de marée. Ses effets ont été discutés
qualitativement au chapitre précédent.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
245
10. Système de deux points matériels
CQFR
● DÉFINITIONS
• Barycentre
Le barycentre des deux points matériels M1 et M2 , de masse m1 et m2 , est défini par :
m 1 OM 1 + m 2 OM 2
m 1 GM 1 + m 2 GM 2 = 0 , ou encore : OG = --------------------------------------------- .
m1 + m2
• Mouvement du système
Décrite en termes de position barycentrique r G = OG et position relative r = M 1 M 2 , la cinématique
du système fait apparaître :
• une translation d’ensemble associée au mouvement du point G ;
• une évolution de l’orientation de la position relative r : le système tourbillonne autour de son
barycentre ;
• une évolution de la distance r = r : le système peut se dilater (ou se contracter).
• Les moments cinétiques en deux points O et O′ sont liés par la relation : L O′ = L O + p ∧ OO′ .
1 2 1 2
Énergie cinétique : L’énergie cinétique du système est : K = --- m 1 v 1 + --- m 2 v 2 .
2 2
• Référentiel barycentrique
étant le référentiel d’étude, le référentiel barycentrique * est le référentiel en translation par rap-
∗
port à dans lequel la résultante cinétique du système est nulle : p/ = p = 0 : il est en translation
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
à vitesse v G par rapport au référentiel d’étude . Le référentiel * est encore appelé référentiel du
centre de masse.
Dans ce référentiel * :
∗ ∗ ∗
• le moment cinétique du système est le même en tout point : L O = L O′ = L .
∗
• le moment cinétique du système au point G est égal à son moment cinétique barycentrique : L G = L .
• Utilisation du mobile fictif
Le moment cinétique et l’énergie cinétique barycentriques du système s’identifient à ceux qu’aurait le
mobile fictif de masse m, placé en M tel que GM = M 1 M 2 en mouvement dans le référentiel
barycentrique :
∗ ˙ ∗ 1 ˙2 1 1 1 m1 m2
L = mr ∧ r et K = --- mr , avec --- = ------ + ------ , ou encore m = ------------------- .
2 m m1 m2 m1 + m2
246
10. Système de deux points matériels
CQFR
• Théorèmes de Kœnig
Le moment cinétique en O du système S est la somme du moment cinétique barycentrique et du moment
cinétique en O du point G affecté de toute la masse :
∗ ∗
L O = L + OG ∧ Mv G = L + OG ∧ p .
L’énergie cinétique du système S est la somme de son énergie cinétique barycentrique et de l’énergie
cinétique du point G affecté de toute la masse :
∗ 1 2
K = K + --- Mv G .
2
Le moment, en un point O, résultant des actions mécaniques subies par le système est égal à la somme
des moments en O des forces extérieures subies par ses points :
O = ∑i OM i ∧ Fext → M i
= ext O ( int O = 0 ).
Les moments d’un ensemble de forces de résultante R en deux points O et O′ sont liés par la relation :
O′ = O + R ∧ OO′.
dr
La puissance des forces intérieures au système est : = F 1 → 2 ----- , et ne dépend pas du référentiel.
dt
Elle est en général non nulle si le système est déformable. Elle est nulle pour un système rigide : r = cte.
• Dynamique d’ensemble
Le mouvement du barycentre est identique à celui d’un point matériel de masse M soumis à une force
égale à la résultante des forces extérieures :
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
dp dv G
-------- = M --------- = R ext .
dt dt
dL
---------O- = O ext traduit le théorème du moment cinétique en un point O fixe.
dt
dL ∗
L’égalité ---------- = G ext traduit le théorème du moment cinétique barycentrique.
dt
dL
L’égalité ---------∆- = ∆ ext traduit le théorème du moment cinétique, en projection sur un axe fixe ∆ = ( O, e ∆ ).
dt
Dans un référentiel non galiléen, les résultats précédents sont applicables, à condition de comptabiliser
les forces d’inertie agissant sur les points matériels comme des forces extérieures supplémentaires.
247
10. Système de deux points matériels
CQFR
• Étude énergétique
d
Le théorème de la puissance cinétique s’écrit : ----------K- = ext + int .
dt
Le théorème de l’énergie cinétique s’écrit : ∆ K = ext + int et fait intervenir le travail de toutes les
forces entre l’état initial et l’état final du système.
L’énergie mécanique du système est la somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle :
M = K + P = K + P int + P ext .
Le théorème de l’énergie s’écrit alors ∆ M = NC .
Pour un système conservatif, l’énergie mécanique est une constante du mouvement.
d2r m1 m2
m --------2- = F 1 → 2 e r , avec m = ------------------- .
dt m1 + m2
∗ ˙
Le moment cinétique du mobile fictif L = mr ∧ r , est conservé. Le mouvement du mobile fictif est
plan, et satisfait la loi des aires.
La conservation de l’énergie mécanique du système isolé, lorsque la force intérieure est conservative,
∗ 1 ˙2
est traduite par la conservation de l’énergie mécanique du mobile fictif : M = --- mr + Pint , qui est
2
l’énergie mécanique barycentrique du système.
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248
10. Système de deux points matériels
Contrôle rapide
Avez-vous retenu l’essentiel ?
✔ Définir le barycentre de deux points matériels, et les positions barycentriques des deux points.
✔ Définir le référentiel barycentrique du système.
✔ Définir le mobile fictif associé au système. Que représentent les énergie et moment cinétiques dans R ∗ ?
✔ Qu’est-ce que la composition des moments de force ? des moments cinétiques ?
✔ Énoncer les théorèmes de Kœnig.
✔ Qu’est-ce que le théorème du moment cinétique barycentrique ?
✔ Énoncer le théorème du moment cinétique.
✔ Définir, lorsque c’est possible, l’énergie mécanique du système. Quelle est la valeur de sa variation entre deux
états du système ?
✔ Dans quelle mesure peut-on ramener l’étude de l’évolution du système binaire à celle de son mobile fictif ?
Quelles sont les lois de conservations associées au mouvement de celui-ci ?
✔ Par quel type de perturbation peut se manifester l’influence du champ de gravitation d’un troisième corps sur le
comportement du système binaire ?
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❑ d. un travail des actions extérieures nul. ❑ c. travaillent dès qu’il y a mouvement relatif.
249
Exercices
Composition des barycentres Molécule diatomique et potentiel de Morse
Soit quatre points matériels de même masse, non copla- Dans une molécule diatomique, l’énergie potentielle
naires, de positions A, B, C et D. d’interaction entre les deux atomes est donnée par la for-
Déterminer par une construction géométrique, la position mule de Morse :
–a ( r – r 0 ) 2
du barycentre des systèmes suivants : P(r ) = D(1 – e )
1) constitué de A et B ; où D et a sont des constantes, r la distance entre les deux
1
atomes à un instant donné et r0 la distance à l’équilibre.
2) 2 constitué de A, B et C ;
1) Calculer la force de rappel f (r) qui s’exerce entre les
3) 3 constitué de A, B, C et D. deux atomes.
2) On note x = ( r – r 0 ) l’écart à l’équilibre et m la masse
Utilisations des théorèmes de Kœnig réduite de la molécule. Montrer que la force de rappel est
proportionnelle à x lorsque x est petit (ax 1).
Un carré ABCD de côté peut tourner autour du point A Quelle est alors la fréquence de vibration de la molécule
en restant dans le plan (xOy), avec une vitesse angulaire quand on l’écarte légèrement de sa position d’équilibre ?
de rotation w . Des objets ponctuels de masse m se trou-
vent aux sommets et la masse des tiges est négligée.
Systèmes de deux masses reliées par un fil
Déterminer, dans le référentiel d’étude , la quantité de
mouvement, le moment cinétique en A ainsi que l’énergie On fixe deux points matériels M1 et M2 de même masse
cinétique : m : le premier, M1 , au milieu d’un fil inextensible de lon-
gueur et le second, M2 , à l’une des extrémités de ce fil.
1) par un calcul direct ;
L’ensemble tourne sans frottements dans un plan hori-
2) par utilisation des théorèmes de Kœnig (les calculs
zontal, avec la vitesse angulaire w autour du point fixe
effectués dans le cours se généralisent sans peine au cas
constitué par l’autre extrémité du fil.
d’un nombre N quelconque de points matériels).
1) Calculer les tensions T1 et T2 des deux brins de fil.
2) À t = 0 , le fil casse entre O et M1 . Décrire le mouve-
y A
ment ultérieur du système constitué par les deux points
w
matériels.
Calculer la tension T ′ du fil reliant M1 à M2 dans ce nou-
veau mouvement.
B
G w M2
D M1
O
---
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--- 2
2
C
O x
Système de deux masses liées par un
ressort
Deux particules en interaction dans On reprend le système de l’exercice précédent, mais,
le référentiel du laboratoire cette fois, c’est un ressort de raideur k qui relie M1et M2 .
Un système isolé de deux particules M1 , M2 interagissant
M2
1 w
suivant une loi de force attractive en ----2 , se déplace de
r M1
telle sorte que la distance entre les deux particules reste O
constante et égale à r 0 . On note m1 et m2 les masses des
deux particules. On néglige l’inertie ainsi que la longueur au repos du res-
Analyser leurs mouvements dans le référentiel du labora- sort. OM1 est égale à --- .
toire L supposé galiléen. 2
250
10. Système de deux points matériels
Lorsque l’ensemble tourne à vitesse angulaire constante, masse m1 , modélisé par un point matériel M1 glissant
la distance M1M2 est égale à --- . sans frottement sur un axe horizontal (Ox), M2 oscille
2 dans le plan (xOz), et sa position par rapport à M1 est
1) Exprimer la raideur k du ressort à l’aide des autres repérée par l’angle q.
données.
2) Étudier le mouvement du système une fois que le fil y
reliant O et M1 a cassé. M1
O x
Glissades
Deux points matériels M1 et M2 de même masse m glis-
q g
sent sans frottements sur un plan horizontal (un lac gelé,
par exemple). Ils sont reliés par un fil idéal de longueur
2 , et un opérateur extérieur tire M1 en lui appliquant une
force constante F = F e x . Étudier le mouvement de M2 . M2
Données (à t = 0) :
• Les vitesses sont nulles, Le système est lâché sans vitesse initiale avec un angle q0 .
• M1(0) : x 1 ( 0 ) = cos q 0 et y 1 ( 0 ) = sin q 0 ; Déterminer son mouvement pour les faibles valeurs de q0 .
• M2(0) : x 2 ( 0 ) = – cos q 0 et y 2 ( 0 ) = – sin q 0 ;
• q0 1rad. Vitesses limites de particules
en état de diffusion
y
M1 On considère dans le référentiel galiléen L du labora-
F
q0 toire deux particules M1 et M2 de masse m1 et m2 et de
q
charge q1 et q2 de même signe.
O x
M2 À l’instant initial, ces deux particules sont lâchées sans
vitesse initiale à la distance r0 l’une de l’autre.
En négligeant le poids des particules, calculer leur vitesse
Seuil énergétique limite v1∞ et v2∞ :
1) en utilisant l’intégrale première de l’énergie dans L ;
Par collision avec un projectile A de masse mA , on cherche
à casser un objet B, de masse mB , en deux morceaux. Le tra- 2) en étudiant le mouvement de la particule réduite M
vail des forces de collision est, en valeur absolue, égal à W0 . dans le référentiel barycentrique ∗ .
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1) Justifier que la rupture n’est envisageable que si l’éner- Remarque
∗
gie cinétique barycentrique K du système est supérieure Les deux particules exercent l’une sur l’autre une force
à un certain seuil. d’interaction répulsive :
2) Première méthode : A est lancé sur la cible B immobile 1 q1 q2
dans le référentiel du laboratoire. Quelle doit être l’énergie f 2 = ----------- ----------
-e .
4πe 0 r 2 12
cinétique initiale du système pour réaliser la rupture ?
3) Deuxième méthode : c’est maintenant A qui sert de
cible à B qui joue le rôle de projectile. Est-ce énergétique- Modélisation d’une collision
ment plus économique ?
Deux particules A et B de même masse m , sont assujetties
4) En fait, comment faudrait-il s’y prendre pour avoir un
à glisser sans frottements le long d’un axe horizontal.
minimum d’énergie initiale à communiquer au système ?
A est lancée avec une vitesse initiale vA sur B, initialement
immobile.
Pendule à point d’attache mobile On modélise les efforts mis en jeu dans la collision par un
Un pendule est constitué d’un point matériel M2 de masse ressort fixé à B, de longueur au repos, de raideur k , et
m2 , relié par un fil idéal de longueur à un objet de de masse négligeable.
251
Exercices
Pour tenir compte d’une éventuelle dissipation d’énergie, 6) Connaissant la distance d, la figure permet-elle de
on introduit de plus un frottement fluide de coefficient l. déterminer directement le demi-grand axe de la trajec-
toire des deux compagnons ?
A vA k B 7) En supposant que ces deux demi-grands axes a1 et a2
sont connus ainsi que la période T de rotation des deux
x compagnons autour de leur barycentre, montrer que l’on
peut déterminer leurs masses m1 et m2 . On exprimera ces
l
masses en fonction de a1 , a2 , T et de la constante de gra-
1) Quel est le mouvement du centre d’inertie de l’ensemble ? vitation G. On pourra supposer que les trajectoires des
deux étoiles autour de leur barycentre sont circulaires.
2) Établir l’équation du mouvement relatif, repéré par
X ( t ) = x B ( t ) – x A ( t ). 8) Une autre méthode consiste à mesurer les vitesses des
deux compagnons, pour d’autres systèmes doubles.
Définir la pulsation propre w 0 et le facteur de qualité Q
associés à cette équation. On supposera par la suite le a) Comment peut-on mesurer la vitesse d’une étoile ?
régime pseudo-périodique. b) On suppose que les trajectoires des deux compagnons
3) Exprimer le temps de collision t , pendant lequel les sont circulaires, que leurs vitesses dans le référentiel
mobiles A et B interagissent. barycentrique sont v1 et v2 et que leur période de rotation
est T. Montrer que ces données permettent de calculer les
Indiquer les valeurs des vitesses v A′ et v B′ des deux
masses m1 et m2 des deux compagnons.
mobiles après la collision en faisant intervenir la durée t .
4) Que deviennent les résultats précédents pour une colli-
sion purement élastique, c’est-à-dire pour l = 0 ? Comparer
les énergies cinétiques K et K′ avant et après la collision. Sirius A
1980
Ce résultat dépend-il des valeurs des masses de A et B ? trajectoire du centre
5) Un choc parfaitement mou correspondrait à un état final de gravité du système
1970
où le projectile A vient se coller sur la cible B. Quelle
Sirius B
valeur limite faut-il donner à Q pour obtenir ce cas limite ?
Que valent alors v A′ et v B′ ? K et K′ ? Commenter. 1960
252
10. Système de deux points matériels
Corrigés
• Pour 3 : de même, G3 est le barycentre de G2 affecté de la masse 3m et de D
Solution du tac au tac, page 249. affecté de la masse m .
1. Vrai : a Faux : b, c, d Nous obtenons ainsi :
2. Vrai : a, b, c Faux : d 1) 1 : G1 au milieu du segment AB.
3. Vrai : c Faux : a, b 1
2) 2: 2G 2 G 1 + GC = 0 . G2 est donc au - de la médiane G1C.
4. Vrai : a, b Faux : c 3
5. Vrai : aucune Faux : a, b, c 3) 3: 3G 3 G 2 + GD = 0 .
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1
G3 est donc au - du segment G2 D et il est commun aux droites joignant un
4
Le barycentre d’un ensemble ( i = 1, …, N ) de points matériels Mi sommet au barycentre du triangle opposé.
de masses mi sera défini par :
D
m 1 OM 1 + m 2 OM 2 + … + m N OM N
OG = -----------------------------------------------------------------------
-
m1 + m2 + … + mN
mOA + mOB OA + OB
• Pour 1: OG 1 = --------------------------- = ------------------- .
2m 2
C
mOA + mOB + mOC G3
• Pour 2 : OG 2 = --------------------------------------------
3m
2OG 1 + OC
= ------------------------- . G2
3
A
G2 est ainsi le barycentre de G1 affecté de la masse 2m , et de C affecté de la G1 B
masse m .
253
Corrigés
Les trajectoires de M1 et M2 s’en déduisent dans la mesure où :
1) Calcul direct :
m2 m1
GM 1 = – ----------------- GM et GM 2 = + ----------------- GM
Pour A : p = 0, L A = 0 , K = 0. m1 + m2 m1 + m2
1 m2
Pour B : p = mw e z ∧ AB , L A = mw 2e et = - m 2w 2 .
z K
2 OM 1 ( t ) = r G ( 0 ) + v G . t – r 0 ----------------- ( cos w t e x + sin w te y )
m1 + m2
Pour C : p = mw e z ∧ AC , L C = 2mw 2e
z et K = m 2w 2 .
m1
Pour le système complet : p = 2mw BD OM 2 ( t ) = r G ( 0 ) + v G . t + r 0 ----------------- ( cos w t e x + sin w te y ).
m1 + m2
L A = 4mw 2e et = 2m 2 w 2 .
z K
d
2) Théorème de Kœnig : 1) f ( r ) = --------P = – 2aD ( 1 – e – a ( r – r0 ) )e – a ( r – r0 ) .
dr
1
vG ⁄ = - we z ∧ AC, donc p = 2mwBD ( BD = 2 ). w a 2D
2 2) f = – 2a 2 Dx et v = ------ = ------ ------ (m : masse réduite).
2π 2π m
∗
Dans , les quatre points décrivent un cercle de rayon ------ à la vitesse
2
2 1 2 2
* ∗
angulaire w : L = 4m ----w e z et K = 4 - m ----w = m 2 w 2 . 1) Les vitesses des deux mobiles sont :
2 2 2
,
Dans , G décrit un cercle de rayon ------ d’où : v 1 = --- we q et v 2 = we q .
2 2
∗ Leurs accélérations sont :
∗
L A = 2m 2 w e z + L , d’où K = m 2w2 + K .
a 1 = – --- w 2 e q et a2 = – w 2 eq .
2
∗
Le système étant isolé, le référentiel barycentrique est galiléen, et
v2
se déplace à vitesse v G constante.
Dans le référentiel barycentrique ∗ , la particule fictive M de masse
m1 m2 v1
- décrit une trajectoire plane (force centrale), satisfaisant la loi
m = ---------------- eq
m1 + m2 M2
des aires. Dans ce cas, il s’agit d’un cercle puisque r = cte = r 0 , donc la M1
vitesse de rotation est uniforme, notée w , avec : er
O
a ez
– m r 0 w 2 = – ----2 ( a = cte de force newtonienne, qui doit être positive).
r0
Nous pouvons écrire, en choisissant convenablement les axes (Ox) et (Oy) : L’application de la relation fondamentale de la dynamique, en projection
radiale, donne :
GM = r 0 ( cos wte x + sin wte y )
où le signe donné à w indique le sens de rotation sur le cercle trajectoire.
– m --2- w 2 = – T 1 + T 2
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254
10. Système de deux points matériels
1 ∗
soit : T ′ = - m w 2 , nouvelle tension du fil. dL
4 --------- = G ext ,
dt
La conservation de la rotation, et du caractère « tendu » du fil reliant M1 et M2
est à la base du fonctionnement des « bolas » utilisés par les gauchos dans la soit : m ( 2 ) 2 q̇˙ = 2m 2 q̇˙ = – F sin q .
pampa sud-américaine. L’équation d’évolution de q ( t ) est donc :
F
q̇˙ = – w 2 sin q , w 2 = --------- .
avec
1) Les tensions T1 et T2 sont les mêmes dans l’exercice précédent. En 2m
Pour un angle q petit, cette équation peut être linéarisée :
particulier T 2 = k --- , donc : k = 2mv 2 .
2 q̇˙ = – w 2 q , soit q = q 0 cos ( w t ) pour q̇ ( 0 ) = 0.
2) Le mouvement rectiligne uniforme du barycentre est inchangé : Le mouvement de M2 correspond à :
3
v G = - we q ( 0 ). x 1 = x G – cos q et y 2 = y G – sin q
2
En revanche, le mouvement circulaire de M1 , M2 , ou du mobile fictif M de soit, à l’ordre d’approximation linéaire utilisée :
m x2 = xG – et y G – q 0 cos ( w t ).
masse --- , autour de G dans le référentiel ∗ est à remettre en cause :
2
T ′ ≠ T 2 , donc le ressort ne peut garder un allongement constant.
L’équation du mouvement relatif est : 1) Dans le référentiel barycentrique, on obtient au minimum, à l’état
m ˙˙ final, A et B (cassés en deux) immobiles (énergies cinétiques finales minimales !).
--- r = – kr , Pour cela, il faut que l’énergie cinétique barycentrique initiale soit au moins
2
dont la résolution est immédiate : égale à W0 pour pouvoir casser B en deux : ∗K W 0 .
1
v (0) 2k 2) Au départ : = = - m A v A2 .
r = r ( 0 ) cos ( Wt ) + ----------- sin ( Wt ), avec W = ---- = 2w. K KA
2
W m
mA vA
Les conditions initiales sont : La vitesse du centre d’inertie est : v G = ----------------- .
mA + mB
˙
r ( 0 ) = --- e r ( 0 ) et r ( 0 ) = v ( 0 ) = --- we q ( 0 ). Le théorème de Kœnig nous donne donc :
2 2
∗ 1 2 1 mA mB 2
Remarque K = K – - ( m A + m B )v G = - -----------------v A .
2 2 mA + mB
Rappelons que le référentiel ∗ est en translation par rapport au référentiel ∗
La condition K W 0 devient donc :
d’étude, de sorte qu’au départ, il n’y a pas de mouvement radial de la parti-
m
cule fictive, mais il y a, en revanche, une rotation à vitesse angulaire initiale w . W 0 1 + ----A- .
La vitesse de rotation du mobile fictif n’est pas non plus constante, puis le rayon
K m B
r varie : le mouvement du mobile fictif satisfait la loi des aires. 1 2 ∗ 1 mA mB 2
3) Cette fois, K = - mv B et K = - -----------------v B .
Finalement, le mobile fictif décrit autour de G une ellipse d’équation horaire : 2 2 mA + mB
1 La condition de rupture est ici :
r ( t ) = --- e r ( 0 ) cos ( 2w t ) + - e q ( 0 ) sin ( 2w t ) . m
2 2
W 0 1 + ----B- .
K m A
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Les mouvements barycentriques de M1 et M2 s’en déduisent par des homothéties
1 1 Cette solution est énérgétiquement moins coûteuse si m B m A : c’est la
de centre G et de rapport respectifs – - et + - . particule la plus lourde qui doit servir de cible.
2 2
4) La solution énergétiquement la plus économique consiste à faire en sorte que
Le mouvement des points M1 et M2 se décompose en un mouvement le référentiel du laboratoire coïncide avec le référentiel barycentrique : il faut
vA mB
de translation du point G dans le plan (xOy), chaque point ayant, de plus, un mettre en mouvement les deux masses, avec ------ - = ----- .
vB mA
mouvement de rotation circulaire de rayon autour de G dans le référentiel
barycentrique. Remarque
Pour obtenir le mouvement de G, appliquons le théorème de la résultante cinétique Pour cette raison, dans les anneaux de collision à haute énergie (au CERN, par
à l’ensemble, ce qui élimine l’interaction entre M1 et M2 véhiculée par le fil : exemple, où la mécanique relativiste entre en jeu), on réalise des collisions par-
F ticule-antiparticule avec deux jets accélérés.
2m a G = F e x , soit ẋ˙G = ------ et ẏ˙G = 0.
2m
Compte tenu des conditions initiales, il vient : Le système possède deux degrés de liberté : x (abscisse de M1) et q
1F peuvent varier de façon indépendante.
x G ( t ) = - --- t 2 et y G ( t ) = 0.
4m Les deux équations différentielles reliant q et x peuvent être déduites de deux
Le mouvement de rotation peut être étudié en utilisant le théorème du moment intégrales premières sachant que le système est conservatif et que la composante
cinétique barycentrique : px de la quantité de mouvement se conserve.
255
Corrigés
• Intégrale première de l’énergie vA + vB vA
Le système est conservatif. - = ---- .
1) Le barycentre G se déplace à vitesse constante v G = --------------
2 2
Énergie potentielle : m
2) Le mobile fictif, de masse réduite --- , satisfait l’équation du mouvement :
2
P = – m 2 g cos q , v ( M 2 ) = ( ẋ + cos qq̇ )e x + sin qq̇ e z m˙
--- Ẋ = – k ( X – ) – lẊ
1 2 2 2 2
d’où K = - [ m 1 ẋ + m 2 ( ẋ + 2 q̇ + 2 ẋ cos qq̇ ) ] soit encore :
2
w0
Ẋ˙ + ------ Ẋ + w 0 ( X – ) = 0
2
P + K = cte.
Q
• Intégrale première de la quantité de mouvement 2k mw 0
La composante horizontale de la résultante des forces extérieures est nulle, soit : où on pose : w 0 = ---- et Q = --------- .
m 2l
m 2 cos q 1
p x = m 1 ẋ + m 2 ( ẋ + cos qq̇ ) = cte = 0 et ẋ = – ------------------- q̇ . Le régime est supposé pseudo-périodique, donc : - Q ∞.
m1 + m2 2
m2 3) La collision dure tant que le ressort est en compression, soit X ( t ) .
En éliminant les termes d’ordre supérieur à deux : ẋ = – ----------------- q̇ et :
m1 + m2 La solution de l’équation d’évolution est de la forme :
q2 1 2 w0 t
m 2 g ----- + - [ ( m 1 + m 2 )ẋ 2 + m 2 ( 2 q̇ + 2 ẋ q̇ ) ] = cte. X(t) = + [ A cos ( Wt ) + B sin ( Wt ) ] exp – -------
2 2 2Q
m1 m1 1
gq 2 + q̇ ----------------- = cte, d’où q̇˙ = – w 2 q , avec w 2 = ----------------- --- .
2
m1 + m2 m1 + m2 g en notant W = w 0 1 – --------2 .
4Q
Le mouvement est oscillatoire, avec une pulsation w . Si m1 m2 , M1 est Les conditions initiales, à t = 0 où le choc commence, sont : X ( 0 ) = et
pratiquement immobile, et nous retrouvons l’expression de w 2 pour le pendule
X˙( 0 ) = – v , de sorte que durant le choc :
A
simple.
wt
v A – -------0
X(t) = – ----e 2Q sin ( Wt ).
k q1 q2 W
1) L’énergie potentielle du système : P(r) = --, avec k = ---------- .
r 4πe 0 L’allure de cette fonction est la suivante :
L’énergie mécanique est donc :
m1 2 m2 2 k k X(t) –
M = ----- v 1 + ----- v 2 + -- = --- ,
2 2 r r0
puisque les vitesses initiales sont nulles. durée du choc
et v2 = --------------------------
m2 ( m1 + m2 ) r0 r w0 t
– --------- W
Les vitesses limites atteintes quand les particules sont infiniment éloignées : e 2Q sin ( Wt ) = ------- .
vA
2km 2 1 2km 1 1 Avant le choc, les vitesses sont vA et v B = 0.
v 1∞ = – --------------------------- --- et v 2∞ = - --- .
--------------------------
m1 ( m1 + m2 ) r0 m2 ( m1 + m2 ) r0 Après le choc, elles valent :
b) Le référentiel ∗ est confondu avec L . La conservation de l’énergie v
w0 t
w0 t
v A′ = v G – 1- Ẋ ( t ) = ---A- 1 – e 2Q W cos Wt – --------
– ---------
mécanique de la particule réduite M s’écrit : - sin Wt
2 2 2Q
m 2 k k
--- v + - = --- . vA
w0 t
w0 t
2 r r0 1 – ---------
v B′ = v G + - Ẋ ( t ) = ---- 1 + e 2Q W cos Wt – --------- sin Wt
2 2 2Q
2k 1 1 2k 1 .
Donc v = ---- --- – - , et v∞ = ---- --- 2
m r0 r m r0 1 2 1 2 mv A
Avant le choc : K = - mv A + - mv B = -------- .
2 2 2
– m2 2km 2 1
D’où : v 1∞ = ----------------- v ∞ = --------------------------
- --- Ẋ ( t )
2
m1 + m2 m1 ( m1 + m2 ) r0 + -----------
2 1
1 1 mv A vA
+ m1 2km 1 1 Après le choc : ′ = - mv A′ + - mv B′ = -------- ---------------------------- .
K
2 2
v 2∞ = ----------------- v ∞ = - --- .
-------------------------- 2 2 2 2
m1 + m2 m2 ( m1 + m2 ) r0
256
10. Système de deux points matériels
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Loi 3 : Rapport ----3- constant dans le système solaire. présents dans sa couronne).
a
b) Écrivons pour M 1 :
b) La loi des aires résulte de la conservation du moment cinétique. En utilisant les
2
coordonnées polaires dans le plan d’une trajectoire à force centrale : v1 Gm 1 m 2 2πa 1
m 1 ---- = ---------------------2 , avec T = ---------- , et de même pour M2 , il vient :
L = mr ∧ v = mr 2 q̇ e z = cte, on obtient : rq̇ = cte = C, constante a1 ( a1 + a2 ) v1
C T T
des aires. L’aire balayée par unité de temps par le rayon vecteur r est égale à --- . m 1 = ---------v 2 ( v 1 + v 2 ) 2 et m 2 = ---------v 1 ( v 1 + v 2 ) 2 .
2 2πG 2πG
mv 2 a c) A.N. : m 2 ≈ 4,2 . 10 30 kg et m 1 = 7,0 . 10 30 kg.
c) Pour un mouvement newtonien circulaire : – ------- e r = – ---2 e r , a étant la
r r
a Ces étoiles sont un peu plus massives que le Soleil, et de natures assez voisines.
constante de force, donc : rv 2 = --- . La période du mouvement est :
m
2πr 4π 2 r 2 4π 2 r 3 m 1) Si le point M1 est immobile, la tension du fil est égale à son poids :
- = ---------------- .
T = -------- donc T 2 = -----------
v v 2 a
T = m1 g . 2
Pour le mouvement circulaire, le rayon r s’identifie au demi-grand axe de la vc
trajectoire, ce qui donne bien : Pour le mouvement circulaire uniforme de M2 , nous avons : m 2 ---- = T , donc :
r0
T2 4π 2 m m1
----3- = cte = ----------- . v c = ----- gr 0 .
a a m2
257
Corrigés
2) L’énergie mécanique du système est une constante du mouvement (pas de Ce qui laisse prévoir un état lié pour lequel la distance OM1 = r varie entre les
frottement), qui s’écrit : valeurs extrêmes rmin et rmax .
1 1 2 3) Les conditions initiales fixent la valeur de l’énergie :
M = - m 1 ż 2 + - m 2 ( ṙ 2 + r 2 q̇ ) – m 1 gz
2 2
1 2
M = - m2 v0 + m1 g ( r0 – )
où nous avons : = r + z et ż + ṙ = 0, avec r 2 q̇ = C = r 0 v 0 car le 2
point M2 est soumis à la traction du fil qui est une force centrale. et l’intégrale première de l’énergie s’écrit :
Nous obtenons ainsi : 2
1 1 2 r
1 - ( m 1 + m 2 )ṙ 2 + - m 2 v 0 ---02 – 1 + m 1 g ( r – r 0 ) = 0 .
= - ( m 1 + m 2 )ṙ 2 + 2 2 r
M P eff ( r ),
2
Les valeurs extrêmes de r sont données par ṙ = 0 , soit :
1 2 2 1
avec P eff ( r ) = - ( m 2 r 0 v 0 ) ---2 + m 1 g ( r – ) 2
2 r 1 2 r0 2 r
- m 2 v 0 ---2 – 1 + m 2 v c --- – 1 = 0 .
2 r r0
dont le graphe à l’allure suivante :
r
En notant x = --- , il vient :
r0
P eff ( r )
2
( x – 1 ) 2v c 2
- ------x – x – 1 = 0
--------------
x 2 v 02
dont les solutions positives sont :
M
2 2
v0 8v
x = 1 et x = ------2 1 + 1 + -----2-c .
4v c v0
rmin rmax 2 2
v0 8v
Les valeurs rmin et r max correspondant à r0 et r 0 ------2 1 + 1 + -----2-c .
r 4v c v0
On a r0 = rmin si v 0 v c et r 0 = r max si v 0 vc .
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258
Annexe
Résolution numérique d’une équation
d’évolution : méthode d’Euler
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---------- = v m ; ---------- = 0
dt dt
Nous aborderons ici une technique de résolution numéri- dx xm – xc
--------c = v ----------------------------------------------------- dy c ym – yc
que élémentaire d’une équation d’évolution. c ; -------- = v c-----------------------------------------------------
dt ( x – x ) 2 + ( y – y ) 2 dt ( x – x 2 2
m c m c m c ) + ( ym – yc )
259
Annexe
la fonction vectorielle F correspondant ici au vecteur Ainsi, connaissant F ( t ) , nous calculons G ( F ( t ) , t ) ce
(x m , ym , x c , yc), et la fonction G étant identifiable par les qui permet de prédire la valeur F ( t + δt ) au pas de calcul
seconds membres des équations différentielles ci-dessus suivant, et ainsi de suite.
(dans le cas présent G ne dépend pas explicitement du
temps).
conditions initiales
pas d’itération δt
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instant t
positions du maître
prévision des déplacements
et du chien
entre t et t + δt , ajoutés) à la
ligne suivante
260
Résolution numérique d’une équation d’évolution : méthode d’Euler
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
simulation est plus précise, mais le temps de calcul aug- de l’ordre de l %.
mente…
Les progrès en termes de rapidité de calcul peuvent enfin
Une première méthode peut être pragmatique : pour évi- amener à la conclusion suivante : puisque nous disposons
ter un trop grand nombre de calculs, on peut commencer de machines (de plus en plus) puissantes, il n’est pas utile
par une simulation à « grand » δt, puis diminuer peu à de se casser la tête à chercher un « bon » pas de calcul :
peu le pas d’itération jusqu’à ce que sa valeur n’ait plus prenons de suite un pas minuscule, puisque c’est la
d’influence sur la courbe simulée. Nous estimons alors machine qui travaille, et qu’elle travaille vite. N’oublions
que le calcul effectué est « convenablement précis » pour pas cependant que la machine, aussi rapide soit-elle, a
le domaine d’évolution envisagé. aussi ses limites : elle fait des calculs approchés, avec un
Dans le cas envisagé, il est clair que le choix δt = 1 s nombre de décimales fini. Donc, si nous prenons un pas
(doc. 4) est inacceptable, que le choix δt = 0,1 s (doc. 5) de calcul ridiculement faible, la machine risque d’addi-
donne une courbe « assez régulière ». Dans le premier, le tionner beaucoup de petites erreurs (à la limite, le dépla-
chien « saute autour de son maître » après l’avoir rejoint. cement calculé pourrait être plus petit que l’erreur
C’est peut-être réaliste en pratique, mais pas en accord commise par la machine !) dont l’accumulation conduit à
avec le modèle ! En regardant d’un peu plus près les une erreur finale non négligeable.
261
Annexe
effet ! À la limite, le cas de simulation fausse δt = 1 s
12
pourrait sembler convenir, le chien sautant autour de son
10
maître. La confrontation de la simulation avec l’expé-
8 rience doit être reportée à des cas ultérieurs.
6
y En revanche, nous pouvons confronter le résultat de la
4
simulation au calcul exact, qui est ici possible.
2
Dans l’exercice « promenade », page 26, le chien est
0
0 5 10 15 20 lâché en ( x c0 , y c0 ) = ( 0, – d ) , et le calcul montre que le
–2
–4 v
x -----c-
le maître d v m
-.
chien rejoint son maître au bout de ∆t = ------ ----------------------
le chien vm vc 2
Doc. 4. δt = 1 s ------ – 1
v m
le maître
2 le chien Doc. 7.
0
0 5 10 15 20
–2
x Remarque :
le maître
Les solutions d’une équation différentielle sont très sen-
le chien Doc. 6. δt = 0,01 s sibles à la valeur du pas d’intégration lors de l’utilisation
de l’algorithme d’Euler : cette méthode d’intégration
■ Application des résultats n’est donc que très rarement utilisée. On lui préfère des
En voulant trop simplifier, nous avons pris un problème algorithmes plus performants tels que la méthode
aisé à comprendre, mais peu réaliste : drôle de chien en « Runge-Kutta d’ordre quatre ».
262
Problème
L’objet du problème est d’étudier certains aspects du mouvement de trois corps en interaction gravitationnelle. On dési-
gnera par G la constante de gravitation universelle.
A. Deux masses ponctuelles m1 et m2 en interaction gravitationnelle forment un système isolé. À l’instant t, elles sont
situées respectivement aux points A1 et A2 repérés dans un référentiel galiléen par R 1 = O A 1 et R 2 = O A 2 , avec les
vitesses v 1 et v 2 ; on pose r = A 1A 2 et r = r .
1) Donner l’expression de l’énergie potentielle d’interaction des deux masses.
2) Déterminer la position de leur centre d’inertie C. Quelle est la trajectoire de C ? Déterminer sa vitesse.
3) Calculer l’énergie cinétique des deux masses dans le référentiel barycentrique ; montrer qu’elle est égale à celle
˙
d’une masse ponctuelle de vitesse v = r et de masse m que l’on déterminera en fonction de m1 et m2.
4) Montrer que le mouvement relatif de m2 par rapport à m1, caractérisé par r ( t ), est équivalent à celui de cette masse
ponctuelle soumise à une force que l’on explicitera et dont on précisera les caractéristiques.
5) À quelle condition portant sur r et v = v les deux masses restent-elles à distance finie l’une de l’autre ?
6) a) À quelle condition portant sur r et v les deux masses restent-elles à distance fixe r0 l’une de l’autre ?
b) Déterminer dans ce cas la période T de leur mouvement, ainsi que la vitesse angulaire Ω en fonction des masses, de r0 et G.
B. On étudie un cas particulier du problème à trois corps « restreint », à savoir :
• Deux masses m1 et m2 sont beaucoup plus grandes que la troisième m , soit m 1 m et m 2 m . La masse m est
supposée ponctuelle comme m1 et m2 .
• Les deux masses m1 et m2 , à distance constante l’une de l’autre, effectuent un mouvement de rotation à la vitesse angulaire
W autour de leur centre d’inertie C. Ce mouvement, décrit au A.6) n’est pas affecté par la présence de la troisième masse m.
On ne considère dans cette partie que les situations où les trois masses restent alignées au cours du temps. La masse m
est située au point A. On prendra la direction A 1 A 2 comme axe ( x′Cx ) d’origine C, avec C A 1 = – r 1 e x = r 1* et
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C A 2 = r 2 e x = r 2* CA = xe x et e x vecteur unitaire.
1) Exprimer, en fonction de x à l’aide des paramètres du système, la composante selon x′Cx de la force totale qui
s’exerce sur la masse m dans le référentiel tournant à la vitesse angulaire W .
2) Montrer que, dans ce référentiel tournant, cette composante dérive d’une fonction U ( x ) qui joue le rôle d’une
« énergie potentielle ». Expliciter U ( x ).
3) Effectuer une étude qualitative de U ( x ) en fonction de x ; par une analyse graphique, montrer qu’il a trois positions
« d’équilibre » possibles pour la masse m et les situer qualitativement par rapport aux masses m1 et m2 .
4) Discuter de la stabilité de ces positions d’équilibre dans le référentiel tournant, vis-à-vis des déplacements selon
l’axe ( x′Cx ).
C. 1) Trois masses, a priori différentes, m1, m2 et m3 sont situées respectivement aux trois sommets A1, A2 et A3 d’un
triangle équilatéral de côté d ; soit C leur centre d’inertie.
F 1 étant la résultante des forces de gravitation s’exerçant sur la masse m1, montrer que :
( m1 + m2 + m3 )
F 1 = – Gm 1 ------------------------------------
- CA 1 .
d3
263
Problème
2) En déduire que, si les masses tournent dans leur plan avec une certaine vitesse angulaire commune W que l’on déter-
minera, elles sont en équilibre relatif.
On limite, dans toute la suite de cette partie, l’étude au cas où, comme en B. l’une des masses, m 3 = m est beaucoup
plus petite que les deux autres m1 et m2 , dont le mouvement circulaire n’est pas modifié par m. On prend la direction
A 1 A 2 comme axe ( X′CX ). La masse m , placée en A , est repérée par R ( t ) = CA de coordonnées (X, Y). On s’inté-
resse à la stabilité de la masse m au voisinage du sommet A3 du triangle équilatéral de base A1A2, en limitant d’abord
l’étude aux mouvements dans ce plan. On oriente l’axe ( Y′CY ) de telle sorte que l’ordonnée de A3 soit positive.
3) Écrire, dans le référentiel tournant, « l’énergie potentielle » U ( X , Y ) dont dérive la somme des forces gravitation-
nelles et d’inertie d’entraînement agissant sur la masse m ; on posera :
AA 1 = d 1 ( X , Y ) et AA 2 = d 2 ( X , Y ).
27
l′ 4 + l′ 2 + ------ a ( 1 – a ) = 0.
4
Soit ∆ le discriminant de cette équation.
a) Que conclure sur la stabilité de la position d’équilibre si ∆ 0?
b) Même question si ∆ 0.
c) En déduire les valeurs de a pour lesquelles la position d’équilibre est stable.
8) Pour le système Lune-Terre, le rapport de la masse légère m1 à la masse totale ( m 1 + m 2 ) est a = 0,012. En consi-
dérant ce système comme isolé, quelles conclusions tirez-vous quant à la stabilité de la position d’équilibre d’un petit
objet dont la position formerait un triangle équilatéral avec les centres de la Terre et de la Lune ?
Même question pour le système Jupiter-Soleil pour lequel a = 0,001. L’observation des « planètes troyennes », de
même période de révolution que Jupiter autour du Soleil et faisant avec lui et le Soleil un triangle équilatéral, conforte-
t-elle votre conclusion ?
9) Par une analyse qualitative des forces s’exerçant dans le référentiel tournant, étudier la stabilité de la position A3 vis-
à-vis de petits mouvements orthogonaux au plan (XCY).
264
Mouvement à trois corps
SOLUTION
A. 1) L’énergie potentielle d’interaction gravitationnelle b) La période du mouvement circulaire est alors :
est : 2πr 0
T = ----------- ,
Gm 1 m 2 v
P = – ------------------
, 3
r r0
soit : T = 2π . ----------------------------
-
r G ( m1 + m2 )
la force d’interaction étant F1 → 2 = – Gm 1 m 2 ----3 .
r 2π
et la pulsation W = ------ est :
2) Notons R = OC, nous avons : T
G ( m1 + m2 )
m1 R1 + m2 R2 -.
W = ----------------------------
R = -------------------------------- . r0
3
m1 + m2
Le système étant isolé, le centre d’inertie a une trajectoire x + r1 x – r2
B. 1) F x = m – Gm 1 ------------------3- – Gm 2 ------------------3-
rectiligne parcourue à vitesse uniforme dans le référentiel x + r1 x – r2
galiléen d’étude. est la force d’origine gravitationnelle.
3) Dans le référentiel barycentrique :
m2 m1 W
∗ ∗
r 1 = C A 1 = – -------------------r et r 2 = -------------------r , A1 A2
m1 + m2 m1 + m2 C A
x
donc :
r1 r2
∗ 1 ˙∗ 2 1 ˙ ∗ 1 m1 m2 ˙ 2 1 ˙ 2
K = --- m 1 ( r 1 ) + --- m 2 ( r 2 ) = --- ------------------- ( r ) = --- m ( r ) ,
2 2 2 m1 + m2 2
Dans le référentiel tournant, il faut faire intervenir les for-
m1 m2 ces d’inertie d’entraînement et de Coriolis :
où m = ------------------
- est la masse réduite du mobile fictif.
m1 + m2
F ie = mW 2 xe x et F iC = – 2mW ∧ ẋ e x .
4) Dans le référentiel barycentrique, galiléen, les équa-
Notons que la particule de masse m ne peut rester sur l’axe
tions des mouvements de A1 et A2 s’écrivent :
x que si ẋ = 0 , car la force de Coriolis lui fait quitter l’axe
d2r1
∗
d2r2
∗ x dès qu’il y a mouvement : on ne s’intéresse implicite-
m 1 ------------- = – F1 → 2 et m 2 ------------- = F1 → 2 , ce qui ment ici qu’à un équilibre du point A dans le référentiel
dt 2 dt 2
tournant, pour lequel la force totale, dirigée suivant x :
revient à écrire :
x + r1 x – r2
d2r f x = m – Gm 1 ------------------3- – Gm 2 ------------------3- + xW 2
x + r1 x – r2
m --------2- = F1 → 2
dt doit être nulle.
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˙˙ r 2) À cette expression peut être associée l’énergie poten-
soit : mr = – Gm 1 m 2 ----3 .
r tielle (prise nulle à l’infini) :
L’étude des mouvements de A1 et A2 se ramène donc à Gm 1 Gm 2 1 2 2
U ( x ) = m – ---------------- - – --- W x .
– ---------------
celui du mobile fictif de position r ( t ). x + r1 x – r2 2
3) Le graphe de U(x) :
5) Le système doit former un état lié, donc
∗ ∗ ∗
M = K + P doit être négative, U(x)
x1 – r1 x0 r2 x2
1 2 Gm 1 m 2 ∗ x
soit : --- mv – ------------------ = M 0.
2 r
265
Problème
(hors du segment A1A2) pour lesquelles l’équilibre est 4) Aux forces dérivant de cette énergie potentielle, de
réalisé. ∂u
– m ∂ X
4) Ces trois positions correspondent à des maxima
composantes , il faut ajouter la force d’inertie de
d’énergie potentielle : elles sont instables, tout au moins
vis-à-vis d’un déplacement suivant l’axe (Cx), mais il – m ∂u
∂Y
faudrait tenir compte de la force de Coriolis pour étudier
2mWẎ
complètement le mouvement, et discuter la stabilité. Coriolis F iC = – 2mW ∧ v , de composantes ,
–2mWẊ
C. 1) La force gravitationnelle agissant sur A1 s’écrit : pour écrire la relation fondamentale de la dynamique :
A1 A2 A 1 A 3 ∂U ∂U
F → 1 = Gm 1 m 2 ------------3 + m 3 ------------3 ma = – ( X , Y )e X – ( X , Y )e Y + F iC ,
∂X ∂Y
A1 A2 A 1 A 3 ce qui donne :
m1 Ẋ˙ = – u + 2WẎ et Ẏ˙ = – u – 2WẊ
= G -----3- ( m 2 A 1 A 2 + m 3 A 1 A 3 ). X Y
d
5) À l’ordre linéaire, on écrit :
Sachant que, par définition du centre d’inertie :
u X ( X 0 + x, Y 0 + y ) = u X ( X 0, Y 0 ) + u XX x + u XY y
m 1 C A 1 + m 2 C A 2 + m 3 C A 3 = 0 , il vient :
u Y ( X 0 + x, Y 0 + y ) = u Y ( X 0, Y 0 ) + u XY x + u YY y
m1 + m2 + m3
F → 1 = – Gm 1 --------------------------------C A1 . Les termes d’ordre 0 devant se simplifier pour la position
d3 d’équilibre, il reste :
ẋ˙ = – u XX x – u XY y + 2Wẏ
A1
ẏ˙ = – u XY x – u YY y – 2Wẋ
F3 Æ 1 F2 Æ 1 6) En remplaçant x et y par les solutions proposées :
2
( l + u XX )a + ( u XY – 2lW )b = 0
C ( u XY + 2lW )a + ( l 2 + u YY )b = 0
Ce système admet des solutions (a, b) non nulles si, et
A3 A2
seulement si, son déterminant est nul :
2
l 4 + l 2 ( 4W 2 + u XX + u YY ) + ( u XX u YY – u XY ) = 0.
d3
Ces racines ont une somme négative (égale à –1) et un
G ( m1 + m2 + m3 ) produit positif (car a ( 1 – a ) 0 puisque 0 a 1 ).
W = -.
-----------------------------------------
d3 Dans le cas ∆ 0, cette équation admet deux racines
(Cette relation pouvant être établie avec l’une quelconque réelles et négatives, nous pouvons en déduire quatre raci-
des trois masses.) nes l′ imaginaires pures : les solutions x(t) et y(t) sont
Dans le cas m 3 m 1 et m2 , on retrouve la valeur de la bornées, et le système est stable.
première partie. b) Dans le cas ∆ 0, l’équation du deuxième degré
donne deux racines complexes conjuguées s’écrivant :
3) La force d’inertie d’entraînement F ie = mW 2 CA agis- 1 1 π
sant sur la masse m dérive de l’énergie potentielle – --- ± j A = – --- 1 + 4 A 2 e ± jj (avec 0 j --- ).
2 2 2
1
– --- mW 2 ( X 2 + Y 2 ). En lui ajoutant les énergies poten- 1
2 La résolution de l′ 2 = – --- 1 + 4 A 2 e ± jj donne :
tielles gravitationnelles, il vient : 2
1/2
Gm 1 Gm 2 1 + 4 A2 j cos j j
U ( X , Y ) = – m -------------------- - + W 2( X 2 + Y 2) .
- + -------------------- l′ = ± -----------------------
+ sin --- ,
--- −
d 1 ( X, Y ) d 2 ( X, Y ) 2 2 2
266
Mouvement à trois corps
et donc certaines racines à partie réelle positive : x(t) et 8) Pour le système Terre-Lune : a a 1 , ce qui assure la
y(t) contiennent des termes qui divergent, le système est stabilité de l’équilibre relatif (encore faudrait-il consi-
instable. dérer les termes d’accélération différentielle dans le réfé-
c) La stabilité est assurée par ∆ 0, donc par l’inégalité : rentiel barycentrique Terre-Lune, dûs aux autres planètes,
1 et surtout au Soleil…). Pour le système Soleil-Jupiter,
a ( 1 – a ) ------ , car ∆ = 1 – 27a ( 1 – a ) (voir docu-
27
ment ci-après). a a 1 aussi, donc stabilité encore (et corrections
1 23 supplémentaires à venir aussi…).
Ceci est assuré par : a a 1 = --- 1 – ------ ≈ 0,038
2 27
1 23 9) Ajoutons un déplacement z selon l’axe (Cz) .
ou bien : a a 2 = --- 1 + ------ ≈ 0,96.
2 27 Les forces de gravitation ne sont modifiées, dans (CXY),
qu’à l’ordre z 2, et, d’autre part, ramènent la masse m vers
a(1 – a)
le plan (CXY). Le mouvement selon (Cz) est donc stable
(si le mouvement est déjà stable dans (CXY)).
1
---
4 Dans le plan (CXY), les forces de gravitation ne sont donc
pratiquement pas modifiées, les composantes de la force
1
------ de Coriolis – 2mW e z ∧ v sont strictement inchangées, de
27 a même que la force d’inertie d’entraînement qui reste
0 a1 1
a2 1
--- F ie = mW 2 ( X e X + Y e Y ) : le mouvement (faible) paral-
2
lèle à (Cz) ne remet pas en cause l’étude précédente.
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
267
ndex
A-B E
Accélération 17 Éléments cinétiques 228
absolue 178 Énergie
de Coriolis 179 cinétique 231
différentielle 209 mécanique 56, 58, 239
d’entraînement 179 potentielle 56, 57, 239
relative 178 potentielle effective 148
Additivité des réponses 97 Équation
Amortissement critique 85 caractéristique 81
Amplitude complexe 101 d’évolution 38
Analogie électromécanique 108 Équipartition 78
Analyse Espace
de Fourier d’un signal 106 de phase 19
harmonique 106 de vitesse 19
Barycentre G 226 Excitation sinusoïdale 100
Base vectorielle 9
F
C-D Facteur d’amortissement 80
Facteur de qualité 81
Champ
Fil idéal 36
de forces conservatives 56
de gravitation 143 Force
newtonien 145 de Coriolis 183
d’entraînement 183
Changement de référentiel 173
d’inertie
Composition non conservative 189
des accélérations 178 de liaison 35
de vitesse 16 de pesanteur 34
Conservation du moment cinétique 128 de rappel élastique 36
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Constante de Planck 9
Coordonnées
cartésiennes 10
H-I-J-K
cylindriques 10
polaires 11 Hodographe 19
sphériques 11
Impédance mécanique 110
Décrément logarithmique 87
Impulsion 33
Dérivation
Inertie mécanique 33
d’une fonction vectorielle 13
d’un vecteur 175 Interaction
coulombienne 144
Déterminisme mécanique 41 gravitationnelle 143
Deuxième loi de newton 37 Isochronisme des oscillations 75
Deuxième vitesse cosmique 155 Jour
Déviation vers l’Est 219 sidéral 206
Dynamique en référentiel non galiléen 183 solaire moyen 206
269
L Pesanteur terrestre 144
Loi Poids d’un corps 212
des aires 128 Point
de conservation 147 coïncident 177
de gravitation 143 matériel pseudo-isolé 34
Portrait de phase 76
Lois Positions
de Kepler 152, 154 absolues 226
de Newton 37 relatives 226
Première loi de Newton 33 Poulie idéale 36
Lunaison 219 Première vitesse cosmique 154
Principe
des actions réciproques 37
M-N d’inertie 33
Problème de Képler 152
Machine d’Atwood 235
Puissance d’une force 53
Marées
Quantité de mouvement 33, 228
de mortes eaux 211
de vives eaux 211
Masse inertielle 33 R
Mécanique quantique 9
Mobile fictif 230 Raideur du ressort 36
Modèle du point matériel 32 Référentiel
Moment barycentrique 229
cinétique 124, 228 de Copernic 205
en un point 124 galiléen 33, 181
par rapport à un axe 124 non galiléen 181, 236
d’une force 123 géocentrique 207
en un point 123 de Kepler 206
par rapport à un axe 123 d’observation 7
terrestre 34, 212
Mouvement
à force centrale 128 Régime
oscillant 20 apériodique 84
relatif de deux référentiels 173 critique 83
uniformément accéléré 20 d’évolution 81
forcé 97, 100
libre 97
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
permanent 99
O permanent sinusoïdal 101
pseudo-périodique 81
Oscillateur
transitoire 97, 99, 100
amorti 80
excité 96 Relation de de Broglie 9
harmonique 74, 75 Relativité 8
harmonique spatial 78 Repérage d’un point 9
libre 80 Repère 10
Réponse
à un échelon 97
P-Q harmonique en élongation 102
harmonique en vitesse 105
Pendule
de Foucault 205, 215 Représentation complexe d’une grandeur sinusoïdale 101
simple 76 Résultante cinétique 228
sphérique 79 Rotation 174
270
S de la puissance cinétique 54
de la quantité de mouvement 37
Satellite géostationnaire 155 scalaire du moment cinétique 235
Stabilité de l’équilibre 61 Trajectoire 19
Système de phase 19
forcé 43 d’un référentiel 7
libre 43 Translation 174
Travail d’une force 53
T
Temps de relaxation de l’énergie 80
Terme
axifuge 213
de Coriolis 214 V
différentiel 208, 209 Vecteur
de marée 208 de Runge-Lenz 156
Théorème position 10
de l’énergie cinétique 55, 189
de Kœnig 230 Vitesse
du moment cinétique 125, 234 absolue 177
barycentrique 235 relative 177
dans non galiléen 187 Vitesse d’un point 14
© Hachette Livre – H Prépa / Mécanique, 1re année, MPSI-PCSI-PTSI – La photocopie non autorisée est un délit.
271
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