Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
TROTZIER JULES
2e année, groupe B
1 sur 4
diagnostic est extrêmement délétère, puisque le patient va continuer l’appui sur son pied fragilisé,
entrainant une aggravation des lésions ostéo-articulaires, avec risque de survenue de déformations
majeures.
En l’absence d’immobilisation, cette phase aigüe se complique d’ostéolyse avec risque de fracture,
puis de déformation de l’architecture du pied. Ces déformations peuvent survenir un mois après la
phase aigüe, en l’absence de mise en décharge du pied.
En réalité, la destruction ostéo-articulaire peut concerner différents sites anatomiques pied, comme
le montre la classification suivante :
- type 1 : il concerne essentiellement l’avant-pied avec un aspect typique des têtes
métatarsiennes en « sucre d’orge »
- type 2 : fractures et subluxations au niveau des articulations tarso-métatarsiennes
- type 3 : dislocation et fracture au niveau des articulations entre le talus, le naviculaire et le
1er cunéiforme
- type 4 : atteinte de l’articulation de la cheville
- type 5 : fracture du calcanéus
Les types 2 et 3 sont les plus fréquents, respectivement 48% et 34% [3]
La phase chronique de reconstruction apparait spontanément, en l’absence de complications ou de
traitements, après des semaines d’évolution sur le mode destructeur. Elle est caractérisée par une
diminution de l’œdème et de la température cutanée, associée à une consolidation des fractures.on
retrouve ensuite la formation d’un os dense, particulièrement au niveau du médiopied, avec
apparition d’ostéophytes, d’exostose et une ossification des ligaments et des cartilages qui entraine
une réduction majeure de la mobilité articulaire, tout en stabilisant la nouvelle architecture anormale
du pied, ce qui résulte généralement dans l’apparition de pieds de charcot chroniques. En l’absence
de décharge, ces phénomènes réparateurs ne peuvent pas se développer, ce qui laisse le pied dans
une phase destructrice chronique. [3]
Le traitement actuellement préconisé durant la phase aigüe est la mise en décharge la plus précoce
possible, et très prolongée.[5]. Elle se fera avec une bottine de type aircast® ou botte de résine
inamovible avec talonnette avant d’éliminer les autres diagnostics différentiels [2]
La durée d’immobilisation dépends des objectifs de traitements, de l’étendue des lésions osseuses et
de leur localisation, mais est généralement de 6 à 12 semaines, même si elle peut aller jusqu’à 18
mois.
3 sur 4
Des tests ont également été faits pour trouver un traitement médicamenteux pour la phase aigüe,
notamment avec les biphosphonates et la calcitonine, mais il n’y a actuellement pas assez de
preuves pour utiliser un autre traitement que la décharge [2]
3. Traité de diabétologie 2e édition, coordonné par André Grimaldi, éditions Flammarion (2009).
4 sur 4