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PROGRAMME

Chapitre I : Evaluation et maîtrise des risques

1. Notions de base
- Danger
- Risque
- Acteurs de la prévention
- HSE
2. Indicateurs relatifs aux accidents de travail et aux maladies
professionnelles
- Taux de fréquence
- Taux de gravité ....
- Valeur moyennes d’exposition
- Valeur limite d’exposition
PROGRAMME

Chapitre I : Evaluation et maîtrise des risques

3. Analyse des risques liés à une situation de travail


4. Arbre de cause
5. Prévenir les risques
- Le port des équipements de protection individuelle
- L’utilisation des moyens de protection collective
- Le respect des bonnes pratiques
6. Stockage des produits chimiques
7. Gestion des déchets chimiques
8. Suivi médical
PROGRAMME

Chapitre II : Santé au travail et protection de l’environnement


1. Aspects en matière d’hygiène et santé publique

2. Notions d’hygiène de l’habitat

3. Domaines de la protection de l’environnement

4. Rôle et missions des différents organismes en matière de santé et sécurité du

travail
Chapitre I :
Evaluation et maîtrise des risques

1. Notions de base
1.4. HSE :

L'hygiène Sécurité et environnement (HSE), est un domaine de


compétence qui regroupe tout ce qui est lié à la santé et à la
sécurité au travail.
C’est un domaine d'expertise technique contrôlant les aspects liés
aux risques professionnels au sein de l'entreprise afin de conduire à
un système de management intégré.
le chargé HSE est chargé de veiller à la sécurité du personnel, à sa
formation en matière de prévention, aux respects des normes, et à
la fiabilité des installations dans l'entreprise.
Le technicien hygiène - sécurité - environnement peut être:
• salarié d'un service interentreprises de santé au travail.
• peut aussi être salarié d'une grande entreprise.

• a pour mission de participer dans un but exclusif de prévention à


la préservation de la santé et de la sécurité des travailleurs et à
l'amélioration des conditions de travail.
• intervient dans plusieurs domaines, en particulier la toxicologie,
l'hygiène industrielle et l'organisation du travail.

Le Chargé HSE participe à la définition de la politique de sécurité de


l'entreprise (personnes, matériels, conditions de travail et respect
de l'environnement).
Sa mission consiste à contrôler et réduire les risques
professionnels (accidents,…), les risques écologiques (pollution,
nuisances sonores).

Il conçoit et anime des plans de prévention.


Il sensibilise le personnel.
Il assure le suivi des essais, des vérifications et des contrôles
prévus par les réglementations relatives à l’hygiène et à la
sécurité.
Il réalise des mesures et des prélèvements d’ambiance de travail.
Il est également chargé de rédiger les consignes de sécurité.
L’évaluation des risques n’est pas un sujet nouveau, mais une
obligation
légale introduite dans la législation et intégrée dans le “Code du
Travail”.

“L’employeur doit, pour prévenir les accidents, veiller à ce que les


lieux de
travail, les équipements de travail, les instructions de service
soient conformes
aux exigences des règlements de prévention s’appliquant aux
activités
de son exploitation.
Si une installation présente une défectuosité et si de ce fait les
assurés sont exposés à des dangers ne pouvant être prévenus,
l’installation doit être arrêtée.”

Le but de l’évaluation des risques est d’éliminer, d’écarter ou du moins de


diminuer les risques existants et de déterminer les mesures
indispensables afin de garantir la sécurité et la santé des salariés sur
leurs postes de travail.
NOTIONS de bases

Il est important de différencier les notions de DANGER, de


RISQUE et de FACTEURS DE RISQUES.
Le risque n’est pas un danger: il en est la conséquence s’il y a
exposition au danger

DANGER: Un danger est une propriété ou une capacité d’un objet,


d’une personne, d’un processus… pouvant entraîner des conséquences
néfastes, aussi appelés dommages.
Un danger est donc une source possible d’accident

RISQUE: Le risque est la probabilité que les conséquences


néfastes,
les dommages, se matérialisent effectivement.
Un danger ne devient un risque que lorsqu’il y a exposition et donc,
possibilité de conséquences néfastes.
Exemples :

❑ Danger biologique : bactéries, virus, insectes, plantes,


animaux et humains, etc.

❑ Danger chimique : dépendent des propriétés physiques,


chimiques et toxiques du produit.

❑ Danger physique : rayonnements, champs magnétiques,


pressions extrêmes (haute pression ou vide), bruit, etc.

❑ Danger psychosocial : stress, violence, etc.

❑ Danger lié à la sécurité : sources de chute, surveillance


inadéquate des machines, défectuosités ou pannes de
l'équipement.
EXPOSITION: quand on parle d’exposition, il s’agit du contact entre
le danger et une personne, pouvant dès lors entraîner un dommage.
Sans exposition, pas de possibilité de dommage.
Le risque est donc la probabilité que quelqu’un soit atteint par un
danger.

FACTEURS DE RISQUES: Les facteurs de risques sont des


éléments qui peuvent augmenter ou diminuer la probabilité de
survenance d’un accident ou la gravité d’un événement.
Les facteurs de risques complètent l’équation:
RISQUE = DANGER X EXPOSITION
Il faut donc bien faire la distinction entre les notions de risque
et d’exposition et la notion de danger.
Prenons par exemple un DANGER (un couteau), un RISQUE
(risque de coupure lors de l’utilisation du couteau) et
un FACTEUR DE RISQUE(le fait de ne pas porter de gants).
Ce n’est pas l’absence de gants qui blesse, mais le couteau, et le
fait d’utiliser le couteau sans gants augmente le risque.

Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est


de voir si ce risque peut être éliminé. Si une élimination du risque
s’avère impossible, le risque devra être maîtrisé, c’est-à-dire réduit
à un minimum et gardé sous contrôle.
Quelle est la différence entre un risque et une situation
dangereuse (« danger ») ?
Qu’est-ce que l’évaluation des risques?
il s’agit d’un processus permettant d’évaluer les risques pour garantir
la sécurité et la santé des salariés sur leur lieu de travail.
il faut faire la différence entre les termes
❑ “analyse des risques”, où il s’agit simplement de “dépister” les
risques,
❑ “évaluation des risques”, évaluation qui permet de classer les
risques selon un degré d’importance.
L’évaluation des risques est un examen systématique de tous les
aspects du travail.
Elle sert à établir:
• les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures)
ou de maladies;
• les possibilités d’élimination de dangers;
• les mesures de prévention ou de protection à mettre en
place pour maîtriser les risques.
Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est
de voir si ce risque peut être éliminé. Si une élimination du risque
s’avère impossible, le risque devra être maîtrisé,
c’est-à-dire réduit à un minimum et gardé sous contrôle.
• les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures)
ou de maladies;
• les possibilités d’élimination de dangers;
• les mesures de prévention ou de protection à mettre en
place pour maîtriser les risques.
Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est
de voir si ce risque peut être éliminé. Si une élimination du risque
s’avère impossible, le risque devra être maîtrisé,
c’est-à-dire réduit à un minimum et gardé sous contrôle.
L’importance de l’évaluation des risques
• L’évaluation des risques est le processus qui consiste à évaluer
les risques pesant sur la sécurité et la santé des salariés du fait
des dangers présents sur le lieu de travail.
• L’évaluation des risques est la première étape du processus de
gestion des risques
• permet de faire comprendre aux personnes concernées,
employeur et salariés, quelles sont les mesures à prendre afin
d’améliorer la sécurité et la santé sur le lieu de travail.

• Si une évaluation des risques n’a pas été réalisée, un processus


convenable de gestion des risques ne pourra être mis en place et les
mesures appropriées de prévention ne pourront être adoptées.
.
• les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures)
ou de maladies;
• les possibilités d’élimination de dangers;
• les mesures de prévention ou de protection à mettre en
place pour maîtriser les risques.
Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est
de voir si ce risque peut être éliminé. Si une élimination du risque
s’avère impossible, le risque devra être maîtrisé,
c’est-à-dire réduit à un minimum et gardé sous contrôle.
• les mesures de prévention mises en place suite à une évaluation
des risques peuvent servir à diminuer les coûts engendrés par les
accidents et les maladies professionnelles

• une évaluation des risques appropriée est avantageuse pour les


entreprises, vu que les coûts engendrés par les accidents et les
maladies seront diminués,
• le taux d’absence pour cause de maladie (évidemment réduit).
Des salariés en bonne santé sont plus productifs et efficaces et
peuvent ainsi mieux contribuer à la compétitivité des entreprises.

L’évaluation des risques mène donc aussi à une meilleure organisation


de l’entreprise, ce qui signifie un gain de productivité et une
augmentation de la qualité.
L’EVALUATION DES RISQUES EN 5 ETAPES
Etape 1: Identification des risques et des personnes exposées
Cette étape consiste à dépister sur le lieu de travail les sources
possibles d’accidents et à identifier les personnes qui peuvent y
être exposées.

• Il faut donc se rendre sur le lieu de travail et y repérer les


éléments pouvant engendrer un dommage, un danger
Non repéré, le risque y afférent ne pourra être ni analysé, ni Géré).
• Pour chacun des dangers, il faut identifier les personnes
menacées.
• Il ne suffit pas d’identifier les personnes directement exposées
au danger, mais également celles qui sont indirectement exposées.
par exemple: les salariés d’un autre secteur devant passer par
ce lieu de travail ou encore les personnes faisant partie de
l’équipe de nettoyage, etc.

Considérer également les groupes de personnes plus


susceptibles d’être menacés, tels que les jeunes travailleurs, les
travailleurs sans formation spécifique, les travailleurs
handicapés, les femmes enceintes et allaitantes, les salariés
convalescents, etc.
Etape 2: Evaluer les risques et les classer par ordre de priorité

on évalue les risques liés à chaque danger.


• On vérifie à quel niveau le salarié est exposé au danger.
• faut évaluer dans quelle mesure le danger peut provoquer un
accident ou une maladie, le niveau de gravité de cet accident ou
de cette maladie et la fréquence à laquelle les salariés y sont
exposés.
.
Etape 3: Déterminer les mesures de prévention
La troisième étape consiste à déterminer les mesures afin d’éliminer
les risques ou, au moins, à les maîtriser.
Il faut pouvoir déterminer si un risque peut être éliminé
complètement ou dans le cas contraire mettre en place des mesures
de façon à le contenir et s’assurer qu’il ne compromet pas la sécurité
et la santé des salariés.
Il faut également tenir compte du fait que les risques détectés
peuvent s’additionner ou combiner leurs effets.
Il est important de prendre en compte le résultat de l’évaluation des
risques et de classer les mesures par ordre de priorité, de manière à
appliquer en premier lieu les mesures de prévention qui sont les plus
efficaces.

Les principes généraux sont:


1. éviter / écarter le risque;
2. s’adapter au progrès technique;
3. améliorer le niveau de protection.
Important: les mesures de prévention ne doivent en aucun cas avoir
pour effet le déplacement du risque ou la création d’un nouveau
risque.
Etape 4: Adopter les mesures de prévention et les mettre en
œuvre
les mesures ne pourront être mises en œuvre simultanément: il faut
• établir un ordre de priorité en tenant compte de la gravité du risque
et de ses conséquences.
• déterminer les personnes pouvant s’occuper de la mise en œuvre, le
temps que cela va prendre et déterminer un délai de mise en œuvre.
Parmi les mesures à réaliser, on pourra ainsi distinguer:
• les mesures applicables de suite et à moindres frais;
• les mesures provisoires à mettre en place en attendant les mesures
applicables à plus long terme et plus coûteuses;
• les mesures applicables à terme et représentant des frais plus élevés.

Pour l’application de certaines mesures, une planification et un


certain budget sont à prévoir au préalable
Etape 5: Contrôle - Examen - Réexamen et Enregistrement
Après que les mesures de prévention aient été mises en œuvre, il
faut contrôler si elles ont été exécutées et si les délais d’exécution
des mesures ont été respectés.
Il s’agit non seulement de vérifier si les risques ont pu être éliminés
ou écartés entièrement ou s’ils ont pu être diminués de façon à
pouvoir les maîtriser mais aussi si aucun nouveau risque n’a été créé
suite à l’application des mesures.

il est recommandé de réaliser régulièrement une nouvelle


évaluation des risques, pour vérifier si les risques sont éliminés
définitivement ou si d’autres risques sont apparus depuis la dernière
évaluation.
Obligation d’effectuer à nouveau une évaluation des risques
chaque fois qu’il y a eu un changement dans l’entreprise.
Changement (organisationnel, du personnel ou de nature technique.

par exemple,
• création d’un nouveau poste de travail, l’engagement de nouveaux
salariés, l’installation d’une nouvelle machine, l’introduction d’un
nouveau procédé ou l’introduction d’un nouveau produit.
L’ enregistrement de l’évaluation des risques est toujours
avantageux lors des contrôles et des examens.
Un bon enregistrement peut servir en tant que:
base pour les réexamens et les évaluations des risques à venir;
• preuve destinée aux organismes de contrôle;
• information à transmettre aux personnes concernées.
1.1. Un danger :

Un danger est toute source potentielle de dommage, de


préjudice ou d'effet nocif à l'égard d'une chose ou
d'une personne dans certaines conditions dans le milieu
de travail.

Fondamentalement, un danger peut entraîner des effets


nocifs (aux personnes sous forme d'effets sur la santé,
ou à l'organisation sous forme de pertes de biens ou
d'équipement).

On confond parfois le danger avec l'effet sur la santé


qu'il a causé. Par exemple, la tuberculose peut être
appelée un danger par certaines personnes, mais en
général, la bactérie qui cause la tuberculose est
considérée comme le « danger » ou « l'agent biologique
dangereux ».
1.2. Un risque :

La notion de risque implique la combinaison d’un danger et d’un


enjeu :
Enjeu : personne, bien, équipement, environnement susceptible de
subir les conséquences du danger.
Un risque est la probabilité qu'une personne, un équipement ou
l’environnement subissent des effets nocifs en cas d'exposition à
un danger.
Exemple : le risque d'être atteint d'un cancer en raison du
tabagisme.
Le RISQUE ne se présente que si l’on s’expose au danger ou si l’on
s’en approche.
Danger + Risque

Accident
Classification des risques :

On définira le risque majeur comme un évènement à fréquence faible


et de grande gravité.

Le risque majeur correspondra à la situation suivante :


- Dans un seul accident de très nombreuses victimes ;
- Et/ou des dommages importants pour les biens ;
- Et/ou des dommages à l’environnement.
Domaine 1:gravité individuel de vie quotidienne
Domaine 2:risque de gravité et de fréquence moyenne
domaine 3: risque collectif risque majeur,
Forte gravité, fréquence faible
Bien noté la différence entre un risque et une situation
dangereuse (« danger ») ?

1. Le risque est un concept, le résultat d’une estimation,


2. la situation dangereuse est une réalité qui peut se constater.
Pour comprendre ce que signifie un risque, il faut être en mesure
de raisonner de façon abstraite, de conceptualiser, tandis qu’un
enfant et même un animal ne peuvent percevoir une situation
dangereuse.
Cela revient à dire qu’un risque ne se perçoit jamais : il s’estime,
s’évalue et s’apprécie, alors que la situation dangereuse se voit, se
constate, se décrit et donc se perçoit.
Le risque est une notion qui concerne l’avenir tout en s’appuyant sur le
passé, alors que la situation dangereuse, elle est bien réelle,
observable et attestée. Les actions qui s’appliquent au risque et à la
situation dangereuse sont logiquement différentes.
LES DIFFERENTES CATEGORIES DE RISQUES

Les différentes catégories de risques suivantes servent


d’exemple.
I. Chutes
II. Chutes d’objets
III. Circulation
IV. Manutention manuelle
V. Engins de manutention
VI. Incendie / Explosion
VII. Risques biologiques
VIII. Risques chimiques
IX. Risques physiques
X. Risques liés à l’électricité
XI. Travail sur écran
XII. Equipements de travail
XIII. Equipements sous pression
XIV. Autres risques
I. CHUTES
Chutes de hauteur / chutes de plain-pied.
Risque d’accident résultant du contact brutal d’une
personne avec le
sol ou avec une autre surface suffisamment large et
solide
II. CHUTES D’OBJETS
Risques d’accident résultant de la
chute d’objets lors du transport
ou du stockage (p.ex.: d’un étage
supérieur ou de l’effondrement de
matériau) et lors de travaux en
hauteur.
III. CIRCULATION
Circulation dans l’entreprise
(interne)
Risques d’accident résultant du
heurt d’une personne par un véhicule
ou d’une collision entre véhicules ou
entre un véhicule et un
obstacle…
Circulation routière (externe)
Risque d’accident de la circulation lié
au déplacement d’un salarié
réalisant une mission pour le compte
de l’entreprise.
IV. MANUTENTION MANUELLE
Risques au niveau du tronc et des
membres supérieurs et inférieurs
suite aux postures, efforts
physiques intenses (p. ex.
écrasements,
chocs,…)
V. ENGINS DE MANUTENTION
Risque d’accident lié à la
manutention de charges avec des
engins
(chariots élévateurs, grues, ponts-
roulants, pelles mécaniques, etc.).
VI. INCENDIE / EXPLOSION
Risque d’accident suite à un incendie ou à une explosion.
Identification
• Présence de matériaux ou produits combustibles (p. ex. stockage
de produits facilement inflammables ou explosifs, stockage
de papier, etc.)
• Présence d’équipement ou d’installation pouvant générer de la
chaleur (p. ex. travaux de soudage, etc.)
• Présence d’un comburant (p. ex. oxygène, produits chimiques
dégageant de l’oxygène, etc.)
• Stockage de produits incompatibles
Modalités d’exposition
• Toute situation de travail où se trouvent simultanément des
produits/matériaux combustibles, une source de chaleur et un
comburant (p.ex. air)
• Utilisation de substances facilement inflammables
• Création d’une atmosphère explosive (gaz, vapeurs, poussières,
etc.)
• Mélange de produits incompatibles
Moyens de prévention
• Formation, information et instruction du personnel
• Remplacement par des produits non dangereux et, si cela n’est
possible, par des produits moins dangereux
• Organisation du stockage
• Organisation de l’alerte et de l’intervention des secours
• Contrôle des équipements et installations
• Signalisation et étiquetage appropriés
• Affichage des consignes de sécurité et des plans d’évacuation
• Installation d’alarmes et de moyens de détection
• Installation de moyens d’extinction
• Suppression des sources de chaleur à proximité
VII. RISQUES BIOLOGIQUES
Risques d’infection, d’allergies ou
d’intoxications résultant de la
présence de microorganismes.

Identification
Dangers liés :
• au degré de pathogénicité des agents biologiques
• aux objets coupants, tranchants et piquants
• à la libération de produits biologiques allergisants ou toxiques
• à l’incertitude face à la pathogénicité de différents agents
• aux produits dangereux pour l’environnement
Modalités d’exposition
• Toute situation de travail où existe la possibilité de contamination
par différentes voies (inhalation, ingestion, contact, pénétration
suite à une lésion).
• Toute situation pouvant entraîner une propagation accidentelle
dans l’environnement
• Travail de laboratoire sur microorganismes
• Travail en contact avec des animaux
• Contact avec des produits ou installations contaminés (p. ex.
stations d’épuration, opérations d’assainissement, digestion
anaérobique ,etc.)
• Soins aux personnes en milieu hospitalier
• Travail en contact avec des produits agroalimentaires
Moyens de prévention
• Information, formation et instruction des salariés
• Ventilation correcte des locaux
• Bonne gestion des déchets
• Utilisation des moyens de protection individuelle (faire porter
des protections respiratoires, lunettes, gants, écran facial, etc.)
• Réduction des temps d’exposition et limiter le personnel exposé
• Procédures de décontamination
• Vaccinations et surveillance médicale des salariés concernés
VIII. RISQUES CHIMIQUES
Risques d’infections, d’allergies,
d’intoxications ou de brûlures.

Identification
Dangers liés :
• aux propriétés physico-chimiques (produits
corrosifs, comburants,
explosifs ou inflammables)
• aux propriétés toxicologiques (produits
irritants, nocifs toxiques,
cancérogènes, mutagènes, etc.)
• aux propriétés éco-toxicologiques
• à l’incertitude scientifique sur les dangers
des produits
Modalités d’exposition
• Toute situation de travail où existe la possibilité de contamination
par différentes voies (inhalation, ingestion, contact, pénétration
suite à une lésion)
• Toute situation où les produits sont susceptibles de déclencher ou
de propager un incendie
• Emission de gaz, poussière ou fumée
Moyens de prévention
• Information, formation et instruction du personnel
• Remplacer par des produits non dangereux et, si cela n’est pas
possible, par des moins dangereux
• Réduction des quantités
• Limitation du nombre de salariés exposés et du temps d’exposition
• Vérification et entretien périodique des systèmes de captage à la
source
• Organisation et conditions de stockage adaptées
• Port d’équipements de protection individuelle
• Ventilation correcte des locaux
• Surveillance médicale du personnel concerné
IX. RISQUES PHYSIQUES
Risques liés au bruit, aux vibrations et
aux rayonnements.
Identification
• Différents moyens de transport,
installations, machines (bruit et
vibrations)
• Présence de sources de rayonnements
ionisants
• Présence de sources de rayonnements
électromagnétiques
• Présence de sources de rayonnements
infrarouge ou ultraviolet
Modalités d’exposition
• Bruit émis de façon continue par des machines, compresseurs,
outils, moteurs, etc.
• Bruit d’impulsion des machines et outils travaillant par chocs
• Exposition à une amplitude sonore trop importante
• Vibrations émises par des moyens de transport, machines et outils
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements ionisants
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements optiques
• Utilisation d’appareils générant des rayonnements
électromagnétiques
Utilisation de matières émettant des rayonnements ionisants
(matières radioactives)
• Toute situation où il y a possibilité de contamination, d’exposition
externe ou interne à des rayonnements
• Toute situation où des personnes peuvent se trouver à proximité
d’une source de rayonnement

Moyens de prévention
• Informer, former et instruire le personnel
• Essayer de supprimer les sources de bruit ou de vibrations
• Limiter le temps d’exposition du personnel
• Disposer les installations bruyantes dans des locaux séparés
• Installer des protections sonores
• Installer des isolations contre les vibrations
• Entretenir régulièrement les machines, outils et moyens de
transport

• Utiliser les moyens de protection individuelle adaptés


• Disposer de lunettes adaptées aux rayonnements
• Respecter les valeurs limites
• Classer les locaux en zones surveillées ou contrôlées
• Adapter le stockage des sources rayonnantes et déchets
rayonnants
• Assurer un suivi médical du personnel exposé
X. RISQUES LIES A L’ELECTRICITE
Risques d’accident résultant du contact
avec des installations électriques.
Identification
• Contact direct avec des éléments sous
tension
• Contact indirect (arc électrique)
Modalités d’exposition
• Toute situation où il y a possibilité d’électrocution ou
électrisation
• Conducteurs nus accessibles aux travailleurs
• Matériel défectueux, âgé ou usé
• Non-consignation d’une installation électrique lors d’une
intervention
Moyens de prévention
• Information, formation et instruction du personnel
• Remplacement des équipements dangereux par des
équipements non dangereux, et/ou, si cela n’est pas possible, par
des équipements moins dangereux
• Contrôle et maintenance des installations
• Signalisation adaptée
• Protection ou éloignement des pièces nues sous tension
• Mise en place de consignes en cas d’intervention
• Dispositifs de coupure d’urgence
• Matériel à double isolation
• Equipements de protection individuelle adaptés

• Contrôles périodiques
• Respect des cinq règles de sécurité *
* Les 5 règles de sécurité:
1 -Mise hors tension,
2- Protection contre la remise sous tension,
3 -Contrôle de l’absence de tension,
4 -Mise à la terre et court-circuit,
5 -Séparation, isolation, protection des parties voisines sous tension.
XI. TRAVAIL SUR ECRAN
Risques pour la santé sur des postes de
travail non ergonomiques.
Identification
• Dangers liés à la sollicitation visuelle
(brillance de l’écran, distance entre l’écran
et la personne, taille des caractères, etc.)
• Dangers liés à une mauvaise posture (cou,
dos et membres supérieurs)
• Dangers liés à l’ambiance: éclairement,
bruit, température, etc.)
Modalités d’exposition
• Durée du travail sur écran
• Type du travail (saisie, dialogue, transcription)
• Organisation du travail (autonomie, pauses, etc.)
• Contraintes ergonomiques (écran, clavier, souris, table, siège,
etc.)
• Eclairage mal adapté
Moyens de prévention
• Formation et information du personnel
• Mode de travail autonome
• Variation des travaux
• Pauses régulières
• Eclairage et sonorisation adaptés
• Adaptation de l’ergonomie du poste à l’utilisateur
• Adaptation de l’éclairage
• Pauses régulières
• Suivi médical
Risque d’accidents causés par l’action
mécanique (coupure, perforation,
etc.) d’une machine, d’une partie de
machine, d’un outil portatif.
Identification
• Dangers liés aux équipements et
matériels en mouvement
• Dangers liés aux matériaux usinés,
analysés ou traités (fluides
chauds, vapeurs, poussières, copeaux, etc.)
• Dangers liés aux produits utilisés pour
l’usinage, l’analyse ou le
traitement de matériaux
Modalités d’exposition
• Parties mobiles accessibles au personnel
• Fluides ou matières pouvant être projetés
• Utilisation d’outils tranchants
• Toutes situations au cours desquelles il y a possibilité
d’écrasement, de cisaillement, de happement, de heurt, de choc,
d’enroulement, etc.
Moyens de prévention
• Formation et information du personnel
• Protection des organes des machines en mouvement
• Utilisation d’équipements de travail adaptés
• Vérifications périodiques
• Signalisation des éléments ou zones à risques
• Dispositifs d’arrêt d’urgence
• Aménagement du poste de travail
• Utilisation de machines et outils conformes à la
réglementation
• Utilisation selon les indications du constructeur /
fournisseur
XIII. EQUIPEMENTS SOUS PRESSION
Risques d’accident causé par une machine, une
partie de machine sous pression.
Identification
• Dangers liés aux équipements et matériels en
mouvement
• Dangers liés aux matériaux usinés, analysés ou
traités (fluides chauds, vapeurs, poussières,
copeaux, etc.)
• Dangers liés aux produits utilisés pour
l’usinage, l’analyse ou le
traitement de matériaux
Modalités d’exposition
• Situations de libération du contenu sous pression, lors du
fonctionnement, de l’ouverture, de la charge de l’appareil ou de
projection d’objets sous pression
Moyens de prévention
• Formation et information du personnel
• Utilisation d’équipements adaptés
• Inspections périodiques
• Entretien préventif
• Mise à disposition de consignes
• Utilisation des appareils par du personnel compétent
• Ventilation et captage des émissions à la source
• Utilisation selon les indications du constructeur/fournisseur
XIV. AUTRES RISQUES
Afin de compléter la liste ci-dessus,
il convient d’en citer encore
quelques-uns.
Il s’agit notamment de risques liés:
• à l’expérimentation animale
• à l’utilisation de laser
• à l’utilisation de liquides
cryogéniques et de gaz
• à la plongée
• à l’hygiène
• à l’organisation du travail
• à l’intervention d’une entreprise
extérieure
• au tabac, à l’alcool et aux drogues
• aux différentes formes de
harcèlement
• au stress

POSTES A RISQUES
Extrait: Art. L. 316-4. du Code du Travail

“(1) Est considéré comme poste à risques:


1. tout poste exposant le travailleur qui l’occupe à un risque de
maladie professionnelle, à un risque spécifique d’accident
professionnel sur le lieu de travail lui-même, à des agents physiques
ou biologiques susceptibles de nuire à sa santé ou à des agents
cancérigènes;
2. tout poste de travail comportant une activité susceptible de
mettre gravement en danger la sécurité et la santé d’autres
travailleurs ou de tiers ainsi que tout poste de travail comportant
le contrôle d’une installation dont la défaillance peut mettre
gravement en danger la sécurité et la santé de travailleurs ou de
tiers.
(2) Sont considérés comme postes dont le travail comporte des risques
particuliers ou des tensions physiques ou mentales importantes:
1. les activités qui aggravent la diminution de vigilance du travailleur
de nuit tels que les travaux qui impliquent la mise en œuvre de
substances neurotoxiques, dans l’utilisation de substances organiques
volatiles et des produits qui en contiennent, les tâches accomplies
dans des conditions qui accroissent la monotonie, et qui conduisent à
l’hypovigilance, dans des tâches qui sollicitent une attention soutenue
ou qui sont répétitives ou peu variées;

2. les activités qui exigent une augmentation de l’activation


biologique du travailleur de nuit, tels que les travaux exigeant des
efforts importants et
provoquant une charge de travail importante et les travaux
exécutés dans une ambiance de chaud ou froid excessif.”
1.3. Acteurs de la prévention
Employeur Le ministère chargé
du travail
Salarié compétent
L’inspection du
Salarié travail

Comité HSE Acteurs de la Les organismes


prévention techniques
Service de santé au
travail
Les organismes de
Les institutions la sécurité sociale
représentatives du
personnel

Acteurs externes
Acteurs internes
❖ Employeur :

L’employeur est responsable devant la loi de la santé et de la sécurité


des salariés dans son entreprise. Il est tenu à une obligation de
sécurité.

Il s’agit donc d’une obligation de résultat,


• Il est le garant de la politique de prévention et de sa mise en
œuvre. Pour cela, il s’entoure des compétences nécessaires et est
conseillé par le médecin du travail.

• L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la


sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Ces mesures comprennent :


- des actions de prévention des risques professionnels et de la
pénibilité au travail,
- des actions d'information et de formation,
Salarié compétent :

l’employeur doit désigner un ou plusieurs salariés compétents pour


s'occuper des activités de protection et de prévention des risques
professionnels de l'entreprise.

Bien évidemment, l’employeur ne dispose pas toujours de structures


ou d’instances spécifiques internes, notamment quand l’entreprise
est petite (< à 50 salariés).
Salarié :

Les salariés sont des acteurs essentiels à la mise en œuvre de la


démarche de prévention dans leur entreprise :

-Leur connaissance pratique des postes de travail leur confère un


rôle important notamment pour:
- identifier les risques,
- suggérer des améliorations
- proposer des mesures de prévention adaptées à leur activité.
- Ils appliquent les procédures mises en place et respectent les
consignes données.

-
-Au cœur de l’entreprise, tout salarié a l’obligation de prendre soin de
sa santé et de celle de ses collègues concernés par ses actes au travail.

- Ils alertent et informent leurs encadrements et les instances


représentatives du personnel en cas de problème relatif à la santé et à
la sécurité,

- Ils peuvent dans certains cas se retirer de certaines situations qu’ils


jugent dangereuses (droit de retrait en cas de danger grave et
imminent).
-Tout travailleur confronté à un danger grave et imminent pour sa vie
ou sa santé (incendie, risque de chute, intoxication…) a le droit de
quitter son poste de travail pour se mettre en sécurité.
Comité HSE :
Le comité d’HSE compred Les représentants du personnel impliqués
dans la prévention des risques professionnels
En lien avec la direction,
• ils préconisent des améliorations des conditions de travail, des
locaux…
• Ils ont aussi un devoir d’alerte en cas d’atteinte à la santé physique
ou mentale des salariés et sont à leur écoute.
• Ils ont surtout des moyens d’action : analyse des risques et des
accidents du travail, enquête…
❖ Service de santé au travail :

Afin d’assurer le suivi médical des salariés, le Code du travail impose à


l’employeur d’organiser ou d’adhérer à un service de santé au travail. Ces
derniers sont organisés sous la forme soit d'un service autonome (+ de 500
salariés), soit d'un service de santé au travail interentreprises.

Les services de santé au travail ont pour mission de :


- conseiller les employeurs, les travailleurs et leurs représentants afin
d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail.
- assurent la surveillance de l'état de santé des travailleurs en fonction
des risques concernant leur sécurité et leur santé au travail, de la
pénibilité au travail et de leur âge ;
-participent au suivi et contribuent à la traçabilité des expositions
professionnelles et à la veille sanitaire.
Le ministère chargé du travail :

le ministère chargé du travail a pour mission d’élaborer et de mettre en


œuvre la politique en matière de santé et de sécurité au travail.

Le ministère prépare la législation. Il établit les textes réglementaires


(décrets, arrêtés), en constante évolution scientifique, technique ou sociale.
veille à leur application dans les entreprises en s’appuyant sur l’inspection du
travail.
❖ L’inspection du travail :

L’inspection du travail est un corps de contrôle. Il comprend un inspecteur


assisté de contrôleurs du travail.

La fonction première de l’inspection du travail est de contrôler le respect


des dispositions du droit du travail dans l’entreprise et – en premier lieu – de
celles concernant la sécurité et les conditions de travail. Pour cela,
l’inspection du travail dispose de plusieurs moyens. Elle a un droit d’accès
dans les entreprises. Elle peut se faire communiquer divers documents. Elle
peut faire effectuer des mesures, des prélèvements aux fins d’analyse et
diverses vérifications techniques.
• L’inspection a également la possibilité d’exercer des sanctions
administratives.
• Elle peut faire cesser les travaux sur les chantiers si les protections
contre certains risques graves (chutes, ensevelissements, expositions à
l’amiante) ne sont pas suffisantes.

• Parallèlement, l’inspection du travail développe aussi une importante


activité d’information et de conseil des salariés, de leurs représentants et
des chefs d’entreprise.
• Si elle constate des manquements à la réglementation, elle peut, selon le
cas, rappeler ses obligations à l’employeur, le mettre en demeure de faire
cesser les infractions, ou dresser procès-verbal.
La sécurité sociale :

(Accidents du travail - Maladies professionnelles).


Le système est financé par des cotisations des employeurs, créateurs du
risque.

L’inspection du travail et les organismes de la Sécurité sociale informent,


veillent au respect de l’application des dispositions législatives et
réglementaires relatives aux conditions de travail, à la santé et à la
sécurité sur les lieux de travail et conseillent les entreprises.
❖ Les organismes techniques :

Ils disposent de capacités d’expertise technique mobilisables par les


entreprises. Des organismes à caractère technique apportent leur
concours, notamment en matière de connaissance des risques.
Chapitre I :
Evaluation et maîtrise des risques

2. Indicateurs relatifs aux accidents de travail et aux


maladies professionnelles
Lésions professionnelles :

On utilise habituellement « lésions professionnelles » pour désigner


globalement les accidents et les maladies du travail.

Quelles données doit-on compiler?

Les indicateurs statistiques les plus fréquemment utilisés pour donner la


mesure des lésions professionnelles sont :
1. Le taux de fréquence
2. Taux de gravité
3. Indice de gravité

Pour être en mesure de les calculer, il faut avoir en main trois données
fondamentales
1. Le nombre d’heures travaillées (effectivement) pendant la
période de référence :
Il faut s’adresser au service des ressources humaines ou au
responsable de la paie;

2. Le nombre de lésions professionnelles :


(ayant causé une absence allant au-delà de la journée de l’accident),
il faut s’adresser au comité ou service HSE.

3. Le nombre de jours de travail perdus en raison de ces


événements :
On l’obtient en calculant le nombre de jours de travail écoulés
entre la date du 1er jour d’absence et la date du retour au travail
(Registre des accidents du travail, service des ressources humaines
ou le responsable de la paie.
Le taux de fréquence

C’est la mesure du nombre de lésions survenues pendant la période étudiée.

Nombre de lésions pendant la période x 200 000h


Taux de fréquence = Nombre d’heures travaillées pendant la période

200 000 heures : c’est l’équivalent du travail annuel de 100


personnes, à raison de 40 heures par semaine, pendant 50 semaines.
Le taux de gravité

C’est la mesure de la durée des absences résultant des lésions


survenues pendant la période de référence.

Nombre de jours perdus pendant la période x 200 000 heures


Taux de gravité =
Nombre d’heures travaillées pendant la période
L’indice de gravité

C’est la mesure de la durée moyenne des absences dues aux lésions professionnelles
durant la période de référence.

Nombre de jours perdus pendant la période


Indice de gravité =
Nombre de lésions pendant la période
Intérêt des Indicateurs :

❑ Constater une amélioration ou une détérioration de la


performance en santé et en sécurité au travail.
❑ Se comparer à d’autres entreprises œuvrant dans le même
secteur d’activité.

Exemple de calcul
JORA

Décret exécutif n° 96-98 du 6 mars 1996 déterminant la liste et


le contenu des livres et registres spéciaux obligatoires pour les
employeurs :
- le livre de paie,
- le registre des congés payés,
- le registre des personnels,
- le registre des travailleurs étrangers,
- le registre des vérifications techniques des installations et
équipements industriels,
- le registre d’hygiène et sécurité et de médecine du travail.
Le registre des accidents du travail :
Art. 12 - Le registre des accidents du travail comprend les
éléments
suivants:
- nom et prénoms du travailleur victime de l’accident,
- qualification,
- date, heure et lieu de l’accident,
- lésions provoquées,
- causes et circonstances de l’accident,
Chapitre I :
Evaluation et maîtrise des risques

3. Analyse des risques liés à une situation de


travail
Travail
au
laboratoire
Chapitre I :
Evaluation et maîtrise des risques

4. Arbre des causes


Définition :

Un arbre des causes est un diagramme ou un schéma se présentant sous


la forme d'une arborescence, utilisé dans le domaine HSE pour mieux
identifier toutes les causes ayant abouti à un évènement indésirable (ex. :
accident du travail).

La méthode de l'arbre des causes est utilisée pour déterminer les


causes d'un accident, pour en établir les liens de causalité en vue de
proposer des mesures de prévention qui éviteront la reproduction du même
accident.
L’arbre des causes est une méthode d’analyse a posteriori d’un
accident, pour en obtenir une description objective, reconstituer le
processus accidentel, en identifiant tous les facteurs et leurs relations
ayant concouru à sa survenance, de façon à proposer des mesures de
prévention pour qu’il ne se reproduise pas.

A la suite d’un accident du travail, les protagonistes sont souvent sous le coup de
l’émotion, et ont du mal à analyser sereinement la situation, en privilégiant les
jugements hâtifs et subjectifs, en recherchant des boucs émissaires, avec une opinion
immédiate souvent bien arrêtée, dans un contexte accusateur et conflictuel : « c'est la
faute à la Direction qui n’investit pas en matière de sécurité, c’est la faute au chef
d’atelier qui impose des cadences trop élevées, c'est la faute au travailleur qui n’a pas
respecté les consignes,.. », alors qu'il n'existe pas d'accident à cause unique, les causes
d'un accident sont toujours multiples et reliées logiquement entre elles jusqu’au
dénouement fatal.
Comment construire un arbre des
causes ?

Lors de la survenue d'un accident du travail, il est indispensable d'analyser


les raisons qui l'ont provoqué afin de mener des actions correctives ou
préventives. L'arbre des causes est un outil créé pour cet objectif.
Qu'est-ce qu'un arbre des causes ?
Il s'agit d'une démarche mise au point par l'INRS dans les années 70 dont la finalité
est de mettre en lumière toutes les causes à l'origine d'un accident du travail.
Utilité de cet outil
Représenté sous forme graphique, l'arbre des causes permet de comprendre
les circonstances qui ont concouru à l'accident (ou l'incident). Ce support est
particulièrement utile pour mettre en lumière et comprendre une combinaison
complexe d'événements.
Il offre un cadre objectif pour aider les parties concernées à prendre du recul et
construire un diagnostic de la situation.
Il facilite l'analyse des causes et permet de prendre les mesures de prévention
efficaces pour éviter que l'événement fâcheux, voire dramatique, ne se produise de
nouveau.
Enfin, le travail réalisé sur les causes permet de mettre en relief des facteurs
accidentogènes pouvant provoquer d'autres événements au-delà du cas étudié. Par
exemple : un manque de formation récurrent sur les points de sécurités élémentaires
dans un atelier.
Cet outil peut être utilisé pour d'autres finalité, notamment en résolution de problèmes
La méthode pour élaborer un arbre des causes
1.Constituer le groupe de travail
2.L'objectif est de bâtir un groupe composé de personnes en lien avec l'accident,
d'autres possédant des compétences utiles pour l'analyse des faits et enfin un
décisionnaire pour prendre les mesures qui s'imposent. Important : il convient
de lancer l'analyse au plus vite après l'accident.

Recueillir les faits


La première étape consiste à lister les faits. Ils sont de 2 natures :
•- les observations réalisées sur le lieu de l'accident et l'environnement de
travail
•- les retours des personnes impliquées directement ou non : supérieur
hiérarchique, collègues, témoins, service connexes... Le cas échéant, interrogez des
profils différents, car selon leur sensibilité, certains verront le côté technique, d'autres
le coté humain, etc.
Dans les 2 cas, il convient de s'en tenir aux faits concrets et objectifs et non aux
opinions, jugements ou autre évaluations relevant d'appréciations ou interprétations
personnelles.
Les méthodes pour aider le recueil
Les méthodes pour aider le recueil
1 - La méthode ITAMAMI - Les faits à rechercher concernent 5 catégories :
•I : individu - la personne victime : ses compétences, son profil, son état
psychologique - etc. - QUI ?
•TA - la tâche - les caractéristiques de la tâche - Quoi ?
•MA - le matériel utilisé - Avec quoi ?
•MI - le milieu - le poste de travail, le lieu, etc. Où ?
Une variante existe en divisant le TA en T-Tâche et A- Activité : le premier étant
l'objectif et le second la manière dont la tâche est exécutée.
2 - Le diagramme d'Ishikawa , notamment avec sa version 5M - un classique pour
la recherche de causes.
3 - Les 5 pourquoi : pour analyser les causes et découvrir de nouvelles pistes à
creuser.
En complément, 2 autres outils transversaux peuvent être utilisés avec ces
méthodes :
•- le brainstorming pour encourager la créativité
•- le mindmapping pour visualiser les informations
Ne cherchez toutefois pas à ordonner dès à présent les éléments en votre
possession. L'objectif de cette phase est de collecter un maximum
d'informations pour ne rien oublier. Voir le principe MECE (Mutually
Exclusive, Collectively Exhaustive).
Utilisez un vocabulaire simple et concis pour décrire le fait. Tout le monde
doit comprendre aisément, quel que soit son métier ou spécialité.
A noter : il est indispensable de recueillir ces données factuelles le plus
rapidement possible après la survenue de l'accident.

Construire l'arbre des causes


Une fois tous les faits en main, il est temps de passer à la construction du
schéma graphique. La méthode repose sur un questionnement itératif pour
remonter de la conséquence (l'accident) aux causes.
Pour ce faire, notez à droite le fait ultime , puis posez-vous ces questions et
notez les réponses en partant sur la gauche. Ce sont les faits antécédents.
•Qu'a-t-il fallu pour que cela se produise ?
•Est-ce suffisant pour expliquer le fait ?
Et procédez de la même façon pour chaque fait.
L'accident : Alain a été renversé par un chariot élévateur
Qu'a-t-il fallu pour que cela se produise ?
1 - 1 : Alain soit présent dans la zone de déchargement des camions
•Est-ce suffisant pour expliquer le fait ?
Non : Qu'a-t-il fallu d'autre pour que cela se produise ?
1- 2 : L'éclairage de la zone soit défaillante
•Est-ce suffisant pour expliquer le fait ?
Non : Qu'a-t-il fallu d'autre pour que cela se produise ?
1 - 3 : Qu'une palette empêche le cariste de voir Alain
...
Puis reprendre chaque fait du niveau précédent et utiliser le même
questionnement
1 - 1 : Alain était présent dans la zone de déchargement des camions
Qu'a-t-il fallu pour que cela se produise ?
1 - 1 - 1 : L'accès aux bureaux du service logistique soit modifié
•Est-ce suffisant pour expliquer le fait ?
Non : Qu'a-t-il fallu d'autre pour que cela se produise ?
1 - 1- 2 : Qu'il n'y ait pas de panneau d'avertissement de danger aux abords
de la zone de déchargement
etc.
Procédez de la même manière pour les niveaux suivants
Les types de liens
Arrêtons-nous sur la nature des liens qui connectent 2 ou plusieurs faits :
- conjonction : lorsqu’un fait se produit
par la réunion de plusieurs autres faits
antécédents

disjonction : lorsqu'un seul fait antécédent engendre plusieurs conséquences


différentes
Enquête méthodique
Recueillir les faits
Analyse
Mettre en évidence les
causes effectives
Formation du personnel
❑ Apporter des corrections immédiates ;
❑ Traiter les causes profondes ;
❑ Supprimer les risques potentiels similai
dans les autres secteurs de l'entreprise ;
❑ Vérifier leur application.
Etude de cas
Construction de l’arbre de cause :
Moteur
suspendu

Corde Le moteur
mauvais tombe
état
Corde
casse
Non Bras
Ignorer utilisation
Nouvel écrasé
leur de la
embauché
existence chaîne
métallique Emboiter
le moteur

Rendre Bras sous


Travail moteur
service au
urgent
client
Travaille
Collègues seul
occupés
Utilité de l’arbre de cause :

❑ Agir vite pour que l’accident ne se reproduise pas.


❑ Tirer les enseignements nécessaires pour prévenir le risque en d'autres lieux
ou autres circonstances (anticiper le risque d'accident).
❑ Permettre de développer le réflexe de la prévention.
Prévention des risques :
La prévention de tout types de risques consiste à anticiper des phénomènes risquant
d'entraîner ou d'aggraver des problèmes de santé.

la prévention des risques professionnels recouvre l'ensemble des dispositions à mettre en


œuvre : mesures techniques et organisationnelles (collectives et individuelles) pour
préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et tendre
au bien-être au travail.

Elle repose sur des méthodes et des outils qui s’applique par le respect des bonnes
pratiques de prévention et aussi en particulier les trois valeurs essentielles dans le milieu
professionnel ( transparence, respect du salarié et dialogue social) .
Les EPC et les EPI :

Les E.P.I. sont des dispositif ou équipements destiné à être porté par une
personne en vue de se protéger contre un ou plusieurs risques susceptible de
menacer sa sécurité ou sa santé.

Les E.P.C. sont des dispositifs ou équipement destinés à mettre par hors de
porté par éloignement, par obstacle ou par isolation à un ou plusieurs risques.
EPI :
❑ Protection de la tête :

Casque de protection
EPI :
❑ Protection des yeux :

Lunettes de sécurité

Lunettes en verre
panoramique
EPI :
❑ Protection du visage :
EPI :
❑ Protection respiratoire :

Différents types de masques selon le besoin


EPI :
❑ Protection auditive :

- Bouchons d’oreille
- Stop bruit
- Casque anti-bruit
EPI :
❑ Protection des mains et des bras :

Gants adapté au type de travail


EPI :
❑ Protection des pieds :

- Chaussures de sécurité
- Bottes de sécurité
EPI :
❑ Protection du corps :

Vêtements:
- Imperméable aux
gaz, aux liquides
- De protection à la
pluie, contre le froid
EPC :
Quatre principes régissent les moyens de protection collective :

❑ la protection par éloignement (balisage, déviation…),


EPC :
Quatre principes régissent les moyens de protection collective :

❑ la protection par obstacle (rambarde de sécurité…),


EPC :
Quatre principes régissent les moyens de protection collective :

❑la protection par atténuation d’une nuisance (insonorisation du local, encoffrèrent de la


pièce usinée, aspiration de poussière, ventilation…),

Encoffrement
Dispositif de Filet de
Revêtement
decaptage protection
machines
Panneaux
Garde-corps
des
depour
fumées
anti antichute
sol antidérapant
bruit
éviter
de soudage
les projections nocives
EPC :
Quatre principes régissent les moyens de protection collective :

❑ la protection par consignation d’une fonction dangereuse lors d’interventions.


Chapitre I : Evaluation et maîtrise des risques

6. Stockage des produits chimiques


Suivez les directives générales suivantes lors du stockage de substances chimiques :

1. Désignez un emplacement de stockage défini pour chacune des substances chimiques et retournez le
produit à ce même emplacement après chaque utilisation.
2. Stockez les matières et les équipements dans des armoires ou sur des étagères conçues pour le
rangement.
3. Attachez les étagères et les autres unités de rangement. Assurez-vous qu'elles sont équipées de
rebords afin d'éviter la chute des récipients (dans les régions sujettes aux tremblements de terre).
4. Évitez de ranger des substances chimiques sur les paillasses, sauf celles en cours d'utilisation. Évitez
aussi de stocker des matières et des équipements sur le dessus des armoires.
5. Évitez de stocker des matières lourdes en hauteur.
6. Ne rangez pas d'appareils ou de matières dans les sorties, corridors, surfaces sous les tables ou
paillasses et zones contenant du matériel d'urgence.
7. Étiquetez correctement tous les récipients de substances chimiques.
8. Évitez de ranger des substances chimiques dans des hottes, sauf celles en cours d'utilisation.
9. Stockez les produits volatils ou les substances chimiques odoriférantes dans une armoire ventilée.
10. Stockez les liquides inflammables dans des armoires de rangement approuvées pour les
liquides inflammables.
11. N'exposez pas les substances chimiques stockées à la chaleur ou à la lumière solaire
directe.
12. Assignez la responsabilité des installations de stockage à une personne en titre et à un
adjoint.
13. Limitez l'accès aux zones de stockage.
14. Conservez un inventaire de toutes les substances chimiques.
14. Stockage des bouteilles de gaz :
Une armoire spéciale peut être nécessaire en cas de gaz toxiques et réactifs ou de larges
quantités de gaz asphyxiant. Ce type d'armoire est conçue pour la détection des fuites et des
changements de bouteille en toute sécurité avec une ventilation et un système de
déverrouillage d'urgence.
Chapitre I : Evaluation et maîtrise des risques

7. Gestion des déchets chimiques


Chaque expérience en laboratoire produit des déchets, notamment du matériel de

laboratoire usagé et jetable, des solutions aqueuses et des substances chimiques

dangereuses.

Les membres du personnel de laboratoire qui génèrent des déchets doivent

considérer le coût de la mise au rebut, les dangers potentiels pour les individus en

dehors du laboratoire et l'impact possible sur l'environnement.


Déchets :

Les déchets se composent de matières qui sont mises au rebut, qui doivent
l'être ou qui ne servent plus leur objectif initial.

Une matière peut se transformer en déchet si elle est abandonnée ou si elle est
considérée comme « déchet intrinsèque » ; par exemple, dans le cas d'un
produit déversé.

Les déchets sont classifiés dangereux ou non dangereux.


Quelles sont les étapes de la gestion des déchets ?

Les étapes principales de la gestion des déchets chimiques sont les suivantes :

1. identification des déchets et de leurs dangers ;


2. collecte et stockage méthodique des déchets ;
3. prise en considération de la réduction du danger lorsque cela semble
approprié ;
4. mise au rebut correcte des déchets.
1. Identification des déchets et de leurs dangers

Les déchets chimiques doivent être conservés dans des récipients clairement
marqués.

Si les déchets ont été créés dans le laboratoire, veuillez en indiquer la source
sur le récipient et les enregistrer immédiatement sur un registre disponible à cet
effet.

L'identification appropriée des déchets et de leurs caractéristiques dangereuses


est tout aussi importante pour les petites que les grandes quantités de matière.
❑ Propriétés des déchets dangereux :

- Inflammabilité : Les matières inflammables comprennent la plupart des solvants


organiques, des gaz comme l'hydrogène et les hydrocarbures, et certains sels de nitrate.

- Corrosivité : La plupart des acides et des bases utilisés couramment dans un laboratoire
sont corrosifs.

- Réactivité : La réactivité est liée aux substances qui sont instables, qui réagissent
violemment à l'eau, qui sont capables d'exploser si elles sont exposées à certaines sources
de déclenchement ou qui produisent des gaz toxiques.

- Toxicité : La toxicité est liée aux substances qui ont tendance à être extraites des déchets
dans certaines circonstances, comme dans une décharge contrôlée.
❑ Évaluation de matières inconnues :

Les déchets doivent être facilement identifiables. Cependant, en présence


de déchets chimiques non identifiés, des tests simples peuvent en déterminer les
dangers. Généralement, il n'est pas nécessaire de déterminer avec précision la structure
moléculaire des matières inconnues.
2. Collecte et stockage des déchets

Les déchets chimiques s'accumulent et sont temporairement stockés dans le laboratoire ou


à proximité. Ils sont souvent transportés vers une zone centrale d'accumulation au sein de
l'établissement avant d'être définitivement mis au rebut dans un autre endroit.

- Utilisation de récipients de collecte de déchets : stockez les déchets dans des récipients
clairement étiquetés dans un lieu désigné qui n'interfère pas avec le fonctionnement
normal de l’industrie. Dans certaines circonstances, un lieu de stockage ventilé peut être
approprié.

- Marquage des déchets dangereux : indiquez sur chaque récipient de déchets dangereux
l'identité de la matière, ses dangers (inflammable, corrosive), et les mots
« Déchets dangereux ».

- Choix de récipients appropriés : récoltez les déchets dans des récipients ables qui sont
compatibles avec leur contenu.
❑ Transport des déchets

Le transport des déchets entre les laboratoires et la zone d'accumulation nécessite une
attention particulière aux règles de la sécurité. Les matières transportées doivent être
conservées dans des récipients appropriés et clairement marqués. Un plan doit être
prévu pour le contrôle des déversements en cas d'accident pendant le transport.
2. Prise en considération de la réduction du danger

❑ Recyclage de substances chimiques et de matériel de laboratoire


(Recyclage de solvants, recyclage de récipients, d' emballages et de verrerie de
laboratoire).

❑ Réduction des traitements et risques


Il est possible de diminuer le volume ou les caractéristiques dangereuses de
nombreuses substances chimiques par de nombreuses réactions réalisées dans le
laboratoire.
En fait, l'inclusion de telles réactions dans les étapes finales d'une expérience est
devenue une pratique courante.
Chapitre II : Santé au travail et protection de l’environnement

1. Aspects en matière d’hygiène et santé publique


Problèmes de santé publique

1. MALADIES TRANSMISSIBLES :
Maladies contrôlables par l'hygiène du milieu:
Les maladies à transmission hydrique (la fièvre typhoïde, le choléra, l'hépatite virale,
l'envenimation Scorpionique).
Les maladies contrôlables par la vaccination (la tuberculose, la rougeole, la diphtérie, le
tétanos).
Les autres maladies transmissibles prévalantes :
- Les zoonoses (la brucellose, la rage, la leishmanioses, le kyste hydatique).
- Les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA
2. LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES (le cancer, les maladies nutritionnelles, les
maladies cardio-vasculaires, la toxicomanie, la Santé Mentale).
3. LES ACCIDENTS (les accidents de la route, les accidents de travail et les maladies
professionnelles).
La santé publique est au cœur des efforts des gouvernements pour améliorer et
promouvoir la santé et le bien-être de leurs citoyens. Pendant des siècles, le domaine de la
santé publique était cantonné à l'hygiène, à l'assainissement et à la lutte contre les
maladies transmissibles, mais ces dernières années il s'est élargi pour englober de
nouvelles préoccupations sociales. On attend de l'infrastructure de la santé publique
qu'elle apporte une réponse aux problèmes posés par les nouvelles technologies, par les
effets de la mondialisation, par la migration et par la menace potentielle du terrorisme
biologique (OMS, 2002).
En 1946, pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :
≪ La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ≫.
L’OMS, en 1952, en donne la définition suivante :
≪ La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et
d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen d’une
action collective concertée visant à :
• Assainir le milieu ; (Environnement)
• Lutter contre les maladies ; ( Maladies transmissibles et chroniques)
• Enseigner les règles d’hygiène personnelle ; ( Education Sanitaire)
• Organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du
traitement préventif des maladies ; ( Soins de santé primaires)
• Mettre en œuvre des mesures sociales propres a assuré à chaque membre de la collectivité
un niveau de vie compatible avec le maintien de la sante ( Développement économique,
Justice sociale ) ≫.
Démarche de la santé publique

Démarche de la santé publique


Elle concerne toutes les dimensions de soins :
• Préventive,
• Curative,
• Educative,
• et de Réhabilitation.
Dispositif organisationnel de la prévention

Le Ministère de la Santé et de la Population

b. Les Structures d'Appui

c. Les organes consultatifs


•Les Comités Médicaux Nationaux :
•Comité Médical Sanitaire
d. Le Secteur National de: Lutte contre
(Salles les zoonoses (présidé par le Ministre de
de consultation,
l’Agriculture).
Centres de santé, Les polycliniques)
•Comité Médical National de Lutte contre les Maladies à Transmission Hydrique
e. LeIntérieur
(M. Serviceetd'Épidémiologie et de Médecine Préventive
des Collectivités Locales).
au sein de
•Comité chaqueNational
Médical Secteur Sanitaire
Technique de Santé Scolaire (M. Santé).
•Comité Médical National de Médecine du Travail (M. Santé).
•Comité Médical National de Lutte contre la drogue et la toxicomanie (Direction de
la Pharmacie).
•Comité National de Contrôle Sanitaire aux Frontières (M. Santé).

❑ L'Institut National de Santé Publique


Programme de santé publique

C’est un ensemble cohérant d’actions pour atteindre des objectifs précis.

Exemples :
❑ Programme de lutte contre la mortalité infantile.
❑ Les programmes de santé maternelle et infantile.
❑ Les Programmes de Santé en Milieu Spécifique (le programme de santé au travail, le
programme de santé scolaire).
❑ Les Programmes de Santé – Environnement (le programme de lutte contre le
scorpionisme, contrôle sanitaire aux frontières).
Chapitre II : Santé au travail et protection de l’environnement

2. Notions d’hygiène de l’habitat


Nettoyage et désinfection
Utilisation des détergents et désinfectants
• L’hygiène est l’ensemble des règles à suivre pour la
conservation de la santé
Définition du nettoyage et désinfection

Nettoyage : élimination de toute souillure physique

• Désinfection : élimination de toute souillure


microbienne

• Avant utilisation de tout produit de nettoyage, une formation au préalable doit être réalisée
afin d’assurer une bonne efficacité de nettoyage.
Les facteurs influençant l’efficacité d’une opération de nettoyage et
de désinfection :

• Action chimique

• Action mécanique

• Temps d’action

• Action de la température
Choix du produit

• Le choix doit être fait en fonction de la nature de la


salissure et de la nature du support à entretenir.
Types de produits d’entretien

• Détergents

• Désinfectants

• Détartrant

• Dégraissant

• Agglutinants
Détergent (pH) TYPE DE SALISSURE

pH neutre Souillures fraîches : protéines et


graisses
acide Résidus très sucrés

très acide Tartres

alcalin Graisses cuites, sèches

très alcalin Graisses carbonisées


• Ne jamais mélanger les produits
• Exp : produit acide + produit basique = produit neutre

NB: Un produit d’entretien est un produit chimique et dangereux,


donc ce produit doit être rangé dans un lieu séparé des denrées
alimentaires et fermé à clé.
Désinfectants

• Le produit le plus largement utilisé est l’eau de javel 12°chl sous


forme liquide.

Conservation d’eau de javel

• Éviter l’exposition à la lumière

• Ne jamais entreposer dans un récipient en inox

• Éviter le stockage dans les locaux surchauffés ;


Tableau de désinfection à l’eau de javel

Exemple de désinfection Dose d’eau de javel (12°)


Dose
en restauration 1litre 10 litres

2 cuillères à café
Crudités (salades, carottes, persils, pommes de terre…) 4 à 5 gouttes
(0, 50 centilitres)

Dose très faible - verres, tasses


- vaisselles ½ cuillère à café 2 cuillères à
- surfaces métalliques (0,25 centilitre) soupe
- surfaces fragiles

1 cuillère à café ½ verre


Dose faible Pots, carafes
(0,75 centilitre) (7,5 centilitres)

Dose normale
-Matériel de découpe, de tranchage, de mélange, de pâtisseries
Désinfection courante des
et de crèmes glacées
surfaces classiques 1 cuillère à soupe 1 verre
-Ustensiles de lavage (lavettes, brosses
(bois, verre faïence, (1,25 centilitre) (12,5 centilitres)
-Bacs de plonge, égouttoirs, surfaces de stockage, clayettes
plastique,
(cageots).
carrelages,…etc.)

-Sols, surfaces de stockage très polluées, 2 cuillères à soupe


Dose forte ¼ de litre
-Véhicules de transport et surfaces rugueuses. (2,5 centilitres)

-Poubelles
1 verre à moutarde
Dose très forte -Installations sanitaires 1 litre
(12,5 centilitres)
-Surfaces très contaminées
Principales opérations de nettoyage
Lavage des mains
• Éviter le port de bijoux, montre…,
• Le lavage de la vaisselle :
a- Le lavage manuel
• Désinfecter les bacs de la plonge

• Débarrasser la vaisselle des restes

• Séparer les détergents des désinfectants (bien doser les détergents


et les désinfectant)

N.B: utilisation de l’eau chaude est indispensable pour une bonne détergence et un
bon rinçage.

• mettre dans l’égouttoir et essuyer à l’aide d’un torchon très propres,


si nécessaire.
• Le petit matériel, matériel de découpe, de pâtisserie…doit être lavé séparément.

• Une fois terminé un lavage et une désinfection de tout le matériel utilisé est
indispensable (bacs, ustensiles de lavage et séchage…)
b- Le lavage à la machine
• Débarrasser la vaisselle des restes
• Assurer un prélavage à 35-40° C
• Un lavage chimique
• Rinçage (90-95° C)
• L’entretien de la machine doit se faire à chaque fin de service,
l’entretien des injecteurs se fera d’une manière hebdomadaire .

• La personne manipulant la machine doit être formée, pour une


utilisation efficace.
Le lavage des planches à découper se résume à :

• Brosser avec de l’eau chaude additionnée d’un détergent

• Tremper pendant 15 minutes dans l’eau juste dosée en eau de javel

• Rincer à l’eau chaude >65°C

• sécher puis ranger dans un lieu approprié.


• Nettoyage des sols à l’aide de 03 seaux :

Eau chaude Eau chaude Eau tiède


+détergent javellisée

• Nettoyage des sanitaires


• Hebdomadaire
• Bien nettoyer les étagères et le sol
• Rincer à l’eau chaude (>65°C) claire suivi d’une aération.

• Mensuel
• désinfection complète.
Chapitre II : Santé au travail et protection de l’environnement

3. Domaines de la protection de l’environnement


Interactions entre l'individu et l'environnement
Chapitre II : Santé au travail et protection de l’environnement

4. Rôle et missions des différents organismes en matière de santé et

sécurité du travail

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