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Mise au point

Reçu le :
14 septembre 2007
Accepté le :


Corticothérapie prolongée chez l’enfant :

8 août 2008
Disponible en ligne

quelle place pour un traitement adjuvant
31 octobre 2008



dans le syndrome néphrotique ?


Long-term steroid therapy in children: Is adjunct therapy


relevant in nephrotic syndrome?


1 1,2 1
J. Bacchetta , J. Harambat , P. Cochat *

Disponible en ligne sur 1
Service de néphrologie et rhumatologie pédiatriques, centre de référence des maladies
rénales rares, hôpital Femme-Mère-Enfant, université de Lyon, 69677 Bron, France
2
Département de pédiatrie, hôpital Pellegrin-Enfants, université de Bordeaux-2, 33000
www.sciencedirect.com Bordeaux, France

Summary Résumé
The impact of glucocorticoids on bone is specifically relevant in L’impact des corticoı̈des sur l’os mérite une attention toute parti-
children exposed to a long course of treatment. Corticosteroids lead culière chez l’enfant exposé à un traitement prolongé. Les gluco-
to a decrease in bone formation, mainly by osteoblastic inhibition in corticoı̈des entraı̂nent une diminution de la formation osseuse,
trabecular bone. They also play an indirect role in bone metabolism essentiellement par inhibition ostéoblastique au niveau de l’os
through systemic actions, such as bone maturation delay, hypo- trabéculaire. En outre, par leurs actions systémiques multiples,
gonadism, pubertal delay, and IGF1 inhibition. A systematic review ils exercent aussi un rôle indirect sur l’os : retard de maturation,
of the literature was conducted. We found 12 clinical trials of hypogonadisme, retard pubertaire, inhibition de l’IGF1. Une revue
interventions including calcium, vitamin D, growth hormone, cal- systématique de la littérature a été réalisée, identifiant 12 essais de
citonin, and bisphosphonates for preventing bone disease in chil- thérapeutiques adjuvantes à visée osseuse chez l’enfant traité au
dren receiving steroid therapy. There were few randomized long cours par glucocorticoı̈des (calcium, vitamine D, hormone de
controlled trials (n = 7), with a limited number of patients, so that croissance, calcitonine, biphosphonates). Les essais randomisés
a meta-analysis could not be performed. Calcium and vitamin D contrôlés sont peu nombreux (n = 7) et de faible effectif, ne per-
supplementation may, however, have a beneficial effect on bone in mettant pas la réalisation d’une méta-analyse. Il semble néanmoins
children with nephrotic syndrome receiving long-term steroid the- que la supplémentation en vitamine D et calcium pourrait apporter
rapy. We, therefore, recommend routine vitamin D supplementa- un bénéfice osseux chez l’enfant atteint de syndrome néphrotique
tion, use of steroid-sparing protocols, and global prevention of risk sous corticothérapie au long cours. En attendant des études de plus
to bone (adequate calcium intake, sun exposure, and physical grande envergure, on peut proposer d’associer à la corticothérapie
activity). une supplémentation régulière en vitamine D, d’adopter des pro-
ß 2008 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. tocoles d’épargne en glucocorticoı̈des et d’insister sur la prévention
générale du risque osseux (apports calciques suffisants, exposition
solaire, pratique régulière d’une activité sportive).
ß 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Corticoı̈des, Os, Croissance, Calcium, Vitamine D

1. Introduction

L’inhibition de la croissance et la toxicité osseuse liées


à l’utilisation des glucocorticoı̈des au long cours chez
* Auteur correspondant.
e-mail : pierre.cochat@chu-lyon.fr l’enfant atteint de maladie chronique pose problème

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0929-693X/$ - see front matter ß 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
10.1016/j.arcped.2008.08.020 Archives de Pédiatrie 2008;15:1685-1692
J. Bacchetta et al. Archives de Pédiatrie 2008;15:1685-1692

depuis leur introduction [1]. Y-a-t’il un intérêt à utiliser, par absorptiométrie biphotonique [DXA], par exemple).
lorsque la pathologie initiale le permet, un protocole La survenue d’une fracture serait en effet probablement
de traitement dit « alterné » ? Quelles sont les conséquen- le meilleur critère de jugement, mais recueillir de telles
ces à l’âge adulte d’une corticothérapie au long cours données sur le très long terme paraı̂t difficilement réalisable.
pendant l’enfance ? Quels bénéfices peut-on attendre Par ailleurs, le recours à l’histomorphométrie osseuse
d’une supplémentation vitaminocalcique ? D’autres est limité par le problème éthique posé par la biopsie
thérapeutiques peuvent-elles être proposées pour minimi- osseuse.
ser l’impact des corticoı̈des sur l’os en croissance ? De plus, il semble que la DMO puisse être normale alors que
Autant de questions encore incomplètement résolues, du l’atteinte osseuse est déjà présente, en tout cas en situation
fait notamment d’un manque d’essais de haut niveau de de maladie rénale chronique. En outre, la valeur obtenue par
preuve. DXA n’est pas forcément corrélée à la micro-architecture ni à
la résistance de l’os, paramètres fondamentaux pour appré-
cier la qualité osseuse [8]. La DMO de 24 enfants traités par
2. État osseux des enfants traités par corticothérapie alternée 1 j sur 2 pour syndrome néphrotique
glucocorticoı̈des au long cours pour corticodépendant ne semble pas altérée avec un recul de 1 à
syndrome néphrotique 6 ans [9]. De même, une étude transversale de 60 enfants
avec syndrome néphrotique et 195 enfants témoins a montré
Le syndrome néphrotique est considéré par certains une différence significative en termes d’indice de masse
comme le modèle d’atteinte osseuse liée uniquement corporelle (38 % d’enfants obèses parmi les enfants avec
aux corticoı̈des, en l’absence d’activité inflammatoire syndrome néphrotique et 16 % chez les témoins) et de taille,
significative de la pathologie sous-jacente, à la différence mais la DMO lombaire après ajustement pour la surface
par exemple de la maladie de Crohn [2]. Il semble néan- osseuse, l’âge, le sexe, le stade pubertaire et l’origine eth-
moins qu’un enfant avec syndrome néphrotique sans nique n’était pas statistiquement différente [10]. En revan-
altération de la fonction rénale puisse avoir 2 types che, une étude prospective de cohorte de 100 enfants avec
d’atteinte osseuse : une ostéomalacie liée plutôt au syndrome néphrotique (parmi lesquels 70 présentant des
syndrome néphrotique (sans qu’une explication physiopa- rechutes fréquentes) a montré une prévalence globale de
thologique évidente puisse être avancée) et une altération 22 % d’ostéoporose (définie par un Z score inférieur à 2,5
de la formation osseuse ou ostéopathie adynamique déviation standard [D.S.] pour la DMO) et de 61 % d’ostéo-
liée à la corticothérapie [3]. Il a été décrit chez l’enfant pénie (définie par un Z score inférieur à 1 D.S. pour la DMO)
atteint de syndrome néphrotique une diminution des [11,12]. L’ostéoporose était donc significativement plus fré-
taux sériques de 25-OH-vitamine D3 [4] et dans certains quente dans le groupe des « rechuteurs » fréquents. En
syndromes néphrotiques corticorésistants une diminution analyse multivariée, 3 facteurs de risque de DMO basse
du calcium total et ionisé, une hyperparathyroı̈die modé- étaient identifiés :
rée et une diminution de la 25-OH et de la 1-25-OH2  un âge de début tardif du syndrome néphrotique ;
vitamine D3 [5,6]. La vitamine D est transportée par la  une dose cumulée élevée de corticoı̈des ;
vitamin D binding globulin et par l’albumine, 2 protéines  des apports calciques faibles.
dont les concentrations sériques diminuent de manière Hegarty et al. ont montré par DXA et tomographie péri-
importante quand il existe une protéinurie néphrotique phérique quantitative (pQCT) que les patients traités pour
[7]. syndrome néphrotique dans l’enfance avaient une diminu-
Dans cette revue systématique des essais publiés de traite- tion significative de la DMO trabéculaire au niveau du
ment adjuvant à visée osseuse en cas de corticothérapie au poignet, sans différence pour la DMO totale au poignet et
long cours de l’enfant, le syndrome néphrotique sera donc la au col fémoral. La DMO lombaire était significativement
pathologie principalement étudiée. diminuée en termes de T score (comparaison de la mesure de
Il est difficile d’apprécier réellement l’atteinte osseuse : il DMO obtenue chez le patient à la valeur moyenne observée
faudrait pour cela étudier des cohortes prospectives d’effec- chez le sujet jeune de même sexe, lors du pic de masse
tifs suffisants, avec de nombreuses années d’observation, osseuse), mais pas en termes de Z score (expression de la
et essayer d’apprécier l’atteinte osseuse sur des critères DMO en D.S. par rapport à la moyenne) [13]. Ces résultats
cliniques (fracture et ostéonécrose aseptique) et non paraissent difficilement extrapolables en pratique clinique
pas intermédiaires (densité minérale osseuse [DMO] quotidienne.

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Corticothérapie prolongée chez l’enfant

3. Mécanismes d’action des apparaissent à la fois des situations d’inhibition et des


situations de stimulation de l’ostéoclastogenèse, notam-
glucocorticoı̈des sur l’os et le
ment par la voie ostéoprotégérine (OPG)/Rank/Rank-L. Cette
métabolisme phosphocalcique voie permet le couplage entre ostéoblaste et ostéoclaste,
entre formation et résorption osseuse. Les ostéoblastes, en
Chez l’adulte, les glucocorticoı̈des induisent une perte fonction de différents stimuli, synthétisent l’OPG ou le Rank-
osseuse rapide et dose-dépendante, avec augmentation du L. Rank, récepteur du Rank-L, est exprimé à la surface des
risque fracturaire [14]. précurseurs myéloı̈des et des pré-ostéoclastes. Rank-L, dont
La (fig. 1) synthétise l’action des glucocorticoı̈des sur l’os la synthèse est notamment stimulée par la parathormone, la
[2,15,16], la diminution de la formation osseuse en est l’élé- 1-25 OH2 vitamine D3, les corticoı̈des ou les cytokines pro-
ment le plus important [15]. L’examen anatomopathologique inflammatoires (telles les TNF-alpha, interleukines 1 et 6),
montre une diminution en nombre des travées ostéoı̈des et induit la différentiation des pré-ostéoclastes en ostéoclastes,
en épaisseur de l’os trabéculaire [15]. Les cellules souches induisant ainsi la résorption osseuse. Inversement, l’OPG,
mésenchymateuses peuvent se différencier en adipocyte ou dont la synthèse est notamment stimulée par les estrogènes
en ostéoblaste, en fonction des facteurs locaux (fig. 1). Les et le TGF-bêta, agit comme un récepteur leurre (decoy
glucocorticoı̈des favorisent l’adipogenèse, aux dépens de receptor), empêchant la différenciation ostéoclastique et
l’ostéoblastogenèse. Au niveau de l’ostéoblaste, les gluco- de ce fait inhibant la résorption osseuse [17]. Des études
corticoı̈des vont déséquilibrer également la voie Receptor supplémentaires sont nécessaires pour mieux appréhender
activator of nuclear factor kappa B (Rank)/Rank-ligand (Rank- l’action exacte des glucocorticoı̈des sur la résorption
L), inhiber la synthèse de la matrice extracellulaire (et notam- osseuse ; il semble néanmoins que, lors de l’exposition
ment la synthèse de collagène de type 1) et stimuler enfin précoce aux glucocorticoı̈des, il y ait une stimulation ostéo-
l’apoptose de ces cellules, l’ensemble de ces effets entraı̂- clastique puis, lors de l’utilisation au long cours, une inhibi-
nant une diminution de la formation osseuse. tion de la résorption osseuse pour limiter la perte osseuse
L’impact des glucocorticoı̈des sur la résorption osseuse est totale secondaire à l’inhibition de l’apposition ostéoblas-
plus discuté. C’est la raison pour laquelle sur la (fig. 1) tique [15].

Figure 1. Schéma intégratif des mécanismes d’action des glucocorticoı̈des sur l’os. IGF1 : insulin growth factor 1 ; MEC : matrice extracellulaire ; Rank-l :
receptor activator of nuclear factor kappa B ; (+) correspond à un effet stimulateur des glucocorticoı̈des ; ( ) correspond à un effet inhibiteur des
glucocorticoı̈des.

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L’os trabéculaire, de par son index d’activité plus élevé que chez l’enfant plus âgé dont le potentiel de croissance est plus
l’os cortical, est la cible privilégiée des effets délétères des faible serait plus à risque d’induire des séquelles osseuses
glucocorticoı̈des, comme en témoigne l’atteinte rachidienne [15,21,22].
préférentielle souvent observée [15]. Les glucocorticoı̈des ont Au total, le risque osseux induit par l’utilisation au long cours
certes un effet direct anti-anabolique et catabolique sur l’os, des glucocorticoı̈des chez l’enfant est principalement l’ostéo-
mais également sur ses structures de voisinage (muscles et porose, qui doit être dépistée régulièrement. Cependant, la
cartilage), éléments essentiels de l’unité fonctionnelle mus- définition de l’ostéoporose qui reposait avant les nouvelles
cle/os [18]. Par leurs multiples mécanismes d’action systé- recommandations du NIH en 2000 sur la DXA, a été compli-
mique, les glucocorticoı̈des jouent également un rôle indirect quée par la nécessité d’intégrer des notions de géométrie, de
sur l’os : retard de maturation osseuse, hypogonadisme micro-architecture et de propriétés intrinsèques de l’os en
central, retard pubertaire, inhibition de l’axe hormone de plus de la « simple » DMO [23,24]. Ces paramètres sont
croissance/insulin growthfactor 1 (IGF1) [15], balance calcique difficiles à évaluer en pratique clinique quotidienne, notam-
négative [18]. Les glucocorticoı̈des agissent en effet sur la ment chez l’enfant.
balance calcique à plusieurs niveaux : ils diminuent l’absorp-
tion intestinale de calcium et augmentent son excrétion
4. Interventions préventives de l’atteinte
urinaire, ce qui induit une diminution de la calcémie et
une stimulation modérée de la sécrétion de parathormone, osseuse induite par les glucocorticoı̈des
stimulant là encore la résorption osseuse. L’absorption intes-
tinale de calcium peut se faire par 2 voies : la voie para- 4.1. Méthodologie
cellulaire passive non saturable et la voie transcellulaire Nous avons interrogé les bases de données Medline, EMBASE
régulée principalement par la 1–25 OH2 vitamine D3 et dont et le Cochrane Central Register of Controlled Trials jusqu’en
les principaux effecteurs sont le transient receptor potential août 2007. Les critères de sélection étaient les essais clini-
vaniloid 6 (TRPV6), la calbindine, la pompe calcique et ques comparant différentes interventions visant à prévenir
l’échangeur sodium/calcium. Même si les mécanismes le risque osseux chez des enfants recevant une corticothé-
d’action des glucocorticoı̈des au niveau intestinal sont rapie. Neuf essais cliniques contrôlés randomisés ou non
encore imparfaitement connus, il semble qu’ils diminuent regroupant 456 enfants ont pu être identifiés, parmi lesquels
l’absorption intestinale du calcium en inhibant la sécrétion 4 évaluaient un traitement contre placébo ou absence de
de TRPV6, selon un mécanisme indépendant de la vitamine D traitement [25–28] et 5 comparaient 2 ou plusieurs traite-
[19]. Au niveau tubulaire, les glucocorticoı̈des inhibent la ments [29–34].
réabsorption de calcium au niveau du tubule distal et du Les interventions comprenaient :
tube collecteur. La calciurie induite par les glucocorticoı̈des  la vitamine D et le calcium : 2 essais, 238 patients [25,29] et
peut au moins en partie être expliquée par la stimulation du un bras d’un autre essai, 15 patients [30,34] ;
récepteur minéralocorticoı̈de et par l’existence d’un flux  les biphosphonates : 2 essais, 56 patients [32,33] et un bras
calcique voltage dépendant secondaire au transport actif d’un autre essai, 15 patients [30,34] ;
de sodium, le long du tubule collecteur [20]. Les données de  l’hormone de croissance recombinante : 4 essais, 102
la littérature concernant l’effet des glucocorticoı̈des sur les patients [26–28,31] ;
concentrations sériques de vitamine D sont contradictoires.  la calcitonine : un bras d’un essai, 15 patients [30,34].
De surcroı̂t, certaines thérapeutiques utilisées en association
Trois autres études prospectives non randomisées ont évalué
avec les glucocorticoı̈des peuvent être délétères sur l’os per
l’effet de ces différentes interventions chez les enfants
se, notamment la ciclosporine, l’héparine ou les anticonvul-
traités pour syndrome néphrotique [35–37].
sivants [15]. Il est donc souvent difficile, en cas de pathologie
Les caractéristiques des essais randomisés et des études
chronique, de faire la part entre toxicité osseuse des corti-
prospectives sont résumées dans le Tableau I.
coı̈des et autres facteurs ostéotoxiques (immobilisation pro-
longée, inflammation systémique, dénutrition et
4.2. Intérêt d’une supplémentation
endocrinopathie, par exemple) [15]. vitaminocalcique
Des données animales et pédiatriques laissent penser qu’un
traitement par glucocorticoı̈des dans la petite enfance, rapi- Chez l’adulte, une méta-analyse a monté l’efficacité de la
dement arrêté, pourrait permettre de récupérer à l’âge supplémentation vitaminocalcique en prévention de l’ostéo-
adulte une DMO normale alors qu’un traitement prolongé porose chez des patients recevant une corticothérapie [38].

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Corticothérapie prolongée chez l’enfant

Tableau I
Caractéristiques des études de prévention de l’atteinte osseuse chez les enfants traités par corticoı̈des.
Références Année Schéma d’étude n Population Interventions Suivi (m)
Bak et al. [25] 2006 Essai randomisé 40 Sd néphrotique
Calcium 1000 mg/j + vitamine D3 2
400 UI/j
Gulati et al. [35] 2005 Cohorte prospective 88 Sd néphrotique Calcium 500 mg/j + vitamine D3 18
200 UI/j
Loke et al. [36] 1997 Cohorte prospective 8 Sd néphrotique rhGH 0,32 mg/kg/s 12
Nishioka et al. [37] 1991 Cohorte prospective 9 Sd néphrotique Calcitonine intranasale 100 UI/2j + 16
1-a hydroxyvitamine D3
Kim et al. [32] 2006 Essai non randomisé 44 Glomérulopathies Pamidronate 125 mg/j + calcium 3
500 mg/j vs calcium 500 mg/j
El-Husseini et al. [30,34] 2004 Essai randomisé 60 Transplantation Alfacalcidol 0,25 mg/j vs alendronate 12
rénale 5 mg/j vs calcitonine intranasale
200 UI/j
Lovell et al. [29] 2006 Essai randomisé 198 AJI Calcium 1000 mg/j + vitamine 24
D 400 UI/j vs placébo + vitamine
D3 400 UI/j
Rooney et al. [31] 2000 Essai randomisé 20 AJI rhGH 4 vs 8 mg/m2/s 12
Bechtold et al. [26] 2001 Essai contrôlé randomisé 35 AJI rhGH 0,16–0,32 mg/kg/s 24
Simon et al. [27] 2007 Essai randomisé 30 AJI rhGH 0,46 mg/kg/s 36
Grote et al. [28] 2006 Essai randomisé 17 Connectivites rhGH 1.3 mg/m2/j 24
Brown et Zacharin [33] 2005 Essai randomisé 12 Divers Pamidronate IV 1 mg/kg/3 m vs 24
calcium 600–1200 mg/j + calcitriol
0,25 mg/j
Sd : syndrome ; AJI : arthrite juvénile idiopathique ; rhGH : hormone de croissance recombinante humaine ; j : jour ; s : semaine ; m : mois.

Cette revue systématique recensant 5 essais randomisés a apports alimentaires de calcium ne sont pas connus. La
mis en évidence une DMO lombaire et radiale significative- question de l’utilité d’une supplémentation calcique se pose
ment augmentée à 2 ans chez les patients recevant une si les apports alimentaires de calcium sont conformes aux
supplémentation vitaminocalcique. Il n’existait en revanche apports journaliers recommandés.
pas de différence pour le risque fracturaire. Un seul essai randomisé a évalué l’effet d’un apport de
En pédiatrie, peu d’études ayant un recul suffisant existent. calcium et de vitamine D chez 40 enfants (syndrome néphro-
Un essai randomisé chez 198 enfants atteints d’arthrite tique), de 4 ans d’âge médian, recevant une corticothérapie à
juvénile idiopathique a montré une DMO totale significa- fortes doses (2 mg/kg par jour de prednisolone pendant 1
tivement plus importante à 2 ans chez les patients recevant mois puis 2 mg/kg 1 j sur 2 pendant 1 mois) [25]. Une baisse de
une supplémentation calcique en plus de la vitamine D par la DMO en g/cm2 a été constatée dans les 2 groupes 2 mois
rapport à une supplémentation en vitamine D seule [29]. Le seulement après le début de la corticothérapie, mais la
bénéfice clinique semblait cependant modeste (0,95 D.S. diminution était moins importante dans le groupe supplé-
dans le groupe calcium contre 0,92 dans le groupe placébo). menté (4,6  2,1 %) que dans le groupe sans traitement
Il est intéressant de noter qu’un des critères d’inclusion (13,0  4,0 %, p < 0,001). En revanche, aucune différence
était l’absence de traitement par glucocorticoı̈des dans les n’a été observée entre les 2 groupes pour la calciurie.
trois mois précédant le début de l’étude, ce qui peut laisser Dans une étude de cohorte prospective, Gulati et al. ont suivi
supposer que l’étude a été réalisée chez des patients 88 enfants (syndrome néphrotique) supplémentés par
stables. 200 UI/j de vitamine D et 500 mg/j de calcium [35]. La
Dans un essai randomisé contre placébo chez 30 adolescents DMO lombaire s’est améliorée au cours de la période d’étude
transplantés rénaux ayant une ostéoporose avérée, la DMO chez 61 % des enfants et est restée stable chez 31 %. Les 15
lombaire avait augmenté de 2,1 à 0,6 Z score dans le enfants qui avaient arrêté la supplémentation dès le début
groupe traité par alfacalcidol 0,25 mg/j pendant 12 mois alors de l’étude avaient une DMO significativement plus basse que
qu’elle avait diminué dans le groupe placébo, chaque patient les autres, alors qu’ils n’étaient pas différents des patients
recevant par ailleurs 500 mg/j de calcium [30,34]. L’inter- observants pour les autres caractéristiques cliniques, dont la
prétation de ce type d’étude est cependant difficile car les dose cumulée de corticoı̈des.

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4.3. Intérêt d’autres traitements adjuvants à visée supplémentation vitaminocalcique ou d’un autre traitement
osseuse associés aux glucocorticoı̈des adjuvant en cas de corticothérapie au long cours chez l’enfant.
Les critères de jugement sont la plupart du temps des critères
D’autres thérapeutiques de prévention de l’ostéoporose cor-
intermédiaires, avec toutes les limites méthodologiques que
tisonique ont été étudiées dans diverses pathologies. Les
cela implique. Valta et al. ont par exemple montré qu’il existait
études les plus nombreuses concernent l’hormone de crois-
10 % de tassements vertébraux asymptomatiques chez des
sance recombinante dont l’efficacité demeure incertaine au
enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique alors que les
cours de l’arthrite juvénile idiopathique [26,27,31] ou des
données de DMO par DXA étaient normales [44].
maladies systémiques [28]. Cependant, de nombreuses don-
Par ailleurs, des études prospectives de grande envergure,
nées expérimentales et cliniques sont en faveur d’un effet
idéalement randomisées et contrôlées, seraient nécessaires
bénéfique de l’axe hormone de croissance/IGF1 sur les effets
mais Brown et al. ont montré, en 2005, la difficulté à mener
secondaires des corticoı̈des. La formation de collagène de type
de tels essais chez des patients dont la pathologie sous-
1 est par exemple augmentée par l’IGF1 dans des ostéoblastes
jacente imposait des modifications fréquentes de la dose de
exposés à l’hydrocortisone. De même, la perte protéique
corticoı̈des, limitant ainsi les inclusions des patients [33].
induite par les corticoı̈des est diminuée chez des patients
Pour les enfants transplantés rénaux, une alternative à la
traités par l’hormone de croissance [39]. Dans une étude pilote
corticothérapie, indépendamment des protocoles avec
incluant 8 enfants avec syndrome néphrotique corticodépen-
décroissance rapide et arrêt précoce des corticoı̈des (actuel-
dant traités par hormone de croissance [36], la DMO au col
lement en cours d’évaluation), pourrait être l’utilisation du
fémoral et la DMO lombaire avaient significativement aug-
deflazacort, un dérivé synthétique de la prednisolone. Ferra-
menté après 1 an de traitement (20 et 32 %, respectivement).
ris et al. ont en effet conduit un essai contrôlé randomisé
Deux méta-analyses ont démontré l’efficacité des biphos-
chez 31 patients prépubères transplantés rénaux en compa-
phonates dans la réduction de la DMO chez l’adulte trans-
rant le deflazacort à la méthylprednisolone. Avec 3 ans de
planté rénal traité par corticoı̈des [40,41]. Leur utilisation a
recul, il n’y avait pas de différence en termes de fonction
également été rapportée en pédiatrie dans l’ostéoporose
rénale ni de rejet aigu, en revanche, la vitesse de croissance
secondaire [42]. Lors d’un essai clinique chez 44 enfants
était significativement plus importante dans le groupe defla-
porteurs d’une néphropathie nécessitant une corticothérapie
zacort et la DMO totale n’était diminuée que dans le groupe
au long cours (maladie de Berger, néphropathie du purpura
méthylprednisolone (alors que la DMO lombaire était dimi-
rhumatoı̈de, glomérulonéphrites membranoproliférative et
nuée dans les 2 groupes) [45]. L’intérêt pour l’os d’une telle
extramembraneuse), la DMO lombaire était restée stable
molécule mérite donc d’être discuté, en plus de son intérêt
dans le groupe traité par biphosphonates et supplémenta-
métabolique (sur le métabolisme lipidique et glucidique),
tion calcique alors qu’elle avait diminué dans le groupe ne
même si les données globales sur le deflazacort sont contra-
recevant que du calcium [32].
dictoires et méritent des études supplémentaires [46].
Les données concernant l’utilisation de la calcitonine, dont
Au total, il semble que la supplémentation vitaminocalcique
l’efficacité est démontrée dans l’ostéoporose postménopau-
pourrait apporter un bénéfice osseux à l’enfant atteint de
sique [43], sont limitées en pédiatrie. Une étude japonaise a
syndrome néphrotique sous corticothérapie au long cours,
évalué l’effet de la calcitonine chez des enfants ayant un
probablement dès la première poussée et tant que la corti-
syndrome néphrotique avec rechutes fréquentes. Cinq enfants
cothérapie est maintenue. En attendant des études de plus
ont reçu de la calcitonine intranasale 1 j sur 2 en alternance avec
grande envergure, on peut proposer :
de la vitamine D (1-a hydroxylée) pendant 16 mois, 4 enfants
 d’associer à la corticothérapie une supplémentation
n’ayant reçu que de la vitamine D (1-a hydroxylée) ayant servi
régulière en vitamine D : soit 400 UI/j, soit une ampoule de
de témoins [37]. La DMO est restée stable dans le groupe
100 000 UI tous les 3 à 6 mois, en fonction de la saison, des
calcitonine alors qu’elle avait significativement diminué dans
comorbidités et des facteurs de risque individuels, et ce
le groupe témoin. Cette étude est cependant ancienne et de
d’autant plus qu’il a été montré que les enfants avec syndrome
faible puissance, ne permettant pas de conclure.
néphrotique, même en rémission, ont souvent des taux
abaissés de 25 OH vitamine D3 [4]. Cette supplémentation sera
5. Commentaires et conclusion adaptée au statut en 25 OH vitamine D3 (dosage au minimum
annuel, au début de la période automno-hivernale) ;
Les études disponibles sont de niveau de preuve insuffisant  d’adopter, quelle que soit la pathologie initiale, des
pour pouvoir conclure de manière formelle à l’intérêt d’une protocoles d’épargne des corticoı̈des, en discutant par

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Corticothérapie prolongée chez l’enfant

exemple, l’introduction rapide du mycophénolate mofétil 5. Freundlich M, Bourgoignie JJ, Zilleruelo G, et al. Calcium and
vitamin D metabolism in children with nephrotic syndrome. J
chez un enfant atteint de syndrome néphrotique corticodé- Pediatr 1986;108:383–7.
pendant de haut niveau [47] ; 6. Grymonprez A, Proesmans W, Van Dyck MJ, et al. Vitamin D
 d’insister sur la prévention générale du risque osseux par metabolites in childhood nephrotic syndrome. Pediatr Nephrol
1995;9:278–81.
des apports calciques adaptés dans l’alimentation, une
7. Elder GJ. Nephrotic syndrome: don’t forget the bones! Nephrol-
exposition solaire suffisante (tout en restant raisonnable, ogy 2008;13:43–4.
notamment chez les patients transplantés !) et la pratique 8. Leonard MB, Shults J, Elliott DM, et al. Interpretation of whole
body dual energy X-ray absorptiometry measures in children:
régulière d’une activité sportive. Chez les adolescents, la
comparison with peripheral quantitative computed tomogra-
lutte contre le tabagisme, à la fois dans le cadre de la phy. Bone 2004;34:1044–52.
pathologie chronique et de la prévention du risque osseux, 9. Polito C, La Manna A, Todisco N, et al. Bone mineral content in
doit également être abordée. nephrotic children on long-term, alternate-day prednisone
therapy. Clin Pediatr (Phila) 1995;34:234–6.
Un suivi systématique de la DXA ne semble pas nécessaire, 10. Leonard MB, Feldman HI, Shults J, et al. Long-term, high-dose
du fait des limitations techniques de cet examen en pédia- glucocorticoids and bone mineral content in childhood gluco-
trie [48]. La DXA correspond en effet à la projection sur- corticoid-sensitive nephrotic syndrome. N Engl J Med 2004;351:
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facique d’un volume par définition tridimensionnel, ce qui 11. Gulati S, Godbole M, Singh U, et al. Are children with idiopathic
a 2 conséquences principales : un risque de sous-estimation nephrotic syndrome at risk for metabolic bone disease? Am J
de la DMO chez l’enfant de petite taille et de surestimation Kidney Dis 2003;41:1163–9.
12. Gulati S, Gulati K. Bone disease in nephrotic syndrome–pre-
de la DMO chez l’enfant de grande taille, d’une part, et une
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DMO pouvant être augmentée de façon artificielle par le 13. Hegarty J, Mughal MZ, Adams J, et al. Reduced bone mineral
simple fait de la croissance, d’autre part. Par ailleurs, la density in adults treated with high-dose corticosteroids for
DXA ne permet pas la distinction entre os cortical et os childhood nephrotic syndrome. Kidney Int 2005;68:2304–9.
14. van Staa TP, Leufkens HG, Cooper C. The epidemiology of
trabéculaire, alors que les glucocorticoı̈des agissent princi- corticosteroid-induced osteoporosis: a meta-analysis. Osteo-
palement sur l’os trabéculaire. Enfin, il peut exister des poros Int 2002;13:777–87.
artefacts avec les appareils d’orthodontie. Néanmoins, il 15. Ward LM. Osteoporosis due to glucocorticoid use in children
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faut réaliser une DXA en cas de symptomatologie clinique 16. Nilsson O, Marino R, De Luca F, et al. Endocrine regulation of
(fracture) et de manière systématique à la fin de la puberté the growth plate. Horm Res 2005;64:157–65.
avant le passage chez les adultes, d’autant plus que la 17. Fouque-Aubert A, Chapurlat R. Influence of RANKL inhibition on
immune system in the treatment of bone diseases. Joint Bone
corticothérapie a été importante en dose cumulée et en
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durée. 18. Hochberg Z. Mechanisms of steroid impairment of growth.
Reste néanmoins le problème de « l’observance différentielle » Horm Res 2002;58(Suppl. 1):33–8.
19. Perez AV, Picotto G, Carpentieri AR, et al. Minireview on
des adolescents qui choisissent parfois l’innocuité de la sup-
regulation of intestinal calcium absorption. Emphasis on mole-
plémentation vitaminocalcique au détriment des effets cular mechanisms of transcellular pathway. Digestion 2008;77:
secondaires multiples et variés de la corticothérapie ! Enfin, 22–34.
en terme de santé publique, le traitement adjuvant double 20. Ferrari P, Bianchetti MG, Sansonnens A, et al. Modulation of
renal calcium handling by 11 beta-hydroxysteroid dehydrogen-
grossièrement le coût de la prise en charge médicamenteuse ase type 2. J Am Soc Nephrol 2002;13:2540–6.
mais reste globalement peu élevé. 21. Bianchi ML. Glucorticoids and bone: some general remarks and
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