IT

E-Book

Tout sur la gouvernance

de projet IT

Décembre 2020
 SOMMAIRE

Comitologie projet : les instances de

gouvernance d’un projet IT et leurs rôles

05
Le comité stratégique (COSTRA)
Le comité de Pilotage (COPIL)
Le comité de Projet (COPRO)
Le comité de Décision Métier (CODEM)
Le comité de décision technique (COTEC)
Le comité de suivi des activités de maintenance (CORUN)

Pilotage et gouvernance d’un projet IT : quels

profils impliquer ?

08 Comment s’organise un projet IT ?

Définition de la gouvernance
Quels sont les profils des équipes projet ?

Le responsable SI au coeur du développement

11 et de l’évolution des systèmes

Les missions du responsable SI
Diplômes et compétences requises pour devenir responsable SI

Chef de projet SI : quel rôle et responsabilité dans

un projet SI ?

Le chef du projet SI, un spécialiste en management des systèmes

13 d’information
La planification du projet comme tâche principale
Gestion des ressources humaines
Gestion budgétaire
Gestion du temps
Les autres rôles du chef de projet SI
 Architecte solution : un métier qui gère
développement et déploiement

15 Qu’est-ce qu’un architecte solution ?

Les missions de l’architecte solution
Le succès du projet dépend des compétences de l’architecte solution

Consultant DevOps : rôle, missions et

17 compétences en développement
Quel est le rôle du métier de consultant DevOps ?
Les compétences requises pour devenir DevOps

Data scientist : un métier stratégique au service

de la Direction

De plus en plus de données à traiter

19
L’importance du machine learning pour la data science
Data scientist : un métier qui a le vent en poupe
Un long processus de travail
Un objectif : donner du sens aux données
Comment se forme un data scientist ?
Un profil pluridisciplinaire dont les formations complémentaires sont
très appréciées

Consultant technique : un métier au coeur du

développement technologique
21 Définition du métier de consultant technique
Ses principales missions
Les compétences du consultant technique

RSSI : un travail clé au sein des métiers pour la

sécurité des systèmes
23 Le rôle du RSSI
Les étapes d’intervention du RSSI
Les compétences essentielles du RSSI
Les formations à suivre pour devenir RSSI
EDITO
Trop longtemps, les projets IT ont été menés de
façon déstructurée, sans communication adéquate ni
organisation clairement établie.
La gouvernance de projets IT, RH ou FINANCE n’est pas
toujours un point d’attention abordé dans la gestion de
projets, ou de gestion de portefeuilles de projets (PPM).
Néanmoins, ce mode organisationnel est susceptible
d’améliorer substantiellement la gestion de projet, parce
qu’il permet de conserver un contrôle sur sa mise en
oeuvre, d’en suivre et d’en arbitrer les points clés pour
assurer la qualité du projet.
L’organisation des différents comités (comitologie projet)
est une étape essentielle au bon déroulement de la gestion
d’un projet. Comité stratégique, comité de pilotage, comité
projet, comité de décision métier ou technique, comité
de suivi des activités de maintenance…à travers ce livre
blanc, vous découvrirez les instances de gouvernance
d’un projet IT et leurs rôles.
Un projet IT nécessite des connaissances et une réelle
expertise technique de l’équipe projet.
Le responsable SI, au coeur au coeur du développement
et de l’évolution des systèmes, tient souvent le rôle de
sponsor du projet IT. Il veillera à l’adaptation de la solution
déployée aux besoins des utilisateurs.
Le chef de projet IT, doit être doté de compétences en
gestion de projet pour le mener à bien conformément
aux délais et au budget prévus. Il planifie, coordonne et
contrôle l’avancement afin d’atteindre les objectifs fixés,
en agissant comme point de contact entre l’organisation
qui finance le projet et toutes les parties impliquées dans
04
sa mise en oeuvre.
Découvrez à travers l’article qui lui est consacré les autres
aptitudes nécessaires pour les chefs de projets.
Le chef de projet IT est accompagné d’une équipe,
composé :
• D’un consultant technique, chargé de définir et de
concevoir des solutions techniques. Il est présent
aussi bien en amont du projet, dans la phase de
construction de l’offre technologique, qu’en aval pour
la phase de réalisation et d’implémentation.
• L’architecte solution pourra également intervenir
dans les projets d’architecture SI pour créer et
implémenter des solutions techniques adaptées aux
problèmes de l’entreprise.
• À mi-chemin entre le métier de développeur et
celui d’administrateur système d’exploitation, le
consultant DevOps fait le lien entre les équipes
chargées du développement informatique et celles
qui gèrent et assurent la stabilité des applications.
Retrouvez l’ensemble de ces métiers et leurs rôles
et compétences à travers ce livre blanc. Choix d’une
méthode de gestion de projet, anticipation des risques et
aide à la prise de décision, la gouvernance d’un projet IT
peut apporter beaucoup à votre entreprise.
Une gouvernance de projets efficace induit des projets
réussis, des utilisateurs finaux satisfaits, et donc une
entreprise qui se transforme et évolue pour
s’adapter à son marché et rester toujours plus
compétitive.
Comitologie projet : les instances
de gouvernance d’un projet IT et
leurs rôles
La désorganisation est l’ennemie des projets IT. L’avènement des pratiques
Agiles, créant un pont entre les équipes de développement et les équipes
opérationnelles, a constitué une réponse à cette problématique propre à
l’univers informatique. La gouvernance projet en est une autre illustration,
qui trouve aussi un terrain d’élection en matière IT. Trop longtemps, en effet,
les projets IT ont été menés de façon déstructurée, sans communication
adéquate ni ligne de conduite clairement établie. Cette méthodologie s’incarne
aujourd’hui dans la « comitologie projet », c’est-à-dire un ensemble d’instances
spécifiques organisant notamment les modalités de création, de modification
ou de fonctionnement de comités dédiés à la conduite de projets IT.
Ce mode organisationnel est susceptible d’améliorer substantiellement la
gestion de projet, parce qu’il permet de conserver un contrôle sur sa mise en
oeuvre, d’en suivre et d’en arbitrer les points clés. Un certain nombre de comités
préexistent à ce titre, parmi lesquels, chef de projet ou personne en charge du
pilotage de projets peuvent puiser les sources de leur organisation. Toutefois,
force est de constater que ces instances sont souvent méconnues, bien qu’en
plein essor dans les théories du management. C’est pourquoi il convient
de présenter les 6 principaux comités, ainsi que leurs missions.

05
Le comité stratégique (COSTRA)
Un projet IT nécessite l’établissement d’une stratégie,
c’est-à-dire d’un plan d’action visant à coordonner
l’action de l’ensemble des intervenants. Le comité
stratégique s’inscrit dans cette logique. Sa composition
hétéroclite lui confère une vision panoramique du
projet, permettant d’établir des tableaux de bord, un
état des lieux, à différents stades de son avancement.
Le comité de Pilotage (COPIL)
Le comité de Pilotage figure, parmi les instances
de gouvernance, comme celui chargé, d’une part,
d’impulser l’intervention du sponsor, afin de s’assurer
que la meilleure décision sera prise, et, d’autre part,
d’établir l’état d’avancement du projet IT. Il est le
garant de la cohérence entre les décisions à prendre
et les enjeux de l’opération, notamment au regard
Le comité de Projet (COPRO)
Dans cette instance, les chefs de projet, qu’ils soient
issus du client ou de l’intégrateur, animent le comité
en vue d’assurer le bon fonctionnement du projet.
Dans cette optique, le COPRO arbitre les litiges qui
peuvent résulter de l’organisation, de l’application du
PAQ (plan d’assurance qualité), des opérations de
recette, ainsi que du traitement des demandes de
modification et de la conformité des choix fonctionnels
Le comité de Décision Métier (CODEM)
Le comité de Décision Métier (CODEM) est une instance
décisionnelle dont la fonction est de présenter, mais
aussi d’arbitrer, les orientations émises par l’équipe
Projet suivant une étude du processus. Son rôle
06
Il intervient, par ailleurs, au soutien d’un sponsor, en
vue de favoriser la prise de décision rapide et de
renforcer l’adhésion de tous les acteurs. En pratique,
le comité stratégique assure la concordance entre
les actions menées et les évolutions prévisibles du
système d’information. Il s’agit donc d’une instance
essentielle pour garantir la réussite d’un projet.
des délais et des coûts du projet IT. Sa fonction est
multiple. Du suivi global de l’avancement du projet
à la prise de décision conformément aux finalités,
en passant par l’orientation ou la modification des
actions sur proposition du client, le comité de Pilotage
a un rôle clé dans la bonne marche du projet.
ou techniques. Outre cette fonction d’arbitrage, le
COPRO a pour vocation de coordonner les actions
présentes et futures, tout en assurant leur cohérence.
Il veille également au suivi des aspects fonctionnels
et techniques, par l’analyse des indicateurs de
performance (KPI) ou encore l’adaptation des
ressources.
s’étend également à la prise en charge par le Run des
modifications, au regard de l’analyse du contenu et
des évolutions et de leurs impacts sur le projet.
Le comité de décision technique (COTEC)

Le comité de décision technique, ou COTEC, est une perspective, celui-ci supervise l’avancement, ainsi
assemblée qui assure la coordination des chantiers, que les actions menées et celles à venir. Il analyse
en concertation avec l’équipe technique. Dans cette également les risques, en vue de les prévenir.

Le comité de suivi des activités de maintenance (CORUN)

Le pilotage de projet IT ne peut s’affranchir d’un comité vers l’application cible ou, le cas échéant, de s’adapter
dédié à la maintenance et au savoir-faire technique. aux évolutions.
Cette instance résulte du rapprochement entre
La mise en oeuvre de ces instances de gouvernance
l’équipe projet et l’équipe chargée de la maintenance
favorise la bonne marche des projets IT. Par nature
de l’Application actuelle. Le comité de suivi des activités
complexes et évolutifs, les projets IT ont plus que
de maintenance a l’avantage de favoriser l’information
jamais vocation à se déployer dans un cadre rigoureux,
et l’échange avec les équipes de maintenance. Il a
incarné par ces comités. En dépendent leur réussite
pour finalité de garantir le suivi de l’ensemble des
mais également la responsabilité des clients et des
releases de maintenance, mais aussi d’opérer les choix
prestataires.
techniques et/ou stratégiques permettant de migrer

07
Pilotage et gouvernance d’un projet
IT : quels profils impliquer ?

Les projets se font de plus en plus en méthode agile ou itérative dès la phase
de développement. Les équipes communiquent régulièrement entre elles et
il n’est pas rare que l’on travaille simultanément. Cette méthode s’inscrit dans
une logique d’amélioration continue. Le comité de pilotage, à l’instar d’autres
comités, joue un rôle prépondérant dans la gouvernance d’un projet IT et dans
le suivi de l’avancement du projet. Comme pour tout projet, la gestion de projets
informatiques implique le prestataire et le client. Le prestataire comprend des
équipes projet amenés à participer à chaque phase du déploiement.
Comment s’organise un projet IT ?
Un projet IT implique un nombre varié d’experts techniques qui vont intervenir tout au long des étapes de mise
en place. La gestion de projet ou gestion de portefeuilles de projets implique une certaine organisation,
d’autant plus si la nature du projet est complexe et si le nombre d’acteurs est important. Le directeur
de projet devra ainsi poser un cadre dès le début afin de gagner en efficacité et en souplesse. Un
mode de management tel que la gouvernance de projets doit répondre à ces exigences.

Un projet IT s’articule généralement en 5 étapes quelle que soit la méthode (Cycle en V,

Agile, etc.) :

• la définition du besoin du client,

• l’architecture et la conception,

• le développement,

• les tests ou la recette,

• la mise en production.

08
Définition de la gouvernance
La gouvernance de projets désigne un mode de
management qui permet de déterminer le rôle et les
responsabilités de chacun dans les équipes projets.
Plus globalement, cette notion renvoie au pilotage
Quels sont les profils des équipes projet ?
Tout au long des étapes entrent en action des
spécialistes dans leur domaine respectif : management,
Le chef de projet technico fonctionnel
Les chefs de projets sont la clé de voûte du project
management, qui passe par la définition des besoins
clients, les ajustements, le management des équipes,
etc. Les chefs de projets interviennent dans la gestion
des ressources et doivent posséder des notions de
gouvernance.
Ce sont d’ailleurs eux qui choisissent de mettre en
place un management de type gouvernance de
projets. Ceci passe par une définition claire des rôles
en amont. De cette façon, les équipes projet sont
alignées sur le référentiel et les correctifs sont plus
faciles à appliquer.
Les chefs de projets sont dotés d’une culture
IT étendue, aussi bien en ce qui concerne les
compétences techniques (programmation,
codage, applications) que le marché.
Avec leurs larges connaissances en
IT, ils apportent une vision utile pour
mener à bien le projet. Tout au long
des étapes, ils veillent à ce que les
équipes projets restent motivées et,
par là même, performantes.
L’architecte technique (ou
architecte IT)
09
de projets, aux niveaux stratégique et opérationnel.
Mieux ce mode de gouvernance sera défini en amont,
plus le projet sera une réussite.
développement, administration de système
d’information, sécurité des réseaux informatiques, etc.
L’architecte technique ou IT est le concepteur de
l’interface (application, site, etc.). Il imagine quels
seront les outils permettant de déployer la plateforme
(cloud, azure, aws). Avec l’aide du chef de projet, il
valide la solution la plus adaptée pour le client selon
des critères de performance et de praticabilité et en
fonction du budget.
Les développeurs
La mission des développeurs consiste à créer des
interfaces optimales pour les utilisateurs du client.
Un développeur chevronné (2 à 3 ans d’expérience)
coordonne généralement l’étape développement. Il
peut être accompagné de développeurs juniors qui
s’occuperont du codage pour montrer leurs capacités
techniques. Plus le projet est complexe, plus il est
indispensable de faire appel à des développeurs
expérimentés.
De plus en plus, les projets IT s’inscrivent dans une
dynamique d’amélioration continue, c’est ainsi que les
développeurs proposent des maquettes simplifiées
pour faire valider plus rapidement leur travail auprès
du client.
Les testeurs de performance
Les testeurs de performance apportent un regard
extérieur utile au projet. C’est pour cela que l’on peut
les retrouver aussi bien chez le client que chez le
prestataire.
Les ingénieurs sécurité
Les ingénieurs sécurité vont tester la résistance de la
plateforme en effectuant des tests d’intrusion. Ayant
des profils de hackers, ils déjouent les cyberattaques
potentielles et permettent d’éviter des failles de
sécurité aux organisations. Ils sont également force de
proposition concernant les outils de sécurité à utiliser
et accompagnent leur déploiement.
Le DevOps
• Le DevOps (contraction des termes «
développement » et « opérations »), intervient dans
chacune des phases du projet. Concrètement,
il met en place et paramètre la plateforme. Pour
ce faire, il dispose d’une double compétence en
développement et en administration de systèmes.
Ce profil polyvalent répond parfaitement aux
projets agiles car il apporte un précieux gain de
temps.
Le DevOps touche à plusieurs métiers :
10
• Il provisionne et configure les environnements et
plateformes.
• Il réalise des tests plateforme en amont.
• Il contrôle la conformité de la production.
• Il déploie l’application.
• Il met en place des usines ou chaînes d’intégration
continue (Continuous Integration / Continuous
Delivery)
Véritable « mouton à cinq pattes », le DevOps est
légitime pour prendre des décisions stratégiques.
Ainsi, pour les projets complexes qui exigent une
réponse rapide, la méthode agile – dite itérative –
simplifie les étapes. En effet, les équipes travaillent
ensemble et les délais sont raccourcis. En gagnant
en pragmatisme, le prestataire est également au plus
près des besoins du client. Prendre des décisions
devient alors plus simple pour le chef de projet.
Quant à la gouvernance de projets, elle est tout à fait
complémentaire avec la méthode agile. En utilisant ces
deux méthodes, le chef de projet gagne en agilité lors
de la prise de décisions.
Le responsable SI au coeur du
développement et de l’évolution
des systèmes
Le métier de responsable SI consiste à contrôler, gérer et optimiser l’ensemble
des systèmes informatiques d’une entreprise pour servir au mieux sa
stratégie de développement. En fonction de la nature de cette dernière, la
mission principale du responsable du système informatique sera davantage
basée sur le développement commercial, la gestion salariale, la logistique ou
encore la relation client. C’est donc un métier qui demande des connaissances
approfondies dans le domaine informatique, mais également une capacité
d’adaptation en fonction du secteur d’activité de l’entreprise.
Les missions du responsable SI
Les missions du responsable SI sont multiples et Le pilotage du service informatique et des projets
peuvent être très diversifiées en fonction de la taille et métiers
de l’activité de l’entreprise.
Le responsable SI possède également des fonctions
La réalisation des objectifs fixés par la direction de manager et de pilote. En effet, étant donné qu’il
administre un service entier d’une entreprise, il doit
Le premier rôle du responsable informatique est la
aussi participer à la gestion de ce dernier. Pour mener
réalisation des objectifs imposés par sa hiérarchie.
à bien cette mission, il est amené à remplir plusieurs
Pour cela, il doit définir une stratégie adéquate pour
tâches :
son secteur. Cette stratégie doit notamment répondre
à plusieurs impératifs, comme : • gérer et maîtriser le budget du service informatique
et des projets liés,
• l’adaptation du service informatique aux besoins
des utilisateurs ; • planifier l’activité du service,
• la mise en place d’une veille technologique ; • encadrer les équipes informatiques internes,
• la proposition de nouveaux axes de • assurer le pilotage et la gestion des prestataires
développement et le reporting à la direction. (si besoin).

11
Maintenance, support et assistance
Il existe une autre facette de l’activité d’un responsable
SI : la maintenance et l’assistance technique. Pour
remplir ces rôles, il est tout d’abord nécessaire de
définir la politique de maintenance de l’entreprise
(achat des équipements et logiciels, optimisation de la
performance et de la sécurité informatique).
Ensuite, il faut définir les procédures qui vont permettre
Diplômes et compétences requises pour devenir responsable SI
Quelle formation ?
Il existe plusieurs parcours envisageables pour devenir
responsable SI, accessibles à différents niveaux. Au
minimum, un niveau Bac +2 ou 3 en informatique et
plusieurs années d’expérience sont requis. Mais, en
général, le sésame pour ce type de poste est un master
spécialisé dans les métiers de l’informatique. Ces
formations peuvent être suivies en université, en école
de commerce ou en école d’ingénieurs.
Quelles sont les compétences indispensables ?
Les compétences nécessaires pour devenir
responsable SI concernent essentiellement l’aspect
technique du métier. Un responsable SI doit donc être
en mesure de maîtriser :
• les applications et les technologies (langages
informatiques et systèmes d’exploitation) les plus
courantes en entreprise ;
• l’actualité du secteur informatique, notamment en
ce qui concerne la cybersécurité ;
• le fonctionnement du marché de la sous-traitance
du secteur informatique.
En plus de ces compétences techniques, le responsable
des systèmes informatiques doit également posséder
d’excellentes bases en gestion et en management
pour pouvoir piloter son service, gérer ses équipes et
son budget. Bien sûr, une connaissance de l’anglais
technique est indispensable pour ce métier.
12
de tester et de valider cette politique de maintenance
en définissant les normes pour les systèmes réseaux,
les bases de données et les outils informatiques.
Enfin, au jour le jour, le responsable SI apporte une
assistance technique et un support logistique aux
autres départements de l’entreprise et supervise les
projets SI auprès de ces mêmes équipes (utilisation
d’un nouveau logiciel, mise au point de nouvelles
procédures informatiques, etc.).
Évolution de carrière
Le métier de responsable informatique a tendance à
se tourner davantage vers la gestion. Le respect des
budgets, la planification des ressources, l’amélioration
de la productivité du service sont au coeur de son
activité et prennent de plus en plus de place au regard
de l’aspect technique.
Ce phénomène se constate également au niveau des
relations extérieures, notamment avec les entreprises
engagées en soustraitance. En effet, avec le contexte
économique global et le besoin permanent d’évolution,
les entreprises ont tendance à externaliser certaines
tâches, notamment dans le domaine informatique.
Le responsable SI gère de plus en plus la création
des appels d’offres et les contrats de prestataires et
freelances.
Enfin, la concurrence dans tous les secteurs et les
avancées technologiques constantes ont également
une influence non négligeable sur le métier de
responsable informatique. Ce dernier doit sans
cesse s’adapter aux besoins des utilisateurs et au
nouveau contexte global. Par exemple, aujourd’hui,
la protection des données est devenue primordiale
dans tous les domaines de l’économie. Les exigences
vis-à-vis du responsable SI évoluent donc sans arrêt,
ce qui ajoute quelques challenges à ses missions.
Chef de projet SI : quel rôle et
responsabilité dans un projet SI ?
Le chef de projet SI est responsable du pilotage de tout projet en lien avec
les systèmes d’information d’un organisme public ou d’une entreprise qui peut
être spécialisée en informatique. Il se doit d’être présent à chacune des étapes,
lors de l’analyse des besoins et la mise en service, mais aussi pour concevoir les
cahiers des charges, constituer des comités de pilotage, veiller à l’encadrement
de l’équipe, mettre en place une veille technologique et suivre l’avancée du
projet. Découvrez son rôle plus en détail.

Le chef du projet SI, un spécialiste en management des systèmes

d’information

La tâche d’un chef de projet informatique consiste
entre autres à gérer un projet et à le mener à bien
conformément aux délais et au budget prévus, grâce
à différentes méthodes de gestion. Le gestionnaire de
projet planifie, coordonne et contrôle l’avancement
afin d’atteindre les objectifs fixés, en agissant comme
point de contact entre l’organisation qui finance le
projet et toutes les parties impliquées dans sa mise
en oeuvre.
Dans le cadre d’un projet en lien avec le système
d’information de l’entreprise, le chef de projet SI
doit employer la méthode la mieux adaptée pour
remplir cette mission (c’est-à-dire livrer un produit
ou un service conforme au cahier des charges). Il
s’agit généralement une méthode agile qui facilite la
collaboration des équipes multidisciplinaires.

La planification du projet comme tâche principale

La planification du projet est certainement l’un des
points clés du métier. Elle comprend la définition
du résultat souhaité et des ressources à utiliser,
l’estimation du temps et des coûts nécessaires et les
méthodologies à utiliser pour suivre l’avancement
du projet. Dans le domaine de la gestion de projet
informatique, le résultat est appelé « livrable ». Le
produit livré prend la forme d’un logiciel, d’une
application ou d’un site web.

13
Gestion des ressources humaines
Le chef de projet ne peut pas agir seul pour travailler
sur le projet. Il doit ainsi faire appel à des ressources
déjà présentes dans l’entreprise, notamment si
ces dernières possèdent une expertise technique
permettant d’apporter leur aide. Si ces compétences
sont manquantes, il est nécessaire d’organiser
le recrutement de nouveaux collaborateurs ou
d’envisager un contrat avec des prestataires, comme
c’est le cas de certains consultants techniques.
Lorsque l’équipe est en place, la mission peut être
expliquée. Les rôles de chacun sont attribués par le
chef de projet, mais dans le cadre de l’utilisation des
méthodes agiles, c’est l’équipe qui s’auto-organise
Gestion budgétaire
Un projet inclut également une gestion budgétaire
efficace. Pour cela, le directeur de projet doit prévoir
ce dont il aura besoin au niveau financier. Il doit
notamment envisager les coûts des différents matériels,
mais aussi du personnel, du marketing ou encore de
la logistique. En bref, toute dépense doit être prévue
Gestion du temps
En plus de gérer les ressources humaines et le budget
du projet, le chef de projet doit aussi gérer le temps.
En effet, le gestionnaire doit prévoir en amont le temps
que la réalisation du projet va prendre. Il est essentiel
Les autres rôles du chef de projet SI
Ce sont les données disponibles qui conditionnent
l’activité du chef de projet des systèmes d’information.
Il a donc pour tâche de collecter toutes les informations
qui peuvent lui être utiles afin d’éviter les problèmes.
C’est à partir de ces données qu’il est capable de
générer des indicateurs de performances clés (KPI).
Cette base de travail le guide dans le suivi du projet.
Il peut s’assurer de l’avancement global de celui-ci
vis-àvis des délais et des coûts prévus. Il est donc en
mesure d’apporter les changements nécessaires pour
adapter le projet à la situation réelle.
L’un des rôles clés du chef de projet SI est la
création de documentations et de rapports. Ces
14
selon des règles bien précises.
Les objectifs doivent être présentés de manière
claire, de façon à ce que l’ensemble du personnel
puisse travailler tout en minimisant les interférences
extérieures. Des réunions peuvent être organisées
ponctuellement afin de faire le point sur la situation. De
manière générale, le chef de projet suit l’avancement
des travaux et intervient lorsqu’il est nécessaire de
réorganiser les tâches ou de remodeler l’équipe. Il
gère aussi les contacts avec tous les interlocuteurs
extérieurs, tels que les fournisseurs, les clients, les
investisseurs et les parties prenantes.
et faire partie d’un prévisionnel budgétaire. Pendant
la réalisation du projet, le gestionnaire doit continuer
à surveiller les dépenses afin de s’assurer qu’il n’y a
pas de dépassement. Dans le cas contraire, une partie
du projet devra être modifiée pour rattraper les coûts
non prévus initialement.
de s’y tenir et ainsi de surveiller l’avancement du projet
pour s’assurer de suivre scrupuleusement le calendrier
prévisionnel. Tout comme pour le budget, il est
indispensable que les délais prévus soient respectés.
documents sont essentiels, puisqu’ils permettent
la communication entre les parties prenantes. En
effet, certains interlocuteurs ont besoin de savoir si
le projet avance et souhaitent des retours réguliers
sur les éléments développés et ce qu’il reste à faire.
Faire le choix de travailler avec des méthodes comme
Scrum facilite cette communication régulière. Les
documents rédigés sont également de bons moyens
d’archiver la manière dont s’est déroulé le projet
afin que l’expérience acquise puisse être réinvestie
à l’avenir, notamment pour faire face à de nouvelles
problématiques.
Architecte solution : un métier qui
gère développement et
déploiement
Dans un contexte technologique en constante évolution, les entreprises sont
obligées de maintenir leur système d’information à jour pour rester compétitives.
Cette transformation digitale demande une compétence pointue et des
pratiques spécifiques pour que l’entreprise reste à la pointe de la technologie.
Dans ce contexte, un architecte solution est la personne qui va s’assurer de la
performance des services de l’entreprise. Son rôle est déterminant, de la phase
de conception jusqu’à la mise en place d’une solution logicielle.

Qu’est-ce qu’un architecte solution ?

Le métier d’architecte solution consiste à créer, faisabilité technique du projet avant de proposer des
présenter et mettre en place des solutions solutions logicielles.
techniques adaptées aux problèmes de
Son intervention repose en grande partie sur la
l’entreprise. Il intervient essentiellement dans les
compréhension des besoins, du secteur d’activité, des
projets d’architecture SI. Il est amené à proposer des
métiers et des processus internes du client. Il doit alors
solutions complexes et à conseiller au mieux le client
faire preuve d’une grande compréhension et d’un fort
dans la transformation numérique. Il doit également
intérêt pour les nouvelles technologies, afin que la
l’accompagner à travers une analyse de sa stratégie
solution logicielle proposée soit la plus appropriée et
et de ses enjeux business. L’objectif est d’étudier la
la plus efficace possible.

Les missions de l’architecte solution

Dans un premier temps, il doit analyser étroite collaboration avec les équipes de
l’environnement du projet et des développement. Concrètement, il conçoit
problématiques qui en découlent. Il les modalités d’exploitation de la
doit ensuite proposer une solution solution trouvée, prépare la phase
globale qui tient compte du métier de mise en exploitation et assure
et de l’architecture applicative. une veille technologique du
Cette solution doit être adaptée secteur d’activité du client.
à l’entreprise. Elle doit donc
Toutefois, sa mission se heurte
prendre en compte en amont
souvent à des contraintes qu’il
son système informatique, son
doit intégrer dans son travail.
environnement informationnel
Il en existe de nombreuses
et ses exigences.
: contraintes d’exécution,
L’architecte solution doit contraintes de coûts et de délais
garantir que le système proposé ou contraintes techniques. Par
répond bien aux attentes du exemple, quand une solution
client. De manière générale, il technique nécessite des outils
pilote l’ensemble du projet et et une mise en oeuvre spécifique,
évalue la charge de production en les coûts peuvent être augmentés.

15
Dans ce genre de situation, l’architecte doit réussir à
optimiser le budget accordé au projet en considérant
les contraintes technologiques et de délais.
Il peut aussi rencontrer des contraintes managériales
puisqu’il pilote l’équipe d’ingénieurs développeurs. En
effet, outre l’élaboration du plan de développement
et d’intégration, l’architecte solution doit aussi
coordonner l’activité de différents interlocuteurs,
mobiliser les talents, motiver les collaborateurs en
Le succès du projet dépend des compétences de l’architecte solution
De la phase préparatoire au déploiement du nouveau
système d’information, l’architecte solution a besoin
d’avoir une vision complète et générale de l’organisation
technologique du client. Cela lui permet de définir les
besoins techniques et les difficultés à résoudre ou à
intégrer des solutions dans son chiffrage. Pour parvenir
à effectuer un travail pointu et adapté aux exigences
du client, il doit posséder d’excellentes compétences
techniques et relationnelles.
Les compétences et aptitudes suivantes lui sont ainsi
demandées :
• Développer une solution technique adaptée au
client : assurer la fiabilité des solutions mises en
oeuvre, proposer des solutions innovantes, etc.
• Avoir une maîtrise parfaite des systèmes
d’exploitation et de gestion des bases de
données, etc.
• Être bon communicant : savoir présenter les
solutions techniques de manière claire, vulgariser
les termes techniques, adapter sa communication
selon les différents interlocuteurs, etc.
• Travailler en réseau : faire travailler ensemble
des personnes aux métiers différents, coopérer
avec divers profils, fédérer tous les interlocuteurs
au projet, créer une dynamique de groupe pour
atteindre plus rapidement les objectifs, etc.
16
les impliquant dans le projet et donner du sens aux
objectifs à atteindre.
En résumé, l’architecte solution a une fonction
transversale et doit donc assumer différents rôles pour
mener à bien sa mission. Celle-ci consiste à piloter le
déploiement de la nouvelle architecture du système
d’information tout en s’assurant de la cohérence et
de la stabilité de ce nouveau système par une veille
technologique et des tests réguliers.
L’architecte est de plus en plus sollicité dans les
entreprises vivant des situations de rachat ou de fusion,
car elles doivent absolument mettre en commun leurs
systèmes d’information. Il est alors amené à créer un
environnement technologique qui conviendra aux
entreprises.
D’ailleurs, ce métier offre des perspectives d’évolution
dans un environnement complexe et souvent innovant.
L’architecte intervient au sein d’une entreprise dans le
but de moderniser le système d’information, d’accroître
l’efficacité des processus métiers et d’automatiser
toutes les tâches récurrentes ou non productives.
Pour réussir ces missions, il travaille en étroite
collaboration avec le responsable réseau et système.
Bien souvent, il traite avec les autres services de
l’entreprise pour mieux évaluer les impacts du
déploiement d’une nouvelle solution logicielle. Ainsi,
faire appel à un bon architecte solution, c’est s’assurer
de déployer un système d’information efficace et
pérenne !
Consultant DevOps : rôle, missions
et compétences en développement
Avec la transformation digitale et l’avènement des microservices, les entreprises
ont manifesté de nouveaux besoins et font appel à de nouvelles compétences
techniques. Un nouveau métier est alors apparu au sein de l’équipe informatique.
À michemin entre le métier de développeur et celui d’administrateur système
d’exploitation, le terme DevOps est la contraction de « développement » et «
opérations ». Concrètement, quelles sont les missions du consultant DevOps
et quelles sont les compétences requises par ce nouveau métier stratégique ?

Quel est le rôle du métier de consultant DevOps ?

Le métier de DevOps nécessite une double
compétence puisqu’il fait le lien entre les équipes
chargées du développement informatique et celles
qui gèrent et assurent la stabilité des applications.
Avant la création de ce métier, l’ingénieur développeur
et l’informaticien administrateur système travaillaient
indépendamment. Le métier de DevOps crée ainsi
une passerelle entre deux métiers. Il est donc devenu
stratégique dans l’entreprise, permettant à celle-ci de
gagner en rapidité et en agilité lors de l’échange et
du traitement des informations. En d’autres termes,
le rôle du consultant DevOps consiste à améliorer la
capacité et les délais de livraison des applications et
des services.
Il est chargé de faire évoluer les processus traditionnels
de développement de logiciels et, par la même
occasion, d’optimiser les produits. Ses missions le
conduisent à administrer, mettre en place et gérer les
systèmes informatiques. Ces systèmes doivent être
développés selon les besoins de l’entreprise et l’aider
à optimiser tous ses processus. Cette optimisation
passe par la mise en place de l’automatisation
complète de la production des applications. L’objectif
final est de diminuer les actions humaines afin de livrer
les produits le plus rapidement possible.
Concrètement, le métier de DevOps assure que les
applications développées répondent à tous les critères
pour fonctionner sur les serveurs. Il automatise les
processus pour assurer un déploiement continu,
ce qui implique de surveiller le bon fonctionnement

17
des applications, de faire des tests dans un
environnement semblable à celui de la production et
de veiller à la qualité d’exploitation. Son rôle consiste
aussi à sensibiliser les équipes de développeurs
aux contraintes de production et à l’importance de
l’autonomie, pour gagner en rapidité.
Les compétences requises pour devenir DevOps
L’ingénieur DevOps possède un rôle transversal
qui exige une bonne maîtrise des étapes de
développement informatique, ainsi qu’une bonne
compréhension des enjeux du déploiement continu
et de production. Le métier de DevOps requiert la
maîtrise de compétences diverses. Tout d’abord,
il faut maîtriser les compétences techniques que le
métier exige. Le consultant DevOps doit ainsi :
• connaître de manière approfondie le langage de
programmation utilisé par les développeurs de
l’entreprise avec lesquels il collabore,
• utiliser les outils de construction et de virtualisation
: Team Foundation Server, Docker, Kubernetes,
etc.,
• savoir développer des scripts et faire des
intégrations, savoir mettre en place des chaînes
d’intégration continue (CI/CD)
• connaître de manière approfondie le langage de
programmation utilisé par les développeurs de
l’entreprise avec lesquels il collabore,
• utiliser les outils de construction et de virtualisation
: Team Foundation Server, Docker, Kubernetes,
etc.,
• savoir développer des scripts et faire des
intégrations,
• savoir mettre en place des chaînes d’intégration
continue (CI/CD)
En complémentarité des compétences techniques,
l’ingénieur DevOps doit avoir la capacité d’évaluer le
fonctionnement des applications, de procéder à des
ajustements techniques et de mesurer la performance
des solutions développées.
Si la maîtrise technique est capitale, les qualités
18
L’ingénieur DevOps de l’entreprise ou le consultant
DevOps est le garant de la qualité du système
d’information. En effet, il doit veiller au contrôle
qualité pour que la mise en production se passe sans
problème et quand une problématique se pose, il doit
la résoudre rapidement.
humaines du consultant ou ingénieur DevOps
représentent un atout majeur dans ses relations avec
les autres équipes et la hiérarchie. En plus de l’esprit de
management, il doit savoir écouter les demandes du
client et des équipes. Il est donc essentiel qu’il possède
un bon sens relationnel pour mieux appréhender les
besoins et pour échanger plus facilement :
• il doit être capable de gérer et diriger les équipes
avec lesquelles il collabore,
• il doit toujours posséder un certain recul par
rapport au projet pour le mener à bien et respecter
les objectifs fixés,
• il doit être capable de formuler les demandes dans
le langage technique,
• il doit être capable de fédérer tous les participants
afin de développer une solution personnalisée et
cohérente.
Chaque ingénieur DevOps ne maîtrise pas tous les
langages de programmation, notamment les novices.
Un bon ingénieur doit donc avoir la capacité de se
former rapidement à des outils ou à des technologies
de déploiement pour que l’entreprise réussisse sa
transformation digitale.
D’ailleurs, l’entreprise qui doit recruter un ingénieur
DevOps ou faire appel à un consultant DevOps va se
concentrer notamment sur les pratiques DevOps. En
d’autres termes, elle va porter une attention particulière
aux processus de travail de l’intervenant. Ce dernier
devra connaître différents fournisseurs de solution
de cloud computing. Enfin, un bon ingénieur DevOps
doit régulièrement faire une veille technologique pour
rester à la pointe dans son domaine. Il doit être à
l’affût des nouveaux langages et des nouveaux outils
digitaux.
Data scientist : un métier stratégique
au service de la Direction
D’énormes archives de données extrêmement intéressantes pour les
organisations sont générées en temps réel. Il peut s’agir de flux issus des réseaux
sociaux, d’informations associées à des cartes de fidélités et de bien d’autres
choses. Maîtriser la compréhension des données collectées est donc un enjeu
clé pour les entreprises, et les professionnels capables de les lire et de leur
donner du sens sont peu nombreux. Découvrez ici le métier de data scientist
ou data analyst, un expert en mégadonnées aux compétences multiples au
service de la direction.

De plus en plus de données à traiter

À l’ère du numérique, la coexistence des réseaux
sociaux, des sites internet en tout genre et des
commerces en ligne impliquent d’importants
volumes de données qu’il faut être capable de gérer
ou d’archiver. Il est possible de classer ces données
afin de dégager des tendances sociétales. Il est aisé
de déterminer ce que préfèrent les internautes pour
les cibler le mieux possible et attirer leur attention
dans le but de les encourager à agir. Pour y parvenir,
on peut par exemple utiliser les données concernant
les achats en ligne, le trafic d’un site sur le net, le
comportement de ses utilisateurs ou encore les
informations partagées sur les réseaux sociaux. Ces
données collectées massivement représentent le «
big data ». Elles sont analysées et utilisées à des fins
commerciales, mais pas seulement.

L’importance du machine learning pour la data science

Ces analyses de données se font principalement par le
biais de technologies en ligne avec le machine learning,
un sous domaine de l’intelligence artificielle qui
a vu le jour grâce à l’augmentation exponentielle de
la puissance de calcul des ordinateurs. Ainsi, il est
possible d’analyser les informations et de les classer,
mais aussi de faire des prédictions en temps réel.
Pour cela, il est essentiel de savoir exploiter
correctement les différentes données et les résultats
qui en ressortent. C’est en cela que le data scientist est
spécialisé : il aide ceux qui font appel à lui pour traiter
les informations et en extraire les éléments essentiels.

19
Data scientist : un métier qui a le vent en poupe
Les data scientists sont une aide indispensable à la
prise de décisions en entreprise. Leur métier consiste
à organiser et à analyser de grandes quantités de
données. Pour atteindre leur objectif, ils ont à leur
disposition des programmes informatiques de plus en
Un long processus de travail
Le travail du data scientist commence dès
l’établissement du processus de collecte des
données pertinentes et se termine lors des prises
de décisions qui s’appuient sur les résultats produits
par les analyses effectuées. Comme nous l’avons
expliqué précédemment, les sources pour collecter
des données sont très diverses. La première chose à
faire est donc de mettre en place des outils destinés à
les collecter pour les trier.
Un objectif : donner du sens aux données
Que les informations soient structurées ou non, les data
scientists sont en mesure de traiter des données et de
leur donner du sens. Les résultats finaux d’une analyse
doivent être suffisamment simples pour être compris
par tous les acteurs concernés, en particulier ceux
qui travaillent en dehors du domaine des nouvelles
technologies. L’approche d’un data scientist en matière
Comment se forme un data scientist ?
Il y a quelques années encore, il n’existait pas de cursus
spécifique pour les data scientists. De ce fait, les postes
étaient occupés par des ingénieurs en informatique,
des individus titulaires d’un master et des docteurs.
Les docteurs étaient d’ailleurs les premières personnes
réellement compétentes dans le domaine, dans la
mesure où ils ont ouvert le chemin en travaillant sur le
sujet et en publiant un grand nombre d’études.
Un profil pluridisciplinaire dont les formations complémentaires sont très
appréciées
Dans la majorité des cas, une connaissance
approfondie de la science des données, de l’intelligence
artificielle ou des mathématiques appliquées ne sont
malheureusement pas suffisantes pour faire un bon
data scientist. En effet, certains secteurs nécessitent
la maîtrise de compétences dans des domaines
supplémentaires. Par exemple, dans des industries
20
plus perfectionnés qui se basent sur “l’apprentissage
des machines” et participent très souvent à la
conception de systèmes d’information sur mesure,
afin d’approfondir leur activité.
Les données structurées sont évidemment les plus
simples à gérer. Celles-ci proviennent par exemple
de vos données comptables, de coordonnées GPS
ou encore de données de trafic en provenance d’un
site Internet. Les données non structurées sont par
exemple issues d’évaluations de clients, d’emails ou de
vidéos. Un travail plus important est nécessaire pour
donner du sens à ces dernières données.
d’analyse de l’information dépend non seulement de
l’industrie, mais aussi des besoins spécifiques de la
société ou du département dans lequel il travaille. Pour
qu’un spécialiste en mégadonnées puisse trouver un
sens à des données structurées ou non structurées,
les chefs d’entreprise et les gestionnaires doivent
évoquer ce qu’ils recherchent.
Avec le temps, les universités ont pu s’appuyer sur ce
groupe d’enseignants-chercheurs pour développer
des cours spécifiques. Dans un premier temps, des
options dans les data sciences se sont mises en place
dans les différents cursus. Des études complètes
dans le domaine sont apparues parallèlement à une
demande croissante des entreprises. Actuellement,
cette demande est toujours supérieure à l’offre.
hautement spécialisées, des connaissances très
spécifiques seront indispensables. Les compétences
requises par le secteur du marketing seront
différentes de celles exigées pour travailler dans le
milieu de la santé ou de l’éducation. Des formations
complémentaires sont donc très souvent appréciées.
Consultant technique : un métier
au coeur du développement
technologique
Dans le cadre d’un projet de transformation, le consultant technique est chargé
de définir et de concevoir des solutions techniques. Il est présent aussi bien en
amont du projet, dans la phase de construction de l’offre technologique, qu’en
aval pour la phase de réalisation et d’implémentation.

Définition du métier de consultant technique

L’appellation de consultant technique est un terme
générique désignant un métier qui porte des noms
différents suivants l’expertise technologique, le
secteur d’activité de l’entreprise, les spécialisations
fonctionnelles, etc. Le consultant technique peut
s’appeler « consultant web », « consultant en systèmes
d’information » ou « consultant expert en informatique».
Son rôle est principalement de proposer et de
développer des solutions techniques adaptées aux
spécifications informatiques du client. Il intervient
généralement auprès des entreprises qui veulent faire
évoluer leurs systèmes d’information conjointement à
l’avènement des nouvelles technologies. Il doit donc
gérer tout le projet de la phase de construction jusqu’à
sa réalisation, c’est-à-dire son implémentation chez le
client.

Ses principales missions

Pour mener à bien son projet, le consultant technique technologiques pour étoffer son offre ou
procède par étapes. Son travail fait de lui le chef de compléter son équipe avec des prestataires.
projet technique IT qui doit diriger le projet de la
• Phase d’avant-vente : il participe aux réunions
rédaction du cahier des charges jusqu’à la mise en
préalables à la signature du contrat. Il donne ainsi
production en passant par la gestion du
une dimension technique à ces rencontres
planning des équipes :
et propose les premières solutions IT à
• Élaboration de l’offre : après travers la rédaction de la réponse à
avoir saisi les besoins du client, l’appel d’offres.
le consultant doit rédiger un
• Audits techniques et
cahier des charges comportant
recommandations : il procède à
toutes les spécifications
l’analyse du système d’information
fonctionnelles, indispensable
utilisé par le client grâce à un
au travail des ingénieurs
audit technique. À ce stade, il est
développeurs. D’ailleurs, pour
en mesure d’établir un diagnostic
qu’il puisse intervenir dans
et d’émettre des préconisations
différentes entreprises, il doit
concernant les solutions logicielles
réaliser une veille technologique
à mettre en place et répondant aux
dans son domaine d’expertise et
problématiques de l’entreprise.
être capable de se former rapidement à
de nouvelles technologies afin de répondre Le consultant est à la fois un chef de projet et un
à l’ensemble des demandes techniques des expert en développement informatique (à l’instar
clients. Très souvent, le consultant a besoin d’un ingénieur informatique) qui maîtrise un langage
de se rapprocher de nouveaux partenaires de programmation en particulier. Il peut donc prendre

21
en charge une partie du développement et être un
référent technique pour les équipes d’ingénieurs. En
outre, sa mission le conduit à contribuer de plusieurs
façons au développement du projet. Il peut être amené
à configurer l’outil développé, à gérer le déploiement
chez le client, assister le maître d’ouvrage et rédiger le
cahier des charges pour le maître d’oeuvre. Tout cela
dans le but de garantir la performance de la nouvelle
application.
Les missions du consultant technique peuvent
prêter à confusion et correspondre à des missions
se rapprochant d’autres métiers de l’informatique.
Elles peuvent être assimilées à celles du consultant
fonctionnel.
Le consultant fonctionnel réalise aussi des audits
Les compétences du consultant technique
Si l’on devait comparer les différentes formes d’analyse
et parler de pyramide des usages, on pourrait
considérer que l’analyse descriptive permet de savoir
ce qui se passe concrètement. L’analytics vise, quant
à lui, à répondre à la question « pourquoi ? » tandis
que les analyses prédictives et prescriptives offrent
l’opportunité de savoir ce qui va se passer et quelles
actions peuvent être mises en oeuvre.
22
et se charge d’évaluer les enjeux et les risques
technologiques concernant le fonctionnement de
l’entreprise. Il travaille essentiellement en frontoffice
avec le client. Le consultant technique n’a pas la même
méthode de travail et travaille généralement en back-
office.
À noter que parmi les activités du consultant technique,
certaines sont plus dominantes que d’autres suivant
le domaine d’activité de l’entreprise. Au sein d’une
ESN, il est amené à prendre davantage en charge
de développement informatique. Alors que dans un
cabinet de conseil, il occupe pleinement sa fonction de
consultant avec une expertise technique bien définie.
Chez un éditeur de logiciel, il assure essentiellement
les missions de commercialisation et répond aux
appels d’offre.
Pour finir, les entreprises qui souhaitent actuellement
exploiter l’analyse prescriptive se retrouvent face à
certaines contraintes juridiques, comme le règlement
général sur la protection des données (RGPD). Il est
donc important de trouver la meilleure solution en
termes de politique de confidentialité pour rester dans
le cadre de la législation, par exemple en anonymisant
les informations des utilisateurs.
RSSI : un travail clé au sein des
métiers pour la sécurité des
systèmes
Les entreprises de petite ou de grande taille ont besoin de bénéficier d’un
niveau de sécurité optimal afin que les données intégrées dans les différents
logiciels de travail bénéficient d’une confidentialité absolue. Le recours à un
responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) s’avère la solution
la mieux adaptée. Ce professionnel, spécialisé dans les problématiques de
sécurité du service informatique, et toujours à l’écoute des dernières tendances
en matière de cybercriminalité et de cybersécurité, est habilité à sensibiliser et
former les employés afin de garantir la sécurité des systèmes informatiques
et de télécommunications des différents départements de la société. Le RSSI
est le plus souvent rattaché à la direction des systèmes d’information ou à la
direction générale de l’entreprise.

Le rôle du RSSI
Le responsable de la sécurité des systèmes ou intervenir sur des données confidentielles
d’information est un expert en sécurité de informatisées de l’entreprise.
l’information, pour les applications et les réseaux
Les principaux objectifs du RSSI sont d’identifier et
de télécommunications. Il identifie et met en place
sécuriser le SI, d’informer, de conseiller, de former
les moyens et solutions nécessaires de prévention
et d’alerter les responsables et le personnel face
des menaces susceptibles d’impacter la sécurité des
aux risques liés au manque de sécurité des données
donnéest et/ou l’activité de l’entreprise (par exemple
ou des applications professionnelles. Concrètement,
lutte contre le risque de virus indésirables et de
le responsable sécurité informatique va analyser
tentatives de piratage de données par des hackers).
minutieusement les différents systèmes d’information
Ces menaces sont de plus en plus fréquentes, au vu de
présents au sein de l’entreprise. Sur cette base, l’une
l’évolution des flux liés à l’utilisation d’internet.
de ses missions consiste à accompagner et sensibiliser
Le rôle du responsable des systèmes de sécurité les différents employés de secteurs, les managers
informatique consiste à assurer la sécurité, la fiabilité ainsi que les intervenants extérieurs sur les différentes
et l’intégrité du système d’information de l’entreprise. règles à respecter, les évolutions nécessaires et le
Il est tenu de définir la politique de sécurité et de comportement à adopter pour garantir la sécurité des
veiller à ce qu’elle soit appliquée de manière adéquate systèmes informatiques.
par l’ensemble des acteurs qui peuvent avoir accès

23
L’expert en sécurité informatique effectue également
diverses recommandations auprès des équipes de
développement de projets, en se référant à l’OWASP.
Ce référentiel est basé sur un ensemble de bonnes
Les étapes d’intervention du RSSI
Afin d’obtenir une représentation globale des
différentes étapes de travail effectuées par le RSSI qui
assure la sécurité des dispositifs informatiques, voici
un aperçu des tâches principales qui relèvent de ses
compétences professionnelles :
• Définir la politique de sécurisation des
systèmes : détermination des objectifs et des
besoins, élaboration de la mise en place des
procédures appropriées
• Identifier et analyser les risques : évaluation
des menaces et des conséquences, études des
moyens de protection disponibles, rédaction d’un
plan de prévention.
• Assurer le suivi de la mise en oeuvre des chantiers
visant à limiter l’impact des menaces sur l’activité
de l’entreprise
• Prévenir et former les employés à la sécurité
des systèmes d’information : sensibilisation et
formation des directions, aide à la réalisation d’un
cahier des règles de sécurité, conseil et assistance
aux équipes.
Les compétences essentielles du RSSI
Le métier de responsable des systèmes de sécurité
informatique requiert un certain nombre de qualités
et de compétences qui lui permettent d’exercer
son métier de manière efficace. Voici un aperçu des
principales aptitudes souhaitées :
• La rigueur et l’organisation sont de mise pour
identifier les mesures de sécurité à mettre en
oeuvre et garantir le respect des procédures par
les salariés de l’entreprise.
• La pédagogie est essentielle pour sensibiliser
ou dispenser des formations et des conseils aux
différentes équipes et aux différents services de
l’entreprise.
Les formations à suivre pour devenir RSSI
Pour devenir responsable des systèmes de sécurité
informatique, il est nécessaire d’avoir obtenu un
diplôme d’une école d’ingénieurs ou être titulaire
d’un master professionnel dans le domaine de
24
pratiques efficaces qui permettent l’analyse de risques,
l’identification des principales menaces ainsi que les
possibilités d’action permettant d’y remédier.
• Superviser les outils de sécurité mis en place
: vérification de la cohérence de la politique de
sécurité élaborée par rapport aux plans initiaux,
contrôle de la mise en application du protocole et
du respect des règles de sécurité par le personnel
des entreprises.
• Assurer le suivi des évolutions nécessaires :
réajustement des consignes de sécurité en cas
de besoin, assurer la sécurité physique et logique
de tous les systèmes d’information de l’enseigne
commerciale.
• Limiter les accès aux réseaux d’informations
stratégiques et strictement confidentiels.
• Assurer une veille technologique sur les sujets
liés à la cybersécurité et la cybercriminalité.
Pour mener à bien toutes ces étapes de manière
cyclique et assurer l’amélioration continue de la
sécurité du SI, le RSSI peut s’appuyer sur la méthode
PDCA (Plan Do Check Act).
• La curiosité, notamment sur l’actualité relative
à la cybersécurité mais aussi sur les nouvelles
technologies est indispensable pour mieux
appréhender et anticiper les menaces existantes
ou à venir.
• Des facilités de communication et d’écoute
permettent de mieux s’adapter aux différents
interlocuteurs afin de transmettre le niveau
attendu d’information de manière objective et
professionnelle à tous les niveaux de l’entreprise.
Une bonne gestion du stress est nécessaire pour
savoir faire face aux menaces et problématiques
rencontrées.
l’informatique et des réseaux. Un diplôme ou une
certification en cybersécurité ou sur les normes ISO
2700X peut également être exigé.
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