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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 1. Réseaux 1D au delà du modèle SSH
ces particules est quantifié en unité de période du réseau. Nous décrirons dont les états propres sont avec le choix de jauge du chapitre 1 :
l’expérience de N AKAJIMA, T OMITA et al. (2016) qui a mis en évidence cette
quantification dans une expérience d’atomes froids.
cos(θq /2) sin(θq /2)
|u(−)
q i= |u(+)
q i= . (3)
eiφq sin(θq /2) −eiφq cos(θq /2)
La pompe adiabatique constitue en fait un problème bi-dimensionnel,
avec une dimension d’espace et une dimension de temps, pour lequel nous
montrerons qu’il est possible d’exprimer la quantification trouvée en terme L’hamiltonien Ĥq est associé au problème du mouvement d’une parti-
d’intégrale d’une courbure de Berry. Nous ferons ainsi un premier pas dans cule dans un potentiel périodique de période spatiale a. Ici, cet hamiltonien
les problèmes topologiques de dimension supérieure à 1, et les résultats qui est lui-même construit pour être périodique en q de période 2π/a :
vont apparaître dans ce cours resurgiront donc sous une forme à peine mo-
difiée pour les problèmes véritablement 2D que nous rencontrerons dans Ĥq+2π/a = Ĥq . (4)
les chapitres ultérieurs.
L’étude du modèle SSH nous a montré que l’émergence de classes topo-
logiques distinctes provenait de la symétrie de sous-réseau, autrement dit
du fait que les éléments diagonaux de Ĥq sont nuls (θq = π/2). Les états
1 Réseaux 1D au delà du modèle SSH (±)
|uq i sont alors confinés sur l’équateur de la sphère de Bloch. De ce confi-
(±)
nement, nous avons déduit que les états |uq i faisaient un nombre entier
1-1 Hamiltonien à deux sites de tours sur l’équateur de la sphère de Bloch dans q parcourait la zone
de Brillouin de longueur 2π/a. Ce nombre entier était l’invariant topolo-
Notre point de départ reste le même que celui du chapitre précédent. gique du modèle SSH. Nous allons maintenant relâcher cette contrainte et
Nous considérons un réseau périodique unidimensionnel dans le régime (±)
la conséquence première sera que les états |uq i pourront désormais occu-
des liaisons fortes, avec deux sites A et B par cellule unité. Le théorème de per n’importe quel point de la sphère de Bloch.
Bloch s’applique et la dynamique d’une particule est décrite par l’hamil-
tonien Ĥq , représenté par une matrice 2 × 2 hermitienne. Nous avons déjà
eu l’occasion de signaler que ce type de matrice s’écrit de manière géné- Choix de jauge. Dans l’expression (3), nous avons fixé la phase de |uq i
(±)
rale comme une combinaisons linéaire de l’identité et des trois matrices de en imposant que la première composante était réelle et positive ou nulle
Pauli (puisque θq se situe dans l’intervalle [0, π]). Sauf mention explicite du
E0 (q) 1̂ − h(q) · σ̂, (1) contraire, nous adopterons ce choix de jauge dans la suite. Il conduit à l’ex-
où le vecteur hq est caractérisé par son module |hq | et par son orientation pression suivante pour les connexions de Berry des deux bandes :
en coordonnées sphériques, elle même caractérisée par les angles θq , φq .
dφq
La partie proportionnelle à l’identité, qui fait intervenir l’énergie αq , n’a A(−) (q) = ihu(−) (−)
q |∂q uq i = − sin2 (θq /2), (5)
dq
aucune influence sur les propriétés topologiques des bandes d’énergie : dφq
elle ne contribue pas à l’expression des états propres et n’intervient donc A(+) (q) = ihu(+) (+)
q |∂q uq i = − cos2 (θq /2), (6)
dq
pas dans l’expression de la phase de Berry–Zak. Nous allons donc nous
intéresser dans ce qui suit à la physique liée à la deuxième partie de (1) qui peut se mettre sous forme compacte :
e−iφq sin θq
cos θq 1 dφq
Ĥq = −h(q) · σ̂ = −|h(q)| , (2) A(±) (q) = − (1 ± cos θq ) . (7)
eiφq sin θq − cos θq 2 dq
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 1. Réseaux 1D au delà du modèle SSH
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 2. Réseaux et super-réseaux optiques
V (x)
∆/J 4
2
1
0
−1 −0.5 0 0.5 1
x/λ
−0.5
2 Réseaux et super-réseaux optiques
– page 4 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 2. Réseaux et super-réseaux optiques
Le réseau optique le plus simple à une dimension utilise une onde lu-
mineuse stationnaire, qui donne naissance au potentiel
10
Eq /Er
V (x) = V0 sin2 (kx). (16)
(n)
Le réseau impose une échelle spatiale, à savoir la période a = π/k = λ/2
où k = 2π/λ est le nombre d’onde de la lumière et λ sa longueur d’onde. Il 5
impose également une échelle d’énergie, appelée énergie de recul :
~2 k 2
Er = (17) 0
2m −1 −0.5 0 0.5 1
où m est la masse d’un atome. Le régime des liaisons fortes, sur lequel q/k
nous avons fondé notre analyse jusqu’ici, correspond au cas où la hauteur
V0 de la barrière entre deux minima adjacents est grande devant l’énergie
de recul : F IGURE 4. Premières bandes d’énergie pour le réseau sinusoïdal avec V0 = 6 Er .
Liaisons fortes : Er V0 . (18)
Dans ce régime, le taux tunnel J d’un site au site voisin est très petit de- 2-2 Super-réseau optique
vant V0 et le réseau est décrit en bonne approximation par le modèle de
Hubbard : X Pour enrichir la situation et arriver à une cellule unité à deux sites cor-
Ĥ = −J |j + 1ihj| + h.c., (19) respondant aux modèles SSH et RM, il faut générer
j — deux types de saut dans le réseau avec une alternance régulière des
tous les sites ayant la même énergie. On peut montrer que la valeur asymp- coefficients tunnel J et J 0 ;
totique de J dans cette limite s’écrit (cf. cours 2012-13) : — une alternance régulière des énergies EA = −∆ et EB = +∆.
Une configuration laser appelée super-réseau permettant de réaliser ce
3/4 " #
1/2
J 4 V0 V0
≈√ exp −2 . (20) modèle est représentée sur la figure 6, et elle génère le potentiel de période
Er π Er Er
λ:
V (x) = Vprinc. sin2 (kx) + Vsec. sin2 [(kx + φ)/2], (22)
Nous avons représenté sur la figure 4 le spectre de bande obtenu pour
V0 = 6 Er . Nous montrons en figure 5 un zoom sur la bande fondamentale, où nous supposerons (sans perte de généralité) que la référence de position
(0) et d’énergie est telle que Vprinc. et Vsec. sont tous deux positifs.
et nous vérifions que la variation de Eq avec q est bien décrite (à une
constante additive près sans importance) par la prédiction du modèle de — Un premier réseau optique, appelé réseau principal, de longueur
Hubbard d’onde λ et donc de période a = λ/2, crée le réseau régulier de sites
Eq = −2J cos(qa) (21) mentionné plus haut, que nous supposerons bien décrit par le modèle
avec le taux tunnel J ≈ 0.05 Er . Notons que la formule (20) donnerait J ≈ des liaisons fortes (Hubbard). Les minima de ce réseau sont localisés
0.065 Er pour V0 = 6 Er , ce qui indique que cette valeur de 6 Er n’est pas aux points kx = nπ, c’est-à-dire x = nλ/2, n étant un entier positif ou
assez grande pour que le régime asymptotique soit complètement atteint. négatif.
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 2. Réseaux et super-réseaux optiques
Eq /Er 2.2
F IGURE 6. Principe de la réalisation d’un super-réseau, avec la superposition de
(0)
– page 6 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 2. Réseaux et super-réseaux optiques
15
(a) 8
6 10
Eq /Er
V (x)
4 A0 B0 A1 B1 A2
(n)
2 J0
J 5
0
−1 −0.5 0 0.5 1
x/λ
0
(b) −0.5 0 0.5
8
q/k
6
V (x)
4 A0 B0 A1 B1 A2
F IGURE 8. Bandes d’énergie pour le super-réseau (22) pour Vprinc. = 6Er , Vsec. =
2 J J0 2Er , φ = ±π/2.
0
−1 −0.5 0 0.5 1
x/λ bandes les plus basses en présence des deux réseaux, pour des valeurs
croissantes de Vsec. . En prenant comme exemple, la valeur Vsec. = Er , on
(c) 8 peut vérifier sur la figure 10 que la variation des énergies de ces deux
bandes est en bon accord avec la prédiction du modèle SSH vue au cha-
6
pitre 1 (avec un décalage global en énergie sans importance) :
V (x)
4 A0 B0 A1 B1 A2
1/2
Eq(±) = ± J 2 + J 02 + 2JJ 0 cos(qa) (23)
2 J 0 ,
J
0
−1 −0.5 0 0.5 1 avec dans ce cas particulier J = 0.069 Er , J 0 = 0.037 Er . Ces valeurs sont à
x/λ comparer à la valeur J = 0.051 Er obtenue au paragraphe précédent pour
le même Vprinc. = 6Er et Vsec. = 0 : le réseau secondaire, bien que faible,
suffit à dissymétriser fortement les deux coefficients J et J 0 .
F IGURE 7. Tracé du potentiel (22) du super-réseau permettant de réaliser les dif-
férentes phases du modèle Rice–Mele. (a) et (c) correspondent au cas particulier
du modèle SSH, avec ∆ = 0 et : φ = −π/2, J 0 > J pour (a), φ = +π/2, J 0 < J 2-3 Mesure de la phase de Zak
pour (c). Le cas (b) est obtenu pour φ = 0 et correspond au modèle de Rice-Mele
avec ∆ > 0, J 0 = J. La zone grisée montre le choix fait pour la cellule unité. Comme nous l’avons déjà indiqué à la fin du cours 1 dans le cadre du
modèle SSH, la phase de Zak n’est pas véritablement un invariant topolo-
gique, car on peut modifier sa valeur en changeant la paramétrisation de
la cellule unité du réseau. Passer d’une cellule unité composée de {Aj , Bj }
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 2. Réseaux et super-réseaux optiques
Vsec /Er = 0
2.3 0.5
2.7
1.0
Eq /Er
2.0
(n)
Eq /Er
2.2 2.6
(n)
−0.5 0 0.5
2.1 q/k
F IGURE 10. Trait plein : bandes d’énergie les plus basses obtenues pour Vprinc. =
−0.5 0 0.5 6Er et Vsec. = Er . On a pris φ = π/2, correspondant à la réalisation du
q/k modèle SSH. Tireté : prédiction (23) pour le modèle SSH pour J = 0.069 Er ,
J 0 = 0.037 Er (avec un décalage global en énergie).
F IGURE 9. Les deux bandes d’énergie les plus basses pour le super-réseau (22),
pour Vprinc. = 6 Er et différentes valeurs de Vsec. . On a choisi φ = ±π/2, cor- zone de Brillouin dans la bande fondamentale ; c’est le phénomène
respondant à la réalisation du modèle SSH. On a décalé l’énergie des paires de des oscillations de Bloch sur lequel nous aurons l’occasion de revenir
bandes pour Vsec. 6= 0, de sorte qu’elles soient centrées au même endroit que la plus tard dans ce cours. À ce stade, le seul point utile est que le mo-
paire correspondant à Vsec. = 0. ment obéit en bonne approximation à "l’équation fondamentale de la
dynamique", qui conduit ici à une variation linéaire avec le temps :
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and ϕ ¼ 0:37p. (B) Sketch of 0.2 0.2 0.2
a +0.079(6) +0.018(5) –0.062(4)
the=three-leg
m +3/2 constituting
ladder the 0.1
-3 -2 -1 0 1 2 3
1 0.1
-3 -2 -1 0 1 2 3
2 Spin flip and 0.1
-3 -2 -1 0 1 2 3
3
ladder, respectively [numbers k k k - 0.05
h(k)
configuration realized for this 0
Bloch oscillation
0 dimerization change 0
Bloch oscillation
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES shown in the bottom panels
experiment. (C) Circles show 0.6 D1, J > J'
-0.1 0.6
-0.1 § 3.D1Pompe adiabatique dans le
D2 -0.1
0.6 D2,modèle
J <0.10
J' RM
are the valuesvalues
experimental of J determined
of the net MW pulse
n(k)
0.4
-0.2 0.4
-0.2 0.4
-0.2
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3 0 2 4
from h(k)]. Experimental
momentum unbalance J for and phase0.2 π/2, 0 k 0.2 k π, 0 0.2 k π/2, ϕ0.05
MW
Ω
parameters: W = 2p × 620
each leg as a function of W1/t.
1 Hz, 0 0 0
dent : t = 2p × 94 areas
Hz, W1illustrate
/t = 6.60,
-3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3 -3 -2 -1 0 1 2 3
J
The shaded the results of a numerical k simulation (20). For k both experimental kand simulation data, 0.00 blue, green, and red
and
m =ϕ ¼ 0:37p.
–1/2, and m(B) Sketch
= 3/2, of
respectively. 0.2 0.2 0.2
+0.079(6) +0.018(5) –0.062(4)
Energy (a.u.)
dq the three-leg ladder 0.1 0.1 0.1
(27) for this - 0.05
h(k)
~ = −F −→ q(t) = qf − F t/~.configuration realized 0 0 0 0
dt
experiment. (C) Circles show -0.1 -0.1 -0.1
coupling between the legs so as to adiabatically –1/2 are approximately equal in intensity and that includes thermal flu
experimental values of the net -0.2
load the fermionic system in the lowest band of -3 -2 -1 0 1 2 3
-0.2
opposite in sign, providing -3direct
-3 -2 -1 0 1 2 3
-0.2
evidence for
-2 -1 0 1 2 3 0
in Fig. 2
2D) (20). 4
momentum unbalance J for k k k Ω
both the lattice and the Raman-dressed energy presence of chirality in the system. The small value We next considered a
— A l’instant 2tB les atomes sont revenus en qi et ils ont
each accumulé la
leg
spectrum. as a function of W 1/t. π/2
of J is attributable to the fact that, in addition to is the minimal configur
[J 0 >J] [J 0 <J]
phase géométrique totale ∆Φ = ΦZak − ΦZak . The shaded areas illustrate the results
Despite the absence of a realFbulk IGURE of a11.
numerical
region, simulation
Protocole
this suivi
states (20).
par
exhibiting For both
ATALA chiral experimental
, Acurrents,
IDELSBURGER andet
fermions simulation
al. (2013)data,
occupy pour blue,
currents atgreen,
me- and red
the edges can
m = –1/2, and m = 3/2, respectively.
two-leg configuration is expected surer la phasechi-
0to support de Zakother
dansstates
le cadre dubottom
at the modèleofSSH, réaliséwhich
the band, avec doun super-réseau
from the behavior of the
θk
ral currents with atoms flowing et in
uneopposite
séquence not displaymicro-onde
di-d’impulsions π/2–π–π/2.
chiral features. We also performed the procedure is analogous t
La mesure de cette phase se fait par interférométrie et on compare le
rections along the legs (Fig. 2C), as investigated same experiment with a reversed direction of the two-leg case, with the Ram
résultat à la prédiction théorique ∆Φ = π modulo 2π indiqué en (24).
coupling between the legs so as¬π/2
to adiabatically –1/2 are approximately equal in intensity and that includes thermal co flu
recently in bosonic systems (24). To observe this, synthetic magnetic field B (Fig. 2B), observing a to extend the synthetic
load the fermionic system in the ¬1
lowest band 0
of opposite 1 ¬1 sign, providing
in 0 1
direct ¬1
evidence for0 in Fig.1 2D) (20).
weforce
En pratique, la situation est un peu plus compliquée. La measuredF estthe gé-relative motion 3 of the Pompe in adiabatique
atomsk (G/2) change of sign indans kJ,(G/2) le modèle
corresponding to currents RMk (G/2) W2 ≃ 1:41 W1 (20). Figure
bothtwo
the thelegs
lattice spin-selective
and the Raman-dressed energy presence ofin chirality in the direction.
system. The small value Weh(k)next forconsidered
each of thea
nérée par un gradient de champ magnétique, les atomes étant placés by dans imaging of the lat- circulating the opposite This behavior and
spectrum.
tice momentum distribution, obtained by switch- of J is attributable
confirms the to the fact
interpretation of that,data
our in addition
in terms to
of is the
620 Hz minimal
and t = configur
2p × 9
un sous-niveau Zeeman sensible au champ. Les atomes sont initialement
Despite the absence b a real bulk
of Nousregion, abordons
this maintenant
states exhibiting un chiralaspect
c currents,important
fermions de occupyla physique currents desat the edges can
ing
préparés avec le moment qi = 0 et on utilise une impulsiontwo-legoff the
micro-onde synthetic coupling
π/2 is expected and releasing
Spin the chiral
Spin currents induced by a synthetic Spin magnetic observe
Spin strong chiral cur
configuration
atoms from the lattice. In Fig. 2A (upper panel),2.0 phases
to topologiques
support chi- otherde la matière,
states at the
field in a synthetic 2D lattice. la réalisation
bottom 2.0of the de
band, which
pompes do from
adiabatiques, en-
the behavior
lower-edge chains, sho of the
pour les placer dans une superposition cohérente de deux ralétats de spin | ↑iatoms flowing core appeléesdi-pompes
currents
we show twowithtime-of-flight images in opposite
corresponding notThe display
de Thouless,
stabilitychiral ofd’après
features.
chiral edge la proposition
We also performed
states in fermionic initiale
the faite procedure
opposite danssign,is analogous
similar tt
Time (ms)
Time (ms)
Here we are interested only in direction a chiral behavior is gov- reduced in n
φ : −π/2 → +π/2 pour basculer de J > J à J < J. Pour reflects
0 0
éliminer
the two theledistribution
legs bruit
by spin-selective 1.0 comme
imaging
of the lattice momenta k ofunthe processus
lat- dans
circulating lequel
in the :
opposite
erned by several key parameters, including the direction.
1.0 This behavior and h(k) for
naling a suppressed each of net the c
tice momentum
lié aux fluctuations du champ magnétique, on inverse simultanément
along the legs (in lesdistribution,
units of the obtained
real-lattice
— On by change
switch-
wave deratio confirms
manièreW1/t,the the interpretation
Fermi energy
cyclique dans of our data the
EleF, temps
and in terms of
ϕ.
fluxparamètres
les 620
is Hzqui
direct and
evidencet = 2p of the× 9e
ing
deux états | ↑i et | ↓i grâce à une impulsion micro-onde number off
π, ce qui the synthetic
kL =corres- coupling
p/d, where d is the and releasing the chiral currents induced by a synthetic magnetic propagating along thecur
observe strong chiral
0.5real-lattice spacing). un fluide,
contrôlent These parameters
par exemple are easy son 0.5to adjust, so they can
hamiltonien. ed
pond à une technique d’écho de spin. Cette double actionTheatoms
a pour from
latticeeffet the lattice.
de
momentum In Fig. 2A (upper
distribution along y is a panel),
^ field in a synthetic 2D lattice.
be used to investigate the rise and fall of the edge lower-edge
leave the bulk chains,
mostlysho de
we show square
changer la sous-bande occupée par les atomes. On laisse uniform
ensuite les two time-of-flight
deux due to the presence images —corresponding
Àthe
of l’issue
strongd’uncurrents cycle, le
The stabilityas fluide n’est
of chiral
a function pasHamiltonian
edge
of the revenu
states à sa
in fermionic
param- position(Fig. initiale,
opposite sign,behavior
3C). This similar ist
0
to the mlattice
optical
paquets d’ondes rejoindre le moment q = 0. En ce point, une dernière im-
= –5/2alongand mthe = –1/2 legs¬2
0.0
transverse (Fig.¬1
mais
2C)
(frozen) foril
1 2
Ws’est
real
1 = produit
¬2 ¬1
systems
eters un
(24),
1 2
istransfert
of
as key
well as de to matière
importance, 0.0
identify¬2 ¬1
dont
for which la
example,
1 2
quantité
regimes for
¬2 ¬1
ne fordépend
+0.079(6)
a for
fermionic
1 2
m =system
–5/2 an i
2p × 489
directions Hz
(20). and
The t = 2p
central × 134
panel Hzof (Wpas
Fig. /t
1 2A =
de 3.65).
la
shows durée
k (G/2) quantum
du
exhibit cycle. information
stronger chiral applications.
features. By In our
varying sys-
the
k (G/2) +3/2]. In
Hamiltonian. contrast,
Bulk the
states ce
pulsion π/2 permet de "lire" la phase relative des deux paquets.
Here weUne are ana-
interested only in direction ^
the lattice momentum distribution n(k) xafter, which in- tem, the appearance
tunneling rates along of xa^ and
chiralm ^ behavior is gov-
, we observe a reducedofasymmetry
lations current, which in n
lyse détaillée permet de vérifier que les phases dynamiquesreflectsaccumulées
the distribution of the ^ lattice momentabien
Un exemple k connu
erned estseveral
by la vis key d’Archimède,
parameters, représentée
including the en figure
naling a13,
tegrationFigure
of the2 |images
Experimental y and normalization
alongsequence and spin-dependent Bloch phase transition
oscillations. between
a, Energy band,aMW chiral
pulses behavior and
and state evolution ofathe
of atom in a states enc
suppressed
different
single net
sur chacune des trajectoires – en particulier celles dues aux déplacements
along the legs (in units of the pour laquelle
real-lattice wave une quantité
ratio W /t, donnée
the Fermi deenergyliquide E est
, and transférée
the flux ϕ.du basis vers
direct le in the text.
evidence of Only
the
The e
according to ∫nðkÞdk ¼ 1. We observe a clear asym-
superposition of two spin-states with opposite magnetic moment (brown and green balls)
a nonchiral regime. The lattice momentum dis-
1 during F the three-step echo sequence described
face are considered.
Zeeman – se compensent et ne contribuent donc pas au signal.
number
metry inkwinding = p/d,
Ln(k) ofwhere
the state
[similar dtovector
is what
the with haut
real-lattice
was en
k is given un
reported tour
spacing).
by ✓k (solid de manivelle,
These
in linetribution parameters
dimerization is D1,quelle
dashed
measured que
arelineeasy soit
asdimerization
a functionla
to adjust,vitesse
D2).ofsoWthey
b,c, de
/t rotation
can
Time-of-flight
with- de cette
propagating along
momentum distributions
experience a nonzero the ed
taken
cu
1
The lattice
experiments momentum
for different
with evolution
spin-orbit distribution
times of manivelle.
coupling along
the spin-dependent
in y^ is a Blochout
harmon- be used
oscillations to ininvestigate
affecting the lower (b)the
other andrise
relevant upper and fallband
energy
parameters, of the (c)edge
such used in theleave
as the
experiment.
chiral naturebulk
Each mostly
ofmomentum
the de
state
La mesure de ATALA, A IDELSBURGER et al. (2013) a montré avec point is une
andueaveragethe of three identical
uniform square
ically trapped gasesto (25–27)], presence which ofmeasurements.
wethecharac-
strong Ecurrents
F and T.as a function
Figure of the Hamiltonian
2Dàillustrates thequantique
measurement param- (Fig.effect
3C). Thisfrombehavior is
très bonne précision que la phase relative mesurée est effectivement
optical lattice
égale
along the transverse
Nous
(frozen)
allons
real
nous eters
intéresser
(24), as
ici
well as
la
to
version
identify which regimes
de cetion concept.
for a fermionic
occurring
system
terize
à π (à 3% près), en accord avec la topologie attendue pourdirectionsby defining
le modèle SSH the function Nous allons voir en of particulier
jJj as a function comment of W1/t la (circles).
structure As expected,
"tourbillonnaire" of the experiment,
deedgeBulk the buli
field
(20).gradient
The central is applied panel that creates
of Fig. 2A ashowsconstant forceexhibit in opposite
stronger from
chiral D1
features.
no chirality is observed for vanishing0 W1, when ! D2. For
By atoms
varying located
the at the band
Hamiltonian. k
central line. Nevertheless = states
±G/2
(figure 12). ATALA, A IDELSBURGER et al. (2013) ont ensuite étendu
the lattice directionsleurfor
momentum
hðkÞ ¼ thenðkÞ two−spin
distribution lacomponents.
nð−kÞ phase
n(k) after deSuch Zak
in- a autour
ð2Þ constant
tunneling du point
force leads
rates singulier
along x^ ∆ =
this non-adiabatic
and m , we = J permet
^ 0,dimerization
J observe de
switchlations
a fabri-
induces ofacurrent,
transitionwhichto the
the legs are decoupled. Chirality is also suppres- above is clearly present a
procédure au cas général d’un réseau Rice–Mele (∆ 6= 0),tegration
obtenutoofen Bloch pre-oscillations—that
the images ^ queris, a
along y and normalization une
linear telle
evolution pompe.
of Notons
quasimomentum
phase transition que ce
excited
between concept
band
a chiralof s’applique
the SSH model. en premier
Step (3) Thelieu
sequence is finally
over time 24
. In our case the force is directed in sed fordirections
opposite large inter-edge completed coupling by W1behavior
letting ≫t.theIn thespin
and
lat-
components
of the different
perimental
further signal.states
evolve Thein
en
sm
the
nant φ 6= ±π/2, et ils ont là aussi obtenu des résultats enwhich
très bon
accordingis fortoaccord
∫nðkÞdk
plotted in the ¼ 1. Wepanel à desFig.
observe bandes
a clear 2A.asym- d’énergies
aternonchiral complètement
regime. Theremplies,
lattice momentum une situationdis- atteinte face arethe de
considered. Only
the two spinlowercomponents.ofThe atomic The
pwavepacket
regime,
thus evolves the largest
upperenergy band scaleuntil they in the system
return to k = favors
0. At this point observation
in time, o a
avec la prédiction générale (15) tracée en figure 2. metry ininto n(k)the[similar
1
coherent
to what manière
superposition
was reported
state
simple
1/
in si
2(|",ki
l’on
tribution
is +thee
dispose is de
measured fermions as a polarisés.
function
i 'effective kinetic energy along the synthetic
|#, ki). final ⇡/2-pulse with
of W Si
1
phase
/t on
with-
'
s’intéresse
is
experience
applied
à
to
la a nonzero
large boundary-to-surfa
interfere the
cu
two
expression
experiments J ¼ ∫ hðkÞdk provides a measurement MW
Whenwith both
0
spin-orbit
reach thecoupling band edge, the differentialout
in harmon- affecting
phase
direction: between
This other relevant
spin
contribution components parameters,and readsuch
is minimized out
when as chiral phase
their relative
which nature 'ofthrough
is reflected theinstate
athe
s
ically trapped
the two gases
states (25–27)],
is
of the lattice momentum unbalance and Zak given which
by ' we
= ' charac-
+ E . and
Note T.thatFigure
for 2D illustrates
resulting
quanti-Zeemanthe fermions occupy the lowest energy state on
' F Ramsey the measurement
fringe. The change tion
in effect
dimerization from occurring
occurring
states with edge characte a
terizethe
fies byalldefining
strength –the
time-reversal of pagefunction
the 9 –Hamiltonians
invariant
chiral motion of the (as is the ofcase
each jJj as a function
here),
rung, the the
which of
does W1/tnot
mid-point (circles).
of theAs
exhibit echoexpected,
any sequence
chiral is crucial of Figure
the inexperiment,
order
3C showsnot tothe bul
cance
the va
particlesdynamical
along the phasetwoacquiredlegs. The during the adiabatic
values J = evolutionno chirality
behavior. is The
equal
is observedthe Zakfor
measured phase inofaddition
vanishing
values jJj Wcompare to the Zeeman
1, when central
W 1/t phase.
for line.
the As a result
Nevertheless
three differen o
for thehðkÞtwo spin¼ nðkÞ states−and nð−kÞtherefore cancels ð2Þin the the
phase difference. the opposite windings of the Bloch states in the upper and lower
+0.056(3) for m = –5/2 and J = –0.060(7) for m = welllegs with arethe decoupled.
results ofChirality a numerical is also suppres-
simulation above
resultsisillustrate
clearly present
the role oa
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 3. Pompe adiabatique dans le modèle RM
bande fondamentale, il faut pour cela placer une particule par cellule unité
du réseau. Ce concept peut également se généraliser à des bosons, pourvu
(n)
que chaque état de Bloch |ψq i de la bande considérée, par exemple la
bande fondamentale n = 0, ait la même population moyenne.
Pour voir comment la notion de pompe adiabatique peut émerger, nous
allons commencer par regarder deux situations simples utilisant des po-
tentiels de réseaux optiques, qui conduisent toutes deux à un déplacement
quantifié d’une particule dans un réseau.
F IGURE 12. Haut : résultat obtenu par ATALA, A IDELSBURGER et al. (2013)
pour la mesure du taux d’occupation de l’état | ↑i après la séquence décrite dans le
texte. Les points bleus ont été obtenus en basculant φ de −π/2 à π/2 et les points 3-1 Translation d’un réseau
noirs correspondent au cas où φ n’a pas été modifiée. La différence de phase entre
[J 0 >J] [J 0 <J]
les deux courbes donne accès à ∆Φ = ΦZak − ΦZak . Bas : résultat trouvé Le premier exemple (presque trop simple !) est obtenu avec un simple
pour ∆Φ. La moyenne de 14 séquences indépendantes donne ∆Φ = 0.97 (2) π. réseau sinusoïdal
V (x) = V0 sin2 (kx − φ), (28)
– page 10 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 3. Pompe adiabatique dans le modèle RM
supposé très profond de sorte que tout effet tunnel est bloqué. Une parti-
cule préparée au fond d’un puits de potentiel y reste donc indéfiniment. Si
on varie dans le temps de manière très lente la valeur de φ de 0 à π, tous
les minima se décalent d’une période a du réseau et le déplacement de la
particule est donc égal à a (figure 14).
– page 11 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 3. Pompe adiabatique dans le modèle RM
2
E(t)
−2
−3 −2 −1 0 1 2 3
temps F IGURE 17. Série de tubes verticaux indépendants. Le potentiel de super-réseau
est appliqué le long de l’axe z. Figure extraite de N AKAJIMA, T OMITA et al.
(2016), sup.mat.
F IGURE 16. Passage adiabatique d’un site à l’autre d’un double puits quand on
change lentement l’énergie relative des deux minima de potentiel.
réseau optique, et en modulant dans le temps la phase relative des deux
ondes stationnaires et leurs intensités. Nous allons décrire ici une expé-
site Bj−1 après ce même changement de phase. Selon l’état initialement oc- rience menée à Kyoto sur un gaz d’atomes fermioniques (N AKAJIMA, T O -
cupé par la particule, on génère donc deux courants en sens opposé pour MITA et al. 2016). Signalons qu’il y a eu de manière quasi-simultanée la
un même cycle de pompe, ce qui est nettement moins intuitif que notre publication de deux autres résultats expérimentaux obtenus avec des bo-
premier exemple d’un réseau translaté. sons à Munich (L OHSE, S CHWEIZER et al. 2016) et au JQI Maryland (L U,
S CHEMMER et al. 2016).
L’expérience de Kyoto a été menée avec ∼ 104 atomes d’Ytterbium
3-3 L’expérience de Nakajima et al. 171
Yb piégés dans une série de tubes verticaux indépendants (figure 17).
Dans chaque tube, les atomes sont placés dans un potentiel de période
L’idée de la pompe adiabatique (ou "topologique") date de 1983 avec spatiale 266 nm, superposé avec un potentiel de période double, 532 nm.
l’article de Thouless, mais c’est véritablement grâce aux expériences me- La phase relative entre les profils spatiaux de ces deux ondes, notée φ
nées avec des atomes froids dans des réseaux optiques qu’elle a pu être dans (22), est contrôlée par un interféromètre auxiliaire. Elle peut être va-
mise en pratique (H ATSUGAI & F UKUI 2016). Il n’est en effet pas possible de rie continument de ∼ 20π dans cette expérience, ce qui correspond à une
moduler dans le temps les paramètres d’un réseau cristallin pour des élec- dizaine de cycles de pompage.
trons, et la version photonique de la pompe adiabatique n’est pas simple
Les atomes sont préparés dans la bande fondamentale du réseau avec
à implémenter non plus [voir cependant W IMMER, P RICE et al. (2017) et
un taux de remplissage de ∼ 0.7 par état de spin au centre du nuage. On ne
O ZAWA, P RICE et al. (2018)].
part donc pas stricto sensu d’un isolant de bande (remplissage unité) mais
Pour des atomes froids, la déformation périodique du potentiel de la bande est remplie de manière uniforme, ce qui est suffisant pour obser-
confinement peut se faire relativement simplement en utilisant un super- ver la quantification du déplacement du centre de masse ; la température
– page 12 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 3. Pompe adiabatique dans le modèle RM
F IGURE 18. Image in situ du nuage d’atomes avant et après 10 cycles de la pompe
adiabatique. La durée T d’un cycle de la pompe est de 50 ms. Le déplacement du
centre de masse le long de l’axe z révèle la quantification recherchée. Figure extraite
de N AKAJIMA, T OMITA et al. (2016).
– page 13 –
–0.062(4)
2 in an optical lattice. Phys.14.
on Septem
Rev –0.02
Differen
(qB)
0.1
0
- 0.05
(d) 17. Struck, J. et al. Engineering Is (e) 0.02
0.32 = 0°; ±180° IS 4 1 –0.04 tunable artificial gauge fields 15.
Differential drift,
-0.1 2
equal in intensity C OURS and3 : L that includesADIABATIQUES
ES POMPES thermal fluctuations (shaded area § 4. Pompe adiabatique et 0.00phase de Berry
8 ΔAB 10 >0
LETTERS
–0.04
perimental and simulation data, blue, green, and red correspond
rrents, fermions occupy currents 3to m = –5/2, 4
Location after
si le band-mapping
contour encercleatlethe edges
point can be sharply
Phase-shifted
critique J 0 =atomsJ,distinguished
∆ = 0. Par ailleurs, le signe Figure 4 | Drift measurements. a, Differential drift D in quasi-momentum. atoms in optical lattices. 18. Phys
of the band, du
We B
d also performed
which do
déplacement
riencethe
fromest thelié
procedure, is
de N AKAJIMA
behavior
au sens
analogous
T OMITA
ofdans
the bulk.
lequel
to (2016)
et al.
Thele
that employed
contour
a confirmé
= 0°;
experimental
Δfor
est±180°
the
parcouru. Each
L’expé-
< 0différentes pré-
AB ces
IS pixel corresponds to at least one pair of measurements,
frequency was set to 3.75 kHz. Data points for Q 5 6120u, DAB/h 5 503(7) Hz
where the modulation –180°
LETTERS
20.
–90° Miyake,
0° H.,90°
Siviloglou,
180°
Harper Hamiltonian with lase
G. A., Ke
ng 1
direct ¬1
evidence 0
for in Fig.1 2D) (20). Each pixel corresponds to at least one pair where the
196–200 (2013). 0.85 20.
responding to currents W ≃ 1:41 W (20). Figure 3A shows measured
4 n(k) curvature are sketched for selected 0.85 0.85
R The
system. L behavior
small
k (G/2)
value
2
Weh(k)next
1
1forconsidered 5 parameters.
b (forward cRM pump)
b (forward
frequency cRM c,
was Cut
pump)
set along
to 3.75 the
kHz. D /h
Data
AB 5 15(7)
points forHz Q 5 6120u, D /h 5 503(7)
22. Lim,ABL.-K., Fuchs, J.-N. & Mon Hz
direction. This and each of thea three three-leglegs ladder,
for W1 =which2p ×
rrents, fermions occupy currents at the edges can be sharply distinguished 4 −8.5 drifts
0 caused
23. ∆ by
8.5 Chang, the Berry
M.-C.
−8.5 & Niu, Q.8.5Berry∆
y a synthetic Spin magnetic Spin observe strong chiral currents in the upper- Δ and= 0
Extending our work to d curvature
interacting are
systems sketched for
requires selected parameters.
sufficiently lowc, −8.5along the
Cut 0 D /h 8.5 ∆
15(7) Hz −8.5
.0of the0.00 band, which do from the behavior of showing
the bulk. valuesThe experimental AB Phys. Rev.
AB 5
Lett. 75,
−0.51 1348–135 22.
ce. lower-edge −0.85
Les exemples étudiéschains,au paragraphe précédent of tiraient
J with parti du fait que = +1 Dudarev, A. M., Diener,
six pairs ofwmeasurements. w = +1
insulators 29,30
.
8.5
way. For NATURE
−25
ν = −1 −30
Furthermore,
example,
our
PHYSICS
lattice 8.5 ∆
modulation
−0.51 approach of periodi-
1 could
−8.5
DOI:
−7.5
be used
10.1038/NPHYS3622
∆ create
to
0 1/4 1/2 3/4 1
−8.5
in−π
0
topological
topological kd 0
∆
8.5 2.4
insu
1/
the
chiral direction.
q^xbehavior k (G/2)
4-1is gov- We reduced
break asymmetry
Hamiltonien cyclant for brokenet n(k)
in phase [J TRS
= (d) thesig-system enters the topological regime,
géométrique
0.018(5)], −0.85 where
w flat
= +1
opposite
bands,−35which havew been
= +1 suggested to give rise w
29. 0.8
Neupert, T.,
to0interaction-induced
=
Santos,
−0.85
w
L.,
= −1
28.
Cham1.8
Centre of mass position z (d)
t /T
ameters, including naling aatom
suppressed Qv 2This fractional Chern insulators . Furthermore, of periodi- 29. 1.2
AB
d, aMWchiral behavior and
and state evolution of
of a the different
single in aa statesnet current
enclosed by the bulk.
Fermi sur- b tonians δ
with c
spin-dependent δ ν1 = +1 2amplitudes
tunnelling d03 1/4 1/2 4 3/4
and 51 −π kd e 0 1/4 1/2 3/4
δ phases (Methods). δ 30. 1 −π kd 0 A.
Grushin,
0.4 1/4 G.,1/2
Gómez-León,
3/4 1
−π kA
nds EFto scanning Pour analyser
ϕ.either of l’évolution du système au cours d’un cycle de la pompe, cally modulating the system can be directly extended to engineer Hamil-
rgy ,momentum
and the fluxecho arethe
is direct in the(d)
evidence measurements,
of Only
the existence ofofchiral and
statesthe Bloch momentum 0.85 qB 5 2p/l. The numbers in 0.6
This can be achieved−4
) during
attice the three-step dis- sequence
face described
considered. text. The the edges the system Time t (T) t/T t/T Phys. Rev. Lett. 112, 156801
0.85
ν = a0magnetic field 0.85
1 0.85 t/T
t /T
−0.51
directions.
05tdentify
(circles). which Forregimes
toire
As expected, broken
fermée
1.10 comme forIS
of the (c),
a fermionic
celle 1.15
experiment, different
system
représentée
the bulk regimes.
in reduces
apar un to justRed
Harper-Hofstadter
cercle
1.20 arouge (blue)
single sur laindicates Lepositive
figure 2. Mele model
−0.85
w =(negative)
3
+1
−35
, can−40 beFigure 0Berry
implemented 1wcurvature.
shift.
= +1 by For example,
simultaneously
2π aspects 3 of cRM TRS wtopological
=modulating
4pumping. 00.65 Hamiltonians,
the
−0.85
w proposal
= −1 such asoptical
1.2 π for
the Kane–
lattices and 0.0
N.π
Ackn
Centre of mass position z (d)
t /T
3 4| Topological π a, Charge pumped during a simple 0.4 cRM pumping
1oratures. D2. By
!vanishing Forquasimomentum
atoms
varying located
raisonnementthe atcentral the band
Hamiltonian.
se fait
fin edge
alors k =deux
Bulk
en states
±G/2, exhibit
étapes : only local −2
circu- 0 1 2 3 5
Mele −π model 3
, can be implemented
−π kd by simultaneously
for modulating
discussions.
−π We the
acknowledge −0.8
−π
prop
Final W1, when k /k
line. Nevertheless, 2 the behavior discussed lattice on one axis and
0 1/4a magnetic
1/2 3/4 (d), 1 field kd
Time gradient
0 1/4
t (T) 1/2 on
3/4 the 1 0.4
other. 0
pumping1/4 (e).1/2 3/4 kd 0 1/4denote
1/2 3/4
Time trivial
t (T) pumping and negative sweep cRM The vertical
1 0.6error bars the1 stand
y L
-adiabatic
and1m
hirality
^ dimerization
,iswe 1.1 observe
also
1.2 a
suppres-
— Puisque
switch inducesofacurrent,
1.3 lations
above
qu’à is
tout
transition
clearly present
instant
to theaverage to zero when all
which t K
and detectable
entre 0 et T in the ex- Ĥ(t) reste pé-
l’hamiltonien t/T lattice on one axist/Tand a magnetic 0.2 field gradient
t/T
advanced
on thegrant) other.for0.2 funding.
t/T
−1.6
for d
E R 2 0 1 4 fin b–e, Schematic pumping sequences in the – plane (top), 0 the corresponding band structures in
adva t
Energy E(k, t) (ER)
band
nala of thebehavior
quasimomentum
chiral SSH model. and ky Step/k Lof (3)the
Thedifferent
sequencestates is finally enclosed by the Fermi sur- −15 Online Content Methods, along with any additional 0 Extended πData display items 0.0 −2.4
upling
rometry
ed by W1at≫t.the
letting In Dirac
the the
spin lat-
riodiquepoint.perimental
components (A)période
de (Left)
further signal.
a, leThe
Interferometer
evolve in smallpath
théorème
the width of theat
declosing
Bloch ribbonsa version
dans ν = +1 dépen- −π −π −π π
Author −π π
Contributions The π−π
data w
ν = 0 −20 and Source Data, of the pumping cycles
Online (bottom).
Content The
Methods, indices
along w in the top
with any figures
additional indicate
Extended the
le windingkdnumber Auth
Data display items of ea
©2014 inMacmillan Publishers Limited. OnlyofAll rights reserved
attice momentum dis- the face arethe considered. thesectors,
edges ofnotthe −4 are available in the online version ofde
the lapaper; references unique
rgy
tial scale
momentum the system
spread,
dante du favors
0.cloud
temps (circleobservation
with
s’applique 0colored
a edge
: l’état dustates,
système tosystem
given the à chaque
reste
F IGURE 1 20. Robustesse topologique kd pompe adiabatique,
2.4 kd
quand on varie
analysed kd references
by G.J., M.M., R.D., T.U. an
ν = −1 instant
and until they return to k = At this point in time, −25 to these sections appear and
0 ESource Data, are available in the online version of the paper; unique
ahe function of W /t with- experience a nonzero current, because there the contour the
dans recoil
only le in energy
the
plan J online
, ∆ R . paper.
(avec ici 2δ = J
0.8 sections appear only in1.8
0
− J). Figure extraite de N AKAJIMA 0.8 , −0.2
analy
rgyBZ.
2-pulse along withthephase
(Middle) synthetic
1 Band'MWmapping
une largespatially
is applied
fonction boundary-to-surface
to Bloch,
de the twothe ratio
separates
interfere c’est-à-dire three of the system,
different
le produit de l’onde plane e−30 iqx
par to these the online paper. G.J. and M.L. All work was supervi
0.0 G.J.
−0.4ap
nt parameters, such as chiral nature of the states prevents this cancella- −35 T OMITA et al.
Figure 3 | Topologicalπaspects of cRM pumping. (2016). 0.6 a, Charge pumped during
mponents
on is minimized
corners and
of theread out
when
first BZtheir relative phase
whichu(x,
(schematic isandreflectedthrough
image, athe
inwhere substantial
cloud population
sizessurare of 1.2 π a simple cRM pumping experiment, (b), topologically
discussions and nontrivi
the
t /T
(−) (−)
t où Eq (t) représente l’énergie de l’état |ψq i de la bande fondamentale,
(−)
e iγ(q)
|ψq i pour les valeurs des paramètres J, J 0 et ∆ à l’instant t. La phase géomé-
T trique vaut quant à elle
Z T
Φgeom (q) = A2 (q, t) dt. (33)
0
2
où nous avons introduit la connexion de Berry temporelle
A2 (q, t) = ihuq,t |∂t uq,t i, (34)
−π/a 0 (−) +π/a q l’indice 2 faisant référence au fait qu’on a ici deux variables, q et t, et que
|ψq i l’on prend la dérivée du ket |uq,t i par rapport à la seconde.
Nous venons donc de montrer que l’action de l’opérateur d’évolution
F IGURE 21. Diagramme bi-dimensionnel avec les moments en abscisse et le temps
à une particule Û (T ) sur la durée T d’un cycle de la pompe est diagonal
en ordonnée. Le mouvement adiabatique correspond à des trajectoires rectilignes (−)
comme la flèche rouge, la connaissance de la dynamique se résumant à la phase dans la base des états de Bloch |ψq i :
γ(q). Û (T ) = exp[iγ(q̂)] (35)
où q̂ est l’opérateur moment de la particule, admettant les états |ψq i comme
donné en (3). Cet état varie dans le temps puisqu’il dépend des valeurs vecteurs propres, avec la valeur propre q.
instantanées de J 0 et ∆, via les angles θq et φq . On sait que l’approxima-
tion adiabatique sera valable pour un temps de cycle T suffisamment
long pourvu qu’il n’y ait pas d’annulation de l’écart entre l’état suivi 4-2 Le déplacement du centre de masse
et les autres états accessibles, en l’occurrence l’état de même q, mais
(+)
appartenant à l’autre bande |uq,t i. Le fait que l’opérateur d’évolution soit diagonal dans la base des |ψq i
Pour que le raisonnement précédent s’applique pour tous les moments q permet de déduire assez simplement la translation du centre de masse X
de la zone de Brillouin, il faut que le gap entre la bande fondamentale et la d’une assemblée de N particules identiques sans interaction. Remarquons
bande excitée ne se ferme pas, donc que notre contour ne passe pas par le d’abord que puisque l’opérateur position du centre de masse
point central du vortex de la figure 2, J 0 = J, ∆ = 0. Une fois ce fait acquis, N
on sait que l’état du système à l’instant final T sera identique à l’état initial 1 X
(−)
X̂ = x̂n (36)
|ψq,t i, à une phase près. N n=1
Il nous reste bien sûr à prendre en compte ce facteur de phase, composé est un opérateur "à une particule", sa moyenne se calcule à partir de l’opé-
comme toujours de deux termes : rateur densité réduit à un corps ρ̂(1) , obtenu en prenant la trace partielle de
l’opérateur densité total sur N − 1 particules :
eiγ(q) = eiΦdyn (q) eiΦgeom (q) . (31)
La phase dynamique s’écrit (cf. cours 1) hX(T )i = Tr x̂ ρ̂(1) (T ) . (37)
1 T (−)
Z
2. On oublie ici la mention (−) de la bande puisque seule la bande inférieure est supposée
Φdyn (q) = − Eq (t) dt, (32) occupée.
~ 0
– page 15 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 4. Pompe adiabatique et phase de Berry
Par ailleurs, si les particules sont indépendantes, l’évolution de l’opérateur 4-3 Trajectoires sur la sphère de Bloch
densité réduit ρ̂(1) est donnée par
Face à l’expression (44), le premier réflexe est d’intégrer simplement le
ρ̂(1) (T ) = Û (T ) ρ̂(1) (0) Û † (T ), (38) résultat pour trouver :
a
de sorte que l’on obtient après permutation circulaire à l’intérieur de la ∆x = − [Φgeom (+π/a) − Φgeom (−π/a)] (45)
2π
trace : et de trouver ensuite la valeur de cette phase géométrique Φgeom (±π/a)
hX(T )i = Tr x̂(T ) ρ̂(1) (0) (39) pour les deux extrémités de la zone de Brillouin.
où l’on a posé : Cette démarche, que nous allons suivre dans un instant, appelle néan-
moins une mise en garde. Nous sommes en train de manipuler ici des ex-
x̂(T ) = Û † (T ) x̂ Û (T ) = x̂ − ∂q γ(q̂). (40) pressions mathématiques qui peuvent être singulières en certains points
de l’espace (q, t). En effet, le paramétrage (3) de l’état |uq,t i en termes des
Dans la dernière égalité, nous avons utilisé le fait que l’opérateur position angles polaires θq,t et φq,t peut conduire à des expressions mathématiques
de chaque particule est défini ici comme canoniquement associé à son mo- mal définies pour la connexion de Berry "temporelle" A2 = ihuq,t |∂t uq,t i
ment, de sorte que [x̂, q̂] = i et qui intervient dans Φgeom (q) (voir § 5). Pour mener le calcul sans problème,
le moyen le plus sûr est d’exprimer le déplacement du centre de masse en
e−iγ(q̂) x̂ e+iγ(q̂) = x̂ − ∂q γ(q̂). (41) terme de la courbure de Berry, ce que nous ferons dans le paragraphe sui-
vant (§ 4-4).
On trouve donc le déplacement recherché pour le centre de masse Pour le moment, nous allons voir comment donner un sens à (44-45)
en utilisant un raisonnement géométrique. Nous savons depuis le premier
∆x ≡ hX(T )i − hX(0)i = −h∂q γ(q̂)i. (42) chapitre que pour un problème se ramenant à un pseudo-spin 1/2, la phase
géométrique Φgeom (q) est, à un facteur 1/2 près, l’angle solide décrit par la
Supposons maintenant que la bande d’énergie inférieure est uniformé- trajectoire sur la sphère de Bloch de l’état |uq,t i quand t varie de 0 à T .
ment remplie quand l’assemblée de particules est dans l’état |Ψi, c’est-à- Examinons donc cette trajectoire pour différentes valeurs de q (figure 22)
dire que l’opérateur densité à un corps est proportionnel à l’identité dans en utilisant les expressions de θq,t et φq,t
(−)
la base |ψq i. La moyenne intervenant dans (42) devient alors une simple ∆ J 0 + J eiqa
intégrale sur la zone de Brillouin (de largeur 2π/a) : cos θq = , eiφq sin θq = . (46)
|h(q)| |h(q)|
+π/a
h i1/2
a 2
Z
∆x = − ∂q γ(q) dq. (43) avec |h(q)| = ∆2 + J 2 + J 0 + 2JJ 0 cos(qa) et les deux angles θq ∈
2π −π/a [0, π] et φq ∈] − π, +π].
Dans cette intégrale, la contribution de la phase dynamique est nulle du — Pour q = 0, la quantité eiφq sin θq = (J + J 0 )/q reste toujours réelle
fait de la périodicité de l’énergie Eq avec q et il reste à évaluer positive quand J 0 et ∆ varient sur le cercle de la figure 2. La trajectoire
sur la sphère de Bloch est donc un simple aller et retour sur le méri-
+π/a T
a dΦgeom dien de longitude 0 : l’angle solide correspondant à cette trajectoire,
Z Z
∆x = − dq avec Φgeom (q) = A2 (q, t) dt. (44)
2π −π/a dq 0 représentée en violet sur la figure 22 est nul.
– page 16 –
C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 4. Pompe adiabatique et phase de Berry
1
t
T 0.5
Φgeom /π
0
−0.5
−π/a 0 +π/a q −1
−1 −0.5 0 0.5 1
qa/π
F IGURE 23. Phase géométrique déduite de l’angle solide sous-tendu par la tra-
jectoire de l’état |uq,t i sur la sphère de Bloch au cours d’un cycle de la pompe.
Cette phase géométrique varie continuement de −π à +π quand q décrit la zone
de Brillouin, ce qui entraine la quantification du déplacement ∆x donné en (44).
Le code de couleurs des différents points est le même que celui de la figure 22.
— Pour qa/π = ±1/4, 1/2, 3/4, 7/8, les trajectoires représentées par les
couleurs bleue, verte, jaune et orange, s’écartent de plus en plus du
méridien central. Elles génèrent des angles solides de plus en plus
grands et de signe opposé pour ±q, qui tendent vers le demi-espace
(angle solide de 2π) quand q s’approche de ±π/a.
— Pour q = ±π/a, les deux trajectoire suivies sont identiques : ce sont
des grands cercles rouges passant par les pôles ; l’angle solide vaut
donc ±2π et la phase géométrique associée est ±π.
F IGURE 22. Trajectoires suivies pour un q fixé dans un cycle de la pompe. La phase Cette analyse géométrique nous apprend deux choses. D’une part, tous
géométrique Φgeom (t) est donnée, à un facteur 1/2 près, par l’angle solide sous- les points de la sphère de Bloch sont atteints au moins une fois quand q et t
tendu par la trajectoire correspondante. On a pris une trajectoire circulaire centrée varient respectivement dans les intervalles [−π/a, +π/a] et [0, T ] : la sphère
en (1,0) et de rayon 0.5 dans le plan (J 0 /J, ∆) parcourue à vitesse uniforme. de Bloch est complètement enveloppée par ces trajectoires. Ensuite, par
continuité, on voit qu’il faut assigner la valeur Φgeom = −π à la trajectoire
pour q = −π/a et la valeur Φgeom = +π à la trajectoire q = π/a. Le résultat
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et phase de Berry
(45) doit donc être compris comme L’expression (44) pour le déplacement ∆x fait intervenir la dérivée par
rapport à q de la phase géométrique
a
∆x = − lim Φgeom (q) − lim Φgeom (q) (47)
2π q→+π/a q→−π/a Z T
Φgeom (q) = A2 (q, t) dt. (51)
où la première limite est prise par valeurs négatives et la seconde par va- 0
4-4 Déplacement quantifié et courbure de Berry Quand on reporte ce résultat dans l’expression du déplacement de
centre de masse, on trouve
Continuons à faire abstraction des singularités possibles dans la défini- +π/a T
a
Z Z
tion de l’état |uq,t i pour établir une autre expression pour le déplacement ∆x = − Ω(q, t) dq dt. (53)
∆x du centre de masse de l’assemblée de particules. Pour ce problème avec 2π −π/a 0
une coordonnée d’espace et une coordonnée de temps, nous pouvons défi-
nir les deux composantes de la connexion de Berry [A2 a déjà été introduit Cette expression est "robuste" au sens où la courbure de Berry est inva-
en (34)] : riante de jauge. Elle ne présente pas de singularité, contrairement aux
expressions faisant intervenir la connexion de Berry. Nous y reviendrons
A1 (q, t) = ihuq,t |∂q uq,t i, A2 (q, t) = ihuq,t |∂t uq,t i, (49) dans le paragraphe 5. Nous verrons en particulier que du fait de la pério-
dicité en q et en t du problème, l’intégrale
qui forment un vecteur réel à deux composantes. Nous définissons égale-
ment la courbure de Berry : +π/a T
1
Z Z
Ω(q, t) dq dt (54)
∂q A1 2π −π/a 0
Ω(q, t) = × = i (h∂q uq,t |∂t uq,t i − h∂t uq,t |∂q uq,t i) (50)
∂t A2
est nécessairement un entier, le nombre de Chern, qui en l’occurence est
qui est une quantité scalaire réelle. égal à 1.
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
5 Pompe adiabatique et nombre de Chern où les angles θ ≡ θq,t et φ ≡ φq,t sont définis par
∆t Jt0 + J eiqa
Dans la dernière partie de ce chapitre, nous allons présenter un traite- cos θ = , eiφ sin θ = , (56)
q,t q,t
ment général de la pompe adiabatique. Nous allons commencer par préci-
ser la nature des singularités déjà mentionnées, susceptibles d’apparaître avec h i1/2
2
lors du calcul de la connexion de Berry. Nous passerons ensuite à une pré- q,t = ∆2t + J 2 + Jt0 + 2JJt0 cos(qa) (57)
sentation de la pompe adiabatique pour un réseau 1D quelconque, vue
comme un problème bi-dimensionnel, une dimension d’espace et une di- et θ ∈ [0, π], soit sin θ ≥ 0. Dans la mesure où la trajectoire suivie par
mension de temps. De ce fait, les notions que nous allons dégager ici re- (Jt0 , ∆t ) évite le point central (J, 0), la définition (56) ne comporte aucune
viendront dans la suite du cours, lorsque nous aborderons les problèmes ambiguïté sauf en un point particulier, le couple (J 0 , ∆) qui atteint le pôle
bi-dimensionnels d’espace. Nous verrons en particulier que la quantifi- sud θ = π. En effet, l’état |uq,t i en ce point devient
cation de la pompe n’est autre que la manifestation de l’existence d’un
nombre de Chern. Signalons par ailleurs qu’une autre approche de la 0
|uq,t i = (58)
pompe adiabatique fait appel au formalisme de Floquet. Nous renvoyons eiφ
le lecteur intéressé par cette approche à l’article de revue de C OOPER, D A -
mais la phase φ ne peut pas être déterminée à partir de (56) puisque sin θ =
LIBARD et al. (2018) et aux références qu’il contient.
0 en ce point.
Cette ambiguïté se transcrit directement sur la connexion de Berry que
nous avons définie en (49) pour notre problème à deux dimensions (une
5-1 Singularité(s) de la connexion de Berry d’espace q et une de temps t)
∂q
Dans tout ce cours, nous avons utilisé abondamment la représentation A(q, t) = ihuq,t |∇uq,t i, ∇= . (59)
∂t
(−)
d’un état |uq,t i en terme d’un point sur la sphère de Bloch. Cette représen-
tation, biunivoque, est extrêmement commode pour mener des raisonne- Un calcul immédiat donne
ments géométriques simples en terme de contour s’enroulant sur la sphère.
Elle présente toutefois une ambiguïté pour deux points particuliers, les A(q, t) = −∇φ sin2 (θ/2) (60)
pôles nord et sud de la sphère de Bloch, obtenus respectivement pour les
qui est donc singulier au pôle sud, en θ = π. Notons qu’au pôle nord, φ est
latitudes θq = 0 et θq = π. L’angle azimuthal φq (longitude) est en effet
également indéterminé mais le fait que sin2 (θ/2) = 0 efface la singularité
indéterminé en ces points, ce qui peut conduire aux singularités que nous
sur A. Cette différence de traitement entre pôle nord et pôle sud vient du
allons maintenant commenter.
fait que nous avons imposé à la composante de |uq,t i sur |+iz d’être réelle
Dans ce qui précède, nous avons choisi d’exprimer l’état |uq,t i dans la positive, alors que la composante sur |−iz est complexe.
base propre de l’opérateur σ̂z avec une composante réelle positive sur l’état
Examinons cette singularité de manière générale. Notons (q0 , t0 ) un
de base |+iz , ce qui nous a conduit à écrire
point où le pôle sud de la sphère de Bloch est atteint. Paramétrons le voisi-
nage de ce point par
cos(θ/2)
|uq,t i = (55) (61)
eiφ sin(θ/2) q = q0 + δq, t = t0 + δt,
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
La divergence de la connexion de Berry que nous venons de trouver dé- est diagonal dans la base des moments q. Nous pouvons donc calculer le
pend du choix de jauge. On aurait pu décider d’imposer une composante flux de matière pour une particule dans un état de Bloch |ψq i, puis moyen-
réelle positive sur |−iz au lieu de |+iz en paramétrant l’état |uq,t i sous la ner ensuite le résultat sur q.
forme −iφ
e cos(θ/2)
Partons d’une particule préparée dans l’état de moment q dans la bande
|ũq,t i = (69) fondamentale n = 0 et considérons un cycle de la pompe, pendant lequel
sin(θ/2)
certains paramètres caractérisant le réseau (J 0 et ∆ pour le modèle de Rice–
et la nouvelle connexion de Berry à aurait été singulière autour du pôle Mele) varient très lentement. L’état de la particule à un instant donné peut
nord de la sphère de Bloch, c’est-à-dire pour un autre couple (q̃0 , t̃0 ). s’écrire au premier ordre de l’approximation adiabatique (cf. chapitre 1) :
Nous avons déjà eu l’occasion de mentionner qu’au contraire de la X hψ (n) |∂t ψ (0) i
connexion de Berry, la courbure de Berry définie en (50) |Ψ(t)i ≈ |ψ (0) i + i~ |ψ (n) i + .... (73)
n6=0
E (n) − E (0)
Ω=∇×A (70) Notons que pour alléger les notations, nous n’avons pas explicitement in-
diqué la dépendance en q et en t des fonctions de Bloch et des énergies :
était invariante de jauge. La divergence que nous venons de trouver pour
A ne doit donc pas se produire pour Ω. Montrons-le explicitement à par- (n) (n)
|ψ (n) i ≡ |ψq,t i, E (n) ≡ Eq,t . (74)
tir du développement limité précédent. Nous avons établi au chapitre 1
l’expression générale de Ω Nous souhaitons calculer, à l’ordre le plus bas non nul, la vitesse moyenne
dans cet état. L’opérateur vitesse est donné par
1
Ω = − ∇φ × ∇(cos θ) (71) p̂ d
2 v̂ = avec p̂ = −i~ (75)
m dx
ce qui conduit au point (q0 , t0 ) à et nous allons donc avoir besoin d’évaluer des éléments de matrice du type
γ
Ω ≈ − uz , (72)
2 hψ (0) | p̂ |ψ (n) i. (76)
ce qui est effectivement régulier. Le calcul pour la pompe adiabatique du Il est en général plus commode de travailler avec les parties périodiques
modèle de Rice–Mele confirme cette régularité (figure 24, bas). |u(n) i qu’avec les fonctions de Bloch |ψ (n) i elles-mêmes. Le passage d’un
type de fonction à l’autre se fait en utilisant
(n) (n)
5-2 Le courant dans une pompe adiabatique p̂ eiqx uq,t (x) = eiqx (p̂ + ~q) uq,t (x) (77)
de sorte que l’élément de matrice (76) se réécrit
Dans le traitement que nous avons présenté au paragraphe § 3, nous
avons utilisé des arguments géométriques simples tirant parti de l’hamil- hψ (0) | p̂ |ψ (n) i = hu(0) | (p̂ + ~q) |u(n) i. (78)
tonien de Rice–Mele, pour déterminer le déplacement du centre de masse
L’impulsion moyenne dans l’état |Ψ(t)i vaut donc, toujours à l’ordre 1
du gaz de particules dans un cycle de pompage. Nous allons maintenant
de l’approximation adiabatique
mettre en place un formalisme plus général qui nous permettra de montrer
l’importance de la courbure de Berry pour ce type d’étude. hΨ(t)| p̂ |Ψ(t)i = hu(0) | (p̂ + ~q) |u(0) i
Nous partons comme précédemment d’une assemblée de particules
X hu(n) |∂t u(0) i
+ i~ hu(0) | (p̂ + ~q) |u(n) i (n) + c.c. (79)
sans interaction, et nous supposons que l’opérateur densité à une particule n6=0
E − E (0)
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
Pour aller plus loin, nous allons avoir recours aux lemmes suivants, t
prouvés dans l’appendice 3 :
m
hu(0) |(p̂ + ~q)|u(n) i = (E (0) − E (n) ) h∂q u(0) |u(n) i. (80) T
~
et
m
hu(0) |(p̂ + ~q)|u(0) i = ∂q E (0) . (81)
~
En utilisant de plus une relation de fermeture dans la deuxième ligne de
(79), nous arrivons à :
p̂ 1
vq,t ≡ hΨ(t)| |Ψ(t)i = ∂q E (0) − ih∂q u(0) |∂t u(0) i + c.c. . (82)
m ~
Nous voyons donc apparaître deux composantes pour cette vitesse q0 q
q0 + 2π/a
moyenne :
— La première ~1 ∂q E (0) est la vitesse de groupe. Quand on prend sa F IGURE 25. Diagramme bi-dimensionnel dans l’espace (q, t) : moment en abscisse
moyenne sur tous les états q en les supposant également peuplés, on et temps en ordonnées. La surface grisée représente la zone d’intégration de (86),
trouve un résultat nul du fait de la périodicité en q (à chaque instant t) la courbure de Berry Ωq,t est périodique en q de période 2π/a et périodique en t de
(0)
de la bande d’énergie Eq,t . période T .
— La seconde contribution est (au signe près) la courbure de Berry que
nous avons introduite en (50) :
5-3 Nombre de Chern et quantification du pompage
Ωq,t = i h∂q u(0) |∂t u(0) i − h∂t u(0) |∂q u(0) i . (83)
Nous allons maintenant établir la quantification du déplacement ∆x,
Pour une population uniforme de tous les moments q, la vitesse moyen-
qui n’est qu’un cas particulier du fait que la quantité
née sur ces moments vaut donc à l’instant t :
Z TZ q0 +2π/a
a
Z
1
v̄t = − Ωq,t dq (84) C= Ωq,t dq dt (86)
2π ZB 2π 0 q0
où a est la période spatiale du potentiel et 2π/a représente donc la largeur est toujours un entier si Ω est une courbure de Berry et si l’intégrale est
de la zone de Brillouin. prise sur un domaine rectangulaire avec des conditions aux bords pério-
Le déplacement moyen sur un cycle de durée T s’obtient quant à lui en diques (figure 25) :
intégrant cette vitesse : — La périodicité de la zone de Brillouin assure que l’hamiltonien et ses
Z TZ états propres sont les mêmes pour le moment q0 et le moment q0 +
a
∆x = − Ωq,t dq dt, (85) 2π/a ;
2π 0 ZB
— La périodicité temporelle de la pompe assure que l’hamiltonien et ses
et l’on retrouve le résultat que nous avions obtenu "pédestrement" pour le états propres sont les mêmes à l’instant t = 0 et à l’instant t = T .
modèle de Rice–Mele à l’équation (53). L’intérêt de la présente dérivation
Pour montrer ce résultat, rappelons que la courbure de Berry Ωq,t est
est de ne pas être passée par la connexion de Berry, dont nous avons vu
définie à partir de la connexion de Berry Aq,t par
qu’elle pouvait contenir des singularités, et de reposer entièrement sur la
notion de courbure de Berry, qui est parfaitement régulière. ∇ × Aq,t = Ωuz . (87)
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4 −π/a
2π 0 dt 2π
(n)
Comme nous l’avons fait pour la phase géométrique, il faut pour donner
5 5 un sens à cette équation suivre continûment l’évolution de la phase de Zak
quand le temps t passe de la valeur 0 à la valeur T . Cela se fait à partir de
l’évolution des contours correspondants sur la sphère de Bloch et nous le
montrons sur la figure 28, le résultat redonnant bien évidemment la valeur
0 0
−1 −0.5 0 0.5 1 −0.5 0 0.5 trouvée précédemment ∆x = −a.
q/k q/k
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
(p̂ + ~q)2
Ĥq |u(n) (n)
q i = Eq |u(n)
q i avec Ĥq = + V (r) (97)
2m
(0)
soit, en prenant le produit scalaire avec huq | :
hu(0) (n)
q |uq i = δn,0 ⇒ h∇q u(0) (n) (0) (n)
q |uq i + huq |∇q uq i = 0 (102)
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C OURS 3 : L ES POMPES ADIABATIQUES § 5. Pompe adiabatique et nombre de Chern
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