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1. Schwa ou « e caduc » ?
Le terme schwa (Prononcé [Gva], de l’hébreu chav « rien, vide », Petit Robert, 2009) fait son apparition très tôt dans
les grammaires, pour identifier une voyelle moyenne, centrale et non labiale. L’API désigne au moyen du symbole [B]
une voyelle qui se réalise différemment selon les langues et qui est représentée par des graphies diverses. En
anglais, par exemple, le schwa correspond à certaines voyelles inaccentuées, différemment représentées à l’écrit. Le
mot est utilisé aujourd’hui comme équivalent de « e caduc » pour le français dans la plupart des publications
scientifiques. Pourtant, la prononciation actuelle de [B] en français ne correspond plus à celle d’une voyelle moyenne
non arrondie. Elle est proche de [V] ou de [Z], selon les locuteurs ou l’environnement phonétique. Elle se réalise
donc comme une voyelle labiale.
Même si son timbre n’est pas différent de /OE/, on emploie le symbole [B] pour rendre compte du comportement
particulier de cette voyelle, qui, à la différence des autres phonèmes vocaliques, peut être prononcée ou non dans
l’énoncé, en fonction de facteurs phonétiques, phonostylistiques ou diatopiques. En effet, les voyelles [V] ou [Z],
par exemple, correspondant aux graphèmes EU ou OEU, ne sont pas susceptibles de disparaître, à de rares
2. « e caduc » : Un phonème ?
Rappelons qu’un phonème est défini comme une unité minimale, dépourvue de sens et ayant une fonction distinctive.
Lorsque l’on dresse l’inventaire des phonèmes vocaliques du français, ou en tout cas de ce que l’on appelle
« le français de référence », on s’accorde pour dire que le système phonologique actuel contient 13 voyelles, ce qui
exclut du système maximal de 16 voyelles le [A] dit palatal, la nasale [X] et le [B], du fait de leur faible rendement
phonologique. Ceci signifie qu’il existe actuellement peu de mots dont le sens se différencie par la prononciation de
[a] ou [A], de [X] ou [R], ou de [B] opposé à l’absence de voyelle. La plupart des locuteurs ne font plus la
différence entre patte et pâte, entre brun et brin, et le fait que l’on prononce [lasBmDn] ou [lasmDn] ne changera en
rien le sens que l’on attribuera à ces mots.
On peut donc s’interroger sur le statut phonématique du [B]. Sa chute ou réalisation dans un énoncé peuvent fournir
des informations quant au registre de langue, au groupe social auquel appartient le locuteur ou à son origine
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
géographique. On lui reconnaîtra donc une fonction identificatrice. Mais il ne rentre pas dans des oppositions de sens
au même titre que les autres phonèmes de la langue, à l’exception de quelques cas isolés tels que dehors / dors, ou
des syntagmes où [B] se maintient devant un h dit aspiré, ce qui permet de distinguer, par exemple l’eau et le haut.
Si on considère strictement son timbre, c’est-à-dire, si on laisse de côté sa spécificité, [B] peut être assimilé à /OE/, et
Si le statut phonologique de [B] peut être remis en cause, on peut se poser la question de savoir quelle place il faut lui
accorder dans le cadre de l’enseignement/ apprentissage du FLE.
Du point de vue articulatoire, la correction phonétique ne devrait pas porter sur d’autres traits que la labialité et
l’antériorité, comme pour [V] ou [Z].
Pourtant, de par son caractère erratique, le [B] mérite d’être traité spécialement dans l’enseignement de l’oral. Sa
suppression entraîne des conséquences non négligeables pour la compréhension, en raison des phénomènes qui lui
sont associés :
Entraîner l’étudiant à la chute du [B] peut sembler une tâche dépourvue de sens si l’on considère, comme on l’a vu,
que la présence ou l’absence de la voyelle n’a pas de conséquences au niveau phonologique. Pourtant, en
s’habituant à prononcer le mot autrement que comme l’indique la graphie, même s’il s’agit d’une prononciation
correcte, l’apprenant enregistre d’autres variantes de prononciation du mot, ce qui l’aide à mieux comprendre les
messages oraux dont la forme obéit à des lois qui diffèrent de celles de l’écrit. C’est donc par le biais de la
prononciation que l’on vise la compétence de réception, et c’est là le plus grand intérêt du travail sur le [B] en classe
de FLE.
Les programmes de formation des futurs enseignants ont toujours accordé une place importante au « e caduc ».
Outre le fait que l’étude du fonctionnement du système phonologique doit inclure forcément ce son dont le
comportement est propre au français, la pratique de la suppression du [B] améliore sensiblement la compréhension
orale des étudiants non francophones qui n’ont pas eu d’entraînement à ce type de prononciation lors de
l’apprentissage de la langue.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Le « e caduc » correspond à la graphie e sans accent orthographique lorsqu’elle se trouve en syllabe inaccentuée
ouverte et si elle n’est pas suivie d’une consonne redoublée (ff, ll, tt, etc.). Ceci est dû au fait que les consonnes
doubles étaient autrefois des géminées, c’est-à-dire qu’on les prononçait toutes les deux, ce qui plaçait le « e » dans
une syllabe fermée. Rappelons que le préfixe re- se prononce [YB], même suivi de ss (ressaut, ressemblance,
ressentir, ressource, etc.), de même que les adverbes dessous et dessus.
D’autres graphies peuvent représenter des « e caducs », susceptibles d’être supprimés suivant les règles générales.
« ai » dans des formes du verbe faire : nous faisons [fBz2], il faisait [fBzD], faisan [fBzS].
Le tableau 1 montre les différentes positions où peut apparaître le « e » dans l’énoncé, chacune desquelles est
associée à critère général déterminant la chute ou le maintien de [B]. N’y sont pas inclus des facteurs qui jouent
également (tels que la présence de la syllabe tonique après [B] ou l’impossibilité de produire une gémination dans
certaines positions) et qui seront développés plus loin.
« e » en syllabe initiale d’énoncé : La syllabe contenant « e » se trouve dans un monosyllabe (ou, moins souvent,
dans un polysyllabe) et est séparée de l’énoncé précédent par une pause.
« e » en syllabe intérieure de polysyllabe graphique : Un polysyllabe graphique peut bien être un monosyllabe
phonétique. Ainsi, le mot conte, par exemple, est constitué de deux syllabes graphiques (puisqu’il contient deux
voyelles à l’écrit) mais il s’agit d’un monosyllabe phonétique car on ne prononce qu’une voyelle : [k2:t]. Pour analyser
les suppressions ou les maintiens du « e » dans cette position, on ne considérera que les mots comportant au moins
trois syllabes graphiques, le « e » à analyser ne se trouvant ni dans la première syllabe ni dans la dernière.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Tableau 1. Position du « e » dans l’énoncé et facteurs qui déterminent sa chute ou son maintien
« e » suivi de voyelle.
La graphie « e » n’est jamais prononcée si elle est suivie d’une voyelle ou d’un h muet. La consonne précédant « e »
s’enchaîne donc à la voyelle (i.e. enchaînement consonantique). Le phénomène d’élision du « e », indiqué
graphiquement par l’apostrophe, montre la correspondance entre l’écrit et l’oral.
« Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom,
dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite
: la voix de Louki. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d’été où vous ne
savez plus très bien en quelle année vous êtes. »
Patrick Modiano
« Dans le café de la jeunesse perdue »
Gallimard, 2007
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
« e » suivi de h aspiré
1- Quelle honte!
2- Le homard, ce Roi des crustacés, se prête à tous les goûts et à toutes les
fantaisies!
3- Arrête de hurler pour une haie !
4- Un mendiant couvert de haillons.
5- Il portait une lourde hache.
6- Achetez une housse pour protéger vos meubles.
7- Suivons un cours de hongrois.
8- J’éprouvais pour lui une forte haine.
9- « Mon père, cehéros », est un film français de Gérard Lauzier.
10- Le hasard n’existe-t-il pas ?
11- Le nivellement par le haut.
12- Une hausse de l’inflation
Il ne se prononce pas à condition, bien entendu, qu’il se trouve dans une syllabe ouverte.
Le « e » du pronom « le » se maintient lorsqu’il se trouve en position tonique, quel que soit le nombre de consonnes
qui le précèdent. Il ne s’agit pas d’un véritable « e caduc » et sa prononciation correspond à la voyelle antérieure
arrondie fermée [V].
Écris-le vite.
Fais-le
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Dans cette position, le maintien du « e » dépend surtout de la nature de la consonne qui le précède (dans des
conditions normales de conversation, à un débit moyen). On le maintient donc après une occlusive. Les fricatives
facilitent la chute du « e » initial, mais cette chute est facultative.
S’il est précédé d’une consonne occlusive : S’il est précédé d’une consonne fricative :
Ce soulier me gêne.
Je justifie sa conduite.
Me mentiras-tu toujours ?
Ne néglige pas ta santé.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Dans le cas des consonnes vibrantes, latérales ou nasales, la chute est facultative aussi, mais elle est beaucoup
moins fréquente et dépend notamment du débit et du registre de langue.
R+e L+e N ou M+ e
REMARQUE :
La première personne du présent du verbe être (je suis) et le pronom démonstratif “celui-là” présentent une
prononciation particulière en langue courante non soignée. [B] tombe fréquemment dans les deux cas. Dans le
premier cas, la chute du e met en contact la consonne sonore [F] et la sourde [s]. Cette dernière produit une
assimilation sur la précédente. Cette assimilation peut être un simple assourdissement [FsPi] ou une assimilation
totale avec assimilation de traits articulatoires [GPi].
Dans le deuxième cas (celui-là), l’omission du « e » entraîne aussi la suppression de la consonne “l” : [sPila].
Application pratique :
Transcrivez les énoncés suivants en indiquant toutes les prononciations possibles en fonction du registre de
langue :
1. Je suis prête.
2. Je suis là.
3. Celui-là est le plus grand.
4. -Tu préfères lequel ?
-Celui-là.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Comparez:
« e » précédé de deux « e » précédé d’une seule
consonnes consonne
Vendredi Samedi
[vSdYBdi ] [samdi]
Simplement Seulement
Vous entrerez Vous passerez
Exactement Vaguement
Tristement Joyeusement
Largement Étroitement
Forgeron Bûcheron
Fermeté Doucement
Fortement
1. Dans les mots composés, le e caduc peut tomber s’il n’est pas immédiatement suivi de la syllabe
tonique. Autrement, il se maintient obligatoirement.
2. Dans le futur des verbes du premier groupe, au même niveau de langue, l’e caduc précédé de deux
consonnes peut se maintenir ou tomber. Au conditionnel aussi, le maintien est facultatif, excepté à la
première et deuxième personne du pluriel (suivi du groupe [Yj]) Le maintien est dans ce dernier cas
obligatoire.
Je resterai Tu conserveras
[FBYDst(B)Ye] [tyk2sDYv(B)Ya]
Il tardera Nous insisterons
Vous tarderez Je calquerai
Il conserverait Ils accorderaient
3. « e caduc » précédé d’une consonne tombe, même si sa chute entraîne la formation de consonnes
géminées.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
4. Précédé d’une seule consonne, « e » se maintient dans les mots où il est suivi des groupes [Yj] et [lj]
6. Dans le mot quelquefois « e caduc » se maintient, suivant la règle générale. Il faut cependant noter la
prononciation familière de certains locuteurs qui le font tomber, ainsi que la consonne « l » : [kDkfwa]
7. La locution conjonctive parce que se prononce [paYskB]. Il faut également noter la prononciation particulière
de certains locuteurs qui prononcent parfois [paYsBkB].
1. Précédé et suivi d’une seule consonne, «e » tombe (sa chute entraîne la rencontre de deux consonnes.) La chute
est obligatoire même si elle entraîne la formation de consonnes géminées
2. Précédé d’une consonne et suivi de deux, «e » tombe (sa chute entraîne la rencontre de trois consonnes.)
3. Précédé de deux consonnes et suivi d’une, «e » tombe généralement (sa chute entraîne la rencontre de trois
consonnes.) Cependant cette chute n’est pas considérée obligatoire et on entend des [B] dans cette position. La
chute ou le maintien du « e » sont liés à la nature des consonnes, les fricatives facilitant généralement la
disparition du « e ».
Comparez:
6. S’il se trouve à la fin d’un polysyllabe précédé d’un groupe à liquide, il se maintient obligatoirement en
langue soutenue. En langue courante, on peut le maintenir ou bien on peut le faire tomber mais sa chute entraîne
aussi celle de la consonne liquide (“r” ou “l”).
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
REMARQUE : Après les prépositions entre et contre, « e » suivi de consonne se maintient presque toujours, même
en langue familière.
7. « e » se prononce à l’intérieur du groupe rythmique, à la fin d’un polysyllabe, précédé de deux consonnes et suivi
de deux consonnes (sa chute entraînerait la rencontre de quatre consonnes).
REMARQUES :
Quand les deux consonnes qui le précèdent forment un groupe à liquide, le « e » caduc et la consonne liquide
peuvent tomber en langue courante.
Le « e » peut tomber même si sa chute entraîne la rencontre de quatre consonnes en fonction de la nature
des consonnes en contact. La présence d’un [s] ou d’un [Y] dans le groupe disjoint précédant le «e » facilitera
sa chute, de même qu’un groupe conjoint après le « e »,
Il parle français.
Une ferme provençale.
Une porte sculptée.
Les forces françaises libres.
Un guitariste prétentieux.
8. A l’intérieur de groupe rythmique, à la fin d’un polysyllabe, précédé de trois consonnes et suivi d’une ou
plusieurs consonnes, « e » se prononce (sa chute entraînerait la rencontre de quatre consonnes ou plus)
REMARQUE :
Dans certains cas, on peut prononcer un « e » d’appui (dit « e » épenthétique) lorsque quatre consonnes se trouvent
en contact, même s’il n’y a pas de « e » écrit.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Dans cette position, e caduc précédé de deux consonnes se conserve et précédé d’une consonne tombe
facultativement. Sa chute est très fréquente en langue parlée. Le critère qui régit donc le maintien ou la chute du B est
le nombre de consonnes qui le précèdent.
Comparez :
MAINTIEN OBLIGATOIRE CHUTE FACULTATIVE
Au premier Au second
[opYBmje] [os(B)g2]
Nous crevons Nous venons
Son brevet Sa revue
En prenant En tenant
Un squelette Un secret
LE
Avec le mien Sans le mien
[avDk lB mjR] [sSl(B)mjR]
Passe le faire Va le faire
Toujours le même Vraiment le même
Vers le train Dans le train
JE
Quoique je comprenne Quand je comprends
[kwakFBk2pYDn] [kSF(B)k2pYS]
Car je peux Mais je peux
CE / SE
Il compte se venger Il veut se venger
[ilk2:tsBvSFe] [ilvVs(B)vSFe]
Cherche ce passage Lis ce passage
Comme ce pays C’est ce pays
Perds ce ton Prends ce ton
ME
Ils veulent me voir Il va me voir
[ilvZlmBvwa:Y] [ilvam(B)vwa:Y]
Sors me voir Viens me voir
DE
Une femme de chambre Un valet de chambre
Une chaise de bois Un morceau de bois
Une tasse de thé Un pot de thé
Un verre de vin Un tonneau de vin
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TE
Ils descendent te voir Il descend te voir
Ils viennent te chercher Il vient te chercher
QUE
Dites que c’est moi Dis que c’est moi
Je n’en trouve que deux Je n’en ai que deux.
La poire que tu vois L’abricot que tu vois
REMARQUES:
En langue soignée, on maintient le « e caduc » devant « rien » et devant le pronom personnel « lui », ainsi
que celui du pronom démonstratif « celui ».
Je pensais ne rien faire.
Il n’a besoin de rien.
Prends celui-là.
Je veux celui-là.
Oui, tu dois le lui donner.
« e »se maintient également quand il appartient à la première syllabe d’un nom propre.
« e caduc » se prononce généralement dans les mots : dehors, femelle, guenon, vedette et quenelles.
Par règle générale, le premier « e » tombe (obligatoirement ou facultativement selon sa position dans l’énoncé) et le
deuxième se conserve. Mais l’inverse est possible aussi.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
Dans ces mots, c’est le premier e caduc qui se maintient et le deuxième qui tombe.
Une jeune fille que le vent a échevelée.
Une dizaine de personnes ont été ensevelies sous les décombres de l’immeuble.
Sa chevelure blonde.
Les enfants sortirent et Geneviève alla avec eux.
2. JE NE
Le groupe je ne est un groupe figé. Ici, c’est le deuxième “e” qui tombe [FBn]
3. CE QUE
Le groupe ce que est aussi un groupe figé. Mais ici, c’est toujours le premier e caduc qui tombe [skB]
A remarquer que « e » de « CE » tombe même s’il est précédé de deux consonnes prononcées.
Les groupes je te, je me, je le, ce ne sont des groupes semi figés. Tantôt c’est le premier e qui tombe, suivant la règle
générale, tantôt c’est le deuxième, imitant un peu le groupe je ne. Il arrive de même avec les groupes comportant
comme premier élément de ou que.
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CAS PARTICULIERS
Louveterie [luvEtʀi; luv(ə)tʀi] (La variante graphique louvèterie, avec accent grave, est admise)
Papeterie [papEtʀi; pap(ə)tʀi]
Pelleterie [pɛltʀi; pElEtʀi]
Dans les verbes qui ont deux syllabes consécutives avec e caduc comme devenir, recevoir, etc., on entend trois
prononciations différentes. Parfois on prononce les deux e caducs, mais on peut aussi faire tomber le premier ou le
deuxième.
En langue parlée, on remarque parfois la chute des e caducs dans deux syllabes consécutives, lorsque le deuxième
est précédé d’une constrictive (type de consonne qui facilite la chute du e ), particulièrement “s” ou “f”.
II. CCBCB
Quand le premier e caduc est précédé de deux consonnes et le deuxième d’une, c’est le premier qui se conserve et
le deuxième qui tombe.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
REMARQUES :
Le groupe figé ce que conserve sa prononciation même si le premier e est précédé de deux consonnes.
Quand le deuxième e caduc précédé d’une seule consonne est suivi de CONSONNE + [j], on le maintient aussi,
comme dans vous contreveniez, nous contrefaisions.
3. Si le premier e caduc à la fin d’un polysyllabe précédé de deux consonnes se maintient, le deuxième ne tombe
jamais. (Sauf si le « e » de la syllabe suivante appartient à un groupe figé)
III. CBCCB .... Si le premier e caduc est précédé d’une consonne et le deuxième de deux, le premier tombe et le
deuxième se conserve.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
IV. CC B CC… Si chaque e caduc est précédé de deux consonnes, les deux “e” se maintiennent.
Lorsque plus de deux syllabes consécutives contiennent un “e”, c’est le comportement du premier « e » qui
commande la chute ou le maintien des suivants. Il faut tenir compte, bien sûr, des groupes figés.
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Phonétique et Phonologie II 2020 – e caduc
1. Schwa ou « e caduc » ?
2. « e caduc » : Un phonème ?
3. Importance du « e caduc » pour l’enseignement/ apprentissage du FLE
4. Reconnaissance du « e caduc » à partir de la graphie
5. Position de « e caduc » dans l’énoncé.
Précisions concernant certaines positions.
I. CBCB…
CAS PARTICULIERS
II. CCBCB
REMARQUES
1. PARCE QUE PAR CE QUE car CE QUE avec CE QUE
2. CCBCB + Groupe Consonne + [j]
3. Si le premier e caduc à la fin d’un polysyllabe précédé de deux consonnes se maintient, le
deuxième ne tombe jamais. (Sauf si le « e » de la syllabe suivante appartient à un groupe figé)
III. CBCCB....
IV. CCBCC…
Plusieurs syllabes consécutives contenant un e caduc.
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