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ASSOCIATION POUR LA PROMOT 

!ION ET LE DEVELOPPEMENT

RAPPORT SUR LE FESTIVAL DES ARTS ET DE LA CULTURE LOMA


TENU A MACENTA DU 27 AU 30 DECEMBRE 2019
Sur initiative de l’Association pour la promotion et le développement de
la culture LOMAFOLOÏ (PDLC), la première édition du festival des arts et
de la culture Loma s’est tenu du 27 au 30 Décembre 2019 à Macenta.

Cette première édition du festival surnommé Festilo qui a démarré par


carnaval géant a connu un engouement et une participation massive
allant au-delà des prévisions des organisateurs avec plus de trois mille
participants venus de tous les horizons de la guinée profonde et de la
République sœur du Libéria.

Au titre des programmes et des présences artistiques et culturelles,


l’évènement a mobilisé près de 150 artistes de tout genre allant des
folklores à la musique tradi-moderne et musique moderne avec à
l’affiche, les rubriques ci-dessous :

 J1 - 26/12/2019 : Arrivée et accueil des hôtes ;


 J2 - 27/12/2019 : Carnaval géant et cérémonie d’ouverture suivi
de veillée culture et artistique au stade Ahmed Benn Bela ;
 J3 - 28/12/2019 : Activité culturelle au stade Ahmed Benn Bela
de Macenta  et découverte de l’art culinaire Loma ;
 J4 - 29/12/2019 : lutte et jeux traditionnels divers guinéens
 Cérémonie Podhaï ou art plastic accompagné de mélopée
 Cérémonies de clôture et émission interactive à la station de
la radio rurale de Macenta

Chacune de ces rubriques se présentait en détail comme suit :

- Un cocktail de bienvenue pour les invités, le 26/12/2019 ;


- Un carnaval géant sur une distance de 4km le 27/12/2019
- Retro musique Loma-porte ouverte sur Lavö BEAVOGUI à la
même date ;
- Prestation des artistes tradi-modernes Loma (Guinée & Liberia) ;
- Une pause Diner pour les Hôtes suivie de soupée le soir ;
- Prestations des groupes artistiques traditionnels Loma (Guinée
Liberia) ;
- Prestation des folklores féminins le 28/12/2019 ;
- Prestation des masques Loma le 28/12/2019 ;
- Symposium sur l’écriture et la monnaie Loma (le Guinzé) ;
II. Les motivations du Festival des arts et de la culture Loma.
FESTILO

En effet, si la libéralisation des initiatives privées et collectives fut l’un


des actes majeurs qu’avaient posé les autorités des régimes précédents
en République de Guinée, celle-ci ayant permis d’identifier des talents
dans tous les secteurs d’activités socioéconomiques, cependant certains
secteurs à raison du manque de soutien notamment sur le plan de la
vulgarisation, de la conservation, de la promotion et surtout, de l’appui
financier sont restés parents pauvres de cette politique de libéralisation.

Parmi ceux-ci, le secteur de l’art et de la culture est resté au premier plan


de ce déficit d’appui promotionnel.

Or nul n’ignore de nos jours, l’importance que revêt ce grandissime


secteur de la civilisation des peuples.

La communauté Toma ou Löghömagui, connue pour sa discrétion, fut


l’une des premières Communautés à disposer et à conserver sa propre
écriture, sa propre monnaie locale, sa sculpture, sa peinture, ses pas de
danse et ses chants mythiques bref, à disposer d’une civilisation
diversifiée, riche, harmonieuse et presque intacte face à l’irrésistible
mutation que connait l’environnement social de nos jours.

Voyons ainsi le cas particulier des chants, des pas de danse, de la


monnaie locale, de la culture vestimentaire et de l’écriture ou graphes
dans l’histoire et dans l’expression culturelle de la Communauté Toma
dont l’habilité et la dextérité des devanciers dans le domaine culturel ont
permis de s’informer sur la vie quotidienne des devanciers notamment:

 sur leur culture ;


 leur croyance ;
 leur civilisation et
 sur leur mode de vie.

Ces valeurs culturelles et artistiques ont incarné à un moment donné de


l’Histoire, l’expression la plus métaphorique du pouvoir de la nature en
harmonie avec celui de l’homme, créant ainsi un espace qui mène vers
le surnaturel capable d’aiguiser l’émotion humaine à travers la
connaissance du monde subjectif et de son interprétation sous l’angle
culturel.
Ainsi chez le peuple Loma qui croit en la puissance de ces données
culturelles, chaque pas de danse ou chant, chaque instrument ou
chaque masque joue un rôle déterminant selon la force de l’esprit qu’il
incarne en lui.

Par exemple le masque l’Homme oiseau (wonileghagui) incarne la joie


de vivre, la liberté, la souplesse et la danse mythique. L’échassier
(Laniboghoï) incarne la majesté, la grandeur et la souplesse dans les
airs à la poursuite des mauvais esprits volants etc..

Des instruments de musique comme le bapaï, le koningui, le kiégui, le


tamadégui ou tandégui, le kpoloï ou le kokogui sont très respectés car
ne sont joués qu’à des occasions spécifiques correspondant à une
situation particulière donnée.

Ceci requérant aujourd’hui de la part des acteurs du développement, une


certaine synergie en vue d’assurer la promotion culturelle et artistique de
ces valeurs cardinales menacées de disparition notre a trouvé par ces
faits, une raison suffisante pour initier l’organisation de cette première
édition du Festival Loma en 2019.

En résume ce festival avait pour objetif :

 La découverte des différents pas de danse traditionnels


 Des différents instruments de musique avec leurs pratiquants
 Exposition d’objets d’arts
 Présentation des vertus vestimentaire de la civilisation Loma
 Présentation des types de masque
 Présentation des valeurs cardinales de l’art culinaire
 Présentation verbal des valeurs culturelles de la Communauté
à travers les spécialistes de la communication (Lavhawogui)

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