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LA PROBLÉMATIQUE DES IDE EN ALGÉRIE : PARADOXES D'UNE ÉCONOMIE

ATTRACTIVE FAIBLEMENT ATTRAYANTE

Introduction :

L’article traite de la question des Investissements Directs Étrangers (IDE) en se concentrant sur l'Algérie.
Les flux mondiaux d'IDE ont augmenté en 2015, mais la part de l'Afrique a diminué en raison de la crise pétrolière.
L'Algérie, comme d'autres pays méditerranéens, attire peu d'IDE en raison de sa préférence historique pour les
stratégies de substitution aux importations et d'industrialisation, ainsi que de la faiblesse de sa productivité des
facteurs et de son climat d'investissement peu attractif. La faible performance de l'Algérie en termes de flux d'IDE
peut être attribuée à son manque d'attractivité en comparaison avec d'autres pays. Le papier se concentre sur la
comparaison de l'Algérie avec dix autres pays, en utilisant un indice d'attractivité contextuelle basé sur les travaux
de la Cnuced. Les IDE ont quatre caractéristiques essentielles et prennent généralement trois formes : une fusion
de nouveaux capitaux propres, un réinvestissement des nouveaux bénéfices et un emprunt net de la maison mère
vers ses filiales.
1- REVUE DE LITTÉRATURE :

Il semble que la politique d'investissement en Algérie soit en train d'évoluer avec l'adoption d'un nouveau
code des investissements en juillet 2016, qui prévoit des avantages pour les investissements éligibles dans les
secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme, ainsi que pour les projets d'intérêt particulier à l'économie
nationale. Cependant, la sous-représentation de l'Algérie dans les flux d'IDE par rapport à des pays comparables
est préoccupante, car les IDE peuvent jouer un rôle important dans le transfert de technologies et l'amélioration
des capacités d'innovation. Les défis institutionnels et économiques de l'Algérie, tels que l'absence d'un véritable
tissu de PME, la faible demande interne et la qualification insuffisante de la population, ainsi que la question de
l'environnement des affaires, sont autant de freins à l'attractivité de l'Algérie pour les investisseurs étrangers.

2-L'ALGÉRIE ET LES IDE : PARADOXES D'UNE ÉCONOMIE ATTRACTIVE PLUS


QU'ATTRAYANTE :

la situation économique de l'Algérie en ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE). L'article
souligne que l'Algérie est une économie "attractive" plutôt que "attrayante", avec un potentiel inexploité et une
tendance à la prudence dans ses offres économiques. Le manque de petites et moyennes entreprises est également
un frein. Malgré cela, l'Algérie est considérée comme attractive en raison de ses infrastructures et de sa gestion
financière prudente. Cependant, la demande intérieure est faible, la qualification de la population est insuffisante
et le secteur des services est sous-développé. Le texte présente des graphiques comparant les flux d'IDE en Algérie
par rapport au reste du monde et à l'Afrique, soulignant une sous-représentation de l'Algérie dans ces flux. Le
nouveau code des investissements adopté en juillet 2016 offre des avantages pour les investissements étrangers,
en particulier pour les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme. Cependant, malgré ces mesures,
l'Algérie reste sous-investie par rapport à des pays comparables, et les IDE représentent une part relativement
faible de l'investissement total en Algérie
3- CONSTRUCTION D'UN OUTIL D'ANALYSE SPÉCIFIQUE : L'INDICE CONTEXTUALISÉ
D'ATTRACTIVITÉ :
la littérature sur l'investissement direct étranger (IDE) met en évidence l'importance de l'attractivité d'un
pays pour attirer les investissements étrangers. Les indices développés par la Conférence des Nations Unies sur le
commerce et le développement pour évaluer cette attractivité ont des limites et des études ont tenté de les améliorer.
Les variables explicatives de l'attractivité des pays pour les IDE sont nombreuses et comprennent des facteurs
industriels, commerciaux et institutionnels. En comparant l'Algérie avec d'autres pays, il ressort que bien qu'elle
soit plutôt attractive, elle reçoit relativement peu d'IDE en raison d'un faible ratio de Recherche et Développement
rapporté au PIB, d'un secteur d'exportation des services atrophié et d'un niveau d'éducation supérieure relativement
faible.

a. Principes et méthodes retenus :

Le texte en question compare les investissements directs étrangers (IDE) dans différents pays à travers le
monde, en se basant sur un modèle d'attractivité des IDE inspiré par la Cnuced. Dix pays ont été sélectionnés pour
l'étude : les pays voisins du Maghreb, deux pays pétroliers, deux pays latino-américains, deux pays en transition
et un pays d'Asie. L'objectif est de comparer ces pays avec le pays d'étude afin de déterminer des décalages ou des
points communs. Le texte souligne quelques résultats à partir de cet échantillon de pays.

b. Le choix des pays de comparaison :

La comparaison de pays est importante pour les entreprises multinationales et les institutions financières,
qui ont développé des outils de comparaison tels que les services de "risque pays". Pour les IDE, les fondamentaux
structurels de l'économie sont au cœur de la problématique, comme la spécialisation de l'économie algérienne
autour des hydrocarbures. La taille et la géographie des pays sont également des facteurs à prendre en compte. Un
échantillon de comparaison d'une dizaine de pays a été retenu, y compris les voisins du Maghreb, des pays
pétroliers, des pays latino-américains, des pays en transition et un pays asiatique producteur de pétrole.

c- Le choix des moyens de comparaison :


une comparaison économique entre l'Algérie et d'autres pays en termes d'attractivité pour les
investissements directs étrangers (IDE). La CNUCED a construit un indicateur d'attractivité basé sur 12 variables,
telles que le PIB par habitant, la croissance économique, les infrastructures d'information et de communication,
les capacités technologiques locales, la perception du risque par les investisseurs et les conditions d'investissement.
Les résultats ont montré les forces et les faiblesses de l'Algérie par rapport aux autres économies de l'échantillon.

d. Les résultats de l'outil ICA : Construction de « l'indice contextualisé d'attractivité des IDE » :

Ce texte décrit une méthodologie pour comparer l'Algérie avec d'autres pays sur un ensemble de variables,
en utilisant les principes établis par la CNUCED. L'objectif n'est pas de recréer un indice identique à celui de la
CNUCED, mais d'en reprendre les principes et de les appliquer à un éventail plus restreint de pays. Les douze
variables proposées par la CNUCED ont été collectées pour les onze pays de l'échantillon. Dans certains cas, une
variable proxy a été utilisée à la place de celle utilisée par la CNUCED. Les variables ne sont pas destinées à être
une mesure exhaustive de la question en question, mais plutôt une façon de la mesurer. La CNUCED propose une
normalisation des données entre 0 pour le pays le moins performant et 1 pour le plus performant, mais la petite
taille de l'échantillon de l'étude actuelle rend cela irréalisable. Un tableau des variables et de leurs valeurs pour
chaque pays est fourni.

e. Quelques enseignements de l'outil : une économie attractive mais peu attrayante :

L'article traite de l'indice contextualisé d'attractivité (ICA) des investissements directs étrangers (IDE) en
Algérie. L'ICA est un outil simple qui permet de comparer l'attractivité des pays en termes d'IDE. Les auteurs
constatent que l'Algérie a une position relativement faible dans l'ICA, mais que cela ne correspond pas à la présence
effective des IDE dans le pays. L'article propose plusieurs explications à cette situation, notamment la médiocrité
du climat des affaires en Algérie et la règle 51/49 qui exige une majorité de capitaux nationaux dans les entreprises
étrangères. Les auteurs soulignent également le caractère rentier de l'économie algérienne et l'insuffisance de la
recherche et développement et de la qualification de la population comme facteurs limitant l'attractivité du pays
pour les IDE. L'article suggère qu'une diversification de l'économie algérienne et une amélioration du climat des
affaires pourraient augmenter l'attractivité du pays pour les IDE.

Conclusion :
En conclusion l'économie algérienne rencontre des défis importants dans son développement économique,
en particulier en ce qui concerne les investissements directs étrangers et la recherche et développement. Les IDE
sont perçus à la fois comme une opportunité et un risque pour le pays, mais la stabilité institutionnelle et
réglementaire est essentielle pour les attirer. La R&D, quant à elle, doit s'élargir pour inclure les sciences sociales
et des programmes de recherche dans différents domaines et zones géographiques pour améliorer la connaissance
du pays. Les politiques de développement économique devraient donc mettre l'accent sur la stabilité
institutionnelle et réglementaire et l'élargissement de la recherche et développement pour favoriser la croissance
économique en Algérie.

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