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UNIVERSITE IBN TOFAIL

ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE


GESTION

Mémoire de fin de cycle

En vue de l’obtention du diplôme de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

Option : Gestion Financière et Comptable

Thème :

« L'optimisation de la gestion de la trésorerie pour une meilleure performance financière des


Régies cas de la Régie Autonome de Kénitra »

Réalisé et présenté par :

BORKI HIBA

Sous l’encadrement :

Mr. BELBAITA WADIE Enseignant-chercheur à l’école Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Mme. ZENOUAKI AMAL Chef de service financier à la Régie Autonome de


Kénitra

Membres de Jury :

Mr. BELBAITA WADIE Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Mr. BOUCHKOURTE MUSTAPHA Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Année Universitaire 2022-2023


UNIVERSITE IBN TOFAIL

ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE


GESTION

Mémoire de fin de cycle

En vue de l’obtention du diplôme de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion

Option : Gestion Financière et Comptable

Thème :

« L'optimisation de la gestion de la trésorerie pour une meilleure performance financière des


Régies cas de la Régie Autonome de Kénitra »

Réalisé et présenté par :

BORKI HIBA

Sous l’encadrement :

Mr. BELBAITA WADIE Enseignant-chercheur à l’école Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Mme. ZENOUAKI AMAL Chef de service financier à la Régie Autonome de


Kénitra

Membres de Jury :

Mr. BELBAITA WADIE Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Mr. BOUCHKOURTE MUSTAPHA Enseignant-chercheur à l’Ecole Nationale de


Commerce Et de Gestion de Kénitra

Année Universitaire 2022-2023


Dédicaces:

Je ne terminerai ce présent travail qu’après avoir présenté mes profonds remerciements au bon
dieu qui m’a accordé du courage et de la patience pour finaliser ce travail

Je dédie ce mémoire :

A la personne qui m’a montré le chemin de succès


Papa, je te remercie d'avoir fait de moi une femme.

A la plus belle créature de la planète


Maman, je t’aime très fort

A ma sœur et mes deux frères qui m’ont soutenu tout au long de mon cursus universitaire

A toute personne qui s’était derrière moi en particulier mes amies AYA,
Nouhaila et surtout Houda

A l’ensemble du personnel de l’entreprise « la Régie Autonome de Kénitra » pour leur accueil


et
Leur confiance, aides afin que je puisse accomplir mon travail

A toute l’équipe pédagogique et administrative de l’ENCG de Kénitra Et A toute personne qui


de près ou de loin a participé à ma formation
Remerciements:
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il me semble opportun de
remercier dans un premier temps l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra de
nous avoir octroyés cette opportunité, et je remercie également son corps professoral qui nous
a formé durant ses cinq années d’études et de nous avoir servis, spécialement Monsieur Belbaita
Wadie qui a été toujours disponible pour répondre à mes différentes questions et qui m’a donné
l’opportunité d’effectuer ce projet de fin d’études et m’a bénéficié de ses orientations en matière
de méthodologie de travail, ainsi que Mr. Bouchkourte Mustapha pour son assistance à ce
travail.

Je remercie ma famille qui a été l’origine de ma motivation durant mes années d’études

Je remercie vivement Madame ZENOUAKI Amal, mon encadrante professionnelle, qui m’a
accueillie au sein de son équipe. Ainsi tout le personnel de la division financière et comptable
de la Régie Autonome de Kénitra pour sa générosité en ce qui concerne la formation et les
conseils pendant ma période de stage, spécialement Madame HRIRESS Khaoula et Monsieur
Takouloufa Nabil qui ont été toujours disponible pour répondre à toutes mes questions tout au
long de cette période ainsi qu’à de me donner toutes les informations dont j’avais besoin.

Je tiens finalement à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser ce travail. C’est
grâce à vous que j’ai a eu l’occasion de traiter un sujet de telle importance et qui m’a permis
d’acquérir un ensemble de connaissances et de nouveaux concepts.
Avant-Propos:
L’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra a été créée en 2005 dont le but de
former des futurs cadres dans les domaines du Commerce et de Gestion, en leur apportant des
compétences stratégiques et opérationnelles pour s'ouvrir sur le milieu professionnel.

Dans cette optique, l'ENCG de Kénitra accorde une importance majeure aux stages en les
intégrant dans son système éducatif pour donner aux étudiants la possibilité d’allier la formation
pratique à celle académique reçue au sein de cet établissement.

Actuellement étudiante en 5ème année option Gestion Financière et Comptable, je suis


particulièrement motivée pour poursuivre mon stage de fin d’études dans une organisme
réputée, afin de mettre en pratique mes connaissances théoriques acquises tout au long de mon
cursus.

C’est pour cette raison, que mon choix s’est orienté vers la Régie Autonome de Kénitra
puisqu’elle s’agit du leader de la distribution d’eau et d’électricité dans son périmètre d’action.

Durant ce stage, j’ai pu relever au sein du service financier de cette entité la thématique
suivante : L'optimisation de la gestion de la trésorerie pour une sécurité et une rentabilité
financière des établissements publics.
Résumé:
Depuis le début des années 1970, la place de la trésorerie au sein d'une entreprise a énormément
évolué et sa gestion est aujourd'hui un impératif pour toute entité.
L'objectif de toute entreprise est d'optimiser sa gestion de trésorerie afin d'être en mesure
d'assurer une certaine rentabilité financière et donc de la conduire vers la performance, car une
entreprise ne peut ni exister ni se développer sans argent.

Au cours de cette mémoire nous avons essayé d’expliquer la manière dans laquelle la gestion
optimale de la trésorerie peut contribuer à l’atteinte de la performance financière.
Et pour ce faire, on a procédé à une étude des différents instruments et outils d’optimisation de
la trésorerie, mais également à l’analyse des différentes variables de l’équilibre financier à
savoir : le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette, et de
différents ratios tel que le ratio de la rentabilité, de la liquidité et de la solvabilité. Ainsi, que
par l’établissement d’un tableau des flux de trésorerie qui trace les mouvements de liquidités
liés aux activités d’exploitation, d’investissement et de financement

La Régie Autonome de Kénitra, a fait l’objet de notre étude empirique, dans laquelle nous avons
tenté d'évaluer sa gestion de trésorerie à travers les méthodes mise en place au niveau théorique,
ce qui nous a permis de mettre en exergue l'apport de la gestion de trésorerie à la performance
financière, bien que cette trésorerie nécessite encore quelques améliorations et des solutions tel
que la réforme des régies en matière de la forme afin que le principe de l’optimisation soit
respecté.

Mots clés : Trésorerie, la gestion de trésorerie, l’optimisation de la gestion de trésorerie,


performance financière, l’équilibre financier, flux de trésorerie.
Abstract:
Since the early 1970s, the role of cash management within a company has changed enormously,
and today it is an imperative for every entity.
The objective of any company is to optimise its cash management in order to ensure a certain
level of financial profitability and therefore to drive it towards performance, because a company
can neither exist nor develop without money.

In the course of this dissertation, we have tried to explain the way in which optimal cash
management can contribute to achieving financial performance.
To do this, we have studied the different instruments and tools for optimising cash flow, and
also analysed the different variables of financial equilibrium: working capital, working capital
requirements and net cash flow, as well as different ratios such as profitability, liquidity and
solvency. It also draws up a cash flow statement showing cash flows from operating, investing
and financing activities.

The Regie Autonome de Kénitra was the subject of our empirical study, in which we attempted
to evaluate its cash management through the methods implemented at the theoretical level,
which enabled us to highlight the contribution of cash management to financial performance,
although this cash management still requires some improvements and solutions such as the
reform of the régies in terms of form so that the principle of optimisation is respected.

Keywords: Treasury, cash management, optimization of cash management, financial


performance, financial balance, cash flow.
Liste des abréviations :
AC Actif Circulant
ACE Actif Circulant d’Exploitation
ACHE Actif Circulant Hors Exploitation
AI Actif Immobilisé
BFR Besoin en Fonds de Roulement
BFRE Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation
BFRHE Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation
CA Chiffre d'Affaires
CMPC Coût Moyen Pondéré du Capital
CP Capitaux Permanents
CT Court Terme
DCT Dettes à Court Terme
FCF Free Cash-Flow
FR Fonds de Roulement
FRNG Fonds de Roulement Net Global
FTA Flux de Trésorerie liés à l’Activité opérationnelle
FTF Flux de Trésorerie liés aux opérations de Financement
FTI Flux de Trésorerie liés aux opérations d’Investissement
M&M Modigliani et Miller
MLT Moyen et Long terme
PCE Passif Circulant d’Exploitation
PCHE Passif Circulant Hors Exploitation
PME Petites et Moyennes Entreprises
R Ratio
RAK Régie Autonome de Kénitra
ROCE Rentabilité économique
ROE Rentabilité financière
SME Système Monétaire Européen
TBB Basic Bank Rate
TFT Tableau des Flux nets de Trésorerie
TN Trésorerie Nette
VD Valeurs Disponibles
VE Valeurs d’Exploitation
VI Valeurs Immobilisées
VR Valeurs Réalisables
Liste des figures :

Figure 1: Les fonctions essentielles du trésorier ..................................................................... 16


Figure 2: Différents types de placements ................................................................................ 21
Figure 3: Le triangle de la performance .................................................................................. 23
Figure 4: Les objectifs de mesure de la performance.............................................................. 24
Figure 5: Les documents à analyser ........................................................................................ 26
Figure 6: Processus de gestion de trésorerie ........................................................................... 28
Figure 7: Représentation hiérarchique de l'élaboration du budget .......................................... 34
Figure 8: Les techniques d'optimisation de la trésorerie ......................................................... 37
Figure 9: La structure du bilan fonctionnel ............................................................................. 41
Figure 10: Le contenu du fonds de roulement......................................................................... 44
Figure 11: Représentation schématique de FRNG par le haut du bilan .................................. 44
Figure 12: Représentation schématique de FRNG par le bas du bilan.................................... 45
Figure 13: Représentation schématique du BFR .................................................................... 46
Figure 14: L'organigramme de la RAK ................................................................................... 59
Figure 15: Analyse PESTEL du secteur d'activité de la RAK ................................................ 61
Figure 16: Organigramme de la division comptable et financière .......................................... 64
Liste des Tableaux :
Tableau 1: Les conditions d'optimisation de la gestion de trésorerie ...................................... 31
Tableau 2: La présentation du plan de financement ................................................................ 33
Tableau 3: La présentation d'un tableau de budget de trésorerie ............................................ 35
Tableau 4: Dates de valeur sur les opérations bancaires courantes ......................................... 36
Tableau 5: les éléments constitutifs d'un bilan fonctionnel..................................................... 40
Tableau 6: Tableau des retraitements et reclassements ........................................................... 42
Tableau 7: Structure du bilan financier ................................................................................... 43
Tableau 8: Interprétation du fonds de roulement .................................................................... 45
Tableau 9: Interprétation du besoin en fonds de roulement .................................................... 47
Tableau 10: Interprétation de la trésorerie nette ...................................................................... 48
Tableau 11: Les ratios de liquidité .......................................................................................... 49
Tableau 12: Les ratios de gestion ............................................................................................ 49
Tableau 13: Représentation simplifiée d’un tableau de flux de trésorerie .............................. 51
Tableau 14: Les ratios de solvabilité ....................................................................................... 52
Tableau 15: Les ratios de rentabilité ....................................................................................... 53
Tableau 16: Fiche signalétique de la RAK .............................................................................. 58
Tableau 17: Bilan Financier de 2020 en MAD ....................................................................... 72
Tableau 18: Bilan Financier de 2021 en MAD ....................................................................... 73
Tableau 19: Le bilan en grandes masses de 2020 ................................................................... 74
Tableau 20: Le bilan en grandes masses de 2021 ................................................................... 74
Tableau 21: Calcul du fonds de roulement net global par le haut du bilan en MAD .............. 77
Tableau 23: Calcul du fonds de roulement net global par le bas du bilan en MAD ............... 79
Tableau 24: Calcul du besoin en fonds de roulement en MAD .............................................. 80
Tableau 25: Calcul des ratios de délais fournisseurs et de délais clients en MDH ................. 81
Tableau 26: Calcul de la Trésorerie nette selon les deux méthodes en MAD ......................... 82
Tableau 27: Calcul du Ratio de liquidité générale .................................................................. 84
Tableau 28: Calcul du Ratio de liquidité Réduite ................................................................... 85
Tableau 29: Calcul du Ratio de liquidité Immédiate............................................................... 85
Tableau 30: Tableau de flux de trésorerie de 2021 ................................................................. 87
Tableau 31: Calcul du ratio de la solvabilité générale ............................................................ 88
Tableau 32: Calcul du ratio d'autonomie financière................................................................ 89
Tableau 33: Calcul du ratio de rentabilité ............................................................................... 89
Liste des graphes :

Graphe 1: Evolution des emplois des bilans financiers en grandes masses ........................... 75
Graphe 2: Evolution des ressources des bilans financiers en grandes masses ....................... 75
Graphe 3: Présentation du fonds de roulement net global par le haut du bilan ...................... 78
Graphe 4: Présentation du fonds de roulement net global par le bas du bilan ........................ 79
Graphe 5: Présentation du besoin en fonds de roulement....................................................... 80
Graphe 6: Présentation de la trésorerie nette selon l'approche du haut de bilan..................... 83
Graphe 7: Présentation de la trésorerie nette selon l'approche du bas de bilan ...................... 83
Graphe 8: Représentation de l'évolution des ratios de liquidité ............................................. 86
Graphe 9: Représentation de l'évolution des indicateurs d'analyse de la performance financière
.................................................................................................................................................. 90
Sommaire :
Dédicaces
Remerciements
Avant-propos
Liste des abréviations
Listes des figures, tableaux et graphes
Sommaire
Introduction Générale………………………………………………………………………...01

PARTIE 1 : FONDEMENTS THEORIQUES DE LA RECHERCHE………………….03

CHAPITRE I : LES APPROCHES THEORIQUES DE LA GESTION DE


TRESORERIE

Introduction du chapitre……………………………………………………………………05
Section n°1 : Les approches théoriques……………………………………………………...06
Section n°2 : Généralités sur les notions de base……………………………………………10
Section n°3 : L’importance de la gestion de trésorerie dans l’entreprise……………………26
Section n°4 : le processus de la gestion de trésorerie………………………………………..28
Conclusion du chapitre……………………………………………………………………...29

CHAPITRE II : L’ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DE


L’ENTREPRISE PAR LES INDICATEURS DE LE GESTION DE LA TRESORERIE

Introduction du chapitre……………………………………………………………………30
Section n°1 : L’optimisation de la gestion de trésorerie …….................................................30
Section n°2 : La gestion de trésorerie et la performance financière de l’entreprise…………39
Conclusion du chapitre……………………………………………………………………...53

PARTIE 2 : Etude de cas : La Régie Autonome de Kénitra ……………………………...54


CHAPITRE III : PRESENTATION DU CONTEXTE ET DE LA METHODOLOGIE DE
TRAVAIL

Introduction du chapitre…………………………………………………………………….55
Section n°1 : Présentation de l’organisme d’accueil la RAK………………………………...55
Section n°2 : Présentation de la méthodologie de recherche………………………………...67
Conclusion du chapitre……………………………………………………………………...71

CHAPITRE IV : ETUDE DE LA GESTION DE TRESORERIE DE LA RAK

Introduction du chapitre…………………………………………………………………….72
Section n°1 : Analyse de la trésorerie par le bilan financier…………………………………...72
Section n°2 : l’évaluation de la performance financière à travers les approches d’analyses de la
trésorerie………………………………………………………………………………………77
Section n°3 : les indicateurs d’évaluation de la performance financière……………………...88
Section n°4 : Solution et Recommandations …………………………………………………82
Conclusion du chapitre……………………………………………………………………...95

Conclusion Générale
Annexes
Bibliographie
Webographie
Table des matière
Introduction Générale :

De nos jours, le monde des entreprises est bien plus compétitif qu’auparavant, et seules
survivent celles qui sont les plus astucieuses et les plus performantes. L'environnement dans
lequel évoluent les organisations est tellement instable et imprévisible que la capacité à
s'adapter au changement est devenue une condition préalable non seulement à leur succès, mais
aussi à leur survie. En effet, l'influence de l'environnement sera toujours forte pour déclencher
un effort permanent de la part de l'entreprise pour une bonne gestion. Il est donc essentiel de
bien gérer son entreprise d’une manière quotidienne pour assurer un développement efficace.
Particulièrement au Maroc, où l’environnement est caractérisé par l’ouverture de l’économie à
la concurrence internationale suite à plusieurs événements et stratégies mises en place par ce
dernier pour lui rendre de plus en plus attractif aux yeux des investisseurs, et donc suite à ceci
les entreprises doivent être gérées d’une façon optimale si elles veulent prospérer et survivre
dans cet environnement complexe.
En effet, l’objectif devant la mise en place de chaque entité est la maximisation de profit, cela
nécessite également de fonctionner de la manière la plus rationnelle que possible pour qu’elle
puisse survivre. Les managers doivent prendre les bonnes décisions au moment opportun et
choisir à chaque fois les meilleures pour l'entreprise sous des contraintes de coût, de qualité et
de délai.
Dans ce contexte, la gestion financière est devenue un moyen de gestion incontournable au
pilotage de l’entité.
Elle concerne tous les domaines de l’entreprise car tous les choix et toutes les décisions de
l’entreprise ont une implication financière.
La gestion financière vise donc à établir un diagnostic de la situation financière de l'entreprise,
à porter un jugement sur son équilibre financier et sa rentabilité. Cette analyse permet de
mesurer et d'améliorer la rentabilité des activités et des projets, d'anticiper les besoins, de
trouver les moyens nécessaires à la vie et au développement de l'entreprise, ainsi qu’à de
contrôler sa manière de fonctionnement.
La gestion financière a toujours occupé une place privilégiée dans la gestion de l'entreprise car
elle concerne sa naissance, sa croissance et son autonomie. Elle englobe à la fois des pratiques
relativement techniques parmi lesquelles on peut citer « la gestion de trésorerie. »

1
La gestion de trésorerie représente alors l’ensemble des choix et des procédés qui permettent
d’assurer la solvabilité d’un organisme à partir d’une optimisation de l’ensemble des produits
et frais financiers. Elle consiste, d'une part, à gérer les instruments de paiement et de
financement, et d'autre part, à informer les gestionnaires des conséquences de leurs décisions
sur la trésorerie.
La trésorerie d’une entité à une date donnée peut être analysée comme étant l’ensemble de ces
possibilités de paiement considéré par rapport à l’ensemble des engagements qu’elle a
contractés. La situation monétaire découle des conditions dans lesquelles les disponibilités se
présentent les unes par rapport aux autres dans le temps.
La gestion de trésorerie occupe une place cruciale dans la fonction financière d’une entreprise.
Elle garantit qu'aucune forme de capitaux dont dispose l'entreprise n'est détournée et à conduire
à une gestion équilibrée, en d’autres termes, l’entité doit gérer à la fois les déficits ainsi que les
excédents. Actuellement, la gestion de la trésorerie tend à se concentrer sur l'amélioration des
processus de transfert financiers et sur le développement d'un système d'information permettant
de suivre en temps réel l'évolution de toutes les normes de l'entreprise et d’établir des liens
appropriés avec les marchés financiers.
Les objectifs de cette discipline sont multiples, dont les principaux sont les suivants : gérer,
contrôler, et sécuriser l'ensemble des flux financiers de l’entreprise, assurer la solvabilité de
l'entreprise au moindre coût, arbitrer entre les différents produits de financement et de
placement, gérer les risques financiers et les risques de change ainsi qu’à d’optimiser et de gérer
la relation entre la banque et l’entreprise.

Chaque année, des milliers d’entreprises sont confrontées à des difficultés liés à la gestion de
la trésorerie. Ces difficultés auxquelles sont confrontées les entreprises sont dues au
développement des économies modernes. Mais ne peut-on pas partir du principe que la gestion
de trésorerie nécessite plus de rigueur au niveau pratique et une nouvelle approche au niveau
théorique ? En effet, la situation économique a longtemps facilité le paiement des dettes et le
remboursement des prêts par les entreprises qui avaient su s’endetter.
Or, depuis une vingtaine d'années, les problèmes de trésorerie sont l'un des goulots
d'étranglement de l’activité de l’entreprise qui cherchent à améliorer leur performance.

De ce qui a été dit jusqu’au là, il nous devient nécessaire d’étudier la fonction de la gestion de
trésorerie au sein de l’entreprise, ainsi que l’importance de sa mise en place dans cette dernière.
Plus précisément, nous essayerons de mieux comprendre la manière dont la trésorerie est gérée.

2
Pour mieux expliquer cette gestion, notre étude s’est concentrée sur la problématique suivante :
L'optimisation de la gestion de trésorerie contribue -t- elle à l'amélioration de la
performance financière de la Régie Autonome de Kénitra.

Pour répondre à cette question, il est important de souligner certaines sous-questions qui sont :

✓ Comment la gestion de trésorerie permet-elle de gérer efficacement l’entreprise ?

✓ Quel est l’impact de la bonne gestion de trésorerie sur la performance financière de


l’entreprise ?

✓ La gestion de trésorerie de la RAK contribue-t-elle à sa performance financière ?

✓ Est-ce qu’un changement de forme sera à l’origine d’une bonne optimisation de la


trésorerie.

Afin de faciliter notre recherche et d’apporter des éléments de réponse à notre problématique.
Nous allons aborder dans un premier temps la partie théorique qui va t’être scindé en deux
chapitres :

• Le premier chapitre contient les aspects théoriques de la gestion de trésorerie.


• Le deuxième chapitre va t’être consacrer à l’analyse de la performance financière de
l’entreprise par les indicateurs de la gestion de trésorerie.

Dans la partie pratique, nous allons avoir aussi deux chapitres :


• Le premier va t’être dédier à la présentation de l’organisme d’accueil et de la
méthodologie de recherche appliquée pour la réalisation de ce mémoire.
• Le deuxième chapitre est une étude de cas et qui concerne l’analyse de la situation
financière de la trésorerie de la RAK et de la manière avec laquelle doit optimiser la
gestion de sa trésorerie.

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PARTIE 1 : LES FONDEMENTS
THEORIQUES DE LA GESTION DE
TRESORERIE

« IL FAUT SAVOIR LE PRIX DE L’ARGENT : LES PRODIGUES NE


LE SAVENT PAS ET LES AVARES ENCORE MOINS »

Montesquieu, Mes pensées.

4
Chapitre I : Les approches théoriques de la gestion de trésorerie
Dans un contexte économique en plein essor, marqué notamment par la mondialisation,
l’intensification de la concurrence et la prise de conscience des enjeux environnementaux et
sociaux, plusieurs facteurs ont été à l’origine de l’émergence de nouveaux modes de gestion
orientés vers le long terme. L'une de ces méthodes est la gestion de trésorerie, qui vise à
maîtriser les flux financiers afin d'assurer la pérennité de l'entité et de son environnement.

Etudier la gestion de trésorerie revient alors à identifier les concepts qui s’appliquent à cette
discipline, ainsi que de mettre l’accent même sur le rôle du trésorier pour un souci de clarté.

Depuis la régulation des marchés financiers et monétaires, la gestion de trésorerie a revêtu des
enjeux importants aux entreprises. Longtemps considérée comme une activité passive dans
l'entreprise, avec le besoin urgent de la sécurité des fonds disponibles, elle est devenue de plus
en plus active et constitue une fonction vitale dans l'entité, avec pour mission d'augmenter la
rentabilité de l'ensemble des activités.

La gestion de trésorerie est au cœur de la gestion financière à court terme. Elle a commencé à
prendre une vraie dimension dans les entreprises. Car elle doit intéresser tous les membres de
l'entité en représentant un reflet de sa survie.

La question de la performance n’a cessé de même d’attirer l’attention des théoriciens et des
praticiens. Elle a longtemps été vue dans une perspective financière qui reflète les attentes des
actionnaires. Au cours du XXe siècle, le concept de performance s'est élargi. La responsabilité
d'entreprise ne se limite plus aux actionnaires mais inclut d'autres parties prenantes : les salariés,
soucieux de leur emploi et de leur salaire, les managers, qui œuvrent pour la pérennité de
l’entité, les actionnaires, qui espèrent tirer des profits de leurs investissements, etc. Cependant,
les parties prenantes ont des désirs différents, parfois même contradictoires, source de conflits
dans la recherche de la performance.

A cet effet, ce chapitre consiste à présenter le cadre conceptuel concernant la gestion de


trésorerie que nous allons décomposer en quatre sections. La première section est consacrée
aux approches théoriques. Dans la deuxième nous aborderons les notions de base du thème pour
ensuite détailler dans la troisième section l’importance de la gestion de trésorerie. Enfin la
quatrième section porte sur le processus de la gestion de trésorerie.

5
Section n°1 : Les approches théoriques :
Compte tenu de l’inexistence de marché parfait, les chercheurs ont jugé nécessaire d'expliquer
la détention de la trésorerie par les entreprises au moyen de théories financières à savoir la
théorie du Free Cash-Flow, le théorème de Modigliani & Miller et la théorie du financement
hiérarchique.

1.1. La théorie du Free Cash-Flow :


En 1984, Jensen a critiqué la législation mise en place pour le marché de prise de contrôle, qui
est un mécanisme destiné à discipliner les dirigeants afin qu'ils utilisent au mieux les ressources
de l'entreprise dans le but de créer le maximum de valeur pour les actionnaires, et il a mis en
place des vertus permettant la restructuration et le redéploiement des actifs pour faire face aux
changements technologiques et aux préférences des consommateurs. En effet, l'accent mis par
Jensen aux prises de contrôle qui assurent le développement économique a donné naissance à
la "théorie des flux de trésorerie disponibles", qui est davantage connue pour le rôle qu'elle
attribue à l'endettement que pour l'éclairage qu'elle apporte aux prises de contrôle.

Dans sa théorie, Jensen s’intéresse d’avantage aux pertes engagées à savoir le gaspillage des
fonds disponibles suite à des conflits d’intérêts entre les dirigeants et les actionnaires, et
explique que ce risque survient le plus souvent dans les entités disposant de free cash-flow c'est-
à-dire de fonds dépassant le montant nécessaire pour financer la totalité des projets rentables.
Ces pertes sont dues au fait que les dirigeants de l'entreprise ont un coût du capital positif,
refusent de restituer ce cash-flow disponible aux investisseurs parce qu'ils veulent le conserver
pour l'utiliser dans leur propre intérêt, en leur donnant une marge de manœuvre. Ils ont la
possibilité d'élargir cette marge et ne dépendront donc plus d'investisseurs externes pour se
financer, ainsi ils peuvent être utiliser pour autofinancer une politique de croissance profitable
pour eux et pour l’ensemble des salariés dans la mesure où elle facilite leurs promotions. D’une
autre part, le comportement des dirigeants peut s'expliquer par l'aversion au risque, en effet, si
les actionnaires sont neutres au risque et recherchent tous les projets avec une VAN positive,
les dirigeants qui sont plus disposés à prendre des mesures visant à limiter le risque global de
l’organisme et cela à travers le recours aux opérations de couverture et d’assurances,
l’engagement dans des projets à faible risque ou même la détention des niveaux élevés des actifs
liquides.

Pour faire face à ce dilemme, Jensen a proposé des moyens pour réduire les flux de trésorerie
disponibles, tels que la distribution de dividendes et le rachat d'actions, ainsi que le financement

6
par la dette, qui est le moyen le plus efficace parce qu’elle peut exiger la mise en règlement
judiciaire de la société.

En commençant d’abord par la distribution des dividendes qui est un outil de minimisation des
coûts de surveillance, en limitant les ressources contrôlées par la direction, et l'autofinancement
des investissements de l'entreprise augmente la valeur de l'entité en réduisant le risque de
surinvestissement lorsque les opportunités d'investissement sont faibles.

Bien que les rachats d'actions soient considérés comme une méthode flexible et efficace pour
résoudre les problèmes d'agence de flux de trésorerie disponibles et sont généralement préférés
par les entreprises car, contrairement aux augmentations de dividendes, ils n'obligent pas les
entreprises à verser des distributions futures. Le choix entre dividendes et rachats d'actions peut
également dépendre du degré d'incertitude quant aux résultats de l'entreprise.

La dernière méthode pour réduire les FCF est le recours à l’endettement, qui oblige les
dirigeants à être plus productifs, puisqu’elle augmente les engagements envers les créanciers,
l’endettement contribue alors à l’accroissement du risque de faillite dont l'apparition entraîne
un changement de dirigeants. Et pour sortir de cette situation, les dirigeants qui veulent
conserver leurs positions cherchent des projets rentables afin d’être en mesure d’effectuer les
remboursements nécessaires et d’assurer la survie de l’entreprise, car s’ils n’arrivent pas à
honorer leurs engagements, les créanciers peuvent réclamer la liquidation de l’entreprise.

En guise de conclusion le free cash-flow est la somme des ressources excédentaires disponibles
après avoir financé tous les projets rentables ainsi qu’un indicateur clé de la performance d’une
entreprise, doit être attentivement suivi et analysé. Il est parmi les premiers indices d’un retour
sur investissement, et sa bonne interprétation permet aux investisseurs d’avoir une idée claire
sur le futur de l’entreprise, ce qui va lui permettre de prendre les bonnes décisions et aux bons
moments.

1.2. La théorie du financement hiérarchique :


Depuis 1960, l'idée du financement par ordre hiérarchique est mentionnée dans les manuels de
finance, mais elle n'avait pas de base théorique pour être incluse dans la théorie financière
moderne, et c'est après que Myers et Majluf ont présenté en 1984 leur modèle de financement
par ordre hiérarchique, qui est ancré non seulement dans le financement et l'investissement,
mais aussi dans le choix des dividendes.

7
La théorie du financement par ordre hiérarchique repose sur le principe selon lequel les
entreprises préfèrent d'abord le financement interne, c'est-à-dire les fonds propres, puis
l'endettement, tandis que le recours aux actions reste le dernier choix des entreprises.

Comme nous le savons tous, nous vivons dans un monde imparfait et lorsque les gestionnaires
disposent d'informations favorables, à savoir un projet avec une valeur nette positive (VAN) et
que l'action est sous-évaluée sur le marché, les gestionnaires seront confrontés à deux choix :
soit ils adoptent le projet et émettent en même temps des actions tant qu'elles sont sous-évaluées,
ce qui pénalisera les anciens actionnaires, soit ils décident de ne pas investir et de dépasser le
gain du projet. Si dans le cas général les dirigeants optent pour le premier choix afin de profiter
de la valeur ajoutée du projet car ne pas investir dans des projets rentables pour éviter d'avoir à
émettre des actions conduit à une mauvaise allocation du capital et réduit la valeur de
l'entreprise, et d'autre part l'annonce d'une émission d'actions est considérée en moyenne comme
une mauvaise nouvelle, et s'accompagne d'une baisse des cours. C'est à cet effet que Myers et
Majluf ont élaboré leur modèle de financement hiérarchique pour expliquer pourquoi les
entreprises ont recours au financement interne plutôt qu'au financement externe, et à la dette
plutôt qu'aux actions. Ainsi, il explique que les investisseurs forcent les entreprises à suivre un
ordre de financement hiérarchique, dans la mesure où ils refusent de souscrire à une émission
d'actions si d'autres sources de financement, et notamment la dette, sont disponibles.

La théorie du financement hiérarchique a des implications sur les décisions financières de


l'entreprise, par exemple le choix de la structure financière, et le fait qu'elle permet de
comprendre l'évolution des prix lors de l'émission de titres. En effet, ces implications se
résument au fait que les entreprises évitent de financer leurs investissements par des actions ou
d'autres titres à risque, afin de ne pas être confrontées au dilemme d'abandonner des projets non
rentables ou d'émettre des titres sous-évalués, et qu'elles fixent des taux de distribution de
dividendes qui laissent un financement interne suffisant pour faire face à un volume normal
d'investissements. Il y a aussi le recours au financement par l'emprunt qui est limité afin de
pouvoir émettre la dette la moins risquée possible et de maintenir une capacité d'endettement
en cas de besoin, et lorsque l'entreprise se trouve dans l'incapacité d'émettre de la dette sans
risque, elle se tourne vers d'autres titres moins risqués comme la dette à risque ou les obligations
convertibles avant de procéder à l'émission d'actions.

En effet, c'est une hiérarchie que son respect a l'avantage d'éviter la réduction des cours
d’actions de l'entreprise, de limiter la distribution de dividendes pour augmenter

8
l'autofinancement, et de réduire le coût du capital en limitant le recours à l'emprunt. Les
entreprises rentables ont donc plus de financement interne.

En conclusion, la théorie du financement hiérarchique explique le choix du financement


effectué par l'entreprise, avec une préférence pour les fonds propres puis la dette et l'utilisation
des actions reste le dernier choix, ce qui a des implications sur la structure financière de l’entité.

1.3.Le théorème de Modigliani & Miller :


Modigliani et Miller ont montré dans "The Cost of Capital, Corporation Finance and the Theory
of Investment, 1958" que dans un monde parfait, où il n'y a pas d'impôts sur les sociétés, pas
de coûts de faillite, pas d'asymétrie d'information, pas de coûts d'agence et pas de coûts de
transaction, le choix de la structure de financement (dette ou capitaux propres) n'a pas
d'influence sur la valeur de l'entreprise, aucune combinaison n’est meilleure que l’autre, c'est-
à-dire que le financement est neutre pour la valeur de l'entreprise.

Puis, en 1963, ils ont adapté le théorème de Modigliani et Miller (M&M) en y intégrant la
notion d'impôt sur les sociétés, dans lequel les frais financiers sont déductibles de la base
imposable. Dans ce contexte, il y a non-neutralité du financement sur la valeur de l'entreprise
du fait de la fiscalité, c'est-à-dire que l'endettement permet d'augmenter la valeur de l'entreprise.
En effet, la valeur de l'actif économique d'une entreprise endettée est similaire à la valeur de
l'actif économique de la même entreprise non endettée augmentée de la valeur actualisée de
l'économie d'impôt due à la déductibilité des charges financières.

Selon Modigliani et Miller, cette valeur est indépendante du mode de financement utilisé et des
investissements de l'entreprise. Le théorème de M&M comporte deux propositions :

Proposition I : Cette proposition affirme que la structure du capital n'a pas d'incidence sur la
valeur d'une entreprise. La valeur de deux entreprises identiques resterait la même et ne serait
pas affectée par le choix de la méthode de financement adoptée pour financer les actifs. La
valeur d'une entité dépend des bénéfices futurs attendus.

Cette proposition présente de nombreuses limites, car elle a été élaborée dans l'hypothèse de
marchés parfaitement efficients, où les entreprises ne paient pas d'impôts et où il n'y a pas de
faillite ou d'asymétrie d'information.

Modigliani et Miller défendent la théorie de la non-pertinence de la structure du capital, qui


suggère que l'évaluation d'une entreprise n'a rien à voir avec la structure du capital d'une société.
Le fait qu'une entreprise soit fortement endettée ou que la part de la dette dans son financement

9
soit plus faible n'a pas d'impact sur la valeur d'une entreprise. Le théorème M&M stipule en
outre que la valeur de marché d'une entreprise est affectée par son résultat d'exploitation ou par
la valeur actuelle de ses bénéfices futurs, indépendamment du risque associé à l'investissement.
Selon cette théorie :

• La valeur de l'entreprise est égale à la valeur actuelle des bénéfices futurs de l'entreprise.
• La valeur de l'entreprise ne dépend pas du choix de la structure du capital ou des
décisions de financement de l'entreprise.

Proposition II : Cette proposition affirme que l'effet de levier financier augmente la valeur
d'une entreprise et réduit le coût moyen pondéré du capital (CMPC). C'est le cas lorsque des
informations fiscales sont disponibles.

La deuxième proposition du théorème M&M stipule que le coût des fonds propres d'une
entreprise est directement proportionnel à son niveau d'endettement. Une augmentation du
niveau d'endettement induit une probabilité de défaillance plus élevée pour une entreprise. Par
conséquent, les investisseurs ont tendance à exiger un coût des fonds propres (rendement) plus
élevé afin d'être indemnisés pour le risque supplémentaire.

Section n°2 : Généralités sur les notions de base


2.1. La trésorerie et la gestion de trésorerie :
La trésorerie occupe une place importante dans toute entreprise et son organisation dépend
parfaitement de la taille de l’entreprise.

Au niveau des petites et moyennes entreprises (PME), la trésorerie est généralement assurée
par le chef d'entreprise avec l'appui du commissaire aux comptes et la participation des
comptables.

Au niveau des grandes entreprises dans lesquelles il existe une Direction Financière et
Comptable (DFC), sa gestion est assurée par cette dernière en désignant un trésorier qui tient
compte de façon permanente des flux de trésorerie pour qu’il puisse les communiquer à son
supérieur hiérarchique.

Afin de mieux comprendre comment la trésorerie peut être déterminée, il est utile de présenter
quelques informations générales sur cette discipline.

10
2.1.1. Historique de la trésorerie :
Au milieu des années 1970, les pressions inflationnistes, les taux de change instables et l'idée
de trésorerie Zéro ont évincé la fonction de trésorerie du simple service de caisse dans les
entreprises.

Avant 1969, les entreprises européennes bénéficiaient de taux d'intérêt bas, inférieurs à 5%
(Basic Bank Rate (TBB) compris entre 3,86 et 5%) ont vu à partir de 1960 leurs activités en
croissance constante tout en dégageant des résultats d'exploitation positifs.

Dès l’arrivée des années soixante-dix, les premiers signes annonciateurs de difficultés
économiques sont apparus :

• Le ralentissement de la croissance et des résultats des entreprises


• L’inflation
• La hausse des taux d'intérêt (TBB égal à 7,70 en 1970)
• La baisse du dollar (moyenne de 5,53 francs français en 1970 et 4,28 en 1975) et du
pétrole (moins de 2 dollars le baril)
• La faillite de la banque allemande « Herstatt ».

Tout cela a conduit les responsables financiers des entreprises à redécouvrir les risques de
liquidité, de change et de contre-taux et, en 1980, les fluctuations des taux de change ont
encouragé une gestion plus rigoureuse de ces risques, ce qui a contribué à la création du SME.

La gestion du risque de taux s'est développée depuis 1982 ; Les entreprises qui s'améliorent
passent de la gestion de la dette à la gestion des excédents et redéfinissent la mission des
services financiers et le rôle du Trésor.

Au cours des quinze dernières années du XXe siècle, les services financiers des entreprises, et
les services de trésorerie en particulier, ont vu l'émergence de nouveaux marchés et instruments
financiers.

2.1.2. La trésorerie, un concept à multiple facettes :


Il existe de multiples définitions de la trésorerie, ce qui peut prêter à confusion. Tout d'abord,
la notion de trésorerie peut être appréhendée soit en termes de flux, c'est-à-dire l'ensemble des
flux monétaires au cours d'une période, soit en termes d'encours (de stocks), c'est-à-dire la
situation de trésorerie à une date donnée.

11
Les flux et les stocks sont liés par la relation suivante :

Situation de trésorerie en début de période


+Encaissements pendant la période
-Décaissements pendant la période
=Situation de trésorerie en fin de période1

Selon FORGET. J : « La trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des actes de


l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle d’exploitation, du cycle d’investissement ou des opérations
hors exploitation » 2. « La trésorerie d’une entreprise à un instant donné est égale à la différence
entre ses emplois de trésorerie (placements financiers et disponibilités) et son endettement
bancaire et financier à court terme. Il s’agit donc du cash ou liquidité dont elle dispose quoiqu’il
arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et quasi immédiatement
(le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). Enfin, par construction, la
trésorerie est égale à la différence entre le fonds de roulement fonctionnel de l’entreprise et son
besoin en fonds de roulement » 3 .

En d’autres termes selon GAUGAIN. M, et SAUVEE-CRAMBERT. R, « La trésorerie résulte


de la différence entre la trésorerie active (les disponibilités) et la trésorerie passive (les concours
bancaires). Elle est la différence entre les actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont
immédiates » 4. Et selon DESBRIERES. P et POINCELOT. E : « La trésorerie d’une
organisation est souvent définie à partir du patrimoine de celle-ci (ensemble de ses emplois et
de ses ressources). On peut opposer à cette conception permettant de mesurer un stock de
liquidités, une approche davantage centrée sur les flux, qui permet d’obtenir une mesure de la
trésorerie à partir d’un processus dynamique d’encaissements et de décaissements de liquidités
»5 .

A la lumière de toutes ces définitions, on peut dire que la trésorerie d'une entreprise s'analyse
comme l'ensemble de ses possibilités de paiement considérées par rapport à tous les
engagements qu'elle a contractés. Et que la politique de trésorerie repose sur la maîtrise de
l'évolution de la situation financière de l'entreprise.

1
1 BELLIER DELIENNE. A et KHATH. S, « La gestion de trésorerie », 2éme édition, Economica, Paris, 2005,
page 25.
2
FORGET. J, « Gestion de trésorerie », éditions d’Organisation, 2005, page11.
3
VERNIMMEN. P, « Finance d'entreprise », édition Dalloz, 2000, page 962
4
GAUGAIN. M et SAUVEE-CRAMBERT. R, « Gestion de trésorerie », édition Economica, 2007, page 24
5
5 DESBRIEES.P et POINCELOT. E, « Gestion de trésorerie », 2eme édition Ems, 2015, page 9.

12
2.1.3. Les objectifs de la trésorerie :
La trésorerie a pour but de prévoir les besoins et les insuffisances de trésorerie et de déterminer
les possibilités de financement correspondantes. Il s'agit également de trouver les meilleurs
placements en termes de coûts, de taux d'intérêt et de risques pour les éventuels excédents.

Selon REYMOND (2009 :15), la gestion de trésorerie répond à des objectifs spécifiques qui
sont principalement les suivants :

➢ Gérer, contrôler et assurer l'ensemble des flux financiers de l'entreprise ;


➢ Assurer la solvabilité de l'entreprise au coût le plus bas possible ;
➢ Arbitrer avec succès entre divers produits de financement et d'investissement ;
➢ Gérer les risques financiers et les risques de change ;
➢ Optimiser et gérer la relation Banque-Entreprise.

Au sein des groupes internationaux, la fonction de trésorerie vise à soutenir les activités
opérationnelles. Le but sera de :

➢ Veiller à ce que des liquidités suffisantes sont maintenues pour permettre des paiements
ponctuels ;
➢ S’assurer un suivi proactif et efficace de la gestion des risques financiers face à la
volatilité des marchés ;
➢ S'assurer également que les ressources financières sont déployées efficacement et qu'un
financement rentable est fourni au groupe ;
➢ Lever des fonds aux taux les plus compétitifs, tout en maintenant une efficacité fiscale
maximale.

2.1.4. Les éléments constitutifs de la trésorerie :


La trésorerie est composée essentiellement de trois comptes :

• Banque
• Caisse
• Valeur mobilière

Dans cette étude, notre intérêt va porter principalement sur le compte de caisse et le compte de
la banque qui enregistrent la totalité des recettes et des dépenses liées aux différentes activités
de l'entreprise. Nous présentons donc ce qui suit :

13
▪ La caisse : représente l’élément vital de la trésorerie, puisqu’elle englobe l’ensemble
des liquidités dont l’entreprise dispose et dont elle a accès sur l’immédiat sans faire
recours à un quelconque déplacement. Cette dernière est constituée des encaissements
et des décaissements réalisés par l’entité.

A- Les recettes : on peut considérer comme recette tout :


- Encaissement sur vent au comptant ;
- Encaissement sur remboursement ;
- avance sur service ;
- virements de fonds ;
- remboursement, avance sur frais de mission.

B- Les dépenses : les dépenses de l’entreprise sont représentées par :


- dépense fournisseurs ;
- acquisition d’investissement ;
- les frais du personnel et assurance ;
- frais de déplacement et réception ;
- impôts et taxes...etc.

▪ La Banque : Les banques sont des entreprises ou des institutions qui exercent la
profession habituelle consistant à recevoir du public, sous forme de dépôts ou par tout
autre moyen, des fonds qu'elles utilisent pour leurs propres besoins. La banque a pour
mission de gérer des fonds pour son propre compte sous la forme d'opérations
d'escompte, de crédit ou d'opérations financières.
La banque agit en tant qu'intermédiaire financier entre les déposants de fonds et les
clients demandeurs de capitaux, en se procurant à la fois des bénéfices sous forme
d'intérêts.

2.1.5. La fonction du trésorier :


2.1.5.1. Rôle du trésorier :
La trésorerie est une fonction qui évolue rapidement et qui se caractérise par un développement
technologique et technique rapide. Les compétences requises sont donc de plus en plus
pointues.

14
Par conséquent, le rôle du trésorier est de garantir à tout moment la disponibilité des ressources
nécessaires au fonctionnement et au développement de son établissement.

Dans ce cadre, on peut résumer le rôle du trésorier au niveau de cinq missions :

➢ Assurer la liquidité de l’entreprise :

La liquidité se définit comme étant la capacité d’une entité à faire face à ses échéances, elle
constitue également une base pour la survie de l’entreprise

Le trésorier doit donc s'assurer que l'entreprise dispose à tout moment de ressources suffisantes
pour faire face à ses obligations, car il est le mieux placé pour vérifier la liquidité.

De ce fait, le trésorier doit :

• Premièrement, préparer un budget de trésorerie afin de mesurer la capacité de


financement à court terme pour l’année suivante.

• Deuxièmement, doit vérifier les liquidités de l'entreprise à long terme afin de détecter à
temps une baisse des liquidités et d'y remédier selon un plan de mesures correctives. Et
ce, en montrant aux différents responsables l'impact de leurs actions sur la trésorerie.

➢ Réduire le coût des services bancaires :

La direction générale de l'entreprise n’a pas l’intention de connaître les détails des conditions
bancaires. Elle attend toutefois du trésorier qu'il réduise les coûts de la relation bancaire. Pour
ce faire, on pense spontanément à la négociation. Certes, ce n'est pas toujours le travail du
trésorier, mais il revient du moins de réaliser tout le travail préparatoire. D’abord, il va falloir
faire un inventaire détaillé des conditions existantes. Ensuite, il détermine les priorités de
négociation, c'est-à-dire les améliorations des conditions qui permettront à l'entreprise de
réaliser les économies les plus importantes. Une fois les conditions sont négociées, il devra
examiner d’une manière quotidienne leur application.

➢ Améliorer le résultat financier :

Une amélioration du résultat financier signifie moins de frais ou plus de produits financiers. Le
trésorier investit plus de temps dans l'établissement de prévisions qui peuvent aller jusqu’à 3
mois. Concernant, le placement des excédents de la trésorerie au meilleur taux, des mécanismes

15
de gestion quotidienne liées à la date de valeur doivent être appliquées dans le but de se
rapprocher de la notion de « trésorerie zéro6».

➢ Gérer les risques financiers à court terme :

Celui-ci est en rapport direct avec le risque de change ou risque de taux, qui représente un risque
financier à court terme.

Le trésorier a pour mission de gérer ce risque afin d'éviter les pertes de change tout en fixant un
cours qui garantit une marge sur les marchandises entre les ventes et les achats.

En matière de risque de taux, le trésorier doit fixer le taux de placement ou d'emprunt sur une
période ultérieure, ou en prenant des précautions préalables pour couvrir l'augmentation
attendue de ce taux.

➢ Assurer la sécurité des transactions :

Il s'agit d'une préoccupation grandissante pour les trésoriers étant donné le nombre croissant
des tentatives de fraude. Des procédures internes doivent être mises en place afin de réduire ce
type de risque.

Voici une figure qui regroupe l’ensemble des missions du trésorier cité auparavant.

Figure 1: les fonctions essentielles du trésorier


Source : Gestion de trésorerie, Philippe Desbrières, Evelyne Poincelot, Ed 2015

6
Trésorerie zéro : une technique qui vise à maintenir la trésorerie aussi proche que possible de zéro afin de
minimiser les frais financiers et les coûts d’opportunité liés à des soldes respectivement débiteurs et créditeurs.

16
2.1.5.2. Les compétences du trésorier :
Afin de mieux accomplir ses différentes missions, le trésorier développe des compétences
diverses à savoir :

➢ Le sens d’organisation :

Une des qualités que doit avoir un trésorier dans sa gestion de trésorerie est le sens
d’organisation. Il doit non seulement avoir la capacité de travailler contre le temps, mais aussi
de disposer d’un esprit vif. Organiser au mieux son service signifie faire gagner du temps à
l’entreprise.

➢ Le sens de communication :

Le trésorier s’appuie sur des fonctions opérationnelles, qui doivent lui fournir les informations
lui permettant d’alimenter ses prévisions. Ils doivent être convaincus de l’importance
d’accorder des données opportunes et précises en temps voulu.

➢ La pédagogie :

Le trésorier doit jouer le rôle d’un conseiller auprès les opérationnels de l’entité afin de les
sensibiliser à l’impact de leurs actions sur la situation de la trésorerie.

➢ L’esprit d’anticipation :

La gestion de trésorerie est une discipline qui se base essentiellement sur des prévisions. La
plupart des décisions sont prises en fonction des flux financiers ou de position de compte
prévisionnelle. Ainsi, le trésorier doit développer la capacité de prédire les flux de trésorerie
futurs sur les différents horizons temporels.

➢ Les compétences techniques :

Outre une formation de base en gestion et en finance, il maîtrise les techniques bancaires de
base et les instruments de couverture des risques de change et de taux d'intérêt. Il est capable
d'utiliser Les outils informatiques on cite à titre d’exemple les tableurs et les logiciels de
trésorerie et doit avoir un certain intérêt pour les technologies de l'information.

2.1.6. Définition de la gestion de trésorerie :


La trésorerie est un outil qui doit être géré de façon quotidienne. Afin de maintenir une stabilité
adéquate, diverses entrées et sorties de trésorerie doivent être correctement gérées par l'entité,

17
tandis qu’une trésorerie négative entraîne des frais supplémentaires pour l’entreprise, une
trésorerie positive mal utilisée n’est pas non plus optimale.

Par conséquent, la gestion de la trésorerie est un aspect important de la stabilité financière et


même de la survie d'une organisation. C'est le processus de collecte et de gestion des flux de
trésorerie provenant des activités d'exploitation, d'investissement et de financement d'une
entreprise afin d’assurer une utilisation optimale des ressources liquides d'une entreprise et ainsi
maintenir son équilibre financier.

2.1.7. Types de la gestion de trésorerie :


La gestion de trésorerie comprend différents types, dont principalement :

➢ Cash-flow from operating activities : C'est l'un des types de base de la gestion de la
trésorerie. Décrit la source et l'utilisation des fonds provenant des activités
commerciales ordinaires pour une période financière donnée. Il reflète toute
modification du fonds de roulement de l'entreprise.

➢ Free Cash-Flow to Equity : Il s'agit du montant de trésorerie généré par l'entreprise.

➢ Business Free Cash-Flow : Il mesure principalement la rentabilité d'une entreprise


après toutes les dépenses et tous les réinvestissements.

➢ Variation nette de trésorerie : désigne l'augmentation ou la diminution du solde de


trésorerie de l'entreprise au cours d'une période comptable.

2.1.8. Utilité de la gestion de trésorerie :


L’objectif ultime devant la mise en place de la trésorerie est la gestion des encaisses de
l’entreprise d’une manière à ce qu’on puisse maximiser la disponibilité des fonds et les intérêts
perçus sur les fonds placés. De même, Les décisions de financement prises par l’entité génèrent
des flux de trésorerie qui peuvent soit augmenter les capitaux propres, soit accroitre les dettes
ou encore susciter leur diminution en cas de remboursement. On peut donc conclure que la
trésorerie résulte de l’ensemble des flux entrainés par les opérations d’exploitation et les
opérations hors exploitation.

La gestion de trésorerie permet à l'entreprise de faire face à ses obligations au jour le jour. Cela
représente la gestion de liquidité ou la gestion du risque de liquidité.

18
L'économiste Américaine John MAYNARD KEYNES7 a mentionné trois raisons possibles
pour avoir une trésorerie. Il s'agit entre autres :

➢ Motifs de transaction
➢ Motifs de prudence
➢ Motifs de spéculation

2.1.9. Objectifs de la gestion de trésorerie :


La gestion de trésorerie est au cœur de succès de toute organisation car elle a plusieurs objectifs,
on cite parmi autres les suivants :

o Contrôle des cash flows :

L’objectif principal devant la mise en place d’un système de gestion de trésorerie n’est qu’à la
limitation des sorties de fonds et par contre l’accélération des entrées. Cet objectif est clair et
net.

Un système de gestion de trésorerie contrôlé améliore la visibilité de vos liquidités en temps


réel et vous donne un meilleur contrôle sur votre trésorerie.

- Optimisation des niveaux de trésorerie de l'entreprise :

La clé de l'optimisation des niveaux de liquidités est le contrôle des flux de trésorerie.

Les logiciels de gestion de trésorerie contiennent plusieurs fonctionnalités qui vous aideront à
améliorer vos niveaux de trésorerie, notamment :

L’analyse de la trésorerie : consiste à fournir des données autour des mouvements de l’argent
liquide placé dans les chambres fortes. Cela permet une meilleure gestion des soldes de
trésorerie, des rapprochements et des rapports de dépôt.

Prévisions de trésorerie : Fournit des informations sur les tendances pour prévoir vos besoins
de trésorerie et vos réapprovisionnements, tout en vous permettant de voir les liquidités
disponibles et ce dont vous avez fréquemment besoin pour gérer efficacement votre entreprise.

État de la trésorerie : Affiche un aperçu de vos liquidités disponibles et de la fréquence


d`utilisation des dénominations.

7
John MAYNARD KEYNES, Théorie Générale de l’Emploi et de la Monnaie.

19
- Planification efficace de la trésorerie :

Un bon système de gestion de trésorerie contribue à l’optimisation des liquidités, ce qui permet
une planification plus efficace. Un système automatisé de gestion de la trésorerie recueille et
fournit des données qui aident à prendre des décisions plus éclairées.

- Gestion efficace de la trésorerie :

Le cash-flow est un facteur qui est à l’origine de la liquidation de plus de 80% des entreprises,
donc il est facile de comprendre la raison derrière laquelle les prioritaires d’entreprise se
concentrent autant sur une saine gestion de la trésorerie.

La mise en place d'un système de gestion de trésorerie approprié est essentielle à cet égard. Un
bon système de gestion vous permet de voir les flux de trésorerie de votre entreprise, vous
donnant un aperçu des sorties et des entrées de trésorerie.
Vous serez également en mesure de prendre de meilleures décisions sur la façon dont l'argent
est déplacé dans l'entreprise. Toutes vos décisions seront étayées par des données pour
simplifier et améliorer la gestion et la trésorerie.

2.1.10. Fonction de la gestion de trésorerie :


La gestion de trésorerie est essentielle pour tout type d'organisation. Elle vise à prendre les
meilleures dispositions possibles pour répondre aux demandes inattendues et prévues sur la
trésorerie de l'entreprise.

Ainsi, tout objectif de gestion de trésorerie dépend dans une large mesure du fonctionnement
efficace de la trésorerie.

Ci-dessous sont présentées quelques fonctions de gestion de la trésorerie :

- Planification de l’argent :

Une bonne planification est à la base de chaque succès. Pour toute décision de gestion, la
planification est la première exigence, on peut même dire que c’est la première étape de tout
processus. La planification de la trésorerie est une technique qui englobe la planification et le
contrôle de la trésorerie. Il s'agit d'un processus de gestion qui consiste à prévoir les besoins
futurs en liquidités, les ressources disponibles et les différentes utilisations pour une période
donnée. Une bonne planification de la trésorerie vise à fournir des liquidités non seulement pour
les besoins réguliers, mais aussi pour les besoins irréguliers et inattendus.

20
- Contrôle de la trésorerie :

Le contrôle est une fonction incontournable de la gestion de trésorerie. De plus, le contrôle de


la trésorerie devient essentiel à mesure que la disponibilité des liquidités utilisables augmente
au sein d'une organisation. Naturellement, plus le cycle de trésorerie est rapide, plus une
entreprise peut encaisser des biens et des services. En outre, chaque entreprise est en possession
de liquidités cachées qui, si elles sont découvertes, réduisent considérablement les besoins en
liquidités de l'entreprise.

- Investissement de la trésorerie inactive :

La trésorerie inutilisée est l'excédent des entrées sur les sorties de trésorerie, et qui ne font pas
l'objet de transactions spécifiques. En général, une entreprise doit détenir des liquidités pour
répondre à ses besoins, faire face aux imprévus, maintenir et renforcer la confiance des
banquiers. Le problème du placement de cette trésorerie excédentaire est simplement qu'elle ne
contribue pas à la rentabilité de l'entreprise, puisque la trésorerie non utilisée ne rapporte rien.
Il n'est pas possible de se débarrasser définitivement de ces liquidités, car l'entreprise peut en
avoir besoin à nouveau. Mais si ces liquidités sont déposées à la banque, elles rapporteront
certainement un taux d'intérêt nominal payé par la banque ; un rendement bien meilleur que les
intérêts bancaires.

Le placement bancaire n’est pas le seul investissement qui rapporte des fonds à une entreprise.
Vous trouverez ci-dessous un schéma des différents types de placements qu'une entité peut faire
appel.
-Bon de trésor
-certificats de dépôts
Marché Monétaire - Billets de trésorerie
- Pension livrée ( repo,
repurchase agreement)
Sur le marché des
Capitaux
- Titres de créances
(obligations)
Marché Financier
Placements - Titre de propriété
(actions)

Sur le marché -Dépôt à terme


Bancaire -Bon de caisse

Figure 2: Différents types de placements


Source : Réalisé par le chercheur

21
2.2. La performance financière :
La performance regroupe des notions diverses telles que la croissance de l’activité et la
rentabilité. Dans cette sous-section nous allons présenter le cadre théorique de la performance
financière tout en mettant en lumière la notion de la performance et les états financiers à
analyser et qui nous donne un aperçu sur la santé financière d’une entité.

2.2.1. Définition de la performance :


Le terme performance vient du latin « performare » qui signifie « former entièrement ». Ce
terme fait donc référence à l’exécution d’une action. Au XVe siècle, le terme « Performare »
trouve son équivalent en langue anglaise dans le verbe « to perform » avec une signification
plus large. Il désigne aussi bien l'accomplissement d'un processus, d'une tâche, que les résultats
obtenus ainsi que le succès dont on peut se prévaloir.

Depuis le XIXe siècle, il représente à la fois les résultats obtenus par un cheval de course sur
les hippodromes et par extension, la réussite d'un athlète. Au début du 20e siècle, le terme était
appliqué aux indicateurs numériques qui caractérisent les capacités d'une machine et spécifient
une manière étendue d'efficacité ou de fiabilité exceptionnelle. (Richard ; Hubault et Noulin).
Gilbert, décrit la performance en termes de relation ternaire entre les objectifs à viser (buts,
estimations, prévisions), les moyens pour les atteindre (humains, physiques, financiers ou
informationnels) et les résultats (biens, produits, services). Cette définition de la performance
s'applique à tout système ordonné (individus, organisations, systèmes, etc.) qui vise à produire
des résultats à partir des ressources de base.

Donc on peut résumer la performance dans trois principaux axes à laquelle on rajoute
l’économie des ressources :

✓ La pertinence : Il s'agit de la relation entre les objectifs initiaux et les moyens acquis
pour les atteindre.

✓ L’Efficience : il représente le rapport entre les résultats obtenus et les ressources


utilisées.

✓ L’Efficacité : il s’agit du rapport entre les résultats obtenus et les objectifs fixés.

✓ L’économie des ressources : c’est l’acquisition des ressources financières, humaines


et matérielles appropriées, tant sur le plan de la qualité que celui de la quantité au
moment, au lieu et au cout moindre.

22
Le schéma suivant indique les différents critères de la performance définit par Gilbert :

Figure 3: le triangle de la performance


Source : Gilbert

2.2.2. La mesure de la performance :


La mesure de la performance peut être défini comme étant l’ensemble de techniques de contrôle
ayant pour but :

o De s’assurer que les réalisations de divers centres de responsabilité dans l’entité sont
conformes aux normes établis par chacun d’eux, et
o D’appliquer des sanctions positives ou négatives au cas où les réalisations s’écartent
sensiblement aux normes prédéfinies.

L’appréciation des performances comprend un certain nombre de concepts et de conditions de


mesure. Cela nécessite également la mise en place d’un système de motivation dédié aux
personnels.

Ainsi, la mesure de la performance est : « Le processus par lequel les dirigeants s'assurent que
les ressources sont collectées et utilisées de manière efficace et efficiente pour atteindre les
objectifs de l’entité ; et est basée sur un système d'information et conçue pour contrôler la
gestion de l'entité, c'est-à-dire la capacité à mesurer et contrôler les risques et analyser la
performance dans un environnement soumis à l'incertitude ».

La mesure de la performance peut être :

o Financière : exprimée en unités monétaires ou associée à un aspect financier tel que la


mesure du profit, du PNB, …
o Non financière : exprimée en unités autres que financières et ne provenant pas de
transformation ayant comme origine des unités monétaires.

23
Cependant, il est possible de mesurer la performance soit :

o A posteriori : il consiste à mesurer le degré de performance atteint ou le degré d’atteinte


des objectifs. Il s’agit d’un constat tiré à l’aide des indicateurs de résultat ou ceux du
reporting.
o A priori : il consiste à mesurer la progression de réalisation des objectifs et de permettre
d'y agir, et ce par des actions correctives. Cette mesure est possible grâce à des
indicateurs de suivi ou des indicateurs de pilotage.

2.2.3. Objectifs de la mesure de la performance :


La mesure de la performance a un rôle important dans le contrôle. En effet, elle vise une
multitude d'objectifs et de buts différents. La mesure de la performance doit permettre de :

Figure 4: Les objectifs de mesure de la performance


Source : KAANIT, Abd Gafour. Elaboration d’un tableau de bord prospectif, magistère, université de Batna, 2002,
p.56.

2.2.4. Les types de performance :


La performance tend à être abordée dans une logique plus globale que la seule évaluation de la
rentabilité d'une entreprise. La performance de l’entreprise est aussi le résultat d'une intégration
dans un environnement où la compréhension et la maîtrise des règles du jeu sont
importantes. Selon LEDRUC la notion de performance englobe à la fois l’aspect
organisationnel, stratégique, humain et financier.

Et puisque notre recherche porte sur la performance financière, nous n’allons pas détailler les
autres types de la performance.

24
2.2.5. La performance financière :
La performance c’est l'utilisation optimale des ressources disponibles pour atteindre les
objectifs fixés.

La performance financière c’est donc l'utilisation des ressources financières d'une entreprise,
telles que la trésorerie, les capitaux propres et la dette, pour assurer sa viabilité et sa pérennité
ainsi qu’à pour renforcer son avantage concurrentiel.

C'est un terme qui décrit la santé financière globale d'une entreprise. Il s'agit d'une mesure
quantitative de l'efficacité d'une entreprise à utiliser ses actifs pour générer des revenus et de sa
capacité à atteindre une rentabilité supérieure à son coût du capital. La performance financière
est considérée comme une catégorie de performance clé utilisée pour évaluer la performance
d'une entreprise.

La bonne performance de l'entreprise signifie souvent que les revenus augmentent, que la dette
est gérable et que les flux de trésorerie disponibles sont importants. Cependant, la performance
financière est subjective et ne peut être évaluée par une seule mesure.

Cette information est importante pour les investisseurs lorsqu'ils décident d'acheter ou de
vendre des actions ou des obligations d'une entreprise. Les responsables doivent également
utiliser ces informations pour déterminer comment les ressources de l'entreprise doivent être
allouées. Les analystes utilisent ces données pour prédire les bénéfices et la croissance futurs.
Les prêteurs utilisent ces informations pour déterminer si une entreprise est solvable.

2.2.6. Analyse de la performance financière :


L'analyse des états financiers implique l'examen de documents financiers clés pour mieux
comprendre les performances de l'entreprise. Bien qu'il existe de nombreux types d'états
financiers qui peuvent être analysés dans le cadre de ce processus, il existe quatre états
financiers couramment analysés qui donnent un bref aperçu de la situation financière d'une
entreprise :

25
LES DOCUMENTS
À ANALYSER

CPC: TABLEAUX DES FLUX DE


RAPPORT ANNUEL :
BILAN: TRÉSORERIE: Le rapport annuel est le
Il s'agit du résumé des recettes, document qui explique les
Le bilan est un état qui des bénéfices et des dépenses de Un tableau qui montre les
présente l'actif et le passif de activités de l'argent et son flux conditions financières et
l'entreprise sur une période opérationnelles de l'entreprise.
l'entreprise. Le bilan de toute donnée. Un compte de résultat dans l'organisation. En général,
les états de trésorerie sont Un rapport annuel contient tous
organisation est un indicateur montre les performances les documents mentionnés ci-
primaire de la santé financières en termes de ventes classés en activités
d'investissement, d'exploitation dessus et d'autres informations et
financière de l'organisation. et de revenus générés sur une chiffres essentiels de
période donnée. et de financement.
l'organisation.

Figure 5: Les documents à analyser


Source : Réalisé par moi-même

Section n°3 : L’importance de la gestion de trésorerie dans l’entreprise


3.1. La place de la gestion de trésorerie :
Avant les années soixante, la gestion de trésorerie a été vu comme étant une activité marginale
au sein des entreprises puisque la trésorerie ne représente qu’un centre de coût. Au cours des
années quatre-vingt, marqué par la globalisation des marchés ainsi que l'augmentation de la
volatilité des prix, la trésorerie est passée d'un centre de coût à un centre de profit.
La gestion de la trésorerie est essentielle au maintien et à la création de la stabilité financière,
et elle est devenue une fonction de plus en plus opérationnelle au cours de ces dernières années.
Elle occupe une position avancée en termes d'autonomie et de développement de ses dimensions
stratégiques de la politique générale de l'entreprise.

Une entreprise sans trésorier ressemblerait à un avion sans pilote ou à un corps humain sans
cœur, l’entreprise a besoin d’avoir des ressources financières pour survivre. C’est la raison pour
laquelle la gestion de trésorerie devient donc un besoin impérieux. Elle désigne la capacité à
anticiper les problèmes relatifs à la trésorerie, à les détecter et à les résoudre en cas de survenue.

Ainsi, la gestion de la trésorerie émane son importance pour l’entreprise du fait qu’elle s’assure
que cette dernière dispose de liquidités suffisantes et aide à planifier les projets de dépenses en
capital, ainsi qu’à investir les excédents de trésorerie pour l’utilisation des fonds inutilisés soient
pleinement utilisés.

3.2. Les différentes approches de la trésorerie :


La trésorerie, telle que définie par certains auteurs, est la différence entre les valeurs disponibles
et réalisables et les dettes à court terme. D'autres la définissent comme le rapport entre ces deux

26
variables. Il y a aussi des auteurs qui, contrairement aux premiers, définissent la trésorerie en
termes de flux.

C’est ainsi, que nous distinguons trois approches différentes :

3.2.1. Approche bilancielle : statique


Cette approche est connue aussi sous le nom de l’approche par le bilan. Elle permet de
reconstituer le niveau global de la trésorerie à travers les différents postes du bilan.
Schématiquement, un bilan se décompose en deux parties et qui sont les suivants : les éléments
permanents et les éléments cycliques qui donnent lieu aux trois grandes masses du bilan, à
savoir le fonds de roulement (FR), le besoin en fonds de roulement (BFR), et la trésorerie (TR).

3.2.2. Approche des ratios statiques :


Cette approche se base généralement sur des ratios définis comme étant les rapports mettant en
relation deux grandeurs homogènes liées par une logique économique, afin d’en tirer des
indications pour avoir une information permettant de donner une idée sur de nombreux aspects
de l’entreprise qu’elle souhaite mettre en valeur : rentabilité, liquidité et structure financière.

Les ratios de trésorerie ont pour objectif de mesurer la solvabilité à court terme qui dépend de
volume de FR, mais aussi la composition des capitaux circulants et des dettes à court terme.
Cette approche a comme objectif primordial l’évaluation et la connaissance des qualités et
défaut de l’entreprise.

3.2.3. Approche dynamique :


L'analyse du bilan doit être complétée par une analyse des flux de trésorerie ayant conduit à la
formation du résultat de l'entreprise et surtout à son évolution dans le temps. L’analyse par les
flux a pour but d'expliquer les évolutions passées de la trésorerie et d’appréhender son évolution
future sur la base des entrées et de sorties de trésorerie.

Ainsi, plusieurs tableaux ont été élaborés par les analystes financiers qui permettent d'analyser
correctement l'évolution des flux de trésorerie, à savoir :

- Tableaux de financement ;
- Tableaux pluriannuels des flux financiers ;
- Tableaux des flux de trésorerie.

27
Section n°4 : le processus de la gestion de trésorerie
La trésorerie est l'ensemble des liquidités disponibles au sein d'une entité au cours d'une période.
Elle est essentielle à la gestion de l'entreprise, c'est pour cette raison qu’il est nécessaire de bien
gérer sa trésorerie.

Bien entendu, le système de gestion de la trésorerie diffère d'une entreprise à l'autre, mais
certaines composantes en font toujours partie.

Le schéma ci-dessous résume ce système dans ses grandes lignes.

Figure 6: Processus de gestion de trésorerie

Pour être efficace, le processus de la gestion de trésorerie suit un certain nombre d’étapes et qui
sont les suivants :

- Etape 1 : Elaboration d’une trésorerie prévisionnelle


Le suivi des chiffres et des performances d'une entreprise est important pour la gestion des flux
de trésorerie. Pour ce faire, vous devez d'abord récupérer les pièces comptables, c'est-à-dire les
comptes annuels, évaluer l'état d'avancement de vos dépenses pour l'année à budgétiser et
estimer le chiffre d'affaires nécessaire pour atteindre le seuil de rentabilité.

- Étape 2 : Effectuer un suivi de trésorerie


L'objectif est de pouvoir ajuster en permanence les prévisions de trésorerie par :
- La saisie des factures d'achat et de vente pour créer les encaissements et décaissements
réels de la trésorerie.
- En faisant ensuite le pointage entre ce qui est payé et ce qui est connu (factures clients
et fournisseurs).

28
- Enfin, il faut réconcilier les factures clients et les factures fournisseurs avec les
mouvements bancaires en récupérant quotidiennement tous ces mouvements auprès des
banques (rapprochement bancaire).
- Étape 3 : Le suivi de près des paiements clients
L'objectif de cette étape est d'identifier les factures impayées et d'essayer de les circonscrire en
entretenant de bonnes relations avec les clients, en les informant à l'avance qu'ils vous doivent
un paiement et en relançant les clients en retard.

- Étape 4 : Anticiper sa trésorerie


Pour améliorer la rentabilité et prendre des décisions appropriées, il est nécessaire d'utiliser une
simulation de la trésorerie. Pour cela, il faut analyser les pics et les creux de trésorerie, identifier
l'utilisation de la trésorerie excédentaire, et déterminer l'investissement qui est rentable et qui
garantit le développement de la maintenance dans son ensemble.

Conclusion :
Au terme de ce chapitre, nous pouvons affirmer que la trésorerie représente l’élément vital de
la vie de l’entreprise. Il résulte également du mode de financement utilisé et de l’ensemble des
flux financiers au sein d’une entité. Indépendamment de l’efficacité ou de la structure
financière, toutes les entreprises doivent porter une attention particulière à la manière dont elles
gèrent leur trésorerie.

Par ailleurs, la fonction principale de la gestion de trésorerie est d'assurer la continuité des
activités de l'entreprise tout en préservant sa solvabilité, c'est-à-dire sa capacité à rembourser
ses dettes au moindre coût. La gestion de trésorerie permet au financier de guider le trésorier
qui doit interagir en permanence avec les acteurs de son environnement afin qu'il puisse non
seulement faire face aux enjeux de cette fonction et ainsi d’éviter les éventuelles erreurs
irréversibles pour l'entreprise, mais aussi de mettre en place la meilleure stratégie pour une
gestion saine et efficace de la trésorerie.

29
CHAPITRE II : L’ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DE
L’ENTREPRISE PAR LES INDICATEURS DE LE GESTION DE LA
TRESORERIE

Afin de mieux évaluer sa capacité à répondre aux besoins financiers, l’entreprise se sert de
l’analyse de la performance financière, spécifiquement celle de la gestion de trésorerie en raison
de l'intérêt croissant de cette dernière. Par conséquent, les entreprises sont toujours soucieuses
de bien gérer leur trésorerie nette en fonction de l'atteinte de l'équilibre financier. Cela mesure
la performance financière d'une entreprise en évaluant sa capacité à maintenir une trésorerie
suffisante pour soutenir l'entreprise afin d'assurer une solvabilité continue. Ainsi, l'étude de la
trésorerie contribue à l’évaluation de la croissance de l'entreprise en termes de performance
financière dans le but de contrôler et trouver la meilleure manière du fonctionnement de la
trésorerie.

Tout au long de ce chapitre, nous allons essayer de démontrer, l’impact d’une bonne gestion de
trésorerie sur la sécurité et la performance financière, et c’est la raison par laquelle on a décidé
de diviser ce chapitre en deux sections : la première va t’être consacrée à la présentation des
conditions fondamentales de l’optimisation de la trésorerie, les techniques et les outils à utiliser
par une firme afin d’optimiser sa trésorerie ainsi que sa politique d’optimisation, et la deuxième
section va porter sur l’analyse de la trésorerie selon les différentes approches et les indicateurs
de mesure de la performance financière.

Section n°1 : L’optimisation de la gestion de trésorerie


Toute entreprise quelle que soit son activité, doit maintenir un certain stock de monnaie afin de
faire face à tout moment aux dépenses qu’elle doit ou veut engager. Les motifs pour lesquelles
les entreprises détiennent des liquidités peuvent être résumées en trois points :

▪ Motifs de transaction : Elles s'expliquent par le fait que lorsqu'une entreprise effectue
des achats et des ventes, même si certaines de ces transactions sont effectuées à crédit
ou à terme, elle est obligée de disposer de liquidités ;
▪ Motifs de prudence : Etant donné que la trésorerie n'est pas une science nulle. Cela
s'exprime par le fait que l'on appelle communément épargne ou prévisions pour se
couvrir contre les risques (insolvabilité) ;
▪ Motifs de spéculation : Si l'entreprise dispose de fonds disponible, il serait intéressant
de placer les excédents à des conditions avantageuses, notamment par le biais de dépôts
à terme, des marchés financiers ou d'autres produits proposés par les banques.

30
Dès lors, le maintien d'un certain « stock de monnaie » permet à l'entreprise de se prémunir
contre le manque de synchronisation entre les flux de fonds entrants et sortants, ce qui lui permet
de mieux gérer ces flux grâce à une gestion optimale de la trésorerie qui consiste :

- À prévoir, contrôler et maitriser les dimensions et les dates qu’elles soient des
exigibilités ou encore des disponibilités spontanées résultantes du fonctionnement de
l’entreprise,
- À se procurer, au moment opportun et à moindre coût, des disponibilités
complémentaires nécessaires.

1.1. Les conditions d’optimisation de la gestion de trésorerie :


La bonne circulation des informations internes et externes, la maîtrise de ces informations et la
connaissance voire l'assimilation des conditions bancaires liées aux opérations de trésorerie
sont, à notre sens, les conditions indispensables à toute tentative d'optimisation de la trésorerie.

Ci-dessous, nous allons présenter un tableau qui traite ces deux conditions.

Tableau 1: Les conditions d'optimisation de la gestion de trésorerie


La circulation de l’information interne et externe Les conditions bancaires relatives aux opérations
de trésorerie
Le banquier est avant tout un fournisseur, et aucun

- En interne, le trésorier doit entretenir des fournisseur ne voudrait perdre un client s'il ne l'est pas,

relations privilégiées avec les différents à moins qu'il ne soit un très mauvais payeur.

services qui détiennent des informations sur Néanmoins, vous devez travailler en étroite

les flux de trésorerie tels que : la direction collaboration avec lui pour négocier au mieux les

financière, le service des ventes, des achats et conditions qu'il propose au trésorier afin d'optimiser sa

le service comptable. trésorerie. Car à la banque, tout est négociable.


Voici les conditions de banque sur lesquelles il faut
- En externe, le trésorier doit entretenir des
insister :
relations avec les banquiers, les clients, les
fournisseurs, l’Etat, les organismes sociaux, - Le taux de base bancaire : représente le taux

etc. Il doit travailler ainsi en étroite minimum auquel les organismes peuvent

collaboration avec les banquiers afin prêter à leurs clients.

d’améliorer les conditions bancaires. - Les jours de valeurs : représentent la date à


But : Réduire les asymétries d’informations laquelle le compte de l’entreprise est
effectivement mouvementé
- Les commissions : sont les sommes perçues
par une banque en rémunération d’un service
fourni à son client.
Source : Réalisé par moi-même

31
1.2. Les outils et techniques d’optimisation de la trésorerie :
L’objectif ultime du gestionnaire est l’optimisation de sa trésorerie. Bien que cette optimisation
se produise déjà en amont puisque le trésorier s’efforce en permanence de gérer et d’anticiper
sur la trésorerie en aval. La gestion des flux de trésorerie est l'une des activités les plus
importantes du trésorier. Les prévisions sont les éléments fondamentaux de la gestion et de
l'optimisation de la trésorerie. Ainsi, l'analyse et la maîtrise des outils de gestion de la trésorerie,
la réalisation des meilleurs placements et les emprunts sont les moyens d'optimisation de la
trésorerie.

1.2.1. Les outils d’optimisation de la trésorerie :


Généralement, les outils de gestion de trésorerie se résument en nombre de trois à savoir :

- Le plan de financement (3 à 5 ans)


- Le budget de trésorerie (6 à 12 mois)
- La fiche en dates de valeur (1 mois)

1.2.1.1. Le plan de financement :


Une fois la décision d’investissement et de financement prise, l’étape suivante consiste pour
l’entreprise à élaborer un plan de financement. Généralement l’horizon d’un tel plan varie entre
trois et cinq ans.

La gestion des investissements implique la prise en compte du développement de l’entreprise à


long terme. Il est donc important de prévoir un budget à court terme en comparant les besoins
et les ressources sur plusieurs années. C'est d’ailleurs l’objet du plan de financement.

Le plan de financement est un état financier prévisionnel résumant les emplois et les ressources
de l'entreprise à moyen et long terme. C'est un outil de gestion prévisionnelle qui traduit la
stratégie d'une entreprise et quantifie ses projets de développement et leurs financements.

Son objectif est de financer durablement les besoins de l'entreprise. Ainsi, il permet de :

- Mettre en œuvre la stratégie de financement à moyen et long terme envisagée par


l’entreprise ;
- Comparer les besoins de financement découlant des prévisions d'activité avec les
ressources nécessaires qui seront dégagées ;
- Prendre des décisions d’orientation de l'entreprise en matière de financement ; et
- Vérifier l'alignement entre les investissements prévus et leur financement.

32
Pour sa présentation voire le tableau ci-dessous :

Tableau 2: La présentation du plan de financement

Source : Le campus numérique des Iut

Il est important de rappeler que le plan de financement prévisionnel reste le véritable outil de
validation financière des choix stratégiques d'une entreprise. La connaissance de celle-ci est
primordiale pour un trésorier, même si ce dernier se concentrera sur d'autres documents à court
terme tels que le plan ou le budget de trésorerie et la fiche de suivi de valeur.

Le plan de financement tient compte de l'ensemble des opérations courantes (CAF), des
opérations d'investissement et des sources de financement, ainsi que de la politique de
distribution des dividendes. Par conséquent, on retrouve tous les flux financiers qui sont
susceptibles d’affecter la trésorerie de l’entreprise.

Le plan de financement d'une entreprise est essentiel, voire indispensable, car il représente pour
l'entité :

- Un outil de contrôle de la cohérence du projet : Un plan de financement permet de


s'assurer que les ressources prévisionnelles sont suffisantes pour couvrir les emplois
prévisionnels, afin que le projet soit financièrement viable.
33
- Instrument de négociation avec les banques : Les banques exigent la présentation d'un
plan de financement équilibré avant d'accorder un prêt. Un plan de financement de
qualité permet de convaincre ces parties de la rentabilité du projet et du remboursement
des emprunts.

De manière générale, les flux d'autofinancement attendus sont déjà parfaitement calculés et il
est difficile de procéder à l'augmentation de capital à ce stade, et il s'agira surtout de distinguer
la part des besoins pouvant être financée par des emprunts et la partie qui sera financée par un
crédit bancaire à court terme (Plus d'un an, par exemple).

En effet, le choix de l'endettement se fera en fonction d'une série de critères liés aux coûts et à
l'équilibre financier, c'est-à-dire à la rentabilité et au risque.

1.2.1.2. Le budget de trésorerie :


En matière de gestion de trésorerie, un budget de trésorerie représente l’ensemble des budgets
et des prévisions de l’entreprise. Les budgets concernés sont très variés : budgets de vente, de
coûts, d'approvisionnement, mais aussi d'investissement ou de recherche et développement, etc.
Il constitue la synthèse de divers actions mise en place par l’entreprise à court et moyen terme.

Les informations sous-jacentes à la projection de valeur consistent en des informations


comptables.

A partir des hypothèses annuelles d'activité de l'entreprise, celle-ci est décomposée en ses
principales fonctions. Chaque fonction devient un centre budgétaire. Les encaissements et les
décaissements de ces centres entrent dans le budget de trésorerie par la ventilation suivante :

Figure 7: Représentation hiérarchique de l'élaboration du budget


Source : OGIEN.D « gestion financière de l’entreprise », éd. Dunod, Paris, 2008, p.122

34
L'horizon d’élaboration d’un budget de trésorerie est traditionnellement d'un an. Il est toutefois
possible que les prévisions portent sur une période plus longue que celle couverte par le budget.
La répartition se fait en une seule étape, généralement mensuelle. Les mois les plus intéressants
pour le trésorier sont ceux qui sont les plus immédiats.8

Cependant, Cet outil présente plusieurs avantages pour l’entreprise, dont les principaux sont les
suivants :

- L’amélioration de la communication entre les différents partenaires financiers de


l’entité ;
- La mesure de la performance de l’entreprise ;
- Le suivi quotidien de la trésorerie ;
- L’identification des causes d’une trésorerie déficitaire ;
- L’anticipation des besoins de financement ; et
- La mise en place des actions correctives pour résoudre les problèmes de trésorerie.

Pour sa présentation voire le tableau ci-dessous :

Tableau 3: La présentation d'un tableau de budget de trésorerie

Source : Elaboré par le chercheur

8 Hubert de La Bruslerie avec la collaboration de Catherine Eliez, « Trésorerie d’entreprise Gestion des liquidités et des risques ». Page 24

35
1.2.1.3. La fiche en dates de valeur :
Selon VERNIMMEN (2009 : 1082), la date de valeur est le moment à partir duquel une somme
créditée en compte peut être retirée sans que le titulaire ait à payer d’agios débiteurs (dans le
cas où le retrait rendrait débiteur le solde du compte) lors d’un encaissement. Et c’est l’instant
à partir duquel une somme débitée en compte devient indisponible lors d’un décaissement.

D’après la définition de VERNIMMEN, nous pouvons conclure que la date de valeur est la date
à laquelle les comptes de l’entreprise sont effectivement mouvementés, nous vous invitons donc
de voir le tableau ci-dessous qui a comme objet la présentation des dates auxquelles les
opérations de banque sont effectives.

Tableau 4: Dates de valeur sur les opérations bancaires courantes

Source : VIZZAVONA (1996 : 260)

Maitriser les dates de valeur pour éviter les frais financiers est primordial dans une gestion de
trésorerie tout comme avoir un plan de trésorerie est indispensable pour assurer la bonne
conduite de l'optimisation de la trésorerie.

36
1.2.2. Les techniques d’optimisation de la trésorerie :
Dans cet optique, nous aborderons certaines techniques d’optimisation de la trésorerie qui
pourraient aider le trésorier d’entreprise à mieux assoir son contrôle des cash-flows. Ces
techniques se présentent au nombre de trois : l’équilibrage entre banques et arbitrage de
trésorerie, l’utilisation des crédits et des placements à court terme et le contrôle des
conditions bancaires.

Voici un schéma qui décrit chaque technique

VERNIMMEN a définit les deux conditions sur laquelle doit s'appuyer l'équilibrage des
comptes et qui sont les suivantes:
- éviter la présence simultanée de comptes débiteurs et de compte créditeurs en
L’équilibrage entre transférant les fonds des comptes excédentaires vers les comptes déficitaires ;
banques et arbitrage de - orienter les décaissements et les encaissements de manière à atteindre une position
trésorerie
Les techniques d'optimisation

globale de trésorerie équilibrée.


Cette technique s'affirme comme étant l'une des techniques de création d'économie sur la
gestion des comptes bancaires, dans un contexte où l'entreprise détient plusieurs banques
et cherche à minimiser les interêts débiteurs
de la trésorerie

L'optimisation de la trésorererie implique le plus souvent de choisir entre crédits et


placements à court terme pour détenir de fonds.
L’utilisation des crédits et Généralement, on peut faire l'arbitrage entre deux modes de financement à court terme et
qui sont l'escompte et le découvert bancaire. Bien que cette décision est courante pour le
des placements à court trésorier de l'entreprise.
terme Des arbitrages entre des modes de placement doivent de même être réalisés dès lors que
les soldes des comptes de l'entreprise sont excèdentaires et que des profits sont possibles
voir la figure n°2 partie des placements dans le marché monétaire.

D'après GUEDJ " il est nécessaire de mettre en place un ensemble de procédures de


contrôle de conditions, mais aussi des calculs relatifs aux différentes opérations
bancaires". Ces conditions bancaires sont complexes, nombreuses et évolutives dans le
Le contrôle des conditions temps. Il est donc nécessaire que le trésorier établisse un document récapitulant
bancaires l'ensemble de ces conditions négociées avec les différents partenaires financiers.
L'objectif de ce document est de : vous donner un aperçu rapide des conditions, faciliter
les comparaisons, encourager la négociation, mettre à jour les conditions et servir de
base pour vérifier les conditions réellement applicables.
Figure 8: Les techniques d'optimisation de la trésorerie
Source : Elaboré par le chercheur

1.3. La politique d’optimisation de la trésorerie.


Une gestion optimale de la trésorerie nécessite la mise en place d'une politique d'optimisation
adaptée, et qui se traduit par :

1.3.1. Le niveau optimum d’encaisse :


Par définition, un niveau de trésorerie optimum est le niveau de réserves de liquidités
immédiatement disponibles qu'une entreprise doit détenir afin « d’optimiser au mieux ; les
contraintes contradictoires concernant le risque de défaillance imprévue d’un client, le coût du
financement et donc le résultat de l’exploitation, la pratique d’une politique d’opportunités, etc.

37
»9. Un tel niveau de trésorerie doit répondre, à la fois, au souci de ne pas détenir de trésorerie
inutilisée, et de ne pas utiliser les capitaux permanents pour financer de simples décalages
momentanés de trésorerie. Le choix d’un tel niveau d’optimum dépend largement de la politique
monétaire adoptée par l'entreprise.

1.3.2. Les cas possibles :


Il existe également trois cas possibles :
- La première politique est celle de prudence, qui consiste à mobiliser les capitaux
permanents et la trésorerie plus rapidement que les immobilisations et le besoin en fonds
de roulement. Dans ce cas, la trésorerie s'améliore constamment et les capitaux
permanents ne sont pas toujours utilisé. Ainsi, l'entreprise renonce à une expansion plus
rapide et encourt donc un coût de financement plus élevé.
- La deuxième politique est celle qui préfère maintenir le fonds de roulement permanent
et le besoin en fonds de roulement aussi égaux que possible et couvrir les besoins de
trésorerie courants par des ressources à court terme. Cette politique d'équilibre permet
également d'immobiliser moins de capital que la première.
- La troisième politique est celle du risque, qui consiste à couvrir la totalité du besoin en
fonds de roulement par des liquidités à court terme. Plus fréquente dans les entreprises
à forte croissance qui se soucient moins d'assurer la croissance de leur cash-flow ou
dans les entreprises en déclin.

A la vue de tout ce qui a été développé dans cette section, nous pouvons conclure que l’optimum
de la trésorerie est illustré à travers la mise en place d’une combinaison parfaite et synchronisée
d'instruments et de techniques financiers qui assurent la liquidité d’une entreprise au moindre
coût, ainsi que par le suivi régulier de la trésorerie qui constitue l'une des tâches les plus
importantes du cycle de vie d'une entreprise. Cependant, ce suivi a pour but le renforcement de
la réactivité, de l’adaptabilité et des moyens de réaction de l’entreprise, et permet au dirigent
d’affiner et d’améliorer la gestion de son entité.

Bien, que ce qu’on a cité auparavant reste insuffisant puisqu’ une bonne gestion de trésorerie
nécessite d’une part l’étude des équilibres financiers et des ratios de liquidité qui nous renseigne
sur la situation financière de l’entreprise en termes de sécurité, et d’autre part l’analyse de la

9 BAZET.J. L, FAUCHER.P, « Finance d’entreprise », Groupe Revue Fiduciaire, Nathan, Paris, 2007 p315

38
performance financière à travers les flux de trésorerie. Et c’est ce qu’on va traiter au niveau de
la deuxième section de ce chapitre.

Section n°2 : La gestion de trésorerie et la performance financière de l’entreprise


2.1. Approche bilancielle :
L'évaluation des concepts de performance par l'approche bilancielle de la trésorerie est
matérialisée par l'analyse des équilibres financiers. Cela permet d’évaluer la performance d’une
entreprise en fournissant des informations sur sa solvabilité et sa liquidité. Ces équilibres sont
examinés à partir du bilan de l’entreprise qui représente l’image de ces emplois et ces ressources
à un moment donné.

Afin de mieux expliquer les indicateurs de l’équilibre financier, il nous s’avère important de
faire une présentation des deux types de bilan qu’il faut les analyser et qui sont : le bilan
fonctionnel et le bilan financier.

2.1.1. Bilan fonctionnel :


2.1.1.1. Définition et objectif du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel se définit comme étant un bilan condensé qui accorde une vision de
l’entreprise en termes de ressources et emplois. Il permet également de déterminer quelles ont
été les politiques d’investissement et de financement adoptées durant les années antérieurs. Il
est fondé sur la continuité de l’activité de l’entreprise (c’est-à-dire le respect du principe de la
continuité d’exploitation).

Ce type de bilan réorganise les données brutes pour mettre en évidence la structure financière
de l'entreprise. Il est dit fonctionnel car les postes sont classés selon leurs fonctions associées.
Les fonctions concernées sont les suivantes :

- La fonction d’investissement : rassemblant les opérations d’acquisition (ou de cession)


d’immobilisations ayant vocation à assurer des revenus futurs et correspondant à des «
emplois stables ».
- La fonction de financement : rassemblant les ressources « stables »
- La fonction d’exploitation : rassemblant les opérations liées à l’activité de l’entreprise
(production, commercialisation …), « soit les ressources et emplois circulant ».

39
Vous trouverez ci-dessous un tableau qui regroupe les emplois et les ressources stables et
circulant.

Tableau 5: les éléments constitutifs d'un bilan fonctionnel


Les emplois et les ressources stables Les emplois et les ressources circulant

- Les emplois stables à l’actif sont constitués des - Les emplois et ressources d’exploitation
immobilisations (évaluées en valeur brute). regroupent tous les éléments liés directement au

- Les ressources stables au passif sont constituées processus d’achat, production, vente et se

des capitaux propres comptables avant répartition composent à l’actif des stocks et des créances

du résultat, augmentés des amortissements, des d’exploitation (avances et acomptes versés,

dépréciations et des provisions ainsi que de la créances clients et comptes rattachés et autres

partie stable des dettes financières. créances d’exploitation) évalués en valeur brute et
au passif des dettes d’exploitation (avances et
acomptes reçus, dettes fournisseurs et comptes
rattachés, etc.)

- Les emplois et ressources hors d’exploitation se


composent à l’actif les créances hors
d’exploitation (par exemple, le compte
Actionnaires, capital souscrit, appelé et non versé
ou les créances sur cession d’immobilisation) et
les valeurs mobilières de placement et au passif les
dettes hors exploitation (par exemple, les dettes au
titre de l’impôt sur les bénéfices et les dettes dues
aux fournisseurs d’immobilisation) ;

- Les actifs et passifs de trésorerie comportent à


l’actif les disponibilités et au passif les concours
bancaires courants et soldes créditeurs de banque.
Source : Elaboré par le chercheur à l’aide du cours de la gestion financière

Objectif : L’appréciation de la structure financière de l’entreprise, l’évaluation de


ses besoins et ressources disponibles ainsi que le calcul de sa marge de sécurité financière.

2.1.1.2. Structure du bilan fonctionnel :


Le bilan fonctionnel est une représentation du bilan comptable avant répartition du résultat,
retraité en un bloc homogène selon les trois fonctions citées auparavant.

40
Figure 9: La structure du bilan fonctionnel

2.1.2. Bilan financier :


2.1.2.1. Définition et objectif du bilan financier :
Le bilan financier appelé encore bilan de liquidité est un document comptable qui permet en
reclassant les postes du bilan selon leur liquidité à l’actif et selon leur exigibilité au passif, de
porter un jugement sur la solvabilité de l’entreprise en question. En d'autres termes, il s'agit de
déterminer le patrimoine réel de l'entreprise, d'évaluer le risque d'illiquidité de celle-ci et
d’apprécier la capacité de l'entreprise à honorer ses dettes. Le bilan financier est établi en
valeurs nettes. Après répartition des résultats ; il est souvent utilisé par les analystes externes,
notamment par les bailleurs de fonds.

Le bilan financier contient les mêmes éléments que celui du bilan fonctionnel (voir tableau
n°3).

Objectif : Montrer la capacité d’une entreprise à honorer rapidement ses dettes à


l’aide de ses actifs.

41
2.1.2.2. Elaboration du bilan financier :
L’élaboration du bilan financier nécessite des regroupements ainsi que des retraitements des
éléments de l’actif et du passif en utilisant l’information contenue dans les notes de bas de bilan
et annexes accompagnant obligatoirement les documents comptables comme l’état des
échéances des créances et des dettes10.

Voici un tableau qui recense l’ensemble des retraitements et reclassements à réaliser :

Tableau 6: Tableau des retraitements et reclassements

10
M.Gaugain, R-S. Crambert, op. Cite, p 7

42
Source : Salah-Eddine Tourabi, module diagnostic financier

2.1.2.3. Structure du bilan financier :


Le bilan financier se présente comme suit :
Tableau 7: Structure du bilan financier
Actif Passif
Actif immobilisé (VI) : Capitaux permanents (KP)
Immobilisations corporelles Fonds propres (FP)
Immobilisations incorporelles Les dettes à long et à moyen terme (DLMT)
Immobilisations financière
Actif circulant (AC) Dettes à court terme (DCT)
Les valeurs d’exploitation (VE)
Les valeurs réalisables (VR)
Les valeurs disponibles (VD)
Source : Elaboré par le chercheur

2.1.3. L’analyse de l’équilibre financier :


2.1.3.1. Le fonds de roulement :
Le fonds de roulement (FR) ou le fonds de roulement net global (FRNG) représente la part des
ressources durables destinée à financer les besoins de financement liés à l’activité de
l’entreprise (actifs circulant). Il constitue une marge de sécurité financière pour l’entreprise lui
permettant en cas de problème au niveau commercial ou au niveau financier de conserver une
certaine autonomie vis-à-vis de ses créanciers.

En d’autres termes, le FR est le montant à la disposition de l’entreprise et qui a comme but le


recouvrement de ses engagements en attendant ses encaissements.

43
Figure 10: Le contenu du fonds de roulement
Source : Mr. Badr HABBA, cours analyse et diagnostic financier p7

Il est généralement calculé selon la formule suivante :

FR = Ressources durables –Emplois stables


Le fonds de roulement varie soit :
- De manière continue : lorsque le montant des ressources durables est progressivement
ajusté par les amortissements et le résultat au cours de l'exercice.
- De manière discontinue : suite à certaines opérations, on cite à titre d’exemple : la
distribution de dividendes, acquisitions d’immobilisations, remboursement des dettes
financières, augmentation de capital, puisque de telles opérations sont relativement peu
fréquentées.

Le concept de FR peut également être défini par deux formules équivalentes, qui se traduisent
respectivement par une approche par le haut du bilan et une autre par le bas du bilan.

- Première méthode : à travers le haut de bilan

FR = Capitaux Permanents (KP) – Valeurs Immobilisées (VI)

Figure 11: Représentation schématique de FRNG par le haut du bilan


Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, 3e Edition Dunod, paris 2003, p6

-
-

44
- Deuxième méthode : à travers le bas de bilan

FR = Actif Circulant (AC) – Dettes à Court Terme (DCT)


-
Cycle d’exploitation

Figure 12: Représentation schématique de FRNG par le bas du bilan


Source : M. Sion, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, 3e Edition Dunod, paris 2003, p6

- L’interprétation du fonds de roulement :

Tableau 8: Interprétation du fonds de roulement


FRNG > 0 Signifie que l’entreprise détient des ressources stables supérieurs à l’actif immobilisé constitué
c’est-à-dire que les ressources stables couvrent les besoins à long terme de l'entreprise. Ainsi,
l'équilibre financier est respecté et l'entreprise dispose d'un excédent de ressources stables grâce
au fonds de roulement qui lui permettra de financer ses autres besoins de financement à court
terme. Ce qui représente pour elle une marge de sécurité qui lui permet de faire face aux
éventuels décalages entre les entrées et les sorties de fonds et d’éviter les éventuels problèmes
de trésorerie.

FRNG = 0 Signifie que l’entreprise possède des ressources stables égales à l’actif immobilisé constitué
c'est à dire que les ressources stables et donc les actifs immobilisés sont financés uniquement
par les capitaux permanents, et les actifs circulants couvrent l’ensemble des dettes
d’exploitation. Cependant, même lorsqu'une entreprise apparaît à l'équilibre, l'équilibre
financier est instable car elle ne dispose pas d'une pléthore de ressources à long terme pour
financer son cycle d'exploitation.

FRNG < 0 Signifie que l’entreprise détient des ressources stables inférieures à l’actif immobilisé constitué
cela veut dire que les ressources stables n’arrivent pas à couvrir les besoins à long terme. Dans
ce cas-là, la règle prudentielle d'équilibre financier n'est pas respectée. Elle doit financer une
partie de ses emplois stables à travers des ressources d’exploitation, ce qui implique un risque
d'insolvabilité considérable. Une telle situation incite généralement l'entreprise à prendre des
mesures immédiates pour augmenter ses ressources à long terme et retrouver un excédent de
fonds de roulement.

Source : Elaboré par le chercheur

45
2.1.3.2. Le besoin en fonds de roulement (BFR) :
Le besoin en fonds de roulement (BFR) correspond au besoin de financement lié aux postes du
bilan qui font l'objet d'un renouvellement constant. Il provient principalement de l'écart de
trésorerie entre le paiement des achats fournisseurs par l'entreprise et le règlement des ventes
par les clients.

Figure 13: Représentation schématique du BFR


Source : Michels, Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Edition dunod, paris 2003, P 7

Le schéma ci-dessus montre que les crédits fournisseurs ne financent qu’une partie du cycle
opérationnel. Le BFR est alors le montant des capitaux nécessaires pour financer ce cycle
pendant la période comprise entre le paiement des dettes fournisseurs et l'encaissement des
ventes.

Il est donc calculé selon la formule suivante : BFR=BFRE+BFRHE

Le besoin en fonds de roulement comporte traditionnellement deux composantes et qui sont


les suivantes :

➢ Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) : englobe les postes liés à


l’activité d’exploitation d’une entreprise à savoir les opérations d'approvisionnement,
de production et de vente. Il est égal à :

BFRE=Actif circulant d’exploitation (ACE) – Passif circulant d’exploitation (PCE)

➢ Besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) : Inclut les éléments moins
liés à l'exploitation ; ils correspondent à des actifs et passifs influencés par l'activité
courante de l'entreprise sans être strictement liés au cycle d'exploitation. Il est égal à :

BFRHE=Actif circulant hors exploitation (ACHE) – Passif circulant hors exploitation (PCHE)

46
- L’interprétation du besoin en fonds de roulement.
Tableau 9: Interprétation du besoin en fonds de roulement
BFR > 0 Signifie que l’entreprise a des emplois d’exploitation plus importants que les ressources
d’exploitation. Par conséquent, l'entreprise doit financer ces besoins à court terme soit avec
son fonds de roulement, soit avec des ressources financières complémentaires à court terme,
telles que les crédits bancaires.

BFR = 0 Signifie que l’entreprise a des emplois d'exploitation correspondent parfaitement aux
ressources d'exploitation. L'entreprise n'a donc pas de besoins d'exploitation à financer,
puisque le passif circulant arrive à financer la totalité de l’actif circulant.

BFR < 0 Signifie que l’entreprise a des emplois d'exploitation inférieurs aux ressources d'exploitation.
Il y a donc un excédent de trésorerie, de sorte que l'entreprise n'a pas besoin d'utiliser ses
ressources excédentaires à long terme pour financer d’éventuels besoins à court terme.

Source : Elaboré par le chercheur

2.1.3.3. La trésorerie nette :


La trésorerie joue un rôle fondamental dans une entreprise, car il permet un équilibre financier
à court terme entre le FR et le BFR.

Et si les composantes du BFR sont liées à l'activité opérationnelle, alors les composantes de la
trésorerie sont liées aux opérations financières réalisées par l'entreprise.

En termes d'analyse financière, la trésorerie peut être vu comme étant le solde de la situation
financière globale de l'entreprise, permettant à cette dernière de prendre des décisions
d'optimisation, de suivre l'équilibre financier et de mesurer la performance financière.

On peut généralement calculer la trésorerie par deux méthodes et qui sont les suivantes :

- Par le haut du bilan :

TR = FR - BFR

- Par le bas de bilan :

TR = TA (Active) – TP (Passive)

- L’interprétation de la trésorerie nette :

47
Tableau 10: Interprétation de la trésorerie nette
TN > 0 Signifie que l’entreprise détient des ressources financières suffisantes pour couvrir les besoins
(soit Fonds de roulement > besoin en Fonds de roulement), cela veut dire que la situation
financière de l’entité est saine et qu'elle est même en mesure de financer un surcroît de dépenses
sans recourir à un emprunt.

TN = 0 Signifie que l’entreprise n’a que des ressources financières suffisantes pour financer ses besoins
(Fonds de roulement = Besoin en Fonds de roulement). La situation financière de l'entreprise
est équilibrée, mais elle ne dispose pas de réserves pour financer des dépenses supplémentaires
d'investissement ou de fonctionnement.
TN < 0 Signifie que l’entreprise n’a pas de ressources financières suffisantes pour combler l’ensemble
de ses besoins. Par conséquent, elle doit recourir à des financements à court terme
supplémentaires, tels que les découverts bancaires, pour couvrir ses besoins financiers
d'exploitation. Un risque financier à court terme apparaît donc lorsque l'entreprise ne parvient
pas à augmenter rapidement ses ressources financières à long terme ou à limiter ses besoins
d'exploitation à court terme.
Source : Elaboré par le chercheur

2.2. Approche des ratios statiques :


Cette approche est généralement représentée par l’analyse de divers ratios. Ceux-ci constituent
un rapport significatif et un outil d’analyse puissant. Ces ratios aident à comprendre la situation
de l'entreprise et permettent ainsi d'identifier rapidement les problèmes potentiels. Ils
simplifient également l'utilisation des informations en proposant une sélection des données les
plus importantes. Cette approche permet d'évaluer à la fois la sécurité, grâce aux indicateurs de
gestion, et la performance financière, grâce aux indicateurs de liquidité, qui reflètent la
solvabilité de CT.

2.2.1. Les ratios de liquidité :


La performance s'explique par la capacité de l'entreprise à convertir ses actifs en liquidités dans
les plus brefs délais.

Le tableau ci-dessous représente les trois ratios de liquidité qu’une entreprise doit analyser.

48
Tableau 11: Les ratios de liquidité

Source : cours de la gestion de trésorerie, Mr Said OUHADI

2.2.2. Les ratios de gestion :


Ce type de ratios mesure la rotation des principaux composants du cycle de fonctionnement. Ils
sont également considérés comme étant des indicateurs clés de performance.

Voici un tableau qui regroupe l’ensemble des ratios de gestion à prendre en considération dans
l’analyse.

Tableau 12: Les ratios de gestion

Source : L’ouvrage de Béatrice et Francis GRANDGUILLOT, « Analyse financière », 11ème Edition Gualino, Pg 27

49
2.3. Approche dynamique :
Un flux de trésorerie est un mouvement de liquidités. L'analyse des flux de trésorerie est une
analyse dite dynamique qui permet d'expliquer les variations passées des flux de trésorerie ou
d'appréhender leur évolution future.

L'approche par les flux de trésorerie permet d'analyser la variation des flux de trésorerie en
examinant l'impact financier de décisions appropriées en matière de politique d'investissement,
de fonctionnement et d'autres opérations financières. Le flux de trésorerie total d'une entreprise
peut être attribué à l'un des trois cycles suivants : exploitation, investissement et financement.

Le tableau des flux nets de trésorerie (TFN) est un document synthétique qui vise à expliquer
la variation des flux de trésorerie d'une entreprise. Il présente les flux de trésorerie d'une période
et identifie les sources d'entrées de fonds et les éléments qui ont fait l'objet de sorties de fonds
au cours d’un exercice comptable.

Le tableau des flux de trésorerie renseigne sur la capacité de l'entreprise à générer de la


trésorerie, à faire face à ses obligations et à financer sa politique de croissance.

On distingue trois grands types de flux de trésorerie :

➢ Les flux de trésorerie liés à l’activité opérationnelle : représentent l’ensemble des


encaissements et des décaissements provenant de l’activité opérationnelle d’une
entreprise et des activités autres que celles d'investissement ou de financement. Ils
désignent l’excédent de trésorerie généré par les activités principales de l’entité. Ils se
calculent comme suit :

FTA = Capacité d’autofinancement (CAF) – Variation du BFR

➢ Les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement : comprend toutes les
transactions d'acquisition et de cession d'immobilisations corporelles, incorporelles ou
financières. Ce flux permet d’évaluer l’impact de la politique d’investissement ou celle
de désinvestissement sur la situation financière de l’entité. Ils se calculent de la manière
suivante :

FTI = Cessions - Acquisitions d’immobilisations

50
➢ Le flux de trésorerie provenant des activités de financement comprend tous les
encaissements et décaissements qui ont un impact sur l’ensemble des ressources
externes de l'entreprise, c'est-à-dire : les flux liés au capital ; la variation des emprunts ;
et la variation de la trésorerie passive.
L'analyse de ce flux de trésorerie nous donne une vision sur la manière avec laquelle le
déficit de trésorerie a été financé et l'excédent a été utilisé.

Le tableau des flux de trésorerie peut être présenté selon deux méthodes :

- La méthode directe : consiste à présenter les principales catégories d’entrées et sorties


de trésorerie liée aux activités opérationnelles ou liées aux flux d’investissement et
financement.
- La méthode indirecte : consiste à déterminer les FT à travers le résultat net corrigé des
ajustements suivants (éléments sans effet de trésorerie : dotations aux amortissements,
flux de trésorerie liés aux différentes activités de l’entreprise).

Voici la représentation simplifiée d’un tableau de flux de trésorerie

Tableau 13: Représentation simplifiée d’un tableau de flux de trésorerie

Source : PONCET.P, « gestion de trésorerie », Edition, ECONOMICA, Paris, 2004.

51
2.4. Les indicateurs de mesure de la performance financière :
Pour assurer sa pérennité et maintenir sa position sur le marché, l'objectif essentiel de
l'entreprise est d'améliorer sa performance, notamment celle financière, car elle permet de
déterminer la santé financière de l'entreprise grâce à quelques indicateurs. Selon Alfred Sloane,
la performance financière est mesurée à l’aide des :

- Ratios de solvabilité :

Le tableau ci-dessous résume les ratios de solvabilité qu’une entreprise doit calculer pour porter
un jugement sur sa capacité à rembourser la totalité de ses dettes.

Tableau 14: Les ratios de solvabilité

Mesure la capacité d'une entreprise à rembourser l'ensemble de


Ratio de solvabilité générale Solvabilité générale = Actif ses dettes en utilisant tous ses actifs
net / Total des dettes Pour dire qu’une entreprise est solvable, ce ratio doit être
supérieur à 1.

Ratio d’autonomie financière Mesure la capacité d’une entreprise à s’endetter, il est


généralement calculé soit à partir des dettes soit à partir des
capitaux propres.

- A partir des dettes Ratio d’autonomie Ce ratio doit être supérieur à 1, ceci signifie que l’entreprise est
financière = Capitaux en capacité de couvrir ses emprunts bancaires grâce à leurs
propres / Total des dettes capitaux propres, en d’autres termes les capitaux propres sont
plus importants que les dettes financières.

- A partir des
Ratio d’autonomie Ce ratio doit être supérieur à 0.5, ceci signifie que l’entreprise
capitaux propres
financière = Capitaux peut utiliser ses capitaux propres pour couvrir ses dettes. La
propres / capitaux solidité financière de l'entreprise n'est pas ébranlée.
permanents

Source : Elaboré par le chercheur à l’aide du cours de l’analyse financière

- Ratios de rentabilité :

Le tableau ci-dessous résume les ratios de solvabilité qu’une entreprise doit calculer pour porter
un jugement sur sa rentabilité.

52
Tableau 15: Les ratios de rentabilité

ROCE = (Résultat
Ratio de la rentabilité d'exploitation - Impôts sur Mesure le profit que l’entreprise est capable de tirer des capitaux

économique (ROCE) les bénéfices) / (Capitaux mis à sa disposition soit en fonds propres ou en dettes bancaires.
propres + Dettes
financières)

Mesure la capacité de l’entreprise à générer des profits grâce aux


Ratio de la rentabilité ROE = Résultat net / investissements des actionnaires dans l’entreprise. Contrairement
financière (ROE) capitaux propres au rendement du capital, le ROE est un indicateur de rentabilité
du point de vue de l'investisseur et non de l'entreprise.
Source : Elaboré par le chercheur à l’aide du cours de l’analyse financière

Conclusion :
Compte tenu de tout ce qui a été développé dans ce chapitre, il est évident qu'une gestion
optimale de la trésorerie nécessite un passage par des outils et techniques simples dans leur
mise en œuvre et leur utilisation. Mais également à travers la maîtrise quotidienne de la situation
nette de l’entité. De ce fait, la trésorerie fait appel à l’analyse financière et qui est par conséquent
un indicateur clé de la performance financière. Son analyse fournit les informations nécessaires
pour prendre des décisions de gestion conformes à la stratégie définie par l'entreprise pour
mener son activité vers une rentabilité et une croissance en se basant sur un examen du bilan
par les différentes approches citées auparavant.

Le recours à la gestion de la trésorerie s’avère indispensable. L’analyse de la gestion de


trésorerie aide l’entreprise à prévoir les insuffisances et les facilitées de trésorerie en rapport
avec ses activités dans le but d’avoir une vision crédible sur la situation de la trésorerie.

53
Partie Pratique : RAK

54
CHAPITRE III : PRESENTATION DU CONTEXTE ET DE LA
METHODOLOGIE DE TRAVAIL

Avant d’entamer le traitement de la problématique du projet, il convient de présenter d’abord


son cadre de déroulement, afin de mieux cerner les besoins spécifiques à ce projet et ainsi mieux
y répondre.

Dans ce chapitre nous allons présenter l’organisme d’accueil la RAK pour ensuite présenter la
démarche adoptée au traitement de ce sujet.

Section n°1 : Présentation de l’organisme d’accueil la RAK


1.1.Présentation générale :
1.1.1. Aperçu général sur la Rak et sur ses organes de gestion :11
La Régie Autonome intercommunale de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement
liquide de la province de KENITRA désignée par le sigle RAK a été créé le 28 décembre 1970
par délibération du conseil communal de KENITRA, elle a été substituée à la société
d’électricité de Kenitra (S.E.K) qui assurait la distribution de l’énergie électrique.

En 2003 est suite à la délibération du conseil de la communauté urbaine, la Rak a ajouté le


secteur de l’assainissement liquide à son portefeuille d’activités, cette dernière était assurée
auparavant par les services Municipaux de la ville.

Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC), doté de la personnalité civile


et de l’autonomie financière. Elle est placée sous la tutelle conjointe du Ministère de l’économie
et des finances.

Les principales missions de la Rak se manifestent en :

- La gestion de la distribution d’Electricité, d’Eau potable et du service d’Assainissement


liquide.
- L’accompagnement socioéconomique des collectivités locales relevant de son périmètre
d’action.
- La mobilisation des ressources financières nécessaires aux investissements dans les trois
das de l’entité.

11
www.agence.rak.ma

55
Les organes de gestion de la RAK sont :

Le conseil d’administration : examine toutes les questions relatives au fonctionnement du


conseil d'administration. Il emploie à cet effet toutes les dispositions utiles. Le Conseil se
réunit au moins deux fois par an, sur convocation du Président et, en outre, lorsque celui-ci
l'estime utile. Il doit également se réunir à la demande du Gouverneur ou à la demande de la
majorité de ses membres.

Cet organe est généralement composé de membres statutaires et de membres qui assistent
avec voix consultative.

Membres statutaires :

o Le secrétaire général de la province de Kénitra ;


o Un représentant du Ministère de l’Intérieur ;
o Un représentant du Ministère de l’Economie et des Finances ;
o Un représentant de l’Agence du Bassin Hydraulique du Sebou ;
o Un représentant de la Commune de Haddada ;
o Deux représentants de la Commune de Mehdya ;
o Un représentant de la Commune de Moulay Bousselham ;
o Trois représentants de la Commune de Kénitra ;
o Un représentant de la Commune de Sidi Taibi ;
o Un représentant de la chambre du Commerce, de l’industrie et des services.

Membres consultatifs :

o Le Directeur Général de la Régie ;


o Le Contrôleur d’Etat de la Régie ;
o Le Trésorier Payeur ;
o Le Directeur de l’Agence Urbaine ;
o Le Chef de la Division des Collectivités Locales de la Province de Kénitra ;
o Le Pacha de la ville de Kénitra.

Le comité de direction : est chargé, dans l'intervalle des réunions du conseil d'administration,
de surveiller la gestion de la Régie et, le cas échéant, de régler toutes les affaires qui lui sont
déléguées par le conseil d'administration. Ce comité a tendance à se réunir au moins une fois
par mois sur demande de son président. Il est constitué de :

56
Membres statutaires :

o Le représentant du Ministère de l’Intérieur ;


o Le représentant du Ministère de l’Economie et des Finances ;
o Le représentant de la Commune de Haddada ;
o Le représentant de la commune de Kénitra.

Membres consultatifs :

o Le Directeur Général de la Régie ;


o Le Contrôleur d’Etat de la Régie ;
o Le Trésorier Payeur ;
o Le Chef de la Division des Collectivités Locales de la Province de Kénitra ;

Le directeur Général : Le directeur général est nommé selon les modalités prévues aux articles
49 et 92 de la constitution du 1er janvier 2011. Le directeur général de la Régie coordonne et
dirige l'ensemble des divisions et services et veille à la bonne exécution des différentes
décisions mise en place par le conseil d'administration.

Le directeur général assure le fonctionnement de la Régie sous l'autorité et le contrôle du conseil


d'administration ou du directoire.

1.1.2. Fiche d’identification de la RAK


Afin d’identifier rapidement et de manière concise les éléments contextuels de mon rapport de
stage, nous vous proposons la fiche signalétique suivante :

57
Tableau 16: Fiche signalétique de la RAK

PRESENTATION DE L'ENTREPRISE

Dénomination Régie Autonome Intercommunale de Distribution d’Eau, d’Electricité et


d’Assainissement Liquide de la Province de KENITRA

Forme juridique Régie d'un service public

L’entreprise Non
appartient-elle à
un groupe ?

L’entreprise a-t- Oui


elle des agences
et/ou des services L’entreprise dispose de 8 agences dans le territoire de Kénitra (l’agence Centrale,
de recouvrement Saknia, Sidi Taibi, El Wafae, Moulay Bousselham, Medina, Mehdya, et Wled Oujih)
? ainsi que 2 points de vente externes (M2T/ MTC)

Coordonnées Adresse Géographique Téléphone Fax et BP Email et Site Web

Adresse du siège 8 Rue Idriss Al contact@rak.ma


social Akbar, Kénitra 0537374746 à 50 05-37-37-47-72 www.agence.rak.ma
14000
Directeur Ilhami Abdellah
Général
Date de création 1970
de l’entreprise

Capital Social Montant en DH Répartition en %


Public Privé
84 409 614,76
100% 0%
Activités La distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide
principales

Effectif des 577


employés
Logo

Source : Elaboré par le chercheur

58
1.1.3. L’organigramme de la RAK :
Un aperçu des relations fonctionnelles, organisationnelles et hiérarchiques de la RAK est
schématisé dans l'organigramme ci-dessous :

Figure 14: L'organigramme de la RAK


Source : Elaboré par le chercheur à l’aide du site officiel de la RAK

o Division Moyens Généraux et Logistique :


La division des moyens généraux et de la logistique assure les travaux communs des différents
services de l'entreprise. Elle est responsable de l'approvisionnement et de la gestion des
équipements et matériels nécessaires au fonctionnement des différents services.
o Division financière et comptable :
Ce département est responsable du contrôle de toutes les opérations qui ont eu lieu en termes
de dépenses et de recettes au sein de la Régie. Ce contrôle fait l'objet d'un rapport annuel qui
retrace l'ensemble de ces processus.

59
o Division des systèmes d’information :
Ce département a pour mission principale, l’implémentation de solutions informatiques dans
les différents circuits de gestion de la Régie.
o Division communication, assurance et patrimoine :
Elle est le seul transit ou intermédiaire entre les parties civiles et l'office d'assurance qui certifie
ou assure le paiement de ces parties contre les fuites d'eau, les accidents de véhicules, et ceux
des responsabilités civiles.
o Division Travaux Exploitation Eau et Assainissement :
Elle est responsable de l'exploitation, de l'entretien du réseau d'eau et d'assainissement et de la
mise en place de nouveaux équipements.

o Division des études et planification :

Cette division est chargée de la planification du réseau et de l’étude générale qui consistent en
l'étude des grands projets et la prévision du réseau d'électricité, d'eau et d'assainissement.

o Division Travaux et Exploitation Electricité :

Elle est chargée d'assurer la quantité et la qualité de la distribution d'électricité pour répondre
aux besoins de la ville, étudie et propose toute action d'amélioration et de renforcement des
réseaux

o Division Travaux Client :

Cette Division se charge de tous les travaux relatifs aux compteurs ainsi qu’à l’exécution des
travaux de branchement.
o Division Dépollution et STEP :
Cette division se charge de la réalisation et du suivi de la stratégie de dépollution de la RAK
dans sa zone d’action.
o Division commerciale :
Cette division assure le premier contact de la RAK avec ses clients, dans la mesure où elle reçoit
les demandes d’abonnements comme elle joue le rôle de collecteur de données à utiliser par les
autres divisions.
o Division Audit et Contrôle de Gestion :
Cette division a pour mission de veiller au bon fonctionnement du dispositif de contrôle interne
mis en place en vue de sauvegarder le patrimoine, prévoir les risques et faire les
recommandations pour corriger les insuffisances éventuelles.

60
o Division Qualité sécurité et environnement :
Cette division s’assure du respect des normes de sécurité et des règlementations mise en
vigueur. Elle lance ou redynamise le processus de certification ISO.
o Division ressources humaines :
Ce département a pour but d'assurer les opérations qui nécessitent le fonctionnement de tous
les jours telles que le recrutement, la rémunération, le contrôle des absences, les affectations,
l'avancement, les congés administratifs ou de maladie, les relations avec les syndicats etc....
o Secrétariat de direction :
Elle est subdivisée en plusieurs bureaux et qui sont à la disposition de l'ensemble de la Régie.
Sa fonction est d'effectuer tous les travaux de bureau concernant : le traitement de texte, la
dactylographie, la prise de rendez-vous, le courrier, la réception et la transmission de télécopies
et de télex.

1.1.4. Activités de la RAK


Avant de commencer la parole sur les différentes activités de cet organisme, j’aimerais bien
faire une analyse du secteur dans lequel elle évolue. Nous procéderons donc à une analyse
PESTEL du secteur d'activité de la RAK pour présenter davantage ses spécificités et ses traits
de caractéristiques et ce en mettant en avant les six domaines majeurs : le domaine Politique,
Economique, Social, Technologique, Ecologique et Légal.

1.1.4.1. Analyse PESTEL :

Figure 15: Analyse PESTEL du secteur d'activité de la RAK


Source : Elaboré par le chercheur

61
1.1.4.2.Activités de la RAK :
Métier électricité :

La RAK fournit de l’électricité à environ 576000 habitants, la distribution d’électricité par la


Régie comprend : La Commune Urbaine de Kénitra, La Municipalité de Mehdya, La Commune
Rurale de Sidi Taibi et La Commune Rurale de Haddada. Le système d’alimentation électrique
est assuré par 3 sous-stations avec une source haute tension/moyenne tension : Poste 60/20KV
Kénitra – Est, Poste 60/20KV Kénitra – Sud et le poste ONEE 225/60/22KV Fouarat.

Les objectifs de la RAK en matière d’électricité sont :

- L’assurance de la satisfaction des clients en améliorant la qualité de service (réduction


du nombre d’interruption et du temps de l’établissement) ;
- L’amélioration de la performance du réseau électrique ;
- La contribution à la croissance de la demande d'électricité en investissant dans la
rénovation de l'infrastructure électrique ; et
- L’augmentation de la fiabilité et de la disponibilité des sources d'énergie grâce à de
nouvelles installations techniques plus performantes.

Dans ce contexte, que l'entreprise prévoit plusieurs projets de création, de renforcement et


d'extension des réseaux afin d'améliorer la qualité de son service, à savoir

▪ La réduction des taux de défaillance des réseaux ;


▪ L'élimination des chutes de tension ; et
▪ L'accompagnement du développement urbain de la ville de Kénitra et des communes
avoisinantes.

Et afin d’augmenter son rendement commercial, la RAK a éliminé les branchements illicites
dans des quartiers périphériques en les substituants par des comptes généraux.

Métier EAU :

Dès lors sa création, la RAK fixe comme axe prioritaire et majeur, la distribution de l’eau
potable pour une première couverture de la ville de Kénitra puis en s’intéressant au reste de son
périphérique d’action.

La RAK assure la distribution de l’eau potable dans quatre centres à savoir : La Commune
Urbaine de Kénitra, La Municipalité de Mehdya, La Commune Rurale de Moulay Bousselham
et La Commune Rurale de Haddada.

62
Dans le cadre d’amélioration de la qualité de service et des performances du réseau d’eau
potable, la Régie a entamé durant l’exercice 2014 les travaux de sectorisation et de
l’actualisation de son étagement par la mise en place des secteurs hydrauliques permanents afin
de :

o Permettre le calcul des rendements sectoriels ;


o Contrôler des débits entrants et sortants par secteur en installant des débitmètres au-
dessus de chaque secteur ; et
o Réduire la durée des coupures d'eau suite à des incidents.

Métier assainissement liquide :

Depuis sa prise en charge par la RAK en date du 18 Décembre 2003, l’assainissement liquide
fut l’une des priorités majeures de cet organisme.

La gestion assurée par la RAK dans le secteur de l’assainissement permet ce qui suit :

• L’amélioration des conditions d’hygiène des citoyens ;

• La lutte contre les inondations ;

• L’extension des réseaux aux zones non assainies ; et

• La préservation de l’environnement et développement durable.

Le périmètre d’intervention de la RAK en matière de gestion du métier de l’assainissement


liquide s’étend à La Commune Urbaine de Kénitra et La Municipalité de Mehdya.

En effet, la RAK s’est attaquée aux problèmes que présentait le réseau d’assainissement liquide
et cela à travers la réalisation d’un programme qui s’est étalé sur quatre tranches et qui a été
finalisé en 2016.

1.2.La présentation du service d’accueil : Service Financier de la division


« Comptable et Financière »
Avant de parler du service d’accueil, il s’avère important de faire une brief présentation de la
division où s’est déroulée notre stage.

1.2.1. L’organisation actuelle de la division :


La division « Comptable et Financière » est composée de cinq services :

- Le service du secrétariat de la division ;


- Le service de la comptabilité budgétaire ;

63
- Le service de la finance et de la fiscalité ;
- Le service de la gestion fournisseur ; et
- Le service de la comptabilité générale.

La structure organisationnelle du service est présentée comme suit :

Chef du Division
Comptable et
Financière

Service de la
Service du Secrétariat Service de la Finance Service de la Gestion Service de la
Comptabilité
de la Division et de la Fiscalité Fournisseur Comptabilité Générale
Budgétaire

Bureau du Budget Bureau Marchés et Bureau


Bureau Financier
Fonctionnement Travaux Immobilisations

Bureau du Budget
Bureau Bons de
Investissement / Bureau Fiscal Bureau Clients
Commandes
Equipement

Figure 16: Organigramme de la division comptable et financière


Source : Elaboré par le chercheur à l’aide des données internes de l’entité

1.2.2. La présentation de la division comptable et financière :


La division comptable et financière est l’une des divisions clés de la RAK pour l’atteinte de sa
performance et de sa croissance. Aussi appelée division administrative et financière, elle est
responsable de certaines décisions et processus nécessaires au bon fonctionnement de l’entité.
Elle s’agit avant tout d’assurer la gestion comptable et financière de l'organisme. Elle permet
également de prévoir les différents risques financiers qui pèsent sur toute l’entité, notamment
lorsqu'elle s'agit de financement auprès des banques.
La direction financière et comptable est une véritable pierre angulaire de la gestion de l'entité
et du développement durable, couvrant des domaines de compétences et des tâches
transversales.
Systématiquement, cette division prend à sa charge de nombreuses et importantes
responsabilités, parmi lesquelles on trouve :
- L’enregistrement des mouvements de fonds ;
- Le classement logique et la conservation des documents comptables ;
- La comparaison entre des documents successifs ;

64
- La gestion des comptes clients et fournisseurs de la Régie ;
- L’établissement des états complémentaires tel que l’état de rapprochement bancaire et
le suivi de la trésorerie ;
- La prévision des recettes et des dépenses en matière de gestion budgétaire ;
- L’établissement des états de synthèse à la fin de chaque exercice comptable (Bilan, CPC,
Travaux, d’inventaire…).
Ces documents financiers sont utiles :
- Aux dirigeants : pour avoir une vision globale de la situation financière qui va lui
permettre par la suite de fixer les orientations stratégiques des années futures ;
- Aux ministères de la tutelle : pour apprécier les résultats de la régie ;
- Aux banquiers : pour suivre la gestion de la régie et répondre aux sollicitations des
demandes de crédit ; et
- A l’administration des impôts : pour la vérification des bases de calculs et le contrôle
des impôts qui doivent être payés.
A titre indicatif, la RAK déclare mensuellement la TVA et l’IR, ainsi qu’elle déclare
trimestriellement les acomptes de l’IS.
1.2.3. La présentation du service financier :
Ce service est constitué de deux bureaux, à savoir le bureau financier et le bureau fiscal.

• Bureau financier :

Ce bureau contrôle quotidiennement les pièces justificatives relatives aux règlements des
journées. Le contrôle s'effectue en comparant les montants des encaissements dans le système
avec les montants indiqués dans l’état des règlements de la journée transmis par le service
commercial.

En outre, le bureau financier s'occupe du remboursement des abonnés qui sont débiteurs. Le
remboursement des abonnés se fait soit par chèque, virement ou mise à disposition.

Une autre tâche effectuée par ce bureau est la préparation des états de rapprochement bancaire.
Toutefois, avant de générer ces états, il faut synchroniser la date réelle d'encaissement des
chèques afin de les intégrer dans le système Swing.

• Bureau des impôts :

Le bureau fiscal s'occupe du calcul, de la déclaration et de l'analyse des impôts.

65
On distingue les impôts qui sont payés mensuellement, à savoir : la TVA, l'IR, les timbres, la
Contribution Sociale sur Salaire et la Taxe de Promotion du Paysage Audiovisuel National
(TPPAN).

Les impôts payés annuellement sont la Contribution Sociale sur Bénéfice, la Taxe d'Habitation,
la Taxe Professionnelle et la Taxe d'Enseigne.

Puisque notre projet, porte sur la gestion de trésorerie, il est donc important de faire une
description du système de gestion de trésorerie au sein de la RAK.

1.2.4. Description de la gestion de trésorerie au sein de la RAK


Dans la pratique, la fonction de trésorerie de la RAK ne possède pas un réel processus de gestion
de trésorerie. Des prévisions de recettes et de dépenses sont établies à la fin de chaque année
afin de vérifier la concordance entre les prévisions et les réalisations ce qui va nous permet de
prendre une vision sur la situation de trésorerie et donc de procéder à un certain nombre limité
de placement puisque les établissements publics ne peuvent recourir aux placements risqués
(Placement bancaire : Dépôt à terme).

La fonction de trésorerie est assurée par le chef du service financier après la collecte des
données provenant du bureau financier généralement on parle l’état de rapprochement bancaires
et du règlement factures fournisseurs.

Dans le cas de la RAK, il est nécessaire d’effectuer les états de rapprochements bancaires
quotidiennement ; du fait des mouvements permanent des flux et de l’importance des erreurs
commises lors des enregistrements comptables, mais aussi le suivi du règlement des
fournisseurs pour qu’un délai de 60 jours ne soit pas dépasser et donc de ne pas subir des intérêts
moratoires qui vont avoir un impact négatif sur la situation de la trésorerie.

Quant au chef de service, il est responsable de l'exécution des situations de trésorerie tous les
trente jours. Les positions de trésorerie comprennent les disponibilités en Dirhams, les reçus en
Dirhams (30 jours) et les factures impayées. Le document sera envoyé par la suite au chef de la
division pour approbation.

Malgré les nombreux clients de la RAK et un volume de prestations généralement élevé, il n'y
a pas eu de recouvrement de créances par le service comptable.

66
Section n°2 : Présentation de la méthodologie de recherche
Avant de décrire la méthodologie de travail adoptée pour la réalisation de ce travail, il est
important de rappeler l’intérêt du projet, les objectifs à atteindre du présent projet et les
méthodes de traitement du sujet.

2.1. L’intérêt du sujet :


Sur la base des différents rapports financiers, nous avons constaté que la trésorerie présentait
un énorme excédent depuis plusieurs années. Cela a incité les responsables financiers à chercher
des possibilités de placement, malgré sa limitation aux institutions publiques (placements à
terme). D'où notre problématique qui porte essentiellement sur l'analyse de l'équilibre financier
afin de rechercher des alternatives qui seront à l'origine de la mise en place de nouveaux types
de placements afin de gérer au mieux la trésorerie de la RAK et d'obtenir ainsi une meilleure
performance financière de l'entité.

2.2. Les objectifs de ce travail :


A travers ce travail, nous essayons en général de :

- Diagnostiquer l'activité de l'organisme d'accueil la RAK ;


- Calculer les différents indicateurs qui nous permettent d'évaluer sa situation de
trésorerie.

Plus précisément, notre étude s'appuie sur des indicateurs de gestion spécifiques tels que :

- Le bilan et le compte de produits et charges ;


- Les indicateurs de performance financière.

2.3. La délimitation du travail :


Afin que ce sujet de recherche ne soit pas obscur, nous avons donc jugé nécessaire de délimiter
ce travail de recherche dans :

Le domaine : notre recherche se limite généralement dans l’étude de la situation de trésorerie


à travers les différentes approches et indicateurs de performance financière pour donner une
vue générale sur la santé financière de l’entité et d’accorder en conséquence les suggestions de
son amélioration pour arriver à une gestion optimale de la trésorerie et d'obtenir ainsi une
meilleure performance financière de l'entité.

L’espace : ce présent travail porte sur l’établissement public « la Régie Autonome de Kénitra »

Le temps : Notre travail est délimité dans les exercices 2020 et 2021

67
2.4. Les méthodes employées dans la réalisation du projet :
Plusieurs méthodes ont été rassemblé pour décortiquer ce sujet :

➢ Méthode historique :

Cette méthode nous a permis d’examiner et d’apprendre les anciens documents financiers de la
RAK et d'en tirer profit.

➢ Méthode analytique :

Cette méthode est très utile pour analyser les comptes annuels et autres documents de la RAK.
Elle nous a permis de traiter systématiquement les données et les informations recueillies.

➢ Méthode comparative :

Pour évaluer les performances de l'entreprise, nous avons utilisé cette méthode afin de pouvoir
comparer les états financiers de différentes années.

➢ Méthode synthétique :

Cette méthode nous a permis de synthétiser les différentes théories traitant les différents aspects
de ce thème de recherche.

➢ Méthode statistique :

Cette méthode est illustrée par divers graphiques et tableaux qui ont comme but de faciliter la
compréhension.

2.5. La description de la méthodologie de recherche et des outils de recueil des


données
La démarche d’analyse poursuivie a pour but de décrire les différentes phases de notre
recherche. La première phase consistait à se familiariser avec la démarche de la gestion de
trésorerie au sein de la RAK. Cela a été fait grâce à l'utilisation des revues documentaires, des
recherches sur Internet, des cours magistraux, de l’observation et de la prise de connaissance
des procédures, d'études qualitatives et de méthodes quantitatives, ainsi qu'à l'exécution de
certaines tâches.

Le premier pas dans une approche quantitative et qualitative, consistait à partir d’un cas concret
impliquant un phénomène particulier qu’il s’agissait de comprendre et non de démontrer, de
prouver ou contrôler. Nous avons essayé de construire notre propre image du processus de
travail au sein du service financier et cela à travers la réalisation des simulations afin de mieux

68
comprendre les processus, de l’observation, de la description de l’interprétation et de
l’appréciation du contexte tel qu’il se présente.

Cette méthode recourt généralement à des techniques de recherche qualitatives pour étudier
des faits spécifiques (études de cas, observation, entretiens semi-structurés ou non structurés,
etc.). Le mode qualitatif permet de fournir des données du contenu et non celles chiffrées dite
encore numériques.

Lors de notre stage, nous nous sommes appuyés en premier lieu sur une approche purement
qualitative pour remplir notre mission de recherche, en optant pour des entretiens avec les
tuteurs de notre stage, ainsi qu'avec d'autres responsables administratifs qui n'ont pas hésité à
répondre à nos questions posées, ces dernières se rapportant au thème choisi et qui vont nous
aider à répondre à la problématique retenue. Et en second lieu, nous sommes appuyés sur une
approche quantitative et qui a pris plus de 50% de notre travail d’analyse effectuée sur l’état
actuel de l’organisme.

Afin de rassembler les informations nécessaires à la réalisation de ce présent travail, la mise


en place d’une démarche méthodologique s’avère indispensable. Les informations
recherchées proviennent des systèmes d'information et des documents internes de l'entité mais
aussi des responsables financiers concernés par ce domaine.

Pour obtenir les données nécessaires à la rédaction de ce rapport, nous avons choisi une série
de méthodes spécifiques. Dans ce contexte, nous avons d'abord commencé par traiter la
population que nous rencontrions afin de contribuer aux informations visées, puis nous avons
suivi des moyens d'investigations spécifiques afin de mener à bien le projet.

A- La revue documentaire :

Dans l’optique d’atteindre les objectifs visés, nous avons dû recourir à une revue
documentaire qui nous permettrait de bien découvrir et avaler les différents aspects de la
problématique mise en question afin de constituer un pool d'informations qui viendrait
enrichir notre revue de littérature et notre cas empirique.

Cette documentation était constituée des ouvrages sur la gestion de trésorerie et l’analyse
financière, des informations sur les sites internet, et des cours de l’analyse et de la gestion
financière de Monsieur Assalih Hicham, de la gestion de trésorerie de Monsieur Belbaita
Wadie et de Monsieur Bouchkourt Mustapha ainsi que le cours de l’analyse et du diagnostic
financier de Madame Mariyam Charkaoui.

69
B- L’observation et l’écoute :

Ce moyen fait partie des moyens les plus avantageux pour la rédaction du rapport, malgré la
documentation recueillie, il restait quelques éléments abstraits qu'il fallait comprendre.
Cependant, avec l’observation et l’écoute, nous avons pu réussir à briser l’obscurité et à
déduire les informations manquantes pour notre recherche. Pour recueillir ces informations,
nous nous sommes appuyés sur des entretiens avec le personnel de l'établissement et nous
avons observé les tâches qu'ils effectuaient dans ce contexte, ce qui nous a également permis
d'identifier la manière dans laquelle la trésorerie est géré au sein de cette entité.

L'observation et l'écoute ont été instructives pour nous, car elles nous ont permis de vérifier
plusieurs informations contenues soit dans des documents, soit dans des conversations avec
le personnel. Il convient de mentionner que l'observation nous a également permis de ressentir
les responsabilités et les fonctions des responsables de la RAK et d'avoir une idée plus claire
sur le déclenchement de la partie pratique.

C- Les systèmes d’information :

Avant de commencer la parole sur l’analyse du système d’information de la RAK, il s’avère


important de rappeler son rôle primordial dans le suivi de la trésorerie pour assurer son
optimisation et atteindre en conséquence le but visé dans chaque organisation et qui est la
performance financière. La trésorerie a besoin de s’alimenter d’informations financières à
temps afin de prendre les bonnes décisions au bon moment. Et comme l’information est
considérée une matière première modelable selon les besoins, la relation entre la gestion de
trésorerie et le système d’information est basé sur la mise à disposition des moyens
nécessaires pour la réalisation du suivi.

Dans ce cadre que la RAK, utilise un ERP pour faire le rapprochement bancaire qui va lui
servir de base à l’établissement de la situation de trésorerie réelle à la fin de chaque mois.

L’ERP SWINGAGILITY est un progiciel qui permet à l’entité d’intégrer les différents
modules à savoir :

- Le module financier et comptable : représente le module ERP le plus important, car


il aide l'unité à évaluer sa situation financière et ses prévisions futures. Parmi les
principales fonctions de ce module figurent le suivi des comptes fournisseurs (AP) et
des comptes clients (AR) ainsi que la gestion du grand livre. Il permet également de

70
créer et d'archiver des documents financiers importants tels que les bilans, les
documents de paiement et les déclarations fiscales.
- Le module de fabrication : représente la forme la plus basique de systèmes de
planification des besoins en matériel et a été principalement développé pour la
fabrication. Il aide également les fabricants à planifier leur production et à s'assurer
qu'ils disposent de tout ce dont ils ont besoin pour planifier leur cycle de production.
- Le module de gestion des commandes : c'est le module qui se concentre sur le suivi
de la commande, de sa réception à sa livraison.
- Le module de la chaine logistique : c’est le module qui surveille le flux des
fournitures et des produits tout au long de la chaine d’approvisionnement.
- Le module de la gestion de la relation client : c’est le module qui consiste à
préconiser la centralisation au sein d’une base de données de toutes les interactions
entre une entité et ses clients.
- Le module des ressources humaines : permet de gérer les paies des employés, leurs
compétences et de suivre les temps réels de travail (pointage).

En plus de tout ce qu’on a évoqué auparavant, nous avons aussi recourir à l’analyse du
diagnostic financier.

Ce diagnostic porte principalement sur la lecture des chiffres, et puisque notre sujet entre dans
le domaine de la finance, nous ne pouvons pas nous passer des chiffres. L'analyse sera
présentée de deux manières, d'abord à travers l'analyse de l'équilibre financier et ensuite à
travers l’analyse par les ratios pour enfin porter un jugement sur la gestion de trésorerie au
sein de la RAK et les alternatives d’amélioration.

Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner un aperçu de l'organisation dans laquelle nous
avons effectué notre stage (historique, organes de gestion, fiche signalétique, etc.), pour ensuite
présenter le service d'accueil et décrire la gestion de la trésorerie dans l'organisation, qui
constitue le cœur de notre sujet de recherche. Afin de garantir une gestion optimale de la
trésorerie, nous avons jugé utile d'adopter une approche méthodologique qui n'est autre qu'une
fusion entre une étude documentaire, qualitative et quantitative.

71
CHAPITRE IV : ETUDE DE LA GESTION DE TRESORERIE DE LA RAK

Au long de ce chapitre, nous allons étudier le fonctionnement de la trésorerie de la RAK et cela


à travers l’analyse financière. Cette dernière a pour but fondamental l’évaluation de la structure
du financement. Elle permet généralement de comprendre le concept de l’équilibre financier et
de fournir des conseils concernant la performance financière de l’entreprise en rassemblant
différents indicateurs à savoir : la rentabilité, la sécurité, la solvabilité et la liquidité.

Section n°1 : Analyse de la trésorerie par le bilan financier


1.1.Etablissement des bilans financiers des exercices 2020 et 2021
Avant de procéder à la présentation des bilans des grandes masses des exercices 2020 et 2021.
Nous allons commencer d’abord par une présentation des bilans financiers avec leurs taux de
croissance comme suit :

Tableau 17: Bilan Financier de 2020 en MAD


Actif Montant Passif Montant

ACTIF IMMOBILISE (NON COURANT) 2 020 684 418,60 CAPITAUX PERMANENTS KP 2 815 679 494,58

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 24 618 322,73 CAPITAUX PROPRES 2 620 217 814,03


Immobilisations en recherche et
développement 9 041 507,76 Capital social 84 409 614,76
Brevets, marques, droits et valeurs similaires 8 460 848,74 Report á nouveau 1 123 094 896,67
Autres immobilisations incorporelles 7 115 966,23 Résultat net de l'exercice 104 513 714,22
IMMOBILISATIONS CORPORELLES 1 996 040 578,67 Subventions d'investissement 1 308 199 588,38
Terrains 35 678 252,36
Constructions (local-technique) 239 857 731,63 PASSIFS NON COURANTS DLMT 195 461 680,55
Installations techniques, matériel et outillage 1 623 698 137,88 Autres dettes de financement 195 461 680,55
Matériel transport 1 909 166,67
Mobilier, matériel de bureau et aménagements
divers 7 040 495,18
Autres immobilisations corporelles 16 055 847,79
Immobilisations corporelles en cours 71 800 947,16
IMMOBILISATIONS FINANCIERES 25 517,20
ACTIF CIRCULANT (AC) 1 585 410 759,58 PASSIF COURANT (DCT) 790 415 683,60

VALEUR D'EXPLOITATION (VE) 7 615 423,76 Fournisseurs et comptes rattachées 474 356 272,03
Matières et fournitures consommables 7 615 423,76 Clients créditeurs, avances et acomptes 143 167 078,77
VALEUR REALISABLE (VR) 1 214 640 105,44 Personnel 5620 767,34
Fournis., débiteurs, avances et acomptes 1 263 940,00 Organismes sociaux 8 663 677,37
Clients et compté rattachés 556 431 115 Etat 106 196 193,70
Personnel 1 767 113,86 Comptes d'associés 0,00
Etat 150 020 382,92 Autres créanciers 17 789 175,54
Placement et autres actifs financiers 500 000 000,00 Comptes de régularisation – Passif 28 213 396,43
Autres débiteurs 32 745,24 Autres provisions pour risques et charges 3 409 883,93

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Comptes de régularis. Actif 5124808,82 Trésorerie passif 2999238,49
VALEUR DISPONIBLE 363155230,38
Trésorerie 363155230,38

TOTAL ACTIF 3606095178,18 TOTAL PASSIF 3606095178,18

Source : Elaboré par le chercheur à l’aide des documents internes de la RAK

Tableau 18: Bilan Financier de 2021 en MAD


Actif Montant Passif Montant
ACTIF IMMOBILISE (NON
COURANT) 2 048 854 796,24 CAPITAUX PERMANENTS KP 2 823 231 818,07
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES 24 463 973,14 CAPITAUX PROPRES 2 633 313 696,57
Immobilisations en recherche et
développement 7 014 202,49 Capital social 84 409 614,76
Brevets, marques, droits et valeurs
similaires 7 526 406,69 Report á nouveau 1 227 608 610,89
Autres immobilisations incorporelles 9 923 363,96 Résultat net de l'exercice 58 218 395,52
IMMOBILISATIONS
CORPORELLES 2 024 221 305,90 Subventions d'investissement 1 263 077 075,40
Terrains 35 437 212,01
PASSIFS NON COURANTS
Constructions (local-technique) 238 005 618,22 DLMT 189 918 121,50
Installations techniques, matériel et
outillage 1 636 418 154,14 Autres dettes de financement 189 918 121,50
Matériel transport 1 551 566,67
Mobilier, matériel de bureau et
aménagements divers 7 263 340,32
Autres immobilisations corporelles 14 537 874,22
Immobilisations corporelles en cours 91 007 540,32
IMMOBILISATIONS FINANCIERES 169 517,20

ACTIF CIRCULANT (AC) 1 428 668 409,10 PASSIF COURANT (DCT) 654 291 387,27

VALEUR D'EXPLOITATION (VE) 7 833 495,92 Fournisseurs et comptes rattachées 254 988 953,81
Clients créditeurs, avances et
Matières et fournitures consommables 7 833 495,92 acomptes 196 192 807,88
VALEUR REALISABLE (VR) 1 253 448 174,10 Personnel 6 195 089,21
Fournis., débiteurs, avances et acomptes 389 674,61 Organismes sociaux 4 697 894,15
Clients et compté rattachés 632 019 063,55 Etat 82 424 460,51
Personnel 1 897 272,95 Comptes d'associés 0,00
Etat 113 128 779,10 Autres créanciers 31 259 074,86
Comptes d'associés 0,00 Comptes de régularisation – Passif 31 173 951,88
Autres provisions pour risques et
Placement et autres actifs financiers 500 000 000,00 charges 11 754 653,99
Comptes de régularis. Actif 6 013 383,89 Trésorerie passif 35 604 500,98
VALEUR DISPONIBLE 167 386 739,08
Trésorerie 167 386 739,08

TOTAL ACTIF 3 477 523 205,34 TOTAL PASSIF 3 477 523 205,34

Source : Elaboré par le chercheur à l’aide des documents internes de la RAK

73
1.1.1. Etablissement des bilans des grandes masses :
En général, le bilan financier se subdivise en quatre masses à l’actif à savoir : la valeur
immobilisée, la valeur d’exploitation, la valeur de réalisation et la valeur disponible, tandis que
le passif se subdivise en trois masses à savoir : les capitaux propres, les dettes à moyen et long
terme ainsi que les dettes à court terme.

Tableau 19: Le bilan en grandes masses de 2020


Actif Montant en MAD % Passif Montant en MAD %

VI 2 020 684 418,60 56,04% CP 2 620 246 831,57 72,66%

VE 7615 423,76 0,21%


DLMT 195 461 680,55 5,42%
VR 1214640105,44 33,68%

VD 363155230,38 10,07% DCT 790 386 666,06 21,92%

TOTAL 3 606 095 178,18 100,00% TOTAL 3 606 095 178,18 100,00%
Source : Réalisé par le chercheur à l’aide des documents internes de la RAK

Tableau 20: Le bilan en grandes masses de 2021


Actif Montant en MAD % Passif Montant en MAD %

VI 2 048 854 796,24 58,92% CP 2 633 376 046,41 75,73%

VE 7 833 495,92 0,23%


DLMT 189 918 121,50 5,46%
VR 1 253 448 174,10 36,04%

VD 167 386 739,08 4,81% DCT 654 229 037,43 18,81%

TOTAL 3 477 523 205,34 100,00% TOTAL 3 477 523 205,34 100,00%
Source : Réalisé par le chercheur à l’aide des documents internes de la RAK

➢ Représentation graphique des bilans de grandes masses de 2020 et 2021

74
70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%
VI VE VR VD

2020 2021

Graphe 1: Graphique de l'évolution des emplois des bilans financiers en grandes masses
Source : Réalisé par le chercheur

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00%

10,00%

0,00%
CP DLMT DCT

2020 2021

Graphe 2: Graphique de l'évolution des ressources des bilans financiers en grandes masses
Source : Réalisé par le chercheur

1.1.2. Interprétation des bilans en grandes masses :


Sur la base des taux obtenus lors de l’établissement des bilans financiers en grandes masses de
la RAK durant les 2 exercices étudiés, nous pouvons donc les interpréter comme suit :

A- Les éléments de l’actif :


❖ Les valeurs immobilisés (VI) : La part des actifs immobilisés prend un pourcentage très
significatif par rapport au total des actifs, soit 56,04% et 58,92% respectivement pour
les exercices 2020 et 2021, principalement composées des immobilisations corporelles.

75
Ces résultats montrent que l'entreprise accorde une grande importance à ces actifs à long
terme. On peut donc constater que les taux des VI augmentent légèrement d'un exercice
à l'autre. En termes de structure, ces valeurs s’avèrent assez normal pour une entreprise
à caractère industrielle et commerciale.

❖ Les valeurs d’exploitation (VE) : d’après les bilans élaborés, nous pouvons remarquer
que la RAK détient un niveau faible de stock estimé à 0,21% pour 2020 et 0,23% pour
2021, ce qui peut se justifier par le fait que l’activité de l’entreprise ne nécessite pas la
détention d’un stock.

❖ Les valeurs de Réalisation (VR) : Ce poste a connu une légère augmentation de 2020 à
2021, soit 2,36%, cette hausse s’explique par l’accroissement des créances.

❖ Les valeurs disponibles (VD) : sont passées de 10,07% en 2020 à 4,81% en 2021 soit
une baisse de 5,26% en 2021. On peut donc dire que l’entreprise ne respecte pas la
norme qui est de 0% à 5% pendant l’exercice 2020. Il est si difficile de dire qu’il s’agit
d’une amélioration dans la gestion de trésorerie de la RAK, puisqu’elle reste à sa
disposition.

B- Les éléments du passif :


❖ Les capitaux propres (CP) : on constate une augmentation des CP de 3,07%. Ils sont
donc passés de 72,66% en 2020 à 75,73% en 2021. Ce taux est supérieur à 50%.
L'entreprise est donc financièrement indépendante.
❖ Les dettes à long et à moyen terme (DLMT) : On enregistre un pourcentage de 5,42%
en 2020 et 5,46% (par rapport à la structure du bilan) en 2021, soit une régression
de la dette de 5 543 559,05 entre 2020 et 2021. Cela est dû essentiellement au
remboursement de la dette liée aux projets d’assainissements mise en place dans le cadre
de la politique d’Etat en matière d’Economie vert.

❖ Les dettes à court terme (DCT) : on constate que le pourcentage des dettes à court terme
dans l’ensemble des ressources tend en 2021 vers 18,61%, ceci montre que l’entité
recours à des sources de financement externes on cite à titre indicatif les dettes
fournisseurs qui ont pour but de financer les besoins d’exploitation.

76
Section n°2 : l’évaluation de la performance financière à travers les approches d’analyses
de la trésorerie.
A travers les bilans financiers établis ci-dessus, nous allons procéder au calcul et à
l’interprétation des indicateurs de l’équilibre financier qui constituent un outil de mesure de la
performance financière de l’entité. L'étude de différents ratios et tableaux de flux de trésorerie
pour les deux exercices 2020 et 2021 vont nous permettre d'apprécier la situation financière
et son impact sur la santé financière de l'entreprise.

2.1. L’approche bilancielle :


2.1.1. Analyse de l’équilibre financier à long terme :
Cette sous-section a comme objectif le calcul, l’étude et l’analyse de la marge de sécurité
dégagée par la Rak. En d’autres termes, nous allons essayer de montrer que les ressources
permanentes arrivent à financer l’actif circulant après la couverture des emplois permanents.

Le fonds de roulement net est considéré comme étant une marge de sécurité qui peut être
calculée selon deux méthodes.

2.1.1.1.Par le haut du bilan :


Le FRNG représente la différence entre les ressources les moins exigibles et les emplois les
moins liquides.

FRNG = Ressources durables – Emplois stables

Tableau 21: Calcul du fonds de roulement net global par le haut du bilan en MAD
Désignation 2020 2021

Par le haut du bilan

Capitaux permanents (CP) 2 815 679 494,58 2 823 231 818,07

Actif immobilisé (AI) 2 020 684 418,60 2 048 854 796,24

Fonds de Roulement Net 794 995 075,98 774 377 021,83

Source : Elaboré par le chercheur

77
3000000000,0.00 MAD

2500000000,0.00 MAD

2000000000,0.00 MAD

1500000000,0.00 MAD

1000000000,0.00 MAD

500000000,0.00 MAD

- MAD
Capitaux Actif FR
permanents immobilisé (AI)
(CP)

2020 2021

Graphe 3: Présentation graphique du fonds de roulement net global par le haut du bilan
Source : Elaboré par le chercheur

Interprétation :
Pendant les deux exercices, le fonds de roulement net global dégagé par la RAK est positif,
c’est-à-dire que les ressources durables sont supérieures aux emplois stables. Dans ce cas-là,
on peut dire que la RAK est équilibrée à long terme ce qui lui permet d’avoir une marge de
sécurité appréciable.

Concernant la variation du FRNG, on remarque une baisse de 2.6% entre 2020 et 2021. La
cause principale de cette baisse est l’augmentation des actifs immobilisés de la gérance
d’électricité de la RAK financé ainsi par leurs propres moyens, ce qui a aboutis à une diminution
du fonds de roulement.

Malgré sa diminution, ce dernier reste positif, ce qui représente un excédent des capitaux
permanents sur les actifs immobilisés.

2.1.1.2. Par le bas du bilan :


Le FRNG est calculé en déduisant des emplois à haut degré de liquidité, les ressources dont le
degré d'exigibilité est également élevé.

FRNG = Actif circulant – DCT

78
Tableau 22: Calcul du fonds de roulement net global par le bas du bilan en MAD
Désignation 2020 2021
Par le bas du bilan

Actif circulant (AC) 1 585 410 759,58 1 428 668 409,10

Dettes à court terme (DCT) 790 415 683,60 654 291 387,27

Fonds de roulement Net 794 995 075,98 774 377 021,83


Source : Elaboré par le chercheur

1 800 000 000,00


1 600 000 000,00
1 400 000 000,00
1 200 000 000,00
1 000 000 000,00
800 000 000,00
600 000 000,00
400 000 000,00
200 000 000,00
0,00
Actif circulant (AC) Dettes à court terme (DCT) Fonds de roulement Net

2020 2021

Graphe 4: Présentation graphique du fonds de roulement net global par le bas du bilan
Source : Elaboré par le chercheur

On remarque que le fonds de roulement net global calculé par le bas du bilan correspond
parfaitement à celui calculé par le haut de bilan, ce qui signifie que les actifs circulants arrivent
à financer la totalité du passif circulant.
2.1.2. Analyse de l’équilibre financier à court terme :
Cette sous-section sera réservée à l’étude de la partie de l’actif circulant financé par la marge
de sécurité (FRNG).

BFR = (Actif circulant – TA) – (Passif circulant – TP)

79
Tableau 23: Calcul du besoin en fonds de roulement en MAD
Désignation 2020 2021

Actif Circulant - TA 1 222 255 529,20 1 261 281 670,02

Passif Circulant - TP 787 416 445,11 618 686 886,29

Besoin en fonds de roulement 434 839 084,09 642 594 783,73

Source : Réalisé par le chercheur

1 400 000 000,00

1 200 000 000,00

1 000 000 000,00

800 000 000,00

600 000 000,00

400 000 000,00

200 000 000,00

0,00
Actif Circulant - TA Passif Circulant - TP Besoin en fonds de roulement

2020 2021

Graphe 5: Présentation graphique du besoin en fonds de roulement


Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
Avant de procéder à l’interprétation des résultats obtenus en ce qui concerne le besoin en fonds
de roulement, il s’avère si nécessaire de calculer d’abord les ratios des délais fournisseurs et
clients en faisant référence à l’annexe n° 3.

80
Tableau 24: Calcul des ratios de délais fournisseurs et de délais clients en MDH
Désignation 2020 2021

Dettes fournisseurs et comptes 474,33 254,93


rattachés (1)

Achats TTC 973,33 778.83

Ratio Délais Fournisseurs 176j 119j

Créances clients et comptes rattachés 596,99 669,16


(1)

CA TTC (2) 926,28 959,06

Ratio Délais clients 235j 265j

Source : Réalisé par le chercheur

On remarque, que le BFR est positif durant les deux exercices, révélant ainsi la présence d’un
besoin de financement d’exploitation. Donc les actifs circulants sont supérieurs aux passifs
circulants. Cela nous renseigne généralement sur la capacité de l’entreprise à rembourser ses
dettes à court terme.

A noter que les ressources à CT n’ont pas la capacité à financer la totalité des besoins à CT, et
qu’une partie de ces besoins va t’être financer par le FR.

Il est vrai qu’une amélioration de cette situation peut être produite à travers la réduction des
écarts entre le délai de paiement des fournisseurs et le délai de recouvrement des clients.

Il faut mentionner, que pour l’année 2020, l’entité a accordé un délai de 235 j à ses clients, et
en contrepartie, elle a reçu un délai de 176j de la part de ses fournisseurs soit un écart de 59j.
Pour l’année 2021, l’entité a accordé un délai de 265 j à ses clients tandis qu’elle n’a reçu que
119j de la part de ses fournisseurs, soit un décalage de 146j.

Concernant la variation du BFR on aperçoit une augmentation de 48% entre 2020 et 2021, ceci
est dû à la hausse de l’actif circulant

81
2.1.3. Analyse de l’équilibre financier immédiat :
Il représente la totalité des actifs qui peuvent être rapidement convertis en liquidités afin de
régler les dettes à court terme.

Deux modes de calcul sont possibles :

❖ Première méthode : TN = TA – TP

❖ Deuxième méthode : TN = FRNG – BFR

Le tableau ci-dessous résume les deux méthodes de calcul de la TN.

Tableau 25: Calcul de la Trésorerie nette selon les deux méthodes en MAD
Désignation 2020 2021
Par le haut du bilan

FRNG 794 995 075,98 774 377 021,83

BFR 434 839 084,09 642 594 783,73

Trésorerie nette 360 155 991,89 131 782 238,10

Par le bas du bilan

TA 363 155 230,38 167 386 739,08

TP 2 999 238,49 35 604 500,98

Trésorerie nette 360 155 991,89 131 782 238,10

Source : Réalisé par le chercheur

82
900000 000,00 MAD
800000 000,00 MAD
700000 000,00 MAD
600000 000,00 MAD
500000 000,00 MAD
400000 000,00 MAD
300000 000,00 MAD
200000 000,00 MAD
100000 000,00 MAD
- MAD
FRNG BFR Trésorerie
nette

2020 2021

Graphe 6: Présentation graphique de la trésorerie nette selon l'approche du haut de bilan


Source : Réalisé par le chercheur

400000000

350000000

300000000

250000000

200000000

150000000

100000000

50000000

0
TA TP Trésorerie nette

2020 2021

Graphe 7: Présentation graphique de la trésorerie nette selon l'approche du bas de bilan


Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
La trésorerie nette est extrêmement liée à deux concepts de base et qui sont le FRNG et le BFR.

D’après les résultats obtenus, nous pouvons remarquer que la RAK arrive à assurer l’équilibre
financier immédiat. Autrement dit, la trésorerie de la RAK est positive, ce qui signifie que
l’entreprise possède suffisamment de ressources pour financier à la fois la partie stable de ses
actifs et de son cycle d’exploitation.

83
La Rak jouit donc d’une situation financière excédentaire, d’où la nécessité de la mise en place
de nouveaux placements.

La diminution de la trésorerie entre 2020 et 2021 peut être s’expliquer par l’accroissement du
BFR.

2.2. L’approche relative :


L’analyse des trois grandes masses du bilan (FRNG, BFR et TN) n’est toujours pas suffisante
pour mieux juger la santé financière d’une entité. Ainsi, pour mieux suivre l’évolution de son
entreprise, il faut analyser ses performances financières à l’aide d’un certain nombre de ratios.
Ceux-ci fournissent les informations nécessaires à la prise de décisions appropriés.

Parmi ces ratios, on trouve ceux de liquidités qui ont comme but la vérification de la couverture
des dettes à court terme par les actifs à court terme pour réduire le risque de faillite dans le CT.

2.2.1. Le ratio de liquidité Générale :


Tableau 26: Calcul du Ratio de liquidité générale
Désignation Formule 2020 2021

Actif Circulant
1 222 255 529.20 1 261 281 670.02

Trésorerie Actif
363 155 230.38 167 386 739.08
R= Actif Circulant /
Dettes à court terme Dettes à Court
Terme 787 416 445.11 618 686 886.29

Trésorerie passif
2 999 238.49 35 604 500.98

Ratio de liquidité 2.00 2.18


générale
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
Ce ratio consiste à mesurer la capacité de la Régie à honorer ses obligations, ainsi que de faire
face à une demande de paiement simultanée de ses créanciers tant à court qu’à moyen terme.

Le ratio dépasse les deux points durant les 2 exercices étudiés, enregistrant dès lors une hausse
légère de 0.18 points en 2021 par rapport à 2020. Cet indicateur fournit une assurance
raisonnable quant à la solvabilité de la Régie face à ses engagements à court et à moyen terme.

84
2.2.2. Le ratio de liquidité réduite :
Tableau 27: Calcul du Ratio de liquidité Réduite
Désignation Formule 2020 2021

Actif Circulant- Stock


1 214 640 105,44 1 253 448 174,10

Trésorerie Actif
363 155 230.38 167 386 739.08
R= Actif
Dettes à court terme Circulant- stock /
Dettes à Court 787 416 445.11 618 686 886.29
Terme
Trésorerie passif
2 999 238.49 35 604 500.98

Ratio de liquidité 2.00 2.17


Réduite
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
Sans tenant compte la vente des stocks, La solvabilité de la Régie est forte, l’actif circulant
couvre les dettes à court terme à hauteur de 217% en 2021 enregistrant dès lors une hausse
légère de 17% par rapport à 2020.

2.2.3. Le ratio de liquidité immédiate :


Tableau 28: Calcul du Ratio de liquidité Immédiate
Désignation Formule 2020 2021

Trésorerie Actif
363 155 230.38 167 386 739.08

Dettes à court terme


R= Disponibilités 787 416 445.11 618 686 886.29
/ Dettes à Court
Trésorerie passif Terme
2 999 238.49 35 604 500.98

Ratio de liquidité 0.46 0.26


Immédiate
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
Sans prendre en considération l’actif circulant, la Régie a la capacité immédiate de couvrir ses
dettes à court terme puisque ce taux dépasse 0.2 points pendant les deux exercices successifs.

85
➢ Récapitulatif de l’évolution des ratios de liquidité à l’aide d’un graphique :

2,50

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00
Ratio de liquidité générale Ratio de liquidité Réduite Ratio de liquidité Immédiate

2020 2021

Graphe 8: Représentation graphique de l'évolution des ratios de liquidité


Source : Réalisé par le chercheur

N.B : L’importance de ce type de ratio pour la Régie s’explique principalement par la nature de
son activité, imposant à elle un délai d’encaissement des créances plus court que celui de
décaissement des dettes. Cette condition n’a pas pu été respecté pendant les deux exercices vu
les conséquences de la crise et le caractère social de la Régie.

2.3. L’approche dynamique :


Nous allons se contenter dans cette partie à l’analyse des flux de trésorerie provenant des
activités d’exploitation, d’investissement et de financement.

86
Tableau 29: Tableau de flux de trésorerie de 2021

Désignation 2 021

. Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (A) -70 393 765,56
· Encaissement reçus des clients 632 019 063,55
· Sommes versées aux fournisseurs et au personnel -670 331 603,30
· Intérêts et autres frais financiers payés -3131023,81
· Impôts sur les résultats payés -28 950 202,00

· Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements (B) -186 956 166,41
· Décaissements sur acquisition d’immobilisations corporelles ou incorporelles -187 768 006,16
· Encaissement sur cession d’immobilisation corporelle ou incorporelle 955 839,75
· Décaissements sur acquisition d’immobilisation financière -144 000,00
· Encaissements sur cessions d’immobilisation financières 0,00
· Intérêts encaissées sur placements financiers 0,00
· Dividende et quote-part de résultats reçus 0,00
· Flux de trésorerie provenant des activités de financements 28 976 178,18
· Encaissements suite à l’émission d’action 0,00
· Dividendes et autres distribution effectuées 0,00
· Encaissements provenant d’emprunt 9 151 489,78
· Remboursement d’emprunt ou d’autres dettes assimilées -14 695 049,03
. Subventions d'investissements 34 519 737,43
v. Variation de trésorerie de la période (A+B+C) -228 373 753,79
· Trésorerie ou équivalent de trésorerie au début de la période (D) 360 155 991,89
· Trésorerie ou équivalent de trésorerie à la fin de la période (D)+(A+B+C) 131 782 238,10

. Résultat Comptable 58 218 395,52


· Rapprochement avec le résultat comptable -170 155 358,27
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :

La variation de la trésorerie de la période est négative d’un montant de 228 373 753,79 DH,
ceci revient principalement à un flux de trésorerie net provenant des activités d’investissements
et d’exploitation négatifs pour toute l’année de 2021.

• La première rubrique nous renseigne sur les flux de trésorerie issus des activités
opérationnelles, ce dernier est négatif d’un montant de -70 393 765,56 DH, ceci peut
s’expliquer par le fait que l’entreprise n’a qu’un seul compte de produit (encaissement
et reçu des clients) contre trois comptes de charges (sommes versées aux fournisseurs
et aux personnels, intérêts et autres frais financiers payés et impôts sur les résultats
payés).

87
• La deuxième rubrique nous renseigne sur les flux de trésorerie provenant des activités
d’investissements, ce dernier est négatif, ce qui signifie que l’entité a décaissé
187 912 006.16 DH pour l’acquisition des immobilisations. En contrepartie l’entité a
encaissé seulement 955 839.75 DH suite à la cession d’immobilisation corporelle ou
incorporelle.
• La troisième rubrique nous renseigne sur les flux de trésorerie provenant des activités
de financement, ce dernier représente un solde positif de 28 976 178,18 DH issu de la
différence entre les subventions d’un montant de 34 519 737,43 DH, l’emprunt de
financement d’un montant de 9 151 489,78 DH et le remboursement d’emprunt d’un
montant de 189 918 121,50 DH.

Section n°3 : les indicateurs d’évaluation de la performance financière


Afin de mieux évaluer la performance financière de l’entité, il s’avère important de recourir à
l’analyse de différents indicateurs.

On cite dans ce cadre-là, les ratios de solvabilité, de l’autonomie financière et de la rentabilité.

3.1. Ratio de solvabilité :


Tableau 30: Calcul du ratio de la solvabilité générale
Désignation Formule 2020 2021

Actif Net 3 606 095 178,18 3 477 523 205,34

R = Actif Net /
Total Dettes Total des Dettes 985 877 364,15 844 209 508,77

Ratio de Solvabilité 3,66 4,12


Générale en %
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
D’après le tableau ci-dessus, nous pouvons conclure que la RAK arrive à financer la totalité de
ses engagements à terme à travers la totalité de ses actifs puisque durant les 2 exercices le ratio
de la solvabilité générale est supérieur à 1.

88
3.2. Ratio de l’autonomie financière :
Tableau 31: Calcul du ratio d'autonomie financière
Désignation Formule 2020 2021

Capitaux Propres et 2 620 217 814,03 2 633 313 696,57


Assimilés

Capitaux Permanents R = Capitaux 2 815 679 494,58 2 823 231 818,07


Propres /
Capitaux
Ratio d’Autonomie Permanents 93 93
Financière en %
Source : Réalisé par le chercheur

Interprétation :
On peut conclure que ce ratio présente un pourcentage important qui est de 93% pendant les
deux exercices 2020 et 2021. Le taux de ce ratio dépasse 50% donc l’entreprise est capable de
s’endetter. Par conséquent le montant des capitaux propres est plus important que celui des
dettes, c’est-à-dire que l’entreprise dispose d’une autonomie financière importante et une santé
financière assez solide.
3.3. Ratio de Rentabilité :
Nous allons étudier dans cette sous-section les deux types de ratios de rentabilité à savoir le
ratio de la rentabilité économique et celui de la rentabilité financière.

Tableau 32: Calcul du ratio de rentabilité


Désignation Formule 2020 2021
Ratio de Rentabilité Economique

Résultat Net 104 513 714,00 58 218 395,00

R= Résultat Net/
Actif Total 3 606 095 178 3 477 523 205,00
Actif Total
R.R.E en % 2,89 1,67
Ratio de Rentabilité Financière

Résultat Net 104 513 714,00 58 218 395,00

R= Résultat Net/
Capitaux Propres Capitaux Propres 1 312 018 225 ,65 1 370 236 621,00

R.F en% 7,96 4,24


Source : Réalisé par le chercheur

89
Interprétation :
- Le ratio de la rentabilité économique a connu une baisse depuis 2020 passant de 2.89%
à 1.67% en 2021. Cette tendance s'explique en partie, notamment, par l'importance des
investissements réalisés ces dernières années et donc le coût d'amortissement des projets
achevés et mis en fonctionnement.
- Le ratio de la rentabilité financière a connu de même une baisse de 3.72% entre 2020 et
2021. Cela est dû à la dégradation du résultat net (-44.29% par rapport à 2020), mais
aussi à la hausse des capitaux propres.

➢ Récapitulatif de l’évolution des indicateurs d’analyse de la performance à l’aide


d’un graphique :

100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Ratio de Solvabilité Ratio d’Autonomie R.R.E R.F
Générale Financière en

2020 2021

Graphe 9: Représentation graphique de l'évolution des indicateurs d'analyse de la performance financière


Source : Réalisé par le chercheur

Synthèse :
Ce présent travail en étude d’un cas empirique, nous a permis de mieux comprendre le
fonctionnement de la trésorerie sur le terrain au sein d’une entreprise réelle. En effet, l’analyse
financière de l’établissement public la « RAK », pendant les 2 exercices 2020 et 2021 contribue
à l’élaboration d’un diagnostic sur sa situation financière. Les différentes approches de calcul
de la trésorerie à savoir l’approche bilancielle, des ratios statiques et dynamique nous ont
renseigner sur l’impact de la gestion de trésorerie sur la performance financière de la RAK.

Voici les constats de notre étude :

90
L’organisme dispose d’un équilibre financier à long terme marqué par un FRNG positif sur les
deux exercices étudiés, cela veut dire que l’entité est en capacité de financer son cycle
d’investissement et dégage également un excédent de ressources qui a arrivé à financer à la fois
l’actif immobilisé et les dettes à court terme.

Et même si, on constate que l’évolution du FR est négative, cela on pourrait les expliquer
généralement par une baisse du FR entre 2020 et 2021, et donc une hausse des dettes à court
terme plus que celle de l’actif circulant. Cette variation négative n'a pas d'impact significatif
sur la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements à CT.

Dans ce cas-là, l’entité a la capacité d’éviter les éventuels problèmes de flux de trésorerie
puisqu’elle a la capacité de soutenir les décalages qui peuvent survenir entre les entrées et les
sorties de fonds. C’est ainsi que l'équilibre financier est maintenu à long terme.

Cependant, la RAK détient un équilibre financier à court terme représenté par un BFR positif
durant les 2 années, ce qui signifie que les ressources d’exploitation ne peuvent combler les
emplois d’exploitation. Ce besoin en fonds de roulement a connu de même une variation à la
hausse en 2021 suite à l’augmentation de l’actif circulant. Cet indicateur reste toujours loin
d’être négatif du fait de l’augmentation de l’actif circulant marqué par le décalage de deux mois
concernant le recouvrement des créances.

Nous atteignons maintenant, l’équilibre financier immédiat, avec une trésorerie excédentaire
durant les 2 exercices.

Cette trésorerie agit favorablement sur la performance financière de l’entreprise, c’est-à-dire


que le fonds de roulement est supérieur au besoin en fonds de roulement. Cet excédent reste
toujours à la disposition de l’entité suite aux nombres restreints de placements permises à cette
catégorie d’entreprise, c’est ce qui représente une limite dans sa gestion.

Et d’après le calcul des différents ratios, on a pu conclut que l’entité dispose d’une liquidité,
une situation de solvabilité, une rentabilité et une autonomie financière, avantageuses qui la
permettent à être solvable sur le court, moyen et long terme ce qui prouve que l’entreprise est
performante financièrement.

En ce qui concerne l’analyse par le TFT, on remarque que les flux de trésorerie d’exploitation
sont d’un total négatif, c’est-à-dire que l’entreprise ne peut pas payer ses dettes fournisseurs à
l’aide de ses créances clients.

91
Les flux de trésorerie d’exploitation et d’investissement sont supérieurs aux flux de trésorerie
provenant des activités de financement, ce qui a engendré une variation négative de la trésorerie.

Généralement, nous pouvons dire que l’entité est en bonne situation financière, ce qui traduit
sa solvabilité et sa liquidité pendant les 2 années. Nous affirmons, donc que l’entreprise reste
performante malgré les insuffisantes liées principalement à la gestion des excédents de
trésorerie.

Avant de conclure notre étude, il s’avère si nécessaire de formuler des solutions permettant à
la RAK de générer des rémunérations importantes de leurs placements, mais aussi des
recommandations pour l’amélioration de son système de gestion de trésorerie actuelle.

Section n°4 : Solution et recommandations :


4.1. La mise en place d’une nouvelle réforme liée au changement de la forme
des Régies :
La RAK en tant qu’établissement public se trouve limité par les instructions étatiques en matière
de placement « Placement sans risque = Dépôt à terme », mais également de crédit.

Quelles sont donc les alternatives qui peuvent permettre à la RAK de bénéficier des autres types
de placement et de crédit ? une nouvelle forme ?

Lors de son discours du Trône du 29 juillet 2020, Sa Majesté le Roi Mohammad VI (que Dieu
vous bénisse), a défini de nobles orientations pour la mise en œuvre d'un plan de relance
ambitieux. Sa Majesté a fait appel à une réforme profonde du secteur public qui doit être lancée
avec prudence afin de corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et des
entreprises publics, assurer une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs
missions respectives et, in fine, de renforcer leur efficience économique et sociale12.

Dans le cadre de la régionalisation avancée, le secteur de l’eau, d’électricité et de


l’assainissement liquide va connaitre une modification au niveau de la forme « Un
Etablissement Public Une société régionale multi – services ».

Sans oublier de souligner la fébrilité appréciable qui a connu ce secteur grâce à la stratégie du
gouvernement marocain visant à résorber. Il s’agit d’une vraie orientation pour assurer le suivi
du transfert des compétences de la gestion d’eau et de l’électricité aux sociétés de
développement local constituées au niveau des conseils régionaux.

12
Projet de loi-cadre n° 50.21 relative à la réforme des établissements et entreprises publics

92
C’est dans ce contexte, que le Ministère de l’intérieur a été intervenu en 2021 en lançant le
processus de transformation profonde du système actuel des Régies et des délégataires. Ce
processus de réforme a été qualifié comme étant un processus approfondi et ambitieux, démarré
le 29 juillet 2021, par la signature d’un mémorandum 13
d’entente entre trois ministres et le
directeur générale de l’ONEE.

Le projet portant n° 83.21 sur la création des sociétés régionales multi-services a été approuvé
le 26 Janvier 2023 par le conseil de gouvernement, afin de répondre à l’ensemble des contraintes
liées aux secteurs de la distribution d’eau, d’électricité et de l’assainissement liquide qui
empêchent de répondre efficacement aux demandes croissantes de ces installations de base.

➢ La contribution de cette nouvelle réforme à la bonne gestion de la trésorerie de la


RAK :

En matière de gestion, la nouvelle réforme va permettre aux Régies de changer leurs politiques
d’allocation d’actif vers d’autres.

En cas d’un déficit, ces entités vont avoir l’accès à des sources de financement externe autres
que les crédits bancaires et les crédits auprès des fournisseurs, on cite à titre d’exemple
l’augmentation du capital soit par l’incorporation de nouveaux actionnaires ou encore des
associés, ce type de financement reste un peu difficile d’être pratiqué par ce type de société vu
la nature des actionnaires « Etablissements Publics ».

Concernant la gestion des excédents de trésorerie, cette nouvelle réforme représente également
la meilleure opportunité pour que les Régies puissent affronter de nouveaux défis liés
généralement à son ouverture sur le marché de capitaux. En effet, un excédent de trésorerie peut
être acceptable dont la mesure où il sert à financer des projets d’investissement (acquisition,
croissance interne, etc.) à court terme. « La mise en œuvre du projet peut justifier de maintenir
la liquidité inutilisée, mais pas plus d'une certaine durée. De plus, il existe des solutions
d'investissement adaptées. Le maintien de la liquidité est impératif, mais une trésorerie
structurellement importante est de mauvais augure pour une entreprise car elle montre des
déficits dans sa gestion.

Voici les placements à qui les Régies et spécifiquement la RAK peuvent faire appel comme
solution à la situation actuelle de sa trésorerie.

13
Note écrite d'un diplomate pour exposer le point de vue de son gouvernement sur une question

93
• Les placements bancaires ;
• Les placements sur les marchés ; et
• Les placements auprès d’une entreprise.

4.2. Recommandations d’amélioration du système de gestion de la RAK :


▪ 1ère recommandation :

Au cours de notre période de stage, nous avons constaté que la structure du service financier ne
comporte pas un réel bureau de trésorerie, réalisant ainsi le suivi par le chef du service financier.
Nous recommanderons la Régie autonome de Kénitra, de concevoir une structure
opérationnelle focalisée sur le métier de la trésorerie.

▪ 2ème recommandation :

L’absence d’un vrai manuel de procédures formalisées est à l’origine de fréquents retards dans
l’exécution des tâches. Nous recommanderons donc la RAK d’établir et de formaliser des
manuels de procédures pour la gestion administrative et financière.

▪ 3ème recommandation :

L’effectif du personnel du service financier de la RAK est insuffisant en quantité vu le nombre


important des opérations réalisées par ce service. Pour pallier à cela, nous recommandons au
chef de la division financière et comptable de lancer le besoin aux institutions étatiques chargées
du lancement des concours de recrutement pour augmenter au maximum l’effectif de ce service,
et ceci en respectant l’adéquation profil/poste et en dotant chaque agent de réelles missions et
attributions.

▪ 4ème recommandation :

Les délais de paiement des fournisseurs dépassent les délais légaux fixés par la loi N°32-10,
Nous recommandons donc la RAK d’optimiser ses délais pour ne pas subir des intérêts
moratoires qui vont nuire sur sa situation financière.

▪ 5ème recommandation :

Le suivi de la trésorerie de la RAK se fait mensuellement après le rapprochement de la


comptabilité interne et de la comptabilité bancaire, dans ce cadre-là nous pouvons recommander
à la RAK de réaliser un suivi quotidien des mouvements de la trésorerie.

94
▪ 6ème recommandation :

Pour assurer le suivi journalier de la trésorerie, la RAK doit doter d’un système d’information
de la gestion de trésorerie.

Ce système va permettre au trésorier qui est dans ce cas-là le chef du service financier de faire
face à :

- La lourdeur des rapprochements quotidiens qui se font,


- La double saisie et la manipulation des factures en instance de paiement, et
- La relation couteuse en temps avec les comptables et le bureau fiscal, etc.

Un système de gestion de trésorerie automatisé se compose de plusieurs modules. On distingue


généralement entre deux types de logiciels celui de la communication bancaire et du
rapprochement et celui de la gestion de trésorerie opérationnelle.

Les meilleurs systèmes d’informations de gestion trésorerie sont ceux qui regroupent les deux
types cités auparavant sous formes de modules constituant un seul logiciel le cas de la gamme
de gestion de trésorerie de SAGE.

Conclusion :
Tout au long de ce chapitre, nous avons essayé de concrétiser notre démarche théorique à travers
un cas pratique pour être à la fin en mesure de répondre à notre problématique majeur. Et pour
ce faire, on a procédé premièrement à l’analyse de la trésorerie par les trois approches : statique,
relative, et dynamique. Au terme de cette analyse, on a pu tirer que cette entité est performante
malgré les insuffisantes liées essentiellement à la gestion des excédents de trésorerie. Nous
avons ensuite formulé une solution en matière de placements à l’aide de la nouvelle réforme
entrée en vigueur prochainement ainsi que des recommandations d’amélioration du système
actuelle de gestion de la RAK.

95
Conclusion Générale :
Le sujet de la trésorerie connait actuellement une préoccupation majeure, et qui trouve son
origine dans la gestion et le fonctionnement de l’entreprise. Elle est un domaine sensible et
représente un véritable enjeu pour l'équilibre financier qui doit être géré au quotidien. La gestion
de la trésorerie représente un ensemble de décisions stratégiques à prendre pour aboutir à un
résultat bénéfique, c'est-à-dire avoir des liquidités suffisantes pour éviter l’interruption de
l’activité de l’entreprise et ainsi prévenir sa dissolution. La gestion de la trésorerie constitue
donc un élément indispensable à la gestion de l'entreprise.

Déterminée sur la base des données comptables, la trésorerie est étudiée dans le prolongement
de l'analyse financière, en tenant compte de l'environnement du service de la trésorerie, dont
les activités sont de nombre trois : prévoir, gérer et optimiser les flux ainsi que les risques.

A travers ce mémoire, nous avons essayé de formuler une réponse à notre problématique de
base : « l’impact de la gestion de trésorerie sur la performance financière des régies ».

Et pour ce faire, nous avons abordé dans le premier chapitre de la partie théorique, les théories
conçues par des économistes concernant la trésorerie. Puis, nous avons présenté dans la
deuxième section les généralités liés à cette discipline et à celles de la performance financière.
Toujours, dans le même chapitre, nous avons consacrer une section pour montrer l’importance
de la gestion de trésorerie dans l’entreprise. Et finalement, nous avons présenté les étapes à
suivre pour que la gestion de trésorerie soit efficace.

Dans le deuxième chapitre, nous avons consacré la première section à la présentation du cœur
de notre travail de recherche, qui est l’optimisation de la gestion de trésorerie tout en mettant
l’accent sur ses techniques, ses outils et ses instruments, pour ensuite procéder à l’analyse des
équilibres financiers et des différents ratios ce qui a fait l’objet de notre deuxième section.

La deuxième partie pratique a été consacré à la présentation de l’organisme d’accueil « La Régie


Autonome de Kénitra » et de la méthodologie de recherche. Pour enfin réaliser, une étude
empirique qui porte sur une analyse pour voir concrètement l’impact de la gestion de la
trésorerie sur la performance financière de l’entreprise d’accueil.

Cette étude qui a été réalisé, nous a permis de confirmer que la Régie Autonome de Kénitra est
dotée d’une bonne santé financière puisque la trésorerie nette est positive, relevant ainsi d’un
équilibre financier à court et à long terme marqué par un fonds de roulement et un besoin en
fonds de roulement positifs.

96
Cependant l’analyse par les flux, nous a révélé une insuffisance des flux de trésorerie qui n’ont
pas arrivé à combler la totalité des flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
et d’exploitation malgré que les flux de trésorerie provenant des activités de financement sont
positifs.

A l’aboutissement de notre travail, nous avons réalisé que la gestion de trésorerie est
indispensable au sein d’une entité, et c’est la raison qui nous a poussé de proposer une solution
sur la base de la nouvelle réforme des régies pour que la RAK arrive à optimiser ses excédents
de trésorerie en réalisant un retour important qui va lui permettre de financer ses investissements
futurs, de même, nous avons jugé utile de proposer quelques recommandations pour que la
gestion au sein de la division comptable et financière soit amélioré.

Toutefois, ce sujet peut être mieux traité si on a l’accès à d’autres documents et même aux
données de 2022 qui vont nous permettre de mieux apprécier l’évolution de la trésorerie.

97
Annexes :

98
Annexe n°1 : Actif du Bilan

REGIE AUTONOME DE KÉNITRA du 01/01/2021 au 31/12/2021

Bilan (Actif) (Modèle Normal)

EXERCICE EXERCICE
A C T I F Amortissement PRECEDENT
Brut Net
s et Provisions Net
Immobilisations en non valeurs→[A]
Frais préliminaires
A
Charges à répartir sur plusieurs exercices
C Primes de remboursement des obligations

T Immobilisations incorporelles→ [B] 78 236 804,29 53 772 831,15 24 463 973,14 24 618 322,73
Immobilisations en Recherche et Dev . 52 899 702,73 45 885 500,24 7 014 202,49 9 041 507,76
I Brev ets, marques, droits et v aleurs 15 413 737,60 7 887 330,91 7 526 406,69 8 460 848,74
F Fonds commercial
Autres immobilisations incorporelles 9 923 363,96 9 923 363,96 7 115 966,23
Immobilisations corporelles →[C] 3 649 858 794,13 1 625 637 488,23 2 024 221 305,90 1 996 040 578,67
I Terrains 35 919 292,71 482 080,70 35 437 212,01 35 678 252,36
Constructions 315 594 111,81 77 588 493,59 238 005 618,22 239 857 731,63
M Installations techniques, matériel et
3 137 486 328,70 1 501 068 174,56 1 636 418 154,14 1 623 698 137,88
M outillage
Matériel de transport 21 383 054,09 19 831 487,42 1 551 566,67 1 909 166,67
O Mobilier, Mat. de bureau, Aménag. Div ers 33 618 137,86 26 354 797,54 7 263 340,32 7 040 495,18
B Autres immobilisations corporelles 14 850 328,64 312 454,42 14 537 874,22 16 055 847,79
Immobilisations corporelles en cours 91 007 540,32 91 007 540,32 71 800 947,16
I
Immobilisations financières→[D] 169 517,20 169 517,20 25 517,20
L Prêts immobilisés
Autres créances financières 169 517,20 169 517,20 25 517,20
I
Titres de participation
S Autres titres immobilisés

E Ecarts de conversion actif→ [E]


Diminution des créances immobilisées
Augmentations des dettes de
TOTAL (A+B+C+D+E) 3 728 265 115,62 1 679 410 319,38 2 048 854 796,24 2 020 684 418,60
A Stocks→[F] 8 139 847,10 306 351,18 7 833 495,92 7 615 423,76
C Marchandises
T Matières et fournitures consommables 8 139 847,10 306 351,18 7 833 495,92 7 615 423,76
Produits en cours
I
Produits intermédiaires et produits
F Produits finis

Créances de l'actif circulant→[G] 802 737 192,05 49 289 017,95 753 448 174,10 714 640 105,44
C Fournis. débiteurs, av ances et acomptes 389 674,61 389 674,61 1 263
940,00
I Clients et comptes rattachés 669 164 743,97 37 145 680,42 632 019 063,55 556 431
114,60
R Personnel 1 897 272,95 1 897 272,95 1 767
113,86
C Etat 113 128 779,10 113 128 779,10 150 020
382,92
U Comptes d'associés 0,00 0,00 0,00
Autres débiteurs 12 143 337,53 12 143 337,53 0,00 32 745,24
L
Comptes de régularisation- Actif 6 013 383,89 6 013 383,89 5 124 808,82
A
Titres valeurs de placement→[H] 500 000 000,00 500 000 000,00 500 000 000,00
N
Ecarts de conversion actif→ [I]|Eléments
T
circulants
TOTAL II (F+G+H+I) 1 310 877 039,15 49 595 369,13 1 261 281 670,02 1 222 255 529,20
T Trésorerie-Actif 167 386 739,08 167 386 739,08 363 155 230,38
R Chèques et v aleurs à encaisser 21 787 825,17 21 787 825,17 18 731 214,66
E
S Banques, T.G et C.C.P 145 597 713,91 145 597 713,91 344 422 815,72
.
. Caisse, Régie d'av ances et accréditifs 1 200,00 1 200,00 1 200,00
. TOTAL III 167 386 739,08 167 386 739,08 363 155 230,38
TOTAL GENERAL I+II+III 5 206 528 893,85 1 729 005 688,51 3 477 523 205,34 3 606 095 178,18

99
Annexe n°2 : Passif du Bilan
REGIE AUTONOME DE KÉNITRA du 01/01/2021 au 31/12/2021

Bilan (Passif) (Modèle Normal)

EXERCICE
P A S S I F EXERCICE
PRECEDENT
CAPITAUX PROPRES 1 370 236 621,17 1 312 018 225,65
F Capital social ou personnel (1) 84 409 614,76 84 409 614,76
I Moins : actionnaires, capital souscrit non appelé
Capital appelé 84 409 614,76 84 409 614,76
N
Dont v ersé 84 409 614,76 84 409 614,76
A
Prime d'émission, de fusion, d'apport
N Ecarts de réév aluation
C Réserv e légale
EAutres réserv es
M Report à nouv eau (2) 1 227 608 610,89 1 123 094 896,67

E Résultat en instance d'affectation


Résultat net de l'exercice (2) 58 218 395,52 104 513 714,22
N
Total des capitaux propres (A) 1 370 236 621,17 1 312 018 225,65
T Capitaux propres assimilés (B) 1 263 077 075,40 1 308 199 588,38
Subv ention d'inv estissement 1 263 077 075,40 1 308 199 588,38
P Prov isions réglementées
E Dettes de financement (C) 189 918 121,50 195 461 680,55
R Emprunts obligataires

M Autres dettes de financement 189 918 121,50 195 461 680,55

A Provisions durables pour risques et charges (D)


Prov isions pour risques
N
Prov isions pour charges
E
Ecarts de conversion-passif (E)
N Augmentation des créances immobilisées
T Diminution des dettes de financement
TOTAL I (A+B+C+D+E) 2 823 231 818,07 2 815 679 494,58
Dettes du passif circulant (F) 606 869 882,46 784 006 561,18
P
A Fournisseurs et comptes rattachés 254 988 953,81 474 356 272,03
S Clients créditeurs, av ances et acomptes 196 192 807,88 143 167 078,77
S
I Personnel 6 195 089,21 5 620 767,34
F Organismes sociaux 4 697 894,15 8 663 677,37
C Etat 82 424 460,51 106 196 193,70
I Comptes d'associés
R
C Autres créanciers 31 259 074,86 17 789 175,54
U Comptes de régularisation passif 31 173 951,88 28 213 396,43
L
A Autres provisions pour risques et charges (G) 11 754 653,99 3 409 883,93
N Ecarts de conversion - passif (Eléments circulants) (H)
T
TOTAL II (F+G+H) 618 686 886,29 787 416 445,11
T TRESORERIE PASSIF 35 604 500,98 2 999 238,49
R Crédits d'escompte 35 604 500,98 2 999 238,49
E
S Crédits de trésorerie
.
. Banques (Soldes créditeurs)
.
TOTAL III 35 604 500,98 2 999 238,49
TOTAL GENERAL I+II+III 3 477 523 205,34 3 606 095 178,18

100
Annexe n°3 : Compte de Produits et de Charges (Hors Taxes)
REGIE AUTONOME DE KÉNITRA du 01/01/2021 au 31/12/2021

Compte de Produits et Charges (Hors Taxes)

OPERATIONS
TOTAUX DE
Concernant TOTAUX DE
Propres à L'EXERCICE
DESIGNATION les exercices L'EXERCICE
l'exercice PRECEDENT
précédents
1 2 3=2+1 4
PRODUITS D'EXPLOITATION 1 013 649 087,48 21 685,14 1 013 670 772,62 1 203 371 135,07
Ventes de marchandises (en l'état) 788 265 103,65 788 265 103,65 749 445 781,77
Ventes de biens et serv ices produits 170 799 532,00 170 799 532,00 176 849 370,02
E
Chiffres d'affaires 959 064 635,65 959 064 635,65 926 295 151,79
X
I Variation de stocks de produits (1)
P Immobilisations produites par
9 007 137,68 21 685,14 9 028 822,82 200 962 798,43
l'entreprise pour elle-même
L
Subv entions d'exploitation
O Autres produits d'exploitation 4 558 032,93 4 558 032,93 1 597,25
I Reprises d'exploitation : transferts de
41 019 281,22 41 019 281,22 76 111 587,60
charges
A
Total I 1 013 649 087,48 21 685,14 1 013 670 772,62 1 203 371 135,07
T CHARGES D'EXPLOITATION 1 009 041 887,64 50 170,79 1 009 092 058,43 1 134 324 121,76
A Achats rev endus(2) de marchandises 594 359 363,52 594 359 363,52 556 534 281,79
Achats consommés(2) de matières et
T 78 930 736,22 4 568,06 78 935 304,28 265 553 490,50
II fournitures
I Autres charges externes 18 470 688,31 45 602,73 18 516 291,04 20 619 434,85

O Impôts et taxes 5 447 517,22 5 447 517,22 4 288 327,73


Charges de personnel 111 800 935,79 111 800 935,79 107 716 341,23
N
Autres charges d'exploitation 34 285,72 34 285,72 34 285,71
Dotations d'exploitation 199 998 360,86 199 998 360,86 179 577 959,95
III Total II 1 009 041 887,64 50 170,79 1 009 092 058,43 1 134 324 121,76

RESULTAT D'EXPLOITATION (I-II) 4 607 199,84 -28 485,65 4 578 714,19 69 047 013,31

PRODUITS FINANCIERS 16 026 482,21 16 026 482,21 13 061 928,85


Produits des titres de partic. Et autres
F
titres immobilisés
IV
I Gains de change
Interêts et autres produits financiers 16 025 900,28 16 025 900,28 13 061 928,85
N
Reprises financières : transfert 581,93 581,93
A
Total IV 16 026 482,21 16 026 482,21 13 061 928,85
N CHARGES FINANCIERES 3 131 023,81 3 131 023,81 7 065 418,21
C Charges d'interêts 3 131 023,81 3 131 023,81 7 065 418,21

I Pertes de change
V
Autres charges financières
E
Dotations financières
R
Total V 3 131 023,81 3 131 023,81 7 065 418,21

VI RESULTAT FINANCIER (IV-V) 12 895 458,40 12 895 458,40 5 996 510,64

VII RESULTAT COURANT (III+VI) 17 502 658,24 -28 485,65 17 474 172,59 75 043 523,95

101
du 01/01/2021 au 31/12/2021

Compte de Produits et Charges (Hors Taxes) (Suite)

OPERATIONS
TOTAUX DE
Concernant TOTAUX DE
Propres à L'EXERCICE
DESIGNATION les exercices L'EXERCICE
l'exercice PRECEDENT
précédents
1 2 3=2+1 4
VII RESULTAT COURANT (III+VI) 17 502 658,24 -28 485,65 17 474 172,59 75 043 523,95
PRODUITS NON COURANTS 83 248 444,88 415 347,71 83 663 792,59 88 970 062,64
Produits des cessions 955 839,75 955 839,75 2 013 177,63
N Subventions d'équilibre
Reprises sur subventions 79 642 250,41 79 642 250,41 67 784 134,04
O VIII
Autres produits non courants 741 052,72 415 347,71 1 156 400,43 14 570 743,50
N Reprises non courantes ; transferts de
1 909 302,00 1 909 302,00 4 602 007,47
charges
Total VIII 83 248 444,88 415 347,71 83 663 792,59 88 970 062,64

C CHARGES NON COURANTES 13 968 755,20 612,46 13 969 367,66 14 278 027,37
Valeurs nettes d'amortissements des
1 855 995,23 1 855 995,23 3 388 396,38
O immobilisations cédées
Subventions accordées
U IX
Autres charges non courantes 6 229 974,62 612,46 6 230 587,08 4 747 882,57
R Dotations non courantes aux
5 882 785,35 5 882 785,35 6 141 748,42
amortissements et aux provisions
A Total IX 13 968 755,20 612,46 13 969 367,66 14 278 027,37

N X RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) 69 279 689,68 414 735,25 69 694 424,93 74 692 035,27
XI RESULTAT AVANT IMPOTS (VII+X) 86 782 347,92 386 249,60 87 168 597,52 149 735 559,22
T
XII IMPOTS SUR LES RESULTATS 28 950 202,00 28 950 202,00 45 221 845,00
XII RESULTAT NET (XI-XII) 57 832 145,92 386 249,60 58 218 395,52 104 513 714,22

XIV TOTAL DES PRODUITS (I+IV+VII) 1 112 924 014,57 437 032,85 1 113 361 047,42 1 305 403 126,56

XV TOTAL DES CHARGES (II+V+IX+XIII) 1 055 091 868,65 50 783,25 1 055 142 651,90 1 200 889 412,34

RESULTAT NET|(total des produits-total


XVI 57 832 145,92 386 249,60 58 218 395,52 104 513 714,22
des charges)

102
Bibliographie :

Les ouvrages et livres :


- AKIMA.T « analyse et décisions financières », éd. L’Harmattan, Paris, 2006.
- Béatrice et Francis Grandguillot (2020), Analyse Financière, édition Gualino.

- Béatrice et Francis Grandguillot (2011), L’essentiel de l’Analyse financière, édition Gualino.

- Christophe Thibierge (2016), Analyse financière, édition Vuibert.

- Claude-Annie Duplat (2004), Analyser et maîtriser la situation financière de son entreprise,


édition Vuibert.

- DIABY Mohamed (2016), Gestion de la trésorerie, édition L’Harmattan.

- Elie Cohen, Gestion financière de l'entreprise et développement financier, édition Edicef.

- LEVASSEUR Michel « gestion de trésorerie », éd. Economica, Paris, 1979.

- Jean-Guy Degos (2011), Gestion financière : de l’analyse à la stratégie, édition Eyrolles.

- Michel SION (2015), Gérer la trésorerie et la relation bancaire, édition Dunod.

- Philippe DESBRIÈRES et Evelyne POINCELOT (2015), Gestion de trésorerie, 2ème édition


EMS.

- Pierre Cabane (2004), L’essentiel de la finance à l’usage mes managers, 2ème édition
Eyrolles.

- Yannick Coulon (2017), Guide pratique de la finance d’entreprise, édition Gualino.

- ROUSSELOT Phillipe, VERDIE Jean-François « la gestion de trésorerie », 2e éd. Dunod,


Paris, 2004.

Mémoires et Thèses :
- ABDMEZIEM Ahcene, L’impact de la gestion de trésorerie sur la situation financière de
l’entreprise : Cas : Société du coton hydrophile SOCOTHYD, Boumerdès, Université
Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

103
- ALLOU DALILA et ZAMOUM AMEL (2009), Amélioration du système de gestion de
trésorerie d’une entreprise nationale. Cas : ENAGEO, école supérieur Algérienne des
affaires.

- ASLOUDJ Nedjima, Analyse financière d’une entreprise : cas de la STH-DRC de Bejaia,


Université Abderrahmane Mira de Bejaia.

- RAKOTO Meva Holitiana (2019), IMPORTANCE DE LA GESTION DE TRESORERIE


DANS UNE ENTREPRISE : Cas de la Société JB, université d’ANTANANARIVO.

- SLIMANI Yacine (2019), Gestion de la trésorerie : cas de l’entreprise portuaire de Bejaia,


Université Abderrahmane Mira de Bejaia.

- TANDIA Baba Amadou (2011-2013), Optimisation de la gestion de trésorerie dans une


société internationale de transit : cas de la SNTT LOGISTICS, SENEGAL, Centre Africain
d’Etudes Supérieurs en Gestion.

COURS UNIVERSITAIRE :
- Cours de l’analyse financière et de la gestion financière (2019), S4, Université Ibn Tofail.
- Cours de Gestion de trésorerie (2020), S6, Université Ibn Tofail.
- Cours de l’analyse et du diagnostic financier, Université Ibn Tofail.

104
Webographie :

- Www. rubypayeur.com
- Www.studocu.com
- Www.fr.scribd.com
- Www.googlescholar.com
- Www.scholarvox.com
- Www.Slideplay.fr
- Www.wikimemoires.net
- https://www.courdescomptes.ma

105
Table des matières :
Dédicaces
Remerciements
Résumé
Abstract
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Liste des graphes
Sommaire
Introduction Générale : .............................................................................................................. 1
PARTIE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DE LA GESTION DE TRESORERIE .......... 4
Chapitre I : Les approches théoriques de la gestion de trésorerie .............................................. 5
Section n°1 : Les approches théoriques : ............................................................................ 6
1.1. La théorie du Free Cash-Flow : ............................................................................ 6
1.2. La théorie du financement hiérarchique : ........................................................... 7
1.3. Le théorème de Modigliani & Miller : ................................................................. 9
Section n°2 : Généralités sur les notions de base ............................................................. 10
2.1. La trésorerie et la gestion de trésorerie : ........................................................... 10
2.1.1. Historique de la trésorerie : ......................................................................... 11
2.1.2. La trésorerie, un concept à multiple facettes : ........................................... 11
2.1.3. Les objectifs de la trésorerie : ...................................................................... 13
2.1.4. Les éléments constitutifs de la trésorerie : ................................................. 13
2.1.5. La fonction du trésorier : ............................................................................. 14
2.1.5.1. Rôle du trésorier : ..................................................................................... 14
2.1.5.2. Les compétences du trésorier : ................................................................ 17
2.1.6. Définition de la gestion de trésorerie : ........................................................ 17
2.1.7. Types de la gestion de trésorerie : ............................................................... 18
2.1.8. Utilité de la gestion de trésorerie : .............................................................. 18
2.1.9. Objectifs de la gestion de trésorerie : .......................................................... 19
2.1.10. Fonction de la gestion de trésorerie : .......................................................... 20
2.2. La performance financière :................................................................................ 22
2.2.1. Définition de la performance : ..................................................................... 22

106
2.2.2. La mesure de la performance : .................................................................... 23
2.2.3. Objectifs de la mesure de la performance : ................................................ 24
2.2.4. Les types de performance : .......................................................................... 24
2.2.5. La performance financière : ........................................................................ 25
2.2.6. Analyse de la performance financière : ...................................................... 25
Section n°3 : L’importance de la gestion de trésorerie dans l’entreprise ...................... 26
3.1. La place de la gestion de trésorerie : .................................................................. 26
3.2. Les différentes approches de la trésorerie : ....................................................... 26
3.2.1. Approche bilancielle : statique .................................................................... 27
3.2.2. Approche des ratios statiques :.................................................................... 27
3.2.3. Approche dynamique : ................................................................................. 27
Section n°4 : le processus de la gestion de trésorerie ....................................................... 28
Conclusion :.............................................................................................................................. 29
CHAPITRE II : L’ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
PAR LES INDICATEURS DE LE GESTION DE LA TRESORERIE ................................... 30
Section n°1 : L’optimisation de la gestion de trésorerie .................................................. 30
1.1. Les conditions d’optimisation de la gestion de trésorerie : .............................. 31
1.2. Les outils et techniques d’optimisation de la trésorerie : ................................. 32
1.2.1. Les outils d’optimisation de la trésorerie : ................................................. 32
1.2.1.1. Le plan de financement : .......................................................................... 32
1.2.1.2. Le budget de trésorerie : .......................................................................... 34
1.2.1.3. La fiche en dates de valeur :..................................................................... 36
1.2.2. Les techniques d’optimisation de la trésorerie : ........................................ 37
1.3. La politique d’optimisation de la trésorerie. ..................................................... 37
1.3.1. Le niveau optimum d’encaisse : .................................................................. 37
1.3.2. Les cas possibles : ......................................................................................... 38
Section n°2 : La gestion de trésorerie et la performance financière de l’entreprise .... 39
2.1. Approche bilancielle : .......................................................................................... 39
2.1.1. Bilan fonctionnel :......................................................................................... 39
2.1.1.1. Définition et objectif du bilan fonctionnel .............................................. 39
2.1.1.2. Structure du bilan fonctionnel :............................................................... 40
2.1.2. Bilan financier : ............................................................................................ 41
2.1.2.1. Définition et objectif du bilan financier : ................................................ 41
2.1.2.2. Elaboration du bilan financier : .............................................................. 42
2.1.2.3. Structure du bilan financier : .................................................................. 43

107
2.1.3. L’analyse de l’équilibre financier :.............................................................. 43
2.1.3.1. Le fonds de roulement : ............................................................................ 43
2.1.3.2. Le besoin en fonds de roulement (BFR) : ............................................... 46
2.1.3.3. La trésorerie nette :................................................................................... 47
2.2. Approche des ratios statiques : ........................................................................... 48
2.2.1. Les ratios de liquidité : ................................................................................. 48
2.2.2. Les ratios de gestion : ................................................................................... 49
2.3. Approche dynamique : ........................................................................................ 50
2.4. Les indicateurs de mesure de la performance financière :............................... 52
Conclusion :.............................................................................................................................. 53
Partie Pratique : RAK .............................................................................................................. 54
CHAPITRE III : PRESENTATION DU CONTEXTE ET DE LA METHODOLOGIE DE
TRAVAIL ................................................................................................................................. 55
Section n°1 : Présentation de l’organisme d’accueil la RAK ......................................... 55
1.1. Présentation générale : ........................................................................................ 55
1.1.1. Aperçu général sur la Rak et sur ses organes de gestion : ........................ 55
1.1.2. Fiche d’identification de la RAK ................................................................. 57
1.1.3. L’organigramme de la RAK : ...................................................................... 59
1.1.4. Activités de la RAK ...................................................................................... 61
1.1.4.1. Analyse PESTEL :.................................................................................... 61
1.1.4.2. Activités de la RAK : ................................................................................ 62
1.2. La présentation du service d’accueil : Service Financier de la division
« Comptable et Financière » .......................................................................................... 63
1.2.1. L’organisation actuelle de la division : ....................................................... 63
1.2.2. La présentation de la division comptable et financière :........................... 64
1.2.3. La présentation du service financier : ........................................................ 65
1.2.4. Description de la gestion de trésorerie au sein de la RAK ........................ 66
Section n°2 : Présentation de la méthodologie de recherche .......................................... 67
2.1. L’intérêt du sujet :.................................................................................................... 67
2.2. Les objectifs de ce travail : .................................................................................. 67
2.3. La délimitation du travail : ................................................................................. 67
2.4. Les méthodes employées dans la réalisation du projet :................................... 68
2.5. La description de la méthodologie de recherche et des outils de recueil des
données ............................................................................................................................. 68
Conclusion :.............................................................................................................................. 71
CHAPITRE IV : ETUDE DE LA GESTION DE TRESORERIE DE LA RAK ..................... 72

108
Section n°1 : Analyse de la trésorerie par le bilan financier ........................................... 72
1.1. Etablissement des bilans financiers des exercices 2020 et 2021 ....................... 72
1.1.1. Etablissement des bilans des grandes masses : .......................................... 74
1.1.2. Interprétation des bilans en grandes masses : ........................................... 75
Section n°2 : l’évaluation de la performance financière à travers les approches
d’analyses de la trésorerie. ................................................................................................. 77
2.1. L’approche bilancielle : ....................................................................................... 77
2.1.1. Analyse de l’équilibre financier à long terme : .......................................... 77
2.1.1.1. Par le haut du bilan : ................................................................................ 77
2.1.1.2. Par le bas du bilan : .................................................................................. 78
2.1.2. Analyse de l’équilibre financier à court terme : ........................................ 79
2.1.3. Analyse de l’équilibre financier immédiat : ............................................... 82
2.2. L’approche relative : ............................................................................................ 84
2.2.1. Le ratio de liquidité Générale : ................................................................... 84
2.2.2. Le ratio de liquidité réduite : ....................................................................... 85
2.2.3. Le ratio de liquidité immédiate : ................................................................. 85
2.3. L’approche dynamique :...................................................................................... 86
Section n°3 : les indicateurs d’évaluation de la performance financière....................... 88
3.1. Ratio de solvabilité :............................................................................................. 88
3.2. Ratio de l’autonomie financière : ....................................................................... 89
3.3. Ratio de Rentabilité : ........................................................................................... 89
Section n°4 : Solution et recommandations : ................................................................... 92
4.1. La mise en place d’une nouvelle réforme liée au changement de la forme des
Régies : ............................................................................................................................. 92
4.2. Recommandations d’amélioration du système de gestion de la RAK : .......... 94
Conclusion :.............................................................................................................................. 95
Conclusion Générale : ............................................................................................................. 96
Annexes : .................................................................................................................................. 98
Bibliographie : ....................................................................................................................... 103
Webographie : ........................................................................................................................ 105
Table des matières : ................................................................................................................ 106

109

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