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Un archipel de collaborations

La collaboration est une de nos grandes forces, elle commence à l’interne, entre chaque
intervenant et chacun des services. Il y a toujours une personne disponible, pour ÉCOUTER,
DISCUTER, SUPPORTER et même ACCOMPAGNER (Physiquement et moralement).
Nous reconnaissons et utilisons les forces de chacun, ainsi nous veillons les uns sur les autres.
La bienveillance est au cœur de nos échanges. Ce sera notre philosophie lors des échanges
avec les différents partenaires.

À l’Archipel d’Entraide, la collaboration s’incarne de différentes manières, selon le service


pour lequel l’intervenant-e travaille.

Par exemple, au Service Accroche-Toit et au Projet Porte-clés, la collaboration avec les


propriétaires se réalise pratiquement tous les jours, et parfois plusieurs fois par jour. Ce peut-
être un échange téléphonique, une rencontre dans la communauté, participer à l’intégration en
logement d’une personne, au nettoyage d’une chambre ou à l’entretien d’un logement, etc.

Pour les intervenant-e-s du suivi communautaire, la collaboration’entraide peut prendre la


forme d’une « co-intervention ». Que ce soit avec un-e autre intervenant-e social-e, un autre
professionnel-le de la santé ou une personne issue du réseau naturel de la personne, le
croisement de ces savoirs permet d’offrir un regard plus global à propos d’une situation et
donc offrir un meilleur accompagnement.

Du côté du Magazine de rue La Quête, la production de chaque numéro compte sur la


participation d’étudiant-e-s en journalisme, à l’Université Laval, Valérie Gaudreault
directrice de l’information et celle d’Isabelle Noëlle, secrétaire de rédaction. Les
commerçant-e-s et les citoyen-ne-s sont également de précieux collaborateurs pour la
poursuite de la mission.

Ainsi, la collaboration permet d’atteindre des objectifs, d’améliorer notre compréhension


d’une situation et de mettre en place des services que nous ne pouvons pas offrir. Elle est une
richesse essentielle au milieu communautaire, puisqu’elle offre une alternative au réseau
institutionnel, parfois perçu comme étant plus encadrant et plus complexe par les personnes
accompagnées, et leurs intervenant-e-s. En ce sens, la collaboration comporte une dimension
productrice.

Elle comporte au moins une deuxième dimension socialisatrice*, beaucoup plus importante
pour les intervenant-e-s rencontré-e-s. Toutes ces collaborations échanges sont le prétexte
d’un apprentissage, autant à propos de réalités qui peuvent nous être initialement étrangères
(p. ex. celles des propriétaires, autres organismes communautaires et institutions), que celles
d’autres organismes communautaires ou d’autres institutions). Elles outillent les
intervenant-e-s et permettent de modifier les sensibilités et les regards.

Ces rencontres sont aussi créatrices de souvenirs, de rires et parfois de regrets.


Les collaborations les plus riches sont celles vécues avec des « personnes du milieu ». Ces
rencontres spontanées entre deux personnes qui s’entraident ou qui prennent soin l’une de
l’autre.

Au Répit, aucune intervention n’est aussi efficace que celle d’un-e un homme qui dit à un
autre : « T’as-tu fini d’crier ? On essaye de dormir icitte! ».

Pourquoi pas ajouter ?:

Un usager-ère qui en guide un-e autre vers un service de première nécessité (Café
rencontr.e…)

Les enjeux d’une équipe d’intervenants

Quelques interventions ne sont pas agréables à réaliser seules. , àÀ l’Archipel nous nous
faisons un devoir, de que pour des interventions plus délicates d’être toujours les faire
accompagné-e-s.

Les situations de crise suicidaire où la personne doit se faire hospitaliser contre son gré,
les moments où l’on questionne la capacité d’une personne à rester seule chez elle, en
sécurité, annoncer à une personne qu’elle sera évincée de son logement...

Or,Travailler avec un-e autre collègue et se concerter permet d’alléger la charge


mentale, de se protéger de ces situations qui peuvent, si non partagée, être ramenée dans le
quotidien non-rémunéré.

Le travail d’intervenant-e social-e est un travail du care. Si le matériau travaillé est la


souffrance des individus, ses instruments de travail sont la subjectivité des individus :
personne accompagnée et personne accompagnatrice.

Plusieurs intervenant-e-s sociaux-ales se réveillent la nuit et « font des plans d’intervention ».


D’autres peuvent se sentir menacé-e-s au travail. Certain-e-s ont même dû changer de quartier
à la suite de mauvaises rencontres. À tous les jours, des intervenant-e-s sont témoins de
violences et de microagressions. À tous les jours, des intervenant-e-s sont à risque de laisser
pourrir une partie enchantée de leur subjectivité. Dans les métiers du soin et de l’aide, ces
phénomènes sont nommés l’usure de compassion et le traumatisme vicariant.

Or, la La collaboration agit finalement comme un facteur de protection face à ces risques de
s’oublier dans l’accompagnement. Lorsque l’on collabore avec un partenaire dans le suivi
d’une personne, rien n’est plus efficace pour nous ramener sur le droit chemin. Et pour ça,
l’équipe de l’Archipel d’Entraide ne saurait remercier assez tous les collègues et toutes les
collègues avec qui nous avons eu la chance de collaborer cette année.

*Socialisatrice : Qui sociabilise (qui rend sociable, qui insère ou réinsère dans la société)

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